5 Choix D'ouvrage
5 Choix D'ouvrage
5 Choix D'ouvrage
1. Introduction :
Le but de ce chapitre n’est pas de formuler des recettes permettant le choit de la structure.
Il n’évoque que les principes de conception d’un ouvrage qu’il convient de respecter pour
définir le domaine des solutions possibles, sachant que, bien entendu, le choix est souvent
multiple.
Il s’agit d’un ouvrage associé à un programme de pont type déchargeant le bureau d’études
de la modélisation et d’une grande partie de la vérification de l’ouvrage. Les limites d’emploi
du programme (caractéristiques de l’ouvrage, mode de construction, etc.…) sont précisées dans
les guides du SETRA.
2.4.2. D’autre part, tous les ouvrages ne dépassant pas les seuils précédents, mais dont la
conception présente des difficultés particulières comme par exemple :
Remarque :
La définition des ouvrages courants se déduit par complémentarité de celles des ouvrages non
courant.
Le critère principal permettant de définir le domaine d’emploi des différents ponts est la
portée déterminante, c’est à dire la plus grande portée entre appuis consécutifs. Mais il est
évident que d’autres critères interviennent dans le choix comme les possibilités de construction,
les caractéristiques géométriques en plan, la largeur du tablier, la hauteur disponible, la nature
des terrains de fondation et le coût.
Remarque :
En général, lorsque les fondations sont faciles à exécutées, notamment quand on se trouve
en site terrestre où l’on peut accéder commodément, il y a des avantages à choisir des portées
petites ou moyennes. Inversement, lorsque les fondations sont difficiles à exécuter, ou s’il faut
fonder à grande profondeur il y a intérêt à réduire le nombre des appuis et donc à augmenter les
portées.
Prix
Prix total
Un autre élément d’appréciation dans le choix d’un type d’ouvrage est son mode de
fonctionnement et son aptitude à résister aux efforts exceptionnels et accidentels tels que des
chocs de véhicules hors gabarit, qui conduisent à préférer les structures plus rustiques et plus
monolithiques. Par exemple, le premier passage supérieur situé après l’entrée d’un échangeur
quelconque sera préférentiellement un pont dalle et servira d’écrêter pour les véhicules hors
gabarit.
Du point de vue de la structure, les éléments principaux de choix du projeteur consistent à
définir le nombre de travées, leurs longueurs, le balancement des travées, l’élancement du
tablier, de définir le type de structure, tant longitudinalement que transversalement en se basent
sur les domaines d’emploi usuels des structures.
Le choix du nombre de travées vise à optimiser le coût de réalisation du tablier et des appuis.
Plus il y a des appuis intermédiaires, plus on diminue la portée déterminante et donc le coût du
tablier, mais on augmente bien entendu le coût du poste appuis. Il faut cependant respecter les
contraintes d’implantation des piles et la hauteur disponible pour le tablier entre le profil en
long du pont et les gabarits. En effet, pour une structure donnée, plus la portée déterminante est
importante et plus l’épaisseur du tablier augmente. Le choix du nombre de travées peut
également être décidé pour des questions d’aspect.
La distribution des travées est régie par la combinaison des contraintes d’implantation des
appuis, du fonctionnement mécanique du tablier, de l’esthétique de l’ensemble et de l’économie
de chaque solution.
Pour les ouvrages constitués de travées indépendantes multiples, on cherche à réaliser des
portées égales de façon à s’orienter vers un processus de construction plus industriel car
répétitif et souvent plus économique. Il s’agit essentiellement des ouvrages à poutres
préfabriquées en béton précontraint par pré-tension (PRAD) ou pour des portées plus grandes
par pos-tension (VIPP). Ces solutions permettent une bonne standardisation grâce à la
préfabrication des poutres identiques.
Pour les structures continues (travées continues) de hauteur constante, d’un point de vue
purement mécanique et économique, on se force aussi de réaliser des travées intermédiaires
sensiblement identiques, appelées travées courantes, afin d’homogénéiser les efforts tout le long
de l’ouvrage. Les travées de rive sont en générale plus courtes que les travées intermédiaires
puisque l’on ne bénéfice de la réduction d’efforts due la continuité sur appui que d (un seul coté
de la travée.
C’est pourquoi le balancement α de l’ouvrage (rapport entre la portée d’une travée de rive et
celle de la travée adjacente) est limité supérieurement à 0.8 environ.
Ce rapport α peut varier de 0.6 à 0.7 pour les tablier de hauteur variable ou bénéficiant d’un
effort de compression longitudinale par précontrainte pour les pont dalle de type PSIDP ou
PSIDN ou, au moins partiellement, par fonctionnement structurel comme dans le cas des pont à
béquilles de type PSBQ. Une liberté un peu plus grande est donnée aux ponts mixtes acier-
béton puisque la répartition des matières s’adapte plus aisément aux variations de sollicitations
sans pénaliser l’économie du projet.
Dans tous les cas, il convient de donner à la travée de rive une longueur suffisante pour éviter
les soulèvements d’appui sur culée lorsque les charges d’exploitation agissent sur la travée
adjacente. On retient alors une valeur minimale du balancement α de 0.55.
Lorsque divers impératifs conduisent à prévoir une travée de rive très courte, donc un rapport
α inférieur à 0.55, il est nécessaire de prendre des dispositions pour empêcher les soulèvements
d’appui d’extrémité. Il est alors possible de lester le tablier, de l’ancrer, d’avoir recours à du
béton léger ou de prévoir des appuis inversés.
Dans tout les cas on évite d’avoir des réactions d’appui dont le ses s’inverse sous chargement
extrêmes au droit des culées. Un tel fonctionnement serait en effet préjudiciable à la pérennité
des appareils d’appui et des joints de chaussée (dont on connaît le coût important d’entretient).
Au contraire, si la portée déterminée est fixée, par une contrainte de gabarit par
exemple, les travées de rive n’ont qu’un rôle d’équilibrage et d’accès à la travée
principale. On a alors intérêt à choisir un balancement minimal conduisant à des
travées de rive courtes et donc à une longueur total d’ouvrage plus réduite.
3.4. Elancement
Ce paramètre permet donc de choisir une portée admissible pour une hauteur utile fixée ou
inversement de déterminer une épaisseur de tablier pour une portée donnée.
la suppression des appareils d’appui et des joints de chaussée dans le cas des
ponts cadres et des portiques.
Pour les ouvrages de faible portée, les gains de matière qui seraient permis par le choix d’une
section transversale performante du point de vue mécanique seraient limités et ne
compenseraient pas le coût de réalisation de formes complexes ; On préfère donc des formes
simples plus économiques, même si elles n’apparaissent pas optimales sur le plan mécanique.
Au fur et à mesure de l’augmentation de la portée, afin de ne pas être trop, pénalisé par les
charges permanentes, il faut choisir des structures plus légères, ou augmenter les
caractéristiques mécaniques de la section en concernant la matière sur les fibres extrêmes
On passe ainsi :
Enfin, lorsque la hauteur disponible est insuffisante ou pour diminuer l’épaisseur du tablier,
il est possible d’avoir recours à des poutres latérales métalliques ou en béton. L’épaisseur utile
du tablier, c’est-à-dire celle comprise entre le profil en long et l’intrados du tablier se réduit
alors à l’épaisseur du complexe étanchéité-couche de roulement, du platelage ou de la dalle et
des structures secondaires (pièces de ponts ou poutres transversales) nécessaires au report des
charges sur les poutres latérales porteuses.
TYPE α
D'OUVRAGE GAMME DE PORTEE ELANCEMENT OBSERVATIONS
Min domaine Max sur pile à la clé
privilégié