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N° d’ordre :.............................
Série :......................................
MEMOIRE
Présenté Pour Obtenir Le Diplôme De Magister
En Mathématiques
THEME
Option :
Analyse
PAR :
Devant le jury :
Mr .M.DENECHE professeur à
Mr .A.HAMEIDA et Mr .C.SAIDOUNI ;
ce travail.
Dédicace
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le
magistère à :
fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin
l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours pour vous. Rien
au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon
bien être. Ce travail et le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon
A mon très cher mari Youcef Yazid : Tes sacrifices, ton soutien
énormément.
A mes très chère amis : djamaa , fairouz , nawel ,assia , hiba ,noura ,
exprimer nom grand respect et ma profond estime, que dieu vous procure
ma profonde estime.
adjoints 3
0.1 Spectre et résolvante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
0.2 Spectre et résolvante d’opérateur auto-adjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
0.2.1 Classi…cation des points de spectre d’un opérateur auto-adjoint . . . 22
0.3 Extension d’opérateur symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
0.3.1 Espaces de défaut d’un opérateur symétrique . . . . . . . . . . . . . . 25
0.4 Transformation de CAYLEY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
0.4.1 Domaine de dé…nition d’un opérateur adjoint . . . . . . . . . . . . . 31
0.4.2 Construction d’extension d’opérateur symétrique . . . . . . . . . . . 39
0.5 Spectre d’extension auto-adjointe d’opérateur symétrique . . . . . . . . . . . 42
0.5.1 Théorié spectrale d’opérateur auto-adjoint . . . . . . . . . . . . . . . 48
0.5.2 Intégrale par rapport à une famille spectrale . . . . . . . . . . . . . . 49
1
Introduction
Bien que la théorie abstraite des opérateurs auto-adjoints et symétriques semble ache-
vée, le probleme de la décomposition spectrale explicite des opérateurs concrets (di¤érentiels,
integraux, integro-di¤erentiels, etc.) est un domaine de recherche important. Il y a un grand
nombre de travaux consacrés à la décomposition spectrale des opérateurs di¤erentiels ordi-
naires et aux dérivées partielles, voir par exemple les monographies de N. I. Akhiezer et I. M.
Glazman [1], Yu. M. Berezanskii [3], Kostyuchenko A. G et Sargsyan I. S. [5], .B.M. Levitan
[8], M. A. Naimark [10] et E. C. Titchmarch [20].
Le mémoire présenté est consacré à l’étude des propriétés spectrales d’operateurs sy-
métriques réguliers d’une part, et d’autre part à la methode de Fourier pour une classe
d’equations operatorielles. Elle est composée de deux chapitres. On commence tout d’abord
au premier chapitre par une étude détaillée des proprietes spectrales des opérateurs auto-
adjoints et symétriques réguliers pour le plus de details voir [2, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17].
On commence par une presentation de la classi…cation des points du spectre d’un operateur
auto-adjoint. Une grande partie est consacrée à la construction d’extensions auto-adjointes
d’un operateur symétrique et à l’étude de leur spectre. En particulier on présente l’étude
des résolvantes generalisées d’une certaine classe d’opérateurs symétriques d’indice de dé-
faut (1; 1), une formule explicite de ces résolvantes est donnée, di¤erentes questions de la
théorie des extensions auto-adjointes et des résolvantes généralisées ont été développées dans
[4, 6, 7, 9, 14, 15, 16, 17, 18, 19] .
Le dernier chapitre est consacré au développement de la méthode de Fourier pour une
classe d’equations opératorielles à opérateurs symétriques à indices de défaut …ni, et en…n
on termine le chapitre par une illustration des resultats obtenus sur un exemple concret.
2
Première partie
3
Soit H un espace de Hilbert.
Un opérateur A dans H est une application linéaire dont le domaine D(A) est un sous-
espace de H et dont l’image R(A) est contenue dans H .
Le graphe G(A) d’un opérateur A dans H est un sous-espace de H H dé…ni par :
Dé…nition 1 (opérateur fermé) Un opérateur fermé dans H est un opérateur dont le graphe
est un sous-espace fermé de H H:
Lemme 1 Un opérateur A est fermé si et seulement si, pour chaque suite : (fn )n D(A)
telle que :
4
lim fn = f et lim Afn = g: Alors : f 2 D(A) et Af = g:
n!1 n!1
Dé…nition 2 (opérateur fermable) On dit que l’opérateur A est fermable s’il admet une
extension fermée ; dans ce cas il admet un plus petit prolongement fermé noté A appelé
fermeture de l’opérateur A:
Lemme 2 Un opérateur Aest fermable,si pour chaque suite : (fn )n D(A) telle que :
lim fn = 0; nous avons :
n!1
lim Afn = 0;
n!1
: ou
lim Afn n0existe pas:
n!1
Dé…nition 3 (opérateur adjoint ) Soit A un opérateur linéaire avec D(A) dense dans H
. Alors l’opérateur Aadmet un opérateur adjoint A ,son domaine D(A ) est dé…ni comme
suit :
g 2 D(A ) , 9g
tel que
(Af; g) = (f; g )
pour f 2 D(A) et A g = g :
Les seuls opérateurs qui donneront un adjoint A sont les opérateurs à domaine dense.
Les opérateurs à domaine dense sont exactement les opérateurs véri…ant A A:
En outre, si D(A) est dense dans H et (Ax; y) = (x; Sy) pour toute x 2 D(A) et
y 2 D(A ) et y 2 D(S) alors S A:
5
Dé…nition 4 (opérateur auto-adjoint) Un opérateur A est dit auto- adjoint si A = A :
1
Corollaire 2 A Est un oppérateur linéaire tel que : D(A) = H et A existe tel que :
D(A 1 ) = H:Alors : (A 1 ) = (A ) 1 :
(A 1 ) g 2 D(A ) et A (A 1 ) g = g:
A h 2 D((A 1 ) )et(A 1 ) A h = h:
1
Donc : (A ) = (A 1 ) :
6
Démonstration. Supposons que : x 2 D(SA) et y 2 D(A S ) donc :
y 2 D(S ) et S y 2 D(A )
Donc
(x; A S y) = (Ax; S y);
donc
Ax 2 D(S) et y 2 D(S )
et
(Ax; S y) = (ST x; y) donc y 2 D((SA) )
Théorème 2 Pour chaque opérateur A à domaine D(A) dense dans H; le complèment or-
thogonal de l’image est l’espace nul de l’adjoint (i.e.) :
R(A)? = N (A ):
7
Démonstration. Soit z 2 R(A)? donc : (z; Au) = 08u 2 D(A):
Et on a (Au; z) = (u; A z) = 0 8u 2 D(A)
alors A z = 0 Ce qui implique que : z 2 N ( A ):
Soit z 2 N ( A ) donc : A z = 0 donc :
Et on a
2 2 2
k fa; bg k =k a k + k b k
8
Donc J 2 = I
Si M est un sous-espace quel quonque de H H . Alors J 2 M = M:
G(A ) = [JG(A)]?
Démonstration. Chacun des quatre énoncés suivants est équivalent a celui qui le suit
et / ou celui qui le précède :
G(A ) = [JG(A)]? :
H H = JG(A) G(A ):
9
Démonstration. On a le théorème suivant :
Si M est un sous espace fermé de H Alors :
H=M M ?:
donc :
H H = J(G(A)) [J(G(A))]? = J(G(A)) G(A ):
Donc le système d’équation : admet une solution unique fx; yg tel que :
x 2 D(A); y 2 D(A ):
10
Théorème 6 Si A est un opérateur fermé à domaine dense dans H; Alors : D(A ) et dense
dans H et
A = A:
Donc
[JG(A )]? = G(A):
11
Théorème 7 Pour qu’un opérateur A soit fermable, il faut et il su¢ t que D(A ) soit dense
dans H:
Dans ce cas, l’opérateur(A ) , noté A est précisément la fermeture A de A:
On particulier, A = A si A est fermé, et on a toujours (A ) = A :
Dé…nition 5 (valeur propre) Un nombre 2 C est appelé une valeur propre de l’opérateur
linéaire A s’il existe un vecteur f 6= 0 tel que Af = f:
(* ) f est appelé un vecteur propre de l’opérateur A associé à la valeur propre :
(*) Pour une valeur propre …xée ; l’ensemble des vecteurs véri…ant l’équation Af = f est
appelé le sous-espace propre de l’opérateur A associé à :
(ll contient au moins un vecteur non nul).
La multiplicité d’une valeur propre est dé…nie par la dimension (…ni ou in…ni) du sous-
espace propre associé à :
Théorème 8 Si i, i = 1; n des valeurs propres distinctes d’un opérateur A dé…ni sur D(A)
et xi ; i = 1; n Les vecteurs propres associés.
Alors l’ensemble fx1 ; x2 ; ::::; xn g est linéairement indépendant.
(A k I)xk = (A k I) [ 1 x1 + 2 x2 + ::: + k 1 xk 1 ]
i( i k) = 0 pour i = 1; (k 1)
12
Dé…nition 6 (Opérateur linéaire symétrique) Un opérateur linéaire A est dit symé-
trique si :
D(A) est dense dans H . Et pour f; g 2 D(A) :
Remarque 1
L’opérateur symétrique A est dit positif si :(Af; f ) 0 pour toute f 2 D(A):
L’opérateur symétrique A est dit négatif si : (Af; f ) 0 pour toute f 2 D(A):
13
Théorème 10 Soit A un opérateur symétrique :
a) Si D(A) = H alors : A est auto-adjoint et A 2 B(H):
1
b) Si A est auto-adjoint et injectif alors : R(A) est dense dans H; et A est auto-adjoint .
c) Si R(A) est dense dans H alors : A est injectif.
1
d) Si R(A) = H alors : A est auto-adjoint et A 2 B(H):
H = D(A) = D(A )
() fb; ag 2 G( A)
() fa; bg 2 JG( A)
Donc :
G(A 1 ) = JG( A)
G( A) = J 2 G( A) = J(JG( A) = JG(A 1 )
14
donc :
JG( A) = G( A)
1
donc A est fermé ; et on a :
H H = J(G(A)) G(A )
1
appliquant cette relation à A et A:
H H = JG(A 1 ) G((A 1 ) )
et
H H = JG( A) G(( A) )
donc :
donc
G((A 1 ) ) = G(A 1 )
donc : (A 1 ) = A 1
alors A 1
est auto-adjoint.
c)Supposons : Ax = 0 alors : (Ax; y) = (x; Ay) = 0 pour y 2 D(A) ( A symétrique ) donc
x ? R(A) donc x = 0 alors A est injectif.
d) Si R(A) = H alors : R(A) = R(A) = H , c) implique que A est injectif et
R(A) = D(A 1 ) = H
1 1 1
Donc A est un opérateur symétrique et de (a)A est auto-adjoint, et A est dans
1
B(H) donc A est borné, et de (b)(A 1 ) 1
= A est auto-adjoint.
15
Dé…nition 7 (Opérateur symétrique maximal) Un opérateur symétrique A dans H est
dit symétrique maximal si A n’admet pas d’extension symétrique propre, c’est-à-dire : si les
hypothèses A S et S symétrique implique que S = A:
S S A =A S
(i.e.) S A S donc S = A:
Théorème 12 Si A est un opérateur symétrique dans H, les énoncés suivants sont vrais :
a) k Ax + ix k2 =k x k2 + k T x k2 ; x 2 D(A).
b) A est un opérateur fermé si et seulement si R(A + iI) est fermé.
c) A + iI est injectif.
d) Si R(A + iI) = H , alors A est symétrique maximal.
Les énoncés précédents sont également vrais si nous remplaçons i par i.
Démonstration. a) On a :
k Ax + ix k2 = (Ax + ix; Ax + ix) = (Ax; T x) + (Ax; ix) + (ix; Ax) + (ix; ix)
donc :
k Ax + ix k2 =k x k2 + k Ax k2 pour x 2 D(A):
b) D’après a)
F : (A + iI)x ! fx; Axg
16
est une correspondance isométrique bijective entre : R(A + il) et G(A) donc F est continue.
Et on sait que : A Fermé , G(A) fermé.
Et : F continue , l’image réciproque d’un ensemble fermé est fermé (i.e.)
1
F (G(A)) = R(A + iI)
est fermé.
c)Montrons : A + iI est injectif :
On a A + iI : x ! Ax + ix; A injectif et linéaire, N (A + iI) = f0g
, k x k2 + k T x k2 = 0
, k x k2 = 0 et k Ax k2 = 0
, x = 0 et Ax = 0
, x=0
et
A1 + iI : D(A1 ) ! R(A1 + iI)
Donc A1 + iI ne peut pas etre une injection, donc A1 d’après c) n’est pas symétrique,
donc A n’admet pas une extension symétrique, donc A est symétrique maximal.
17
0.1 Spectre et résolvante
Dé…nition 8 (résolvante) Soit A un opérateur à domaine dense dans H:
1
L’opérateur < = (A I) qui dépend du paramètre est appelé la résolvante de l’opérateur
1
A, elle est dé…nie pour tout pour lequel (A I) existe et son domaine R(A I) est
dense dans H:
Démonstration.
Implication indirecte :
Si : A I ne dé…nit pas une bijection de D(A) vers R(A I): Alors :9 f1 , f2 2 D(A) tel
que : f1 6= f2 et : Af1 f1 = g et Af2 f2 = g ) A(f1 f2 ) ( f1 -f2 ) = 0 donc :
Af = f tel que : f = f1 f2 et f1 6= f2 :
Donc : est une valeur propre de l’opérateur T:
Implication directe
une valeur propre de A: Alors :pour toute f 6= 0 on a : Af = f ) (A I)f = 0 .Alors :
1
(A I) n’existe pas.Donc A I ne détermine pas un opérateur bijectif.
Remarque 4 Pour chaque point régulier de l’opérateur A ,la résolvante est un opérateur
borné dé…ni sur toute l’espace H:
Si est un point régulier de l’opérateur A ,l’opérateur < détermine une bijection entre
R(A I)vers D(A) (i.e.) < h = 0 si et seulement si h = 0:
18
Théorème 14 Pour chaque deux points réguliers et de l’opérateur A ,on a :
Démonstration. On a :
< h = < (A I)< h
et aussi
< h = < (A I)< h
< h < h = < T< h < < h < T< h + < < h
19
Ce qui est possible que lorsque :
R(A I) 6= H:
(A f f; h) = 0 donc f 2 D(A ) et A f = f:
mais A = A donc Af = f (i.e.) est une valeur propre de A et = car les valeurs propres
d’un opérateur auto-adjoint sont réelles.
+
= f ; Im > og
et
= f ; Im < og
1
Donc : kgk2 2
kf k2 ce qui implique que : j j kf k kgk donckf k kgk :
j j
Alors
1
(A I) 1 g kgk :
j j
20
1
Et puisque cette relation est valide pour toute g 2 R(A I) l’opérateur (A I) est
borné, et d’après théorème15 et de n’est pas une valeur propre de A;
Alors : R(A I) = H:
Il reste à montrer que R(A I) est fermé ;
1
Supposant R(A I) 6= R(A I), on prolonge l’opérateur (A I) par continuité sur
1
R(A I); ce prolongement coïncide avec la fermeture de (A I) qui est non fermé,ce
qui est impossible car la fermeture de A implique la fermeture de (A I) 1 :
Corollaire 4 Le spectre d’un opérateur auto-adjoint (A) est inclus dans l’ensemble des
points réels.
Corollaire 5 Un point régulier d’un opérateur auto-adjoint A est la valeur tel que :
R(A I) = H:
Démonstration. Si est non réel alors , est un point régulier (d’après théorème 16).
Si est non réel et R(A I) = H: Alors d’après théorème15 n’est pas une valeur propre
1
de A; donc d’après théorème14 ; il existe (A I) dé…ni sur toute H, cet opérateur est
auto-adjoint donc fermé et d’après théorème du graphe fermé : A est borné.
Donc on peut utiliser la dé…nition suivante :
Démonstration. Il est su¢ sant de montrer que l’ensemble des points réguliers d’un
1
opérateur auto-adjoint est ouvert. Soit un point régulier donc(A I) existe et borné
et dé…ni sur toute H donc il existe k > 0 : tel que Af f k kf k pour f 2 D(A):
21
k
Si 0 < pour j j< et f 2 D(A):
2
Af f = (A I I+ I)f = (A I)f ( )f
(A I)f j j kf k
k
k kf k kf k (et )
2
k
(k ) kf k
2
Donc :
k
Af f kf k
2
D’une part n’est pas une valeur propre de l’opérateur A donc :
R(A I) = H:
1 1
Et d’autre part :(A I) est borné, et A est auto-adjoint donc fermé alors (A I)
est fermé donc R(A I) = R(A I) donc chaque tel que : j j< est un point
régulier.
Donc l’ensemble des points réguliers d’un opérateur auto-adjoint est un ensemble ouvert
donc le spectre d’un opérateur auto-adjoint est un ensemble fermé.
Où
P (A) est le spectre ponctuel, (l’ensemble des valeurs propre isolés d’ordre …ni).
22
C (A) est le spectre continu.
P C (A) est le spectre point-continu.
En terme de l’image R(A I) de A I nous avons la classi…cation suivante des points
de (A) [ (A) :
23
1
2 P C (A) si et seulement si < (A) = (A I) est un opérateur non-borné dé…ni
sur un ensemble dense dans H1 :
– Le spectre d’un opérateur auto-adjointA est dit discret si :
P C (A) = C (A) = ?:
– Quels que soient les éléments f; g 2 H …xés la fonction F ( ) = (< (A)f; g) pour tout
2 (A) est analytique sur (A)
< =<
Démonstration. Si est un point du spectre discret donc < est un opérateur borné,
dé…ni sur un ensemble n’est pas dense dans H;alors < n’admet pas un adjoint.
Pour non réel soit : f; g 2 H :
24
0.3.1 Espaces de défaut d’un opérateur symétrique
R(A I) = R
et
R(A I) = R
Démonstration. Si x 2 @ alors :
Pour chaque vecteur y 2 D(A); on a : (Ay y; x) = 0 donc :
(Ay; x) = (y; x)
donc :
(Ay y; x) = 0 (i:e:) x 2 @
25
est appelé la transformation de CAYLEY de l’opérateur A .
Cette dé…nition a un sens car : n’est pas une valeur propre de A donc :
1
(A I) existe.
Démonstration.
1) -a- On a :
V = (A I)(A I) 1 ;
(A I)(A I) 1 y = V y
donc :
R(V ) = R
26
Et de plus :
et
2
kyk2 = (A I)x
y Vy =( )x
donc y 6= 0 doit être orthogonal a R(I V ) qui est d’après 2 dense dans H et cela impossible.
1
Donc l’opérateur (I V) existe
-b- On pose
1
A=( I V )(I V)
27
Montrons que A est un opérateur symétrique leur transformation de CAYLEY est V; donc
on peut dé…nir l’opérateur A par :
D(A) = R(I V)
et pour y 2 D(V ) on a :
A(y V y) = ( I V )(I V ) 1 (y V y)
= ( I V )(I V ) 1 (I V )y
donc :
A(y V y) = y Vy
(A(y1 V y1 ); y2 V y 2 ) = ( y1 V y1 ; y 2 V y2 )
= ( + )(y1 ; y2 ) (V y1 ; y2 ) (y1 ; V y2 )
et
= ( + )(y1 ; y2 ) (V y1 ; y2 ) (y1 ; V y2 )
Donc :
(A(y1 V y1 ); y2 V y2 ) = (y1 V y1 ; A(y2 V y2 ))
(A I) = ( )y
Et
Ax x=( )V y:
28
donc :
Ax x=( )V y = V ( )y = V (Ax x)
Démonstration. On suppose que A est fermé et fyn g une suite dé…nie par :
yn = (A I)xn
yn V yn = Axn xn Axn + xn
donc :
yn V yn = ( )xn
29
alors on obtient :
1 1
xn = (yn V yn ) ! (y z)
Et on a aussi :
V yn = Axn xn ) Axn = V yn + xn
donc :
Axn = V yn + (yn V yn ) = V yn + yn Vy
= (1 )V yn + yn = V yn + yn
1
= ( yn V yn )
donc :
1 1
Axn = ( yn V yn ) ! ( y z)
1 1
y = (A I) (y z) = A(y z) (y z)
donc :
y 2 R = D(V )
Et
1
V y = (A I) (y z)
1
= A(y z) (y z)
1
= ( y z y + z)
1
= ( )z = z;
donc :
Vy =z
30
Cela montre que V est un opérateur fermé et aussi R est un sous-espace fermé ; alors R
est l’image par une isométrie du sous-espace fermé R ; doncR et aussi fermé.
De la même facon on peut montrer que si l’opérateur V ( ouR ) est fermé , alors l’opérateur
A est fermé
Dé…nition 13 On dit que les sous-espaces M1; M2 ; :::::::Mn sont linéairement indépendants :
Si x1 + x2 + :::::::: + xn = 0 pour xk 2 Mk et k = 1; n alors :
x1 = x2 = :::: = xn = 0:
(*) Si les sous-espaces M1; M2 ; :::::::Mn sont linéairement indépendants, il est possible de
former leurs somme directe M1 M2 ::::::: Mn ; alors :
chaque x 2 M1 M2 ::::::: Mn peut représenté d’une façon unique sous la forme :
x = x1 + x2 + :::::::: + xn
tel que xk 2 Mk et k = 1; n:
(*) S’il existe une autre représentation x = x01 + x02 + :::::::: + x0n tel que x0k 2 Mk et k = 1; n
donc :
avec xk x0k 2 Mk et k = 1; n:
Mais M1; M2 ; :::::::Mn sont linéairement indépendants alors :
xk x0k = 0 donc xk = x0k pour k = 1; n
31
Appliquant l’opérateur (A I) on obtient : (A I)(x + y + z) = 0:
donc :
Ax + y + z x y z=0
Alors
(A I)x + ( )y = 0
Mais : (A I)x 2 R , et ( )y 2 @ :
Et on sais que R et @ sont orthogonaux donc :
(A I)x + ( )y = 0 est possible seulement si (A I)x = 0 et ( )y = 0:
donc x = 0 et y = 0 (x = 0 car est non-réel ne peut pas être une valeur propre de A qui
est symétrique),
Et aussi z = 0 car x + y + z = 0 et x = 0 et y = 0 donc z = 0:
(*) Montrons :
D(A ) = D(A) @ @
u=x+y+z
v = v 0 + v 0 0 ou v 0 2 R et v 0 0 2 @
v = (A I)u
32
On a v 2 R donc :v 0 = (A I)x où x 2 D(A):
Posant
00
v ( )y ; y 2 @
On obtient :
(A I)u = (A I)x + ( )y
Et pour
A y = y; A x = x
(A I)u = A x x+A y y
= (A I)x + (A I)y
= (A I)(x + y)
Donc
(A I)(u x y) = 0
x 2 D(A); y 2 @ ; z 2 @
Formule de Neumann
D(A ) = D(A) @i @ i
33
Donc chaque x 2 D(A ) a la représentation unique :
x = x0 + x + x+ ou x0 2 D(A); x 2 @i ; x+ 2 @ i
Montrons que :
2 2
Im(A x; x) = x+ x
(A x; x) = (Ax0 ix + ix+ ; x0 + x + x+ )
Et on a :
2
(A x; x) = (A x0 ; x0 ) + ( ix + ix+ ; x0 ) + (x0 ; ix + ix+ ) i x
2
+i x+ i(x ; x+ ) + i(x+ ; x )
2 2
= (Ax0 ; x0 ) + 2Re (x0 ; ix + ix+ ) + i(x+ ; x ) + i( x+ x ):
Donc :
2 2
Im(A x; x) = x+ x :
34
Démonstration. Pour x 2 D(A) : x = x+ = 0 donc :
2 2
x+ x =0
donc x 2 "0 :
Pour x 6= 0 et x 2 @i donc x0 = x+ = 0 donc x = x .Alors :
2 2
x+ x = kxk2 < 0
donc
x 2 " [ f0g
2 2
x+ x = kxk2 > 0
35
Exemple : D(A ) = D(A) @ @ donc
donc :
n 6 dimD(A) "
xj = x0j + xj + x+
j
où
x0j 2 D(A) ; xj 2 @i ; x+
j 2 @ i
Donc ils existent c1 ; c2 ::::; cm+1 ne sont pas tous nuls tel que :
c1 x+ + +
1 + c2 x2 + ::: + cm+1 xm+1 = 0
Donc :
X
m+1 X
m+1 X
m+1 X
m+1
cj xj = cj x0j + cj xj + cj x+
j
j=1 j=1 j=1 j=1
36
Alors :
X
m+1
cj xj = x0 + x
j=1
Où :
X
m+1 X
m+1
0
x = cj x0j 2 D(A) Et x = cj xj 2 @ i :
j=1 j=1
2 2 2
Im(A x; x) = x+ x = x <0
(B x; x) = (( A + I) x; x)
= ( A + x; x)
= (A x; x) + (x; x)
et :
(x; x) = kxk2 2 R
Donc :
2 2
Im(B x; x) = ( x+ x )
et > 0 donc "+ ; " sont les mêmes pour les deux opérateurs A et B et dim @i et dim @ i
37
Théorème 23 Pour chaque nombre complexe du demi-plan supérieur :
1
B= (A I)
Pour
, x 2 D(A ) telque A x = x
, x2@ :
38
Proposition 6 un opérateur symétrique fermé est auto-adjoint si et seulement si m = 0
et n = 0
Démonstration. On a : (A + B) = A + B donc :
D((A + B) ) = D(A )
et pour x 2 D(A ) :
= (A x; x) + (Bx; x)
Im((A + B) x; x) = Im(A x; x)
Donc "+ des opérateurs A et A + B coïncide et aussi " donc de la proposition (4) : A et
A + B ont les même indices de défaut .
39
Inversement
On suppose un opérateur isométrique
U :P @ !Q @ donné (P = D( Ve ) D(V )) donc :
D(Ve ) = P + D(V );
e=( I
A Ve )(I Ve ) 1 donc : D(A)
e = R(I Ve )
donc pour : y + z 2 D( Ve ) :
e donc
x0 2 D(A)
x0 = (y + z) Ve (y + z) = y + z (V y + U z)
40
@ et Q = R(U ) est un sous espace fermé de @ :
e = fx0 : x0 = x + z
Et D(A) U ztel que x 2 D(A); z 2 P g et
e 0 = Ax + z
Ax Uz
Inversement : Pour chaque opérateur U avec ces formules détermine un extension symétrique
e de l’opérateur A; ses espaces de défaut sont :
fermé A
@0 = @ P et @0 = @ Q
@0 = f0g ; @0 = f0g
(i.e.)Si et seulement si : P = @ et Q = @ :
Donc pour que l’opérateur U existe,il est nécessaire et su¢ sant que @ ; @ aient la même
dimension.(i.e.)Si et seulement si : P = @ et Q = @ ;
Donc pour que l’opérateur U existe, il est nécessaire et su¢ sant que @ ; @ aient la même
dimension.
D(U ) = @ et R(U ) = @
41
X
n X
n
Uz = (Ujk k )ej
j=1 k=1
X
n X
n X
n
0
x =x+ k ek (Ujk k )ej x 2 D(A) (3)
k=1 j=1 k=1
X
n X
n X
n
~ 0 = Ax +
Ax k ek (Ujk k )ej (4)
k=1 j=1 k=1
Proposition 9 Une extension A~ est maximal si et seulement si une ou les deux relations
sont véri…ées : P = @ et Q = @ .
Proposition 10 Si dim @ < 1 et dim @ < 1 et dim @ = dim @ . Alors chaque exten-
sion maximale est auto-adjointe.
42
Dé…nition 16 (opérateur régulier) Un opérateur symétrique A est appelé régulier si
chaque point réel est un point de type régulier.
Proposition 11 Soit A un opérateur symétrique avec les indices de défaut (m:m)(m < 1)
on a :
Pour qu’un point a soit un point de type régulier de l’opérateur A il faut et il su¢ t qu’il existe
un prolongement auto-adjoint A~ de A et un voisinage (a) tel que le segment [a ;a + ]
ne contient qu’un nombre …ni des valeurs propres d’ordres …nis de A~ et aucun autre point
~
du spectre A:
Dé…nition 18 L’opérateur A est appelé simple s’il n’existe pas de sous-espace H1 de H tel
que la restriction A H1 soit auto-adjointe.
(k( 0 ) ) kxk
1
k( 0 ) kxk :
2
Donc chaque dans le voisinage du 0 :j 0j est un point de type régulier.
43
Proposition 13 Si A un opérateur symétrique,alors chaque nombre non-réel est dans le
domaine de régularité.
44
*Le cas ou les indices de défaut de A sont …ni : utilisant les formules (1) et (2) pour
l’extension :
dim(A^0 ^0 I)D(A^0 ) est …ni, alors les opérateurs (A^0 1
et (A^ 1
I)D(A) (A I) I)
sont bornés tous les deux ou non bornés tous les deux (i.e.) :
*Dans une extension symétrique d’un opérateur symétrique avec les indices de défaut
…nis, le noyau spectral ne change pas.
*Et tandis que pour un opérateur auto-adjoint, la partie continue du noyau spectral
coincide avec le spectre continu, on a le théorème suivant :
Théorème 28 Toute extension auto-adjointe d’un opérateur symétrique fermé avec les in-
dices de défaut …nis et egaux a le même spectre continu.
Théorème 29 Dans le prolongement d’un opérateur symétrique fermé avec les indices de
défaut …ni et égaux (m; m) a un opérateur auto-adjoint : la multiplicité de chaque valeur
propre ne dépasse pas m:
Démonstration. Soit A opérateur symétrique fermé avec les indices (m; m) et A~ une
extension auto-adjoint de A; et une valeur propre de multiplicité P;
On note par (p + q) la multiciplité de comme une valeur propre de A~ et on suppose que
q>m
Choisissons : ~
fx1 ; x2 ; :::; xp ; xp+1 ; :::; xp+q g un système de solutions de l’équation Ax
x=0
linéairement indépendant tel que xk 2 D(T ) pour k = I; p:
~ = m et q > m donc
Puisque dimD(A) D(A)
donc : x = 1 xp+1 + 2 xp+2 +:::+ q xp+q est un vecteur propre associé à qui est linéairement
indépendant avec :x1 ; x2 ; :::; xp ; donc est une valeur propre de A de multiplicité supérieur
a p:
45
Dé…nition 19 ("écartement" (ouverture) de deux sous-espaces)
Soit M1 ; M2 deux sous-espaces fermés, P1 ; P2 les projections sur M1 ; M2 respectivement,
"aperture" de M1 ; M2 noté par (M1 ; M2 ) est dé…ni par :
(M1 ; M2 ) =k P1 P2 k
(H M1 ; H M2 ) =k (I P1 ) (I P2 ) k=k P1 P2 k
k (P2 P1 )x k2 =k P2 (I P1 )x k2 + k P1 (I P2 )x k2
k (P2 P1 )x k2 =k P2 (I P1 )x k2 + k P1 (I P2 )x k2
k (I P1 )x k2 + k P1 x k2 =k x k2
donc k P2 P 1 k2 1
* Si x 6= 0 et x 2 M1 donc x ? M2 donc P1 x = x et P2 x = 0 donc
46
Corollaire 9 Soit A opérateur symétrique fermé avec les indices de défaut (m; m), si pour
un réel 0, l’indice de défaut n 0 < m, alors 0 est dans le spectre de chaque extension auto-
adjoint A~ de A.
Et de plus si 0 n’est pas une valeur propre de A alors, 0 est dans la partie continue du
spectre de l’extension auto-adjoint A~ de A:
Théorème 32 Soit A opérateur symétrique fermé avec les indices de défaut (m; m)
Si est un réel et un point de type régulier de A alors, il existe une extension auto-
adjointe A~ de A pour laquelle une valeur du multiplicité m:
Démonstration. 2 R;et @ = fx 2 D(A ) tel que :A x = xg le sous -espace des
vecteurs propres de A pour la valeur propre donc dim @ = n. On dé…nit A~ par :
~ = D(A)
D(A) ~ = A x pour x 2 D(A);
@ et Ax ~
Théorème 33 Si A est un opérateur symétrique fermé avec les indices de défaut (m; m) et
si est un nombre réel dans le spectre discret de A .Alors l’équation A x x = 0 admet m
solutions linéairement indépendantes.
Alors A~ est une extension symétrique de l’opérateur A et par conséquent dimD(A) D(A)
~ ne
dépasse pas m:
47
Théorème 34 Si A opérateur symétrique fermé avec les indices de défaut …ni (m; m); et
si l’opérateur adjoint A admet une valeur propre réelle . Alors il existe une extension
auto-adjointe A~ de A, pour les deux est une valeur propre.
D(B) = D(A) @
et
B(x1 + x2 ) = Ax1 + x2
pour x1 2 D(A); x2 2 @
L’opérateur B est symétrique avec les indices de défaut égaux ; l’extension auto-adjointe de
B est une extension de A, pour laquelle est une valeur propre.
48
P 0 P +0 ,P 0 P 0 ,P +0 P +0 ,P +0 P 0
A l’aide de la 4eme propiété ; ces diférences peut être sous les formes :
P 0 P ;P 0 P 0 ;P P ;P P 0
Et particulièrement P = P P pour = ( ; ]:
Proposition 14 On a :
1- P est un opérateur de projection.
2- Pour 1; 2 ; :::; n tel que : i \ j =Ø pour i 6= j on a : P i :P j
= 0 pour
i 6= j:
X
n
S= f ( i )P i
où i arbitraire dans i
i=1
Proposition 15 Pour chaque : " > 0 , il existe > 0 tel que : pour chaque somme S tel
que : i i 1 < : on a kS Lk < ":
Remarque 7 De cette proposition on montre que quand la longueur de tous les inter-
valles i est réduit sans limite , la somme S tend (au sens de norme d’opérateur ) à un
49
opérateur unique L:
Cette opérateur L est appelé l’intégrale de f par apport à dP est noté par :
Zb
f ( )dP (5)
a
Zb
f ( )dP x (6)
a
Rb
Cette limite est le résultat de l’application de l’pérateur : f ( )dP sur x
a
En e¤et : kSx Lxk kS Lk kxk " kxk (i:e:)
k Lxk " kxk
On a :
50
passant à la limite on obtient :
2
Zb Zb
f ( )dP x = jf ( )j2 d kP xk2
a a
Zb
= jf ( )j2 d(P x; x):
a
existe. Et
2
Z+1 Z+1
f ( )dP x = jf ( )j2 d kP xk2
1 1
Théorème spectral
Et par conséquent :
Z+1
2
kAxk = j j2 d kP xk2
1
51
Inversement :
Chaque opérateur A dé…ni par les conditions 1 et 2 au sens d’une certaine famille spectrale
fP g est un opérateur auto-adjoint.
Si A est borné alors chaque opérateur borné B qui commute avec A est l’aussi avec chaque
P :
Proposition 16 Un opérateur borné A dé…ni sur tout l’espace H , est réduit par le sous-
espace M si et seulement s’il commute avec la projection P sur M .
Pour chaque opérateur auto-adjoint , chaque nombre non-réel esdt un point de type
régulier , la résolvante < et la fonction spectrale fP g sont liés par la relation :
1
R
+1 dP
< = (A I) =
1
où fP g : est une famille spectrale de A .
R
+1 dP
L’intégrale existe : car :
1
2
Z+1 Z+1 Z+1
dP x d kP xk2 1 1
= d kP xk2 = 2 kxk
2
j j2 jIm j2 jIm j
1 1 1
1
Et par conséquent cet integrale est un opérateur borné et :k< k :
jIm j
52
Théorème 36 Soit une famille spectrale d’un opérateur auto-adjoint A alors :
1-Un nombre réel 0 est un point régulier de A si et seulement si :
la fonction P 0 est constante dans un voisinage de 0:
Z0 " Z+1
2 2 2
k(A 0 I)xk = ( 0 ) d(P x; x) + ( 0 ) d(P x; x)
1 0 +"
2
(et j 0j ")( 0) "2 ) donc :
8 9
< Z0 " Z+1 =
2
k(A 0 I)xk "2 d(P x; x) + d(P x; x) = "2 kxk2 : (9)
: ;
1 0 +"
1
Alors :(A 0 I) existe et borné et dé…ni sur toute H:
Alors : 0 est un point régulier de A:
Implication directe
1
Soit 0 un point régulier de A alors (A 0 I) existe et borné donc :
1
(A 0 I) y c kyk pour tout y
1
Posant : (A 0 I) y = x alors :
53
On suppose le contraire :
1
Soit : > 0 tel que : et P 0+ P 0 6= 0:
c
Mais il existe x 6= 0 tel que : Px = x donc de (5):
Z0 +" Z0 +"
2 1
k(A 0 I)xk = ( 2
0) d(P x; x) 2
d(P x; x) = 2
kP xk2 = 2
kxk2 < kxk2 :
c
0 " 0 "
Qui est possible seulement si la fonction P est constante pour < 0 et > 0 (i.e.) :
8
< 0 pour < 0
(P x; x) =
: kxk2 pour > 0
2
Donc :k(P 0 P 0 0 )xk = ((P 0 P 0 0 )x; x) = kxk2 6= 0
Alors : P 0 P 0 0 6= 0:
L’équation (5) implique aussi que : (P 0 P 0 0) x = x et par conséquent :x est dans le
sous-espace sur lequel l’opérateur P 0 P 0 0 project.
Inversement :
Soit : P 0 P 0 0 6= 0 et x = (P 0 P 0 0) x 6= 0: Alors :
P x = P (P 0 P 0 0) x = (P 0 P 0 0) x =x pour > 0
Et
P x = P (P 0 P 0 0) x pour < 0:
Et
Z+1
2 2
k(A 0 I)xk = ( 0 ) d(P x; x) = 0:
1
Cette équation signi…e que x est un vecteur propre associé a la valeur propre 0:
54
Dé…nition 22 (fonction spectrale d’un opérateur auto-adjoint)
Une famille d’orthoprojecteurs Et , 1 < t < +1 est appelé fonction spectrale d’un
opérateur auto-adjoint A si elle véri…e les conditions suivantes :
1- Et E = Eminft ; g ,t, 2 R:
2- Et 0 = Et
3- E = 0 ,E+1 = I où 0 est l’opérateur nul : 0f = 0 tel que f 2 H
1
R 2
+1 R
+1
4- D(A) = f 2 H ; t d(Et f; f ) < 1 , et pour tout f 2 D(A) : Af = tdEt f
1 1
La résolvante < (A) et la fonction spectrale Et sont liés par la relation :
Z+1
dE t
< (A) = :
t
1
Soit A un opérateur symétrique fermé dé…ni sur D(A) avec les indices de défaut (m; n)
On sais que :
* l’opérateur A est auto-adjoint si et seulement si , m = n = 0
*l’opérateur A possède des prolongements auto-adjoints dans H si ,et seulement si ,
m=n
Dans le cas général chaque opérateur symétrique peut être prolongé en opérateur auto-
e
adjoint A~ dans un espace plus vaste H H:
Formule de STIELTJES
Pour tout f , g 2 H et, tous nombres réels , :
55
def E + E +0 E + E +0
(E ; f; g) = f; g
2 2
Z
1
(E ; f; g) = lim ([< +i < i ] f; g) d
2 i !+0
R
+1
En outre ,pour tout f 2 D(A) : Af = tdEt f
1
La fonction spectrale Et véri…e les propriétés suivantes
1- Pour t2 > t1 , Et2 Et1 est un opérateur borné ,positif
c-à-d : quelque soit f 2H : ([Et2 Et1 ] f; f ) 0
2- Et 0 = Et
3- E 1 =0 , E+1 = I
L’ensemble des résolvantes généralisées d’un opérateur symétrique ayant des indices
de défaut égaux a été décrit par : M . A . Naimark et par :M . G . Krein.
Dans le cas général des indices de défaut arbitraires la formule de résolvantes
généralisées est :
1
< = (AF ( ) I) ( Im > 0) < =<
56
D(AF ( ) ) = D(A) u (F ( ) I)@i par :
AF ( ) (f + F ( ) ) = Af iF ( ) i f 2 D(A); 2 @ i:
On voit aisement , que tout prolongement AF ( ) fé…ni par (7) et (8) est un opérateur
dissipatif (i.e.)
Quelle que soit f 2 D(AF ( ) ) , Im(AF ( ) f; f ) 0
Résultats préliminaires
Soit A un opérateur linéaire , fermé ,symétrique dé…ni sur un ensemble D(A) d’un espace
de Hilbert séparable H et ayant les indices de défaut (1; 1) . On suppose D(A) est dense
dans H .
Désignons par : F (Im 6= 0) l’ensemble des opérateurs F dé…nis sur @ a valeur dans
@ (i.e.) F :@ ! @ et tel que kF k 1.
1
U 0 = (A 0 I)(A I) =I +( 0 )< ; Im : Im 0 6= 0
2- U 0
=U 0
57
3- U : U =U
4- U 0 @ 0
=@ Im : Im 0 0
Désignons par : 'i ,k'i k = 1 un vecteur normé de sous-espace @ i
Posons :
' = U i 'i ; (Im 6= 0)
Où !( ) est une fonction scalaire régulière dans le demi plan supérieur et telle que
+
j!( )j 1( 2 ):
L’opérateur AF ( ) est dé…ni sur l’ensemble des éléments f 2 D(A ) de la forme :
par :
AF ( ) f = Ax + c i !( )'i + i' i
58
h i
f = x + c !( )' i 'i x 2 D(A); c2C
par :
h i
AF ( ) f = Ax c i !( )' i + i'i
Introduisons la fonction :
# = !( )' i 'i :
D’après le lemme précédent D(AF ( ) ) est l’ensemble des y de D(A ) véri…ant l’égalité :
(A y; # ) (y; A # )
< f < f 2 @ ; si f 2 @
1
Où (A 0 I) : est la résolvante de A:
Démonstration. En e¤et ,la première égalité est triviale :
Si f 2 (A I)D(A) ,donc il existe g 2 D(A) tel que : f = (A I)g
On a :
< f < f = < (A I)g < (A I)g = g g=0
59
Le lemme est démontré.
En tenant compte de (12),la résolvante généralisée peut s’écrire sous la forme :
d’où
h i
(AF ( ) < f + b( )' ; !( )' i 'i ) = (< f + b( )' ; A !( )' i 'i )
Théorème 37 L’ensemble des résolvantes généralisées < de l’opérateur A est décrit par la
formule (15) et (16) où : !( ) est une fonction arbitraire régulière dans le demi plan supé-
+
rieur et telle que : j!( )j 1, 2
les formules(15) et (16) donnent une résolvante d’un prolongement auto-adjiont si, et seule-
ment si , !( ) = x = cte avec jxj = 1 .
60
+
Remarque 8 En remarquant que pour : 2 :
1 i ' ;' i
= = C( )
C( ) + i (' ; 'i )
i !( ) (f; ' )
< f= ' +< f
!( )C( ) 1 i ' ;' i
1
Où on a posé : !( ) = :
!( )
1
Dans toute la suite on supposera que !( ) est prolongé sur par l’égalité !( ) =
!( )
+
donc elle est dé…nie sur [ :
61
Deuxième partie
62
Dans ce travail ,on applique la méthode de Fourier pour résoudre les équations de la
forme :
Bt u = Ax u
Le présent travail est composé d’une introduction et de trois paragraphes. Dans le pa-
ragraphe 1 on donne des notions et des résultats préliminaires de la théorie des opérateurs
symétriques, dans le paragraphe 2 on considère la méthode de Fourier pour trouver la solution
du problème 1. Le paragraphe 3 est réservé à des exemples concréts d’application.
63
L2 (Gt ) et L2 (Gx ), dé…nis, respectivement sur D (Bt ) L2 (Gt ) et D (Ax ) L2 (Gx ),
u = u (t; x) une fonction dé…nie sur G. Si pour tout t …xé u (t; :) 2 D (Ax ) et pour tout
x …xé u (:; x) 2 D (Bt ) alors Ax u et Bt u désignent les images de u par les opérateurs Ax
et Bt respectivement. Soit g une fonctionnelle linéaire continue dans les espaces C Gt des
fonctions continues sur le domaine Gt y compris sa frontière, on designe hg; 'it l’image de
' 2 C Gt par g.
Si g a un sens en u (t; x) pour presque tout x 2 Gx , alors hg; uit et l’image de u par g.
Par exemple, si u (t; x) est continue en t = (0; ::; 0) quelque soit x 2 Gx et est la fonction
de Dirac, alors :
h ; uit = u (0; x)
Bt u = Ax u; (4)
64
Les fonctions i (x) 2 L2 (Gx ) et j (t) 2 L2 (Gt ) sont données. Les conditions (5) et
(6) sont données pour chaque problème et assurent dans la plupart des cas l’unicité de la
solution du problème posé.
3.Schéma de la solution
On cherche la solution du problème (3) sous la forme u(t; x) = T (t)X(x).
On a :
Bt T (t) A X(x)
= x =
T (t) X(x)
Comme Ax est symétrique et régulier, son extension auto-adjointe A0x posséde un spectre
discret. On désigne Xk (x) = 'k (x), k = 1; 2; ::: . Les fonctions propres de A0x et k ses
valeurs propres : A0x 'x = k 'x , 'x 2 D(A0x ). En tenant compte que Sp(A0x ) (Bt ) et
(3), on a quelque soit 2 (Bt ) : Bt (t) = (t), où (t) 2 B(t). En particulier,
Bt k (t) = k k (t), où k (t) = k
(t), k = 1; 2; :::, les fonctions uk (t; k) = k (t)'k (x)
X
1
u(x; t) = ak k (t)'k (x) (7)
k=1
La suite fak g est telle que les conditions (5) et (6) soient satisfaites. Pour que u(t; :) 2
D(A0x ) pour presque tout t 2 Gt il faut et il su¢ t que la série :
X
1
2
jak k (t)j
k=1
Soit convergente pour presque tout t 2 Gt . Pour que u(:; x) 2 D(Bt ) pour presque
tout x 2 Gx , la condition analogue n’a pas lieu car la suite f k (t)g n’est pas en général,
orthonormée. La suite fak g peut être dé…nie par les conditions (6). Par exemple on donne :
65
Alors :
X
1
hg; uit = (g; u) = ak (g; k )'k (x) = (x)
k=1
0.7 Exemple
1. Dans l’espace Hilbert L2 (0; 1) on considère l’opérateur Ax dé…ni pour tout f 2 L2 (0; 1)
par :
Z1
Ax f (x) = i kx yk f (y)dy
0
Bt u = Ax u (10)
66
Et encore :
Théorème 38 Le problème homogène (8), (9), (10) a une solution unique u 2 L2 (R; [0; 1])
dé…nie par la série :
X
1
('; 'k ) 4(t a)
u(t; x) = 1+ (t a) exp( ) cos((2k 1) x) (14)
1 4 1 2 (2k 1)2
k=1 (k ) + (k )a
2 2
Si la série de termes ('; 'k ) converge absolument, alors le problème (10), (11) et (13) possède
une solution unique u 2 L2 (R [0; 1]) donnée par :
X
1
4t
u(t; x) = 1+ (t a) ('; 'k ) exp( ) cos((2k 1) x) (15)
k=1
(2k 1)2
Remarque 9 1. Si l’opérateur Bt = Bt le problème (10), (11) n’a pas de solution car les
valeurs de Ax sont non réelles.
2. On considère le problème (10), (11) et (12) dans lequel l’opérateur Bt est dé…ni sur l’en-
semble D(Bt ) des fonctions f 2 L2 (R) telles que f 0 est absolument continue et f (0) = 0,
f 00 2 L2 (R) par l’égalité : Bt f = (2 ) 2 f 00 .
L’opérateur Bt est symétrique avec les indices de défaut (1; 1), son sous-espace de défaut @
est engendré par la fonction :
p p
(t) = exp(2 i jtj); Im > 0; Im >0
On pose :
2 2 2
k (t) = exp( jtj)(cos t + sin jtj)
2k 1 2k 1 2k 1
La solution de (10) est :
X
1
2 2 2
u(t; x) = ak exp( jtj)(cos t + i sin jtj) sin (2k 1)x (16)
k=1
2k 1 2k 1 2k 1
67
Théorème 39 Pour toute fonction ' 2 L2 (0; 1) le problème (10), (11) et (12) a une solution
unique u 2 L2 (R [0; 1]) donné par
X1
('; 'k ) 2 2
u(t; x) = 4i 2
exp( jtj)(cos t cos (2k 1)x+
k=1
(2k 1) 2k 1 2k 1
X1
('; 'k ) 2 2
+4i 2
exp( jtj)i sin jtj cos (2k 1)x) (17)
k=1
(2k 1) 2k 1 2k 1
Si la série :
X
1
('; 'k )
k=1
est absolument convergente, alors le problème (10), (11) et (12) a une solution unique
u(t; x) 2 L2 (R [0; 1]) donnée par :
X
1
2 2i
u(t; x) = ('; 'k ) exp( jtj) exp( jtj) cos (2k 1)x) (18)
k=1
2k 1 2k 1
Les séries (16), (17) et (18) convergent absolument et uniformément sur R [0; 1].
68
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Résumé :