Fruits Et Agrumes 2021

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INTRODUCTION

Le fruit est un organe contenant les graines provenant de la fleur de la plante. C’est
aussi le résultat du développent GHODIOHXUaprès la fécondation. Il comprend trois parties :

Le péricarpe ou épicarpe qui enveloppe le fruit


Le mésocarpe qui est la partie comprise entre la peau et le noyau.
L’endocarpe qui est la partie intérieur du fruit qui constitue le noyau et qui est plus
proche de la graine.

Les agrumes sont les fruits qui appartiennent à la famille des Rutacées à l’ordre des
Géraniales. Le mot « agrume » désigne les seules espèces utilitaires du genre Citrus et des
deux autres genres voisins )ortunella et Poncirus. Les agrumes sont aussi des fruits qui
contiennent des essences dans leur zeste.

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PARTIE 1

CHAPITRE I : LA FLEUR ET LE PROCESSUS DE FORMATION DES FRUITS

I .1. La fleur

La fleur est l’organe de reproduction GHV$QJLRVSHUPHV plantes à fleur . Elle est


constituée de deux types d’organes : les organes protecteurs et les organes reproducteurs.

I.1.1. Les organes protecteurs

Ce sont les sépales qui sont généralement de couleur verte dont O


HQVHPEOHconstituent
le calice et les pétales qui sont généralement colorés dont O
HQVHPEOHforme la corolle.

I.1.2. Les organes reproducteurs

Il s’agit de l’organe mâle et de l’organe femelle. L’organe mâle est constitué de


l’ensemble des étamines qui est appelé androcée. Chaque étamine comprend un long filet
surmonté d’une anthère. L’organe femelle encore appelé gynécée ou pistil comprend un
ovaire renflé à sa base et surmonté d’un style et terminé par des stigmates.

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I.1.2.1. Structures des étamines (organe mâle)

L’étamine est constituée d’un filet staminal surmonté d’une anthère.

Une coupe de l’anthère jeune montre un épiderme externe, une assise de grosse cellule
qui à maturité de l’anthère représente l’assise mécanique. Une assise centrale de cellule

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nourricière qui entoure l’ensemble du tissu sporifère constitue la cellule mère des grains de
pollens. Lorsque l’anthère est mur, il y’a résorption de l’assise nourricière.
Sous l’action de la température et de la sécheresse, l’assise mécanique est soumise à des
tensions qui entrainent sa rupture et par conséquent l’ouverture des sacs polliniques et la
libération des grains de pollens, c’est le phénomène de la déhiscence.

I.1.2.2. Structure du pistil (organe femelle)

Le pistil est constitué du stigmate, du style et de l’ovaire. Une coupe transversale de


l’ovaire montre trois parties soudées, ce sont les carpelles. Chaque carpelle comporte deux
cavités capillaires contenant chacune une ovule. Chaque ovule est insérée sur le carpelle en un
point appelé placenta.

I.2. Le processus de formation du fruit

I.2.1. La formation du grain de pollen

Le noyau des cellules mères du tissu sporifère subit une méiose et donne naissance à
quatre cellules haploïdes qui demeurent souvent groupées un certain temps. Ce sont les
tétraspores ou microspores. Le noyau de chaque microspore subit une mitose incomplète
aboutissant à la formation d’une cellule volumineuse, c’est la cellule végétative qui renferme
la cellule reproductive qui renferme la cellule reproductive plus petite ayant un noyau
rallongé. Chaque spore subit une différenciation et devient le grain de pollen.

I.2.2. La formation du sac embryonnaire

Dans l’ovule jeune, le sac embryonnaire n’est représenté que par une cellule dans le
nucelle qui est la cellule mère du sac embryonnaire ou celui des macrospores. Cette cellule
subit une méiose pour donner quatre cellules haploïdes disposées en ligne, ce sont les
macrospores. Les trois macrospores micropylaires dégénèrent et seule la macrospore la plus la
plus profonde se développe et devient la mégaspore. Le noyau de la mégaspore subit trois
mitoses successivement au terme desquels la mégaspore contient 08 noyaux. Le cytoplasme
élabore ensuite des cloisons qui isolent trois cellules à chaque pole. Entre ces deux groupes, il
reste une grande cellule binuclée, c’est la cellule centrale. Le sac embryonnaire ainsi formé
comprend 07 cellules : 4
Trois cellules profondees ; ce sont les antipodes
Une cellule centrale coonstituée de 02 noyaux, c’est le noyau du sac
Trois cellules au pôle micropylaires
m constituées de 02 synergides ett une oosphère

I.3. La formation du fruit

I.3.1. La pollinisation
n

C’est le transport du ggain de pollen depuis les étamines jusqu’auu stigmate. Il existe
deux types de pollinisation : la pollinisation directe ou auto pollinisationn et la pollinisation
indirecte ou pollinisation croissée. Le grain de pollen peut être transporté ppar différents agents
tels que le vent (anémochoorie), l’eau (hydrochorie), les insectes (ennthomochories), les
animaux (zoochories).

I.3.2. La germination
n du grain de pollen

Une fois sur le stigmatte, le grain de pollen s’imbibe d’eau puisée dans
d le liquide sucré
du stigmate et se gonfle. Souss l’effet de cette turgescence, l’intine et une partie du cytoplasme
de la cellule végétative sont saillis à travers le pore germinatif et se foorme alors un tube
pollinique. Le tube polliniquee dont la croissance est orientée par une substance émise par le
stigmate s’enfonce dans le styl
yle par la voie la plus favorable puis il gagne l’ovaire
l en longeant
les placentas. Enfin, il pénètree dans l’ovule en grande partie par le micropyyle. Dès le début de

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la germination ; le noyau de la cellule végétative s’engage dans le tube pollinique suivie de la
cellule reproductrice. Celle-ci lors de la traversée du style va se diviser en deux pour donner
deux anthérozoïdes ou spermatozoïdes haploïdes.

I.3.3. La fécondation

C’est la fusion des noyaux mâles et femelles. Le tube pollinique pénètre dans le
nucelle et arrive au contact du sac embryonnaire. Les deux spermatozoïdes pénètrent dans le
sac au niveau d’une synergide. Ces spermatozoïdes suivent deux voies différentes :

L’un des spermatozoïdes fusionne avec l’oosphère et donne un œuf diploïde, c’est
l’œuf principal ou œuf embryon qui est à l’origine de la future graine.
L’autre spermatozoïde fusionne avec la cellule du sac embryonnaire, on obtient une
cellule triploïde ; c’est l’œuf accessoire ou œuf albumen qui est à l’origine de
l’albumen.
On dit alors qu’il y a la double fécondation.
A la fin de la fécondation, l’œuf principal se divise et donne naissance à un massif
cellulaire comprenant L’œuf accessoire et l’embryon.
Par la suite, l’embryon se différentie en une plantule comprenant une radicule, une
tigelle, les cotylédons et un bourgeon terminal. L’œuf accessoire se divise pour donner un
tissu de réserve albumen qui s’agrandit au dépend de l’albumen. Deux cas sont
envisageables :
Les cotylédons sont plats et minces et enveloppés dans l’albumen, on obtient une
graine albumen. Exemple : le riz.
Les cotylédons grossissent et digèrent l’albumen. Celui-ci ayant digéré le nucelle, les
cotylédons sont en contact avec les téguments. On a une graine sans albumen.
Exemple : arachide.
Après la fécondation, le style, le stigmate, les pétales et les étamines disparaissent
généralement. Les téguments prolifèrent et ferment le micropyle. Le tégument interne
disparait, l’œuf ou les ovules se transforment en graine. La paroi de l’ovaire devient la paroi
du fruit et la cavité capillaire devient la cavité du fruit.

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CHAPITRE II : LES DIFFERENTS TYPES DE FRUITS

La maturation des fruits correspond à un processus génétiquement programmé, c’est


au cours de cette phase que s’élaborent en grande partie les qualités nutritionnelles des fruits.
Les fruits peuvent être subdivisés en deux groupes selon leur mécanisme de maturation :

Les fruits climaFtériques


Les fruits non climaFtériques

II.1. Les fruits climatériques

D’une manière générale, les fruits climaFtériques sont les fruits qui ont la possibilité
de murir même après la cueillette. Certains fruits comme la banane, la mangue
etc…, continueront de murir après achat. C’est d’ailleurs pour cela qu’il faut acheter des
bananes « vertes » donc peu mures afin qu’elles ne pourrissent pas trop vite. La maturation
des fruits climaFtériques s’accompagnent d’une augmentation de la respiration chez les
mitochondries associées à une stimulation de la synthèse d’éthylène.
Le développement des fruits se fait en deux phases :
Une phase de développement des fruits et de leur capacité à murir ;
Une phase climatLque dépendante de l’éthylène qui une fois enclenchée peut continuer
de murir même si le fruit est détaché de l’arbre. C’est pourquoi on dit que ces fruits
ont une synthèse auto-catalytique d’éthylène.
Cette augmentation de synthèse d’éthylène observée est responsable de la modification
des couleurs, des textures, des saveurs. On peut alors considérer que les fruits climaFtériques
possèdent un processus de murissement après la cueillette. Les fruits climaFtériques les plus
connus sont : la banane, l’avocat, la mangue, la papaye, la tomate, la pomme, l’aubergine, la
goyave etc.

II.2. Les fruits non climaFtériques

Les fruits non climaFtériques sont à l’inverse des fruits qui ne muriront pas après la
cueillette. Leur maturation se fera donc sur l’arbre et non après la cueillette. Ces fruits ne
pourront donc évoluer que vers la senescence. Il ne présente pas de synthèse auto-catalytique

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et l’éthylène accélère leur senescence en provoquant la dégradation de la chlorophylle et des
systèmes membranaires. Les fruits non climaFtériques ne présentent pas d’autonomie de
maturation et leur taux de respiration évolue relativement peu Exemple : mandarine,
pastèque, ananas, concombre.

II.3. Le rôle de l’éthylène

L’éthylène C2H4 est un gaz incolore et une hormone végétale que la plupart des fruits
produisent en quantité variable. Cette hormone entraine le murissement du fruit même lorsque
celui-ci est déjà cueilli. Un progrès considérable a été réalisé dans la compréhension des
mécanismes de la maturation des fruits par la découverte des gènes de la biosynthèse de
l’éthylène. Aujourd’hui les industriels recherchent à contrôler la production d’éthylène des
fruits dans le but d’améliorer la qualité d’en prolonger la conservation. Il est aussi possible
pour faire murir un fruit climatérique plus vite de le mettre en contact d’un autre fruit
climaFtérique. Cependant, les fruits climaFtériques ne feront pas murir un fruit
non-climatérique mais le fera évoluer vers un stade de sénescence.

II.4. Les facteurs externes qui influencent la maturation

II.4.1. La température

Le froid permet au fruit de se conserver plus longtemps. Cela est dû aux enzymes
présentes naturellement dans les fruits. Celles-ci deviennent peu actives voire inactives à des
températures inférieurs à 3° ou 4° Celsius. Or, ces enzymes permettent la maturation des
fruits. Ainsi le froid ralenti le métabolisme de la maturation. Cependant, certains fruits ne
doivent pas être conservés à des températures froides car cela en altère la saveur. Exemple : la
tomate, la banane etc.

II.4.2. L’oxygène et le dioxyde de carbone

Lorsqu’un fruit n’est pas exposé à l’oxygène son processus de maturation est ralenti. Il
existe donc une corrélation inverse entre la durée respiratoire et la durée de conservation des

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fruits de sorte que les faibles taux d’oxygène permettent de ralentir la maturation et ainsi
prolonger leur durée de vie. Lorsque le taux de CO2 est élevé il inhibe la production de
l’éthylène, il est donc capable de ralentir la maturation des fruits. C’est la raison pour laquelle
certain fruits sont emballés. Les industriels contrôlent ainsi le taux de CO2 à l’aide d’un
analyseur d’O2/CO2.

II.5. Les signe de maturité des fruits

II.5.1. La couleur

La couleur est une composante essentielle de ce que l’aliment offre à la vue et par
conséquent, elle va déterminer la première impression positive et négative du consommateur.
C’est aussi un critère de qualité qui permet de segmenter leur produit alimentaire en plusieurs
catégories auxquelles les consommateurs peuvent facilement se rapprocher pour effectuer leur
choix.

On distingue par ailleurs deux catégories de pigments :

Les caroténoïdes
Les anthocyanes

Les caroténoïdes s’accumulent lors de la maturation des fruits qui passent du vert au
rouge. Quant aux anthocyanes ils sont à l’origine du rouge des fraises.

II.5.2. La fermeté

La perte de la fermeté du fruit résulte de la synthèse chimique ou de l’activation


pendant la phase de maturation des protéines impliquées dans le relâchement de la paroi. Les
pectines font de ces protéines qui se présentent sous forme de chaine, plus la chaine est longue
plus le fruit est dur. La fermeté est un critère de qualité contrôlé, de la réception des fruits
pour cela on peut utiliser un pénétromètre qui va mesurer la force nécessaire pour faire
pénétrer un petit cylindre dans la partie charnue du fruit, les mesures sont généralement faites
en newton (N) ou en Ng que l’on ramène à la surface du pénétrateur ; pour une question
d’homogénéité on exprime généralement le résultat en Ng/m2.

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II.5.3. L’odeur

Lors de la maturation des fruits, des composés volatiles spécifiques se produisent. Ils
sont à l’origine de l’odeur des fruits, c’est pourquoi de nombreux fruits dégagent une odeur
caractéristique à leur maturité. Les aromes des fruits sont difficiles à mesurer car ils
dépendent d’un grand nombre de facteur. Il constitue malgré tout un bon indice de maturité.

II.5.4. la saveur

La saveur d’un fruit dépend en particulier de la teneur en sucre. Au cours de la


maturation cette teneur en sucre va augmenter suite dégradation de l’amidon du fruit. En effet,
l’amidon par conséquent a un effet d’hydrolyse qui va alors se transformer en glucose,
fructose, saccharose qui sont des
sucres simples. L’amidon étant principalement présent
dans l’extrémité de la tige, le fruit ne peut pas être cueilli trop tôt afin qu’il accumule assez
d’amidon et de sucre (exception faite des fruits climaFtériques).
La teneur en sucre d’un fruit peut se mesurer à l’aide d’un refractomètre.

II.6. Principaux types de fruits selon la structure et la morphologie

On distingue trois types de fruits qui sont les fruits à péricarpes secs, les fruits à
péricarpes charnus et les fruits dits complexes.

II.6.1. Fruits à péricarpes secs

Ce sont des fruits qui résultent du développement d’ovaire à paroi mince. Ces fruits
sont subdivisés en deux catégories qui sont les frXits secs déhiscents et les fruits
secs indéhiscents. Les fruits secs déhiscents sont ceux qui s’ouvrent à maturité et la
déhiscence peut se faire de plusieurs manières. Si la déhiscence se fait suivant une seule
fente, le fruit porte le nom de gousse (Ex : le fruit du flamboyant). Si la déhiscence se fait
suivant plus de deux fentes, il s’agit d’une capsule (Ex : le fruit du gombo)
On appelle pyxide un fruit sec déhiscent chez lequel la déhiscence se produit suivant
une fente circulaire délimitant un opercule. Ex : Beta vulgaris, Portulaca oberata.

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Les fruits sec indéhiscent sont ceux qui, parvenus à maturité, ne s’ouvrent pas. Se sont
essentiellement les akènes. Ex : Chez le genre Raphia, l’akène volumineux porte des écailles
disposées suivant une phyllotaxie spiralée. Chez les graminées existe un akène spécial appelé
caryopse.
On appelle samare un fruit sec indéhiscent dans lequel les bords minces sont prolongés
par une ou plusieurs ailes. Ex : Niangon Tarrietia utilis (samare comportant une seule aile) ;
Abalé combretodendron macrocarpum (samare comportant quatre ailes).

II.6.2. Fruits à péricarpes charnu

Le fruit à péricarpe charnu résulte du développement d’ovaires dont la paroi est


épaisse. Ce sont les baies et drupes. Dans une baie, les graines sont noyées au sein d’une
masse charnue. Ex : Psiduim guajava, Solanum lycopersicum…
Dans une drupe, la paroi du fruit ou le péricarpe est pluristratifiée en épicarpe,
mésocarpe, endocarpe. Ce dernier devenu dur constitue la coque à l’intérieur de laquelle se
trouve l’amande. Ex : la mangue, le cocoma (Terminalia catapa)…

II.6.3. Fruits complexes

Les fruits complexes peuvent être définis comme des fruits qui ne sont pas d’origine
carpellaire. Ces fruits peuvent soit de l’axe principal, soit du pédoncule floral, soit du
réceptacle floral.

Fruit complexe de l’axe inflorescentiel

Ananas comosus qu’on a habituellement ananas est un épi dont l’axe principal est
devenu charnu.

Fruit complexe provenant du développement du pédoncule floral

Anacardium occidendentale appelé pomme cajou est le pédoncule floral devenu


charnu chez cette plante, le vrai fruit est fruit est représenté par la noix de cajou portée à
l’extrémité de la pomme cajou.

Fruit provenant du réceptacle floral

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Le fraisier (fraisier) provient de la transformation du réceptacle floral hypertrophié.
Les vrais fruits sont les petits akènes qui sont présents à la surface du réceptacle floral
transformé.

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CHAPITRE III : LA PEPINIERE ET LE GREFFAGE

III.1. La pépinière

La pépinière est le lieu d production des plantes qui constitueront le matériel végétal
pour la création des futurs vergers. Du choix de ce matériel, des soins sont apportés à son
développement pendant son séjour en pépinière et de la qualité des plants produits dépendront
en grande partie la longévité, et rentabilité des vergers. Une pépinière ne s’improvise pas mais
se doit de produire des plants élites. La pépinière est constituée de plusieurs étapes :

L’emplacement

La pépinière doit être implantée dans un endroit ensoleillé, abrité du vent, sur des sols
qui ne sont pas inondés en saison des pluies, qui filtre bien et près d’une source d’eau.
L’emplacement de la pépinière n’est pas autant dicté par la qualité du sous-sol mais par
d’autres critères tels que :

- La proximité de la route pour l’écoulement de la production ;


- La proximité d’une source d’eau ou la possibilité d’aménager des bassins
d’accumulation ;
- L’ensoleillement du lieu pour produire de beaux plants ;
- Si nécessaire installer des brises vents autours de la pépinière sans pour autant
ombrager le lieu.

Le carré de semis

C’est l’emplacement réservé au semis des pépins des amandes, des noyaux pour
l’obtention des porte-greffes. La fiche technique ne fera plus allusion qu’a des bacs qui
peuvent être spécialement construits à cet égard. Un bac de 10 m x 1 m (h = 1 m) afin de
faciliter l’apport de soin permet de semer 3500 graines. Il faut prévoir une natte ou une bâche
en plastique pour fermer les bacs la nuit. Cela aidera à conserver la chaleur de la journée et
éviter que la rosée ne vienne humidifier les feuilles des jeunes plants.

Le carré d’élevage

C’est la plus grande superficie de la pépinière. Il est destiné à recevoir les jeunes
plants de porte-greffe pour repiquer en sachet de polyéthylène (25 cm x 25 cm).
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Les porte-greffes seront greffés lors du séjour en carré d’élevage avant de les planter en plein
champ. La superficie convenable pour disposer les plants d’un bac de germination de 10 m2
est plus ou moins 200 m2.

Le parc à bois

Il est constitué des arbres pieds mères sur lesquels seront prélevés les greffons des
variétés et des clones à multiplier. Le parc à bois doit être suivi avec le plus grand soin
possible afin qu’aucune maladie et aucun ennemie ne soit présent. Il est préconisé de le
renouveler régulièrement (par exemple tous les 05 ans) pour éviter le risque de disséminer les
maladies à virus. Il doit présenter un aspect très homogène. La densité de plantation peut être
plus importante dans un parc à bois (4 m x 4 m).

Le parc semencier

Il est constitué par les arbres destinés à la production de graine utilisée pour la
multiplication des porte-greffes dans les carrés de semis. Pour la production des arbres
destinés au parc semencier, il est possible de procéder au greffage du clone retenu sur lui-
même. Ceci garanti l’identité de l’arbre et une production plus active des fruits.

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III.2. Le greffage

Le greffage est une opération qui a pour objet de combiner les caractéristiques
avantageuses de deux plants différents en un seul plant. Le plant greffé est constitué de deux
partiesOHV\VWqPHUDFLQDLUHDYHFOHEDVGXWURQFHWODSDUWLHSURGXFWULFHGHVIHXLOOHVHW
GHVIUXLWV&¶HVWHQIRQFWLRQGHFHIDLWTXHOHFKRL[GXPDWpULHOYpJpWDOHVWGpWHUPLQp:

/a partie inférieure de l’arbre appelée porte-greffe, le choix se porte sur une


variété produisant un système rustique dans des conditions locales et présentant des
caractéristiques intéressantes de résistance à certaines maladies et à des qualités de
sols.

Pour la partie supérieure qu’on appelle greffon, le choix est porté sur la variété qu’on
veut multiplier pour la production des fruits de qualité. Le choix de l’un peut limiter le
choix de l’autre car de plus en plus on veut une combinaison compatible.

III.2.1. Les qualités d’un bon porte-greffe

Les qualités d’un bon porte-greffe sont :


Une bonne résistance aux maladies du sol et aux maladies virales ;
Une adaptation aux conditions édapho-climatiques ;
Une multiplication et un élevage facile en pépinière donnant des plants homogènes;
Un effet favorable de porte-greffe sur le greffon c’est-à-dire la mise à fruit rapide, une
productivité élevée et soutenue, la bonne qualité des fruits ;
Un développement relativement réduit de l’arbre afin de faciliter les récoltes.

III.2.2. Les avantages du greffage

En arboriculture fruitière, le greffage est le principal moyen de multiplication de


variété pour des raisons suivantes :

Procédé de propagation plus rapide


Adaptation des espèces et variétés à des conditions de milieu qui peuvent leur être
défavorables si elle était cultivée en franc de pied c’est-à-dire issues de semis direct.

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III.2.3. Les conditions du greffage

Si la réussite de greffe dépend en grande partie GHl’habilité du greffeur, des conditions


et des principes sont à connaitre et à respecter pour assurer un bon pourcentage de succès :
La bonne affinité pour les parties à assembler ;
L’assemblage minutieux ;
La vigueur réciproque ;
Le choix de la bonne époque de greffage ;
Les soins après greffage.

III.2.3.1.L’affinité

Il n’y a pas d’affinité possible s’il n’existe pas une très bonne affinité entre le greffon
et le sujet. En effet, dans ce cas la soudure ne se produit lorsqu’il y a affinité. L’expérience a
montré que si le sujet et le greffon appartiennent à un même genre, la greffe est presque
toujours possible. S’ils appartiennent à des genres des familles différentes, il s’avère
impossible.

III.2.3.2. L’assemblage

La soudure entre greffon et sujet n’est possible que par le contact intime de leur zone
de circulation active de la sève élaborée sous l’écorce. Lors de la greffe, la circulation de la
sève est interrompue et c’est au niveau de cette zone que se forme des tissus cicatriciels
provoquant la soudure et le rétablissement de la circulation de la sève. Il est donc primordial
de veiller à ce que les zones génératrices de greffon et de sujet soient le plus possible en
contact. C’est à ce stade que l’habilité du greffeur est indispensable. On emploie généralement
des ligatures pour renforcer cet assemblage.

III.2.3.3. La vigueur réciproque

Dans la mesure du possible, il faut choisir un sujet et un greffon dont l’état de


végétation, la vigueur et la robustesse sont pratiquement identiques. Si l’équilibre entre les
vigueurs est bon, le sujet et le greffon présentent un diamètre semblable au-dessus et au-

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dessous au niveau de la greffe. Si l’équilibre est mauvais, le greffon peut être d’un diamètre
supérieur à celui du sujet ou à l’inverse celui du sujet supérieur à celui du greffon.

III.2.3.4. La saison de greffage

La majorité des greffes doit se réaliser dans la période où la sève est abondante.
Pendant la saison des pluies, la sève circule mieux. Il faut faire les greffes en ce moment mais
il ne faut pas greffer quand le tronc est mouillé. Quand on greffe pendant la saison sèche, il
faut arroser abondamment le porte-greffe pendant une semaine avant de greffer. Il ne faut pas
greffer pendant les heures chaudes car le soleil assèche la plaie. Il faut éviter de greffer quand
il y’a beaucoup de vent.

III.3. Le matériel de greffage

III.3.1. Le greffoir

Pour bien greffer, il est important d’utiliser un outil qui ne sert qu’à cela, un couteau
bien aiguisé par exemple peut parfaitement convenir si on greffe peu. Cependant, il est
préférable de se munir d’un greffoir. On distingue deux types de greffoir :

Le greffoir à vigne
L’écussonnoir

Le greffoir sert à inciser le porte-greffe et le greffon ; l’écussonnoir est muni d’une


petite spatule qui sert à décoller l’écorce sans blesser les tissus.

III.3.2. Le sécateur

Il sert à prélever les greffons et à couper les porte-greffes au moment du greffage et de


sevrage. Il doit être tranchant et bien nettoyé. La lame et la contre-lame doivent être bien
sellées afin de ne pas meurtrir inutilement les végétaux ; ce qui retarderait leur cicatrisation.

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III.3.3. Le mastic

C’est une pate spéciale faite avec de l’argile, des excréments d’animaux et la paille
hachée. On le badigeonne pour protéger la greffe et pour favoriser la cicatrisation.
NB : certains greffeurs expérimentés peuvent s’en passer.

III.3.4 La pierre à aiguiser

Elle sert à affuter le greffoir

III.3.4. Les bandes plastiques et les ligatures

Elles servent à lier et à maintenir ensemble en contact intime le greffon sur le


porte-greffe. Elles empêchent la greffe de sécher et protège contre l’eau de pluie et
d’arrosage.

III.3.4. Les étiquettes

Elles permettent d’identifier les espèces et variétés mises en place.

III.3.5. L’alcool et le coton

L’alcool et le coton permettent de désinfecter le greffoir.

III.3.6. Le seau

Il permet de transporter le matériel.

III.4. Les méthodes de greffage

Les procédés de greffage sont très nombreux. Il existe aujourd’hui plus d’une centaine.
Les professionnels utilisent couramment quelques procédés de greffage pour multiplier les
plantes.

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le greffage en écusson : On prélève juste l’œil dormant sur la plante améliorée avec
un peu d’écorce et le porte-greffe est préparé en forme de T et on fait coulisser
l’écusson à l’intérieur du porte-greffe de façon à ce que les deux cambiums coïncident
exactement et on procède à la ligature en laissant l’œil dormant à l’extérieur. Dans
cette greffe le greffon est un bourgeon. Quand la greffe a réussi on procède à
l’enlèvement des bandes.
la greffe anglaise : Ce type de greffage très efficace et facile à réaliser est utilisé
quand le greffon et les sujets ont des diamètres voisins. Sur un rameau de 1 cm
d’épaisseur on fait un biseau bien plat de 3 cm de long sur le greffon Ge même
diamètre il faut pratiquer à l’opposer de l’œil un biseau de même longueur.
Ensuite il faut ajuster les deux parties, ligaturer, mastiquer le sommet du rameau.
Les deux biseaux doivent présenter une inclinaison similaire et une longueur égale à
environ deux fois le diamètre.
la greffe en couronne : Elle est en général utilisée pour renforcer les arbres adultes
avec de nouvelles variétés. Très simple, cette greffe remplace la fente dans toutes les
circonstances. On incise l’écorce longitudinalement sur 3 à 4 cm et on la détache et on
place le greffon. On attache l’ensemble solidement.
la greffe par approche : Dans cette technique les greffons continuent d’appartenir au
moins jusqu’à la reprise aux plantes qui les reproduisent. Pour faire cette greffe, on
attache ensemble la branche du greffon et le porte-greffe. On ne coupe ni le greffon ni
le porte-greffe. La greffe par approche est celle qui réussit le mieux. Le greffon et le
porte-greffe sont coupés seulement quand la greffe a réussi. La plante qui donne le
greffon et celle qui donne le porte-greffe doit être l’une prêt de l’autre. Il vaut mieux
planter le porte-greffe dans un sac ou dans un panier. Ensuite on approche le porte-
greffe de l’arbre qui donne le greffon. Le porte-greffe doit avoir au moins un an. On
enlève une partie de l’écorce sur le porte-greffe et sur le greffon. La plaie peut être
large de 2 cm et longue de 5 cm. Elle peut être plus grande si les tiges sont plus
grosses. Ensuite on met la plaie du greffon sur celle du porte-greffe et on attache
l’ensemble très solidement avec une ficelle ou des bandes en plastique. Quand la
greffe a réussi on doit faire un sevrage. On sépare le greffon de l’arbre qui l’a donné et
on coupe le porte greffe au-dessus de la greffe et le greffon HQ-dessous de la greffe. Il
faut éviter de couper une seule fois mais petit à petit en faisant une coupure de plus en
plus profonde.

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GREFFE EN ECUSSON GREFFE ANGLAISE

GREFFE EN COURONNE

GREFFE PAR APPROCHE

20
PARTIE 2

CHAPITRE IV : LE COCOTIER : Cocos nucifera (Arecaceae)

IV.1. Origine

L’origine de la plus part des plantes cultivées a pu être retrouvé grâce à l’existence des
plantes sauvages. Le cocotier en fait exception car on n’en connait pas de peuplement
spontané. L’hypothèse du Sud-Est asiatique patrie du cocotier semble être finalement la plus
probable. Actuellement, le cocotier est rependu dans la zone intertropicale.

IV.2. Importance économique

Le cocotier procure à l’homme de très nombreux produits qui lui sont d’une très
grande utilité. C’est l’arbre cultivé le plus répandu dans le monde. On le cultive surtout pour
ses fruits, ceux-ci possèdent une enveloppe externe fibreuse employée en filature et en tissage.
Une amende qui peut se consommer à l’état frais et que l’on peut faire sécher pour en extraire
de l’huile. De l’eau de coco qui constitue un breuvage rafraîchissant, une coque qui a elle
aussi divers utilisations. Outre, les fruits bien d’autres parties du cocotier sont utilisées par
l’homme.

Exemple : par l’incision de l’inflorescence on obtient une sève qui sert à la fabrication
de boisson alcoolisé, d’alcool de vinaigre ou dont mon extrait des sucres. Les racines sont
utilisées en pharmacie, le tronc pour les charpentes, les feuilles pour la confection de nattes et
de chapeaux. Le bourgeon terminal qui se consomme à l’état frais ou cuit (chou de coco). Le
cocotier mérite bien son nom, arbre aux cent usages. La culture du cocotier couvre une
superficie dans le monde de 12 millions d’hectares pour une production annuelle de 10
milliards de tonnes de coprah dont 4,3 % reviennent à l’Afrique. Les principaux pays
producteurs sont : les philippines, l’inde, l’Indonésie, la Tanzanie, la &ôte d’,voire, la
Mozambique et le Ghana.
En Côte d’Ivoire, le cocotier couvre une superficie de 50 000 ha pour une production
annuelle de 55 millions de tonnes de coprah.

21
IV.3. Botanique

Le cocotier est un palmier monoïque pouvant atteindre 25 à 30 m de hauteur. Il


possède un tronc lisse ou stipe de 025 à 03 m de diamètre à base épaissie couronnée par une
vingtaine de feuilles pennées de 35 à 6 m de longueur sur 1 m de largeur. Suivant la variété et
le climat, il se forme 10 à 20 nouvelles feuilles par an. Le système racinaire très développé est
composé de racines mince et longue. Les inflorescences ramifiées portent, réunies, un grand
nombre de petites fleurs des deux sexes. Ses inflorescences ou spadices sont enfermées dans
une grande bractée qui porte le nom de spathe. Les fleurs femelles sont disposées à la base des
ramifications tandis que les fleurs mâles sont en haut. La noix de coco est constituée d’un
endocarpe très dur de 5 mm d’épaisseur à l’intérieur duquel se trouve l’endosperme de
couleur blanchâtre et qui contient un liquide opalin et sucré appelé eau de coco qui remplit au
3/4 sa cavité totale. C’est l’albumen qui après dessiccation (déshydratation) constitue le
coprah du commerce. L’allongement du stipe est variable, les formes dites naines sont à
croissance plus lente et production plus rapide. Il s’écoule de 10 à 12 PRLVentre la floraison
et la maturité des fruits. Les fruits sont réunis en régime de 10 à 15 noix. On distingue deux
types de variétés :
- Les variétés allogames : elles sont issues de fécondations croisées, on les désigne
généralement sur le terme de cocotiers grands. Les formes allogames se répartissent en
deux groupes :
• Les arbres portant un grand nombre de noix, de taille moyenne et à faible rendement
en coprah. Exemple : le GOA (Grand Ouest Africain)
• Les arbres comportant un nombre moyen de grosses noix, chacune donnant
généralement un poids élevé de coprah. Exemple : le cocotier Ramona, le cocotier
Ko-Samii en Thaïlande
- Les variétés autogames : les caractères végétatifs sont réduits par rapport aux
allogames. Ces variétés sont désignées sous le terme « nains ». Ce sont des cocotiers
précoces portant un grand nombre de petite noix. On les classe suivant la couleur de
l’inflorescence et du fruit en nain vert (punilla), nain jaune (eburnea), nain rouge
(regia).
Il existe en Côte d’ivoire 6 variétés améliorées dont deux hybrides de nain x
grand et quatre variétés naines.

22
CENTRE NATIONAL
DE RECHERCHE AGRONOMIQUE

Bien cultiver
le cocotier
en Côte d’Ivoire Cocotier nain amélioré

Introduction Matériel végétal


Le cocotier couvre, dans le monde, une Il existe principalement six variétés améliorées dont deux hybrides
superficie de 12 millions d’hectares pour Nain x Grand et quatre variétés naines.
une production annuelle de 10 milliards de
tonnes de coprah dont 4,3 % reviennent à Caractéristiques des principales variétés sélectionnées de cocotier
l’Afrique. Préco-
Nom de la Zones de Rendement (1) Caractéris- Usage
Les principaux pays producteurs sont les variété
cité
production tiques courant
Philippines, l’Inde et l’Indonésie en Asie, la (ans) moyen potentiel
Tanzanie, le Mozambique, la Côte d’Ivoire
Littoral et Peu sucré, Coprah
et le Ghana en Afrique. PB 121 + 4 4 6
moyenne riche en (huile et
PB 113 + 4 4 6
En Côte d’Ivoire, le cocotier couvre une su- Côte d’Ivoire huile dérivés)
perficie de 50 000 hectares pour une pro- Nains verts 3 3 4
duction annuelle de 57 millions de tonnes Littoral et Très sucré,
Nains rouges 3 3 4 Noix de
de coprah. moyenne peu riche en
Nains jaunes 3 3 4 bouche
Nains bruns 3 Côte d’Ivoire 3 4 huile

(1) En tonnes de coprah par hectare et par an


1 tonne = 6 000 noix pour les hybrides ou 8000 noix pour les variétés naines

Pépinière
Choisir un sol plat, léger, perméable, homogène et sain. Pépinière
Prégermoir : Entre juillet et septembre, stocker les noix Prévoir 200 noix germées pour une pépinière destinée à
mûres destinées à la production de plants pendant deux planter un hectare.
semaines dans un endroit bien aéré, sur le sol, à l’abri Quatre mois après les 1ères germinations, repiquer les
de la pluie pour homogénéiser la maturation. plantules dans des sacs en plastique noir de 2 mm d’é-
Germoir : Le germoir est constitué de planches de 2,5 à paisseur, de 40 cm de hauteur et de 40 cm de diamètre,
3 m de large séparées par des allées de 0,5 m de largeur. remplis aux 2/3 de terreau (terre noire meuble).
Entailler les noix, à l’aide d’une lame tranchante, sur la Dès la mise en pépinière, apporter chaque mois et
bosse la plus large et la plus plate pour faciliter l’humidi- pendant 5 mois de l’engrais NPKMg à raison de 30 à
fication et la sortie du germe. 40 grammes par plant. Cet engrais est obtenu à partir
Disposer les noix côte à côte en les enfouissant dans le sol d’un mélange constitué de :
sur les 3/4 de leur hauteur, la partie entaillée vers le haut. Urée : 1,5 kg
Phospate tricalcique : 1,5 kg
Chlorure de potassium : 3 kg
Kiésérite : 1,5 kg
Cette préconisation est valable pour une pépinière
contenant 200 plants.
Arroser tous les deux jours (le matin ou le soir) à raison
de 2 litres d’eau par plant sauf en cas de pluie.
Maintenir la pépinière propre.
Pépinière de cocotier Transplanter au champ le plant âgé de 9 à 12 mois.
Bien cultiver le cocotier en Côte d’Ivoire

Plantation
Choix du terrain Association cocotier/acacia
Le cocotier a besoin d’un sol meuble et profond et d’une Sur sable quaternaire, il est possible d’associer le cocotier
pluviométrie annuelle de 1 500 mm de pluie bien répartie. avec Acacia mangium ou Acacia auriculiformis pour amé-
Eviter les sols inondables. liorer la fertilté du sol et produire du bois pour les usages
ménagers.
Eviter les zones où la pluviosité est inférieure à 50 mm
pendant trois mois de suite. Dans ce cas, remplacer 1 ligne de cocotier sur 3 par une
double rangée d’acacias plantés selon le dispositif 3 m x
Préparation du sol 2 m (3 mètres entre les lignes et 2 mètres sur la ligne
entre les plants).
Défricher le sous-bois; abattre les arbres et endaîner
entre octobre et février. Mise en place
Semer la plante de couverture (Pueraria) en mars-avril. Faire un trou de 50 x 50 x 50 cm en mars-avril.
Prévoir 15 à 16 kg par hectare. Semer en poquets (5 à Planter en début de saison des pluies (avril-mai).
6 graines par poquet) distants de 80 cm dans tous les
Couper le fond du sac, fendre le sac longitudinalement à
sens.
la machette et placer le plant dans le trou de plantation.
Mettre le plant verticalement, le collet au niveau du sol.
Dispositif et densité de plantation
Boucher le trou en commençant par la terre noire et tas-
• Hybrides Nain x Grand (PB 121 + et PB 113 +) ser au fur et à mesure, ne pas butter.
Densité de 160 arbres par hectare selon un dispositif en
triangle équilatéral avec une distance de 8,5 m entre les
arbres.
• Variétés naines
Densité de 205 arbres par hectares disposés en triangle
équilatéral avec 6,5 mètres d’écartement entre les arbres.

Dispositif de plantation pour les hybrides Nain x Grand Dispositif de plantation pour les Nain ou hybrides de Nain
8,5 m 6,5 m
ligne ligne

7,40 m 8,5 m 5,60 m 6,5 m


ligne ligne

Entretien
Fertilisation Désherbage
Apporter la fumure en période de faible pluviosité (avril 3 à 4 fois par an, couper la végétation, autour des ar-
et septembre). bres, en dessinant des ronds de :
De préférence, faire un diagnostic foliaire pour établir la - 2 mètres de diamètre pour les jeunes cultures
fumure minérale à apporter. - 4 mètres de diamètre pour les cultures de plus de 4 ans.
A défaut de diagnostic foliaire, appliquer une dose
moyenne par arbre, par exemple 0,5 kg d’urée, 0,5 kg
Rabattre toute la végétation trois fois par an en planta-
de super simple, 1 kg de kiésérite et 2 kg de chlorure de
tions adultes et au moins quatre fois par an dans les
potassium pour un cocotier de trois ans.
cultures de moins de quatre ans.
Irrigation
En saison sèche, arroser les jeunes plantations (moins
de quatre ans) tous les deux jours à raison de 5 litres
d’eau par plant.
Bien cultiver le cocotier en Côte d’Ivoire

Protection de la culture
Contre Oryctes
Symptômes
Feuilles découpées en « arêtes de poisson »; en cas de
forte attaque, perturbation du développement du coco-
tier, éventuellement mort du plant.
Lutte mécanique
Larve et adulte d’Oryctes En replantation, ramasser les larves d’insectes en fouil-
lant les vieux stipes en décomposition et extirper les
adultes dans les galeries avec un crochet.
Lutte chimique
Déposer, à l’aisselle des feuilles proches de la flèche, de la
sciure de bois imbibée de diméthoate (par exemple Systoate
400 g/l de diméthoate).
Dégâts de Oryctes sur jeune cocotier Lutte biologique
Capturer en masse les adultes de Oryctes en utilisant
des pièges en tuyaux PVC de 16 cm de diamètre ou des
seaux de 30 l contenant un mélange de matériel végétal
(rafles de palmier ou tronc de cocotier) en décomposi-
tion et de phéromone 4-méthyl octanoate d’éthyle.
Tube PVC pour la
capture des Oryctes Contre Rynchophore
Symptômes : basculement de la flèche et mort de l’ar-
bre adulte.
Lutte chimique
Couper les parties atteintes, asperger avec une solu-
tion de 20 ml de diméthoate (par exemple Systoate
400 g/l de diméthoate) dans un litre d’eau sur les bles-
sures, colmater ces blessures avec de la sciure de bois
et des débris végétaux.
Lutte biologique
Larves et adulte de Capturer les adultes en les piégeant dans un seau conte-
rynchophore nant de la phéromone et des tissus frais de cocotier.

Contre la punaise Pseudotheraptus


Symptômes : Piqûres sur les noix, chute importante,
Dégâts de rynchophores voire totale, des jeunes fruits.
sur cocotier adulte
Lutte chimique
Traitement sélectif des arbres sans oecophylle avec de
l’endosulfan (par exemple Thiodan 50 : 100 ml par pulvérisa-
teur de 18 l) ou deltaméthrine (par exemple Decis 12 g/l de del-
Punaise adulte sur une noix taméthrine) 70 ml par pulvérisateur de 18 l sur une parcelle
ou portion de parcelle où moins de 70% des arbres sont
colonisés par les oecophylles. Le traitement se fait par
pulvérisation de la couronne du cocotier.
Lutte biologique
Couper les plantes colonisées de façon naturelle par les
oecophylles et les déposer dans la couronne des cocotiers;
ou faire des ponts artificiels en nouant les palmes des
cocotiers entre elles pour renforcer la colonisation d’un
Les oecophylles luttent
efficacement contre les punaises. Dégâts de punaises sur les noix
cocotier à l’autre.
Bien cultiver le cocotier en Côte d’Ivoire

Contre Phytophthora katsurae


Symptômes : chute des noix immatures et pourriture du cœur.
Lutte chimique :
Traiter les arbres malades avec du phosétyl-al, par exemple l’Aliette à raison
de 10 g de phosétyl-al par arbre ou à l’acide phosphoreux (5 g par arbre).
Injecter le produit après perforation du stipe par une perceuse automotrice
ou injecter à la seringue Chemjet. Dégâts de Phytophthora katsurae
Reboucher ensuite les trous avec une cheville en bois enduite de Flint-kote
pour prévenir les attaques éventuelles de Rynchophores.

Seringue Chemjet utilisée pour la lutte


chimique contre Phytophthora katsurae

Récolte et activités post récolte


Techniques de récolte
Si l’objectif est la production de noix fraîches (noix de bouche) récolter les
régimes de 7 à 9 mois.
Si l’objectif est la production de noix sèches, récolter les régimes de 11 à
12 mois.
La récolte peut se faire à toutes les périodes de l’année.
Hybrides PB 121+ et 113+ : Récolter tous les deux mois.
Variétés naines : Récolter tous les mois.
• Faire tomber le régime avec une faucille emmanchée sur une perche.
• Faire le débourrage au pied de l’arbre pour apporter de la matière orga-
nique au sol.

Activités post-récolte
Récolte de noix de coco
Conservation post-récolte
La noix fraîche doit être consommée dans la semaine qui suit la récolte.
La noix sèche peut être conservée environ 4 semaines sous un hangar
bien aéré à l’abri des eaux de pluie.

Transformation
Les plus grosses noix peuvent être vendues directement pour la fabrication
d’objets ornementaux ou de coco râpé utilisé en confiserie et pâtisserie. Coques de noix de coco

L’amande des autres noix est extraite et séchée jusqu’à 6% d’humidité.


Elle est alors livrée à l’usine pour extraction de l’huile.
Autres utilisations :
• La bourre peut être utilisée pour fabriquer des tapis, des coussins, du
compost, etc.;
• La coque peut être utilisée pour fabriquer du charbon actif.
• Le tronc peut être utilisé en menuiserie.
• Les feuilles tissées permettent de faire des clôtures et des toitures. Meubles et objets en bois de cocotier

Auteurs : Konan Konan Jean-Louis, Allou Kouassi, N’Goran Alice, Diarrassouba Losseni, Ballo Koffi Août 2006
Comité de validation : O. Tahouo, J.Z. Kéli, G.B. Déa, M.B. Béninga, A. Konan, G.O. Ochou
Réalisation : Direction des programmes de recherche et de l’appui au développement - Direction des innovations et des systèmes d’information
CNRA, 01 BP 1740 Abidjan 01 - Tél : 23 47 24 24 - E-mail : [email protected] Avril 2006
CHAPITRE V : LA PISTACHE &XFXUELWDFHDH

V.1. Origine

La pistache est originaire des régions tropicale et chaudes du globe terrestre,


principalement l'Afrique et l’Amérique. Elle se cultive dans plusieurs régions sous les
tropiques. Elle est répandue de la Sierra Leone à la RDC, en Angola et au Gabon. En Côte
d'Ivoire la pistache se cultive traditionnellement sur toute la zone soudano-guinéenne, le
secteur sud-soudanien et quelques secteurs septentrionaux de la zone guinéenne. Les espèces
les plus cultivées sont: Cucumis melo, Cucumeropsis manii, Lagenaria siceraria, Citrilus
lanatus.

V.2. Importance économique

Le kilogramme de la pistache coûte plus de 2000 francs, ce qui est supérieur au prix du cacao
et du café. Les fleurs et les graines possèdent des pouvoirs pharmaceutiques renuméralisantes.
Les graines sont un excellent vermifuge qui peut être utilisé sans riVTXe chez les enfants.
Les graines contiennent environs 30 % de protéines et 50 % de lipide. Lagenaria siceraria
fournit des calebasses utilisées comme ustensiles de cuisine (truche, louche) ou comme
instrument de musique au cours des rites traditionnelles. Les feuilles et les tiges sont
consommées cuites.

V.3. Botanique

La pistache est une plante herbacée annelle, vivace, à tige rampante ou grimpante
grâce à des vrilles naissant au niveau des nœuds. Les vrilles peuvent être simple ou ramifiées,
la tige se ramifié dès la base et se propage rapidement sur le sol. Les feuilles sont isolées à
limbe plus ou moins lobées. Elles sont rugueuses ou non selon les espèces. L’appareil
reproducteur est constitué de fleurs qui naissent à l'aisselle des feuilles et varient beaucoup en
forme et en couleur. Les fleurs mâles et femelles apparaissent suivant les espèces. Chez un
même individu on dit que la plante est monoïque ou chez des pieds différents on dit que la
plante est dioïque. Les fleurs ont 5 sépales et 5 pétales. Les fleurs mâles sont les premières à
apparaitre, elles possèdent 5 étamines indépendamment de la corolle avec chacune une loge.
Les fleurs femelles souvent solitaires ont un ovaire possédant 3 carpelles ou 5 multi ovulé et
ouvert. L’évolution de l'ovaire conduit à la formation d'une baie rigide appelée péponide.

27
Toutes les fleurs portent des nectares et sont adaptées à la colonisation des insectes.

V.4. Ecologie

Les pistaches sont adaptées au climat tropical, elles ont une exigence élevée en
température et en lumière qui affecte sa capacité naturelle à croitre, à fleurir et fructifier.
Citrilus lanatus pousse à l’ombre et Lagenaria siceraria supporte un ombrage léger. La
pistache se développe mieux sur les sols profonds, sableux, bien drainés, très fertiles et riches
en matière organique. Les exigences en eau sont fonction du stade physiologique de la plante.
Ainsi, de l’installation de la culture à la nouaison les besoins sont faibles. De la nouaison au
grossissement du fruit les besoins sont plus élevés et par la suite modérés. Les espèces comme
Citrilus lanatus, Cucumus melo sont sensibles à l’excès d’humidité. Cucumeropsis edulis est
particulièrement sensible à l’excès d’humidité pendant la floraison et la maturation car cela
engendre l’avortement des fleurs et le pourrissement des fruits.

V.5. Techniques culturales

V.5.1. Entretien

Défrichage, abattre les gros arbres, rassembler et faire un laboure.

V.5.2. Piquetage

Il se fait à des espacements de 4 m × 4 m

V.5.3. Préparation de la semence

Il faut tremper les graines pendant 24 h ou 48 h avant le semis.

V.5.4. Semis

Il se fait dans des poquets profonds de 2 à 3 cm, 2 à 3 graines sont mises par poquet.
La germination intervient 4 à 7 jours après le semis. On peut aussi procéder par une pépinière.
Dans ce cas, le repiquage se fait lorsque les plans ont deux vraies feuilles. Dans le cas du
28
semis direct, le démariage intervient 14 jours après le semis pour ne laisser qu’un plant par
poquet.

V.6. Ravageurs ou maladies

V.6.1. Ravageurs

Comme ravageurs, on a les grillons, les souris, les rats, les insectes. Pour la lutte,
utiliser des raticides et des insecticides…

V.6.2. Maladies

La cercosporiose, l’anthracnose, la fusariose. Pour la lutte utiliser des fongicides.

V.6.3. Récolte

La période de récolte est déterminée par le type de produit recherché. Lorsqu’on


recherche les graines on laisse murir les fruits aussi longtemps que possible avant de les
cueillir. Les récoltes foliaires se font au moment de la pleine croissance de la plante.

29
CHAPITRE VI : L’AVOCATIER: Persea americana (Lauracae)

VI.1. Origine

Amérique tropicale

VI.2. Importance économique

- Donne une huile utilisée pour la fabrication des cosmétiques mais aussi en
pharmacologie
- Valeur nutritive élevée (teneur en matière grasse environ 30 %)
- Il est facile à digérer
- Valeur énergétique supérieur à celle de la viande

VI.3. Botanique

L’avocatier est un arbuste pouvant atteindre 15 mètres de haut. Il comprend 3 races : la


race Mexicaine, la race Antillaise et la race Guatémaltèque. Les caractéristiques de ses races
sont consignées dans le tableau ci-dessous :

VI.4. Ecologie

- Sol profond, sableux, drainant bien, avec un p+ variant entre 5 et 65. les terres rouges
dolériques sont très favorables, ainsi que les sols volcaniques.
- Température optimum, 25° en moyenne pendant les mois chauds et 15° pendant les
mois froids
- L’avocatier est sensible aux vents forts et desséchant, il est donc parfois nécessaire
d’installer des brise-vents
- Il a besoin d’environ 1200 mm de pluie bien réparties. Si la saison sèche est trop
longue cela entraine des défoliations. de fortes pluies à la floraison peuvent
provoquées de la coulure.

30
L’hygrométrie doit être élevée à la nouaison. L’altitude retarde la maturation. La
limite de la latitude est les parallèles 36° Nord et 36° Sud.

VI.5. Techniques culturales

VI.5.1. Préparation du terrain

Défrichage, laboure, abattre les gros arbres, rassembler et faire un laboure.

VI.5.2. Pépinière

En germoir sur terreau désinfecté, on sème des noyaux extraits sur l’arbre pour éviter
l’infection par phytophtora. Quand la tigelle atteint 5 cm, on repique en pépinière en pot en
sac de polyéthylène que l’on en bac de greffage. A 3 à 6 ans, on greffe en fente de côté avec
un greffon de 5 cm avec œil terminal ou en fente en tête à 4 mois.

VI.5.3. Plantation

Elle a lieu 12 à 18 mois après le semis. On met en place les plants transplantés en pot
dans des trous de 80 cm dans tous les sens à des espacements de 8 m à 10 m selon le climat et
les variétés.

VI.6. Entretien

En période déficitaire on peut apporter 75 à 150 mm d’eau/mois/par sillon/arrosage


par goutte à goutte pour les jeunes arbres. Il faut utiliser de la fumure selon les analyses du
sol, le résultat du diagnostic foliaire en cours de végétation. L’application se fait en début ou
en fin de saison de pluie.

VI.7. Rendement

Le rendement est de 70 à 90 kg/arbre/an. Pour les arbres bien soignés et une variété
très fructifère, on peut atteindre 200 kg /arbre/an.

31
VI.8. Ravageurs et maladies

VI.8.1 Ravageurs

Ce sont les insectes tels que : Cryphtolebia leucotetra et Selenothrips rubrocinctus.

VI.8.2. Maladies

Phytophtora, pourriture, cercosporiose.

32
CHAPITRE VII : LE VOANDZOU9LJQDVXEWHUUDQHD )DEDFHDH

VII.1. Origine

L’origine du voandzou est la région du Kilba qui s’étend du Nord-Est du Nigéria au


Nord du Cameroun. Le voandzou est cultivé à travers toute l’Afrique tropicale et dans une
moindre mesure en Amérique, en Asie et Australie. L’importance de la production du
voandzou a diminué suit à l’introduction de l’arachide. L’appellation voandzou dérive du nom
malgache « voanjo » qui signifie la graine qui rassasie bien. Les appellations vernaculaires
sont diversifiées selon les régions. L’appellation anglaise est BDPbara ground nut. Il
appartient jOD famille GHV)DEDFHDHV, GXgenre VignD et O
espèce subteUraQHD.

VII.2. Importance économique

Le premier intérêt de la culture du voandzou est sa qualité nutritionnelle et


organoleptique exceptionnelle. En plus, le voandzou a un intérêt social, culturel et
économique très important dans les régions de cultures tel que le centre et la savane. Les
graines sont consommées matures ou immatures, fraîches et sèches, cuites ou crues. Il existe
plusieurs mets à bases de voandzou. La composition nutritionnelle des graines matures est la
suivante : 183 à 28 % de protéine, 3365 à 635 % de glucide, 61 à 97 % de lipide, 52 % de
fibre, 44 % de cendre, plus plusieurs éléments minéraux et des vitamines. C’est pourquoi le
voandzou est considéré comme un aliment complet.

VII.3. Botanique

Le voandzou est une plante annuelle, herbacée à tige ou non, à feuille trifoliée avec
des pétioles dressée. La coloration de la plantule varie selon la couleur des graines. Elles sont
vert clair pour les graines violettes, beige pour les graines noir. Les fleurs sont hermaphrodites
et de couleur jaune à jaune pâle. Le pédoncule floral peut porter une à trois fleurs. Deux
pédoncules floraux peuvent naitre au même nœud. Le pédoncule florale croit après la
fécondation des fleurs et enfonce les ovaires dans le sol. La JRXVse est souterraine, elle est de

33
forme sphérique et sans étranglement renferment une ou deux graines. La graine mature a un
aspect souvent ridé. Les formes sauvages sont caractérisées par de petites gousses, de petites
fleurs et de noPEUHX[ entre-nœuds.

VII.4. Ecologie

Le voandzou s’adapte mieux aux sols siliceux ou limo-silicieux riches en matière


organique, bien drainé et dont le p+ varie de 5 à 65. Les sols à croute peuvent opposer une
résistance à la pénétration des ovaires. La plante supporte mieux les sols pauvres que les
autres légumineuses. Le voandzou ne doit pas être semé à une température de moins de 15°C.
Les températures optimales de germinations varient de 15° à 353° C. A 45° les graines se
décomposent avant les 15 jours après semis. La plante demande une température élevée de
22°C à 35°C pour atteindre son plein développement. La température influence la floraison et
la formation des JRXVses. Des températures élevées à 45°C sont dommageables pour les
ovaires et les jeunes JRXVses. L’humidité du sol est un facteur important pour la pénétration
de l’ovaire dans le sol. Elle doit être de 75% pour une bonne pénétration dans le sol. Les
traitements à fort taux d’humidité limitent la formation des fleurs, des feuilles et des JRXVses.
La plante est cultivée sous une pluviométrie de 600 à 700 mm de pluie/an. Cependant les
meilleurs rendements sont obtenus lorsque la pluviométrie est comprise entre 900 et 1200 mm
de pluie/an. C’est une plante qui a besoin d’un bon éclairement pour atteindre son plein
développement. Un éclairage de 12 heures/jour est favorable à l’induction florale. /a
photopériode doit être prise en compte dans le calendrier cultural car les photopériodes trop
longues retardent la fruitaison.

VII.5. Technique culturale

VII.5.1. Pépinière

Le taux de germination est parfois faible et peut être relevé par un prétraitement des graines.
Par exemple le trempage des graines dans l’eau stimule leur germination. Cependant, lorsqu’il
part au-delà de 72 heures le pourcentage de germination baisse. La meilleure durée de
trempage varie de 12 j 72 heures. La densité varie de 2500 à 2700 pieds/hectare.

34
VII.5.2. Fertilisation

Dans les traitements à faible taux d’azote, la plante montre des carences au premier
stade de croissance. Lorsque cette dose est élevée la plante reste verte et robuste à tous les
stades de croissance. Un apport de 60 kg/hectare de super phosphate au semis et peu après un
second de 40 kg de sulfate d’ammonium, trois semaines après le semis permet d’accroitre le
rendement.

VII.6. Ravageurs et maladies

VII.6.1. Ravageurs

Ce sont les insectes, les termites qui détruisent les JRXVses en condition sèche. Dans
les sols sableux un nématode du nom de Meloïdogyne javanica attaque les racines, en stock
les graines décortiquées sont attaquées par les bruches (Callosobruchus maculatus). C’est
pour cela il faut conserver les graines non décortiqués.

VII.6.2. Maladies

La fusariose qui attaque les jeunes pousses en condition humide particulièrement les
terrains imbibés; La cercosporiose en culture irriguée.

35
CHAPITRE VIII : L’ARACHIDE : Arachis hypogea ()DEDFHDH)

VIII.1. Origine

Amérique tropicale

VIII.2. Importance économique

Les graines servent de matière première pour l’installation d’une huile utilisée en
cuisine et en savonnerie. Les sous-produits qui en résultent sont le tourteau pour aliment de
bétail. Les farines de tourteaux, les coques qui servent de combustible, les pellicules qui
constituent un son. L’arachide est consommé grillé ou sous forme de beurre. Elle est utilisée
comme condiment dans les pays comme le Mali, sa consommation est estimée à 15
kg/personne/an.

VIII.3. Botanique

L’arachide est une légumineuse à fleur aérienne typique jaune. L’ovaire après
fécondation est porté en terre par le développement du gynophore (organe). Le fruit qui est
une JRXVse se développe et murit entre 3 et 5 cm de profondeur. La gousse est appelée coque
au stade commercial.

VIII.4. Ecologie

La culture d’arachide se fait sur un sol bien drainé qui VRQWde bonne condition
d’aération. Cela facilitera la pénétration des gynophores dans le sol et une arachide aisée
dans le sol. L’arachide a de grand besoin en chaleur, il faut une température de 32 à 34 °
C pour une germination rapide de 3 à jours. Les températures 15° et 45° sont les extrêmes
en deçà et au-delà la germination est inhibée. Pour boucler son cycle végétatif, l’arachide a
besoin d’une hauteur eau comprise entre 400 et 1200 mm afin de favoriser la maturation
des fruits. La récolte est préférable en début de saison sèche. La floraison et la fructification
de l’arachide ont les plus grands besoin en eau. Toutes les fleurs formées moins de 20
jours avant l’arrêt des pluies sont dans l’impossibilité de se développer. Au stade de la
germination, la lumière 36
freine la vitesse d’inhibition des graines et le développement des racines. Au stade de
fructification l’exposition des gynophores à la lumière retarde leur croissance et les fruits ne
peuvent se développer qu’à l’obscurité.

VIII.5. Technique culturale

VIII.5.1. Préparation du terrain

Laboure léger sur sol léger

VIII.5.2. Préparation des semences

Les semences récoltées en JRXVse sont GécoUWLTXpHV à la main pour plutôt 10MRXUV
avant le semis. Elles sont triées, moisies ou attaquer par les insectes. Il faut désinfecter les
grains avec un mélange de fongicide et d’insecticide. Le semis se fait à plat.

VIII.5.3. Date de semis

Elle dépend du cycle, de la variété adoptée et de la pluviométrie. En générale, les


semis précoces sont les plus favorables car la maturité coïncide avec le début de la saison
sèche. La terre doit être assez humide pour permettre la germination, une pluie minimale de
20 à 30 mm est nécessaire, soit une pluie de 50 mm est indispensable. Les bilons sont inutiles
lorsqu’ils résultent d’un laboure destiné à simplement renverser les herbes les unes sur les
autres. Le semis à forte densité est indispensable pour lutter contre la rosette et assurer de bon
rendement. Une seule graine par poquet est recommandée. La germination a lieu en 4 à 6
jours. Le cycle est variable de 90 à 150 jours. La floraison a lieu 1 mois après le semis.

VIII.6. Entretien

Deux binages sont indispensables. Trois ou même 4 sont parfois nécessaires en année
de forte pluviométrie :

37
- Le 1er au plus tard 15 jours après le semis pour lutter contre les adventices et assurer
une meilleure conservation de l’eau du sol.
- Le second, au moment de la floraison c’est-à-dire 30 ou 40 jours après le semis de
façon à assurer l’éclairement maximal nécessaire à ce stade végétatif mais en aucun
cas après la sortie des gynophores. Après 60 jours, tous binage est à proscrire.

Fertilisation : L’arachide ne répond aux engrais que s’il y a une déficience minérale
bien marquée. Elle peut se contenter de la fumure minérale résiduelle de la culture précédente.
Elle a une faculté très développée d’utilisation des éléments disponibles ce qui lui permet de
pousser dans des conditions considérées difficiles c’est-à-dire là où d’autres plants ne peuvent
pas se développer.

VIII.7. Rendement

Il est très variable, il peut varier de 300 à 3000 kg/hectare.

VIII.8. Ravageurs et maladies

VIII.8.1. Ravageurs

Insectes, rats, souris etc.

VIII.8.2. Maladies

Fusariose, pourriture etc

38
CHAPITRE IX : LE SOJA : Glycine max ()DEDFHDH)

IX.1. Origine

Chine

IX.2. Importance économique

Voir fiche

IX.3. Botanique

Le soja est une plante herbacée annuelle dont l’aspect rappel celui des haricots nain. Il
comprend de nombreuses variétés adaptées au climat les plus diverses. L’adoption de sa
culture est conditionnée par son photopériodisme. Sous les tropiques seules les variétés
tardives adaptées au jour pour sont utilisables. On peut distinguer les sojas à graine verte,
jaune, noire, crème. Le soja porte des ramifications nombreuses et un feuillage épais et atteint
une hauteur de 03 à 1 m. selon la variété précoce ou tardive. Les feuilles alternes sont
trifoliées et plus ou moins pubescentes. Les fleurs sont disposées en grappe à l’aisselle des
feuilles. Elles sont petites, violettes ou blanches.
Le fruit est une gousse verte avant maturité et devenant grise ou brune avec une pilosité plus
ou moins noire suivant les variétés. Les gousses sont déhiscentes et longue de 3 à 11 cm
contenant 2 à 3 graines de forme et de couleur fort variable suivante les variétés. Il existe 6
variétés en Côte d’Ivoire.

Ecologie

Suite voir fiche technique…

39
CENTRE NATIONAL
DE RECHERCHE AGRONOMIQUE

Bien cultiver
le soja
en Côte d’Ivoire Plant de soja au stade remplissage
des gousses

Introduction Matériel végétal


Le soja est une plante annuelle d’origine asiati- Les semences de soja sont disponibles au CNRA. Les caracté-
que, introduite en Côte d’Ivoire depuis les an- ristiques des principales variétés vulgarisées sont indiquées
nées 1970. dans le tableau 1.
C’est une plante protéagineuses cultivée pour
ses graines, particulièrement riches en protéi- Tableau 1 - Caractéristiques des principales variétés vulgarisées
nes. en Côte d’Ivoire
Le soja est utilisé dans l’alimentation animale et Rendement
Cycle Zone de
dans l’alimentation humaine. Sa richesse en élé- Variété
(jours) culture
moyen Particularités
ments nutritifs en fait un aliment de choix. (t/ha)
Nord-Ouest
Grâce à ses nodosités, cette légumineuse est Emgopa 308 105 2,0
Centre-Nord
capable de fixer l’azote atmosphérique. Elle en-
richit le sol en azote. Nord-Ouest
Emgopa 310 95 2,0
Centre-Nord Nodulation spontanée
La culture du soja exige une pluviométrie an- faible
Nord-Ouest
nuelle comprise entre 700 et 1200 mm. Canarana 2,5
Centre-Nord
La production nationale, estimée à 9 000 tonnes, Nord-Ouest
IAC 8 100 1,5
ne couvre que les 2/3 des besoins. Centre-Nord
Bonne capacité de nodu-
La principale zone de production du soja en R2-231 95 Centre-Nord 2,0
lation spontanée;
Côte d’Ivoire se situe au Nord-ouest (Touba et Bonne conservation des
Odienné). La culture du soja est conduite avec R8-271 110 Centre-Nord 1,5 graines;
succès depuis une dizaine d’années en région Graines de petite taille
Centre.
Le cycle du soja est compris entre 3 et 4 mois. Il
varie avec les variétés et le climat.

Mise en place
Choix du terrain Dispositif, densité et semis
Choisir un terrain plat ou légèrement en pente. Prévoir 60 kg de semences pour 1 ha.
Préférer un sol bien drainant.
Semer sur un sol humide quand la saison des pluies a
Eviter les sols sableux et les sols trop argileux. bien débuté.

Préparation du terrain Semer entre mi-juin et mi-juillet.

Défricher, brûler ; Semer en lignes distantes de 50 cm avec 20 cm entre


poquets de 3 graines, soit une densité de 300 000
En culture mécanisée ou attelée : labourer, pulvériser, plants par ha. Semer à une profondeur de 3 cm.
herser au besoin.
En culture manuelle : semer directement ou labourer à
la daba.
Epandre de façon uniforme 100 à 200 kg d’engrais NPK
10 18 18.
Bien cultiver le soja en Côte d’Ivoire

Inoculation des semences


L’inoculation permet la fixation biologique de l’azote atmosphérique au niveau des no-
dosités des racines du soja. C’est un moyen économique pour augmenter les rende-
ments. Elle permet également d’améliorer et de maintenir la fertilité du sol.

Soja non inoculé : feuillage peu abondant et


racines peu développées

Soja inoculé : feuillage abondant, racines et


nodosités développées

Se mettre à l’ombre pour effectuer l’inoculation.


Disposer les semences dans un récipient propre.
Pour 15 kg de semences, prévoir 1 sachet de
100 g d’inoculum et 25 morceaux de sucre à
dissoudre dans ¼ de verre d’eau.

Dissoudre le sucre dans ¼ de verre d’eau propre


pour obtenir une solution épaisse et bien concen-
trée.

Ouvrir le sachet d’inoculum et verser le contenu


dans la solution de sucre, puis mélanger à l’aide
d’une baguette propre jusqu’à l’obtention d’un
mélange bien homogène.
NB : Un sachet d’inoculum ouvert ne doit plus
être utilisé le jour suivant.

Verser le mélange d’inoculum et de sucre par pe-


tites doses successives sur les graines de soja.
Bien cultiver le soja en Côte d’Ivoire

Bien mélanger le tout jusqu’à ce que l’inoculum


adhère à la totalité des graines.

Rajouter un peu d’inoculum si nécessaire pour


que toutes les graines soient bien recouvertes et
prennent la teinte noire de la tourbe.

Couvrir à l’aide de feuilles ou d’autres récipients


les semences traitées et les mettre à l’abri du so-
leil (à l’ombre d’un arbre par exemple) .

Prélever une partie des semences dans un petit


récipient ou dans une feuille en les protégeant du
soleil. Semer immédiatement.
NB : Les semences traitées doivent être semées
dans les trois heures qui suivent la préparation.

Entretien de la culture

Désherbage
Faire un ou deux sarclages.
Pour un désherbage chimique, utiliser en prélevée du
glyphosate, par exemple RoundUp 360 à raison de 2 à
3 l/ha
Fumure
En culture intensive avec une rotation soja-riz ou soja-
maïs, il est recommandé d’apporter 100 à 125 kg par
hectare de triple super phosphate au semis.
L’inoculation des graines avant le semis demeure la
meilleure voie de fertilisation à moindre coût.

Champ de soja
Bien cultiver le soja en Côte d’Ivoire

Protection de la culture

Les variétés recommandées résistent aux maladies du so-


ja et aux nématodes.
Contre les insectes
Les principaux parasites sont les chenilles défoliatrices et
les punaises de gousse.
Leur incidence est plus importante dans les zones où cette
culture est ancienne.
Quand leurs populations deviennent importantes, utiliser
au choix l’un des insecticides suivants :
Décis 12,5EC (deltaméthrine) : 1 litre par hectare,
Thiodan 35EC (endosulfan) : 2,5 litres par hectare,
Cymbush 38EC (cyperméthrine) : 1 litre par hectare.
Plant de soja attaqué par les insectes

Contre les rongeurs


En cas d’attaques de rats et de lapins, nettoyer les
abords du champ et poser des pièges.

Récolte et activités post récolte

Récolte Activités post-récolte


Récolter, 3 à 4 mois après le semis, quand plus de 90% Séchage
des gousses deviennent marron et que les feuilles jau-
nissent. Sécher les plants récoltés au soleil sur des bâches ou
sur des aires aménagées à cet effet. Plus ils seront
En culture manuelle, enlever les gousses avec un cou- secs, plus le battage sera aisé.
teau ou une faucille. Ne jamais arracher les plantes.
Battage-vannage
En culture mécanisée, la récolte se fait à la moisson- Battre les gousses mises en petits tas ou dans des sacs
neuse-batteuse. de récolte pour libérer les graines.
Vanner avec un van pour éliminer les impuretés.
Trier éventuellement.

Conservation
Stocker les graines destinées à la consommation dans
des sacs entreposés en un lieu aéré.
Stocker les graines destinées au semis dans des sacs
en plastique ou des boîtes hermétiquement fermées
pour maintenir une humidité de 10 à 12 %. Les conser-
ver dans un lieu frais et sec jusqu’au prochain semis.
Les graines perdent rapidement leur pouvoir germinatif
si elles sont mal conservées.
Graines de soja bien vannées et bien triées
Auteurs : Kouamé Christophe, N’Gbesso Mako, Adako Moundiongui, Tahouo Odile Juin 2007
Comité de validation : O. Tahouo, J.Z. Kéli, G.B. Déa, M.B. Béninga, A. Konan, G.O. Ochou
Réalisation : Direction des programmes de recherche et de l’appui au développement -Direction des innovations et des systèmes d’information
CNRA, 01 BP 1740 Abidjan 01, Côte d’Ivoire - Tél. : (225) 23 47 24 24 - E-mail : [email protected]
CHAPITRE X : LE MANGUIER : Mangifera ŝndica (Anacardiacées)

X.1. BUT DE LA CULTURE

La mangue, consommée fraîche, est un fruit très apprécié. Sa valeur


diététique est due principalement à sa teneur en sucres et en vitamines. On
peut également en faire de la compote, de la confiture et du jus.

X.2. BOTANIQUE

Le manguier est un arbre originaire du Sud de l'Asie, introduit à Madagascar


au Xème siècle par les Arabes et les Indiens, et peut atteindre 30m de haut.
Les sujets francs de pied ont un volume plus grand et une forme plus élancée
que les plants greffés.

X.2.1. Description

X.2.1.1. Racine

Le développement d'une racine pivotante caractérise le système radiculaire


du manguier. Le pivot permet un bien ancrage dans le sol et peut descendre
jusqu'à 6m de profondeur.
D'autres racines verticales se forment à partir des racines de surface, se
situent vers 1,20m de profondeur avec un rayon de 1,80m, mais peuvent
s'étendre jusqu'à 9m de distance du tronc.

44
X.2.1.2. Feuille

La feuille du manguier est entière, ovoïde-lancéolée à ovale ou elliptique et


mesure de 15 à 40 cm de long. La largeur varie entre 1,5 cm et 4cm ; l'apex
peut être acuminé, subacuminé ou pointu, sur certaines variétés. Les bords
sont plus ou moins ondulés ; les nervures secondaires sont parallèles,
régulièrement espacées, disposées en forme d'arête de poisson. Le pétiole,
renflé à la base, mesure entre 2,5 et 10 cm de long. Le renouvellement de
feuilles se fait avec les poussées végétatives. Le renouvellement est
progressif et s'effectue en trois ans, pas de chute importante de feuilles.
Les feuilles, au début de leur vie, jouent un rôle inhibiteur sur le
développement du bourgeon apical et des subapicaux. Quand on supprime
les plus jeunes, on obtient dans les dix jours qui suivent un gonflement de
ces bourgeons, puis une nouvelle pousse ; ce procédé est employé pour faire
gonfler les yeux, dans le cas de greffage par rameaux.

X.2.1.3. Panicule florale et fleur

Ce sont les bourgeons apicaux qui donnent la panicule florale ; ils sont
parfois accompagnés de subapicaux. Le bourgeon, juste avant son
débourrement, ressemble à un bourgeon à bois, il est vert tendre, plus
volumineux et il est parfois difficile de le distinguer des bourgeons végétatifs.
Celui-là donne l'axe principal de la panicule florale qui se subdivise en
ramifications secondaires, éventuellement tertiaires, sur lesquelles
apparaissent les boutons floraux (les fleurs étant groupées par 3 en
glomérules serrés). Chaque bouton est porté par un court pédicelle avec
bractée. La longueur de la panicule florale varie suivant la variété ; elle peut
atteindre 0,40m et parfois plus.
Entre le début de l'ouverture du bourgeon et le plein épanouissement de la
panicule, il s'écoule de 3 à 4 semaines. Une panicule florale peut, suivant les
variétés, porter de 300 à 400 fleurs et l'ensemble de l'arbre 8 000 à 10 000

45
fleurs.

X.2.1.4. Fleur et floraison

Les fleurs sont petites, environ 6mm de diamètre. La floraison commence la


nuit et le plein épanouissement a lieu vers 8h du matin.
Le manguier comporte 2 types de fleurs : des fleurs hermaphrodites et des
fleurs mâles. En général, il n'y a qu'une seule étamine par fleur parfaite et
des staminodes plus petits. Le pourcentage de fleurs hermaphrodites varie
beaucoup suivant les variétés, au cours de la saison, en fonction de
l'étalement de la floraison et suivant l'année climatique. La pollinisation est
entomophile (mouches et différents petits insectes transportent le pollen).
Le pourcentage de fleurs fécondées varie de 3 à 35% bien que la production
de pollen soit très abondante. Par rapport au nombre de fleurs, très peu de
fruits se développent jusqu'à maturité.
On observe chez le manguier, une alternance de production : soit régulière,
forte récolte tous les deux ans, soit un espacement plus grand entre les
fortes récoltes. Il s'agit d'un phénomène lié à la variété, ou à des conditions
climatiques défavorables.

X.2.1.5. Fruit

Les mangues suspendues à de longs pédoncules sont des drupes plus ou


moins aplaties latéralement suivant les variétés. Elles peuvent avoir des
formes très diverses : oblongue, réniforme, elliptique, ovoïde, cordiforme ou
aplatie. Leur grosseur varie énormément : 50g à plus de 2kg.
La peau ou épicarpe est assez mince mais coriace. Elle est verte, puis devient
jaune à jaune verdâtre pour certaines variétés, ou rouge violacé soit sur la
totalité du fruit, soit par plages sur fond souvent jaune ou orange.
La pulpe ou mésocarpe est de couleur jaune-orangé ; elle peut être fondante

46
ou peu ferme. L'endocarpe ou noyau est plus ou moins garni de fibres
extérieures qui peuvent pénétrer dans la chair ; celles-ci sont plus ou moins
nombreuses, dures et résistantes suivant les variétés.
Les mangues des bonnes variétés dégagent à maturité, une odeur agréable,
la chair est sucrée, très légèrement acidulée, la saveur varie suivant la
variété.

X.2.1.6. Le noyau (la semence)

Le noyau du fruit est un endocarpe ligneux, généralement aplati sur les


bords, plus ou moins renflé au milieu, plus long que large, souvent ovale ou
réniforme, portant des veines et des fibres plus ou moins nombreuses. Cet
endocarpe contient la semence qui comprend 2 cotylédons, souvent
plusieurs dans les amandes polyembryonnées, généralement oblongues,
parfois réniformes. Les cotylédons peuvent remplir et gonfler l'endocarpe
ou, n'occuper qu'une partie de la cavité.
La semence st prête à germer dès que le fruit est mûr, sans période de
dormance.
La semence peut être monoembryonnée (un embryon sexué) ou
polyembryonnée (un embryon sexué et plusieurs embryons nucellaires).
La polyembryonie chez le manguier est agamospermique incomplète se
définissant par la présence, dans une seule graine, d'un ou plusieurs
embryons agamospermiques.
Le nombre des embryons varie suivant les variétés, en général jusqu'à 9 ou
12, mais ils peuvent être plus nombreux jusqu'à 30.
La polyembryonie joue un rôle important, la multiplication par semis de
types donnant des fruits de bonne qualité étant encore très employée dans
différents pays, elle permet aussi d'avoir des porte-greffes homogènes pour
les variétés monoembryonnées.

47
X.2.2. Poussées végétatives

Le développement de la partie aérienne du manguier est assez différent de


celui des autres arbres fruitiers : il est caractérisé par une croissance
rythmique très nette, chaque poussée végétative s'étendant sur 3 ou 4
semaines environ, est suivie d'arrêts ou de dormances.
Les rameaux, et pour le jeune plant, la partie supérieure de la tige, portent
tous les 0,10 ou 0,30m selon les variétés, une rosette de feuilles serrées avec
dans l'intervalle quelques feuilles disposées en spirale le long du rameau.
Chaque rosette et la partie sous-jacente du rameau correspondent à une
poussée végétative.
La dernière pousse est terminée par le bourgeon apical et la rosette de
feuilles qui l'entoure, chacune portant à son aisselle un bourgeon axillaire.
C'est à partir de l'extrémité de ce rameau qu'aura lieu la poussée végétative
suivante.
Le nombre de poussées végétatives, sous la dépendance du climat, varie de
deux à cinq par an.
Les ramifications se forment soit au moment d'une poussée végétative
quand un ou plusieurs bourgeons subapicaux se développent en même
temps que le bourgeon apical, soit après une floraison.
La longévité du manguier est grande par rapport aux autres arbres fruitiers.
On connaît des arbres qui ont deux ou trois siècles, mais leur production est
très peu importante.

X.3. VARIÉTÉS

Plusieurs variétés locales ayant pour origines d'anciennes introductions, sont


cultivées pour la consommation locale.
D'autres variétés améliorées se trouvent dans les Stations de Recherche

48
X.4. ÉCOLOGIE

- Température : le manguier est sensible au gel, surtout les jeunes


arbres. Température moyenne du mois le plus froid : 15°C.
- " Altitude : <1 000m
- Pluviométrie minimum : 1 000 à 1 200 mm avec 4 à 6 mois de saison
sèche pendant laquelle la floraison doit avoir lieu. La pluie pendant la
floraison provoque la chute des fleurs.
- Insolation : à maturité, l'insolation améliore la couleur et le parfum des
fruits. Elle est absolument nécessaire pour la nouaison.
- Sols : le manguier pousse dans les sols très variés. Il demande surtout
des sols sains, sablo-limoneux, bien drainés - pH compris entre 5,5 et
7,5.

X.5. CULTURE

Le manguier peut être semé directement sur place, dans des trous préparés
à cet effet, deux mois à l'avance, mais l'utilisation de plants greffés est plus
recommandée.
L'obtention de plants greffés est plus délicate et nécessite, au moins 12 mois
de travaux.

X.5.1. Multiplication

X.5.1.1. Germoir

Semis en germoir de noyaux décortiqués (levée en 2 ou 3 semaines) ou


noyaux dépulpés et lavés disposés en lignes et recouverts avec du sable
(émergence des racines 45 à 60 jours) :

49
- Entretien = arrosage régulier
- Époque = à partir de juin

X.5.1.2. Planche de semis

• Le repiquage peut se faire également en pots.

• Préparation : Labour et affinage, confection de planches larges de


1,50m - sillons profonds de 10cm écartés de 20 cm

• Semis : déposer les noyaux germés dans les sillons, distance : 15 - 20


cm, recouvrir avec du sable

- Époque : vers Juillet – Août


- Entretien : arrosage régulier
- Durée de séjour : jusqu'au stade 3 - 4 feuilles (45 jours)

X.5.1.3. Carré de greffage

- Préparation : ** Labour profond - sillons distants de 30 cm


** fumier bien décomposé 300 - 400 kg/are localisé dans les sillons
Repiquage : distance 25 - 30 cm
- Époque : à partir du mois d'Octobre
- Entretiens : arrosage en temps sec, sarclage
- Durée de séjour : 8mois avant le greffage.

X.5.1.4. Greffage

- Époque : à la période de repos végétatif (juillet à septembre)


- Mode ** en fente de côté, à l'anglaise ou en écusson en " T " renversé
** le porte - greffe doit mesurer environ 0,50 m de haut et au moins 8 à
50
10 mm de diamètre à la hauteur du point de greffe (à 0,30 m du sol)
- Après greffage, les plants peuvent être repiqués dans des pots
plastiques et seront arrosés correctement jusqu'à ce qu'ils soient
transplantés
- L'amélioration du verger traditionnel peut facilement être réalisée par
surgreffage. La mise à fruits après surgreffage est très rapide (parfois
dès la 2ème année)

X.5.2. Plantation

- Préparation : trous de 60 x 60 x 60 cm préparés deux mois avant la


plantation
- Fertilisation : au trou 20 kg de fumier apporté 1mois avant plantation -
100g Azote, 200g Acide phosphorique et 150g Potasse
- Plantation **transplantation de plants à racine droite, après réduction
du système foliaire ** écartements : 10m x 10m pour les plants greffés
(100 pieds/ha) 12m x 10m pour les semis directs
- Époque : en début de saison des pluies : Décembre - Février

X.5.3. Entretiens


Pas de taille particulière : les entretiens se résument au sarclage (2 fois
par an), binage et paillage de l'assiette, et éventuellement arrosage et
traitement phytosanitaire. Fumure d'entretien : à apporter à l'aplomb
de l'arbre
• Fumure organique : 20 kg
• Fumure minérale : 45 g Azote, 50g Acide phosphorique, 40g Potasse

51
X.5.4. Maladies et ennemis

- Blancs ou Oïdium et Anthracnose = provoquent l'avortement des fleurs et


sur les fruits. Traitement : pulvérisations cupriques juste avant la floraison et
pendant la formation des fruits
- Bactériose = chancre sur fruits
- Cochenilles, Cécidomies des bourgeons floraux, mouche des fruits

X.5.5. Récolte et rendements

- Première récolte : 3 à 5 ans après greffage


- Longévité : peut produire pendant 60 à 80 ans
- Rendement en fruits (plants greffés) : très variable suivant l'âge et la variété
: allant de 50 à 500kg/arbre/an.

52
CENTRE NATIONAL DE
RECHERCHE AGRONOMIQUE

Bien cultiver
le papayer
en Côte d’Ivoire Fruits de plants hermaphrodites
A gauche variété Solo n°8, à droite variété Sunrise Solo 7212
Fruits de plant femelle de
variété Sunrise Solo 7212

Introduction&DULFDSDSD\D &DULFDFHDH Pépinière


Le papayer, de la famille des CaricacHDH, est une plante La pépinière permet d’obtenir des plants homogènes et
tropicale arborescente originaire d’Amérique centrale et du sains qui seront transplantés au champ 5 à 7 semaines
Sud. après semis.
Carica papaya L. est l’espèce la plus cultivée : son aire de Commencer les travaux de pépinière trois mois au moins
culture s’étend à tous les pays chauds et humides. avant le début de la saison des pluies.
La plante atteint 2 à 10 mètres de hauteur. Son espérance de
vie est de 5 ans, mais la durée de vie économique est de 2 ans. Remplissage et rangement des pots
La papaye est riche en vitamine A et C ; elle favorise la - Préparer le substrat en mélangeant, un mois avant
digestion et ses graines sont vermifuges. semis, 1/3 de terre, 1/3 de sable fin et 1/3 de fumier bien
La production mondiale de papaye avoisine 8,5 millions de décomposé (ou prendre de la terre noire de surface).
tonnes dont 1/3 produit par l’inde et 1/6 par le Brésil. Le - Désinfecter le substrat disposé en couches de 25 à
Mexique est le premier exportateur au monde avec 74 000 30 cm d'épaisseur en le mélangeant avec du basamid
tonnes par an, suivi de la Malaisie (54 000 t/an). (Dazomet) à raison de 500 à 700 grammes du produit par m3
La Côte d’Ivoire, 2ème producteur africain après le Ghana, (environ 200 g/m2 de substrat de 30 cm d'épaisseur).
exporte annuellement 1163 tonnes vers l’Union - Arroser régulièrement pendant 3 à 4 semaines avant de
Européenne. La zone traditionnelle de culture (Azaguié, remplir les pots.
Abidjan) étant infestée par la virose due au papaya
ringspot virus (PRSV), les producteurs s’installent dans de - Prévoir, pour un hectare de plantation, 3 000 sachets de
nouvelles zones de culture, plus au nord. plastique noir (25 cm de haut et 15 cm de large) perforés
à la base.
- Remplir les sachets de substrat et les disposer en bandes
Matériel végétal de 2 m de large séparées par une allée de 1 m de large.
Pour une variété donnée, les plants portent soit des fleurs mâles
(présence d’étamines), soit des fleurs femelles (présence d’ovaire), Semis
soit des fleurs hermaphrodites (présence d’ovaire et d’étamines). Prévoir 250 grammes de semences pour un hectare de
Seuls les plants femelles et les plants hermaphrodites don- plantation.
nent des fruits. Les fruits des plants femelles présentent Semer :
une forme sensiblement arrondie et de nombreuses sail- - en novembre, décembre ou janvier dans le Nord de la
lies. Les fruits des plants hermaphrodites, en forme de Côte d’Ivoire.
poire, plus prisés, sont préférentiellement exportés. - en février-mars ou août-septembre dans le Sud de la
Les variétés Solo n°8 et Sunrise Solo 7212 sont principalement Côte d’Ivoire.
cultivées en Côte d’Ivoire. Le tableau 1 indique leurs caractéristiques. Semer dans chaque pot 3 à 5 graines à une profondeur de
5 cm puis arroser.
Tableau 1 - Caractéristiques des variétés recommandées
La germination a lieu en moyenne 10 jours après le semis,
Nom de la Rendement parfois plus en conditions de sécheresse.
Caractéristiques
variété sur
t/ha24
enmois
24 mois
Fruit vert sombre à la pulpe orange foncé Entretien de la pépinière
Solo n°8 100-150 Fruit fragile supportant mal le transport
réfrigéré par bateau. Arroser tous les jours jusqu’à la germination et un jour sur
Fruit vert clair légèrement doré à la pulpe deux après.
Sunrise orange foncé;
Golden
Solo 7212 100-150
Fruit supportant aisément le transport Réaliser le planting lorsque le plant atteint 20 à 25 cm de
réfrigéré par bateau. haut, soit environ 45 jours après le semis.
Eliminer les sacs comportant des plants trop grands,
Pour une bonne production, utiliser des semences sélec- chétifs ou mal formés.
tionnées et certifiées, disponibles au CNRA.
Bien cultiver le papayer en Côte d’Ivoire

Mise en place
Choix du terrain Dispositif et densité de plantation
On peut cultiver le papayer sur toute l’étendue du territoire La densité varie de 1666 à 2500 plants à l’hectare :
ivoirien. - 1666 plants à l’hectare en culture mécanisée, soit 3 m
Choisir les sols légers, profonds, drainant bien et riches en entre les lignes et de 2 m entre les plants sur la ligne ;
matière organique. - généralement, 2500 plants à l’hectare, soit des écarte-
ments de 2 m sur 2 m;
Eviter les sols trop argileux ou trop sableux.
- pour la Sunrise Solo 7212, 2000 plants/ha, soit des
Dans une zone exposée au vent, s’assurer de la présence écartemens de 2 m sur 2,5 m, sont recommandés.
d’un système de brise-vent autour de la plantation. Les plantations en quinconce permettent une meilleure
occupation du terrain.
Préparation du terrain Plantation
Défricher le terrain, regrouper la masse végétale en Au Nord, planter entre novembre et février.
plusieurs tas et la brûler.
Au Sud, planter de préférence de mars à mi-mai et d'août
Labourer le sol, au moins trois mois avant la plantation, à à septembre.
une profondeur de 25 à 30 cm puis niveler. Ouvrir, à la dimension des sachets, les trous rebouchés.
Faire des trous de 50 cm x 50cm x 50 cm. Couper le fond du sac, fendre le sac longitudinalement à
Mélanger la terre avec 10 à 20 kg de fumier, 250 g de la machette et placer la motte verticalement dans le trou
phosphate tricalcique et 500 g de dolomie. de plantation.
Veiller à ce que le collet soit au niveau de la surface du
Reboucher les trous avec le mélange obtenu en faisant sol. Ramener la terre autour de la motte et tasser.
une légère butte. Cette butte sera aplatie au moment de la
Arroser régulièrement.
plantation.

Entretien de la plantation

Irrigation
L’excès ou le déficit d’eau entraîne de graves perturbations
sur la plante et en particulier sur la floraison. Le paillage
permet de limiter l’évaporation.
La quantité d’eau à apporter dépend du climat. Apporter
Jeunes plants après plantation et avant démariage
- au Sud, durant les grande et petite saisons sèches, deux
fois par semaine, 12 à 18 mm d’eau par aspersion en 2 à 3 heures. Fertilisation
- à Korhogo, en saison sèche, deux fois par semaine, 20 L’engrais est apporté tous les deux mois.
à 30 mm d’eau par aspersion en 2 à 3 heures.
Le tableau 2 indique les quantités d’engrais conseillées
Ces quantités d'eau peuvent aussi être apportées à la sur- en fonction des zones.
face du sol au pied des plantes par micro-jet ou goutte à
goutte, pendant la même durée.
Tableau 2 : Préconisations de fumure (en gramme par pied)
en zone Nord en zone forestière Sud
Sulfate Phosphate Urée Sulfate Phosphate
Age(mois) Urée de K Dolomie Borax Age(mois) de K Dolomie Borax
tricalcique tricalcique
1 50 1 50
3 100 100 2 50 50
5 125 125 200 10 4 100 100 10
7 150 150 100 10 6 100 100 100 10
9 150 150 200 10 8 100 100 100 10
11 150 150 100 10 10 150 150 100 100 10
13 150 150 200 10 12 150 150 100 10
15 150 150 100 10 14 150 150 100 10
17 150 150 200 10 16 150 150 100 10
19 150 150 100 10 18 150 150 100 10
21 150 150 200 10 20 150 150 100 100 10
etc… jusqu’à la fin de la culture etc… jusqu’à la fin de la culture
Bien cultiver le papayer en Côte d’Ivoire

Entretien et cutures intercalaires Démariage


Sarcler ou pailler à la demande pour maintenir le sol propre. Les plants hermaphrodites, dont les fruits sont plus
recherchés, sont préférés aux plants femelles. Les
Quand la plantation est bien établie (à partir du 2e plants mâles sont éliminés.
mois), on peut utiliser un herbicide de contact, le
glyphosate (exemple Kalach) en évitant le contact de Déterminer, d’après la fleur, le sexe du plant dès que
l’herbicide avec le faux tronc. les premières fleurs apparaissent sur les jeunes
plants (3 à 5 mois après la plantation) :
En région sèche, l’irrigation par aspersion des jeunes
Les fleurs hermaphrodites sont allongées et com-
papayers peut être rentabilisée par la présence d’une
portent à la fois pistil et étamines; les fleurs femelles
culture intercalaire. Cette culture associée, de cycle Fleur her- sont peu allongées et ne renferment pas d’éta-
court, ne doit pas gêner la croissance du papayer. maphrodite
mines ; les fleurs mâles ne comportent que des éta-
En zone Nord, les cultures fréquemment associées au mines.
papayer sont le melon et le bananier. Garder un plant par trou, de préférence le plant her-
Le melon est planté en début de culture du papayer maphrodite, et éliminer les plants mâles et femelles.
(novembre à janvier). Garder un plant femelle lorsqu’il n’y a pas de plant
hermaphrodite ou lorsque le plant hermaphrodite est
Le bananier est planté un an environ après plantation
chétif.
du papayer (décembre à février suivants), c'est à dire
après les premières récoltes de papayes. Eclaircissage des fruits
Lorsque cette association est envisagée, planter les Fleur Il consiste à éliminer les fruits latéraux pour ne con-
papayers à la densité de 1666 plants à l’hectare; les femelle server que le fruit central. L’éclaircissage, qui permet
bananiers seront plantés à la même densité entre les d’obtenir de gros fruits, se pratique en général
lignes de papayers. lorsque les fruits sont des-
tinés à la commercialisation.

Symptômes
Protection de la culture d’anthracnose
sur le fruit Symptômes de PRSV sur feuille et fruit
Le papayer est très sensible à la toxicité des produits de traitement. De nombreux produits couramment employés sur les
autres cultures provoquent de graves brûlures de la plante.
Contre les maladies
L’humidité favorise le développement des maladies. Le tableau 3 indique les principales maladies et les méthodes de lutte.
Tableau 3 : Principales maladies et leurs méthodes de lutte
Stade de
Maladies Symptômes Lutte
développement
Epandre à l’arrosoir du Cryptonol (oxyquinoléine) à
Fonte de
Flétrissement rapide puis mort des plants Pépinière raison de 10 cm 3 par 20 litres d’eau pour 10 m2 de
semis
sachets accolés.
Pourriture du Tâches noires au niveau du collet puis mort de Après les premières Pulvériser à la base du tronc du métalaxyl (exemple
collet l’arbre floraisons Ridomil) plus de l'oxyde de cuivre
Pourritures brunes puis noires en forme de Au cours du Traiter avec des produits à base de manèbe,
Anthracnose
cratère sur les fruits mûrissement du fruit mancozèbe, benomyl ou difolatan.
Formations mycéliennes blanchâtres sur feuilles
Utiliser des produits à base de benomyl, thiophanate-
et fruits Pépinière et plant
Oïdium méthyl ou mancozèbe.
Nombreuses plages de décoloration sur les adulte
Le soufre est efficace mais toxique par temps chaud
feuilles.
Pythium Fanaison et mort des jeunes plants Pépinière Traiter au métalaxyl (Ridomil par exemple).
Coloration brune progressive du tronc et
Pépinière et plant Eviter l’excès d’eau à la base du tronc;
Phytophtora flétrissement des feuilles; cassure du tronc
adulte Traiter au métalaxyl (Ridomil par exemple).
devenu fragile .
Eliminer et brûler rapidement et systématiquement
Déformation et décoloration des feuilles et nervures les plants atteints;
Tous les stades; Eviter de blesser les plants sains avec le matériel
Papaya Rabougrissement et déformation des jeunes
La virose, une fois contaminé;
Ringspot rameaux en pépinière et sur plants adultes;
déclarée, s’étend Ne pas cultiver le papayer dans les zones où la
Virus Les fruits montrent sur l’épiderme des cercles
très rapidement à virose subsiste à l’état endémique;
(PRSV) au contour foncé et à l’intérieur clair;
toute la plantation. Eliminer les vecteurs (pucerons genre Aphis,
Production limitée à 4-6 mois. mouches blanches, thrips);
Variétés tolérantes
Renflement des racines Utiliser un substrat sain en pépinière
Galles des racines Pépinière Pratiquer la rotation culturale
Nématodes Balaies de sorcières Implantation du Désinfecter le sol deux mois avant la plantation avec
Plants chétifs, ralentissement de la croissance, verger du terbufos (Control par exemple) ou du cadusafos
feuilles vert pâles et fruits de petite taille (Rugby par exemple)
Bien cultiver le papayer en Côte d’Ivoire

Contre les ravageurs


Il est utile de contrôler les niveaux d’infestation avant Le tableau 4 indique les principaux ravageurs et les
l’utilisation de pesticides. Eviter si possible les traitements méthodes de lutte.
pendant les périodes de récolte ou respecter les délais
préconisés entre le traitement et la récolte.
Tableau 4 : Pincipaux ravageurs du papayer et méthodes de lutte
Ravageurs Dégâts Lutte

Acariens : Destruction du bourgeon empêchant la - Installation de brise-vent ;


- les tétranyques ou araignées production de nouvelles feuilles. - Dès l’apparition des premiers symptômes, traiter avec l’abamectine
rouges (Tetranychus spp.) Déformation et tâches sur les fruits (par exemple Vertmec 18 EC à raison de 300 ml / ha). Si
- les tarsonèmes Dessèchement et chute prématurée nécessaire, renouveler un mois plus tard et alterner avec la
(Polyphagotarsonemus latus) des feuilles parasitées. bifenthrine (par exemple Talstar 100 EC à raison de 0,25 l/ha).

Limiter les attaques en détruisant les fruits tombés et en récoltant


régulièrement les fruits au stade de maturité;
Les mouches des fruits :
Fruits impropres à la consommation En cas d’invasion, pulvériser tous les 10 jours à la face inférieure
Bactrocera invadens,
(pourris et présentant des asticots) des feuilles avec le mélange d’un appât et d’un insecticide à base de
Ceratitis spp. et Dacus spp. malathion (par exemple 2 litres de Buminal et 0,5 litres de Callimal
500 EC pour 100 litres d’eau).

Récolte et activités post récolte


Quand récolter
Commencer à récolter 7 à 9 mois après la plantation.
Pour l’exportation, récolter les fruits verts présentant des décolorations
jaune-vert rondes à leur extrémité apicale. Ce critère de récolte varie en
fonction de la saison (en saison fraîche récolter les fruits à un stade plus
coloré), de la destination des fruits et du délai de conservation.
Récolter tous les 3 à 4 jours en période chaude et tous les 5 à 7 jours en
période fraîche.
Si les papayers ne souffrent pas de manque d’eau, la récolte s’étale sur 24
mois sans interruption. Des baisses passagères de production ont lieu en
saison fraîche et pluvieuse (juin-juillet à août).
Comment récolter et conditionner
La récolte est manuelle. Elle consiste à sectionner les pédoncules en évi-
tant de blesser les fruits.
Séparer les fruits sains des fruits malades ou présentant des blessures.
Trier suivant la destination de la récolte, le calibre et la forme des fruits.
Laver les fruits à l’eau.
Pour protéger les fruits contre la pourriture après récole, les tremper dans
une solution contenant un produit fongicide homologué en respectant les
limites maximales de résidus autorisées.
Les mettre en caisse ou en carton avec de grandes précautions; disposer
éventuellement un tapis de feuilles entre les couches de fruits.
Destination de la récolte
Les fuits issus de plants hermaphrodites sont le plus souvent exportés.
Les fruits issus de plants femelles (plus ronds) et les écarts de triage sont
vendus sur le marché local. Il arrive souvent que ce marché soit plus
rémunérateur que le marché international.
Fruits mûrs (variété Sunrize Solo 7212)
La production brute sur 24 à 30 mois de culture, atteint 100 à 150 tonnes de
A gauche : fruit femelle, à droite : fruit hermaphrodite
papaye par hectare dont 40 à 60% de fruits exportables.
Auteurs : N’Da Adopo A.; N’Guessan Angelo; Djaha Akadié; Hala N’Klo; Kouassi Koffi II Nazaire; Coulibaly Félix; Edo Koffi, Zongo Emile Octobre 2008
Comité de validation : O. Tahouo, J.Z. Kéli, G.B. Déa, M.B. Béninga, A. Konan, G.O. Ochou
Réalisation : Direction des programmes de recherche et de l’appui au développement - Direction des innovations et des systèmes d’information
01 BP 1740 Abidjan 01, Côte d’Ivoire - Tél : (225) 23 47 24 24 - E-mail : [email protected]
PARTIES 3

CHAPITRE XI : LES AGRUMES


Famille : Rutacées
Sous famille : Aurantoideae
Tribu : Citreae
Sous-tribu : Citrinae
Trois genres : Fortunella - Poncirus – Citrus

XI.1. BUTS DE LA CULTURE ET IMPORTANCE ECONOMIQUE

Oranger : L'orange est un excellent fruit de dessert, riche en vitamines


C et P, en calcium et en phosphates. Cuite avec du sucre, elle donne des
marmelades et confitures.
Le jus d'orange est une boisson très courante.
La peau du fruit séchée ou confite est utilisée en confiserie. Elle donne
une huile essentielle recherchée par les liquoristes, les parfumeurs et
pharmaciens : l'essence de zeste
On retire de la fleur, par distillation ou enfleurage, une autre essence :
le neroli. Les feuilles donnent par distillation l'essence petit-grain.

Mandarinier : Excellent fruit de dessert, copieusement pourvu en


vitamines A, B, C. Les emplois en parfumerie et liquoristerie sont
sensiblement les mêmes que pour l'oranger.
Citronnier le fruit a de nombreux usages culinaires. En liquoristerie,
limonaderie et confiserie, ses propriétés aromatiques sont utilisées sur
une grande échelle.
Au point de vue médical, le citron est très précieux : c'est un
antiscorbutique - possède en outre des propriétés antivomitives,
astringentes, diurétiques, rafraîchissantes.En gargarisme, il est très
efficace contre les maux de gorge.

57
Pomelo, bigaradier, kumquat, lime sont également utilisés en
confiserie, confiturerie, parfumerie…

XI.1.1. Utilisation des produits frais

Les agrumes présentent une grande valeur alimentaire (vitaminique


essentiellement)
Les fruits récoltés, triés, lavés et emballés peuvent être exportés

XI.1.2. Les produits transformés des agrumes

20 à 40 % de la production commercialisée de fruits sont transformés


en jus, conserves, confitures, …
XI.1.3. Les huiles essentielles d'agrumes

L'extraction des essences peut se faire à partir de :


- feuilles : essence de petit-grain
- fleurs : essence de néroli
- fruits : essences de fruit : 3 à 6 kg d'essence par tonne de fruit
Volatiles et odorantes, les huiles essentielles d'agrumes sont utilisées
en parfumerie et dans les industries alimentaires et pharmaceutiques

XI.1.4. Sous-produits

- Les aliments du bétail : écorces séchées, mélasses, aliments composés


- les huiles de pépins
- les pectines
- l'acide citrique
58
- les produits chimiques (flovonoïdes, vitamines,…)

XI.2. BOTANIQUE

Les agrumes sont des arbres originaires d'Asie.

XI.2.1. Description des variétés

XI.2.1.1. Les KUMQUAT N (Fortunella species)

C'est un arbrisseau à feuilles persistantes simples, à fleurs axillaires


avec peu d'étamines. Fruits petits avec mésocarpe succulent (nombre
de quartiers inférieur à 7). Le plus utilisé F. Margarita est à fruit ovale

XI.2.1.2. PONCIRUS TRIFOLIATA

C'est un arbrisseau épineux à feuilles caduques. Les fruits veloutés ne


sont pas comestibles. Le Poncirus trifoliata est exclusivement utilisé
comme porte-greffe.

XI.2.1.3. Caractères généraux des CITRUS

Ce sont des petits arbres, ou arbustes plus ou moins épineux de 5 à 10


m de haut, caractérisés par un feuillage persistant ordinairement de
couleur vert foncé, brillant. Leurs fleurs, relativement petites et
blanches, d'odeur suave, sont produites en très grande abondance Les

59
fruits sont vivement colorés en orange, rouge ou jaune.

Les orangers doux (Citrus sinensis (L) - Feuilles lancéolées à


pétiole étroitement ailé. Fruit subglobuleux à épiderme orange ou
rougeâtre. Pulpe juteuse, sucrée acidulée. Cotylédons et
embryons blancs.

Les Bigaradiers (Orangers amers) - Citrus Aurantium L., se


distinguent des Orangers doux par leurs feuilles plus étroitement
lancéolées et pointues à pétiole nettement ailé, leurs fruits à peau
rugueuse et à pulpe acide et amère.

Les Pamplemoussiers (Citrus grandis L.) sont des arbres qui


peuvent atteindre et même dépasser 10 m de haut. Leurs feuilles
sont grandes, ovales, à pétiole amplement ailé et pubescent. Les
fleurs, de grandes dimensions, mesurent plus de 3 cm de
diamètre et les fruits, de couleur jaune, à écorce épaisse, pouvant
atteindre la taille de la tête d'un enfant, sont caractérisés par une
pulpe grossière, un vide placentaire bien marqué et des pépins
monoembryonnés.

Le Pomélo (Grapefruit) (Citrus paradial Macf), est originaire des


Caraïbes. C'est une espèce satellite du Citrus grandis dont elle
serait issue par mutation gemmaire ou hybridation. Le grapefruit
se distingue du Pamplemousse par un ensemble de caractères
faciles à reconnaître :
" Feuilles à pétiole plus étroitement ailé et glabre
" Fruits produits en grappes, de taille nettement inférieure, à
écorce plus fine
" Pulpe tendre, juteuse
" Pépins polyembryonnés

Les Mandariniers (Citrus reticulata BL), sont des petits arbres plus

60
ou moins épineux, à feuilles étroitement à largement lancéolées.
Leurs fruits globuleux souvent aplatis aux deux pôles, ont une
peau fine, non adhérente, de couleur orange ou rouge. La chair
sucrée, habituellement bien parfumée, est très appréciée. Les
pépins se particularisent par la couleur verte des embryons.

Les Citronniers (Citrus limon L) sont des arbustes épineux à


grandes feuilles ovales, vert pâle, avec un pétiole simplement
marginé. Les jeunes pousses et boutons floraux sont lavés de
pourpre. Les fruits ovoïdes, de couleur jaune, ont une pulpe fine,
juteuse, acide.

Les Cédratiers (Citrus media L), ont en commun avec le Citronnier


la couleur des fleurs et des bourgeons qui sont lavés de pourpre.
Ils se distinguent des autres espèces par les pétioles non articulés
de leurs grandes feuilles et l'épaisseur considérable de l'écorce
des fruits volumineux.

Les Limettiers (Citrus aurantifolia), sont des arbustes épineux à


petites feuilles elliptiques vert pâle. Quelquefois, les boutons
floraux sont légèrement lavés de pourpre,. Les fruits subglobuleux
ou ovales, de petite taille, ont une peau très fine, adhérente, de
couleur jaune. La pulpe juteuse, très acide, se singularise par sa
coloration verdâtre.

XI.4. ÉCOLOGIE

Besoins en chaleur : la culture des agrumes est possible partout où la


température moyenne de l'année est supérieure à 13° et inférieure à
39°. Ils préfèrent les climats maritimes des zones subtropicales.

Besoins en eau : 120 mm par mois représente une quantité d'eau au-
61
dessous de laquelle la culture des agrumes exige le recours à l'irrigation
Mais il faut aussi tenir compte de la répartition des chutes de pluies, de
leur intensité aux différentes saisons. Quand une nappe d'eau se trouve
en permanence proche des racines, les orangers peuvent satisfaire
leurs besoins en eau sans irrigation.

Besoins en lumière : la lumière a une action très remarquée sur la


qualité et la coloration des fruits. Une orangeraie bien exposée est à
préférer.

Besoins en sols : ils doivent être profonds et de préférence légère


(sablo- argileux ou argilo-sableux). Les agrumes redoutent les eaux
salines (au-dessus de 0,5%) - pH optimum 6 à 7,5.

Besoins en altitude : 1.000 - 1.300 m (optimum), pas trop exposé aux


vents. Au-dessous de 800 m, les fruits manquent de saveur. La peau des
oranges reste verte, les cloisons deviennent plus épaisses.
Les fruits sont plus savoureux dans les régions à saisons sèche bien
marquée.

XI.5. CULTURE

XI.5.1. Multiplication

La pratique du greffage est la méthode la plus couramment utilisée


pour reproduire fidèlement les variétés, activer la mise à fruits, avoir
une plantation homogène et lutter contre la gommose à phytophtora.
Le semi-reste cependant le moyen de multiplication du porte-greffe.
- Choix du porte-greffe : le choix est déterminé par la réaction des
différents porte-greffes aux maladies à virus (Tristeza, psorose
cailleuse, etc…) et à d'autres maladies cryptogamiques (gommose)
Pour l'oranger, on recommande le mandarinier cléopâtre comme
porte-greffe, il est résistant à la gommose à phytophtora et tolérant à la
62
Tristeza, Cachexie Xyloporose et à l'Exocortis. On utilise également le
citronnier Bigaradier, "Combawa ".
- Semis en germoir :

Choisir des fruits mûrs (maturité physiologique) à prélever sur des


pieds-mères sains et vigoureux.
Extraire les graines pour servir de semences, laver, sécher et trier
pour enlever les graines endommagées, ridées ou mal formées.
Confectionner des planches de semis (1 à 1,5 x 5 à 10 m).
Apporter du fumier bien décomposé.
Tracer des lignes espacées de 20 cm et de 2 cm de profondeur.
Semer les graines dans le sillon à 2 - 3 cm d'écartement. - les
graines sont recouvertes de terre fine et tasser légèrement la
couche superficielle - 1 Kg de graines : 2.000 à 3.000 plants.
Époque : Mai – Juin.
Levée : un mois après le semis.
Entretiens : arrosage tous les jours
désherbage
épandage d'engrais azoté (Urée 46%).
Séjour : 9 mois sur germoir avant repiquage.
Repiquage en pépinière :

"La pépinière sera installée en terre bien ameublie et ressuyée. Le


terrain sera préparé de la même façon que pour les planches de
semis. Écartements des plants : 0,40 m x 0,80 m, pour permettre
la confection ultérieure de bonnes mottes à la déplantation.
" Sélection et habillage des plants
On profite du repiquage pour effectuer une sélection rigoureuse :
- Sélectionner d'abord, d'après l'aspect botanique, en choisissant
les plants les plus conformes au type recherché.
- Les trier par taille pour constituer un carré homogène
- Habiller les plants après l'arrachage : rabattre de la tige à 25 à
30 cm de longueur, effeuiller les 15 premiers cm à partir du collet
63
et praliner les racines" Repiquage :
- Placer le collet au niveau du sol et disposer convenablement les
racines sans les ployer
- Recouvrir de terre fine et tasser modérément
- Terminer par un arrosage au goulot.

" Entretien de la pépinière

- Ombrager quelques jours jusqu'à la reprise


- Sarcler
- Irriguer
- Pincer, si besoin est, les pousses latérales pour favoriser la tige
principale
- Épandre l'azote (urée 46%)

" Époque : Novembre - Mars

" Séjour : 9 mois avant greffage

" Greffage : 8 à 9 mois après le repiquage, les plants atteignent 1 cm de


diamètre à 30cm au-dessus du sol

" Greffage en écusson :

- Économie du bois de greffe


- Exécution facile et rapide
- Réemploi des sujets ratés
- Réduction des plaies

" Époque de greffage : l'essentiel est que le sujet soit en pleine sève :
- Nécessité d'irriguer avant d'effectuer le greffage pour provoquer un
mouvement de sève qui facilitera le décollement de l'écorce.
64
" Prélèvement des greffes :

- Examiner la fructification des pieds-mères, branche par branche,


avant de prélever les greffons sur les rameaux
- Choisir les baguettes pour écussonnage qui doivent porter des yeux
ou groupe d'yeux bien constitués
- Mettre les greffons à l'ombre avant le greffage

" Mode de greffage (en écusson) :

- Huit jours avant le greffage, élaguer les branches latérales, enlever les
épines, la cime est conservée intacte
- Irriguer
- Inciser le sujet à 25 - 30 cm du collet, sur une partie lisse, par deux
traits de greffoir, l'un vertical, l'autre horizontal, donnant à l'entaille la
forme d'un T.
- L'écusson aura 2,5 à 3 cm de long et peut se lever en faisant passer la
lame du greffoir sous l'écorce pour détacher l'œil
- Exécuter la greffe

" Rabattage ou étêtage :

- Au bout de 10 jours, déligaturer la greffe, étêter le sujet à moitié


- Enlever périodiquement toutes les repousses en bas de l'écusson
- Supprimer le reste de la frondaison et ne laisser qu'un onglet de 15 cm
quand la pousse issue de la greffe aura atteint 20 à 25 cm
- Palisser le bourgeon sur l'onglet - dès qu'il aura 30 cm, couper l'onglet
obliquement au sécateur à 1 cm au-dessus du point de greffe.
- Mastiquer la coupe
- Accoler la pousse sur un tuteur
" Entretiens : sarclages, irrigation, traitement, suppression des pousses
du sujet
65
" Durée de séjour : 3 mois après greffage
- Élevage des plants :
la formation en pépinière consiste à favoriser le départ de la première
couronne de branches qui sera conservée au moment de la
transplantation
- Déplantation
" Arrachage pour la plantation quand le jeune plant sera bien aoûté sur
40 cm au moins. : en mottes (meilleure reprise) ou à racines nues.
" Préparation des plants :
- supprimer le tiers ou le quart du branchage en respectant la formation
des futures charpentières
- couper les feuilles au 2/3
- mastiquer les plaies

XI.6. Plantation

- Préparation du sol :

- confection des trous de 1 m³ de volume une année avant plantation


- Rebouchage et fumure de fond un mois avant la plantation
- Fertilisation :
" Fumure de fond, au rebouchage : fumier 40 Kg par trou - 200g
d'azote, 400 g d'acide phosphorique et 400 g de potasse - 1 Kg de
dolomie (sur sol acide)
" Fumure d'entretien : fumier 10 Kg (par pied/an) 150 g d'azote, 150 g
acide phosphorique, 150g potasse.

- Époque :

" Mars - Juin


" Février si l'on peut irriguer
" Arroser abondamment et ombrager

66
- Densité : trous disposés en lignes :

6 m x 6 m ou 7 m x 7 m = 280 à 200 pieds/ha

- Irrigation :

" Veiller à ce que l'arbre ne manque pas d'eau au cours des périodes
critiques : floraison, nouaison, développement des pousses et
croissance finale des fruits
" L'irrigation peut-être donnée par submersion, par infiltration ou par
aspersion.
XI.7. Entretiens

Les 2 premières années sont primordiales : enlèvement des gourmands,


taille de formation, fertilisation, protection contre les chenilles,
cochenilles et acariens. Façons culturales superficielles. L'eau
d'irrigation ne doit pas mouiller le collet (risque de gommose)
Badigeonnage des troncs à la chaux.

Taille :

" Taille de formation : - étêtage de la tige principale à 0,60 m à 0,80 m


du sol
- conservation de 3 - 5 branches et charpentes
- pincement des autres rameaux
" Taille d'entretien : - supprimer les rameaux épuisés, les branchettes
mal placées, les gourmands, sauf pour voir combler les vides : vise à
favoriser l'élongation des branches et non la ramification
Les arbres adultes se taillent entre la récolte et la floraison, durant le
repos de la végétation.

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XI.7. Récolte et rendement :

" Première récolte : 2 - 5 ans après la plantation


" 4 critères pour apprécier la maturité :
- couleur de la peau
- teneur du fruit en jus
- extrait soluble
- acidité
" Longévité : jusqu'à 80 ans suivant les espèces
" Rendements : varient selon les soins apportés aux arbres et suivant
les variétés Un oranger adulte bien entretenu produit en moyenne 100
Kg de fruits (20 à 30 T/ha), mais il n'est pas rare d'enregistrer des
récoltes de 40 et même 60 T/ha dans des orangeraies cultivées d'une
façon intensive dans des milieux très favorables aux citrus.

XI.8. Maladies et ennemis

" Viroses : Psorose, Greening et Tristeza


Lutte : sélection de porte-greffe (variétés résistantes) - désinfection de
toutes plaies au permanganate
" Bactériose : chancre bactérien
Traitement : solutions cupriques et Zinèbe
" Mycoses : coulure et pourritures diverses des fruits
" Ennemis : Psylle, pucerons, mouches mineuses
Traitement : insecticides.

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SUJET I DE FRUITS ET AGRUMES

EXERCICE I

Mlle Sarah souhaite mettre en place un verger de mangue dans la région de Korhogo.

1. Après avoir défini le mot « verger », donnez le nom scientifique du manguier.

2. Pensez-vous que cette culture est rentable ? Pourquoi ?

3. La zone choisie pour la culture est-elle propice ? Pourquoi ?

4. Après 10 ans de culture, Mlle Sarah constate que sa plantation est plus productive que celle
de son amie Gaëlle qui est à Toumodi. Elle s’interroge alors sur le sexe du manguier ainsi que
le facteur qui est à la base de ce phénomène. Aidez-lui à trouver une explication à cette
inquiétude.

5. Ne connaissant pas la les différentes variétés de mangues ainsi que la technique culturale, M.
Yao s’adresse à un spécialiste. Après avoir énumérez les différentes variétés, laquelle
préconisez-vous à Mlle Sarah. Donnez-lui la technique culturale.

6. Au cours de la culture, Mlle Sarah constate un feutrage blanc sur les jeunes pousses et les
panicules florales ainsi que des taches noires sur les feuilles et les fruits.

6.1. De quelles maladies s’agit-il ?

6.2. Quels sont les agents responsables de ces maladies ?

6.3. Comment peut-il y remédier ?

EXERCICE II

Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur en agronomie tropicale, Monsieur Kanga décide
de mettre en place une plantation de pamplemoussier dans le département de Daoukro

1. Donnez le nom scientifique du pamplemoussier et son importance économique.

2. Quelles sont les différentes variétés de pamplemousse et leurs caractéristiques ?

3. Pour la mise en culture, Modeste doit faire une pépinière.


3.1. Qu’est ce qu’une pépinière et quel est son importance ?

3.2. Quelles sont les différentes étapes de la pépinière ?

4. La zone de Daoukro est-elle favorable à la culture du pamplemoussier ? Justifiez votre


réponse.

5. Donnez la technique culturale du pamplemoussier.

6. Un an après le planting, Modeste constate des anomalies dans son champ. Des échantillons
prélevés sur les arbres malades et analysés ont montré qu’il s’agit du « virus de la Tristeza ».
Enumérez les symptômes liés à l’attaque de ce virus ainsi que la méthode de lutte.
SUJET II DE FRUITS ET AGRUMES

EXERCICE I

1. Définissez les termes suivants : sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire,


auto-suffisante alimentaire, protandrie, hétérostylie, périanthe, corolle, calice.

2. Pourquoi, dit-on que le calice et la corolle sont des pièces stériles alors que l’androcée et le
gynécée constituent les pièces fertiles ?

3. Quelles sont les conséquences de la protandrie et de l’hétérostylie sur la formation des


fruits ?

4. Citez et représentez les différentes sexualités susceptibles d’exister chez les plantes à fruits.

5. Reproduisez et annotez cette coupe de noix de coco.

Figure : …………………………………..
EXERCICE II

Une coopérative agricole « AUBIN » située dans le département de Korhogo souhaite faire la
culture de la papaye. Mais les membres de la coopérative se posent certaines questions afin
d’être rassuré qu’ils ont fait un bon choix. Pour cela, elle vous sollicite en tant que expert. Les
questions suivantes vous sont posées.

1. Quelle est l’importance économique de la papaye ?

2. Quelles sont les conditions de culture du papayer ?

3. La papaye peut-elle s’adapter au climat du nord ? Justifiez votre réponse.

4. Quelles sont les différentes variétés de papayer cultivées en Côte d’Ivoire et leurs
caractéristiques ?

5. Sachant que la production de la coopérative sera destinée à l’exportation, quels conseils


pouvez-vous donnez aux paysans lors du démariage ?

6. Quelles sont les critères de qualité pour faciliter l’exportation de la production ?

7. Donnez la technique culturale du papayer aux paysans.

7. Donnez dans un tableau les différentes maladies qui peuvent attaquer le papayer, les
symptômes et la méthode de lutte liés à chacune de ces maladies et le stade auquel le papayer
est vulnérable.

8. Après avoir acquis une certaine expérience, la coopérative « AUBIN » souhaite associer à la
culture du papayer, celle de l’arachide.

8.1. Une telle association est-elle possible ? Pourquoi ?

8.2. Donnez-lui la technique culturale de l’arachide.


SUJET I : FRUITS ET AGRUMES
OPTION : PRODUCTION VEGETALE
DUREE : 02 HEURES
Exercice I
1-Quelle différence faites-vous entre fruit et agrume, sécurité alimentaire et souveraineté
alimentaire, plante monocarpique et polycarpique.

2-Expliquez de façon claire le processus de formation des fruits.

3-A partir de quoi définie t-on l’origine d’un fruit ?

4-Expliquez clairement comment le papayer arrive à supporter les climats chauds.

5-Après avoir définie la latitude et l’altitude, expliquez clairement comment ils influencent le
cycle des plantes à fruits.

Exercice II
Après avoir reçu un terrain d’une superficie de deux hectares de son père qui vit à Bayota,
Mlle Coulibaly souhaite mettre en place une plantation d’avocatiers. Pour cela elle s’adresse à
vous pour plus d’informations.

1-Donnez-lui le nom scientifique ainsi que l’origine de cette plante.

2-Quelle est l’importance économique d’une telle culture ?

3-Donnez-lui les différentes races d’avocatier qui existent ainsi que leurs caractéristiques.

4-Laquelle des races pouvez-vous préconiser à Mlle Coulibaly ? Justifiez votre réponse.

5-Mlle Coulibaly souhaite que vous l’aidiez pour la mise en place de sa pépinière. Pour cela
elle souhaite que vous lui expliquiez de façon claire l’utilité de la pépinière ainsi que les
différentes étapes.

6-Donnez-lui la technique culturale de cette plante.

7-Après plantation, Mlle. Coulibaly décide de faire un apport d’engrais. Elle se rend au
marché et achète un engrais de formulation 10-18-18 et de l’urée à 46% d’azote alors qu’il lui
fallait apporter une fumure de 90-40-30 ?

a-Que représentent les valeurs 90-40-30 ?

b-Quelles sont les quantités de l’engrais disponible (10-18-18 et de l’urée dosée à 46%) doit-
elle apporter sachant qu’elle devrait apporter l’engrais 90-40-30 ?
SUJET II : FRUITS ET AGRUMES
OPTION : PRODUCTION VEGETALE
DUREE : 02 HEURES
Exercice I
1-Définissez les mots « fruit, agrume, sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire, plante
monocarpique, plante polycarpique, angiosperme, grain, graine, variété, cultivar.

2- Expliquez de façon claire le processus de formation des fruits.

3- cultivar et variété, grain et graine.

3-Expliquez clairement pourquoi les fruits sont-ils préconisés en début de repas ?

4-Après avoir définie la latitude et l’altitude, expliquez clairement comment ils influencent le
cycle des plantes à fruits.

5-Définissez les différents types de sexualités qui existent chez les plantes et représentez-les.

Exercice II
Mlle Elisabeth souhaite mettre en place une plantation de manguier. Son père lui offre un terrain
d’une superficie de 50 hectares.

1-Donnez-lui le nom scientifique ainsi que l’origine du manguier.

2-Quelle est l’importance économique du manguier ?

3- De quelles conditions doit-elle tenir compte avant la mise en place de la plantation ?

4-Elisabeth décide de désherber son terrain. Combien lui coûtera le désherbage sachant que le
m2 coûte 225FCFA.

5-Après préparation du terrain, Elisabeth se rend au CNRA pour l’achat de des plants. Elle
choisit la varieté « Kent » dont le pied coûte 300FCFA.

a-Combien de pieds doit-elle acheter ?

b-Combien dépensera t-elle pour l’achat des plants ?

6-Donnez-lui la technique culturale du manguier.

7-Citez et décrivez les ravageurs et maladies qui peuvent attaquer ses plants.
 FRUITS ET AGRUMES +

EXERCICE I

1. Définissez les termes suivants : sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire, auto-


suffisante alimentaire, protandrie, hétérostylie, périanthe, corolle, calice.
2. Pourquoi, dit-on que le calice et la corolle sont des pièces stériles alors que l’androcée et le
gynécée constituent les pièces fertiles ?
3. Quelles sont les conséquences de la protandrie et de l’hétérostylie sur la formation des
fruits ?
4. Citez et représentez les différentes sexualités susceptibles d’exister chez les plantes à fruits.
5. Reproduisez et annotez cette coupe de noix de coco.

EXERCICE II
Une coopérative agricole « AUBIN » située dans le département de Korhogo souhaite faire la
culture de la papaye. Mais les membres de la coopérative ignorent la plante et son
environnement. Pour cela, elle vous sollicite en tant qu’expert. Les questions suivantes vous
sont posées.
1. Quelle est l’importance économique de la papaye ?
2. Quelles sont les conditions de culture du papayer ?
3. La papaye peut-elle s’adapter au climat du nord ? Justifiez votre réponse.
4. Quelles sont les différentes variétés de papayer cultivées en Côte d’Ivoire et leurs
caractéristiques ?
5. Sachant que la production de la coopérative sera destinée à l’exportation, quels conseils
pouvez-vous donnez aux paysans lors du démariage ?
6. Quelles sont les critères de qualité pour faciliter l’exportation de la production ?
7. Donnez la technique culturale du papayer aux paysans.
7. Donnez dans un tableau les différentes maladies qui peuvent attaquer le papayer, les
symptômes et la méthode de lutte liés à chacune de ces maladies et le stade auquel le papayer
est vulnérable.
8. Après avoir acquis une certaine expérience, la coopérative « AUBIN » souhaite associer à la
culture du papayer, celle de l’arachide.
8.1. Une telle association est-elle possible ? Pourquoi ?
8.2. Donnez-lui la technique culturale de l’arachide.

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