Materiaux Utilises Dans La Construction en Ferrociment: 4.1 Fers Ronds de Membrure
Materiaux Utilises Dans La Construction en Ferrociment: 4.1 Fers Ronds de Membrure
Materiaux Utilises Dans La Construction en Ferrociment: 4.1 Fers Ronds de Membrure
Toute l'armature devra être propre, sans graisse ni pailles. On brossera à la brosse
métallique la corrosion légère pour enlever la rouille, bien que ceci ne soit pas un
obstacle important.
Une spécification pour le treillis soudé: au départ, le fil utilisé dans la fabrication est
un acier non calmé à bas taux de carbone (0,15 % max. en poids) avec carbone
concentré au centre. Le fil utilisé pour le treillis métallique est étiré d'une taille de “X”
à un minimum de 1 mm, laminé à chaud, cuivré éventuellement, passé au savon au
stéarate et ensuite soudé. Il est alors galvanisé. (Le fil a une très faible teneur en
silicone).
Un avertissement au sujet de l'utilisation dans la construction de matériaux
galvanisés avant la coulée s'applique à ce stade. La raison en est qu'il est possible
de créer un défaut à l'intérieur de la coque par l'interaction entre le zinc déposé sur le
treillis et les autre ronds dans l'humidité du mortier en cours de prise, produisant des
bulles entre le mortier et l'acier, réduisant ainsi l'adhérence entre le mortier et l'acier.
Il vaut mieux exposer le treillis soudé pendant un certain temps aux intempéries
avant utilisation, pour éviter cet inconvénient.
On peut pallier cet inconvénient en ajoutant 300 parties par million en poids de
trioxyde de chrome (oxyde chromique) à l'eau de gâchage. Le trioxyde de chrome
doit être manipulé avec précaution car il est hautement toxique pour la peau et
encore plus pour les yeux. On doit garder les cristaux à l'abri de l'humidité jusqu'au
moment précis de leur addition à l'eau de gâchage (environ 66 gr pour 200 litres).
D'autres types de treillis peuvent également être utilisés tels que les treillis à mailles
hexagonales et, à un moindre degré, à mailles carrées entrelacées. Les sociétés de
classification peuvent exiger de savoir comment les couches alternées de treillis sont
disposées, leur direction et quelle est la combinaison des mailles que l'on utilise.
On peut aussi utiliser du métal déployé pour certaines formes de construction mais
on l'emploie rarement en dehors des constructions moulées..
4.6 Ciment
On utilisera normalement du ciment Portland ordinaire. Dans les climats froids, on
pourra utiliser du Portland à prise rapide. On utilisera parfois un ciment Portland
résistant aux sulfates, soit pur, soit mélangé à du Portland ordinaire contre l'attaque
des sulfates bien que, la plupart des navires étant protégés par des peintures
marines et de l'antifouling, son utilisation ne se justifie guère. Si le ciment est utilisé
avec des additifs, on devra faire attention à la compatibilité. Tous les ciments devront
être ISO 196 ou toute autre norme locale équivalente.
Dans certains pays sous développés, il peut être nécesssaire d'obtenir un certificat
de la composition des matériaux et leur date de fabrication, là où il y a un fort risque
de basse qualité et de modification entre le point de fabrication et le point de
livraison.. Ceci peut signifier que l'on doive aller prendre le ciment avec le camion du
chantier et faire vérifier par une personne de confiance qu'il n'y a pas de problème
dans la livraison.
Idéalement le ciment ne doit pas avoir plus de trois semaines et la livraison doit se
faire dans les deux ou trois jours avant utilisation.
On peut utiliser d'autres ciments à condition qu'ils présentent des qualités adéquates
de force, densité et consistance uniforme.
4.7 Sable
L'importance d'un bon sable, propre et bien calibré, ne sera jamais assez soulignée
si on veut faire un mortier d'excellente étanchéité nécessaire à la construction de
bateaux.
Le sable devra être siliceux et conforme au calibrage indiqué Fig N°6. Le sable ne
doit pas contenir de sulfates, pyrites ou autres substances chimiques actives en
quantités pouvant nuire au mélange. Si on utilise du sable de mer, celui-ci doit être
lavé et tous les composés salins doivent avoir été éliminés. (Il vaut mieux utiliser du
sable de rivière d'eau douce). Le sable ne doit pas contenir d'argile libre ou d'argile
adhérant aux grains de sable ou les recouvrant. Le sable ne doit pas contenir d'acide
ulmique ou de matières organiques en quantités nuisibles. De préférence le sable
doit être “acéré” et ne pas contenir de minéraux non cristallins.
Le sable doit être entreposé dans un endroit aussi sec que possible et de façon que
sa teneur en eau soit régulièrement équilibrée. On doit protéger le sable de la
pollution.
4.8 Additifs
Il ya tant d'additifs variés sur le marché que l'on ne peut faire de recommandation
sans tester d'abord ceux que l'on a choisis. Si on doit les employer, on doit chaque
fois les utiliser avec soin et prudence.
On doit tenir compte de trois critères principaux quand on utilise des additifs:
La norme donne les détails d'analyses d'eau pour le béton en comparant les
propriétés des bétons réalisés en utilisant divers échantillons d'eau avec un béton
semblable gâché à l'eau distillée; par conséquent, les analyses seront habituellement
faites en laboratoire.
Les tests et la technique des matériaux jouent un rôle vital dans la qualité intrinsèque
des matériaux et la satisfaction de toutes les parties concernées dans la production
d'un bateau solide en ferrociment. En fait, il y a deux groupes de tests. Les premiers
sont ceux qui sont normalement effectués pour les besoins de la production
quotidienne et que l'on doit généralement pouvoir faire sur place, Réf. § 6.1 - 6.6.
Les tests du second type sont des essais plus poussés pour satisfaire la demande
des sociétés de classification et toute recherche détaillée que l'on veut faire sur un
type particulier de construction avant d'entreprendre le travail. Réf § 5.7.
Pour les besoins de cet ouvrage, nous nous concentrerons sur le premier groupe car
les demandes des sociétés de qualification varient de l'une à l'autre. Dans la plupart
des cas, le type de construction choisi au départ disposera d'assez de
renseignements sur le dessin et la résistance des matériaux pour convaincre
quelqu'un que la méthode et le type de construction choisis conviennent au bateau à
réaliser.
Cubes d'essais
Les moules pour les cubes d'essais doivent être en acier ou en fonte avec des
surfaces intérieures parallèles entre elles et surfacées à la machine. On ne doit pas
utiliser de moules en bois. Chaque moule devra reposer sur un socle métallique
ajusté pour éviter les fuites. Il est essentiel de conserver moule et socle bien propres.
Les deux devront être légèrement huilés pour éviter l'adhérence du mortier sur les
côtés. On ne doit pas forcer pour assembler les parois des moules.
Un cube de 100 mm doit être rempli en trois couches provenant de trois gâchées
différentes. Chaque couche doit être tassée au moins 25 fois à l'aide d'une tige
d'acier longue de 60 mm terminée par une plaque carrée de tassage de 16 mm de
côté et dont le poids répond aux normes locales. La surface du cube doit être
parfaitement lissée à la truelle.
Il est d'usage de réaliser six cubes de 100 mm par gâchée et d'envoyer deux cubes
pour essais à 7 jours, 28 jours et 96 jours après le gâchage. Les résultats minima
obtenus devraient être dans l'ordre suivant:
Kg/cm2
7 jours 315
28 jours 387
96 jours 422
Les échantillons tests devront être conservés à une température supérieure à 10/ C
et dans les conditions mêmes où la coque est elle même conservée et pendant la
même période. Les échantillons devront être transférés au laboratoire d'esssai, le
septième et le vingt huitième jour, enveloppés dans une toile à sac de chanvre ou de
jute humide ou de matière équivalente.
Une fiche d'essais (réf. Fig. N°7) devra être remplie et conservée dans le dossier du
bateau. Elle fera partie des informations accumulées sur la résistance du béton au
cours des gâchées successives.
Un échantillon de ciment destiné aux tests doit être représentatif du lot et prélevé
dans la semaine suivant la livraison. Ce doit être un mélange d'au moins 12 sous-
échantillons provenant de 12 sacs différents dans le même lot. L'échantillon doit
peser au moins 7 kg et être enfermé dans un récipient étanche à l'air avec les
indications adéquates clairement marquées à l'extérieur.
Quand on exprime les mélanges en volumes, le sable est supposé être sec. Le
volume d'un poids de sable peut cependant varier suivant son taux d'humidité. Des
poids identiques de sables secs ou trempés remplissent pratiquement le même
volume, mais le même poids de sable humide peut occuper un volume jusqu'à 40%
supérieur. Ce phénomène est appelé “gonflement”. On peut le démontrer en
remplissant une boîte graduée avec du sable sec. Si le sable est inondé d'eau, son
niveau baissera un peu, mais de façon insignifiante. Si la boîte est remplie de sable
humide et ensuite inondée, le niveau du sable descendra sensiblement.
Les sables sont généralement lavés par les fournisseurs pour enlever l'argile, la vase
et autres impuretés qui, si elles sont présentes en quantités excessives, donneront
un mortier de qualité médiocre. On peut obtenir une indication de la quantité d'argile
et de vase dans le sable en faisant un essai de sédimentation sur le terrain. Si ce
test indique des quantités trop importantes, on devra faire d'autres essais plus
précis.
Pour faire le test, verser environ 50 ml d'une solution à 1% de sel de cuisine dans de
l'eau (environ deux cuillerées à café de sel par litre d'eau) dans une éprouvette
graduée de 250 ml. Le sable - dans l'état où il est reçu - est alors ajouté
progressivement jusqu'à ce que le niveau du sable dans l'éprouvette atteigne la
marque des 100 ml. On rajoute de l'eau salée jusqu'à la marque 150 ml. On agite
vigoureusement l'éprouvette et on laisse ensuite reposer trois heures environ.
L'épaisseur de la couche de vase est mesurée et exprimée comme un pourcentage
de la hauteur de sable sous la couche de vase.
Pour faire un test simple des impuretés organiques, on remplit une fiole de
pharmacie de sable - dans l'état où il arrive - jusqu'à 115 ml. On ajoute une solution à
3% d'hydroxyde de sodium (soude caustique) dans l'eau jusqu'à atteindre la marque
de 200 ml après agitation. On peut acheter cette solution dans les pharmacies
locales. Le flacon est alors fermé, agité vigoureusement et on le laisse reposer 24
heures. Si ensuite la couleur de la solution au dessus du sable est plus sombre que
la norme de couleur BS 812 ou une norme locale semblable, on doit entreprendre
des tests de laboratoire pour déterminer si le sable est acceptable
Cette analyse sera faite aussi souvent que nécessaire pour maintenir la bonne
granulométrie du sable à utiliser. La granulométrie d'un agrégat de sable pour le
ferrociment est déterminée en passant un échantillon représentatif de sable à travers
un tamis.(BS N°7, 14, 25, 52 100, voir Fig N°6 correspondance en système
métrique) en commençant par le crible le plus grossier. On doit conserver
l'enregistrement (voir Fig. N°8) du résultat et le comparer à l'enveloppe acceptable
(Fig. N°6). L'enveloppe peut varier légèrement par rapport à celle qui est tracée
suivant les conditions du travail mais cette dernière a été utilisée par l'auteur pendant
de nombreuses années.
Si le tamisage est fait à la main, chaque tamis est secoué individuellement sur un
plateau propre pendant au moins deux minutes. Si on utilise un criblage mécanique,
l'ensemble des tamis doit être secoué pendant un minimum de 15 minutes. Le
matériau retenu par chaque tamis ainsi que tout matériau passé au travers de
chaque tamis est pesé et le poids noté. Le pourcentage en poids passant au travers
de chaque grille est alors calculé. Le tamisage ne sera pas précis s'il y a trop de
matériau laissé sur une grille quelconque après le secouage.
La résistance et la durée d'un mortier sont fonction de la quantité d'eau utilisée pour
le gâchage mais le criblage des agrégats dans leur ensemble a un effet indirect. Un
tamisage fin demande plus d'eau qu'un criblage grossier pour que le mortier puisse
être travaillé aussi facilement. Il en résulte qu'en pratique le calibrage de l'agrégat
influe sur la quantité d'eau à ajouter.
La proportion eau/ciment qui donne le meilleur résultat se situe entre 0.35 et 0.45
bien que, selon Norske Veritas, on ne doive pas dépasser 0.40.
Si, du fait des conditions locales, on a besoin d'un mélange plus facile à travailler, on
peut avoir besoin d'ajouter des additifs idoines (Réf § 4.8)
Des essais de traction peuvent être effectués sur le ferrociment de façon à établir la
relation entre les contraintes de traction et l'allongement
On peut faire des essais de flexion sur le ferrociment pour établir le rapport entre
moment de flexion, efforts de flexion en tension et allongement.
On peut également faire des essais d'endurance à la flexion sur des échantillons
tests de la construction de coque.
a) Numéro d'identification
b) Dimensions de l'échantillon
c) Historique du durcissement du mortier et de son état d'humidité au moment de
l'essai
d) Défauts du spécimen s'il y en a et son âge
e) Conditions ambiantes au moment de l'essai.
On doit noter que des essais très variés ont été faits sur le ferrociment et que bien
d'autres sont actuellement en cours à travers le monde. On peut cependant choisir
les méthodes et les dimensions des plaques en contactant les sociétés de
classification existant sur place, le Centre International d'Information sur le
Ferrociment, ou encore d'autres institutions comme des universités et collèges
locaux qui ont une expérience à ce sujet, de façon à établir une méthode commune
et la mise en oeuvre d'essais acceptés par le pays où se réalise le travail.
6.1 Introduction
6.2 Conception
6.3 Support de la structure
6.4 Construction de la quille, de l'étambot et de l'étrave
6.5 Fabrication de membrures, porques et varangues
6.6 Levage des membrures
6.7 Livet de pont
6.8 Ligne de brisure
6.9 Concordance des membrures
6.10 Construction de contre-bauquière
6.11 Armature de coque
6.12 Chemises des tubes d'étambot et de jaumière
6.13 Supports de paliers
6.14 Construction du bâti de moteur
6.15 Quilles de roulis
6.16 Spécifications pour le montage d'une tuyère
6.17 Travaux préparatoires à la coulée du mortier
6.18 Méthode de coulée
6.19 Durcissement du mortier de la coque
6.20 Essais à l'eau et dernières finitions
6.1 Introduction
La technique de construction illustrée dans ce document est fondée sur la méthode
utilisée par la FAO en Inde, alors que trois types différents de bateaux de pêche ont
été construits à l'Institut Central de Formation Nautique et d'Ingénierie des Pêches à
Cochin, Kerala.
On a utilisé une technique bien au point et éprouvée pour les cours de formation car
elle offrait le meilleur moyen pour transmettre la formation à ceux des participants
n'ayant aucune expérience préalable du ferrociment en tant que matériau de
construction des navires et à ceux qui n'avaient pas l'expérience de la construction
navale. L'Institut disposait cependant d'une petite équipe de charpentiers qui
connaissaient la construction des bateaux de pêche en bois.
6.2 Conception
Les constructeurs et architectes navals utilisant le ferrociment comme matériau de
construction doivent être bien conscients du fait que le ferrociment a ses propres
caractéristiques et que, par conséquent, un dessin nouveau ou modifié doit faire le
meilleur usage de celles-ci
Il sera nécessaire de connaitre les poids réels des échantillonnages à utiliser (peut-
être en réalisant quelques essais) pour être capable de calculer la stabilité et en plus
de modifier quelques parties du dessin par rapport à ce qui se fait habituellement.
Par exemple, l'étrave et le tableau arrière auront besoin d'angles bien arrondis. Les
surfaces planes dans toutes les parties du dessin devront être réduites à un
minimum pour mieux utiliser la résistance du matériau donnée par les courbes.
A ce stade, il sera utile de marquer clairement les divers points, PP.AV., PP.AR. et
les axes de toutes les membrures ou sections sur l'IPN. Ceci aidera au moment de la
levée des couples décrits plus loin en même temps qu'à positionner le gabarit de
quille.
Quille
En se référant à la fig. N°9, on peut voir que le gabarit est fait d'un UPN de 160 mm
(Euronorm 24.62 et 54.79) renversé et que les tréteaux seront réalisés en cornières
égales de 50 × 50 × 6 (Euronorm 56.65) avec entretoises en cornières de 40 × 40 ×
4.
La fig. N°9 montre également que le gabarit comporte des sections mobiles pour le
déplacement de la coque et pour l'enlèvement final du gabarit de quille.
Membrures
Tandis que l'on met en place les travaux de la coque, on fixe des tiges de
suspension règlables entre l'IPN de la charpente et les entretoises supérieures des
membrures pour soutenir l'ensemble et pour affiner le positionnement des éléments
(Réf. Fig. N°11). C'est pourquoi il est important que l'élément auquel on accroche les
tiges de suspension ne puisse absolument pas se déformer au cours de la
construction de la coque.
On remarquera sur la fig. N°11 qu'on a choisi des tubes carrés de sections 30 × 30
mm et 25 × 25 mm qui coulissent les uns dans les autres. Ces tubes sont percés à
l'avance pour faciliter le règlage (et ainsi resservir pour d'autres bateaux). Ils sont
munis dans leur partie basse d'une tige filetée pour affiner le règlage.
Etrave et poupe
Le support est habituellement réalisé à l'aide d'un étai en A en cornière d'acier doux.
La taille de la cornière dépendra de celle de l'étai, habituellement de la cornière de
50 mm pour les plus longs et 40 mm pour les plus courts.
Par le passé, on a utilisé des tubes pour une grande variété de navires, mais leur
utilisation n'est pas recommandée à moins qu'il ne soit prévu d'en remplir l'intérieur
de mortier.
Cette opération n'est pas facile car on ne dispose pas toujours de l'équipement
adéquat et il est difficile d'avoir accès à tous les tubes après ou même avant la
coulée du mortier. Si on ne procède pas au remplissage des tubes, il est presque
certain que les parois des tubes seront rapidement corrodées par l'air et la
condensation.
Sur un bateau courant de 10-15 m, le choix du diamètre de fer rond déterminé par
expérience se situera entre 12 et 16 mm suivant le type de bateau. Dans le cas d'un
bateau aux conditions de pêche variées, on utilise du rond de 16 mm à entraxes
rapprochés à la base de la quille.
Avec une largeur de quille de 150 mm par exemple, on trouvera judicieux d'utiliser 5
tiges de diamètre 16 mm espacées de 14 mm entre elles (voir fig. N° 12). Ceci laisse
assez de place pour permettre la pénétration du mortier en utilisant une aiguille
vibrante lors de la coulée dans la région de la quille.
Après avoir positionné correctement le gabarit de quille et lui avoir donné l'angle
voulu avec l'horizontale, les sections/couples seront clairement tracés de chaque
côté sur le fer U et sur toute sa section.
Des liaisons semi provisoires seront nécessaires pour tenir l'armature de la quille en
position pendant le montage des membrures..
Les liaisons pourront être faites de carrés ou de ronds avec des pattes en tiges
filetées de diamètre 10 mm, fixées pour passer entre les deux ronds extérieurs de 16
dans l'armature de la quille et traverser l'âme du gabarit de quille. Ces liaisons
doivent être placées près des pattes de quille ou d'armature sans interférer avec
elles. Elles devront laisser un espace suffisant pour la pénétration du mortier
jusqu'aux éléments qui restent dans leur position pendant la coulée.
Après perçage du sommet du gabarit de quille pour recevoir les tiges filetées, on
peut positionner les cinq ronds de 16 en utilisant un simple outil de montage fait pour
celà (voir fig. N° 13). Les liaisons semi temporaires peuvent être mises en place et
serrées pour tenir les ronds en place. On peut maintenant procéder à la fabrication
du réseau de tiges de l'arrière pour monter le talon de gouvernail. En même temps,
les raccordements des ronds doivent être décalés, correctement assemblés et
soudés.
On doit maintenant faire attention à la manière dont les ronds de la quille seront
rattachés à l'avant, à l'intérieur de l'étrave. Le rond central reprendra le rond central
de l'étrave et, de ce fait, pourra être coupé à 150 mm à l'arrière de la position d'une
membrure située au début de la partie droite de la quille. La paire de ronds extérieurs
de la quille peut être cintrée pour épouser la courbe du pied de l'étrave et s'insérer
dans la largeur de l'étrave. La paire de ronds intérieurs sera disposée parallèllement
au rond axial et cintrée pour suivre la courbe du brion. Les tiges seront coupées au
point de leur rencontre avec la paire de ronds extérieurs.
Les ronds de 8 peuvent maintenant être soudés par points à mi distance des
membrures sur les ronds de quille pour les relier entre eux et les maintenir ainsi en
position définitive. A cette étape, le fait de marquer les centres de membrures en
travers des ronds de quille s'avèrera utile dans le montage futur. On peut maintenant
supprimer les tiges filetées provisoires, soulever les ronds de quille au-dessus du
gabarit de quille et les placer sur des chevalets appropriés.
Le grillage que l'on doit utiliser sur la coque, dans ce cas du grillage soudé galvanisé
à chaud de 13 × 13 × 1 mm, peut être étendu sur le sol de l'atelier à la longueur
désirée. Trois couches sont bien agrafées à plat ensemble en permettant un
débordement de trois mailles - 40 mm - sur le long pan de chaque couche.
La longueur de grillage ainsi préparé est maintenant centrée sur la face inférieure
des ronds d'armature de la quille et leur est liée par du fil de ligature ou des agrafes
de diamètre 1,5 mm. Les ligatures doivent être assez éloignées des attaches
provisoires et des membrures mais cependant assez proches - environ 125 mm -
pour s'assurer que le grillage est fixé solidement et bien à plat sur l'ensemble des
ronds de la quille.
Une fois cette opération terminée, on peut remettre tout l'ensemble sur le gabarit de
quille, positionné et centré avec précision par rapport aux axes des membrures sur
des entretoises de 10 mm en bois dur (teck) ou fibre de verre placées pour éviter les
membrures et les liens provisoires mais assez proches cependant des positions des
membrures de façon à ne pas empêcher la pénétration du mortier. Ces entretoises
peuvent être bisautées sur chant pour assurer leur maintien dans le mortier ou
enlevées après la coulée et les vides ainsi laissés seront remplis par une charge en
époxy.
Après avoir resserré les ligatures provisoires, on peut légèrement laisser tomber le
grillage sur le support de quille pour gèner le moins possible le travail en cours.
La résistance de la quille peut être augmentée par l'addition de ronds placés après la
levée des membrures. Ces ronds peuvent être placés sur la ligne de rablure et/ou
par la mise en place d'une porque longitudinale sur la ligne axiale de la quille. Le
choix est dicté par la longueur et la profondeur de la structure prévue pour la quille.
On verra, après avoir terminé la pose de la structure de la “peau” de la coque, que la
structure de la quille en forme de poutre en caisson armé permet d'apporter une
énorme résistance à la coque.
Construction de l'étambot
Construction de l'étrave
En plaçant l'étrave dans sa position définitive, on utilise un fil à plomb pour situer sa
charpente à 12 mm en arrière du point hors tout avant. Quand on en arrive à placer
la ligne de flottaison, on peut faire coincider l'étrave avec la position de la membrure
et couper le fer rond d'étrave pour s'adapter à l'extrémité de la tige centrale de la
quille.
La tige de la ligne centrale de rablure sera reliée à un point à mi parcours entre deux
couples à une tige continue de 16 mm de diamètre située sur la ligne axiale à 12 mm
au-dessous de la ligne réelle de rablure qui court tout le long de la quille et rejoint
l'étambot. On la fixera en place après avoir levé les membrures.
Plus tard dans la construction, la face interne de l'étrave sera grillagée et agrafée
après que des trous d'accès pour l'aiguille vibrante auront été pratiqués dans la tige
centrale de rablure à certains endroits pour permettre un remplissage parfait quand
l'étrave est vibrée pendant la coulée.
Une autre solution, si la ligne de rablure est conçue comme une ligne virtuelle et que
l'on ait besoin d'une plus grande résistance de l'étrave, consiste à bâtir une porque
au bas de l'étrave ou à créer une surface interne artificielle pour établir une section
d'armature triangulaire.
Les membrures sont réalisées directement à partir d'un gabarit. Comme les
membrures terminées sont généralement assez lourdes et difficiles à manipuler, il
est préférable de poser les panneaux de gabarit sur une surface plane dans l'atelier
auprès de la coque en construction. Pour fabriquer les membrures, on doit, avant
tout, décider de la meilleure méthode pour cintrer les ronds du ferraillage. Les
moyens mécaniques pour créer les formes sont généralement plus une entrave
qu'une aide à cause de la variété et du caractère hors normes des courbes à
réaliser.
D'après mon expérience, le meilleur moyen pour obtenir une courbe précise sur les
ronds des membrures consiste à utiliser un équipement maison. On place un tube de
65-75 mm en acier doux verticalement sur le côté de l'aire de fabrication des
membrures, fixé au sol et à la charpente du batiment.
Sur ce tube, à hauteur convenable pour le travail de l'opérateur, on fixe des demi
sections de 25 mm de long de tubes dont le diamètre intérieur correspond au
diamètre extérieur des ronds de membrures. Des paires de ces demi tubes sont
décalées entre elles et par rapport au tube principal et fixées avec un entretoisement
suffisant pour résister aux efforts du cintrage des membrures. Exactement les
mêmes supports sont nécessaires à la base ou près de la base du tube vertical pour
faire des contre courbes si besoin est, ou si la tige de membrure est trop longue pour
pouvoir la cintrer.
Chaque paire de tiges de membrure, dans ce cas de diamètre de 16 mm, devrait être
cintrée parallèlement à la ligne de membrure et à 12 mm à l'intérieur de celle-ci. On
doit les conserver dans un plan parfaitement vertical (l'écart de 12 mm est prévu
pour l'épaisseur du mortier à l'extérieur des tiges). Ce travail peut être réalisé en
commençant par la ligne de pavois en conservant un excédent de longueur de 100
mm et en travaillant progressivement. On utilisera de la craie pour marquer les excès
ou les manques de cintrage jusqu'à ce que l'on obtienne la courbe complète. Quand
le cintrage est terminé, la paire de ronds est clouée provisoirement sur le gabarit à
12 mm à l'intérieur du traçage de la membrure en question. La base de chaque rond
de membrure est coupée à son intersection avec le tirant de quille et les deux ronds
de membrure sont reliés par un morceau de rond de 16 mm de diamètre disposé
parallèlement à la quille
Si la spécification demande que les varangues sur toutes les membrures aient deux
couches de rond de 6 mm, pour garder chaque côté aligné pour l'enduit, on soudera
un rond de 12 mm axialement sur les écrous de la cornière bordant la varangue. Le
positionnement des tiges dans l'axe du chant de la membrure et par rapport aux
ronds de membrure peut être réalisé en les rassemblant en dehors du gabarit de
montage de la membrure avant de commencer le travail de pointage.
On crée alors la porque en pliant en zigzag des tiges d'acier étiré à froid de 6 mm
avec des écarts de 115 mm entre axes et en les pointant alternativement au centre
de la tige de 8 mm sur le bord de la porque et au centre du rond de la membrure. Si
on a besoin d'un anguiller au niveau du pont, on doit alors le réaliser avec un
morceau de fer plat de 25 × 3 mm plié en forme de gouttière de 50 × 50 mm avec un
boulon d'accrochage de 8 mm fixé au centre du plat supérieur. Le positionnement et
la pose de l'anguiller seront déterminés par le bouge du pont à l'endroit de cette
membrure. Le bouge du pont peut être déterminé en présentant le gabarit sur la ligne
centrale de la membrure et en positionnant le sommet du gabarit sur chaque côté de
la membrure jusqu'à la marque du livet de pont sur le gabarit de la membrure.
Sachant que l'on dispose des informations sur le bâti de moteur et la ligne d'arbre, on
peut poser les tiges verticales de 12 mm dans les varangues à partir de la ligne
axiale de la membrure et du moteur en laissant l'espace nécessaire à l'enduit
extérieur des bâtis de moteur. Le dessin peut ne pas prévoir de raidissement
longitudinal supplémentaire du fait que les bâtis en tiennent lieu sur toute leur
longueur. On notera que les extrémités avant et arrière des bâtis de moteur peuvent
être effilés et devenir des renforts de coque avec pour conséquence une réduction
de l'écart entre les paires de tiges verticales de 12 mm de diamètre sur les
membrures en question.
Les passages du tuyau de pompe de cale peuvent être faits à l'aide de manchons
galvanisés légèrement plus grands en diamètre que le diamètre extérieur du tuyau
prévu. Ces manchons seront insérés dans la varangue aux endroits voulus.
Le premier rond de 6 mm qui doit être pointé en place sera monté parallèlement aux
tiges de 12 mm passant par dessus la varangue et juste dessous pour laisser de la
place à l'agrafage du grillage qui sera fait par la suite. Celà évitera d'utiliser des
ligatures autour de la tige supérieure de 12 mm car l'agrafage est plus rapide.
Les ronds de 6 mm restants peuvent maintenant être pointés en place. Une fois ceci
terminé, vérifier que tous les éléments demandés dans le dessin ont été bien
réalisés.
Entretoisement de membrure
L'étape suivante consiste à entretoiser la membrure. L'entretoisement réutilisable
sera constitué de tubes gaz noir de diamètre 20/27 comme on le montre Fig. N° 10.
L'entretoisement transversal ou ouverture de membrure sera situé à une hauteur
compatible avec autant de membrures que possible, car ces tubes seront utilisés
pour monter le plancher de l'échafaudage servant aux opérations à un stade
ultérieur. Sa position sur la coque de 12,8 m par exemple (réf. Annexe dessin N° IND
101 P2) sera au niveau de ligne d'eau LE 1000. Sur ce dessin, tous les tubes
transversaux peuvent être montés à ce niveau jusqu'à la membrure 3, à partir de
laquelle l'ouverture devra être remontée sur les membrures 2, 1 et 0 pour réaliser
l'entretoisement voulu
Un tube vertical est monté décalé sur un côté de la ligne centrale pour permettre
l'alignement de l'arbre de couche dans l'axe du bateau. On doit bien s'assurer que ce
décalage est fait du même côté tout le long du bateau.
On peut maintenant déposer la membrure sur des tréteaux pour appliquer le grillage.
Cependant toutes les soudures qui auront besoin d'être “des deux côtés” peuvent
être exécutées à cette étape. On doit également s'assurer que, au moins les
raccordements de tubes d'entretoisement et les raccordements des tiges de
membrures ainsi que toutes les soudures aux tiges de membrures, sont bien faits.
Ce sera une exigence normale pour la levée de commencer alors même que la
procédure de fabrication de la membrure est en cours. Il aurait, par conséquent, été
nécessaire de décider par quelles membrures commencer.
Entre temps, les structures de base de l'étrave et de l'étambot auront été réalisées
car elles peuvent être faites dès la finition des gabarits.
Les couples de levée sont ainsi appelés parce qu'après avoir été mis en place, ils
seront provisoirement étayés et maintenus en position correcte par des étais en A et
des entretoises supplémentaires pour s'assurer que la membrure est maintenue de
niveau et d'aplomb et totalement sans distorsion dans le plan vertical.
A cette étape, la quille, son gabarit, le grillage et l'armature du fond sont en place.
L'IPN et un jeu complet de tiges de suspension, qui ont été confectionnées, sont en
place dans la charpente du batiment et les couples de levée ont été complètement
terminés, prêts à être levés.
Pour mettre en place les couples de levée, on a besoin de moyens de levage pour
placer les membrures à leur hauteur approximative au-dessus de la quille et aussi
près que possible de leur position définitive par rapport à l'avant et à l'arrière.
Ceci peut être réalisé en faisant un crochet assez fort et un oeil qui peut être fixé sur
l'étrier de la barre de suspension au-dessus de l'IPN. Le crochet et l'oeil sont faits de
telle sorte que le centre de l'oeil est pendu sous l'axe de l'IPN. A cet oeil, on attache
un palan. Ces palans ont des poulies à quatre gorges avec une corde de nylon
tressé de 5 mm équipée de machoires recourbées qui peuvent passer facilement
autour de tiges de 10 mm de diamètre. Le jeu de poulies du bas a également ce
genre de machoires et on peut courber en U un morceau de rond de 8-10 mm pour
lever l'ouverture de la membrure de chaque côté de la ligne axiale.
Pour faciliter le déplacement du palan d'une position à une autre sur l'IPN, on a
besoin d'un tube assez long de faible diamètre qui attrape une courte tige de 12 mm
soudée sur l'ensemble crochet et oeil qui est dirigé vers le sol.
Le couple de levée est maintenu hissé dans une position approximative en ce qui
concerne sa hauteur et provisoirement conservé avec son centre sur la ligne axiale
de la quille. Les tiges de suspension sont maintenant en place et règlées de sorte
que la patte inférieure peut être soudée à l'ouverture de membrure. Là où celà est
possible, les tiges filetées doivent être tenues à l'écart de la porque pour pouvoir
éviter les interférences quand on enduit la coque mais, en même temps, on doit
écarter l'oreille de la tige de suspension aussi loin que possible de la ligne axiale. La
tige de suspension est règlée tandis que la membrure est maintenue de niveau de
sorte que l'oreille maintenant soudée au tube d'entretoise soit dans l'axe du filetage
permettant le règlage de la membrure de chaque côté.
Tandis que l'on maintient la position de la membrure sur la ligne axiale, tout le poids
de la membrure est maintenant supporté par les tiges de suspension. On fait une
première vérification pour s'assurer que la membrure est à la hauteur correcte depuis
le gabarit de quille jusqu'à la ligne de flottaison.
Les marques de lignes d'eau et/ou de flottaison tracées auparavant de chaque côté
de la membrure et sur la ligne centrale de l'entretoisement sont vérifiées soit au
niveau à bulle ou plus précisement avec un niveau à eau.
Le niveau à eau peut être une longueur de tube de PVC transparent de faible
diamètre avec un bouchon à chaque extrémité. Avant utilisation, on débouche le
tube, on chasse les bulles d'air et on remplit le tube d'eau.
S'il y a un écart de niveau, on peut règler la membrure avec précision par les
extrémités filetées des tiges de barres de suspension et, en utilisant un contre écrou
monté de chaque côté des equerres de renforcement des tiges de suspension, on
maintient la membrure en place et de niveau. On vérifie à nouveau que la ligne
axiale est bien en place par rapport à la quille à l'aide d'un fil à plomb.
On vérifie que la membrure est bien dans un plan vertical et que l'axe du rond de
membrure est bien centré sur la marque de membrure tracée auparavant avec
précision sur le gabarit de quille et l'armature de quille. On peut utiliser des
entretoises provisoires pour caler la membrure par rapport à l'avant et l'arrière. Les
ronds verticaux de 12 mm fixés dans la quille peuvent maintenant être coupés de
longueur et insérés. Après une dernière vérification, les pattes sont soudées à la
partie inférieure de la tige de membrure et à la partie supérieure des tiges
extérieures de la quille situées de chaque côté de la quille.(réf. Fig. N°12).
La ligne axiale de la membrure vers l'avant et l'arrière doit être conservée pendant ce
travail, de même que la membrure doit être maintenue parfaitement droite, de rond
de membrure à rond de membrure au niveau du livet de pont.
On effectuera les mêmes opérations pour tous les autres couples de levée.
Avant d'abandonner les couples de levée, il est recommandé de tout revérifier car
une erreur peut en entrainer d'autres dans le levage des autres membrures.
Il est facile, à cette étape, de tirer une ligne par dessus les ouvertures de membrures
sur la ligne axiale entre les points extrèmes avant et arrière et vérifier que cette ligne
croise les lignes centrales de chaque membrure. Ceci assure la précision en ce qui
concerne la ligne centrale. La distance entre les centres de chaque membrure de
levée peut aussi être vérifiée, non seulement sur la ligne axiale mais aussi
parallèllement à celle-ci et aussi près que possible du livet de pont.
On peut aussi tendre un fil à plomb depuis les livets de pont de chaque côté de la
membrure pour s'assurer que la membrure ne s'est pas tordue de haut en bas. Ceci
peut arriver si le cintrage des ronds de la membrure a été négligé. Il est bien plus
facile de procéder aux vérifications à ce stade des travaux que de découvrir des
erreurs lorsque la construction est plus avancée.
Membrures courantes
Une fois les couples de levée bien posés, on peut s'attaquer aux membrures
intermédiaires. Comme d'habitude dans un dessin de bateau en ferrociment, les
membrures en général sont équidistantes - et dans de nombreux cas, la distance est
de 600 mm. De ce fait, pour soutenir provisoirement les membrures intermédiaires à
l'espacement désiré, un simple montage de ronds avec des goupilles de retenue
correspondant au diamètre extérieur des tubes d'entretoise serait intéressant.
Les membrures centrales peuvent maintenant être montées en place, bien de niveau
à la fois transversalement et longitudinalement, en utilisant la marque de ligne de
flottaison sur l'entretoisement de ligne centrale sur les deux couples de levée comme
marques de référence. Les tiges de suspension et les pattes de quille sont fixées
comme précédemment.
Il faudra que l'étambot soit monté avant de mettre en place les membrures situées
derrière le couple de levée arrière. La phase initiale de construction de l'étambot
consiste simplement en une tige de 16 mm qui a été cintrée en laissant un espace de
12 mm pour l'enduit de coque. Ce rond est entretoisé et, une fois fixé en place,
passera par la ligne centrale des membrures adjacentes et du tableau. Par
conséquent, chacune de ces pièces nécessitera une découpure de 16 mm, 8 mm de
chaque côté de la ligne axiale au travers des ronds de membrures. L'étambot, une
fois à sa place, aura besoin du support de deux étais en A, un sous le sommet du
tableau et l'autre à mi hauteur. Ils devront être solidement fixés au sol, à la varangue
et au fer rond de l'étambot.
La mise en place de l'extrémité arrière, comme auparavant, peut être effectuée sur
les membrures arrière, en s'assurant à nouveau que la ligne axiale est correcte et
que l'on a bien vérifié les hauteurs, niveaux et écartements des membrures.
Le tableau arrière
La forme des tiges de tableau maintenant corrigée, celles-ci peuvent maintenant être
insérées et mises dans la position voulue, laissant l'espace suffisant pour l'enduit en
avant du point extrème arrière.
On peut maintenant attirer l'attention sur la porque de tableau qui sera décrite sur le
dessin de coupe de membrure et le plan de construction de coque. On peut insérer
des ronds verticaux de 12 mm dans le tableau dans l'axe des porques indiquées.
Comme on a marqué sur l'étrave la ligne de flottaison, les lignes de tonture, les
marques de membrures et certaines des lignes d'eau au-dessus de la ligne de
flottaison, il est assez facile de règler la hauteur en tirant une ligne le long de la ligne
de flottaison du bateau et de positionner l'avant et l'arrière par les marques
d'emplacement des membrures sur le gabarit de quille. Egalement, en plaçant un fil
à plomb au point avant du bateau et en fixant l'extrémité de la tige d'étrave en arrière
de 12 mm par rapport au point avant, la position sera déterminée avec précision.
Le point principal à examiner sera la vue vers l'arrière pour vérifier que l'étrave est
bien droite depuis son sommet jusqu'à la quille et qu'elle est bien située sur la ligne
axiale. On pourra assurer ces deux positions en utilisant deux étais en A comme on
l'a fait pour les couples de levée. Cette fois, on en fixera un au sommet de l'étrave et
l'autre au niveau de la ligne de flottaison. Ils devront être solidement fixés au sol. Ces
étais en A, bien que provisoirement enlevés pour faciliter l'installation de l'armature
de coque, resteront en place durant la coulée de la coque.
Arrivé à cette étape, il est important de revérifier que toutes les membrures sont
correctement espacées, verticales et d'équerre avec la ligne axiale. A ce point, la
précision épargnera des problèmes au moment du montage de la coque.
Pour fournir un support auquel les écrous de la cornière seront soudés, on utilisera
un fer plat de 25 ou 30 × 6 mm. Le plat sera placé contre l'extérieur des ronds de
membrures à environ 10 mm au-dessous des marques de livet sur les membrures.
(on arrive à cette distance en additionnant l'épaisseur de l'écrou et deux rondelles
grower)
Le fer plat est provisoirement tenu en place par des pinces étaux (mors plats) et on
vérifie l'alignement de la courbe du fer plat. On effectue les modifications
nécessaires et le plat est soudé en deux points à chaque tige de membrure. Les
extrémités de tous les ronds de membrures sont coupées à ras sur le fer plat.
La cornière doit être maintenue d'équerre par rapport à la ligne verticale de coque en
tous les points le long du livet de pont.
Ceci signifie normalement qu'une ligne de brisure sera nécessaire depuis l'étrave
jusqu'au maitre couple parallèlement à la ligne de tonture à l'avant et à la ligne de
pont sur l'arrière particulièrement à la rencontre avec le tableau où il y a souvent un
changement brutal dans la forme de la coque. Sur certains dessins, une brisure sera
également nécessaire sur le tableau.
La ligne de brisure arrière est une ligne dont le rond supérieur de 12 mm de diamètre
sera situé à 10 mm sous la ligne de pont depuis le maitre couple jusqu'au tableau
arrière. Le rond inférieur de 12 mm de diamètre, du fait de la forme des membrures,
commencera plus à l'arrière. Les ronds de 12 mm seront fixés à 10 mm à l'intérieur
de la largeur terminée. Chaque tige, comme pour la partie avant, est insérée de 6
mm dans les tiges de membrure et soudée définitivement après que l'on ait vérifié
l'alignement.
Il est toujours préférable, à ce moment là, d'aligner vers l'extérieur que vers l'intérieur
pour éviter de couper des tiges de membrure, des porques ou des varangues. On
peut y arriver en relachant les tiges d'alignement selon une courbe naturelle de la
coque et en cintrant une longueur suffisante de ronds de 8 ou 6 mm qui seront
disposés le long d'un côté d'une tige de la membrure en question. Après avoir vérifié
que le nouveau rond donne la bonne courbe, celui-ci est soudé sur le côté du rond
de membrure. Après la fin de ce travail, on enlève les ronds de 8 mm provisoires
utilisés pour la concordance.
Dans le cas de la plupart des coques de bateaux de pêche (p. ex; réf. Annexe dessin
N° IND 101 P4 a, b, c,), l'arrière du pont principal aura des porques de ferrociment
passant au travers du pont et montant jusqu'à la face inférieure du liston de défense
supérieure de pavois, il s'ensuit que la poutre de bauquière sera scindée en pièces
courtes logées entre les porques de membrures.
Pour aider les ouvriers qui effectuent l'enduit, comme plus haut, on utilisera des
cornières réutilisables de 30 × 30 × 3 mm sur le côté intérieur avec des boulons de 8
mm à têtes hexagonales avec rondelles et écrous avec entraxes de 225 mm.
La ligne de bauquière et le bouge pour chaque membrure peuvent être relevés sur
les marques inscrites au moment du montage des membrures sur chaque tige de
membrure et sur la face interne des fers plats provisoires des porques.
On peut maintenant plier en zig zag le rond inférieur de 6 mm avec un pas de 115
mm sur toute la longueur de la contre-bauquière et la souder alternativement sur
chaque face intérieure des carrés de 12 mm. Les deux ronds supérieurs de 6 mm
sont placés à équidistance entre les carrés de 12 mm.
La zone de l'angle du tableau est arrondie pour donner une bonne ligne et un bon fini
au raccord entre la bauquière latérale et la bauquière cambrée du tableau.
Après avoir terminé le ferraillage de la contre-bauquière en ferrociment, le fait de
marquer la position des barrots de pont sur la cornière de la contre-bauquière est un
élément intéressant au moment de l'aménagement du bateau; Ces marques peuvent
être transférées sur la contre bauquière terminée après la prise du mortier et avant la
dépose définitive de la cornière de la bordure extérieure. En même temps, les
bauquières en bois seront boulonnées sur la contre bauquière en ferrociment,
approximativement dans l'axe de la poutre et dans l'axe de la contre bauquière. Il est
possible de vérifier plus facilement s'il y a un rond quelconque sur le passage des
boulons et d'éliminer les pièces gènantes, ce qui facilitera le perçage de la contre-
bauquière pour l'assemblage.
Une autre solution consiste à faire courir en diagonale les ronds de la seconde
couche à l'extérieur de la première couche depuis le livet de pont jusqu'à la quille.
Ceci affectera la position de la cornière amovible du livet de pont ainsi que
l'emplacement des boulons pour l'alignement de la coque de même que la réserve
pour l'enduit de la coque à partir des ronds des membrures.
Le tableau arrière est d'habitude la première partie à être ferraillée, si on ne l'a déjà
pas fait dans une phase antérieure de la construction. Les ronds de 6 mm sont
espacés de 50 mm sur une ligne horizontale en travers du tableau et se terminant
sur les bords du tableau.
Les ronds de 6 mm en acier étiré à froid sur l'extérieur des ronds de membrures
débutent par une ligature provisoire liant un rond sur les membrures à un endroit
proche de et parallèle à la ligne de rablure. Les extrémités avant et arrière
particulièrement sont attachées pour donner une ligne assez souple. Une fois un
résultat satisfaisant obtenu, le rond peut être soudé par point à chaque membrure.
On a prévu un entre-axe de 50 mm pour tous les autres ronds. En utilisant des
crochets et des outils de ferraillage (réf. Fig. N°13) on fixe progressivement les ronds
de 6 mm sur toute la hauteur des membrures
Là où les ronds ont besoin d'être raccordés, on les fera se chevaucher sur 180-200
mm et on les soudera par un minimum de trois soudures. Il est permis d'avoir quatre
raccords consécutifs des ronds sur la hauteur d'une membrure
Les ronds rejoignent une courbe dans la ligne de tonture ou la brisure quand le
ferraillage avance. Ceci permet de terminer les ronds situés sur l'avant sur le rond de
rablure et par la suite sur le rond de 12 mm à la base de la brisure.
A l'extrémité arrière, les ronds seront incurvés moins fortement mais seront pliés
autour du rond d'encadrement du tableau pour rejoindre la face du tableau. Les
autres ronds se termineront sur les ronds de 12 mm du plat bord.
Dans les dessins où il n'y a pas de ligne de brisure, les ronds remonteront et se
termineront à la ligne de tonture ou au fer plat de la brisure.
Dans les coques ayant une ligne de brisure, les ronds extérieur de 6 mm entre le
livet et la brisure seront terminés après la mise en place de la couche intérieure de
ronds.
L'étrave peut se terminer en prolongeant les ronds déjà appliqués sur la coque
alternativement autour de l'étrave et du raccord à l'arrière du rond de rablure ou,
comme dans ce dessin où il y a une rablure distincte et une courbure sur la partie
principale de l'étrave, il sera plus facile de préfabriquer un nombre identique de
morceaux de ronds courbes, de les présenter sur la soudure de l'étrave sur la ligne
axiale et de rejoindre les extrémités de chaque côté sur la ligne de rablure débordant
les ronds de coque. Ceci peut être réalisé entre la base de la tête d'étrave et le
départ du pied de la quille.
La quille
Les tiges filetées de liaison de quille à côté des pattes des membrures peuvent
maintenant être réduites de 50% car il y a peu de chance de voir bouger l'armature
métallique à ce point de la construction.
Les ronds de 16 mm qui descendent le long de la ligne axiale et qui vont porter les
ronds de 6 mm en travers de la quille ont besoin d'être mis à leur place et soudés
aux ronds transversaux inférieurs contigus à chaque rond de membrure. Comme il
sera plus facile de terminer et de superposer la couche intérieure de ronds dans la
région de la quille, des petites longueurs de ronds de 6 mm sont soudées sur le
dessus de la tige de rablure sur la ligne axiale avec un entraxe de 50 mm. Elles sont
coupées selon la largeur intérieure de la quille
On peut estimer que d'agrafer tous les grillages ensemble dans la zone de la quille
sera bien plus difficile si on veut travailler sur les deux côtés de la quille à la fois. Par
conséquent, on termine l'armature de la quille - y compris l'agrafage du grillage - sur
un seul côté de la quille d'abord..
Les ronds de 8 mm restants, comme les ronds de coque, ont un entre axe de 50 mm
et sont pointés à travers les couches internes de grillage sur les pattes de cadre de
quille.
Les trois couches de grillage extérieurs ont été appliquées sur le côté inférieur de
l'armature de quille dans une étape précédente. La région saillante du grillage est
maintenant repliée doucement le long de la quille et atteindra, avec ses
superpositions, la coque sur pratiquement toute la longueur de la quille. Quand le
grillage est posé bien à plat sur le côté de la quille, on peut l'agrafer sur les ronds de
8 mm et sur le grillage intérieur de la quille en une seule opération. L'accessibilité
provient du fait que, à ce stade, l'autre côté de la quille est encore ouvert. Le grillage
devra être découpé et les débordements seront préparés juste à l'avant du palier.
L'armature de quille est maintenant terminée jusqu'au palier avant à partir de l'étrave.
Si la chemise du tube d'étambot et les paliers ont déjà été installés, on peut
poursuivre le travail vers l'arrière exactement de la même façon qui a été décrite
pour la quille en coupant, recouvrant et posant le grillage et les ronds comme il faut.
La partie située entre le livet de pont et les ronds de la brisure peut recevoir des
ronds verticaux de 6 mm insérés et soudés à partir de la face intérieure du fer plat de
livet de pont jusqu'au-dessus du rond de 12 mm de la brisure gardant les bords
intérieurs arasés tout au long de la coque de l'étrave au tableau. Ces pièces seront
plus courtes à l'avant et plus longues du milieu du navire vers l'arrière. Une fois
terminée la zone du plat bord, les ronds extérieurs de 6 mm peuvent être positionnés
et soudés en place. (Ceci est réalisable de cette façon car particulièrement à l'avant,
la couche intérieure de ronds commandera la courbe des ronds extérieurs)
Quand les ronds intérieurs de 6 mm sont cintrés suivant la forme des membrures,
une marque de repèrage, c'est à dire la ligne de tonture ou la ligne de pont devrait
être tracée sur ces ronds, ce qui aidera à les placer quand on les positionnera à
l'intérieur de la coque. Maintenant on met en place les ronds intérieurs en utilisant un
minimum d'agrafes pour les fixer aux ronds extérieurs. On doit faire attention à
échelonner les ligatures pour éviter les distorsions dans la forme de la coque entre
les membrures.
Les extrémités hautes des ronds sont coupées suivant besoin et soudées sous le
rond de la brisure et au ras de sa face intérieure. L'extrémité basse de chaque rond
est recouverte et pointée pour s'ajuster aux ronds de 6 mm antérieurement mis en
place sur le rond de rablure dans le haut de la quille et de l'étrave.
Les ronds intérieurs de 6 mm sont alors mis en place verticalement sur le tableau
avec un entre axe de 50 mm si cette opération n'a déjà pas été réalisée.
Pour terminer l'armature de rond, on perce des trous de 12 mm dans le plat de 25/30
× 6 mm du livet de pont. L'entre axe des trous est d'environ 450 mm et les premiers
et derniers trous sont proches de l'étrave et du tableau. Ces trous seront utilisés pour
la fixation de la couche supérieure de boulons retenant les listons de défense
supérieurs et la bauquière avant.
Pour une coque de 13 m les ouvertures de dalots devraient être de 200 × 80 mm. On
crée les trous en pliant un fer plat de 30 × 3 mm pour encadrer l'ouverture. On perce
ce plat pour recevoir six boulons de 8 mm avec écrous et rondelles pour pouvoir
enlever le fer plat après la coulée du mortier. On soude un rond de 6 mm aux écrous
et on l'aligne sur les ronds extérieurs de la coque. Le bas de chaque dalot est aligné.
sur le dessus de la ligne de pont et tous les dalots sont placés comme il faut en
avant et en arrière. Ils sont alignés les uns par rapport aux autres avant d'être fixés
définitivement.
Les cadres de dalot peuvent être enlevés après la prise du mortier en enlevant les
boulons et en coupant le plat et en le rabattant vers l'intérieur de l'ouverture.
Dans tous les bateaux, on doit prévoir des ouvertures pour des passages de coques.
A cette étape de la construction, on doit vérifier attentivement les dessins de coque
pour être certain que ceux-ci indiquent bien tous les passages de coques et leur
position exacte. Comme les diamètres des passages de coque varient suivant les
sources d'approvisionnement du matériel, il est intéressant d'avoir sous la main la
liste des équipements prévus.
Quand on n'est pas certain de la taille exacte du passage de coque avant la coulée,
on ne réalisera le trou qu'après coulée et prise du mortier de coque et celà bien qu'il
soit difficile de découper le trou plus tard.
Cette technique demande que le grillage soit monté à l'intérieur entre membrures et
du côté intérieur des ronds de 6 mm déjà mis en place. On peut préparer des pièces
relativement courtes pour la surface située entre le livet de pont et la bauquière
tandis que, partout ailleurs, le grillage va courir du livet de pont à la quille ou de la
bauquière à la quille.
La façon la plus facile de préparer le grillage consiste à présenter une couche sur
l'extérieur de la quille et à tracer la forme de ce morceau à la craie. La pièce de
grillage simple sera maintenant étalée sur le sol, sur les deux autres couches, et
agrafée sur elles. Les trois couches peuvent maintenant être coupées à la forme
désirée, superposées comme il faut et pour finir étalées sur les ronds intérieurs de la
coque. Il est judicieux de placer les raccords d'un côté de la quille de sorte que les
dépassements soient plus faciles à agrafer quand le grillage extérieur est posé. Les
parties débordantes des grillages préparées auparavant sur les porques, varangues
et bauquières peuvent maintenant être étalées sur l'armature de coque au fur et à
mesure de l'avancement du travail.
Tout le grillage intérieur est terminé et on vérifie, une dernière fois, l'alignement des
ronds de coque, avant de commencer à travailler sur le grillage extérieur.
Le tableau est complètement grillagé et agrafé et les débordements sont coupés sur
les trois couches posées parallèlement au bord extérieur du tableau.
Au jugé, les poulies sont fixées à des hauteurs telles que le grillage soit aussi tendu
que possible et étiré pour prendre la position voulue sur la coque, en orientant le
grillage pour réduire les chutes au minimum.
Les bandes des trois couches de grillage sont centrées sur le milieu de la coque
avant et arrière. L'expérience a montré qu'il était possible pour deux paires d'ouvriers
de travailler, deux devant et deux derrière, loin de la membrure centrale et sur le haut
et le bas de la largeur du grillage en posant des agrafes espacées d'environ 125 mm.
On doit travailler le grillage vers le haut et vers le bas pour éviter toute irrégularité du
grillage vers l'intérieur ou vers l'extérieur.
Les bords de grillage d'étrave sont recoupés pour s'adapter aux recouvrements
provenant du grillage de coque et le grillage est alors agrafé à l'armature d'étrave
dans une forme parfaite.
A l'extrémité arrière, le grillage contourne les angles du tableau vers la face arrière
du tableau et les couches de grillage sont coupées et recouvertes sur 40 mm..
On vérifie soigneusement toute la coque pour détecter les zones de grillage mal
tendu ou les agrafes/ligatures qui n'ont pas été suffisamment serrées ou des
extrémités d'agrafes que l'on a laissées trop longues. On devra plus particulièrement
faire attention aux endroits proches des porques, varangues et recouvrements de
grillages pour s'assurer que le grillage est bien tendu sur toute la surface de la
coque.
Généralement, les chemises sont faites de tubes et de brides en acier doux. Dans le
cas d'une production de série, on peut monter des chemises et des brides en fibre de
verre bien que les brides et extérieurs des chemises en fibre de verre doivent être
recouverts d'une résine époxy pour empêcher toute réaction du mortier frais sur la
résine polyester.
Les spécifications détaillées des chemises auront été données par le dessinateur qui
aura bien pris en compte les dimensions de l'arbre et du manchon fournis
localement.
Les brides en acier auront les mêmes dimensions que leurs contreparties en bronze
au manganèse et l'alésage dans chaque bride sera adapté à la dimension des
manchons intérieur et extérieur pour être sûr que l'ajustage est parfait
Des tourillons en acier doux de longueur suffisante et du diamètre voulu sont soudés
à la face idoine de chaque bride., percés et taraudés pour s'adapter à la dimension
des trous des boulons et à la position dans les pièces en bronze au manganèse.
Ceci procure une longueur de filetage supplémentaire au-delà de celle que pourrait
fournir la seule épaisseur de la bride en acier doux (réf. Fig. N°16).
L'écart total entre brides est donné par les notes du dessinateur et les brides sont
reliées par un tube d'acier dont le diamètre intérieur est supérieur à celui du
manchon des pièces en bronze. Les extrémités du tube sont entièrement soudées
aux brides en acier doux et finalement prises dans un tour où les brides sont
dressées pour obtenir des faces parallèles et la longueur totale voulue. L'intérieur
des tubes devra être bien enduit de graisse avant la coulée du mortier sur la coque
ou l'introduction des ensembles propulsifs et à gouverner.
L'épaisseur du tube en acier doux et l'épaisseur des brides en acier doux seront
calculées en fonction de la longueur et du poids des équipements qui y seront fixés
et ces informations sont généralement données par le dessinateur.
Installation de la chemise du tube d'étambot.
On vérifie que la chemise s'adapte bien au tube d'étambot. Comme certains tubes
d'étambot ont des brides rondes, il est intéressant de marquer le milieu supérieur des
brides en acier des chemises. On a déjà vu des chemises mises en place avec le
point haut mis en bas ou sur le côté créant ainsi de gros problèmes plus tard pour
l'installation de l'alimentation en graisse ou en eau, suivant le système de lubrification
utilisé et en plus rendant très malaisé l'accès du presse étoupe.
La face arrière de la chemise peut être bien soutenue au moyen d'un cadre monté à
l'écart de la position des boulons de brides, entretoisé comme il faut
transversalement, fixé au sol et au gabarit de la quille si ceci apporte une stabilité
supplémentaire.
L'étambot, pour éviter des remous dans l'écoulement de l'eau vers l'hélice, est
arrondi et effilé au-dessus de la chemise. Il est arrondi et se réduit à la largeur du
talon de quille au-dessous de la chemise.
Pour donner la courbure au bord de fuite des ronds d'étambot, les zones au-dessus
et au-dessous de la chemise peuvent être ferraillées avec des ronds de 6 mm pliés à
l'avance avec une courbure décroissante.
Tandis que la chemise du tube de jaumière peut être mise et retenue en place, en
utilisant un faux arbre réalisé à cet effet, il est préférable d'avoir sous la main
l'ensemble du gouvernail définitif (Réf. Fig. N° 17). A cette étape, l'ensemble du
gouvernail comprend:
Le sabot du talon de quille qui reposera sur le dessus du gabarit de quille sera glissé
en place et sera positionné par rapport à l'avant et à l'arrière dans l'axe du gouvernail
marqué sur le gabarit de quille. On termine l'armature à l'intérieur du sabot du talon
de quille et la chemise est mise en place et fixée par rapport au sabot de talon de
quille. Le grillage de talon de quille est dressé et agrafé. Tout ce travail entraine
présentation et dépose du sabot de talon de quille à plusieurs reprises.
Une fois l'armature terminée, le sabot du talon de quille est fixé définitivement après
avoir été graissé sur ses faces internes. Il est pointé avec précaution pour éviter les
déplacements intempestifs. Les côtés du sabot du talon de quille sont légèrement
bisautés pour faciliter sa dépose, en cas de besoin.
La chemise, si toutes les mesures sont exactes, sera située avec le bord avant de la
bride inférieure au ras de l'armature de la coque. Après avoir vérifié que l'alignement
est bon et que le gouvernail tourne librement, le rond d'étambot peut être soudé à la
chemise. Sur l'intérieur, une armature, telle qu'elle est décrite dans le dessin de
construction de coque, est installée pour créer un bloc d'armature ouvert dont la
construction fournira les liens pour tenir la bride supérieure de la chemise en
position.
Les supports en ferrociment pour les paliers sont des blocs qui supporteront
solidement et avec précision les paliers métalliques de l'arbre de couche.
A cause de la difficulté habituelle pour monter les blocs dans une position basse à
l'intérieur de la coque, il vaut mieux construire les supports de paliers après la mise
en place de la chemise du tube d'étambot et avant de terminer l'armature de la quille
dans la zone où ces supports doivent être installés.
La forme de construction idéale pour un bateau de pêche est basée sur la fixation du
moteur à une plaque d'acier, laquelle, à son tour, est retenue au bâti du moteur en
ferrociment par des boulons solidement soudés à l'armature du bâti avant la coulée
du mortier.
Une réserve - généralement de 50 mm - est faite pour une cale de bois dur qui sera
insérée entre le sommet du bâti en ferrociment et le dessous de la plaque d'acier
utilisée pour fixer les pattes du moteur (Réf. Fig. N° 18). Cette pratique apporte deux
avantages:
a) Elle aidera à réduire les vibrations transmises à la coque bien que la majorité des
vibrations soit absorbée par la masse du bâti et ce particulièrement dans un bateau
construit en ferrociment.
b) La cale en bois peut être ajustée en forme et en épaisseur pour compenser les
erreurs d'alignement entre la ligne d'arbre et la face supérieure du bâti en
ferrociment.
La précision doit être parfaite car on ne peut se permettre une erreur d'alignement
latéral du fait que la plupart des moteurs ne disposent que d'une marge minimale
entre les faces internes des bâtis.
ii) Un gabarit semblable à la plaque d'acier, à laquelle le moteur sera finalement fixé,
est monté et percé pour recevoir les boulons de fondation du bâti en ferrociment du
moteur. Ces boulons encadreront chaque patte du moteur, de la prise de force et du
réducteur. Le gabarit, bien que provisoire, doit être parfaitement rigide.
iii) La longueur des boulons de fondation est déterminée par l'épaisseur de la cale en
bois, de la plaque d'acier et des deux écrous de 20 mm ainsi que par l'épaisseur de 3
mm des rondelles et quelques filets supplémentaires. Ces dimensions
s'additionneront à partir du sommet du bâti sur une longueur totale de 120 mm. En
plus, la longueur nécessaire à partir du sommet du bâti en ferrociment vers le bas et
comprenant 12 mm à l'intérieur de l'enduit de coque peut être vérifiée et ajoutée pour
donner la longueur totale des boulons. On doit prévoir un certain nombre de filets à
la partie supérieure de chaque boulon pour permettre les règlages de la position
finale du dessus de la plaque d'acier par rapport à la ligne d'arbre.
Tout le travail ci-dessus peut être réalisé, soit en dehors de la coque, soit avant de
commencer le travail de construction du bati du moteur.
Le gabarit est monté parallèle à la ligne d'arbre et la position, par rapport à l'avant et
à l'arrière, est donnée par l'emplacement du demi accouplement du réducteur
marqué sur le gabarit et mesuré à partir de la membrure la plus proche.
Avant de déterminer la position finale, on peut vérifier la longueur hors tout entre la
marque du demi accouplement de réducteur sur le gabarit et la face arrière de la
bride de la chemise du tube d'étambot pour être certain que les mesures coincident
avec celles prévues.
On peut maintenant enlever le gabarit des bâtis de moteur, nettoyer le dessus des
fers plats et les peindre pour les avoir prêts pour la phase de coulée.
Tous les anguillers prévus à travers les bâtis de moteur peuvent maintenant être
installés suivant les indications du dessin.
Les côtés du bâti de moteur sont maintenant garnis de trois couches de grillage de
13 × 13 × 1 mm sur les faces internes et externes de chaque bâti. Le grillage
déborde de 40 mm sur la coque et les varangues et est soigneusement agrafé. Le
bord du grillage parallèle au sommet des bâtis est paré et une couche est repliée
vers le rond de 6 mm sur l'intérieur des bâtis pour le remplissage ultérieur par le
mortier.
Ceci permettra plus de flexibilité dans le dessin mais on doit faire attention à fournir
une résistance suffisante, malgré les dimensions réduites du bâti, pour l'installation
du moteur, de même qu'une résistance supplémentaire nécessaire à la coque.
Le procédé que nous allons décrire n'est pas le moyen le plus facile de fabriquer une
quille de roulis, mais il fournit, malgré tout, une forme solide et durable qui s'intègre
bien à la coque.
La forme décrite peut être du modèle de celle décrite sur la figure N° 19. C'est une
quille de roulis de forme bien arrondie de 100 mm de large et 150 mm de haut. Sa
longueur et son emplacement seront indiqués sur le dessin de construction de
coque.
Le bord supérieur de la face avant de la tuyère situé sur la ligne axiale sera le point
le plus haut contre l'étambot et s'inclinera à l'arrière vers la quille. La forme de
l'étambot va dans le sens inverse. On établit une forme triangulaire adéquate pour
incorporer le bloc de renfort destiné à la fixation de la tuyère.
Une paire de plaques est découpée comme gabarits pour les joues du massif et
percée suivant la taille et le nombre de fixations.
Des fourreaux de la dimension voulue pour le passage des boulons de fixation sont
préparés et soudés dans le treillis d'armature en utilisant les gabarits pour leur
positionnement.
Après avoir terminé les soudures, on soude des ronds d'acier de 6 mm étiré à froid
au chassis de 12 mm et on les relie à l'armature de la coque. Trois couches de
grillage de 13 × 13 × 1 mm sont alors découpées, agrafées en débordant de 40 mm
sur le grillage de coque.
Les joues sont remises en place après graissage, boulonnées à travers les tubes
fourreaux. Elles donnent ainsi un repère précis pour la largeur du massif et la forme
extérieure pour la finition de l'enduit.
6.17 Travaux préparatoires à la coulée du mortier
Il est essentiel de réaliser la coulée du mortier en suivant un ordre précis. Pour y
arriver, on doit effectuer des travaux préparatoires incluant les points suivants qui
peuvent être omis ou oubliés, ce qui créerait des problèmes au moment de couler la
coque:
a) Etre absolument certain que, si on emploie une équipe de sous contractants pour
couler le mortier, les conditions, dâte et période ont été bien fixées à temps.
c) Vérifier les armatures de la coque, s'assurer que les ligatures sont serrées et
coupées court, que pas une extrémité, un pan ou un débordement de grillage n'a été
laissé sans agrafage.
f) Revérifier la ligne d'arbre par rapport aux bâtis du moteur et aux paliers; monter les
plaques supérieures des bâtis et les cales de bois à leur place; envelopper les filets
découverts des boulons des bâtis et massifs.
g) Revérifier les emplacements des passages de coque et la totalité de ceux qui sont
montés.
h) Vérifier que tous les petits outils sont disponibles pour la coulée i. e. seaux,
poulies, truelles, palettes de barbouilleurs, taloches en bois.
j) Vérifier les projecteurs supplémentaires, les cables électriques etc.. dont on peut
avoir besoin.
l) Vérifier que les citernes d'eau sont parfaitement propres avant de les remplir.
q) Vérifier que les additifs du mortier et/ou la glace sont disponibles pour le
démarrage de la coulée.
r) Nettoyer le sol sous et autour de la coque: mouiller le sol s'il en est besoin.
La période pour effectuer ce travail de préparation est très souvent limitée car le jour
prévu pour la coulée approche. Cependant, on doit prévoir cet espace de temps pour
s'assurer que tout est prêt, autant qu'il est possible, avant de commencer la coulée.
Equipe de mélange:
L'équipe de 47 hommes décrite ci-dessus était utilisée en Inde pour la coulée d'une
coque de 12,8 m et la coulée a duré 17 heures.
Malgré ce que l'on vient de dire ci-dessus, quand on entreprend une première
coulée, il vaudra mieux disposer de plus que de moins de main d'oeuvre. Après
vérification, on ajustera les besoins en main d'oeuvre pour les coulées suivantes
Equipe de mélange
Equipe de manutention
Equipe de vibrage
L'équipe de vibrage doit savoir qu'il ne faut appliquer le vibreur qu'un minimum pour
réaliser la pénétration du mortier et qu'elle doit toujours travailler avec quelqu'un pour
vérifier la face externe de la partie en cours de vibration.
Equipe intérieure
L'équipe intérieure coule le mortier à l'intérieur du grillage entre les zones vibrées et
suit l'équipe de vibration pour réaliser une surface assez régulière à l'intérieur de la
coque prête pour l'enduit final par les cimentiers..
Equipe extérieure
L'équipe extérieure de cimentiers suit immédiatement l'équipe intérieure et applique
la couche extérieure de mortier après que la pénétration de l'armature ait été réalisée
par l'équipe intérieure.
Equipe de nettoyage
On adjoint une équipe de nettoyage pour enlever l'excédent de mortier tombé sur les
sols, les outils et l'équipement pendant et après la réalisation de la coulée. L'équipe
commence également à mettre en place les toiles à sac pour l'opération de
durcissement du mortier.
1. La glace doit être sur place, si on l'utilise, une heure avant le commencement de la
coulée.
2. Prévoir une durée moyenne continue de travail de 12 heures pour tous les
hommes (ce temps varie en fonction des conditions climatiques locales et de la taille
du bateau). Il faudra prévoir des raccords dans la coque et les ponts de même que la
coulée séparée des cloisons. Ceci est recommandé pour maintenir la qualité de
coulée sur des coques de longueur supérieure à 12 m.
3. On doit se mettre d'accord sur les salaires avant de commencer le travail surtout si
le travail doit s'effectuer à des heures anormales. Ceci inclut la main d'oeuvre sous -
contractée.
4. Des poses seront prévues pour les rafraichissements de sorte que pas plus de
cinq ouvriers sur l'ensemble de l'équipe ne s'absentent en même temps.
La coulée, comme on l'a dit plus haut, doit être réalisée de manière planifiée et il ne
sert à rien d'inonder la coque de main d'oeuvre dans les phases initiales du travail.
Il est de pratique courante d'échelonner les débuts du travail des ouvriers de façon
que le travail et les ouvriers suivent un ordre progressif.
Quand chacune des équipes s'est déplacée vers l'avant, les cimentiers extérieurs
pourront commencer le travail externe en se maintenant toujours derrière l'équipe
travaillant à l'intérieur.
Comme le travail avance sur la coque, en plus du travail sur la coque et l'enduit, il y
aura à remplir et lisser les quilles de roulis et le bâti de moteur. Après remplissage de
ce dernier, on resserrera les cales de bois et les plaques d'acier sur le dessus des
écrous qui ont été soudés aux boulons de fondation pour obtenir une véritable
surface plane au-dessus du bâti. La cale de bois guidera les cimentiers pour la
largeur du bâti.
Quand on aura atteint l'étrave, il est fort vraisemblable que l'on aura terminé
l'extrémité arrière et on devra vérifier dans la région du massif du gouvernail et du
massif de la quille que le mortier n'est pas en train de sècher trop vite. Ces zones
peuvent avoir besoin d'être humidifiées pour ralentir la prise jusqu'à ce que la prise
générale commence.
On peut encore, si l'eau est très abondante, utiliser un système d'arrosage continu.
On ne devra exercer aucun effort sur la coque pendant 24 heures après la fin du
processus de durcissement à la vapeur
Il est inhabituel d'avoir des fuites dans une coque bien coulée, mais, s'il y en a, elles
devront être bouchées, se référer au chapitre 7: réparations et raccords en
ferrociment.
Après la fin de l'essai, l'eau est évacuée. L'intérieur de la coque est nettoyé encore
humide pour enlever les déchets en général et les saletés et tâches qui ont pu être
laissées par les toiles à sac.
Les rondelles grower de 8 mm sont enlevées de toutes les arètes et les trous
remplis, quand la coque est assez sèche, avec des bouchons à base de résine. Sauf
si certains de ces points doivent être utilisés au moment de l'armement pour des
fixations, le nombre de filets est généralement insuffisant pour une telle utilisation.
Toutes les irrégularités à la surface du ferrociment peuvent être corrigées pourvu que
le grillage ne soit pas exposé. Si le ferraillage a été correctement conduit et que les
cimentiers ont réalisé un bon fini, il y aura peu de travail de correction à faire.
Pour empêcher que les arêtes de la quille ne soient ébrèchées quand on déplace la
coque ou que l'on glisse le navire, on peut les bisauter en les meulant sur 10 mm.
Le sabot du talon de quille peut être déposé et le talon de quille vérifié. Le sabot est
réinstallé en utilisant un matériau approprié pour le recevoir. Les brides de la
chemise du tube de jaumière sont nettoyées pour être prêtes à l'installation définitive
de l'appareil à gouverner.
7. REPARATIONS ET RACCORDS EN FERROCIMENT
On devrait toujours avoir à bord une trousse de secours comprenant une truelle
pointue, une paire de gants en caoutchouc, un morceau de contreplaqué mince et un
litre de solution à prise rapide que l'on mélange à du ciment Portland frais qui devrait
être gardé dans un récipient fermé hermétiquement.
Des tâches de rouille, désagréables à voir, peuvent se produire après des dégats
mineurs ou plus fréquemment proviennent de grillage ou de ligature trop proches de
la surface du mortier.
Les trous peuvent normalement être bouchés en utilisant des agents de prise rapide
avec du ciment Portland frais ou en attendant que la coque soit sèche et en utilisant
alors un rebouchant à base de résine pour effectuer la réparation.
Tous les ronds tordus ou coupés peuvent être découpés et de nouveaux ronds
ligaturés ou soudés à leur place. Trois couches de grillage sont alors découpées
suivant la dimension de la réparation. Elles débordent sur le grillage restant autour
de la partie abimée. Tout le grillage est soigneusement étalé et agrafé.
Le bord de l'ancien ferrociment est enduit d'un adhésif époxy adéquat pour relier
l'ancien et le nouveau mortier. La partie abimée est alors enduite comme il faut.
1. Parce que la coque ou le pont sont trop importants pour être coulés en une seule
opération
2. Parce que le chantier ne dispose pas de la main d'oeuvre suffisante pour effectuer
la coulée en une seule fois.
Les raccords sont généralement préparés transversalement au travers de la coque
ou du pont par des ligatures reliant un rond du diamètre voulu à l'armature à environ
50 mm d'un côté d'une membrure et une membrure de cloison de préférence, sur le
côté de la coque où on va faire la coulée de sorte que l'on fait un raccord en
écharpe. Ensuite le mortier intérieur est coulé sur et autour du rond de membrure de
cloison.
Le raccord est recouvert, juste avant le début de la reprise de coulée, d'une colle
polyvinyle alcool ou de préférence d'une colle époxy pour joindre un mortier déjà pris
à un mortier frais et la coulée est ensuite effectuée le lendemain.