18M03 PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 99

Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en

milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI


SUPERIEUR ET DE LA Un Peuple Un But Une Foi
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*************** ***************
UNIVERSITE DES SCIENCES, DES TECHNIQUES FACULTE DE MEDECINE ET
ET DES TECHNOLOGIES DE BAMAKO D’ODONTO-STOMATOLOGIE
(U.S.T.T.B) (F.M.OS)

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2016 - 2017 No /________ /

CONNAISSANCES, ATTITUDES, ET PRATIQUES


COMPORTEMENTALES EN MATIERE D’IST, VIH/SIDA EN
MILIEU SCOLAIRE URBAIN DE LA COMMUNE VI
DU DISTRICT DE BAMAKO

Présentée et soutenue publiquement le __ /__ / 2018

Devant la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie

Par
Mr. Dramane SANOGO

Pour L’obtention du grade de Docteur en Médecine (Diplôme


d’état)
Jury
PRESIDENT : Pr. Sounkalo DAO

MEMBRE : Dr. Lassina TRAORE

CO-DIRECTEUR : Dr. Drissa GOITA

DIRECTEUR DE THESE : Pr. Samba DIOP

Thèse de médecine 1
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

DEDICACE

Thèse de médecine 2
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Je dédie ce travail

A Dieu, le tout puissant et à son prophète MOUHAMAD paix et salut sur lui

A mon père feu MAMADOU DIT SAMBA SANOGO

Aujourd’hui est l’un des plus beaux jours de ma vie voir enfin ton rêve de me voir docteur se
réaliser mais hélas tu n’es pas présent parmi nous l’homme propose Dieu dispose mais je sais
que depuis l’au-delà tu es fière de moi et tu me guides. Aujourd’hui plus que jamais,
j’apprécie la valeur de tes efforts, la justesse de ton éducation et le caractère précieux de tes
conseils. Homme de vertu, vous resterez pour moi un exemple à suivre. Votre sens de
responsabilité, votre esprit de sacrifices, de bien faisances et de famille ont fait de vous un
père que tout désire avoir. Que Dieu le Tout Puissant vous accorde sa miséricorde dans son
paradis. « Amen »

A ma mère KADIDIATOU DJIRE

Avec toi je comprends aisément la portée de la pensée qui dit que « Dieu n’aurait pu être
partout, par conséquent il créa les mères ». Femme patiente, tolérante, optimiste, l’amour que
tu portes à tes enfants nous donne toujours l’énergie nécessaire pour gravir les échelons les
plus difficiles. Si je suis arrivé là aujourd’hui c’est grâce à tes bénédictions. Mère, mon
combat quotidien est de ne jamais te décevoir.

Ce modeste travail ne suffit certes pas pour récompenser tant d’années de sacrifices, c’est ce
que je peux pour toi à l’instant. Je souhaite que Dieu te donne longue vie et plus de santé pour
que tu puisses savourer le reste.

Thèse de médecine 3
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

REMERCIEMENTS

Thèse de médecine 4
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

REMERCIEMENTS
Je remercie le bon Dieu de m’avoir montré ce jour si grandiose. Louange à Toi,
L’Omniscient, le très Miséricordieux et Le tout Miséricordieux pour tout ce que tu as fait pour
moi depuis mes premiers pas jusqu’à ce jour. Grace à Toi nous avons pu mener ce travail.

Je remercie tous les maitres de la FMOS pour la qualité de leur enseignement.

- A tous les enseignants et les élèves du lycée Carnot et le lycée Ibrahima Ly.

A mes mères ASSETOU BAGAYOGO ET FATOUMATA DIARRA je ne cesserai jamais


de vous remercier pour votre aide et soutien inestimable et où que je sois j’ai une pensée
envers vous et je demande à Dieu de vous garder auprès de nous aussi longtemps Qu’il peut
car j’ai besoin de vous.

A tous mes grands frères : avec vous j’ai compris le sens du terme fraternité. Vous avez
toujours été là pour moi. Vous avez su créer un climat ambiant et convivial qui m’a permis de
travailler dans des bonnes conditions. Grace à vos aides qu’ils soient moral, financier m’ont
permis de renverser les situations difficiles, ce travail est aussi le vôtre.

Au docteur Makan Sissoko, médecin chef du cabinet médical Nani

Je ne cesserai jamais de te remercier et d’être reconnaissant envers toi. Tu m’as accueilli à


bras ouvert dans ta structure comme un frère et tu as partagé avec moi une connaissance dont
tout l’or du monde ne saurait acheter. Avec toi on apprend toujours même au cours de la
causerie. Homme cultivé, simple, travailleur et disponible. Tout l’honneur est à toi
aujourd’hui.

A tous les personnels du cabinet médical Nani


Je ne regrette pas d’avoir faire vos connaissances. Depuis mon arrivée dans le service mon
intégration et la continuité de ma formation ont été comme du couteau dans du beurre. Avec
vous on se sent en famille, je vous saurai toujours reconnaissant.

A Maissata Mariko

Thèse de médecine 5
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Toi qui a été toujours là pour moi nous avons connu le chaud et le froid ensemble tu as été ma
force ma source d’inspiration laisse-moi aujourd’hui te remercier du fond de mon cœur.

A mes oncles et tantes

Pour votre soutien et votre attention particulière à mon égard. Permettez-moi de vous
remercier et de vous assurer de ma reconnaissance.

A toutes mes sœurs

Vous qui m’avez ténue compagnie durant toute la durée de mes études. Recevez ici toutes
mes sincères reconnaissances et remerciements.

A mes nièces et neveux

Je vous remercie de votre soutien et l’aide que vous m’avez apporté durant mes études je ne
vous oublierai pas.

A mes amis et camarades de promotion je me préserve de citer les noms, par crainte d’en
oublier certains, aujourd’hui est un jour important pour moi alors je profite pour vous faire
part de mes sincères remerciements. Je ne saurai terminer sans remercié mon tuteur
BAKARY SANGARE et sa famille, la famille Mariko aux 1008 logements, OUMAR
SYLLA et sa famille à yorodianbougou, Dr. DIAROUKOU TOURE ainsi que tous les
personnels de la clinique REFERENCE, TATA BABA CISSE à yirimadio, Mme CISSE
déléguée médicale.

Thèse de médecine 6
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY

Thèse de médecine 7
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY


A notre Maitre et Président du jury

Professeur Sounkalo DAO


 Professeur de maladies infectieuses et tropicales à la faculté de médecine et
d’odontostomatologie de l’Université des sciences, des techniques et des technologies
de Bamako
 Responsable de l’enseignement de maladies infectieuses à la faculté de médecine et
d’odontostomatologie
 Enseignant - chercheur au programme de recherche et de formation
VIH/TB (SEREFO)
 Chef du département d’études et de recherche de médecine et spécialités à la faculté
de médecine et d’odontostomatologie de Bamako
 Président fondateur de la société malienne de pathologies infectieuses et tropicales
(SOMAPIT)
Vous nous faites un grand honneur en acceptant spontanément de présider ce jury.
Nous avons toujours apprécié l’étendue de vos connaissances, admiré votre simplicité et vos
exhortations à la quête du savoir.
Veuillez croire, cher Maître à l’expression de notre plus grand respect.

Thèse de médecine 8
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

A notre Maitre et Co-directeur

Docteur Drissa GOITA

 Assistant de recherche et investigateur clinique au centre de recherche et de formation


sur le VIH et la Tuberculose SEREFO/FMOS-NIAID
Vous nous faites un grand honneur, cher Maître, en acceptant de juger ce travail malgré vos
multiples sollicitations. Tout au long de ce travail, nous avons bénéficié de vos conseils
éclairés et de votre expertise.
Nous ne saurons oublier toute votre disponibilité, vos conseils si précieux ainsi que votre
appui constant.
Sachez cher maître que nous serons toujours reconnaissant pour tout ce que vous nous avez
apporté.

Thèse de médecine 9
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

A notre Maitre et Membre du jury


Docteur Lassina TRAORE
 Médecin généraliste
 Coordinateur de l’unité soins d’accompagnement et de conseil du centre de santé de
référence de la commune VI du district de Bamako
 Membre de l’ARCARD/SIDA

Vous nous faites un grand honneur cher maitre en acceptant de juger ce travail malgré vos
multiples occupations.
Nous ne saurons oublier toute votre disponibilité, vos conseils si précieux ainsi que votre
appui constant.
Sachez cher maître que nous serons toujours reconnaissant pour tout ce que vous nous avez
apporté.

Thèse de médecine 10
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

A notre Maitre et directeur de thèse

Professeur Samba DIOP


 Maitre de conference en Anthropologie a la FMPOS.
 Chercheur en écologie humaine, anthropologie et bioéthique.
 Responsable de la section science humaine au projet SEREFO,
VIH, Tuberculose.
 Responsable des cours d’éthique et d’anthropologie médicale a la
FMOS.
Vous nous honorés en acceptant d’être le directeur de thèse.
Cher Maître les mots me manquent pour vous signifier tout ce que nous ressentons pour vous,
car plus qu’un directeur vous avez été un éducateur pour nous.
Votre exigence du travail bien fait, votre rigueur mais surtout votre simplicité et votre
accessibilité nous ont séduits. C’est l’occasion pour nous de dire merci, cher maître, pour tout
ce nous avons appris auprès de vous. Que DIEU vous donne longue vie et une meilleure
santé. Soyez assurés cher maître de notre gratitude et profond respect.

Thèse de médecine 11
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

SIGLES ET ABREVIATIONS

Thèse de médecine 12
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

SIGLES ET ABREVIATIONS
 CAP : Connaissance, Attitude, Pratique.

 CNIESCS : Centre National d’Information, d’Education et de Communication pour la

santé.

 CSLS : Comité Sectorielle de Lutte contre le SIDA

 IEC : Information Education et Communication.

 IST : Infection Sexuellement Transmissible.

 LEMP : Leuco-encéphalite multifocale progressive

 PNLS : Programme National de lutte contre le Sida.

 PTME : Prévention de la Transmission mère-enfant.

 PVVIH : Personne Vivant avec le Virus de l’Immunodéficience Humaine.

 SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise.

 VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine.

 USA: United States of America.

 % : Pourcentage.

Thèse de médecine 13
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

 SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ...................................................................................................1 - 3

II. CADRE THEORIQUE………………………………………………………….. 4 - 29

2.1. Synthèse de la revue critique…………………………………………………....5


2.1.1. Définition des concepts…………………………………………………….…5
2.1.2. Les IST………………………………………………………………………...6
2.1.3. Le VIH/sida……………………………………………………………………13
2.2. Justification de la recherche…………………………………………………....23
2.3. Hypothèse……………………………………………………………………….24
2.4. Objectifs………………………………………………………………………...24
III. DEMARCHE METHODOLOGIQUE…………………………………….........25
3.1.Type d’étude………………………………………………………………………26
3.2. Description du site d’étude……………………………………………………...26

3.3. Période d’étude…………………………………………………………………...26

3.4.Population d’étude………………………………………………………………...26
3.5. Echantillonnage …………………………………………………………………..26
3.6.Techniques et outils d’enquête…………………………………………………....27
3.7.Plan de traitement et d’analyse des données……………………………………..28
3.8. Aspect éthique……………………………………………………………………..28
3.9. Budget d’étude……………………………………………………………………29

IV. RESULTATS………………………………………………………………………30 - 52
4.1. Analyse quantitative………………………………………………………………36
Tableau I : répartition des selon le sexe et l’âge……………………………………..31
Tableau II : répartition des élèves selon leur religion ……………………………….32
Tableau III : répartition des élèves selon le niveau de scolarisation des parents (père,
mère)…………………………………………………………………………………..33

Tableau IV : répartition des enseignants selon le sexe et le nombre d’année


d’enseignement..34

Tableau V : répartition des élèves selon qu’ils ont entendu des notions sur la sexualité….35

Thèse de médecine 14
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau VI : répartition des élèves selon leur sentiment à recevoir une information sur la
sexualité………………………………………………………………………….. ………36

Tableau VII : répartition des élèves selon qu’ils ont l’habitude d’aborder la sexualité avec
leurs parents………………………………………………………………………….37

Tableau VIII: répartition des élèves selon leur première fois d’entendre parler de la
sexualité..37

Tableau IX : répartition des élèves selon leur choix d’introduire l’enseignement de la sexualité
dans le programme scolaire………………………………………………………………….38

Tableau X : répartition des enseignants selon choix d’introduire l’enseignant de la sexualité


dans le programme scolaire………………………………………………………………….38

Tableau XI : répartition des élèves selon la considération de la sexualité comme un sujet tabou
avec leurs parents……………………………………………………………………………39

Tableau XII : répartition des élèves et des enseignants selon les types d’IST citées…………39

Tableau XIII : répartition des élèves et des enseignants selon qu’ils ont entendu parler du
VIH/SIDA……………………………………………………………………………………40

Tableau XIV : répartition des enseignants selon leur croyance à l’existence du


VIH/SIDA…41

Tableau XV : répartition des enseignants selon qu’ils pensent à l’existence d’une relation
entre IST et VIH/SIDA…………………………………………………………………….41

Tableau XVI : répartition des élèves selon leur croyance à l’existence du VIH/SIDA………42

Tableau XVII : répartition des élèves selon leurs sources d’information sur les IST et le
VIH/SIDA……………………………………………………………………………………42

Tableau XVIII : répartition des enseignants selon leurs sources d’information sur les IST et le
VIH/SIDA……………………………………………………………………………………43

Tableau XIX : répartition des élèves selon leur connaissance sur les voies de transmission du
VIH/SIDA……………………………………………………………………………………43

Thèse de médecine 15
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XX : répartition des enseignants selon leur connaissance sur les voies de transmission
du VIH/SIDA…………………………………………………………………………………44

Tableau XXI : répartition des élèves selon leur connaissance d’être des sujets à risque pour le
VIH/SIDA……………………………………………………………………………………44

Tableau XXII : répartition des enseignants selon leur connaissance d’être des sujets à risque
pour leVIH/SIDA…………………………………………………………………………….45

Tableau XXIII : répartition des élèves selon leur avis sur les groupes les plus exposés au
VIH/SIDA…………………………………………………………………………………….45

Tableau XXIV : répartition des enseignants selon avis sur les groupes les plus exposés au
VIH/SIDA…………………………………………………………………………………….46

Tableau XXV : répartition des élèves selon leur changement de comportement néfaste après
avoir connu le mode de transmission du VIH/SIDA…………………………………………46

Tableau XXVI : répartition des élèves selon le mode de protection contre le


VIH/SIDA……47

Tableau XXVII : répartition des élèves selon leur premier âge au rapport
sexuel…………….47

Tableau XXVIII : répartition des élèves selon le nombre de rapport sexuel depuis les 3
derniers mois précédents
l’enquête…………………………………………………………………….48

Tableau XXIX : répartition des élèves selon le nombre de partenaire sexuel dans les 3 mois
précédents l’enquête………………………………………………………………………….48

Tableau XXX : répartition des élèves selon qu’ils aient utilisé le préservatif……………….49

Tableau XXXI : répartition des élèves selon les raisons évoquées pour le port du préservatif
pendant les rapports sexuels………………………………………………………………….49

Tableau XXXII : répartition des élèves selon leur source d’approvisionnement possible en
préservatif…………………………………………………………………………………….50

Tableau XXXIII : répartition des élèves selon qu’ils ont vu un module sur le VIH/SIDA…..50

Thèse de médecine 16
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXXIV : répartition enseignants selon qu’ils ont vu un module sur le


VIH/SIDA….51

Tableau XXXV : répartition des enseignants selon leur appréciation du module sur le
VIH/SIDA…………………………………………………………………………………….52

Figure 1 : répartition des élèves selon le sexe………………………………………………..31

Figure 2 : répartition des élèves selon leur ethnie……………………………………………32

Figure 3 : répartition des enseignants selon le sexe ………………………………………....34

Figure 4 : répartition des élèves selon leur source d’information sur la sexualité…….…….35

Figure 5 : répartition des élèves selon leur source d’information crédible sur la sexualité….36

Figure 6 : répartition des élèves selon avec qui ils ont vu un module sur le VIH/SIDA…….52

4.2. Analyse qualitative…………………………………………………………………5 - 55

V. Commentaires et discussion………………………………………………………..56 – 60

5.1. Méthodologie ………………………………………………………………………..57

5.2. Données sociodémographiques……………………………………………………..57

5.3. La sexualité………………………………………………………………………….57

5.4. Connaissance en matière d’IST et VIH/SIDA…………………………………….58

5.5. Comportement sexuel………………………………………………………………60

VI. Conclusion et recommandations…………………………………………………...61 –


64

6.1. Conclusion…………………………………………………………………………..63

6.2. Recommandations………………………………………………………………….64

VII. Références………………………………………………………………………….65 –
69

VIII. Annexes………………………………………………………………………70 – 79

Thèse de médecine 17
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Thèse de médecine 18
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

INTRODUCTION

Thèse de médecine 19
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

I – I NTRODUCTION:
L'infection à VIH (virus immunodéficience humaine), véritable fléau contemporain
n’épargne aujourd'hui aucun continent, ni aucune classe sociale (1). Le sida menace l’avenir
des jeunes générations en Afrique. Selon le programme commun des Nations Unies sur le
VIH/SIDA (ONUSIDA et OMS) le nombre de nouvelles infections à VIH chez les jeunes de
plus de 15 ans est de : 1,9 millions dans le monde en 2015 (2).
Les jeunes de 15 à 25 ans représentent aujourd’hui un tiers des séropositifs de la planète, soit
dix millions de personnes, avec évidemment une grande proportion en Afrique (entre 75 et
83) (2). Depuis 1981, date à laquelle les premiers cas de sida ont été diagnostiqués aux Etats
Unis d’Amérique (USA) chez les homosexuels, le sida ne cesse de progresser (1).
Selon le rapport de l’ONUSIDA à la fin de l’année 2015, on estimait à 36,7 millions le
nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde (2). L’Afrique subsaharienne
comptait 25,6 millions de PVVIH, dont 2,3 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans, soit
près de 90 % de la charge mondiale de VIH/sida chez les enfants. L’Afrique subsaharienne a
enregistré 1,37 million d’infections sur les 2,1 millions de nouvelles infections recensées dans
le monde en 2015 (soit 65 % du total). La prévalence globale du VIH/sida dans la Région est
d’environ 4,8 %, mais les taux varient énormément d’un pays à l’autre, allant de moins de 0,1
% en Algérie à 27,7 % au Swaziland (2).
En 1985 au Mali, le premier cas d’infection par le VIH décrit chez un immigré au service
de gastro-entérologie à l’hôpital Gabriel Touré par l’équipe du professeur ALY GUINDO
(1). La prévalence du VIH dans la population générale au Mali est de 1,1% selon les résultats
de la dernière enquête démographique et de santé (EDS V) réalisée en 2012. La prévalence la
plus élevée est observée dans le district de Bamako avec : 1,6% chez les hommes et 1,7%
chez les femmes (3).
De nombreuses études ont démontré le rôle des IST comme facteur favorisant la survenue de
l’infection par le VIH. Ces IST restent un problème majeur de santé publique. Il est
scientifiquement établi qu’un traitement correct et systématique et la prévention des IST ainsi
que le changement de comportement peuvent faciliter la lutte contre le VIH/SIDA dans les
populations concernées (4).
La prostitution est une source de revenus pour certaines femmes et d’envoi de fonds dans
les villages, mais aussi le lit de la contamination par le VIH, lorsque ces femmes regagnent
leurs origines(5). Certaines statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Thèse de médecine 20
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

montrent que les IST sont plus fréquentes chez les jeunes de 15 à 25 ans en Afrique (6).
L’infection frappe surtout les sujets jeunes (4).
Les jeunes de 15 à 24 ans constituent environ 20 de la population mondiale et représente la
couche sociale la plus menacée par cette épidémie, 60 des cas de nouvelles infections par le
VIH se comptent parmi eux. Plus de 1,9 millions des jeunes de moins de 15 ans ont été
infectes en 2015 par le VIH, près de 90 de ces jeunes vivent dans les pays en voie de
développement et les 2/3 concernent l’Afrique(2).
Toute fois cet impact disproportionné de l'épidémie du VIH sur les jeunes n'est pas
immédiatement perceptible. Dans la plupart des pays en développement seul un faible
pourcentage des personnes infectées par le VIH a conscience d'être séropositif.
L’enquête «Connaissances, attitudes et comportements des jeunes (15 à 25 ans) vis à vis
de la santé de la reproduction» réalisée par le CNIECS a montré: que les jeunes ont besoin
d'informations en santé de la reproduction, et qu'un pourcentage important (17,2%) de jeunes
obtiennent les informations sur la santé de la reproduction à l'école qu'ils considèrent comme
une source crédible et préférée (7).
En absence d'un traitement curatif du sida, ou d'un vaccin contre l’infection par le VIH et
compte tenu de la progression des IST chez les jeunes, la lutte contre la progression de
l'infection par le VIH repose essentiellement sur l’information, l’éducation et la
communication (IEC) dans le but de faire changer le comportement sexuel des jeunes.
Comme les jeunes représentent le plus grand espoir d’inverser le court de la pandémie, or
on peut atteindre assez facilement un grand nombre des jeunes à travers l’école, aucun autre
système institutionnel ne peut concurrencer l'école si l'on considère le nombre des jeunes
qu'elle dessert. Ainsi les programmes de prévention contre le VIH, de la promotion de la santé
sexuelle devraient s'étendre à l'ensemble du milieu scolaire (élèves, enseignants et personnels
scolaires).
En plus ces élèves et enseignants serviront à véhiculer ces informations à la population
générale. Jusqu’à nos jours, un bilan des initiatives pour l'introduction de l'enseignement de la
sexualité en général et VIH/sida à l'école n'a pas été effectué. Ce bilan est nécessaire pour
jeter les bases de futurs programmes d'information et d'éducation sur la santé sexuelle en
particulier à l'école. La présente recherche opérationnelle tentera de répondre à cette
préoccupation.

Thèse de médecine 21
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Thèse de médecine 22
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

CADRE THEORIQUE

Thèse de médecine 23
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

II-CADRE THEORIQUE:

2.1 Synthèse de la revue critique :

2.1.1 Définition opératoire des concepts


Les définitions ci-après concernent l’usage qui fait des termes dans notre étude
-Connaissance : exercice de la faculté par laquelle on connait et on distingue les objets (8).
-Attitude : situation dans laquelle on se trouve, on se maintient à l’égard de quelqu’un, des
résolutions, des dispositions où l’on parait être (8).
-Comportement sexuel : ensemble des conduites qui, à l’intérieur d’une espèce aboutissent à
l’accouplement et à la reproduction (8)
Dans notre contexte on parlera de : la manière de se conduire sexuellement face aux IST et
VIH/sida
-Comportement à risque : lorsqu’une personne met sa santé, sa situation sociale ou sa vie en
danger (8). Dans notre contexte on parlera de : tout comportement qui expose celui qui
l’adopte ou d’autres au risque de contracter une infection, par exemple sans protection.
-Education sexuelle : éducation conçue pour faire comprendre les aspects biologiques
socioculturels, psychologiques, spirituels et éthiques du comportement sexuel humain (8).
-Programme d’éducation sanitaire scolaire : cours ou ensemble de cours conçu pour
atteindre des buts et objectifs sanitaires particuliers tels que la prévention du sida et des IST
 Jeune : l’OMS définie les jeunes comme se situant entre les âges de 15 à 24 ans (1)
 Partenaire sexuel(le) : toute fille ou garçon avec qui on a des rapports intimes qu’il y
ait ou non pénétration sexuelle.

Thèse de médecine 24
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

2.1.2 Les IST :

a) Définition :
La première définition des IST serait liée à Vénus (la déesse de l’amour) dont on donna le
nom aux maladies transmises lors des rapports sexuels, d’où leur appellation de maladies
vénériennes. Cependant cette définition apparait de nos jours de plus en restrictive. En effet
les IST englobent non seulement celles anciennement appelées vénériennes « liées
directement et exclusivement à la copulation et l’union des sexes » (8), mais aussi d’autres
affections dont la transmission se fait par d’autres voies en dehors de la voie sexuelle
(transfusion sanguine, transplantation) (7).
b) Histoire :
Les IST sont les infections connues depuis l’antiquité. En effet elles ont de tout temps
préoccupé les responsables de toutes les sociétés en matière de santé et la salubrité.

c) Caractère commun des IST :

Les IST ont souvent une incubation longue avec une possibilité de contamination alors qu’il
n’y a pas de symptômes. Elles n’affectent que l’homme ou la femme : il n’y a pas de réservoir
animal. Le réservoir est surtout constitué de femmes symptomatiques et de groupes à risque :
prostituées, homosexuels (5). Les infections sexuellement transmissibles se transmettent
principalement par contact cutané lors d’un rapport sexuel, vaginal, anal ou oral. Elles
peuvent aussi se propager par d’autres voies, comme les transfusions sanguines. Un grand
nombre d’IST, notamment la chlamydiose, la gonorrhée, l’hépatite B primaire, l’infection à
VIH et la syphilis, se transmettent aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse et à
l’accouchement. On peut avoir contracté une IST sans présenter pour autant de symptômes
apparents. Parmi les symptômes les plus courants des MST figurent les pertes vaginales, les
écoulements urétraux ou brûlures chez l’homme, les ulcérations génitales et les douleurs
abdominales (5).

d) Facteurs responsables de la recrudescence des IST:


Ces facteurs ont été définis par l’OMS et sont d'ordre démographique, médical, socio-
économique, et culturel, et qui méritent une attention particulière. En effet divers
changements d'attitudes culturellement déterminés en rendant toutes sortes d'activités
possibles ont contribué à accroître l'exposition aux stimuli sexuels pendant que la tolérance

Thèse de médecine 25
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

accrue à l'égard des comportements a entraîné une liberté des mœurs. Ainsi le libertinage
sexuel étendu à la pluralité des partenaires est devenu une norme dans certains groupes.
Ajouter à cela l’expansion de la scolarisation, exposant de nombreux adolescents à l’influence
d’un environnement urbain où ils ne sont pas soumis au contrôle de leurs parents.
L’insuffisance d’éducation sexuelle que beaucoup de parents considèrent comme tabou ce
phénomène expose les adolescents privés d’éducation à l’impossibilité de maîtriser la pulsion
sexuelle qui est très dense à l’adolescence.

e) Comportements qui influencent la transmission des IST :


Etant donné que la voie de transmission des IST est la voie sexuelle (vaginale, anale ou orale)
les facteurs suivants augmentent le risque d’infection :
- Un changement récent de partenaires
- Avoir un (e) partenaire sexuel (le) qui a d’autres partenaires
-Avoir des rapports avec des partenaires « occasionnels » ou des rapports avec des prostituées
- Continuer d'avoir des relations sexuelles alors qu'on présente des symptômes d'une IST
- Le fait de ne pas se servir d'un préservatif dans l'une ou l'autre de ces situations, expose les
partenaires à un risque d'infections très élevées (9).
f) Différentes IST les plus fréquentes chez les jeunes :
 Gonococcie :
 Histoire :
Affection connue depuis très longtemps ainsi, c’est l’ancien testament qui le premier relate
l'existence de la gonococcie dans le LEVITIQUE (1500 ans avant Jésus Christ), les
symptômes y sont clairement décrits (1). Puis c'est Hippocrate, qui en parle en ses termes «
cette maladie frappe ceux qui se livrent avec excès aux plaisirs de VENUS ». Quant à Galien,
un autre médecin Grec (200 ans avant Jésus Christ), il attribue les causes de la gonococcie à
l'éjaculation involontaire chez l'homme. Il qualifie ces maladies en 2 notes: gones (semens) et
rhoia (écoulement).
En 1161, «une loi interdit aux tenanciers des bordels londoniens d'accueillir sous leur toit
les prostituées atteintes de la périlleuse infirmité de brûlement ». D'où le terme de « Chaude
pisse» que les français utilisèrent vers la fin des années 1300 pour désigner la gonococcie. Le
premier signe d'une épidémie mondiale de la gonococcie apparut lors de la guerre 1914-1918
(1).

Thèse de médecine 26
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

 Epidémiologie :
La prévalence des infections génitales à gonocoques chez les femmes enceintes en milieu
urbain Africain varie de 1,8 à 11,7 (1). Le risque de contracter une conjonctivite purulente
chez un nouveau-né dont la mère est infectée par des gonocoques est de 30 à 40 s’il n’y a
pas de chimioprophylaxie, elle se complique de kératite dans 10 à 20 des cas dont bon
nombre entrainent une cécité. 20 à 40 des salpingites en Afrique chez les femmes des villes
âgées de 15 à 45 ans sont dues aux gonocoques (1). Le risque de contracter une gonococcie
par des rapports sexuels vaginaux avec une personne contaminée est de 30 à 40 pour un
homme sain et de 50 à 80 pour une femme saine (1).
La gonococcie est la principale cause d’urétrite chez l’homme dans les pays en voie de
développement.
 Etiologie :
L’agent causal est le Neisseria gonorrheae qui se présente sous forme de diplocoques à
gram négatif, en « grain de café »intra ou extracellulaires. Le gonocoque est très souvent
associé à d’autres germes tels que les chlamydias, le mycoplasme, les trichomonas ou le
candida albicans, ce qui confère aux examens de laboratoire toute leur importance (1).
 La syphilis vénérienne :
 Historique :
Dans l'histoire de la syphilis, il a été noté que cette maladie aurait été introduite en France
par l'équipe de CHRISTOPHE COLOMBE à son retour des ANTILLES (1).
Au début du 16è siècle, l'équipe fut frappée par l'épidémie de syphilis qu'appelait à l'époque
«Vérole ». Dès 1505, la vérole s'est répandue jusque dans la province de CANTON en Chine.
Selon « la théorie colombienne », la syphilis aurait envahi «le vieux monde» moins de 12 ans
après son introduction en Espagne (1).
En revanche, pour les adversaires de cette théorie, il apparaît que la syphilis s’est
manifestée dans le vieux continent avant CHRISTOPHE COLOMBE. La description d'une
maladie ressemblant étrangement à la syphilis, a été retrouvée dans des textes chinois,
indiens, hébraïques et grecs, datant d'époques très anciennes (1).
Des squelettes humains préhistoriques et des moines Egyptiens portent des cicatrices
semblables à celles occasionnées par la syphilis. La théorie de l'évolution prête que la syphilis
n'est pas une maladie en elle-même, mais plutôt une forme maladie appelée «tréponématose ».
Les autres formes de cette maladie sont appelées «Pian» (syphilis endémique ou Bejel) (7).

Thèse de médecine 27
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

 Epidémiologie :
La prévalence des sérologies de la syphilis positive chez les femmes enceintes en milieu
urbain africain va de 0, 9 à 17, 5%(1). Le risque de contracter la syphilis par un rapport
sexuel avec un sujet infecté est inférieur à 30% (1). 20 à 40% des syphilis primo-secondaires
non traitées évoluent vers la forme tertiaire avec un taux de mortalité de 20%, 50% des
femmes enceintes infectées font des complications (avortement, prématurité, mort du
nouveau-né). La syphilis congénitale atteint 25 à 75% des enfants en cas d'infection de la
mère.
Des séquelles irréversibles ou la mort surviennent dans 50 à 70% des cas de syphilis
néonatale. 10 à 12% des enfants nés de mères ayant une sérologie de syphilis positive
meurent durant la période néonatale (1).
 Etiologie:
Le tréponème pâle qui est l'organisme responsable de la tréponématose (comprenant la
syphilis endémique, le pian et le pinta) fut identifié en 1905 par le scientifique allemand
FRITZ SCAUDINN assisté de ECRICHHAUFFMAN (1). Il fait partie de la famille du
tréponéma. La chaleur et l’humidité sont des éléments essentiels à la survie du germe.
L'environnement qu'on retrouve en général en Europe et en Amérique du Nord entraîne
rapidement la mort du tréponème à l'extérieur du corps.
 IST à Chlamydiae :
 Historique classification :
- Ces inclusions dans des frottis conjonctivaux de trachomateux ont été faites en1906
- Bactéries Gram négatives (LPS) à multiplication intracellulaire obligatoire ont été
découvertes en1964
- Responsables de diverses infections selon l'espèce et le sérotype (10).
La taxonomie des Chlamydia a été modifiée par Everett en 1999.
Selon la nouvelle nomenclature, les Chlamydia sont maintenant séparées en 2 groupes
principaux:

 le genre Chlamydia qui regroupe C. trachomatis (homme), C. suis (porc) et C.


muridarum (souris, hamster),

 le genre Chlamydophila qui regroupe 6 espèces : Cp. abortus

Thèse de médecine 28
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

(Mammifères), Cp. psittaci (oiseaux), Cp. felis (chats), Cp. caviae


(Cobaye), Cp. pecorum (mammifères), Cp. pneumoniae (homme).
Chez les ruminants, les 2 espèces qui ont été décrites sont Cp. abortus (responsable en
particulier d'avortements) et Cp. Pecorum (responsable d'infections intestinales
asymptomatiques, de pneumonies, conjonctivites, arthrites, avortements et infertilité). De
plus, chez la femme enceinte, C. abortus peut également provoquer des avortements, avec des
complications sérieuses (11).
 Epidémiologie :
La prévalence des infections génitales à chlamydiae chez les femmes enceintes en milieu
urbain africain varie de 5,3 à 13%, les chlamydiae constituent la 2è cause d'urétrite chez
l'homme dans les pays en voie de développement. 20 à 50% des salpingites en Afrique chez
les femmes des villes âgées de 15 à 45 ans sont dues aux chlamydiae (1).

 Etiologie:
Les chlamydiae sont des bactéries immobiles à gram négatif et des parasites
intracellulaires obligatoires. Elles se multiplient à l'intérieur du cytoplasme des cellules de
1'hôte, forment des inclusions intracellulaires caractéristiques. Elles se distinguent des virus
par leur contenu en ADN, par leur paroi cellulaire semblable en structure à celle des bactéries
gram négatif et par leur sensibilité à certains antibactériens tels les tétracyclines et
l'érythromycine. Le chlamydiae du trachome, G et K, responsables d'infection génito-
urinaires; LI, L2, L3, agent trachomatis comporte différent sous-groupes (A, B, C, D) agent
de la maladie de NICOLAS-FAVRE (1).
 Chancre mou :
Le chancre mou (ou chancrelle ou chancre de Ducrey) est une maladie sexuellement
transmissible (MST) due au bacille de Ducrey (ou Haemophilus ducreyi) caractérisée par un
chancre d'inoculation ulcéré associée à des adénopathies (gonflement d'un ganglion
lymphatique) parfois suppurées.
 Physiopathologie :
Hæmophilus ducreyi est une bactérie en forme de bâtonnet, immobile, Gram négatif, qui se
transmet par contact sexuel, mise en évidence pour la première par l’italien Augusto Ducrey
en 1889 (12). Elle est extrêmement contagieuse et ne procure pas d’immunité (on peut
contracter la maladie à nouveau après avoir guéri, à l’occasion d’un nouveau contact

Thèse de médecine 29
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

contaminant). Les femmes sont les principales vectrices de la maladie lorsqu’elles portent la
bactérie, car la symptomatologie est modérée. Chez l’homme au contraire, le chancre est très
douloureux, ce qui permet une consultation médicale relativement précoce et de limiter les
contaminations (12).
 Epidémiologie :
Le chancre mou est surtout répandu en Afrique et en Asie (20 à 60 des ulcérations).
Particulièrement dans les milieux défavorisés et chez les prostituées (1).
 Diagnostic :
La maladie se manifeste, après une période d’incubation variant de 24 heures à 15 jours
(en moyenne 5 jours), par une papule rosée au lieu de pénétration de la bactérie(en général sur
la verge). La lésion évolue rapidement vers une ulcération plus ou moins étendue, rosée,
douloureuse, profonde, aux bords très inflammatoires et nets, d’aspects déchiquetés. A la
différence du chancre de la syphilis, le fond du chancre n’est pas induré. Le chancre est aussi
très prurigineux (il provoque d’intenses démangeaisons), ce qui entraine rapidement une auto
infestation par grattage (apparition de chancres multiples dans toute la région génitale).
Les adénopathies sont plus tardives, apparaissant 2 à 3 semaines après le contact. Elles
sont souvent unilatérales, et peuvent évoluer vers l’ulcération avec écoulement de pus au
niveau de la peau.
 Etiologie :
L’identification de la bactérie peut se faire par examen microscopique d’un frottis du
chancre, plus rarement par ponction à l’aiguille fine d’une adénopathie. La coloration de
Giemsa ou celle de Pappenheim permet d’identifier le germe, en dehors du cas fréquent de
surinfection qui peut se faire par un examen histologique après biopsie ganglionnaire (11).
Le ou les partenaires doivent être dépistés et traités. La recherche d’autres IST associées (en
particulier sida et syphilis) doit être systématique.
 Complications : Elles sont :
Gangrène de la verge pouvant mener à l’amputation, gangrène cutanée étendue, Surinfection
locale, association à d’autres IST (la plaie cutanée que constitue le chancre est une porte
d’entrée pour les virus et les bactéries).
 Infection à Trichomonas vaginalis :

La trichomonose serait la première cause d’infection sexuellement transmissible


dans le monde (estimation OMS 2015 : 143 millions de nouveaux cas/an).

Thèse de médecine 30
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

T. vaginalis est retrouvé dans 10% des cas de vaginite et ¼ des urétrites masculines. Les
hommes sont plus fréquemment des porteurs asymptomatiques. Le taux de transmission non
sexuelle est théoriquement possible par le linge souillé humide, également lors de
l’accouchement (13).
b) Agent causal :
C’est un protozoaire flagellé, décrit pour la première fois par Alfred Donné en 1836. Le T.
vaginalis est le seul trichomonas pathogène pour l’homme. Il a une longueur comprise entre 7
et 23 mm et une largeur comprise entre 5 et 12 mm ; le corps cellulaire est piriforme.
En cas de diagnostic d’une trichomonose génitale, il faut rechercher l’ensemble des germes
responsables des IST (13).
 Infection à Candida albicans :
Le candida albicans est un champignon microscopique très fréquent chez les femmes, il est
responsable de vaginite avec de violentes démangeaisons à l’entrée du vagin et sur la vulve.
A côté de ces principales IST, on peut retenir d'autres beaucoup moins fréquentes :
-Affection à Mycoplasme;
-Affection à Gardenella vaginalis ;
-Donovanose due à calmatobactérium granulomatis ;
-Maladie de Nicolas-Favre due au chlamydiae ;
-Herpès génital dû à l'herpès simplex
- Condylome (Crête de coq) dû à un virus du groupe de papillomavirus;
- Affection à morpion due au phthirus pubis;
 Les hépatites virales B et C:
Les hépatites virales sont des infections systémiques atteignant préférentiellement le foie.
Elles provoquent des lésions inflammatoires de ce dernier, des altérations hépatocytaires
dégénératives et une élévation des transaminases sériques. Les virus des hépatites B (famille
des Hepadnaviridae etc. groupe des Flaviviridae) ont des modalités de contamination
voisines. Le virus de l’hépatite B est ubiquitaire, le diagnostic est sérologique, le virus n’étant
pas cultivable. La prévention repose sur la vaccination, le dépistage de sang de donneurs, les

rapports protégés qui assurent une protection efficace (14).

2.1.2 VIH/SIDA :
a) Définition :

Thèse de médecine 31
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Plusieurs définitions ont été proposées pour l’infection à VIH dont la plupart concerne le
stade Clinique de la maladie (sida). Nous disons simplement ici que le sida est l'ensemble des
manifestations cliniques et biologiques liées au VIH ou à l'immunodépression qu'il entraîne.
b) Historique :
L'histoire du sida débute dans deux villes aux Etats-Unis (New York et LosAngeles) où des
cas cliniques ont été observés au sein des communautés d'homosexuelles par le Docteur
GOTTLIEB et collaborateurs entre octobre1980 et Mai 1981 et par le Docteur POZALKI
(15).
La nature infectieuse et transmissible du sida suspectée auparavant fut confirmée par les
travaux du :
- Professeur Luc Montagnier et son équipe qui en 1983 isolent le virus du sida (LAVI)
(16;17).
- Puis en 1984, le même virus fut identifié par Robert GALLO qui l'appela HTL VIH (18;19).
- En 1986 un deuxième rétrovirus humain (LAV II) causant le sida fut isolé à l'Institut Pasteur
chez des malades d'origine Ouest Africaine hospitalisés à1'hôpital Claude Bernard de Paris
(20). Ce même virus fut trouvé par M. Essex et appelé RTL V IV la même année (21).
En Mai 1986, le comité International de la taxonomie des virus a recommandé une nouvelle
appellation, virus de l'immunodéficience humaine (Human immunodeficienty virus) (HIV).

c) Epidémiologie :
 Situation mondiale du VIH/sida, en 2015 :
- Estimation de la prévalence du VIH dans le monde en 2015:
Le nombre de total de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en 2015 est de 37,6 millions
dans monde. L’Afrique subsaharienne comptait 25,6 millions de PVVIH, dont 2,3 millions
d’enfants âgés de moins de 15 ans, soit près de 90 % de la charge mondiale de VIH/sida chez les
enfants (2).
- Estimation de l’incidence du VIH dans le monde en 2015:
Le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH est de 2,1 millions soit 1,9
millions pour les jeunes de plus de 15 ans et de 150 000 pour les enfants moins de 15 ans
En résume : 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de
l'épidémie (fin 2015) 35 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida depuis
le début de l'épidémie (fin 2015) (2).
 Situation épidémiologique du VIH/sida en Afrique :

Thèse de médecine 32
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

En 2015, en Afrique subsaharienne on a :


- 25,6 millions, sur 36,7 millions de PVVIH dans le monde, reparti comme suite :
 Afrique orientale et australe

En 2015, 19 millions [17,7 millions–20,5 millions] de personnes vivaient avec le VIH en


Afrique orientale et australe (2).

- Les femmes représentent plus de la moitié du nombre total des personnes vivant avec le VIH
en Afrique orientale et australe.

- On estimait à 960 000 [830 000–1,1 million] le nombre de nouvelles infections à VIH en
Afrique orientale et australe.

- Les nouvelles infections à VIH ont baissé de 14% entre 2010 et 2015.

- L'Afrique orientale et australe représente 46% des nouvelles infections à VIH dans le
monde.

- 470 000 [390 000–560 000] personnes sont décédées de causes liées au sida en 2015 (2).

- Entre 2010 et 2015, le nombre de décès liés au sida en Afrique orientale et australe a chuté
de 38%.

- 10,3 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale, soit 54% [50-58%]
des personnes vivant avec le VIH dans la région (2).

- En Afrique orientale et australe, parmi les adultes (15 ans et plus), 59% [55–64%] des
femmes et 44% [41–48%] des hommes avaient accès à la thérapie antirétrovirale en 2015.

- Six personnes sur dix sous thérapie antirétrovirale vivent en Afrique orientale et australe.

En 2015, il y a eu 56 000 [40 000–76 000] nouvelles infections à VIH parmi les enfants en
Afrique orientale et australe (2).

- Depuis 2010, les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont reculé de 66% dans la
région.
 Afrique occidentale et centrale
-En 2015, 6,5 millions [5,3 millions–7,8 millions] de personnes vivaient avec le VIH en
Afrique occidentale et centrale (2).

Thèse de médecine 33
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

- Les femmes représentent près de 60% du nombre total de personnes vivant avec le VIH en
Afrique occidentale et centrale.

- En 2015, on estimait à 410 000 [310 000–530 000] le nombre de nouvelles infections à VIH
en Afrique occidentale et centrale.
- Les nouvelles infections à VIH ont baissé de 8% entre 2010 et 2015.

- En Afrique occidentale et centrale, 330 000 [250 000–430 000] personnes sont décédées de
causes liées au sida en 2015 (2).

- Entre 2010 et 2015, le nombre de décès liés au sida en Afrique occidentale et centrale a
baissé de 10%.

- 1,8 million de personnes avaient accès à un traitement antirétroviral, soit 28% [23–34%] des
personnes vivant avec le VIH dans la région.

-En 2015, il y a eu 66 000 [47 000–87 000] nouvelles infections à VIH parmi les enfants en
Afrique occidentale et centrale (2).

- Depuis 2010, le nombre de nouvelles infections à VIH parmi les enfants de cette région a
diminué de 31%.

Thèse de médecine 34
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

d) Mode de Transmission :
En effet pour qu'il y’ait transmission, il faut une porte d'entrée et une charge virale
importante pour la contamination. Cette transmission peut se faire par :
 Voie sexuelle :
C’est la voie de contamination la plus répandue et toutes les pratiques sexuelles sont
contaminantes. A l’échelle mondiale, 75 à 85% des infections par le VIH ont été contractées
à l’occasion de rapports sexuels non protégés (8). La transmission se fait par la mise en
contact des muqueuses (vagin ou du rectum) avec des sécrétions sexuelles (sperme, glaire
cervical) ou avec du sang contenant le virus.
La probabilité de transmission est estimée, en moyenne, à 0,3% pour chaque acte sexuel.
Ce risque est néanmoins variable selon la nature de l’acte : un rapport anal respectif avec un
sujet séropositif présente ainsi un risque plus grand de contamination (0,5 à 3%). Le risque
est en outre augmenté par divers autres facteurs, notamment l’existence d’une infection
génitale chez l’un des partenaires. Le risque de transmission du virus par la femme est plus
grand si le rapport a eu lieu pendant les règles (8).
 Voie sanguine :
La transmission du virus par cette voie peut se faire selon 3 modalités :
-Transfusion de sang ou de dérive de sang (facteurs de coagulation administrés aux
individus hémophiles par exemple). Depuis 1985, des mesures préventives (dépistage
systématique du VIH lors des dons de sang, technique d’inactivation virale) ont permis de
rendre le risque de transmission du VIH par cette voie pratiquement nul en Europe (8).
- Piqures accidentelles d’aiguilles souillées par du sang contaminé. Ce risque est
globalement estimé à 0,32% et varie en fonction de la profondeur de la piqûre, du type
d’aiguilles et de la rapidité de la désinfection (8).
- Toxicomanie par voie veineuse avec partage de seringue : La probabilité de
contamination par cette voie est estimée à 0,67% (8).
 Transmission de la mère à l’enfant :
La transmission du VIH de la mère à l’enfant peut survenir pendant toute la durée de la
grossesse, mais surtout pendant l’accouchement et pendant la période de l’allaitement.
L’utilisation de médicament antirétroviral pendant la grossesse et la modification des
pratiques obstétricales ont permis de diminuer le taux de transmission maternofoetal du VIH
de type1 de 20% à moins de 5% (8).

Thèse de médecine 35
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Le risque de transmission du VIH par l’allaitement est estimé à 6% (8). Aussi celui-ci est
contre indiqué chez les femmes séropositives dans les pays industrialisés. Dans les pays en
voie de développement, l’allaitement reste recommandé, les risques liés à son abandon étant
jugés plus grands (infections néonatales, gastroentérite) que les risques liés à ce mode
propagation du virus (8).

e) Evolution du VIH/SIDA sans traitement :

 Phase initiale :
Une fois pénétrée dans l’organisme, le virus peut infecter différentes cellules,
principalement les cellules du système immunitaire (les cellules CD4, dits les T4, les
macrophages et les cellules de même origine) et certaines cellules du cerveau. La pénétration
du virus dans l’organisme se fait par l’interaction de la protéine gp 120 présente à la surface
du virus et un récepteur membranaire (la molécule CD4) de la cellule cible. D’autres
interactions d’ordre moléculaire sont impliquées (8). Après une période de quelques jours, le
virus se multiplie, il devient détectable aux environs du 10ème jour.
La réponse immunitaire de l’organisme est mise en œuvre ; les anticorps anti-VIH
notamment, peuvent être détectables entre le 20ème jour et la fin du 3ème mois suivant la
contamination. Ces anticorps ne peuvent pas détruire le virus.
Une fois infectée la personne est dite « séropositive par le VIH » (l’usage est de restreindre
cette formulation à « séropositivité » ou « séronégativité » par abus de langage). Des signes
cliniques apparaissent, dans 50 à 80% des cas, entre 5ème et 30ème jour qui suit la
contamination, ce sont principalement une fièvre, une angine, des courbatures, une éruption
cutanée. Des manifestations plus rares peuvent survenir (méningite lymphocytaire, paralysie
faciale). Cette phase de l’infection, nommée primo-infection, disparaît spontanément en 1
mois environ (8).
 Phase secondaire d’infection chronique :
Cette phase dure plusieurs années et se caractérise par une multiplication du virus, en
particulier au niveau des ganglions, et par des symptômes souvent peu importants.
Des infections mineures peuvent apparaître, témoignant d’une atteinte modérée du système
immunitaire.
- Les infections cutanées ou muqueuses mineures, virales ou mycosiques, ne sont pas
spécifiques de l’infection à VIH mais prennent chez les sujets qui en sont atteint une forme

Thèse de médecine 36
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

chronique récidivante ; candidoses buccales (muguet) ou anogénitales, dermite séborrhéique


de la face, folliculites, prurigo, zona, verrue etc.…
- Les signes généraux sont une altération de l’état général, une forte fièvre prolongée, des
sueurs, un amaigrissement et une diarrhée persistante.
 Sida déclaré :
Il s’agit de la forme évoluée de l’infection à VIH, due à une immunodépression majeure.
Certaines particularités évolutives permettent de distinguer 3 groupes de patients : les
« progresseurs rapides » qui évoluent vers le sida en 3 à 4ans, les « progresseurs classiques »,
et les « non progresseurs à long terme » (5% de la population infectée), chez lesquels le sida
ne déclare qu’au-delà de 10 ans après la contamination, en l’absence de traitement (8).
Cette phase se manifeste par des infections opportunistes liées à des microorganismes
(bactéries, virus, microchampignons ou parasites) qui « profitent »de l’état défaillant des
systèmes immunitaires pour se développer. Ces infections peuvent être dues à une
contamination récente, ou à des réactivations de l’agent infectieux (notamment d’un virus ou
du parasite responsable de la toxoplasmose), présent à l’état latent dans l’organisme.
Les signes du sida peuvent également développer des tumeurs caractéristiques : le sarcome de
kaposi et les lymphomes malins.
- Les infections bactériennes sont principalement dues à des mycobactéries, notamment le
bacille de Koch responsable de la tuberculose. Les localisations extra pulmonaires sont plus
fréquentes chez les patients atteints de sida que dans la population générale.
Les infections à mycobactéries non tuberculeuses peuvent atteindre les poumons ou le
cerveau. D’autres infections bactériennes peuvent également se déclarer (8).
- Les infections parasitaires par des micro-organismes tels que Toxoplasma gondii,
responsable de la toxoplasmose, peuvent se réactiver et entraîner des troubles neurologiques
en cas de localisation cérébrale. Une infection par Pneumocystis carinii provoque une
infection pulmonaire grave conduisant parfois à une insuffisance respiratoire. Des atteintes
parasitaires digestives (Microsporidiose, cryptosporidiose) entraînent des diarrhées et une
altération de l’état général.
- Les infections fongiques les plus fréquentes sont les candidoses, dues au champignon
Candida albicans. Celui-ci se manifeste par un muguet, parfois associé à une atteinte de
l’œsophage entraînant une douleur à la déglutition.

Thèse de médecine 37
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

- Les infections virales observées au cours du sida sont dues à des réactivations de virus
présents à l’état latent dans l’organisme. Ainsi une réactivation du virus varicelle zona
entraîne le zona. Le papovavirus est responsable d’une leucoencéphalite multifocale
progressive (LEMP), forme grave d’encéphalite.
- Le sarcome de kaposi est plus fréquent chez les malades homosexuels que chez les autres,
ce qui suggère la responsabilité d’un agent transmissible par voie sexuelle qui semble être le
virus herpès 8. La forme cutanée avec lésions planes, violacées, indolores, en est l’expression
la plus fréquente. Des localisations viscérales sont possibles, surtout en cas
d’immunodépression majeure.
- Les lymphomes malins sont dus à une prolifération cancéreuse des précurseurs des
lymphocytes, les lymphocytes B et T.
 Relation entre IST et VIH :
De nombreuses études épidémiologiques et biologiques ont apporté la preuve que les IST
soient ulcérant ou non ulcérant favorisent la transmission du VIH (6). En outre, il semble que
le VIH affecte le cours naturel de certaines des IST. On a retrouvé du VIH dans les voies
génitales chez l'homme ainsi que chez la femme, aussi bien dans sa forme associée aux
cellules que sous sa forme libre (22).
On a également isolé du VIH dans l'exsudat provenant d'ulcérations génitales chez
l'homme ou chez la femme (23 ; 24). Le relargage du VIH dans le liquide biologique est accru
par la réponse inflammatoire liée aux IST et les exsudats provenant des lésions, rendant ainsi
les hommes et les femmes qui présentent une IST et porteurs du VIH plus infestants. En outre
il a été démontré que le taux de lymphocytes CD4+, la cellule cible de VIH, augmente dans
l'endocervix de manière disproportionnée chez la femme souffrant de gonococcie ou
d'infection à chlamydiae (25). Des études ont montré que le fait de traiter une IST diminue le
pourcentage d’hommes chez lesquels on trouve du VIH et la quantité du virus dans leur
éjaculation (4 ; 26)
Dans une étude randomisée menée récemment dans les communautés du district de
Mwanza, en Tanzanie, l'approche syndromique au traitement des personnes présentant une
IST a permis de réduire l'incidence du VIH de 42% dans la population cible (27).
 Education de la sexualité à l'école :
L’éducation sexuelle ici désigne la mise en œuvre des moyens de connaissances et
d’épanouissement des qualités humaines liées à la sexualité. Elle permettra de découvrir et de

Thèse de médecine 38
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

développer chez les adolescents les différents aspects de la personne. Elle devrait s’adresser à
leurs pouvoirs de vivre en tant qu’êtres sexués, tout au long de leur existence. Elle ne peut être
que permanente, car leur sexuation ne se satisfait pas d’un rôle unique, que l’on apprendrait
une fois pour toutes. Le problème de l’éducation sexuelle est à prendre au sérieux en Afrique.
La communication, le dialogue sexuel intra familier est presque impossible. Il faut former les
parents à l’éducation sexuelle de leurs enfants. Nombreux sont ceux qui en font encore un
phénomène tabou. Ce phénomène expose les adolescents privés d’éducation à l’impossibilité
de maîtriser la pulsion sexuelle qui est très dense à l’adolescence. Il est donc indispensable
d’orienter l’éducation sexuelle vers l’éducation à la volonté, à la responsabilité.
 Revue critique de la littérature :
Le VIH et le SIDA restent un problème majeur de santé mondiale d’une portée sans
précédent. Ils se propagent dans les pays et ne connaissent pas de frontières. Actuellement le
monde est confronté à une multitude d’épidémies de SIDA différentes, qui ne sont pas
apparues en même temps, qui n’ont pas la même ampleur et qui touchent des populations
différentes (28). Durant ces vingt dernières années, des centaines de millions de dollars (USB)
ont été dépensées dans le monde pour limiter la propagation du virus, et d’après les
estimations de l’ONUSIDA récemment actualisées 26,2 milliards de dollars seront nécessaire
pour la riposte au SIDA d’ici 2020 et 23,9 milliards d’ici 2030 (2).

Le VIH/SIDA demeure un problème de santé publique et une importante cause de décès


dans la région africaine. Bien que l’Afrique subsaharienne abrite environ 13,4% de la
population mondiale (29); elle représentait 65% de toutes les personnes vivant avec le VIH et
73% de tous les décès liés au SIDA en 2015 (30). L’engagement politique en faveur de la
riposte au VIH/SIDA reste élevé et ne cesse de croitre. Preuve en est, au niveau mondial,
l’adoption des objectifs de développement durable dont l’une des cibles est de mettre fin à
l’épidémie de VIH/SIDA d’ici 2030 (31).
En Afrique, l’engagement des chefs d’Etats et de gouvernements africains exprimé dans la
déclaration d’Abuja a réuni les Etats membres dans le but d’éliminer le VIH et le SIDA, le
paludisme et la tuberculose en Afrique d’ici à 2030 (32). En dépit des progrès importants
réalisés dans la riposte, l’épidémie de VIH continue de poser des menaces graves de santé
publique dans toutes les régions. La couverture actuelle des services de santé est fragmentée
et insuffisante, et le taux d’expansion trop faible pour les atteindre les objectifs régionaux. On

Thèse de médecine 39
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

ne parvient pas encore à tirer les avantages des interventions et des services efficaces contre
l’infection à VIH.

Dans la région africaine sur les 25 millions de personnes qui vivaient avec le VIH à la fin de
2015, treize millions ne connaissaient pas leur statut sérologique et 15 millions n’avaient pas
accès à un traitement antirétroviral (33). Même si l’incidence est en baisse dans l’ensemble,
elle augmente dans certains pays, alors que l’épidémie dans d’autres, en touchant surtout les
jeunes. Selon le programme commun des nations sur le VIH/SIDA (ONUSIDA et OMS) le
nombre de nouvelles infections à VIH chez les jeunes de 15 ans est de 1,9 millions dans le
monde (en 2015) (2).

Les jeunes sont au cœur de la pandémie mondiale du VIH et du SIDA et représentent


aujourd’hui un tiers des séropositifs de la planète soit dix millions de personnes, avec une
forte proportion en Afrique (entre 75 et 83%) (2). Ils sont aussi notre plus grand espoir de
lutter contre cette pandémie. Pourtant plus de trente ans après le début de l’épidémie, la
grande majorité des jeunes manque encore d’information sur les questions sexuelles et les
infections sexuellement transmissibles (IST) (28). Même si la plupart d’entre eux ont entendu
parler du SIDA ils sont nombreux à ne pas savoir comment le VIH se transmet et ils ne
sentent pas concernés. Souvent, les jeunes qui possèdent certaines connaissances concernant
le VIH ne se protègent pas parce qu’ils manquent de compétences, de l’appui ou des moyens
d’adopter des comportements sûrs.

Au Mali, depuis 1985 date à laquelle le premier cas de VIH a été découvert (1) jusqu'à nos
jours d’énormes progrès ont été réalisés dans le domaine de l’accès aux soins et au traitement
antirétroviral. La gratuité des soins a favorisé un meilleur accès des jeunes à leur prise en
charge. Cependant, il convient de signaler que des jeunes vivant avec le VIH sont souvent
l’objet de discrimination dans l’offre de service, au niveau des écoles et sur les lieux de
travail. La cinquième enquête démographique et de santé au Mali réalisée en 2012 – 2013
(EDSM V) indique que la prévalence nationale du VIH 1,1% en 2012 contre 1,3% en 2006
dans la population générale marquée par une féminisation de l’épidémie (soit 1,3%).

Thèse de médecine 40
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Cependant de nombreuses enquêtes ont été réalisées afin de déterminer les connaissances,
attitudes et pratiques comportementales des jeunes. Ainsi dans la même dynamique fut une
étude menée en 2012 par Kounta C H, Diarra S, Toumanion B, Doumbia L, Giani S ayant
pour objectif de déterminer les connaissances, attitudes et pratiques comportementales des
jeunes lycéens dans la commune urbaine de Sikasso en matière des IST et VIH/SIDA (34).
Au cours de cette étude la majorité des élèves avaient entendu parler des IST soit 69,2% et du
SIDA soit 97,9%, bien que cette étude mette en avant d’une part les bonnes connaissances
des élèves d’autre part elle montre la précocité de l’âge au premier rapport sexuel qui était de
16,5 ans chez les garçons et 17,5 ans chez les filles. Les élèves savaient aussi que l’utilisation
des préservatifs au cours des rapports sexuels permet d’éviter les grossesses non désirées et la
transmission du VIH et des IST, mais son utilisation était irrégulière faisant ainsi des élèves
des sujets à risque élevé.

Une autre étude menée en Côte d’Ivoire par Touré B et Koffi K sur les connaissances,
attitudes et pratiques des collégiens et lycéens d’Abidjan(35). Cette étude ayant pour objectif
de décrire les connaissances, attitudes et pratiques des adolescents en milieu scolaire face au
VIH/SIDA. Cette étude a révélé que 99,3% des élèves avait déjà entendu parler du SIDA et
leurs connaissances sur le SIDA étaient bonnes. La majorité des élèves avaient déjà eu des
rapports sexuels avant l’âge adulte soit 56,1% des élèves. Le préservatif était le moyen de
prévention le plus cité avec 89,2% (35). Cependant, son utilisation irrégulière a été évoquée
par la majorité des élèves. Différentes études réalisées au Mali mais aussi ailleurs en Afrique
subsaharienne ont noté la survenue des premiers rapports sexuels à un âge plus jeune
pendant l’adolescence, la multiplicité des partenaires sexuels et l’utilisation irrégulière des
préservatifs en milieu jeune (36).
Dans nombreux pays africains, l’évolution sociale et le mode de vie des européens sont
considérés responsable de l’affaiblissement des mœurs ou de leurs dégradations (37;38). La
« suractivité sexuelle » et notamment le « vagabondage sexuel » y sont clairement désignés
comme amplificateur de cette tendance. Si l’usage des préservatifs est connu, il n’est pas pour
autant généralisé et de nombreuses craintes et croyances y sont associées (stérilité masculine
et féminine, risque de dystocie, etc.) (37;39).

Thèse de médecine 41
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

En effet bien que les jeunes déclarent avoir utilisés le préservatif pendant leur rapport sexuel
son utilisation reste irrégulière au motif qu’il diminue le plaisir au cours de l’acte sexuel et

qu’il n’est pas aimé par les partenaires (34). Les comportements sexuels à risque,

l’insuffisance d’information en matière de sexualité et la faible utilisation des services de


santé reproductive accroissent la vulnérabilité des adolescents, les exposant ainsi aux
conséquences d’une sexualité de plus en plus précoce et mal contrôlée (infections
sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA, grossesses précoces, avortements
clandestins, abandons scolaires...). La connaissance des voies de transmission et des moyens
de prévention ne se traduit pas toujours dans les comportements. Ainsi, malgré les efforts de
sensibilisation, le risque de contamination par le virus du sida n’a pas suffisamment suscité
l’adoption de comportement sexuel sain en milieu scolaire. L’école, important canal
d’éducation et d’acquisition de connaissances, n’est malheureusement pas utilisée
suffisamment pour véhiculer les informations sur la sexualité.

Par conséquent, les élèves ont fortement suggéré que pour mieux les informer sur les IST, le
VIH et le SIDA dans le cadre scolaire, il faut intégrer dans leur enseignement un programme
complet sur la sexualité en général et sur les IST, le VIH et le SIDA en particulier.
L’une des clés de la réussite de la lutte contre le sida est sa prévention chez les adolescents à
travers une éducation sanitaire précoce, avant la puberté, pour une sexualité saine car le
changement des comportements et des attentes à un jeune âge permettra d’obtenir des
avantages pendant toute la vie, à la fois pour prévenir le VIH et atténuer la stigmatisation qui
lui est associée. Dans tous les pays où la transmission du VIH a reculé, c’est parmi les jeunes
que les progrès les plus spectaculaires ont été enregistrés.

2.2. Justificatif de la recherche :


En l'absence des données fiables sur la progression des infections sexuellement
transmissibles, en particulier celle du VIH/SIDA en milieu scolaire, notre étude permettra au
gouvernement d’initier un certain nombre d’actions ciblées. Les résultats de cette étude
permettront également à l’UNICEF de constituer une base de données permettant d’aider le
ministère de la santé et de l’hygiène publique dans l’élaboration des politiques, des stratégies
et plans d’action visant la réduction de la vulnérabilité des peuples autochtones au VIH/SIDA.

Thèse de médecine 42
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

2.3. Hypothèses :
- L’âge, le sexe, le niveau d’instruction des parents et des enseignants auront une influence sur
la connaissance et les attitudes des élèves sur les IST et le VIH/SIDA.
- Les comportements à risque expliqueraient-ils d’une part, le manque des programmes
d’éducation sexuelle en milieu scolaire et d’autre part, l’absence d’information familiale en
matière de sexualité.
2.4. Objectifs :
 Objectif général :
Evaluer les connaissances, attitudes et pratiques comportementales sexuelles en matière
d’IST et VIH/SIDA en milieu scolaire.
 Objectifs spécifiques :
- Déterminer le niveau de connaissances et le degré de perception des élèves sur l’information
en matière d’IST et le VIH/SIDA.
- Identifier les besoins d’information des enseignants et les élèves sur les IST et le VIH/SIDA.
- Décrire les pratiques sexuelles des élèves et des enseignants en matière de protection contre
les IST et le VIH/SIDA.

Thèse de médecine 43
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

DEMARCHE
METHODOLOGIQUE

Thèse de médecine 44
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

III-DEMARCHE METHODOLOGIQUE :

3.1 Type d’étude :


Il s’agit une étude transversale, descriptive par administration d’un questionnaire aux élèves et
enseignants.
3.2 Description du site d’étude:
La Commune VI avec une superficie de 8882 hectares est la plus vaste du district de
Bamako. Située sur la rive droite du fleuve Niger, elle couvre la partie Sud-Est du District. Sa
population est d’environ 600.000 habitants (recensement 2009) (40). Elle comprend 10
quartiers dont 3 à caractère urbain (Faladiè, Banankabougou, Sogoniko) et 7 semi-rural
(Dianéguéla, Missabougou, Niamakoro, Sokorodji, Sénou, Yirimadio et Magnambougou). La
commune VI est cosmopolite car on y retrouve presque toutes les ethnies du Mali : Bambara,
Peulh, Sonrhaï, Sarakolé, Dogon, Bozo, Senoufo, Mianka, Kassonkés, Somono, Malinké, etc.
En matière d’infrastructures sanitaires il existe un centre de santé de référence, des CSCOM
fonctionnels au niveau de chaque quartier et d’autres centres de santé privés. Ils existent aussi
des pharmacies de vente privées (40).
3.3. Période d’étude:
L’étude s’est déroulée du 15 avril au 15 mai 2016 dans le lycée Ibrahima Ly de
Banankabougou et le lycée Carnot de 501 logements de Yirimadio.
3.4. Population cible:
La population visée par l’étude était : les élèves et les enseignants de ces écoles, inscrits pour
l’année scolaire 2015-2016.
3.5. Echantillonnage (population d’étude + calcul de l’échantillon)
- Taille de l’échantillon:
Pour le calcul de l’échantillonnage nous avons utilisé la formule de SCHWARTZ permettant
de calculer le nombre minimal de sujets nécessaires pour notre étude :
n=Z2PQ/I2
n= taille minimum de l’échantillon
Z= 1,96
P = prévalence du VIH est de 1.1% au Mali selon l’EDSM-V (3)
Q= 1-P
I= précision de la prévalence p i=0,05

Thèse de médecine 45
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

La taille minimum de l’échantillon s’élève à n= 17 pour une grande responsabilité nous avons
pris 125 pour notre échantillon
- Méthode d’échantillonnage
Nous avons utilisé une méthode probabiliste et non probabiliste. Pour le choix des écoles,
nous avons fait un tirage aléatoire simple sur l’ensemble des lycées de la commune VI. Nous
avons attribué un numéro à chaque lycée, puis ces numéros ont été inscrits sur des bouts de
papier, remis dans une boite. Ensuite nous avons fait un tirage au sort sans remise. C’est ainsi
que le lycée Ibrahima Ly et le lycée Carnot ont été retenu. Pour le choix des élèves, nous
avons effectué de deux manières : au lycée Carnot, une classe a été tirée au sort sur
l’ensemble des classes du lycée et les tous élèves présents dans cette classe au moment et
ayant acceptés ont été inclus dans l’étude, par contre au lycée Ibrahima Ly le choix a été fait
par hasard. Pour les enseignants, nous avons choisi ceux qui étaient présent le jour de
l’enquête et qui ont donné leur consentement à participer à l’étude.
- Critère d'inclusion : étaient inclus dans l'étude :
Etre un élève ou un enseignant dans les deux établissements et ayant donné leur consentement
pour participer à l'étude.
- Critère de non inclusion: n’étaient pas inclus dans l'étude :
Elèves et enseignants absents au moment de l’enquête et n’ayant pas accepté de participer de
façon volontaire à l’enquête.
3.6. Techniques et outils d’enquête :
Pour réaliser cette étude, nous avons eu recours aux outils et techniques ci-après
 Analyse quantitative : deux questionnaires semi-directifs ont été établis (un pour
élève et un pour enseignant)
Le questionnaire pour élève comportait six volets :
- Renseignements généraux
- Connaissances sur les IST et le VIH/sida
- Sources d'information sur IST et le VIH/sida
- Comportement sexuel
- Opinion sur l'introduction de l'enseignement de la sexualité à l'école
- Module sur le VIH-sida.
Le questionnaire pour enseignant comportait cinq volets:
- Renseignements généraux

Thèse de médecine 46
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

- Connaissances sur les IST et le VIH-sida


- Sources d'information sur IST et le VIH-sida
- Opinion sur l'introduction de l'enseignement de la sexualité à l'école
- Module sur le VIH-sida.
 Analyse qualitative :
- Guide d’entretien individuel approfondi avec comme questionnaire
Quelles sont les personnes les plus exposées aux IST et VIH/SIDA ?
Quelles sont les causes les plus fréquentes des IST et VIH/SIDA ?
Disposez-vous de moyens de prévention contre les IST et VIH/SIDA ?
Respectez-vous les mesures de prévention des IST et VIH/SIDA ?
Comment pensez-vous vous protéger contre les IST et VIH/SIDA ?
Qu’est-ce qu’il faut améliorer dans la pratique de prévention des IST et VIH/SIDA ?
Quel est votre opinion sur la prise en charge des IST et VIH/SIDA ?

- Guide d’entretien focus group avec comme questionnaire

Avez-vous déjà attendu parlé des IST et VIH/SIDA ?

Connaissez-vous les conséquences que les IST et VIH/sida peuvent engendrer ?

Connaissez-vous les moyens de prévention des IST et VIH/SIDA ?

Quelle est la voie de transmission la plus répandue des IST et VIH/SIDA ?


A noter que les élèves choisis pour l’enquête quantitative ont aussi participé à l’enquête
qualitative qui a porté sur 15 entretiens individuels approfondis et 2 focus group de 5
participants.
3.7. Plan de traitement et d'analyse des données:
L’analyse et le traitement des données ont été effectués sur les Logiciels Epi info 3 Word 13
et Excel.
3.8. Aspects éthiques :
Le consentement volontaire verbal de la direction des deux établissements, ainsi que des
enseignants et des élèves a été d’abord obtenu avant de commencer l’étude.
Les bonnes pratiques d’enquête et d’éthique ont été respectées durant toutes les phases de
cette étude à savoir.
- Consentement éclairé de personnes enquêtées

Thèse de médecine 47
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

- L’anonymat des participants était gardé, aucun nom, ni prénom était mentionné sur les
fiches d’enquête ;
- les enquêtées avaient droit de refuser ou de participer à l’étude.
- Respect de la personne humaine dans ses opinions, de ces décisions avec une
information éclairée et adoptée.

3.9. Budget d’étude :


Le budget se résume à celui investi dans la confection des questionnaires et des documents. Il
a été assuré par moi-même.

Thèse de médecine 48
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

RESULTATS

Thèse de médecine 49
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

IV.LES RESULTATS GLOBAUX


4.1 Analyse quantitative :

Notre série a porté sur 100 élèves (53 au lycée Carnot et 47 au lycée Ibrahima Ly) et 25
enseignants (14 au lycée Carnot et 11 au lycée Ibrahima Ly).

4.1.1 Caractéristiques sociodémographiques des élèves et des enseignants

4.1.2 Caractéristiques sociodémographiques des élèves

45%

55%

Masculin Féminin

Figure 1 : répartition des élèves selon le sexe, le sexe féminin était le plus représenté avec
55% le sexe masculin 45%

Tableau I : Répartition des élèves selon l’âge

Age Effectifs Pourcentage(%)

14 à 17 ans 34 34

18 à 23 ans 66 66

Total 100 100%

Il y’a 66% des élèves avaient un âge compris entre 18 à 23 ans l’âge moyen était de 18 ans et
l’âge extrême était de 23 ans.

Thèse de médecine 50
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

35

30

25
Pourcentage (%)

20

15

10

0
Bambara Bobo Bozo Dogon Malinké Mianka Peulh Sarakolé Senoufo sonrhai

Ethnie

Figure 2 : Répartition des élèves selon l’ethnie, L’ethnie la plus représentée était le
Bambara avec 30%

Tableau II : Répartition des élèves selon leur religion

Religion Effectifs Pourcentage (%)

Musulman 90 90

Chrétien 10 10

Total 100 100%

La religion musulmane était représentée à 90%

Thèse de médecine 51
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau III : Répartition des élèves selon le niveau de scolarisation de leurs pères

Niveau de scolarisation Effectifs Pourcentage(%)

des pères

Aucun 20 20

Primaire 15 15

Secondaire 10 10

Supérieur 55 55

Total 100 100%

Parmi les élèves enquêtés, 55% avaient des pères d’élèves de niveau supérieur

Tableau III : répartition des élèves selon le niveau de scolarisation de leurs mères

Niveau de scolarisation des Effectifs Pourcentage


(%)
mères

Aucun 30 30
Primaire 19 19
Secondaire 18 18
Supérieur 33 33
Total 100 100%

Il y’a 33% des mères des élèves qui avaient un niveau de scolarisation supérieur

Thèse de médecine 52
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

4.1.3 Caractéristiques sociodémographiques des enseignants

48%
52%

Masculin Féminin

Figure 3 : Répartition des enseignants selon le sexe, le sexe masculin était plus représenté
avec 52%

Tableau IV : Répartition des enseignants selon le nombre d’année dans l’enseignement

Nombre d’année Effectifs Pourcentage (%)

dans l’enseignement

1 à 3 ans 5 20

4 à 8 ans 14 56

9 à 40 ans 6 24

Total 25 100%

Il y’a 56% des enseignants qui avaient un nombre dans l’enseignement compris entre 4 à 8
ans

Thèse de médecine 53
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

4.1.2 Connaissances des élèves et des enseignants sur la sexualité, les IST et le VIH/SIDA
4.1.2.1 Connaissances des élèves et des enseignants

Tableau V : Répartition des élèves selon qu’ils ont entendu des notions sur la sexualité

Notion sur Effectifs Pourcentage (%)

la sexualité

Oui 92 92

Non 8 8

Total 100 100%

Il y’a 92% des élèves qui ont entendu des notions sur la sexualité

8% 7%

22%
[POURCENTAGE]

2%

8%
25%

agent de santé causerie amis école formation medias parents

Figure 4 : Répartition des élèves selon leur source d’information sur la sexualité

La causerie a été la source d’information majoritaire des élèves soit 28%

Thèse de médecine 54
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

10%

31% 14%

18%

13%

14%

agent de santé amis causerie ecole/formation parents medias

Figure 5: Répartition des élèves selon leur source d’information crédible sur la sexualité

Les élèves ont cités les médias comme source d’information crédible sur la sexualité soit
31%

Tableau VI : Répartition des élèves selon leur sentiment à recevoir une information sur
la sexualité

Etre gêné à recevoir Effectif Pourcentage(%)

l’information

Non 51 51

Oui 49 49

Total 100 100%

Il y’a 51% des élèves qui n’étaient pas gênés à recevoir une information sur la sexualité

Thèse de médecine 55
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau VII : Répartition des élèves selon qu’ils ont l’habitude d’aborder la sexualité
avec leurs parents

Habitude Effectifs Pourcentage(%)


d’aborder la
sexualité

Non 71 71

Oui 29 29

Total 100 100%

La majorité des élèves soit 71% n’avait pas l’habitude de discuter de la sexualité avec leurs
parents.

Tableau VIII : Répartition des élèves selon leur niveau d’étude d’entendre parler de la
sexualité pour la première fois

Le niveau d’entendre Effectifs Pourcentage(%)


parler de la sexualité

Primaire 15 15

Second cycle 66 66

Secondaire 19 19

Total 100 100%

La plupart des élèves avaient entendu parler de la sexualité au second cycle soit 66%

Thèse de médecine 56
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau IX : Répartition des élèves selon leur choix d’introduire l’enseignement de la


sexualité dans le programme scolaire

Introduire la sexualité Effectifs Pourcentage (%)


dans le programme
scolaire

Oui 86 86

Non 14 14

Total 100 100

L’introduction de l’enseignement de la sexualité dans le programme scolaire a été fortement


sollicitée par les élèves soit 86%

Tableau X : Répartition des enseignants leur choix d’introduire l’enseignement de la


sexualité dans le programme scolaire

Introduire la sexualité Effectifs Pourcentage(%)


dans le programme
scolaire

Oui 22 88

Non 3 12

Total 25 100%

Les enseignants ont sollicité l’introduction l’enseignement de la sexualité dans le programme


scolaire soit 88%

Thèse de médecine 57
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XI : Répartition des élèves selon la considération de la sexualité comme un sujet


tabou avec leurs parents

Considérer la Effectifs Pourcentage(%)


sexualité comme un
sujet tabou

Non 62 62

Oui 25 25

Pas de réponse 13 13

Total 100 100%

La majorité des élèves ne considère pas la sexualité comme un sujet tabou avec leurs parents
soit 62%

Tableau XII : Répartition des élèves selon leur connaissance sur les IST citées

Types d’IST Effectifs Pourcentage (%)

Chancre mou 11 11

Gonococcie 53 53

Syphilis 24 24

Trichomonas 12 12

Total 100 100%

Il y’a 53% des élèves ont cité la gonococcie comme l’IST la plus connue.

Thèse de médecine 58
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XII : Répartition des enseignants selon leur connaissance sur les IST citées

Types d’IST Effectifs Pourcentage (%)

Gonococcie 12 48

Chancre mou 2 8

Syphilis 7 28

Trichomonas 4 16

Total 25 100%

Il y’a 48% des enseignants qui ont cité la gonococcie comme l’IST la plus connue.

Tableau XIII : Répartition des élèves selon qu’ils ont entendu parler du VIH/SIDA

Entendu parler du Effectifs Pourcentage (%)

VIH/SIDA

Oui 99 99

Non 1 1
Total 100 100%

Il y’a 99% des élèves qui ont entendu parler du VIH/SIDA.

Tableau XIII : Répartition des enseignants qu’ils ont entendu parler du VIH/SIDA
Il y’a 100% des enseignants qui ont entendu parler du VIH/SIDA.

Thèse de médecine 59
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XIV : Répartition des enseignants selon leur croyance à l’existence du


VIH/SIDA

Croyance à l’existence du Effectifs Pourcentage (%)


VIH/SIDA

Oui 21 84
Non 4 16
Total 25 100%

La majorité des enseignants croyait à l’existence du VIH/SIDA soit 84%

Tableau XV : Répartition des enseignants selon qu’ils pensent à l’existence d’une


relation entre IST et VIH/SIDA

Relation entre IST et Effectifs Pourcentage (%)


LE VIH/SIDA

Oui 13 52
Non 7 28
Pas de réponse 5 20
Total 25 100%

La majorité des enseignants savait la relation entre les IST et le VIH/SIDA soit 52%

Thèse de médecine 60
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XVI : Répartition des élèves selon leur croyance à l’existence du VIH/SIDA

Croyance à l’existence du Effectifs Pourcentage (%)


VIH/SIDA

Oui 89 89

Non 11 11

Total 100 100%

Il y’a 89% des élèves croyaient à l’existence du VIH/SIDA

Tableau XVII : Répartition des élèves selon leurs sources d’information sur les IST et le
VIH/SIDA

Source Effectifs Pourcentage(%)


d’information sur le
VIH/SIDA et les IST

Centre de santé 9 9

Ecole 69 69

Grins 8 8

Parents 3 3

Théâtre 11 11

Total 100 100%

L’école a été la principale source d’information des élèves sur les IST et le VIH/SIDA soit
69%

Thèse de médecine 61
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XVIII : Répartition des enseignants selon leurs sources d’information sur les
IST et le VIH/SIDA

Source d’information Effectifs Pourcentage (%)


sur les IST et le
VIH/SIDA

Centre de santé 2 8

Ecole/conférence 10 40

Parents 1 4

Medias 5 20

Théâtre 7 28

Total 25 100%

L’école/conference et le théâtre ont été les principales sources d’information sur les IST et le
VIH/SIDA citées par les enseignants

Tableau XIX : Répartition des élèves selon leur connaissance sur les voies de
transmission du VIH/SIDA

Voies de transmission Effectifs Pourcentage (%)


du VIH/SIDA

De la mère à l’enfant 3 3

Rapports sexuels 71 71

Transfusion sanguine 20 20

Usage des seringues 6 6

Total 100 100%

Il y’a 71% des élèves qui ont cité les rapports sexuels comme voie de transmission du
VIH/SIDA.

Thèse de médecine 62
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XX : Répartition des enseignants selon leur connaissance sur les voies de
transmission du VIH/SIDA

Voies de transmission du Effectifs Pourcentage (%)


VIH/SIDA

De la mère à l’enfant 3 13

Rapports sexuels 16 64

Transfusion sanguine 4 16

Usage de seringue 2 8

Total 25 100%

Le rapport sexuel a été cité par les enseignants comme voie de transmission du VIH/SIDA
soit 64%

Tableau XXI : Répartition des élèves selon leur connaissance d’être des sujets à risque
pour le VIH/SIDA

Etre des sujets à Effectifs Pourcentage (%)


risque

Oui 20 20

Non 67 67

Pas de réponse 13 13

Total 100 100%

La majorité des élèves pensait qu’ils n’étaient pas à risque pour le VIH/SIDA soit 67%

Thèse de médecine 63
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXII : Répartition des enseignants selon leur connaissance d’être des sujets à
risque pour le VIH/SIDA

Etre des sujets à risque pour Effectifs Pourcentage (%)


le VIH/SIDA

Oui 10 40

Non 10 40

Pas de réponse 5 20

Total 25 100%

Il y’a 40% des enseignants qui pensent être des sujets à risque, tandis que certains
enseignants pensent ne pas être des sujets à risque soit 40%

Tableau XXIII : Répartition des élèves selon leur avis sur les groupes les plus exposés au
VIH/SIDA

Groupes les plus Effectifs Pourcentage


exposés au VIH/SIDA (%)

Hétérosexuels 8 8

Migrants (expatriés) 5 5

Professionnels du sexe 77 77

Routiers 7 7

Pas de réponse 3 3

Total 100 100%

La plupart des élèves pense que les professionnels du sexe sont les groupes les plus exposés
au VIH/SIDA soit 77%

Thèse de médecine 64
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXIV : Répartition des enseignants selon leur avis sur les groupes les plus
exposés au VIH/SIDA

Groupe les plus Effectifs Pourcentage (%)


exposés au
VIH/SIDA

Hétérosexuels 3 12

Migrants (expatriés) 3 12

Professionnels du 12 48
sexe

Routiers 8 32

Total 25 100%

La majorité des enseignants estime que les professionnels du sexe sont les plus exposés au
VIH/SIDA soit 48%

4.1.3 Connaissances des élèves sur le comportement sexuel

Tableau XXV : Répartition des élèves selon leur changement de comportement néfaste
après avoir connu le mode de transmission du VIH/SIDA

Changement de Effectifs Pourcentage(%)


comportement

Oui 77 77

Non 11 11

Pas de réponse 16 16

Total 100 100%

La majorité des élèves a changé de comportement après avoir connu les modes de
transmissions du VIH/SIDA soit 77%

Thèse de médecine 65
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXVI : Répartition des élèves selon leur connaissance sur les modes de
protection contre le VIH/SIDA

Mode de protection Effectifs Pourcentage


contre le VIH/SIDA (%)

Abstinence 33 33

Fidélité 36 36

Utilisation des 15 15
préservatifs
Limiter le nombre 5 5
des partenaires
Pas de réponse 11 11
Total 100 100%

Il y’a 36% des élèves qui pensent que la fidélité avec un partenaire non infecté est un mode de
protection contre le VIH/SIDA

Tableau XXVII : Répartition des élèves selon leur 1er âge au rapport sexuel

Tranche Effectifs Pourcentage (%)


d’âge

10 – 14 ans 9 9

15 – 17 ans 20 20

18 – 20 ans 9 9

Pas fait 62 62

Total 100 100%

Il y’a 62% des élèves qui n’avaient pas encore eu de rapport sexuel.

Thèse de médecine 66
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXVIII : Répartition des élèves selon le nombre de rapport sexuel depuis les 3
derniers mois précédent l’enquête

Nombre de rapport sexuel Effectifs Pourcentage (%)


les 3 mois avant l’enquête

0 fois 90 90

1– 3 fois 0 0

4 – 8 fois 5 5

9 – 15 fois 5 5

Total 100 100%

Il y’a 90% des élèves qui ont eu un nombre de rapport compris 0 – 3 fois dans les 3 mois
précédent l’enquête.

Tableau XXIX : Répartition des élèves selon leur nombre de partenaires sexuels dans les
3 mois précédents l’enquête

Nombre de Effectifs Pourcentage (%)


partenaires
sexuels

0 partenaire 73 73

1 partenaire 20 20

2 partenaires 4 4

3 partenaires 3 3

Total 100 100%

Il y’a 73% des élèves qui n’avaient pas eu de partenaires sexuels les 3 mois avant l’enquête

Thèse de médecine 67
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXX : Répartition des élèves selon qu’ils aient utilisé le préservatif dans les 3
mois avant l’enquête

Utilisation des Effectifs Pourcentage (%)


préservatifs

Oui 35 35

Non 35 35

Pas de réponse 30 30

Total 100 100%

Le nombre d’élèves qui n’avait pas utilisé les préservatifs était de 35% et les élèves qui
avaient utilisé les préservatifs au cours des 3 derniers mois étaient aussi de 35%.

Tableau XXXI : Répartition des élèves selon les raisons évoquées pour le port du
préservatif pendant les rapports sexuels

Raison du port du Effectifs Pourcentage(%)


préservatif

Eviter les grossesses non 14 14


désirées

Eviter les IST et 85 85


VIH/SIDA

Pas de réponse 1 1

Total 100 100%

Il y’a 85% des élèves pensent que le port des préservatifs permet d’éviter les IST et le
VIH/SIDA

Thèse de médecine 68
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXXII : Répartition des élèves selon leur source d’approvisionnement possible
en préservatif

Source Effectifs Pourcentage


(%)
d’approvisionnement en
préservatif

Boutique 9 9

Pharmacie 58 58

Centre de santé 13 13

Un tiers 13 13

Pas de réponse 7 7

Total 100 100%

La pharmacie a été la source d’approvisionnement possible en préservatif la plus majoritaire


soit 58%
4.1.4 Modules sur le VIH/SIDA
4.1.4.1 Connaissance des élèves et des enseignants
Tableau XXXIII : Répartition des élèves selon qu’ils ont vu un module sur le VIH/SIDA

Module sur le Effectifs Pourcentage (%)


VIH/SIDA

Oui 48 48

Non 52 52

Total 100 100%

Il y’a 52% des élèves qui n’avaient pas vu un module sur le VIH/SIDA

Thèse de médecine 69
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXXIV : Répartition des enseignants selon qu’ils ont vu un programme


d’enseignement sur le VIH/SIDA

Module sur Effectifs Pourcentage (%)


le VIH/SIDA

Oui 18 72

Non 7 28

Total 100 100%

Il y’a 72% des enseignants qui ont vu un programme d’enseignement sur le VIH/SIDA

7%
1%
7%

4%

55%

26%

avec personne amis parents le maitre avec mon partenaire télévision

Figure 6 : Répartition des élèves selon avec qui ils ont vu un programme d’enseignement
sur le VIH/SIDA
La majorité des élèves affirment être seul quand ils ont un module sur le VIH/SIDA soit 52%

Thèse de médecine 70
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Tableau XXXV : Répartition des enseignants leur appréciation du module sur le


VIH/SIDA

Appréciation du Effectifs Pourcentage


module (%)

Facile à comprendre 16 64

Difficile à 9 36
comprendre

Total 25 100%

Il y’a 64% des enseignants qui ont trouvé que le module était facile à comprendre

Thèse de médecine 71
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

4.2. Analyse qualitative


 Guide d’entretien individuel approfondi
- Connaissance sur les IST et le VIH/sida
 Les personnes les plus exposées
Toutes les personnes enquêtées ont affirmé que les personnes les plus exposées étaient les
professionnels de sexe, les routiers……. etc.
Pour mieux identifier le contenu des extraits d’entretien, les abréviations E et I ont été
utilisées, pour assurer l’anonymat des répondants : E correspond à l’enquêteur et I correspond
à l’interviewée (enquêtée).
« Les personnes les plus exposées sont les chauffeurs de gros camion, les filles qui travaillent
dans les bars (professionnels de sexe et aussi les jeunes qui pratiquent les rapports sexuels
sans se protéger. » I-3
« Selon moi les personnes exposées sont les jeunes c'est-à-dire les jeunes qui commencent
nouvellement les rapports sexuels sans rien savoir des manières de se protéger donc pour moi
ce sont t’eux les plus exposées. » I-6

 Les voies de transmission les plus fréquentes des IST et VIH/sida


Les personnes interviewées ont mentionné les rapports sexuels non protégés, les objets
souillés par le sang d’un séropositif
« Pour moi ce sont les rapports sexuels non protégés les objets tranchants qui peuvent mettre
le sang d’un séropositif avec celui d’une personne saine en contact. » I-2
Cependant certaines personnes interviewées ont mentionné le manque d’hygiène chez les
filles comme cause de transmission des IST et le VIH/sida.
« Je dirai que c’est la saleté surtout chez les filles qui ne respecte pas les mesures d’hygiène
pour moi ce sont les filles qui sont à la base. » I-1

 Les moyens de prévention


La majorité des interviewées ont cité les préservatifs, l’abstinence, et la fidélité.
« Les moyens de prévention donc se protéger être fidèle et ne pas avoir les rapports avec
n’importe qui. » I-7
« C’est-à-dire la prévention en quelque sorte c’est l’abstinence, la fidélité et surtout la
prudence ce sont ces moyens qui peuvent nous protégés.» I-8
« Si tu ne peux pas t’empêcher de faire les rapports sexuels il faut porter les capotes ce qu’on
appelle les préservatifs et surtout rester avec une seule fille. » I-5

 Le respect des moyens de prévention


Toutes les personnes interviewées ont affirmé respecter les moyens de prévention contre
les IST et VIH/sida.

Thèse de médecine 72
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

« Oui je les respecte si vraiment s’il faut que je fasse des rapports sexuels je me protège dans
le cas contraire je m’abstiens. » I-4
« Moi principalement je respecte les moyens de prévention. » I-9
 Les méthodes de protection
Au cours des interviews les méthodes de protection contre les IST et le VIH/sida étaient
l’utilisation des préservatifs, l’hygiène, éviter les contacts sanguins avec les séropositifs.

« Pour pouvoir me protéger de cette maladie j’évite le contact avec les séropositifs et aussi
toute voie qui peut conduit à une transmission. »I-10
« Pour se protéger de ces maladies pour moi c’est le plus important c’est l’hygiène, je n’ai
pas dit que si tu es hygiénique que tu ne peux pas contracter les infections mais par la grâce
de DIEU tu peux éviter la maladie. » I-12
« Je pense me protéger en faisant les rapports me protéger avec les préservatifs d’éviter les
contacts sanguins avec les personnes qui sont atteints par le sida. »I-11

 Amélioration de la pratique de prévention


Les personnes interviewées étaient toutes en commun accord qu’il faut s’accentuer sur la
sensibilisation et le changement de comportement.
« Il faut une sensibilisation des jeunes sur le porte du condom pendant les rapports sexuels. »
I-14
« Pour que les gens puissent se protéger de ces maladies il faut que l’Etat sensibilise la
population sur l’importance de l’utilisation des préservatifs au cours des rapports sexuels ou
bien s’il existe d’autres moyens l’Etat doit les mettre en pratique pour que les gens puissent
éviter la maladie. » I-3

 Opinion sur la prise en charge des IST et VIH/sida


Selon les personnes interviewées l’Etat doit faire d’énorme progrès dans la prise en
charge des malades et lancer des vastes campagnes de sensibilisation des jeunes.
« Comme nous sommes dans un pays pauvre, l’Etat doit tout faire pour que les médicaments
soient disponible dans tous les hôpitaux pour les personnes atteintes de ces maladies. » I- 13
« Ce que moi je pense pour que ces maladies ne puissent pas atteindre personne l’Etat doit
entreprendre des initiatives pour rompre la chaine de contamination et prendre en charge les
soins de ces malades gratuitement. » I-3
« Comme je te l’ai dit nous vivons dans un pays pauvre c’est une maladie qu’on peut vivre
avec pendant de nombreuses années mais l’accès au traitement est difficile donc il faut se
baser sur l’accessibilité des soins pour tous les malades. » I-6

Thèse de médecine 73
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

 Guide d’entretien de focus groupe


- Connaissance sur les IST et VIH/sida
 Entendre parler des IST et VIH/sida
Chacun des élèves ont répondu aux différentes questions. Au cours du focus group toutes les
personnes ont affirmé avoir entendu parler des IST et du VIH/sida

« Oui on a n’entendu parler du VIH/sida et des IST. » I-1

 Conséquences des IST et VIH/sida


Les personnes ont cité plusieurs conséquences que peuvent engendrer ces maladies.
« Pour moi la première conséquence est la stérilité. » I-5
« Pour moi quand même ça peut nous conduire à la mort. » I-4
« Ces maladies peuvent conduire un état d’infection généralisée. » I-2
 Les moyens de prévention
Les moyens de prévention les plus citées étaient l’abstinence, la fidélité, l’utilisation des
préservatifs.
« Selon moi le moyen de prévention est l’abstinence. » I-1
« Se protéger au cours des rapports sexuels avec des préservatifs. » I-3
« La fidélité et ne pas faire des rapports sexuels avec n’importe qui. » I-4

 Les voies de transmission


Les voies les plus citées étaient les rapports sexuels non protégés et la voie sanguine
« Pour moi la voie la plus répandue est sans doute les rapports sexuels. » I-5
« Pour moi il y’a aussi la voie sanguine. » I-3

Thèse de médecine 74
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

COMMENTAIRES ET
DISCUSSION

Thèse de médecine 75
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

V.COMMENTAIRES ET DISCUSSION :
5.1. Méthodologie :
Cette étude que nous avons menée auprès des élèves et des enseignants avait pour but de
décrire leurs connaissances sur les IST, VIH/SIDA d’une part et d’autre part les
comportements sexuels des élèves. Nous avons utilisé la formule de SCHWARTZ pour
calculer la taille de l’échantillon. Compte tenu des perturbations survenues dans les
établissements à l’approche des évaluations du 2ième trimestre empêchant le déroulement
normal de toute interview au sein des 2 établissements.

Sur le terrain la difficulté majeure rencontrée était la perception de certains élèves face aux
questions relatives aux comportements sexuels, qui ont été l’objet d’un counseling en leur
rassurant toujours la confidentialité de cette interview et le caractère anonyme de l’étude.

5.2. Données sociodémographiques :

Dans notre échantillon le sexe féminin était plus représenté avec 55%. La tranche d’âge 18 à
23 ans a été majoritaire avec 66% l’âge moyen était de 18 ans. L’ethnie bambara a été
fortement représentée avec 30%, la religion musulmane a été la plus représentée avec 90%.
Pour ce qui concerne les enseignants : 52% des enseignants étaient de sexe masculin et 48%
de sexe féminin.

Pour le niveau de scolarisation des parents : environ 55% des pères d’élèves ont un niveau
supérieur et 33% des mères d’élèves ont aussi un niveau supérieur d’étude.

5.3.La sexualité :
Dans notre étude 92% des élèves et 56% des enseignants avaient déjà entendu parler de la
sexualité et les principales sources d’information des élèves sur la sexualité étaient la causerie
(30%), l’école (25%), les médias (21%). Les élèves ont aussi cités les medias (31%),
causerie (17%), école/formation (14%) comme source d’information crédible sur la sexualité.
Diarra B. estimait dans son étude que les principales sources d’information crédibles des
élèves sur la sexualité étaient la télévision (12,8%), les agents de santé (7,2%) (5). il y’avait
51% des élèves qui n’étaient pas gênés de recevoir une information sur la sexualité et 71%
n’avaient pas l’habitude de discuter de la sexualité avec leurs parents. Ce résultat est
comparable à celui de Diarra B qui a trouvé que 48,8% des élèves n’étaient pas gênés de
recevoir une information sur la sexualité et 60,8% n’avaient pas l’habitude d’aborder la

Thèse de médecine 76
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

sexualité avec leur parent (5). Une autre étude menée par Kodjovi et al (41) qui a trouvé que
12% des parents refusent de parler de la sexualité avec leurs enfants. En comparant les
différentes études, il ressort que la famille n’était pas un lieu où les jeunes pouvaient avoir des
informations relatives sur la sexualité, confirmant ainsi le manque de communication entre
parent et enfant. La plupart des élèves avaient entendu parler de la sexualité pour la première
fois au second cycle soit 66%, cela s’explique d’une part par le faite qu’il correspond à la
phase pubertaire des élèves et d’autre part par le regard des émissions basées sur l’amour ce
qui influence beaucoup sur la sexualité dans l’adolescence. La majorité des élèves soit 62%
ne veulent pas que la sexualité soit un sujet tabou avec leur parent. A noter que 86% des
élèves et 88% des enseignants étaient favorable à l’introduction de l’enseignement de la
sexualité dans le programme scolaire. Cela pourrait amener un changement de comportement
favorable.

5.4.Connaissance en matière d’IST/VIH-sida :


a. Différentes IST :

Au cours de cette étude 99% des élèves et 100% des enseignants avaient entendu parler
du SIDA et les principales IST citées par les élèves étaient : la gonococcie (53%), la syphilis
(24%), le trichomonas (12%), le chancre mou (11%). Les enseignants ont également cité la
gonococcie (48%), syphilis (28%), trichomonas (16%) et le chancre mou (8%) comme
principale IST. Certains élèves avaient une connaissance méconnue des IST. Cela s’explique
par le fait du manque d’information sur le sujet et l’attitude réservée d’aborder la question
avec leur partenaire sexuel. D’autres auteurs tels que Berthe B (42) a trouvé dans son étude
que 96,6% des élèves garçons ont cité le SIDA et la gonococcie 65%. Sacko D (4) a trouvé
que 94% des filles ont cité la gonococcie et le SIDA 65%. Au cours d’une autre étude de
groupe pour adulte menée au Burkina Faso, Mali, Niger (43) les IST les plus citées étaient le
SIDA, la gonococcie, la syphilis, le chancre mou.

A noter que tous les élèves et enseignants croyaient à l’existence du VIH/SIDA. Cependant,
52% des enseignants pensent que la présence d’une IST peut favoriser la transmission du
VIH/SIDA. Selon l’étude menée par Kondé A (14) qui trouvait que 95,8% des élèves et
95% des enseignants avaient entendu parler du VIH/SIDA et croyaient à son existence. Ainsi

Thèse de médecine 77
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

le SIDA apparait comme l’IST la plus connue. Ceci pourrait s’expliquer par l’accent
particulier porté sur la pandémie du SIDA lors des multiples campagnes de sensibilisation.
b. Les voies de transmission :
Dans notre étude 71% des élèves ont cité les rapports sexuels comme principale voie de
transmission du VIH/SIDA. Berthe B (42) a trouvé dans son étude que 99% des élèves
enquêtés estimaient connaitre les voies de transmission du VIH/SIDA et les plus citées étaient
les objets tranchants (99,6%), les rapports sexuels (98,3%).

La transfusion sanguine et la transmission mère – enfant étaient moins citées par les élèves.
L’étude menée en Haïti en 1994 (44) chez les hommes âgés de 15 à 59 ans a révélé que la
grande majorité savait que le VIH/SIDA peut être transmis par rapport sexuel ou de la mère à
l’enfant. Une faible proportion était consciente du risque présenté par la transfusion. Quant
aux enseignants 64% ont également cité les rapports sexuels comme voie de transmission du
VIH/SIDA.

c. Moyens de prévention du VIH-sida :


Parmi les moyens qui peuvent être utilisés pour se protéger contre le VIH/SIDA, 36% des
élèves ont cité la fidélité avec un partenaire non infecté, tandis que 33% suggèrent
l’abstinence ; 15% préconisent l’utilisation des préservatifs et 5% optent pour la limitation du
nombre de partenaires sexuels.

Ce résultat est comparable à l’étude menée en Haïti (44) en 1994 qui a révélé que des hommes
(15 – 59) ont cité comme moyens de prévention : la limitation à une seule partenaire sexuelle
(30%), éviter les rapports occasionnels (26%) et les rapports avec les prostituées (25%)
utilisation du préservatif (18%), abstinence (7%). Diarra B (5) a trouvé dans son étude que
53% des élèves ont cité l’utilisation des préservatifs et 47% la fidélité comme leur moyen de
prévention contre le VIH/SIDA.

d. Sources d’information sur les IST/VIH-sida :


Les principales sources d’information sur les IST et le VIH/SIDA citées par les élèves sont
l’école (69%), le théâtre (11%), le centre de santé (9,4%). Les parents sont des sources rares
signalées par les élèves soit 3%. Les principales sources d’information citées par les
enseignants sont l’école/conference, le théâtre.

Thèse de médecine 78
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

L’étude menée par TRAORE A (45) estimait que les principales sources d’informations sur
les IST/SIDA étaient l’école/conference avec 48,1% ; les medias 36,7% ; les parents 8,2%.
Berthe B (42) a trouvé dans son étude que les principales sources d’information sur les IST et
le VIH/SIDA étaient les medias 87,3%, les amis 49,3% et l’école 39,2%.
En comparant les différentes études il ressort que la famille n’était pas un lieu où les jeunes
pouvaient avoir des informations relatives aux IST et VIH/SIDA, confirmant ainsi le manque
de communication entre parent et enfant.

Nous pouvons retenir de cette étude que les enseignants sont plus informés sur le VIH/SIDA
que les élèves, car 48% des élèves affirment qu’ils ont vu un module sur le VIH/SIDA et
72% des enseignants affirment avoir vu un module sur le VIH/SIDA. Quant à l’appréciation
du 64% des enseignants estiment qu’il est facile à comprendre.
5.5.Comportement sexuel :

Dans notre étude 62% des élèves n’avaient pas encore eu de rapports sexuels. Un faible
pourcentage soit 20% d’entre eux avaient eu des rapports sexuels et l’âge aux premiers
rapports était compris entre l’âge 15 à 17 ans avec un âge moyen de 15,7 ans et un âge
minimum 10 ans. Dans l’étude d’Amazigo (46), 40% des élèves avaient déjà eu des rapports
sexuels, il trouvait que l’âge minimum était de 14 ans. L’étude menée au Burkina Faso (47)
indiquait que l’activité sexuelle commence vers 15 ans, alors qu’au Niger elle commençait
vers 12 ans.

Le rapport ONUSIDA (48) révèle qu’en Suisse, 65% des garçons avaient déjà eu des rapports
sexuels à 17 ans en 1985 et il en était de même pour 58% des filles en 1989.

Dans une vaste étude menée en Côte d’Ivoire chez les collégiens et lycéens 56,1% soit
(338/602) avait déjà eu des rapports sexuels et l’âge moyen au premier rapport sexuel était de
15,02 ans (49). Nous remarquons que nos élèves ont une activité sexuelle précoce. La
principale raison pourrait être le manque de l’éducation sexuelle d’une part au sein de la
famille, dans la société et d’autre part le faite que les élèves découvrent la sexualité à leur plus
jeune âge (âge minimum au premier rapport sexuel 10 ans et l’âge maximum 20 ans).

La présente étude met en évidence la précocité de l’âge au premier rapport sexuel bien que
l’âge moyen soit en conformité avec les études antérieures (41, 42, 46, 43).

Thèse de médecine 79
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

La majorité des élèves enquêtés n’avaient pas eu de partenaires sexuels les 3 mois précédents
l’enquête soit 73%. Quant à l’utilisation des préservatifs au cours de leur dernier rapport
sexuel les avis sont partagés car 35% des élèves avaient utilisé les préservatifs et 35% d’entre
eux ne l’avaient pas utilisé.

L’étude menée par KONDE A (14) au lycée jeune fille de Bamako a révélé que 79,9% des
élèves avaient un partenaire sexuel au moment de l’enquête et 69% des élèves ont déclaré
n’avoir pas utilisé de préservatif au premier rapport sexuel.

METIEGAM A (50) dans son étude réalisée à la faculté de médecine trouvait que 73% des
étudiants étaient sexuellement actifs, 53,6% avaient eu des rapports sexuels 3 semaines avant
l’enquête et 56,6% avaient utilisé des préservatifs au cours de leur dernier rapport.

BERTHE B (42) a trouvé dans son étude que 54% étaient sexuellement actif et ont eu des
rapports sexuels occasionnels, parmi eux 56% ont toujours utilisé des préservatifs, 24,4%
l’utilisaient occasionnellement, 19,6% n’ont jamais utilisé des préservatifs. Selon le rapport
ONUSIDA (51), l’usage d’un préservatif lors du dernier rapport sexuel chez les jeunes de 15
à 24 ans, varie de plus de 80% dans certains pays d’Europe et d’Amérique latine à moins de
30% dans certains pays d’Afrique de l’Ouest.

Selon l’OMS, toute personne ayant eu un seul partenaire sexuel serait considérée comme une
personne à risque faible et le comportement à risque si la personne a eu plus de deux
partenaires sexuels. Ainsi parmi nos élèves sexuellement actifs 20% ont un comportement à
risque faible et 3% avaient un comportement à risque élevé (3 partenaires sexuels).

Cissé A (52) a trouvé dans son échantillon que 60% avaient un comportement à risque. Au vu
des résultats des différentes enquêtes, nous pouvons affirmer que nos jeunes élèves ont un
comportement à risque élevé. Quant aux raisons évoquées pour le port du préservatifs 85%
des élèves pensent que son utilisation permet d’éviter la transmission du VIH/SIDA et les
IST et 58% des élèves ont comme source d’approvisionnement en préservatif la pharmacie.
Ceci pourrait s’expliqué par les multiples campagnes médiatiques autour du préservatif sur
son rôle dans la diminution des risques de transmission des IST et VIH/SIDA.

Thèse de médecine 80
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

CONCLUSION ET
RECOMMENDATIONS

Thèse de médecine 81
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

6.1. CONCLUSION :
Dans notre étude les IST les plus citées par tous les élèves des deux écoles sont la gonococcie
(53%), syphilis (24%).

Pour les enseignants des écoles, la plupart ont cité la gonococcie, la syphilis, le trichomonas,
les autres IST ont été moins citées. Cependant certains élèves et enseignants avaient une
connaissance méconnue des infections sexuellement transmissibles.

La majorité des élèves et enseignants connaissent que le VIH/sida se transmet essentiellement


par la voie sexuelle et ils recommandent la fidélité et l’abstinence.

Un nombre significatif prône également l’utilisation des préservatifs et la limitation du


nombre de partenaires.

En ce qui concerne les sources d’information des IST et de sexualité, la famille apparait
toujours marginale.

Cependant les élèves étaient conscients que l’utilisation des préservatifs permet d’éviter les
IST et VIH/SIDA, ils ne voudraient pas que la sexualité reste un sujet tabou entre les parents
et enfants et souhaitent l’introduction de la sexualité dans le programme scolaire. Au point de
vue activité sexuelle, une minorité des élèves enquêtés était sexuellement actifs.

Que faudra-t-il faire pour introduire l’éducation sexuelle dans notre système éducatif ?

Thèse de médecine 82
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

6.2. RECOMMANDATIONS :
Au terme des résultats et conclusion de notre étude nous formulons les recommandations
suivantes :

Au Ministère de l’éducation nationale

1- Accentuer les campagnes de sensibilisations sur les IST et le VIH/SIDA dans les
établissements en :
 Organisant les conférences débats.
 Insistant sur les autres moyens de prévention d’IST et le VIH/SIDA.
 Formant des enseignants dans le domaine d’IST et le VIH/SIDA.
2- Introduire dans le programme d’enseignement des cours d’éducation sexuelle dans tous
les établissements du fondamental (2ème cycle) et du secondaires sur les IST et le
VIH/SIDA.
3- Augmenter les centres d’écoutes des jeunes.

Aux parents : les parents doivent discuter des questions relatives à la sexualité et aux IST et
le VIH/SIDA avec les jeunes.
Aux jeunes
 Fréquenter les centres de jeunes déjà existant.
 Participer pleinement aux campagnes de sensibilisation organisées sur les IST et le
VIH/SIDA.
 Profiter de chaque occasion pour s’informer sur les IST et le VIH/SIDA.

Thèse de médecine 83
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES

Thèse de médecine 84
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

VII- Référence :
1. Maiga OL. Attitude, pratique et comportement sexuelle en matière de MST /SIDA dans
l’ENSEC de Bougouni. [Thèse : Med]. Bamako: Université de Bamako; 2001.
2. Rapport OMS 2O15. Mortalité et morbidité mondiales sur le VIH/SIDA. Genève,
Suisse; Décembre 2015.
3. Terme de Reference de la Formation pratique des Agents pour prise en charge des Enfants
infectes du VIH/sida au Mali.
4. Sacko D. Connaissance, attitudes et pratiques des adolescents du lycée Bah Aminata Diallo
en matière de planification familiale, de maladies sexuellement transmissibles et du SIDA.
[Thèse : Med]. Bamako: Université de Bamako; 2000.
5. Diarra B. Connaissance, attitudes, pratiques comportementales en matière de maladies
sexuellement transmissible et du VIH/SIDA en milieu scolaire urbain de Kati [thèse : Med].
Bamako: Université de Bamako; 2011.
6. Wasserheit J N. Epidemiologic synergy. Interrelation ships between HIV and other
STDs. Sex transm Dis. 1992; 19: 61-77.
7. Goita S. Etude epidémio-clinique des IST dans la région de Mopti [Thèse : Med]. Bamako:
Université de Bamako; 1998.
8. Larousse médical 2010
9. Lys H L Tokindang J, Fariah L. Connaissances, attitudes des étudiants de la FMPOS de
Bamako en matière de planification familiale, MST/SIDA: Population Council [thèse : Med].
Bamako: Université de Bamako; 1997.
10. bacterioweb.univ.fcomte.fr/cours_dcem. Consulté le 12/06/2011
11. whqlibdoc.who.int/receuil_articles/20. Consulté le 12/06/2011
12. BASSET B. Ulcération génitales en dehors de la syphilis. In. ASIBOULET J P et al.
MST. Paris. Masson. 1991 : 55-64
13. E. PILLY Maladies infectieuses et tropicales 20è édition Paris, 2006, 747p

14. Kondé A. Etude sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière d’IST et
VIH/SIDA au lycée jeune fille de Bamako [thèse : Med]. Bamako: Université de Bamako;
2009
15. Gottlieb B M S. Pneumocystis pneumonia Los Angeles. Morbidity and mortality weekley
Repport. 1981 Juin; 30(3).

Thèse de médecine 85
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

16. Montagnier L. Lutte contre le sida, la course contre la montre. Santé du monde.
Magazine de L’OMS; 1988 Mars : P 12.
17. Montagnier L. Isolation of HT2 retrovirus (LAV) from zarin married couayte one with
AIDS One with ARC. Lancet. 1984; Tome: 1183-1185.
18. Gallor C. Detection, Isolation and continaus production of cytophatic retro virus from
Patients with AIDS and ARC. Science. 1984; 224: P 497.
19. Gallor C. Frequent detection and Isolation of cytophatic retrovirus (HTLIII) from patients
With AIDS and at risk for AIDS. Science. 1983; 224: 500-503.
20. Clavel F. VIH type 2 infection association with AIDS in West Africa .The New England
Journal of med 7. 1987: 1182-1185.
21. Essex M. Isolation of HTLV III retro virus related from wild caught Africa grenn
Monkeys. Science. 1985 Nov; 230:951-954.
22. Levy JA pathogenesis of human immunodeficiency virus infection. Microbial Rev. 1993;
57: 183-289.
23. Plummer F A, Wainberg M A, Plourde P, et al. Detection of human immunodeficiency
virus type 1 (HIV-1) in genital ulcer exudate of HIV-1 infectide man by cellulare and gene
amplification. J infect dis. 1990; 161:810-811.
24. Kreiss J K, Coombs R, Plummer F, et al. Isolation of human immunodeficiency virus
from genital ulcers in Nairobi prostitutes. J infect Dis.1989; 160:380-384.
25. Levine W C, Pope V, Bhoomkar A, et al. Increase in endocervical CD4 lymphocytes in
women with non ulcerative STD in: abstract book from the Tenth international conference on
AIDS international conference on STD. 1994; Yokohama, Japan: abstract 457C.
26. Eron J J, Gillian B, Fiscuis S, Dyer J, Cohen M, HIV-1 Shedding and Chalmydial
urethritis JAMA 1996; 275:36.
27. Grosskurth H, Mosha F, Toddj, et al. Impact of improved treatment of sexualty
transmitted disease on HIV infection in rural Tanzania: randomized control trial. Lanect 1995;
346: 530-536.
28. Source : UNICEF-ONUSIDA-OMS: Les jeunes et le VIH/SIDA, une solution à la crise.
Copyright UNICEF en 2010.
29. Groupe de la banque mondiale. Indicateurs du développement dans le monde 2016.
Avril 2016.

Thèse de médecine 86
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

30. Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA. Comment le sida a tout
changé – sixième OMD : 15 ans, 15 leçons d’espoir de la riposte au sida.
http://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/MDG6Report_fr.pdf. Consulté le 16
février 2016
31. Nations Unies. Résolution A/RES/70/1, intitulée « Transformer notre monde : le
programme de développement durable à l’horizon 2030 ». New York, septembre 2015.
32. Union africaine. Actions towards the Elimination of HIV and AIDS, Malaria and
Tubercolosis in Africa by 2030. Abuja, juillet 2013.
33. Organisation mondiale de la santé. Riposte mondiale du secteur de la santé au VIH,
2000-2015. Priorité aux innovations en Afrique – Rapport de situation 2015. Genève, 015.
34. Kounta C. H, Diarra S, Toumanion B, Doumbia L, Giani S. Etude des connaissances,
des attitudes et des pratiques des jeunes lycéens en matière des IST du VIH et du SIDA dans
la commune urbaine de SIKASSO, MALI. Mai 2012.
35. Touré B et Koffi K. Connaissances, attitudes et pratiques des collégiens et lycéens
d’Abidjan face au VIH/SIDA. [Thèse] Abidjan : Med ; 2001.N 90
36. PSI/TOGO/Fonds Mondial/URD (2008). Etude sur les connaissances, attitudes et
pratiques en matière des IST et VIH/SIDA en milieu scolaire au TOGO : CAP – SCOL-
IST/VIH/SIDA. 2008
37. Hagenbucher-Sacripanti F. Représentations du sida et médecines traditionnelles dans la
région de Pointe-Noire (Congo). Paris : Orstom, coll. Études et Thèses, 1994 ; 107 p.
38. Fourn L, Fayomi BE, Massougbodji M, Zohoun T. Comportement des étudiants
infirmiers et sages-femmes vis-à-vis de la sexualité et de la prévention des maladies
sexuellement transmissibles à Cotonou (Bénin). Cahiers Santé 1997 ; 7 : 165-8.
39. Fourn L, Yacoubou M, Zohoun T. Enquête d'évaluation de l'acceptabilité du préservatif
masculin au Bénin. Afr Med 1990 ; 280 : 20-2.
40. Diallo A O. commune VI : un développement parasite par la spéculation foncière,
l’essor ; 24 avril 2009.
41. Kodjovi Kouwonou, Patrice Mukahirwa. Enquête évaluation du centre des jeunes de
l’ATABEF à Lomé « EVACJEUNE1 » : Connaissances attitudes et pratiques sexuelles des
jeunes de Lomé Focus on Young Adults et URD, Juin 2000 P 27.

Thèse de médecine 87
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

42. Berthe B. Connaissances, attitudes et pratiques des adolescents du lycée Askia Mohamed
en matière de planification familiale, de maladies sexuellement transmissibles et du sida.
[Thèse: Med] Bamako : Université de Bamako ; 2000.
43. Djire M, Gueye, Konate M K, Somes O. Santé de la reproduction au sahel : les jeunes
en danger. Résultat d’une étude régionale des cinq pays de l’Afrique de l’ouest.CERPOD-
1996 ; 47 P.
44. Layemittes M. Enquête mortalité morbidité et utilisation des services, EMMUS II, 1994-
1995. Institution Haïtien de l’enfance, Peton ville, Haïti, et Macro international, Calverton,
MD, USA, 1995.
45. Traoré A. Connaissances, attitudes et pratiques comportementales des jeunes de moins de
vingt ans face aux IST/SIDA; thèse médecine ; Bamako 2006;06-P-67.
46. Amazigo, Silvana, Kaufman J, Obikeze D. Activité sexuelle et connaissance et pratique
de la contraception parmi les lycéens du Nigeria. Perspectives internationales sur le planning
Familial, 1997 ; N° spécial: PP15-20.
47. Direction Nationale de la sante publique, Programme national de lutte contre le sida.
La prise en charge syndromique des IST Manuel D’appui, PP 4 et 8.
48. Rapport ONU/SIDA 1998, P 60.
49. Touré B, Koffi K, Kouassi V, Gonhou. Connaissances, attitudes et pratiques des
collégiens et lycéens d’Abidjan face aux VIH/SIDA. Med tropicale ; 2005
50. Metiagam A. Connaissances, attitudes et pratiques comportementales liées aux IST et au
VIH/SIDA des étudiants de la FMPOS [thèse : Med]. Bamako : Université de Bamako ; 2009
51. Rapport ONUSIDA sur l’épidémie mondiale du VIH-sida juin 2000
52. Cissé A. Connaissances et comportements sexuels des jeunes sur les MST et SIDA à
Bamako ; N= PIP114359

Thèse de médecine 88
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

ANNEXES

Thèse de médecine 89
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Fiche d’enquête :
A- INFORMATION GENERALE :

Q1 - Dossier N° /…../ Q2 - Date de l’entretien : /…/…/……/

Q3-Enquêteur : ……………………… Q4. Code /___/


Q5 - Ecole : /…. /
Q6 - Sexe : /…. / Masculin = 1 Féminin = 2
Q7 - Age : /… /
Q8 - Ethnie : /…/ Bambara = 1 Peuhl = 2 Sonrhaï = 3 Senoufo = 4 Dogon = 5 Bobo
= 6 Mianka = 7 Sarakolé = 8 Autres à préciser = 9

Q9 - Religion : /…/ Musulman = 1 Chrétien 2 = Autres à préciser = 10

Q10- Niveau d’instruction du père : /…/ Analphabète = 1 Primaire = 2 Secondaire


= 3 Supér. = 4

Q11 - Niveau de la mère:/…/ Analphabète = 1 Primaire = 2 Secondaire = 3


Supérieur = 4

B- CONNAISSANCES SUR LA SEXUALITE ET IST/VIH-SIDA

Q12- Avez-vous entendu parler de la sexualité en général ? /…/ Oui = 1 Nom = 2

Q13- Quelles sont vos sources d’informations sur la sexualité ? /…/ Causerie = 1
Théâtre = 2 Ecole / Formation = 3 Parents = 4 Télévision 5= Amis = 6 Agent de
santé = 7 Radio = 8 Autres à préciser = 10

Q14-Parmi vos sources, quelle est celle qui vous semble la plus crédible ? /…/
Causerie = 1 Théâtre = 2 Parents = 3 Amis = 4 Radio = 5 Ecole/ Formation = 6
Télévision = 7 Agent de santé= 8 ; Autres à préciser = 10 :
……………………………………………

Q15- Avez-vous été gêné de recevoir une information sur la sexualité de


quelqu’un dans le passé ? /…/ Oui = 1 Non = 2 Ne sait pas = 99
Q16- Avez-vous l’habitude de parler de la sexualité avec l’un de vos parents ? /…/
Oui = 1 Non = 2

Q17- A quel niveau d’étude aviez-vous entendu parler de la sexualité pour la


première fois ? /…/ Primaire : 1er cycle = 1 2éme cycle = 2 Secondaire = 3

Q18- Aimeriez-vous qu’on enseigne la sexualité à l’école ?/…/ Oui = 1 Non = 2

Thèse de médecine 90
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Q19- Si oui à quel niveau d’étude ? /…/ Primaire : 1er cycle = 1 2eme cycle = 2
Secondaire = 3

Q20- Selon vous, la sexualité doit –elle rester comme un sujet tabou entre
parents et enfants ? /…/ Oui = 1 Non = 2 Ne sait pas = 99

Q21- Quelles sont les autres I ST que vous connaissez-vous ? /…/


Gonococcie = 1 Syphilis = 2 Trichomonas = 3 Chancre mou = 4 Autre à préciser =
10

Q22- Avez-vous déjà entendu parler du VIH-sida ? /…/ Oui = 1 Non = 2

Q23- Si oui croyez-vous à l’existence du VIH-sida ? /…/ Oui = 1 Non = 2

Q24- Quelles sont vos sources d’informations sur les I S T/ VIH-sida ? /…/ Ecole/
Conférence = 1 Oral/Ecrit = 2 Parents = 3 Grins = 4 Centre de santé = 5 Théâtre
= 6 Autre à préciser = 10

Q25- Selon vous quelle est la principale voie de transmission du VIH-sida ? /…/
Rapports sexuels = 1 transfusion du sang = 2 De la mère à l’enfant = 3 Usage des
seringues = 4 Autre à préciser=5

Q26- Est-ce qu’une personne atteinte d’une I ST peut-elle avoir le VIH-sida ? /…/
Oui = 1 Non = 2 Ne sait pas = 99

Q27- Pensez-vous être à risque pour le VIH-sida ? /…/ Oui = 1 Non = 2 Ne sait
pas = 99

Q28- Quels sont les groupes de population les plus exposés au VIH- sida selon
vous ? /.../ Prostituées = 1 Hétérosexuels = 2 Migrants = 3 Routiers = 4 Autre à
préciser = 10

C- COMPORTEMENT SEXUEL :
Q29- Avez-vous parlé avec votre partenaire de la sexualité en général? /.../ Oui =
1 Non = 2 Ne sait pas = 99

Q30- Avez-vous changé vos habitudes lorsque vous avez appris comment se
transmettait le VIH-sida principalement ? /.../ Oui = 1 Non = 2 Ne sait pas = 99

Q31- Si oui, comment ? /.../ Fidélité entre les partenaires = 1 Abstinence = 2


Utilisation des préservatifs = 3 Limiter le nombre de partenaires = 4

Q32- À quel âge avez-vous eu pour la première fois des rapports sexuels ? /…../

Q33- A cette occasion avez-vous utilisé un préservatif ? /.../ Oui = 1 Non = 2

Thèse de médecine 91
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Ne sait pas = 99

Q34- Avez-vous eu des rapports sexuels non protégés avec des partenaires
occasionnels (les) ? /.../ Oui = 1 Non = 2 Ne sait pas = 99

Q35- Combien de rapports sexuels avez-vous eu depuis les trois derniers mois
précédant l’enquête ? /……/

Q36. Combien de partenaires sexuels (les) avez-vous eu ces 3 derniers mois ? /…../

Q37- Etait-ce des rapports sexuels protégés ? /.../ Oui = 1 Non = 2

Q38- Selon vous Pourquoi doit-on utiliser un préservatif pendant les rapports
sexuels ? /.../ Eviter les I ST/ S I DA = 1 Eviter les grossesses non désirées = 2
Autres à préciser = 10

Q39- Quelles sont vos sources d’approvisionnement en condom ? /.../


Un tiers = 1 Pharmacie = 2 Centre de santé = 3 Boutique = 4 Autre à préciser =
10

Q40- A quel moment de l’acte sexuel doit –on porter le condom ?


…………………………………………………………………………
Q41 A quel moment de l’acte sexuel doit –on l’enlever ?
…………………………………………………………………………
Q 42-Avez-vous entendu parler du spermicide ? /.../ Oui = 1 Non =2

Q43-Si oui l’avez-vous utilisé au cours des rapports sexuels ? /.../ Oui = 1 Non= 2

Q44- Dorénavant compterez-vous faire des rapports sexuels non protégés ? /.../
Oui =1 ; Non = 2 ; Ne sait pas = 99

D- MODULE SUR LE VIH-SIDA POUR L’ELEVE :

Q45- Avez-vous l’habitude de voir un module sur le VIH-sida ? /.../ Oui = 1 Non =
2

Q46-Si oui avec qui ? /…../

Q47. Où cela va-t-il eu lieu ? /…/ 1=Ecole ; 2=Ville ; 10 = Autres à préciser :


……………………………

Q48- Comment avez-vous trouvé ce module ? /...../ 1= Facile à comprendre ;


2=Difficile à comprendre.

Thèse de médecine 92
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

C’est la fin de l’entretien, je vous remercie pour votre disponibilité !

Questionnaire Enseignant :

A- INFORMATIONS GENERALES :

Q1- Date de l’entretien : /…. /… /… / Q2-Enquêteur :………………

Q 3- Ecole : /… /

Q4- Sexe de l’enseignant : /… / Masculin = 1 ; Féminin = 2

Q5- Depuis combien d’années enseignez-vous : /……. /

Q6- Avez-vous reçu une autre formation à l’enseignement dans le domaine de la


sexualité ou d’IST/ VIH-Sida ? /... / Oui = 1 Non = 2

B-CONNAISSANCE SUR LES IST/VIH-SIDA :

Q7-Quelles sont les autres I S T que vous connaissez-vous ? /.../


Gonococcie = 1 Syphilis = 2 Trichomonas = 3 Chancre mou = 4 Autre à préciser =
10 :…………………..

Q8-Avez-vous déjà entendu parler du VIH-sida ? /.../ Oui = 1 Non = 2

Q9-Si oui croyez-vous à l’existence du VIH-sida ? /.../ Oui = 1 Non = 2

Q10-Quelles sont vos sources d’informations sur les IST/VIH-sida ? /.../


Ecole/Conférence = 1 Oral/Ecrit = 2 Parents = 3 Théâtre = 4 Centre de santé = 5
Autre à préciser = 10

Q11- Selon vous Quelles sont les principales voies de transmission du VIH-sida?
/.../ Rapports sexuels = 1 Transfusion du sang = 2De la mère à l’enfant = 3 Usage
des seringues = 4 Autre à préciser = 10

Q12-Est-ce qu’une personne atteinte d’une I S T peut-elle avoir le VIH-sida? /.../


Oui = 1 Non = 2 Ne sait pas = 99

Q13-Pensez-vous être à risque pour le VIH-sida ? /.../ Oui = 1 Non = 2

Thèse de médecine 93
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Q14-Quels sont les groupes de population les plus exposés au sida selon vous? /.../
Prostituées = 1 Hétérosexuels = 2 Migrants = 3 Routiers = 4 Autre à préciser = 10

Q15- Aimeriez-vous qu’on enseigne la sexualité à l’école ? /.../ Oui = 1 Non = 2

MODULE SUR LEVIH-sida


Q16- Avez-vous l’habitude de voir un module sur le VIH-sida ? /.../ Oui = 1 Non =
2

Q17-Si oui avec qui ? /…../

Q18. Où cela a-t-il eu lieu ? /…/ 1=Ecole ; 2=Ville ; 10 = Autres à préciser :


……………………………

Q19- Comment avez-vous trouvé ce module ? /...../ 1= Facile à comprendre ;


2=Difficile à comprendre.

C’est la fin de l’entretien, je vous remercie pour votre disponibilité !

Thèse de médecine 94
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Guide d’entretien individuel approfondi :

Introduction : bonjour je m’appelle Dramane Sanogo, je suis étudiant chercheur


en médecine, je travaille sur la connaissance attitude pratique en matière de IST
et VIH/+sida en milieu scolaire de la commune VI du district de Bamako.

Vous avez été sollicité pour participer à ce groupe de discussion. En tant que
jeune votre point de vue est important et peut améliorer la prévention des IST et
le VIH-sida

Cet entretien se fait sur une base anonyme, les propos seront enregistrés afin
d’en permettre une analyse et proposer une amélioration éventuelle

Quelles sont les personnes les plus exposées aux IST et VIH-sida ?
Quelles sont les causes les plus fréquentes des IST et VIH-sida ?
Disposez-vous de moyens de prévention contre les IST et VIH-sida ?
Respectez-vous les mesures de prévention des IST et VIH-sida ?
Comment pensez-vous vous protéger contre les IST et VIH-sida ?
Qu’est-ce qu’il faut améliorer dans la pratique de prévention des IST et VIH-
sida ?
Quel est votre opinion sur la prise en charge des IST et VIH-sida ?

Thèse de médecine 95
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

Guide d’entretien des groupes

Introduction : (information et consentement éclairé)


Ce questionnaire a pour but de recueillir vos Connaissances, Attitudes,
Pratiques et Comportementales des jeunes en matière IST et VIH/sida en milieu
scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako pour améliorer la
situation actuelle.

Nous vous remercions d’avance de votre participation.


Les informations sont anonymes et confidentielles.
QUESTIONS :
Avez-vous déjà attendu parlé des IST et VIH-sida ?

Connaissez-vous les conséquences que les IST et VIH-sida peuvent engendrer ?


Connaissez-vous les moyens de prévention des IST et VIH-sida ?
Quelle est la voie de transmission la plus répandue des IST et VIH-sida ?
Je vous remercie de votre participation.

Thèse de médecine 96
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

FICHE SIGNALETIQUE

Nom : Sanogo
Prénom : Dramane
Année Universitaire : 2016 - 2017
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque
Secteur d’intérêt : Santé publique, milieu scolaire
Email : [email protected]
Résumé :

La prise en charge des jeunes ne sauraient être conçue sans une meilleure appréhension de
leurs besoins, d’où la motivation de notre étude qui a pour objectif d’étudier les
connaissances, attitudes et comportements sexuels des élèves et des enseignants du lycée
Carnot et le Lycée Ibrahima Ly en milieu urbain de la commune vi du district de Bamako.

Il s’agit d’une étude transversale qui s’est déroulée du 15 avril au 15 mai 2016. Dans notre
étude, l’IST la plus connue est le sida (100%) la gonococcie (53%). La majorité des élèves
n’ont pas eu de rapports sexuels les trois mois précédent l’enquête soit 90%. Une minorité
des élèves était sexuellement actif. Il s’avère donc indispensable d’envisager des moyens
permettant une amélioration des comportements de ces jeunes
Mots clés: connaissance – attitude - comportement sexuel – jeunes – IST, VIH/SIDA.

Thèse de médecine 97
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

IDENTIFICATION SHEET

NAME: SANOGO

FIRST NAME: DRAMANE

NATIONALITY: Malian

ACADEMIC YEAR: 2016-2017

TOWN: Bamako

TITLE: Knowledge, attitudes and sexual behaviors in the of STI and HIV/AIDS in the
urban school of the commune VI of the district of Bamako

PLACE OF DEPOSIT: Library of the FMPOS

E-MAIL: [email protected]

SUMMARY
The care of young people cannot be conceived without a better understanding of their needs,
hence the motivation of our study which aims to study the knowledge, attitudes and sexual
behaviors of the students and teachers of the high school Carnot and the high school Ibrahima
Ly in the urban area of the commune vi of the district of Bamako.
This is a cross-sectional study that ran from April 15 to May 15, 2016. In our study, the
best known STI is AIDS (100%) and gonococcal disease (53%). The majority of students did
not have sex in the three months preceding the survey, ice 90%. The minority of students are
sexually active. It is therefore essential to consider ways to improve the behavior of these
young people

KEYWORDS: knowledge-Attitude – sexual Behavior – Young- IST/HIV/SIDA

Thèse de médecine 98
Thème : Connaissances, attitudes et pratiques comportementales en matière d’IST et VIH/sida en
milieu scolaire urbain de la commune VI du district de Bamako

SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des maitres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie
d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’être suprême ;

D’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon
travail,

Je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira
les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à
favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de


classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie dès la conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales
contre les lois de l’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes maitres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que
j’ai reçu de leur père.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Je le jure !

Thèse de médecine 99

Vous aimerez peut-être aussi