Fichier 1

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 20

L’entrepreneuriat

Faits et chiffres

DIRECTION GÉNÉRALE DES ENTREPRISES

DIRECTION GÉNÉRALE
DES ENTREPRISES
Document réalisé par la Direction générale des entreprises
Novembre 2017
L’entrepreneuriat représente un enjeu majeur pour la société française.
Afin d’éclairer l’action des nombreux acteurs, publics comme privés,
qui s’impliquent en faveur de son développement,
ce document apporte quelques faits et chiffres clés.

SOMMAIRE
Avant-propos ................................................................................................................................... p. 4

Le panorama de l’entrepreneuriat : synthèse ................................................................................... p. 5

L’entrepreneuriat en France : très nombreux appelés, beaucoup d’élus ............................................ p. 6

Le paysage entrepreneurial en France évolue à l’ère des mutations profondes ................................. p. 7

Les profils des publics impliqués dans un projet entrepreneurial évoluent ........................................ p. 8

La création d’entreprises en France est dynamique .......................................................................... p. 9

La création des entreprises qui atteignent rapidement plus de dix salariés contribue positivement à
l’amélioration de la productivité et à la création de la valeur ajoutée ............................................. p. 10

Les nouvelles entreprises créent moins d’emplois au démarrage


par rapport à celles de certains voisins européens .......................................................................... p. 11

La création d’emplois à 3 et à 5 ans s’améliore .............................................................................. p. 12

La création de valeur par la création d’entreprises varie selon les secteurs ..................................... p. 13

Les entreprises françaises ont une bonne pérennité,


qui cependant varie fortement en fonction de différents critères ................................................... p. 14

Le taux de transmission des entreprises peut être amélioré,


en particulier pour certains secteurs .............................................................................................. p. 15

Si la création de la valeur par les micro-entrepreneurs reste limitée,


le régime est un levier majeur d’insertion et de sensibilisation à l’entrepreneuriat .......................... p. 16

La frontière entre le salariat et l’entrepreneuriat est de plus en plus réinterrogée ........................... p. 17

3
AVANT-PROPOS

L’Entrepreneuriat, C’EST QUOI ?

Une définition*
« Entrepreneurship is an activity that involve
the discovery, evaluation and exploitation of
Un mot « valise » opportunities to introduce new goods and
Un mot « valise » qui services, ways of organisation, markets,
masque une réalité processes, and row materials throug
protéiforme difficilement organizing efforts that previously had not
synthétisable.
existed ».
(Shane et Venkataraman, 2000, Shane,
2003).

Un état d’esprit
et une dynamique d’action
L’esprit entrepreneurial a pour qualités :
la prise de risques, l’esprit d’initiative, la Un objet
force de conviction, la pugnacité… Mais médiatique
au-delà de ces caractères qui traduisent
plutôt un tempérament, l’entrepreneur se Une réalité en proie aux effets
distingue par sa capacité à appréhender le de mode (ex. start-up).
changement, à y repérer des opportunités
de développement et à faire advenir
quelque chose de nouveau.

* Définition non exclusive

4
le panorama de l’entrepreneuriat : synthèse

u En France, 550 000 entreprises ont été créées en 2016 : la création est dynamique
et contribue positivement à la productivité et à la valeur ajoutée.

u L’activité entrepreneuriale, tout en étant intense, reste inférieure à l’intention :


14% contre 3% en 2014, des freins persistent.
u Le paysage entrepreneurial se transforme à la fois sur les plans :
• des aspirations,
• des business models, Jeunes entrepreneurs
• des profils des entrepreneurs.
u La création de valeur par la création d’entreprise varie fortement selon les secteurs.
Et une large majorité des nouvelles entreprises créent peu d’emplois : 74%
des
entreprises nouvellement créées n’emploient aucun salarié au démarrage. En revanche,
un petit nombre d’entreprises sont à croissance rapide, tant en valeur ajoutée qu’en
emplois.
u Les entreprises françaises ont en moyenne une bonne pérennité. Celle-ci varie
fortement en fonction du secteur d’activité, du statut juridique, de l’accompagnement
ou encore du profil du créateur.
u Le taux de transmission des entreprises est à un niveau insuffisant, en particulier
pour certains secteurs. Seules 2,7% des TPE commerciales et 7,3%
des PME
et ETI sont transmises en moyenne chaque année. Le taux de transmission familiale
varie du quart au cinquième de celui de l’Allemagne ou de l’Italie.

u 46% des demandeurs d’emploi choisissent le régime du micro-entrepreneur


pour créer leur entreprise : c’est un levier majeur d’insertion et de sensibilisation.
u La frontière entre le salariat et l’entrepreneuriat est de plus en plus réinterrogée et
le développement de nouvelles modalités concourt à développer l’esprit d’entreprendre.

5
L’ENTREPRENEURIAT EN FRANCE : TRÈS NOMBREUX APPELÉS,
BEAUCOUP D’ÉLUS

L’appétence pour l’entrepreneuriat grandit ces dernières années en France. Toutefois,


l’activité entrepreneuriale reste inférieure à l’intention entrepreneuriale, alors qu’elles sont
d’un niveau équivalent en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Cela peut tenir à ce que
les intentions affichées sont nettement plus nombreuses en France, et le chiffre global de ceux qui
deviennent entrepreneurs en France est déjà élevé ; et pour ceux qui ne passent pas à l’acte, à
d’autres opportunités ou au sentiment que l’entrepreneuriat ne s’adresse pas à tout le monde, ou à
la perception des risques, dont la complexité administrative et financière.

Part des Français dans une dynamique entrepreneuriale(1)

Graphique 1 : L’indice entrepreneurial français selon le genre et selon l’âge

Pour 89 % des Français, l’entreprise renvoie à quelque chose de positif(2).


57 % des Français considèrent que l’entrepreneuriat est un bon choix de carrière.

Évolution de l’intention entrepreneuriale et du taux d’entrepreneurs établis(3)

Intentions entrepreneuriales en France


Taux d’entrepreneurs établis en France
Intentions entrepreneuriales au Royaume-Uni
Taux d’entrepreneurs établis au Royaume-Uni
Intentions entrepreneuriales en Allemagne
Taux d’entrepreneurs établis en Allemagne

(1) Enquête TMO pour l’AFE, Indice entrepreneurial français, 2016.


(2) Sondage IPSOS-Le Monde en 2014.
(3) Source : Global Entrepreneurship Monitor, 2016.

6
LE PAYSAGE ENTREPRENEURIAL EN FRANCE
ÉVOLUE À L’ÈRE DES MUTATIONS PROFONDES

L’entrepreneuriat est un facteur d’insertion sociale très fort


L’entrepreneuriat est pour partie du self-employement et donc un facteur d’insertion sociale
très fort.

La recherche d’une plus grande autonomie et d’un meilleur équilibre entre vie
privée et professionnelle favorise le développement de l’entrepreneuriat
La recherche d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée favorise le développement
d’activités choisies qui revêtent des formats juridiques variables* : micro-entrepreneurs, portage
salarial… La porosité entre le salariat et le travail indépendant est de plus en plus grande. 
« Le rêve de créer sa propre entreprise correspond avant tout à l’idéal de pouvoir vivre d’un
travail qui corresponde mieux à la personnalité de chacun, qui ait du sens et qui permette de
s’affranchir de certaines contraintes »(1).
Enfin la conjonction de besoins d’innovation dans les organisations, d’aspirations des individus
à plus d’autonomie favorisent le développement de l’intrapreneuriat, de l’essaimage et des
formats hybrides(2).

Une augmentation significative de l’appétence des jeunes, notamment diplômés


Les actions de sensibilisation et de formation à l’esprit d’entreprendre menées en milieux scolaire
et supérieur se traduisent aujourd’hui par une augmentation significative de l’appétence des
jeunes à l’entrepreneuriat. 36 % des jeunes de moins de 30 ans sont dans une dynamique
entrepreneuriale selon « l’indice entrepreneurial français » de 2015.

La « révolution numérique » démocratise et accélère la création d’activité


En même temps qu’elle favorise l’essor de nouvelles activités, elle transforme également les
modèles existants, les standards, les pratiques et les usages.

L’ESS amène à l’entrepreneuriat de nouveaux profils attirés par les valeurs de


démocratie et d’utilité sociale
«  L’ESS rassemble un ensemble d’entreprises dont le fonctionnement interne et les activités
sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale(3) ». L’ESS connaît une dynamique de
croissance régulière avec plus de 5 000 nouvelles entreprises créées / an(4).

* Cet équilibre entre vie privée et vie professionnelle ne semble pas acquis pour tous les types d’entrepreneuriat. Selon le sondage
OpinionWay pour Legalstart.fr, 74 % des dirigeants d’entreprises et entrepreneurs considèrent que la vie d’entrepreneur n’est pas
compatible avec la vie de famille.
(1) BNP Paribas, Etude BNP Paribas-Opinionway, Les Français et l’entrepreneuriat, 2017
(2) Agence France entrepreneur, Opinionway, Les Français, les entreprises et le travail indépendant, 2016
(3) https://www.economie.gouv.fr/cedef/economie-sociale-et-solidaire
(4) CNECRES, Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, 2017

7
LES PROFILS DES PUBLICS
IMPLIQUÉS DANS UN PROJET ENTREPRENEURIAL ÉVOLUENT

Une hausse de l’entrepreneuriat des jeunes


Le nombre de créations d’entreprises par les jeunes de moins de 30 ans a plus que triplé
entre 2006 et 2015, passant de 43 000 à 131 000, alors qu’il a doublé pour l’ensemble de la
population.
Cette hausse est notamment portée par les jeunes diplômés : la part de créateurs diplômés de
2ème ou 3ème cycle est passée de 27 % à 31 % de 2010 à 2014.

Une hausse des créations d’entreprises par les salariés(1)


Hors régime micro-entrepreneur

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%
2010 2014

Part des chômeurs Part des salariés

Une hausse de l’entrepreneuriat féminin


En 2010, les femmes représentent 32 % des créateurs et repreneurs d’entreprises, soit une
augmentation de plus de 6 points par rapport à 2002(2).

Part des femmes parmi les créateurs d’entreprises individuelles(3)


et part des femmes dans la population active occupée(4)
60,0%

50,0%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Part des femmes parmi les créateurs d'entreprise individuelle


Part des femmes dans la population active occupée

(1) INSEE, Enquêtes SINE, 2014.


(2) AFE, La création d’entreprises au féminin : quelles spécificités ? 2014.
(3) INSEE, Part des femmes parmi les créateurs d’entreprise individuelle, séries annuelles, 2017.
(4) INSEE, Enquêtes emplois, 2012, 2014, 2017.

8
LA CRÉATION D’ENTREPRISES EN FRANCE EST DYNAMIQUE

Le nombre de créations augmente tendanciellement entre 2002 et 2010, sous l’effet conjugué
de l’évolution positive de l’entrepreneuriat dans les mentalités françaises et des différentes
mesures favorisant l’entrepreneuriat. La croissance s’est accentuée à partir de 2009 avec la mise
en place du régime de l’auto-entrepreneur. Le nombre de créations est resté relativement stable
depuis 2010, autour de 550 000 unités par an, avec une hausse du nombre de sociétés créées.

Évolution des créations d’entreprises (milliers)(1)


600

Micro-entrepreneurs
500

EI hors micro
400

Autres sociétés
300

SAS
200

SARL
100

0
2012 2013 2014 2015 2016

Taux de création d’entreprises(2)(1)


Taux de création d’entreprises
Allemagne 7,2%

France 9,9%

Royaume-Uni 15,5%

Évolutions pour les sociétés


En 2016, 56 % des sociétés nouvellement créées sont des sociétés par actions simplifiées, après
48 % en 2015, 39 % en 2014 et 30 % en 2013. Cette hausse est principalement due aux SAS
à associé unique ou unipersonnelles. La part des sociétés à responsabilité limitée (SARL) décroît :
en 2016, elles constituent 40 % des créations de sociétés, après 57 % en 2014.

(1) INSEE, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene).


(2) Commission européenne, Annual Report on European SMEs, 2015/2016.

9
LA CRÉATION DES ENTREPRISES qui atteignent rapidement plus
de dix salariés contribue positivement à l’amélioration de
la productivité et à la création de la valeur ajoutée

Contribution à la hausse de la valeur ajoutée


La création d’entreprises (nette) contribue positivement à l’accroissement de la productivité
de l’économie française : environ +0,3 point pour les entreprises de plus de 10 salariés(1).
Cependant, aucune donnée n’existe sur la productivité apportée par les entreprises de moins
de 10 salariés. L’augmentation du nombre d’entreprises créées pour un volume de création
d’emploi équivalent pourrait produire une baisse de la productivité.

Distribution de la création de valeur


• La valeur ajoutée créée par les nouvelles entreprises représente 17 Mds€, soit environ
1 % du PIB(2).
• Néanmoins, la contribution des entreprises créées à la création de valeur ajoutée est
hétérogène :

1 % des entreprises créées ont généré 29 % de la valeur


29% ajoutée créée par les nouvelles entreprises.

La quasi-totalité de la valeur ajoutée créée par les


99% nouvelles entreprises est créée par 50 % entreprises créées.

(1) France Stratégie, Note d’Analyse n°57, Croissance de la productivité en France, le rôle de la réallocation des parts de marché entre
entreprises (2017). L’étude porte sur les entreprises de plus de 10 salariés.
(2) Travaux DGE, sur la base de l’enquête SINE : valeur ajoutée des entreprises créées en 2010 après 3 ans.

10
Les nouvelles entreprises créent MOINS d’emplois
au démarrage par rapport à celles de certains
voisins européens

En 2014, 74 % des entreprises nouvellement créées n’emploient aucun salarié au démarrage,


tandis que seules 7 % ont 3 salariés ou plus(1). Cette situation est une spécificité française :
selon la Commission européenne, les entreprises françaises ont moins de salariés au démarrage qu’en
Allemagne et au Royaume-Uni.
Les créations d’emplois salariés imputables aux entreprises créées diminuent depuis 2010, avec un
léger rebond observé en 2016.

Créations d’emplois et créations d’entreprises (base 100 en 2010) - hors micro-entrepreneurs

Créations totales d’entreprises


Créations totales d’emplois salariés par les
entreprises nouvellement créées
Emploi total
Emplois salariés + hypothèse 1 emploi dirigeant
non-salarié / entreprise

• En 2016, les créations d’entreprise (hors micro-entrepreneurs) ont créé 63 000 emplois
salariés ; l’économie française a créé 187 000 emplois nets.
• À titre de comparaison, les reprises d’entreprise concernent annuellement :
• 1,2 million d’emplois s’agissant des 15 600 opérations portant sur les PME/ETI,
• 115 000 emplois s’agissant des 45 000 opérations portant sur les TPE(3).

(1) Travaux P3E + INSEE, données SINE.


(2) Données INSEE, SIRENE 2010-2016.
(3) BPCE, Les carnets de la cession-transmission des PME et des TPE, 2017.

11
LA CRÉATION D’EMPLOIS À 3 ET À 5 ANS S’AMÉLIORE

La création d’emplois à 3 et à 5 ans s’améliore


• 5 ans après leur création, une entreprise sur deux emploie au moins un salarié. Elles sont
20 % à employer plus de 3 salariés 5 ans après leur création, en hausse significative par
rapport aux entreprises créées en 2002, qui ne sont que 8 % à employer 3 salariés et plus
5 ans après leur création(1).

Le volume d’emploi total créé par les nouvelles entreprises évolue peu durant
les 3 premières années de leur création
• Dans les entreprises créées en 2010, environ 400 000 personnes travaillent fin 2013 dont
plus de la moitié est salariée.(2)
• La hausse du nombre de salariés dans les entreprises créées en 2010 pérennes (environ
120 000) compense les pertes d’emplois dans les entreprises créées en 2010 cessées (environ
120 000 dont 34 000 emplois salariés).

Les entreprises qui ne recrutent pas, connaissent en moyenne moins de


difficultés que les entreprises ayant recruté
• Près de 50 % des entreprises dont l’effectif n’a pas augmenté par rapport au démarrage,
1 an après ou 3 ans après, déclarent ne pas avoir de problème.
• Les entreprises ayant embauché à ces horizons connaissent en moyenne plus de problèmes
(de production et coûts de production, relationnels avec le personnel).
• L’ordonnance n° 2017-1388 du 22 septembre 2017 portant diverses mesures relatives au
cadre de la négociation collective (« loi travail ») tend à réduire nombre de ces difficultés.

Comparaison internationale - nombre d’entreprises par taille en France et en


Allemagne (en 2014)(3)

1-9 salariés 10-19 salariés 20-49 salariés 50-249 salariés 250+ salariés
Pays
Allemagne 2 075 830 229 590 113 213 55 981 11 046
France 2 991 860 73 254 45 700 19 254 4 154
Royaume-
1 581 200 106 911 54 027 26 388 6 008
Uni(4)

(1) Travaux DGE, sur la base de l’enquête SINE.


(2) Extrapolation à partir des enquêtes SINE (2010).
(3) Source : bases de données de l’OCDE.
(4) Pour le Royaume-Uni, les dernières données disponibles sont pour l’année 2013.

12
LA CRÉATION DE VALEUR PAR LA CRÉATION D’ENTREPRISES VARIE
SELON LES SECTEURS

Nombre total d’emplois par secteur créés au démarrage (entreprises créées en 2010)(1)
Total dirigeants non
100000
90000 salariés au démarrage
80000
70000
60000
Total dirigeants
50000
40000 salariés au démarrage
30000
20000
10000
Total conjoints
0
collaborateurs et
associés au démarrage

Total autres salariés


que les dirigeants au
démarrage

Création de la valeur ajoutée par secteur en % du total


(entreprises créées en 2010 quatre ans après leur création)(1)
Industrie
4% 11% Construction
9%
Commerce
12% Transport
22% Hébergement, restauration
Information, communication
17% Finance, assurance
4% Immobilier
6% 8% 5% Services aux entreprises
Enseignement, santé
Autres services

Pérennité des entreprises à 3 ans en % (entreprises créées en 2010)(2)


90
80
70
60
50
40
30
20
10
0

Note de lecture : Les entreprises créées dans l’industrie et le commerce contribuent à hauteur de 11 % et 17 % à la valeur
ajoutée respectivement.
Les entreprises créées dans l’industrie présentent un nombre d’emplois salariés peu élevé par rapport au commerce.
Cependant, la pérennité des entreprises créées dans le commerce est moindre par rapport à celles créées dans l’industrie.

(1) Travaux P3E, sur la base de l’enquête SINE.


(2) INSEE, Enquêtes SINE.

13
LES ENTREPRISES FRANÇAISES ONT UNE BONNE PÉRENNITÉ, qui
cependant varie fortement en fonction de différents
critères(1)
Pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2010

En fonction du En fonction du type En fonction du niveau En fonction du profil de


capital initial d’entreprise d’accompagnement l’entrepreneur
investi

83%
78%
77%
75%
74%

65% 67% 67%


64%
62%
49%

Pérennité à 1 an des entreprises créées en 2009(3) Pérennité à 5 ans des entreprises créées en 2009(3)

Allemagne 78% Allemagne 46%


Royaume-Uni 91% Royaume-Uni 47%
France 81% France 49%
UE 80% UE 44%

(1) INSEE, enquêtes SINE.


(2) Données Sine 2010, calcul établi à partir des données DGE et selon l’hypothèse de « 20 % entreprises accompagnées / 80 % non
accompagnées » (tout type d’accompagnement confondu).
(3) Eurostat, Business demography statistics, 2016.
14
le taux de transmission des entreprises PEUT êTRE AMÉLIORÉ,
en particulier pour certains secteurs

La reprise d’entreprises reste entravée par des facteurs culturels, organisationnels et fiscaux, en
particulier pour les TPE : seules 2,7 % des TPE sont en moyenne transmises chaque année, contre
7,3 % des PME et ETI. Si toutes les entreprises ne se prêtent pas à la reprise, le taux de transmission
est à un niveau insuffisant dans certains secteurs pour assurer le renouvellement des capacités de
production et maintenir un niveau minimum d’activité dans des territoires fragiles.

Chiffres clés(1)
En 2014, environ 7,3 % des PME 16 % d’échec de la cession

73 %
et ETI ont été transmises (15 360).
Ce nombre est en baisse de 6 %
16 % malgré les recherches du cédant
partant à la retraite(2).
par rapport à 2013 et représente
Avec un taux de 12 %, la France
1,2 million d’emplois dont
reste l’un des pays qui dispose du
450 000 pour les seules PME.
En 2014, environ 2,7 % des TPE
12 % plus faible taux de transmission
familiale en Europe (65 % en
2,7 % commerciales ont été transmises
(45 000), représentant environ
Allemagne, 76 % en Italie)(3).

115 000 emplois.

La progression de la part des dirigeants âgés risque d’accentuer les déséquilibres


du marché de la transmission – reprise d’entreprises
La rentabilité économique des entreprises décroît significativement avec l’âge du dirigeant au-
delà de 60 ans, rendant l’entreprise plus difficile à céder. Or, la part des dirigeants âgés est en
progression en France (plus de 25 % des 2,4 millions d’indépendants en France, hors activités
agricoles, ont plus de 55 ans).

(1) BPCE l’Observatoire, La cession-transmission des PME et des TPE, Les carnets 2017.
(2) DCASPL, Etude sur les causes de la reprise ou de la non reprise des entreprises individuelles suite au départ en retraite de leur dirigeant,
2007.
(3) Edhec Family Business Center, étude réalisée à partir de la base Orbis, des études Transregio (2005), Tsoutsoura (2015) et Mellerio
(2009), novembre 2016.

15
Si la création de la valeur par les micro-entrepreneurs
reste LIMITÉE, le régime est un levier majeur d’insertion et
de sensibilisation à l’entrepreneuriat

Le micro-entrepreneuriat permet de faciliter l’initiative économique, en permettant de tester ou de


développer une activité dans un cadre qui, même réformé en 2014, reste largement simplifié. Il est
par ailleurs un facteur important d’insertion des publics fragiles(1).

Chiffres clés
Les immatriculations de micro- Seuls 60 % des micro-
entrepreneurs sont en léger recul entrepreneurs immatriculés au
(-0,3 %), après une forte baisse 60 % 1er semestre 2014 démarrent une
-0,3 % en 2014 et 2015 suite à des
réformes qui ont rapproché le
activité avant la fin de l’année.
75 % des micro-entrepreneurs
régime du micro-entrepreneur du
ont un revenu d’activité inférieur
droit commun.
Les micro-entreprises ont une
8 000 € à 8 000 euros par an, alors que
moins de 25 % des indépendants
pérennité très faible : parmi les classiques sont dans ce cas.
49 % 60 % qui ont réellement démarré
une activité, 49 % sont pérennes
à trois ans.

Des créateurs relativement jeunes


Plus de 30 % des nouveaux micro-entrepreneurs en 2015 ont entre 20 et 29 ans, et 60 % ont
un âge compris entre 20 et 39 ans.

Un statut relativement prisé par les salariés du privé et les chômeurs créateurs
d’entreprises
Les micro-entrepreneurs sont essentiellement des salariés du privé (38 %). 46 % des demandeurs
d’emploi choisissent le statut de micro-entrepreneur pour créer leur entreprise, contre 16 %
pour les entreprises individuelles ou sociétés unipersonnelles relevant de régimes sociaux et
fiscaux de droit commun.

Un faible taux de transformation des micro-entrepreneurs en EI ou société rele-


vant de régimes sociaux et fiscaux de droit commun
En 2015, seules 2 % des micro-entrepreneurs créés en 2010 et survivants en 2015 sont
transformés en EI ou en société.

Les micro-entrepreneurs ne consacrent qu’une part de leur temps à l’activité de


micro-entrepreneur
En 2015, plus d’un micro-entrepreneur enregistré en 2010 et survivant en 2015 sur 3 ne consacre
que 35h par mois à son activité de micro-entrepreneurs. Seuls 38 % des micro-entrepreneurs
consacrent plus de 70 heures par mois à leur activité(2).

(1) 45 % des bénéficiaires de l’ADIE en 2016 sont des micro-entrepreneurs.


(2) Etudes DGE, sur la base de l’enquête SINE

16
La frontière entre le salariat et l’entrepreneuriat est de
plus en plus réinterrogée

La porosité entre les deux régimes s’accroît et favorise l’émergence de « zones grises ». Ce
phénomène s’explique par l’émergence de nouvelles formes d’organisations et de modalités du travail
et par le changement des aspirations individuelles des jeunes générations en particulier. Ces facteurs
permettent d’amener à l’entrepreneuriat des individus qui n’en avaient pas le projet initial. L’enjeu est
de faciliter et d’accompagner ces évolutions et d’en faire des leviers pour développer l’entrepreneuriat
et favoriser les transitions de carrières, sans fragiliser la protection des salariés.

Portage salarial, CAE, CAPE


• Le portage salarial est une relation contractuelle tripartite dans laquelle un salarié porté
ayant un contrat de travail avec une entreprise de portage salarial effectue une prestation
pour le compte d’entreprises clientes. Il séduit aujourd’hui 65 000 portés(1).
• Le statut d’entrepreneur salarié permet à un porteur de projet qui rejoint une coopérative
d’activités et d’emploi (CAE) de bénéficier d’un cadre juridique existant et d’une protection
sociale. Toute la gestion administrative, fiscale et comptable est mutualisée. Il a déjà séduit
plus de 7 000 personnes(2).
• Le contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) est un contrat par lequel une société ou
une association fournit à une personne physique en difficulté d’insertion un programme de
préparation à la création ou reprise d’entreprise et à la gestion d’une activité économique.

Collaborateurs de plateformes collaboratives


13 000 emplois salariés directs sont comptabilisés mais le phénomène reste complexe à
mesurer(3).

Intrapreneuriat
L’intrapreneuriat consiste pour un salarié dans une organisation à mener un projet entrepreneurial.
L’issue de la démarche peut permettre la création d’une nouvelle entité ou d’une nouvelle
activité sans essaimage. 37 % des entreprises françaises recourent à l’intrapreneuriat dont 9 %
avec un programme dédié. 66 % des intrapreneurs indiquent que leurs projets ont été adoptés
par leur entreprise(4).

(1) Selon les chiffres de la Fédération des entreprises de portage salarial (FEPS).
(2) http://www.cooperer.coop/.
(3) ADEME, Potentiels d’extension de la consommation collaborative pour réduire les impacts environnementaux, rapport d’état des lieux,
mai 2015. Les 13 000 emplois sont créés par les 17 initiatives recensées et étudiées par l’ADEME (vente en ligne, location des biens service
de VTS, échange de logement,…).
(4) Deloitte, L’intrapreneuriat : effet de mode ou vague de fond ?, 2017

17
www.entreprises.gouv.fr

www.entreprises.gouv.fr/politique-et-enjeux/entrepreneuriat

Vous aimerez peut-être aussi