Echaffaudage Et Coffrage

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ECOLEDE

TECHNIQUES AFRICAINE DES METIERS DE L’ARCHITECTURE ET DE L’URBANISME


CONSTRUCTION URBANISME LICENCE 1 1020/2021

BP 2067 LOME-TOGO
TECHNIQUES DE CONSTRUCTION :
ECHAFAUDAGES ET COFFRAGES

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GROUPE N° 3
TECHNIQUES DE CONSTRUCTION URBANISME LICENCE 1 2020/2021

SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 3
1 ECHAFAUDAGE........................................................................................................................................... 3
1.1 Définition ........................................................................................................................................... 3
1.2 Les types d’échafaudages .................................................................................................................. 3
1.3 Les échafaudages à structures mobiles ............................................................................................. 3
1.3.1 Echafaudages roulants ............................................................................................................... 3
1.3.2 Echafaudages pliants................................................................................................................. 4
1.3.3 Echafaudage pour escalier ......................................................................................................... 5
1.4 Les échafaudages fixes....................................................................................................................... 6
1.4.1 Échafaudage suspendu .............................................................................................................. 6
1.4.2 Echafaudage à cadre préfabriqués ............................................................................................ 7
1.4.3 Echafaudage multidirectionnel ou à éléments modulaires ....................................................... 7
1.4.4 Echafaudage de service.............................................................................................................. 8
1.4.5 Échafaud d’étaiement ............................................................................................................... 8
1.4.6 Echafaudage à tube et à bride ................................................................................................... 9
1.4.7 Echafaudage standard à cadre tubulaire ................................................................................... 9
1.4.8 Échafaudage standard à cadre ouvert ..................................................................................... 10
1.5 Les classes d’échafaudage ............................................................................................................... 11
1.6 Eléments de bases d’un échafaudage et terminologie .................................................................... 12
1.7 Consignes de sécurité générale pour monter un échafaudage ....................................................... 13
2 LE COFFRAGE............................................................................................................................................ 15
2.1 Définition ......................................................................................................................................... 15
2.2 La conception des coffrages ............................................................................................................ 15
2.3 Caractéristiques des coffrages ......................................................................................................... 15
2.4 Les différents types de coffrage....................................................................................................... 16
2.4.1 Les coffrages en bois ................................................................................................................ 16
2.4.2 Les coffrages métalliques......................................................................................................... 17
2.4.3 Les coffrages en matériaux de synthèse .................................................................................. 17
2.5 Constituants principaux d’un coffrage............................................................................................. 19
2.6 La préparation des coffrages ........................................................................................................... 20
2.7 Protection du coffrage ..................................................................................................................... 21

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INTRODUCTION
Dans l’industrie de la construction, quel que soit le métier ou la phase des travaux, de
nombreuses tâches doivent être exécutées en hauteur et de ce fait nécessite naturellement des
opérations de coffrage (poutres,). De façon générale, les échafaudages sont là où les
travailleurs ne peuvent, du sol ou d’une base solide, exécuter leurs travaux ; les échelles
n’étant permise que pour les travaux de courte durée. Bien que les plates-formes élévatrices
automotrices soient très polyvalentes, des structures temporaires demeurent encore
nécessaires. Plusieurs types d’échafaudage et de coffrage sont utilisés sur les chantiers de
construction, et des dispositions doivent être prises au préalable pour les utilisés.

1 ECHAFAUDAGE

1.1 Définition
Un échafaudage est un équipement de travail temporaire composé de plateformes
superposées en bois ou en métal, servant de poste de travail en hauteur dans les chantiers
de construction de bâtiments. Il permet ainsi aux spécialistes (ingénieurs, maçons…)
d'accéder facilement à l'ensemble de la structure par le biais des échelles disposées aux
extrémités, tout en se protégeant de toute chute.

1.2 Les types d’échafaudages


Les échafaudages, charpentes provisoires, sont utilisés pour effectuer des travaux en
hauteur sur les façades. Il en existe de plusieurs types, qui seront choisis en fonction des
besoins du chantier. De manière générale on classe les échafaudages en deux catégories :
les échafaudages à structure mobiles et les échafaudages fixes.

1.3 Les échafaudages à structures mobiles

1.3.1 Echafaudages roulants


Ce type d’échafaudages dispose de roues pour pouvoir être déplacé plus facilement, mais
cette mobilité nécessite des précautions et la hauteur reste limitée pour éviter les risques de
basculement. En effet, les roues ne suffisent pas à maintenir la structure en place, c’est pour
ça que l’échafaudage mobile est pourvu de stabilisateurs à sa base pour le maintenir bien en
place. Les échafaudages mobiles sont le plus souvent utilisés par les artisans (peintures,
crépisseurs…) et particuliers. On distingue 3 types d’échafaudages roulants en fonction de la
hauteur de travail :

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Échafaudage roulant
Hauteur de travail Caractéristiques
• Mise en œuvre très rapide, parfois même pré-monté, transport aisé.
• Gain de temps à la réalisation de petits travaux.
Inférieure ou égale à 3 • S'utilise en extérieur, car souvent en aluminium : possède une bonne
mètres. résistance à la corrosion.
• Plateau de dimension plus large, confort augmenté.

• Souvent polyvalent, destiné à des travaux de hauteur moyenne.


Comprise entre 3 à 5 • Hauteur de plateau modulable.
mètres. • En option : rattrapage de niveau, stabilisateur, garde-corps.

• Utilisé pour des travaux de grande envergure.


• Échafaudages professionnels le plus souvent.
Supérieure à 5 mètres • Équipement sécurité obligatoire : stabilisateur, étayage, plinthe,
garde-corps.

La dimension du plancher d'un échafaudage roulant peut varier dans de grandes proportions,
notamment dans la largeur :

• Entre 0,50 × 0,90 m : comme pour un échafaudage fixe,


• Au-delà et allant jusqu'à 3 m : appelés dans ce
cas échafaudage tour.

REMARQUE : L’utilisation de l’échafaudage roulant


présente certaines contraintes. En effet, il ne doit en aucun
cas être monté sur un sol meuble ni y fixer un appareil de
levage. Il ne pas être utilisé en cas de vent important. Si le
sol est en pente de 10 à 20%, un pied sans roue ou un
ancrage doit être installé pour le stabiliser (à ne pas utiliser
au-delà de 20 %). Leurs avantages sont : leur mobilité ; leur
montage rapide et facilité par des systèmes d’attache.
Image 1 : échafaudage roulant

1.3.2 Echafaudages pliants


Il s’agit de l’échafaudage le plus facile à manœuvrer. Son
montage est très simple (poignées ou systèmes de
verrouillage et d’encoches rapides). Il prend peu de place
et est facile à ranger. Sa largeur le rend très stable. Les
plateaux sont réglables et il permet d’atteindre les
plafonds de la plupart des habitations (hauteur de 2,5 à 3
mètres). Par contre, il faut savoir qu’en raison d’une sécurité
limitée, il doit être réservé à des interventions de courte durée. Image 2 : échafaudage roulant

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En effet, il n’est pas nécessairement muni de garde-corps ou leur hauteur est insuffisante en
position de travail la plus élevée. De plus, certains échafaudages pliants ne comportent pas
de freins sur les roues et ont une charge est limitée à 150 kg.
Échafaudage pliant
Avantages Caractéristiques
Montage simplifié. Poignées ou systèmes de verrouillage et d'encoches rapides : évite les
pertes de visserie d'une fois sur l'autre.
Faible encombrement Permet un stockage aisé (pour certains moins de 30 cm d'épaisseur).
plié.
Grande largeur. Grande stabilité.
Souvent en aluminium. Manutention simple.
Petites dimensions. Le rendent très maniable, il passe sans être démonté entre deux
portes.
Dimensions du plateau. • Largeur : de 0,30 m à 0,75 m.
• Longueur : de 1,1 m à 1,85 m.

Plateaux réglables en Environ tous les 30 cm.


hauteur
Hauteur de travail • Entre 2,5 m et 3 m.
• Permet une intervention au niveau des plafonds dans la grande
majorité des habitats modernes.

Sécurité Plateau souvent antidérapant.

1.3.3 Echafaudage pour escalier

Cet échafaudage, peut être monté directement dans un escalier ou appuyé sur un rebord de
mur. Il permet d’effectuer un travail en hauteur mais également de rattraper une différence de
niveau. Il existe 2 sortes d’échafaudages escalier (voir tableau ci- dessous) :
Type d'échafaudage
Caractéristiques
d'escalier
• Hauteur de travail de moins de 3 mètres possible,
• Montage simplifié,
• Faible encombrement plié : stockage aisé,
• Les dimensions sont compactes ce qui le rend très maniable :
passe entre deux portes sans être démonté,
Pliant
• Il ne supporte que de faibles charges : pas au-delà de 150 kg.

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• Hauteur de travail jusqu'à 5 mètres,


• Hauteur de plateau modulable,
• Garde-corps,
Roulant
• Accès facilité par les échelles,
• Supporte des charges importantes, jusqu'à 600 kg.

N.B: L’échafaudage pour escalier est destiné à des travaux de courte durée, de ce fait il
convient de faire attention à la hauteur de travail afin d’éviter d’avoir à lever les bras.

1.4 Les échafaudages fixes


Ce sont des échafaudages qui se maintiennent en place pendant toute la durée d’un chantier.
On les utilise généralement sur les façades de grands immeubles. Le principal intérêt de ce
type d’échafaudage est qu’il peut atteindre des hauteurs de plusieurs étages. L’échafaudage
est fixé par rapport au sol, mais également fixé au bâtiment, ce qui offre plus de sécurité pour
les travailleurs.

1.4.1 Échafaudage suspendu

Comme son nom l’indique, il ne repose pas sur le sol mais il est maintenu en suspension. Il
existe 2 types d’échafaudages suspendus :
➢ L’échafaudage suspendu de type console : Il est ancré à la structure porteuse à l’aide
de consoles, crosses ou appuis muraux et fixé derrière la panne de la charpente ou par
ancrage traversant le mur. Le poste de travail est identique à celui d’un échafaudage
fixe (planchers, garde-corps)
➢ L’échafaudage suspendu volant : un arrimage souple de plateforme est fixé à des
parties de la construction (souche de cheminée, pignon de mur) à l’aide de câbles ou
d’élingues. Cet échafaudage est recommandé pour un chantier localisé sur une partie
spécifique du bâtiment ou pour un déplacement le long d’une façade.
L’échafaudage suspendu se distingue par sa stabilité et sa sécurité. Il est recommandé pour
des travaux sous charpente et en débord de toit, pour des travaux aux angles de murs et pour
des travaux de façades. Contrairement à un échafaudage fixe classique, son montage est plus
simple et plus rapide et il évite les contraintes existantes au sol (dénivelé important, terrain
instable, bordure de route,).

Image3 : à gauche échafaudage


suspendu sur débord de toit

Image 4 : à droite échafaudage


suspendu de type console

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1.4.2 Echafaudage à cadre préfabriqués

On utilise des éléments préfabriqués bidimensionnels appelés cadres. Ils sont constitués de
tubes en acier ou aluminium (ø48,3mm ; épaisseur 3,2 ou 4mm), soudés entre eux en usine.
Les cadres remplacent les montants et les traverses et contribuent au contreventement. Ils sont
prévus pour recevoir des planchers complets des garde-corps préfabriqués et des éléments
assurant le contreventement. Ils s’emboîtent les uns dans les autres et sont retenus par des
clavettes ou goupilles.

Image 5 : échafaudage préfabriqué sur cadre métalliques

1.4.3 Echafaudage multidirectionnel ou à éléments


modulaires

Ils sont utilisés pour les travaux de maçonnerie lourde et de charpente avec une charge
importante. Cette dernière génération d’échafaudages associe la souplesse des systèmes à
tubes et colliers et la facilité de mise en œuvre des échafaudages à cadres préfabriqués. Le

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système utilise des tubes en acier galvanisé ou en aluminium (ø48,3 mm ; épaisseur 3,2 ou
4mm). Ce système polyvalent peut s’adapter à de nombreuses situations grâce à l’utilisation
de quatre éléments de base :
• Elément 1 : les montants verticaux superposables par
emboîtement comportent des attaches soudées à distance fixe.
• Elément 2 : les traverses (porte-planche ou support de
plancher) et longerons possèdent à leurs extrémités des pièces
de liaisons permettant la fixation des montants sur les
attaches.
• Elément 3 : les diagonales, conçues suivant le même principe
que les traverses et longerons, assurent le contreventement
vertical (et horizontal si le plancher est constitué de Image 6 : Montant 2m galvanisé

planches)
• Elément 4 : les planchers autoportants assurent le contreventement horizontal.

1.4.4 Echafaudage de service


Ils permettent d’installer des planchers de travail aux niveaux ou les ouvriers doivent
intervenir ainsi que les moyens d’y accéder en sécurité et d’y entreposer leur outillage et les
matériaux dont ils ont besoin. Exemple : échafaudage de façade, échafaudage pour carènes
de bateau.

1.4.5 Échafaud d’étaiement


Un échafaud d’étaiement est un type d’installation
utilisé pour soutenir des structures surélevées
ainsi que de lourdes charges de béton – en effet, Image 7 : échafaudage d’étaiement et étaie
respectivement
lorsqu’il s’agit de couler du béton, l’étaiement
est indispensable car, sans lui, l’échafaud ne
pourrait tenir. Ce genre d’échafaud est
principalement employé dans le domaine de la
construction, mais également pour les routes, les
ponts et les barrages. Par ailleurs, seul un
spécialiste de l’étaiement est habilité à effectuer le
montage de ce type d’échafaudage. Les 4
principaux avantages d’un échafaudage
d’étaiement :

1. Robustesse permettant de soutenir de lourdes charges ;


2. Montage simple et rapide ;
3. Système sécuritaire pour les travailleurs ;
4. Structure offrant une grande flexibilité.
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1.4.6 Echafaudage à tube et à bride


On utilise fréquemment les
échafaudages à tubes et à brides dans
les cas où il y a des obstacles ou une
structure de construction non
rectangulaire. Ce type d'échafaudage
est réglable de façon absolue en
hauteur ; en largeur et en forme. On
peut également les utiliser dans le cas
de configurations irrégulières. De
manière générale, ce type
d'échafaudage prend plus de temps à
ériger qu'un échafaudage à cadre
tubulaire standard.

Image 8 : échafaudage à tube sur un mur non


rectangulaire

1.4.7 Echafaudage standard à cadre tubulaire


Il s'agit de l'échafaudage le plus fréquemment utilisé dans l'industrie de la construction.
Dans le passé, il était fabriqué de tubes d'acier, mais l'aluminium est de plus en plus
couramment utilisé pour sa fabrication. Ce type d’échafaudage comporte des échelons
dans le cadre d'extrémité. L'avantage de l'échafaudage à cadre est qu'il est facile à
assembler ; bon nombre de corps de métiers de construction savent comment l'utiliser
et les travailleurs sont en mesure de soulever manuellement les composants.
Cependant, comme les autres systèmes, il faut utiliser toutes les pièces. Le fait de ne
pas installer des composants, comme les contreventements et les plaques de base, peut
entraîner des accidents. Plateforme avec plateau d’aluminium

Échelons intégrés dans le cadre, espacés à un


maximum de 12 po centre en centre

Image 9 : échafaudage tubulaire

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1.4.8 Échafaudage standard à cadre ouvert


Ce type est une variante de l'échafaudage
standard à cadre tubulaire. Ce type a été
conçu pour permettre la circulation
pédestre au niveau du sol, mais il est
également fréquemment utilisé par les
maçons pour obtenir une hauteur
supérieure par étage et faciliter la
distribution des matériaux sur les
plateformes et les étages intermédiaires. La
portée varie selon la longueur des
contreventements verticaux. Image 10 : échafaudage standard à cadre ouvert

AUTRES TYPES D’ECHAFAUDAGES


Types
Fonctions Illustrations
d’échafaudages

Un échafaudage sur appui formé d'une plate-


forme soutenue par des tréteaux (chevalets de
Echafaudage à
menuisier). Les échafaudages à tréteaux
tréteaux
fabriqués en métal sont également appelés des
échafaudages à chevalets.

Un échafaudage sur appui formé d'une plate-


Echafaudage
forme soutenue par des attaches fixées à un
de bois
bâtiment ou à des murs porteurs

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Un échafaudage sur appui formé d'une plate-


Echafaudage
forme reposant sur des attaches fixées à des
sur échelle
échelles.

Un échafaudage sur appui formé d'une plate-


Echafaudage forme soutenue par des poteaux verticaux et
de pompage des attaches d'appui mobiles.

1.5 Les classes d’échafaudage


On distingue six classes d’échafaudage :

CLASSE 1 – Charge admissible 75 kg/m² : tâches de contrôle et travaux réalisés avec


des outillages légers et sans stockage de matériel.

CLASSE 2 – Charge admissible 150 kg/m² : travaux d’inspections et travaux de


peinture, ravalement, étanchéité, qui n’impliquent pas le stockage de matériel, sauf
ceux qui vont être immédiatement utilisés comme la peinture, le plâtre.

CLASSE 3 – Charge admissible 200 kg/m² : travaux d’inspections et d’opérations qui


n’impliquent pas le stockage de matériel, sauf ceux qui vont être immédiatement
utilisés comme la peinture, le plâtre.

CLASSE 4 – Charge admissible 300 kg/m² : travaux de briquetage, bétonnage,


plâtrage. L’échafaudage de façade ;

CLASSE 5 – Charge admissible 450 kg/m² : travaux de maçonnerie

CLASSE 6 – Charge admissible 600 kg/m2 : travaux de maçonnerie lourde avec


d’importants stockages de matériaux.

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1.6 Eléments de bases d’un échafaudage et terminologie

Ancrage : ensemble de pièces solidaires de l’échafaudage, destinés à assurer le


l’ouvrage sur lequel s’accroche l’amarrage ; contreventement.
Amarrage : dispositif reliant un échafaudage Diagonale : élément disposé obliquement dans
à une construction existante ; les divers plans de l’échafaudage destiné à
assurer le contreventement.
Arrière : partie de l’échafaudage la plus
éloignée de l’ouvrage ; Garde-corps : élément de protection installé
en rive pour empêcher la chute depuis le
Avant : partie de l’échafaudage le plus proche
plancher et participer à la stabilité de la
de l’ouvrage.
structure.
Boulin : traverse ;
Lisse, sous-lisse, longeron, traverse :
Console : élément ou ensemble d’éléments, éléments horizontaux reliant entre eux les
destiné à constituer un plancher de circulation montants.
ou de stockage
Maille (travée) : ouverture entre deux
Contreventement : tubes mis en place pour montants ou poteaux consécutifs, parallèle à la
limiter la déformation de l’échafaudage. façade.

Croix de Saint-André : éléments disposés en Montant : élément vertical d’un échafaudage ;


croix dans un même plan vertical de
Nœud : point ou concourent deux ou plusieurs Plancher ou plateau : surface de travail ou de
éléments longelignes. Par extension, ce terme stockage ;
désigne aussi l’élément de liaison ;

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Platine ou semelle : plaque rigide permettant Poutre de soutien : élément préfabriqué ou


de repartir la charge du poteau sur une plus non destiné à résister à des charges sur les
grande surface d’appui ; longueurs supérieures à la maille ;
Plinthe : élément de protection installé en rive Semelle réglable : platine de pied munie de vis
de plancher appelé aussi parfois garde-pied ; et écrous permettent le réglage de hauteur des
montants.
Porte-planche : support intermédiaire destiné
à réduire la portée des planches ; Trame : espace entre deux niveaux ;
Poteau : montant prenant appui sur le sol ; Vérin : élément servant à la mise à niveau des
poteaux. On les utilise aussi en ancrage pour
bloquer un tube entre les tableaux d’une
fenêtre.

1.7 Consignes de sécurité générale pour monter un échafaudage


• Consulter la réglementation et les normes locales en matière de santé et de sécurité
pour connaître les exigences qui s'appliquent à la conception et à l'assemblage des
échafaudages.
• Choisir l'échafaudage qui convient le mieux aux travaux à effectuer.
• Monter toutes les pièces de l'échafaudage selon les instructions du fabricant.
• Sélectionner l'échafaudage en fonction des critères suivants :
o La hauteur requise,
o Le type et la durée des travaux à réaliser,
o Les conditions météorologiques probables,
o Le poids des travailleurs, des matériaux et de l'équipement,
o L’emplacement,
o La circulation des piétons.
• Monter l'échafaudage sur une base qui pourra supporter toutes les charges, y compris
celles des matériaux et de l'équipement.

➢ Établissement des principaux risques

Le travailleur, lorsqu’il utilise ce matériel, est exposé à différents risques (le renversement
ou l’effondrement) causé par :
o L’affaissement d’un appui,
o La déformation ou la rupture d’un ou des éléments constituant l’échafaudage,
o La poussée du vent lorsque des bâches sont utilisées,
o La surcharge des planchers de travail ;
o La chute de hauteur qui peut subvenir :
▪ Au cours du montage de l’échafaudage,
▪ En accédant au plancher de travail ou en le quittant,
▪ À partir d’un plancher de largeur insuffisante ou non protégé ;
▪ A partir d’un plancher sur des personnes au sol,

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➢ Montage et démontage
Les échafaudages doivent être érigés sous la surveillance d’une personne qualifiée. Ainsi,
avant l’installation de l’échafaudage, il faut vérifier : la capacité portante du sol ;
l’emplacement des lignes électriques ; la dénivellation du terrain ; l’endroit où sera fait son
amarrage.
Également, avant sa mise en place, il faut vérifier : tous les composants de l’échafaudage (par
exemple : les croisillons et les cadres métalliques) ; les madriers qui composeront le plancher,
de manière à y déceler les défauts qui pourraient entraîner leur remplacement ; la
compatibilité des composants ; les crochets des plateformes préfabriquées, s’il y a lieu.
Si l’échafaudage est installé à l’intérieur d’un édifice, il est nécessaire de préparer l’aire où il
sera érigé, c’est-à-dire :
nettoyer et enlever les
matériaux et les débris
encombrant le sol ;
En ce qui concerne la
préparation du sol et des
fondations à l’extérieur, il est
nécessaire de : remplacer le
sol végétal par des matériaux
de compactage (par exemple :
du sable) ; protéger le terrain
contre l’érosion occasionnée
par la pluie ;
Plus l’échafaudage sera
chargé, plus la préparation du
sol et des fondations est
importante. Lorsque
l’échafaudage est installé à l’extérieur, l’utilisation de vérins à vis est recommandée. Ceux-ci
doivent être installés et fixés au centre des soles. Les croisillons doivent être installés entre
chaque section de l’échafaudage, soit des deux côtés du cadre métallique. Ils doivent être
verrouillés de façon à ne pas se détacher. Au moment du montage, il faut vérifier
régulièrement la rectitude de l’échafaudage et appliquer les mesures correctives nécessaires,
s’il y a lieu. Lorsque les travailleurs doivent utiliser un appareil de levage (palan) constitué
d’une poulie, d’un câble et d’une console, ils devraient le faire à partir du sol. Il est en effet
plus sécuritaire de tirer le câble à partir du sol.

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2 LE COFFRAGE
2.1 Définition
Un coffrage est un ouvrage de construction provisoire dont la forme est utilisée pour mouler
le béton. Il est retiré après la prise et le durcissement de ce dernier ; il est à usage unique ou
répétitif ; de plus la nature du coffrage, sa forme et sa rigidité sont conçus pour l’ouvrage à
construire ; le choix de la peau coffrante est déterminante pour l’aspect final du parement.

2.2 La conception des coffrages


Le choix du coffrage dépend de l’ouvrage à réaliser et du nombre de ses réemplois. En
particulier, en cas de réutilisation fréquente, l’altération de certains types de coffrages (en
bois notamment) est de nature à modifier leurs caractéristiques mécaniques et
dimensionnelles ainsi que l’aspect final du béton de ce fait le coffrage doit :

• Être suffisamment rigides et stables pour supporter la poussée du béton frais (tout
particulièrement dans le cas des bétons fluides ou autoplaçants), sans se déformer y
compris pendant la phase de vibration et assurer le maintien du béton jusqu’à sa prise
et son durcissement ;
• Être non absorbant ;
• Être stables pour garantir la sécurité sur le chantier ;
• Être étanche pour éviter les fuites de laitance ;
• Permettre d’obtenir la texture de surface souhaitée pour satisfaire en particulier les
exigences architecturales,
• Être « décoffrable » pour ne pas endommager le béton lors du décoffrage.

Remarque 1 : Pour limiter les phénomènes d’adhérence, on utilise des produits de démoulage
qui servent à protéger la surface coffrante et en faciliter l’entretien, limiter l’oxydation et la
corrosion des coffrages métalliques, imperméabiliser les coffrages à base de bois.
Remarque 2 : Lors de la conception du coffrage, il faut prendre en compte la phase de
démoulage afin d’éviter les épaufrures, difficilement réparables. Pour ce faire : les coffrages
comportent des dépouilles ou angles ouverts afin d’être dégagés plus facilement. Le choix du
coffrage dépend de l’ouvrage, de la complexité de la forme à réaliser et du nombre de ses
réemplois, on peut néanmoins dégager un certain nombre d’exigences communes qu’il doit
satisfaire.

2.3 Caractéristiques des coffrages


➢ Indéformabilité et stabilité
Un coffrage doit être indéformable sous l’effet de la poussée du béton et lors de sa vibration.
Le respect des tolérances dimensionnelles de l’ouvrage dépend directement de ce critère.
La conception du coffrage doit donc s’attacher à respecter cette indéformabilité et cette
stabilité en considérant la pression statique exercée par le béton (dans les cas courants 2 à 6
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t/m² selon la hauteur du bétonnage) et les contraintes dynamiques qui découlent de la


vibration (qui varient selon le mode de vibration et le type de vibrateurs). Le coffrage doit
aussi être stable vis-à-vis des efforts de vents et d’éventuels chocs.

➢ Etanchéité
Un coffrage est constitué par la juxtaposition de panneaux ou d’éléments. L’absence
d’étanchéité aux joints a pour effet de laisser passer l’eau ou la laitance du béton, ce qui
provoque sur le parement des défauts d’aspect : hétérogénéité de texture et de teinte, nids de
cailloux. Pour les bétons destinés à rester apparents, l’étanchéité des coffrages doit donc être
particulièrement soignée.

➢ Etat de surface
A la fin du coffrage, tout défaut de ce dernier se trouve sur le parement de l’ouvrage.
Lorsqu’un coffrage est employé de façon répétitive dans un ouvrage, il est important de
conserver pour chacune des parties un temps de coffrage identique pour éviter des nuances
de teinte d’un panneau à l’autre.

2.4 Les différents types de coffrage


On distingue trois principaux types de coffrage :

2.4.1 Les coffrages en bois


Le bois est l’un des premiers matériaux utilisés pour la réalisation de
coffrages. Du fait de sa texture et de ses possibilités d’assemblage, le
coffrage en bois présente de nombreux avantages pour les bétons
apparents structurés et pour les ouvrages de formes complexes et non
répétitives. Les planches utilisées pour les coffrages doivent être
suffisamment épaisses pour éviter un gauchissement (27 à 40 mm),
tirées d’essences de bois exempts de tanin, secs et stabilisés. Pour
certaines applications, on utilise des bois poncés, rabotés ou traités.
Les coffrages en bois permettent la réalisation de bétons apparents
de qualité, présentant des textures variées.

Les caractéristiques du bois se modifient au cours des réemplois


(porosité plus faible, usure de la surface), ces modifications peuvent
avoir une influence sur la teinte et l’aspect du parement. Le nombre
de réemploi des coffrages en bois est de ce fait limité. Pour les
surfaces importantes et planes, le coffrage peut être réalisé en Image 13 : coffrage en bois
panneaux de contreplaqué. Mais il est également utilisable pour les
petits éléments de forme complexe, du fait de sa facilité de découpe.

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2.4.2 Les coffrages métalliques


Les coffrages métalliques se sont
beaucoup développés en particulier
dans le bâtiment. Ils permettent de
rationaliser la mise en œuvre du béton
et contribuent à l’amélioration de la
productivité du chantier. Leurs
possibilités de réemploi sont
appréciables pour des éléments à
caractère répétitif – voiles verticaux,
planchers et poteaux. L’utilisation de
raidisseurs permet la réalisation
d’éléments de grandes surfaces. Les
aciers donnent au béton une surface
lisse. La conductibilité de l’acier Image 14 : coffrage métallique
favorise la dissipation de chaleur due à
l’hydratation du ciment, c’est un critère favorable
par temps chaud. A l’inverse, par temps froid, le
béton est moins bien protégé contre des chutes de
température, ce qui peut alors nécessiter un
calorifugeage du coffrage.

2.4.3 Les coffrages en matériaux de synthèse


Les matériaux de synthèse sont surtout utilisés pour réaliser la peau du coffrage. Ils apportent
une bonne qualité de parement et se démoulent facilement. Ce type de coffrages est
intéressant pour l’obtention de reliefs variés, grâce à des matrices thermoformées en pvc ou
en polyéthylène, ou à des matrices sculptées en polystyrène expansé. Le plastique est
également utilisé pour la réalisation de coffrages modulaires de petites dimensions (0.5 à 1m2)
manipulables à la main.

➢ Autres types de coffrage

▪ Les coffrages grimpants


Pour des constructions hautes et répétitives, il
est intéressant de pouvoir hisser le coffrage,
non pas à l’aide d’une grue, mais avec des
vérins fixés au coffrage lui-même et
s’appuyant sur la partie déjà bétonnée et
durcie. Il s’agit de coffrage grimpant qui
permet donc des bétonnages par levées
successives. L’utilisation de coffrages
grimpants est très courante pour les piles de
Image 15 : coffrage grimpant

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ponts ou les réservoirs. Ils sont la plupart du temps ils sont réalisés sur mesure en fonction de
la géométrie de l’ouvrage.

▪ Les coffrages glissants


Lorsque le coffrage se déplace en continu à faible vitesse, on dit que c’est un coffrage glissant.
Le coffrage glissant suit en continu les opérations de coulage du béton. Il est adapté à la
réalisation de structures élevées de géométrie simple : piles de ponts, silos, ou pour la
réalisation de glissières de sécurité en béton : GBA. Cette technique permet d’éviter les
reprises de bétonnage.

▪ Les coffrages horizontaux


Les coffrages horizontaux servent en particulier
la réalisation des dalles et des poutres. Le
coffrage est réalisé sur mesure à l’aide d’un
système composé d’étaiements, de poutres et de
panneaux de contreplaqué ou de bois massif.
Pour des bâtiments répétitifs, on peut construire
les dalles avec une table coffrante comportant
l’ensemble des éléments pour être utilisé de
manière autonome (étais, raidisseurs
horizontaux, peau coffrante fixée à l’ossature).

Image 16 : coffrage d’une dalle

▪ Les coffrages verticaux


Les coffrages verticaux servent à la réalisation de
murs, voiles et poteaux.

▪ Les coffrages perdus


Les coffrages perdus sont très répandus pour la
réalisation des éléments horizontaux. Ils présentent des
avantages tels que : rapidité d’exécution, simplicité
des matériels.

▪ Les prédalles
Image 16 : coffrage vertical
Le coffrage perdu le plus courant est la prédalle
en béton armé ou précontraint. Une prédalle est une
plaque d’épaisseur de 5 à 7 cm, d’aspect lisse en face
inférieure et rugueux en face supérieure, ceci pour
assurer un bon accrochage du béton de 2ème phase sur
cette prédalle. La réalisation des planchers avec des
prédalles nécessite moins de matériels que pour la
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méthode coffrée. Les prédalles sont appuyées à leurs extrémités sur des lisses en bois
soutenues par une ligne d’étais. Des étais intermédiaires sont nécessaires pour limiter
la flexion au moment du bétonnage. Les prédalles précontraintes permettent de réaliser des
éléments de plus grande portée qu’en béton armé. Les prédalles simplifient les opérations,
que ce soit pour l’étaiement ou les armatures.

▪ Les prémurs
Les prémurs sont des éléments coffrant comportant les 2 faces du mur et reliés entre eux par
des armatures. Une fois un ensemble d’éléments placé, réglé et stabilisé, on vient réaliser le
bétonnage de la partie centrale.

2.5 Constituants principaux d’un coffrage


Il en existe 3 donc :

• La peau coffrante : c’est la partie du coffrage en contact avec le béton, sa qualité est
déterminante sur l’esthétique du parement fini en béton.
Elle est constituée de matériaux divers : bois, acier, élastomères, matières plastiques
(polyester armé par exemple). Le choix de ces matériaux dépend du nombre de réemploi du
coffrage et de la complexité de l’ouvrage à réaliser, à savoir :

• La forme générale de l’élément


• Les reliefs et modénatures éventuels du parement
• L’aspect de surface du parement extérieur (béton brut de décoffrage, traitements de
surface éventuels).

Le choix de la matière dépend des critères de qualité du parement, conciliables avec les
impératifs de construction .Une peau coffrante doit rester rigide et indéformable pendant les
phases de coulage et de durcissement du béton, en absorbant au maximum les effets de
la vibration tout en restant imperméable à l’eau de gâchage du béton. Elle ne doit pas
provoquer de réactions chimiques ni avec les agents de démoulage ni avec le béton.

• L’ossature : elle limite les déformations de la peau de coffrage, essentiellement dues


à la poussée du béton frais pour les parois verticales, au poids propre de béton frais,
du coffrage et aux charges d’exploitation.

• Tiges d’entretoises, béquilles de stabilité, étaiements : permettent le réglage en


position des surfaces coffrantes.

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2.6 La préparation des coffrages


La préparation des coffrages porte principalement sur les points suivants :

✓ Positionnement et stabilité
Le positionnement du coffrage et sa stabilité doivent être vérifiés avant le bétonnage. Sur la
plupart des coffrages, des cales, des taquets ou des vérins permettent une mise à niveau et un
assemblage qui doivent être vérifiés avec soin. Les étais, assurant la stabilité au vent, doivent
être correctement fixés et réglés.

✓ Etanchéité
L’étanchéité entre les différents éléments constitutifs des coffrages est indispensable pour
éviter les fuites de laitance et générer des défauts d’aspects. Elle est directement liée au bon
positionnement des éléments constitutifs du coffrage et à leur assemblage. Les endroits les
plus exposés aux fuites se situent aux jonctions des éléments de coffrage (entre deux banches),
en pied de coffrage, à l’ajustage des mannequins et aux arrêts de coulage. L’emploi de joints
souples et de couvre-joints mis en compression par serrage constitue une solution efficace.

✓ Choix du type de coffrage


Le choix du coffrage dépend étroitement de l’usage que l’on en fait :

✓ La poussée sur les coffrages


Le coffrage doit résister à la poussée du béton frais. Les principaux paramètres impactant les
efforts de poussée sont les suivants :

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• La consistance du béton : un béton fluide transmet au coffrage une poussée supérieure


à celle d’un béton ferme ;
• La vitesse de coulage ;
• Le temps de prise du béton ;
• La hauteur de remplissage dans le coffrage ;
• L’action de la vibration ;
NB : Il est indispensable de dimensionner le coffrage et de calculer le nombre d’entretoises
nécessaires pour assembler le coffrage et équilibrer la poussée du béton.

2.7 Protection du coffrage

Nettoyage et entretien
Le coffrage doit être nettoyé ; il faut veiller à éliminer tout ce qui peut constituer une source
de salissures ou d’altération du béton : boulons, ligatures, déchets végétaux, rouille, l’eau
stagnante doit être évacuée. La surface du coffrage doit être traitée avec un agent de
démoulage approprié et appliqué en couche régulière ; cette préparation est indispensable
pour l’obtention d’un béton apparent régulier, et pour éviter des phénomènes d’adhérence
entraînant des arrachements lors du décoffrage.

Le décoffrage
Sauf dans le cas de l’utilisation de coffrages glissants ou de traitement thermique, on ne
procède au décoffrage que lorsque la résistance à la compression du béton atteint une valeur
suffisante d’au moins 5 MPa. Cette exigence doit être augmentée pour des parties d’ouvrages
soumis à des sollicitations (contraintes de flexion). Dans des conditions climatiques
moyennes (température ambiante de 10°c à 25°c, hygrométrie relative supérieure à 60%), on
peut estimer que cette résistance est atteinte 12 à 14 h après la fin du bétonnage. Cette valeur
est fonction, de la nature du ciment, de son dosage et de la géométrie de l’ouvrage.
La résistance minimale du béton lors du décoffrage doit être déterminée en fonction des
agressions et efforts auxquels la pièce sera soumise lors du décoffrage. Les opérations de
décoffrage doivent être réalisées avec soin, sans choc et sans prise d’appui directe sur
le parement en béton. Le décoffrage d’un ouvrage ne doit intervenir qu’en fonction de la
satisfaction de deux exigences principales suivantes :

• La résistance mécanique du béton


• La recherche de l’homogénéité de la teinte (fonction des variations des temps de
coffrage et des conditions climatiques).
Divers paramètres influent sur les délais de décoffrage :

• Les conditions ambiantes ;


• Les caractéristiques de l’ouvrage (dimensions, contraintes imposées) ;
• Les propriétés du béton à l’état frais (composition, évolution de son durcissement) ;
• La nature du ciment et son dosage ;
• La nature du coffrage et ses caractéristiques.
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Un décoffrage prématuré, risque de générer :

• Des déformations des pièces fléchies ;


• Des fissurations des pièces tendues ;
• Des microfissurations ;
• Des arrachements de la peau du béton ; et des risques pour la sécurité du personnel ;

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