Chap 2 Mesures de Distances

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Topographie (L2-TP+GC) Chapitre 2 : Mesure des distances Nouri Said

Chapitre 2 : Mesure des distances


1- Introduction :
Les procédés de mesures des distances peuvent être classés en deux catégories: mesure
directe et mesure indirecte.
Une mesure est appelée directe lorsqu'on parcourt la ligne à mesurer en appliquant
bout à bout un certain nombre de fois un étalon de mesure. L'étalon peut être rigide comme
une règle ou souple comme un ruban.
Une mesure est indirecte lorsqu'on l'obtient sans avoir à parcourir la longueur à
mesurer en comptant le nombre de fois qu'elle contient la longueur étalon. On utilise le
procédé stadimétriques parallactiques.

2- Mesures directes des distances:


2-1 Mesure d’une distance par chaînage :
Chaînage :
Mesure directe des distances au moyen d'un ruban. Le chainage peut être fait à plat :
ruban posé sur le sol ou par ressauts horizontaux.

2-1-1 Chaînage suivant la pente régulière (terrain incliné).


C’est un procédé qui consiste à placer sur cet alignement un certain nombre d’objet
qui facilitent la mesure des distances partielles. On peut utiliser soit des trépieds soit des
jalons. C’est un procédé simple. Mais peu pratique en terrain accidenté ou présentant des
obstacles (roches, herbe,…) il permet de déterminer la distance selon la pente.

Application

Vous mesurez une distance suivant la pente de 37,25 m et vous mesurez, au


clisimètre, une pente de 2,3 %. Quelles sont les valeurs de Dh et de H ?

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Réponse

37.25
Dh   37.24m et H  (37.25) 2  (37.24) 2  0.86m
1  (0.23) 2

Si le terrain est régulier et en pente faible (moins de 2 %), il est possible de se


contenter de poser le ruban sur le sol et de considérer que la distance horizontale est
lue directement (fig.). La précision qu’il est possible d’obtenir sur une mesure est au
mieux de l’ordre de ± 5 mm à 50 m pour un ruban de classe I.

Application

Montrez qu’à partir de 2% de pente, une erreur de 1cm apparaît sur une mesure
de 50 m.
Réponse Dp = 50 m, DH = 0,02 x 50 = 1 m donc Dh = 49,99 m.

2-1-2- Chaînage par ressauts horizontaux (cultellation) :


Procédé de chaînage (qui permet de mesurer directement la distance horizontal)
en terrain en pente, consistant à porter des longueurs de raban tendu horizontalement
par ressauts successifs à l'aide d'un fil a plomb ou On dit aussi chaînage par ressauts

On peut marquer que : Dh = Dh1 + Dh2 + Dh3


La mesure directe des distances s’effectue au moyen de chaînes, rubans, fils
plus ou moins précis suivant la qualité des matériaux qui les composent. Suivant la
précision recherchée il faudra tenir compte de diverses corrections.

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2.2. Les instruments de mesures


2.2.1:Le ruban
Il est en acier ou en inox de longueurs 10, 20, 30 ou 50m, il est bien adapté pour
tous les travaux topo-métriques. Il existe deux types de rubans :
Ruban en toile (de précision courante de 5 mm pour 10 m)

et Ruban en acier (précision est de 1,5 mm pour 10 m).

2.2.2 La roulette :
Montée dans un boîtier avec ou sans manche, elle est d’un emploi plus aisé. Elle est,
soit d’un ruban plastifié soit d’un ruban d’acier de 10, 20, 30 ou 50 m.

3. Mesures indirectes des distances:


3.1. Mesure stadimétrique :
On utilise pour effectuer des mesures stadimétriques, soit un tachéomètre non
autoréducteur (la distance horizontale est obtenue après un calcul), soit un tachéomètre
autoréducteur ( la distance horizontale est donnée directement).

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3.1.1 Les stadimètres à angle constant :


Cet angle est matérialisé par deux traits gravés sur le tableau focal (réticule). Ils
peuvent aussi être horizontaux et valent en général un angle α =1/100 radian et on
parle alors d’angle stadimètrique « constant ».

On effectue les lecteurs "stadimétriques" sur des mires « parlantes ». La mire est
généralement verticale.
L’opérateur stationne en S à fin de mesurer la distance horizontal Dh et la mire se
trouve en M perpendiculaire à TH

A l l l 2  l1 A
Dans le triangle THl2 tg ( )  2 1 donc Dh  . cot g ( )
2 2.Dh 2. 2
A
Or cot g ( )  100 pour la plupart des instruments (s’appelle constant de l’instrument).
2
D’où on :

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Exemple :
Les lectures sont faites sur la mire au millimètre par interpolation a vue.
l1= 0.590 l2=0.718
Dh= 100 (0.718-.590)=12.8 m

3.1.2 Les stadimètres à angle variable (par variation de pente):


Tout appareil de mesure d’angles verticaux, ou de pente (théodolite ou
tachéomètre), constitue un dispositif autoréducteur à variation de pente.

On utilise des mesures de «site i » effectuées sur mires parlantes verticales

Exemple :
Les lectures sont faites sur la mire au millimètre par interpolation a vue.
lA= 2.617 lB=0.128
tg =0.1 tg =0.06

L A  LB 2.617  .128 2.489


Dh     62.22m
tg  tg . 0.10  0.06 0.04

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