ESPRIT- Fonction de deux variables

Kouthar Louati Akrout, Fares Ben Amara, Soumaya Ben Chaabane et Lotfi Ncib

PEG 2 : Intégrales impropres

Esprit, 𝟐è𝒎𝒆 année, 2A 2P

Mots clés : Intégrales impropres, intégrales généralisées, intégrales de Riemann, Critères de

convergences.

Historique : En mathématiques, l'intégrale impropre désigne une extension de

l'intégrale usuelle, définie par une forme de passage à la limite dans des intégrales. On note
en général les intégrales impropres sans les distinguer des véritables intégrales ou intégrales
+∞ sin 𝑡
définies, ainsi : 0
est un exemple très classique d'intégrale impropre convergente,
𝑡
mais qui n'est pas définie au sens des théories de l'intégration usuelles (que ce soit
l'intégration des fonctions continues par morceaux, l'intégrale de Riemann, ou celle de
Lebesgue ). L'intégrale impropre partage un certain nombre de propriétés élémentaires avec
l'intégrale définie. Elle ne permet pas d'écrire des résultats d'interversion limite-intégrale
avec les théorèmes d'interversion de convergence uniforme. Par contre, il existe un
théorème d'interversion limite-intégrale adapté aux intégrales impropres : c'est le théorème
de convergence dominée.

Objectif : Dans la pratique, on est amené à faire une étude de convergence d'intégrale
impropre

 lorsqu'on intègre jusqu'à une borne infinie,

 lorsqu'on intègre jusqu'à une borne en laquelle la fonction n'admet pas de limite finie,
 lorsqu'on englobe un point de non définition dans l'intervalle d'intégration.
Dans chaque cas, on évaluera l'intégrale définie comme une fonction d'une des deux bornes
et on prendra la limite de la fonction obtenue lorsque l'argument tend vers la valeur de la
borne.

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I- Intégrales impropres (ou généralisées) :

Jusqu’à présent la notion d’intégrale d’une fonction 𝑓 se limite au cas d’une fonction
continue sur un intervalle fermé, appelé segment, [𝑎 , 𝑏] avec 𝑎 et 𝑏 deux réels. Ce
complément du cours a pour but de généraliser la notion d’intégrale d’une fonction sur un
intervalle ouvert c à d du type : ]𝑎 ; 𝑏 , 𝑎 ; 𝑏 , 𝑎 ; 𝑏 , 𝑎 ; +∞ , − ∞; 𝑏 , − ∞; +∞[

Définition :

Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle 𝐼 = [𝑎 ; 𝑏[ avec 𝑎 ∈ 𝐼𝑅 et 𝑏 ∈ 𝐼𝑅 ∪ {+∞}

ou 𝐽 =]𝑎 ; 𝑏] avec 𝑎 ∈ 𝐼𝑅 ∪ {−∞} et 𝑏 ∈ 𝐼𝑅, on dit que les intégrales
𝑏 𝑎
𝑓 𝑡 𝑑𝑡 et 𝑓 𝑡 𝑑𝑡
𝑎 𝑏

Sont des intégrales impropres ou généralisées en 𝑏 dans le cas 𝐼 et en 𝑎 dans le cas de 𝐽.

Remarque : Lorsque la fonction 𝑓 n’est continue que sur ]𝑎 ; 𝑏[ alors l’intégrale est impropre
aussi bien en 𝑎 qu’en 𝑏. On l’étudiera en la décomposant en la somme de deux intégrales à
l’aide de la relation de chasles.

∀𝑐 ∈]𝑎, 𝑏[, alors

𝑏 𝑐 𝑏
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 + 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑎 𝑐

𝑎 𝑏 𝑥
Figure 1- Intégrale impropre en un point fini
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𝑎 𝑥
Figure 2- Intégrale impropre à l’infini

Exercice :

Dites lesquelles parmi les intégrales suivantes sont impropres :

1 1 ∞ 3
1 1 2
𝑖) 𝑑𝑡 𝑖𝑖) 𝑑𝑡 𝑖𝑖𝑖) (𝑡 + 3𝑡) 𝑑𝑡 𝑖𝑣) ln 𝑡 𝑑𝑡
0 1−𝑡 0 1−𝑡 0 1

1 1 1 +∞
1 − 𝑡² 1 1
𝑣) 𝑑𝑡 𝑣𝑖) 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡 𝑣𝑖𝑖) 𝑑𝑡 𝑣𝑖𝑖𝑖) 𝑑𝑡
−2 ln(3 + 𝑡) −∞ 0 𝑡²(1 − 𝑡)² 1 𝑒𝑡 − 𝑒

II- Intégrales impropres de Première espèce :

Définition 1 :

Soit une fonction 𝑓 continue sur un intervalle 𝐼 = [𝑎, +∞[ (respectivement ] − ∞, 𝑏])

On appelle intégrale impropre de première espèce toute intégrale de la forme

+∞ 𝑏
𝐼= 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 (𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐼 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥)
𝑎 −∞

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Définition 2 :

Soit 𝑓(𝑥) une fonction continue sur l’intervalle [a, +∞[ (respectivement ] − ∞, 𝑏]) . Alors
par définition:

+∞ 𝑡
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = lim 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑡→+∞ 𝑎

𝑏 𝑏
(𝒓𝒆𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = lim 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 )
−∞ 𝑡→+∞ 𝑡

Si cette limite existe l’intégrale est dite convergente ou a un sens, si elle n’existe pas, elle est
dite divergente ou n’a pas de sens

Exemple : Soit les intégrales :

+∞ +∞
1 1
𝐼1 = 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝐼2 = 𝑑𝑥
1 𝑥2 1 𝑥

a- Calculer 𝐼1 et 𝐼2
b- Déterminer la nature de 𝐼1 et 𝐼2 (convergente ou divergente).

Définition 3 :

D’une manière semblable on définit:

+∞ 𝑡 +∞
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 + 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
−∞ −∞ 𝑡

où 𝑡 est un nombre réel

Si ces deux intégrales sont toutes les deux convergentes, I est convergente.

Si l’une d’elles diverge et l’autre converge, I diverge.

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II-1- Intégrales impropres de fonctions particulières

a. Intégrale géométrique ou exponentielle

L’intégrale
+∞
𝑒 −𝛼𝑥 𝑑𝑥 𝑜ù 𝛼 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
0

est dite intégrale géométrique. On démontre facilement que

+∞ 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 > 0
−𝛼𝑥
𝑒 𝑑𝑥 =
0 𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 ≤ 0

b. Intégrale puissance première espèce (Intégrale de Riemann)

L’intégrale
+∞
1
𝑑𝑥 où 𝑝 est une constante et a > 0
𝑎 𝑥𝑝

est dite intégrale puissance (ou intégrale de Riemann). On démontre facilement que

+∞
1 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑝 > 1
𝑑𝑥
𝑎 𝑥𝑝 𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑝 ≤ 1

II-2- Critères de convergence pour les intégrales impropres de première espèce

Les critères suivants sont donnés pour le cas où une des bornes est +∞. Des critères
similaires existent quand l’une des bornes d’intégration est -∞, (un changement de variable
𝑥 = −𝑥 change la borne en + ∞)

II-2-1 Critères de Comparaisons :

Exercice 1 :
+∞ 1
Soit 𝐼 = 𝑑𝑡
0 𝑒 𝑡 +1

1
1/ Vérifier que 0 ≤ 𝑒 𝑡 +1 ≤ 𝑒 −𝑡 ∀𝑡 ∈ [0 ; +∞[

+∞
2/ Montrer que 0
𝑒 −𝑡 𝑑𝑡 est convergente

3/ En déduire que 𝐼 converge

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Exercice 2 :
+∞ 1
Soit 𝐼 = 2
𝑑𝑡
ln 𝑡

1 1
1/ Vérifier que 0 ≤ 𝑡 ≤ ln 𝑡 ∀𝑡 ∈ [0 ; +∞[

+∞ 1
2/ Montrer que 0
𝑑𝑡 est divergente
𝑡

3/ En déduire que 𝐼 diverge

Théorème :

Considérons une fonction 𝑔(𝑥) vérifiant 0 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) pour tout 𝑥 ≥ 𝑎.

+∞ +∞
Alors si 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est convergente alors, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 est convergente aussi.

+∞ +∞
si 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 est divergente alors, 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est divergente aussi.

III-2-2 Critère d’équivalence :

Théorème :

Soient f , g : a;   R équivalentes au voisinage de +∞. Alors :

+∞ +∞
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝑔 𝑥 𝑑𝑥 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒.
𝑎 𝑎

II-2-3 Critères du quotient :

Exercice 1 :

𝑥2 1 +∞
Soit 𝑓 𝑥 = 4𝑥 4 +5 , 𝑔 𝑥 = 𝑥2 𝑒𝑡 𝐼 = 1
𝑓(𝑥) 𝑑𝑥

+∞ 1
1/ Vérifier que 𝑑𝑥 converge
1 𝑥2

𝑓 𝑥
2/ Calculer lim𝑥→+∞ 𝑔 𝑥

+∞
3/ Montrer alors que 𝐼 = 1
𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 est convergente.

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Exercice 2 :
𝑥 1 +∞
Soit 𝑓 𝑥 = , 𝑔 𝑥 =𝑥 𝑒𝑡 𝐼 = 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥
𝑥 4 +1 1

+∞ 1
1/ Vérifier que 1
𝑑𝑥 diverge
𝑥

+∞
2/ Vérifier que 1
𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 diverge

𝑓 𝑥
3/ Calculer lim𝑥→+∞ 𝑔 𝑥

4/ Que peut-on déduire.

Théorème

𝑓 𝑥
Si 𝑓(𝑥) ≥ 0 et 𝑔(𝑥) > 0 pour tout 𝑥 ≥ 0, et si lim𝑥→+∞ 𝑔 =𝐿
𝑥

+∞ +∞
1/ Si 𝐿 ≠ 0 et 𝐿 ≠ +∞ alors 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 et 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 sont de même nature.

+∞ +∞
2/ Si 𝐿 = 0 . Alors, Si l’intégrale 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est convergente, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 converge aussi.

+∞ +∞
3/ Si 𝐿 = +∞. Alors, Si l’intégrale 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est divergente, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 diverge aussi.

II-2-4 Critères de Riemann pour les intégrales impropres de première espèce :

Exercice :

𝑥2 𝑥 +∞ +∞
Soit 𝑓 𝑥 = 4𝑥 4 +25 , 𝑔 𝑥 = ,𝐼 = 0
𝑓(𝑥)𝑑𝑥 et 𝐽 = 0
𝑔(𝑥)𝑑𝑥
𝑥 4 +𝑥²+1

1/ Montrer que 𝐼 est convergente

2/ calculer lim𝑥→+∞ 𝑥² 𝑓(𝑥)

3/ Montrer que 𝐽 est divergente

4/ calculer lim𝑥→+∞ 𝑥 𝑔(𝑥)

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Théorème :

Soit
lim 𝑥 𝛼 𝑓 𝑥 = 𝐿
𝑥→+∞

Alors :
+∞
1/ 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 converge si 𝛼 > 1 et si 𝐿 est fini.
+∞
2/ 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 diverge si 𝛼 ≤ 1 et si 𝐿 ≠ 0. (𝐿 peut être infini.)

II-2-5 Intégrales absolument convergentes :

Exercice :
+∞ sin 𝑡
Soit 𝐼 = 𝑑𝑡
𝜋 3 𝑡 2 +1

sin 𝑡 1
1/ Montrer que ≤3
3 𝑡 2 +1 𝑡 2 +1

+∞ sin 𝑡
2/ En déduire que 𝐼 = 𝑑𝑡 converge
𝜋 3 𝑡 2 +1

Théorème :
+∞ +∞
L’intégrale 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 est dite absolument convergente, si 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 converge.

+∞ +∞ +∞
Si 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 converge mais que 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 diverge, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 est alors dite semi-

convergente.

Remarque :

Toute intégrale absolument convergente est convergente :

+∞ +∞
𝑆𝑖 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒 ⇒ 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒
𝑎 𝑎

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III- Intégrales impropres de seconde espèce :

Définition 1 :

Soit 𝑓(𝑥) une fonction non bornée seulement au point 𝑏(𝑜𝑢 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑎) de
l’intervalle fini [𝑎, 𝑏]. On appelle intégrale impropre de seconde espèce toute intégrale de la
forme
𝑏
𝐼= 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎

Définition 2 :

Soit 𝑓(𝑥) une fonction non bornée seulement au point 𝑏(𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑎) de

l’intervalle fini [𝑎, 𝑏]. Alors par définition:

𝑏 𝑡
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = lim− 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑡→𝑏 𝑎

𝑏 𝑏
(𝒓𝒆𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = lim+ 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 )
𝑎 𝑡→𝑎 𝑡

Si cette limite existe l’intégrale est dite convergente ou a un sens, si elle n’existe pas, elle est
dite divergente ou n’a pas de sens.

Remarque

Si 𝑓(𝑥) est non bornée seulement en un point 𝑐 de l’intervalle fini [𝑎, 𝑏]. Alors par
définition :

𝑏 𝑐 𝑏
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 + 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑎 𝑐

On peut étendre ces définitions aux cas où 𝑓(𝑥) est non bornée en deux ou plusieurs points
de l’intervalle [𝑎, 𝑏].

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III-1- Intégrales impropres de fonctions particulières :

a- L’intégrale de Riemann de seconde espèce

L’intégrale

𝑏
1 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑝 < 1
𝑝
𝑑𝑥 où p est une constante
𝑎 𝑥−𝑎 𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑝 ≥ 1

b- De même l’intégrale

𝑏
1 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑝 < 1
𝑝
𝑑𝑥 où p est une constante
𝑎 𝑏−𝑥 𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑝 ≥ 1

III-2 Critères de convergence pour les intégrales impropres de seconde espèce

III.2.1. Critères de Comparaisons :

Théorème :

Considérons une fonction 𝑔(𝑥) vérifiant 0 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) pour tout 𝑥 ∈ [𝑎 ; 𝑏].

𝑏 𝑏
Alors si 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est convergente alors, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 est convergente aussi.

𝑏 𝑏
si 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 est divergente alors, 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est divergente aussi.

III.2.2. Critères du quotient :

𝑓 𝑥
Théorème : Si 𝑓 𝑥 > 0 et 𝑔(𝑥) > 0 pour tout 𝑥 > 𝑎, et si lim𝑥 →𝑎 𝑔 𝑥
=𝐿

𝑏 𝑏
1/ Si 𝐿 ≠ 0 et 𝐿 ≠ +∞ alors 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 et 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 sont de même nature.

𝑏 𝑏
2/ Si 𝐿 = 0 . Alors, Si l’intégrale 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est convergente, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 converge aussi.

𝑏 𝑏
3/ Si 𝐿 = +∞. Alors, Si l’intégrale 𝑎
𝑔 𝑥 𝑑𝑥 est divergente, 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 diverge aussi.

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III.2.3 Critères de Riemann pour les intégrales impropres de seconde espèce :

Théorème

Soit
lim (𝑥 − 𝑎)𝛼 𝑓 𝑥 = 𝐿
𝑥→𝑎

Alors :
𝑏
1/ 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 converge si 𝛼 < 1 et si 𝐿 est fini.
𝑏
2/ 𝑎
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 diverge si 𝛼 ≥ 1 et si 𝐿 ≠ 0. (𝐿 peut être infini.)

Exercice :
1 1
Soit 𝑓 𝑡 = , 𝑔 𝑡 =
𝑡 4 −1 𝑡−5(𝑡−1)

1/ Calculer lim𝑡→1+ (𝑡 − 1)1/2 𝑓(𝑡)

5 1
2/ En déduire la convergence de 1 𝑡 4 −1
𝑑𝑡

3/ Calculer lim𝑡→1+ (𝑡 − 1)𝑔(𝑡)

3 1
4/ En déduire la divergence de 1 𝑡−5(𝑡−1)
𝑑𝑡

IV- Intégrales impropres de troisième espèce :

Définition :

Soit 𝑓(𝑥) une fonction non bornée au point 𝑎 de l’intervalle fini [𝑎, +∞[. On appelle
intégrale impropre de troisième espèce toute intégrale de la forme
+∞
𝐼= 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎

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Remarque 1 : Pour l’étude des intégrales impropres de troisième espèce on utilise la relation
de Chasles on effet, Ǝ 𝑐 ∈ [𝑎, +∞[ tel que
+∞ 𝑐 +∞
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 + 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑎 𝑐

Intégrale Intégrale
impropre de impropre de
2éme espèce 1ére espèce

Remarque 2 : Pour déterminer la nature de la somme des intégrales

+∞ 𝑐 +∞
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 + 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑎 𝑐

On se réfère au tableau suivant :

𝒄
converge diverge converge diverge
𝒇 𝒕 𝒅𝒕
𝒂
+∞
converge converge diverge diverge
𝒇 𝒕 𝒅𝒕
𝒄
𝒄 +∞
converge diverge diverge ∅
𝒇 𝒕 𝒅𝒕 + 𝒇 𝒕 𝒅𝒕
𝒂 𝒄

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