Matériaux Ii PDF

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MATÉRIAUX II

Objectif :
- Être capable d’expliquer les technologies de production, de
transformation des divers matériaux, de choisir et d’optimiser
l’utilisation des matériaux.

Programme :
• Transformation à l’état solide
• Notions générales sur la Diffusion
• Caractérisation des matériaux
• Critères de choix des matériaux
• Propriétés et technologie des différents groupes de matériaux
• Alliages métalliques

Référence :
1. DES MATÉRIAUX de Jean-Paul Baïlon et Jean-Marie
Dorlot, 3e édition, Presses Internationales, Polytechnique. 1
2. http://fr.wikipedia.org
CHOIX DES MATÉRIAUX

1. Raisons du choix
• Création d’un nouveau produit
• Substitution d’un matériau à un autre

2. Évaluation des besoins


1. Exigences fonctionnelles
2. Exigences technologiques
3. Exigences économiques
4. Exigences sociales

 Travaux Pratiques:
2
TRANSFORMATIONS À L’ÉTAT SOLIDE

1. Considérations générales sur les diagrammes d’équilibre


binaires
2. Transformation à l’état solide
1. Précipitation d’une seconde phase
2. Diagramme fer-carbone

3
TRANSFORMATIONS À L’ÉTAT SOLIDE

1. Considérations générales sur les diagrammes


d’équilibre binaires

• Un diagramme d’équilibre donne les limites des domaines


d’existence, en θ et en C, des mélanges monophasés.

• Deux domaines monophasés sont séparés par une région


à deux phases, à moins qu’ils ne le soient par une ligne
horizontale; dans ce cas, la ligne horizontale présente un
point invariant où trois phases sont en équilibre. C’est le
cas des points eutectiques et péritectiques.

• Dans un domaine à deux phases, la composition de chacune


des phases en équilibre l’une avec l’autre à une température θi
est déterminée par l’intersection de l’isotherme θi
(horizontale passant par l’ordonnée θi) et des frontières qui
séparent ce domaine des deux domaines monophasés
adjacents.
4
TRANSFORMATIONS À L’ÉTAT SOLIDE
2.1 Précipitation d’une
seconde phase
2.2 Diagramme fer-carbone

5
TRANSFORMATIONS À L’ÉTAT SOLIDE
2.1 Précipitation d’une
seconde phase
2.2 Diagramme fer-carbone

6
TRANSFORMATIONS À L’ÉTAT SOLIDE
2.1 Précipitation d’une
seconde phase
2.2 Diagramme fer-carbone

Transformations allotropiques:
Allotropie: propriété de certains corps purs de se présenter sous
plusieurs formes cristallographiques suivant la valeur de
paramètres tels que la température ou la pression, ou suivant leur
histoire (mode de formation).

910°C: fer  (ferrite c.c.)   (austénite c.f.c.)


1394°C:  (austénite c.f.c.)   (c.c.)
Transformations liquide-solide:
1495°C: transformation péritectique à la solidification.
1147°C: réaction eutectique
Transformations à l’état solide:
7
723°C: eutectoïde
TRANSFORMATIONS À L’ÉTAT SOLIDE
2.1 Précipitation d’une
seconde phase
2.2 Diagramme fer-carbone

a) b)

8
c) d)
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
D’ATOMES

1. Mécanismes de diffusion
1. Solutions solides de substitution
2. Solutions solides d’insertion

2. Lois de la diffusion

3. Application de la diffusion

9
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides Diagrammes d’équilibre


d’insertion
 état d’équilibre d’un système dans des conditions données
2. Lois de la diffusion
(température et composition du mélange)
3. Application de la
diffusion  transformations qui prennent place quand la température change
(solidification, transformations eutectique et eutectoïde)
État d’équilibre d’un système  son niveau d’énergie libre le plus bas.
Il n’est atteint que si l’on a alloué le temps voulu aux atomes pour migrer,
se réarranger et atteindre ainsi ce niveau d’énergie le plus bas.
Les diagrammes d’équilibre ne donnent aucune indication sur la
cinétique de la réaction c’est-à-dire la vitesse à laquelle la transformation
se produit ou le temps requis pour parvenir à l’équilibre.
Les transformations décrites exigent une redistribution du soluté dans le
solvant, un mouvement des atomes, tant à l’état liquide qu’à l’état solide.
Elles mettent donc en jeu un déplacement des atomes et ne peuvent
10
avoir lieu que par diffusion
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution
Sauf au zéro absolu, les atomes d’un corps solide sont en
1.2. Solutions solides
d’insertion
vibration autour de leur position moyenne d’équilibre et leur
énergie cinétique moyenne est une mesure de la température.
2. Lois de la diffusion Tous les atomes cependant n’ont pas la même énergie; il
3. Application de la existe une distribution d’énergie telle qu’illustrée à la figure 1:
diffusion

La diffusion est un phénomène


thermiquement activé.

Figure 1. Distribution de l’énergie d’agitation thermique des atomes


11
d’un corps. N est le nombre d’atomes ayant une énergie E
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de
substitution
Dans une solution solide de substitution, la diffusion se fait par
l’intermédiaire des lacunes, d’où son nom de diffusion lacunaire. Un
1.2. Solutions solides
d’insertion atome change de position en sautant dans une lacune voisine (figure 2a)

2. Lois de la diffusion Tant en position X qu’en position L, l’énergie potentielle de cet atome est
minimale; pour pouvoir sauter en position L, il doit d’abord écarter les
3. Application de la
diffusion deux atomes 1 et 2 de leur position d’équilibre, ce qui demande,
temporairement, une énergie supérieure de Qa à l’énergie potentielle
correspondant à la position d’équilibre (figure 2b).
Cette énergie Qa est l’énergie d’activation de la diffusion: c’est l’énergie
minimale qu’un atome doit posséder pour pouvoir changer de position.

A B

12
Fig. 2. a) Mécanisme de la diffusion lacunaire. b) variation de l’énergie potentielle de
l’atome X entre les positions X et L
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de
substitution
Tout atome ayant une énergie cinétique Qa due à l’agitation thermique ne
1.2. Solutions solides
d’insertion change pas nécessairement de position; encore faut-il qu’il soit voisin
d’une lacune et qu’il puisse se déplacer dans la bonne direction. La
2. Lois de la diffusion
probabilité de saut pour tous les atomes voisins d’une lacune est la
3. Application de la même; elle est égale à l’inverse du nombre de premiers voisins de
diffusion
l’atome dans la structure cristalline considérée:
1/12 dans c.f.c. et h.c., 1/8 dans c.c. et ¼ dans la structure du diamant.
La probabilité pour que la position voisine d’un atome ayant l’énergie Qa
soit libre est égale à la concentration en lacunes.
Dans un métal, le nombre nl de lacunes en équilibre est défini par la loi
d’Arhenius
N = nombre de nœuds du réseau
 Q 
n  N exp  
l  l
K= constance de Boltzmann
 kT  T= température absolue
 10-4 à T° fusion Ql = énergie de formation d’une lacune
13
 10-15 à T° ambiante (20°C) (de l’ordre de 1 eV dans les métaux)
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution La diffusion des atomes en solutions d’insertion dans un réseau ne
requiert pas la présence de lacunes: chaque saut élémentaire se fait
1.2. Solutions solides
d’insertion d’un site à l’autre (figure 3a).
2. Lois de la diffusion Tout comme dans le cas précédent, l’atome doit posséder une énergie
3. Application de la d’activation Qa pour pouvoir se déplacer, et son déplacement se fait
diffusion selon l’orientation de sa vibration et en direction d’un site semblable
voisin. Dans ce cas la probabilité d’un saut est égale à l’inverse du
nombre de sites équivalents qui sont les plus proches voisins du site
occupé par l’atome interstitiel.

14
Fig. 3. a) Diffusion d’un atome en solution d’insertion. b) à la position intermédiaire 2
correspond un maximum d’énergie de l’atome en insertion.
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides Par exemple, dans la structure c.f.c., un site octaédrique a 12 sites
d’insertion
octaédriques voisins. Dans tous les cas, la diffusion est la somme
2. Lois de la diffusion vectorielle des mouvements aléatoires des atomes.
3. Application de la
diffusion

b) Site octaédrique occupé

d) Structure CFC décrite par


Fig.4. a) atome en insertion l'empilement des octaèdres.
15
c) structure c.f.c.,
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides La figure 5 illustre l’évolution de la concentration d’un élément A dans un
d’insertion
élément B au cours du temps. Un tel système A-B s’appelle un couple de
2. Lois de la diffusion diffusion.
3. Application de la
diffusion

Fig. 6. a) schéma de l’évolution de la concentration CA dans un couple de diffusion A-B


16
en fonction du temps.
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides L’évolution de ce système exige que des atomes de l’élément A se
d’insertion
déplacent vers la droite et traversent le plan P. Avant que l’équilibre ne
2. Lois de la diffusion soit atteint il y a donc un flux net d’atomes de A qui traversent le plan P
dans le sens des x. On détermine ce flux net par la 1ère loi de Fick:
3. Application de la
diffusion

dC A
J A   DA (1)
dx
Où JA est le flux net , [at/m².s]
DA est le coefficient de diffusion (m²/s) de l’élément A dans B
dCA/dx est le gradient de concentration de A mesuré au plan P
CA, [at/m³)

Le gradient est calculé selon la direction du flux, le signe négatif de


l’équation signifie que le flux de diffusion se fait d’une zone riche à
une zone pauvre en soluté.
17
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides La 1ère loi de Fick s’applique aux cas de diffusion en régime stationnaire,
d’insertion
c’est-à-dire où le gradient de concentration en un point reste constant
2. Lois de la diffusion dans le temps.
3. Application de la Dans la majorité des cas industriels où la diffusion joue un rôle
diffusion
primordial, on ne retrouve pas les conditions d’équilibre définies ci-
dessus et le gradient de concentration en un point particulier du solide
varie dans le temps. La diffusion se fait alors hors équilibre et il faut tenir
compte de l’influence du temps pour connaître la concentration en
espèce diffusante en un point donné du solide. La 1ère loi de Fick est
alors inapplicable et c’est la 2nde loi de Fick qui permet de connaître la
variation de la concentration de l’espèce diffusante en fonction du temps
et de la distance

C   C 
 D  (2)
t x  x 
18
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides Si le coefficient de diffusion est indépendant de la composition, on peut


d’insertion
simplifier l’équation et l’écrire comme suit
2. Lois de la diffusion

3. Application de la
C C 2
diffusion
D 2 (3)
t x

C’est une équation aux dérivés partielles de second ordre. Sa résolution


complète requiert la connaissances de deux conditions:
conditions initiales et conditions aux limites.
Cette équation est formellement identique à celle de la chaleur (équation
de Fourier).

19
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides


Exemple:
d’insertion

2. Lois de la diffusion

3. Application de la
diffusion

X a comme origine la surface et est porté le long de la normale à la


surface du solide semi-infini
Le temps t = 0 est l’instant où le phénomène de diffusion débute
20
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution
Conditions aux limites Solution de l’équation (3)
1.2. Solutions solides
d’insertion

Pour t = 0, C = C0 pour 0 ≤ x ≤ ∞ C x  C0  x  (4)


 1  erf 
2. Lois de la diffusion

3. Application de la
diffusion
Pour t > 0, C = CS pour x = 0
Pour t > 0, C = C = C0 pour x = ∞
Cs  C0  2 Dt 

où Cx est la concentration à la distance x au bout du temps t et


erf(x/2√Dt) est la fonction erreur, bien connue en statistique.

2

z
 y2
erf ( z )  e dy
 0

Si on cherche à obtenir une certaine valeur C1 à une distance x = L de


la surface, alors l’équation (4) conduit à la relation suivante:
(L/2√Dt) = constante (5).
21
Elle permet d’estimer la distance L de diffusion en fonction du temps.
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution Le coefficient de diffusion varie en fonction de la température selon
une loi d’Arrhenius:
1.2. Solutions solides  Qa  (6)
d’insertion
D  D exp  
0 
2. Lois de la diffusion  RT 
3. Application de la
Où D0 est une constante, Qa l’énergie d’activation de la diffusion (J/mol),
diffusion T est la température absolue et R la constante des gaz parfaits [8,31
J/K]. Valeurs des constantes de diffusion D et Q pour la diffusion de quelques
0 a
systèmes à l’état solide.

22
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides
de substitution

1.2. Solutions solides


d’insertion

2. Lois de la diffusion

3. Application de la
diffusion

Influence de la température sur le coefficient de diffusion de Zn dans Cu, de23


Cu dans Fe-(c.c.) et dans Fe-(c.f.c.) et de Cu dans Al solide ou liquide.
TRANSFERT ET MOUVEMENTS
1. Mécanismes de
Diffusion D’ATOMES
1.1. Solutions solides Les transferts d’atomes définissent la microstructure et les propriétés
de substitution
des matériaux  nécessité de contrôler de façon précise les cycles
1.2. Solutions solides thermiques imposés au matériaux au cours des diverses étapes de
d’insertion
fabrication.
2. Lois de la diffusion
 La diffusion intervient dans tous les procédés d’élaboration ou de
3. Application de la fabrication des matériaux. En voici quelques-uns:
diffusion

• Homogénéisation
• Traitements thermiques
•Cémentation des aciers
• Soudage et brasage
• Oxydation des métaux
• Dopage des semi-conducteurs
• Modification chimique des verres
• Frittage
Poudre métallique partiellement frittée; la flèche indique la jonction établie 24
entre deux particules. Cette jonction est appelée le col de diffusion.
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
1. Contraintes et déformations
1. Traction simple
2. Torsion simple
3. Cas général: corps soumis à un ensemble de force

2. Caractérisation des propriétés mécaniques


1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essais de dureté
5. Autres essais

3. Caractérisation de la microstructure
1. Microscope optique
2. Microscope électronique à transmission
3. Microscope électronique à balayage 25
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Sciences des matériaux: études des relations qui existent entre leur
structure et leurs propriétés générales.
L’utilisation d’un matériau de façon rationnelle  la nécessité de
connaissance de ses caractéristiques fonctionnelles et de sa structure
 compréhension de son comportement en service.
Pour la caractérisation du comportement mécanique d’un matériau
soumis à des forces extérieures (engendrant contraintes et
déformations) on a recours à un certain nombre d’essais normalisés et
à d’autres méthodes de caractérisation de la structure des matériaux.

Objectif du chapitre: Faire le point sur les méthodes de caractérisation des


matériaux.
a) Établir les relations existantes entre les contraintes et les déformations
b) Décrire les essais mécaniques les plus courants
c) Décrire les principales méthodes d’études et d’observation des
structures et des microstructures. 26
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
1. Contraintes et déformations
Dans tout corps soumis à l’action des forces extérieures s’établissent, par
réaction, des contraintes. À ces contraintes sont associées des
déformations.

Tant que le comportement du corps se situe dans le domaine élastique, les


relations existant entre les contraintes et les déformations sont définie
par la théorie de l’élasticité linéaire des milieux continus.

Deux hypothèses principales:


a) Les propriétés du corps sont homogènes et ne varient pas d’un point à
l’autre
b) Elles sont les mêmes dans toutes les directions. Cette seconde
hypothèse implique que le milieu est isotrope

Les déformations sont entièrement réversibles dans le domaine élastique:


27
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX

1.1.Traction simple

28
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
1.1.Traction simple (suite)

Contrainte de tension 
 = dF/dS d’où F = dS
Traction simple  = F/S
Sous l’effet d’une traction simple, les corps s’allongent dans le sens de la
traction

29
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX

1.1.Traction simple (suite)


On appelle déformation  le rapport des allongements à la longueur initiale:
x = du/u, y = dv/v, z = dw/w
z = dF/uv = dF/dS
x = y = 0,
y ≠ 0, x ≠ 0  z = - x / = - y / où  est le coefficient de Poisson

Si sous l’effet de la contrainte z les déformations uvw n’entrainent pas de


changement de volume, alors  = o,5.

Loi de Hooke: E = z / z où E est le module de Young (module d’élasticité


en traction)
 z = - x / = - y /= z / E
 Le module de Young est une propriété fondamentale des matériaux.
30
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX

1.2.Torsion simple:
Cission: zy = dTzy/uv

Cisaillement: zy = dv/w

Relation: zy = G zy


où G est la constante
d’élasticité appelée module
de cisaillement ou module
de Coulomb.

31
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX

1.3.Cas général: corps soumis à un ensemble de forces:

ij = ji

x = du/u, x = dv/w + dw/v


y = dv/v, y = du/w + dw/u
z = dw/w, z = dv/u + du/v

32
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
1.3.Cas général: corps soumis à un ensemble de forces:
x = [x-(y+ z)] /E
y = [y-(x+ z)] /E
z = [z-(x+ y)] /E

et

xy = G z
yz = G x
xz = G y

G=E/2(1+)

33
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
1. Contraintes et déformations
1. Traction simple
2. Torsion simple
3. Cas général: corps soumis à un ensemble de force

2. Caractérisation des propriétés mécaniques


1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essais de dureté
5. Autres essais

3. Caractérisation de la microstructure
1. Microscope optique
2. Microscope électronique à transmission
3. Microscope électronique à balayage 40
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
But des essais mécaniques: obtenir des valeurs des
2. Essai de compression propriétés qui seront utilisables dans les calculs des
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
résistances des matériaux ou qui permettront d’apprécier le
5. Autres essais comportement d’un matériau en service

Pour être valables et donner des mesures significatives, les essais


mécaniques doivent:
• mettre en jeu des états de contraintes simples et connus, d’interprétation
facile et non équivoque.
• être reproductibles: les résultats obtenus par un laboratoire ddoivent être
utilisables de façon universelle et avoir partout la même signification.
 c’est pourquoi des organismes nationaux et internationaux normalisent
ces essais. (ASTM, ACNOR,AFNOR, BNQ, ISO)
La normalisation des essais porte sur la géométrie des éprouvettes et sur
leur prélèvement, sur les machines d’essai et leur étalonnage, sur les
techniques expérimentales mises en œuvre et sur le dépouillement et la
présentation des résultats. 41
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

L’essai de traction consiste à


soumettre une éprouvette du
matériau à étudier à une traction
et à mesurer l’allongement, Δl,
correspondant.

Fig. 1. État des contraintes dans


éprouvette soumise à un essai de
traction 42
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction Sur les plans perpendiculaires à l’axe de traction, la
2. Essai de compression contrainte nominale de tension, nom, est égale à
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
dF dF
 nom  
5. Autres essais

uv dS
Et les cissions sont nulles.
Par contre, sur un plan formant un angle  avec l’axe de traction, la force
dF se décompose en une force dN normale au plan de coupe et en une
force dT parallèle à celui-ci. On peut alors calculer la cission 
correspondant à dT:
dT = dF cos
Et comme cette force s’exerce sur une surface dS’ telle que
uv dS
dS '  
sin  sin 
43
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
On a
4. Essai de dureté
5. Autres essais
dT dF
  cos sin    nom cos sin 
dS ' dS
Cette cission est maximale pour les plans formant un angle de 45° avec l’axe de
traction et est alors égale à /2
Sur le plan incliné S’, on peut aussi définir une tension  = dN/dS’, qui est égale à

dN dF 2
  sin 
dS ' dS

44
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

Fig. 2. a) Machine de traction; b) éprouvette de traction avec extensomètre.


On remarque la striction au centre de l’éprouvette. 45
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression La charge imposée à l’éprouvette par un dynamomètre, et
3. Essai de flexion l’allongement par un extensomètre, ce qui permet d’obtenir un
4. Essai de dureté
5. Autres essais enregistrement de la courbe brute de traction, F = f(Δl),
caractéristique de l’échantillon et de sa géométrie. La figure 3
représente schématiquement trois types de courbes, qui
correspondent à trois comportements possibles des matériaux:

46
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion a) Comportement fragile: le matériau ne présentant pas de
4. Essai de dureté
5. Autres essais domaine plastique, la rupture se produit alors que les
déformations sont purement élastiques;

b) Comportement ductile: une déformation plastique


permanente accompagnée généralement d’un
durcissement du matériau suit la déformation élastique;

c) Comportement élastique non linéaire: la déformation


élastique (c.-à-d. réversible) n’est pas proportionnelle à la
charge qui la provoque.

47
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression Afin de pouvoir utiliser les courbes brutes de traction, on doit
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté les modifier pour que les résultats obtenus ne soient fonction
5. Autres essais que du matériau étudié et non de la géométrie de
l’éprouvette. Pour ce faire, on rapporte la charge F à la
section initiale S0 de l’éprouvette en vue d’obtenir la contrainte
nominale nom:
F
 nom 
S0
Et on rapporte l’allongement Δl à la longueur initiale entre
repères, l0, pour obtenir la déformation nominale ε:

l

l0 48
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression D’une façon générale, on peut décrire une courbe de traction
3. Essai de flexion  = f(ε) à l’aide du comportement en traction d’un matériau
4. Essai de dureté
5. Autres essais ductile.

4
49
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté L’exploitation de la courbe de traction nous permet d’obtenir les
5. Autres essais valeurs suivantes des caractéristiques mécaniques d’un
matériau:
• la limite d’élasticité vraie Re (ou limite de proportionnalité) et la
limite conventionnelle d’élasticité Re0,2;
• la résistance à la traction Rm;
•L’allongement à la rupture A;
•La striction à la rupture Z.

50
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction Limite d’élasticité: la limite d’élasticité vraie Re correspond à
2. Essai de compression
3. Essai de flexion la contrainte à partir de laquelle le comportement du
4. Essai de dureté matériau s’écarte de la loi de Hooke, c’est-à-dire au moment
5. Autres essais
où apparaît la première déformation irréversible.

La limite conventionnelle d’élasticité à 0,2%,


notée Re0,2: contrainte à laquelle correspond une
déformation plastique permanente égale à 0,2%.

Fig.5. Détermination de la limite conventionnelle 51


d’élasticité 0,2% (Re0,2) d’un alliage d’aluminium.
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction Certains alliages – c’est le cas en particulier des
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
aciers doux – ont un comportement en traction
4. Essai de dureté différent de ceux étudiés jusqu’ici: la transition entre
5. Autres essais les domaines élastique et plastique est discontinue.
Dans ces cas, la limite d’élasticité Re et la limite
conventionnelle Re0,2 sont définies comme la valeur
inférieure de la discontinuité.
Réaction à la traction. La réaction à la traction Rm se
définit comme la contrainte maximale atteinte durant
l’essai de traction.
Allongement à la rupture. L’allongement à la rupture
peut être lu directement sur la courbe de traction ou
mesuré sur l’éprouvette rompue.
l f  l0
Af  100%
l0
Fig. 6. Courbe de traction d’un acier doux (Fe-0,15%C)
présentant une discontinuité à la limite d’élasticité
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction Striction à la rupture. La striction est la variation de la section
2. Essai de compression
3. Essai de flexion où la rupture s’est produite; elle est donnée par la relation:
4. Essai de dureté
5. Autres essais
S0  S f
Z 100%
S0

Où S0 = section initiale de l’éprouvette


Sf = section finale de la surface de rupture

53
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté Énergie de déformation. L’aire sous la courbe de traction est
5. Autres essais homogène à une énergie de déformation par unité de volume.
(figure 7a)

54
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté Énergie de déformation. L’aire sous la courbe de traction est
5. Autres essais homogène à une énergie de déformation par unité de volume.
(figure 7a). D’après les définitions de la contrainte nominale 
et de la déformation ε, l’aire W sous la courbe de traction est
donnée par l’équation suivante:

F  l 
Fd l    Fd l 
1 1
W    nomd   
 
  
S 0 d  l0  S 0 l0 V0

Le terme  Fd l  de cette équation représente l’énergie dépensée (le travail


fait) au cours de l’essai de traction pour rompre l’échantillon.

55
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté Pour toute valeur de la contrainte (figure 7b), la déformation
5. Autres essais totale du matériau εt (segment OB) est la somme d’une
déformation plastique irréversible εp (segment OA) et d’une
déformation élastique réversible εél (segment AB). L’énergie
totale de déformation W peut donc être décomposée en une
énergie de déformation plastique Wp, dépensée de façon
irréversible pour déformer de façon permanente le matériau, et
en une énergie de déformation élastique Wél qui est restituable si
la contrainte est supprimée. Cette énergie de déformation
élastique est égale à l’aire du triangle AMB et, compte tenu de la
loi de Hooke, on trouve sa valeur grâce aux égalités suivantes:

1 E  2 2
Wél    nomd él   él   él
2 2 2E
56
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion L’essai de compression consiste à soumettre une éprouvette
4. Essai de dureté
5. Autres essais de forme cylindrique à deux forces axiales opposées en la
plaçant entre les plateaux d’une presse (figure 8).

Fig. 8
57
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques L’essai de compression ne permet pas d’atteindre la rupture
1. Essai de traction
2. Essai de compression si le matériau étudié est ductile
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

Fig. 9 a) éprouvette de béton rompue en compression; b) éprouvette


58
de laiton déformées plastiquement en compression
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

59
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction L’essai de flexion à trois points et la distribution des contraintes
2. Essai de compression dans le plan où le moment fléchissant est maximal sont
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté schématisés à la figure 10. les contraintes varient de façon
5. Autres essais continue de part et d’autre de l’axe neutre, sur lequel elles sont
nulles: du côté concave de l’éprouvette, elles sont en
compression alors que du côté convexe, elles sont en tension.

60
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

La valeur maximale de la contrainte


sur les faces extérieures d’une
éprouvette à section rectangulaire est
donnée, en valeur absolue, par
l’équation:
3  FL 
 max   2
2  bh 
Où F = charge appliquée en son centre
b = largeur de l’éprouvette
h = hauteur de l’éprouvette Fig. 11
61
L = distance entre les appuis
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

On utilise aussi l’essai de flexion à


quatre points (figure 11 b) qui permet
d’avoir, entre les appuis du centre,
distants de l, une répartition uniforme
des contraintes de flexion; la valeur
maximale de la contrainte sur les faces
de l’éprouvette à section rectangulaire
est alors donnée par l’équation
suivante:

3  F L  l  
 max   
2  bh  2
Fig. 11
62
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression La dureté est la mesure de la résistance d’un matériau à la
3. Essai de flexion pénétration.
4. Essais de dureté
5. Autres essais

63
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

64
MÉTHODES DE CARACTÉRISATION
DES MATÉRIAUX
Caractérisation des propriétés
mécaniques
1. Essai de traction
2. Essai de compression
3. Essai de flexion
4. Essai de dureté
5. Autres essais

Il existe de nombreux autres essais qui permettent de mesurer et de


quantifier des caractéristiques des matériaux soit dans des conditions
d’utilisation particulières (essais de fatigue sous charges variables,
essais à haute température sous charge constante appelés essais de
fluage, comportement au choc, essais de résilience), soit pour
satisfaire à des opérations de mise en forme spécifiques (essais
d’emboutissabilité, de soudabilité, …).

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