Calculs D'intégrales

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Z

 ZZ

Exo7
 Z
 
Z 
Z 
Z
Calculs d’intégrales
Z

1 Utilisation de la définition
Exercice 1
Soit f la fonction définie sur [0, 3] par


−1 si x = 0

1 si 0 < x < 1



f (x) = 3 si x = 1

−2 si 1 < x ≤ 2





4 si 2 < x ≤ 3.

R3
1. Calculer 0 f (t)dt.
Rx
2. Soit x ∈ [0, 3], calculer F(x) = 0 f (t)dt.
3. Montrer que F est une fonction continue sur [0, 3]. La fonction F est-elle dérivable sur [0, 3] ?
Correction H [002081]

Exercice 2
Montrer que les fonctions définies sur R,

f (x) = x , g(x) = x2 et h(x) = ex ,

sont intégrables
R1 R2
sur tout Rintervalle fermé borné de R. En utilisant les sommes de Riemann, calculer les intégrales
x
0 f (x)dx, 1 g(x)dx et 0 h(t)dt.
Indication H Correction H [002082]

Exercice 3
Calculer l’intégrale de f : [a, b] → R comme limite de sommes de Riemann-Darboux dans les cas suivants :

1. f (x) = sin x et f (x) = cos x sur [0, π2 ] et xk = 2n , k = 0, 1, ..., n,
2. g(x) = 1
x sur [a, b] ⊂ R∗+ et xk = aqk , k = 0, 1, ..., n (q étant à déterminer),
3. h(x) = α x sur [a, b] , α > 0, et xk = a + (b − a). nk , k = 0, 1, ..., n.
Indication H Correction H [002083]

Exercice 4
Les fonctions suivantes sont-elles intégrables au sens de Riemann ?
1. f (x) = [x] sur [0, 2]
( 
1
x si 0 < x ≤ 1,
2. g : [0, 1] → R, g(x) =
1 si x = 0
(
1
sin 1x

x si 0 < x ≤ 1,
3. h : [0, 1] → R, h(x) =
1 si x = 0
(
1 si x ∈ [0, 1] ∩ Q,
4. k : [0, 1] → R, k1 (x) =
0 si x ∈ [0, 1]\Q

1
Correction H [002084]

Exercice 5
Soit f : [a, b] → R une fonction intégrable sur [a, b] (a < b).
1. On suppose queRb
f (x) ≥ 0 pour tout x ∈ [a, b], que f est continue en un point x0 ∈ [a, b] et que f (x0 ) > 0.
Montrer que a f (x)dx > 0. En déduire que si f est une fonction continue positive sur [a, b] telle que
Rb
a f (x)dx = 0 alors f est identiquement nulle.
Rb
2. On suppose que f est continue sur [a, b], et que a f (x)dx = 0. Montrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que
f (c) = 0.
R1
3. Application : on suppose que f est une fonction continue sur [0, 1] telle que 0 f (t)dt = 12 . Montrer qu’il
existe d ∈ [0, 1] tel que f (d) = d.
Indication H Correction H [002085]

Exercice 6
Soit f : [a, b] → R continue, positive ; on pose m = sup{ f (x), x ∈ [a, b]}. Montrer que
Z b
 n1
n
lim ( f (x)) dx = m.
n→∞ a

Indication H Correction H [002086]

Exercice 7
Soit f : [0, 1] → R une application strictement croissante telle que f (0) = 0, f (1) = 1. Calculer :
Z 1
lim f n (t)dt.
n→∞ 0

Indication H Correction H [002087]

2 Calculs de primitives
Exercice 8
Calculer les primitives suivantes, en précisant si nécessaire les intervalles de validité des calculs :
1 x
Z Z Z Z
2
a) arctan xdx b) tan xdx c) dx d) √ dx
x ln x x+1
1 −1 1
Z Z Z Z
e) arcsin xdx f) dx g) √ dx h) p dx
3 + exp (−x) 4x − x2 2
Z x 1 − ln x
1 x−1 x+2
Z Z Z
i) √ dx j) dx k) dx l) cos x exp xdx
1 + exp x x2 + x + 1 x2 − 3x − 4

Correction H [002088]

Exercice 9
Calculer les primitives suivantes :
sin x cos x
Z Z
dx et dx.
sin x + cos x sin x + cos x

Indication H Correction H [002089]

2
Exercice 10
Calculer les primitives suivantes, en précisant si nécessaire les intervalles de validité des calculs :
1
Z Z Z Z
8 3 4 2003
a) sin x cos xdx b) cos xdx c) cosx sin xdx d) dx
Z 2 + sin x + cos x
1 1 3 − sin x 1
Z Z Z
e) dx f) dx g) dx h) dx
sin x cos x 2 cos x + 3 tan x 7 + tan x

Correction H [002090]

3 Fonctions définies par une intégrale


Exercice 11
Soit f : R → R une fonction continue sur R et F(x) = 0x f (t)dt. Répondre par vrai ou faux aux affirmations
R

suivantes :
1. F est continue sur R.
2. F est dérivable sur R de dérivée f .
3. Si f est croissante sur R alors F est croissante sur R.
4. Si f est positive sur R alors F est positive sur R.
5. Si f est positive sur R alors F est croissante sur R.
6. Si f est T -périodique sur R alors F est T -périodique sur R.
7. Si f est paire alors F est impaire.
Correction H [002091]

Exercice 12
Soient u et v deux fonctions dérivables sur R et f une fonction continue sur R.
Z v(x)
1. On pose F(x) = f (t)dt. Montrer que F est dérivable sur R et calculer sa dérivée.
u(x)
Z 2x
dt
2. Calculer la dérivée de G(x) = .
x 1 + t2 + t4
Indication H Correction H [002092]

Exercice 13
Z x2
1
Soit F(x) = dt
lnt
x
1. Quel est l’ensemble de définition de F. F est-elle continue, dérivable sur son ensemble de définition ?
Z x2
1
2. Déterminer limx→1+ F(x) en comparant F à H(x) = dt.
x t lnt
Indication H Correction H [002093]

4 Calculs d’intégrales
Exercice 14

3
Calculer les intégales suivantes :
Z 1 Z 2  π
arctan x 1
Z
2
a) dx b) 1+ arctan xdx c) x sin xdx
0 1 + x2 1 x2 0
2
Z √3
x2
Z 1 Z 1
2 1
d) (arccos x) dx e) 2
dx f) √ dx
−1 0 (1 + x2 ) 0 4 − x2
Z 2 Z 1 Z 1
1 3x + 1
g) x2 ln xdx h) 2
dx i) 2
dx
1 −1 x + 4x + 7 0 (x + 1)

Correction H [002094]

Exercice 15
Calculer les intégrales suivantes :
π π
1 sin x
Z Z
2 2
dx et dx.
0 1 + sin x 0 1 + sin x
Correction H [002095]

Exercice 16
Intégrales de Wallis
Z π
2
Soit In = sinn (x) dx si n ∈ N.
0
1. Montrer que (In )n est positive décroissante.
n+1 R1 n
2. Montrer que In+2 = n+2 In et expliciter In , en déduire −1 x2 − 1 dx.
3. Montrer que In ∼ In+1

4. A l’aide de (n + 1) In In+1 montrer que In ∼ 2n .
5. En déduire 1.3...(2n+1)
pn
2.4...(2n) ∼ 2 π.
Indication H Correction H [002096]

Exercice 17
Z 1 n
x
Soit In = dx.
1+x
0
1. En majorant la fonction intégrée, montrer que limn→+∞ In = 0.
2. Calculer In + In+1 .
!
n
(−1)k+1
3. Déterminer lim ∑ k .
n→+∞
k=1
Indication H Correction H [002097]

5 Calculs d’aires
Exercice 18
RR √
Calculer −R R2 − x2 dx (on posera θ = arcsin Rx ) et en déduire l’aire d’un disque de rayon R.
Correction H [002098]

Exercice 19
x2 1
Calculer l’aire de la région délimitée par les courbes d’équation y = et y = .
2 1 + x2
Correction H [002099]

4
6 Limites de suites et intégrales
Exercice 20
Calculer la limite des suites suivantes :
n−1
1
1. un = n ∑ 2 2
;
k=0 k + n
n  1
k2 n
2. vn = ∏ 1 + 2 .
k=1 n
Indication H Correction H [002100]

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5
Indication pour l’exercice 2 N
Il faut se souvenir de ce que vaut la somme des n premiers entiers, la somme des carrés des n premiers
Rb
entiers
et de la somme d’une suite géométrique. La formule générale pour les sommes de Riemann est que a f (x)dx
est la limite (quand n → +∞) de
b − a n−1 b−a
Sn = ∑ f (a + k n ).
n k=0

Indication pour l’exercice 3 N

1. On pourra penser que le cosinus et le sinus sont les parties réelles et imaginaires de la fonction t 7→ eit .

On chercha donc d’abord à calculer 02 eit dt.
2. On choisira q tel que qn = ab .

Indication pour l’exercice 5 N


f (x0 )
1. Revenir à la définition de la continuité en prenant ε = 2 par exemple.
2. Soit f est tout le temps de même signe (et alors utiliser la première question), soit ce n’est pas le cas (et
alors utiliser un théorème classique...).
Rb Rb
3. On remarquera que a f (t) dt − 12 = a ( f (t) − t)dt.

Indication pour l’exercice 6 N


R b f (t)n
Essayez d’encadrer a mn dt.

Indication pour l’exercice 7 N


Il s’agit de montrer que la limite vaut 0. Pour un α > 0 fixé on séparera l’intégrale en deux partie selon que f
est plus petit ou plus grand que 1 − α.

Indication pour l’exercice 9 N


Calculer la somme et la différence de ces deux intégrales.

Indication pour l’exercice 12 N


Se ramener à une composition de fonctions ou revenir à la définition de la dérivée avec le taux d’accroissement.

Indication pour l’exercice 13 N


1. Soit faire comme l’exercice 12, soit séparer l’intégrale en deux, et pour l’une faire un changement de
variable u = x2 .
2. H(x) se calcule explicitement et montrer qu’en fait H est une fonction constante, ensuite il faut comparer
H(x) et F(x).

Indication pour l’exercice 16 N


1. Faire une intégration par parties pour In+2 . Pour le calcul explicite on distinguera le cas des n pairs et
impairs.
In+1
2. Utiliser la décroissance de In pour encadrer In .

6
Indication pour l’exercice 17 N
1. Majorer par xn .
2.
3. On pourra calculer (I0 + I1 ) − (I1 + I2 ) + (I2 + I3 ) − · · ·

Indication pour l’exercice 20 N


On pourra essayer de reconnître des sommes de Riemann. Pour le produits composer par la fonction ln.

7
Correction de l’exercice 1 N

1. On trouve 03 f (t)dt = +3. Il faut tout d’abord tracer le graphe de cette fonction. Ensuite la valeur d’une
R

intégrale ne dépend pas de la valeur de la fonction en un point, c’est-à-dire ici les valeurs R3
en x = 0,
x = 1, x = 2 n’ont aucune influence sur l’intégrale. Ensuite on revient à la définition de 0 f (t)dt : pour
la subdivision de [0, 3] définie par {x0 = 0, x1 = 1, x2 = 2, x3 = 3}, on trouve la valeur de l’intégrale (ici
le sup et l’inf sont atteint et égaux pour cette subdivision et toute subdivision plus fine).
2. C’est la même chose, mais au lieu d’aller jusqu’à 3 on s’arrête à x, on trouve

x
 si 0 6 x 6 1
F(x) = 3 − 2x si 1 < x 6 2

−9 + 4x si 2 < x 6 3.

3. Les seuls points à discuter pour la continuité sont les points x = 1 et x = 2, mais les limites à droite et à
gauche de F sont égales en ces points donc F est continue. Par contre F n’est pas dérivable en x = 1 ni
en x = 2.

Correction de l’exercice 2 N

1. En utilisant les sommes de Riemann, on sait que 01 f (x)dx est la limite (quand n → +∞) de ∑n−1 1 k
R
k=0 n f ( n ).
n(n−1)
Notons Sn = 1n ∑n−1 k 1 n−1 k 1 n−1 1
k=0 f ( n ). Alors Sn = n ∑k=0 n = n2 ∑k=0 k = n2 2 . On a utilisé que la somme des
n(n−1) R1
entiers de 0 à n − 1 vaut 2 . Donc Sn tend vers 12 . Donc 0 f (x)dx = 12 .
2. Même travail : 12 g(x)dx est la limite de Sn0 = 2−1 n−1 2−1 1 n−1 k 2 1 n−1 k
R
n ∑k=0 g(1 + k n ) = n ∑k=0 (1 + n ) = n ∑k=0 (1 + 2 n +
2 n(n−1)
k
n2
). En séparant la somme en trois nous obtenons : Sn0 = 1n (n + n2 ∑n−1 1 n−1 2 2
k=0 k + n2 ∑k=0 k ) = 1 + n2 2 +
1 (n−1)n(2n−1) R2
n3 6 . Donc à la limite on trouve Sn0 → 1 + 1 + 13 = 73 . Donc
1 g(x)dx = 7/3. Remarque : on a
(n−1)n(2n−1)
utilisé que la somme des carrés des entiers de 0 à n − 1 est 6 .
Rx x n−1 kx x n−1 nx k
3. Même chose pour 0 h(t)dt qui est la limite de Sn00 = nx ∑n−1 kx
k=0 g( n ) = nx ∑k=0 e = n ∑k=0 (e ) . Cette
n
x
n n x
dernière somme est la somme d’une suite géométrique, donc Sn00 = nx 1−(e nx) = nx 1−enx = (1 − ex ) n nx qui
1−e 1−e 1−e
x u
tend vers ex − 1. Pour obtenir cette dernière limite on remarque qu’en posant u = nx on a n nx = 1−e u qui
1−e
tend vers −1 lorsque u → 0 (ce qui est équivalent à n → +∞).

Correction de l’exercice 3 N
π
eit dt. Par le théorème de Riemann-Darboux c’est la limite de
R 2
1. On calcul d’abord 0

n−1
Sn = ∑ (xk+1 − xk ) · f (xk ).
k=0


Pour xk = 2n (on obtient en fait un somme de Riemann) :

π n−1 ikπ π n−1 iπ k


Sn = ∑ e 2n = ∑ (e 2n ) .
2n k=0 2n k=0
π
Ce qui est une somme géométrique de somme Sn = (1 − i) 2n
π
i 2n
. La limite de ce taux d’accroissement
1−e
π
eiu −1
eit dt = 1 + i. Mais
π R
est 1 + i (en posant u = 2n et en remarquant que u → i quand u → 0). Donc 0
2
π π
eit = cost + i sint donc
R 2
R 2
0 cost dt + 0 sint dt = 1 + i. Par identification des parties réelles et imaginaires
R π R π
2 2
on trouve : 0 cost dt = 1 et 0 sint dt = 1.

8
2. On veut xk = aqk ce qui donne bien x0 = a, mais il faut aussi xn = b donc aqn = b, donc qn = ba soit
1
q = ( ab ) n . Nous cherchons la limite de Sn0 = ∑n−1
k=0 (xk+1 − xk ) · g(xk ). Il est n’est pas trop dur de montrer
que Sn = n(q − 1). Pour trouver la limite quand n → +∞ c’est plus délicat car q dépend de n : Sn0 =
0
1 1 b
n(q − 1) = n(( ab ) n − 1) = n(e n ln a − 1). En posant u = 1n et en remarquant que l’on obtient un taux
b
d’accroissement on calcule : Sn0 = 1u (eu ln a − 1) → ln ab = ln b − ln a. Donc ab dtt = ln b − ln a.
R

3. À l’aide des sommes géométrique est des taux d’accroissement on trouve


Z b
eαb − eαa
α t dt = .
a α

Correction de l’exercice 4 N
1. Oui.
2. Non.
3. Non.
4. Non.

Correction de l’exercice 5 N

1. Écrivons la continuité de f en x0 avec ε = f (x20 ) > 0 : il existe δ > 0 tel que pour tout t ∈ [x0 − δ , x0 + δ ]
on ait | f (t) − f (x0 )| 6 ε. Avec notre choix de ε cela donne pour t ∈ [x0 − δ , x0 + δ ] que f (t) > f (x20 ) . Pour
évaluer ab f (t) dt nous la coupons en trois morceaux par linéarité de l’intégrale :
R

Z b Z x0 −δ Z x0 +δ Z b
f (t) dt = f (t)dt + f (t)dt + f (t)dt.
a a x0 −δ x0 +δ

R x0 −δ
f (t)dt > 0 et xb0 +δ f (t)dt > 0. Pour le terme
R
Comme f est positive alors par positivité de l’intégrale a
du milieu on a f (t) > f (x20 ) donc xx00−δ
R +δ R +δ f (x0 ) f (x0 )
f (t)dt > xx00−δ 2 dt = 2δ 2 . (pour la dernière équation on
calcule juste l’intégrale d’une fonction constante !). Le bilan de tout cela est que ab f (t) dt > 2δ f (x20 ) > 0.
R

Donc pour une fonction continue et positive f , si elle est strictement positive en un point alors ab f (t) dt >
R

0. Par contraposition pour une fonction continue et positive si ab f (t) dt = 0 alors f est identiquement
R

nulle.
2. Soit f est tout le temps positive, soit elle tout le temps négative, soit elle change (au moins un fois) de
signe. Dans le premier cas f est identiquement nulle par la première question, dans le second cas c’est
pareil (en appliquant la première question à − f ). Pour le troisième cas c’est le théorème des valeurs
intermédiaires que affirme qu’il existe c tel que f (c) = 0.
3. Posons g(t) = f (t) − t. Alors 01 g(t)dt = 01 f (t)dt − 12 = 0. Donc par la question précédente, g étant
R R

continue, il existe d ∈ [0, 1] tel que g(d) = 0, ce qui est équivalent à f (d) = d.

Correction de l’exercice 6 N
n 1
Notons I = ab f m(t)n dt. Comme f (t) 6 m pour tout t ∈ [a, b] alors I 6 1. Ceci implique que limn→+∞ I n 6 1.
R

Fixons α > 0 (aussi petit que l’on veut). Comme f est continue et m est sa borne supérieure sur [a, b] alors il
existe un intervalle [x, y], (x < y), sur le quel f (t) > m − α. Comme f est positive alors

f (t)n (m − α)n m−α n


Z y Z y  
I> dt > = (y − x)
x mn x mn m
.
1 1 1 1
Donc I n > (y − x) n m−α
m . Quand n → +∞ on a (y − x) → 1, donc à la limite nous obtenons limn→+∞ I >
n n
m−α
m .

9
m−α
Comme α est quelconque, nous pouvons le choisir aussi proche de 0 de sorte que m est aussi proche de 1
1
que désiré. Donc limn→+∞ I n > 1.
1
En conclusion nous trouvons que limn→+∞ I n = 1 ce qui était l’égalité recherchée.

Correction de l’exercice 7 N
Soit α > 0 fixé. Soit 0 < x0 < 1 tel que pour tout x ∈ [0, x0 ], f (x) 6 1 − α. Ce x0 existe bien car f est strictement
croissante et f (0) = 0, f (1) = 1. Séparons l’intégrale en deux :
Z 1 Z x0 Z 1
n n
f (t)dt = f (t)dt + f n (t)dt
0 0 x0
Z x0 Z 1
6 (1 − α)n dt + 1n dt
0 x0
6 x0 (1 − α)n + (1 − x0 )
6 (1 − α)n + (1 − x0 ) car x0 6 1

Soit maintenant donné un ε > 0, on choisit α > 0 tel que 1 − x0 6 ε2 (en remarquant que si α → 0 alors
x0 (α) → 1), puis il existe n assez grand tel que (1 − α)n 6 ε2 . Donc pour tout ε > 0 il existe n assez grand tel
que 01 f n (t)dt 6 ε . Donc 01 f n (t)dt → 0.
R R

Correction de l’exercice 8 N
a- R arctan xdx = x arctan x − 12 ln 1 + x2 + c sur R (intégration par parties)
R 

b-R tan2 xdx = tan x − x + c sur − π2 + kπ, π2 + kπ


c- x ln1 x dx = ln |ln x| + c sur ]0, 1[ ∪ ]1, +∞[ (changement de variable : u = ln x)
1 √
dx = 23 (x − 2) (x + 1) 2 + c sur ]−1, +∞[ (changement de variable : u = x + 1 ou intégration par
R x
d- √x+1
parties)
R √
e-R arcsin xdx = x arcsin x + 1 − x2 + c sur ]−1, 1[ (intégration par parties)
1
f- 3+exp(−x) dx = 13 ln (3 exp x + 1) + c sur R (changement de variable : u = exp x)
R −1
dx = arccos 12 x − 1 + c sur ]0, 4[ (changement de variable : u = 21 x − 1)

g- √4x−x 2

h- √ 1 2 dx = arcsin (ln x) + c sur 1e , e (changement de variable : u = lnx)


R  
R x 11−ln x √  √
i- √1+exp x
dx = x − 2 ln 1 + exp x + 1 + c sur R (changement de variable : u = exp x + 1)
1
 √ 
2 + x + 1 − 3 arctan √2 x + 1

j- x2x−1
R
+x+1
dx = 2 ln x 3 2 + c sur R
x+2
dx = − 51 ln |x + 1| + 65 ln |x − 4| + c sur R \ {−1, 4} (décomposition en éléments simples)
R
k- x2 −3x−4
l- cos x exp xdx = 12 (cos x + sin x) exp x + c sur R (deux intégrations par parties)
R

Correction de l’exercice 9 N
R sin x 1
x+cos x dx = 2 (x − ln |cos x + sin x|) + c sur R
R sin cos x 1
sin x+cos x dx = 2 (x + ln |cos x + sin x|) + c sur R (en calculant la somme et la différence).

Correction de l’exercice 10 N
a- sin8 x cos3 xdx = 19 sin9 x − 11 1
sin11 x + c sur R.
R
1
b-R cos4 xdx = 32 sin 4x + 14 sin 2x + 38 x + c sur R.
R
2003 1
c- R cos x sin xdx = − 2004 cos2004
x + c sur R.
1 1
1−cos
d- sin x dx = 2 ln 1+cos x + c = ln tan 2x + c sur ]kπ, (k + 1) π[ (changement de variable u = cos x ou u = tan 2x ).
x

e- cos1 x dx = 12 ln 1+sin
R x
x

π
 
1−sin x + c = ln tan 2 + 4
+ c sur − π2 + kπ, π2 + kπ (changement de variable u = sin x
ouR u = tan 2x ).
f- 2 cos3−sin 1 7
x
 2π 2π

x+3 tan x dx = − 5 ln (2 − sin x)+ 10 ln |1 + 2 sin x|+c sur R\ 3 [2π] , − 3 [2π] (changement de variable
u = sin x).

10
R 1 7 1 1
 π

g- 7+tan x dx = 50 x + 50 ln |tan x + 7| + 50 ln |cos x| + c sur R \ arctan (−7) + kπ , 2 + kπ , k ∈ Z (changement
de variable u = tan x).
R 1
√ 
1+tan(x/2)

h- 2+sin x+cos x dx = 2 Arctan √
2
+ c sur R \ {kπ , k ∈ Z} (changement de variable u = tan(x/2)).

Correction de l’exercice 11 N
1. Vrai.
2. Vrai.
3. Faux ! Attention aux valeurs négatives par exemple pour f (x) = x alors F est décroissante sur ] − ∞, 0] et
croissante sur [0, +∞[.
4. Vrai.
5. Vrai.
6. Faux. Faire la calcul avec la fonction f (x) = 1 + sin(x) par exemple.
7. Vrai.

Correction de l’exercice 12 N
1. Commençons plus simplement avec la fonction
Z v(x)
H(x) = f (t)dt.
a
Rx
En fait H est la composition de la fonction x 7→ v(x) avec la fonction G : x 7→ a f (t)dt :

H = G ◦ v.

La fonction v est dérivable et la fonction G aussi (c’est une primitive) donc la composée H = G ◦ v
est dérivable, de plus H 0 (x) = v0 (x) · G0 (v(x)). En pratique comme G0 (x) = f (x) cela donne H 0 (x) =
v0 (x) f (v(x)).
Remarque : Il n’est pas nécessaire de connaître cette formule mais il est important de savoir refaire ce
petit raisonnement.
Ra
On montrerait de même que la fonction x → u(x) f (t)dt est dérivable de dérivée −u0 (x) f (u(x)). Reve-
R v(x) Ra R v(x)
nons à notre fonction F(x) = u(x) f (t)dt = u(x) f (t)dt + a f (t)dt, c’est la somme de deux fonctions
dérivables donc est dérivable de dérivée :

F 0 (x) = v(x) f (v(x)) − u0 (x) f (u(x)).

2. On applique ceci à u(x) = x et v(x) = 2x nous obtenons :

2 1
G0 (x) = 2 4
− .
1 + (2x) + (2x) 1 + x2 + x4

Correction de l’exercice 13 N
1. F est définie sur ]0, 1[∪]1, +∞[. F est continue et dérivable sur ]0, 1[ et sur ]1, +∞[. Pour vois cela il
R 2 dt
suffit d’écrire F(x) = xa lnt + ax lnt
R dt
. La première de ces fonctions est continue et dérivable (c’est une
primitive), la seconde est la composée de x 7→ x2 avec x 7→ ax lnt
R dt
et est donc aussi continue et dérivable.
On pourrait même calculer la dérivée.
1 1
2. Notons f (t) = lnt et g(t) = t lnt . On se place sur ]1, +∞[. Bien évidemment g(t) 6 f (t), mais nous avons
aussi que pour ε > 0 fixé il existe x > 1 tel que pour tout t ∈ [1, x2 ] on ait 1t 6 1 + ε donc sur ]1, x2 ] nous

11
avons f (t) 6 (1 + ε)g(t). Par intégration de l’inégalité g(t) 6 f (t) 6 (1 + ε)g(t) sur [x, x2 ] nous obtenons
pour x assez proche de 1 :
H(x) 6 F(x) 6 (1 + ε)H(x).
1
Il ne reste plus qu’a calculer H(x). En fait g(t) = t lnt est la dérivée de la fonction h(t) = ln(lnt). Donc
Z x2
dt 2
H(x) = = [ln(lnt)]xx = ln(ln(x2 )) − ln(ln x)
x t lnt
2 ln x
= ln(2 ln x) − ln(ln x) = ln
ln x
= ln 2.

Nous obtenons alors, pour ε > 0 fixé et x > 1 assez proche de 1, l’encadrement

ln 2 6 F(x) 6 (1 + ε) ln 2.

Donc la limite de F(x) quand x → 1+ est ln 2.

Correction de l’exercice 14 N
2
a- 01 arctan x
R π
1+x 2 dx = 32 (changement de variables ou intégration par parties).

b- 12 1 + x12 arctan xdx = 3π 1 1


R  π
2 4 (changement de variables u = x et arctan x + arctan x = 2 ).
R π
2
c- 0 x sin xdx = 1 (intégration par parties).
R1
d- −1 (arccos x)2 dx = π 2 + 4 (2 intégrations par parties).
R1 1
e- 0 2 2
dx = π8 + 14 (changement de variables ou intégration par parties).
(1+x )
R √3 2 2π

3
√x = − x
f- 0 4−x 2
dx 3 2 (changement de variables u = arcsin 2 ).
g- 12 x2 ln xdx = 83 ln 2 − 79 (intégration par parties).
R
R1 1
h- −1 x2 +4x+7
dx = 6√ π
3
(changement de variables u = x+2
√ ).
3
R 1 3x+1
i- 0 dx = 3 ln 2 − 1 (décomposition en éléments simples).
(x+1)2

Correction de l’exercice 15 N
π
1
= 1 (changement de variables u = tan 2x ).
R 2
0 1+sin x dx
π
R 2 sin x π
0 1+sin x dx = 2 − 1 (utiliser la précédente).

Correction de l’exercice 16 N
1. Sur [0, π2 ] la fonction sinus est positive donc In est positive. De plus le sin x 6 1 donc la suite (sinn x)n est
décroissante.
2. Z π
2
In+2 = sin x sinn+1 xdx.
0

En posant u0 (x) = sin x et v(x) = sin n+1


x et en intégrant par parties nous obtenons
Z π
2
In+2 = (n + 1) (1 − sin2 x) sinn xdx = (n + 1)In − (n + 1)In+2 .
0

Donc (n + 2)In+2 = (n + 1)In .


Un petit calcul donne I0 = π2 et I1 = 1. Donc par récurrence pour n pair nous obtenons que

1.3...(n − 1) π
In = ,
2.4...n 2

12
et pour n impair :
2.4...(n − 1)
In = .
1.3...n
R1 n n
x2 − 1 dx = 2 01 x2 − 1 dx =
R
Avec le changement de variable u = cos x, on montre assez facilement que −1
2I2n+1 .
3. Comme (In ) est décroissante alors In+2 6 In+1 6 In , en divisant le tout par In > 0 nous obtenons In+2
In 6
In+1 In+2 n+1 In+1
In 6 1. Mais nous avons déjà calculer In = n+2 qui tend vers 1 quand n tend vers l’infini. Donc In
tend vers +1 donc In ∼ In+1 .
4. Lorsque l’on calcule (n + 1)In In+1 à l’aide des expressions explicitées à la deuxième question nous obte-
nons une fraction qui se simplifie presque complètement : (n + 1)In In+1 = π2 .
Maintenant
π π
In2 ∼ In × In+1 = ∼ ,
2(n + 1) 2n
donc r
π
In ∼ .
2n
5. r r
1.3... (2n + 1) 2 2 π n
= (2n + 1) I2n ∼ (2n + 1) ∼2 .
2.4... (2n) π π 4n π

Correction de l’exercice 17 N
xn
1. Pour x > 0 on a 1+x 6 xn , donc
Z 1  1
n 1 n+1 1
In 6 x dx = x = .
0 n+1 0 n+1

Donc In → 0 lorsque n → +∞.


R 1 n 1+x R1 n 1
2. In + In+1 = 0 x 1+x dx = 0 x dx = n+1 .
3. Soit Sn = (I0 + I1 ) − (I1 + I2 ) + (I2 + I3 ) − · · · ± (In−1 + In ). Par la question précédente nous avons Sn =
k+1
1 − 21 + 31 − 14 + · · · ± 1n = ∑nk=1 (−1)k . Mais d’autre part cette somme étant télescopique nous avons
k+1
Sn = I0 ± In . Alors la limite de Sn et donc de ∑nk=1 (−1)k (quand n → +∞) est donc I0 car In → 0. Un
R 1 dx
petit calcul montre que I0 = 0 1+x = ln 2. Donc la somme alternée des entiers converge vers ln 2.

Correction de l’exercice 18 N
RR √ π 2
2 2
−R R − x dx = 2 R .

Correction de l’exercice 19 N
x2 1 x2
Aire de la région délimitée par les courbes d’équation y = 2 et y = 1+x2
= π
2 − 31 (résoudre 2 = 1
x2 +1
).

Correction de l’exercice 20 N

1. Soit un ∑n−1 1 1 n−1 1


k=0 k2 +n2 = n ∑k=0 1+( k )2 . En posant f (x) =
1
1+x2
nous venons d’écrire la somme de Riemann
n
correspondant à 0 f (x)dx. Cette intégrale ce calcule facilement : 01 f (t)dt = 01 1+x
R1 dx R 1

2 = [arctan x]0 = 4 .

La somme de Riemann un convergeant vers 01 f (x)dx nous venons de montrer que un converge vers π4 .
R

13
n  2
 1n
2. Soit vn = ∏ 1 + nk2 , notons
k=1

1 n k2
 
wn = ln vn = ∑ ln 1 + 2 .
n k=1 n
R1
En posant g(x) = ln(1 + x2 ) nous reconnaissons la somme de Riemann correspondant à I = 0 g(x)dx.
Calculons cette intégrale :
Z 1 Z 1
I= g(x)dx = ln(1 + x2 )dx
0 0
Z 1
2x
= [x ln(1 + x2 )]10 − x dx par intégration par parties
0 1 + x2
Z 1
1
= ln 2 − 2 1− dx
0 1 + x2
= ln 2 − 2 + 2[arctan x]10
π
= ln 2 − 2 + .
2

Nous venons de prouver que wn = ln vn converge vers I = ln 2 − 2 + π2 , donc vn = exp wn converge vers
π π
exp(ln 2 − 2 + π2 ) = 2e 2 −2 . Bilan (vn ) a pour limite 2e 2 −2 .

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