Resume Du Droit de La Famille PDF
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Les fiançailles :
Le mariage :
FORMATION DU MARIAGE
Titre I : Conditions de la formation du mariage
I. L’aptitude physique :
- Le code de la famille précise clairement que chancun des futurs époux doit jouir
de ses facultés mentales.
- Cependant l’article 23 dispose que : « le juge de la famille chargé du mariage
peut autoriser le mariage de l’handicapé mental, qu’il soit de sexe masculin ou
féminin, même s’il dépasse l’âge de 18ans. Le mariage pourrait améliorer l’état
physique du patient ».
Le mariage de l’handicapé :
- La personne handicapée peut se marier par autorisation de juge de la famille
chargé du mariage.
- Cette autorisation ne lui est accordée que sur la base d’un rapport médical
déterminant avec précision la spécificité et le degré de gravité de l’handicap tout
en indiquant si la personne concernée peut ou non contracter le mariage.
- Le juge doit communiquer ledit rapport à l’autre partie qui doit nécessairement
être majeure jouissant de sa pleine capacité pour en prendre connaissance.
- Article 23 : « Le consentement verbal n’est pas suffisant, il doit être exprès et
consigné dans un document authentique faisant état de son accord pour le
mariage avec la partie handicapée en mentionnant tout ce qui précède dans un
procès verbal officiel qu’il doit signer ».
A. L’existence du consentement :
B. L’intégrité du consentement :
- Le consentement doit être sérieux et non pas donné dans un but étranger à
l’institutuoion (comme le mariage blanc).
- Le consentement doit être libre. L’article 63 du code de la famille dispose que : «
le conjoint qui fait l’objet de contrainte ou découvre des faits dolosifs qui l’ont
conduit à conclure le mariage pourra demander au tribunal la résiliation du
mariage, avant ou après la consommation, mais dans un délai max de deux mois..
».
- La liberté de se marier n’est pas totale puisqu’en s’inspirant des considérations
d’ordre physiologique, religieux, moral et social, le code de la famille prohibe le
mariage entre certaines catégories de personnes qui ne sont pas épousables.
La loi prohibe certains mariages dans certaines situations et ce, pour des raisons
de moralité, de parenté ou d’alliance. Ces situations constituents des
empêchements ou des interdits au mariage.
1- Parenté de sang :
• parenté en ligne directe : Le mariage est prohibé entre parents par le sang. «
Vous sont interdites vos mères, vos filles, vos sœurs, vos tantes (paternelles et
maternelles), les filles de vos frères, les filles de vos soerus… » (verset 23,
sourate IV)
• parenté en ligne collatérale : Il s’agit du lien qui unit les personnes qui
descendent toutes d’un auteur commun : frère, sœurs, cousins…
Remarque :
- L’empêchement à mariage pour cause de parenté ou d’alliance est justifié par
des raisons physiologiques et génétiques.
- Les rapports sexuels entre parents proches et autres alliés proches sont parfois
considérés comme inféconds ou donnent souvent la naissance à une progéniture
mal conformée voire tarée.
- Le but principal de la prohibition est d’éviter les risques de transmission des
tares héréditaires par des unions entre consanguins et de maintenir le bon ordre,
la paix et la moralité dans la famille.
3- Parenté par allaitement :
• L’islam considèrent l’allaitement comme un empêchement permanent au
mariage (coran : verset 23, sourate IV).
• Selon le prophète, la femme qui nourissait un enfant de son sein lui donnait la
vie aussi bien que la mère qui l’avait mis au monde.
• Mais l’allaitement n’est prohibitif que s’il a eu lieu dans les deux premières
années du nourrisson et avant le sevrage.
• L’enfant allaité n’héritera pas de sa famille nourricière, mais demeure héritier de
sa famille par le sang.
2- La Polygamie :
• A l’image du droit musulman, le code marocain de la famille tolère la polygamie
limitée à quatre épouses, c’est en effet la tétragamie.
• Au-delà de ce nombre, le mariage devient impossible à moins que le mari ne
divorce préalablement avec l’une de ses quatre épouses.
• Le code de la famille s’efforce de rendre le recours à la polygamie irréalisable en
imposant plusieurs restrictions.
• Art. 40 : « La polygamie est interdite lorsque une injustice est à craindre entre
les épouses » // « la polygamie est interdite lorsqu’il existe une condition de
l’épouse en vertu de laquelle le mari s’engage à ne pas lui adjoindre une autre
épouse ».
4- La disparité de culte :
• Le mariage d’un musulman avec une non-musulmane sauf si celle-ci appartient
aux gens du livre.
• Le mariage d’une musulmane avec un non- musulman.
5- Le triple divorce :
• Il constitue provisoirement un empêchement au mariage des ex-époux.
• Le mari ayant divorcé son épouse à 3 reprises ne peut se remarier avec elle si ce
n’est après l’achèvement de la retraite de viduité consécutive à un mariage conclu
et consommé réellement avec un autre époux.
• Le mariage de la femme, divorcée 3 fois, avec ce tiers détruit l’irrévocabilité du
3ème divorce.
Rédaction de l’acte :
Après avoir rempli toutes les conditions du mariage tel que :
1) la capacité de l’époux et de l’épouse (l’aptitude physique)
2) la non suppression du Sadaq (la dot)
3) la participation du tuteur matrimonial (le wali), le cas échéant ;
4) le constat et la consignation par les deux adouls de l’offre et l’acceptation
prononcées par les deux époux.
5) L’absence d’empêchements légaux.
on passe à la rédaction de l’acte.
=>Phase consensuelle :
+ Avant la rédaction, il faut l’autorisation du juge chargé de mariage qui se trouve
dans le tribunal de première instance chambre des affaires de la famille.
+ Art. 65 : « Le juge demande aux futurs époux de préparer un dossier qui
contient : acte de naissance, certificat médical,... »
+ Lors de la rédaction, il faut la présence des 2 adouls, les époux et le tuteur en
cas d’un mineur.
+ Les adouls jouent 2 rôles : témoins de l’échange de consentement et rédacteurs
de l’acte.
=>Phase formaliste :
+ Art. 67 -7 : « Les adouls doivent mentionner le sadaq dans l’acte ».
+ Une fois l’acte rédigé par les adouls, les époux et le tuteur matrimonial en cas
échéant doivent mettre leurs signatures dans l’acte.
+ Les adouls doivent ensuite transmettre l’acte au juge du notariat musulman qui
se trouve au même tribunal pour l’authentifier.
+ Le juge va, à son tour, vérifier s’il n’y a pas d’oublies, d’omissions ou de rayures.
Si tout est correct l’acte devient authentique.
+ Le juge envoie l’acte authentique (l’original) aux adouls pour le donner à la
femme.
+ Le mari prend le duplicata, et c’est lui qui paye les frais de toute cette
procédure.
b) Sanction de l’infidélité :
=> L’article 491 du CPM sanctionne d’emprisonnement d’1 an à 2 ans toute pers.
mariée commettant l’adultère.
=> Le droit pénal marocain s’écarte de la sanction prévue par la législation
islamique pour les adultères et qui consiste à lapider les coupables.
=> L’art. 491 -1 du CPM dispose que : « La poursuite n’est exercée que sur plainte
du conjoint offensé ».
=> Pour prouver l’adultère, il faut :
• Appeler la police judiciaire qui se déplace au lieu du délit pour rédiger un procès
verbal, mais avant de se déplacer, il faut prendre l’autorisation du parquet.
• Un aveu judiciare (art. 491, 492, 493, 494 du CPM). C’est quand le mari ou
l’épouse avoue l’adultère au juge.
• Un aveu relaté dans des écrits.
=> Dans le cas où le mari ou la femme surprend son conjoint, et il y a eu un
meurtre, la pers. qui a commis le crime ne sera pas condamné de la peine de mort,
parce qu’il y a une excuse légale.
B. Le droit au nom :
- L’enfant légitime reçoit le nom de son père (nom de famille) dès la naissance.
- Or, le rattachement de l’enfant à sa mère ne lui confère pas le droit de porter
automatiquementson nom patronymique.
- Le prénom lui, précède le nom, et sert à individualiser la personne au sein de la
famille dont elle porte le nom avec son père. Il résulte d’une indicaton portée dans
l’acte de naissance
D. Droit à la nationalité :
- La nationalité marocaine d’origine est attribuée à l’enfant né des deux parents
marocains, né d’un père ou d’une mère marocaine, ou né sur le sol marocain. Cet
enfant est marocain par filiation.
- L’enfant né au Maroc de parents étrangers n’est pas considéré marocain. Il ne
peut devenir marocain que s’il le demande et si le ministre de la justice n’y fait pas
opposition.
- Tout enfant né au Maroc de parents étrangers qui y sont eux-mêmes nés, Peut
acquérir la nationalité marocaine si, dans les 2 ans précédant sa majorité, il
déclare vouloir acquérir cette nationalité, à condition d’avoir une résidence
habituelle et régulière au Maroc.
- L’enfant né en dehors du Maroc de parents étrangers, et pris en cahrge en vertu
de la kafala par une pers. marocaine plus de 5 années, peut acquérir la nationalité
marocaine par la présentation d’une déclaration soit par le kafil, soit par l’enfant
avant ses 2 années précédant sa majorité.
DISSOLUTION DU MARIAGE
Différentes causes de la dissolution du mariage :
Le décès
La disparition
Le divorce
Le décès :
- Le mariage peut se dissoudre par la mortnaturelle de l’un des époux et, à la
différence du divorce, elle ne suppose pas nécessairement une mésentente
conjugale.
- Même si le mariage est dissout par le décès, le conjoint survivant n’est pas pour
autant privé de droits.
- Le survivant des conjoints est appelé par la loi à recueuillir sa part dans la
succession ab.intestat du précédé.
- Il y a, en effet, une survie du lien familial qui se traduit notamment pour la
veuve, par l’observance de la retraite de viduité avant de se remarier.
- La durée de cette viduité est de 4 mois et 10 jours qui suivent le décès du mari.
- En ce qui concerne l’enfant mineur, le décès de l’un des parents (notamment du
père) apporte des changements car l’exercice de la tutelle légale est dévolu à la
mère.
- En revanche, en ce qui concerne l’enfant majeur, le décès n’a pas de
conséquences puisque la tutelle légale a cessé d’être exercée à son égard.
La disparition :
-L’absence n’emporte pas rupture automatique de l’union conjugale. Seule la
déclaration judiciaire du décès de la personne disparue mène à la rupture.
- En d’autres termes, la disparition d’un individu, aussi longtemps qu’elle se
prolonge, ne rompt pas le lien conjugal, mais il faut que cet individu soit déclaré
décédé en vertu d’une décision judiciaire.
- c’est ainsi que l’art. 327 du CDF dispose que le tribunal déclare le décès d’une
personne à l’expiration d’un délai d’1 année du jour où l’on a perdu tout espoir de
savoir si elle est vivante ou décédée.
- En revanche, s’il s’avère postérieurement que la personne déclarée décédée est
toujours en vie, tout intéressé est tenu de demander au tribunal de rendre une
décision établissant que le disparu est toujours en vie.
D. L’autorisation du tribunal :
- Dès que le montant exigé est déposé par le mari, le tribunal lui accorde
l’autorisation de faire instrumenter l’acte de divorce par 2 adouls dans le ressort
territorial du même tribunal.
- L’autorisation de faire dresser l’acte de divorce ne suffit pas pour mettre fin au
lien conjugal.
- Les 2 adouls doivent présenter ledit acte au juge chargé du notariat traditionnel
pour y apposer son sceau.
- Dès cette homologation, un exemplaire de l’acte de divorce en est transmis au
tribunal qui a autorisé le constat du divorce pour en prononcer un jugement
déclaratif du divorce.
E. Le prononcé du divorce :
- Après la réception de l’exemplaire de l’acte visé à l’article 87 du CDF, le tribunal
rend une décision motivée comprenant ce qui suit :
1) Les noms et prénoms des conjoints, leur date et lieu de naissance, la date et
lieu de leur mariage, leur domicile ou leur lieu de résidence.
2) Un résumé des allégations et demandes des parties, les preuves et exceptions
qu’elles ont présentées, les procédures accomplies dans le dossier et les
conclusions de ministère public.
3) La date à laquelle le divorce a été constaté.
4) Si l’épouse est enceinte ou non.
5) Les noms et prénoms des enfants, leur âge, la personne chargée de la garde et
l’organisation du droit de visite.
6) La fixation des droits prévus aux art. 84 et 85 du CDF et la rémunération de la
garde après la retraite de viduité.
- La décision prononcée par le tribunal peut faire l’objet d’un recours en appel,
sauf en ce qui concerne la partie mettant fin au lien conjugal.
§2. Formalités administratives du divorce :
Lesdites formalités consistent à :
Rédiger l’acte de divorce par 2 adouls habilités (A)
Transmettre l’acte au service d’état civil concerné (B)
§1. Consentement :
- Le consentement de divorce des 2 époux doit être librement exprimé, sans
violence ni contrainte.
- Cependant, le consentement de l’épouse majeure à la compensation en vue
d’obtenir son divorce est valable.
- En revanche, si le consentement émane d’une épouse mineure, le divorce est
acquis et la mineure n’est tenu de se libérer de la contrepartie qu’avec l’accord de
son représentant légal.
§2. Compensation :
- Le mari et la femme se mettent d’acord pour mettre fin aux liens du mariage
moyennant compensation et par là ils déterminent son montant.
- La compensation n’a ni maximum ni minimum. Son montant peut parfois excéder
celui du sadaq ou lui être égal ou inférieur.
- La mère pourrait accepter, en titre de compensation, d’assurer l’entretien des
enfants communs aux lieu et place du père, c.à.d elle rachète sa liberté moyennant
l’entretien de leurs enfants communs.
- Le législateur n’aux époux toute la liberté pour convenir du divorce aux dépens
des intérêts des enfants.
- Il édicte, ainsi, certaines dispositions dont le but est de protéger les enfants de
leurs parnets lorsqu’il s’agit d’un divorce moyennat de compensation. On trouve,
en l’occurrence :
• Si la mère est insolvalbe => elle ne peut donner en contrepartie toute chose qui
se rapporte aux droits des enfants ou leur pension alimentaire.
• Si la mère est capable financièrement de subvenir aux besoins des enfants
communs =>le divorce est valable et produit tous ses effets.
• Si la mère divorcée devient insolvable => ladite pension incombe dans ce cas au
père, sous réserve toutefois de son droit de réclamer la restitution de ce qu’il a
versé à la mère.
• Si les 2 époux se mettent d’accord sur le principe du divorce par Khol sans
convenir sur la contrepartie => l’affaire est portée devant le tribunal qui doit
entreprendre une tentative de conciliation entre époux.
• Si la conciliation n’aboutit pas => le tribunal prononce un jugement rendant le
divorce exécutoire après en avoir fixé le montant de la contrepartie (tout en
tenant compte du montant du sadaq, de la durée de mariage, des raisons de la
demande du divorce par Khol et de la situation financière de l’épouse).
- Le divorce moyennant compensation a un caractère irrévocable. Le mariage est
immédiatement dissous.
3) Lorsque le mari refuse d’assurer l’entretien de son épouse sans prouver son
indigence => le tribunal prononce immédiatement le divorce sans qu’il soit besoin
d’accorder de délai au mari récalcitrant.