Nutrition Cours 1
Nutrition Cours 1
Nutrition Cours 1
Chapitre 1-
Alimentation saine
I- Définitions
Aliment
Aliment : Toute substance qui peut servir de nourriture à un être vivant.
Nourriture
Nourriture : Substance qui peut être assimilée par l'organisme.
Nourrir
Nourrir : fournir en aliments.
Qu'est-ce-que la Nutrition ?
La nutrition se définit comme la science qui analyse les rapports entre la nourriture et la santé. Elle étudie
les aliments et leurs effets sur l’être humain. Il s’agit de l’ensemble des processus par lesquels un organisme
vivant utilise les aliments pour assurer le fonctionnement des fonctions vitales et la production d’énergie.
Qu'est-ce-que la Diététique ?
La diététique est la science de l’alimentation équilibrée. Elle étudie l’ensemble des règles qui doivent régir
l’alimentation de l’être humain en y intégrant une dimension culturelle liée aux pratiques alimentaires.
La diététique est le moyen le plus naturel pour conserver ou retrouver son poids, préserver ou améliorer sa
santé
B. Lipides
1. Les types de lipides
1- Les triglycérides
Constituent la majorité (95%) des lipides. Ils sont constitués de trois acides gras fixés sur une molécule de
glycérol. On distingue 3 classes d’acides gras :
Les Acides Gras Saturés (AGS), graisses solides à température ambiante ou dans certaines huiles
comme l’huile de palme mais aussi toutes les graisses animales ou végétales (beurre, fromage, lait et
viande) ; et
Acides gras monoinsaturés (AGMI) comme l’acide oléique (Oméga 9) que l’on retrouve dans l’huile
d’olive ;
Acides gras polyinsaturés. (AGPI) on les trouve dans l’huile de tournesol, l’huile de colza, poissons
gras …
Notre corps peut synthétiser la majorité des acides gras, sauf 2 acides gras polyinsaturés “essentiels” ou dits
nobles : (Acides linoléique et α-linolénique) que nous devons apporter en quantité suffisante dans notre
alimentation :
Où trouver les acides gras oméga 6 et 3
Pour l’acide oméga 6 :
Huiles de pépin de raisin, de tournesol ;
Huiles de noix, maïs, soja, de germes de blé ;
Huile de sésame ;
Margarine au tournesol ;
Huile de colza, d’arachide etc.
C. Protides
1- Les types de protides
Au niveau moléculaire, les protéines sont constituées de chaînes, plus ou moins longues, d’acides aminés.
Il existe en tout 20 acides aminés différents, qui peuvent composer entre eux des arrangements complexes
sans limite, donnant lieu à la formation d’un nombre presque infini de protéines possibles.
Les protéines végétales sont carencées en certains acides aminés mais elles peuvent être complémentaires
comme dans l’association céréales et légumes secs.
La diversité alimentaire permet de disposer d’un apport équilibré en acides aminés.
2- Les rôles des protides
- Pour tous : renouvellement des tissus, fourniture d’énergie, synthèse d’anticorps, d’hormones et de
médiateurs.
- Enfants et adolescents : contribution à la croissance.
- Personnes âgées : lutte contre la fonte musculaire
3- Besoins en Protéines
Dans les pays occidentaux, 70 % des protéines sont fournies par les protéines animales les 30 % restant par
les protéines végétales.
Les besoins en protéines sont évalués à :
0,8 g/kg/j de protéines de bonne qualité, soit environ 12 % de l’apport énergétique pour les adultes
ayant une activité physique moyenne ; Dans certains cas 1 à 1,2 g/kg/jour.
1,4 g/kg/j pour les femmes enceintes ;
0,9 g/kg/j à 1 g/kg/j pour les personnes âgées ;
9,5 g/kg/j pour les nourrissons, puis à 10 g·j–1 jusqu’à 2 ans.
Nécessité d’un apport calorique suffisant pour métaboliser les protéines = 180-200 kcal/j par gramme
d’azote.
D- Eau
L’eau est un élément vital : 40 à 42 kg pour un poids de 65 kg (60%)
On ne peut pas vivre sans boire : Un déficit de 20% est mortel. L’eau est le constituant N°1 du corps
Les besoins en eau sont évalués chez l’adulte à 2 600 ml/j : Apports hydriques habituels : eau endogène :
300 ml (réactions d’oxydation) ; aliments : 300 ml ; boissons : 1300 ml ; quand anorexie, penser à compenser
sur les boissons (nutritives)
Ces besoins dépendent de l’activité physique.
Les pertes d’eau chez l’adulte :
Normales chez l’adulte : Urines : diurèse : 1000 – 1500 ml/j (adaptable). Respiration : 0,3 l/j. Transpiration :
0,1 l/j à 1 l ! Pertes cutanées imperceptibles : 0,4 l/j. Selles : 100 ml/j. (Fièvre). (Pathologie)
Les pertes en eau chez l’adulte après un effort : 1 heure d’entraînement : 1 000 ml ; 1 heure de compétition :
1 600 à 2 400 ml ; 1match de football : 4 000 ml ; 1marathon : 4 000 ml.
Pertes pathologiques : digestives ++ ; respiratoires ; cutanées (eau + sel) ; urinaires ; thermiques (300
ml/degré>37°C)
Besoins en eau chez les personnes âgées : La perception de la sensation de soif est diminuée. C’est pourquoi
elles oublient souvent de boire. Une attention particulière doit donc être portée à leurs besoins en eau qui
doivent être supérieurs à 1 ml par calorie ingérée.
Besoins en potassium
La consommation de potassium est de l’ordre de 2,34 à 5,85 g/j et de 3 g/j chez les personnes âgées, alors
que les besoins minimaux ne sont que de 390 à 585 mg/j.
Un apport inférieur à 2 g/j modifie la palatabilité des aliments chez les personnes âgées.
Besoins en fer
Le fer le mieux absorbé est le fer héminique apporté par les viandes.
Apports recommandés de 9 à 12 mg par jour.
F- Vitamines
Substances organiques indispensables à la croissance et aux différentes fonctions de l’organisme.
Sans valeur énergétique propre et incapable d’être synthétisées par l’Homme. 13 substances répondent à
cette définition. Elles sont présentent à l’état de traces dans l’alimentation.
Deux groupes :
Vitamines liposolubles : A, D, E, K
Les vitamines hydrosolubles : C, groupe B (B1 ou thiamine, B2 ou riboflavine, B3 ou PP
ou niacine, B6 ou pyridoxine, B9 ou acide folique ou folate, B12 ou cyanocobalamnie)
Groupe 3 : Les pains, les céréales, les féculents, les légumes secs.
Appartiennent à ce groupe les pains, les céréales, les féculents (pommes de terre, riz, pâtes, semoules...) et
les légumes secs (pois, haricots, lentilles...)
Ces aliments riches en sucres lents ont une bonne valeur énergétique avec l’amidon et contribuent aussi aux
apports en fibres alimentaires, en vitamines B, en minéraux (fer et magnésium.)
Ils doivent être présents à tous les repas en quantité suffisante car ils assurent la couverture des besoins
énergétiques sur le long terme, en évitant « les coups de pompe ».
Groupe 4 : Le lait et les produits laitiers.
Ce groupe englobe tous les produits lactés comme le lait, la crème et les yaourts ainsi que les fromages.
Ces aliments apportent des protéines essentielles, des graisses animales, du calcium, du phosphore, des
vitamines liposolubles.
Ces aliments doivent être présents à chaque repas notamment pour les enfants en pleine croissance et les
personnes âgées. La valeur énergétique, la quantité de vitamines, la teneur en protéines dépendent de la
technologie utilisée pour leur préparation.
• Le métabolisme basal est estimé à 40kcal/m2/h (env. 1300-1600 kcal chez adulte) (Homme adulte : 1500
à 1778 Kcal/jour) ; Femmes : 1130 à 1318 Kcal/jour): il représente ~ 60% de la dépense énergétique
journalière (DEJ) : 45% pour le sujet très actif à 70% chez le sujet sédentaire. Il est corrélé à la masse
maigre (MM) : masse biologiquement active (il diminue donc lors de la dénutrition, avec l’âge, et est
plus faible chez la femme que chez l’homme) il augmente lors de la fièvre et quand agression, activité
physique, tabac, grossesse, hyperthyroïdie
• Thermogénèse induite par l’alimentation (dépense énergétique liée à l’effet thermique des aliments)
(action dynamique spécifique ou thermogénèse postprandiale). Elle dépend de la nature et de la quantité
d'aliments ingérés et correspond à l'énergie nécessaire à l’absorption, au métabolisme, à l’assimilation et
au stockage de ces aliments. Elle correspond environ à 8-10% de la dépense énergétique quotidienne : 5-
10% de l’énergie ingérée pour les glucides ; 0-2% pour les lipides et 20-30% pour les protides en faibles
quantités et jusqu'à 50 % pour les protides en cas d'apport massif.
E- Conclusion
Alimentation saine = alimentation
Qui répond aux besoins (croissance, énergétique (activité physique, travail, saison), besoins spécifiques
(nourrisson, adolescente, femme enceinte, maladie chronique …)
Qui est équilibrée (qualité, quantité) et bien répartie dans la journée ;
Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
Qui prendre en considération la génétique de la personne (métabolisme et risque de survenue des
maladies métaboliques génétiques)
Qui prévient les maladies (écarts quantitatifs (anorexie, boulimie) écarts qualitatifs (carences : iode,
protéines, fer, vitamines….) (excès : diabète, Dyslipémies, goutte …)
Qui n’est pas à risque : OGM, Bio, locale, équitable …
B. Ecologie de la nutrition
1. Le concept d'écologie de la nutrition
• Le terme d'écologie de la nutrition a été inventé en 1986 par un groupe de nutritionnistes de l'université
de Giessen, en Allemagne.
• Science interdisciplinaire qui étudie les conséquences globales de nos modes alimentaires et par
incidence leur viabilité à plus ou moins long terme.
• En effet, notre façon de nous nourrir impacte directement non seulement
– notre santé, mais également
– l'environnement, et a des
– répercussions sociales et économiques considérables.
• Etudie l'ensemble de ces interactions en prenant en compte toutes les étapes du système alimentaire :
– production, récolte, conservation,
– stockage, transport, transformation,
– conditionnement,
– commercialisation, distribution,
– préparation, composition et consommation des aliments, ou encore élimination des déchets.
2. Intérêt de l'écologie de la nutrition
• De nos jours, la nutrition en tant que discipline scientifique se cantonne principalement à l'étude des
conséquences des aliments sur la santé. Les recommandations nutritionnelles reposent donc
uniquement sur des considérations physiologiques et toxicologiques.
• Pourtant, les conséquences de nos modes alimentaires sont beaucoup plus complexes, ainsi dans une
approche de "développement durable", il est nécessaire d'intégrer d'autres paramètres, comme
C. Alimentation responsable
• Enjeux globaux de l’Alimentation
– Des enjeux sociaux
– Des enjeux en matière de santé
– Des enjeux en matière de ressource en eau
– Des enjeux en matière de consommation d’énergie et de changement climatique
– Des enjeux en matière de déchets
– Des enjeux en matière de biodiversité
– Des enjeux en matière de sols
1- Introduction à l’alimentation responsable
• S’alimenter est un besoin physiologique vital que l’Homme partage avec l’ensemble des êtres vivants.
• La production de denrées alimentaires, la préparation, la distribution occupent aujourd’hui une très large
part des activités humaines. Cependant, la répartition de cette production alimentaire, comme sa
distribution est inéquitable dans le Monde et aussi entre les Hommes d’un même pays. Ainsi, sur les 6
milliards d’êtres humains peuplant la Terre, 800 millions d’entre eux souffrent dramatiquement de la
faim. Dans le même temps, dans d’autres pays, des hommes et des femmes meurent du fait de mauvaises
habitudes alimentaires et de son abondance.
• L’alimentation responsable consiste à :
– Se soucier de l’origine des produits que nous consommons, de la façon dont ils ont été produits,
– Se préoccuper des substances qui les composent, réfléchir sur la manière de les utiliser,
– Se demander ce qu’ils deviennent quand on s’en débarrasse…