Typologie Des Maconnerie
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Cette présentation reprend les différents éléments des structures des bâtiments en maçonnerie:
¾ les murs porteurs en maçonnerie ainsi que les connexions entre murs
¾ la charpente et la couverture
¾ Le lecteur se réfèrera pour plus de détails aux ouvrages généraux sur la maçonnerie et
la réhabilitation du bâti ancien.
Il existe une très grande variété de maçonnerie en raison du nombre de matériaux utilisés:
pierres naturelles, briques crues ou en terre cuite trouées ou non trouées, blocs de béton
(agglomérés), mortiers de chaux ou de ciments... ainsi que des dispositions possibles dans le
plan des murs (appareils) ou dans l’épaisseur.
- Maçonnerie ancienne
Quelques appareils utilisés dans les structures antiques sont rappelés sur la figure A2.1.
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Groupe AFPS – Vulnérabilité sismique du bâti existant : Analyse à grande échelle Annexe 2
Figure A2.2 : Dispositions des blocs dans l’épaisseur des murs ([COIG87])
Les appareils de la maçonnerie de pierre de taille sont généralement réguliers (genre appareils
“isodom” des grecs), l’esthétique résidant essentiellement dans la taille et la finition des
parements.
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- Maçonnerie de moellons
On distingue en gros quatre types d’appareils dont chacun peut comporter des variantes
régionales liées soit à des habitudes locales, soit aux caractéristiques des matériaux
disponibles (Figure A2.3).
Les maçonneries de moellons bruts peuvent comporter deux parements (Figure A2.4) formés
des moellons les plus réguliers, l’intérieur du mur contenant des pierres et matériaux de toutes
dimensions (tout venant). On parle alors souvent de murs à double épaisseur ou murs doubles.
Le niveau de cohésion entre les deux parements dépend de la présence de pierres taillées
(boutisses ou parpaings) dans l’épaisseur du mur. Les désordres se traduisent souvent par un
bouffement consécutif à une désolidarisation des deux parements.
Les maçonneries de moellons assisés sont exécutées comme les maçonneries de moellons
bruts mais par assises horizontales dont les hauteurs peuvent être régulières ou irrégulières.
En principe, dans ces maçonneries, l’épaisseur des joints doit être régulière et réduite de 1 ou
1.5 cm à 2 ou 3 cm selon la finesse de taille des moellons.
L’épaisseur des murs en moellons varie suivant le nombre d’appareils ou de couches dans
l’épaisseur (Figure A2.5). Généralement, pour des raisons d’isolation, les murs extérieurs sont
formés de deux parements et leur épaisseur varie de 45 à 60cm. Les murs intérieurs ou les
murs des combles peuvent être des murs simples dont l’épaisseur est de l’ordre de 15 à 30 cm
suivant les matériaux utilisés.
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Figure A2.5: Exemples de classification de la maçonnerie de moellons suivant la régularité des blocs
et du degré de connection des 2 parements ([GUIF93])
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- Maçonnerie de briques
Les appareils de briques sont extrêmement nombreux. Ils sont étudiés en fonction de
l’épaisseur cherchée (6, 11, 22, 34, 45cm, etc..), le croisement des joints verticaux devant
toujours être au moins de 5cm (Figure A2.6).
Des blocs béton (parpaings ou agglomérés) sont employés dans des murs simples de maisons
individuelles ou immeubles contemporains de faibles hauteurs (Figure A2.7). L’isolation
thermique est souvent assurée par un autre matériau n’ayant aucun rôle structurel.
- Maçonneries composites
Ce sont des maçonneries de plusieurs sortes de matériaux dont la disposition relative peut
avoir un but purement esthétique ou, plus généralement, être étudiée avec un souci de
résistance de l’ensemble (Figure A2.8). Dans ce cas, les matériaux les plus résistants seront
disposés en chaînages verticaux et/ou horizontaux assurant la liaison des matériaux moins
nobles utilisés en remplissage. Cette liaison est réalisée par l’appareillage en harpe des
chaînes qui présente des redans dans lesquels s’engage la maçonnerie de remplissage.
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- en pratiquant des arrachements, c’est-à-dire en laissant des vides dans lesquels viendront se
raccorder des moellons du mur perpendiculaire (Figure A2.9).
L’intersection de deux murs est souvent – mais pas toujours – mieux appareillée qu’en partie
courante (présence de maçonnerie de pierres taillées pour les murs en maçonnerie, par
exemple). La maçonnerie présente alors des chaînages aux angles (chaîne d’angle) ou à
l’intersection de deux murs comme la façade et un mur de refend (jambe) (Figures A2.10 et
A2.11).
Les désordres généraux qui affectent les murs se traduisent généralement par des fissures au
niveau des intersections. En l’absence de harpage, des fissures verticales peuvent se former
directement à la jonction des deux murs. Les fissures verticales peuvent aussi se former dans
un des deux murs à la limite du harpage (Figure A2.12).
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Figure A2.9: Techniques utilisées pour la jonction de deux murs de maçonnerie de moellons
([LCPC81])
Figure A2.10: Maçonnerie appareillée formant un chaînage à l’intersection de deux murs et autour
d’une ouverture ([COIG87])
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Les planchers jouent un rôle important sous chargement sismique en ayant un rôle de
diaphragme permettant le transfert des efforts vers les éléments de contreventement verticaux.
La distance entre 2 murs est généralement déterminée par la portée des planchers et poutres
utilisés qui sont de l’ordre de 4 à 5m pour les planchers les plus courants. Il faut noter que
généralement les murs pignons reprennent la charge verticale des planchers et que la façade
n’est pas porteuse (Figure A2.13).
Les appuis des planchers sur les murs et le niveau de connection avec les murs ont une
influence majeure sur le comportement sismique. Les appuis des planchers en bois sont
caractérisés par la longueur de pénétration de la poutre et par la nature du coussinet de pose de
l’about de poutre.
Dans les maçonneries à plus de deux rangs d’éléments (appareils triples ou quadruples), les
poutres peuvent ne pas pénétrer le mur et sont alors portées par des consoles en pierre
appareillées avec le mur (Figure A2.14).
Dans les maçonneries présentant un retrait d’épaisseur au niveau des planchers, les poutres y
prennent appui et peuvent avoir leur about légèrement engagé dans le mur. Dans le cas le plus
courant des maçonneries en appareil double, la poutre est souvent engagée à mi-mur ou
pénètre parfois la totalité du mur. Engagée à mi-mur, la poutre ne met en charge qu’un
parement du mur; parfois, une boutisse forme l’appui et solidarise à ce niveau les deux
parements du mur.
Les poutres du plancher peuvent aussi être en porte-à-faux sur des corbeaux. Des pièces
métalliques sont parfois fixées aux poutres et ancrées dans les murs. Ils jouent alors avec les
poutres des planchers un rôle de chaînage. Ces assemblages sont formés de deux fers plats
fixées à l’extrémités de la poutre et se terminant, soit par un assemblage avec un fer carré
posé dans le mur parallèlement à son parement, soit par une clé visible sur le parement
extérieur (Figure A2.15). Dans le premier cas, aucun signe caractérisant la liaison plancher-
mur n’est visible depuis l’extérieur du bâtiment.
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Figure A2.14: Exemples de planchers en bois et de liaisons avec les murs porteurs ([COIG87])
Les toitures des maisons modestes des villes et villages dont la largeur entre murs pignons ou
murs de refend ne dépasse pas 4 à 5 mètres sont généralement formées de pannes en simple
appui sur les murs et portant les chevrons. Ces toitures sont similaires à des planchers
inclinés.
Les couvertures à deux pentes peuvent aussi être supportées par des fermes formées par
empilage et portées par l’entrait. L’entrait est une poutre de forte dimension qui porte de mur
à mur et sur laquelle repose, en son milieu, le poinçon portant la panne faîtière.
Les fermes triangulées sont une évolution des fermes traditionnelles par empilage et se sont
développées au XIXème siècle. Les éléments de ces charpentes ne travaillent qu’en traction-
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Le fait que la toiture exerce ou non une poussée horizontale sur les éléments porteurs
verticaux influence le comportement sismique du bâtiment. Une telle poussée existe lorsque la
charpente est sous-dimensionnée et s’accompagne généralement d’une flèche verticale de la
couverture. La masse est la seconde caractéristique influençant le comportement sismique du
bâtiment. Le tableau suivant rassemble quelques valeurs caractéristiques de masse surfacique.
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2.1 Généralités
L’effet d’un séisme sur une maison ou un immeuble en maçonnerie peut être bien appréhendé
en analysant les mécanismes de résistance de la structure soumise à des forces horizontales
proportionnelles à la masse des différents éléments (planchers, toitures et planchers). Si les
connections sont suffisantes pour rendre solidaires les éléments de la structure et si les
planchers et la toiture jouent leur rôle de diaphragme horizontal, les forces horizontales qui
s‘appliquent aux éléments les plus lourds (principalement les planchers, la toiture et les murs)
sont transmises aux éléments horizontaux (planchers) puis aux éléments verticaux (murs de
contreventement). Les murs cisaillés dans leur plan transmettent alors ces efforts vers les
fondations.
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Les dégâts observés sur les éléments structuraux peuvent être classés en différentes catégories
et niveaux :
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Un centre urbain formé de maisons mitoyennes doit donc être analysé dans son ensemble.
Figure A2.18 : Les 2 types de modes de rupture des bâtiments en maçonnerie porteuse ([GUIF93])
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Figure A2.19 : Fissuration et ruine des murs de contreventement sollicités dans leur plan
(Photographies : S. Lagomarsino)
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Figure A2.20 : Les principaux modes de rupture des façades et murs pignons sollicités
perpendiculairement à leur plan ([GUIF93])
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Figure A2.25 : Mécanismes de rupture des murs hors plan influencés par la présence d’éléments de
hauteurs différentes (Dessins : S.Lagomarsino)
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Figure A2.27 : Rupture d’un mur porteur par désolidarisation des 2 parements (Photographie :
S.Lagomarsino, dessin: [GIUF93])
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Figure A2.29 : Interactions entre les bâtiments situés dans un centre ancien ([GIUF93])
Figure A2.30 : Exemple 1 – Dommages provoqués par la rupture des murs d’angle sollicités
perpendiculairement à leur plan lors du séisme du 11 juin 1909 (Carte postale de Guy Jacquet)
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Figure A2.31 : Exemple 2 – Dommages provoqués par la rupture des murs sollicités
perpendiculairement à leur plan lors du séisme du 11 juin 1909 (Carte postale de Guy Jacquet)
Figure A2.32 : Exemple 3 – Dommages provoqués par la rupture des murs sollicités
perpendiculairement à leur plan lors du séisme du 11 juin 1909 (Carte postale de Guy Jacquet)
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