Les Faits Justificatifs
Les Faits Justificatifs
Les Faits Justificatifs
Pour toutes les infractions, le code pénal précise les sanctions applicables. Parfois, les
faits constituant l’élément matériel d’une infraction ont été commis, mais leur auteur ne
tombe cependant pas sous le coup de la loi répressive. La raison est qu’il y a disparition de
l’élément moral. La législateur a donc défini des éléments visant à atténuer la peine encourue,
sous la dénomination de faits justificatifs.
Les faits justificatifs seraient objectifs et agiraient in rem, c’est à dire pour tous les individus
pris dans la même situation.
Pour connaître les faits justificatifs, il convient d’étudier dans un premier temps les cas
prévus expressément par la loi, puis dans un deuxième temps les effets produits et le cas
particulier du consentement de la victime.
Autre introduction:
L'auteur d'une infraction n'est pas nécessairement sanctionné par une peine, il faut
qu'il soit jugé "pénalement responsable" c'est à dire qu'il ait commis une faute avec
conscience et volonté.
A - Domaine d’application
- Ordre de la loi et commandement de l’autorité légitime : prévu par article 122-4 CP.
Sa portée est générale, la solution vaut pour toutes les infractions quelle qu’en soit la
nature.
Est le droit de se défendre ou de défendre autrui contre une agression injuste de même que le
droit de défendre un bien pour interrompre l’exécution de l’agression exercée à son encontre.
En principe, tout fait ordinairement incriminé par la loi n’est pas punissable, s’il a été
commandé par la nécessité de la légitime défense de soi même, d’autrui ou d’un bien.
Elle a une portée générale et vaut pour toutes les infractions quelle que soit la nature et a pour
but la sauvegarde d’un intérêt personnel en sacrifiant un bien appartenant à autrui, mais aussi
la sauvegarde de l’intérêt d’autrui en sacrifiant un bien appartenant à une autre personne.
B - Eléments constitutifs
La loi exige deux conditions cumulatives : Ce que la loi ordonne formellement, ce que la loi
autorise ou permet, ce que la coutume autorise ou permet. Le commandement de l’autorité
légitime guide ce que demande un supérieur hiérarchique régulièrement investi d’une partie
de la puissance publique, mais il ne peut pas s’agir d’une autorité privée, telle que celle du
père vis à vis de son fils.
Légitime défense
Etat de nécessité
- nécessité que le péril soit imminent et qu’il n’- nécessité que le péril soit imminent
et qu’il n’y ait aucun autre moyen d’éviter le dommage menaçant.
A - Conséquences
La légitime défense rend l’acte licite, conforme au droit. Elle supprime l’infraction elle
même, d’une manière absolue et à l’égard de tous ceux qui y ont participé à titre de coauteurs
ou de complices. Elle constitue pour l’auteur un moyen de défense mais c’est à lui d’en
apporter la preuve. Elle exclut la responsabilité civile.
La reconnaissance d’un fait justificatif entraîne du ministère public un classement sans suite,
de la juridiction d’instruction une ordonnance ou arrêt de non lieu, et de la juridiction de
jugement un jugement ou un arrêt de relaxe ou d’acquittement.
Etat de nécessité : emporte l’absence de toute responsabilité pénale. L’acte illicite est justifié.
Cas particulier du consentement de la victime
L’infraction disparaît faute d’un élément constitutif et non pas en raison d’un fait justificatif.
CONCLUSION :
Le principe des faits justificatifs est de rendre un fait délictueux par nature en un acte
conforme et licite en droit, excluant toute responsabilité pénale à son auteur.
Les faits justificatifs sont donc des faits légaux strictement définis par le code pénal.
Autre conclusion
Aucune peine n'est donc appliquée lorsque l'auteur d'une infraction est jugé
irresponsable, soit en raison de la justification de son acte dans l'intérêt général, soit par sa
privation d'intelligence ou de liberté au moment de la commission de celui-çi.