Grands: Bassins Fluviaux
Grands: Bassins Fluviaux
Grands: Bassins Fluviaux
Le programme Grands Bassins Fluviaux peri-atlantiquesavait été initié dans le cadre du P.I.R.A.T.
en 1988 avec l'ambition de faire un suivi sur 10 ans des grands fleuves de la façade atlantique de
l'Afrique et de l'Amérique du Sud. L'implantation en Afrique s'est poursuivie grâce au P.E.G.I.
L'implantation en Amérique du Sud a débuté grâce aux efforts de 1'ORSTOMet de participants du
programme DBT de l'INSU.
Les dessins de Gary Larson sont reproduits par autorisation de l'auteuret de Andrews and M c Meel
et Futura Publications.
3
- BASSIN CONGOLAIS
3
-
Programme sur Environnement de la Géosphkre Interfropicale (PEGI) INSU/ORSTOM
-
Colloque "GrandsBassins Fluviaux" 22,23et 24 novembre 1993 - PARIS
J.C.Olivry,G.Mahé,J.P.Bricquet
Résumé :
Le programme "Grands Bassins Fluviaux"avait inscrit dans la durée le suivi du régime des exportations
de matières particulaires et dissoutes des grands fleuves intertropicaux, l'objectif étant d'évaluer
l'incidencedes fluctuations hydroclimatiques sur leur fonctionnement biogéohydrodynamique.Après huit
années d'observations sur le bassin du fleuve Congo, force est de constater que celles-ci ont été faites
dans un contexte déficitaire persistant.
En Afrique Centrale, les débits du Congo sont connus depuis 1903 ; les observations commencent en
1930 sur l'Oubangui,1935 sur l'Ogooué et 1948 sur la Sangha. L'évolution de I'hydraulicité de ces
quatre fleuves a été étudiée à partir du rapport entre la variation dhydraulicité et I'écart-type des
hydraulicités. Ceci permet de mesurer de manière comparable l'impact du changement climatique sur
des bassins dont la variabilité naturelle est différente (régime equatorial ou tropical).
L'appauvrissement de la ressource en eau est pour la décennie 1971-80de 160 lans an-' en Afrique
humide, 30 h3 an-1 en Afrique sèche (rapport de 53). Pour la décennie 1981-90,les valeurs sont
respectivement de 375 h3 an-l et 65 h3 an-' (rapport de 5,8).Cet appauvrissement a plus que
doublé d'une décennie 8 l'autreen dépit de précipitations moins déficitaires,Le Congo-Zaire avec plus
de 50% des apports à l'Atlantiqueaccuse à lui seul plus du 113 des pertes de la demière décennie.
L'évolution des basses eaux intègre sans doute le mieux la persistance de la période déficitaire actuelle.
Depuis 1972,et de manière continue depuis 1978,les débits mensuels les plus faiblesde l'Oubangui
sont inférieurs à la moyenne et décroissent régulièrement. Le m ê m e phénomène est observé sur la
Sangha à Ouesso depuis 1978.Sur les vingt plus faibles débits mensuels d'étiage du Congo,dix ont été
observés dans les vingt demières années. Les six plus faibles valeurs de I'échantillonsont observées
après 1983,le minimum minimurum étant celui de l'année 1990. Cette faiblesse quasi générale des
étiages traduit un amenuisement croissant des reserves souterraines des bassins fluviaux résultant du
cumul des déficits pluviométriques. La vidange des nappes de versant, caractéristiques de
l'hydrogéologie de la plupart des bassins fluviaux étudies,suit une loi de tarissement à décroissance
exponentielle qu'il est d'autant plus facile d'étudier que la saison sèche est bien marquée. Le
tarissement des fleuves soumis au régime tropical humide montre dans la période récente une
accéleration de la vidange des nappes,notamment a partir de 1980 sur la Sangha et l'Oubangui.Pour
les fleuves équatoriaux, les débits de tarissement sont difficilement appréhendés, mais il est probable'
que les aquifères de ces régions sont également touches,comme cela est d'ailJeurs observé en pays
Batéké (Congo).
La puissance des crues des grands cours d'eau intertropicaux d'Afrique peut être qualifiée de très
médiocre à médiocre suivant la classification de M. Pardé sur la base du calcul du coefficient de crue
défini par P. Myer, A. Coutagne et M. Pardé (A : Qm3s-1/SO15h2). Ainsi les valeurs extrêmes des
maximums annuels de crue ont des coefficientsde 20 a 8 pour l'Oubangui,40 à 24 pour le Congo-
Zaire. Au cours des deux dernières décennies, la médiocriité de la puissance des crues n'a fait que
s'accentuer; par rapport aux valeurs moyennes, les coefficients de crue ont été divisés par 1'7 pour
l'Oubangui et 1,2pour le Congo oÙ la variabilité interannuelle est moindre. Pour l'Oubangui,sur les dix
plus faibles valeurs de l'échantillonde 58 ans, huit concement les dix dernières années, les deux autres
étant celles de 1973 et 1979.
C e qui est vrai pour l'Oubanguine l'est plus tout à fait pour le Congo à Brazzaville. La distribution des
maximums annuels reste plus aleatoire et la baisse des écoulements annuels parait plus dépendante du
déficit des maximums secondaires, dits de printemps, comme cela a eté vu pour I'Ogooue. Ceci
signifierait que la crue maximale du Kasai en décembre est peu affectée par le contexte déficitaire de la
région.
Que ce soit pour les &ages, I'écoulementannuel ou les maximums de crue, les observations récentes
montrent une certaine durabilité du déficit hydrologique, dans le m ê m e temps oÙ les précipitations
voient leur déficit diminuer. O n constate notamment que pour des saisons des pluies equivalentes le
'
maximum de crue de la période actuelle reste nettement plus faible que dans le passe. II faut rechercher
la persistance de l'amoindrissement de la puissance des crues dans une contribution réduite des
apports d'origine souterraine.
Le régime déficitaire des précipitations de la période actuelle est bien évidemment responsable de la
baisse de puissance des crues. II a d'abord un effet immédiat,avec des crues réduites en puissance et
(ou) en durée suivant la saison des pluies. II a ensuite un effet mémoire avec le cumul de deficits des
années antérieures et des apports réduits des nappes phréatiques. O n doit donc s'attendre à une
certaine persistance des faibles maximums de crue m ê m e dans I'éventualitédun retour à une séquence
humide.
Par rapport aux thèmes d'étude du PEGI,ceci conduit à nuancer la représentativité des mesures de flux
de matière dans le contexte d'une hydraulicité déficitaire persistante. La contribution plus réduite des
apports d'origine souterraine entraîne tres probablement une exportation de matières dissou?es
inférieure B ce qu'elle serait en période d'hydraulicitenormale. Bien que la diminution des ecoulements
superficiels ait eu aussi un impact sur le transport de matières en suspension, le rapport matière
particulairelmatière dissoute est probablement plus élevé dans la période actuelle.
-0UESTAFRIQUE --8UDNIGERU - W O N -CONGO
-CENTREAFRlQUE -CE"MSUDcMdERoUN
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Variation de l'hy-
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COLLOQUE GRANDS RASSINS FLUVIAUX PEG1
-
22 24 Novembre 1993 --
ORSTOM PARIS
--
MODULATION
ANNUELLE ET FLUCTUATIONS
INTERANNUELLES DES PRECIPITATIONS SUR LE
-
BASSIN VERSANT DU CONGO.
Gil MAHE
HYDROLOGUE ORSTOM UR 2A
BP 5045 34032 MONTPELLIER CEDEX 1
RESUME
Avec 160 postes, soit 1 station pour 22 O00 km2’la densite du reseau pluviometrique
utilisable pour la periode 1951-1989sur le bassin-versant du Congo a Brazzaville (3’5
millions de km2) est une des plus faible d’Afrique.Les postes sont inegalement
répartis.Sur les 2/3 de la surface du bassin,a l’intérieurdes frontières du ZaÏre,on ne
denombre qu’environ 60 postes, soit une densite de 1 poste pour 39 O00 km2’alors
qu’au nord-ouest,dans les républiques du Congo, du Gabon, du Cameroun et de
Centrafrique,la couverture plus dense est d’environ 1 poste pour 1 1 O00 km2.D’autre
part, le manque d’informationsur les frontières est et sud du bassin, les plus sujettes
a l’influence des masses d’air indienne et d’Afrique australe, est une source
d’incertitudequand a la precision des résultats. Les donnees de pluies manquantes
sont calculees par intercorrelations entre postes voisins, a partir de la Methode du
Vecteur Regional (MVR),a I’interieurde 1 1 unites climatiques couvrant l’ensemble de
la surface du bassin (fig.1)’et contenant des postes soumis a des conditions
climatiques proches. On passe ainsi de 45% a 84% d’information “pluie annuelle”sur
la surface de I’Etat zaÏrois, et de 60% a 94% d’information sur le bassin-versant du
Congo. On peut distinguer sur le bassin du Congo 4 grandes zones d’influences
climatiques différentes : le nord (Oubangui)oÙ s’exerce une influence continentale
nord-africaine ; le sud (Kasai’)soumis aux masses d’air continentales de l’Afrique
australe ; l’estet le sud-est (Lualaba)sous influence de I’OceanIndien ; et le Centre-
Ouest dont le climat se rattache fortement a I’Ocean Atlantique. Les variations
décennales diffèrent suivant les regions (fig.2),et leur combinaison se traduit pour
l’ensemble du bassin par une variabilité interdecennale faible, avec une periode plus
humide au debut des annees soixante a laquelle est sont associes les modules les
plus forts du siècle sur le Congo a Brazzaville, tandis que la periode 1981-1 989 est la
plus “sèche”.La comparaison des regimes mensuels moyens de pluie pour les
periodes 1930-1959 et 1951 -1 984 indique une augmentation globale des pluies au
cours de la periode recente, et une modification sensible du regime mensuel. On
observe une augmentation des pluies au cours des deux principales saisons
pluvieuses en mars-avrilet en novembre et octobre,tandis que les pluies d’août et de
décembre diminuent. Les totaux de février et mai ne varient par ailleurs que tres peu.
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Figure 1 : Situation du bassin-versant du Congo (trait continu), et des 1 1 unités climatiques dans
lesquelles se répartissent les 160 postes pluviométriques du bassin (traitspointilles). A N : Angola ; B A :
Bateke ; BR :Brazza ; CZ : Czaire ; KA :Katanga ; LO : Lomani ; N E : Nezaire ; OU :Oubangui ; RC :
Rca ; SG :Sangha ; S N :Sanaga.
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Figure 2 :Pluies annuelles moyennes centrées et réduites pour chacune des 1 1 unites climatiques de
1951 à 1989 et lissage sur 1 1 valeurs (du fait du lissage les 3 premieres et les 3 dernièresvaleurs lissées
ont été otees) (d'après Mahé et al., 1993).
-
Programme sur l’Environnementde la Géosphère Intertropicale (PEGI) INSU/ORSTOM
Colloque “Grands Bassins Fluviaux”- 22,23et 24 novembre 1993,PARIS
J.P.Bricquet,A. Laraque,J.C.Olivry
Résumé :
Le fleuve Congo, avec un module annuel de 40 600 m3.s-1 et un bassin versant d’unesuperficiede
3,7 106 km2 , est le deuxième fleuve d u monde après l’Amazone. Situé de part et d’autre de
I’Equateur (1/3hémisphère Nord, 2/3 hémisphère austral), son réseau hydrographique draine une
des plus grandes forêts intertropicales (35 o/o de la superficie du bassin). S’étendant entre les
parallèles 9”N et 14”s et les méridiens 1 l’E et 34’E, il intéresse peu ou prou neuf pays : le Zaïre
pour sa quasi-totalité,le Rwanda, le Burundi, la Centrafrique, le Congo, le Cameroun, I’Angola,la
Zambie et la Tanzanie.
Long de 4 700 km, il est caractérisé par une pente générale très faible,de l’ordre de 0,033Yo,dont
I’évolutiond’amonten aval est très irrégulière.Le Congo en effet traverse,comme la plupart de ses
affluents,une succession de zones basses (les Pools) et de plaines envahies lors des crues. Le
passage d’une zone à l’autre se fait par l’intermédiairede rapides ou défilés dont l’existencepeut
ètre attribuée à des événements tectoniques parfois récents. Ses principaux affluents sont
l’Oubangui et la Sangha en rive droite, la Lomani, la Ruk¡ et le Kasaï en rive gauche. La forme en
cuvette du bassin est caractéristique : une vaste dépression centrale entourée de reliefs, de
penéplaines et plateaux au Nord et au Sud,plus vigoureux à l’Est.
Le bassin est bien arrosé (pluviométriemoyenne de 1520 m m ) avec des précipitations plus élevées
dans la cuvette et sur les reliefs de l’Estdu bassin (jusqu’à2200 m m ) tombant à différentes époques
suivant la région considérée. Ces saisons des pluies différées de part et d’autre de I’Equateur
influent directement sur les écoulements et expliquent la régularité du régime du fleuve. Les
variations interannuellesdu régime sont faibles puisque le rapport des modules extrêmes est de 1,67
et le rapport R débit maximum mensuel /débit minimum mensuel est seulement de 1,74.Cependant
le coefficient d’écoulementn’estque de 24 o/o .
Les débits écoulés à Brazzaville sont le résultat du mélange de ses affluents d’origineaustrale et
boréale et montrent :
lo
a) Une période de basses eaux de juin à septembre,correspondant aux basses eaux du régime
équatorial età la décrue du régime tropical austral.
b) Une période de très hautes eaux d’octobreà janvier,correspondant aux apports de la partie
septentrionale du bassin (Bassin de l’Oubangui)et de la Cuvette centrale.
c) Une seconde période de basses eaux en février-marsdue aux basses eaux de l’hémisphère
nord,moins accusée que celle d’aoûtd u fait de l’arrivéedes hautes eaux du Kasaï
d) Une seconde période de maximum en avril-maimoins importante que celle de décembre, due
aux hautes eaux de la partie méridionale d u bassin (Kasaï et Haut-Zaïre)
Les calculs de valeurs décennales et centennales montrent que le programme PEGI-GBFn’a pas
bénéficié d’une hydraulicité favorable puisque depuis 1986 les débits moyens annuels sont inférieurs
au module interannuel (moyenne 1987/1992 :37 700 m3.s-1).Des 6 années d’étude,seule l’année
1991 est très proche de la moyenne (module40 500 m3.s-1).Le rapport R atteint 2,ce qui pourrait
signifier que les étiages sont plus marqués. Les débits extrêmes ont été enregistrés le 27 juillet 1990
avec 22 700 m3.s-1 et le 15 décembre 1988 avec 59 900 m3.s-1.L’année 1988 a un débit mensuel
maximum qui est supérieur à la moyenne, toutes les autres années ayant des crues de faibles
valeurs. C’estpar contre l’année1991 qui enregistre le débit d’étiagele plus fort (32 900 mS.s-l),les
autres années ayant des étiages très inférieurs à la moyenne des basses eaux.
A partir des données recueillies sur plus de 100 stations hydrologiques, il a été dressé une
cartographie des 1 O principales zones qui contribuent à I’écoulementglobal de Brazzaville. En tenant
compte des temps de transfert des masses d’eau,nous avons pu déterminer les participations
mensuelles et annuelles de chaque grande zone d’alimentation.Au niveau annuel, le Haut Zaïre,
avec une superficie de 800 O00 km2,ne représente que 5,9o/o du débit moyen annuel alors que la
zone des plateaux Batékés (superficiede 45 O00 km2) y participe pour 3,l %, tandis que la Cuvette
apporte 23,8 Yo de I’écoulementde Brazzaville,valeur très proche de celle du Kasaï (22,7Yo).Les
faibles débits sortants de la zone Haut Zaïre sont à rapprocher d’abord de la faible pluviométrie
arrosant cette zone mais surtout des pertes par évaporation qui se produisent sur le lac Tanganyika;
en effet,si le débit spécifique du bassin versant alimentant le lac est de 3,7Isl.km*,il tombe à 0,6
Isl.km2 à l’exutoiredu lac.
Les variations saisonnières des participations à I’écoulement de Brazzaville sont nettes. On retrouve
le mouvement de balancier entre l’hémisphèreNord et l’hémisphèreSud,la Cuvette centrale,avec
sa forte pluviométrie,constituant la partie la plus régulière de I’écoulement.Ainsi, lors de ktiage de
Brazzaville en aoùt, le Haut Zaïre représente 8,9Yo,le Kasaï 19,3 Yo,la Cuvette 24,2Yo,le Haut
Oubangui 10,3Yoet la Sangha 4,4%. Aux hautes eaux de décembre,ces participations ont changé
pour le Haut Zaïre (25 %) et sont restées comparables pour les autres régions (Kasaïpour 21 %,
Cuvette pour 23,6%, Haut Oubangui pour 10,7O/* et Sangha pour 4,3YO).
Les débits spécifiques varient de 2,5 à plus de 20 I.s-l.km2et correspondent à la distribution des
précipitations.
Milliers de m3.s-1
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B,Dupr4,C,J.
Allegre Ph.NQrel,,J.Gaillardct,D.Rousseau
pas justifi&s. La mmclion elfectubc?A partir drs rapports inarhis sous cstimc lm
apports de Ca,Sr et Mg.
Varlation de la concentration dans le dissous et IC particulajrc
Les p h 2 ~ -dissouts.
s at.pr$ku!ai.msan^ d-pwks. p. 'L~IIC..filtraiion h.47
micron.La phase sableuse est prdlcvck direcfemenf nu foiid dc Ia rjvjbrc,
Nous avons mcsur6 la concentraiion de 20 6lhcnts au moycir dc l'activation
neutronique.
a) Dissous
Nous avons trouve par I'Clude de la plinse dissoule deux rCl.su11atsprincipaux. I E
prcmbr est la mise en kvidmce d'un nombre limit6 d'&menb soluhlrs.1.21pr6scncc
de Th,Nf,Zr,Ta et La par exemple d m s ccttc fraction est duc A la pr6smrce de 30-6
gr. li Y 0-7gr/l de phase fquivalente au pnrticulairc. Ceci est itit(?rpi+l& par le fait q\lc
la filtration A 02 micron laisse passer des pcrrticules plus petitcs. I E cicuxibinc r6suIlat
est la confirmation que l'abondance d'Ol4tncnfs solubles rcflfitc In g6ologk des
terrains renmntr4s (calcaire, granitc,cvaporitc!etc,,,.),A partir dc rcla ticm Ireß simplc
observ& enire le rapport de difffrcntscations dissous iious pr.iu\~ons monlrcr quc
l'cnmnble des variations chimiques obscrvees s'explfquc!par la contribution dc dctrx
types de rahes les silicates et Ics carbonates. Cette obscrvntioir pcrmct alors dc
dbtcnniner dans chacun des diffbrents affluents 6tudi6s la contribution p u r chmin
dee B4menfs de ce q d est apport4 par la pluic, par les carbonntcs ct par lcs silicatcs
b) Particulah
Los variations de concentration en divers el6mcnts d u parlirulnirc petrvcnt eire
relks B dnq gr~ndesobservations ;
1) La variation dc rapports de concentration d'6lhv" insolubles da118 le
parllculalre est corr&l& avec ]'Age moyen du bassin versant. Ccllc chcrvntion eqt B
rattacher A l'observation de Taylor et Mac Lcnnan. Ccs auteurs montrcnt qtie IR
camposilion moyenne de la croate cnntincnlale est varicrblc air murs d u tcmpa
2) La valeur absolue de la concenlratjon des hlCinents trims ot m~jcurs est
directcrmcnt reli& IR queirtite de matihrc cn suspension (MI?S). 1'1115 In qunntltC dc
MES est faible, plus la concentralJon des fl6ments est faiblc. CcMc obscrvtttion est A
rapprocher de l'observation que plils les MES sont fnibks, plus IC pourmntsgc dc
metitre organique est 6levB. Ccttc matiere org~niql~enc coiitcnanl quc pcit
dt51CmentsB I'exwption du Fe,Co ct Ni,sa pr4sence equivarrt i3 une dilution.
3) Par rapport B l'abondance crustalc moyenne, ccrtains 618mcrits ntonlrcnt un t r h
fort appauvrissement dans la phase particulatrc (U,K, Sr, Na, Ca, My,).La portc
d'dl6ments solubles s'explique par le siinple fcrit que ces filhrcntfi son1 RUSSI
banSp0rteS par ln fraction soluble.
4) Entre les deux grands bassins Congo et Amazone,on obscrvc dcs slmilltudc~dc
"entration tr9s importante pour tous lcs C16inenl.s. 1.xzirconium rt 1'1 lpfntrim
locumant:Fan lUl1/!3 11.35, From: 33 61253205. Created: l8/11/93 1135 Page 4 of 4
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Les calculs par minéraux font apparaître sur Ie Congo une alcalinité totale (359 x 109
moledan) plus forte que l'alcalinitémesurée (267x 109 moledan). Cette différence est à mettre
en relation avec le déficit de charges anioniques mesurées qui représente en moyenne 22%
(PROBSTet al., 1992), soit 30% après correction des apports atmosphériques, et qui pourrait
être attribué à des anions organiques. Si l'on tient compte de ce déficit, la contribution du CO2
atmosphérique serait alors supérieure et représenterait 82% du flux total d'alcalinité.
U n modèle proposé par AMIOTTE-SUCHETet PROBST (1993a) a pu être appliqué
au bassin versant du Congo (AMIOTTE-SUCHETet PROBST , 1993b) pour calculer les flux
de CO2 consommés par I'érosion chimique des roches par maille de 50 km x 50 km (figure) en
tenant compte pour chaque maille de l'intensité du drainage et de la lithologie dominante.
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Figure Carte simulke desjlux
moyens annuels spkcipques de
CO2 consommès par althration
chimique des roches
(résolution SO km x SO km)sur
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le bassin versant dujleuve
5 0 O Congo.
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10 20 30
LONGITUDE
/
Les résultats obtenus montrent de fortes consommations de CO2 aux latitudes
équatoriales, consommations qui diminuent en allant vers le Nord et vers le Sud du bassin, à
l'exception des régions carbonatées du Sud-Est. Ces flux de CO2 varient de 14 à 400 x lo3
moledkm2.m et ils sont estimés en moyenne à 65 x 103 moles/km2.an pour l'ensemble du
bassin et pour un drainage moyen annuel de 370 mm.Cette valeur est légèrement plus forte
que celle obtenue par PROBST et al. (1993) pour un drainage moyen plus faible (355 mm).
Néanmoins, la modélisation proposée par AMIOTTE-SUCHETet PROBST (1993 a et b) ne
prend en compte que l'altération des roches et non celle des formations superficielles
appauvries en minéraux altérables.
Références
MOTTE-SUCHET P.,PROBST J.L. (1993 a) -
Flux de CO2 consommé par altération chimique
continentale: influences du drainage et de la lithologie. C. R. Acad. Sci. Paris, t 317, Série II, p.
615-622.
-
MOTTE-SUCHETP., PROBST J.L.(1993 b) Modelling of atmospheric CO2 consumption by chemical
weathering of rocks: application to Garonne, Congo and Amazon basins. Chemical Geology, 107,
p.1-6.
-
" K O U RR,KREMPP G. et PROBST J.L. (1990) Géochimie et hydrologie des eaux de surfà= :
exemple du bassin du fleuve Congo. C.R.Joumkes Laboratoires ORSTOM,18-20Septembre 1990,
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PROBST J.L.,NKOUNKOU RR,KREMPP G.,BRICQUET J.P.,THIEBAUX J.P.et OLIVRY J.C. (1992)
Dissolved major elements exported by the Congo and the Ubangui rivers during the period 1987-
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1989.Journal OfHydrology, 135, p. 237-257.
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PROBSTJ.L.,MORTATTI J. et TARDY Y.(1993) Carbon river fluxes and wathenhg CO2 consumption in
the Congo and Amazon river basins. Applied Geochemishy, vol. 7,sous presse.
Colloque PEGI:GRANDS BASSINS FLUVIAUX P E R I A T L A N T I Q U E S
22-24/11/1993 - ORSTOM Paris
L a géosphère tropicale est le siège d'importants transferts et échanges de matière. Pour établir
des bilans de ces transferts et échanges, et notamment évaluer les capacités exportatrices actuelles des
grands bassins, il est nécessaire de déterminer la forme sous laquelle les Cléments sont mobilisés, en
solution ou sous forme solide. Concernant spécifiquement les phases solides, il est important de
connaitre en outre: (1) leur nature,certaines d'entre elles, t r
Sfinement divisées, mal cristallisées et
présentant une trés grande surface spécifique et une forte réactivité de surface (oxyhydroxydes de fer
et phases "amorphes'', par exemple), jouant un rôle important dans le contrôle du cycle géochimique
des Cléments; (2)leur stabilitb,car certains minéraux résultant de l'altération des roches peuvent subir
des transformations tout au long des étapes du cycle altération-transport-sedimentation,plusieurs
générations de phases minérales pouvant alors se succéder; (3) leur origine (sources des M E S en
particulier).
U n e analyse minéralogique conventionnelle ne permet généralement pas d'accéder B ce type
d'informations, soit en raison d'une minéralogie monotone à l'échelle des bassins versants, soit en
raison de l'extrême division et des faibles concentrations de certaines phases minérales
(oxyhydroxydes de fer des M E S , par exemple). Des outils cristallochimiques (spectroscopies du
solide) ont permis récemment d'apporter de nouvelles contraintes à la modélisation des processus de
transferts et d'échanges de matière à la surface de la terre (Muller et al., 1994). A titre prospectif,
nous avons testé la pertinence de l'approche cristallochimique pour tracer les transferts de matière
dans la géosphère tropicale.
Deux sites ont été sélectionnés pour cette étude préliminaire:
- une toposéquencede sols située au Cameroun (Goyoum): elle recoupe une couverture d'altération
meuble, représentative des formations latéritiques sous forêt tropicale humide, et les sddiments d u n
bas-fond
- le bassin de l'Oubangui: la nature des M E S prélevés à Bangui a été comparée à celle des matériaux
constitutifs d'une couverture d'altération indurée, située à l'amont du bassin (Dembia) et
représentative des couvertures d'altération de ce bassin.
Les matériaux analysés étant essentiellement constitués de kaolinite et d'oxyhydroxydes de
fer, deux méthodes ont été privilégiées: (1) la résonance paramagnétique élecnonique:cette méthode
permet de localiser, dans le réseau de la kaolinite, différents éléments traces et des dégâts
d'irradiation, qui sont autant de "stigmates" permettant de remonter aux conditions et milieux de
formation et d'évolution des kaolinites (Muller et Calas, 1993); (2)la spectrométrie optique en
réfiecrance difue :cette méthode permet d'analyser la spéciation du fer dans les matériaux argileux
et de distinguer, notamment, les phases femfères cogénétiques de la kaolinite de celles qui sont
postérieures à la formation de ce minéral argileux (Malengreau et al., 1994).
Plusieurs enseignements sont tirés de cette étude préliminaire:
- Concernant les couvertures d'altération (Goyoum, Dembia): la comparaison des signatures
spectrales des matériaux constitutifs des différents compartiments de ces couvertures indique que
plusieurs géntrations de kaolinites peuvent être distinguées par leurs caractéristiques
cristallochimiques. U n e nette distinction est faite entre: (1) les kaolinites des matériaux ferrugineux
indur& (nodules,cuirasses) et celles des matériaux meubles (altérationsbasales, matkriaux argileux
meubles de surface); (2)les kaolinites de la base des couvertures d'altération, baignée par les nappes
phréatiques qui alimentent le réseau hydrographique, et celles de la partie supérieure de ces
couvertures, qui sont soumises à une érosion mécanique. Ces signatures spectrales permettent en
outre d'utiliser la kaolinite c o m m e traceur sensible des événements géochimiques qui ont marquC
l'histoire de ces couvertures: ce minéral apparait relativement stable et capable de "mémoriser"
d'anciennes conditions d'altération.
- Concernant les sédiments de bas-fond (Goyoum): les caractéristiques cristallochimiquesdes
kaolinites permettent d'envisager qu'elles sont détritiques, c'est à dire qu'elles ne se sont pas formées
dans les conditions d'hydromorphie permanente qui caractérisent les milieux où elles sont
actuellement accumulées.
- Concemant les M E S (Oubangui à Bangui): pour la première fois,il a été possible d'identifier
les oxyhydroxydes de fer associés aux kaolinites,d'apprécier leur concentration relative et de mettre
en évidence des variations saisonnièresde ces concentrations.
Ces données permettent d'émettre des hypothèses sur l'origine de matériaux transportés dans
la géosphère tropicale: (1) les signatures spectrales des kaolinites de bas-fond (Goyoum) indiquent
que ces kaolinites se sont formées à l'amont des paysages, se sont accumulées en bas de pente A la
suite de transports particulaires, et qu'elles restent stables en conditions hydromophes; (2)les
variations saisonnières des signatures spectrales des oxyhydroxydes de fer associés aux kaolinites
des M E S de l'Oubangui permettent d'envisager plusieurs sources potentielles: une partie des M E S
pourrait provenir de la base meuble des couvertures d'altération soumise à un soutirage par les eaux
de nappe.
L a cristallochimiedes minéraux s'avére donc être un outil précieux pour tracer les transferts
solides dans la géosphère tropicale. L'approche cristallochimique sera couplée à diverses approches
géochimiques pour analyser les mécanismes, la nature et les variations saisonnihres des transferts
d'Cléments à l'échelle d'un petit bassin versant expérimental, et tenter détablir un bilan de ces
transferts. Des développements techniques, permettant I'étude de la fraction colloïdale et de micro-
quantités de matériaux et une quantification des paramètres cristallochimiques, sont envisagés.
Références:
\\ plantesPlusieurs
cuticulaires et du phytoplancton fluviatile.
exposés et posters présenteront au cours de
ce colloque divers aspects de ces recherches; pour notre
part, nous exposerons les résultats obtenus par l'analyse
des stérols et des pigments chlorophylliens.
Le suivi mensuel effectué en 1989 montre a
Brazzaville et à Bangui des empreintes de sterols tres
variables d'un mois à l'autre, où les stérols marqueurs de
la végétation supérieure (campestérol, stigmastérol,
sitostérol et leurs stanols correspondants) sont toujours
majoritaires, indiquant une faible contribution
phytoplanctonique. Ces informations sont confirmées par les
résultats de la pyrolyse (Rock-Eva1 et GC/MS) qui montrent
nettement la prédominance d'un carbone détritique une
grande partie de l'année. Ces résultats sont aussi
confirmés par l'analyse des pigments chlorophylliens
réalisée au cours de la campagne de Novembre 1989.
Un aspect plus prospectif de la dernière campagne
réside en particulier dans la distribution des stérols sur
l'ensemble du système Oubangui-Congo. En effet, les
prsporzisns reïa-cives äes szérois homoiogues jcampescerol,
stigmasterol et sitostérol) associés aux par-cicuies en
suspension prélevées sur l'Oubangui oÙ le stiqmastérol est
nettement majoritaire (Fig.lb) et le Congo (Fig.1~) sont
remarquablement stables, sauf pour la dernière station C4
en amont de Brazzaville qui semble subir nettement
l'influence des suspensions du Kasaï caractérisées par une
prédominance marquée du scigmastérol et du sitostérol. Ces
résultats posent maintenant plusieurs questions : dans
' quelles conditions, les stérols peuvent-ils permettre une
discr&mination des apports de matière organique de bassins
versants différents ? pour quels types de véqération ? et B
quelles échelles d'espace et de temps ?
La suite que nous souhaitons donner à cette recherche
est de réaliser des études a plusieurs échelles d'espace
et de temps comme actuellemenc sur le Duke à petite
échelle (projet amazonien du versant Bolivien).
'I -.'
-
:
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I AFFLUENTS
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. C I m s i t o s t érol
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.........
......... .....................
3
c'1 C3 C14
"'I I
LK s A K
Caractérisation chimique de la fraction organique des suspensions
du fleuve Congo.
F. Gadel*, L. Serve** et A. Bruchet***
* Laboratoire de Sédimentologie et G é o c h e Marines, CNRS, URA 715, Université de Perpignan, 52, Avenue de Villeneuve, 66860
Perpignan Cedex.
** Laboratoire de Biologie végétale, Université de Perpignan, 52, Avenue de Villeneuve, 66860 Perpignan Cedex.
*** Laboratoire Central, Lyonnaise des Eaux, 78230 Le Pecq.
INTRODUCTION:
L' objectif du groupe de Géochimie Organique a été d'étudier la matikre organique
associée aux suspensions du fleuve Congo prélevées à Brazzaville. Les études ont porté sur
l'évaluation quantitative de la matikre organique couplée à son analyse qualitative afin de
reconnaître sa distribution, l'origine autochtone ou allochtone du matériel et l'influence des
conditions de milieu liées au régime du fleuve.
L'analyse du carbone organique particulaire (COP)a donc éb5 associée à l'analyse
des polysaccharides par colorimétrie, des composés phénoliques par CLHP et à l'analyse de
la suspension par pyroly se-chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse.
Plusieurs campagnes de prélèvement (séries quelquefois incomplktes) se sont
dkroulées en 1987, 88 et 89. Le matériel en suspension a été séparé par centrifugation, puis
lyophilisé.
RESULTATS:
Durant 1987 les teneurs en COP, élevées dans la fraction <50 pm en début
d'année, dkroissent ensuite (Fig.1).
10
-
Fig. 2 Pourcentages de carbone polysaccharichque
8
rapportés au carbone organique particulaire.
6
Dans la premikre fraction elles sont par
4 ailleurs plus élevées en 1987. U n e baisse
2
des valeurs intervient en fin d'année en
1987 et 1988. Cette évolution est
23
-
Fig. 3 Pourcentages de compods phholiques
rapportés au carbone organique particulaire.
En effet certains composés
phénoliques peuvent quelquefois indiquer une
!Mm
15R 13/11 Ilil0 15/12 131)
ldlSm? 2?ll
2oB
idid 13/10 15/12
oateraoP*evanenl
1511 150 17/11
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couverture végétale à dominante de
1414
i66
1416
* -
Lab.Géochimie et Métallogénie CNRS-UPMC.
Boîte Courrier 124.4,place Jussieu. 75252 Paris Cédex 05.
** Lab. Géosciences de l'Environnement.CNRS URA 132.Univ. Aix Marseille III.
Case 431. Campus Saint Jérôme. 13397 Marseille Cedex 20.
L'or dissous et l'or en suspension ont été mesurés à l'issue de deux campagnes d'échantillonnage
faites en 1988 et 1989.Les concentrations obtenues sont très variables (4à 880 pM/1 pour Au
dissous; 2 B 6 pM/1 pour l'or en suspension). Les valeurs les plus élevées de A u dissous sont
observées après la confluence Oubangui-Zaïreet la confluence Kasaï-Zaïrelors d'une période de crue
exceptionnelle (novembre 1988).
A l'aval de Brazzaville les concentrations sont de l'ordrede 1OpW1 pour A u dissous et 9 p W 1 pour
Au en suspension.
Les concentrations en or dissous s'accroissent lors des périodes de crues. Nous pensons que cet effet
est attribuable il une interaction de l'eau avec les systèmes biologiques. En particulier cet effet est
notable dans les plaines inondables,c'est à dire dans la dgion du Giri et celle du Kasaï.
Les flux mesurés lors de l'échantillonnagede 1989 sont présenth en figure 1.
Les résultats obtenus montrent que l'apport total en or du bassin du Congo vers l'Atlantique (sous
forme dissoute et en suspension) est de l'ordre de 6 tonnedan. Cette quantité faible au regard des
transferts intrabassinauxest néanmoins dix fois plus forte que les apports hydrothermaux océaniques
dans l'ensemble des oc&"
Références
11
-
AtLARAQUE ORSTOM BRAZZAVILLE -
(COLLOQUEPËGI ;ORSTOM PARIS ;22 24 NOVEMBRE 1993) -
RESUME
Le programme PECI (Programme d'étude de l'environnement et de la géosphtre intertropicale) a pour objectif d'étudier la
dynamique des écosysttmes forestiers intertropicaux.
I1 associe la collaboration de l'INSU-CNRS et ORSTOM (I).
Six années d'observations régulières au pas de temps mensuel (1987-92)ont porttes sur les transports solides et dissous du
fleuve Congo qui est le 2 è m e de la planète aprts l'amazone avec un module interannuel de 40 600 m3/s et une longueur de 4700
km pour un bassin versant de 3,6 x 106 km2.Son régime hydrologique étudié depuis le début du sitcle est bimodal.
Durant cette #riode d'étude, ce fleuvea exporté en moyenne interannuelle 91,8x 106 tonnes de mati&re, dont 7,9 x 106 tonnes
de sables, 22,8 x 106 tonnes de matière en suspension (MES)et 61,l x 106 tonnes de matière dissoute.
6 %des MES sont constituées par de la matitre organique particulaire (COP)et la matière dissoute totale contient 29,46 %de
matière organique contre 70,54 %de matière minérale.
La concentration interannuelle moyenne de ces transports (76,2 mg/l) est faible par rapport à celle des grands fleuves de la
plantte.
Les variations saisonnières et interannuelles des concentrations de matière et des débits n'exèdent pas respectivement 14% CI
28%, soulignant ainsi une grande régularitt des régimes d'exportations solides et liquides.
Cependant l'étude plus fine des variations de chaque catégorie de matitre transportée aide à mieux comprendre Ie
fonctionnement de cet tcosysttme.
La contribution du Congo, représente 38% des apports hydriques de l'Afriqueà l'Océan Atlantique, 40% des apports dissou!,
mais seulement 7% des apports en suspension.
Ses eaux, peu minéralisées (36,35mg/l) ont un facits géochimique bicarbonate mixte. 26% de la matière minérale dissoute est
constituée de silice.
L'exportation spécifique totale de matitre avec une moyenne de 243 tonnes/km2/an est stable d'une année à l'autre (variation
interannuelle :1,20). Les variations interannuelles des exportations solides et dissoutes sont identiques.
C'est l'altération chimique, constante d'une année 1 l'autre (rapport des extrêmes = 1,14) qui domine avec 12,l t/km2/ar
d'éléments mis en solution sur I'érosion mécanique. Viennent ensuite les exportations de matière organique avec 5 3 9 t/km2/ao
qui varient un peu plus d'une année sur l'autre (rapport des extrêmes = 1,55).
Avec une erosion mécanique de 8,8 t/km2/an, le fleuve Congo vient en neuvième position parmi les grands fleuves de la
planète, qui ont des valeurs bien plus élevtes :Amazone (200), Gange (WO), fleuvejaune (W),
Ching (7000), ....A u sein du
continent africain, il devance seulement le Sénégal.
Son altération biogéochimique de 17,5 t/km2/an, le place en onzitme position mondiale et en deuxième position pour l'Afrique
juste après le Zambèze.
Dans le cadre du programme PEGI, une ttude similaire vient d’être lancCe sur l’Amazone en 1992 et les rtsultats A venir
permettront de comparer le fonctionnement de ces deux tcosystèmes forestiers intertropicaux situCs de part et d’autre de
l‘Atlantique sud.
MISE EN PLACE ET ÉVOLUTION DU &SEAU HYDROGRAPHIQUE
DE LA PARTIE SEPTENTRIONALE DU BASSIN DU CONGO
(RépubliqueCentrafricaine, Zaïre,
République du Congo et République du Cameroun)
Claude CENSIER(1)
1
- tout un réseau de failles,dont certaines en extension,est à l'originede la mise en place
du M b o m o u et de la déviation du cours inférieur de la Kotto,de la Bangui Ketté et de la
Ouaka.
Des mouvements verticaux de la lithosphère et des rejeux de faille se sont produits dans
un passé trés récent ; ils ont entraîné quelques modifications localisées du réseau
hydrographique (dérive occidentale du cours inférieur de la Sangha,captures au niveau
d'affluentsde la Kotto et du Mbari). $
I- I*
1 \ .. . . . . . f ';. . . . _ . _ . . . . . . . [;,
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.-..
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........
2
Figure 2 :Disposition du réseau hydrograpique de la partie septentrionale du
bassin du Congo au début du Cénozoïque
Les n o m s donnés à certaines rivières correspondent au tronçon existant
actuel1 ement
du bassin du Congo
3
BILANS ET VARIATIONS DES FLUX DE MATIERES
PARTICULAIRES ET DISSOUTES DE L'OUBANGUI A BANGUI
(DE 1987 A 1992)
Didier ORANGE@), Jean-Claude OLIVRY(2),Claude CENSIER(1)
- * -
Depuis 1980,l'Oubangui est dans une phase sèche. Avant cette date, les seules années
hydrologiques ayant eu un module annuel inférieur a 3000 m3/ssont 71/72et 73/74 avec
respectivement 2890 et 2750 m3/s.Par contre,depuis 1987,début de I'étude, seule 88/89a un
module annuel supérieur h 3000 m3/s, soit 3150 m3/s, les années 91/92et 92/93 étant
sensiblement égales avec 3045 et 3025 m3/s.
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1 O00
O
O O O O
m CL) h co
al
7
al
7 z o,
F
I1 n'existe pas de relation directe entre le débit du fleuve et la concentration de ses eaux
en matières en suspension : le maximum de la charge solide précède toujours le maximum des
écoulements. Cette particularité du comportement des concentrations de matières en
suspension a déjà été notée par de nombreux auteurs et sur d'autres cours d'eau. Tout se passe
c o m m e si trois phases i dynamique d'érosion différente se succédaient au cours de f'année
hydrologique.Ainsi, le fleuve aura en début de cycle une phase d'érosionprécoce, suivie d'une
phase d'érosion et transport (le coeur de la saison des pluies) et enfin une phase
d'alluvionnement. En utilisant un diagramme représentant la somme des tonnages de matières
en suspension exportés en fonction de la somme du volume d'eau écoulée, on essaye de mieux
caractériser le rôle du couvert végétal dans la succession de ces trois phases types de la
dynamique d'érosion.
Les calculs des flux annuels de matières exportées ont été effectués par une méthode
stochastique basée sur un prélèvement hebdomadaire.
D e 1987 à 1992, les flux annuels de matières particulaires exportées ont varié de
2,2.106dan en 1990, l'année la plus sèche, à 3,7.106dan en 1988,l'année la plus humide. L a
concentration annuelle est faible et varie peu d'une année sur l'autre, de 27 à 37 mg/l.Etant
donné la faible variation de la concentration annuelle, le facteur déterminant dans l'importance
des tonnages de matières en suspension transportées par l'Oubangui se trouve donc être son
module hydrologique annuel.
Pour tenter de voir l'impact des fluctuations hydroclimatiques sur l'exportation des
matières en suspension,nous utilisons les mesures effectuées par CALLEDE de 1972 à 1975.
Ces années marquent le début de la crise climatique dans cette zone géographique. Les
concentrations annuelles obtenues sont légèrement supérieures,38 mg/l. I1 reste à savoir si cet
écart est signficatif S'il s'avère que cet écart n'est pas signifiatif, cela voudrait dire qu'il n'y
aurait pas eu de dégradation du milieu centrafricain malgré ces vingt dernières années de
sécheresse.
Les flux annuels de matières dissoutes exportées sont toujours supérieurs aux flux
annuels de matières particulaires. D e 1987 à 1992, ils ont varié de 2,9.106dan en 1990 à
4,8.106dan en 1992.La concentration moyenne annuelle passe de 38 mg/len 1991 à 52 mg/¡
en 1992. Cette importance de la charge dissoute en 1992 n'est pas expliquée.
Sur les six années étudiées, on obtient les valeurs moyennes suivantes.Pour un module
moyen annuel du fleuve de 2675 m3/ssur un bassin versant de 488 500 km2, soit une lame
d'eau écoulée de 1727 d a n , le tonnage de matières exportées, particulaires et dissoutes, est
de 6,5.106dan.Les matières particulaires ne représentent que 42% de ce flux, soit 2,7.106
dan. Ces chifies représentent une concentration moyenne annuelle de matières particulaires de
32 mg/l (ou un débit solide de 85 kg/s) et une concentration moyenne annuelle de matières
dissoutes de 44 mg/l .
3rt
-. .
I
L'évolution quantitative de certains minéraux donne de bonnes indications sur la
dynamique sédimentaire de la charge de fond de l'Oubangui:
- les quantités d'épidotes,d'andalousiteet de sphène diminuent régulièrement sur
tout le cours de l'Oubangui.
- les quantités de rutile,de zircon et de staurotide sont plus élevées en l'aval qu'en
amont du pk 800.
- les quantités de disthène et de hornblende diminuent régulièrementjusque vers
le secteur compris entre le pk500 et le pk600,puis augmentent pratiquement jusqu'à la
confluence avec le Congo.
D e l'amont vers l'aval, les sables du M b o m o u acquièrent un cortège
minéralogique très semblable à celui de l'Oubangui,alors que le cortège minéralogique
des sables de la basse Uélé présente quelques différences quantitatives avec celui de
l'Oubangui,notamment pour les teneurs en épidotes,zircon et disthène.
3"- Interprétation
- L'Oubangui n'a pas la force érosive suffisante pour creuser son lit :il transporte
seulement sa charge de fond sableuse.
- Les sables proviennent principalement de I'érosion des formations géologiques
du bassin du M b o m o u et secondai6mënt du bassin d'Uélé.
- Les apports de certains affluents sont repérables par les perturbations
granulométriques et par les variations minéralogiques qu'ils entraînent au sein de la
charge de fond de l'Oubangui. Les principaux apports viennent de la Kotto, de la
Mpoko, de la Lobaye. d'Ibenga, de la Motaba et des tributaires de la plaine alluviale
équatoriale.
- Les zones du bassin versant de l'Oubangui où les processus d'érosion sont
actuellement actifs peuvent être précisées :
- principalement, le bassin du Mbomou ;
- secondairement,au niveau du bassin moyen de l'Oubangui (plus particu-
lièrement le bassin de la Mpoko), et le bassin inférieur de l'Oubangui.
2
3F
1 ANALYSE GRANULOMETRIQUE I ][ ANALYSE MINERALOGIQUE
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Les résultats des analyses chimiques des eaux prélevées sont présentés. I1 s'agit de 262
analyses d'eau se répartissant de la façon suivante : 26 échantillons mensuels de l'Oubangui à
Bangui (de novembre 1990 à février 1993), 197 échantillons d'eau de surface de l'ensembledu
bassin versant oubanguien centrafricain, 39 échantillons de pluie à Bangui.
Une première photo de la qualité chimique des eaux de surface du bassin centrafricain
de l'Oubangui peut être donnée par la mesure des conductivités sur le terrain (cf schéma ci-
dessous). Ces eaux de surface sont peu chargées,de 18 à 38 mg/l en saison humide, et de 18 à
120 mg/len saison sèche. Deux groupes de rivières s'opposent.La Ouara, la Bili,la Kotto,la
Ouaka et la Lobaye ont des eaux très faiblement minéralisées toute l'année, caractéristiques
d'écoulement sur roches hypersiliceuses (grès, quartzites). Par contre, le Chinko, la Kémo, la
Mpoko et, dans une moindre mesure, 1%' Mbarí ont des eaux légèrement plus minéralisées et
surtout avec des concentrations importantes en saison sèche, caractéristiquesd'écoulement sur
roches carbonatées ou évaporitiques.
Ces résultats permettent de déterminer les contributions à la qualité chimique des eaux
de surface,des différen . s phytogéographiques (opposition savane-forêt), pédologiques
(rôle respectif des sols eu,x et des sols ferrallitiques), lithologiques (les carbonates, les
salines, les roches hypersiliceuses, les roches basiques) et des zones climatiques (disponibilité
en eaux).
odabre 1992
Claude CENSIER(
Sur tout le cours moyen et inférieur de la Sangha. on constate que globalement. aux
brusques variations granulométriques, correspondent d'importantes variations
j quantitatives des cortèges minéralogiques. et qu'à une évolution progressive de la
' granulométrie correspond une évolution également progressive des cortèges
minéralogiques.
Cette approche sédimentologique permet donc de distinguer les zones du bassin
soumises à I'érosion de celles qui ne le sont pas.
C'est ainsi que par analyse factorielle des correspondances des données
minéralogiques. il apparaît que les zones comprises entre les pk70 et 170 et entre les
pk280 et 380 sont actuellement soumises à I'érosion ; I'érosion des alluvions plio-
quaternaires de la cuvette congolaise se manifeste par un apport de matériel contenant
un pourcentage plus élevé de staurotide,disthène et hornblende que ne contiennent les
sables venant du cours supérieur de la Sangha. U n apport par érosion du lit ou par la
plaine alluviale est également perceptible dans le cours de la Sangha en aval de la
confluence avec la Likouala aux herbes.
D e plus,l'analyse granulométrique montre qu'en aval de la confluence de la Ngoko,
les sables résultent d'un mélange des apports par le cours supérieur de la Sangha. par la
Ngoko et par des processus d'érosiondes berges ou du lit de la Sangha.
Ainsi, de Ouesso jusqu'à la confluence avec le Congo, on distingue quatre zones
soumises à I'érosion à des degrés divers et une zone où les processus d'érosion sont
absents ou très peu marqués (fig.3).
Enfin,les zones soumises à I'érosion apportent une quantité de matériel importante
puisqu'il y a, globalement, une modification des caractéristiques minéralogiques des
sables du cours moyen et inférieur de la Sangha. D e ce fait. les sables déversés dans I C
*': Congo proviennent tout autant. si ce n'est plus, de I'érosion des formations plio-
quaternaires de la cuvette congolaise que de I'érosion des formations du bassin
' supérieurde la Sangha.
L I I
120 8180
10
25
40
55
70 . 70
85 05
1M) 100
115 115
130 1 130
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175 175
190 190
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220 8 220
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340 340
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370 8 370
385 385
Ndohi
400 .
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400
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475
490
505
(km)
3
44
4
ANALYSE SJ~DIMENTOLOGIQUE DE LA CHARGE DE FOND SABLEUSE
DE &A LW-qUALAAUX HERBES (Républiquedu Congo):
MISE EN EVIDENCE D'UNEDERIVE OCCIDENTALE
i .-- DU COURS I ~ R I E UDE
R LA SANGHA
Les sables de la charge de fond de la Likouala aux herbes ont été échantillonnés
depuis la confluence avec la Sangha jusqu'au niveau de la ville d'Épéna (pk 530)(fig.
1). Les prélèvements ont été effectués dans l'axe du chenal, en moyenne tous les dix
kilomètres,à l'aide d'un cylindre de type Berthois. A u total, 56 échantillons ont fait
l'objet de deux types d'analyse sédimentologique : analyse granulométrique et analyse
des minéraux lourds.
Afin de relier les caractéristiques sédimentologiques de la charge de fond avec
I'hydrodynamisme de la Likouala, le coefficient de sinuosité,qui est le rapport de la
longueur en suivant l'axe du chenal sur la distance parcourue en ligne droite entre deux
points d'un cours d'eau, a été calculé sur toute la longueur du cours étudiée. D e plus, la
longueur des portions de berges actuellement érodées par la Likouala a été estimée et
un coefficient d'érosion des berges, représentant le rapport entre la longueur de berges
érodées sur la longueur de l'axe du chenal entre deux points,a été défini.
D e l'examen des caractéristiques sédimentologiques des sables de la Likouala,il
ressort que (fig 2):
- d'un point de vue granulométrique : de l'amontjusqu'au pk 200 environ, il y a
une succession de "granoclassementspositifs" avec parallèlement amélioration globale
du classement des sables : du pk 200 jusqu'à la confluence, les sables sont
régulièrementplus grossiers et moins bien classés qu'à l'amont.
Ces caractéristiques granulométriques sont dues à l'aspect méandriforme de la
Likouala plus prononcé à l'aval du pk 200.
A u niveau des méandres, il y a affouillement des alluvions, phénomène qui
n''implique pas nécessairement érosion des berges, mais qui entraîne un mélange de
sédiments dans l'axe du chenal c'est-à-direIà où la vitesse du courant est la plus élevée.
Ces deux effets conjugués expliquent la grossièreté et le mauvais classement de la
charge de fond sableuse du cours inférieur de la Likouala.
- d'un point de vue minéralogique :le m ê m e cortège minéralogique s'observe sur
tout le cours de la Likouala :pour l'ensemble des échantillons,le disthène est présent
en quantité moyenne (30- 60%),le zircon et le rutile sont peu abondants (10- 30%), la
staurotide,la tourmaline,les épidotes et la sillimanite sont rares (1 - lo%), le grenat,le
sphène,I'andalousiteet la hornblende ont été décelés (<1%).
Une brusque variation quantitative apparaît au sein du cortège minéralogique à
partir du pk 130 pour ne s'atténuer que très progressivement jusqu'à la confluence avec
la Sangha :il y a augmentation du pourcentage de zircon et de rutile, apparition plus
régulièrement de la hornblende,forte diminution du pourcentage de dishène et faible de
tourmaline.
Cette brutale variation quantitative indique qu'il y a des apports détritiques à la
charge de fond véhiculée par la Likouala.
1
I
Dans la mesure où la likouala ne C A V E R O U N
2
ri
I 1
4
4-9
1
Boumba Biwala 1685 3.47 340 1345 20.2 1705 3.6 350 1355 20.5 1530 4.38 425 1105 27.8 1640 3.82 370 1270 22.6 1640 3.34 325 1315 IS.
Bomba Mol.-Bac 1350 9.02 330 1020 24.4 1390 9.27 340 1050 24.5 1365 9.24 340 1025 24.9 1365 9.18 340 1025 24.9 1385
Dja Somalomo 1705 2,58 475 1230 27.9 1545 2.23 410 1135 26.5 1840 2.11 385 1455 20.9 1695 2.31 425 1270 25.0 1660 2.08 380 1280 :2
Dja Bi 1705 9.15 470 1235 27.6 1620 8.1 415 1205 25.6 1690 7.28 375 1315 22.2 1675 8.17 420 1255 25.1 1710 6.97 360 1350 21
Dja MoI.-SOTFEF 1605 14.2 360 1245 22.4 1610 15.4 390 1220 24.2 1520 14.4 365 1155 24.0 1580 14.7 370 I210 23.4 1635
Ngoko Moloundou 1480 23.1 345 1135 23.3 1500 24.6 370 1130 24.7 1440 23.8 355 1085 24.7 1470 23.9 360 Ill0 24.5 I510
MOY.
Figure 2 :Transports spécifiquesparticulaire (TSP)et dissous (TDS)
TRANSFERTS DES ELEMENTS MAJEURSDANS UN BASSIN
FORESTIER DE LA ZONE EQUATORIALE HUMIDE
,I 1
'c 4,
RIVER OUTPUT
AINFALL INPUT
53
- FLEUVE NIGER
Programme sur I%nvimnnement de la GBosphbre Intertropicale (PEGI)- INSU/ORSTOM
-
Colloque "GrandsBassins Fluviaux "-22,23et 24 novembre 1993 PARIS
>
LE REGIME HYDROLOGIQUE DU NIGER SUPERIEUR
ET LE DEFICIT DES DEUX DERMEHESDECENNIES
Résumé :
Troisième fleuve d'Afrique par sa longueur (4200km), le Niger
__- - est issu de la dorsale guinéenne qui
sépare la moyenne Guinée,de la Sierra Léone et du Liberia. II s'écoule suivant une direction générale
Nord-Est jusqu'auxconfins du Sahara. Dans sa traversée des régions sahéliennes et subdésertiques,il
perd dans la cuvette lacustre une bonne part de ses apports hydriques et suit une grande boucle avant
de retrouver la route de l'océanau fond du Golfe de Guinée.
Le Niger supérieur a un régime hydrologique du type tropical de transition classique. Son bassin est
soumis aux domaines climatiques guinéen, sud et nord-soudanien,sahélien et subdésertique dans la
cuvette lacustre.Alimenté dans son bassin supérieur par des affluents exclusivement guinéens,le Niger
reçoit à son arrivée dans le Delta Intérieur les apports du Bani,principal affluent. L'ensemble du bassin
versant est alors d'environ 250 O00 h 2 .
Le régime des précipitations commande la grande variabilité saisonnière des débits du fleuve. Pendant
6 mois, de janvier à juin, les débits des basses eaux représentent moins de 7% du débit annuel. La
remontée des débits s'annonce en mai, mais ne devient vraiment significative qu'au mois de juillet. Le
coefficient mensuel du mois d'août est de 17%, il passe a 30% en septembre et à 25% en octobre ; le
maximum de la crue a lieu généralement dans la seconde quinzaine de septembre. La décrue est
rapide et dès la fin novembre,on se trouve en phase de vidange des reserves souterraines.
5-5
La demière station du Niger avant son entrée dans la cuvette lacustre est celle de Ké-Macina (bassin de
141 O00 h2). Les modules ont perdu de 250 a 50 m3 s.1 suivant les années ; le prélèvement naturel
(évaporation)et celui dÛ aux irrigations (Office du Niger en particulier) serait en moyenne de 135 m3 s-l,
soit près de 10% de l'apport hydrique initial. Le module interannuel est de 1207 m3 s-l sur la période
L_
1952-1990.
En rive droite du Niger, le Bani draine les eaux dun bassin versant dont les limites Sud se situent près
d'0dienné et Boundiali en Côte d'Ivoire. Nettement moins arrosé (1200mm) que le Haut Niger guinéen,
il est soumis au climat tropical pur. Le bassin couvre 101 600 km2 à la station de Douna observée
depuis le début des années 50.Sur la période 1953-1990,le module interannuel est de 41 9 m3 s-l , soit
un module spécifique de 4,12I s-1 h-2ce ,qui correspond a une valeur presque trois fois plus faible
que celle du Niger calculee sur la m ê m e période (1 1 , 2 I 5-1km-2).La lame écoulée est de 130 mm,soit
un coefficient d'écoulement de 10,8%. La variabilité saisonnière des débits montre une longue période
de faibles ecoulements (moins de 5% de I'écoulementannuel transitent a Douna sur 6 mois). A I'étiage,
on a pu observer dans les années récentes un arrêt de I'écoulement.Le tiers de I'écoulement annuel
transite en septembre, près des quatre cinquièmes d'août à octobre. La crue du Bani atteint le plus
souvent son maximum dans la seconde quinzaine de septembre ou début octobre.
L'évolution des modules de Koulikoro, Douna et Diré montre que le Niger et le Bani ont connu depuis le
début du siècle,c o m m e le fleuve Sénégal et beaucoup d'autres fleuves de la zone tropicale pure, une
sécheresse en 1913, au début des années 40 et, enfin, a partir des années 70. Deux périodes
d'abondantes précipitations donnent des débits excédentaires de 1925 a 1935,puis dans les années 50
et 60. Mais en dépit de certains sursauts dune relative abondance en 1974,75, 76 puis en 1979,
I'hydraulicitédes fleuves de la région n'a cessé de se dégrader. Après le minimum absolu de 1984,le
module le plus bas est celui de 1989 sur le Niger. Cette tendance persistante a la baisse doit être
k hsoulignée car elle montre une dégradation durable du système hydrologique malgré un retour assez
8' sensible a de meilleures conditions de précipitations. Le léger "regain"montré par l'indice de Lamb reste
tout à fait insuffisant pour impliquer un renversement de tendance rapide dans I'hydraulicitédu fleuve
Niger, c o m m e le montre bien le décalage récent entre I'évolution de I'hydraulicité du fleuve et celle de
l'indice pluviométrique des régions soudaniennes inspiré de Lamb. L'explication du phénomène a été
donnée dans I'épuisement progressif des aquifères des bassins versants. O n a parlé de "fleuves
malades d'Afrique" et mis en évidence une accélération importante de la phase de tarissement.
- -
L'augmentation du coefficient de tarissement pratiquement du simple au double signifie que les
nappes phréatiques du bassin ont vu leur extension considérablement réduite. U n retour dans
I'écoulement de surface des débits à tarissement moins rapide suppose une reconstitution des réserves
qui nécessitera pendant plusieurs années, une alimentation soutenue de précipitations abondantes. Les
processus en cause ont eté identifiés ; ils ont une incidence marquée également sur le niveau de
I'écoulement annuel et la puissance des crues. A la sécheresse climatique se surimpose, avec un
L
décalage pluriannuel, une "sécheresse phréatique".O n montre que la contribution de I'ecoulement de
base à I'hydrogramme de crue, dans des conditions de précipitations analogues, est nettement plus
faible dans la période actuelle et un effet "mémoire" de la sécheresse est evoque dans le régime des
fleuves soudaho-sahéliens.
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ORuluellomont IN.Profondo ORuissellement IN.Profonde
INappeo mTotal "appes HTotal
Contnbullon de Pdcoulementde base B I'hydrogrammede crue expliquant la persistance du
ddkit hydrologique (ddbilsfictifs en ordonndes)
-
Programme sur l'Environnement de la Géosphbre Inteertropicale (PEG/) INSU/ORSTOM
- -
Colloque "GrandsBassins Fluviaux" 22,23et 24 novembre 1993 PARIS
J.C.Olivry
Résumé :
Vaste zone d'épandage des apports du Niger, la cuvette lacustre constituée par un delta intérieur
inondable et un système complexe de lacs en rive droite et rive gauche couvre une superficie de plus de
50 O00 Ian2 suivant un rectangle orienté SO.NE de 450 km de longueur sur 125 Ian de largeur.
Le fonctionnement hydrologique de la cuvette lacustre du fleuve Niger est largement dépendant des
conditions découlement exogènes,l'essentieldes ressources en eau provenant des régions beaucoup
plus arrosées de l'amont et donc des régimes hydroclimatiques des bassins supérieurs du fleuve Niger
et du Bani,et des conditions morphologiques et climatologiques propres au Delta Intérieur,régissant les
écoulements (défluences,inondations)et le bilan hydrologique (évaporation,infiltration).
Le régime des précipitations correspond pour la partie sud du DeRa central au régime sahélien ; le nord
de la cuvette est soumis au régime subdésertique. Les moyennes actualisées font apparaître sur
l'ensemble de la région une baisse vers le sud des précipitations de 120 à 150 mm par rapport aux
moyennes antérieures à la sécheresse. Ainsi la hauteur de précipitation interannuelle est passée à
Mopti de 535 m m a 415 mm.
Les écoulements dans la cuvette lacustre s'organisent autour dun réseau hydrographique complexe
d'effluents,défluents et lacs. Les principaux axes d'écoulement s'organisent pour le Delta amont et
-
central en aval de Ké-Macinapour le Niger,de Douna pour le Bani et jusqu'au Lac Débo -,autourde
deux branches majeures,le bras principal du Niger qui transite par Mopti oÙ il reçoit le Bani et le bras
-
secondaire du Diaka,effluent du Niger au niveau de Diafarabé,et pour la cuvette nord du Lac Débo a
-
Diré avec trois axes drainants principaux,l'Issa Ber,branche majeure a l'ouestqui assure le transfert
de 80 a 87% des sorties du lac Débo,le Bara Issa concemé par 12 a 10% des écoulements, le Kolikoli.
De Ké-Macina à Diré, le Niger a parcouru environ 550 km et perdu seulement 12 m d'altitude,soit une
pente moyenne de 2,2cm par kilomètre.
L'examen des modules montre que les écoulements contrôlés à l'entrée du Diaka et après le confluent
Mopti-Bani ont déjà perdu environ 18%, 14% et 6% des apports initiaux,suivant que l'on a une crue
forte, moyenne ou faible. Les pertes sont d'autant plus importantes que les zones d'inondations
augmentent, mais aussi que les effluents secondaires transfèrent des volumes plus importants. Par
rapport aux entrées,les modules de Diré ont perdu environ 47%, 37% et 32%, de la crue forte a la crue
faible.
C e sont bien évidemment ces pertes et leur ampleur qui font la caractéristique hydrologique principale
de la cuvette lacustre et, de celle-ci,une formidable machine évaporatoire en Afrique de l'Ouest. La
chronique de ces pertes annuelles a eté comparée a celle des entrées dans la cuvette lacustre. Une des
autres caractéristiques importantes de l'hydrologie du Delta tient dans l'amortissement de la crue
annuelle ; I'étalement des hydrogrammes, se traduit par un amortissement dans le temps et un
décalage du maximum vers l'aval.
La comparaison des conditions hydrologiques dans le Delta en période humide et en période sèche a
été faite sur deux périodes de cinq ans ; l'une,de 1962 a 1966,se situe pendant le "cycle"humide du
Niger sans en exprimer les valeurs maximales; l'autre,de 1982 a 1986,est largement déficitaire et
comprend l'année la plus déficitaire de la série (1984). Au niveau des entrées, le fait le plus
caractéristique tient dans un appauvrissement des ressources en eau beaucoup plus marqué sur le
Bani que sur le Niger :les modules du Bani sont dans le rapport de 5,3,contre 2,2pour ceux du Niger.
L'étude des pertes annuelles montre que l'onpasse de 29 km3 entre les entrées et Diré pour la période
humide, a 7 lans pour la période sèche soit un rapport de 4,14.Entre Diré et Tossaye, les pertes sont
beaucoup plus réduites :près de 3 km3 en période humide,1 km3 en période sèche (rapport de 3).11est
important de souligner que le rapport de 4 exprimant la diminution des pertes dans le Delta central
traduit aussi la diminution de l'extension spatio-temporelle de l'inondation.O n distingue une première
période de progression de l'inondation avec des pertes correspondant à l'infiltration,à I'évaporation et
surtout à un stockage de volumes importants dans les plaines d'inondation. Cette première période
atteint son maximum en septembre et octobre pour les années humides (14 km3au mois d'octobre) et
en septembre pour les années sèches,avec un peu moins de 5 h3de pertes. Le piégeage des eaux
diminue rapidement en novembre et octobre, puis une période de restitution partielle des volumes
piégés apparaît. C'est la vidange des plaines d'inondation.
Le bilan annuel des pertes est un bon indicateur de l'extensionde l'inondation, les pertes étant pour
l'essentielconsommées par évaporation. Dans le bilan hydrologique du Delta central interviennent aussi
les précipitations et l'infiltration.Dans l'évaluation proposée, on suppose que les termes infiltration et
précipitation sur les surfaces en eau sont du m ê m e ordre de grandeur ; les précipitations compensent
l'infiltrationdans le bilan annuel et les pertes totales peuvent être assimilées au bilan évaporatoire des
zones inondées. Une autre hypothèse consiste à imaginer un fonctionnement homogène du système
hydrologique entre les zones sud et nord du delta et a supposer que la courbe des pertes montre a un
instant t un point caractéristique pour lequel l'inondationa atteint son maximum :il n'y a plus stockage et
pas encore restitution. On se trouve en situation d'étale, les pertes correspondent a la seule
évaporation.C e point caractéristique coincide bien évidemment avec le maximum de la crue. L'instantt
choisi est celui du maximum observé a Mopti-Nantaka.Sur la base de ces hypothèses, trois années-
type (humide,moyenne et sèche) ont été étudiees. Le graphe des pertes mensuelles et la date
d'apparition du maximum à Mopti permettent de déterminer la perte mensuelle, centrée sur l'instant
tmax,due à I'évaporation,et d'estimer la surface maximale d'inondation correspondante.
L'estimation des surfaces d'inondation des mois encadrant le maximum mensuel d'inondation est
obtenue à partir dune évaluation par approximations successives des pertes mensuelles par
évaporation,basée sur la progression de la montée des eaux puis de la décrue et de telle sorte que le
bilan annuel de I'évaporationcorresponde aux pertes hydrologiques.
Les surfaces d'inondation maximale ont été corrélées aux volumes des entrées,aux pertes annuelles et
à la hauteur maximale de la crue à Mopti-Nantaka.Les régressions sont toutes de bonne qualité.
Les résultats montrent pour les années de forte hydraulicité des valeurs surestimées si on se réfère aux
estimations faites sur carte de l'extensionmaximale de l'inondationdans la période contemporaine,plus
proche de 35 O00 que de 40 O00 h2a Diré. Le modèle n'est donc plus adapté pour les très hautes
eaux. Le remplissage des systèmes lacustres éloignés entraîne des pertes de volumes importantes dont
I'épuisementpar évaporation peut demander plusieurs années.
II paraît difficile d'obtenir par d'autres méthodes un gain significatif dans la connaissance du régime de
l'inondation annuelle du Delta central sur la seule base des données existantes et de l'analyse
hydrologique traditionnelle.Des études complémentaires sur I'évolution des concentrations et des flux
de matières dissoutes (entrées et sorties), sur l'évaporation sur nappe d'eau libre et des études
appropriées en télédetection devraient cependant permettre de préciser le fonctionnement de la cuvette
lacustre. Celles-ci sont d'ores et déjà entreprises dans le cadre du projet sur l'environnement et la
qualité des apports du Niger au Sahel (EQUANIS).
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62
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Programme sur l'Environnementde la Géosphbre Intertropicale (PEG/)INSU/ORSlOM
- -
Colloque "GrandsBassins Fluviaux" 22,23et 24 novembre 1993 PARIS
J.C.Olivry,L. Gourcy,M.Touré
Résumé :
Depuis 1990,le.projetsur l'environnement et la qualité des apports du Niger au Sahel (EQUANIS) s'est
attaché à mettre en place au Mali un réseau de stations d'observation des flux de matières particulaires
et dissoutes en développant progressivement les thématiques de recherches du PEGI.
Les protocoles de mesure ont dû être adaptés aux conditions particulières du réseau hydrographique du
Niger notamment dans la cuvette lacustre. La représentativité des contrôles joumaliers a été vérifiée a
partir de mesures complètes du débit solide.
Le régime des exportations de matières des bassins amont est étudié aux stations de Banankoro sur le
Niger (régime naturel), de Koulikoro (influencé par le barrage de Sélingué) et de Douna sur le Bani. Les
entrées dans la cuvette lacustre sont comptabilisées à Ké-Macina (après prélèvement de l'Office du
Niger) età Douna.
Un premier bilan des sorties du Delta central est fait à l'exutoire du Lac Débo. La station de Diré
contrôle les sorties de l'ensemble du Delta intérieur.
L'étude des matières en suspension dans les eaux des bassins supérieurs montre des variations
saisonnières des concentrations caractéristiques des fleuves tropicaux. Les concentrations les plus
élevées correspondent au début de la saison des pluies ; elles dépassent rarement 100 m g 1-1 pour le
Niger et 200 à 250 m g 1-1 pour le Bani. Elles tombent en saison de basses eaux jusqu'à 5 m g 1-1 et
compte tenu des débits, le transport de matière devient alors pratiquement négligeable. Les
concentrations moyennes annuelles varient de 28 a 36 mg 1-1 pour le Niger, de 53 a 59 m g I-'pour le
Bani. Le total des apports en suspension parvenant à la cuvette lacustre est de 1,2million de tonnes en
1991 1 million de tonnes en 1992.En termes d'érosion spécifique,les valeurs varient de 8,la 6,6t km-
2 an-1 pour le Niger à Banankoro et de 3,2à 2,5t km-2an-1 seulement pour le Bani à Douna. Ces très
faibles dégradations liées à la faible hydraulicité des cours d'eau doivent être rapprochées de celles du
bassin actif du fleuve Sénégal dont la valeur moyenne est de 16,7t lan-* an-1 sur 9 annees récentes
déficitaires.L'importance relative plus grande du plateau Mandingue latéritique sur le bassin du Sénégal
explique cètte différence.
Dans la cuvette lacustre,le suivi saisonnier des transports en suspension a montré en 1992 le piégeage
en amont du Lac Débo de 330 O00 tonnes dans les zones d'inondation.Entre le Lac Débo et Diré, on a
au contraire un excédent de 87 O00 tonnes sur l'ensemble de l'année qui suggere des reprises de
berges dues aux effets du vent et des apports de poussières en saison sèche.Sur l'ensemble du Delta
Intérieur, l'exportation de tonnages excédentaires aux entrées est observée de décembre à juillet
(restitution des zones inondées,reprise de dépôts antérieurs et poussières atmosphériques). En 1992,
la sédimentation dans la zone d'étude aurait concemé un minimum de 244 O00 tonnes d'argiles et
limons.La quantification des apports atmosphériques est en cours d'étude.
L'étude des transports de matière dissoute en termes de flux et de variations saisonnières montre sur
les bassins amont des concentrations comprises entre 30 et 80 mg 1-1 pour le Niger à Banankoro,20 et
100 mg 1-1 pour le Bani à Douna avec les plus fortes concentrations en fin de saison seche et un
minimum dès le début de la montée de la crue,période pour laquelle la phase de ruissellement est la
plus intense. L'amplitude des variations de concentrations est moindre pour le Niger à Ké-Macina,les
débits de saison sèche étant soutenus par le barrage de Sélingué. Le total des apports dissous à la
cuvette lacustre est de 1,2million de tonnes en 1992,soit une concentration moyenne de 50 mg 1-l.
Dans la traversée de la cuvette lacustre,le Niger a perdu à Diré 300 O00 tonnes de matières dissoutes
dont les 2/3 à l'amont du Lac Débo, sans tenir compte des apports dissous des précipitations. Ces
pertes correspondent à la charge saline des volumes d'eau piégés par l'inondationdu Delta Intérieur.Le
suivi saisonnier montre une légère augmentation des concentrations en décrue à l'avaldu Lac Débo qui
pourrait indiquer une evaporation des volumes restitués ; de même, un léger excédent des charges
dissoutes à Diré en début de crue est peut-être l'indice dune reprise de dépôts salins de l'année
antérieure. En fait, le fonctionnement de la cuvette ne pourra être précisé qu'à partir du suivi de la
composition de la charge dissoute,evoqué par ailleurs,et d'un bilan des intrants d'origine météorique.
Avec le concours de I'AIEA,des analyses isotopiques de l'eau ont été faites sur le Niger et le Bani ainsi
que sur les aquifères de la région. Le schéma général des variations montre une diminution rapide des
teneurs en isotopes lourds (Oxygène 18 et Deutérium) au début de la saison des pluies. Un
enrichissement apparaît sur le Niger dès le mois d'août et traduit la contribution à I'hydrogramme de
crue de I'écoulementde base.
&Y
Corrélation entre
prélèvements à Koulikoro
Prelevement ponctuel(om-3)
120 L
1 O0
80
60
40
20
O
O 20 40 60 80 100 120
Jaugeape(p0-3)
BANI A DOUNA
a(m3s-I)
250 I 1 1000
CONCENTRATIONS
120
50
60
O
O
-60
- 50
U J J t A S O N D J F Y A
I
LI J J t A S O N D J F L I A /-sorties D8bo --Dir8 O D e b o - D i r 6 1
I-entrees -+sorties mentr6es-sortiesl
4al
350
333
250
203
150
lal
50
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-50 'J -50 'J F M A M J J A S O N D
F M A M J J A S O N D
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-I QeCrYe
I ............
... CrUC
-1 CU". "*lewlQ"CI mOnaloleI
Laurence COURCY (l) er Francis SONDAC (2)
fl) Laboratolre d'Hydrologe, Centre ORSTOM - BP 2528 - Bamako, mal^
t2) Laboratolre des Formauons Superficielles - 72,route d'Aulnay - 93143Bondy
I INTRODUCTION
L'étude physico-chimiquedes eaux du bassin intkrieuy du fleuve Ni er se lace au sein d'un vaste programme de
recherche luridisci linaire lancé en 1990 sur I'Envlronnement etqa Qaalité des Apports du fleuve NIger au
Sahel (EQgANIS).8 e programme s'articule autour de lusieurs Mles d'intérêts:
- l'estimation des ap ~ L solides
S et liquides du &fer au delta central,
- la modélisation x b i l a n hydri ue dans le de ta inteneur du Niger à p e k des pertes en eau et de
I'évolution des concentrations g e la matière dissoute pour une détermination des relauons surface
inondée/d& d'inondation,
- la surveillance du milieu et de la qualité des eaux pour déceler les altérations majeures du système,
- I'établissement des relations entre la ressource renouvelable hydnque et les ressources renouvelables
biotiques.
Les premiers résultats présentés ici portent sur I'évolution des concentrationsde matière dissoute sur l'ensemble
de la cuvette lacustre de juillet 1990a juin 1991.
II METHODOLOGIE U T I L I S E E
Depuis 'uillet 1990,plusieurs stations d'observation ont été mises en lace sur divers bras du fleuve dans la
.F;
cuvette iacustre. Les points d'échantillonnaf ont,été,choisis afín qu'i s couvrent l'ensemble du bassin et de
manière à ce qu'ils soient à proximité dune éc elle hmnimtmque édonnée relevtk quotidiennement.
Un litre d'eau a été collecté sur chacune de ces stations à une fréquence mensuelle, décadaire uis hebdomadaire.
Les rélèvements y font au milieu du cours d'eau à une profondeur de 60 cm. A rès mesure $es conductivités et
du ph, les suspensions sont recueillies par filtration sur des membranes de OP?puis 0.22p n de taille de pres
et pesées après passage à I'étuve.L'analyse du SO,2;. NO-,-et CI-se fait par chromatographie ioni ue, les cauons
majeurs par absorption atomi ue. Silice, fer et aluminium sont mesurés par F t m p h o t o m è t r e à p%sma avec une
limite de détection de 50 pg.lg. L'alcalmité est mesurée par titration à l'ade un acide fort (HCI).
Pour rmettre le suivi dune m ê m e masse d'eau à travers le bassin intérieur, les rkultats obtenus ont kté décalés
dans temps en tenant compte des distances entre les stations et de la vitesse de l'onde de crue. L e numéro 1
correspond a une eau prélevee à Banankoro le 2 juillet 1990et dont l'arrivée a Dire est estimée au 17 août. L a
numérotation se fait par période de 5 jours.
III HYDROLOGIE
La station de Banankoro représente l'entrée du fleuve Niger au Mali. E n m cette station et la station de Koulikoro
se jette le Sankarani dont les débits sont régis le foncuonnementdu and bana e hydroélecmque de Selingue.
Y
Enue Koulikoro et Ke-Macina apparaissent es grandes zones agricogs de I'Ofice du Ni er qui utilisent une
tie du débit du fleuve. Ke-Macma représente donc les entrées dans le delta intérieur. Sur le73ani, entre DOUMet
&am, de nombreux bras partent rejoindre le Niger en amont de Nantaka. La station de Douna qui se situe en
amont de la zone d'inondation a donc été référp-pourle calcul des bilans solides et liquides.
Pour l'année 1990-1991, le Bani, avec 855 m .s représente 21% des entrées liquides et le Diaka détourne, en
amont de la jonction des deux fleuves, 157 m3.s-'soit 26% du débit du Niger.
Dans le delta, les trois stations qui ont été rises en compte a la sortle du lac Debo sont Akka, Awo e et
Korientze ui représentent respectivement 598 m 3 9 ,61m3.s1 et 21 m3.s-'de débit moyen annuel soit %, .$;
10 % et 3 des débits liquides. A la sortie du delta, s,ur la station de Dire, des débits de 546 m3.s-' soulignent
que 26% des eaux entrées se sont évaporks,ce qlu represente annuellement 6.2milhards de m3d'eau.
IV PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
Les eaux du Niger entre Ke-Macina et Dire sont très peu minéralisées. La conductivité varie sur le Bani (Douna)
de 22 à 130 pS.cm.l avec une moyenne annuelle de 70 pS.cm.l. A l'entrée du Niger au Mali,à Banankoro, les
conductivités varient de 33 à 86 pS.cm-I avec une moyenne annuelle de 50 pS.cm-l.Les stations avec les lus
faibles débits présentent les plus grandes variations (26.7a 109 pS.cm-' à Kara). L a conductivité s&.ve
régulièrement durant I'étiage et chute brutalement avec les premikres pluies et la montée de la crue.
L'augmentation des conductivités est due à la forte évaporation régnant sur la cuvette lacustre pendant la saison
sèche et a la uanspirahon des végétaux.
Le p H des eaux est toute l'année légèrement basique, compris entre 7et 8.Le Bani présente des H allant de 7,l
en août à 7,9en ma-juin. L a mo enne est 73 alors qu'elle est de 7.3 sur le Niger à Banankoro:?.es H les plus
basiques s'observent en @node dkuage. Les valeurs extrêmes observées vont jusqu'à 8,3a l'émge &antaka) et
6.7en crue (Koulkoro).
-1-
NORD
17’ )
1
I
! A
I
16’ 4
l
15’ 4
I
14’ j
U n e partie du sodium a une origine non atmos hérique puisque le chlore se trouve en plus faible proportion. Les
teneurs en sulfate et nitrates ne sont pas signizatives vu le tem s de stockage des échantillons.
A4, g3
Les sulfates et nitrates ne représentent que0.à 2%, O et Fe sont toujours inférieurs à 1%.
La propomon de chaque Clement reste voisine toute 'année.ieuls les bicarbonates augmentent d'importance à
I'étlageau d é m e n t de la sihce. Les p H sont alors nettement plus basiques.
La concentration en Cléments dissous augmente régulièrement durant la s a m n sèche uis, d b le début de la crye,
es
idement. Les eaux se concentrent ensuite.lors de la décrue. élements Eaz+,Na' et HCO; sont bien
% k E 3 é b i t s (Rc-0.84).Mg2* évolue également inversement au débit m e s leur corrélauon est moins bonne.
Les ions chlorure, potassium et la silice ont une évoluuon non reliée aux débits.
VI 2 2 Bilan du sodium
Le bilan pour le sodium montre u n équilibre entre les e n t r e et,les sorties avec une différence de 4% qui ne peut
être significative sur l'ensemble des mesures. Sur les stauons mtem,édj@es, les peqes par rappor? aux entrées
sont de 2 500 tonnes (4%). L e Bani et le Niger ont des teneurs similalres en sodium. L'évoluuon entre les
différentes stations est faible.
VI 2 3 Bilan du calcium
L'étude du bilan du calcium, Clément qui ne subit pas d'interaction avec l'atmosphère et le milieu montre un
eudo-équilibresur l'année d'observation. I1 y a, au,niveau de ha-Nantaka, une perte de 13% de calcium Entre
P",stations intermédianes et la s o m e on note un g a m de 19%.
VI 2 4 Bilan de la silice
L'analyse du mn rt de silice dissoute est plus significative car les teneurs observées dans les eaux du delp.sont
lus fortes.Toute% des problèmes de mesure et de trop fo? vanatlon en l'espace de peu de temps relapvisent
bilan. I1 y a un déficit à la s o m e de 18 O00 tonnes (soit 6% des entrées). E n u e lenuée et les st+ons de
Nan~aka-Kara le gain de silice est de près de 19%. Par contre, enwe les stations intermédiaires et les trois sorties
du lac Debo il y a perte de 21%.
-2-
64
VI1 DISCUSSION
L'évolutiondes concentrationsest régulière depuis I'enuéedu Ni er au Mali jusqu'aux sorties du lac Debo.
i!
Les bilans à Banankoro ne peuvent eue utilises car les eaux du ankarani débouchant en aval de cette station ne
sont pas étudiées.
Le bilan pour les quatre Cléments dissous étudiés montre un Quilibre entre les apports au delta et les sorties.
Pour le bicarbonate,au début de l'inondation,la surface d'&change entre l'atmosphèreet l'eau est importante et
permet l'assimilation des bicarbonates ar les eaux. Toutefois les faibles variations (4% maximum) sont
comprises dans les erreurs de mesure des déments chimiques et des débits.
I1 semble que le bilan sur les stations intermtdiaires de Kara (dparation du Niger et du Diaka) et de Nantaka
(confluence enue le Niger et le Bani) ne soit pas exact. Alors que les bilans annuels s" uilibrent sur l'ensemble
"b
du bassin,ils ne le sont pas au niveau des stations intermédiaires. Po? le sodium,et le icarbonate ces stations
montrent un dkficit par rapport aux entrées et aux sorties. Pour la silice le fait inverse se produit. Ces fortes
variations laissent penser que les valeurs obtenues p o q Kara et surtout Nanuka (79% du débit liquide) sont
surévaluées ou sous-évaluées.LÆ Bani a des concentrations lus faibles en silice et plus fortes en bicarbonate et
calcium. Ceci tend à montrer que les prélèvements d'eau à Rantaka sont faits ,dansle Niger alors que les deux
fleuves ne sont pas totalement mélanges. La mesure des débits sur cette station uent compte des deux fleuves.
VI11 CONCLUSIONS
Après une année d'observation sur les stations du delta et la station amont de Banankoro, il ressort que la
complexité et la diversité du réseau hydrographique dans cette region sahéliennene permettent as une étude très
5
démiIJée de la zone d'inondation.Deux secteurs uvent être disungués.l'aval et J'amontdu lac ebo.Les entrkes
sont alors Douna et Ke-Macina,les sonies 8 D e b o . Akka, Awoye et Korientze et la sortie du delta est
représentée par la station de Dire, étudiée à partir de novembre 1991.Actuellement, l'inondation se fait
essentiellementsur la panie amont du Debo et notamment le long du Diaka.
Les sutions secondaires c o m m e celles de Awoye ou Korientze ont des courbes de tarage non univoques. L e
problèmes de mesure de débits liés aux faibles pentes des sections du fleuve entraîne des inexactitudes dans les
relevés.Le faible nombre de jaugeages sur ces stationsentraîne des erreurs lors du calcul des bilans ou les débits
ont une an importante.
L'effet 8,I'évaporation est un facteur rédominant.Les faibles teneurs en Cléments dissous et leur v*ation peu
importante ne permettent pas une anayyse fine du fonctionnementdu delta. Les apports atmosphériques et les
liens a v , la~ nappe superficielle sont masqués du point de vue chimiqueà I'échelled'etude adoptée.
Le calcium pourrait permettre de calerd'éventuels modèles de fonctionnementhydrologique et hydrochimique des
apports du Niger au Sahel.
Afin de mieux cemer le fonctionnementhydrochimiquedu delta intérieur et de calculer des modèles de dilution,
I'observauon sur les stations principales doit être mantenue avec une fréquence régdiere surtout durant la crue.
LES APPORTS DETRITIQUES TERRIGENES
DANS LA CUVETTE LACUSTRE DU NIGER
ENTRE MOPTI ET KONA (Républiquedu Mali)
1
...+**+*++*
-u
-*....
1 8 89 ka
: Micaschistes ; '5. :
Schistes infracambriens ; 6,:Schistes de Nara ; 7 :
Schistes de G o u m a -(8jroches vertes -<9':
dolérites -,?O; Ensemble granito-
gneissique - 1 1 : Limites de la cuvette lacustre - b2 :Limites du bassin
versant du Niger Supérieur
2
Figure 2 :Traitement des données minéralogiques par analyse factorielle des
correspondances (AFC)
1 : points échantillons du Niger supérieur - 2 : points échantillons de la
cuvette lacustre - 3 :points échantillons du Bani
90
80
_-
r
---
cuvette lacustre dÜ Ñjger *
~ Confluence
, Niger/Bani i-
70 ..
60
50
4o
30
?O
10
n
3
73
R. GALLAIRE
1) Les concentrations:
Malgré un trouble important les concentrations restent modestes toute
l'année sur le fleuve où les valeurs ponctuelles excèdent rarement I g/I (à Kandadji
c o m m e à Niamey) au moment des apports d'hivernage des affluents (fig.2).
Les valeurs minimales (< 30 mg/l) se situent hors influence sahélienne,en début de
décrue (Décembre-Janvier).
Sur les affluents les concentrations sont nettement plus élevées, c o m m e en
témoignent les 6g/l relevés sur le Gorouol en 1978.La valeur moyenne interannuelle des
concentrations sur cet affluent (750mg/l), qui doit être assez représentative de celles
existant sur le Dargol et la Sirba,permettent d'expliquerle doublement des concentrations
moyennes interannuelles observées entre Kandadji (108mg/l) et Niamey (206mgIl).
L'anomalie de la remontée des concentrations sur le fleuve en pleine phase de
décrue ,au cœur de la saison sèche (Janvier-Mars), a permis de mettre en évidence le rôle
des aérosols durant cette période de l'année.
::
o. 1 1 10 4 0 p 100 1 O00
Diamètre des particules (p)
500 -
-
500
2O0 200
1 O0 - - - 1 O0
I
I
O I I I l I I I I I 1 1 I O
40
- 100
30 I
Janv Fév Mars Avril
I
I
Juin
Subs. dissoutes
l
- I I
Oct Déc
Subs. particulaires
I .o
- BASSIN AMAZONIEN
rcument: FaII 4/1!/93 23#7,From: JLRNLOUPGUYOT ,Created 411 1/93 23:17
38 - Page 2 of 3
Résumé :
(Rio Solimóes). Les coefficients d'écoulement les plus forts sont observés sur les
bassins des nos Negro et Solimóes (>50%), alors que pour les tributaires méridionaux
de l'Amazone (Purús,Madeira, Tapaj6s, Xingu & Tocantins), ce coefficient varie de 30
a 40%. Calcule sur une-longu6p~riode-(~~~-l990); -
-ledebit mywrdsl54mamne -&------
l'embouchureest estimd à 209 WO m3.s-1.
Entre son entrée au Brésil et son embouchure, le débit de l'Amazone est
multiplié par 4.5 et les apports se répartissent peu près 2i Ogalité entre les affluents
de rive gauche et de rive droite (respectivement 46% et 54%). Le regime saisonnier de
l'Amazone Bvolue d'amont en aval en fonction de ces apports. Les affluents de rive
gauche proviennent d'une région en moyenne plus pluvieuse avec un maximum
hydrométrique centré de mai à juillet, alors que ceux de rive droite présentent ce
maximum de mars 2i mai.
Affluent de rive droite Cours principal près de la frontière péruvienne
Rio Madeira - Porto Velho (7048) Rio Solimoes - S.P. Olivença (73-91)
80000
F70000
: 160000
5oom
g4OOm
.Z 3oom
.$ 2OOm
nlOOm
0
0 60 120 180 240 300 360 0 60 120 180 240 300 360
..
1
5OOUO-1 1
i 0 60 120 180 240 300 360 0 60 120 180 240 300 360
!
I
100 000
10 000
1000
I I IIIIII
I. Verhaeghe, J. Boulkgue
Lab.Géochimie et Métallogénie
CNRS UPMC. Boîte Coumer 124.
4,place Jussieu.75252 Paris Cédex 05.
L'or a ét6 analysé en phase dissoute et en suspension lors d'une crue de l'Amazone (juin 1989).Les
principaux affluents br6siliens de l'Amazone ont aussi été étudiks. Les concentrations en or dissous
sont variables :15 h 183 pW1; celles de l'or en suspension le sont aussi :0,7h 8,9pW1.
Les rivières "noires" (Rio Negro, ...) riches en matière humique ne transportent que de faibles
quantit6s d'or dissous par comparaison avec les rivières "blanches"issues des Andes. Cependant
dans les deux cas le transport de l'or doit être assuré majoritairement sous forme de complexes
organiques.
Les zonesinondables (Varzea) apparaissent être des zones où se produisent des transferts secondaires
et des dépôts rapides de l'or amené des Andes par les crues.
Les flux d'or obtenuslors de la campagne de juin 1989sont pksent6s en figure 1.
Nous avons estimé que les apports d'or du bassin amazonien vers l'Ockan Atlantique sont de l'ordre
de 50 (A 10)tonnedan.
Cet apport serait équivalent h celui de l'ensemble des autres rivières mondiales. Ces données
permettent de calculer un nouveau temps de résidence de l'or dans l'océanmondial : 140ans.
Rkfkrences
Rio
Ualuma
Figure n 9 : Flux d’or le long de l’Amazone entre Manaus el Sanrarem exprimks en 10" molls
(a) ndros aès t?chanrillons, (b)flux d’or dissous, (c)f7ux d’or particulaire, (d)flux d’or roral
POSTER
INTRODUCTION
Les métaux issus de roches cristallines par érosion ou altération sont drainés et évacués des
sols, piégés par la matière organique. Les eaux de percolation peuvent véhiculer une charge organique
importante notamment dans les régions où le climat chaud et humide favorise et accélère les processus
d'humification et d'altération des sols (1). I1 semble que la matière organique colloïdale c'est à dire la
matière organique de haut poids moléculaire puisse jouer un rôle non négligeable. E n effet, de par sa taille,
cette matière développe au sein dune eau naturelle d'importantes charges de surface généralement négatives
(dans les conditions de p H et de force ionique des eaux douces naturelles). Cette matière constitue par
conséquent un très bon support de fixation et d'immobilisation des métaux. Les interactions alors mises en
jeu ne sont pas uniquement régies par les lois habituelles de la thermodynamique des solutions. D e s forces
électrostatiques (Coulomb, Van Der Waals)interviennent (2).A la surface d'un colloïde ces interactions
doivent également être prises en compte.
C o m m e nous l'avons montré lors de l'étude d'eaux provenant d u n bassin versant du Paraná (3)
l'utilisation de techniques analytiques adaptées peut permettre de mieux caractériser ces associations. La
volumétrie par redissolution anodique (D.P.A.S.V.)couplée à l'ultrafiltration a également Cd utilisée pour
l'étude deaux douces naturelles alimentant une partie du bassin Amazonien ainsi que l'6lectrode sélective
aux ions Cu2+ et l'électrode de p H afinde déterminer les densités de sites et détudier l'aptitude à fixer les
métaux des diverses fractions isolées selon un critère de taille (PM).La taille des molkcdes isolées par
ultrafiltration a par ailleur pu être soulignée par une analyse de la dimension (nm) des molécules
concentrées dans les diverses fraction au moyen de la spectroscopie de corrélation de photons (PCS).
METIiODES ET ANALYSES
Les résultats présentés ici ont été réalids dans le cadre du programme PEGI.Les prélèvements
ont été effectués dans l'Amapá près de Serra do Navio ainsi qu'au nord de Manaus, en fin de saison sèche.
Les échantillons sont traités selon le protocole déjà utilisé lors de la campagne DBT dans le bassin du
Paraná (3).Les appareillages d'analyses utilisés ont été:
- un système d'ultrafiltration composé d u n support ULTRAS ART (Sartorius) fonctionnant avec des
membranes dultrafiltration de seuil de coupure à 0,2pm,100 OOOD, 20 OOOD et 5 000D.
-un analyseur Dorhman DC 80 pour la détermination des teneurs en carbone organique dissous
(COD).
- un polarographe modèle BAS 100 associé à une Clectrode HMDE PAR modèle 303, connecté a un
microordinateur pilotant une pompe pour la réalisation des ajouts de métal, utilisé en mode D.P.A.S.V.
(Differential Pulse Anodic Stripping Voltametry), et permettant de suivre les concentrations de cuivre de
façon totalement automatisée.
-Une electrode sélective aux ions Cu2+ modèle 94-29,une electrode de reference double
1
jonction modèle 90-02et une electrode de Ross, toutes trois commercialisées par ORION et
connectées à un potentiomètre (Tanager auto titrator system) à double canal, de forte impédance et
piloté par un microordinateur.
- U n spectromètre système 4700 commercialisé par Malvern Instruments associé à un laser a argon
(Spectra-physic)dune puissance moyenne de 3W.
Après vérification des bilans matière en carbone organique dissous la taille des molécules isolées par
ultrafiltration en cascade a été déterminée pour certaines fractions suffisamment concentdes en COD (50
mg/l).Pour tous les points de prélèvement, chaque fraction,contenant de la matière organique isolée selon
le protocole de fractionnement explicité (3), est étudiée quant à son aptitude à masquer le métal (mesure de
la quantité de sites actifs) dune part au moyen de la technique ampéromémque et d'autre part au moyen des
techniques potentiomémques. Le cuivre formant des complexes stables avec la plupart des ligands
organiques est le plus souvent utilisé c o m m e outil analytique pour évaluer la quantité de sites disponibles
pour la complexation des métaux. Si CC est la capacité complexante usuelle (4),la concentration totale en
ligands est CL (CG-Cc+Cui ) . Le rapport CUCOD est alors défini c o m m e la densit6 de sites complexants
disponibles et est exprimé en p o l Cu/gde COD (5).
RESULTATS ET DISCUSSION
Les fractions étudiées par PCS ont permis de montrer l'efficacité du fractionnement par ultrafiltration à
savoir une diminution de la taille (nm) des molkules lorsque le seuil de coupure (PM)de la membrane
décroît. Toutefois les diamètres déterminés sont apparus relativement importants pour les plus petites
fractions isolées au regard de la littérature et des données des fabriquants de membranes (fraction <5ooo D:
taille moyenne de 51,8 n m par exemple).
Neuf points de prélèvement issus de divers systkmes pédologiques de la région Amazonienne (latosols,
latosols-podzols,podzols,groupe Vila Nova) ont 6té choisis (fig.1). Après réalisation des mesures déaites
précédemment les distributions obtenues au moyen de la DPASV sont rapportées sur les figures 2,3,4.
Pour un point de prélèvement (ZEFI11) Le tableau 1 donne un exemple de calcul: les valeurs du Cuivre
initial, du COD et de CL permettent de calculer la densité de sites .
Les résultats donnés peuvent être comparés B ceux du Paraná, publiés récemment (3). Dans la majorit6 des
cas une augmentation du nombre de sites, pour une m ê m e quantité de COD est notable lorsque le poids
moléculaire augmente de 5 000 D à 100 W D ; puis, pour des molécules encore plus grosses, au delà de
100 O00 D,le nombre de sites diminue alors. C e type de distribution présentant un m a x i m u m plus ou
moins marqué a été observé sur la plupart des points de prélèvement étudiés et peut se justifier si l'on prend
en compte deux phénomènes prépondérants: le premier correspondant à une augmentation des possibilités
d'adsorption physique par attraction électrostatique quand la taille des molécules augmente
(macromoléculesmiscellaires chargées), le second à l'inverseimpliquerait une diminution des capacités de
complexation par masquage et inactivation des sites emprisonnés au sein dune macromolécule. Si nous
comparons les résultats ci dessus avec ceux obtenus lors de la précédente étude, nous notons de plus
faibles capacités complexantes (100et lo00 pmol C u / g de COD au lieu de 600 à 2000 pmol C u / g de
COD).Avant de formuler toute autre hypothèse sur l'aptitude à la complexation de ces eaux, il faut
remarquer que le p H varie dans des limites suffisantes pour rendre compte des phénomènes observés. Les
mesures sur les eaux Amazoniennes, en général très acides, ont été effectuées à p H 6 alors que les eaux du
Paraná ont été analysées à p H 7.
2
88
Les mesures de densité de sites sur les eaux filtrées sous 0,45pm ont permis de montrer une aptitude
relativement importante des eaux de drainage des latosols comparativement aux eaux de drainage des
podzols. D e plus la détemination de la distribution des p K a sur ces divers échantillons d'origine
pédologique particulière a souligné la présence de matière organique relativement moins évoluée et de PM
élevé à l'issue des podzols par rapport aux latosols. Enfin les eaux très colorées (eaux noires) W u e m m e n t
rencontrées en amont des bassin versants alimentant le Rio Negro sont particulièrement complexantes (1,5
fois plus que les AF extraits des eaux de la réserve du DUKE par exemple). C e résultats est
particulièrement important car il souligne que des eaux riches en matière organique colloïdale peuvent
présenter des aptitudes à la complexation supérieures à celles développées par les substances fulviques
pourtant considérées c o m e très fonctionnelles et être considérablement aptes à fixer et à transporter les
métaux.
CONCLUSION
L'étude de bassins du réseau Amazonien a 6t6 réalisée afin de mettre en évidence la contribution du
matériel organique colloïdal dans les phénomènes de transport des métaux provenant de l'altération des sols
en zone équatoriale. Les résultats obtenus par une technique d'analyse électrochimique montrent que pour
une concentration en COD donnée il y a, d'une manière générale, augmentation de la quantit6 de sites actifs
vis à vis de la fixation du cuivre lorsque la taille des colloïdes s'accroît. L'observation des associations
métal matière organique au niveau de cours d'eau appartenant à un système (bassin versant) que l'on peut
définir et caractériser en termes de géologie, pédologie et hydrologie permet de mieux comprendre les
phénomènes d'altération des sols. La matière organique dissoute doit être prise en consid6ration dans sa
globalité et non représentée par le biais de substances humiques extraites. Le fractionnement physique
permettant de préciser le rôle plus ou moins important des fractions colloïdales. Toutefois, les techniques
Clectrochimiques employées n'ont pas permis d'dvaluer la contribution des colloïdes minéraux dans les
phénomènes de transport des métaux.
BIBLIOGRAPHIE
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3
'11
O 1000
1 n "
m
P
O
O
5<<20 20c<100 1OO-z<O.2 <S kc20 20<<100 100<<0.2 0.2<<0.45
Taille d a mollculu Taille des mol&ules
Fig. 2 Fig. 3
200
T a b l u u 1: D6:crminaoon dcs rappons CL / COD (cn p o l . ~ l ) 1 pamr
dc Ia mcsurc d u Cuivrc inidal (Cuicn pmoIJ-1).du COD (cn mu), dcs
100 capaciris complcxmtcs (CCcn prml.1- I) p m IC point de prilkvcmcnc
ZER II (CUCOD = (Cui+ CC)/COD): Lorsque n t c c d r c ( h & o n s
sup¿ricurcs 1 SC00 D) dcs dilurions ont CIC cffozcuccs S i n d'obtenir dcs
O concenoarions en COD voisines d u mg.1-I.
<5 5<<20 20<<100 100<<0.2 0.2<<0.45
Taille des molecules
Fig. 4 5
40
A l'échelle des grands bassins versants, une mission effectuée en juin 89 en période
de fortes crues, a permis la collecte de suspensions de neuf sites représentatifs et trh
contrastds du système amazonien. L'analyse des pigments montre que la contribution
autochtone par les algues reste très faible (< 10%) mais peut croître de manière importante
dans la plaine inondable. Pour les stkrols, quatre types de distribution ont été identifiés
permettant une distinction nette entre plusieurs systkmes de bassins versants. Un poster est
pdsend sur ces derniers dsultats au cours de ce colloque.
COUPE T R A N S V E R S A L E DU BASSIN V E R S A N T
Matikres en
suspension
b-Sitost&rol
Stigmasterol
Catnpcstdrol
Sols de l'horizon Sols de l'horizon
de contact (Bhl) profond (Bh2)
Figure 1 -Distribution des stérols terrigènes du bassin versant du D u k e
icumsnt: Fan 4/1)193 23.33, From: JERNLOUPGUYOT ,Created: 411 1/9323:33 rags i of z
' 92
Résumé :
Le Rio Madeira est le seul grand fleuve du bassin amazonien qui draine P la fois
la cordillbre des Andes, le bouclier brésilien et la plaine. A Villabella, B la frontière
bolivianebrésilienne, le bassin du Rio Madeira couvre 903500 km*,dont 25% dans les
Andes, 27% dans le bouclier brésilien et 48% dans les Llanos (plaine amazonienne de
Bolivie). II s'agit d'un grand bassin fluvial aux caradbristiques climatiques et
-topographiquescontrastées (de 120 m A 6500 m d'altitude et de 200 ".an-1 A plus
de 6OOO ".an-1 de précipitations suivant les régions), à la géologie variée (du socle
Pkcambrien du bouclier brésilien aux séries sédimentaires quaternaires d'altitude), et à
la vbgetation qui passe d'une couverture rase en altitude A la forêt tropicale humide.
Un protocole d'échantillonnage, bas6 sur des prélèvements journaliers et
décadaires, a été spécialement mis au point aux 1 1 stations du réseau PHICAB
(Programme Hydrologique-.et-f%natologique du..Bassin--Amazonkrt - de -Bolivie,------
- ... -
- -
ORSTOM SENAMHI U M S A ) situbes au-piedmont-andin.et-en
plaine amazonienne,.
L'etude du regime des flux de matieres particulaires montre que dans les
Andes, l'essentiel du transport se produit-enpériode de crue,et les trois mois de plus
hautes eaux (de janvierà mars) peuvent représenter jusqu'à 90% du flux exporté durant
icumant: Fan 4/1!/93 2533. From: JEANLOUPGUYOT ,Cmatsd: 411 1/93 2353 Paga 2 of 2
43
l'année. Dans les Llanos où le régime hydrologique est davantage régularisé par la
longueur du trajet et l'influencedes plaines d'inondation (150000kmq,ce pourcentage
est de l'ordrede 60%.
Les fleuves andins exportent un flux de matières particulaires estime a
500 106 t.an-1,ce qui correspond a un taux d'brosion mbcanique moyen thborique de
3200 t.km-2.an-1de la chaîne andine de Bolivie. Lors de la traversée des Llanos, plus
de la moitié de ce flux sédimentaire va se déposer dans les plaines d'inondation. Pour
le bouclier bresilien. ce taux de transport particulaire est estimé à 16 t.km-2.an-l.
Du fait d'une faible variabilité des concentrations en matières dissoutes au cours
du cycle hydrologique, le regime des flux de matières en solution exportés par les
fleuves est quasiment identique au regime hydrologique.
Le Rio Madeira Villabella, dont le module est de 18000 m3.s-1, reçoit un flux
de matières particulaires de l'ordre de 230 íOe t.an-1,et un flux de matières dissoutes
de 40 l@ t.an-1.Si le Rio Madeira débouchait dans l'océan, il serait en 86me position
des grands fleuves mondiaux en terme de débit et de flux de matières particulaires.
La comparaison de ces résultats avec ceux obtenus sur le Congo montre que la
variabilité temporelle est toujours plus forte sur le Rio Madeira, qu'il s'agisse des débits
(facteur 3), des matihres dissoutes (facteur 2), ou des matieres en suspension
(facteur 5).Alors que le Congo et le Rio Madeira reçoivent des precipitations du m l m e
ordre de grandeur, IVcoulement relatif est nettement plus important pour le Rio
Madeira. Cette difFérence s'accentue nettement dans le cas des flux de matières
transportées, du fit de I'érosion de la chahe andine. Ainsi, 1 km2 du bassin du Rio
Madeira produit 2 fois plus d'eau, 4 fois plus de matibres dissoutes, et 30 fois plus de
matières particulaires que 1 km2 du bassin du Congo.
Bassin du Rio Madeira Bassin du Rio Madeira
Flux de matières dissoutes. Flux de matières particulaires.
Rio Ma lwré
LLANOS LLANOS 1
- -El
.
. Rio Elhi
. . . JwJ RioGrade
ANDES
R&io . . . . . \. [API
* ’
t\
rcument:fan 4/1!/93 2z.46. From: JERNLOUPGUVOT ,Created 4/11/932X46
4.s
- Page 1 of 1
A.
-& 60 O00
.- 50000
r3
40000
vE 30000
-z20000
23 10000
n
B
1 20
100
h
c
O ..
=E
I
=bits moyens mensuels (A),teneurs moyennes mensuelles en matières dissoutes (B), et teneurs
moyennes mensuelles en matières en suspension (C),
du Congo a Brazzaville (1987-1992)et du Rio Madeira 3 Villabella (1983-1989).
Colloque "Grands Bassins Fluviaux peri atlantiques" Paris. 22-24/11/93
Nous avons CchantillonnC le Tocantins ainsi que des fleuves cotiers de l'Est de 1'Etat du Para afin de
comprendre les processus d'acquisition de leur charge dissoute.
I 1
OCEAN
A T L A N TIOU€
I
x/CI Tocantins
apport
atmosphc5rique
I
I NdCl 1.o
0,66
I
I
I
RivEres
0.7
0,12
I
I
I
Pluies
continentales
Amazonie
0.91
0,073
~~~ ~
m Pluie Marine
0,84
0,021
I A6rosols
Amazonie
0,4- 1,8
I
Les contributions dues à l'altérationdes roches ont aussi été calculées après correction des apports
atmosphériquesglobaux.
Elles sont présent6es sous forme du rapport atomique de l'élémentà l'alcalinité(Alk)dans le tableau
ci-dessous.
WAlk Na K Mg Ca Sr H4Si04 Al
alk?ration Alk Alk Alk Alk Alk Alk Alk
Réf6rences
B.Hiéronymus,B. Kotschoubey,J.M.Godot et J. Boulègue (1990).
Estudo de interaçã0 Agua-rochas nas formações bauxiticas da Serra do Trucara (Estado d o Parh).
Annais 36"Congresso Brasileiro de Geologia,Vol 2,867-876.
J.M.Godot, B. Hiéronymus,B. Kotschoubey et J. Boulègue (1990).
Influênca do substrat0 geol6gico e dos proceções da alteraçã0 na composição das Aguas de alguns
rios et ribeirões entre BelCm et Imperatriz (Estado do Pard et do Maranhão). Annais 36" Congresso
Brasileiro de Geologia,Vol 2,889-896.
LES EFFETS HYDROLOGIQUES DU DEBOISEMENT DE LA FORET
AMAZONIENNE ET D' UTlUSATlONS ALTERNATIVES OU SOL
Jean-Marie FRITSCH,ORSTOM,BP 5045,34032Montpellier Cedex
2
Paga 4 of 4
bintall 3423 3287 3265 9257 3356 3102 3173 3165 5286 3210
TOW now oe5 015 9% sii 434 i403 1370 1577 460 mi
%of raln 19,4 1a.a 10.2 i5,7 13,O a,i 442 4 ~ , 8 140 zb,~
Table 2 :Runoff during the nrtt rainy season following logglng and land clearing
wet- year o b w e d runoff (mm) increase altw clsarlng (mm)
J.M.FRITSCH. The HLdroloqioel Etbots of CØ@r?ing Tropicd Rainforsdl and of fhs lmplemenlafian d/UwnatfwL.nd Uses
BILAN HYDRIQUE ET TRANSPORTS
RESUME
Deux modèles globaux conceptuels et déterministesont été utilisés pour mener à bien cette
étude: CREC et GR3.Après calage, les valeurs des paramètres des modèles de relation pluie-
débit au pas de temps journalier, utilisés dans ERREAU,ont été caractérisées afin de pouvoir
utiliser ces algorithmes en simulation sur des bassins versants non jaugés ou mal connus. Dans
un premier temps,les jeux de paramètres obtenus après calage année par année pour un bassin
donné ont,ensuite,été systématiquement validés sur les autres années disponibles pour le bassin
considéré. Nous en retiendrons que le nombre de situations où la validation conduit à de bons
résultats est extrêmement faible,à savoir de l'ordre de 10 %. Il semble donc que les paramètres
calés pour une station année particulière soient spécifiques et caractéristiques de celle-ci. Cette
constatation amène à penser que le calage des modèles conceptuels utilisés ici est loin de n'être
fonction que des seules caractéristiquesphysiques et géomorphologiques intrinsèques des bassins
versants. Les caractéristiques climatiques et physiographiques des années et des bassins
considérés ont assurément un r61e important, et doivent être nécessairement prises en
considération dans toute tentative d'explication des valeurs prises par les paramètres des
algorithmes pluie-débit.
Cette caractérisation s'estpoursuivie par une recherche systématique des corrélations entre
paramètres des modèles et différents dcscripteurs des bassins versants, tant physiques que
climatiques ou physiographiques:
Forts de l'expérienceet des résultats acquis lors du programme ERREAU,il nous a semblé
nécessaire de nous intéresser à l'ensemblede la zone de savane de l'Ouest africain,mais toujours
avec un souci d'utilisation possible des résultats dans le domaine de la gestion des ressources en
eau. C e qui a prévalu lors de la mise en place du programme ECOULEES (Estimation et
Caractérisation dans l'Ouest africain des Lames d'Eau EcouléeS), qui s'inscrit,par ailleurs,dans
la thématique de FRIEND-AOC.C e projet,actuellement dans sa phase initiale,a pour objectif la
détermination des lames d'eau écoulCes annuelles et mensuelles dans l'ensemble de la zone de
savane ouest africaine. Il couvre donc plusieurs pays et nécessite une approche différente
comprenant la réalisation d'une véritable base de données ou encore le recours à des outils
intégrateurs type S.I.G.
L'ensemble des résuiiats (parainCtres de iois de distribution, paramètres de modèles, etc.)
sera cartographié à l'échcllerégionale et informatisé,constituant ainsi le volet hydrologique d'un
Système d'Information Géographique (S.I.G.) concernant cette zone de savane soudanaise et
guinéenne. Ces résultats informatisés et facilement accessibles seront d'une grande importance
pour l'ensemble des services techniques (Directions de l'Eau ou de l'Hydraulique,Directions des
Aménagements agricoles, Directions de l'Energie,etc.), et pour les différents projeteurs et
aménageurs, privés ou non, devant intervenir dans cette zone dans le cadre d'opérations de
développement.
Tectonique, érosion et hydraulique des grands bassins fluviaux.
Marc SOURIAU,UPR 234/CNRS,OMP, 14 Avenue E.Belin,31400Toulouse.
Introduction
Partant d u n échantillonage de 45 grands bassins fluviaux, de l'Amazone au
Rhône par ordre décroissant de surface, on définit pour chaque bassin i sa hauteur
moyenne hmi et son débit solide spécifique Dsi à son embouchure au niveau de la mer.
O n observe 2 relations linéaires réunissant 2 populations égales de telles que:
Dsj = hmj / 71 , avec 71 = 2.5Ma Dsk = hmk / 72 , avec 72 = 15 Ma.
O n calcule ensuite les courbes hypsométriques de chaque bassin, iì savoir h = f(a), a :
surface cumulée. Pour comparer les bassins,on normalise les variables par H = h/hm et
A = a/aT, aT :surface totale. En posant XT = aT1/2 et en assimilant le bassin 2 un carré,
on définit un profil normalisé X = X/XT = a/aT = A. Les profils de chaque population
convergent en coordonnées normalisées vers un profil unique,à savoir :
H = -1 n X (1) et H -0.3 = -1 n X (2) ,
sauf dans l'intervalle O 2 X 20.15où le profil décroit linéairement.Pour la population
(2),H - 0.3 s'explique par une élévation du niveau de base par rapport au niveau de la
mer de 0.3 hm pour chaque bassin.
1.Analyse du profil en boite noire.
O n suppose a priori que l'érosionfluviale dérive dun processus de diffusion :
at
+)
ah = a ah
-
ax ax .
L'existence de ces grands bassins est liée à une entrée tectonique bien différenciée,
actuelle ou passée,dont on ne connait pas a priori l'extension.Heureusement une analyse
discriminatoire montre que ce type de profil s'explique au mieux par le schéma suivant :
(i) pour O IX I O.15,il existe un équilibre dynamique entre soulèvement tectonique et
érosion,avec un taux de soulèvementmoyen de 2 "/an pour la population (1);
(ii) pour O.15 I X I 1, le profil logarithmique assure le transfert des sédiments de la zone
de production ou zone active à l'océan;c'est la zone de transfert ou zone passive;
(iii) la diffusivité k n'estpas comme à Yaccoutumée une constante;elle est définie par :
k(x) =-
XT x
z i= 3
Par suite de la faible extension en x de la zone active, la relation de flux Ds= hm/T est
approximativement vérifiée. Bien sûr,il s'agitdun schéma moyen qui ne peut en aucun
cas reproduire fidèlement un bassin particulier. O n espère seulement cerner un
comportementfondamental servantde cadre à une interprètation moins rustique.
2.Modelisation physique et variables hydrauliques.
O n part d'un schéma hydraulique unidimensionel en modèlisant la rivière
principale dans la zone de transfert. O n utilise la géométrie hydraulique standard des
chenaux de rivière, à savoir la largeur w , la profondeur d, la vitesse longitudinale
moyenne u et le débit liquide Q w = u.w.d. Ces paramètres doivent s'appliquer aux
conditions de crues qui assurent l'essentieldu transport sédimentaire.
Comparée à l'accroissementde la section résultant de la convergence du réseau de
drainage, la vitesse u est raisonnablement constante. Sachant en outre que Q = a, a :
surface drainée, et que w = Qw112, alors l'accroissement de la section en aval est
statistiquementhomothétique;on a donc:
w = ß x, d = a x, a et ß constantes.
O n a remplacé la distance x' le long du cours d'eau par la distance en ligne droite i la
source x = parce que pour les grands fleuves on a observé que x' = y x,y = 2.L a
vitesse constante u doit découler d u n régime hydrodynamique stationnaire compatible
avec le profil logarithmiquede la zone de transfert défini par l'approcheen boite noire.
L a vitesse découlement turbulent dans un tuyau rugueux i surface libre est
gouvernée par l'équation de Manning; soit en identifiant le rayon hydraulique r à la
profondeur d,approximation valable lorsque w >> d:
d2/3 s112
u = 7
n
n :rugosité, s :pente = dh/dx. I1 est d'usage de poser n = D501/6où D50 représente la
médiane de la granulométrie. Cependant la macrorugosité nc définie par la dissymétrie
des sections est d'une amplitude quasi incommensurable. C'est elle qui, assurant
l'amortissement de l'écoulementmoyen, représente la rugosité efficace. Statistiquement
on a en première approximation nc /d = constante.Dans ce cas puisque d2/3 = d1/2.d1/6,
on a:
u (s.d)1/2.
C'est l'équationde Chézy qui est ici un cas particulier de l'équation de Manning et non
pas un approximation biaisée de celle-ci.I1 existe une approche plus fondamentale
dérivant de l'interprêtation du profil logarithmiquede le vitesse moyenne de la couche
limite turbulente, mais son exposition demanderait de trop longs développements. En
utilisant la relation d = a x, on obtient avec c o m m e coefficient de l'équation de
Chézy:
- - a xak dh- = a u 2.
Pour autant que a et u soient spatialement constants,on obtient l'équation d'un profil
logarithmique. Par contre $/a peut varier temporellement d'une crue i l'autre,et m ê m e
pendant une crue si l'ajustementhydraulique local est suffisamment rapide par rapport à
la vitesse de propagation de la crue,le profil restera identique.
Comparons maintenant le flux de sédiment qs et le tlux liquide q w = u.
L'approcheen boite noire suggère:
q s = - k - =dh- - x - x, dh
oc s.d
dt z d x
L e cisaillement hydraulique appliqué au fond du chenal est donné par o = p g d s ; d'oh
qs = o. Parcontre le flux hydraulique u (s.d)1/2 = 0 1 / 2 . Cependant les variables
mesurées sont les débits Qset Qw.On a :
Qw = u.w.d = u.a.x.ß.x = u.a.ß.a = D,.a .
D, est le débit spécifique et
D w = u a ß
O n a mentionné en introduction que le débit spécifique sédimentaire est donné par:
- x -dh - - h,,, .
uk
E n identifiant les 2 équations,on a :
h UZ = hm, soit Ds= h u2 / z
La concentration C est définie par :
C o m m e Qw = u a ß a,on a finalement :
a
c = a2 ß2 z a Qw
temps (h)
Evolution des teneurs en oxygène 18 de la pluie et de la crue prélevées le 24
mai 1992 sur un bassin versant en forêt primaire (PisteSaint Elie, Guyane)