Dissertation Economique Principes PDF

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QUELQUES PRINCIPES DE

LA DISSERTATION ÉCONOMIQUE
Quel qu'en soit le sujet, toute dissertation est une démonstration : à la
fin du devoir, il est nécessaire que vous ayez montré ou prouvé quelque chose. Aussi
tous les aspects d'un développement doivent converger vers l'objectif que vous vous
êtes fixé au départ et qui doit apparaître clairement après l’étude sérieuse et réfléchie
de l'énoncé du sujet.
C'est souligner que tout bavardage à propos d'un problème précis est
le pire défaut, surtout si celui-ci est du style de celui du « café du
commerce ».
Il convient, dans une dissertation économique de :
 mobiliser vos connaissances, c’est-à-dire des concepts, des faits, des données
chiffrées, des événements et des théories ;
 confronter des points de vue et des théories variés ;
 analyser la cohérence des diverses théories ;
 confronter les théories aux faits pour en vérifier la pertinence.

I.— LA DISSERTATION ÉCONOMIQUE EST UNE


DÉMONSTRATION
IL FAUT DÉMONTRER. Pour cela, vous pouvez :
 partir d’hypothèses desquelles vous tirez des conséquences logiques. Ces dernières
sont ensuite confrontées aux faits dans le but de vérifier les hypothèses ; cela vous
conduira à CONFIRMER ou à INFIRMER votre hypothèse de départ. Il s’agit d’un
raisonnement hypothético-déductif ;
 étudier les faits, les événements en utilisant des chiffres ou des ordres de
grandeur ; cela vous permettra de généraliser les observations dans le but d’en tirer
une interprétation qui permet alors d’argumenter. Il s’agit d’un raisonnement
inductif.
1. Toute démonstration implique d’éviter trois dangers qui vous guettent :
 étendre abusivement le sujet,
 en réduire la portée
 ou en modifier la nature.
Cela vous impose deux conditions préalables : aller au cœur du sujet et
circonscrire le sujet.
De quoi s'agit-il ? Il faut déterminer le cœur du sujet, puis ce travail effectué, il
faut, de proche en proche, aller du cœur à la périphérie du sujet, c'est-à-dire
définir ses frontières au-delà desquelles ce n'est plus le sujet.
Traiter le sujet, rien que le sujet, tout le sujet, c'est le but du développement et
c'est fondamental.
Examinez la question posée : « que me demande-t-on ? »
Circonscrivez le (ou les) thème(s) d’étude, « quels sont les domaines sur lesquels
on m’interroge ? »
Déterminez le contexte dans le temps et dans l’espace.

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2. Toute démonstration exige cohérence, ordre et progression.
Il y a des idées-forces et des idées secondaires, elles ne sont pas toutes au même
niveau, ni sur le même plan ; il importe donc de les présenter de manière
cohérente. Il faut faire attention aux contradictions. Il faut mettre en valeur le fil
directeur de devoir, sa problématique.
3. Toute démonstration demande précision, concision et clarté.
Forme et fond sont une même réalité. Comme le disait si justement Boileau, « Ce
que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent
aisément. »
Tendre à la précision consiste à s'exprimer à l'aide des termes propres et donc à
chasser impitoyablement toute approximation dans l'expression. L'idéal est le
devoir court, mais dense et complet dans lequel l'essentiel est dit. Le pire est le
devoir fleuve dans lequel vous ne distingueriez pas les éléments appartenant au
sujet traité et ceux qui y sont étrangers. Cette remarque est encore plus importante
pour les sujets de concours qui comportent de nombreuses annexes qu'il faut lire et
élaguer.
4. Toute démonstration fait appel à l'objectivité rigoureuse et à la plus
grande personnalité.
Les faits et les chiffres sont souvent nécessaires pour étayer et sous-tendre une
démonstration, aussi faut-il être objectif. Pour cela, il faut être sérieux et retenir les
chiffres les plus importants et en citer les sources. Mais la dissertation doit contenir
aussi une prise de position sur le sujet sans affirmer péremptoirement : « Je suis
pour » ou « Je suis contre » ou encore « YAQUA ».
La prise de position réside dans la problématique et l'argumentation. Ceci
est encore plus vrai lorsque le sujet comporte les mots "Commentez et discutez".

II.— IL FAUT D’ABORD LIRE ET INTERPRÉTER LE SUJET


Surlignez les termes importants du sujet.
Définissez-les soigneusement.
De quel sujet s’agit-il ? sujet comparatif, sujet basé sur une évolution,
etc.…
Délimitez le sujet dans le temps et dans l’espace.
• Délimitation dans l’espace
Le cadre spatial peut être donné directement par le sujet
Exemple : « analysez la politique de désinflation compétitive en France. »
Le sujet peut comporter un cadre spatial centré sur un ensemble de pays : les PID, le
tiers monde, les pays émergents.
Exemple : « Croissance, crise et protection sociale dans les grands pays développés »
(Ecricome 1989) ou encore « Comment expliquer les écarts existant entre les taux de
chômage de différents pays développés ? (ESCP 1998).
Dans ce cas, il est possible de privilégier le cas français, sans toutefois s’y limiter.
Le sujet peut ne reposer sur aucun cadre précis, il concerne alors l’ensemble des pays
développés ainsi que ceux du tiers monde.
Exemple : « Commerce international et protectionnisme depuis le premier choc
pétrolier. » (ESLSCA 1987) ou encore « Les enjeux de la mondialisation » (HEC 1998)
ou encore « Protection sociale et performances économiques (ESSEC 1998).
Le cas du tiers monde ne doit pas être oublié dans de tels sujets.
• Délimitation dans le temps
Le cadre temporel peut être clairement défini par le sujet. Encore faut-il vous interroger
sur la signification de ce cadre temporel, ce qui peut donner d’utiles indications sur le

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sujet.
Exemple : « Le rôle des administrations publiques et de l’Etat en France au cours des
trente dernières années » (ESCP 1991). L’expression « trente dernières années »
ramenait le début de la période étudiée aux fondements de la V ème République
(nouvelle constitution, volontarisme plus marqué, impératif industriel, politique de
créneaux industriels… qui caractérisent bien l’action de l’État dans les années
soixante).
Lorsque aucune indication temporelle n’est explicitement donnée, vous devez avoir à
l’esprit que la capacité à replacer un sujet dans un cadre historique est appréciée. Vous
choisirez donc des faits et des exemples de manière à valoriser votre culture historique
et non seulement la connaissance de l’actualité.
Exemple : « Les enjeux et les obstacles de la mutation technologique » (ESSEC 1987).

Sur un tel sujet, les exemples tirés de l’actualité abondent. Toutefois, il vous faut savoir
replacer ce sujet dans la perspective historique de longue durée et donner des faits et
des exemples empruntés à la première, à la seconde révolution industrielle et à la
révolution informationnelle que nous vivons. Cela sera apprécié.

III.— IL FAUT MOBILISER SES CONNAISSANCES :


LE QUESTIONNEMENT
Une méthode bien connue : Q.Q.O.Q.C.C.P. (QUI, QUOI, OÙ, QUAND, COMMENT,
COMBIEN, POURQUOI) est toujours utile quant on veut mobiliser des connaissances.
Autre outil intéressant : la méthode heuristique de type remue-méninges.
Ce travail se fait au brouillon en prenant soin de n’écrire qu’au verso pour pouvoir,
après mobilisation de vos connaissances, visualiser l’ensemble de vos notes.
A.— Vous pourrez distinguer trois étapes dans votre questionnement :
1. Explorez le champ conceptuel du sujet
Analyser signifie décomposer un ensemble en divers éléments pour l’étudier ;
analyser un phénomène économique consistera généralement à décrire ses
caractéristiques et à déterminer ses causes et ses conséquences.
2. Identifiez les diverses théories
Il faut, à propos de tous les sujets, faire ressortir les théories qui peuvent être
mobilisées et vous montrer capable d’en faire ressortir les enjeux dans le débat
économique. Il s’agit donc de situer le sujet dans ce débat théorique en rappelant
les oppositions des différentes écoles de pensée sur ce thème.
Exemple : « Les dépenses publiques sont-elles un facteur de croissance
économique ? » (ESCP 1997). La dimension théorique d’un tel sujet est très
importante. Vous devez donc vous efforcer de restituer, au brouillon, les principales
oppositions théoriques sur ce thème. Ce qui pourrait se faire ainsi :
Dépenses publiques
Conception keynésienne Conception libérale
Les dépenses publiques sont une Dogme de l’équilibre budgétaire et de la
composante de la demande effective. neutralité de l’État.
Elles jouent le rôle de stimulation de Effet d’éviction et théorème d’équivalence
l’activité par l’intermédiaire du de Ricardo-Barro.
multiplicateur dans les économies de
Inefficacité des politiques de relance par
sous-emploi.
les dépenses publiques, (Friedman et,
Rôle anticyclique et stabilisateur surtout Lucas) en raison des phénomènes
automatique. d’anticipation.
Théorème d’Haavelmo.

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Nota bene : vous écrirez toujours en lettres majuscules les noms d’auteur. Ainsi, ils
frapperont le regard du correcteur qui embrassera d’un seul coup d’œil, votre culture.
3. Confrontez les approches théoriques et les données empiriques
• Le concept peut ne pas avoir de contrepartie empirique observable, par
exemple, la valeur, l’optimum, la rationalité. Dans ce cas, on recourt à des tests
indirects pour démontrer.
• Le concept peut avoir plusieurs contreparties empiriques observables, c’est le
cas le plus général. Exemples : le chômage : demandes d’emploi en fin de mois
(DEFM), population sans emploi à la recherche d’un emploi (PSERE), au sens du
BIT ; la monnaie : M1, M2, M3, M4, endettement brut national (EBN).
• Le concept peut n’avoir qu’une seule contrepartie empirique observable. Ainsi,
pour la croissance, on utilise le PIB ; pour l’inflation, un des indices insee
(notamment celui des 295 postes) ; pour l’investissement, la FBCF…
B.— Vous pourrez alors ordonner les observations empiriques
Quelques chiffres sont à connaître (des ordres de grandeur) : croissance, chômage,
inflation, commerce extérieur, quelques agrégats : PIB, RDB des ménages, FBCF,
l’évolution de la productivité, les taux d’intérêt, les taux de change. On DOIT très
utilement connaître des chiffres de quelques pays.
C.— Vous pourrez enfin chercher des corrélations entre les variables
étudiées
• La corrélation est positive si les deux variables vont dans le même sens.
La corrélation est négative si les deux variables vont dans un sens opposé.
La corrélation peut se mesurer dans le temps et dans l’espace.

Cas de figure 1ère variable 2ème variable Nature de la


étudiée étudiée relation
1 + + corrélation positive

2 − −
3 + − corrélation
négative
4 − +
5 = + ou − absence de
corrélation
6 + ou − =
D.— Vous pouvez alors interpréter les relations et tester la validité des
théories.

IV.— COMMENT CONSTRUIRE UN PLAN ?


Cette étape comporte deux phases : la détermination de la problématique et
l’élaboration du plan.
A.— LA PROBLÉMATIQUE OU « L’ART DE POSER LES PROBLÈMES »
Problématiser c’est être capable de s’interroger sur un sujet pour faire émerger un ou
plusieurs problèmes que vous vous proposez de résoudre, mais qui prêtent à
discussion.
Il convient donc de reformuler le sujet sous la forme d’une question (ou de plusieurs
questions articulées).

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Une bonne problématique est englobante, actuelle et féconde.
Comment problématiser ?
Faire émerger des problèmes et tenter de les résoudre.
L’investissement est-il un facteur d’emplois ? ⊗ Oui, mais

Inflation et chômage. ⊗ Existe-t-il une corrélation statistique entre inflation et


chômage ?
Monnaie et inflation. ⊗est-ce l’augmentation de la masse monétaire (⊥ MM) qui
entraîne une hausse des prix (⊥ P) ou est-ce (⊥ P) ⊗ (⊥ MM) ?
Pour les questions proches de la question de cours, c’est plus difficile car il y a plus de
latitude.

L’investissement immatériel. Quoi , Comment ? Effets ? Qui ? Où ? ⊗ inventaire de


problèmes, pas une problématique, il faut donc trouver un lien. L’investissement
immatériel n’est pas compris dans la FBCF et pourtant sa croissance entraîne aussi
celle de la FBCF ; il joue donc un rôle de plus en plus important.
Plan
I.— Investissement immatériel = investissement atypique
A.— Hétérogène et difficile à cerner
B.— Difficile d’évaluer son coût et sa rentabilité
II.— Investissement immatériel = investissement stratégique
A.— Ses effets potentialisent l’investissement matériel
B.— Il explique les écarts de productivité entre les pays malgré une
homogéné- isation des technologies.
B.— L’ÉLABORATION DU PLAN
Pour trouver les parties et les sous-parties, il faut avoir écrit toutes vos connaissances
sur un brouillon, et avoir déterminé votre problématique.
À partir de là, essayez de dégager deux, trois ou quatre grandes idées susceptibles de
s’articuler en une problématique d’ensemble.
Puis décomposez en sous-parties.
Vous pouvez tâtonner pour trouver le plan, procédez à des ajustements en gardant à
l’esprit qu’il convient d’équilibrer les différentes parties.

Problématique À éviter : deux parties


sans lien

1ère partie 2ème partie


1ère partie 2ème partie

A B
A B
A B A B

Pour classer les idées, vous pouvez utiliser des systèmes d’opposition :
Interne Quantitatif Analytique Explicite
Externe Qualitatif Synthétique Implicite

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Volontaire Actif Ex ante Déductif
Involontaire Passif Ex post Inductif
Court terme Marchand Permanence Exogène
Long terme Non marchand Changement Endogène
Direct Micro Attendu Structurel
Indirect Macro Réalisé Conjoncturel
Statique Global Inter Monétaire
Dynamique Spécifique Intra Réel
Offre Offensif Vertical Vertueux
Demande Défensif Horizontal Pervers

V.— LA STRUCTURE DE LA DISSERTATION ÉCONOMIQUE


Il faut rédiger l'introduction avant de commencer à écrire le corps de la
dissertation. Lorsque le plan détaillé est terminé, la problématique mise au
clair et l'argumentation ébauchée. Il en va de même pour la conclusion.
Je n’insisterai jamais assez sur les efforts que vous devez faire pour écrire
lisiblement.

1.—- L'introduction
Une introduction correcte doit conduire (duro) le lecteur à l'intérieur (intro) d'un
groupement de pensées. L’introduction est triple :
- Elle annonce le sujet au lecteur, l'y conduire. Elle doit le mettre au courant du sujet que
vous traitez ; elle doit montrer l'étendue du sujet et son actualité et mettre en lumière
les difficultés qui s'opposent à sa résolution.
- Elle expose votre problématique en reformulant le sujet, c'est-à-dire l'endiguant, le
délimitant. Il ne faut pas y faire figurer la réponse donnée au problème.
- Elle annonce les directions dans lesquelles vous vous engagez ou les divisions du
développement.
L’introduction se décompose en cinq parties (l’ordre n’est pas impératif sauf pour
le point n°5) :
• définition des termes du sujet ;
• délimitation du champ spatio-temporel ;
• énumération de tous les courants théoriques et de tous les auteurs qui en
parlent (en lettres majuscules) ;
• actualité du sujet ;
• annonce de la problématique et du plan adopté.

2.—- La conclusion
Elle est absolument nécessaire.
Un conseil : rédiger la conclusion après l’introduction, sur papier brouillon, ou mieux
encore sur une feuille intercalaire. En effet, comme vous venez de rédiger le plan
détaillé et l’introduction, vous avez bien en tête l’ensemble du problème et vous
pouvez facilement faire le bilan du raisonnement.
La conclusion n'est ni un résumé, ni une envolée grandiloquente. La bonne conclusion
est le résultat, le bilan d'une analyse qu'il convient d'éclairer et d'expliquer. On peut y
noter d'autres cheminements qui auraient pu être empruntés ; voire les conclusions
différentes qui auraient été tirées. Si c'est possible, on peut ouvrir une perspective sur
un problème connexe ayant des liens directs et précis avec le sujet traité.

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La conclusion ainsi rédigée, calmement, au propre, évitera l’erreur classique qui
consiste à la bâcler. En effet, au terme de quatre heures de travail intensif, il est
difficile — dans une salle d’examen qui devient bruyante (remise des copies,
appariteurs qui demandent les copies) — de conserver suffisamment de lucidité pour
rédiger la partie du devoir par laquelle votre correcteur finira sa lecture.
Rédigée à l’avance sur une feuille intercalaire, la conclusion, bien construite, bien écrite
et bien léchée, laissera une impression favorable au correcteur.

3.— Le développement et le plan


C'est la partie centrale du devoir, la plus importante par ses dimensions et son
contenu. Un plan détaillé doit précéder la rédaction. Vous essayerez d'organiser ce plan
en deux, voire en trois, parties. Celles-ci devront être équilibrées et comporter un
nombre à peu près égal de paragraphes. Les transitions entre les différentes parties
sont parmi les aspects les plus délicats d'une dissertation ou d'un quelconque exposé.
En effet, c'est grâce à elles que vous conduisez le lecteur et que vous lui permettez de
suivre le cheminement de votre démonstration.
Pour les concours des écoles de commerce, le PLAN apparaîtra clairement sur votre
copie en utilisant le soulignement. Pour le concours d’entrée à l’ENS, je conseille de ne
pas procéder ainsi et d’utiliser une typographie différente pour les titres et les sous-
titres et de laisser des lignes entre les différentes parties du devoir pour bien en
marquer l’ossature.
Avant de changer de partie, il faut écrire une phrase de transition à la fin de la partie
que vous terminez. Vous devez ensuite sauter 4 ou 5 lignes pour bien marquer
physiquement le passage à une autre partie.
À partir du plan détaillé que vous avez écrit sur votre brouillon, vous pouvez rédiger
directement sur votre copie. Nul n’est besoin d’écrire deux fois des phrases complètes.
Le plan détaillé constitue le canevas du devoir, il suffit de le suivre et de rédiger
chacune des idées qu’il contient.

I I I I Les plans de secours


A A A A 1.- MICRO 2.- MACRO
B B 1.- POURQUOI 2.- COMMENT
B B
II C 1.- FOND 2.- FORME
II C A II 1.- AVANTAGES 2.- INCONVÉNIENTS
A II B A
1.- CAUSES 2.- CONSÉQUENCES
1.- DROITS 2.- DEVOIRS
B A II B 1.- POUR 2.- CONTRE
B A C 1.- AVEC 2.- SANS
C B III 1.- AVANT 2.- APRÈS
A 1.- RESSEMBLANCES 2.- DISSEMBLANCES
B
C
Les deux premières formes sont très largement préférables

Tableau récapitulatif des types de plan


Plan de controverse, c'est le plus connu. Trois parties le composent :
1.- Le plan
dialectique - La thèse développe l'argumentation de l'auteur d'un jugement à
discuter. Il faut faire preuve d'honnêteté, ne rien laisser dans
l'ombre et surtout ne pas intervenir personnellement.
- L'antithèse permet de discuter l'argumentation avancée
précédemment et de donner des arguments opposés à la thèse.
Là encore, on veillera à ne pas s'engager personnellement.
- La synthèse qui consoude le dépassement de la contradiction. Il

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convient, ici, d'apporter une autre solution, voire un compromis
constructif.
Le chômage est-il la manifestation d’un déséquilibre économique ?
Thèse / Antithèse / Synthèse
Commerce international et croissance interne
Oui (principe) Mais (limites)
Keynes est-il condamné aux oubliettes ?
Oui (en apparence) Mais (en réalité)
La reprise de l’investissement peut-elle permettre la réduction du
chômage ?
A/B ? B/C ?
2.- Le plan par Plan à plusieurs niveaux. il consiste à présenter et à analyser
gradation successivement les divers aspects d'un problème. Il convient
essentiellement aux sujets qui proposent, explicitement ou
implicitement, plusieurs éclairages d'un problème situé au cœur du
même sujet. La conclusion ou, éventuellement, la dernière partie du
développement rassemblera les divers points de vue, privilégiera le
plus important et fera le point du problème.
3.- Le plan par Il convient fort bien aux sujets qui concernent une définition, une
ordre progressif classification. Il faut d'abord donner une définition ou une typologie
élémentaire, voire contestable. Il convient ensuite d'amener une
définition ou une classification plus satisfaisante, mais discutable et de
proche en proche, aboutir à un concept satisfaisant pour l'esprit.
4.- Le plan Comparer c'est opposer en faisant ressortir les différences aussi bien
comparatif que les ressemblances. Tout plan comparatif devra s'efforcer de mettre
en lumière le différent et l'analogue.
La théorie de la valeur chez les classiques et les néoclassiques
Différences / Ressemblances
Libre échange et protectionnisme
Divergences / Convergences
Crise de 1929 et crise actuelle
Comparaison des dimensions X / Y / Z
5- Les plans Les mutations du système financier depuis le début des années 80.
« inventaire » Caractéristiques / Cause / Conséquences
L’économie française et la désinflation.
Causes / Conséquences
Analysez l’évolution de la politique monétaire en France depuis 1973.
Objectifs / Instruments / Résultats
5- Les plans par Comment peut-on expliquer la croissance de l’endettement des pays
opposition du tiers-monde ?.
Causes structurelles / Causes conjoncturelles
Analysez les causes de la désinflation en France depuis le début des
années 80
Causes internes / Causes externes
Comment peut-on expliquer la montée du chômage dans les PID depuis
le début des années 70 ?
Offre / Demande
Les conséquences macroéconomiques de la baisse de la durée du
travail
Effets pervers / Effets vertueux
La reprise de l’inflation est-elle souhaitable ?
Effets à court terme / Effets à long terme
Les effets de la compétition technologique mondiale sur le marché du

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travail
Effets quantitatifs / Effets qualitatifs
6- Plan Vous examinerez le rôle de l’État dans les économies capitalistes
typologique
7- Plan de type Productivité et salaire
interactif A B ; B  A
Taux d’intérêt et investissement
Existence d’une corrélation / Instabilité de la relation
La politique de lutte contre l’inflation est-elle compatible avec une
politique de relance économique ?
Compatibilité / Incompatibilité
8- Plan L’intervention de l’État dans l’économie en France depuis 1945
chronologique
9- Plan Examinez le rôle de l’État dans les économies capitalistes
typologique

VI.— LA RELECTURE DU DEVOIR (10 minutes au moins)


Ne la négligez pas, pensez à lui réserver un temps suffisant. Vérifiez l’orthographe et la
syntaxe. Peaufinez la ponctuation. Si un manque vous apparaît, n’hésitez pas à rajouter
en veillant à ne pas surcharger votre copie. Soignez la lisibilité : titres, auteurs,
écriture.
Définition des termes
Délimitation du champ spatio-temporel
Débat théorique
Actualité, pertinence du sujet
Problématique (qui se retrouvera dans
l’intitulé des parties et des sous-parties
Annonce du plan

I. Première partie annoncée par une phrase


qui fait sens.
Chapeau annonçant les deux sous-parties.
A. Première sous-partie
Phrase de transition
B. Deuxième sous-partie
Conclusion partielle de la 1ère partie

Phrase de transition entre les deux parties

Deuxième partie annoncée par une phrase


qui fait sens.
Chapeau annonçant les deux sous-parties.
A. Première sous-partie
Phrase de transition
B. Deuxième sous-partie

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Conclusion
Résultat, bilan de l’analyse.
Autres cheminements possibles
Éventuellement ouverture vers un problème
connexe ou englobant ou en devenir

Lycée Jean-PERRIN. AA. CP 1ère année


Prénom et Nom de l’étudiant (e) :
sur 40 points
DISSERTATION

INTRODUCTION sur 10 points


Définition des termes du sujet points
Intérêt, actualité du sujet points
Les auteurs et le débat théorique points
La problématique points
L’annonce du plan points
PREMIÈRE PARTIE sur 13 points

Chapeau général rappelant les deux sous- Points


parties
Première sous-partie Points

Deuxième sous-partie Points

Conclusion partielle et transition vers la Points


deuxième partie
DEUXIÈME PARTIE sur 13 points

Chapeau général rappelant les deux sous- points


parties
Première sous-partie points

Deuxième sous-partie points

CONCLUSION GÉNÉRALE sur 4 points

Orthographe et présentation générale de –2 à + 2 points

Remarques générales :

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Note attribuée : / 40, soit / 20
PROTECTION ET DYNAMISME ÉCONOMIQUE
Protéger, c’est mettre à l’abri de quelque chose, c’est assister par la loi, par l’usage ou
par la force.
Un rapide tour d’horizon nous permet de distinguer, dans une économie moderne, un
grand nombre de protections. Toutefois, nous proposons une typologie simple entre
celles qui ne font pas l’objet de discussions et celles qui peuvent apparaître comme des
mesures contraires aux mécanismes du marché.
Les protections juridiques pour les individus recourent de la première catégorie. Les
protections des personnes, des biens et des contrats sont des mesures qui,
historiquement, ont montré qu’elles étaient nécessaires au développement des affaires
et à la croissance économique.
Les autres protections s’inscrivent, en revanche, dans une logique opposée à celle du
marché en ce sens qu’elles limitent le jeu de l’offre et de la demande, contreviennent à
la loi du plus fort et encadrent les décisions des agents économiques. Elles sont donc
critiquées car, pour certains, si elles entravent le libre fonctionnement du marché, elles
constituent, de facto, des freins à la croissance : protection du consommateur,
protection sociale, protection de l’environnement, protection industrielle (brevets,
dessins, modèles et marques), protection commerciale (droit au bail) ou, encore
protectionnisme, c’est-à-dire une protection des entreprises nationales contre la
concurrence étrangère.
Ce sont ces formes de protection qu’il convient d’étudier pour mesurer leur rôle et leur
efficacité par rapport au dynamisme économique que nous définissons comme tout
d’abord la croissance économique, mais aussi par l’intensité des investissements et de
l’innovation. On ne peut pas mesurer tout le dynamisme économique dans un taux de
croissance du PIB, mais il faut retenir que cette mesure est toutefois valide pour rendre
compte d’un état de modification et modernisation d’une économie.
Dans une première partie, nous montrerons que ces protections sont favorables au
dynamisme économique. Nous nous appuierons sur les théories mercantilistes et sur
celles de List, Carey et Jean-Marcel Jeanneney. Dans un deuxième temps, nous verrons
en quoi ces protections sont contraires au dynamisme économique et nous ferons
appel à Bastiat et, incidemment à Smith et à Ricardo.
I.— LA PROTECTION, FACTEUR DE DYNAMISME ÉCONOMIQUE
Non seulement la protection ne réduit pas forcément le dynamisme économique, mais
elle est un moyen d’accroître celui-ci.
A. Les formes internes de protection
Brevets, dessins, modèles, marques
Protection sociale
Protection du consommateur
Droit au bail
B. La question du protectionnisme

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List, Carey, Jeanneney. Les exemples allemands et américains, mais plus proche de
nous, l’exemple des économies émergentes d’Asie
II.— LA PROTECTION CONTRARIE LE DYNAMISME ÉCONOMIQUE
A. Les formes internes de protection peuvent se révéler nocives pour la compétitivité
Rentes, protection de la concurrence, confère Ricardo et Bastiat.
Protection sociale, protection de l’environnement engendrent des coûts.
B. Les critiques du protectionnisme
CONCLUSION
Il est tout aussi absurde de rejeter l’idée de protection que de rejeter l’idée de marché.

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