Comparaison Ec7 Vs Norme Suisse Sia267
Comparaison Ec7 Vs Norme Suisse Sia267
Comparaison Ec7 Vs Norme Suisse Sia267
1. Introduction
1.1 Gnralits
La ralisation de pieux, initialement uniquement battus et en bois, est connue depuis lantiquit pour la
construction douvrages dArt. Au Moyen-ge, l'utilisation des pieux en fondations devient trs courante ; les
procds mis en uvre se perfectionnent au cours de la Renaissance puis de la rvolution industrielle. Au
passage du XIXe au XXe sicle, l'adoption des pieux d'acier et de bton arm, l'utilisation des marteaux
diesel, pneumatique, vapeur, ainsi que le dveloppement d'un grand nombre de types de pieux mouls en
place marquent les premiers changements technologiques importants depuis l'poque romaine. Avec
lvolution des techniques et le dveloppement de procds apparents l'ingnieur dispose actuellement
d'une gamme de moyens extrmement tendue qui va du micropieu au pieu for de gros diamtre.
Les formules permettant destimer la portance sont galement, et bien videmment, intimement lies au
dveloppement technique et aux procds mis en uvre. Les premires formules permettant destimer la
capacit portante sont ainsi lies au battage tandis que les formules analytiques, dites statiques, pour le
calcul des pieux fors datent principalement de la seconde moiti du XXe sicle. Lart de construire de
chaque pays, fonction entre autre des conditions gologiques et des matriaux disposition, se retrouve
galement dans la rglementation et les documents normatifs.
Afin dharmoniser les rglementations dans le domaine de la construction et de la sorte faciliter les changes
commerciaux, lUnion Europenne a pris linitiative dtablir un ensemble de rgles techniques pour le
dimensionnement des ouvrages (Eurocodes). Llaboration de cette rglementation supranationale fut
confie au Comit Europen de Normalisation (CEN) dont la Suisse, reprsente par la SIA et la VSS, est
membre. Il est prvu que lensemble des versions dfinitives des Eurocodes soit publi dici fin 2006.
Ces documents normatifs, qui dans leur version provisoire (prnorme) constituaient une alternative aux
rgles nationales en vigueur dans les Etats membres du CEN, sont appels les remplacer. En 2010 au
plus tard, les normes nationales devront tre ou retires ou compltement harmonises aux normes
europennes. Des prfaces nationales ou, le cas chant, des documents nationaux dapplication pourront
adapter certaines exigences locales aux Eurocodes, sans toutefois en altrer les principes.
La Suisse stant engage adopter les Eurocodes, et plutt que daccompagner chaque parution des
Eurocodes dun document dapplication spcifique aux conditions suisses, la SIA a dcid de crer une
nouvelle srie complte de normes compatibles avec les Eurocodes, les Swisscodes. Ces Swisscodes, ou
normes SIA 260 267 [1], devraient donc remplir terme le rle de documents nationaux dapplication.
La premire norme suisse traitant des fondations profondes, rgissant ainsi les critres minimaux
respecter dans le dimensionnement et lexcution des pieux, date de 1975 [2], ce qui est relativement tardif,
notamment par rapport lAmrique du Nord o des documents normatifs taient dj en vigueur dans les
annes 1960. La rvision de cette norme dans les annes 1990 a conduit repenser totalement la norme en
prenant en compte les nouveaux concepts de dimensionnement aux facteurs partiels, introduits dans les
normes structures et prsents dans la version provisoire (prnorme) de lEurocode 7. La norme SIA V 192
Pieux de 1996 [3] reprend ainsi pratiquement lentier de cette pr-norme ENV 1997-1 [4].
Avec le projet Swisscodes, lentier des normes de dimensionnement sur les structures porteuses a t
retravaill et harmonis pour former un ensemble cohrent. La norme SIA 267 Gotechnique [5] contient
les principes et dispositions prendre en considration en gotechnique.
1
2. Comparaisons entre lEurocode 7 et la norme SIA 267
2.1 LEurocode 7
LEurocode 7, ou norme EN 1997, traite des aspects gotechniques du calcul des btiments et ouvrages de
gnie civil. Sa premire partie (EN 1997-1) [7], intitule Eurocode 7 Calcul gotechnique - Partie 1 : Rgles
gnrales , a t promulgue et publie par le CEN en novembre 2004. Elle donne des instructions et des
conseils (rgles fondamentales) pour le calcul gotechnique.
La partie 2 (EN 1997-2) [8] Reconnaissances des terrains et essais est rdige et devrait tre disponible
au printemps 2006. Elle regroupe les anciennes normes provisoires ENV 1997-2 Calcul sur la base
dessais de laboratoire et ENV 1997-3 Calcul sur la base dessais en place . Cette seconde partie de la
EN 1997 est consacre aux exigences essentielles pour les appareillages, les procdures dessais, la
prsentation des rsultats, et pour linterprtation des paramtres mesurs.
La norme SIA 267 Gotechnique [5] labore dans le cadre des Swisscodes traite des exigences
rgissant la reconnaissance et la dtermination des paramtres de terrain de fondation ainsi que les calculs
et dimensionnements gotechniques. Elle est inspire de la philosophie utilise pour les autres ouvrages de
gnie civil (notamment le dimensionnement aux facteurs partiels de scurit) et des principes noncs dans
la version provisoire de lEurocode 7. Bien plus quune compilation de diverses normes gotechniques
sectorielles (SIA 191, 191/1, 192 et le cahier technique SIA 2009), la SIA 267 constitue rellement le premier
document normatif suisse rglant lensemble des ouvrages gotechniques.
La norme SIA 267/1 [6] contient diverses spcifications complmentaires la SIA 267, notamment relatives
aux essais et contrles des pieux, tirants prcontraints et ancrages passifs adhrence totale (chapitres 5
7). Elle fait rfrence diverses normes de produits et dessais labores ou en cours dlaboration dans
des Comits Techniques du CEN (TC 341 : Reconnaissances et essais gotechniques ; TC 288 : Excution
des travaux gotechniques particuliers) et/ou des groupes de travail de lEOTA (Organisation Europenne
pour Agrments Techniques). Dans le domaine des fondations profondes, sont dj publies les normes EN
1536:1999 sur les pieux fors et EN 12699:2000 sur les pieux avec refoulement du sol. Dautres travaux de
normalisation relatifs aux micro-pieux (EN 14199) et aux essais de chargement (compression, traction,
horizontal, dynamique) sont en cours.
Lors de llaboration de la SIA 267, un souci constant a t apport la rduction du nombre de facteurs
partiels prendre en compte et aux valeurs de ces derniers, ceci dans une ide duniformisation de la
mthodologie et pour viter une numration de cas particuliers. Cette approche devrait galement amener
rechercher o sont les vraies incertitudes et viter, par un fractionnement de certains facteurs partiels de
scurit, une illusoire impression de matriser ces dernires.
Le tableau 1 met sommairement en regard le contenu de la SIA 267 et celui de la version dfinitive de
lEurocode 7. Hormis le chapitre 7 de la SIA 267 relatif aux sismes qui trouve son pendant dans lEurocode
8 : Calcul des structures pour leur rsistance aux sismes , et le chapitre 11 sur les ancrages par tirants
passifs dont le contenu devrait sapparenter une norme sur le clouage en cours dvaluation au sein du
CEN/TC 288, peu de diffrences de contenu apparaissent de prime abord entre la SIA 267 et lEurocode 7 ;
tout au plus, une structure lgrement diffrente dans les premiers chapitres peut tre releve. Cependant,
en regardant de plus prs ces documents normatifs, on note que lEC 7, tout comme les autres Eurocodes,
traite beaucoup de questions dans le dtail tandis que la SIA 267 est plus concise, dans le respect de la
tradition suisse de brivet du texte.
2
Une lgre volution se note tout dabord au niveau des cas dtats limites ultimes vrifier : les cas A
(perte dquilibre statique), B (dfaillance de la structure porteuse) et C (dfaillance du sol) de lpoque [4, 9]
se subdivisent dsormais de la sorte :
perte dquilibre de la structure ou du terrain, considr comme un corps solide dans lequel les
rsistances des matriaux (de la structure ou du terrain) napportent pas de contribution significative
la rsistance (EQU) ;
rupture interne ou dformation excessive de la structure ou dlments de structure, tels que les
semelles, les pieux ou les murs de sous-sol, dans lesquels la rsistance des matriaux de la structure
contribue significativement la rsistance (STR) ;
rupture ou dformation excessive du terrain, dans lequel la rsistance des sols ou des roches contribue
de faon significative la rsistance (GEO) ;
soulvement global de la structure ou du terrain provoqu par la pression de leau (pousse
dArchimde) ou par dautres actions verticales (UPL) ;
soulvement local du terrain, rosion interne ou rosion rgressive du terrain, sous leffet des gradients
hydrauliques (HYD).
1 Terminologie 1 Gnralits
Tableau 1 : Correspondance approximative des chapitres de la norme SIA 267 et des sections de
lEurocode 7
Parmi ces vrifications de ltat limite ultime, celles relatives aux tats limites de la structure (STR) et du
terrain (GEO) ont subi des changements trs significatifs. Dsormais, mme si le choix dune procdure peut
tre fix dans chaque annexe nationale, trois approches de calcul sont thoriquement acceptables ! Elles
sont prsentes dans la section 2.4.7.3 de lEC7. Les vrifications spcifiques aux pieux sollicits sous
charge axiale sont rsumes dans le chapitre 3.2.4 de ce texte.
3
3. Dimensionnement des fondations sur pieux
3.1 Gnralits
Les chapitres 7 de lEurocode 7 [7] et 9 de la SIA 267 [5] relatifs aux fondations profondes tant organiss
de faon relativement diffrente, une tentative de mise en correspondance de leurs diverses parties a t
faite et est rsume dans le tableau 2. Les diffrences de contenu les plus claires sont les suivantes : lEC7
prsente des mthodes de dimensionnement partir dessais dimpact dynamique et de formules de
battage, et traite galement du dimensionnement des pieux travaillant en traction ; tandis que la SIA 267, de
son ct, se distingue par une proposition de mthode pour lanalyse des fondations mixtes pieux-radier.
Tout comme dj relev prcdemment, dans un souhait de brivet du texte, le chapitre 9 de la SIA est
plus concis que la section 7 correspondante de lEurocode 7. Font nanmoins exceptions les considrations
pratiques (titre 9.6 de la SIA 267) et les descriptifs des essais de pieux (chapitre 5 de la SIA 267/1) qui sont
peu traits dans lEC7, mais pour lesquels on trouve des analogies dans dautres documents normatifs
europens relatifs aux essais et lexcution des pieux (normes ou projets de normes issus des TC 341 et
TC 288).
LEurocode 7 tant encore peu connu en Suisse, les paragraphes suivants introduisent les principes de
dimensionnement et prsentent les diffrents facteurs partiels prendre en considration pour le calcul des
fondations profondes. La mthodologie diffre peu dans son esprit de la prnorme ENV 1997-1.
Le calcul doit tre fond sur l'une des approches suivantes (7.4.1(1)P) :
des rsultats d'essais de chargement statique, dont il a t dmontr, par des calculs ou une autre
mthode, quils sont compatibles avec lexprience acquise dans des situations comparables ;
des mthodes de calcul empiriques ou analytiques dont la validit a t dmontre par des essais de
chargement statique dans des situations comparables ;
les rsultats d'essais de chargement dynamique dont la validit a t dmontre par des essais de
chargement statique dans des situations comparables ;
le comportement observ dune fondation sur pieux comparable, condition que cette approche
sappuie sur les rsultats des reconnaissances sur site et dessais sur les terrains.
Tout comme dans la SIA 267, lessai de chargement statique constitue donc indniablement la rfrence
pour le dimensionnement des pieux. Larticle 7.5.1(1)P dfinit les situations dans lesquelles des essais de
chargement de pieux, statique ou dynamique, doivent tre raliss :
lorsqu'on utilise un type de pieu ou une mthode d'installation pour lesquels il nexiste pas
dexpriences comparables ;
lorsque les pieux nont pas t tests dans des conditions comparables de sol et de chargement ;
lorsque les pieux seront soumis un chargement pour lequel la thorie et l'exprience ne donnent pas
une confiance suffisante dans le dimensionnement effectu. Au cours de l'essai de chargement, il
convient alors d'appliquer au pieu un chargement semblable au chargement prvu ;
lorsque les observations effectues en cours d'installation indiquent un comportement du pieu qui dvie
fortement et de faon dfavorable du comportement prvu sur la base des reconnaissances du site ou
de l'exprience et lorsque les reconnaissances supplmentaires n'expliquent pas les raisons de cet
cart.
Diverses recommandations sont donnes sur les points et phnomnes considrer dans les calculs de
portance (7.4.2 et 7.6.2.1), parmi lesquels les ventuelles variations de contraintes dans le sol (abaissement
du niveau de la nappe, charges appliques sur le sol) susceptibles dinduire du frottement ngatif, lvolution
des conditions de chargement pendant la dure de vie de louvrage, la prsence ventuelle dune couche de
terrain moins rsistant au-dessous de la pointe du pieu, le comportement potentiellement diffrent des pieux
isols et des groupes de pieux (effet de groupe), ainsi que la technique, les conditions et la qualit
dexcution des pieux.
4
Section 7 de la EN 1997-1 (Eurocode 7) Chapitre 9 de la SIA 267
7.8 Calcul de la structure des pieux 9.5.3.4 Scurit structurale interne du pieu
Une attention particulire est accorde la raideur et la rsistance de la structure qui relie les pieux dans le
groupe (7.6.2.1.(5)P). Lorsque les pieux portent une structure rigide, on peut tirer profit de la capacit de la
structure redistribuer la charge entre les pieux. Un tat limite se produira seulement en cas de rupture
simultane dun nombre significatif de pieux ; par consquent, il nest pas ncessaire de considrer des
modes de rupture concernant un seul pieu. Rciproquement, lorsque les pieux portent une structure souple,
il convient dadmettre que la portance du pieu le plus faible gouverne loccurrence dun tat limite.
5
3.2.2 Valeur caractristique de la portance
La valeur caractristique de la portance du terrain Rc;k peut tre dduite des valeurs caractristiques de la
rsistance de pointe Rb;k et de la rsistance latrale Rs;k :
Ces deux composantes peuvent tre dduites des rsultats dessais de chargement statique ou estimes
sur la base de rsultats dessais effectus sur le sol ou dessais de chargement dynamique.
Pour les structures qui nont pas de capacit de transfert de charges des pieux faibles aux pieux
rsistants, on doit vrifier au minimum lquation suivante :
o 1 et 2 sont des facteurs de corrlation lis au nombre de pieux tests (tableau 3) appliqus
respectivement la valeur moyenne (Rc;m)moyen et la valeur minimale (Rc;m )min des valeurs Rc;m mesures
dans les divers essais de chargement.
pour n = 1 2 3 4 5
Pour les structures qui ont une raideur et une rsistance suffisantes pour transfrer les charges des pieux
faibles aux pieux rsistants, les valeurs de 1 et 2 peuvent tre divises par 1,1, condition que 1 ne soit
jamais infrieur 1,0.
2. Portance ultime dduite des rsultats dessais sur les sols (7.6.2.3)
Les mthodes dvaluation de la portance dune fondation sur pieux partir des rsultats dessais excuts
sur les sols doivent avoir t tablies partir dessais de chargement de pieux et dexpriences
comparables. Lors de l'valuation de la validit de tels modles fonds sur les rsultats dessais raliss sur
le sol, il convient de tenir compte de divers points (7.6.2.3(10)), dont la mthode d'installation du pieu
(notamment la mthode de forage ou de fonage) ainsi que la longueur, le diamtre, le matriau et la forme
du ft et de la pointe.
La premire mthode consiste dterminer les valeurs caractristiques de la rsistance de pointe Rb;k et de
la rsistance latrale Rs;k au moyen de la formule :
o 3 et 4 sont des facteurs de corrlation (tableau 4) qui dpendent du nombre de profils dessais n et sont
appliqus respectivement :
6
pour n = 1 2 3 4 5 7 10
Pour les structures qui ont une raideur et une rsistance suffisantes pour transfrer les charges des pieux
faibles aux pieux rsistants, les valeurs de 3 et 4 peuvent tre divises par 1,1, condition que 3 ne soit
jamais infrieur 1,0.
La mthode alternative consiste valuer les valeurs caractristiques selon larticle 7.6.2.3(8):
o qb;k et qs;i;k sont les valeurs caractristiques unitaires de la rsistance de pointe et du frottement latral
dans les diffrentes couches, dduites des valeurs des paramtres du sol.
o 5 et 6 sont des facteurs de corrlation lis au nombre de pieux tests (tableau 5) appliqus
respectivement la valeur moyenne (Rc;m)moyen et la valeur minimale (Rc;m )min des valeurs Rc;m mesures
dans les divers essais dimpact dynamique.
pour n = 2 5 10 15 20
Pour les pieux portant en pointe foncs dans un sol non cohrent, la valeur caractristique de la portance
Rc;k doit tre value selon la mme procdure que les essais dimpact dynamique (7.6.2.4). Lutilisation
dune formule de battage pour vrifier la portance dun pieu est conditionne la ralisation dessais de
battage sur au moins cinq pieux suffisamment distants.
Il convient de multiplier les valeurs de du tableau 5 par un facteur de modle de 1,10 si lon utilise une
formule de battage avec mesure du dplacement quasi lastique de la tte du pieu lors de limpact. Si par
contre on utilise une formule de battage de pieux sans mesurer ce dplacement quasi-lastique, les valeurs
de doivent tre multiplies par un facteur de modle de 1,20.
Un rebattage des pieux est conseill, et mme prconis dans des sols limoneux. Si le rebattage donne des
rsultats plus faibles, ces derniers doivent tre utiliss pour valuer la portance ultime du pieu. Si il donne
des rsultats plus levs, ces rsultats peuvent tre pris en compte.
7
3.2.3 Valeur de calcul de la portance
La valeur de calcul de la portance dun pieu Rc;d doit tre dtermine au moyen de lune des formules
suivantes :
o b , s et t sont des facteurs partiels de rsistance (R) pour respectivement, la rsistance de pointe, la
rsistance par frottement sur le ft des pieux en compression, et la rsistance totale/combine des pieux en
compression. Pour les situations permanentes et transitoires, les valeurs recommandes de ces facteurs
partiels de rsistance sont donnes dans le tableau 6, en fonction des ensembles R1, R2, R3 ou R4
considrer selon lapproche de calcul retenue pour la vrification de la scurit vis--vis dune rupture par
dfaut de portance (cf. chapitre 3.2.4). Pour les situations accidentelles, larticle 2.4.7.1(3) recommande que
les valeurs de ces facteurs partiels b , s et t tiennent compte des circonstances particulires de la
situation ; une valeur unitaire est en pratique couramment admise. Les valeurs de ces facteurs partiels
peuvent tre fixes dans lannexe nationale.
Ensemble
Type de
Rsistance Symbole
pieu R1 R2 R3 R4
Tableau 6 : Valeurs recommandes des facteurs partiels de rsistance b , s et t pour les fondations
profondes en fonction du type de pieu et de lensemble R1, R2, R3 ou R4 considrer dans la
vrification des tats limites de la structure (STR) et du terrain (GEO) [7]. Ces valeurs peuvent tre
fixes dans lannexe nationale.
En sus de ces facteurs partiels de rsistance, un facteur de modle suprieur 1,0 peut tre introduit afin
dassurer que la portance estime ou calcule soit suffisamment scuritaire. Cette ventualit doit tre
notamment considre lorsque lon applique la procdure alternative de calcul de la portance ultime partir
des rsultats dessais sur les sols. La valeur du facteur de modle peut tre fixe dans lannexe nationale.
Comme dj signal, les mthodes de vrification de certains tats limites ultimes diffrent entre lEurocode
7 et la SIA 267. Ceci est notamment le cas pour les vrifications de la rsistance de la structure (STR) et du
terrain (GEO) lors du calcul de pieux sous charge axiale.
La vrification de lEC7 consiste sassurer, comme pour la SIA 267, que pour tous les cas de charge et de
combinaisons de charge ltat limite ultime, la valeur de calcul de laction Fc;d reste bien infrieure la
valeur de calcul de la rsistance Rc;d :
Fc;d Rc;d
8
La diffrence majeure rside dans le fait que trois approches de calcul sont possibles dans lEC7, mme si
une note mentionne que le choix de la procdure utiliser peut tre fix dans lannexe nationale
(2.4.7.3.4.1). Dans ces approches de calcul, les facteurs partiels de scurit sont appliqus selon des
combinaisons diffrentes et sont groups en ensembles nots A pour les actions ou effets des actions, M
pour les paramtres du sol et R pour les rsistances.
Approche de calcul 1
Pour le calcul des pieux sous charge axiale, on doit vrifier quaucun tat limite de rupture ou de dformation
excessive ne sera atteint sous chacune des deux combinaisons densembles de facteurs partiels suivantes :
Combinaison 1: A1 + M1 + R1
Combinaison 2: A2 + (M1 ou M2) + R4
Des notes commentent que dans la combinaison 1, les facteurs partiels sont appliqus aux actions (A1) et
aux rsistances du terrain (R1) ; tandis que dans la combinaison 2, les facteurs partiels sont appliqus
certaines actions (A2), aux rsistances du terrain (R4) et parfois aux paramtres de rsistance du terrain
(M2). Dans cette seconde combinaison, lensemble de facteurs partiels (M1) est utilis pour calculer les
rsistances des pieux et lensemble (M2) est utilis pour calculer les actions dfavorables sur ceux-ci, dues
par exemple au frottement ngatif ou aux charges transversales.
Sil est vident que lune des deux combinaisons gouverne le rsultat du calcul, il nest pas ncessaire de
faire les calculs avec lautre combinaison. Toutefois, des combinaisons diffrentes peuvent tre critiques
pour des aspects diffrents du mme projet.
Approche de calcul 2
On doit vrifier quaucun tat limite de rupture ou de dformation excessive ne sera atteint avec la
combinaison densembles de facteurs partiels suivante :
Combinaison: A1 + M1 + R2
Dans cette approche, les facteurs partiels sont appliqus aux actions ou aux effets des actions (A1) et aux
rsistances du terrain (R2).
Approche de calcul 3
On doit vrifier quaucun tat limite de rupture ou de dformation excessive ne sera atteint avec la
combinaison densembles de facteurs partiels suivante :
Ensemble
Paramtres du sol Symbole
M1 M2
Tableau 7 : Valeurs recommandes des ensembles de facteurs partiels M1 et M2 appliquer sur les
paramtres du sol (M) pour la vrification des tats limites de la structure (STR) et gotechniques
(GEO) [7]. est appliqu sur la tangente de langle de frottement interne. Les valeurs de ces
facteurs partiels utiliser dans un pays donn peuvent tre trouves dans son annexe nationale la
norme EN 1997-1.
9
Les ensembles de facteurs partiels (A1) et (A2) appliquer sur les actions ou les effets des actions pour la
vrification des tats limites de la structure (STR) et gotechniques (GEO) sont repris au tableau 8. Ils sont
valables pour les situations permanentes et transitoires. Pour les situations accidentelles par contre, il
convient normalement de prendre tous ces facteurs partiels sur les actions (F) gaux 1,0 (art. 2.4.7.1(3)).
Ensemble
Action Symbole
A1 A2
Tableau 8 : Valeurs recommandes des ensembles de facteurs partiels A1 et A2 appliquer sur les
actions (F) ou les effets des actions (E) pour la vrification des tats limites de la structure (STR) et
gotechniques (GEO) [7]. G est relatif aux actions permanentes et Q aux actions variables. Les
valeurs de G et Q utiliser dans un pays donn peuvent tre trouves dans lannexe nationale la
norme EN 1990:2002.
Dans les conditions des tats limites de service, les dplacements verticaux des fondations sur pieux
doivent tre estims et compars des valeurs limites convenues pendant la conception de louvrage :
Ed Cd
Il convient normalement de donner aux facteurs partiels pour les tats limites de service une valeur de 1,0.
Une mthode alternative est autorise dans certaines situations o il nest pas exig de valeur de la
dformation pour vrifier les tats limites de service, et lorsquune exprience comparable bien tablie existe
pour un terrain, une structure et une mthode de construction semblables. La vrification consiste
sassurer quune fraction suffisamment faible de la rsistance du terrain est mobilise pour maintenir les
dformations dans les limites admissibles pour louvrage en service.
3.3 Commentaires
La comparaison des principes de dimensionnement des pieux sous charge axiale dans lEurocode 7 et la
SIA 267 suscite les quelques commentaires dordre thorique suivants :
Comme lillustrent clairement les articles 7.4.1(1)P et 7.5.1(1)P relatifs aux principes de calcul des
pieux sous charge axiale (cf. chapitre 3.2.1 de ce texte), lEurocode 7 insiste sur lexprience acquise
dans des situations comparables et privilgie les informations locales disponibles. Cette notion
dexprience comparable, dfinie larticle 1.5.2.2 de lEC7, est galement bien prsente dans la SIA
267.
La mthode de vrification de la portance des pieux sous charge axiale prconise dans la SIA 267
semble sapparenter la deuxime des 3 approches de calcul proposes dans lEC7. En effet, elles
appliquent toutes deux des facteurs partiels de scurit sur les actions et sur les rsistances du terrain
et font intervenir un troisime facteur fonction du mode de dtermination de la valeur caractristique de
la portance du terrain. Il sagit du facteur de corrlation de lEC7 et du facteur dit de conversion de la
SIA 267, le premier intervenant au dnominateur et le second au numrateur. Vu cette similitude de
mthodes de vrification de la portance sous charge axiale entre la SIA 267 et lapproche de calcul n2
de lEC7, une harmonisation de ces deux documents normatifs sera aise en spcifiant dans la future
annexe nationale suisse lEN 1997-1 que la procdure utiliser en Suisse pour cette vrification est
la 2.
Lvaluation des actions et les valeurs des facteurs partiels de scurit sur ces actions (F) tant trs
semblables dans la SIA 267 et lEC7 (ensemble A1), les valeurs de calcul obtenues ne devraient
prsenter que des diffrences mineures. Bien que les valeurs du facteur partiel de rsistance du terrain
10
diffrent entre la SIA 267 et lensemble R2 de lEC7 (not respectivement M et R), il est intressant de
noter que, dans les deux documents normatifs, elles sont indpendantes de la mthode dexcution du
pieu (foncs, fors, CFA), mais varient en fonction du mode de travail (compression, traction). Les
facteurs de conversion et de corrlation sont difficilement comparables, les valeurs recommandes
dans lEC7 tant dfinies trs prcisment en fonction du type et du nombre dessais raliss pour
dterminer la rsistance des pieux. Les annexes nationales aux Eurocodes pouvant fixer les valeurs
des facteurs partiels de scurit et des facteurs de corrlation, il conviendra lavenir dapprcier si la
Suisse maintient ou adapte en tout ou en partie les valeurs actuellement fixes dans la SIA 267.
Les normes traitent principalement du dimensionnement de pieux sollicits axialement. La littrature propose
en gnral des mthodes de calculs analytiques bases sur le calcul des termes de pointe et de frottement
latral partir de formules faisant intervenir, pour le terme de pointe les facteurs Nq et Nc (par analogie aux
semelles de fondation) et la contrainte verticale la base du pieu vp , et pour le terme de frottement latral
un coefficient K multipli par tan et la contrainte verticale moyenne le long du ft vm. Cette manire de
procder privilgie le terme de pointe par rapport au frottement latral, en gnral trs sous-estim par
rapport aux valeurs dduites dessais. En toute rigueur, et compte tenu des importantes dformations
ncessaires la mobilisation de la rsistance de pointe, il serait prfrable de limiter le terme de pointe,
comme le propose du reste les DTU [15] -ce terme ne croissant pas indfiniment avec la profondeur-, et de
prendre en compte des coefficients K plus levs, compris entre 1,75 et 3,0 selon Ireland [10, 11] sur la
base dessais sur pieux dans des sables.
Il est galement intressant de signaler que la plupart des dveloppements de mthodes analytiques lis au
dimensionnement des pieux datent des annes 1955 1980 environ. Par la suite, laccent a t mis sur
linterprtation et lanalyse dessais in situ comme le pntromtre statique et le pressiomtre, en France du
moins, ce qui a dbouch sur des nouvelles approches de dimensionnement, souvent semi-empiriques.
Comme prsent prcdemment (cf. 3.2.2), les mthodes du point 7.6.2.3 de lEC7 permettent dintgrer ce
type destimation de la portance partir de profils dessais in situ.
La sollicitation des pieux des efforts horizontaux, bien quobjet de publications assez abondantes, reste
relativement marginalise dans la littrature technique et, dfaut de formulations concises et pratiques,
relativement peu enseigne. Elle est peine traite dans la SIA 267 et fait lobjet de deux pages dans
lEurocode 7. Il en est de mme de linteraction pieux-fondation, quasi-inexistante dans lEC 7 et
sommairement mentionne dans la SIA 267. Ces deux types de problmes ncessitent en gnral le
recours des mthodes de calcul en dformation sans toutefois toujours tre du niveau dune vrification de
laptitude au service. Le passage des efforts obtenus une vrification de la scurit structurale reste donc
dterminer de cas en cas !
Le calcul de la rsistance interne des fondations profondes selon la SIA 267 permet, par le coefficient i
admis gnralement 0.8, une meilleure utilisation du matriau, ceci sans quil y ait eu de sensible
amlioration dans la mise en uvre de ces matriaux (btonnage par goulotte pour les pieux fors, battage
de pieux prfabriqus, ) depuis la norme SIA 192 de 1975 [2]. Hors, dans les articles 5.31 (pieux battus en
bois), 5.32 (acier) et 5.33 (bton) de cette dernire, il tait prescrit une rduction de la contrainte admissible
par un facteur 1,5 pour tenir compte des pertes de qualit dues au battage et des contraintes additionnelles
aprs battage, ce qui ne se retrouve pas dans les SIA 262 et 263 auxquelles se rfre la SIA 267 ce sujet !
Dans ce cas, comme pour celui du btonnage de pieux fors, lingnieur est appel faire preuve de bon
sens dans le choix dun facteur i plus adapt au matriau mis en uvre.
Enfin, dun point de vue purement terminologique, les valeurs unitaires de rsistance en pointe et au
frottement latral, calcules partir des paramtres gotechniques caractristiques (valeurs xk) ou tires de
l'exprience, sont frquemment donnes dans les rapports gotechniques. Il est souvent admis que ces
valeurs caractristiques correspondent approximativement aux anciennes valeurs dites de rupture .
Ceci peut parfois prter confusion lorsque la dfinition de la valeur caractristique est comprise comme
"une valeur moyenne prudente" (art. 4.2.3.1 de la SIA 267), surtout par des interlocuteurs peu familiariss
avec les calculs aux coefficients partiels. Il est possible d'expliquer cette apparente contradiction par le fait
que les anciennes valeurs dites de rupture taient dj, pour la plupart, des valeurs moyennes, trs
probablement mme des valeurs moyennes prudentes ! En toute rigueur, il est cependant essentiel de
garder lesprit que la valeur caractristique dun paramtre de sol nest pas une valeur intrinsque de celui-
ci. Elle dpend du mcanisme de ruine ou de dformation considr et du volume de sol intress par le
mcanisme en question, un ouvrage de petite taille tant plus vulnrable vis--vis de dfauts localiss quun
grand ouvrage. De plus, la connaissance (exprience) du terrain ainsi que le nombre et les conditions des
essais effectus devraient tre considrs lors de la dtermination de cette valeur caractristique.
11
4. Applications
Dans le cadre du comit technique CEN/TC 250 charg de llaboration des Eurocodes, un groupe de travail
a t charg, en collaboration avec le TC23 de la Socit Internationale de Mcanique des Sols et de la
Gotechnique (SIMSG), de llaboration de divers problmes typiques de gotechnique en vue dune
valuation des nouvelles normes europennes [12]. Parmi les 10 applications proposes, 2 exemples ont
trait aux fondations sur pieux : lune dimensionne partir de rsultats dessais de chargement statique
(exemple 4) et lautre dimensionne partir des paramtres de sol (exemple 3). Ces deux cas sont
prsents ci-aprs et valus selon la SIA 267 et lEurocode 7.
4.1.1 Donne
Un ouvrage repose sur des pieux battus de diamtre D = 0.4 m et de longueur L = 15 m. La conception de
sa structure est telle quune redistribution ventuelle des charges des pieux faibles vers les pieux
rsistants nest pas possible. Le tassement absolu admissible est de 10 mm.
Deux essais de chargement statique ont t mens sur des pieux dessai de mme diamtre et de mme
longueur mis en place par battage dans les mmes formations de sol. Afin de dterminer leur charge de
rupture, le chargement a t pouss jusqu induire des tassements suprieurs 0,1 D = 40 mm (figure 1).
Sachant que les valeurs caractristiques des charges permanente Gk et variable Qk que louvrage exerce sur
la fondation valent respectivement 20 MN et 5 MN, on demande de dterminer le nombre de pieux
ncessaires pour vrifier les tats limites ultimes (ELU) et de service (ELS). On admet quaucun effet de
groupe ne se dveloppe.
La valeur de calcul des charges agissant sur la fondation sobtient par : Ed = G Gk + Q Qk . LELU
vrifier tant de type 2, G = 1,35 et Q = 1,5. Ds lors, Ed = 1,35 20 + 1,5 5 = 34,5 MN. Il est noter que
la dtermination de Ed ne pourrait se faire sur la base des facteurs de charge EL type 3 car une redistribution
des charges nest pas possible ltat de rupture.
La rsistance ultime axiale externe Ra dtermine sur la base dun essai de chargement statique est gale
la force de rupture ou, si celle-ci nest pas atteinte, la force correspondant un tassement dun dixime du
diamtre du pieu. Les rsistances ultimes axiales externes Ra des deux pieux dessai valent donc 5,0 MN et
5,6 MN.
12
La valeur caractristique Ra,k est gale la rsistance ultime axiale externe la plus basse de ces deux essais
de chargement, soit 5,0 MN.
a Ra,k
La valeur de calcul de la rsistance ultime externe du pieu Ra,d vaut : Ra,d =
M,a
avec a : facteur de conversion tenant compte des incertitudes de dtermination de Ra. Pour les essais
de chargement statique, a 1,0. Vu que seuls deux essais ont t raliss, on prendra par
prudence a = 0,95.
M,a : coefficient de rsistance pour la rsistance ultime externe dpendant du mode de travail du
pieu. Les pieux tant sollicits en compression, M,a = 1,3.
Le nombre de pieux ncessaires pour assurer la scurit structurale externe de cette fondation sur pieux
(pas deffet de groupe ventuel) vaut donc : N Ed / Ra,d = 34,5 / 3,65 = 9,5 10 pieux.
Pour la vrification de laptitude au service, les facteurs de charge sont pris gaux 1,0 et la valeur de calcul
des charges vaut Ed = 1,0 20 + 1,0 5 = 25 MN. Aucune redistribution des charges ntant possible dans la
structure, la charge par pieu est de 25 / 10 = 2,5 MN. Le pieu dessai le plus faible tassant de 8,1 mm sous
cette sollicitation et le tassement admissible ayant t fix 10 mm, laptitude au service est donc assure.
Une vrification complmentaire du tassement du groupe de pieux savrerait galement ncessaire.
4.1.3 Eurocode 7
Les valeurs moyenne (Rc;m)moyen et minimale (Rc;m )min des portances ultimes Rc;m mesures dans les deux
essais de chargement statique valent respectivement 5,3 MN et 5 MN. Pour 2 essais, les facteurs de
corrlation 1 et 2 recommands sont de 1,3 et 1,2 (non diviss par 1,1 car la structure noffre pas de
possibilit de report des charges), et donc la valeur caractristique de la portance du terrain est gale : Rc;k
= min (5,3/1,3 ; 5/1,2) = 4,08 MN.
La suite des vrifications varie dune approche de calcul lautre. Elles sont reprises en parallle ci-aprs,
lexception de la troisime approche qui nest pas applicable ici parce quelle utilise des paramtres
lmentaires de la rsistance du sol (p.ex. c et ), alors que les essais de pieux fournissent directement les
rsistances.
Approche de calcul 1
Approche de calcul 2
Combinaison 1 Combinaison 2
M M1 : M = 1 M1 : M = 1 M1 : M = 1
Vrification N Fc;d / Rc;d = 8,45 N Fc;d / Rc;d = 8,44 N Fc;d / Rc;d = 9,3
Nombre de
N=9 N = 10
pieux
Laptitude au service est vrifie de faon analogue la SIA 267 et est ds lors satisfaite.
4.1.4 Synthse
Sur base de cet exemple, on pourrait donc conclure que la vrification des ELU et ELS partir dessais de
chargement statique conduit pratiquement les mmes rsultats selon la SIA 267 et lEurocode 7. Ceci est
heureux car lessai de chargement statique est considr par les deux documents normatifs comme la
mthode de rfrence pour la dtermination de la capacit portante de pieux.
13
Il est par ailleurs intressant de noter que le nombre de pieux valu ci-dessus selon lEC7 est cohrent
avec les rsultats obtenus par les reprsentants de 10 pays de lUnion Europenne ayant particip
lvaluation de lEurocode 7 [20], savoir N = 9 pour lapproche de calcul 1, et N = 9 10 pour lapproche 2.
4.2.1 Donne
Les vrifications faites sous ce titre le sont selon lancienne pratique des facteurs globaux de scurit et
selon la SIA 267. Les calculs sont mens au moyen de 4 mthodes diffrentes :
Calculs pralables
Aire : A = D2 / 4 = 0,282743 m2
Primtre : Up = D = 1,885 m
14
Calcul analytique selon Lang & Huder (ETHZ)
Les termes de pointe et de frottement latral sont valus partir dexpressions analytiques reprises du
livre : Bodenmechanik und Grundbau [13].
G = 1,35 et Q = 1,5
Charge: F = 1200 + 200 = 1400 kN
Ed = 1,35 1200 + 1,5 200 = 1920 kN
K entre Ka et K0 K entre Ka et K0
K admis gal K0 = 1 sin k = 0,426 K admis gal K0 = 1 sin k = 0,426
Frotte-
ment = k = 35 ; tan = 0,7 et K tan = 0,3 = k = 35 ; tan = 0,7 et K tan = 0,3
latral : Qsu = Up L (c + vm K tan ) Rs = Up L (c + vm K tan )
Qsu = 1,885 [-20 + 20 L + 5,5 L2] 0,3 Rs = 1,885 [-20 + 20 L + 5,5 L2] 0,3
Rollberg [14] a propos des relations empiriques entre le travail total dvelopp lors du battage dun carottier
SPT et la charge de rupture de pieux fors ou battus dans des sols non cohrents. Ces expressions ntant
pas homognes au niveau des units, il convient dtre attentif celles-ci.
G = 1,35 et Q = 1,5
Charge: F = 1200 + 200 = 1400 kN
Ed = 1,35 1200 + 1,5 200 = 1920 kN
(
log Qb3 = 0,067 + 0,468 log Fp Up A SPT ) (
log Qb3 = 0,067 + 0,468 log Fp Up A SPT )
L + 4D L + 4D
Charge
A SPT = 0,161 0
NSPT L A SPT = 0,161 N
0
SPT L
ultime :
Up = D = 1,885 m Up = D = 1,885 m
2 2
Fp = D / 4 = 2827 cm Fp = D2 / 4 = 2827 cm2
NSPT = 25 NSPT = 25
15
Calcul selon le DTU franais avec estimation thorique du frottement latral
Suite au constat que la contrainte la rupture sous la pointe dune fondation profonde naugmente plus au-
del dune certaine profondeur Lc qualifie de critique, le Document Technique Unifi 13.2 franais [15]
plafonne la rsistance de pointe une valeur limite. La rsistance au frottement latral est quant elle
value analytiquement selon une expression analogue celle de Lang & Huder [13].
G = 1,35 et Q = 1,5
Charge: F = 1200 + 200 = 1400 kN
Ed = 1,35 1200 + 1,5 200 = 1920 kN
K entre Ka et K0 K entre Ka et K0
K admis gal K0 = 1 sin k = 0,426 K admis gal K0 = 1 sin k = 0,426
Frotte-
ment = k = 35 ; tan = 0,7 et K tan = 0,3 = k = 35 ; tan = 0,7 et K tan = 0,3
latral : Qsu = Up L (c + vm K tan ) Rs = Up L (c + vm K tan )
Qsu = 1,885 [-20 + 20 L + 5,5 L2] 0,3 Rs = 1,885 [-20 + 20 L + 5,5 L2] 0,3
Fsp = 3,0 et Fss = 2,0 M,a = 1,3 et a 0,7 admis gal 0,7
Vrifi-
1400 Qpu / Fsp + Qsu / Fss 1920 a / M,a (Rb + Rs)
cation :
L 20,5 m L 21,5 m
Cette mthode est une variante du DTU frquemment prconise. Alors que le terme de pointe demeure
inchang, le frottement latral est valu partir dune estimation empirique de la rsistance au frottement
latral unitaire qs (kN/m2) fonction de la nature et de la compacit du sol.
G = 1,35 et Q = 1,5
Charge: F = 1200 + 200 = 1400 kN
Ed = 1,35 1200 + 1,5 200 = 1920 kN
Sable moyennement compact (NSPT = 25). Sable moyennement compact (NSPT = 25).
Rsistance au frottement latral unitaire Rsistance au frottement latral unitaire
Frotte-
estime : qs = 70 kN/m2 estime qs;k = 70 kN/m2 (valeur caractr.)
ment
latral : Qsu = Up qs L Rs = Up qs;k L
Qsu = 1,885 70 L Rs = 1,885 70 L
Fsp = 3,0 et Fss = 2,0 M,a = 1,3 et a 0,7 admis gal 0,7
Vrifi-
1400 Qpu / Fsp + Qsu / Fss 1920 a / M,a (Rb + Rs)
cation :
L 11,6 m L 12,6 m
16
4.2.3 Eurocode 7
Une comparaison des diffrentes approches de calcul acceptes dans lEC7 ncessite lapplication de 4
combinaisons diffrentes des actions (A), paramtres du sol (M) et rsistances (R). Ds lors, afin de ne pas
surcharger le texte, on se contentera sous ce titre des vrifications selon 3 mthodes de calcul diffrentes :
( )
Rb;cal = A c Nc + v Nq avec : Rs;cal = Up L (c + vm K tan ) avec :
A = D2 / 4 = 0,282743 m2 Up = D = 1,885 m
2
v = 20 + 11 L [kN/m ]
Valeur vm = [-20 + 20 L + 5,5 L2] / L
calcule Nq = e tan tan 2 +
4 2 K admis gal K0 = 1 sin
Valeur
Rb;k = Rb;cal / Rs;k = Rs;cal /
caractristique
Approche de calcul 1
Approche de calcul 2 Approche de calcul 3
Combinaison 1 Combinaison 2
A1 A2 A1 A1
A G = 1,35 et Q = 1,5 G = 1,0 et Q = 1,3 G = 1,35 et Q = 1,5 G = 1,35 et Q = 1,5
Fc;d = 1920 kN Fc;d = 1460 kN Fc;d = 1920 kN Fc;d = 1920 kN
M1 M1 M1 M2
M = 1 M = 1 M = 1 = 1,25
= k = 35 = k = 35 = k = 35 = d = 29
M Nq = 33,3 Nq = 33,3 Nq = 33,3 Nq = 16,44
3 3 3 2,3
K tan = 0,3 K tan = 0,3 K tan = 0,3 K tan = 0,286
1,4 (1,5 choisi) 1,4 (1,5 choisi) 1,4 (1,5 choisi) = 1,0
R1 R4 R2 R3
R b = 1,25 et s = 1,0 b = 1,6 et s = 1,3 b = 1,1 et s = 1,1 b = 1,0 et s = 1,0
Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s
17
Estimation empirique partir du SPT selon Rollberg
Valeur calcule de la charge ultime : Rcal = Qb3 obtenue par : log Qb3 = 0,067 + 0,468 log Fp Up A SPT ( )
L + 4D
avec : A SPT = 0,161 N 0
SPT L
Up = D = 1,885 m
Fp = D2 / 4 = 2827 cm2
NSPT = 25
R cal
Valeur caractristique de la charge ultime : R c;k =
1,4
avec = 1,4 (un seul profil dessai SPT suppos) et un facteur de modle supplmentaire de 1,4 introduit
afin de sassurer que la portance estime soit suffisamment scuritaire. Ceci semble justifi si lon garde
lesprit que lon estime la capacit portante statique dun pieu (de plus for) au moyen dune sonde de petit
diamtre enfonce dynamiquement dans le terrain.
R c;k
Vrification : Fc;d R c;d =
t
La troisime approche de calcul nest pas applique ici parce quelle ncessite lutilisation de paramtres
lmentaires de la rsistance du sol, alors que lestimation empirique selon Rollberg fournit directement la
rsistance.
Approche de calcul 1
Approche de calcul 2
Combinaison 1 Combinaison 2
M M1 : M = 1 M1 : M = 1 M1 : M = 1
(
Rb;cal = A 50 Nq max + c Nc ) avec : Rs;cal = Up qs L avec :
Valeur
Rb;k = Rb;cal / Rs;k = Rs;cal /
caractristique
18
Rb;k Rs;k Rb;cal Rs;cal
Vrification : Fc;d Rc;d = + = +
b s b s
Approche de calcul 1
Approche de calcul 2 Approche de calcul 3
Combinaison 1 Combinaison 2
A1 A2 A1 A1
A G =1,35 et Q = 1,5 G = 1,0 et Q = 1,3 G =1,35 et Q = 1,5 G =1,35 et Q = 1,5
Fc;d = 1920 kN Fc;d = 1460 kN Fc;d = 1920 kN Fc;d = 1920 kN
M1 M1 M1 M2
M = 1 M = 1 M = 1 = 1,25
= k = 35 = k = 35 = k = 35 = d = 29
M
Nq max = 134,5 Nq max = 134,5 Nq max = 134,5 Nq max = 48,43
2 2 2
qs = qs;k = 70 kN/m qs = qs;k = 70 kN/m qs = qs;k = 70 kN/m qs = qs;d = qs;k / 1,25
1,4 (1,4 choisi) 1,4 (1,4 choisi) 1,4 (1,4 choisi) = 1,0
R1 R4 R2 R3
R b = 1,25 et s = 1,0 b = 1,6 et s = 1,3 b = 1,1 et s = 1,1 b = 1,0 et s = 1,0
Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s Rc;d = Rb;k/b + Rs;k/s
4.2.4 Synthse
Le tableau ci-aprs synthtise les longueurs de pieux ncessaires pour vrifier la portance du sol, en
fonction des diffrentes mthodes de calcul (lignes) et des divers documents normatifs (colonnes).
Ancienne Eurocode 7
SIA 267
pratique Approche 1 Approche 2 Approche 3
Tableau 9 : Tableau rcapitulatif des calculs de comparaison selon lancienne pratique, la norme
suisse SIA 267 et lEurocode 7 EN1997-1.
Sur ce mme exemple n3 de dimensionnement partir des paramtres de sol, les reprsentants de 10
pays de lUnion Europenne ont obtenu selon lEC7 des longueurs de pieux comprises entre 10 et 42,8 m !,
8 solutions tant dans la fourchette de 10 20 m. Une analyse des rsultats [20] montre que les diffrences
1
Selon des calculs de H.R. Schneider [16], qui reprsente la Suisse auprs du groupe de travail de lEC7, pour un
dimensionnement sans prise en compte du poids propre du pieu. Les calculs sont bass sur Berezantzev [17] en tenant
compte de la rduction propose du terme Nq en fonction de la profondeur (Nq denviron 50 pour un rapport L/D de 25) et
en prenant, pour lancienne pratique, un facteur de scurit global de 2 pour le terme de pointe et de 3 sur le frottement
latral ; ce dernier tant calcul de manire pratiquement identique la mthode de Lang & Huder. La valeur donne
entre parenthses correspond un facteur global de scurit de 3 sur le terme de pointe et de 2 sur le frottement latral.
19
rsultent essentiellement des modles de calcul utiliss et que lapproche de calcul retenue joue un rle
moins significatif. Comme pour les rsultats synthtiss dans le tableau 9, la troisime approche de calcul
apparat comme la plus conservative. Dans lapproche 1, la premire combinaison est un peu plus
conservative que la seconde.
Cet exemple de calcul de fondation sur pieu partir des paramtres de sol souligne que le choix de la
mthode (modle) de calcul est susceptible de conditionner beaucoup plus le rsultat que la norme utilise
pour la vrification. Ceci confirme donc, si besoin tait, limportance du modle de calcul retenu et la
connaissance des hypothses et incertitudes qui lui sont associes. Cet exemple permet galement de
saisir pourquoi il est tellement impratif quun modle de calcul, quil soit analytique, semi-empirique ou
numrique, ait t valid par des essais de chargement statique dans des situations comparables (sol, pieu,
chargement).
Alors que la mthode de vrification de la portance des pieux sous charge axiale prconise dans la SIA
267 sapparente le plus la deuxime approche de calcul propose dans lEC7, il ressort de cet exemple de
dimensionnement partir des paramtres de sol que les rsultats obtenus par ces deux approches sont
souvent les plus loigns. En revanche, les longueurs obtenues par la troisime approche de calcul de
lEurocode 7, quand elle est applicable, sont comparables avec celles calcules par la SIA 267.
Pour ce type de vrification bas sur des paramtres de rsistance du sol, un travail dharmonisation semble
donc encore ncessaire afin que la SIA 267 puisse terme (au-del de 2010) tre conforme lEurocode 7
et remplir le rle de document national dapplication. Aprs valuation et comparaison des deux documents
normatifs sur plusieurs exemples, cet objectif pourra tre atteint en spcifiant dans la future annexe
nationale lEN 1997-1 laquelle des procdures de calcul est utiliser en Suisse et/ou en adaptant les
valeurs des facteurs partiels de scurit et des facteurs de conversion.
4.2.5 Proposition
Le terme de pointe ne crot pas indfiniment avec la profondeur et devient pratiquement constant
partir d'une certaine profondeur, parfois qualifie de critique. Cette constatation avait dj amen
Berezantzev [17], en 1961, introduire un facteur de rduction du terme de pointe en fonction de
l'angle de frottement et du rapport L/D. Pour ces mmes raisons, les DTU [15] proposent de prendre,
pour le calcul du terme de pointe, la formule de Tcheng, galement base sur des essais de pieux.
Les valeurs de frottement latral tires de l'exprience sont bien souvent suprieures celles dduites
des formules analytiques ; ce qui a pour corollaire de sous-estimer la part reprise par frottement latral.
Partant de ces constats, si le dimensionnement des pieux est effectu au moyen dune mthode analytique,
il est propos de se baser sur les DTU pour le calcul du terme de pointe et d'augmenter le paramtre K du
terme de frottement latral dans la formule suivante :
Ce coefficient K a t dtermin de manire purement subjective pour retrouver, pour les pieux fors du
moins, des ordres de grandeur de la rsistance au frottement latral unitaire approchant les valeurs tires de
lexprience. Il est noter que ce coefficient est significativement plus grand que les valeurs habituellement
admises sur base de considrations dordre thorique, en particulier Ka K K0 pour les pieux fors simple
ou sous boue et K0 pour les pieux fors tubs ou battus sans refoulement. En toute rigueur, en plus du
procd dexcution, lestimation du coefficient K de pousse des terres devrait galement considrer la
gomtrie du pieu (profondeur, rapport L/D) et les conditions gotechniques locales (tat initial de contrainte,
compacit, prsence d'eau). Finalement, il convient de remarquer que la rsistance au frottement latral
unitaire savre parfois tre indpendante de la profondeur, et donc de la contrainte verticale moyenne
20
Avec la formule propose, et pour lexemple n3 de lERTC 10 repris ci-dessus, les longueurs de pieux
seraient de 14,0 m selon lancienne pratique (pas de minoration de langle de frottement) et de 12,1 m selon
la SIA 267. Pour les calculs de comparaison prsents dans la documentation SIA D 0187 [18], les
longueurs dencastrement obtenues avec la mthode propose sont, pour lexemple de pieu colonne, de 1,0
m pour un dimensionnement selon la SIA 267 et de 1,3 m selon lancienne pratique, et pour lexemple de
pieu flottant, de 18,0 et 17,0 m respectivement. Les longueurs ainsi obtenues sont pratiquement identiques
celles calcules et exposes dans cette documentation D 0187 [18].
5. Conclusions
Les rgles gnrales du calcul gotechnique de lEC7 et de la SIA 267 ne constituent cependant pas un
manuel dapprentissage, mais bien des codes rdigs lintention dingnieurs comptents et expriments
[9]. Larticle 1.3(2) de lEC7 signale ce propos que les dispositions normatives reposent notamment sur les
hypothses que :
les donnes ncessaires au calcul sont recueillies, enregistres et interprtes par du personnel
possdant les qualifications ncessaires ;
les structures sont calcules par du personnel possdant les qualifications et lexprience ncessaires ;
lexcution des travaux est effectue conformment aux normes et spcifications correspondantes, par
un personnel possdant les comptences et lexprience appropries.
Ces conditions soulignent limportance de chacune des tapes dun projet : recueil des donnes, calcul,
excution des travaux. Larticle 2.4.1(2) de lEC7 relativise mme le dimensionnement par calcul en stipulant
que la connaissance des conditions de terrain et le contrle de la qualit de la ralisation des travaux sont
plus importants pour satisfaire les exigences fondamentales que la prcision des modles de calcul et des
coefficients partiels. Des mthodes de dimensionnement alternatives sont dailleurs proposes, par mesures
prescriptives, par essais de chargement ou par la mthode observationnelle.
Lexemple de dimensionnement de fondation sur pieu partir des paramtres de sol (exemple n3 de
lERTC 10 du CEN/TC 250), en soulignant que le choix du modle de calcul est susceptible de conditionner
significativement les rsultats, illustre clairement pourquoi il est tellement impratif quun modle de calcul,
quil soit analytique, semi-empirique ou numrique, ait t valid par des essais de chargement statique
dans des situations comparables. Il est de ce point de vue heureux de constater que la SIA 267 et
lEurocode 7 conduisent aux mmes rsultats lorsque les vrifications des ELU et ELS sont bases sur des
essais de chargement statique (exemple n4 de lERTC 10 du CEN/TC 250).
Dun point de vue thorique, il ressort de la comparaison des documents normatifs suisse et europen que
la mthode de vrification de la portance des pieux sous charge axiale prconise dans la SIA 267
sapparente la deuxime des 3 approches de calcul proposes dans lEC7. Une harmonisation de ces
deux documents devrait tre aise en spcifiant dans la future annexe nationale suisse lEN 1997-1 que la
procdure utiliser en Suisse pour cette vrification de la portance sous charge axiale est lapproche n 2.
Cependant, sur base de lexemple de dimensionnement partir des paramtres de sol, il apparat que les
rsultats numriques obtenus par la SIA 267 et cette deuxime approche de calcul propose dans lEC7
sont assez loigns. En revanche, les longueurs de pieux obtenues par la troisime approche de lEurocode
7 sont comparables avec celles calcules par la SIA 267.
En conclusion, on note que, mme si les principes des Eurocodes ont largement inspir la rdaction des
Swisscodes et donc de la SIA 267, certaines diffrences subsistent. Les recommandations et directives des
normes nationales transposant les Eurocodes ne devant pas crer de contradictions avec ceux-ci, il sera
ncessaire, ds que tous les Eurocodes seront publis (2006), de procder la rvision des normes SIA
dans le but de parvenir une parfaite conformit des principes [19]. Ce travail, pilot par la KTN/CNS,
devrait permettre une harmonisation complte des Swisscodes aux normes europennes et ds lors leur
maintien comme documents de base llaboration des projets de structures porteuses en Suisse au-del
de 2010.
21
6. Rfrences
[1] Swisscodes. Normes suisses sur les structures porteuses SIA 260 267 dites par la Socit suisse
des Ingnieurs et des Architectes SIA, 2003.
[2] Norme SIA 192 : Fondations sur pieux. Norme suisse dite par la Socit suisse des Ingnieurs et des
Architectes SIA, 1975.
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Auteurs
V. Labiouse O. Fontana
Laboratoire de Mcanique des Roches LMR De Crenville Gotechnique SA
Ecole Polytechnique Fdrale de Lausanne EPFL 17 ch. des Champs-Courbes
Station 18 1024 Ecublens (VD)
1015 Lausanne (VD)
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