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« Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces
mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut
se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de
penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez. »
Hannah Arendt (1906-1975)
Je n’en reviens toujours pas, j’en suis à six livres et plus de 200 000
ventes sur les cinq premiers, ce, sans avoir fait une seule grande émission.
Aucun passage chez Ardisson, ni chez Ruquier d’ailleurs, pas un article
dans les grands médias. Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant
(promotion oblige) de forcer leur porte.
Chez Ardisson un dénommé « programmateur » qui faisait la pluie et le
beau temps pour les invitations m’a baladé dix fois avec tous les prétextes
possibles et imaginables. Pour lui, le contenu de mes livres était génial,
l’histoire même de ma vie correspondait totalement au genre de clients
qu’adorait l’homme en noir et au format de l’émission. Quasi-analphabète
à 14 ans mais journaliste à 22, grève de la faim en haut et à l’extérieur d’un
clocher d’église, pilote d’avion au Tchad, ancien combattant, quatorze
records du monde dont la traversée d’un tunnel de feu à pied, 42
kilomètres de trombones attachés les uns aux autres (j’entends d’ici
M. Ruquier pouffer !), cofondateur de la banque de donneur de moelle
osseuse en France, six enfants dont quelques-uns déjà célèbres, 5 ans au
Congo-Kinshasa à former le seul orchestre symphonique totalement noir
au monde (OSK), combattant farouche contre les usines d’incinération et
l’huile et le gaz de schiste, premier comédien de caméra cachée durant une
vingtaine d’années, vingt-cinq ans de politique, adjoint de Valls, etc. Bref,
tout mon parcours l’émerveillait à chaque fois un peu plus, et ce que je
racontais dans mes livres était, pour lui, superbe. Mais ce n’était jamais le
bon moment pour passer à l’antenne.
Aujourd’hui cela m’amuse mais je dois avouer que sur le moment,
j’avais un peu les boules. Tous reconnaissaient le travail salutaire et factuel
de mes bouquins, le courage de citer les noms, le besoin de transparence,
mon combat pour un casier vierge… mais désolé, pas dans leur émission.
Libération me boudait car je tapais trop sur les politiques de gauche et
Valeurs actuelles me snobait car j’attaquais trop ceux de droite.
En France les méchants ne sont que dans un seul camp : celui de l’autre !
Plutôt que de m’enfermer dans un complotisme facile, j’ai vite compris
que c’était plus simplement et majoritairement par manque de courage ou
par peur de déplaire que beaucoup de journalistes reculaient malgré les
vérités et mes scores de ventes à faire pâlir tous les autres éditeurs.
Pourtant, ne sont-ce pas des sujets sur lesquels on voit passer quelques
gros titres dans toute la presse nationale ? Voire dans Le Figaro parfois
(qui s’égare de temps en temps à s’emparer de sujets sensibles).
Ne voit-on pas à l’occasion de tel ou tel scandale de fraudes ou de
corruptions flagrantes, arriver sur tous les plateaux, les bobines bien
maquillées, la tenue soigneusement choisie pour les dames ou le costume
tiré à quatre épingles pour les messieurs , quelques parlementaires de tous
bords politiques, qui, selon qu’ils se trouvent dans l’opposition
d’aujourd’hui ou la majorité d’hier (ou vice versa), déclarent qu’il faut
absolument changer les « choses ». Pourtant hier, quand ils avaient le
pouvoir, ils ne l’ont pas fait ! Parfois, encore mieux, ils viennent pérorer au
20 heures avec la fausse conviction qu’on leur connaît, affirmant qu’il faut
absolument garder « les choses » en l’état alors qu’hier quand il ou elle
était dans l’opposition, il ou elle hurlait dans l’hémicycle en faveur d’un
changement absolument nécessaire « de ces mêmes choses » pour la bonne
marche de la République.
C’est marrant, il n’y a que dans l’opposition que les politiques peuvent
faire quelque chose (à défaut des mêmes choses).
Je regarde ce chiffre et j’ai du mal à y croire : SIX !
Si l’on m’avait dit il y a cinq ans que j’aurais presque chaque année
l’occasion de mettre en évidence les travers et les dysfonctionnements de
la politique et des politiciens français, je ne l’aurais pas cru.
Si l’on m’avait dit que, chaque jour qui passe, je découvrirais une
nouvelle forfaiture, un nouveau mensonge d’État, un élu tricheur, menteur
ou voleur, je ne l’aurais pas cru.
Si l’on m’avait dit il y a cinq ans que j’allais devenir une référence dans
la lutte contre la corruption, je ne l’aurais pas cru.
Si l’on m’avait dit que mes livres seraient l’un des déclencheurs de la
prise de conscience politique de milliers d’individus, que des ronds-points
noirs de Jaunes (je sais, elle est facile celle-là) brandiraient mon livre
Pilleurs d’État comme un missel dans la lutte contre l’oligarchie, je ne
l’aurais pas cru (n’ayant en plus ni la perversion d’un gourou ni l’âme d’un
messie).
Je sais que ce que je vais écrire (donc que vous allez lire) va vous
apparaître pour le moins incongru, mais à certains moments, durant ces
deux ou trois années passées, je me suis surpris à me demander si c’était
bien moi qui avais écrit ces cinq livres.
Un jour d’ailleurs, lors d’une dédicace au fin fond de la France profonde,
j’ai même eu la surprise de rencontrer une personne capable de me dire au
mot près tout ce que j’avais écrit. Il connaissait chaque chapitre, chaque
ligne par cœur et était au comble de la joie de pouvoir me citer sans se
tromper dans le texte.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce jour-là, à côté d’une fierté
immédiate certes, j’ai ressenti comme une espèce de peur envahissante,
sourde et désagréable. Je ne savais plus très bien qui était cet auteur que ce
lecteur citait abondamment, à travers ces cinq recueils. J’en venais à me
demander avec étonnement QUI avait écrit ces livres.
D’ailleurs parfois, j’ai moi-même du mal à me croire. Il faut que je relise
mes notes, que je trouve une preuve de plus, un exemple supplémentaire
qui viennent me confirmer que malheureusement je ne me suis pas trompé.
Comment croire que dans mon pays, une mafia politicienne empreinte de
néolibéralisme à outrance s’installe doucettement ?
Comment croire que notre société est de plus en plus dirigée par des
« élus » qui n’en ont plus que le nom tant leur représentativité ne veut plus
rien dire ? Plus nous remontons la pyramide du pouvoir, plus nous
découvrons de petits pantins gesticulants, sans caractère ni convictions qui
acquiescent à tout sans discuter.
Je pleure aussi de voir le peuple, les gens, les vraies gens, mon peuple
que l’on oblige chaque jour et un peu plus à chaque fois, à baisser la tête, à
courber l’échine et à marcher droit selon la ligne définie par les « bien-
pensants », les « ceusses » de l’entre-soi qui savent pour tous les autres.
Malheureusement, j’ai la sensation désagréable et persistante que j’ai de
quoi écrire une encyclopédie des abus, malversations, injustices, tricheries
grandissants de nos dirigeants.
Malheureusement, les mots, leurs mots sont de plus en plus vidés de leur
essence pour mieux nous diriger dans un seul sens.
Il est des amis de l’ombre qui font un bout de route avec vous, qui vous
soutiennent et vous accompagnent dans vos actions. Ils sont juste là quand
vous avez un coup de blues, une envie de tout laisser tomber, d’envoyer
paître « tous ceusses » qui pensent (si, si, je vous assure : ils pensent…),
ceux qui clament sur tous les toits que vous ne faites ça que pour l’argent
(un peu quand même, un euro net par livre… mais je ne vole personne
moi !), que toute cette publicité, c’est rien que pour vous faire mousser
(garçon, une bière s’il vous plaît)… Et quel comble de l’incorrection, le
chapeau que je ne quitte jamais en plateau ! Ça fait trop, c’est pas correct et
mal élevé et cela prouve que ce que j’écris ou dis ne vaut rien (tout est
dans le chapeau, puisqu’on vous le dit !!)
À tous les Gilets jaunes des ronds-points et des samedis pédestres qui se
sont battus et qui se battent encore pour le simple respect de l’être humain
dans la société, pour un peu plus de justice pour tous et de reste à vivre à la
fin du mois…
Je demande pardon à ceux que j’aurais pu oublier (c’est sans doute l’âge
qui commence à poindre avec ses méfaits), ils ne sont pas cités, mais sont
dans mon cœur always.
Combattaient la corruption :
Daphne Garuana Galizia, journaliste maltaise tuée en 2017 dans un
attentat à la voiture piégée.
Jamal Khashoggi, journaliste saoudien assassiné en 2018 dans le
consulat d’Arabie saoudite.
Viktoria Marinova, journaliste bulgare violée et étranglée en 2018.
Marielle Franco, élue brésilienne, militante des droits de l’homme, de la
cause noire et des droits LGBT, assassinée en 2018.
Norma Sarabia, journaliste au Mexique, tuée devant chez elle en 2019.
Mais aussi
Tous les citoyens gilets jaunes pacifiques, condamnés injustement
« pour l’exemple » à des amendes indues et débiles, juste parce qu’ils
étaient là et voulaient dire stop.
(C’est en France)
Tous les éborgnés, ceux aux mains arrachées, citoyens gilets jaunes
pacifiques qui se sont fait tirer dessus comme des lapins par des forces de
l’ordre inconscientes ou sadiques ou fachos, alors qu’ils manifestaient sans
violence.
(C’est en France)
Et surtout
Zineb Redouane, gentille femme tuée par une grenade lacrymogène.
Elle fermait juste ses volets au quatrième étage de son appartement à
Marseille le 1er décembre 2018. Elle avait 80 ans et n’était pas une
terroriste.
(C’est en France)
Steve Maia Caniço qui assistait à une soirée organisée pour la fête de la
Musique sur l’île de Nantes le 21 juin 2019, mort bêtement parce que les
forces de l’ordre appliquent servilement à la lettre des ordres idiots et
disproportionnés. Il avait 24 ans et n’était pas un terroriste.
(C’est en France)
LE PREMIER DES GROS MENSONGES : CELUI DU
PRÉSIDENT
« ll n’y a pas pire menteur que celui qui ment sans le savoir.
Soit il est con, soit il ne sait pas qu’il est con.
Dans les deux cas : c’est un con. »
P.P.
Pour la petite histoire, un peu avant mai 2017, j’ai fait une note à un
individu très proche de M. Emmanuel Macron (et néanmoins
sympathique, il y en a quelques-uns). J’y soutenais avec force détails et
conviction qu’un casier vierge pour être élu était un bon moyen de
moraliser la vie politique en déliquescence ; que ce serait un message fort
pour redonner confiance au peuple désabusé par les politicards ripoux.
Cela faisait déjà deux ans que je sillonnais la France et quelques plateaux
télé afin de mettre en avant une pétition nationale exigeant un casier vierge
B2 pour pouvoir se présenter à une élection (vous pouvez d’ailleurs la
signer et la diffuser, on gagnera car, selon ma formule préférée « on est le
nombre », tapez juste ce qui est ci-dessous et laissez-vous guider :
mesopinions.com casier judiciaire vierge
1. « Vote du casier judiciaire vierge pour les élus : une victoire pour la démocratie ! » 1er février 2017-
Contribuables Associés, https://www.contribuables.org/2017/02/vote-du-casier-vierge-des-elus-une-
victoire-pour-la-democratie/
2. « Le (gros) mensonge de Macron sur le casier judiciaire vierge », Alexandre Wukovits, Libre actu.fr,
16 septembre 2017.
LA VÉRITÉ SI JE MENS
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », disait un autre
politicien pas piqué des vers lui non plus.
CQFD
(ce qu’il fallait démontrer)
3.
https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/videos/355181268512651/UzpfSTc5NDkzMjMwNToxMDE1ODgwMTg2
4. « Gilets jaunes » : pas de “violences policières”, selon Emmanuel Macron », Le Monde (avec AFP),
8 mars 2019.
L’ÂGE DE LA RETRAITE NE CHANGE PAS, C’EST JUSTE LA
DATE À LAQUELLE ON LA PREND QUI RECULE !
Emballé, c’est pesé, le tour est joué, l’affaire est dans le sac (comme
aurait dit Josiane Balasko que j’adore dans Nuit d’ivresse). Donc « je n’ai
pas besoin de démissionner » déclarera simplement le ministre.
Je pourrais dire « sont forts ces politiques », je préfère écrire « c’est à
vomir ».
Et si je pouvais : sur ses chaussures !
La double escroquerie
L’escroquerie est double car, il faut que vous le sachiez, on l’a dans l’os
de tous les côtés. Même si vous remplissez les nouvelles conditions pour
partir à 62 ans, et vous allez être de moins en moins nombreux à pouvoir y
prétendre puisque votre retraite complémentaire, celle à laquelle vous avez
cotisé tant bien que mal pour vous assurer un petit complément salutaire
les vieux jours venant, eh bien, celle-ci aussi vous attend au tournant.
Vous partez à 62 ans ? Vous aurez 10 % de moins sur la complémentaire
Agir/Arco pendant trois ans (donc jusqu’à 65 ans)6. Pour ne pas avoir de
minoration, il faudra attendre 63 ans. Et hop, déjà un an de rabiot pour tous
ceux qui feront leur compte et s’apercevront qu’ils ne vont pas y arriver.
Autrement dit 95 % des travailleurs qui peuvent prétendre partir à 62 ans
ne partiront déjà plus qu’à 63 ans.
La troisième escroquerie
Nous allons d’autre part passer à un système à points pour tous les
salariés. On nous l’a vendu comme une « simplification », « un système
égalitaire pour tous », « une obligation de changement pour conserver la
retraite par répartition ». Belle façade pour que le salarié, futur retraité,
avale la pilule sans trop se rebeller.
Mais le pataquès que l’on nous cache, que l’on écrit en tout petit, ou que
les journalistes aux ordres murmurent de façon inaudible, c’est que si
aujourd’hui, dans le privé, on peut bénéficier d’une retraite de base à taux
plein, soit 50 % de son salaire annuel moyen – à condition d’avoir un
nombre suffisant de trimestres (à 62 ans sur le papier) – sur les 25 années
les plus avantageuses, ce ne sera plus le cas demain. Avec la retraite par
points, le calcul se fera avec les points accumulés durant toute votre
carrière, ce qui change tout dans le calcul du montant de la pension7.
En effet aujourd’hui, et à plus forte raison demain, la situation d’un
salarié avant trente ans est faite de petits boulots, d’emplois précaires et
mal payés, pour couvrir les frais d’études soi-disant gratuites.
Avec le système à points l’ensemble de la carrière, comprenant donc ces
années de précarité, aura un impact plus important. Dans le futur régime
universel, ces années feront obligatoirement baisser le niveau de pension
par rapport à l’ancien système.
Quatrième escroquerie
Vous venez déjà d’avaler en déglutissant ce qui précède ? Asseyez-vous,
on passe à la suite.
L’ancien système permettait de connaître, à peu près, à l’avance le
montant de sa pension en fonction de l’évolution ou non de son salaire
dans sa carrière.
Dans le nouveau système que l’on nous sert, le niveau de pension est
déterminé en fonction d’une « valeur du point ». Celle-ci n’est pas fixe et
peut donc évoluer à la hausse ou à la baisse chaque année, faisant ainsi
varier le montant des pensions8.
On découvre seulement au dernier moment combien on touchera. Il suffit
que le point baisse (et ils ne vont pas se gêner) durant plusieurs années
pour que votre pension soit bien entamée avant même de la toucher.
Conclusion
Je stoppe là ce qui pourrait passer pour la logorrhée d’un « anti-tout »
(dixit les Foulards rouges), mais qui n’est que le triste constat d’une perte
des acquis sociaux pour le peuple français. Il y a des ancêtres qui doivent
se retourner dans leur tombe ; nos aïeux qui se sont battus comme de beaux
diables pour nous avoir un peu de répit décent après une vie de labeur.
Demain, il faudra donc travailler plus longtemps, cotiser plus cher pour,
au final, toucher moins. Et je ne vous parle pas de ceux qui auront des
accidents de parcours, accidents professionnels, handicapés, famille
monoparentale, etc., ceux-là n’auront que le droit de se taire. On leur
donnera le minimum vital, juste de quoi survivre, et en plus, il faudra dire
« merci mon bon prince » !
Si quelques-uns d’entre vous n’ont pas encore compris que nous allons
tous être les dindons de la farce, les moutons qui se laissent tondre la laine
sur le dos, qu’ils relisent attentivement l’ensemble du texte à tête reposée
ou qu’ils aillent, tout de suite et sans attendre, chercher dans leurs toilettes
leur balayette perso pour se la mettre là où il faut.
Parce qu’en plus, je suis vraiment désolé, mais de l’argent pour payer les
retraites il y en a. Quand je pense à l’automatisation de l’outil de
production qui est à l’œuvre dans tous les domaines, aux machines qui
prennent le travail des salariés et ne paient aucune charge sociale, je me dis
qu’il y a là de belles pistes pour récupérer l’argent nécessaire au paiement
des retraites. Ah pardon, j’oubliais ! Qu’est-ce que je fais des profits pour
quelques-uns de plus (… en plus gigantesques) engendrés par ces
machines ? Eh bien on fait un peu moins de bénéfices et ON PARTAGE !
Et ce pour deux simples et bonnes raisons que les amasseurs de profits
outranciers devraient juste comprendre :
La première, c’est que nous mourrons tous et que tu auras beau remplir
ton cercueil d’or, cela ne te servira pas à grand-chose, là où l’on va.
La deuxième, c’est qu’à force de ne pas redistribuer et d’appauvrir le
reste du peuple, celui-ci finira par ne plus rien pouvoir acheter du tout et
alors le système s’effondrera de lui-même, comme le château de cartes
qu’il est. Tout l’argent, les trésors amassés ne vaudront plus rien.
Ce sont les pauvres qui font les riches, si tant est qu’on leur laisse la
possibilité, un brin cynique, « d’au moins » rester pauvres. Mais de ça je ne
suis pas sûr que nos gouvernants actuels s’en rendent bien compte.
5. « Jean-Paul Delevoye prêt à démissionner si l’âge légal de départ à la retraite est reculé », BFM TV,
3 avril 2019.
6. « Départ à la retraite à compter du 1er janvier 2019 », http://www.agirc-
arrco.fr/actualites/detail/depart-a-la-retraite-a-compter-du-1er-janvier-2019/
7. « Système à points, «âge d’équilibre»… Sept questions pour comprendre la réforme des retraites
prévue par Emmanuel Macron », Anne Brigaudeau, France Télévisions, 18 juillet 2019.
8. « Qu’est-ce que la “retraite par points” proposée par Emmanuel Macron ? », Eléa Pommiers,
Lemonde.fr, 6 avril 2017.
9. « Réforme des retraites. Macron s’engage à prendre en compte “la singularité du métier militaire” »,
Ouest-France (avec AFP), 14 juillet 2019.
LES MENSONGES D’ANTAN
Conclusion
Officiellement, via les médias et pour le peuple français, la farine
animale ce n’est pas bien, ce n’est pas bon, beurk, beurk ! On l’écrit, on le
dit, on le clame haut et fort pour rassurer la population française et, sans y
être obligé, on l’autorise sur le territoire. Ah, les joies du mensonge et du
double langage politiques !
Conclusion radioactive
Plus de trente ans après, la vérité qui sort de terre nous permet de
mesurer l’ampleur des mensonges que l’on a servis à la population
française. Ces vérités, volontairement cachées pour des raisons d’État
douteuses et des intérêts particuliers, ne sont pas, et c’est peu de le dire, à
l’honneur de ceux qui sont censés nous représenter et nous défendre.
Cela se terminera pour Jacques Chirac par deux ans de prison avec
sursis pour « détournement de fonds publics », « abus de confiance » et
« prise illégale d’intérêts ».
Puis, Nicolas Sarkozy y va aussi de son couplet lors de son investiture
en 2007 au parc des Expositions de Paris :
« (…) Mais avant d’évoquer mon projet, je vais vous confier une chose.
Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire,
mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il
ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il
gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance.
[…]
Présider la République, c’est faire respecter les lois pour tous, partout,
sans faveur pour les proches, sans faiblesse pour les puissants, en
garantissant l’indépendance de la justice, en écartant toute intervention du
pouvoir sur les affaires, en préservant la liberté de la presse, en
protégeant ses sources d’information, en n’utilisant pas le renseignement
ou la police à des fins personnelles ou politiques. Présider la République,
c’est être impitoyable à l’égard de la corruption. Et malheur aux élus qui y
succomberont ! Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de
l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en
une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de
menacer des États30. »
Je ne vais pas développer ici, car le président actuel tient une très bonne
place dans les chapitres suivants de ce livre. On peut même dire qu’il a fait
très fort et je le félicite, il est le premier de cordée dans le genre de « je dis
et je fais le contraire, je mens en vous disant que c’est la vérité ».
Rien que pour son proche garde du corps, on peut noter :
• Agression violente le 1er mai de deux manifestants en portant un
brassard de police (soutien à Yannick Krommenacker de Strasbourg qui
lui, a été immédiatement mis en garde à vue pour le port d’un brassard de
police dans un simple pastiche sur Facebook) ;
• Dissimulation de preuves (on n’a toujours pas retrouvé son coffre-
fort…) ;
• Pseudo-mise à pied par l’Élysée ;
• Mise en examen seulement fin juillet (quatre jours après la révélation de
l’affaire par Le Monde) ;
• Violation de son contrôle judiciaire ;
• Détention sans autorisation d’une arme de catégorie B ;
• Mensonges patents au cours d’une commission d’enquête sénatoriale ;
• Signature d’un contrat de sécurité avec un proche de Poutine, soupçon
d’accointances avec la mafia russe ;
• Détention et utilisation de manière indue de passeport diplomatique ;
• Paiement en liquide du service d’ordre du candidat président, etc.
10. « La petite (mais onéreuse) histoire de la vignette auto en France », LCI, 8 décembre 2017.
11. « 30 juin 1956 : La vignette auto créée au nom de la solidarité », Florence Renard, Les Échos,
30 juin 2012.
12. « JO : pourra-t-on vraiment se baigner dans la Seine en 2024 ? », Maïté Hellio, L’Obs, 9 mai 2016.
13. « Baignade dans la Seine, tramway olympique : les mesures d’Hidalgo pour le Paris de 2024 », Le
Journal du dimanche, 8 mai 2016.
14.« Se baigner dans la Seine aux JO de 2024, un doux rêve ? », Marine van Der Kluft, Sciences et
avenir, 18 mai 2017.
15. Conférence de presse conjointe de M. Jacques Chirac, président de la République, et M. Bertie
Ahern, Premier ministre d’Irlande, sur la préparation de la conférence de Nice, 30 novembre 2000,
http://discours.vie-publique.fr
16. « UE : le retour des farines animales sème le trouble », Laurence Girard et Philippe Ricard, Le
Monde, 16 février 2013.
17. « Alimentation : les farines animales à nouveau autorisées », L’Humanité, 14 février 2013.
18. Question écrite n° 06825 de Mme Catherine Troendle, publiée dans le JO Sénat du 13 juin 2013,
page 1758.
19. « Le nuage de Tchernobyl a-t-il survolé la France ? Pour quelles conséquences ? », Olivier Monod,
checknew.fr, Libération, 10 janvier 2019.
20. 58 réacteurs nucléaires en activité, répartis sur 19 sites sont implantés sur le territoire français.
21. « 26 avril 1986 : l’énorme mensonge de Tchernobyl », Rebellyon.info, site collaboratif d’infos
alternatives, 26 avril 2019.
22. tops://nuagesansfin.info/wp-content/uploads/2016/04/P-35-M%C3%A9t%C3%A9o-France-sur-la-
tou.pdf
23. « Non-lieu général dans l’enquête sur le nuage de Tchernobyl », Le Nouvel Observateur (avec
AFP), 7 septembre 2011.
24. « Radioactive wild boar roaming the forests of Germany », Justin Huggler, The Telegraph,
1er septembre 2014.
25. « Tchernobyl, des sangliers toujours radioactifs en Allemagne », Le Monde, 3 septembre 2014.
26. “Tchernobyl : consequences of the catastrophe for people and the environment”. A. Yablokov, V.
Nesterenko, and A. Nesterenko, Annals of the New York Academy of Sciences, Vol. 1181, Wiley
Blackwell, December, 2009. (Édition française en préparation).
27. France / impact de TCHERNOBYL 29 ans après. Dans les Alpes, certains sols sont toujours des
« déchets radioactifs » - COMMUNIQUÉ CRIIRAD Valence, 31 juillet 2015,-
http://www.criirad.org/tchernobyl/2015-07-31tchernobyl-alpes.pdf
28. « Le 10 juillet 1985, le sabotage du Rainbow Warrior », Véronique Laroche Signorile, Lefigaro.fr,
9 juillet 2015.
29. « Quand Sarkozy voulait une “démocratie irréprochable“ », L’Obs, 13 octobre 2009.
30. « L’intégralité du discours de François Hollande au Bourget », L’Obs, 26 janvier 2012.
MENSONGES EN PASSANT
Au fait pendant que j’y pense : Depuis le 1er janvier 2018, installer
directement la police dans les foyers d’hébergement pour « contrôler » les
personnes qui y dorment32 et faire peur à ceux qui sont déjà apeurés, est-ce
vraiment une bonne solution pour ne plus avoir de SDF à la rue ?
Je parle ici de la « circulaire Collomb » du 12 décembre 2017 qui prévoit
des équipes mobiles chargées de recueillir des informations sur la situation
administrative des personnes hébergées dans les centres eux-mêmes.
Quand on connaît la « peur du képi » des personnes en précarité ou
réfugiées, il est certain qu’avec la police à l’intérieur des centres, beaucoup
moins de SDF sont recensés, connus ou répertoriés. Pour éviter d’avoir
d’éventuels problèmes, ils restent ou retournent à la rue, préférant cet
anonymat. Il fallait y penser ! Moins de SDF recensés dans les centres et
les chiffres officiels sont en baisse…
Sérieux ? Alors pourquoi donner une échéance si l’on sait que l’on ne
pourra pas la respecter ?
En gros, il y a encore des gens comme Maud Fontenoy qui pensent que
la production de l’huile et du gaz de schiste est écologique, que le Diesel
est sain et que le nucléaire ne pollue pas…
Quand je vous disais que la marmotte avec ses petites mains emballe le
chocolat dans l’aluminium ! On y croit, on y croit !
Sponsors
Au fait quand j’y pense : en regardant la liste des « partenaires »
financiers de la fondation de Maud Fontenoy, je ne suis pas étonné de la
teneur de ses déclarations dites « écologiques »… On y trouve Bolloré,
Havas, Carrefour, EDF, Orange, etc. Un vrai panel de financiers très
écologiques !
« Les yeux dans les yeux je vous le dis, je n’ai pas de compte en banque
en Suisse. Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte en Suisse, à aucun
moment, et la réponse apportée aux autorités françaises par la Suisse,
permettra, je l’espère, très vite, et le plus vite serait le mieux, d’en finir,
avec ces saletés. »
C’est sans doute la phrase qui restera dans l’histoire comme l’un des
mensonges les plus retentissants durant la présidence de François
Hollande.
Ce qu’il faut savoir c’est que les mensonges de Jérôme Cahuzac se sont
succédé durant plusieurs mois. Dans chaque média où le ministre prenait la
parole, il soutenait mordicus que tout le monde mentait sauf lui.
Sarkozy a triché et menti lui aussi. Il aime les figurants… surtout petits
Nous sommes le 3 septembre 2009, Nicolas Sarkozy se rend dans une
usine de l’équipementier automobile FAURECIA à Flers dans l’Orne.
Pour être sûr d’avoir de belles images, le président de la République
bidonne complètement sa visite37 et fait venir des figurants. Ces derniers
arrivent, en car, habillés de la blouse blanche ad hoc. On met un figurant
ici, il fera semblant de faire marcher la machine qu’il ne connaît pas lors
du passage du président, on met un autre petit groupe là, qui jouera les
apprentis, quelques autres un peu plus loin pour serrer la main du président
(la consigne est d’attendre que le président tende la sienne). On répète le
geste pour être sûr… On veut à tout prix éviter de reproduire la scène de
l’homme qui avait refusé de serrer la main du président. Et pour faire
nombre à l’image, on ne lésine pas sur les moyens en embauchant plus de
500 figurants alors que l’usine ne compte que 400 ouvriers.
Télévision belge
Si j’ai pu découvrir la supercherie et le pot aux roses, je ne le dois pas
aux médias français qui, bien sagement, se sont tenus à l’écart de toutes
questions gênantes, mais grâce à la pugnacité de la RTBF (Radio-
Télévision belge de la Communauté française) qui n’a pas hésité à diffuser
les images des coulisses de cette visite « spontanée ». On y voit l’arrivée
du car rempli de figurants, les répétitions de la visite, le tout agrémenté de
quelques questions bien senties sur la taille des pseudo-ouvriers.
Je n’ai pas souvenir d’une rediffusion de ce reportage belge sur une
télévision française, étonnant non ?
Un copain de parti
Souci majeur de crédibilité pour ce gros mensonge en direct télévisé :
l’inconnu n’est autre, quel hasard !, qu’un militant du même parti que
Nadine Moreno, de surcroît premier adjoint du maire UMP de Bouc-Bel-
Air, une commune près de Marseille, en charge de la petite enfance et des
affaires scolaires.
Heureusement pour la vérité, le journaliste s’apercevra de la
manipulation et du mensonge et ne diffusera pas le passage de « l’inconnu
par hasard41 ».
Conclusion perso
L’attitude complètement « innocente » de cet ancien ministre de
l’Intérieur qui a les mains pleines de confiture me confirme, s’il en était
besoin, que ces gens-là vivent dans un autre monde que le nôtre. Ils sont
au-dessus des lois, et puisque ce sont eux qui les écrivent, ils se persuadent
que tout ce qu’ils font est dans les clous. Seuls ceux d’en dessous
commettent des délits, des malversations. Au-dessus du panier, quand il
s’agit d’eux, on parle d’arrangement entre amis, de détails de la vie
courante…
Parfois il y a vraiment des gifles qui se perdent avec ces gens à la
conscience élastique.
Pas beau de mentir : « Suis intolérant aux homards, mais je mange des
araignées de mer »
C’est dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin (salut Jean-Jacques,
quand tu veux je reviens buzzer) sur RMC que le ministre vient expliquer,
la larme à l’œil et la colère dans la voix, qu’il ne boit pas et ne mange pas
de crustacés : « Je ne prends pas de champagne ! (…) Le champagne ça me
donne mal à la tête. » Il en rajoute une couche pour les fruits de mer, le
caviar ou le homard : « Le homard, je n’aime pas ça ! J’ai une intolérance
aux crustacés et aux fruits de mer. »
31. L’Observatoire des inégalités publie le troisième « Rapport sur les inégalités en France »,
Inegalité.fr, 4 juin 2019.
32. « La police prend ses quartiers dans les centres d’hébergements d’urgence pour sans-abri », Tomas
Statius, Streetpress.com, 4 janvier 2018.
33. « L’an dernier, 566 sans-abri sont morts dans la rue », Le Figaro (avec AFP), 13 mars 2019.
34. « C’est un objectif vers lequel on doit tendre », Loup Besmond de Senneville, Lacroix.com,
26 décembre 2017.
35. « Des associations refusent de dévoiler à l’État la liste des personnes hébergées par le 115 », Le
Parisien (avec AFP), 6 juillet 2019.
36. « Olivier Stirn croyait bénéficier d’une protection divine pour conserver son poste de ministre
après », L’Humanité, 6 juillet 1990.
37. « Usine Faurecia : des syndicalistes confirment que la visite de Sarkozy était bidonnée de A à Z »,
Julien Ménielle, 20 minutes, 7 septembre 2019.
38. « Nicolas Sarkozy fait le (trop) plein d’ouvriers », Nathalie Schuck, Le Parisien, 4 février 2012.
39. « Des ouvriers rameutés pour la visite de Sarkozy : l’Élysée dément », Le Parisien, 3 février 2012.
40. « Piégée en vidéo, Nadine Morano rate son coup de com’ », Vincent Glad, 20 minutes, 26 août
2008.
41. « Le plan de com raté de Nadine Morano : le client de Carrefour était un militant UMP »,
Politique.net, 29 août 2008.
42. « Visite de Luc Chatel : Les salariés du supermarché jouaient les figurants », Le Parisien, 9 août
2009.
43. « L’Insee corrige Claude Guéant à propos de l’échec scolaire des enfants d’immigrés », Philippe
Jacqué, Le Monde politique, 28 juin 2011.
44. « Sur LCI, le condamné et mis en examen Claude Guéant donne une leçon gênante de “respect de la
loi” », Étienne Girard, Marianne.net, 3 février 2018.
45. « François de Rugy, l’écolo qui n’aime pas les excès au perchoir », La Croix (avec AFP), 27 juin
2017.
46. « Intolérant aux crustacés » ? Quand François de Rugy dégustait des araignées de mer », L’Obs,
12 juillet 2019.
47. « Un vélo elliptique, un troisième chauffeur : les curieuses dépenses de François de Rugy », Ava
Djamshidi, Le Parisien, 29 juillet 2018.
48. « François de Rugy justifie son emploi de trois chauffeurs », Parismatch, 2 août 2018.
49. « François de Rugy démissionne, incapable de justifier ses frais de mandat », Mickael Hajdenberg-
Antton Rouget et Fabrice Arfi, Mediapart, 16 juillet 2019.
50. « Démissionnaire, François de Rugy se compare à Pierre Bérégovoy », Valeursactuelles.com,
16 juillet 2019.
51. « Dîners polémiques de François de Rugy : les résultats de l’enquête de l’Assemblée seront rendus
publics la semaine prochaine », Raphael Godet, France Télévisions, 19 juillet 2019.
LE PRÉSIDENT MACRON ET LES IMAGES QUI MENTENT…
POUR LUI
8 mai 2019
Le président descend les Champs-Élysées. On le voit, dans le poste,
saluer la foule, déposer une gerbe, serrer quelques mains. Les images
donnent l’impression d’un président entouré de son peuple. Les plans sont
soignés et choisis avec précaution. Le mensonge cathodique fonctionne.
14 juillet 2019
Une foule en liesse salue le président qui descend les Champs-Élysées
(mais non, je blague ! Je vous en parlerai dans un chapitre à venir).
Mais ce qui est encore plus grave pour la liberté d’expression et la
démocratie, quand une pente générale et une « ambiance tordue »
s’installent, il y a toujours des individus pour suivre le mouvement, y
compris là où on ne l’attend pas.
Un photomontage
Il y a quelque temps, un photomontage du président Macron, d’Édouard
Philippe et de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur était diffusé
sur les réseaux sociaux. Il s’agissait d’un montage (mal fait d’ailleurs) à
partir d’une photo datant de 1973 représentant le dictateur Pinochet assis
sur une chaise, ses généraux en arrière-plan. La tête du dictateur avait été
remplacée par celle d’Emmanuel Macron et les deux autres par celles
d’Édouard Philippe et de Christophe Castaner.
52. « Oui, Cnews a bien illustré la visite d’Emmanuel Macron au Touquet avec de vieilles images (et
du Benalla dedans) », Alexis Orsini, 20 minutes, 23 avril 2019.
53. VIDÉO. Macron chahuté lors des commémorations du 8 mai malgré un important dispositif de
sécurité, RT France, 8 mai 2019.
54. « 8 mai : Des «Macron démission» malgré un dispositif de sécurité drastique », Anthony Berthelier,
Pierre Tremblay, Bénédicte Magnier, Huffingtonpost.fr, 8 mai 2019.
55. VIDÉO. « Gilets jaunes : L’auteur de la pancarte anti-Macron retouchée par France 3 saisit le
CSA », Manon Aublanc, 20 minutes, 17 décembre 2018.
56. « Comment l’Élysée a fait diffuser un montage vidéo trompeur pour tenter d’excuser Alexandre
Benalla », Ariane Chemin et Samuel Laurent, Le Monde, 29 mars 2019.
57. « La police a-t-elle réellement demandé à Google la suppression d’un photomontage d’Emmanuel
Macron ? », Vincent Coquaz, Checknews.fr, Libération, 30 janvier 2019.
MENSONGES ET VÉRITÉS MÉLANGÉS
Quand on fait de la politique, il faut savoir viser large pour obtenir les
bonnes grâces des électeurs à venir. Quand, en plus, on est malmené par
les sondages qui ne vous donnent qu’un score minimaliste qui descend,
descend vers des tréfonds jamais atteints par les prédécesseurs, on a tout
intérêt à trouver de quoi brosser dans le sens du poil tout électorat.
Dans le même ordre d’idées, voici une autre « supercherie » pas piquée
des hannetons.
58. « Problèmes de pension alimentaire ? Voici le dispositif pour récupérer les impayés », Actu.fr,
21 juin 2019.
59 « Garanties contre les pensions alimentaires impayées », Carole Girard-Oppici, Civil / Famille &
Personne.net, Iris.fr, 25 septembre 2017.
60. « L’Agence de Recouvrement des Impayés de Pensions Alimentaires (ARIPA) », Solidarité-
santé.gouv.fr, 15 mai 2017.
61. « Tutelle-curatelle : le rapport qui fait bouger les lignes », Marielle Merly, Ladepeche .fr, 10 juillet
2019.
62. Désolé, mais malgré mes recherches, impossible de trouver des chiffres plus précis.
63. « Vote des majeurs sous tutelle : s’inscrire jusqu’au 16 mai », Emmanuelle Dal’Secco, Handicap.fr,
10 avril 2019.
VENDRE LA FRANCE À LA DÉCOUPE : FACILE QUAND ON
MENT !
« Pendant la campagne présidentielle, j’ai voyagé dans tout le pays. J’aime mon pays et les
Français. J’adore leur parler et les convaincre (…) mais je ne dois pas succomber à la démagogie et
aux mensonges. »
Emmanuel Macron
Entretien accordé au journal allemand Der Spiegel, le 13 octobre 2017
« Il n’y a pas pire menteur que celui qui nous prend pour des cons. »
Philippe Pascot
Entretien accordé à moi-même, juin 2019
Après tout, cela ne fait qu’un peu plus d’un siècle que l’on se bat pour
préserver ces joyaux de beauté, ces paysages exceptionnels de toute
agression. Quand même, on ne va pas pleurer pour quelques installations
touristiques tout confort les pieds dans l’eau ou quelques immeubles
résidentiels haut de gamme avec vue imprenable garantie ! (Je blague, c’est
une phrase au second degré).
Puisqu’on vous dit que c’est pour simplifier !
Pour continuer
Dans la famille « Je-bousille-et-prépare-un-monde-désertique », nous
avions donc les sites classés, sortons maintenant la carte des forêts à
réduire puis celle des végétaux à détruire.
64. http://www.assemblee-nationale.fr/12/evenements/salon-des-maires/dates_cles/protection-sites-
1906-1.asp -Manuscrit de la loi organisant la protection des sites et monuments naturel de caractère
artistique Centre historique des Archives nationales, A 1615.
65. http://droitnature.free.fr/pdf/Lois/1957_0701_Loi_Reserves_Naturelles_JO.pdf
66. Projet de décret portant déconcentration de la délivrance des autorisations de travaux en site
classé »- consultation publique- http://www.consultations-publiques.developpement-
durable.gouv.fr/projet-de-decret-portant-deconcentration-de-la-a1959.html
67. « Dépêche AFP du 14 mai 2019 : site classé, inquiétudes autour d’un projet de décret », SPEEF,
14 mai 2019.
68. « Sites classés : Stéphane Bern, Isabelle Autissier et Michel Dubromel alertent le gouvernement »,
Le Journal du dimanche, 15 juin 2019.
UN PETIT COUP DE RABOT SUR LES FORÊTS PUBLIQUES
« Quand on est dans les affaires, faut toujours mentir et tricher, mais on appelle ça autrement. »
John Steinbeck, Les Raisins de la colère
69. « Forêts publiques : un décret pourrait favoriser le déboisement et abattre l’ONF », Paul Malo,
Consoglobe, 1er juin 2019.
70. « Évaluation du contrat d’objectifs et de performance (COP) 2016-2020 de l’Office National des
Forêts (ONF) Proposition de pistes d’évolution », Jean-Baptiste Cuisinier et Claude Ronceray, site du
ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 12 juillet 2019.
71. « En plein été, le gouvernement sort un rapport sur l’avenir des forêts publiques », Reporterre,
17 juillet 2019.
ET N’OUBLIONS PAS LES VÉGÉTAUX QUI GÊNENT POUR LE
BÉTON
« Pour que les arbres et les plantes s’épanouissent, pour que les animaux qui s’en nourrissent
prospèrent, pour que les hommes vivent, il faut que la terre soit honorée »
Pierre Rabhi,
Manifeste pour la terre et l’humanisme : pour une insurrection des consciences
« Je ne voudrais pas dire, mais à cause de quelques tarés, mais c’est mal barré ! »
P.P.
Comme il est président, on dira seulement que c’est un beau parleur (je
reste poli) !
C’est beau, on y croirait presque (faut dire qu’on a tellement envie d’y
croire) tant le discours est puissant, vibrant, touchant, dans son engagement
pour la défense de la planète : très fort le président !
Pour ma part, je trouve ça plutôt très fort de café de mentir une fois de
plus à la face du peuple français ! En effet je découvre quelques jours plus
tard – et en contradiction totale avec le beau discours du 6 mai ! – qu’en
catimini (comme toujours), sans que la grande presse s’en émeuve (une
fois de plus), les services de l’État pondent un décret, préparé évidemment
avant le discours du 6 mai et qui va complètement à l’inverse de la grande
déclaration sur la préservation de la biodiversité.
En rassemblant les différentes pièces du puzzle, ce que je sais très bien
faire (désolé président), une fois de plus nous avons la démonstration,
preuves à l’appui (pour changer), d’un président que les médias montrent à
l’écoute de tous mais qui n’écoute en réalité que lui-même et pratique à
gogo la politique du double langage.
Cela résume bien la perversité des actes pernicieux qui viennent, sans le
dire ni l’avouer, contredire complètement les discours lénifiants. Car, sous
couvert de décentralisation on « décrétise » à tout va, en douce, en
prétextant la simplification de la procédure d’autorisation
environnementale.
Lutter contre les lourdeurs administratives, qui pourrait en effet être
contre ? En profiter pour bétonner, défigurer en toute tranquillité, piétiner
le travail de préservation de nos ancêtres, hypothéquer la quiétude
environnementale de nos enfants, c’est en plus un vrai bonheur pour les
promoteurs.
Petit plus
Toujours dans l’esprit de lutter contre une déforestation anarchique et
étant donné que l’huile de palme est liée à la déforestation, le Parlement
norvégien a également décidé, en janvier 2019, d’interdire à son industrie
de s’approvisionner en huile de palme et autres types de biocarburants
dangereux, à compter de 202076.
Bien sûr, le législateur a mis quelques verrous dans ces articles 42 et 45,
mais au détour d’une petite phrase, on laisse entrevoir la possibilité de
« projet individuel » donc l’opportunité pour des particuliers d’agrandir
leur maisonnée près du rivage avec un petit bout de terrain qui traînait au
bout du domaine. Ce genre de modification de texte de loi existant ne sert
souvent que quelques-uns. Autant que ce soit le riche proprio du bord de
mer qui en profite pour lui seul, non ?
Merci les articles 42 et 45.
72. « Notre-Dame-des-Landes. 5 nouvelles espèces protégées remettent en cause le projet d’aéroport »,
Naturalistesenlutte, 23 décembre 2015.
73. « Protéger la biodiversité : une ambition française, européenne et mondiale », Elysée.fr, 6 mai 2019.
74. « Gaspillage, espaces protégés… quelles sont les annonces de Macron pour la biodiversité ? »,
Libération (avec AFP), 6 mai 2019.
75. « Le CNPN en danger : d’un côté le discours, de l’autre les actions », Antoine Chao, France inter,
11 mai 2019.
76. « La Norvège agit contre la déforestation ! », Sally Cissé, Globalgoodness.ca, 26 janvier 2019.
77. Bilan gouvernemental de la loi littoral et des mesures en faveur du littoral, septembre 2007.
LE MENSONGE DE LA DISPARITION DES COURS D’EAU
FRANÇAIS PAR LA MAGIE D’UN COUP DE GOMME ÉTATIQUE
« Le scandale n’est pas de dire la vérité, c’est de ne pas la dire tout entière, d’y introduire un
mensonge par omission qui la laisse intacte au-dehors, mais lui ronge, ainsi qu’un cancer, le cœur et
les entrailles. »
Georges Bernanos
78. « En France, l’eau des rivières et des nappes phréatiques dans un état « calamiteux », Libération
(avec AFP), 17 octobre 2017.
79. « Trop de pesticides dans nos rivières », Le Parisien. 2 février 2016.
80. « Les nappes phréatiques, réserves d’eau potable de notre planète », Geo.fr, 13 janvier 2017.
81. Directive n° 91/676/CEE du 12/12/91 concernant la protection des eaux contre la pollution par les
nitrates à partir de sources agricoles-(JOCE n° L 375 du 31 décembre 1991)
82. « Des points d’eau ont été effacés des cartes IGN pour ne pas avoir à les protéger des pesticides »,
Martine Valo, Le Monde, 6 juillet 2019.
83. « Pollution : des rivières françaises à la dérive », Blaise Mao, Geo.fr, 23 avril 2015.
UNE SOUPLESSE SÉMANTIQUE APPARENTE ET
MENSONGÈRE AU SERVICE D’UNE RIGIDITÉ POLITIQUE
« La vérité est parfois très difficile à manier.Le mensonge est plus simple »
Henning Mankell, Les Chaussures italiennes
Aujourd’hui, nos communicants en chef ont bien compris que pour faire
passer une pilule amère aux enseignants, on devait jouer sur tous les
tableaux, y compris sur l’inconscient collectif et la perte de signification
des mots.
En effet comment trouver des slogans percutants et fédérateurs sur une
loi qui s’appelle « la loi confiance » ? Difficile de manifester et de crier
« À bas la confiance ! » Les contestataires ont d’entrée de jeu un handicap.
Avant c’était facile, les slogans tombaient tout seul : « loi Haby
riquiqui ! », « loi Devaquet aux cabinets ! », « loi Jospin t’es zinzin ! »,
j’en passe et des meilleurs. Mais là, avec la loi confiance ; cela devient
beaucoup plus compliqué car cela touche à l’inconscient collectif,
entravant, dès l’énoncé, tout esprit critique.
Blanquer fait mieux que son collègue Castaner avec les chiffres des Gilets
jaunes dans la rue.
Déformer la réalité est devenu un vrai sport de la part de nos
gouvernants. On avait déjà le ministre de l’Intérieur qui, semaine après
semaine et malgré des images démontrant le contraire, manipulait les
chiffres à la baisse des manifestants Gilets jaunes. On a maintenant un
ministre de l’Éducation nationale qui, pour minimiser l’importance d’un
conflit social, mélange allégrement plusieurs chiffres.
Début juillet, en pleine grève des copies pour les résultats du bac,
M. Blanquer, ministre, déclare dans tous les médias qui le reçoivent que le
taux de grévistes est de 2 % sur plus d’un million d’enseignants. Un effet
d’annonce qui a deux buts inavouables : le premier, de manipuler l’opinion
publique en minimisant à l’extrême la portée numérique des enseignants
grévistes. Le second, tout aussi pernicieux, de rassurer les parents et
bacheliers sur l’obtention d’une note à l’examen.
Effet garanti sur l’ensemble des populations qui ne connaissent pas la
réalité des chiffres énoncés.
Dans ce chiffre on retrouve 251 300 agents dits des missions non
enseignantes, et dans les 881 400 enseignants restants, sont regroupés les
écoles et le second degré :
– 381 150 enseignants pour le premier degré ;
– 500 250 enseignants pour le second degré.
Tiens c’est bizarre, nous n’avons déjà plus que la moitié du nombre pris
en référence par notre ministre facétieux… Mais ce n’est pas fini.
Il n’y a pas 500 250 enseignants qui corrigent les copies du bac, cela se
saurait ! Mais l’avouer et c’est le ratio de grévistes qui augmente de façon
vertigineuse.
Pas une école ne fermera hormis les 400 qui vont fermer en
septembre 2019. Quand une vérité est un mensonge !
Là aussi on pourrait en rire si nos représentants élus ne jouaient pas avec
nos nerfs en nous manipulant avec des mots. Il n’y a pas pire que ceux qui
vous donnent de l’espoir, dont on s’aperçoit quelque temps après que ce
n’était que du vent destiné à nous endormir d’une petite brise mensongère.
Donc si l’on résume bien. Pas de fermeture d’école sauf si le maire est
d’accord, qu’il n’a pas le choix à cause de la désertification de sa commune
rurale ou qu’il l’accepte à cause du regroupement des communes occupées
à une grande politique de refonte de leur carte scolaire, qui pousserait au
regroupement des écoles de villages dans les Regroupements pédagogiques
concentrés (RPC). Immense avantage financier pour quelques communes
qui transfèrent la gestion financière de leur école sur « l’agglomération »,
mais destruction une fois de plus des services publics de proximité au
profit de « concentration » ou « regroupement » qui obligeront de plus en
plus à un usage de la voiture pourtant décrié par tous.
84. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000334174
85. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?
cidTexte=JORFTEXT000032282279&categorieLien=id
86. CE, n° 401527, 18 juillet 2018
87. « Liberté d’expression : l’Éducation nationale multiplie les pressions sur les enseignants »,
Nolwenn Weiler, Bastamag.net, 18 mai 2019.
88. « Une enseignante convoquée pour avoir critiqué Macron », Romain Baheu, Le Parisien,
20 décembre 2018.
89. « Hérault : le directeur d’école sanctionné après avoir critiqué la loi Blanquer se défend », Alain
Mendez, Midi Libre, 10 mai 2019.
90. Depuis l’amendement a été supprimé par le Sénat… mais…
91. L’éducation nationale en chiffres-2018, pour l’école de la confiance, Ministère de l’Éducation
nationale, Édition Bernard Javet.
92. « Notes provisoires au bac : des parents veulent saisir la justice pour “rupture d’égalité” », Plana
Radenovic, Le Journal du dimanche, 7 juillet 2019.
93. VIDÉO. « Pas de RIC, des pensions réindexées… Que faut-il retenir de la conférence de presse
d’Emmanuel Macron ? », Nicolas Raffin, avec Jean Bouclier, 20 minutes, 25 avril 2019.
94. « Éducation : Macron veut “généraliser” les dédoublements de classes en CP et CE1 », Marie-
Christine CORBIER, Les Échos, 15 janvier 2019.
95. « Blanquer confirme la fin des fermetures d’écoles primaires, mais pas celle des classes »,
Lexpress.fr (avec AFP), 27 avril 2019.
96. « 400 écoles rurales vont fermer malgré la promesse de Macron », Valeursactuelles.com, 2 juillet
2019.
GROS MENSONGES EN RAFALE ET MANIPULATION D’ÉTAT
« Taire la vérité, n’est-ce pas déjà mentir ? Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se
fait complice des menteurs et des faussaires »
Charles Peguy, Cahiers de la Quinzaine
Les faits dont je vais parler ici représentent l’un des summums des
mensonges, de la manipulation organisée par une chaîne d’individus
serviles ou sans conscience. Par des hommes et des femmes exécutant les
ordres sans chercher à comprendre ou, la nature humaine de certains est
faible, dans le seul but de plaire au prince. L’exemple ci-dessous est la
démonstration, multiple et réitérée, de la mauvaise foi étatique relayée sans
scrupule par des individus persuadés qu’eux seuls détiennent la vérité,
LEUR vérité. Et quand celle-ci ne colle pas avec la vision qu’ils en ont, eh
bien ils l’arrangent à leur sauce.
Souvenez-vous :
En pleine manifestation des Gilets jaunes, le pépin dans la machine bien
huilée de la désinformation. La tuile qui vous tombe dessus et qui peut
inverser complètement l’image négative des « méchants manifestants
Gilets jaunes » que l’on s’échine à montrer dans tous les médias depuis
plusieurs semaines.
tout en soulignant quelques lignes plus loin que : « cette dame n’a pas été
en contact avec les forces de l’ordre ».
97. « Nice : manifestante blessée, polémique après l’interpellation des “street medics” », Aline Métais,
France région, 25 mars 2019.
98. « Gilets jaunes : la manifestante blessée à Nice a bien été poussée par un policier », Le Figaro (avec
AFP), 29 mars 2019.
99. « Pourquoi nous n’avons pas pu interviewer Geneviève Legay… », Le Quotidien de Yann Barthes,
26 mars 2019.
100. « Affaire Legay : la gendarmerie a refusé d’obéir au commissaire de Nice », Pascal Pascariello,
Mediapart, 24 juin 2019.
101. « Macron souhaite “un prompt rétablissement” et “une forme de sagesse” à la manifestante blessée
à Nice », Les Inrockuptibles, 25 mars 2019.
102. « Geneviève Legay “dégoûtée” par la récompense décernée au commissaire Rabah Souchi »,
France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur, POC (avec AFP), 19 juillet 2019.
103. « Affaire Legay : le procureur de Nice a disculpé la police… pour ne pas embarrasser Emmanuel
Macron », Sofia Fischer, Le Monde, 25 juillet 2019
NOUVELLE DÉMOCRATIE MACRONIENNE : LA
CONCERTATION MAIS À SENS UNIQUE !
Mais on ne pourra pas dire que nous n’avons pas été consultés…
Intégralité de la consultation :
Et pourtant
Ce énième permis de recherches minières porte sur 17 500 hectares dans
l’Ouest guyanais qui viendront s’ajouter aux 360 000 hectares de forêts
anciennes déjà accordés au lobby minier.
Compte tenu de la promesse du gouvernement de réformer d’ici à fin
2019 le code minier, il devrait pourtant être impératif de geler toutes les
demandes de permis de recherches dans l’attente, sous peine de s’exposer à
de lourdes indemnités pour les entreprises en cas d’arrêt de l’extraction.
Coulommes-
Concession SPPE 77 26/12/2017 12/01/2024
Vaucourtois
Concession Île-du-Gord SPPE 77 26/12/2017 01/10/2028
GEOPETROL /
Concession Fontaine-au-Bron IPC PETROLEUM 51 12/03/2018 01/01/2040
FRANCE
Concession Saint-Lupien SPPE 11 12/03/2018 01/01/2040
VERMILION REP /
Permis Aquila VERMILION 33 31/01/2018 21/07/2020
EXPLORATION
Permis Forcelles TERRE 57 31/01/2018 09/07/2021
CONCORDE 10/51
Permis La Folie de Paris 31/01/2018 08/07/2021
ÉNERGIE PARIS /77
CELTIQUE ÉNERGIE
Permis Claracq / 40/64 17/04/2018 11/03/2019
INVESTAQ ÉNERGIE
BLUEBACH
Permis Seebach RESSOURCES / 67 26/07/2018 09/07/2022
VERMILION REP
MILLENIUM GEO-
Permis Soufflenheim VENTURE / 67 26/07/2018 10/04/2022
GEOPETROL
TOTAL E&P
Permis Guyane maritime GUYANE 973 24/10/2018 06/01/2019
FRANÇAISE
IPC PETROLEUM
Permis Est Champagne France 08/51/55 02/03/2018 24/10/2019
Mais puisqu’on vous dit que les énergies fossiles c’est fini.
Et ce n’est pas fini quand on lit ce qui suit :
Dernier détail de « je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez » dans
la ville d’Itteville (91)
C’est une petite ville à côté d’un puits de pétrole exploité en ce moment
par l’entreprise canadienne Vermilion (voir chapitre « Nouvelle démocratie
macronienne : La concertation, mais à sens unique ! »)
En mars 2018 le maire de la ville, Alexandre Späda a signé une
convention pour que l’eau chaude issue des puits d’hydrocarbures de son
entreprise permette de chauffer plusieurs centaines de logements115.
L’eau du puits va donc alimenter en eau chaude le circuit de chauffage de
900 logements en construction. On parle même de faire pareil avec la
gendarmerie, les écoles, les services techniques.
Super !, me direz-vous.
Oui, mais quand l’entreprise d’énergies fossiles fermera ses portes,
logiquement en 2040 d’après la loi ? Ou le maire ne voit pas plus loin que
le bout de 2040, ou on lui a déjà dit que l’on repoussera cette date…
Décidément la fin des hydrocarbures en 2040, ça sent le pétrole frelaté
cette affaire-là. Et encore plus du côté d’Itttevile… Merci monsieur le
maire !
J’habiterais cette ville je me poserais quelques questions et je les poserais
à monsieur le maire : Quid du chauffage « pas cher » après 2040 ?
Pourquoi étendre la zone de prospection de Vermilion sur le secteur
d’Ittevile ?
Pardon d’avance
Je suis vraiment désolé, je viens sans doute de mettre un grand coup
derrière les étiquettes à tous ceux qui croyaient encore qu’il restait un fond
d’espoir pour l’amélioration de l’état de notre planète et que cette loi allait
dans le bon sens.
Je pense, sincèrement, que les initiateurs de la loi Nicolas Hulot sur les
énergies fossiles ont essayé d’insuffler une prise de conscience écologique
indispensable à notre vie future et celle de nos enfants. Mais ils se sont
heurtés aux lobbies et à la machine destructrice de tout ce qui peut réduire
le profit immédiat de quelques-uns. Cette machine bien rodée a placé ses
pions, espions, influenceurs dans tout l’appareil d’État. Elle veille à
remodeler, arranger, dénaturer, suggérer des modifications qui apparaissent
de prime abord anodines mais qui changent complètement l’essence d’une
loi.
Si l’on ne sait pas lire entre les lignes ou interpréter ce qui est en tout
petit, on croit souvent que ces lois sont là pour le bien commun. En réalité
elles servent surtout les intérêts de quelques-uns.
111. « “La loi Hulot ne sert pas à grand-chose” : depuis un an, la France a autorisé la poursuite de 18
projets d’hydrocarbures », Thomas Baîtto, France info, 3 décembre 2018.
112. « Ressources en hydrocarbures de la France », Ministère de la transition écologique et solidaire,
1er juillet 2019.
113. « Seine-et-Marne : les pétroliers comptent bien forer jusqu’en… 2050 », Faustine Léo, Le
Parisien, 3 octobre 2017.
114. « Mettre fin aux énergies fossiles” ? Décryptage de la loi Hulot », Les amisdelaterre.org
115. « Essonne : des centaines de foyers d’Itteville chauffées grâce à des puits de pétrole », Gérald
Moruzzi, Le Parisien, 28 mars 2018.
LA « FAUSSE » LUTTE CONTRE LA FRAUDE FISCALE !
Une fois de plus, on ne peut que mettre en avant des actes qui
contredisent complètement le discours officiel et rassurant pour le peuple.
Pour rappel, les dépenses nettes de l’État devraient être de
390,8 milliards d’euros en 2019 et les recettes nettes de 291,4 milliards
d’euros. Le montant estimé de la fraude fiscale est de 100 milliards d’euros
par an116 : soit un quart du budget national. Et ce chiffre n’est qu’une
estimation, la fraude étant par définition non déclarable.
Question idiote
Pourquoi ne pas avoir renforcé les services déjà existants en hommes et
en moyens ? C’eut été plus simple et sans doute plus efficace.
Ah mais oui, c’est vrai, dans ce cas de figure, cela aurait été moins
« historique » pour le ministre Darmanin, je comprends ! Il aime vraiment
bien le mot historique ce ministre-là…
Un arrangement avec la justice mais pour les riches seulement. Ils peuvent
maintenant « acheter leur innocence »
Pendant que les gorges politiques se gargarisent de la pseudo-suppression
du verrou de Bercy, une extension dont on parle beaucoup moins est
simultanément mise en place : la convention judiciaire d’intérêt public
(CJIP) s’étend maintenant à la fraude fiscale. Celle-ci avait été instaurée
dans la loi Sapin 2 de 2016, mais uniquement pour des faits de corruption.
En catimini et en même temps que le ramdam sur le verrou de Bercy,
l’extension de la CJIP à la grosse fraude fiscale est maintenant une mesure
permettant à une entreprise de payer une amende afin d’éviter des
poursuites, sans reconnaissance de culpabilité.
Y a pas photo
Un bon plan pour la société de gestion Carmignac qui risquait jusqu’à
223 millions d’euros d’amende dans le cadre de la convention judiciaire
d’intérêt public123.
116. « La fraude fiscale atteint 100 milliards d’euros par an, selon un rapport », Europe 1, 14 septembre
2018.
117. « Fraude fiscale : le gouvernement présente un nouveau plan de lutte », Paris Match, 28 mars
2018.
118. « Fraude fiscale : une police spéciale s’installe à Bercy », Marie-Pierre Gröndahl, Paris Match,
19 juin 2019.
119.http://www2.assembleenationale.fr/documents/notice/15/ta/ta0285/(index)/ta?
fbclid=IwAR2mdb_QpbNCy-EHsTK37gX QSMubNSsvinC0CtpByeIF1ImH281BvVD3YAE
120. « Bercy lance sa police fiscale en plein durcissement de l’arsenal antifraude », Ingrid Feuerstein,
Les Échos, 3 juillet 2019.
121. « Le gouvernement a-t-il vraiment supprimé le “verrou de Bercy” ? », Mathilde Damgé, Les
décodeurs, Le Monde, 12 octobre 2018.
122. « Carmignac visé par une enquête pour fraude fiscale », Valérie de Senneville, Sophie Rolland,
Les Échos n° 22819, 8 novembre 2018.
123. « Fraude fiscale : Carmignac paie une amende de 30 millions d’euros pour mettre fin à
l’enquête », Sophie Rolland, Delphine Iweins, Lesechos.fr, 28 juin 2019.
124. lien : https://www.tribunal-de-paris.justice.fr/sites/default/files/2018-
03/CJIP_HSBC_publication.pdf
125. « Les conditions de l’amende de 300 millions d’euros payée par HSBC rendues publiques »,
Franck Bouaziz, Libération, 27 novembre 2017.
126. « Libye et Libor : Société Générale règle ses deux litiges pour 1,3 milliard de dollars », Delphine
Cuny, Latribune.fr, 4 juin 2018.
QUAND ON VOUS DIT 250 000 CHÔMEURS EN MOINS,
COMPTEZ 1,3 MILLION DE PRÉCAIRES EN PLUS
« Quand les hommes politiques disent vouloir combattre le chômage, ils parlent surtout du leur. »
Patrick Sébastien, Carnet de notes 2001
« Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le
meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air »
Georges Orwell
Ce qui est sûr, c’est que ceux qui vont prendre de plein fouet ces
exclusions de fait, ce sont encore une fois les plus faibles, les femmes
seules, les précaires, tous ceux qui n’ont pas les moyens de choisir mais
juste de subir.
Troizio, sont pas fous ? Sur ces sept secteurs économiques restants, il
n’entre en ligne de compte que les entreprises de plus de onze salariés
(encore un bon gros chouya en moins)
127. « Assurance chômage : 1,2 million d’allocations en baisse avec la réforme », Orange (avec AFP),
5 juillet 2019.
128. « Assurance chômage : 1,2 million d’allocataires vont-ils voir leurs droits diminuer ? », Robin
Korda, Le Parisien, 4 juillet 2019.
129. « Réforme de l’Assurance-chômage : quels changements à venir pour 2019 et 2020 ? », Portail
juridique, information en droit du travail, droit-travail-France.fr
130. « Le bonus/malus visant à lutter contre l’emploi précaire s’appliquerait finalement aux cotisations
chômage dues à partir de 2021 », La Revue fiduciaire, 28 juin 2019.
131. « Muriel Pénicaud – Lapsus : “C’est une réforme résolument tournée vers le travail, vers l’emploi,
contre le chômage et POUR LA PRÉCARITÉ ! », Businessbourse.com, 21 juin 2019.
132. « Chômage : les chiffres de Muriel Pénicaud », Désintox, ARTE.
STOCAMINE : UN MENSONGE D’ÉTAT, À 500 MÈTRES
SOUS TERRE, UN RISQUE MORTEL POUR LA PLUS GRANDE
NAPPE PHRÉATIQUE D’EUROPE
« Quand on est dans les affaires faut toujours mentir et tricher, mais on appelle ça autrement. »
John Steinbeck, Les Raisins de la colère
Résultat
Plus de 70 ouvriers intoxiqués. On s’est bien gardé de faire une étude sur
les dégâts collatéraux et ultérieurs pour la population environnante. Le
directeur Patrice Dadaux, pour cet « oubli » malencontreux et
malheureux, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis en
première instance, peine non reconduite en appel et à « seulement »
5 000 euros d’amende en appel135.
L’entreprise Stocamine écope uniquement d’une amende de 50 000 euros
en première instance, confirmée en appel, et au versement solidaire, par
l’entreprise et l’ancien directeur Patrice Dadaux, de 1 500 euros à chacun
des salariés des Mines de potasse d’Alsace (MDPA) pour dommages
moraux.
Des « attendus » de jugement à faire froid dans le dos
Selon le tribunal, l’incendie a eu pour cause la fermentation de déchets
organiques instables que Stocamine n’aurait pas dû accepter (pas bien ça !)
Toujours selon le tribunal, les peines réclamées étaient justifiées pour
avoir :
« … exposé directement à un risque de mort ou de blessures de nature à
entraîner une mutilation ou une infirmité permanente une centaine de
salariés de Stocamine et des Mines de potasse d’Alsace (MDPA). » 136
Un comble !
Par contre, l’entreprise et Patrice Dadaux ont été relaxés de la
responsabilité de la gestion du feu. Il faut savoir que sur la centaine de
sauveteurs, pompiers, intervenants sur le lieu de l’incendie, nombre ne
savaient pas et sont partis au combat contre l’incendie et les fumées
toxiques sans protection, puisque le soufre et les déchets d’engrais ne
devaient pas être là.
C’est ballot que le directeur et l’entreprise n’ont rien dit. Aux habitants
qui se plaignaient de maux de tête et demandaient des explications sur les
fumées de couleur qui sortaient du site, on expliquait qu’il n’y avait aucun
danger et que c’était juste des palettes en bois que l’on brûlait.
Le comble c’est que la défense du directeur et de Stocamine durant le
procès, a consisté à dire qu’il n’était pas certain que les produits interdits
aient causé l’intoxication des sauveteurs, pompiers, etc.
4 300 euros d’amende en appel et pas une journée de prison. Comme
dirait l’autre, ce directeur Patrice Dadaux a eu un bon avocat. Je ne suis
même pas convaincu, en plus, qu’il ne soit pas allé en cassation.
Recommandation no 1 :
La nouvelle concertation ne doit pas, une nouvelle fois, retarder le
traitement d’un dossier dans lequel les aspects environnementaux,
techniques et sanitaires des différentes options n’ont pas changé depuis la
fin de précédente concertation. Les pouvoirs publics doivent sensibiliser
les acteurs de cette nouvelle concertation sur le fait que des expertises
concordantes ont préconisé la solution annoncée en décembre 2012, sur
l’urgence de prendre une décision et sur l’impératif de prise en compte de
la sécurité des personnels qui interviendront au fond.
Recommandation no 2 :
Les tutelles doivent veiller, pendant les travaux sur les déchets, à ce que
les MDPA disposent d’une trésorerie suffisante pour éviter tout incident de
paiement. Pour ce faire, la programmation pluriannuelle et les éventuelles
mesures de régulation budgétaire doivent sanctuariser les crédits
nécessaires. Le versement du premier acompte de la subvention doit, par
ailleurs, impérativement intervenir au premier trimestre.
Recommandation no 3 :
Les tutelles devront, le moment venu, engager une réflexion sur le
financement par Stocamine du groupement d’intérêt public (GIP) Joseph
Else.
Et c’est sans doute la raison qui fait que, demain, ces déchets en devenir
de catastrophes resteront au fond des puits.
Je me demande si Jupiter…
133. « Dans les sous-sols de Stocamine, la bombe à retardement alsacienne », Audrey Garric, Le
Monde, 28 février 2014.
134. « Affaire Stocamine : en attente de verdict », Agnès Gineste, Journal de l’environnement,
12 décembre 2007.
135. « Stocamine : peine moins sévère pour l’ancien directeur », Victor Roux-Goeken, Journal de
l’environnement, 24 avril 2009.
136. « Stocamine : la société et l’ex-directeur condamnés », Agnès Ginestet, Journal de
l’environnement, 29 janvier 2008.
137. « Un projet qui a tourné au fiasco », Le Parisien, 19 septembre 2007.
138. http://michel.sordi.over-blog.com/article-stocamine-rumeurs-et-realite-75382426.html
139. https://www.ccomptes.fr/fr/documents/27330
140. « Transition écologique… contamination… pollution », Janus 157.canalblog.com,
23 janvier 2019.
141. « la lettre d’information sur les travaux de déstockage »,
http://www.stocamine.com/media/1982/Stocamine_Lettre-info_18_Novembre-2016.pdf
142. « QUESTION DU JOUR : Grand débat national : l’écologie au cœur des préoccupations ? » ?
Gaëlle Coubert ? L’infodurable.fr, 14 janvier 2019.
143. « Dans les sous-sols de Stocamine, la bombe à retardement alsacienne », Audrey Garric, Le
Monde, 28 février 2014.
LE MENSONGE DES MOTS « TRICHEURS » À L’USAGE DE
LA MANIPULATION DE MASSE S’INTENSIFIE
« Un jour, on ne pourra plus critiquer le capitalisme car le capitalisme aura supprimé tous les
mots qui existent pour le qualifier négativement… »
Le philosophe Herbert Marcuse1968
Le livre écrit en 1948 par Georges Orwell, 1984, n’était qu’un roman
d’anticipation, de science-fiction. Il décrivait un monde de bonheur basé
sur le totalitarisme à outrance, la surveillance et la négation de l’individu.
L’auteur révélait, à travers une dystopie dramatique, le totalitarisme
rampant de nos sociétés. Dans son livre précurseur, la société bien-
pensante et dominatrice emploie des nouveaux mots pour mieux masquer
la réalité. La novlangue envahit le langage pour simplifier la
compréhension et asservir un peu plus l’ensemble des êtres. Aujourd’hui,
on peut penser que la réalité commence sérieusement à rejoindre la fiction.
De nombreux mots sont mis en avant pour expliquer, donner un sens aux
pseudo-actions, pour détourner l’attention du contenu. Les mots, d’une
part, tendent à rester dans un politiquement correct qui les vide peu à peu
de tout leur contenu. On ne dit plus un noir, un Arabe ou un Asiatique, on
parle d’un « être humain issu de la diversité ». On ne dit plus une femme
de ménage mais une « technicienne de surface ». Un patron ne licencie
plus un ouvrier, il « ajuste ses effectifs ».
Il est des mots que nos politiciens (ou les médias qui les suivent
servilement) emploient maintenant de façon systématique sans se soucier
de leur réelle signification. Ces mots sont volontairement utilisés,
rabâchés, mis en avant pour entretenir le doute et la confusion dans
l’inconscient collectif. Paravents sémantiques, ces mensonges dialectiques
n’ont d’autre but que de noyer le poisson, troubler l’inconscient pour qu’il
ne trouve pas la réponse adéquate.
Ces « nouveaux mots » détournés de leur origine ne servent la plupart du
temps que de leurre pour mieux instaurer des directions de vies, imposer
des règles, lois, décrets, ordonnances, édictés aux forceps en nous faisant
croire perfidement que ce sont des péridurales.
Cette novlangue dont se gargarisent certains bobos ou intellectuels en
mal de reconnaissance, inconscients eux-mêmes de la portée de ce langage
insidieux (qui se retournera un jour ou l’autre contre eux) permet
d’affaiblir la critique éventuelle. Son emploi diffus perturbe et annihile la
question que l’on pourrait se poser. Le message, la question, l’interrogation
que l’on voudrait renvoyer sont perturbés dès l’énoncé.
Franck Lepage, spécialiste de l’anti-langue de bois et humoriste à ses
heures avec ses « conférences gesticulées », sillonne la France depuis des
lustres pour expliquer de façon ludique que, petit à petit, le fait de nous
voir imposer par le haut et « ceux qui savent » certains mots, nous entraîne
vers une dictature de fait.
De son côté François Begaudeau, écrivain et scénariste, explique
simplement dans une interview sur la chaîne YouTube Thinkerwiew, le
18 février 2019, que la seule démocratie est celle qui accepte le conflit et la
contradiction.
À la vitesse et la violence avec laquelle on cadenasse les journalistes,
l’expression publique et populaire, on est mal barré.
Employer certains mots à la place d’autres permet de supprimer la
contestation et la démocratie.
On y arrive. En voici quelques exemples simples.
La post-vérité
Cette formule a même été désignée comme mot de l’année par le
dictionnaire d’Oxford en 2016. « Circonstances dans lesquelles les faits
objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les
appels à l’émotion et aux opinions personnelles145. »
La confiance
Celui-là, c’est le mot que l’on nous sert en ce moment à tous les repas.
Le meilleur de l’attrape-nigaud. C’est celui qu’ils ont placé dans la loi sur
« l’école de la confiance » (voir chapitre « Une souplesse sémantique
apparente et mensongère… »), et donc le summum du mot dénaturé dans
son essence. Il suffit de demander aux enseignants ce qu’ils en pensent.
On retrouve aussi cette « confiance » au JORF (Journal officiel de la
République française) n °0184 du 11 août 2018 dans l’intitulé de la loi un
« État au service d’une société de confiance ». Cette loi, vivement critiquée
par l’ensemble des syndicats, comporte deux piliers : faire confiance et
faire simple. Une arnaque sémantique complète. Ce sont juste des mots aux
contenus apaisants mais qui devraient s’autodétruire à la moindre
confrontation de la réalité et du quotidien. Malheureusement…
J’arrête là la liste des mots menteurs et des faits qui en découlent, sinon
elle pourrait presque faire un demi-livre.
Franck Lepage (j’admire l’homme et ses vérités, courez voir son
spectacle s’il passe près de chez vous) l’explique très bien : on ne dit plus
un exploité mais un défavorisé, et voilà que ce n’est plus la faute de
l’exploiteur. Aujourd’hui, un licenciement collectif s’appelle un plan de
sauvegarde de l’emploi. Une affaire politico-financière remplace le
scandale politique. Une affaire, ce n’est pas un scandale, à l’oreille et au
cerveau.
Le temps de comprendre la perversité de cette influence positive forcée,
on risque tous d’être devenus des moutons sages et obéissants.
Il y a ceux qui disent les mots et ceux qui les subissent. Sur ça aussi, il va
falloir se battre.
144. « Emmanuel Macron, roi de l’opacité des affaires », Emmanuel Levy, Marianne, 20 juillet 2019.
145. « Post-vérité, fake news, “infox” : et s’il fallait s’en réjouir ? », Mathieu Dejean, Les
Inrockuptibles, 6 février 2019.
146. « Société de confiance : le texte a été définitivement adopté », Brigitte Menguy, La Gazette des
communes, 2 août 2018.
PETITS ET GROS MENSONGES EN VRAC ET EN DÉTAIL
« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie ;
Une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient même pas à s’évader.
Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement,
les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
Aldous Huxley, Le meilleur des mondes
Les faits qui suivent, tout le monde les connaît ou du moins croit les
connaître. Tout le monde est au courant, mais je ne sais pas qui en
particulier. On l’a lu, mais on ne sait plus très bien où. On en a entendu
parler, mais on ne sait plus très bien quand. Bien entendu que je le sais, ils
en ont parlé ce matin (30 secondes) sur France info et Jean-Pierre aussi au
journal de 13 heures (une minute) et puis j’ai lu le titre (pas l’article, c’est
trop long, j’ai pas le temps), j’ai tout compris. Dans le détail ? C’était… ce
sont… Avec…
L’information massive que l’on reçoit tous les jours ne nous permet plus
d’analyser en profondeur ce que les médias essaient de nous faire
ingurgiter avec force. Nous sommes comme des oies que l’on gave, jour
après jour, du même produit cathodique pour bien nous remplir l’estomac
et nous faire gonfler irrémédiablement le foie.
Et tout ce que l’on connaît du produit que l’on nous sert, c’est le tube que
l’on nous enfonce au fin fond de la gorge et la mixture insipide
« d’informations » à tout va qui s’y engouffre de façon brutale et sans fin.
Quand le tube ressort et que la main du fermier nous relâche, on rejoint les
copines au fond de la basse-cour, toutes repues comme nous et contentes
de la bouillie qu’on leur a servie.
Comme l’oie, on a l’impression d’avoir bien mangé, d’avoir le ventre
bien tendu (merci petit Jésus) par l’information qu’on nous a donnée. Mais
nous sommes juste gavés, anesthésiés d’un trop d’infos qui va bientôt nous
empêcher de marcher.
Ce sera, alors, encore plus facile pour l’éleveur de nous attraper pour
faire son foie gras.
Déjà lui :
En 2015, la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances
économiques147 (notez le titre : « égalité des chances », comment tu veux
être contre ? on l’a dans l’os dès l’énoncé), dite loi Macron du ministre
Emmanuel Macron (déjà lui) essaie d’introduire un « référentiel » au sein
de l’article 266. Heureusement le Conseil constitutionnel, pas encore tout à
fait aux ordres, invalide, retoque le dispositif au motif d’une rupture
d’égalité devant la loi puisque c’est le critère de l’effectif de l’entreprise
qui avait été choisi pour la fixation des plafonds.
Il insiste, le bougre :
Plafonnement des indemnités même dans le cas d’un licenciement sans
cause réelle et sérieuse.
Sans doute vexé comme ministre, il y revient en tant que président et
après avoir mis au pas le Conseil constitutionnel, promulgue l’ordonnance
du 22 septembre 2017148 avec un barème de calcul qui devient obligatoire
(sauf pour les licenciements entachés de nullité). Il y est prévu un plancher
situé entre 0 et 3 mois de salaire, et un plafond situé entre 1 et 20 mois de
salaire en fonction de l’ancienneté149.
Résultat :
Dix jours de campagne intensive, deux jours de scrutin.
Presque tous les sortants ont été reconduits.
Faut pas croire toutes les promesses. Surtout celles qui parlent de
changement.
On continue le massacre
Un second arrêté portant sur 30 000 tourterelles des bois est également
en préparation. Cet oiseau est aussi classé « vulnérable » par l’UICN. Le
comité d’experts préconise de ne plus le chasser, ou en tout cas de ne pas
tuer plus de 1,3 % des effectifs estimés en France.
Un document introuvable ?
Pour finaliser cet accord, une convention « Les chasseurs vigilants » a été
signée le 21 mars 2017 entre Didier Martin, préfet de l’Oise, Guy Harle
d’Ophove, président de la Fédération départementale des chasseurs de
l’Oise et François Brémand, colonel, commandant le groupement de
gendarmeries de l’Oise161. Bizarrement le document n’est pas public, on se
demande bien pourquoi.
Pourquoi tout ça ?
On pourrait croire que c’est la conviction profonde du président de la
République ? Permettez-moi d’émettre une autre « petite hypothèse ».
Premièrement :
On l’a vu plus haut, il y a un million deux d’adhérents/
électeurs/chasseurs et ce chiffre est sans doute en augmentation, au vu des
cadeaux dans le sens du poil (de sangliers) que vient d’accorder en
quelques mois le gouvernement. Ces adhérents sont disciplinés, écoutent
religieusement les présidents de leurs fédérations départementales qui,
pour la quasi-majorité, ont bien compris quel homme politique ils devaient
soutenir pour continuer à bénéficier de la manne.
Deuxièmement :
Les chasseurs ont de très nombreux et efficaces relais chez les élus
locaux et au Parlement. À l’Assemblée nationale, le groupe d’études
Chasse et territoires fédère 118 membres de tous bords politiques, tandis
qu’au Sénat, le groupe Chasse et pêche compte 68 affiliés164. Pour un
président élu, sans assise locale, se mettre dans la poche des élus locaux,
ruraux et attachés à leur tradition, ce, sans coup férir est un bonheur.
Troisièmement :
Et c’est sans doute le plus important, du moins pour l’année 2019. Il n’a
échappé à personne qu’il y a eu des élections européennes.
Aux élections européennes de 1999 les listes Chasse nature et
environnement remportaient 6,77 % des suffrages, elles avaient également
présenté des candidats à la présidentielle de 2002, pour un score de 4,23 %,
et à la présidentielle de 2007, pour un score de 1,15 %.
Je crois savoir qu’un dénommé Coste, affublé du titre de conseiller
chasse du président est en même temps (dixit Wikipédia) : « conseiller
politique » de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) et secrétaire
général du Comité Guillaume Tell, qui soutient les utilisateurs d’armes à
feu en France. Il est également directeur de l’agence de communication
Lobbying et Stratégies, dont sont clientes notamment la FNC et Chasse,
pêche, nature et traditions.
Bref, ce brave homme (je blague) a dû rappeler au président qu’une liste
de chasseurs aux élections européennes risquait fort d’entraver la
communication triomphante de la liste de la majorité présidentielle.
Il n’y pas eu de liste Chasse pêche, etc., mais pour eux la chasse a tout de
même été bonne.
Nous avions réussi à fermer la porte et dire non au TAFTA, mais les
lobbies n’ont pas lâché, ils entrent par la fenêtre avec le CETA. Les
politiques ont cédé contre l’avis du peuple (et sous la pression des chefs
politiques) une fois de plus.
« La politique, c’est une profession où il vaut mieux avoir des relations que des remords, c’est
préférable. »
Coluche
« Pourquoi la morale et la politique ne peuvent-elles pas vivre ensemble ? Est-ce donc que la
morale est nécessairement impolitique ? Et la politique, nécessairement immorale ? »
Auguste Guyard, Quintessences (1847)
Mensonges ou inconscience ?
On pourrait en effet se demander si les grandes déclarations
présidentielles sont inconscientes ou mensongères, tant la ficelle est grosse
dans le déni de justice pour certains élus.
Il y a aussi une constante qui se dégage de plus en plus, c’est la réduction
en appel de l’inéligibilité prononcée en première instance contre des élus
fautifs. J’ai même trouvé le cas d’un élu dont l’inéligibilité s’arrête pile-
poil juste avant sa possible réélection de sénateur. Je constate aussi que
plus vous montez dans la hiérarchie, plus le jugement fait preuve de
mansuétude. Par contre, quand vous êtes un petit élu de terrain, un petit
maire rural, je ne sais pas pourquoi mais souvent, à la moindre petite erreur
de gestion communale, la moindre parole de travers en conseil municipal,
les foudres de la justice vous tombent dessus avec force et rudesse, comme
si elle devait se faire pardonner les gentillesses accordées à ceux du haut de
la pyramide.
L’adage « que vous soyez petits ou grands » s’applique donc ainsi dans
l’échelle de la justice pour les élus.
AUDAN Paul
Maire de Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence)
TOUJOURS ÉLU
Juin 2019 : mis en examen une troisième fois pour harcèlement moral.
Résumé
Pas de chance pour ce maire : Les deux plaintes pour harcèlement moral
(d’une policière municipale et d’un employé communal) aboutissent, après
une longue procédure, à un non-lieu. Et paf ! À peine sorti des prétoires, il
va falloir y retourner car une troisième plainte est déposée qui entraîne la
mise en examen.
Sources
« Harcèlement moral : non-lieu en faveur du maire Paul Audan »,
Ledauphine.com, 23 février 2018.
« Un président banal dans le débat de Gréoux-les-Bains », Gérard Le
Puill, L’Humanité, 8 mars 2019.
« Le maire de nouveau mis en examen pour harcèlement moral »,-Émilie
Chauvot, Ledauphine.com, 2 juillet 2019.
BAIL Romain
Maire de Ouistreham (Calvados)
TOUJOURS ÉLU
Résumé
Après l’affaire du mail prétendument envoyé d’Angleterre pour
construire un mémorial sur sa commune, nous retrouvons le maire de
Ouistreham en train de verbaliser lui-même, entre novembre 2017 et
mars 2018, dix-sept voitures qui avaient eu le tort de se garer dans la rue
de son domicile. En sus de sa condamnation, il écope de 1 821 euros à
verser aux neuf parties civiles.
« Négro » qu’il a dit
Les soucis de Romain Bail risquent de continuer car durant l’enquête, il a
déclaré devant la police que : « Tout cela est de la faute des négros, nous
sommes dans un pays de merde, il ne faut pas être surpris de la montée du
Front national. »
Sources
Pilleurs de vie, Éditions Max Milo, 2018, page 155.
« Calvados : le maire de Ouistreham condamné à un an avec sursis »,
RTL, 12 avril 2018.
« Ouistreham. Romain Bail : “On veut interrompre mon mandat avant
son terme” », actu.fr, 28 avril 2018.
« Le maire de Ouistreham condamné », Le Progrès de Fécamp, 3 juillet
2019.
BAUER Marc
Maire de Val d’Isère (Savoie)
TOUJOURS ÉLU
En état d’ébriété, il insulte les forces de l’ordre
Petit détail
Un maire alcoolisé ? Qui se rend devant un commissariat ivre et insulte
les forces de l’ordre ? Et même pas d’obligation de soins ?
Y en a qui ont de la chance d’être notables. On se demande combien il
aurait pris s’il n’était pas maire, avait un Gilet jaune et, en plus des
insultes, avait fait un doigt d’honneur…
Sources
« Le maire de Val d’Isère, Marc Bauer, remis en liberté après une garde à
vue à Colmar », Les Dernières Nouvelles d’Alsace, 19 octobre 2018.
« Ivre, le maire de Val d’Isère en garde à vue, en Alsace, pour outrage »,
Ledauphiné.com (avec AFP), 19 octobre 2018.
« Le maire de Val d’Isère condamné à 4 000 euros d’amende pour avoir
insulté des policiers », France 3 Auvergne Rhône-Alpes (avec AFP),
20 juin 2019.
CORNET Cédric.
Conseiller municipal du Gosier et 12e vice-président du conseil régional
(Guadeloupe)
TOUJOURS ÉLU
Résumé
C’est en 2013 qu’une adolescente aurait subi des attouchements de la
part de Cédric Cornet, 33 ans à l’époque. C’est une assistante sociale qui a
signalé les faits qui se seraient passés à son domicile pendant les vacances
scolaires. En première instance, le parquet requiert une peine de deux ans
de prison avec sursis, cinq ans de contrôle sociojudiciaire et l’inscription
au fichier des délinquants sexuels. L’élu avait été relaxé au bénéfice du
doute. Le parquet et la défense avaient fait appel.
Détail électoral
C’est le jour de sa condamnation en appel que Cédric Cornet décide de
lancer officiellement sa campagne électorale pour les municipales de 2020.
Sources
Guadeloupe : un élu mis en examen pour «atteinte sexuelle» sur
mineure »-2juillet 2015-leparisien
« Cédric Cornet à nouveau dans le collimateur de la justice », E
Stimpfling, France Info Guadeloupe, 15 février 2019.
Cédric Cornet condamné en appel pour atteinte sexuelle sur mineure de
moins de 15 ans », Francetvinfo Guadeloupe, 5 février 2019.
GATUHAU Willy
Maire de Païta (Nouvelle-Calédonie)
TOUJOURS ÉLU
Source
« Harold Martin et Willy Gatuhau condamnés dans l’affaire des
Municipales à Païta », Coralie Cochin (et CM), La1ere.francetvinfo.fr,
25 juin 2019.
Source
« Arcueil : prison avec sursis pour la première adjointe au maire » par
M.C.D, Le Parisien, 16 mai 2017.
GUEGUEN Thierry
Ex-maire de Séranon (Alpes-Maritimes)
Résumé
Depuis 1980, le maire de l’époque, Thierry Gueguen, et son fils louaient
un gîte rural appartenant à la commune pour la modique somme de
91,37 euros mensuels. Le but était de favoriser l’installation de familles à
Séranon. Pas du tout du goût du nouveau maire en place depuis 2014 qui a
donc porté plainte, estimant que quarante ans de loyer « modéré », ça fait
beaucoup. Lors du procès, le procureur demandera pour l’ex-maire un an
de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et la non-inscription au
casier judiciaire. Pour sa défense, l’accusé invoquera qu’il n’était pas le
seul sur la commune à profiter de ces loyers peu chers. Le but était de
garder des habitants sur la commune.
Sources
« L’ancien maire et son fils accusés de s’être octroyés un logement
“social” pour un loyer de 91 euros par mois depuis 40 ans », Jean Stierlé,
Nice matin, 4 juin 2019.
« Location à vil prix pour l’ancien maire et son fils au tribunal justice »,
Jean Stierlé, Nice matin, 30 mai 2019.
JIBRAYEL Henri (déjà traité dans mes précédents livres)
Ex-Député, conseiller départemental (Bouches-du-Rhône)
L’élu offrait des mini-croisières à plusieurs milliers d’électeurs âgés.
Résumé
Une lettre envoyée au juge Charles Duchaine en avril 2011 et confiée au
juge Julien Retailleau après les législatives de 2012, relate quatre croisières
facturées à hauteur de 31 000 euros et effectuées en 2011 et 2012 par des
associations dont deux sont présidées par l’assistante parlementaire
d’Henri Jibrayel (décédée en cours d’instruction) et largement
subventionnées par le conseil général où il siège. La deuxième croisière,
dont la bénéficiaire est une association de deux arrondissements de
Marseille, largement subventionnée, elle aussi, par le conseil général, est
facturée 36 000 euros. Les croisières comprenaient buffet et « orchestre
accordéon » pour faire bonne mesure. Cerise sur le gâteau, on s’aperçoit
que l’association n’avait, en 2012, aucun adhérent.
Une lettre envoyée de façon anonyme comportait des faits précis. Ne me
demandez pas comment j’ai eu ce qui suit :
« ….de pratiques clientélistes et mafieuses qui perdurent depuis 2001 en
matière de financement des associations dans les quartiers nord de
Marseille, (le secteur de Jibrayel.) (…) des versements de subventions par
le conseil général à des associations coquilles vides (…) de militants qui,
en remerciements, rétrocédaient l’argent en liquide afin de permettre de
faire face à des dépenses de campagne… »
Décès de la présidente
La présidente de l’association et assistante parlementaire du député est
décédée en cours d’instruction (2014) et la juge n’a pas demandé la levée
de l’immunité parlementaire d’Henri Jibrayel.
À mon avis, cela n’a pas facilité la découverte de la vérité.
Il aura fallu cinq ans pour arriver au tribunal. Le chemin est quand même
long pour certains élus.
Sources
« Clientélisme présumé à Marseille : le député Jibrayel mis en examen »,
Lepoint.fr, 22 décembre 2014.
« Marseille : le député socialiste Henri Jibrayel mis en examen »,
Leparisien.fr, 22 décembre 2014.
« Henri Jibrayel, député PS des Bouches-du-Rhône, mis en examen »,
Jean-François Giorgetti et Marc Civallero, france3-regions.francetvinfo.fr,
22 décembre 2014.
« Le « système » Jibrayel vaudra un procès à l’ex député PS », Jean-
Marie Leforestier, Marsactu, 17 août 2018.
« l’ex député PS henri jibrayel renvoyé devant le tribunal pour
détournement de subventions », Luc Leroux, Le Monde, 16 août 2018.
JOISSAINS Maryse
Ex-députée, maire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
TOUJOURS ÉLUE
Résumé
La maire d’Aix-en-Provence avait embauché une collaboratrice chargée
de la maltraitance animale dans son cabinet de la Communauté du Pays
d’Aix et exigé une promotion éclair de son chauffeur personnel alors qu’il
était en fin de liste sur le tableau par ordre du mérite. S’y ajoute, pour faire
bonne mesure, la création de deux emplois pour les enfants du chauffeur.
Détail d’inéligibilité
On remarquera quand même la différence entre la première instance et
l’appel toujours moins couvert par la presse. Dix ans, la première fois,
réduits à un an d’inéligibilité en appel.
Ça laisse rêveur !
Sources
« La maire UMP d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains, mise en
examen », Lemonde.fr, 9 avril 2014.
« La maire d’Aix en Provence écope d’un an de prison avec sursis et dix
ans d’inéligibilité pour favoritisme », AFP, 18 juillet 2018.
« Aix-en-Provence : malgré une condamnation en appel, la maire LR sera
pourtant candidate à sa réélection », Aude Solente, BFM TV (avec AFP),
20 juin 2019.
« La maire d’Aix, Maryse Joissains, condamnée en appel pour
détournement de fonds publics », Midi Libre, 28 mai 2019.
LAABIB Mustapha
Député, président du groupe parlementaire d’amitié France-Maroc (Ille-
et-Vilaine)
TOUJOURS ÉLU
Résumé
C’est la caisse d’une association d’insertion rennaise, Le Collectif
intermède, dont il était président durant plusieurs années qui a attiré
l’attention des enquêteurs. Ils ont eu du mal à comprendre les dépenses
pour 15 000 euros de repas, les visites avec la carte de crédit de
l’association dans des magasins de sport, de bricolage, de vêtements. Des
factures de téléphone et des amendes sans aucun rapport avec l’association
ont aussi été payées.
Durant le procès, la juge remarquera n’avoir trouvé aucune trace des
évènements pourtant annoncés par l’association et ayant pu justifier les
dépenses annoncées ou l’objet de l’association qui ne brillait pas,
apparemment, par son dynamisme. Elle ne comprendra pas non plus
pourquoi le député a signé lui-même le procès-verbal de dissolution de
l’association à la place du trésorier et du secrétaire. Elle ne comprendra pas
non plus, sur les trois ans d’exercice de l’association, les achats redondants
« de yaourts à boire, de fournitures scolaires à la veille de la rentrée, de
Playmobil, des articles d’Halloween, des couches-culottes, de gels douche
et autres lingettes… et beaucoup de lait Ribot », ajoutera-t-elle avec un
petit sourire.
Sources
« Le député Mustapha Laabid jugé pour abus de confiance : 6 mois de
prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité requise », Hélène Pédech, France
3 Bretagne, 3 juin 2019.
« Rennes : le député LREM Mustapha Laabid poursuivi pour abus de
confiance », Thierry Peigné, France 3 Bretagne, 1er février 2019.
« Mustapha Laabid, le président du groupe d’amitié France-Maroc,
poursuivi pour abus de confiance »
Jeune Afrique (avec AFP), 4 juin 2019.
« Le député LREM Mustapha Laabid épinglé pour abus de confiance »,
Valeursactuelles.com, 1er février 2019.
LARRIEU Didier
Maire d’Arbus (Pyrénées-Atlantiques)
TOUJOURS ÉLU
Résumé
Vers midi la voiture du maire d’Arbus quitte sa trajectoire et vient
percuter de plein fouet une voiture qui arrivait en sens inverse. Trois
personnes étaient dans la voiture : une mère de 50 ans et ses deux filles. La
maman n’a pas survécu.
La mise en examen du maire est logique après ce genre d’accident. Sa
mise en détention beaucoup moins. On suppose, mais aucune confirmation
n’est venue, que cela doit être à la suite de la « hauteur » son alcoolémie
positive dont on ne trouve bizarrement aucun chiffre dans les médias.
Par respect pour la fonction sans doute…
Détail de taux
C’est marrant, quand il s’agit d’une personne lambda on connaît tout de
suite le taux d’alcool du conducteur. Là, nous avons affaire à un notable et
donc impossible de savoir de combien était son taux de « soûlographie ».
Sources
« Accident d’Artiguelouve : Didier Larrieu le maire d’Arbus écroué »,
Daniel Corsand, France Bleu Béarn, 26 juillet 2019.
« Accident mortel à Artiguelouve : Didier Larrieu, maire d’Arbus, mis en
examen pour homicide involontaire et écroué », Mathieu Houadec, La
République des Pyrénées, 26 juillet 2019.
MARTIN Harold
Ex-président du Congrès de Nouvelle-Calédonie, ex-maire de Païta, ex-
président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie (Nouvelle-Calédonie)
Démissionnaire
Résumé
Ayant démissionné de son poste de maire de Païta en janvier 2019 pour
cause de jugements à répétition, c’est en tant qu’ancien maire qu’il a
comparu dernièrement, accusé ainsi que son successeur (GATUHAU
Willy) d’avoir distribué des enveloppes avec du liquide et promis des
postes lors des dernières municipales de 2014. Cette condamnation vient
s’ajouter à quelques autres affaires en cours dont le détail (une partie) est
décrit dans Du goudron et des plumes.
Sources
Du goudron et des plumes, Éditions Max Milo, page 226.
« Harold Martin condamné à un an de prison ferme : “Je reste combatif,
j’irai jusqu’au bout !” », Nouvellecaledonie.la1ere.fr, 9 novembre 2015.
« Nouvelle-Calédonie : un ancien président du gouvernement condamné
à un an de prison ferme », Libération (avec AFP), 9 novembre 2015.
« Harold Martin, ancien président du gouvernement calédonien jugé pour
favoritisme », Tahiti-infos.com, 3 novembre 2015.
« Nouvelle-Calédonie : un maire et un ancien maire condamnés pour
achat de voix », Tahiti-infos.com, 25 juin 2019.
MASSON Alain
Ex-premier adjoint de Brest et ex-premier vice-président de Brest
métropole (Finistère)
Démissionnaire
Résumé
Les élus brestois avaient monté une association à laquelle ils versaient
leurs indemnités afin de les allouer de façon plus équitable à tous les élus
de la majorité. Cette redistribution s’effectuait en fonction de la situation
personnelle et professionnelle de chaque élu : un peu plus à celui qui
n’avait plus de travail car investi totalement dans sa fonction d’élu, etc. Et
ce petit arrangement perdurait depuis sa mise en place en 1985. « Une
redistribution plus juste et solidaire », selon les propres termes d’Alain
Masson lors d’une conférence de presse d’explication.
Du moins, c’est ce que les élus croyaient. Mais il semblerait que certains
d’entre eux se soient servis dans la caisse sans que leurs petits camarades
en soient informés. Un article du Télégramme en mars 2018 provoque
l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet pour détournement
de fonds publics qui aboutit à l’audition, en novembre 2018, d’Alain
Masson en tant que président de l’association Vivre à Brest, du maire de
Brest et trésorier de l’association.
Durant son audition, Alain Masson reconnaît avoir perçu, en plus des
4 400 euros nets d’indemnités d’élu municipal et communautaire qu’il
touchait tous les mois, la coquette somme de 3 470 euros qu’il se versait
lui-même en provenance de Vivre à Brest dont il était le président. Pour
couronner le tout, cette somme n’était pas déclarée au Fisc. Suite à son
audition, il démissionne de ses fonctions au sein de Brest métropole et de
la mairie. Le trésorier de Vivre à Brest, élu brestois lui aussi, fait de même
car il était au courant des versements indus (Voir chapitre sur POLLARD
Jean-Luc).
Sources
« Alain Masson démissionne après les révélations sur ses indemnités à
Brest », Valérie Le Nigen, France Bleu Breizh Izel - France Bleu
Armorique, 21 novembre 2018.
« Brest : Le maire placé en garde à vue dans une affaire de détournement
de fonds publics », 20 minutes (avec AFP), 10 avril 2019.
« Affaire des indemnités des élus PS à Brest : le premier vice-président
percevait 3 470 euros par mois non déclarés au fisc », Valérie Le Nigen,
France Bleu Breizh izel - France Bleu Armorique, 21 novembre 2018.
MOLINIE Louis
Ex-maire de Terre-de-Haut, ex-conseiller régional, ex-conseiller
communautaire (Guadeloupe)
Inéligible, il retrouve ses droits civiques et civils ?
Résumé
La liste est longue des dépassements de ligne rouge faits par
Louis Molinié. (Voir Pilleurs de vie). Le jugement de janvier 2018 le
condamnait à une inéligibilité immédiate malgré l’appel. Le jugement en
appel lui permet de retrouver ses droits civils et civiques.
À l’énoncé du jugement, l’ex-élu fait un malaise et est évacué par les
pompiers.
Note de l’auteur
Toujours le même constat interrogatif, entre le jugement de première
instance et celui de l’appel de certains notables, la peine d’inéligibilité se
retrouve rabougrie, riquiqui.
Sources
« Louis Molinié condamné à deux ans de prison ferme par la Cour
d’Appel de la Guadeloupe », E. Stimpfling, la1ere.francetvinfo.fr, 16 avril
2019.
« Guadeloupe. Justice : Le “canot” de Louis Molinié est vraiment très
chargé… », Caraibcreolenews.com, 11 décembre 2017.
« Louis Molinié rattrapé par la justice », la1ere.francetvinfo.fr, 29 juin
2017.
« Les conséquences de la condamnation de Louis Molinié »,
la1ere.francetvinfo.fr, 26 février 2018.
NAVARRO Robert
Sénateur de l’Hérault. Ex-vice-président du conseil régional de
Languedoc-Roussillon. Ex-député européen… (Hérault)
juin 2019 : TOUJOURS ÉLU malgré condamnation définitive
Résumé
L’affaire concernait plus de 85 700 euros de billets d’avion payés par la
fédération socialiste entre 2004 et 2010 et des factures de pizzas,
entre 2008 et 2010, d’un montant de 42 000 euros.
Détail de disparition
Tous les éléments comptables de la fédération du parti ont disparu. C’est
ballot.
Sources
Délit d’élus Éditions Max Milo, page 318.
« Abus de confiance : 3 mois avec sursis requis contre le sénateur LREM
Robert Navarro », LCP.fr, 6 mars 2018.
« Abus de confiance : le sénateur LREM Robert Navarro condamné », Le
Figaro (avec AFP), 24 mai 2019.
« Le sénateur LaREM Robert Navarro définitivement condamné pour
abus de confiance, Léa Stassinet, AFP, 25 mai 2019.
« La “pizza connection” du PS montpelliérain », Eric Pelletier et Marcelo
Wesfreid, L’Express, 6 septembre 2011
PELLETANT François
Maire de Linas (Essonne)
Toujours élu au 3 juillet 2019
Il est accusé d’avoir violé son employé tunisien.
Résumé
François Pelletant était accusé d’avoir détourné des fonds publics pour
avoir employé une dizaine de contrats d’avenir dans deux de ses
associations, l’ACEDA (Association pour la création, l’expérimentation et
le développement d’activité) et l’AAHB (Association pour l’amélioration
de l’habitat et du bâtiment). Le détail du récit judiciaire se trouve dans
Pilleurs de vie.
Aujourd’hui, il est à nouveau sur le banc des accusés pour une histoire de
viol. Durant sa garde à vue, la victime a produit des échanges
téléphoniques et des SMS qui, selon Le Parisien, sont sans équivoque.
François Pelletant, actuellement, nie.
Visite médicale
C’est ainsi que François Pelletant appelait un rapport sexuel avant une
embauche éventuelle.
POLARD Jean-Luc
Vice-président de Brest métropole et maire adjoint de Brest (Finistère)
Démissionnaire
Il fermait les yeux sur des versements mensuels indus à un autre élu.
Résumé
En tant que trésorier d’une association d’élus brestois Vivre à Brest, il
fermait les yeux sur la « redistribution » au noir de 3 740 euros mensuels à
un autre élu (voir chapitre MASSON François).
Source
« Affaire du PS brestois. Sous pression, Jean-Luc Polard démissionne »,
Le Télégramme, 23 novembre 2018.
TISSIER Jacques
Ex-maire de Fongombault (Indre)
DémissionNAIRE
Résumé
Il fut pourtant maire pendant presque quarante ans. C’est durant ses
mandats de maire et en tant que président du Syndicat Intercommunal des
Eaux (SIE) que l’élu aurait touché de grosses commissions concernant des
contrats passés avec la commune et le syndicat. C’est une trop grosse
différence de prix, bien supérieure à la normale, qui a mis la puce à
l’oreille. En tirant sur la ficelle, les enquêteurs découvrent aussi des
marchés publics qui ne respectaient pas les procédures légales. En
première instance, Jacques Tissier avait été condamné à trois ans de prison,
une interdiction d’exercer un métier de la fonction publique, cinq ans
d’inéligibilité. Il devra par ailleurs verser 5 442 euros à la commune de
Fontgombault, 7 894 euros de dommages et intérêts au syndicat des eaux et
7 686 euros de préjudice moral.
Sources
« Indre : l’ancien maire de Fontgombault condamné en première instance
ne fera finalement pas de prison », Elsa Cadier, France 3 Centre, 7 juin
2019.
« Fontgombault : l’ancien maire Jacques Tissier, condamné à 3 ans de
prison ferme », Fabienne Marcel, Le France Trois Region, 6 juin 2018.
« Fontgombault : l’ex-maire risque gros », La Nouvelle République,
21 mars 2018.
« Fontgombault : le maire sans droits civiques », La Nouvelle
République, 31 mars 2016.
« Fontgombault : démission du maire, Jacques Tissier », La Nouvelle
République, 4 avril 2016.
165. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/off-de-l-obs/20110511.OBS2903/jibrayel-denonce-les-
minables-socialistes-des-bouches-du-rhone.html
CONCLUSION : À MENSONGE, MENSONGE ET DEMI
Je ne vais pas vous mentir. Ce livre pourrait contenir deux à trois fois
plus de mensonges, de tricheries, de demi-vérités, de tromperies, de
boniments, de contre-vérités, de la part de ce système qui n’a pas d’autre
choix que de nous mentir pour continuer à exister. Je le dis à de
nombreuses reprises lors de mes conférences, le pire, c’est que souvent
nous sommes complices de leurs mensonges.
Quelques exemples :
Tout le monde critique une certaine chaîne de télé d’actu en direct et en
continu. Et pourtant, c’est une des chaînes les plus regardées du PAF.
Tout le monde crache sur une certaine télé poubelle quotidienne dont le
niveau intellectuel est presque aussi bas et obscur que l’abri nucléaire
d’une taupe prévoyante. Vous savez bien ! Sur une chaîne qui se termine
par un 8… Une émission qui squatte l’antenne avec n’importe quoi de peur
que quelque chose d’intelligent n’arrive. Une émission-fleuve qui passe
tous les soirs pour être une émission de « d’jeunes » où le chocolat coule à
flots sur le plateau et les invités et où, tous les animateurs/chroniqueurs
font très attention à ne pas déplaire au chef, en le flattant constamment
dans son ego et sa magnificence (à quelques rares exceptions près). Bref
tout le monde voit de quelle émission je parle, tout le monde est d’accord
avec les lignes précédentes et pourtant tout le monde regarde. Malgré tout
ce qu’on en dit, la télévision est un espace de liberté dont nous choisissons
de devenir les esclaves dociles et malléables. Après tout, nous sommes
encore libres d’appuyer sur le bouton et de changer de chaîne.
Pourquoi sans arrêt accuser les autres de nous fournir du poison à manger
et des programmes débiles à regarder ? Ces gens-là ne sont pas des
philanthropes et ne font pas dans l’altruisme. Il suffit que nous arrêtions
d’acheter de la daube et que nous arrêtions de regarder aussi de la daube
(pardon d’avance au puriste de la daube qui est un plat excellent quand il
est bien préparé). Ces gens-là comprendraient vite si les rayons restaient
pleins et que l’audimat ne décollait plus.
Ce n’est pourtant pas ce que nous faisons et ils en profitent.
Je suis malheureux de savoir que nous sommes tous, maintenant,
conscients que l’huile de palme fait des dégâts énormes dans nos estomacs
et sur notre planète à cause de son exploitation exponentielle mais que la
vente du Nutella continue à augmenter, que dès qu’un magasin en mal de
communication fait un coup marketing en le vendant à -75 % les gens, des
gens simples, se battent pour en acheter quelques pots.
Nous sommes le nombre, les élus sont nos employés, nous pouvons les
mettre dehors à chaque élection, dans l’attente du RIC et d’un nouveau
système.
Au lieu de cela, nous n’allons pas voter, laissant la place à une bande de
ripoux qui s’entendent entre eux pour se partager ce qu’il reste de suffrages
exprimés.
Je rêve d’un scrutin où l’ensemble des bulletins blancs ou nuls
dépasserait le nombre des exprimés. Le monde médiatique qui est le nôtre
serait obligé d’en faire ses choux gras. Les élus seraient certes élus mais ne
seraient clairement plus représentatifs de la population.
Ce serait, c’est !, la seule façon aujourd’hui de comptabiliser vraiment le
mécontentement général. Ils n’auraient alors pas d’autre choix que de
passer le bulletin blanc en exprimé.
Mais nous préférons ne pas aller voter, prétextant que cela ne sert à rien.
Et c’est exactement ce qu’ils veulent. Continuer à être élu par effraction,
comme dirait un président.
Et vous savez comme moi, qu’une fois les voleurs à l’intérieur, ils font ce
qu’ils veulent.
J’ai envie que nous ayons l’envie de ne plus les laisser entrer.
En tout cas, continuons à nous battre, car si nous ne gagnons pas
aujourd’hui le combat pour garder la démocratie qu’on est en train de nous
voler, il y a des demains qui vont pleurer.
Quel baratineur !
Le chaos et la dictature sont déjà là.
Philippe Pascot
J’assume
166. « Emmanuel Macron dans la presse régionale : “Moi ou le chaos !” », Arnaud Benedetti,
Lefigaro.fr, 21 mai 2019.
TABLE DES MATIÈRES
Couverture
Copyright
Citations
Sixième livre !
Je regarde ce chiffre et j’ai du mal à y croire : SIX !
Remerciements encore et toujours
Une spéciale dédicace d’amour :
Une spéciale dédicace de respect
Une spéciale dédicace respect et admiration pour qu’on ne les oublie pas
Mais aussi
Et surtout
Le premier des gros mensonges : celui du président
La vérité si je mens
Double discours pour mensonge décalé
Le mensonge sous forme de discours « décalé »
L’âge de la retraite ne change pas, c’est juste la date à laquelle on la prend
qui recule !
La première escroquerie : On joue donc avec les mots pour mieux nous truander
La double escroquerie
La troisième escroquerie
Quatrième escroquerie
Cerise sur la descente aux enfers des futures retraites
Conclusion
Détail militaire de futur coup d’État ?
Les mensonges d’antan
La vignette auto pour petits vieux, un leurre !
Nager dans la Seine : mon œil !
Le mensonge de la vache folle à l’Élysée
Un nuage qui s’arrête gentiment aux frontières
Le mensonge d’un bateau qui coule.
Je me marre, mais je ris jaune car « ils sont tous honnêtes »
Mensonges en passant
Emmanuel Macron : un président qui parle pour ne rien faire
Une aide nouvelle en forme de mensonge ?
Maud Fontenoy, l’écolo ? Le mensonge ou l’incompétence ? En tout cas plus c’est gros plus ça
passe !
Jérôme Cahuzac : ancien ministre des Finances, roi de la carambouille fiscale et du mensonge
national
Olivier Stirn, Nadine Morano, Luc Chatel, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron : quand des
ministres ou des présidents n’ont pas assez de monde pour les vénérer, ils en achètent, en rajoutent,
mentent ou trichent
Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, ment et en plus s’entête !
François de Rugy, ministre de l’Écologie : « Homard m’a tuer »
Le président Macron et les images qui mentent… pour lui
On truande les images de Benalla ?
Le 14 juillet, on ne siffle pas un président, même si on l’a vraiment sifflé !
Un photomontage qui déplaît au président ?
Un bain de foule du président… mais uniquement aux bracelets verts
Mensonges et vérités mélangés
Versement des pensions alimentaires
Tout le monde y peut voter !
Vendre la France à la découpe : facile quand on ment !
Sites classés en danger imminent
Des sites magnifiques vont racornir comme peau de chagrin
Un petit coup de rabot sur les forêts publiques
Les forestiers se rebellent, le ministre se carapate
17 juillet 2019, le coup tordu pendant l’été
Et n’oublions pas les végétaux qui gênent pour le béton
Il avait pourtant dit le contraire.
Et ailleurs qu’est-ce qui se passe ?
Le comblement des « dents creuses » du littoral à urbaniser est désormais possible grâce à la loi
ELAN (articles 42 et 45)
Le mensonge de la disparition des cours d’eau français par la magie d’un
coup de gomme étatique
Des chiffres catastrophiques « d’empoisonnement » de masse qu’ils ne peuvent plus cacher
20 % des « cours d’eau » vont disparaître des cartes pour ne pas être protégés des pesticides : le
monde à l’envers !
Petite conclusion qui peut donner une gorge sèche de rage
Une souplesse sémantique apparente et mensongère au service d’une
rigidité politique
Une loi sur la confiance mais à sens unique
Autres « mensonges » pendant qu’on y est, du ministre de l’Éducation nationale
Pas une école ne fermera hormis les 400 qui vont fermer en septembre 2019. Quand une vérité est
un mensonge !
Post-scriptum de copiage pour l’hôpital
Gros mensonges en rafale et manipulation d’État
Souvenez-vous :
Dernières minutes graves et indécentes
Nouvelle démocratie macronienne : la concertation mais à sens unique !
Plus près du toit, plus près de moi : Les antennes-relais, le mensonge électromagnétique
Les enquêtes publiques en numérique ou l’excuse du « plus pratique » pour que personne ne
sache.
Exemple de concertation/consultation publique « bidon » !
Gros mensonge sur la fin des hydrocarbures en 2040
Presque vingt projets en plus, depuis la loi Hulot
Les dix-neuf projets hydrocarbures (connus) qui ont progressé depuis la loi Hulot de
décembre 2017
2040, cause toujours tu m’intéresses : le droit de suite
Si t’as pas fini, on rallonge le bail pour le gaz de couche
Dernier détail de transparence très opaque
La « fausse » lutte contre la fraude fiscale !
Création d’une nouvelle usine à gaz : LA nouvelle police fiscale
Le gouvernement a-t-il vraiment supprimé le « verrou de Bercy » ?
Un accord de « fraude fiscale » à 51 millions d’euros : l’affaire Carmignac
Deux autres cas « d’achat d’innocence »
Conclusion, grosse fraude fiscale égale peau de balle !
Quand on vous dit 250 000 chômeurs en moins, comptez 1,3 million de
précaires en plus
Comment faire disparaître des chômeurs :l’astuce du mieux avec du moins
Que va-t-il se passer ?
Des sous-boulots avec formation accélérée à la clé ?
Petit bonus en forme de double peine pour ceux qui l’ont dans l’os
Plus c’est gros, plus ça passe
Bonus-malus pour les contrats courts : le trompe-l’œil qui ne coûte pas cher
La vérité sort de la bouche de la ministre
stocamine : un mensonge d’État, à 500 mètres sous terre, un risque mortel
pour la plus grande nappe phréatique d’Europe
Le déclin et le remplacement par un centre de déchets ultimes classés zéro
Unique en France, évidemment sûr et sans risque à 100 %… jusqu’au pépin
Des big bags de soufre et d’engrais « inconnus » s’enflamment, le directeur regardait ailleurs…
Après l’incendie, la triche et les mensonges continuent
Un amendement « scélérat » (avis personnel) sur mesure, pile-poil au bon moment
Après l’inertie, les ministres se succèdent,mais les déchets restent.
L’homme aux homards casse tout
Des mensonges, uniquement, pour une histoire de fric
Conclusion personnelle (mais néanmoins judicieuse)
Le mensonge des mots « tricheurs » à l’usage de la manipulation de masse
s’intensifie
14 juillet 2019, on n’interpelle pas : on écarte !
Simplification, c’est à toutes les sauces aujourd’hui
La post-vérité
La confiance
La transparence : en veux-tu, en voilà !
Petits et gros mensonges en vrac et en détail
Demain, on pourra mentir pour licencier, ça coûtera peau de balle
Je dis que je sors et je reste
Quand pour la chasse, l’électeur est le gibier !
Pourquoi tout ça ?
Qui ment pour un bœuf ment pour un œuf
L’écologie : gouvernement menteur
31 juillet 2019 vote en douce de l’autorisation d’une mine d’or
Moralisation bidon du personnel politique français
AUDAN Paul
BAIL Romain
BAUER Marc
CORNET Cédric.
GATUHAU Willy
GILGER TRIGON, Anne-Marie
GUEGUEN Thierry
JIBRAYEL Henri (déjà traité dans mes précédents livres)
JOISSAINS Maryse
LAABIB Mustapha
MARTIN Harold
MASSON Alain
MOLINIE Louis
NAVARRO Robert
PELLETANT François
POLARD Jean-Luc
TISSIER Jacques
Conclusion : À mensonge, mensonge et demi
Ces vérités qu’il faut arracher de la langue du mensonge