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Faits et chiffres
DIRECTION GÉNÉRALE
DES ENTREPRISES
Document réalisé par la Direction générale des entreprises
Novembre 2017
L’entrepreneuriat représente un enjeu majeur pour la société française.
Afin d’éclairer l’action des nombreux acteurs, publics comme privés,
qui s’impliquent en faveur de son développement,
ce document apporte quelques faits et chiffres clés.
SOMMAIRE
Avant-propos ................................................................................................................................... p. 4
Les profils des publics impliqués dans un projet entrepreneurial évoluent ........................................ p. 8
La création des entreprises qui atteignent rapidement plus de dix salariés contribue positivement à
l’amélioration de la productivité et à la création de la valeur ajoutée ............................................. p. 10
La création de valeur par la création d’entreprises varie selon les secteurs ..................................... p. 13
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AVANT-PROPOS
Une définition*
« Entrepreneurship is an activity that involve
the discovery, evaluation and exploitation of
Un mot « valise » opportunities to introduce new goods and
Un mot « valise » qui services, ways of organisation, markets,
masque une réalité processes, and row materials throug
protéiforme difficilement organizing efforts that previously had not
synthétisable.
existed ».
(Shane et Venkataraman, 2000, Shane,
2003).
Un état d’esprit
et une dynamique d’action
L’esprit entrepreneurial a pour qualités :
la prise de risques, l’esprit d’initiative, la Un objet
force de conviction, la pugnacité… Mais médiatique
au-delà de ces caractères qui traduisent
plutôt un tempérament, l’entrepreneur se Une réalité en proie aux effets
distingue par sa capacité à appréhender le de mode (ex. start-up).
changement, à y repérer des opportunités
de développement et à faire advenir
quelque chose de nouveau.
4
le panorama de l’entrepreneuriat : synthèse
u En France, 550 000 entreprises ont été créées en 2016 : la création est dynamique
et contribue positivement à la productivité et à la valeur ajoutée.
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L’ENTREPRENEURIAT EN FRANCE : TRÈS NOMBREUX APPELÉS,
BEAUCOUP D’ÉLUS
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LE PAYSAGE ENTREPRENEURIAL EN FRANCE
ÉVOLUE À L’ÈRE DES MUTATIONS PROFONDES
La recherche d’une plus grande autonomie et d’un meilleur équilibre entre vie
privée et professionnelle favorise le développement de l’entrepreneuriat
La recherche d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée favorise le développement
d’activités choisies qui revêtent des formats juridiques variables* : micro-entrepreneurs, portage
salarial… La porosité entre le salariat et le travail indépendant est de plus en plus grande.
« Le rêve de créer sa propre entreprise correspond avant tout à l’idéal de pouvoir vivre d’un
travail qui corresponde mieux à la personnalité de chacun, qui ait du sens et qui permette de
s’affranchir de certaines contraintes »(1).
Enfin la conjonction de besoins d’innovation dans les organisations, d’aspirations des individus
à plus d’autonomie favorisent le développement de l’intrapreneuriat, de l’essaimage et des
formats hybrides(2).
* Cet équilibre entre vie privée et vie professionnelle ne semble pas acquis pour tous les types d’entrepreneuriat. Selon le sondage
OpinionWay pour Legalstart.fr, 74 % des dirigeants d’entreprises et entrepreneurs considèrent que la vie d’entrepreneur n’est pas
compatible avec la vie de famille.
(1) BNP Paribas, Etude BNP Paribas-Opinionway, Les Français et l’entrepreneuriat, 2017
(2) Agence France entrepreneur, Opinionway, Les Français, les entreprises et le travail indépendant, 2016
(3) https://www.economie.gouv.fr/cedef/economie-sociale-et-solidaire
(4) CNECRES, Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, 2017
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LES PROFILS DES PUBLICS
IMPLIQUÉS DANS UN PROJET ENTREPRENEURIAL ÉVOLUENT
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2010 2014
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
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LA CRÉATION D’ENTREPRISES EN FRANCE EST DYNAMIQUE
Le nombre de créations augmente tendanciellement entre 2002 et 2010, sous l’effet conjugué
de l’évolution positive de l’entrepreneuriat dans les mentalités françaises et des différentes
mesures favorisant l’entrepreneuriat. La croissance s’est accentuée à partir de 2009 avec la mise
en place du régime de l’auto-entrepreneur. Le nombre de créations est resté relativement stable
depuis 2010, autour de 550 000 unités par an, avec une hausse du nombre de sociétés créées.
Micro-entrepreneurs
500
EI hors micro
400
Autres sociétés
300
SAS
200
SARL
100
0
2012 2013 2014 2015 2016
France 9,9%
Royaume-Uni 15,5%
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LA CRÉATION DES ENTREPRISES qui atteignent rapidement plus
de dix salariés contribue positivement à l’amélioration de
la productivité et à la création de la valeur ajoutée
(1) France Stratégie, Note d’Analyse n°57, Croissance de la productivité en France, le rôle de la réallocation des parts de marché entre
entreprises (2017). L’étude porte sur les entreprises de plus de 10 salariés.
(2) Travaux DGE, sur la base de l’enquête SINE : valeur ajoutée des entreprises créées en 2010 après 3 ans.
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Les nouvelles entreprises créent MOINS d’emplois
au démarrage par rapport à celles de certains
voisins européens
• En 2016, les créations d’entreprise (hors micro-entrepreneurs) ont créé 63 000 emplois
salariés ; l’économie française a créé 187 000 emplois nets.
• À titre de comparaison, les reprises d’entreprise concernent annuellement :
• 1,2 million d’emplois s’agissant des 15 600 opérations portant sur les PME/ETI,
• 115 000 emplois s’agissant des 45 000 opérations portant sur les TPE(3).
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LA CRÉATION D’EMPLOIS À 3 ET À 5 ANS S’AMÉLIORE
Le volume d’emploi total créé par les nouvelles entreprises évolue peu durant
les 3 premières années de leur création
• Dans les entreprises créées en 2010, environ 400 000 personnes travaillent fin 2013 dont
plus de la moitié est salariée.(2)
• La hausse du nombre de salariés dans les entreprises créées en 2010 pérennes (environ
120 000) compense les pertes d’emplois dans les entreprises créées en 2010 cessées (environ
120 000 dont 34 000 emplois salariés).
1-9 salariés 10-19 salariés 20-49 salariés 50-249 salariés 250+ salariés
Pays
Allemagne 2 075 830 229 590 113 213 55 981 11 046
France 2 991 860 73 254 45 700 19 254 4 154
Royaume-
1 581 200 106 911 54 027 26 388 6 008
Uni(4)
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LA CRÉATION DE VALEUR PAR LA CRÉATION D’ENTREPRISES VARIE
SELON LES SECTEURS
Nombre total d’emplois par secteur créés au démarrage (entreprises créées en 2010)(1)
Total dirigeants non
100000
90000 salariés au démarrage
80000
70000
60000
Total dirigeants
50000
40000 salariés au démarrage
30000
20000
10000
Total conjoints
0
collaborateurs et
associés au démarrage
Note de lecture : Les entreprises créées dans l’industrie et le commerce contribuent à hauteur de 11 % et 17 % à la valeur
ajoutée respectivement.
Les entreprises créées dans l’industrie présentent un nombre d’emplois salariés peu élevé par rapport au commerce.
Cependant, la pérennité des entreprises créées dans le commerce est moindre par rapport à celles créées dans l’industrie.
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LES ENTREPRISES FRANÇAISES ONT UNE BONNE PÉRENNITÉ, qui
cependant varie fortement en fonction de différents
critères(1)
Pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2010
83%
78%
77%
75%
74%
Pérennité à 1 an des entreprises créées en 2009(3) Pérennité à 5 ans des entreprises créées en 2009(3)
La reprise d’entreprises reste entravée par des facteurs culturels, organisationnels et fiscaux, en
particulier pour les TPE : seules 2,7 % des TPE sont en moyenne transmises chaque année, contre
7,3 % des PME et ETI. Si toutes les entreprises ne se prêtent pas à la reprise, le taux de transmission
est à un niveau insuffisant dans certains secteurs pour assurer le renouvellement des capacités de
production et maintenir un niveau minimum d’activité dans des territoires fragiles.
Chiffres clés(1)
En 2014, environ 7,3 % des PME 16 % d’échec de la cession
73 %
et ETI ont été transmises (15 360).
Ce nombre est en baisse de 6 %
16 % malgré les recherches du cédant
partant à la retraite(2).
par rapport à 2013 et représente
Avec un taux de 12 %, la France
1,2 million d’emplois dont
reste l’un des pays qui dispose du
450 000 pour les seules PME.
En 2014, environ 2,7 % des TPE
12 % plus faible taux de transmission
familiale en Europe (65 % en
2,7 % commerciales ont été transmises
(45 000), représentant environ
Allemagne, 76 % en Italie)(3).
(1) BPCE l’Observatoire, La cession-transmission des PME et des TPE, Les carnets 2017.
(2) DCASPL, Etude sur les causes de la reprise ou de la non reprise des entreprises individuelles suite au départ en retraite de leur dirigeant,
2007.
(3) Edhec Family Business Center, étude réalisée à partir de la base Orbis, des études Transregio (2005), Tsoutsoura (2015) et Mellerio
(2009), novembre 2016.
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Si la création de la valeur par les micro-entrepreneurs
reste LIMITÉE, le régime est un levier majeur d’insertion et
de sensibilisation à l’entrepreneuriat
Chiffres clés
Les immatriculations de micro- Seuls 60 % des micro-
entrepreneurs sont en léger recul entrepreneurs immatriculés au
(-0,3 %), après une forte baisse 60 % 1er semestre 2014 démarrent une
-0,3 % en 2014 et 2015 suite à des
réformes qui ont rapproché le
activité avant la fin de l’année.
75 % des micro-entrepreneurs
régime du micro-entrepreneur du
ont un revenu d’activité inférieur
droit commun.
Les micro-entreprises ont une
8 000 € à 8 000 euros par an, alors que
moins de 25 % des indépendants
pérennité très faible : parmi les classiques sont dans ce cas.
49 % 60 % qui ont réellement démarré
une activité, 49 % sont pérennes
à trois ans.
Un statut relativement prisé par les salariés du privé et les chômeurs créateurs
d’entreprises
Les micro-entrepreneurs sont essentiellement des salariés du privé (38 %). 46 % des demandeurs
d’emploi choisissent le statut de micro-entrepreneur pour créer leur entreprise, contre 16 %
pour les entreprises individuelles ou sociétés unipersonnelles relevant de régimes sociaux et
fiscaux de droit commun.
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La frontière entre le salariat et l’entrepreneuriat est de
plus en plus réinterrogée
La porosité entre les deux régimes s’accroît et favorise l’émergence de « zones grises ». Ce
phénomène s’explique par l’émergence de nouvelles formes d’organisations et de modalités du travail
et par le changement des aspirations individuelles des jeunes générations en particulier. Ces facteurs
permettent d’amener à l’entrepreneuriat des individus qui n’en avaient pas le projet initial. L’enjeu est
de faciliter et d’accompagner ces évolutions et d’en faire des leviers pour développer l’entrepreneuriat
et favoriser les transitions de carrières, sans fragiliser la protection des salariés.
Intrapreneuriat
L’intrapreneuriat consiste pour un salarié dans une organisation à mener un projet entrepreneurial.
L’issue de la démarche peut permettre la création d’une nouvelle entité ou d’une nouvelle
activité sans essaimage. 37 % des entreprises françaises recourent à l’intrapreneuriat dont 9 %
avec un programme dédié. 66 % des intrapreneurs indiquent que leurs projets ont été adoptés
par leur entreprise(4).
(1) Selon les chiffres de la Fédération des entreprises de portage salarial (FEPS).
(2) http://www.cooperer.coop/.
(3) ADEME, Potentiels d’extension de la consommation collaborative pour réduire les impacts environnementaux, rapport d’état des lieux,
mai 2015. Les 13 000 emplois sont créés par les 17 initiatives recensées et étudiées par l’ADEME (vente en ligne, location des biens service
de VTS, échange de logement,…).
(4) Deloitte, L’intrapreneuriat : effet de mode ou vague de fond ?, 2017
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www.entreprises.gouv.fr
www.entreprises.gouv.fr/politique-et-enjeux/entrepreneuriat