Fractures de L'enfant
Fractures de L'enfant
Fractures de L'enfant
I. Généralités :
Les traumatismes sur un squelette en croissance sont particuliers par leur fréquence (premier motif de consultation aux
urgences de pédiatrie), leur variété anatomique, leur localisation, la rapidité de la consolidation et la possibilité de
remodelage du cal certaines fractures.
Elles sont réputées bénignes mais elles peuvent être graves si reconnues tardivement ou si elles atteignent le cartilage
de croissance. La traumatologie est la première cause de mortalité entre 1 et 19 ans.
Les garçons présentent plus de fractures que les flles (60% contre 40%).
La fracture est plus fréquente du côté non dominant.
La fracture du poignet est la plus fréquente (20 à 35% des fractures de l'enfant). Les délais de consolidation sont
inférieurs à ceux de l'adulte. Le remodelage osseux permet souvent des corrections de certaines déformations
angulaires.
L'os de l'enfant est un os en croissance, celle-ci se fait à deux niveaux : en longueur (cartilage de croissance) et en
largeur (périoste).
La croissance osseuse s'efectue à partir d'une maquette cartilagineuse non radio-opaque => 2 conséquences :
possibilité de fractures sans signes radiologiques immédiats ; nécessité d'immobiliser tout enfant présentant une
douleur osseuse.
Le type d'accident varie en fonction de l'âge :
< 2 ans : tout traumatisme avec fracture ➔ évoquer une maltraitance +++
3-7 ans (maitrise de la marche - âge de raison) : traumatismes de la main (doigt de porte), accidents piétons-voiture
Adolescence : accidents sportifs (gymnastique, équitation, sports à haute énergie), comportements à risque (scooter,
VTT, etc.)
La plaque de croissance est un exemple d'ossifcation enchondrale. Elle est formée de 4 zones distinctes :
Zone 1 : zone de repos. Accolée à l'épiphyse, juste au-dessous de la plaque sous-chondrale et contient les cellules
germinales. Elle est nourrie par les vaisseaux épiphysaires.
Zone 2 : zone proliférative. Responsable de la division cellulaire active (mitose) et de la colonisation des cellules
cartilagineuses.
Zone 3 : zone d'hypertrophie et de maturation cellulaire. Responsable de la préparation de la matrice cartilagineuse
en vue de la calcifcation.
Zone 4 : zone de calcifcation provisoire. Responsable de la calcifcation de la matrice. Accolée à la métaphyse qui
contient de nombreux vaisseaux prêts à envahir la matrice calcifée pour la transformer en os.
En périphérie de la plaque de croissance, on trouve l'anneau périchondral, qui entoure la plaque épiphysaire d'un tissu
fbro-cartilagineux en continuité avec le périoste.
Le cartilage de croissance est présent aux deux extrémités des os longs. De faible résistance aux forces de traction et
de torsion.
Il est responsable de la croissance en longueur. Celle-ci est maximale « prés du genou et loin du coude » :
• le cartilage fémoral inférieur (prés du genou) => 70% croissance du fémur
• le cartilage fémoral supérieur (loin du genou) => 30%
• le cartilage huméral supérieur (loin du coude) => 80% croissance de l'humérus
• le cartilage huméral inférieur (près du coude) => 20%
La plupart des fractures passent par le cartilage de croissance sans perturbation de fonctionnement.
La complication la plus grave est la création d'un pont d'épiphysiodèse (destruction d'une partie ou de la totalité du
cartilage) avec arrêt de croissance et perte de longueur (jusqu'à plus de 10cm) ou désaxation si la fermeture du cartilage
est asymétrique (plusieurs dizaines de degrés). Complication d'autant plus importante que l'enfant est jeune et que la
fracture survient sur un des cartilages les plus actifs de l'organisme (près du genou et loin du coude).
2- Le périoste :
Permet la croissance en largeur de l'os. Il est beaucoup plus épais et résistant que chez l'adulte. Il s'étend d'un cartilage
de croissance à un autre, collé sur la métaphyse et l'épiphyse.
En cas de fracture, il joue un rôle dans la consolidation en produisant un cal périosté en 2 à 3 semaines.
Il permet le remodelage de la fracture en efaçant les imperfections de la réduction.
La corticale de l'enfant est élastique et plastique.
L'élasticité se défnit comme la possibilité de produire une déformation en appliquant une force avec retour à la forme
initiale après que cette force cesse de s'appliquer. Quand le seuil d'élasticité est dépassé, il se produit une déformation
non réversible que l'on appelle déformation plastique. Au-delà, si une force encore plus importante est appliquée, la
corticale se rompt: rupture unicorticale = fracture en bois vert, puis fracture complète
Autre particularité de l'enfant : la capacité de remodelage osseux post-fracturaire qui permet : de tolérer un décalage
et/ou une angulation du foyer de fracture ; d'élargir les indications du traitement orthopédique chez l'enfant par rapport
à celles pratiquées chez l'adulte.
Les structures ligamentaire et capsulaires sont plus résistantes que les zones de croissance ou les métaphyses ➔ Les
entorses vraies et les luxations isolées sont beaucoup plus rares que les fractures.
1- Fractures diaphysaires : les plus fréquentes. Le membre supérieur est 2 fois plus atteint que le membre inférieur. Le
radius et le tibia sont les os les plus souvent atteints.
• Formes complètes : semblables à celles de l'adulte (trait spiroïde, transversal, oblique)
• Formes incomplètes : les plus fréquentes, liées à la plasticité de la matrice osseuse.
Fractures diaphysaires complètes : le plus souvent transversales, les fractures comminutives sont rares en raison de la
grande fexibilité de l'os.
Elles sont identifées en fonction du type de trait de fracture, du siège du trait de fracture, des déplacements
fragmentaires et des lésions associées.
Fractures diaphysaires incomplètes : R ! Dans le KB motte de beurre darouha avec les métaphysaires et le reste avec
diaphysaires
• Fractures en motte de beurre (quart inférieur du radius+++)
• Fractures en bois vert (os de l'avant bras+++)
• Fractures plastiques
• Fractures en cheveu
Fracture en motte de beurre : traumatisme par compression. Fracture-tassement cortical, sans solution de continuité.
Siège le plus souvent au niveau diaphyso-métaphysaire des os longs, surtout l'extrémité inférieure du fémur, du tibia ou
du radius. Elles se traduisent à l'examen par un bourrelet osseux douloureux et à l'examen radiologique par une image
linéaire condensée en regard d'une soufure de la corticale.
Fracture spécifque de l'enfant liée à une moindre résistance de la région métaphysaire, correspondant à une plicature
plastique corticale métaphysaire +++. Traumatisme en compression avec fracture-tassement métaphysaire par
impaction de la diaphyse dans la métaphyse. Le cartilage de croissance est toujours respecté. Siège au niveau de la
métaphyse des os longs (extrémités inférieures du radius+++ et du tibia)
Clinique : bourrelet osseux parfois palpable
Radiologie : image linéaire condensée en regard d'une soufure de la corticale, incurvation des travées osseuses en
bouée circonférentielle.
Fracture très stable, de très bon pronostic
Traitement orthopédique
• Radius : manchette plâtrée anté-brachio-palmaire x 3 semaines
• Tibia : botte plâtrée avec décharge x 3 semaines
Fracture en bois vert : fracture la plus typique de l'enfant. Le trait de fracture intéresse un seul versant de la corticale. La
corticale et le périoste du versant convexe en extension sont rompus, ceux du versant concave en compression restent
en continuité. Risque de déplacement secondaire si la fracture n'est pas immobilisée.
Fracture d'une seule corticale associée à une rupture périostée en regard secondaire à une contrainte en hyperfexion
(corticale et périoste du côté concave sont intacts). Localisation préférentielle : 2 os de l'avant-bras. Risque de
déplacement secondaire, mais bon pronostic. Traitement orthopédique après réduction de la fracture.
Fracture plastique : il s'agit plus d'une courbure ou déformation plastique que d'une véritable fracture. Elle est due à des
contraintes longitudinales en compression au-delà du seuil où la déformation osseuse élastique devient plastique, ne
revenant pas à son état initial. L'os conserve une incurvation pathologique, pouvant à l'avant-bras limiter la prono-
supination. Ces lésions intéressent essentiellement le cubitus et le péroné.
Incurvation post-traumatique irréversible+++ sans fracture, ni rupture périostée, secondaire à une contrainte en
compression. Localisations préférentielles : ulna et fbula. Evolution : correction spontanée sans réduction avec la
croissance avant l'âge de 12 ans (remodelage osseux par la suite). Traitement orthopédique après réduction après l'âge
de 12 ans.
Fracture en cheveu (fracture sous-périostée) : l'os est fracturé mais le périoste est intact. Le trait est fn, spiroïde,
incomplet, sans déplacement. Localisation la plus fréquente au niveau de la moitié inférieure du tibia. Survenue chez les
sportifs et lors de l'apprentissage de la marche. La radiographie initiale est le plus souvent normale. Apparition d'un cal
osseux avec apposition périostée dans les 2 à 3 semaines.
L'os est fracturé mais le périoste reste intact. Chez l'enfant dont le périoste est solide, la marche peut être conservée, le
tableau clinique étant celui d'un jeune enfant avec une boiterie ou une simple douleur.
2- Fractures épiphyso-métaphysaires : plus fréquentes chez le garçon que chez la flle. Les sites les plus touchés sont :
l'extrémité distale du radius, les phalanges des doigts, l'extrémité distale du tibia, les phalanges des orteils, l'extrémité
distale de l'humérus.
Risque de retentissement sur la croissance de l'os par atteinte du cartilage de conjugaison.
Conséquences : formation d'un pont fbreux, puis osseux avec fusion précoce du cartilage (épiphysiodèse).
Classifcation de Salter et Harris : la plus reconnue. Elle a le mérite d'être simple. Elle permet de classer ces fractures et
d'établir un pronostic sur la croissance résiduelle. Plus la lésion se rapproche de l'épiphyse, plus elle sera dangereuse
pour la croissance.
• Type I : décollement épiphysaire pur, sans lésion osseuse radiologique. Fréquent chez le nouveau-né et le
nourrisson. Augmentation de l'intervalle épiphyso-métaphysaire, soit global soit asymétrique. Si forte suspicion
clinique, intérêt d'un cliché comparatif. Leur traitement est le plus souvent orthopédique. A priori bon pronostic.
• Type II : décollement épiphysaire associé à un trait de fracture métaphysaire. Le plus fréquent, survenant après
l'âge de 4 ans. Localisation la plus fréquente au niveau de l'extrémité distale du radius. Le traitement est
habituellement orthopédique. Le pronostic est habituellement bon.
• Type III : décollement épiphysaire associé à une fracture épiphysaire. Survenant en fn de maturation osseuse.
Localisation la plus fréquente au niveau de l'extrémité distale du tibia et des phalanges. Fracture articulaire,
nécessitant une réduction anatomique. Le traitement est souvent chirurgical. Le pronostic est compromis,
surtout s'il persiste un défaut de réduction (épiphysiodèse).
• Type IV : décollement épiphysaire associé à une fracture épiphyso-métaphysaire. Localisation la plus fréquente
au niveau du condyle huméral. Fracture articulaire, nécessitant une réduction anatomique. Le traitement est
souvent chirurgical. Le pronostic est souvent mauvais, surtout s'il persiste un défaut de réduction =>
épiphysiodèse, incongruence articulaire.
• Type V : écrasement du cartilage de croissance avec impaction du noyau épiphysaire dans la métaphyse.
Localisation la plus fréquente au niveau du genou. De diagnostic difcile, souvent à posteriori. Identifable que
par sa complication : le pont d'épiphysiodèse. De mauvais pronostic.
J'ai repris la classifcation dans le KB car elle contient des détails intéressants + schémas :
Fractures particulières :
• Fracture de Tillaux : fracture de type 3 de Salter et Harris. Intéressant le versant externe de l'épiphyse tibiale
inférieure, s'observe chez l'enfant en fn de croissance.
• Fracture de McFarland : deux formes : forme épiphysaire interne pure (type 3 de Salter et Harris) et forme
épiphyso-métaphysaire interne (type 4 de Salter et Harris).
Le troisième élément dans une planche darou « Fractures triplanes » sans expliquer et dans une autre planche darou « le
coude : fractures supracondyliennes, fractures condyliennes externes, fractures de Monteggia ». Je sais pas ida hadou
houma les fractures triplanes.
Un truc intéressant : bien interroger sur le mécanisme lésionnel : toute discordance doit faire suspecter une fracture
pathologique ou une maltraitance+++
Fractures métaphysaires pures : généralement bénignes, car ne touchant ni le cartilage de croissance ni les
articulations. La métaphyse joue le rôle d'amortisseur entre la diaphyse d'une part et l'épiphyse et l'articulation d'autre
part. La métaphyse subit surtout des contraintes en compression. La structure de la métaphyse explique la grande
fréquence des fractures à son niveau. Le remodelage des cals métaphysaires est très important au voisinage des
épiphyses fertiles (extrémité supérieure de l'humérus) et est très modeste au voisinage des épiphyses peu fertiles
(extrémité inférieure de l'humérus).
Fractures épiphysométaphysaires :
• Complications vasculo-nerveuses
• Syndrome de Volkmann
• Nécroses : exceptionnelles et concernent surtout la tête fémorale après fracture du col du fémur, la tête radiale
et le condyle externe du coude
• Épiphysiodèse : fermeture prématurée du cartilage de croissance à la suite d'une fracture décollement
épiphysaire
◦ Partielle : centrale => déformation de l'épiphyse sans désaxation ; périphérique => déviation axiale
◦ Totale : raccourcissement sévère du membre.
Épiphysiodèse post-traumatique :
Défnition : constitution d'un pont osseux entre métaphyse et épiphyse, à travers le cartilage de croissance, et qui va
bloquer la croissance à son niveau.
On distingue :
• Épiphysiodèse en zone périphérique : troubles statiques avec déviation angulaire +++. Une partie de la plaque
de croissance est freinée alors que la partie opposée poursuit sa croissance
• Épiphysiodèse en zone centrale : inégalité de longueur des membres inférieurs +++ par arrêt de la croissance.
L'inégalité dépend de l'âge du patient au moment du traumatisme (plus le sujet est jeune, plus la croissance est
perturbée) et de la localisation anatomique (les cartilages fertiles sont situés près des genoux et loin des coudes)
Le risque d'épiphysiodèse post-traumatique croît avec le type fracturaire de la classifcation de Salter et Harris
(type V+++ > IV > III)
VI. Traitement :
En urgence.
But du traitement : assurer une bonne réduction et une bonne contention avec le minimum d'agression chirurgicale.
Surtout orthopédique : réduction souvent sous AG, avec contrôle radioscopique et immobilisation plâtrée prenant les
articulations sus- et sous-jacentes. Une angulation de quelques degrés ou un raccourcissement de quelques
centimètres peuvent être tolérés mais jamais de rotation. Surveillance du plâtre (+++). Contrôles radiologiques réguliers
aux 8e, 15e et 21e jours (déplacement secondaire).
Immobilisation prolongée non à risque chez l'enfant (sauf fracture articulaire) :
- Pas de risque d'enraidissement. Medline zadou : la position peut être choisie en fonction de la fracture (elle n’est pas
forcément en position de fonction puisque la raideur secondaire est quasiment inexistante).
- Pas de risque thrombo-embolique : pas d'anticoagulation (à discuter si pubère)
- La règle = immobiliser l'articulation sus et sous-jacente
- Plâtre circulaire = meilleure immobilisation des fractures
Traitement chirurgical : rarement indiqué. Embrochage centromédullaire élastique stable (Métaizeau) respectant le
cartilage de croissance (+++). L'enclouage centromédullaire et l'ostéosynthèse par plaque vissée sont à proscrire chez
l'enfant avant la fn de la croissance.
Principales indications :
• Fractures diaphysaires fémorales > 5-7 ans
• Fractures articulaires nécessitant une restauration anatomique (coude)
• Fractures dont la réduction orthopédique est instable (avant-bras)
• Fractures pathologiques
Principes d'ostéosynthèse : respect des cartilages de croissance, du périoste, de l'hématome fracturaire, maintien d'une
certaine élasticité qui favorise la stimulation de la consolidation périostée.
Deux principaux moyens :
• Embrochage centromédullaire élastique stable {ECMES) des fractures diaphysaires
• Ostéosynthèse par broches fnes des fractures articulaires
• Dès maturité des cartilages de croissance: moyens d'ostéosynthèses d'adulte possible
Les enfants récupèrent une mobilité articulaire complète malgré une immobilisation prolongée. Une Kinésithérapie est
inutile voire délétère chez l'enfant plâtré
La stratégie thérapeutique doit être la moins invasive possible, on préfère tolérer une angulation qui se corrigera avec le
temps qu'une intervention chirurgicale
Note nazih :
I : —-> plâtre
II :
III : Chir (vice) (ne surtout pas toucher le cartilage de conjugaison)
IV : ldem
V : désépiphysiodèse et au membre controlatéral épiphysiodèse pour arrêter la croissance de l’autre membre.
2- Fractures du quart inférieur des 2 os de l'avant-bras : proximité des cartilages de croissance distaux très actifs (80%
de la croissance de l'avant-bras) fort potentiel de remodelage osseux, plus important dans le plan sagittal (plan de
mouvement préférentiel) que frontal. Traitement orthopédique de 1ère intention : réduction du foyer de fracture sous
contrôle scopique par manœuvres externes et immobilisation plâtrée par BABP x 6 semaines. Les indications de la
réduction => angulations non tolérables. Elles sont bien sûr fonction de l'âge et du siège fracturaire. Schématiquement,
il faut retenir qu'une angulation frontale et/ou sagittale jusqu'à 20° est tolérable avant 11 ans.
2- Fractures du tibia : traitement orthopédique (> 90% des cas) : réduction du foyer de fracture sous contrôle scopique
par manœuvres externes et immobilisation plâtrée cruro-pédieuse x 3 mois
3- Fractures du fémur :
• Enfant < 6-8 ans : traitement orthopédique associant : une traction-suspension du membre inférieur x 3
semaines suivie d'une immobilisation plâtrée pelvi-pédieuse x 3 semaines.
• Enfant > 6-8 ans : traitement chirurgical avec réduction anatomique et embrochage centro-médullaire élastique
stable
Autre zyada :
Syndrome de la pronation douloureuse : il correspond, chez un enfant de moins de 5 ans à une subluxation de la tête
radiale par rapport au ligament annulaire. L’interrogatoire retrouve une notion de traction sur le membre supérieur
(montée de trottoir). Le membre supérieur est ballant, en pronation ; il n ’existe aucune déformation ni aucun
gonfement. La radiographie, non indispensable dans un contexte évident, est normale. La réduction se fait en fexion et
supination forcée. La douleur disparaît immédiatement et l’enfant récupère une mobilité normale.