Eurocodes Et Fascicule 65 PDF
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1.1 La normalisation 6
1.2 Les ouvrages 6
1.3 Les marchés publics 7
1.4 Les marchés privés 8
II Les eurocodes 9
SOMMAIRE
2
3.4.2.8 Application de l’approche
semi-probabiliste à partir des valeurs
caractéristiques et des
coefficients partiels 22
3.4.3 Application 23
3.5 Les états limites ultimes 24
3.6 Durabilité et enrobage 24
3.6.1 La classe liée à la structure 25
3.6.2 Enrobage minimal fonction des
conditions d’environnement selon
la norme européenne 26
3.6.3 Enrobage minimal fonction des
conditions d’environnement selon
l’annexe nationale française 27
3.6.4 Enrobage des armatures 28
3.6.5 Exemples d’applications : 29
3.6.5.1 Béton pour une pile de pont 29
3.6.5.2 Voile dans un théâtre au-dessus de
l’ouverture entre la salle et la scène 29
(voile poutre)
3.7 Fissuration 29
3.8 Retrait de dessiccation 30
3.9 Conclusion 31
iV Le Fascicule 65 :
Exécution des ouvrages
de Génie-Civil en béton armé
ou précontraint 32
4.1 Historique 32
4.2 Définition et spécification des bétons 34
4.2.1 Choix des classes d’exposition
– art. 81.2.1 35
4.2.2 Spécifications particulières en
fonction des classes d’exposition
– art. 81.2.2 37
4.2.3 Les exigences complémentaires
– art. 81.4 39
4.2.4 La teneur en chlorures – art. 81.6 40
4.3 Les constituants – art. 82 40
4.3.1 Choix et dosage 40
4.3.2 Les ciments – art. 82.1 40
4.3.3 Les granulats – art. 82.2 41
4.3.4 L’eau de gâchage - art. 82.3 41
4.4 Fabrication et transport
(art. 83 ; annexe B) 42
4.5 L’évaluation de la conformité 43
4.6 Les épreuves d’études 45
4.7 Les épreuves de convenance 46
4.8 Conclusion 46
3
AVANT - PROPOS
Il y a quelques mois, un ami me faisait part de
cette réflexion :
4
document ne concernait que les structures ne est stupéfiant : l’Eurocode 2 a été traduit
classiques en béton armé. Puis, une étroite en langue russe, il a été adopté en tant que
coopération technique s’établit entre le CEB norme malaise MS EN 1992 avec l’autorisation
et la Fédération Internationale de la Précon- du CEN, et le futur code africain de béton
trainte, qui conduisit en 1970 à une deuxième armé, dont la rédaction est principalement
édition des recommandations sous le titre de pilotée par l’Afrique du Sud, s’appuiera com-
« Recommandations internationales CEB/FIP plètement sur la norme EN 1992, et n’oublions
pour le calcul et l’exécution des ouvrages pas de citer les pays du bassin méditerranéen
en béton». Ces recommandations furent ac- qui ont déjà, dans leur grande majorité,
cueillies comme un document de référence adopté les Eurocodes. Pour l’industrie, cette
dont s’inspirèrent nombre de codes nationaux diffusion de la culture technique européenne
de conception et de calcul. Un pas décisif fut est une chance qu’il faut savoir exploiter. Les
franchi avec l’idée, émise en programmes d’enseignement
1974, de réunir l’ensemble des dans les écoles d’ingénieurs et
textes visant des matériaux les universités ont évolué de-
aussi différents que le béton, ...l’Eurocode 2 puis plusieurs années pour per-
le métal, le bois, la maçon- mettre aux futurs ingénieurs de
nerie et l’aluminium en un
a fini par obtenir maîtriser cette nouvelle culture
vaste système international le statut de norme technique en génie civil. Mais
de codification technique l’acquisition de cette maîtrise
unifiée des structures, basé
européenne, dont n’est pas facile et il faut la fa-
sur des principes de sécurité l’application sera ciliter par la formation et les
communs. incontournable à publications pédagogiques.
L’initiative du SNBPE de mettre
Dans ce système, on passa du partir de 2010 dans au point et de distribuer large-
stade de «recommandations» les pays de l’Union ment le présent opuscule est
à celui de « code-modèle», exemplaire. Il ne se limite pas à
susceptible d’être adopté tel européenne. la diffusion d’une information
quel comme code national générale, fort utile au demeu-
par n’importe quel pays. Le rant, il fournit également des
«Code-Modèle 1978 pour les exemples d’application de
structures en béton», eut un impact décisif sur l’Eurocode 2 permettant au lecteur de faire
les codes et normes nationaux. Il est à l’ori- les premiers pas dans l’apprentissage de mé-
gine des règles françaises dites règles BAEL. thodes qui n’ont rien de révolutionnaire, mais
Lorsque la Commission Européenne décida de dont la forme est un peu nouvelle.
se doter de textes techniques, c’est tout na-
turellement que le Code-Modèle 1978 fut pris Un bel ouvrage en béton est aussi un ouvrage
comme texte de référence pour la rédaction exécuté selon les règles de l’art, avec un
de la première ébauche de l’Eurocode 2. En matériau répondant à toutes les exigences
1990, une version mise à jour et améliorée, le de qualité en fonction de ses conditions en-
Code-Modèle 90, a pris le relais, débouchant vironnementales. Et cet opuscule rappelle les
sur la mise au point de la version finale de ce bons principes, parfois méconnus, souvent
qui s’appelle désormais, en France, la norme oubliés…
NF EN 1992.
Je souhaite à tous les lecteurs de prendre du
Au terme d’un parcours de 25 ans, l’Euro- plaisir à lire cet ouvrage.
code 2 a fini par obtenir le statut de norme
européenne, dont l’application sera incon- Jean-Armand CALGARO
tournable à partir de 2010 dans les pays de Ingénieur Général des Ponts et Chaussées
l’Union européenne. L’engouement pour les Président du CEN/TC250 (Eurocodes)
Eurocodes à l’extérieur de l’Union européen-
5
I. LE CADRE NORMATIF
1.1 La normalisation
Le décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 fixe le statut de la normalisation. Il stipule à l’article 1 que
« la normalisation a pour objet de fournir des documents de référence comportant des solutions
à des problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, biens et services qui
se posent de façon répétée dans des relations entre partenaires économiques, scientifiques,
techniques et sociaux »
Les normes sont, de manière générale, des textes d’application volontaire. L’observation de
certaines peut être rendue obligatoire par la réglementation nationale.
NORME EUROPÉENNE
=
PARTIE HARMONISEE + PARTIE VOLONTAIRE + ANNEXE NATIONALE :
Autorisation de mise sur
le Marché. Référentiel
du Marquage CE.
Au plan européen, les directives « Nouvelle Approche » fixent de manière réglementaire et obli-
gatoire des exigences essentielles applicables aux produits en matière de sécurité, de santé
et d’environnement.
Dans le domaine des produits de construction, les exigences essentielles visent à garantir que les
ouvrages auxquels ces produits sont intégrés, à condition que ces ouvrages soient convenable-
ment conçus et construits, répondent à des prescriptions de sécurité, de résistance, de protec-
tion de l’environnement et d’économie d’énergie.
Contrairement aux autres directives, les exigences essentielles portent sur les ouvrages et non sur
les produits d’où le recours à des textes de transposition pour établir les spécifications techniques
détaillées auxquelles les produits et services doivent se conformer.
6
Les différentes étapes de la construction d’un ouvrage, depuis la conception jusqu’à la réalisa-
tion en passant par les constituants et les essais, font l’objet de normes établies dans le cadre de
l’application de la Directive Produits de Construction 89/106/EEC du 21 Décembre 1988 (DPC).
La Directive sur les produits de Construction est fondée sur les exigences essentielles auxquelles doivent répondre durablement
les ouvrages.
Les produits de construction mis sur le marché doivent être conçus et avoir des niveaux de performance tels que les ouvrages
dans lesquels ils sont incorporés satisfassent aux exigences définies dans la directive.
La Directive Produits de Construction 89/106/EEC est destinée à être remplacée à moyen terme
par un Règlement du Parlement Européen et du Conseil, établissant des conditions harmonisées
de commercialisation pour les produits de construction. Ce Règlement reprend les 6 exigences
essentielles de la DPC (qui s’appelleront exigences fondamentales applicables aux ouvrages) et
en ajoute une 7ème, intitulée « Utilisation durable des ressources naturelles ».
7
III. - Les cahiers des charges comprennent des documents généraux et des documents particuliers.
Bien que la référence à ces documents ne soit pas obligatoire (Article 13 du Code des
Marchés Publics 2009), les documents généraux sont :
1° Les cahiers des clauses administratives générales, qui fixent les dispositions administratives
applicables à une catégorie de marché ;
2° Les cahiers des clauses techniques générales, qui fixent les dispositions techniques applica-
bles à toutes les prestations d’une même nature.
Dans le cas présent, et avant la mise en œuvre globale du système normatif européen,
il s’agit principalement :
� du fascicule 65 : Exécution des ouvrages de Génie-Civil en Béton Armé ou Précontraint ;
� du cahier des charges EDF ;
� du cahier des charges SNCF.
Les marchés privés de travaux sont régis par différents textes et notamment :
� la norme NF P 03-001 : cahier des clauses administratives générales applicables aux travaux
de bâtiment faisant l’objet de marchés privés ;
� le code des assurances : « l’assuré est déchu de tout droit à garantie en cas d’inobservation
inexcusable des règles de l’art, telles qu’elles sont définies par les réglementations en
vigueur, les Documents Techniques Unifiés ou les normes... ».
8
II. LES EUROCODES
2.1 Le rôle des Eurocodes
� Les Eurocodes sont les normes européennes relatives à la conception et au calcul des
bâtiments et des ouvrages de génie civil.
Les Eurocodes n’imposent pas totalement et rigoureusement toutes les modalités de calcul des
structures. Il s’agit de textes permettant :
- certains choix au niveau national (annexe nationale)
- certains autres choix au niveau de chaque projet
La dérogation à une règle fixée par les Eurocodes est très difficile puisque ces règles garantissent
la conformité aux exigences de la Directive Produits de Construction.
A défaut de précisions dans l’annexe nationale française, les « valeurs recommandées » indi-
quées dans les Eurocodes peuvent être retenues dans le marché, ou définies dans le projet. Pour
certains produits, un niveau ou une classe de performance pourront être spécifiés. La vérification
de la conformité des produits aux spécifications constitue une tâche importante de la maîtrise
d’œuvre et relève de la responsabilité du maître d’ouvrage.
2.2 L’historique
1971 - 1976 Première Directive européenne relative aux marchés publics de travaux (1971) ;
mise à l’étude d’un projet de référentiel technique européen pour le jugement
des appels d’offres.
1976 - 1990 Rédaction d’un premier ensemble de textes, sous l’égide directe de la Commission,
pour harmoniser les méthodes et les règles de calcul des structures de génie-civil
(Eurocodes)
� Enquêtes internationales (1980)
� Directive Produits de Construction (1989)
� Transfert au Comité Européen de Normalisation (CEN).
1990 - 1998 Travaux de mise sous forme normative des premiers Eurocodes (normes provisoires
ENV – ENV 1992-1 parue en 1992).
1998 - 2007 Transformation des Eurocodes provisoires (ENV) en normes EN (beaucoup de
changements pour l’Eurocode 2) puis en France sous l’appellation NF EN (avec une
annexe nationale)
2008 - … Maintenance et évolution des Eurocodes.
9
2.3 Les différents Eurocodes et leur application
Ils sont publiés par le CEN sous forme de normes européennes EN élaborées
par le CEN/TC 250 .
� Un Eurocode (NF EN 1990) traite des exigences fondamentales pour les constructions
et fournit les règles de formation des combinaisons d’actions pour diverses catégories d’ouvrages
(bâtiments, ponts, etc.) dans le cadre de la méthode des états-limites basée sur l’emploi de
coefficients partiels.
� Un Eurocode (NF EN 1991) traite de la détermination des valeurs représentatives des
actions applicables aux constructions à l’exception des actions géotechniques (traitées dans la
norme NF EN 1997) et des actions sismiques (traitées dans la norme NF EN 1998).
� Six Eurocodes (NF EN 1992 à NF EN 1996 et NF EN 1999) explicitent les règles de calcul et
les dispositions constructives des structures pour différents matériaux (béton, acier,…) y compris
les règles de vérification de la résistance aux incendies.
� Deux Eurocodes « transversaux » traitent des aspects complémentaires : calcul
géotechnique (NF EN 1997) et vérification de la résistance aux séismes (NF EN 1998).
NF EN 1998 (Eurocode 8) : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
10
2.4 La structure des Eurocodes
Sécurité structurale
NF EN 1990 Aptitude au service et durabilité
Combinaisons d'actions
11
Normes et DTU associés
Matériaux : NF EN 206-1…
Produits : NF EN 1337…
Exécution : NF EN 13670-1,
DTU 21, …
Bases de calcul : Essais : NF EN 12350-8… CHARGES :
Eurocode 0 Eurocode 1
- d’exploitation
- climatiques
- accidentelles
- ...
géotechnique :
Eurocode 7
12
• 2.4.2 Du BAEL vers l’Eurocode 2 - NF EN 1992 : le calcul des structures en béton
Au niveau français, l’Eurocode 2 est appelé à remplacer les règles BAEL (Béton Armé aux Etats
Limites) et BPEL (Béton Précontraint aux Etats Limites) qui constituaient jusqu’à présent les règles
de conception et de calcul aux états limites des ouvrages en béton.
Le Maître d’Oeuvre est responsable de tous les choix techniques de conception qui devront
répondre aux souhaits du Maître d’Ouvrage.
Le Bureau d’études, sous contrôle du Maître d’Oeuvre, calcule et dimensionne l’ouvrage conçu
par le Maître d’Oeuvre.*
L’Entreprise exécute l’ouvrage dimensionné par le bureau d’études sous contrôle du Maître
d’Oeuvre.*
Le producteur de béton prêt à l’emploi formule, produit et livre le béton conformément à la norme
NF EN 206-1 et aux spécifications fournies par l’entreprise.
* Le bureau d’études peut être celui de l’entreprise, dans ce cas, l’entreprise calcule, dimensionne et exécute l’ouvrage sous contrôle du maitre d’œuvre.
13
2.6 Les évolutions notables apportées par l’Eurocode
Ce qui change
- La forme :
• un ensemble de textes cohérents ;
- L’appréciation de la fissuration ;
- Les enrobages d’armatures :
• une détermination en fonction des classes d’exposition.
Bilan
Les modifications techniques fondamentales par rapport à la
situation antérieure sont limitées en France (essentiellement dans
quelques domaines [fissuration, séisme, …] avec des méthodes de
calcul nouvelles sans incidence fondamentale sur le résultat).
La modification la plus profonde est dans la forme : 58 normes européennes de calcul homogènes,
compatibles entre elles et avec les normes de produits et d’exécution qui remplacent une mo-
saïque de textes français parfois en contradiction les uns avec les autres (la règle des 350 kg de
ciment par m3 de béton dans le BAEL est en contradiction avec la norme sur le béton).
14
III. L»EUROCODE 2 - NF EN 1992
Domaines d’application Exclusions
• Bâtiment • Formes ou conceptions inhabituelles
• Génie-civil • Isolation thermique ou acoustique
• Béton armé, non armé, précontraint • Utilisation d’armatures lisses
• Travaux neufs • BFUP
• Structures entières ou composants
• Structures traditionnelles ou novatrices
• Résistance mécanique, aptitude
au service, durabilité, résistance au feu
Section 1: généralités
Section 2: bases de calcul
Section 3: matériaux
Section 4: durabilité et enrobage des armatures
Section 5: analyse structurale
Section 6: états limites ultimes
Section 7: états limites de service
Section 8: dispositions constructives des armatures
Section 9: dispositions constructives des éléments
Section 10 : éléments préfabriqués
Section 11 : béton de granulats légers
Section 12 : béton non ou peu armé
Il est à noter que la durabilité de l’ouvrage est une priorité majeure de l’Eurocode 2, prise en
compte avant même le calcul de structure. Ceci correspond parfaitement à la démarche de
développement durable adoptée par la profession du Béton Prêt à l’Emploi.
• calculer aux états limites, avec la méthode des coefficients partiels, comme indiqué
dans la NF EN 1990 (Eurocode 0),
• calculer des actions sur la structure conformément à la NF EN 1991 (Eurocode 1),
• effectuer les combinaisons d’actions conformes à la NF EN 1990, et déterminer
les résistances, la durabilité et l’aptitude au service conformes à la NF EN 1992
(Eurocode 2) et à leurs annexes nationales respectives.
L’approche semi-probabiliste avec les états limites s’appliquera à l’ensemble des matériaux
comme c’était déjà le cas pour le béton au travers du BAEL et du BPEL.
15
Raisonnement aux états limites
Les états limites sont des états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux critères de
dimensionnement.
On distingue :
• ELU : États Limites Ultimes ;
• ELS : États Limites de Service.
� 3.4.1 Le principe
Le principe de l’approche semi-probabiliste est de limiter la probabilité de ruine des constructions
à une valeur suffisamment faible pour être acceptée. Cette probabilité se détermine à partir
des lois de probabilité des effets des actions et des résistance traitées comme des variables
aléatoires.
Risque
de ruine
16
La probabilité de ruine est la probabilité que :
• les sollicitations de la structure soient supérieures à sa résistance ;
• les sollicitations du matériau soient supérieures à sa résistance.
Pour simplifier les calculs, les calculs probabilistes sont remplacés par un choix codifié de valeurs
représentatives des grandeurs aléatoires (actions, effets des actions et résistances), la principale
valeur représentative étant la valeur caractéristique.
Ainsi, la résistance du béton est représentée par sa valeur caractéristique (en compression comme
en traction) avec un fractile associé de 5% (5% des valeurs peuvent être inférieures à la valeur
caractéristique).
De même, le calcul de la probabilité de ruine est remplacé par la vérification d’une inéquation
dont les grandeurs (effet des actions et résistance) sont affectées de coefficients pour obtenir un
écart suffisant entre la valeur caractéristique des sollicitations et la valeur caractéristique de la
résistance du matériau ou de la résistance structurale.
17
Marge
de sécurité
Sollicitations Résistance
sur la structure du matériaux
� 3.4.2.2 Coefficients sur les actions aux Etats Limites Ultimes (ELU)
Coefficient pour les charges permanentes -->1,35, (c’est-à-dire les charges qui sont appliquées
en permanence à la structure comme le poids propre des matériaux de construction utilisés).
Coefficient pour les charges variables -->1,50.
Ces deux coefficients restent identiques aux règles françaises actuelles (BAEL et BPEL).
18
� 3.4.2.4 Prise en compte des actions
Densité de probabilité
de l'effet des actions E
Une charge de béton de classe de résistance C 35/45 contrôlée à 34 MPa (conforme critère 2
de conformité pour la résistance à la compression : fck – 4).
19
20
Courbe de suivi de production d’un béton montrant les variations possibles des résultats
pour une production conforme.
fc 28j Linéaire (fc 28j) Moy. mobile sur 15 pér. (fc 28j)
50
45
40
Résistances
35
30
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46
Jours
• Variabilité des conditions de mise en oeuvre :
Hydratation du ciment
Densité de probabilité
de la résistance R
Rm
> valeur caractéristique
de la résistance du béton
Rk
Rk > valeur de calcul (avec coeff. partiel)
21
• Coefficient partiel pour le matériau béton -->1,50.
Coefficients partiels pour les matériaux relatifs aux états limites ultimes.
Densité de probabilité
de la résistance R
Densité de probabilité
de l'effet des actions E
22
• 3.4.3 Application
Trame : 10 m x 10 m
Surface de plancher à reprendre par poteau : 100 m2
Charge permanente par m2 de plancher 0,35 x 25 = 8,75 KN
(dalle béton 30 cm + chape 5 cm ; 25 KN/m3)
Coefficient de sécurité à l’ELS 1,35
Charges permanentes à prendre en compte (/m2) 8,75 x 1,35 = 11,81 KN
Charges d’exploitation (/m2) 4 KN
Coefficient de sécurité à l’ELU 1,50
Charges variables à prendre en compte (/m2) 4 x 1,50 = 6,00 KN
COEFFICIENTS DE SÉCURITÉ
35
30
25
25
21,80
MPa
20
14,54 14,54
15
10,41
10
Application On transforme Application Classe + 2 fois
5 du coefficient
de sécurité
en résistance
mini de calcul
du coefficient
de sécurité
de
résistance
l'écart
type
0
Force applicable Valeur de Valeur de Résistance Classe de Résistance
= descente la force pour la résistance caractéristique résistance moyenne visée
de charge le calcul pour le calcul nécessaire nécessaire en fabrication
23
Du fait de l’application des différents coefficients de sécurité, la résistance moyenne visée
représente environ le triple de l’estimation des efforts à reprendre. L’augmentation la plus
importante résulte de l’application du coefficient de sécurité sur le matériau « béton » à 1,5.
Le calcul aux états limites ultimes se fait sur des principes proches des règles BAEL et BPEL.
24
• 3.6.1 La classe liée à la structure (classe structurale)
Attention :
la classe structurale (S1 à S6 de la NF EN 1992-1-1) n’a aucun rapport avec la classe
de consistance (S1 à S5 de la NF EN 206-1).
Eurocode 2 : NF EN 206-1 :
S1 à S6 : classe structurale S1 à S5 : classe de consistance
25
• 3.6.2 Enrobage minimal fonction des conditions d’environnement selon la norme
européenne (EN 1192-1-1)
Attention :
le regroupement de classes d’exposition pour la définition de l’enrobage
(NF EN 1992-1-1) est différent du regroupement de l’annexe nationale de la
NF EN 206-1 pour la définition des spécifications minimales.
S2 10 10 15 20 25 30 35
S3 10 10 20 25 30 35 40
S4 10 15 25 30 35 40 45
S5 15 20 30 35 40 45 50
S6 20 25 35 40 45 50 55
CLASSE D'EXPOSITION
Durée d'utilisation
de projet de 100 ans Majoration de 2 points
Maîtrise particulière
de la qualité de Minoration de 1 point
production du béton
26
• 3.6.3 Enrobage minimal fonction des conditions d’environnement selon l’annexe
nationale française
L’Eurocode ne retient pas les classes d’exposition au gel. L’annexe nationale précise que, sous
réserve du respect des dispositions relatives au béton, l’enrobage sera déterminé par référence
à une classe d’exposition XC ou XD :
• XF1 -> XC4
• XF2 -> XD1 ou XD3 selon l’exposition
• XF3 -> XC4 ou XD1 selon formulation sans ou avec entraîneur d’air
• XF4 -> XD2 ou XD3 selon l’exposition (salage)
27
cmin, dur mm cLasse d'eXPosItIon
classe liée Xc2 Xd1 Xd2 Xd3
à la structure Xo Xc1 Xc4
Xc3 Xs1 Xs2 Xs3
s1 10 10 10 15 20 25 30
s2 10 10 15 20 25 30 35
s3 10 10 20 25 30 35 40
s4 10 15 25 30 35 40 45
s5 15 20 30 35 40 45 50
s6 20 25 35 40 45 50 55
Tableau 4.5NF de la NF EN 1992-1-1 : Valeurs de l’enrobage minimal cmin, dur requis vis-à-vis
de la durabilité dans le cas des armatures de précontrainte.
cmIn,dur (mm)
classe Xc2 Xd1 Xd2 Xd3
structurale Xo Xc1 Xc4
Xc3 Xs1 Xs2 Xs3
s1 10 15 25 30 35 40
s2 15 25 30 35 40 45
s3 sans 20 30 35 40 45 50
s4 objet 25 35 40 45 50 55
s5 30 40 45 50 55 60
s6 35 45 50 55 60 65
L’annexe nationale française préconise donc un enrobage supérieur des armatures de précon-
trainte.
28
• 3.6.5 Exemples d’applications :
Le choix d’un béton plus performant permet de diminuer l’enrobage et donc les sections.
3.7 Fissuration
En l’absence d’exigences spécifiques (étanchéité à l’eau par exemple), on peut admettre que
la limitation des ouvertures calculées des fissures aux valeurs wmax du Tableau 7.1NF (annexe na-
tionale française) sera généralement satisfaisante du point de vue de l’aspect et de la durabilité.
Le retrait de dessiccation non gêné du béton est estimé par les valeurs du tableau 3.2 de la
norme européenne qui présente des évaluations supérieures à celles du B.A.E.L.
Tableau 3.2 : Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné (en ‰) pour le béton
avec des ciments CEM de classe N.
30
• Béton ordinaire -> retrait de 400 à 500 µm/m.
• Selon le BAEL le retrait était estimé à :
- En moyenne, en France : D l/l = 2 à 3.10-4 ‡ 200 à 300 µm/m
- En région très humide : D l/l = 150 à 200 µm/m
- En région très sèche : D l/l = 500 µm/m
Cette évolution prend mieux en compte la réalité du retrait du béton. Il doit en être tenu compte
dans l’évaluation de la fissuration.
3.9 Conclusion
Les Eurocodes et les normes de produits ne sont pas des textes complets mais des textes
à options ; en effet si certains choix sont effectués au niveau national (Annexe nationale),
d’autres le sont au niveau de chaque projet.
Désormais il faut savoir que la dérogation à une règle fixée par les Eurocodes sera très difficile.
En l’absence de documents d’accompagnement français, les « valeurs recommandées » indi-
quées dans les Eurocodes peuvent être retenues dans le marché, mais non systématiquement.
Pour certains produits, on pourra spécifier un niveau ou une classe de performances.
La vérification de la conformité des produits aux spécifications constituera une tâche importante
de la maîtrise d’œuvre.
Les retombées des Eurocodes constituent un enjeu majeur pour l’ingénierie européenne.
En effet, l’Europe avec un marché intérieur de 490 millions d’habitants n’offrent pas un débouché
suffisant pour les bureaux d’étude et les entreprises de construction d’ouvrages d’art et de génie
civil. Pour s’exporter, ces derniers avaient besoin d’un vecteur commun, capable de s’imposer
face aux normes anglo-saxonnes : les Eurocodes répondent à cette exigence.
A titre d’exemple, signalons que les autorités routières françaises et allemandes ont annoncé
que les ponts peuvent être étudiés selon les Eurocodes depuis 2005. Il s’agit par conséquent, de
se former pour connaître les principales exigences des Eurocodes et leurs conséquences sur la
prescription du béton.
31
IV. LE FASCICULE 65 :
Exécution des ouvrages de Génie-Civil en béton armé ou précontraint
OBJET
Domaine d’application
4.1 Historique
Ce fascicule 65 s´est avéré rapidement trop lourd pour la plupart des ouvrages, notamment
les plus modestes. Les premières applications montrèrent le manque de souplesse de ce texte ;
c´est dans le but de mieux s´adapter à la diversité des situations qu´il fut décidé de remplacer le
fascicule 65 par trois textes.
32
1992 : Fascicule 65-A : Exécution des ouvrages de génie civil en
béton armé ou précontraint par post-tension.
• Seuls les éléments communs à la plupart des ouvrages sont
conservés
• Le découpage est plus clair
• Le plan type des chapitres
• Fourniture
• Mise en œuvre
• Assurance qualité
• Contrôle extérieur
Il a été allégé par rapport au fascicule 65 initial en excluant certaines techniques particulières
ou des prescriptions uniquement destinées à des ouvrages complexes. Il met l’accent sur l’assu-
rance qualité et le contrôle externe.
1995 : Fascicule 65-B : Exécution des ouvrages de génie-civil de faible importance en béton
armé.
• Clauses techniques simplifiées
• Stipulations sensiblement identiques à celles du fascicule 65-A
• Rédaction allégée
• Pas de précontrainte
• Limité aux techniques les plus courantes
• Plan d’Assurance Qualité (PAQ) simplifié
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2008 : regroupement en un seul document.
Cette version du fascicule 65 est applicable depuis le 1er décembre
2008 suite à l’arrêté du 6 mars 2008 paru au JO du 18 juin 2008.
Objectifs de la révision :
• Rendre compte de la spécificité des Ouvrages d’Art dans le cadre
de la nouvelle normalisation : durée prévisionnelle d’utilisation de
100 ans.
• Viser l’amélioration de la qualité des ouvrages.
• Prendre en compte de nouvelles dispositions dans les Cahier des
Clauses Techniques Particulières (CCTP).
La parution du fascicule 65 version 2008 rend caduque les CCTP types provisoires qui
ont été utilisés pendant la durée de sa mise à jour.
Principales dispositions :
• Prise en compte de l’évolution du rôle de la Maîtrise d’Œuvre
• Intégration des normes européennes et notamment de la NF EN 206-1
- La terminologie et la classification avec notamment les classes d’exposition ;
- La définition des rôles : Prescripteur, utilisateur, producteur ;
- Les normes européennes sur les constituants du béton.
• Prise en compte de :
- nouvelles recommandations : Alcali réaction, gel/dégel, RSI ;
- nouvelles méthodes d’essais : normes d’essais européennes et essais sur les BAP
• Intégration des progrès effectués dans la fabrication et la conception des bétons en cohérence
avec la norme NF EN 206-1
• Intégration des nouvelles propriétés et performances des bétons (en particulier les BAP)
• Prise en compte des évolutions des procédures de certification, du marquage CE et de la
marque NF
• Intégration des principes essentiels du management de la qualité (ISO 9001).
Les bétons utilisés sont des bétons de structure conformes à la norme NF EN 206-1 incluant son
annexe nationale.
La définition et les spécifications des bétons peuvent intégrer des exigences spécifiques du
marché.
Elles doivent prendre en compte différentes exigences éventuellement explicitées par d’autres
textes :
• La prévention des désordres dus à l’alcali-réaction
• La prévention des désordres dus aux réactions sulfatiques internes
• La durabilité des bétons soumis au gel ou au gel et aux fondants, selon les classes
d’exposition
• La limitation de la fissuration
• La limitation des retraits thermiques, endogène et de dessiccation
• La qualité des parements.
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Un Béton à Propriétés Spécifiées (BPS) est défini par partie d’ouvrage. Le prescripteur peut exiger
des caractéristiques complémentaires.
Les spécifications des BPS doivent être validées par le Maître d’Œuvre avant transmission au
producteur de BPE.
En général les bétons utilisés sont des BPS. Le recours aux bétons à Composition Prescrite (BCP)
n’est envisagé que pour des cas particuliers sous réserve de justification et sous la responsabilité
du prescripteur.
Le béton peut être : • NA : béton non armé (sans armature ni pièce métallique noyée)
• BA : béton armé
• BP : béton précontraint
Les zones de gel modéré et gel sévère sont définies dans l’annexe
nationale française de la norme NF EN 206-1.
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L’exposition aux sels de déverglaçage est jugée sur la base de degré de saturation en eau du
béton de l’élément soumis à des projections directes de sels.
- Modérée : surfaces verticales non directement soumises aux projections de sels,
- Forte : surfaces sensiblement horizontales et surfaces verticales directement soumises
aux projections de sels - exemples : corniches…
}
H3 : zones à hiver assez rigoureux -> Salage très fréquent Station météorologique
H4 : zones à hiver rigoureux (> 30 jours)
Ces prescriptions sont plus sévères que celles de la norme NF EN 206-1. Elles privilégient la
fréquence de salage. Une classe d’exposition XF4 est ainsi retenue en zone de gel modéré
(limitée à XF2 selon la norme NF EN 206-1) si le salage est très fréquent (classe hivernale H3
ou H4). Il convient de veiller à ne pas aller au-delà car les abus de prescription (comme une
spécification en XF4 en zone de salage peu fréquent) seraient susceptibles de pénaliser la solution
constructive « béton ».
Vis-à-vis de la carbonatation, les bétons exposés à l’air en extérieur relèvent de la classe XC4.
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• 4.2.2 Spécifications particulières en fonction des classes d’exposition – art. 81.2.2
Il s’agit de regroupements pour définir les spécifications. La classe d’exposition figurant sur
le bon de livraison du Béton Prêt à l’Emploi doit être celle de la commande.
Les spécifications sont inspirées des « Recommandations pour la durabilité des bétons durcis
soumis au gel. »
Le fascicule 65 est plus exigeant que la norme NF EN 206-1 pour assurer la durabilité
d’ouvrages importants s’inscrivant dans des plans durables d’aménagement du territoire.
cLasses d'eXPosItIon
type de Xc1/Xc2 Xc4 Xf3 Xs3 Xf4
béton Xc3 Xs1/Xs2 Xd3
Xd1/Xd2 Xa2
Xf1/Xf2
Xa1
e eff./Liant équiv.
rapport maximal BA-BP 0,55 0,50 0,50 0,45 0,45
nf en 206-1 fascicule 65 a
XF3 XF3
BA : 0,50 Exemple de comparaison
e eff./Léq. maxi 0,55 BP : 0,50 des spécifications de la norme
BA : C30/37 et du fascicule pour la classe
résistance mini C30/37 BP : C35/45 XF3
dosage mini en 315
BA : 385
Léq. en kg/m3 BP : 385
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Spécifications complémentaires :
Il parait important d’attirer l’attention sur les délais nécessaires à la réalisation des essais spécifiques
de gel. Ces délais sont relativement importants : 3,5 mois pour l’essai de gel interne et près de
4 mois pour l’essai d’écaillage. La présence de cendres volantes y compris dans les ciments est
interdite pour les bétons soumis aux classes d’exposition XF3 et XF4.
Bétons XS : ciment PM
Ciment PM ou ES si la teneur en sulfates solubles des sels de déverglaçage est supérieure à 3 % (ce
qui est contraire à la norme européenne sur les sels fondants NF P 98-180) (id. recommandations
Gel/Sel).
Bétons XD :
Le dosage minimum en liant équivalent peut être modifié sous réserve de vérifier la durabilité du
béton par une approche performantielle (guide « conception des bétons pour une durée de vie
donnée des ouvrages » - AFGC 2003).
Bétons XF3, XF4 : la présence de cendres volantes, y compris dans le ciment, est interdite.
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• 4.2.3 Les exigences complémentaires – art. 81.4
Consistance : le prescripteur impose une valeur cible (NF EN 206-1, art. 5.4.1).
Les Bons de Livraison détaillés et les bons de pesée doivent être fournis.
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• 4.2.4 La teneur en chlorures – art. 81.6
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• 4.3.3 Les granulats – art. 82.2
Ce sont des granulats naturels courants conformes aux normes NF EN 12-620 et XP P 18-545.
La classification des granulats vis-à-vis de l’alcali-réaction : (NR, PRP, PR ou NQ) doit être indiquée.
Pour les bétons apparents, la présence de grains de pyrite de plus de 2 mm est interdite.
Pour satisfaire aux exigences de qualité des parements (art 63.2.3.2), les granulats doivent :
- être d’origine unique avec un approvisionnement homogène,
- être exempts de pyrite, argile, charbon et matière organique,
- avoir une teneur en fines maîtrisée.
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4.4 Fabrication et transport (art. 83 ; annexe B)
Les bétons et la centrale BPE doivent bénéficier de la certification NF BPE qui atteste de
la conformité à la norme NF EN 206-1. La centrale doit de plus respecter les spécifications
complémentaires de l’annexe B du fascicule 65.
L’ajustement maximal de la quantité d’eau : est réduit à 10 l/m3 (± 20 l/m3 avec la marque NF BPE).
Ceci impose de mettre en place un contrôle renforcé de la teneur en eau des granulats et des
sondes hygrométriques.
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Le temps de malaxage est au minimum de 55 secondes. Les bétons fortement adjuvantés, par
exemple les BHP, peuvent nécessiter un temps de malaxage nettement supérieur.
L’ensemble de ces prescriptions sur la fabrication des bétons valorise le travail réalisé pour la
Marque NF BPE. Les tolérances plus strictes que celles du règlement particulier de la marque
imposent un contrôle renforcé de la production.
Contrôle producteur
Le producteur doit respecter les exigences de la norme NF EN 206-1 et celles du référentiel de la
marque NF BPE en matière de contrôle de production avec la vérification des résultats obtenus
et le respect des prescriptions de fabrication, transport et livraison. La vérification de la conformité
de la résistance à la compression est basée sur les critères du tableau 14 de la norme avec
vérification de l’écart-type. Pour des chantiers importants (se prolongeant sur de longues pé-
riodes), cette vérification peut être exigée sur les bétons réellement mis en œuvre pour chaque
formule.
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VaLeurs de K1
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4.6 Les épreuves d’études
La justification de la résistance caractéristique est prescrite pour les bétons de classe de résistance
strictement supérieure à C 25/30.
n 12 40 75 100 200
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4.7 Les épreuves de convenance
Les épreuves de convenance permettent de vérifier a priori que le béton défini par sa formule
nominale, fabriqué, transporté et mis en œuvre dans les conditions du chantier répond aux
exigences du marché. Les critères de conformité sont ceux de l’épreuve d’étude, le critère faisant
intervenir la résistance du ciment ne s’appliquant que lorsque la période d’utilisation (délai entre
l’épreuve de convenance et la fin du chantier) excède trois mois. Le nombre de gâchées de
l’épreuve est fonction des références disponibles pour la formule :
4.8 Conclusion
La prescription d’un ouvrage en référence au Fascicule 65 suppose que celui-ci soit pris dans son
intégralité et que le prescripteur vérifie sa cohérence globale. S’il utilise en plus d’autres textes
(normes, DTU, recommandations etc..), il doit alors :
- veiller à ce qu’ils n’entrent pas en contradiction avec le Fascicule 65
- vérifier que l’addition de ces textes n’aboutit pas à des sur-prescriptions
(par exemple XF 4 en zone de gel faible)
Un certain nombre de prescriptions du fascicule sont en effet difficilement compatibles avec une
bonne gestion environnementale des centrales à béton.
• Interdiction d’utiliser des eaux recyclées pour les bétons à parement vu, alors que les
centrales sont normalement dans l’obligation du « zéro rejet » (que faire des eaux de
lavage ?).
• Interdiction d’utiliser des granulats de récupération pour des bétons C 35/45 ou plus.
• Prescriptions rendant difficile l’utilisation de ciments avec cendres volantes.
• Surdosage en ciment par rapport à la norme béton.
Il serait donc souhaitable d’assouplir ces règles en trouvant un juste équilibre entre les exigences
techniques de qualité et les exigences environnementales.
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Lexique :
Alcali réaction : réaction entre les alcalins du béton et certains granulats réactifs, qui entraine la formation d’un gel
expansif.
Approche performantielle : méthode qui utilise des caractéristiques du béton comme indicateurs de prévision
de son évolution dans les conditions de sa mise en œuvre et de son vieillissement.
Béton armé : béton dans lequel des armatures d’acier judicieusement disposées, reprennent les efforts de traction.
Béton autoplaçant (BAP) : béton de haute technicité, destinés à être mis en œuvre sans vibration.
Béton précontraint : béton auquel des forces sont appliquée par la mise en tension d’armatures.
Carbonatation : réaction chimique de combinaison de la chaux libre du béton avec le gaz carbonique de l’air.
Cure du béton : protection d’un béton pendant la phase de prise et de durcissement pour éviter sa dessiccation.
Durabilité : Qualité de ce qui présente une stabilité de ses propriétés sur une grande durée.
Enrobage : Épaisseur de béton entre une armature et la peau de la paroi coulée, qui permet d’assurer la protection
contre la corrosion du ferraillage.
Prescripteur du béton : personne physique ou morale qui établit la spécification du béton frais et durci.
Réaction sulfatique interne : formation différée d’ettringite du fait d’une réaction impliquant les sulfates présents dans
le béton.
Retrait de dessiccation : retrait du béton résultant de l’évaporation de l’eau pendant la prise et le durcissement.
Retrait thermique : retrait du fait du refroidissement postérieur à l’élévation de température qui accompagne l’hydra-
tation du ciment.
Sonde hygrométrique : appareil de mesure de l’humidité du sable qui va être utilisé pour fabriquer du béton.
Utilisateur : personne physique ou morale qui utilise du béton frais pour l’exécution d’une construction ou d’un élément.
Références bibliographiques :
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