12ème Chimie-1-1-1

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Cours de Chimie 12ème A SE&SM

² Fiche N° 1 Chapitre I : Chimie organique


Niveau : 12èmeA. SE&SM Thème : 1) Introduction à la chimie organique
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir la chimie organique.
 Distinguer la chimie organique de la chimie minérale.
Matériel didactique : La glace, l’eau liquide, un miroir (ou un morceau de vitre)
Pré requis :
 Citez quelques composés organiques que vous connaissez ?

Déroulement
1-1. Définition de la chimie organique.
L'élément carbone est omniprésent dans les composés organiques d’où la chimie organique
est la chimie des composés du carbone d'origine naturelle ou produits par synthèse.
Ces composés présentent par ailleurs un nombre très limité d'éléments autres que le carbone.
On trouve en particulier les éléments hydrogène, oxygène, azote, phosphore, soufre et les
halogènes.
1-2. Comparaison sommaire entre les propriétés générales des composés organiques et
des composés minéraux :
Les substances organiques se trouvent dans les organismes vivants (végétaux et animaux). La
chimie minérale à son tour regroupe toutes les substances que l’on trouve dans le règne
minéral (sol et sous sol, atmosphère).
Si on compare les caractères des deux types de composés on arrive à la distinction suivante :
Les composés minéraux Les composés organiques
- Sont souvent formés de liaisons - Sont formés de liaisons covalentes.
ioniques ou tout au moins à caractère ionique - Sont rarement solubles dans l’eau.
marqué. - Ont souvent des points de fusion et
- Sont souvent des électrolytes (acides, d’ébullition rarement bas (<400°C)
bases, sels en solution). - Ont le plus souvent une densité voisine de
- Ont des points de fusion et l’unité.
d’ébullition élevés. - Sont souvent décomposés par la chaleur.
- Ont des densités variables et souvent - Sont presque tous combustibles.
grandes (métaux). - Les réactions organiques sont souvent lentes et
- Ont généralement une stabilité réversibles donc incomplètes (estérification).
thermique (matériaux réfractaires) - Ont le plus souvent des effets thermiques
- Sont rarement combustibles. faibles.
- Les réactions minérales sont souvent
rapides car ce sont des réactions ioniques.
- Ont souvent des effets thermiques
marqués (endothermique ou exothermique)

Tounkara 1
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 2 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Les hydrocarbures
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir un alcane.
 Donner la formule brute des alcanes
 Nommer les alcanes linéaires et ramifiés.
 Définir une isomérie de constitution.
 Donner quelques propriétés chimiques des alcanes.
Matériel didactique :
Pré requis :
 Citez quelques composés organiques que vous connaissez ?

Déroulement
2-1) Les alcanes
a) Définition : Un alcane est un hydrocarbure saturé aliphatique dont la chaîne carbonée peut
être linéaire ou ramifié.
b) Formule brute : La formule générale d’un alcane est Cn H 2n2
c) Nomenclature des alcanes et Isomérie.
c-1.) Nomenclature.
Pour nommer les alcanes, des règles ont été mises en place par l’U.I.C.P.A.
1.1) Noms des alcanes à chaîne linéaire
Pour les noms des alcanes à chaîne linéaire, les quatre premiers termes portent des noms
consacrés par l'usage (voir ci-dessous).
Les noms des suivants s'obtiennent en ajoutant la terminaison ane à un préfixe d'origine
grecque indiquant le nombre d'atomes de carbone.

CH4 Méthane
CH3—CH3 Ethane
CH3—CH2—CH3 Propane
CH3—CH2—CH2—CH3 Butane

Par exemple l'alcane linéaire de formule C5H12 est le pentane et l'alcane linéaire de formule
C6H14 est l'hexane.
1.2) Noms des alcanes à chaînes ramifiées.
Les groupes alkyles : En enlevant un atome d'hydrogène à un alcane on obtient un groupe
d'atomes appelé: groupe alkyle.
On obtient le nom du groupe alkyle en remplaçant la terminaison ane de l'alcane par la
terminaison yle

Tounkara 2
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Pour nommer un alcane à chaîne ramifiée, on applique les règles ci-dessous par ordre :
1) On cherche la chaîne carbonée la plus longue : c’est la chaîne principale et son nombre
d’atome de carbone détermine le nom de l’alcane. (Ex : 5=pentane)
2) On identifie les groupes alkyles substituants de la chaîne principale.
3) On numérote la chaîne principale pour que l’atome de carbone portant la première
ramification soit le plus petit possible.
4) Les indices de position des groupes alkyles se placent devant le nom du groupe.
Exemple : 2-méthylpentane.
Si la chaîne principale porte plusieurs groupes alkyles, on indique leur nom par ordre
alphabétique.
Lorsque plusieurs groupes alkyles sont identiques, on utilise les préfixes di, tri, tétra...
Pour déterminer le sens de numérotation des atomes de carbone de la chaîne principale, on
écrit par ordre croissant (sans se préoccuper de l'ordre alphabétique) les indices de position
des groupes alkyles en partant successivement des deux extrémités de la chaîne principale. On
obtient deux nombres. On retient la numérotation de la chaîne qui conduit au plus petit de ces
deux nombres.
Groupes Position dans la numérotation Position dans la
alkyles verte numérotation rouge
2 groupes
méthyle 2,2 4,4
1 groupe 3 3
éthyle
Nombre obtenu: 223 nombre obtenu: 443
Le nom de la molécule est donc: 3-éthyl-2,2-diméthylpentane.
c-2) Isomérie.
2.1 Définitions.
- Deux corps isomères sont des composés qui ont la même formule brute mais des formules
semi-développées ou développées différentes.
- Des isomères de constitution ont la même formule brute mais des formules développées
planes (ou semi-développées) différentes.

d) Quelques propriétés des alcanes :


- Combustion complète : 2.Cn H 2 n2  ( 3n  1 )O2  2n.CO2  2.( n  1 )H 2 O
- Combustion incomplète : 2.Cn H 2 n  2  ( n  1 )O2  2n.C  ( 2n  2 )H 2O
- Réaction de substitution : Halogénation
CH 3  Cl ( monochlorométhane )
CH  Cl ( dichlorométhane )
h  2
CH 4  Cl2 
2

CH  Cl3 ( trichlorométhane..ou..chloroforme )


CCl 4 ( tétrachlorométhane..ou..tétrachlorure..de..carbone )

Tounkara 3
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Utilisations de quelques dérivés chlorés


 Chloroforme, est un liquide incolore, de formule CHCl3. Le chloroforme a une odeur
forte, ressemblant à celle de l'éther, et un goût sucré. Il était utilisé comme anesthésique mais
il provoque des paralysies cardiaques mortelles et, de ce fait, il n'est plus utilisé pour
l'anesthésie.
 Tétrachlorure de carbone, est un liquide lourd et incolore, de formule CCl4, à odeur
caractéristique mais non irritante. Le tétrachlorure de carbone sert à la fabrication de
chlorofluorométhane (fréon : CCl2F2), utilisé comme réfrigérant et comme gaz propulseur
pour les aérosols. On l’utilise aussi dans les extincteurs et pour le nettoyage à sec.
Exercices

Fiche N° 3 Chapitre I : Chimie organique


ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Les hydrocarbures
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir un alcène.
 Donner la formule brute des alcènes
 Nommer les alcènes linéaires et ramifiés.
 Définir un isomère de constitution.
 Donner quelques propriétés chimiques des alcènes.
Matériel didactique :
Prérequis :
 Rappeler la formule brute des alcanes ?

Déroulement
2-2) Les alcènes
a) Définition : Les alcènes sont des hydrocarbures acycliques, possédant une double liaison
carbone-carbone (C=C).
b) Formule brute : leur formule brute est : Cn H 2 n .
c) Nomenclature :
1- Remplacer la terminaison ane des alcanes par ène
2- Repérer la chaîne carbonée principale. Celle-ci doit contenir le plus d’atomes de carbone et
la double liaison. La plus longue chaîne n’est donc pas forcement la principale.
3- Numéroter la chaîne principale de façon à ce que la double liaison soit mise à la plus petite
position possible. Déterminer la longueur de la chaîne carbonée.
4- Déterminer la place de chaque ramification ainsi que son nom grâce aux terminaisons en
« yl ».
Exemple :
d) Quelques propriétés des alcènes
d-1) Combustion : Tout comme les alcanes, les alcènes réalisent aussi la combustion complète
et incomplète dans les mêmes conditions que ceux-ci.
- Combustion complète : 2Cn H 2 n  3n.O2  2n.CO2  2n.H 2 O
- Combustion incomplète : 2Cn H 2 n  nO2  2n.C  2n.H 2 O
d-2) L’addition, une propriété des alcènes
Tounkara 4
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
- Hydrogénation : Cn H 2 n  H 2  Cn H 2 n  2
- Halogénation : Cn H 2 n  Cl2  Cn H 2 n  Cl2
- Hydrohalogénation : Cn H 2 n  HCl  Cn H 2 n 1  Cl
- Hydratation : Cn H 2n  H 2 O  Cn H 2n1  OH
d-3) La polymérisation : Cette technique consiste en une addition répétée d'un très grand
nombre de molécules insaturées appelées monomères. Elle conduit à une macromolécule
appelée polymère. Par exemple:

n est appelé indice de polymérisation et le groupe —CH2—CH2— est appelé motif du


polymère.
Voici quelques exemples de polymères et leurs principales applications:

Monomère Polymère Applications


Ethylène Polyéthylène (PE) Emballage d'aliments, films plastiques
flacons, bidons...

Propène Polypropylène
Objets moulés résistants, récipients
valises, pare-choc...

Exercices

Tounkara 5
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Fiche N° 4 Chapitre I : Chimie organique


ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Les alcynes
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir un alcyne.
 Donner la formule brute des alcynes
 Nommer les alcynes linéaires et ramifiés.
 Donner quelques propriétés chimiques des alcynes.
Matériel didactique :
Prérequis :
 Donnez la formule brute des alcènes?

Déroulement

2-3) Les alcynes


a) Formule générale : Cn H 2n2 , tel est la formule générale des alcynes, qui possèdent une
triple liaison entre deux carbones.
b) Nomenclature : On remplace la terminaison ane des alcanes par yne.
b-1) Repérer la chaîne carbonée principale. Celle-ci doit contenir le plus d’atomes de carbone
et la triple liaison. La plus longue chaîne n’est donc pas forcement la principale.
b-2) Numéroter la chaîne principale de façon à ce que la triple liaison soit mise à la plus petite
position possible. Déterminer la longueur de la chaîne carbonée.
b-3) Déterminer la place de chaque ramification ainsi que son nom grâce aux terminaisons en
« yl ».
c) Quelques propriétés des alcynes
c-1) Combustion : tout comme les alcanes, les alcynes réalisent aussi la combustion complète
et incomplète dans les mêmes conditions que ceux-ci.
(3n  1)
- Combustion complète : C n H 2 n  2  .O2  n.CO2  (n  1).H 2 O
2
n 1
- Combustion incomplète : Cn H 2 n  2  ( )O2  n.C  ( n  1 ).H 2O
2
c-2) L’addition, une propriété des alcènes
- Hydrogénation : Cn H 2 n  2  H 2  Cn H 2 n
- Halogénation : Cn H 2 n  2  Cl2  Cn H 2 n  2  Cl2
- Hydrohalogénation : Cn H2n  2  HCl  Cn H2n 1  Cl
- Hydratation : Cn H 2 n  2  H 2O  Cn H 2 n 1  OH
c-3) Polymérisation : le chlorure de vinyle peut également se polymériser pour donner des
produits qu’on appelle les matières plastiques

Monomère Polymère Applications


Tuyau, canalisations, bouteilles
Chlorure de vinyle Polychlorure de vinyle (PVC)
Volets...

Tounkara 6
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Exercices
Fiche N° 5 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : 2-3) Les composés aromatiques ou benzéniques
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir les composés aromatiques.
 Donner quelques propriétés des composés aromatiques.
Matériel didactique :
Prérequis :
 Quelle est la formule du benzène ?

Déroulement
2-3) Les composés aromatiques ou benzéniques : Les arènes
a) Définition : les arènes sont des hydrocarbures aromatiques dont la formule dérive de celle
du benzène ( C6 H6 ) . Cette appellation provient du fait que la plupart de ces hydrocarbures
ont effectivement une odeur très prononcée de l’arome.
Mais aujourd’hui, le terme aromatique définit un ensemble des caractères physiques et
chimiques que l’on trouve aussi dans les composés non dérivés du benzène.
b) Structure : le cycle benzénique est un hexagone régulier et plan où alterne trois liaisons
simples et trois liaisons doubles (formule du chimiste allemand Kékoulé, 1865).

c) Quelques propriétés chimiques du noyau benzénique


c-1) Addition : c’est une réaction plus difficile que celle des alcènes car elle fait disparaître
l’aromaticité du cycle.
1. Hydrogénation : Elle se fait en présence d’un catalyseur actif comme le Ni ou le Pt à
haute température et pression.
2. Halogénation : Elle se fait en présence de la lumière (photons).
c-2) Substitution : c’est une réaction dans laquelle un électrophile A+ se substitue à un
hydrogène du cycle. Tous les hydrogènes sont équivalents. Ces réactions se font en présence
de catalyseur pour faciliter la formation de l’électrophile.
1. Halogénation : A  X  ( Cl  ; Br  )
Ici le catalyseur est le chlorure d’aluminium qui est acide de Lewis possédant une case
vacante dans laquelle on peut loger un doublet.
Tounkara 7
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Première étape : AlCl3  Cl2  AlCl4  Cl 
Deuxième étape :
Troisième étape : AlCl4  H   AlCl3  HCl
2. Nitration : A  NO2
NO2 est formé à partir d’un mélange d’acide nitrique et d’acide sulfurique concentré.
Première étape : H 2 SO4  HNO3  NO2  HSO4  H 2O . L’acide sulfurique joue le
catalyseur.
Deuxième étape :
Troisième étape : HSO4  H   H 2 SO4
d) Quelques exemples d’hydrocarbures aromatiques :
a) Préparation du Toluène :
1ère étape : AlCl3  Cl2  AlCl4  Cl 
2ème étape :
3ème étape : AlCl4  H   AlCl3  HCl
b) Préparation du Styrène :
1ère étape : AlCl3  Cl2  AlCl4  Cl 
2ème étape :
3ème étape : AlCl4  H   AlCl3  HCl
Fiche N° 6 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Pétroles et gaz naturels
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Donner les origines des gaz naturels et pétroles.
 Identifier les techniques d’extraction des gaz et pétroles.
Matériel didactique :
Prérequis :
 Citez quelques pays producteurs de pétrole?
Déroulement
2-4) Pétroles et gaz naturels
a) Origine : Les pétroles et les gaz sont de même nature chimique, ils sont formés
simultanément et s’accompagnent dans les gisements.
Quand la quantité de gaz est faible, on considère qu’on a un gisement de pétrole, et quand la
quantité de pétrole est faible, on a un gisement de gaz naturel.
La plus grande partie des pétroles et gaz des naturels présents sur terre s’est formée il y a
plusieurs millions d’années (au cambrien) : des restes d'organismes marins essentiellement
planctoniques se déposent et s'accumulent au fond des océans. En se mélangeant à la boue et
sous l'influence des bactéries, ils forment des couches de sédiments riches en matière
organique. Sous l’influence des températures élevées et des pressions fortes, il se forme une
roche : la roche mère, imprégnée d’une pâte visqueuse. L'élévation de la pression et de la
température transforment une partie de ces roches en hydrocarbures : pétrole et gaz. Piégés
dans une roche réservoir surmontée d'une couche imperméable « roche magasin », ils sont
conservés dans des structures tectoniques qui datent de l'ère mésozoïque, ou secondaire, et du
début de l'ère cénozoïque, ou tertiaire.

Tounkara 8
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
b) Extraction des pétroles et gaz naturels:
Les modes d’exploitation des gaz naturels sont les mêmes que ceux des pétroles.
Aux premiers temps de l’industrie pétrolière, la prospection était très aléatoire. Mais
aujourd’hui, l’exploration pétrolière est devenue une activité beaucoup plus scientifique
(imagerie par satellite, étude et analyse des échantillons de roches et les fossiles, étude
sismique, puis le forage).
Pour forer le sol, on utilise un énorme outil, le Trépan. Il est soutenu par une tour métallique,
le Derrick. Si le gisement est en mer, on fore à partir d’une plate-forme flottante (forage off-
shore).
c) Traitements des pétroles bruts et des gaz naturels
c-1) Gaz naturels : Le gaz naturel est un mélange d’hydrocarbures saturés gazeux, des
composés organiques et des gaz indésirables (sulfure d’hydrogène, diazote, dioxyde de
carbone, eau,…). Le constituant principal est le méthane.
Avant d’utiliser le gaz naturel comme combustible, on en extrait, en phase liquide, des
hydrocarbures saturés lourds et les gaz indésirables. Le gaz résiduel est dit gaz sec s’il ne
contient pas d’hydrocarbures plus lourds que l’éthane.
Utilisations du gaz naturel :
Le gaz naturel est devenu une industrie globale, ce qui tranche singulièrement avec l'époque
(jusqu'aux années 1950, bien plus tard dans certains pays), où il était avant tout perçu comme
un coproduit encombrant et dangereux des puits de pétrole.
Le gaz naturel est aujourd'hui la matière première d'une bonne partie de l'industrie chimique
et pétrochimique : à la quasi-totalité de la production de dihydrogène, de méthanol et
d'ammoniac, trois produits de base, qui à leur tour servent dans diverses industries : engrais,
résines, plastiques, solvants, raffinage du pétrole.
c-2) Pétroles : Les principales opérations de traitement du pétrole brut sont les suivantes :
Distillation fractionnée : le pétrole brut qui parvient dans une raffinerie subit en premier lieu
une série de distillations destinées à le fractionner en un certain nombre de « coupes »
correspondant à l’ensemble des constituants dont les points d’ébullition sont compris entre
deux valeurs déterminées.

Puis intervient toute une série d’opérations visant à transformer certaines de ces fractions.
Craquage : (cracking)
Sous le nom de craquage, on fait subir à ces fractions lourdes (gas-oil) des traitements
conduisant à la rupture des chaînes carbonées et à la production d’une quantité supplémentaire
de carburant léger ; ce résultat peut-être obtenu par action de la chaleur ou par l’action
conjuguée de la chaleur et d’un catalyseur (« craquage catalytique »).
Tounkara 9
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Réformarge (« reforming »)
Le reformage a pour objet d’améliorer la qualité des essences obtenues au cours des
opérations précédentes en provoquant, sous l’action de la chaleur et de catalyseurs, des
isomérisations des chaînes linéaires en chaînes ramifiés, ainsi que des cyclisations et des
déshydrogénations conduisant à des hydrocarbures benzéniques.
Vapocraquage (« Steam-cracking »)
C’est un craquage en présence de vapeur d’eau. L’opération du vapocraquage ne concerne
plus le domaine des carburants, mais vise à produire des alcènes (éthylène, propène, butènes,
butadiène, isopropène ou 2-méthylbuta-1,3-diène) et, en moindre quantité, des hydrocarbures
benzéniques (benzène, toluène, xylènes) pour des fabrications ultérieures.
Exercices
Fiche N° 7 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : 3) Les fonctions en chimie organique
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir un alcool.
 Distinguer les 3 classes d’alcool
 Définir les éthers - oxydes ;
 Nommer les éthers oxydes
Matériel didactique : alcool médical
Prérequis :
 Donnez la formule brute des alcanes

Déroulement
3-1) Les alcools et les éthers-oxydes
a) Fonction alcool
a-1) Définition : un alcool est un composé organique qui comporte un groupe hydroxyle fixé
sur un carbone tétravalent.
a-2) Formule générale : la formule générale d’un alcool peut s’écrire:
Cn H 2n1  OH ..ou..R  OH , R étant le groupe alkyle.
Suivant le nombre de groupes alkyles liés au carbone fonctionnel, on distingue trois classes
d’alcools :
- les alcools primaires : R  CH 2  OH
- les alcools secondaires : R  CHOH  R'
R
- les alcools tertiaires : R'C  OH
R' '
a-3) Nomenclature : Leur nom s'obtient en remplaçant le e final du nom de l'alcane dont il
dérive par le suffixe ol précédé de l'indice de position du carbone fonctionnel (le carbone qui
porte le groupe hydroxyle) encadré par deux traits d'unions. Par exemple:

Tounkara 10
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
CH3—CH2—CH2—OH CH3—CH2—CH2—OH propan-1-ol
CH3—CHOH—CH3 propan-2-ol

CH3—C(CH3)OH—CH2—CH3 2-méthylbutan-2-ol

a-4) Préparation de l’éthanol : l’éthanol est obtenu par hydratation de l’éthylène en


présence d’un excès de vapeur d’eau sous pression en présence d’acide phosphorique.
3 PO4 ;300 C , P 
CH 2  CH 2  H  O  H H   CH 3  CH 2  OH
a-5) Oxydation de l’éthanol : En présence des oxydants (KMnO4, K2Cr2O7 en milieu acide),
l’éthanol se transforme en éthanal puis ensuite en acide acétique.
O  O 
CH 3  CH 2  OH  CH 3  CHO  CH 3  COOH
b) Les éthers oxydes
b-1) Définition : Les éthers oxydes souvent appelés éthers ont groupe fonctionnel
C OC 
b-2) Formule générale : Leur formule générale est R  O  R (éther symétrique) ou
R  O  R' (éther mixte).
Exemples : CH 3  O  CH 3 (éther symétrique) ; CH 3  CH 2  O  CH 3 (éther mixte)
b-3) Nomenclature : Pour nommer les éthers, on détermine d’abord le nom de base qui est
celui du composé RH correspondant au groupe R prioritaire ; c’est-à-dire celui qui contient le
plus de carbone ou une insaturation ou une fonction. Le groupe RO , groupe alkoxy qui
contient l’autre R est considéré comme substituant dans le composé de base et constitue un
préfixe devant son nom.
CH 3  O  CH 3 : méthoxyméthane
Exemples :
CH 3  CH 2  O  CH 3 : méthoxyéthane
On peut aussi nommer les éthers oxydes en précédant les noms de deux groupes de R et R’ du
terme Oxyde de. Ce procédé est surtout utilisé pour les éthers symétriques.
Exemple : CH 3  O  CH 3 : oxyde..de..diméthyle
b-4) Préparation du méthoxyméthane : Le méthoxyméthane s’obtient par déshydratation du
méthanol en présence de l’acide sulfurique ou phosphorique à la température de 14O°C :
2 SO4 ;140 C
2.CH 3  OH H   CH 3  O  CH 3  H 2O

Exercices

Tounkara 11
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 8 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Les composés carbonylés.
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de
 Distinguer la fonction cétone de al fonction aldéhyde à partir de leur structure et de
réactifs spécifiques ;
 Caractériser les aldéhydes et les cétones ;
Matériel didactique :
Prérequis :
 Donnez la formule brute des alcools?

Déroulement
3-2) Les composés carbonylés : On rencontre deux familles chimiques de composés
présentant le groupe carbonyle.
3-2-1) Famille des aldéhydes
a) Formule générale : Le groupe carbonyle est situé en bout de chaîne. On pourra les noter
d'une façon générale R  CHO .
b) Nomenclature : Leur nom s'obtient en remplaçant le e final de l'alcane dont il dérive par la
terminaison al. La chaîne carbonée d'un aldéhyde est numérotée à partir du carbone
fonctionnel (le carbone du groupe carbonyle).
Par exemples:

CH3—CH2—CHO Propanal

CH3—CH(CH3)—CHO 2-méthylpropanal

c) Préparation de l’éthanal : L’oxydation ou la déshydrogénation de l’éthanol conduit à


O 
l’éthanal : CH 3  CH 2  OH  CH 3  CHO  H 2
d) Oxydation de l’éthanal : l’éthanal s’oxyde en acide éthanoïque :
O 
CH 3  CHO  CH 3  COOH
3-2-2) Famille des cétones.
a) Formule générale : Le groupe carbonyle est situé dans la chaîne. On pourra les noter d'une
façon générale R1  CO  R2 .
b) Nomenclature : Leur nom s'obtient en remplaçant le e final de l'alcane dont il dérive par la
terminaison one précédée éventuellement de l'indice de position du carbone fonctionnel
(carbone du groupe carbonyle). Par exemple:

CH3—CO—CH3 propanone (ou acétone)

CH3—CO—CH2—CH2—CH3 pentan-2-one

Tounkara 12
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
3-2-3) Caractérisation des composés carbonylés.
a) Test commun aux aldéhydes et aux cétones.
Les composés carbonylés (aldéhydes et cétones) se caractérisent à l'aide de la
2,4-dinitrophénylhydrazine (2,4-DNPH) avec laquelle ils donnent un précipité jaune-orangé
de 2,4-dinitrophénylhydrazone.
b) Tests spécifiques des aldéhydes.
Liqueur de Fehling Cu(OH)2: Le chauffage modéré d'un mélange contenant de la liqueur de
Fehling et un aldéhyde conduit à un précipité rouge brique (constitué d'oxyde de cuivre (I)
Cu2O).
Réactif de Tollens Ag(NH3)NO3 (solution de nitrate d'argent ammoniacal): Le chauffage
modéré (50°C à 60°C au bain marie) d'un mélange de réactif de Tollens et d'aldéhyde dans
une verrerie très propre conduit à la formation d'un miroir d'argent sur les parois de la
verrerie.
Réactif de Schiff (fuschine décolorée par le dioxyde de soufre): A froid et en milieu non
basique, en présence d'un aldéhyde le réactif de Schiff prend une teinte rose- violacée.
Réactif Aldéhyde Cétone
2,4-dinitrophénylhydrazine Précipité jaune Précipité
(2,4(DNPH) jaune
Ion diammine argent ou réactif de Dépôt d’argent -
Tollens
Liqueur de Fehling Précipité rouge brique de -
Cu2O
Réactif de Schiff Coloration rose violacée -

Exercices

Tounkara 13
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 9 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : 3-3) Les acides carboxyliques et esters
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir un acide carboxylique ;
 Nommer les acides carboxyliques ;
Matériel didactique :
Prérequis :
 Donnez la formule brute des alcools?

Déroulement
3-3-1) Fonction acide carboxylique
a) Définition : les acides carboxyliques sont des composés organiques dont la molécule
compote un groupe hydroxyle (-OH) fixé sur groupe carbonyle (-CO-). Ce groupe fonctionnel
est appelé groupe carboxyle :  COOH
b) Formule générale : les acides carboxyliques ont pour formule générale :R – COOH, avec
R- généralement un groupe alkyle mais peut être aussi un atome d’hydrogène.
c) Nomenclature : On obtient leur nom en remplaçant le e final de l'alcane dont il dérive par
la terminaison oïque et en le faisant précéder du mot acide. On numérote la chaîne carbonée à
partir du carbone fonctionnel (carbone du groupe carboxyle). Par exemple:

CH3—COOH acide éthanoïque (ou acide acétique)

CH3—CH(CH3)—COOH acide 2-méthyl propanoïque

d) Préparation de l’acide éthanoïque :


- Oxydation forte de l’éthylène à chaud et en milieu acide :

4 ;t  ; H
CH 2  CH 2 KMnO
  CH 3  COOH
- Oxydation de l’éthanal en milieu acide :
O 
CH 3  CHO  CH 3  COOH
- Propriétés des acides carboxyliques :
Leur solution aqueuse possède un caractère acide. Un acide carboxylique fait partie du couple
acide/base
R—COOH / R—COO- acide carboxylique / ion carboxylate

CH3—COOH / CH3—COO- acide éthanoïque / ion éthanoate


L'équation générale de la réaction d'un acide carboxylique avec l'eau s'écrit:
R—COOH + H2O R—COO- + H3O+
Le caractère acide est marqué par la présence d'ion oxonium H3O+ en solution aqueuse. La
mise en évidence expérimentale de ce caractère acide peut être faite à l'aide d'un pH-mètre
(pH<7 à 25°C) ou plus simplement à l'aide d'un indicateur coloré ou du papier pH (la solution
devient jaune en présence de bleu de bromothymol).

Tounkara 14
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
3-3-2) Fonction ester
a) Formule générale : Les esters ont pour formule générale : R  COO  R' , R est un atome
d'hydrogène ou une chaîne carbonée et R' est une chaîne carbonée.
b) Nomenclature : Le nom d’un ester est composé de deux termes :
- La première partie vient du nom de l’acide carboxylique correspondant à la première chaîne
carbonée liée au groupe fonctionnel, dans lequel on remplace « oïque » par « oate »
- La seconde partie vient du nom du groupe alkyle lié à l’atome d’oxygène, terminé par
« yle »
Exemple :
Famille Ester Acide Alcool
Nom Propanoate de méthyle acide propanoïque Méthanol
Formule CH3-CH2-CO-O-CH3 CH3-CH2-CO-OH CH3-OH

Le 1er terme est obtenu avec le nom de l'acide en changeant oïque en oate.
Le 2eme terme est obtenu avec le nom de l'alcool en changeant anol en yle.
c) Propriétés des esters :
Les esters sont souvent liquides (à pression et température usuelles), assez volatils, à odeur
fruitée et très peu solubles dans l'eau (contrairement aux acides et aux alcools dont ils
dérivent).
A l’état naturel, on les trouve dans les essences d’origine végétale utilisées dans les parfums.

Tounkara 15
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 10 Chapitre I : Chimie organique
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : 3-4) Estérification et hydrolyse des esters
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir un acide carboxylique ;
 Nommer les acides carboxyliques ;
Matériel didactique :
Prérequis :
 Donnez la formule brute des alcools?
Déroulement
3-4) Estérification et hydrolyse des esters
Schéma expérimental :

1) Equation de la réaction :
- L'estérification est la réaction entre un acide carboxylique R-COOH et un alcool R’-OH
conduisant à la formation d’un ester R-COO-R’ et d’eau.
Equation : R  COOH  R' OH  R  COO  R'  H 2O
- L'hydrolyse de l'ester conduit à un alcool et à un acide carboxylique. C'est la réaction inverse
de l'estérification. Elle se produit simultanément à l'estérification.
Equation: R  COO  R'  H 2O  R  COOH  R' OH
2) Propriétés des réactions d'estérification et d'hydrolyse de l'ester :
a) Propriétés de la réaction d’estérification
Tounkara 16
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Tableau d’évolution.
Équation Acide carboxylique + Alcool  Ester + Eau
États mol mol mol mol
E.I 1 1 0 0
E.F n1–xf n2 – x f xf xf
Si l’on trace la courbe représentant la quantité de matière d’ester formé au cours du temps
pour un mélange initial équimolaire en acide carboxylique et alcool, on obtient le graphe
suivant :

- La réaction d’estérification est une réaction lente, limitée et athermique


b) propriétés de la réaction d’hydrolyse d’un ester
- La réaction d’hydrolyse d’un ester est une réaction lente, limitée et athermique.
3) Equilibre d’estérification et d’hydrolyse d’un ester
a) L’Etat d’équilibre
- La réaction d’estérification est une réaction lente, limitée et athermique. Il en est de même
de la réaction d’hydrolyse.
- Les réactions d’estérification et d’hydrolyse d’un ester sont des réactions inverses se
produisant dans les mêmes conditions expérimentales.
- L’état final obtenu est le même que l’on parte d’un mélange équimolaire d’acide
carboxylique et d’alcool ou d’ester et d’eau.
- Dans l’état final, les proportions des différents composés n’évoluent plus au cours du
temps.
- On est en présence d’un état d’équilibre. C’est un équilibre chimique dynamique.
- Les vitesses des deux réactions inverses sont égales et annulent ainsi leurs effets.
b) Rendement d’une réaction
- Le rendement d’une réaction est le rapport entre la quantité de produit formé et celle qui
aurait été obtenue si la réaction avait été totale.
Quantité de produit formé

Quantité de produit obtenu pour une réaction totale
- Le rendement de l’estérification dépend de la classe de l’alcool utilisé. Pour des mélanges
équimolaires, le rendement est de :
- 67 % pour un alcool primaire
- 60 % pour un alcool secondaire
- 5 % pour un alcool tertiaire.
Exercices
4) Polyesters.

Tounkara 17
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Ils résultent de la formation d'une liaison "ester" entre un polyacide et un polyalcool. Pour
obtenir de longues chaînes, on emploie des diacides et des dialcools.
L'éthane diol est condensé avec l'acide téréphtalique (diacide en para), pour fournir un
polyester appelé commercialement Tergal, Dacron, etc.

Sous le nom de PET, polyéthylèntéréphtalate, il remplace de plus en plus le PVC pour les
bouteilles de limonades et d'eaux minérales. Son recyclage est plus aisé et sa combustion dans
les ordures ménagères ne produit pas de fumées acides, contrairement au PVC.
La formation du nylon 6-6 est une réaction entre l'acide hexanedioïque et
l'hexaméthylènediamine, les deux groupements fonctionnels sont des groupements acides et
amines :

Le nylon 6-6 est un polymère linéaire thermoplastique et semi-cristallin, utilisé comme fibre
textile
Les polyesters sont aussi employés dans des matériaux composites associés à la fibre de verre,
coques de bateaux, carrosserie auto, etc.

Tounkara 18
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Fiche N° 11 Chapitre II : Oxydoréduction


Niveau : 12 A. SE&SM Thème : 2-1 Réactions d’oxydoréduction en solution aqueuse
ème

Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Réaliser et observer quelques réactions entre un métal et des solutions diluées de HCl et
de H2SO4 ;
 Ecrire les demi-équations électroniques et l’équation bilan de la réaction d’un acide sur
un métal ;
 Interpréter la réaction entre un métal M et un ion métallique Mn+ par un transfert
d’électrons.
Matériel didactique :
Pré requis :
 Quels sont les métaux attaqués par l’acide ?
Déroulement
2-1-1) Action des acides sur les métaux
Qu’est-ce qu’une solution acide ?
Les solutions acides sont des solutions qui contiennent des protons hydratés (H3O+) ou H aq
en quantité importante.
Exemples :
 Par dissolution du gaz HCl (chlorure d’hydrogène) dans l’eau, on obtient une solution
d’acide chlorhydrique suite à la réaction totale : HCl  H 2O  H 3O  Cl 
 De même, la dissolution de l’acide sulfurique dans l’eau s’accompagne de la réaction
totale : H 2 SO4  2.H 2O  2.H 3O   SO42  . L’acide sulfurique fournissant 2 ions H 3O  par
molécule H 2 SO4 (un diacide.)
Remarque :
1. On ne considérera ici que les solutions diluées et froides d’acide sulfurique pour ne pas
faire intervenir les propriétés oxydantes de l’ion SO42 qui se manifestent à chaud pour des
solutions concentrées.
2. De même, nous ne considérons pas les solutions d’acide nitrique HNO3 qui contiennent,
outre l’ion H 3O  , l’ion nitrate NO3 aux propriétés oxydantes.
Acide chlorhydrique et zinc
Expérience : L’action d’une solution d’acide chlorhydrique ou d’acide sulfurique sur un
métal comme le Zinc donne lieu à un dégagement de dihydrogène et à la formation d’ions
métalliques (ici Zn 2  )

Tounkara 19
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Interprétation : La réaction peut s’interpréter en termes d’oxydation et de réduction. Elle


résulte d’un transfert d’électrons du réducteur Zn à l’oxydant H+. L’équation-bilan est la
combinaison des deux demi-équations électroniques :
Zn ( s)  Zn 2  2.e 
2.H   2e  H 2 ( g )
Zn ( s)  2.H   Zn 2  H 2 ( g )
Les métaux comme l’Aluminium, le Fer, le Plomb, le Magnésium,… ; sont attaqués par
l’acide chlorhydrique ou l’acide sulfurique avec dégagement de dihydrogène.
Les équations-bilan sont les suivantes :
6.H   2.Al  3.H 2  2.Al 3
2.H   Fe  H 2  Fe 2
2.H   Pb  H 2  Pb 2
2.H   Mg  H 2  Mg 2
Par contre, les métaux comme le cuivre ; l’argent ; le palladium ; l’or restent inattaqués par la
solution d’acide chlorhydrique : 2.H   Cu  RIEN
Exercices : 4, 5, 8, 9, 10, 12 et 13.pp 50-51 (CHIMIE 1re S)
2-1-2) Réaction entre un métal M et un ion métallique Mn+
Action d’une solution de CuSO4 sur le Fer
Expérience :

Observation : lorsqu’on plonge une lame de fer dans une solution d’ions Cu 2  , on observe la
réaction d’oxydoréduction naturelle : Cu 2  Fe  Cu  Fe 2
En revanche, lorsqu’on plonge une lame de cuivre dans une solution d’ions Fe 2  on n’observe
aucune réaction.
Action d’une solution de FeSO4 sur le Zinc
Expérience :

Tounkara 20
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Observation : lorsqu’on plonge une lame de Zinc dans une solution d’ions Fe 2  , on observe
la réaction d’oxydoréduction naturelle : Fe2  Zn  Fe  Zn 2
En revanche, lorsqu’on plonge une lame de fer dans une solution d’ions Zn2+, on n’observe
aucune réaction.
Action d’une solution de AgNO3 sur le cuivre
Expérience :

Observation : lorsqu’on plonge une lame de Cu dans une solution d’ions Ag  , on observe la
réaction d’oxydoréduction naturelle : Ag   Cu  Ag  Cu 2
En revanche, lorsqu’on plonge une lame d’Ag dans une solution d’ions Cu2+, on n’observe
aucune réaction.
Interprétation :
Demi-équation électronique associée au couple Mn+/M
C’est la demi-équation équilibrée traduisant l’échange d’électrons entre la forme oxydée et la
forme réduite du couple.
Exemples : Cu 2   2e réduction
  Cu
oxydant

L’ion Cu est un oxydant et sa transformation en métal Cu est une réduction.


2+

 Fe 2   2e
Fe oxydation

réducteur

Le fer est un réducteur et sa transformation en ions Fe2+ est une oxydation.


 Une oxydation est une perte d’électrons
 Une réduction est une capture d’électrons
 Un oxydant capte des électrons
 Un réducteur cède des électrons
 Un couple oxydant-réducteur est constitué par l’ensemble d’une forme oxydée (OX) et
d’une forme réduite (Red) associées à un même élément. On note Ox/Red, en plaçant toujours
en premier la forme oxydée. Exemples : Cu2+/Cu ; Zn2+/Zn
 Une oxydoréduction est un transfert d’électrons entre les espèces conjuguées de deux
couples rédox : l’oxydant de l’un des couples capte les électrons cédés par le réducteur de
l’autre couple.

Tounkara 21
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Dans une réaction d'oxydoréduction, il y a toujours deux réactions partielles (ou demi-
réactions):
2
 0
Réaction d'oxydation: Zn(s)  Zn (aq)  2 e-
Comme le zinc cède deux électrons, il devient ion Zn2+.
Il y a gain de degré d'oxydation.
Il y a perte d'électrons.
Le zinc est le réducteur.
Le zinc subit la réaction d'oxydation, donc il est l'agent oxydé.
2
 Réaction de réduction: Cu (aq)  2 e -  Cu 0
Comme Cu2+(aq) reçoit 2 électrons du Zn, il devient Cu0(s)
Il y a perte de degré d'oxydation.
Il y a gain d'électrons.
Cu2+ est l'oxydant.
Cu2+ subit la réaction de réduction, donc il est l'agent réduit.

N.B : les électrons ne doivent jamais apparaître dans l’équation bilan d’une réaction.
 Dans une réaction d’oxydoréduction naturelle ou spontanée, l’oxydant le plus fort
réagit avec le réducteur le plus fort. Ainsi, la règle du gamma permet de déterminer le sens de
la réaction d’oxydoréduction naturelle qui se produit entre deux couples rédox : on dispose les
deux couples sur un axe vertical :
 En plaçant au-dessus le couple ayant l’oxydant le plus fort
 En plaçant de part et d’autre de l’axe les formes oxydées (à gauche) et les formes
réduites (à droite)

Exercices :

Tounkara 22
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 12 Chapitre II : Oxydoréduction
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Notion de couple oxydant/réducteur
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Connaître la classification des couples Mn+ /M par rapport au couple H3O+/H2 ;
 Prévoir si un métal est oxydable par l’ion H3O+ ou s’il peut réduire un ion métallique ;
 Donner la notion de potentiel redox standard d’un couple M/Mn+ ;
 Elaborer une classification quantitative des couples ox/red
Matériel didactique :
Prérequis :
 Citez quels couples ox/red ?
Déroulement
2-1-3) Notion de couple oxydant/réducteur
a) Couple redox Mn+/M
D’une manière générale, il existe des réactions chimiques qui permettent de passer :
 Du métal M à l’ion métallique Mn+ par oxydation du métal ;
 Ou de l’ion métallique Mn+ au métal M par réduction du cation.
Cette double possibilité se traduit de la manière suivante: la demi-équation électronique :

Correspond au couple oxydant/réducteur Mn+/M


Exemples :

b) Couple redox H30+/H2: Les expériences précédentes montrent que :


 La réduction des ions H30+ en dihydrogène est possible :

 L’oxydation du dihydrogène en ions H30+ est possible :

Les deux réactions inverses peuvent se réaliser (cependant, elles n’ont pas lieu dans les
mêmes conditions expérimentales). La demi-équation électronique :

Caractérise le couple redox H30+/H2.


c) Place du couple H3O+/H2 dans la classification des couples Mn+/M
Le couple H3O+/H2 se place au-dessus des couples dont le métal est attaqué par l’acide
chlorhydrique et au-dessous des couples dont le métal n’est pas attaqué par cet acide.

Tounkara 23
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Classification des couples suivant le pouvoir oxydant des cations ou le pouvoir réducteur des
métaux :

Exercices : 1, 2, 3, 11, pp 50-51 CHIMIE 1ère S

Tounkara 24
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 13 Chapitre II : Oxydoréduction
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Notion de potentiel redox, potentiel standard
Durée : 6H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Expliquer la constitution et le fonctionnement de la pile Daniell ;
 Calculer la f.é.m de la pile Daniell
Matériel didactique :
Prérequis :
 Qu’est-ce qu’une pile?
Déroulement
2-1-4) Notion de potentiel redox, potentiel standard
1. Définitions :
 Pile : Une pile électrochimique est un générateur qui transforme une partie de l'énergie
chimique venant d'une réaction d'oxydoréduction spontanée en énergie électrique.
 Demi-pile : Ensemble constitué d’une plaque de métal M plongeant dans une solution
métallique Mn+.
2. Description générale de la pile Daniell : La pile au cuivre et au zinc

Elle est réalisée en associant par un pont salin deux demi-piles. L'une est constituée d'un
bécher contenant une solution de sulfate de cuivre(II) (c=0,10mol.L-1par exemple) dans
laquelle trempe une lame de cuivre et l'autre est constituée d'un bécher contenant une solution
de sulfate de zinc (c=0,10mol.L-1) dans laquelle trempe une lame de zinc. On relie les deux
électrodes à un ampèremètre (ou un voltamètre).
a) Rôle du pont salin (ou de la paroi poreuse) : Il permet de rétablir l’électroneutralité des
deux solutions (ex : K+ et Cl- ou NO3-).
La demi-pile Zn2+/Zn s’enrichit en ions Zn2+ les ions Cl- vont se rattacher à cette
demi-pile.
La demi-pile Cu2+/Cu s’appauvrit en ions Cu2+ les ions K+ vont se rattacher à cette
demi-pile.
b) Fonctionnement de la pile : Une pile Daniell est un générateur électrique ; son pôle (+)
est l’électrode de cuivre et son pôle (-) l’électrode de zinc.
Le déplacement des électrons est dans le sens inverse de celui du courant, ceux-ci se
déplacent donc de la plaque de zinc vers la plaque de cuivre.

Tounkara 25
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

 La borne négative est constituée par la lame de zinc qui est donc un donneur
d'électrons : Zn  Zn 2   2e- . Il se produit donc une oxydation (perte d'électrons) de Zn en
Zn2+.
 La borne positive est constituée par la lame de cuivre. Dans cette demi-pile Cu2+ reçoit
les électrons cédés par le zinc : Cu 2  2e-  Cu . Il se produit donc une réduction de Cu2+
en Cu.
Le bilan électrochimique de la pile est : Zn  Cu 2  Zn 2  Cu
Ce bilan est le même que celui de la réaction naturelle entre les couples Cu2+/Cu et Zn2+/Zn :

s
Au cours du fonctionnement de la pile :
 La masse de la plaque de zinc diminue ;
 La masse de la plaque de cuivre augmente ;
 La concentration molaire en Cu2+ diminue ;
 La concentration molaire de Zn2+ augmente.
c) Représentation de la pile Daniell.
La pile Daniell est représentée conventionnellement par le schéma :

La borne négative est placée à gauche, la borne positive à droite. Le trait simple représente
une jonction entre un métal et une solution ionique. Les deux demi-piles sont séparées par un
trait symbolisant le pont salin.
Exercices :
3. Etude de quelques autres piles
a) Pile plomb/cuivre
Elle est réalisée en associant par un pont salin (nitrate d’ammonium) deux demi-piles. L'une
est constituée d'un bécher contenant une solution de nitrate de plomb(II) (c=0,10mol.L-1par
exemple) dans laquelle trempe une lame de plomb et l'autre est constituée d'un bécher
contenant une solution de nitrate de cuivre (II) (c=0,10mol.L-1) dans laquelle trempe une lame
de cuivre.

Tounkara 26
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

L’électrode de cuivre constitue le pôle positif de la pile et l’électrode de plomb son pôle
négatif ;

Que se passe-t-il à la surface de chaque électrode ?


 A l’électrode de cuivre : Cu 2  2e   Cu
 A l’électrode de plomb : Pb  Pb 2  2e 
 Bilan : Cu 2  Pb  Cu  Pb 2
Ce bilan est le même que celui de la réaction naturelle entre les couples Cu2+/Cu et Pb2+/Pb

La schématisation de la pile est :


b) Pile Zinc/Plomb
En utilisant les demi-piles au zinc et au plomb déjà réalisées, nous pouvons constituer une pile
zinc/plomb (voir schéma ci-dessous).

Nous constatons que l’électrode de zinc constitue le pôle négatif de la pile et l’électrode de
plomb son pôle positif.

Tounkara 27
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Que se passe-t-il à la surface de chaque électrode ?


 A l’électrode de plomb: Pb 2  2e   Pb
 A l’électrode de zinc : Zn  Zn 2  2e 
 Bilan : Pb 2  Zn  Pb  Zn 2
Ce bilan est le même que celui de la réaction naturelle entre les couples Pb2+/Pb et Zn2+/Zn

La schématisation de la pile est :

Exercices

4. Généralisation.
A la borne négative il se produit l' oxydation du réducteur 1 : Red1  Ox1  n1e-
A la borne positive il se produit la réduction de l' oxydant 2 : Ox 2  n 2e-  Red 2
Le bilan électrochimique est alors:
Re d1  Ox1  n1e   n2 
Ox 2  n2 e   Re d 2  n1 
n2 Re d1  n1Ox 2  n2 Ox1  n1 Re d 2
5. Mesures de f.é.m. :
La force électromotrice, f.é.m., mesurée aux bornes d’une pile : c’est la différence de deux
grandeurs appelées potentiels d’oxydoréduction (ou potentiels redox) de chacun des couples.

 E : f.é.m. en volt
 E°1 : potentiel redox du couple étant à la borne positive en volt
 E°2 : potentiel redox du couple étant à la borne négative en volt
Application :
 La force électromotrice de la pile Daniell est : ECu-Zn= 0,34V – (-0,76V)= 1,1V
 La force électromotrice de la pile Plomb/Cuivre est : ECu-Pb= 0,34V – (-0,13V)= 0,47V
 La force électromotrice de la pile Zinc/Plomb est : EPb-Zn= -0,13V – (-0,76V)= 0,63V
6. Demi-pile à H2
a) Potentiel d’un couple redox : l’électrode standard à hydrogène (E.S.H)
Tounkara 28
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
L’électrode à hydrogène est la demi-pile associée au couple H+/H2. On la note : Pt/H+,H2
Elle est constituée d’une électrode de platine platiné (platine recouvert de platine très divisé
absorbant très fortement le dihydrogène) baignant dans une atmosphère de dihydrogène
gazeux et plongé dans une solution acide. Le dihydrogène inclus au niveau du platine est au
contact des ions H+ de la solution, ce qui permet de réaliser l’échange électronique
correspondant au couple H+/H2 :

L’électrode standard à hydrogène (figure ci-dessous) correspond aux conditions :


p(H2)=1bar ; pH=0

Remarque : le potentiel de l’électrode standard à hydrogène est nul à toute température.

b) Potentiel d’oxydoréduction du couple Mn+/ M


Définition : Le potentiel d’oxydoréduction (ou potentiel redox) du couple Mn+/ M est égal à la
f.é.m. de la pile associant le couple Mn+/ M à l’électrode standard à hydrogène :
E Mn+/ M=VM-VESH
 
Le potentiel rédox Standard E M0 n  / M s’obtient lorsque: M n  1molL1
Signe du potentiel redox
 Le potentiel standard des couples mettant en jeu un métal plus réducteur que
l’hydrogène est négatif. Exemple : E Zn
0
2
/ Zn
 0,76V
 Le potentiel Standard des couples mettant en jeu un métal moins réducteur que
l’hydrogène est positif. Exemple : E Cu
0
2
/ Cu
 0,34V
c) Mesure des potentiels Standards
En théorie, le potentiel standard est la différence de potentiel en circuit ouvert (fig. ci-
dessous) entre l’électrode métallique du couple et l’électrode de la demi-pile standard à
l’hydrogène (qui joue le rôle d’électrode de référence).

Tounkara 29
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

En pratique, on utilise des électrodes de référence secondaires dont le potentiel par rapport à
l’E.S.H. est connu, comme par exemple l’électrode de cuivre associé au couple Cu2+/Cu.
d) L’électrode de référence secondaire Cu2+/Cu
C’est une lame de cuivre plongeant dans une solution contenant des ions cuivre (II) à la
concentration 1 mol.L-1. Le potentiel standard du couple es égal à 0,34 V ; la figure ci-dessous
permet de décrire la relation entre le potentiel standard E M0 n  / M  E réf
0
 0;34V

e) Classification électrochimique quantitative des couples redox ou échelle des potentiels


standards
Elle s’obtient en classant, sur un axe vertical dirigé vers le haut, les différents couples Mn+/M
selon la valeur de leur potentiel standard d’oxydoréduction E0.
Table des potentiels standards
Couples redox, équation redox et potentiels standards (E°) des couples oxydoréduction

Tounkara 30
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Exercices :

2-1.5) Généralisation de la notion de couple redox


Etude de quelques couples redox
a) Couple MnO4 / Mn 2
Lorsque l’oxydant contient des atomes d’oxygène et que le réducteur n’en contient plus, il
suffit généralement de rajouter des molécules d’eau.
MnO4- Mn2+ : les atomes de Mn sont équilibrés (1 de chaque côté)
MnO4- Mn2+ + 4 H2O : on rajoute 4 molécules d’eau pour équilibrer le nombre
d’oxygène
MnO4- + 8H+ Mn2+ + 4 H2O : on rajoute 8 protons H+ correspondants aux 4 molécules
d’eau

Tounkara 31
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
-
MnO4 + 8H3O + 5e+ -
Mn2+ + 12 H2O on rajoute 5 électrons pour l’électroneutralité.
b) Couple Cr2 O72 / Cr 3

c) Couple Cl 2 /Cl -

d) Couple Fe 3 / Fe 2

Exercices

Tounkara 32
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Fiche N° 14 Chapitre II : Oxydoréduction


Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Dosage d’oxydoréduction
ème

Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable d’expliquer le principe de
dosages d’oxydoréduction et insister sur la relation à l’équivalence
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement

2.1.6) Dosage d’oxydoréduction


a) Dosage d’une solution ferreuse par une solution K MnO4 : Manganimétrie
La manganimétrie est une méthode de dosage d’oxydoréduction utilisant l’ion permanganate
MnO4- .

Principe de la manganimétrie : Le couple redox mis en jeu est MnO4- / Mn2+ dont le
potentiel standard vaut 1,507V. Les propriétés oxydantes de l’ion permanganate sont à
l’origine de la manganimétrie. La forme oxydante MnO4- est violette, la forme réductrice
Mn2+ est incolore, ce qui permet de déterminer le point équivalent sans utiliser d’indicateurs
colorés.
En milieu acide la demi réaction du couple MnO4-/Mn2+ s’écrit

Les ions H+ sont mis en excès. On utilise de l’acide sulfurique H2SO4. L’acide chlorhydrique
et l’acide nitrique ne conviennent pas. Le 1er est oxydé par MnO4-, le second est également un
oxydant.
L’excès d’acide sulfurique permet d’éviter la réaction en milieu neutre :
MnO4- + 2H+ MnO2 + 4 HO-
On utilise généralement pour l'étalonnage une solution fraîchement préparée de sel de Mohr
FeSO4,(NH4)2SO4,6H2O solution stable d’ion Fe2+
Ainsi, l’ion permanganate, en milieu acide (H+) ; oxyde l’ion ferreux à l’état d’ion ferrique
Fe3+, jaune en solution aqueuse diluée.
Fe2+ Fe3+ + 1 e- (2)
Comme l’oxydant accepte un nombre d’électrons égal à celui que cède le réducteur, nous
obtiendrons :

Tounkara 33
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

²
On vérifie que l’équation est équilibrée en constatant qu’elle satisfait, à la fois :
 A la loi de la conservation des atomes ;
 A la loi de la conservation des charges électriques.
L’équation globale de la réaction est :
10.FeSO4  2.KMnO4  8.H 2 SO4  5.Fe2 (SO4 ) 3  K 2 SO4  2.MnSO4  8.H 2O
Le calcul d’un dosage par oxydoréduction est analogue à celui d’un dosage acido-basique.
1
5
   
nFe 2  nMnO4  Fe 2  VFe 2   5  MnO4  VMnO   CrVr  5.CoVo
4

Exercices :
b) Dosage d’une solution d’iode par une solution de thiosulfate : Iodométrie
L’iodométrie est une méthode indirecte de dosage d’oxydoréduction (aussi appelé dosage en
retour)

Principe de l’iodométrie : Le couple redox mis en jeu est I2/I-.


En présence d’un oxydant, les ions I- incolores sont oxydés en I2 de couleur brune.
2I- I2 + 2e-
L’iode étant très peu soluble, il faut impérativement ajouter un excès de I- qui forme un
équilibre avec I2 pour former I3- très soluble:
I- + I2 I3-
L’iode libérée est ensuite dosée par du thiosulfate de sodium.
2S2O32- S4O62- + 2e-
Le bilan de la réaction est :

Il est alors aisé de remonter à la concentration de l’oxydant initial.


1
2
 
nI 2  nS 2 O32  2  I 2  VI 2  S 2 O32  VS O 2   2  CrVr  CoVo
2 3

Tounkara 34
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
La zone de virage (passage du jaune clair dû à I2 à l’incolore) est mise en évidence grâce à
l’ajout de quelques gouttes (3 à 4) d’empois d’amidon qui prend un teinte bleutée. On peut
également utiliser du thiodène qui passe du jaune pâle à l'incolore.
Exercices :
Fiche N° 15 Chapitre II : Oxydoréduction
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Généralisation de l’oxydoréduction
ème

Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de
 Expliquer l’oxydation par voie sèche ;
 Utiliser le n.o pour équilibrer une réaction d’oxydoréduction ;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement

2-2) Généralisation de l’oxydoréduction


2.2.1) Oxydation par voie sèche :
a) Réactions avec formation de composés ioniques : Combustion du sodium dans le
dichlore

Les fumées blanches sont des fumées du chlorure de sodium NaCl et sont obtenues suivant
l’équation-bilan :
2 Na  Cl 2  2 NaCl
Le chlorure de sodium est un solide ionique constitué d’ions sodium Na+ et chlorure Cl-. On
peut décomposer sa formation comme suit :
Oxydation du sodium : Na  Na   e 
1
Réduction du chlore : Cl 2  e -  Cl -
2
Interprétation : L’élément sodium, qui a cédé des électrons à l’élément chlore a été oxydé et
l’élément chlore qui a gagné des électrons a été réduit.
Autres exemples :
 l’oxyde ferrique oxyde l’aluminium. 2. Al  Fe2 O3  Al 2 O3  2.Fe : cette réaction est
utilisée dans la soudure des rails.
 2 Mg  CO 2  2 MgO  C : CO2 a oxydé Mg. Cela explique pourquoi il ne faut pas
utiliser de la neige carbonique pour éteindre un incendie où brûlent des poutres en alliage de
magnésium.
Généralisation
L’oxygène est un élément très avide d’électrons (il est très électronégatif). Chaque fois qu’un
autre élément réagit avec lui, l’oxygène accapare, au moins partiellement (c’est-à-dire
statistiquement), les électrons de liaison. En conséquence :
Tounkara 35
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
chaque fois qu’un élément ou un composé chimique se combine avec un (nouvel) atome
d’oxygène, nous dirons qu’il est oxydé.
L’élément chimique le plus électronégatif, donc le plus oxydant, est le fluor. Dans la nature,
il n’existe que sous sa forme réduite F-. C’est pratiquement le seul élément, avec le chlore, qui
puisse oxyder l’élément oxygène.
Remarque : Historiquement, ce sont des réactions avec l’oxygène qui ont été définies comme
des oxydations avant que cette notion ne soit généralisée sous la forme de transfert
électronique.
Exercices
b) Réactions avec formation des composés moléculaires : Combustion du soufre dans le
dioxygène

Le gaz formé est le dioxyde de soufre SO2 suivant l’équation-bilan suivante : S  O2  SO2 .
Le SO2 est un composé covalent gazeux qui, lorsque les conditions (température, catalyseur)
1
sont créées peut s’oxyder en trioxyde de soufre suivant le bilan : SO2  O2 250  SO3 .
,V2O5

2
Remarque : Ces différentes réactions d’oxydation ne font apparaître aucun transfert
d’électrons.
Autres exemples :
1. C  O2  CO 2 , composé covalent gazeux : l’élément carbone a été oxydé.
2. H 2 S  Cl 2  S  2.HCl
Exercices
2.2.2) Nombre d’oxydation d’un élément
Le nombre d'oxydation (n.o.) ou degré d'oxydation sert à caractériser l’état d’oxydation d’un
élément dans une espèce chimique.
Au plus le n.o. d'un élément est important, au plus il est dans un état oxydé.

a. Quelques règles :
 Le n.o. d’un élément dans un corps simple (O2, F2,…) est nul ;
 Le n.o. d’un élément dans un ion monoatomique est égal à la charge de l’ion ;
 Le n.o. d’un élément dans une molécule est égal à la charge de l’ion fictif obtenu en
attribuant le ou les doublets de liaison unissant les atomes à celui des deux éléments qui le
plus électronégatif.
La somme algébrique des n.o. de tous les atomes est :
 Nulle dans une molécule ;
 Egale à la charge de l’ion pour un ion polyatomique.
Attention : il faut tenir compte des coefficients des atomes dans la molécule ou l’ion
polyatomique.
Exemples :
 NH3 : n.o (N) + 3.n.o (H) = 0
 ClO- : n.o (Cl) + n.o (O) = -I

Tounkara 36
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
 SO42 : n.o (S) + 4.n.o (O) = -II
A retenir: dans tous les composés du programme :
 L’oxygène a un n.o égal à –II
 L’Hydrogène a un n.o égal à +I
b. Calcul des nombres d’oxydation (n.o)
En tenant compte des règles précédentes, on peut calculer le n.o d’un élément donné.
Exemples :
 Calcul du n.o du manganèse dans l’ion permanganate : MnO4
n.o (Mn) + 4.n.o (O) = -I (charge de l’ion)
n.o (Mn) = -I -4 (-II) = +VII
 Calcul du n.o du soufre dans H 2 SO4
2. n.o (H) + n.o (S) + n.o (O) = 0 (molécule)
n.o (S) = -2.n.o (H) -4.n.o (O)
n.o (S) = -2 (+I) -4 (-II) = +VI
Quelques définitions:
 Oxyder un élément, c’est accroître son n.o
 Réduire un élément, c’est diminuer son n.o
Variation des n.o au cours d’une réaction rédox
Dans une réaction d’oxydoréduction, la somme des variations des n.o est nulle.
Exemple :

Exercices

2.2.3) Importance du nombre d’oxydation :


 Reconnaître une réaction d’oxydoréduction : c’est une réaction au cours de laquelle les
n.o varient.
 Equilibrer une réaction d’oxydoréduction : on place des coefficients devant les corps
réagissant, de manière à ce que la somme algébrique des variations des n.o soit nulle.
Exemple : Etablir l’équation-bilan de la réaction de l’acide nitrique sur le cuivre, sachant que
l’ion nitrate NO3 est réduit en monoxyde d’azote NO . On détermine les variations de n.o de
l’oxydant et du réducteur.

Tounkara 37
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Pour que la somme des variations de n.o soit nulle, il faut réduire 2 mol d’ions NO3 par 3
mol d’atomes de cuivre, soit :
2.NO3  3.Cu  ...  3.Cu 2  2.NO
Il reste à équilibrer l’élément oxygène au moyen d’ions H+ ajoutés au premier membre ; il
faut 8.H+ pour 4.H2O. D’où l’équation-bilan ci-dessous :

Remarque : la variation d’une grandeur est la valeur finale diminuée de la valeur initiale. Par
exemple la variation d’un nombre d’oxydation est : n.o  n.o(2ème membre)  n.o(1er membre)
Exercices

Tounkara 38
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 16 Chapitre II : Oxydoréduction
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Electrolyse en solution aqueuse
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable d’expliquer et interpréter le
processus de l’électrolyse en solution aqueuse ;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
2-3) Electrolyse en solution aqueuse
a) Définitions
 L’électrolyse : c’est l’ensemble des réactions chimiques que subit un électrolyte sous
l’action du courant électrique. Elles se produisent dans un électrolyseur et sont localisées à la
surface de contact des électrodes avec l’électrolyte.
 Les électrodes : Dans un électrolyseur :
 L’électrode positive est l’anode ;
 L’électrode négative est la cathode.
b) Les couples oxydant/réducteur de l’eau
Le couple H2O/H2 ou H+/H2 : réduction de l’eau
En milieu acide : 2.H   2.e   H 2
En milieu basique : 2.H 2O  2e   H 2  2.HO 
On réduit l’élément hydrogène du n.o (+I) (dans H+ ou dans H2O) au n.o (0) (dans H2)
Le couple O2/H2O : oxydation de l’eau
1
En milieu acide : H 2 O  O2  2.H   2e 
2
1
En milieu basique : 2.HO   O2  H 2 O  2e 
2
On oxyde l’élément oxygène du n.o (–II) au n.o (0)
2-3-1) Etude expérimentale de quelques électrolyses
c-1) L’électrolyse de l’eau
Expérience : l’électrolyse de l’eau avec des électrodes inattaquables (platine ou graphite),
qu’elle soit réalisée en milieu acide (H2SO4) en milieu basique (NaOH) ou en milieu neutre
(solution de Na2SO4) se traduit dans tous les cas par sa décomposition :
 En dihydrogène H2 formé à la cathode ;
 En dioxygène O2 produit à l’anode.

Tounkara 39
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Interprétation
A la cathode : 2.H 2 O  2e   H 2  2.HO 
1
A l’anode : 2.HO   O2  H 2 O  2e 
2
Remarque :
 Les ions Na+ ne participent pas aux réactions aux électrodes ; leur nombre reste
constant.
 Les ions HO- sont consommés à l’anode et formés, en nombre égal, à la cathode.

Le volume de dihydrogène est le double du volume du dioxygène : VH2=2.VO2


Le bilan pour une circulation de 2 moles d’électrons soit 2 faradays (1F=96 500C) est :

Exercices :

c-2) Electrolyse d’une solution de sulfate de cuivre avec électrode en cuivre

Expérience :

Observation :
 Aucun dégagement gazeux ;
 Un dépôt rouge de cuivre métal à la cathode
Interprétation :
Cathode : Cu 2  2e   Cu
Anode : Cu  Cu 2  2e 
Bilan : Cu 2  Cu  Cu  Cu 2
Tout se passe comme si le cuivre de l’anode était transporté sur la cathode ; la concentration
reste inchangée. On a une électrolyse à anode soluble puisque l’anode disparaît
progressivement.
c-3) Electrolyse de l’aluminium
Expérience :

Tounkara 40
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Observation :
 Dégagement de dioxygène à l’anode.
 Dépôt de l’aluminium liquide à la cathode.
Interprétation :
Cathode : ( Al 3  3e   Al )  2
1
Anode : (O 2  O2  2e  )  3
2
3
Bilan : 2. Al 3  3.O 2  2. Al  O2
2
L’aluminium est obtenu à l’état fondu, au-dessous de l’électrolyte fondu qui le protège de
l’oxydation par l’air. Le dioxygène brûle les anodes qui doivent être remplacées
périodiquement.
Exercices :
d) Applications à la métallurgie :
 Obtention des dépôts métalliques : De nombreux métaux (argent, or, étain, nickel,
chrome, cuivre,…) peuvent être déposés par électrolyse sur un support métallique. Le
principe est celui d’une électrolyse à anode soluble ; l’anode est constituée par le métal à
déposer (de l’argent pour une argenture) et l’électrolyte est un sel de ce métal (du nitrate
d’argent pour l’argenture) auquel on adjoint divers produits destinées à améliorer la qualité et
l’adhérence du dépôt.
Galvanostégie : C’est l’opération qui consiste à former une couche métallique mince sur un
objet soit pour le protéger de la corrosion (chromage, nickelage des pièces d’automobile) soit
pour améliorer son esthétique (dorure, argenture).
Galvanoplastie : c’est la reproduction de certains objets comme les disques. On fait un
moulage de l’objet à reproduire et l’empreinte ainsi obtenue sert de cathode dans une
électrolyse à anode soluble ; elle se recouvre du métal (cuivre). En détachant de dépôt
métallique, on obtient une moule permettant de reproduire l’objet initial par pressage. Ce
procédé permet la reproduction de disques, de médailles, de clichés d’imprimerie,…
 Obtention de certains métaux : C’est l’électrolyse qui permet d’élaborer par exemple
le sodium, l’aluminium,…

Tounkara 41
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 17 Chapitre II : Oxydoréduction
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Lois de l’électrolyse
ème

Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable d’établir le bilan quantitatif
d’une électrolyse ;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
2-3-2) Lois de l’électrolyse
a) Lois qualitatives de l’électrolyse
b) Lois quantitatives de l’électrolyse
Quantité d’électricité mise en jeu lors d’une électrolyse.
Un générateur débitant un courant d’intensité constante I, pendant la durée Δt, de l’électrolyse
fait circuler une quantité d’électricité Q telle que :
Q quantité d’électricité en coulomb (C)
I intensité du courant continu en ampère (A)
Δt durée en seconde (s)
Relation entre la quantité de matière, l’intensité et la durée de l’électrolyse.
On écrit :
La quantité d’électricité mise en jeu au cours de l'électrolyse est égale à la
valeur absolue de la charge totale des électrons échangés.
La valeur absolue de la charge d’une mole d’électrons définit le faraday de symbole F.
1 F = | NA. (- e) | = 96 500 C / mol
Q quantité d’électricité mise en jeu : grandeur positive : coulomb C
n(e – ) quantité de matière d’électrons échangés : mol.
Exercices

Fiche N° 18 Chapitre II : Oxydoréduction


ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Corrosion du fer et de ses alliages
Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable d’expliquer le phénomène de
corrosion et envisager des moyens de lutte.
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
4-Corrosion du fer et de ses alliages
4.1- Corrosion sèche et corrosion humide : L’humidité de l’air se condense à la surface
d’un métal en formant une pellicule d’eau. Cette eau va dissoudre du gaz carbonique CO2 (qui
donne des ions), du dioxygène O2 et, éventuellement, d’autres impuretés comme du sel
(embruns marins près de l’océan). Des réactions d’oxydation se produisent alors pour la
plupart des métaux. Les impuretés présentes dans les alliages métalliques vont créer
localement des piles électriques qui favorisent le processus.

Tounkara 42
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
1) Certains métaux sont naturellement peu réducteurs et conservent leur éclat brillant : le
platine, l’or, l’argent ont un degré peu réducteurs. C’est pour cette raison, historiquement, ils
ont acquis le statut de métal précieux.
2) D’autres sont oxydés mais seulement en surface (aluminium, zinc, cuivre) car leur oxyde,
éventuellement leur carbonate, forme une pellicule étanche et donc protectrice.
3) Les autres donnent des oxydes poreux qui permettent la corrosion en profondeur : c’est le
cas du fer et de ses alliages courants (acier ordinaire). Le phénomène de corrosion a un impact
économique important puisque la corrosion détruit, chaque année, environ un quart de la
production annuelle d’acier.
4.2- Protection contre la corrosion
Il en existe quatre sortes :

1) Isolation par revêtement étanche (peinture, vernis, émail)


2) Protection par un métal résistant à l’oxydation, donc moins réducteur que le fer (étain,
chrome). Exemple classique : l’acier chromé. Inconvénient : la moindre piqûre dans le
revêtement fait apparaître une pile électrique qui accélère la corrosion (exemple des porte-
savons en acier chromé).
3) Protection par électrode sacrifiée : en zinc (fer galvanisé), plus réducteur que le fer, mais
dont les oxydes sont étanches. En cas de piqûre, c’est le métal le plus réducteur, donc le
revêtement, qui est rongé. Ce phénomène de pile est volontairement utilisé pour protéger les
canalisations enterrées ou les coques de navire (électrodes de zinc réparties sous la ligne de
flottaison, qui sont rongées et doivent être renouvelées).
4) Protection par modification chimique en surface : passivation à l’acide nitrique ;
parkérisation par bain phosphaté (industrie automobile).
Signalons aussi que l’industrie fabrique des aciers dits inoxydables, alliages avec le nickel, le
chrome..., dont les usages sont réservés à des applications particulières (industrie chimique,
alimentaire) en raison de leur prix.

Tounkara 43
Cours de Chimie 12ème A SE&SM

Fiche N° 19 Chapitre III : Chaleur de réaction et changement d’état


ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Chaleur de réaction
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de
 Définir les réactions exothermiques et les réactions endothermiques ;
 Définir la chaleur de réaction ;
 Connaître le principe de l’état initial et de l’état final ;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement

1- Chaleur de réaction
1.1-Définition : La chaleur de réaction à pression constante à la température T, Qp, est la
quantité de chaleur échangée par le système chimique pour une réaction totale s’effectuant
selon l’équation-bilan considérée, la pression extérieure demeurant constante et les produits
étant ramenés à la température t des réactifs.
Notation de la chaleur de réaction à pression constante : Qp
Unité : le joule par mole (J.mol-1). En fait, on utilise presque toujours le KJ.mol-1
(1KJ=1000J) ; « mol-1 » signifie que Qp se rapporte à autant de moles de matière qu’il figure
dans l’équation-bilan de la réaction.
1.2-Signe de la chaleur de réaction (à retenir impérativement)
 Réaction exothermique  Qp0
1
Exemple : H 2( g )  O2( g )  H 2 O(l ) Qp  286KJ / mol
2
 Réaction endothermique  Qp 0
Exemple : CaCO3( S )  CaO( S )  CO2( g ) Qp  180KJ / mol
 Réaction athermique  Qp  0
Exemple : estérification : acide  .alcool  ester  .eau..Qp  0
1.3-Equation thermochimique
La chaleur de réaction à pression constante Qp dépend de la température et de l’état physique
des réactifs et des produits. L’équation thermochimique précise cet état physique (s : solide ;
l : liquide ; g : gaz).
Les chaleurs de réaction standard correspondent à une pression de 1 bar ; elles sont le plus
souvent données à la température de 25ºC.
1
H 2( g )  O2( g )  H 2 O(l ) Qp  286KJ / mol
2
1
H 2( g )  O2 ( g )  H 2 O( g ) Qp  242KJ / mol
2
1.4-Principe de l’état initial et de l’état final
On calcule les chaleurs de réaction grâce au principe de l’état initial et de l’état final ;
énonçons-le : « La chaleur de réaction à pression constante ne dépend pas du « chemin suivi »

Tounkara 44
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
pour transformer les réactifs en produits ; elle ne dépend que de l’état initial (état équilibre)
et de l’état final (état équilibre) ».
Appliquons ce principe à une réaction chimique transformant les réactifs (état initial) en
produits (état final). On peut, en général, trouver deux chemins pour aller du premier état au
deuxième :
 Le chemin direct correspondant à la réaction considérée de chaleur de réaction Qp.
 Un chemin en deux étapes passant par un état intermédiaire ; la chaleur de la
première étape est Qp1 et celle de la deuxième Qp2.
Si toutes les réactions sont conduites à pression constante, le principe de l’état initial et de
l’état final indique que : Q p  Q p1  Q p 2

Tounkara 45
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 20 Chapitre III : Chaleur de réaction et changement d’état
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Chaleur de changement d’état
ème

Durée : 2H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable d’utiliser les chaleurs
latentes de changement d’état ;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
2-Chaleur de changement d’état
Changement d’état physique :
Le schéma ci-dessous résume le changement d’états physique de l’eau

Chaleur latente de changement d’état


Comme nous l’avons vu plus haut, l’eau existe sous trois états : solide, liquide, vapeur
 Le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux nécessite une absorption de
chaleur appelée chaleur latente de vaporisation, Lv
H 2 O(l )  H 2 O( g ) ;... Lv  41KJ / mol
 Le passage de l’eau de l’état solide à l’état liquide nécessite une absorption de chaleur
appelée chaleur latente de fusion, Lf
H 2 O( s )  H 2 O(l ) ;... L f  6 KJ / mol
 Le passage de l’eau de l’état solide à l’état gazeux nécessite une absorption de chaleur
appelée chaleur latente de sublimation, Ls
H 2 O( s )  H 2 O( g ) ;... Ls  47KJ / mol
Par conséquent, L s= Lv + Lf
Lors d’un changement d’état, tant que les 2 états cœxistent, la température est constante.
Vaporisation et sublimation sont endothermiques.

Tounkara 46
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Fiche N° 21 Chapitre III : Chaleur de réaction et changement d’état
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Détermination des effets thermiques
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Déterminer les effets thermiques des réactions chimiques par calorimétrie ;
 Déterminer les effets thermiques des réactions chimiques en se servant des chaleurs de
formation, de combustion.
 Déterminer les effets thermiques des réactions chimiques en se servant des énergies de
liaison ;
Matériel didactique :
Pré requis :

Déroulement
3-Détermination des effets thermiques
Calorimétrie
Définition : La calorimétrie est l'étude quantitative des transferts d'énergie d'un système à
l'autre à l'échelle microscopique en se basant sur la mesure des températures.
Au cours d'une réaction chimique totale, la transformation des réactifs en produits
s'accompagne d'un échange d'énergie entre le système {réactifs + produits} et le milieu
extérieur. On appelle alors chaleur de réaction, généralement notée Qr effectuée à une
pression constante et à une température donnée notée t, la quantité d'énergie qu'elle échange
avec le milieu extérieur. On utilise souvent l'unité kJ.mol-1.
La chaleur de réaction est donc l'énergie donnée ou reçue par le système constitué des réactifs
pour évoluer vers le système composé des produits, pour une mole de réactifs. Elle résulte
finalement d'une variation d'énergie interne du système moléculaire, énergie stockée dans les
liaisons à l'intérieur des molécules.
Pour mesurer cette chaleur émise ou reçue, on utilise une " bombe calorimétrique " où
l'échange calorimétrique se fait avec des réactifs en quantité connue et une masse m d'eau
dont on mesure la température avant et après réaction.
N.B. : lorsqu'une réaction peut être considérée comme la combinaison de plusieurs autres
réactions, on peut additionner leurs chaleurs respectives.
Formule fondamentale de la calorimétrie
(A retenir impérativement)
Q  mct  Ct
 Q (en joules J) : quantité de chaleur échangée (positive si reçue, négative si cédée par
le système) en l’absence de changement d’état.
 M (en Kg) : masse du corps.
 c (en J.Kg-1.K-1) : chaleur massique
 C (en J.K-1) : capacité thermique du corps
 ∆t (en ºC ou en K) : variation de la température ; ∆t = tfinale - tinitiale
Pour l’eau liquide : c  4,19.103 J .Kg 1 .K 1
Principe des échanges de chaleur
« Au sein d’une enceinte thermiquement isolante (calorimètre), la somme algébrique des
quantités de chaleur échangées pour atteindre l’équilibre thermique est nulle ».
Soit deux corps 1 et 2 mis en présence et parvenant à l’équilibre thermique : Q1 + Q2 = 0
Tounkara 47
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Q1: quantité de chaleur échangée par le système chimique en réaction.
Si la quantité du réactif en défaut est n et si Qp est la chaleur de réaction associée à 1 mole de
ce réactif, on a : Q1  n.Q p
Q2: quantité de chaleur échangée par l’ensemble du contenu calorimétrique, y compris des
produits de la réaction
Q2  (C  C ' )t
C : capacité thermique du calorimètre.
C’ : capacité thermique des produits de la réaction.
∆t = tf - ti : variation de température du contenu calorimétrique.

C  mc
Q1  Q2  0  nQ p  (C  C ' )t  0 ,
mc : capacité..thermique..de..la..solution
 (C  mc).(t f  t i )
d ' où..n.Q p  (C  mc)t  0  Q p 
n
Calcul des effets thermiques des réactions chimiques
Loi de Hess : La chaleur dégagée ou absorbée lors d'une transformation chimique est
toujours la même au total, que la réaction se produise directement ou en plusieurs étapes.
L'application de cette loi permet de déterminer la chaleur de réaction d'une réaction donnée si
on connaît les chaleurs de formation des molécules impliquées dans la transformation et
inversement.
À pression constante :
∆Hréaction = Σ ∆Hformation(produits) – Σ∆Hformation(réactifs)
Exemple :
Quelle est la chaleur de cette réaction :
C(s) + ½O2(g) → CO(g)
Si on sait que :
C(s) + O2(g) →CO2(g) + 395,2 kJ
CO(g) + ½O2(g) → CO2(g) + 283,1 kJ.
Solution :
La question revient aussi à déterminer la chaleur de formation de CO.

∆H1 = ∆H2 + ∆H3


∆H2 = –395,2 + 283,1 = –112,1 kJ.
Autre façon de résoudre ce problème :
Considérons la réaction :
CO(g) + ½O2(g) → CO2(g) + 283,1 kJ.
Appliquons la relation vue avec la loi de Hess :
∆Hréaction = ∆HformCO2 – ∆HformCO - ½∆HformO2
–283,1 = –395,2 – ∆HformCO – 0
Tounkara 48
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
∆HformCO = –395,2 + 283,1 = –112,1 kJ.
Chaleurs de formation :
Il est bien évident qu'on ne mesure que des différences d'énergie interne et d'enthalpie. Aussi
on choisit comme référence l'énergie interne (E0) et l'enthalpie des éléments (H0) dans leur
état normal à 25°C et 1 atmosphère de pression.
H0 = 0,0
Si on dit :
∆H(H2Oliq) = –286,2 kJ, cela signifie que :

La chaleur de formation se définit donc comme la chaleur dégagée lors de la formation d'un
composé à partir des éléments (corps simples). Sauf indication contraire, il s'agira toujours de
la chaleur de formation molaire.
Chaleurs de combustion
La chaleur de combustion d’un corps est la chaleur de la réaction de combustion complète,
avec le dioxygène O2, d’une mole de ce corps.
Exemple : CH 4( g )  2.O2( g )  CO 2( g )  2.H 2 O(l ) ...Q p  890KJ .mol 1
Le tableau ci-dessous indique la chaleur de combustion standard (p=1bar), 25°C, de quelques
corps, l’eau étant recueillie à l’état liquide.
Corps Formule Qp (KJmol-1)
Dihydrogène H2 -286
Carbone (graphite) C -394
Monoxyde de carbone CO -283
Méthane CH4 -890
Acétylène C2H2 -1300
Propane C3H8 -2220
Butane C4H10 -2880
Benzène C6H6 -3270
Méthanol CH3-OH -726
Ethanol C2H5-OH -1370
Glucose C6H12O6 -2810
Saccharose C12H22O11 -5645
Energie de liaison :
Définition : l’énergie de liaison d’une molécule diatomique A-B est l’énergie nécessaire pour
dissocier en phase gazeuse une mole du composé A-B en atomes A et B.
C’est donc la chaleur de la réaction : A  B( g )  A  ( g )  B  ( g ) ..Q p  E A B
Pour une molécule polyatomique on définit une énergie moyenne de liaison.
Exemple : l’énergie moyenne de la liaison O-H dans l’eau est la moitié de la chaleur de
réaction associée à l’équation-bilan : H 2 O( g )  O  ( g ) 2.H  ( g ) ..Q p  2.EO H
Pour une réaction en phase gazeuse, la chaleur de réaction Qp est égale à la somme des
énergies de liaison des réactifs diminuée de la somme des énergies de liaison des produits.
Qp   El (réactifs)   El ( produits)
Ce qui peut également se formuler de la manière suivante :
La chaleur de réaction Qp est égale à la somme des énergies de liaison rompues diminuée
de la somme des énergies de liaison formées.
Tounkara 49
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Qp   El (rompues)   El ( formées)
Remarque : si les corps ne sont pas à l’état gazeux il faut tenir compte des chaleurs latentes
des changements d’état nécessaires (chaleur de vaporisation ou de sublimation).
Chaleurs de réaction.
Fiche N° 22 Chapitre IV : Les engrais
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Généralités
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Relier la structure du sol, composition des plantes et éléments déficitaires, compensés
par les engrais ;
 Préciser que ses éléments sont assimilés sous forme ionique, après dissociation ;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
1-Généralités
1.1-Nature des sols
Le sol comprend trois parties : la roche mère a grande profondeur ; le sol sous-jacent
d’épaisseur très variable ; la partie supérieure du sol : c’est cette partie superficielle de la
terre, poreuse de couleur assez foncée appelée terre arable ; qui constitue un milieu vivant en
raison de l’activité de très nombreux organismes animaux et végétaux.
1.2-Composition : Ce sol, en plus que de l’air à 25% et de l’eau 25% retenus contient deux
grandes catégories de substances : les substances organiques et les substances minérales.
Les substances organiques proviennent surtout des résidus végétaux (digérés et rejetés par les
animaux). Sous l’action des microorganismes ces résidus constituent peu à peu un mélange
brun foncé : l’Humus.
Les matières minérales constituant le sol se présentent sous forme de grains solides dont les
dimensions conditionnent largement la qualité (porosité, pouvoir absorbant).
Des grains solides se nomment, cailloux, gravier, sable, limon, argile,…
Les proportions de ces différents agrégats définissent la texture du sol :
Sols Caractéristiques principales
Argileux Plus d’argile
Limon argileux De 20 à 30% d’argile
Limon De 10 à 20% d’argile
Sableux Moins de 10% d’argile
Humifères Plus de 5% d’humus
Calcaires Plus de 10% de CaCO3
Structure d’un sol arable
Humus Argile Calcaire Sable

1.3-Besoins des plantes


a) Composition massique des végétaux
Pour connaître les éléments nécessaires à la formation d’une plante, il faut étudier sa
composition.

Tounkara 50
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
 La plante vivante contient des quantités plus ou moins importantes d’eau (de 70 à 95%
en masse)
 Le reste ou matière sèche contient des neuf éléments majeurs nécessaires à
l’édification des cellules végétales ; ce sont : C, O, H, N, P, K, Ca, Mg et S. Cet ensemble
représente environ 99% de la masse de matière sèche. Le C, H, O, N constituent à eux seuls
95% en masse ; et entrent dans la composition des molécules organiques (glucides, lipides et
protides)
Il existe d’autres éléments toujours présents dans les plantes, mais en très faible quantité tel
que le fer, le zinc, le cuivre, le manganèse, le chlore,… (Ce sont les oligoéléments, oligo du
grès oligos qui veut dire très peu).

b) Interaction de la plante sur son environnement


Pour élaborer le tissu végétal, certaines espèces chimiques sont absorbables et utilisables par
les plantes ; on dit qu’elles sont assimilables.
Avec les feuilles et grâce à la lumière solaire, les plantes vertes transforment le gaz
carbonique (CO2) provenant de l’air et une partie de l’eau puisée dans le sol, en glucide et en
dioxygène (O2) rejeté dans l’air : c’est la très importante réaction d’assimilation
chlorophyllienne par le biais de la photosynthèse.
Rappelons l’équation-bilan de cette réaction :
6.CO2  6.H 2O  énergie..lu min euse  C6 H12O6  6.O2
Le glucose formé sert de matière première avec toutes les synthèses effectuées à l’intérieur
des plantes.
Avec les racines, les plantes vont prélever l’eau et les éléments minéraux : N, P, K, Ca, ...c’est
cette alimentation des plantes par les racines que nous allons étudier.
1.4-Nécessité des engrais
Les plantes en se nourrissant, extraient du sol des substances dont elles ont besoin : le sol
s’épuise. Les eaux d’infiltration (eau de pluie) entraînent par lessivage du sol plus ou moins
des pertes importantes d’éléments fertilisants.
Si les pertes en ions K+ et PO42 sont faibles, il n’en est pas de même pour NO3 , SO42 , Mg 2 .
Pour une culture donnée, des sols peuvent manquer des certaines substances nutritives. Pour
compenser ainsi les pertes lors des pluies et pour pallier les insuffisances d’éléments nutritifs
contenus dans le sol, il est nécessaire de l’amender en lui apportant des engrais.
D’autre part, la recherche de meilleur rendement de production (c’est-à-dire plus de
production par unité de surface cultivée) conduit à l’utilisation massive d’engrais spécifiques,
c’est-à-dire propre à la culture envisagée. Ainsi l’élément qui fait défaut (N ou P ou K ou les
oligoéléments) limite le rendement du sol.
Que sont les engrais ?
Les engrais sont des matières incorporées au sol pour nourrir lrs végétaux. Ils solubilisent
dans l’eau du sol et sont absorbés au niveau des racines quelques fois ai niveau des feuilles en
cas de pulvérisation foliaire. Ils sont :
 Soit naturels : chlorure de potassium, phosphate de moulus
 Soit fabriqués par voie chimique : sulfate de potassium, sulfate d’ammoniaque
La plante a besoin de trois matières chimiques essentielles :
 Azote (N)
 Phosphore (P2O5)
 Potassium (K2O)
Tounkara 51
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Ainsi on appelle engrais simple, un engrais qui n’apporte qu’un seul des engrais primaires (N,
P, K). On appelle engrais composés, un engrais qui apporte simultanément deux éléments
primaires (engrais binaire NP, NK, PK) ou les trois (engrais ternaires NPK).
Fiche N° 23 Chapitre IV : Les engrais
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Classification
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Classer les engrais ;
 Décrire les procédés de fabrication, la teneur, l’utilisation des principaux engrais;
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
2-Classification
2.1-Les engrais minéraux :
a) Les engrais azotés : ils sont classés en plusieurs catégories suivant la forme sous laquelle
l’élément azote y est présent :

Sulfate d’ammonium ( NH 4 ) 2 SO4 (21,2%) Nitrate d’ammonium NH 4 NO3 (35%)


Cet engrais riche en soufre est recommandé Ils sont particulièrement intéressants
pour les sols présentant une carence de cetpuisqu’ils combinent l’action rapide des
élément. En outre l’ion ammonium est nitrates qui sont directement assimilables par
également recommandé pour les sols les plantes et l’action progressive et durable
basiques. des ions ammonium (qui doivent être oxydé
L’ion NH 4 est fixé par le complexe argiloavant d’être assimilé). Ils sont
humique, puis lentement oxydé en ions NO3 particulièrement riches en azote (35% en
masse)
grâce à la présence dans le sol des
Equation-bilan : NH 3  HNO3  NH 4 NO3
microorganismes avant d’être assimilés par
les plantes.
2.NH 4  3.O2  2.NO2  2.H 2 O  4.H 
2.NO2  O2  2.NO3
Equation-bilan :
2.NH 3  H 2 SO4  ( NH 4 ) 2 SO4

Rôle de l’élément azote : les ions nitrates se combinent aux glucides produits au cours de la
photosynthèse pour former des aminoacides puis des protéines.
L’azote accroît la vigueur de la végétation. Une plante bien approvisionnée en azote pousse
très vite, elle fait beaucoup de feuilles et des tiges, prend belle couleur vert-foncée due à
l’abondance de la chlorophylle.
Il ne faut cependant pas trop forcer la dose qui risque de provoquer une croissance exagérée ;
en traînant une fragilité de tiges, une maturité retardée.
Fabrication des engrais azotés :

Tounkara 52
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
NH 3  HNO 3  NH 4 NO3

b) Les engrais phosphatés :


Les engrais phosphatés ont principalement pour origine les phosphates naturels que l’on
trouve dans certains pays : Maroc, Tunisie, Etats-Unis, Russie,... Les gisements de phosphates
sont principalement constitués de phosphates de calcium Ca3 (PO4 ) 2 , de chloroapatite
Ca3 ( PO4 ) 2 CaCl 2 , de fluoroapatite Ca3 ( PO4 ) 2 CaF2 …
Ces composés sont malheureusement peu solubles dans l’eau, il est donc nécessaire de les
transformer en dérivés plus solubles.
Préparation des phosphates solubles
 Le superphosphate normal :
Ca3 ( PO4 ) 2  2.H 2 SO4  Ca( H 2 PO4 ) 2  2.CaSO4
 Le superphosphate double :
Ca3 ( PO4 ) 2  .H 2 SO4  2.H 3 PO4  2.Ca( H 2 PO4 ) 2  CaSO4
 Le superphosphate triple :
Ca3 ( PO4 ) 2  4.H 3 PO4  3.Ca( H 2 PO4 ) 2
Spécification commerciale des engrais phosphatés :
La teneur en phosphate d’un engrais phosphaté n’est pas donnée par le pourcentage en masse
de phosphore, mais par celui d’oxyde de phosphore ou pentaoxyde de diphosphore P2O5 qui,
s’il remplaçait l’engrais apporterait la même quantité d’élément phosphore.
Application : Quelles sont les spécifications commerciales des superphosphates normal et
triple purs.
Réponse : M(superphosphate normal)= 506g /mol ; M(superphosphate triple)= 702g/mol
100%  Mengrais 100  2  31
x  12,25%
x%  2.Mphosphore 506
Posons : d ' où.sa.teneur.en.P2 O5
TP2O5  MP2 O5 12,25  142
 TP2O5   28%
12,25%  2.Mphosphore 62
La spécification commerciale est donc 28
De même, le superphosphate triple de formule Ca ( H 2 PO4 ) 2 et de masse molaire moléculaire
234g/mol a une teneur en P2O5 de :
100%  Mengrais 100  2  31
x  26,50%
x%  2.Mphosphore 234
d ' où.sa.teneur.en.P2 O5
TP2O5  MP2 O5 26,50  142
 TP2O5   60,68%
26,50%  2.Mphosphore 62
TP2O5  61%
Sa spécification commerciale est donc 61.
En fait les phosphates naturels comportent des impuretés qui ne sont pas éliminées lors de la
fabrication des engrais, leur teneur réelle en phosphore est de donc en P2O5 plus faible. Elle
Tounkara 53
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
de l’ordre de 16 à 22% pour le superphosphate normal et de 45 à 48% pour le superphosphate
triple soit approximativement trois fois plus que le normal d’où son nom.
Tous les phosphates conviennent à tous les types de sols. Ils sont immédiatement assimilables
par les plantes en raison de leur grande solubilité dans l’eau, ce qui permet leur épandage
même en cours de culture.
Rôle de l’élément phosphore : comme l’azote, le phosphore agit sur la croissance des
végétaux. Le P2O5 développe les racines, favorise la précocité, la fécondation, la formation
des fruits et des graines.

c) Les engrais potassiques :


Les engrais potassiques proviennent tous de l’exploitation de gisements de sels qui se sont
formés lors de l’évaporation des lagunes au cours des temps géologiques.
Le minerai Alsacien (France) est essentiellement constitué de sylvinite, mélange de chlorure
de sodium (60%) et de chlorure de potassium (25%). Le minerai est d’abord extrait
mécaniquement (havage) et, ensuite, on en tire, par deux procédés (procédé thermique et
procédé par flottation) l’engrais potassique : le chlorure de potassium KCl.
L’engrais potassique le plus utilisé est le KCl. Cependant certaines cultures (tabac, lin, fleurs)
craignent un excès d’ions chlorures. Aussi préfère-t-on utiliser le sulfate de potassium K2SO4.
Cet engrais est obtenu par action de l’acide sulfurique sur le chlorure de potassium :
2.KCl  H 2 SO4  K 2 SO4  2.HCl
Cet engrais, qui titre à 50% de K2O, apporte l’élément soufre et il est exempt d’élément
chlore, il est particulièrement recommandé pour les cultures dont on recherche la qualité
(vigne, pomme de terre, cultures maraîchères, cultures florales)
De la même façon par la réaction de l’acide nitrique sur le KCl, on prépare le nitrate de
potassium.
2.KCl  HNO3  KNO3  HCl
L’acide chlorhydrique qui s’est formé au cours de ces réactions est récupéré.
Spécification commerciale des engrais potassiques :
La richesse en potassium d’un engrais potassique est donnée par le pourcentage en masse
d’oxyde de potassium K2O, qui s’il remplaçait l’engrais apporterait la même quantité
d’élément potassium.
Ainsi dans 100Kg d’engrais dont la spécification commerciale en potassium est 24
contiennent une masse de potassium égale à celle contenue dans 24Kg de K2O soit :
24  2  M K 24  2  39
  19,9 Kg
M K 2O 94
Application : Quelles sont les spécifications commerciales du KCl et du K2SO4 ?
 M(KCl)=74,5g/mol
100%  Mengrais 100  39
x  52,35%
x%  .Mpotassium 74,5
d ' où.sa.teneur.en.K 2 O
TK 2 O  M K 2 O 52,35  94
TK O   63%
52,35%  2.Mpotassium 2
78
TK 2O  63%
Sa spécification commerciale est donc 63
Tounkara 54
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
 M(K2SO4)=174g/mol
100%  Mengrais 100  2  39
x  44,8%
x%  2.Mpotassium 174
d ' où.sa.teneur.en.K 2 O
TK 2 O  M K 2 O 44,8  94
TK O   54%
44,8%  2.Mpotassium 2
78
TK 2O  54%
Sa spécification commerciale est donc 54
Rôle de l’élément potassium : indispensable à la vie, le potassium est présent dans les
solutions cellulaires. Il active l’assimilation chlorophyllienne, la formation des glucides et
leur mise en réserve dans la plante (pommes de terre, betteraves). Par sa présence, il diminue
les besoins en eau et augmente la résistance des végétaux (à la sécheresse, au froid, aux
maladies,…).
Fiche N° 24 Chapitre IV : Les engrais
ème
Niveau : 12 A. SE&SM Thème : Classification (suite)
Durée : 4H
Objectifs spécifiques : Au terme de la leçon, l’élève sera capable de :
 Définir les engrais composés ;
 Décrire les procédés de fabrication, la teneur, l’utilisation des principaux engrais;
 Donner l’importance économique des engrais
Matériel didactique :
Prérequis :

Déroulement
2.2-Les engrais composés
a) Définition : un engrais composé contient au moins deux des éléments fertilisants N, P, K.
b) Classification : on distingue les engrais binaires et les engrais ternaires.
 Les engrais binaires : ils renferment deux éléments fertilisants : NP ou NK ou PK. On
distingue les engrais binaires complexes et les engrais binaires de mélange :
 Engrais binaires complexes : l’engrais ne contient qu’une seule espèce chimique
apportant deux éléments fertilisants : nitrate de potassium KNO3 (NK), dihydrogénophosphate
d’ammonium (NH4) H2PO4 (NP), dihydrogénophosphate de potassium KH2PO4 (PK).
 Engrais binaire de mélange : ce sont des mélanges d’engrais simples, principalement
des mélanges de chlorure de potassium et de superphosphates (PK)
 Les engrais ternaires apportent les trois éléments fertilisants : NPK ; ils sont constitués, le
plus souvent, de mélanges d’engrais simples ou binaires solides donnant une composition
homogène et stable physiquement et chimiquement. L’industrie produit une gamme
extrêmement variée d’engrais ternaires ; en voici un échantillon : 18-22-12 ; 15-15-15 ; 13-
12-24 ; 17-17-17,…
Exemple : Soit un engrais 15-11-20 ; pour 100Kg de cet engrais apportent, dans le sol, 15Kg
d’azote, 11Kg d’oxyde de phosphore P2O5 et 20Kg d’oxyde de potassium K2O. En fait,
l’engrais ne contient ni oxyde phosphorique ni oxyde de potassium, mais le phosphore et le
potassium qu’il renferme sont susceptibles d’engendrer ces masses d’oxydes. Il serait
beaucoup plus simple de caractériser l’engrais par les masses d’azote, de phosphore et de
Tounkara 55
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
potassium qu’il contient, mais on conserve encore ces vieilles méthodes auxquelles les
agriculteurs sont accoutumés.
2.3-Les engrais organiques : Les engrais organiques sont généralement d'origine animale ou
végétale. Ils peuvent aussi être synthétisés, comme l’urée.
Les premiers sont typiquement des déchets industriels, tels que des déchets d'abattoirs: sang
desséché, corne torréfiée, déchets de poissons, boues d'épuration des eaux. Ils sont
intéressants pour leur apport en azote à décomposition relativement lente, et pour leur action
favorisant la multiplication rapide de la microflore du sol, mais n'enrichissent guère le sol en
humus stable.
Les seconds peuvent être des déchets végétaux: résidus verts, compostés ou pas, et ils peuvent
être constitués aussi de plantes cultivées spécialement comme engrais vert, ou préparées dans
ce but, comme le purin d'ortie, ou les algues. Ce sont aussi des sous-produits de l'élevage, tels
que les fumiers, composés pour la plupart de litière végétale et de déjections; celles-ci ne sont
pas des matières animales, mais des végétaux plus ou moins digérés: lisier, fientes, etc.
Le principe de l'engrais vert reprend la pratique ancestrale qui consiste à enfouir les
mauvaises herbes. Elle s'appuie sur une culture intercalaire, enfouie sur place. Quand il s'agit
de légumineuses, telles que la luzerne ou le trèfle, on obtient, en plus, un enrichissement du
sol en azote assimilable, car leur système radiculaire associe des bactéries, du genre
Rhizobium, capables de fixer l'azote atmosphérique. Pour rendre cette technique plus efficace,
on sème les graines avec la bactérie préalablement associée.
Composition en NPK de différents engrais organiques (à ne jamais apporter au sol la
même année qu'un chaulage).

Engrais N P K
Fumier de bœuf 6 1 7
Fumier de vache 4 1 4
Fumier de cheval 6 1 5
Fumier de porc 4 1 5
Fumier de poule 23 10 17
Fumier de mouton 8 1 7
Fumier de lapin 24 5 0,5
Fumier de guano 10 13 2
Plumes 80 0 0
Cendres de bois 0 1 10
Sang desséché 12 1 1
Os 4 20 0
Corne 12 1 0
Farine de poisson 9 12 4
Déchets de peaux 10 0 0

Tounkara 56
Cours de Chimie 12ème A SE&SM
Urée 46 0 0
Synthèse de l’urée :
De formule CO(NH2)2 est une substance organique naturelle présente dans l’urine des
mammifères. Elle est industriellement obtenue à partir de l’ammoniac et du CO2.
2.NH 3  CO2  NH 2  COO  NH 4  ( NH 2 ) 2 CO  H 2
Historiquement, ce fut la première substance organique dont on fit la synthèse à partir des
composés minéraux (WÖHLER 1828).
Spécification commerciale
100%  Mengrais 100  2  14 2800
x   46,67%
N %  2.M N M ( NH 2 ) 2 CO 60
N %  46,67%
Sa spécification commerciale est 47
2.4-Importance économique des engrais : Consommation mondiale
Entre 1972 et 1992, l'utilisation mondiale d'engrais est passée de 73,8 à 132,7 millions de
tonnes. Au Canada, l'utilisation des engrais est passée de près d'un million de tonnes en 1960
à environ quatre millions de tonnes en 1985, tandis que le pourcentage des terres ayant reçu
des engrais est passé de 16% en 1970 à 50% en 1985
La consommation mondiale d'éléments fertilisants s'est élevée à 179,4 millions de tonnes en
2007 : 61,6% d'azote, 23,1% de phosphates, et 15,3% de potasses. En 2007, les principaux
pays consommateurs sont les suivants (en millions de tonnes de nutriments):

Consommation des engrais


Allemagne

Argentine
Thaïlande
Indonésie

Australie

Mexique
Vietnam
Pakistan

Espagne
Pologne

Turquie
Canada

Égypte
France

Russie
Brésil
Pays

USA

Inde
de tonnes
Millions

29,2

22,6

11,3
4,7
3,8
3,7
3,6
2,7
2,7
2,3
2,2
2,0
1,8
1,8
1,8
1,7
1,6

1,6

Tounkara 57

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