Protocoles Urgences
Protocoles Urgences
Protocoles Urgences
d’urgence
du Sau – Smur
de l’hôpital
Gaston Bourret
SOMMAIRE
A N A L G É S I E 1
Protocole d’analgésie au Sau Gaston Bourret 2
B R Û L U R E S 4
Les brûlures 5
Pansements des brûlures 11
C A R D I O L O G I E 1 7
Prise en charge de l’infarctus du myocarde à la phase aigüe 18
G A S T R O - E N T É R O L O G I E 2 3
Ascite du cirrhotique 24
Hémorragie digestive aiguë par rupture de varices œsophagiennes 25
I N F E C T I E U X 2 8
Choc septique : prise en charge hémodynamique (nouveau-né exclu) 29
Protocole TQS (Tetanos Quick Stick) 33
O P H T A L M O L O G I E 3 4
Œil rouge et (ou) douloureux (non traumatique) 35
Urgences traumatiques oculaires 41
Brûlures caustiques ophtalmiques 45
P N E U M O L O G I E 4 6
Asthme Aigu Grave 47
Asthme Aigu Grave - Fiche réflexe infirmière 51
Asthme aigu grave avec arrêt respiratoire et/ou cardio-respiratoire 53
Prise en charge d’une hémoptysie 55
D I V E R S 5 8
La capnométrie 59
Oxymétrie de pouls 63
Procédure d’utilisation du système I-Stat® 66
SAMU NC : Demande de Smur secondaire 69
Certificat initial descriptif 70
T O X I C O L O G I E 7 7
Envenimations par animaux marins 78
T R A U M A T O L O G I E 8 4
Noyades 85
-I-
Remplissage vasculaire 87
P R O D U I T S P H A R M A C E U T I Q U E S 9 4
®
Célocurine Suxaméthonium 95
Hypnovel ® Midazolam 97
Kétalar ® Kétamine 99
Norcuron ® Bromure de vécuronium 101
Sufenta ® Sufentanyl 103
Nesdonal ® Pentothal ® Thiopental 105
- II -
ANALGÉSIE
-1-
PROTOCOLE D’ANALGÉSIE AU SAU GASTON BOURRET
Analgésie intraveineuse
L’utilisation de la morphine rend obligatoire les conditions suivantes :
Oxygéner le patient pendant toute la durée de la sédation, atmosphère
calme.
Monitorage toutes les 5 min : scope, PA, pouls, SpO2, EVA.
-4-
LES BRÛLURES
La brûlure se définit comme une destruction plus ou moins complète du
revêtement cutané et parfois des tissus sous-jacents, due à une libération de
chaleur par des agents physiques ou chimiques.
Anatomopathologie
Francis Durand
Les brûlures -5-
MàJ 18/12/2005
2. Profondeur des lésions
Lésions superficielles
1er degré : elle ne concerne que l'épiderme, dont la membrane basale est indemne.
Localement, on note un érythème et un oedème. Le blessé se plaint d'une
douleur et d'une chaleur locale. Il se produit une desquamation secondaire vers
la 48ème heure. La guérison sans séquelle est spontanée en 5 jours.
2ème degré superficiel : le derme est atteint par endroits. La basale de l'épiderme est
en grande partie intacte. Il y a des phlyctènes de grande taille à paroi épaisse et
très extensives. La douleur est violente. La guérison intervient en 15 jours
minimum. Une cicatrice dyschromique peut persister pendant 3 à 18 mois.
Lésions profondes
2ème degré profond : la membrane basale de l'épiderme n'est préservée qu'au
niveau d'îlots autour des follicules pileux et des glandes sébacées. Les
phlyctènes sont petites peu extensives, à paroi fine et fragile. La douleur est
faible, mais les poils sont encore adhérents. La guérison spontanée est
laborieuse, et prend de 3 à 6 semaines, selon l'état général. Une cicatrice
indélébile persiste et devient volontiers hypertrophique et rétractile.
3ème degré : la totalité de l'épiderme et du derme est détruite, pouvant aller jusqu’à
la carbonisation. La lésion est insensible, indurée et elle ne saigne pas. L’aspect
est blanc ou brun cartonné. Les poils et cheveux n'adhèrent plus. Les lésions
circulaires des membres peuvent entraîner compression et ischémie. Aucune
cicatrisation spontanée n'est possible. Seules les greffes peuvent recouvrir
durablement les lésions.
3. Atteintes associées
Lésions respiratoires
des brûlures respiratoires vraies ;
des lésions de "blast ;
des encombrements trachéo-bronchiques par inhalation de suie.
Atteintes digestives
Mise en condition
Abord vasculaire périphérique : deux voies de bon calibre si surface brûlée > 20 %.
Scope, sonde thermique, brassard à tension automatique et SaO2 .
Protection contre le froid : champs stériles + drap isotherme. Cellule sanitaire
chauffée au maximum.
Schémas thérapeutiques
Remplissage vasculaire
Pour les 24 premières heures :
La Biogaze® est contre-indiquée sur de grandes superficies chez l'enfant, le camphre absorbé par
la brûlure pouvant induire des convulsions.
Les brûlures - 10 -
PANSEMENTS DES BRÛLURES
Les acides
Généralités
Ils pénètrent facilement la peau.
Action : déshydratation - coagulation des protéines - réaction exothermique .
Types : dans 70 % des cas il s’agit d’acide sulfurique, l’acide fluorhydrique est un cas
particulier.
Lésions : elles sont en général limitées et peu profondes.
Les acides chlorhydrique, nitrique, sulfurique, acétique (vinaigre), formique
Lavage abondant 30 minutes.
Éviter de neutraliser un acide par une base.
Pansement Flammazine®.
Attention aux lésions ophtalmologiques.
L’acide fluorhydrique
Chélateur du calcium, fixé par les ions fluor.
Aspect de la brûlure : attention, l’aspect est trompeur : si la concentration est forte (industrie), les
lésions peuvent être très précoces ; mais elles seront tardives, et néanmoins graves, si le produit
est dilué.
Peau grise ou jaunâtre, souvent sans ulcération au début. Les dégâts se font en profondeur par
une nécrose des tissus et une atteinte osseuse (calcium).
Douleur : souvent infime au départ, si les concentrations sont faibles, à type de picotements, elle
augmente progressivement, devient intense et semble en général disproportionnée par rapport à
l’aspect local. Ce fait explique souvent le retard de la consultation en centre spécialisé et le fait
qu’un traitement adapté soit négligé par manque d’information.
Conduite à tenir :
Bases
Généralités
Leur pénétration est plus profonde que celles des acides, leur inactivation est plus longue et
progressive.
Action : destruction des protéines et du collagène nécrose / œdème.
Sodium
Se transforme en soude caustique en présence d’humidité.
Pansement gras : type Staphylomycine®.
Oxydoréducteurs
Brome et ses dérivés qui donnent des lésions sournoises à plus ou moins long terme :
dégradation protéique, déshydratation
Lavage abondant des lésions et des vêtements.
Pansements des brûlures - 13 -
Permanganate.
Eau oxygénée : lavage abondant.
Solvants
Dégraissent la peau en surface. Ils sont en principe peu toxiques mais dangereux s’ils sont
associés aux acides ou aux bases (ex : décapants…)
Toxicité au niveau neurologique et pulmonaire.
Complications exceptionnelles : rénale, hépatique, cardiaque.
Lavage abondant.
- 17 -
PRISE EN CHARGE DE L’INFARCTUS DU MYOCARDE À LA PHASE AIGÜE
Définition
Élévation d’un marqueur biochimique de nécrose myocardique (troponines)
ET
Signes cliniques évocateurs
OU
Modifications ECG (ECG 18 dérivations)
Éléments cliniques
Contexte, ATCDT personnels et familiaux, FDRCV
Douleur évocatrice typique = médiothoracique, rétrosternale constrictive,
+/- irradiation aux bras, à la nuque ou à la mâchoire, de repos ou persiste à l’arrêt de
l’effort, durée > 20 minutes, non TNT sensible.
Symptomatologie digestive des IDM inférieurs
Pouvant être indolore (diabétiques, sujets agés)
Recherche de signes de complication
Recherche de signes diagnostiques différentiels
Éléments ECG
Sus décalage de ST ≥ 1 mm dans au moins deux dérivations contiguës d’un territoire
coronaire (≥ 2 mm en V1V2V3)
Sans sus décalage de ST : sous décalage de ST ; anomalies de l’onde T
Apparition d’un BBG ou si BBG préexistant :
sous décalage de ST ≥ 1 mm en V1V2V3
sus décalage de ST ≥ 1 mm concordant avec la déflexion principale du QRS
Nouvelle onde Q pathologique (ECG de référence)
Conduite à tenir
Conduite à tenir SCA ST +
Contre-indications à la thrombolyse :
absolues : relatives :
AVC hémorragique ou de AIT 6 mois
mécanisme inconnu Anticoagulation orale
AVC ischémique 6 mois Grossesse ou 1ère semaine de post
Atteinte ou néoplasie du SNC partum
Trauma crânien 3 semaines MCE et manœuvres de réanimation
Chirurgie 3 semaines traumatiques
Hémorragie digestive 1 mois HTA rebelle (PAS 180 mm Hg)
Syndrome hémorragique Ponctions non compressibles
ou trouble de la coagulation connu Atteinte hépatique sévère
Dissection aortique Endocardite infectieuse
Ulcère évolutif
OUI EESE ?
sinon :
1°- atropine 0.5 mg / 3 min (maxi 3 mg)
2°- dopamine 2 à 10 /kg/min
3°- adrénaline 2 à 10 /kg/min
NON si inefficace
⇩ ⇩
Surveillance scope EES
OUI
Choc cardiogénique :
Le choc cardiogénique est défini par:
- PAS < 90 mm Hg (ou chute de la PAS de plus de 30 mm Hg) durant plus de 30
minutes
- Associé (dans 80% des cas) à Killip ≥ 3 (Killip ≤ 2 si hypovolémie relative)
CAT thérapeutique :
Restauration hémodynamique:
– Remplissage prudent (3 ml/kg en 20 minutes) en l’absence de signes d’IVG
– Dobutamine 5 à 15 /kg/min IVSE +/- Noradrénaline (2ème intention)
Diminution de la MVO2:
– Analgésie par Morphine titrée
– O2
– Indication large de ventilation invasive
Reperfusion précoce:
– Thrombolyse (à défaut d’angioplastie)
Annexes :
Classification de Killip
I Pas de râle pulmonaire, pas de galop B3
II Râles ≤ hémichamp pulmonaire ou B3
III Râles > hémichamp pulmonaire
IV Etat de choc
Territoires ECG
Antérieur : V1-V4 Latéral : D1 AVL
Antéroseptal : V1-V3 Postérieur : V7-V8-V9
Apical : V3-V4 Ventricule Droit : V3R V4R
Inférieur : D2 D3 AVF
Pour en savoir plus : Conférence de consensus SAMU de France / SFMU / SFC 23 novembre 2006
- 23 -
ASCITE DU CIRRHOTIQUE
Gaëlle Arnaud
Ascite du cirrhotique - 24 -
MàJ 30/05/2006
HÉMORRAGIE DIGESTIVE AIGUË
PAR RUPTURE DE VARICES ŒSOPHAGIENNES
Gravité liée à :
Abondance hémorragie :
Critères cliniques d'hypovolémie : FC (attention si β-bloquants !), TA (hypotension
orthostatique), FR, état neurologique, vasoconstriction périphérique mais l'évaluation de la
quantité de sang extériorisée par le malade ou l'entourage n'est pas un critère fiable !
Rapidité d'installation de l'hémorragie
Age du patient
Caractère actif : débit des solutés de remplissage vasculaire nécessaire au maintien d'une
hémodynamique stable
Pathologies associées : cirrhose (arguments cliniques), I. coronarienne, I. rénale, I. respiratoire
Diagnostics différentiels :
Ulcère gastro-duodénal : ATCD, favorisé par prise d'AINS, aspirine et alcool, anticoagulants
Syndrome de Mallory-Weiss : si notion de vomissements itératifs
Gastropathie hémorragique
Traitement
Mesures associées
Prévention infection : antibio-prophylaxie par norfloxacine (Noroxine®) 400 mg x 2 / jour per os
pendant 7 jours
1
Glypressine : CI = choc septique, femme enceinte, I. coronarienne, troubles du rythme cardiaque, HTA mal
contrôlée, I. vasculaire, asthme, I. respiratoire, I. rénale chronique, > 70 ans
Effets II : poussée HTA, bradycardie, I. coronaire chez patient à risque
2
Sandostatine : CI = hypersensibilité à octréotide, femme enceinte
Effets II = troubles digestifs, modification tolérance glucidique, rare pancréatite aiguë
Hémorragie digestive aiguë
- 26 -
par rupture de varices œsophagiennes
Éventuellement traitement préventif de l'encéphalopathie par Duphalac 1-2 cas / 4 heures
(efficacité ?)
Anti-ulcéreux si nécessaire
Si présence d'une ascite : ponction exploratrice à la recherche d'une infection et évacuatrice si
très abondante
- 28 -
CHOC SEPTIQUE : PRISE EN CHARGE HÉMODYNAMIQUE
(NOUVEAU-NÉ EXCLU)
Définitions
Réponse inflammatoire systémique (SIRS) Au moins 2 des critères suivants :
Fréquence cardiaque > 90/min (Enfant : > 2 DS pour l’âge)
Température > 38,3°C ou < 36°C
Fréquence respiratoire > 20/min (Enfant : > 2 DS pour l’âge)
GB > 12 000 ou <4 000 ou plus de 10% de formes immatures
Altération des fonctions supérieures
Temps de recoloration cutanée > 2 s (Enfant : > 5 s)
Lactatémie > 2 mmol/l
Sepsis :
Réponse inflammatoire systémique et infection présumée ou identifiée
Sepsis grave :
Sepsis et lactatémie > 4 mmol/l
ou
Sepsis et PAM < 65 mmHg avant remplissage
ou
Sepsis et dysfonction d’organe (au moins une) :
Respiratoire : PaO2/FIO2 < 300 (Enfant : FiO2 > 0,5 pour SpO2 > 92%)
Rénale : créatinine > 176 µmol/l (Enfant : > 2 x N ou oligurie)
Coagulation : INR > 1.5 (Enfant : > 2)
Hépatique : Bilirubine > 78 µmol/l et INR > 4 (Enfant : transaminases x 2)
Hématologique : Plaquettes < 100 000 (Enfant : < 80 000)
Conscience : score de Glasgow < 13 (Enfant : < 11)
Choc septique :
Sepsis grave
et
PAM < 65 mm Hg malgré remplissage vasculaire
(Adulte: 20 - 40 ml/kg ; Enfant : > 40 ml/kg)
Choc septique : prise en charge
Jean-Michel Levêque
hémodynamique - 29 -
MàJ 22/12/2005
(nouveau-né exclu)
Critères de surveillance et d’efficacité
Indicateurs de macrocirculation :
PA
Volémie
Fonction cardiaque
Résistances vasculaires des gros vaisseaux
Indicateurs de microcirculation :
Diurèse horaire
Évolution biologique de la fonction rénale (créatinémie)
Lactatémie
Moyens thérapeutiques
Remplissage vasculaire
et
amines vasoconstrictrices
NB: Seuls 10 à 20 % des patients adultes évoluent vers la défaillance cardiaque (IC + SvcO2
<70 % malgré expansion volémique). Le traitement inotrope + est réservé à ces patients.
Traitements complémentaires
Corticothérapie (HSHC 200-300 mg/j) pour les patients non répondeurs à l’injection de 250 µg
d’ACTH (élévation de la cortisolémie < à 9 µg/dl) (Enfant : HSHC 1 mg/kg/6h)
Il n’est recommandé aucun autre traitement ni aucune autre technique dans l’indication
hémodynamique exclusive.
Stratégie thérapeutique
La rapidité d’instauration du traitement conditionne le pronostic et doit reposer sur une chaîne de
prise en charge et des protocoles formalisés.
En cas de détresse vitale (hypotension artérielle menaçante, insuffisance respiratoire aigue,
coma) le patient doit être transféré directement en Réanimation.
Mesures d’urgence des 90 premières minutes (Enfant : 60 premières minutes)
Monitorage
Oxygénothérapie pour obtenir une SaO2 > 94 %
Remplissage vasculaire : cristalloïdes 500 ml / 15 min pour obtenir une PAM >
65 mmHg (Enfant : 60 ml/kg sur 1 h pour PAM selon âge)
Prélèvements standardisés
Contrôle du foyer infectieux
Le rôle de l’infirmière
Devant toute pathologie à risque tétanigène (plaie, brûlure, ulcère cutané, gangrène, avortement
septique), l’infirmière doit poser trois questions pour déterminer si la vaccination antitétanique
du patient est complète et à jour :
1°) Avez-vous été vacciné contre le tétanos ?
2°) Avez-vous eu un rappel tous les 10 ans ?
3°) Votre dernier rappel date-t-il de moins de dix ans ?
Peuvent échapper au TQS les patients dont le statut vaccinal est prouvé (carnet vaccinal à jour,
dossier médical) ou laisse peu de doute : scolaires, militaires, pompiers.
Une seule réponse négative impose de réaliser un TQS.
L’infirmière notera le résultat du test dans le dossier médical du patient.
En cas de doute concernant l’indication du test ou l’interprétation de son résultat, elle devra en
référer au médecin urgentiste.
Le rôle du médecin
En fonction du résultat du TQS, le médecin détermine la prophylaxie adaptée
Examen oculaire
Interrogatoire précis
Examen externe (paupières, orbite), l'examen des pupilles, l'oculomotricité
Recherche d’une baisse d'acuité visuelle uni- ou bilatérale et la chiffrer
Autres signes fonctionnels, et soins réalisés.
Pathologies palpébrales
Orgelet
Abcès furoncle de la racine d’un cil
Petite tuméfaction centrée par le cil.
Rechercher un diabète.
Arracher le cil.
Rifamycine® pommade ou Fucithalmic® gel sur la lésion 2 fois
par jour pendant 6 jours.
Chalazion
Inflammation granulomateuse d'une glande de Meibomius
(sécrète le film lipidique des larmes) par rétention lipidique surinfectée.
Tuméfaction indurée sous-cutanée intrapalpébrale.
Pas d’avis ophtalmologique.
Les collyres sont inutiles et la lésion inaccessible aux
antibiotiques per os.
Massage (5min.) avec la pulpe du doigt avec pommade type
Sterdex® 3 fois par jour pendant au moins une semaine.
Ectropion
Éversion du bord libre de la paupière inférieure qui perd le contact
avec le globe oculaire
Œil irrité et rouge
Traitement chirurgical
Entropion
Bascule en dedans du bord libre de la paupière : les cils irritent la
cornée et provoquent une kératite.
Traitement chirurgical.
Œdème allergique
Paupière gonflée, blanche + chémosis : conjonctive œdèmatiée,
blanche.
Collyre Naabak® (collyre anti-allergique sans conservateur) 3 fois
par jour pendant au moins 3 jours.
Causes orbitaires
Cellulite orbitaire
Sur sinusite ou abcès dentaire.
Douleurs, diplopie, œdème et rougeur des paupières, exophtalmie, ptosis et limitation de
l'oculomotricité
1.1) Conjonctivites
Inflammation isolée de la conjonctive
Signes cliniques
Œil rouge avec hyperhémie prédominant dans le cul-de-sac, non douloureux
Chémosis
Présence de follicules conjonctivaux
Sensation de gêne oculaire
Lourdeur palpébrale avec sensation de chaleur
Pas de baisse de l'acuité visuelle
Étiologie
Conjonctivites bactériennes
Sécrétions purulentes
Antibiothérapie à large spectre pendant 5 à 8 jours
Conjonctivites virales
Hémorragie sous-conjonctivale
Œil rouge, non douloureux, sans baisse d'acuité visuelle avec un examen normal.
Rechercher une hypertension artérielle, un diabète, une anomalie de la crase sanguine.
Syndrome sec
Baisse quantitative ou anomalie qualitative des larmes
altération de la trophicité des cellules épithéliales de la
conjonctive, mais aussi de la cornée (kérato-conjonctivite
sèche).
Œil rouge + une irritation oculaire
Traitement symptomatique par des larmes artificielles en
collyres type Cellulovisc®.
Épisclérites
Œil rouge + douleur localisée. La rougeur ne disparaît pas à l'instillation d'un vasoconstricteur.
Vision conservée.
Bilan étiologique à la recherche d’une maladie inflammatoire générale.
Uvéite antérieure
Œil rouge avec douleurs oculaires, myosis et flou ou baisse d'acuité visuelle
Consultation par un ophtalmologiste dans l'heure.
Le diagnostic différentiel avec le glaucome aigu est très important car la dilatation de la pupille
fait partie du traitement de l'uvéite antérieure.
Anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens et dilater la pupille pour faire lâcher les
synéchies.
Les séquelles de l'uvéite antérieure, en l'absence de traitement, ou en cas de récidives sont : la
cataracte, le glaucome, le bloc pupillaire et la phtisie du globe par altération du corps ciliaire.
Le traitement est par ailleurs étiologique.
décollement de rétine).
Si très dur + céphalées : ophtalmologiste en urgence dilatation en urgence.
Antalgiques type Perfalgan®.
Strabisme
Un strabisme d’apparition récente (vision double) doit être considéré comme une urgence
neurologique et faire demander un scanner en urgence car suspicion de lésion du tronc cérébral.
Un strabisme convergent après l’âge de 6 mois et divergent dès la naissance doivent être
considérés comme pathologiques.
Examen oculaire
Recherche d’ecchymose unilatérale (en lorgnette) ou bilatérale (en lunette).
Recherche d’une mydriase post-traumatique et la mentionner sur le certificat
initial car souvent irréversible.
Test de l’acuité visuelle de dépistage en obstruant un œil puis l’autre (paume de la Ecchymose
main ou cuillère). palpébrale
Mouvements oculaires : présence d’un strabisme, rechercher une diplopie en
faisant suivre du regard un objet fin dans les 4 quadrants. En profiter pour examiner l’aspect du
globe oculaire.
Évaluation de la tension oculaire par palper bi digital si paupière non œdématiée ou après
anesthésie par tétracaïne uni dose par bout mousse de l’étui d’une aiguille.
Radiographie d’orbite face + profil en cas de suspicion de fracture orbitaire ou de corps étranger
intra-oculaire
Conduites à tenir
En cas de traumatisme par objet contondant, surtout si le diamètre de l’objet est inférieur à celui
du globe oculaire (balle de golf, de tennis, bouchon de champagne, etc…) avec absence de plaie
du globe consultation ophtalmologique au bout de 3 semaines afin d’éliminer une atteinte
rétinienne.
Exercer une pression avec l’index pendant une minute sur l’angle interne de l’oeil
Pommade
Pharmacie
Coque.
Pommade Biocidan® (antiseptique).
Pommade Rifamycine® (antibiotique).
Pommade vitamine A.
Antalgiques type paracétamol.
Tétracaïne® uni dose ou Novésine® : ne jamais prescrire de la Novésine® ou Tétracaïne® à un
malade, ni lui donner un flacon. L’instiller soi-même aux Urgences.
Collyre sodium citrate : instillation toutes les 2 heures du lever au coucher (Ex. : 6h00, 8h00,
10h00, etc. …)
Collyre acide ascorbique : instillation toutes les 2 heures du lever au coucher en alternance avec
le premier (Ex. : 7h00, 9h00, 11h00, etc. …)
Professeur Hirst
Brûlures caustiques ophtalmiques - 45 -
MàJ 18/12/2005
PNEUMOLOGIE
- 46 -
ASTHME AIGU GRAVE
Oxygénothérapie :
Les patients normoxémiques ne nécessiteraient pas d’apport d’O2 mais des nébulisations à l’air.
En pré hospitalier, sous O2 le débit est de 6 à 8 l/min (afin d’avoir une taille de goutte
nébulisées optimales)
Nébulisations
Salbutamol 5mg en nébulisation continue (débit O2 6 à 8 l/min) (enfant : 5 à 10 bouffées de
100µg à renouveler)
Bromure d’ipratropium en association aux 2 : 3 nébulisations à 500 µg dans la 1ère heure.
(Dans les crises les plus graves il semble que leur utilisation entraîne une meilleure réponse).
Chez l’enfant : même indication que chez l’adulte avec 3 nébulisations de 250µg < 6 ans ou
de 500µg > 6 ans en association aux 2
Adrénaline : peut-être proposée en nébulisation en cas d’échec (peu d’effets secondaire pour
des doses < 3mg) mais il n’y a pas de preuve de sa supériorité par rapport aux 2-
mimétiques, l’effet est moins prolongé que pour le salbutamol. Elle peut entraîner des
troubles du rythme chez l’enfant. Son excipient à un fort pouvoir allergique et peut-être à
l’origine d’une aggravation de la crise !
Traitement médicamenteux :
Solumédrol® : 2mg/kg IVD ou orale si le patient le tolère (efficacité similaire)
Salbutamol au P.S.E. jusqu’à 5 mg/h. (pas de supériorité, à réserver aux patients extrêmement
grave ou ventilés)
Adrénaline IVSE : pas de preuve de son efficacité par rapport aux 2 IV, indications :
inefficacité Salbutamol
hémodynamique précaire
allergie molécule de Salbutamol
Surveillance :
En cas d’AAG une surveillance scopée et visuelle permanente est indispensable.
Clinique
Pouls, tension artérielle, fréquence respiratoire, SpO2
DEP après chaque nébulisation si l’état du patient permet de l’évaluer.
Conditionnement :
VVP de bon calibre.
Bilan :
Initial:
GDS à l’arrivée à renouveler si nécessaire dans les deux heures suivant l’admission
en précisant les conditions : ventilation spontanée et débit O2, ventilation
manuelle et débit O2, ventilation contrôlée et FiO2,
Lactates artériels
ECG
Ionogramme sanguin, glycémie, créatininémie, NFS, CRP
H+6:
GDS
Lactates artériels
Évolution :
Aucun AAG ne doit retourner au domicile même en cas d’amélioration spectaculaire.
Amélioration :
Hospitalisation en soins intensifs poursuite de la surveillance « complète » 24 heures
puis réévaluer
Aggravation :
Sédation et intubation
Hospitalisation en réanimation.
Dans les cas d’AA sévères, selon l’évolution on peut envisager plusieurs cas de figures :
Initialement :
DEP > 70 % retour à domicile possible
DEP < 70 % évaluation secondaire 3 à 4 heures plus tard
Secondairement :
Asthme Aigu Grave - 49 -
DEP > 70 % retour à domicile possible
DEP < 50 % Hospitalisation
DEP intermédiaire : décision au cas par cas
SOURCES :
Sédation :
Maintenir la nébulisation le plus longtemps possible.
Précédée d’une expansion volémique et d’une préoxygénation au masque Fi02=100 % si
possible.
Utilisation d’une sonde du plus grand diamètre possible (CH 7,5 au moins chez l’adulte)
Manœuvre de Sellick
Induction :
Kétamine 1 à 4 mg/kg (ou étomidate)
Célocurine 1mg/kg
Entretien :
Kétamine : ½ dose de l’induction en IVD ou SE 0,08 mg/kg/min
Fentanyl : 2 à 3 g/kg/h
Si nécessité curare : curare non dépolarisant
Bromure de vécuronium (Norcuron®) 0,1 mg/kg IVD avec relais en administration
continue : 0,1mg/kg/h.
Tracrium 0,3 à 0,6mg/kg et la même dose en entretien horaire
Lors de la ventilation manuelle laissez expirer le patient (rapport I/E >1/3), Oxygène 15 l/min
Si patient sous respirateur : FIO2 100%. Le patient doit être profondément sédaté voire curarisé
si les résistances sont trop élevées.
Fréquence respiratoire basse : 6 à 10 cycles /min
Le débit d’insufflation doit être élevé I/E = 1/3 à 1/5 avec une pression de plateau
télé-inspiratoire = 30cm H2O.
FiO2 QSP SpO2 = ou > 90%
Limitation du volume courant à 6 à 8 ml/kg chez l’adulte.
Alarme de pression : importance relative si l’oxygénation du patient en dépend,
c’est un équilibre à rechercher entre les volumes insufflés, les résistances et
Asthme aigu grave avec arrêt Christophe Grangeon
- 53 -
respiratoire et/ou cardio-respiratoire MàJ 18/12/2005
l’oxymétrie. C’est la pression de plateau télé-inspiratoire qui compte et ne doit
pas dépasser 30 à 32 cm H2O.
L’application d’une PEP n’a pas d’indication dans l’AAG en mode VC
La PaCO2 n’a pas d’importance, c’est la P02 qui compte.
Traitement médicamenteux :
NB : Le patient pourra faire un collapsus de reventilation prévenu par un remplissage préalable.
Adrénaline intratrachéale :
Arrêt respiratoire simple ou cardiorespiratoire : 5 mg d’emblée
Injection à renouveler si besoin en intratrachéal en attendant une voie
veineuse.
Solumédrol : 120 mg IV d’emblée
Salbutamol IVSE 5mg/h d’emblée. Posologie à réadapter selon efficacité et effets
secondaires.
Adrénaline : au P.S.E. si échec du salbutamol ou d’emblée si état de choc.
Poursuite des aérosols de 2 sous ventilateur.
Bilan :
GDS - préciser les conditions : ventilation spontanée et débit O2, ventilation manuelle et débit
O2, ventilation contrôlée et FiO2
ECG, Ionogramme, glycémie, créatininémie, NFS et Lactates artériels.
Surveillance :
ECG, GDS, SpO2, TA non invasive, pouls, fréquence ventilatoire.
Dosage PCO2 et Lactates artériels à H + 6
Loïc Du Couedic
Prise en charge d’une hémoptysie - 55 -
MàJ 16/08/2006
Si récidive: augmenter à vit 6 voire 8 et envisager une artério-embolisation bronchique
interventionnelle.
Traitement de l'HTA : si Pas ≥ 220 mmHg (Loxen ou Eupressyl).
Hémoptysie massive
Soit > 200 cc en 1 épisode ou > 500 cc en 24 heures.
Appel immédiat pneumologue de garde ou réanimateur (si pneumologue non sur place).
Bilan en urgence (s'il n'a pas été fait dans les 24 heures qui précèdent)
Pouls, TA, FR, SaO2.
Groupe sanguin, RAI.
NFS, TP, TCA.
Ionogramme sanguin.
Radiographie de thorax au lit.
Traitement en urgence (salle de déchocage)
Oxygénothérapie fort débit si nécessaire, au masque (objectif SaO2 ≥ 92 %).
Aspiration pharyngo-trachéale.
Abord vasculaire de gros calibre, si nécessaire voie centrale.
Remplissage vasculaire avec recours aux macromolécules si perte sanguine > 20 % de la masse
sanguine ou PAM < 80 mmHg
Glypressine IV, 1 à 2 mg (1 à 2 ampoules) en bolus, répétable toutes les 4 heures :
Surveillance scopique (risque de bradycardie ) ;
Monitoring de la TA (poussée hypertensive) ;
Contrôle biologique (hyponatrémie) ;
Toxicité veineuse locale.
Prudence chez les sujets à risque : insuffisance coronarienne, HTA sévère
Fibroscopie bronchique :
Aspiration, localisation de la source.
Traitement local par adrénaline.
Si nécessaire, ou avant transport, mise en place d'une sonde de Fogarty EMB6
endobronchique.
Si asphyxie
Si saignement persistant
- 58 -
LA CAPNOMÉTRIE
Définition
Mesure de la pression partielle de CO2 dans les gaz inspirés et expirés apportant des informations
sur son élimination (PetCO2).
Principe de fonctionnement
Il repose sur la spectrométrie à infrarouge. Le CO2 absorbe le rayonnement infrarouge d’une
longueur d’onde de 4,2 m. Il existe deux types de capnomètres : capnomètres aspiratifs et
capnomètres non aspiratifs.
Capnomètre aspiratif
Prélève au niveau du circuit respiratoire des gaz inspirés et expirés à un débit de 50 à 200
ml/min. Le temps de réponse est très rapide, inférieur à 50 ms.
Les avantages sont le faible encombrement du connecteur et un coût habituellement plus faible.
Les inconvénients sont un délai de réponse plus long et la condensation d’eau qui peut entraîner
une obstruction et une contamination de la cellule d’où l’utilisation indispensable d’un filtre.
Interprétation de la courbe
Il s’agit d’une courbe en trois phases :
Une première phase correspond à
l’expiration de l’espace mort anatomique.
Une deuxième phase, avec augmentation
du CO2 expiré, correspond à la vidange
des premiers secteurs alvéolaires.
La troisième phase, le plateau alvéolaire,
correspond à la vidange des alvéoles.
Il existe normalement un gradient de
pression d’environ 5 mmHg entre les
valeurs de la PetCO2 et la PaCO2.
Cependant la corrélation entre ces valeurs est à considérer avec prudence en raison du nombre
des facteurs qui peuvent les faire varier : métabolisme, circulation, ventilation. Les variations des
valeurs surtout en cas de régime respiratoire stable (ventilation mécanique) sont plus
intéressantes à prendre en considération.
Francis Durand
La capnométrie - 59 -
MàJ 22/12/2005
Facteurs influençant la capnie
La ventilation alvéolaire
Une hypoventilation alvéolaire sera responsable d’une augmentation de la capnie. Inversement,
une hyperventilation abaissera la capnie.
Utilisation
Intérêt pratique
La capnométrie - 60 -
En anesthésie générale pour la détection d’une hypercapnie d’origine ventilatoire ou au cours
d’une hyperthermie maligne.
En ventilation contrôlée :
Détection d’une apnée ou d’une déconnexion du système, c’est le système le plus
précoce et le plus fiable.
Ré-inhalation de CO2.
La capnométrie - 61 -
L’embolie gazeuse ou cruorique : l’augmentation de l’espacement alvéolaire entraîne une chute
de la PetCO2.
La capnométrie - 62 -
OXYMÉTRIE DE POULS
Définition
Mesure non invasive et continue de la saturation en oxygène de l’hémoglobine artérielle.
HbO2
SaO2 = = 100 % (SpO2).
Hb totale
Principe de fonctionnement
Spectrophotométrie : absorption ou plutôt transmission d’une lumière infrarouge et rouge par
l’hémoglobine réduite et l’oxyhémoglobine. Une diode émet deux lumières rouges de longueur
d’onde différente. Le rapport d’intensité absorbée dans le spectre du rouge (660 nm) et de
l’infrarouge (940 nm) permet le calcul de la SaO2 (R/IR).
Pléthysmographie : les différences d’absorption entre la systole et la diastole permettent de
déterminer l’onde pulsatile.
Intérêt
Pas de calibration.
Pas de préparation du site.
Surveillance continue permettant la détection précoce et fiable des hypoxémies.
1. Physiologiques
L’oxymétrie de pouls indique la saturation en oxygène de l’hémoglobine normale. Elle permet
une détection de toutes les hypoxémies liées à une baisse de la FiO2 ou à une anomalie des
échanges alvéolo-capillaires.
Francis Durand
Oxymétrie de pouls - 63 -
MàJ 22/12/2005
En revanche, elle ne détecte pas :
les hypoxémies quantitatives (anémie) ou qualitatives (intoxication du transporteur
d’oxygène)
les hypoxies tissulaires (intoxication CN - choc septique)
les hypoxies de stases.
En raison de la forme sigmoïde de la courbe de Barcroft, une SaO2 voisine de 100 % correspond
à une PaO2 de 75 mmHg chez le nouveau-né et 85 mmHg chez l’adulte.
Un patient sous oxygène (FiO2 = 0,3) aura une PaO2 voisine de 180 à 200 mmHg. Une baisse de
100 mmHg n’aura donc aucune influence sur la SpO2, qui indiquera toujours 100 % et sera
faussement rassurante.
Chez le nouveau-né, l’oxymétrie de pouls ne permet pas de détecter une hyperoxie susceptible
d’être responsable d’une fibroplasie rétrolentale. On préconise un niveau à 90 % mais il existe un
facteur d’erreur de 2 à 3 %. En conséquence, seule la mesure transcutanée de la PO2 est
réellement efficace pour la surveillance de la PaO2 et éviter tout accident.
2. Techniques
Influence du site de mesure
L’extrémité céphalique entraîne des variations plus rapides mais les extrémités distales sont plus
sensibles à l’hypothermie et à la vasoconstriction périphérique.
La mobilisation du site de mesure, en particulier au niveau du membre supérieur, et le
déplacement du capteur peuvent entraîner une chute de la SpO2. La courbe pléthysmographique
est un facteur important pour apprécier la qualité du signal et par conséquent la fiabilité de la
mesure. En revanche, il n’y a pas de corrélation entre la qualité de l’onde pléthysmographique
affichée et la circulation périphérique.
L’affichage de la SpO2, malgré une absence de circulation, peut se rencontrer avec certains
appareils (Omheda®, Kontron®) du fait de vibrations ou d’éclairages parasites.
Oxymétrie de pouls - 64 -
Interférences lumineuses et électriques
Les éclairages au néon, xénon, les rampes chauffantes aux infrarouges (tables obstétriques et
néonatales), la lumière froide (endoscopie) peuvent être responsables d’un défaut de mesure et
donner des SpO2 normales voire élevées avec un signal de bonne qualité malgré une hypoxie.
Le bistouri électrique peut également générer des interférences.
La pigmentation cutanée
Il n’y a pas de modification notable chez le sujet de race noire. Cependant, certains travaux ont
montré une précision moins bonne lorsque la SaO2 était inférieure à 85 %.
Les vernis à ongles
Les vernis rouges ou pourpres n’entraînent pas de modification. En revanche, les vernis noirs,
bleus ou verts peuvent entraîner une chute de la SpO2 de 3 à 6 %. L’encre (empreinte digitale), le
henné, le méconium peuvent être responsables d’erreur de mesure.
En revanche, il n’y a pas d’interférence avec les sparadraps transparents et des gants en vinyle.
Les dyshémoglobinémies
L’utilisation de seulement deux longueurs d’onde ne permet de détecter que l’Hb et l’HbO2 mais
pas les autres hémoglobines types HbCO et MetHb.
Il y a peu de variation avec l’hémoglobine fœtale. En revanche, la carboxyhémoglobine entraîne
une surestimation de la SpO2. La méthémoglobine entraîne une surestimation de la SaO2 mais
qui est moins importante qu’avec la carboxyhémoglobine.
Les colorants
Le bleu de méthylène (+++), le carmin indigo (++), le vert d’indocyanine et la fluorescéine
peuvent entraîner des mesures erronées.
Conditions circulatoires
Hypotension artérielle : si le seuil du signal pulsatile est inférieur à 30 mmHg, la
mesure devient impossible.
L’anémie : peu d’influence si les conditions circulatoires sont suffisantes.
Cardiopathie congénitale : pas d’interférence.
L’arythmie cardiaque : elle est variable selon la marque de l’appareil.
L’insuffisance cardiaque : en présence d’un pouls veineux systolique, il y a une
baisse de la SpO2 dans le cas d’une insuffisance cardiaque congestive avec
insuffisance ventriculaire droite.
Mesure de la PA : la disparition de l’onde pléthysmographique ou sa réapparition au
dégonflage peuvent être utilisées dans la mesure de la pression artérielle
systolique.
Oxymétrie de pouls - 65 -
PROCÉDURE D’UTILISATION DU SYSTÈME I-STAT®
Il permet l’analyse sanguine en 2 minutes environ. Cet appareil peut être utilisé dans le cadre de
l’activité Sau et Smur. Il est entreposé dans la salle de déchoquage et sa maintenance est suivie
par l’infirmière du Smur et assurée par le Laboratoire de biochimie. Les cartouches disponibles
sont : EC8+, EG7+ (cf. annexe).
Procédure d’utilisation
Les cartouches sont entreposées dans le réfrigérateur. Il faut les amener à
température ambiante avant de les retirer de leur poche protectrice (risque de
condensation).
Saisir la cartouche par les bords (cf. schéma). Ne pas toucher les surfaces de
contact, ni exercer de pression sur la partie centrale de l’étiquette.
Prélever un échantillon de sang soit à la seringue (artériel ou veineux) soit par
méthode capillaire. Dans ce cas, essuyer la première goutte de sang car elle peut
contenir un excès de liquide tissulaire, susceptible de fausser les résultats.
Remplir la chambre d’échantillon jusqu’au repère sans le dépasser et en évitant
toute présence d’air.
Fermer la cartouche en rabattant le capuchon. Appuyer sur l’extrémité arrondie du
capuchon jusqu’à ce qu’il soit hermétiquement fermé.
Introduire la cartouche dans l’analyseur en orientant la cartouche de façon à ce
que les surfaces de contact soient dirigées vers le haut.
La mise en route de l’appareil est automatique lors de l’introduction
de la cartouche. Le message « LCK » indique que la cartouche ne
doit pas être retirée.
Saisir le numéro identificateur de l’opérateur et appuyer sur « ENT ».
Répéter l’opération.
Saisir le numéro identificateur du patient et appuyer sur « ENT ».
Répéter l’opération.
Dès que le numéro d’identification du patient est saisi, la touche
« PAGE » est activée et permet d’accéder à un autre écran de saisie.
Appuyer sur « ENT » pour avancer jusqu’à la zone de saisie suivante. Entrer, si besoin, les
paramètres demandés (température, FiO2, nature de l’échantillon). Si les résultats sont déjà
affichés, il est possible de rappeler cette page en appuyant 2 fois sur la touche « PAGE ».
Motif appel :
Antécédents Traitement
HM :
G : __ P : __ SA : __________ Allergies :
TA : ___ / ___ Pouls : ____ SaO2 : ____ % FR : ____ Dextro : ____ DEP : ____ Temp : ____
BU : Prot : ____ Sang : ____ Nitr : ____ Ceto : ____ Glu : ____
Glasgow : Y : ____ V : ____ M : ____ = ____ Poids (enfant) : ________
Prélèvements de sang : A Jeun :
Fracture
Brûlure
Plaie
Glasgow :
Y = ouverture des yeux V = réponse verbale M= réponse motrice
4 spontané 5 orientée 6 à l’ordre
3 à l’ordre 4 confuse 5 orienté à la douleur
2 à la douleur 3 pas de sens 4 évitement non orienté
1 rien 2 incompréhensible 3 décortication (=flexion)
1 rien 2 décérébration (=enroulement)
1 rien
- 69 -
CERTIFICAT INITIAL DESCRIPTIF
Le certificat médical est une attestation écrite de constatations cliniques et (ou) paracliniques,
positives ou négatives, concernant l'état de santé d'un individu qui a bénéficié d'un examen
médical.
Le certificat se doit d'être descriptif avec des termes appropriés, matérialisant les phénomènes
constatés au niveau des régions anatomiques précises et le retentissement fonctionnel.
En règle générale, le certificat doit être remis en mains propres au patient qui en a fait la
demande. Dans le cas particulier de la réquisition, il devra être remis à l'autorité judiciaire.
Francis Durand
Certificat initial descriptif - 70 -
MàJ 29/10/2008
Le vocabulaire
Les contusions
L'érosion
Les plaies
Elles peuvent être produites par des instruments piquants, tranchants, coupants. Elles se
caractérisent par des berges nettes, reproduisant la forme et la largeur de la lame (arme blanche).
Elles se superposent, identiques sur les plans profonds, si l'arme a été enfoncée, créant un trajet.
La sortie de l'arme étant exceptionnelle (sauf baïonnette !), il est rare de devoir établir un
diagnostic différentiel entre orifices d'entrée et de sortie.
Trajet : il est suivi chez le blessé, lors de l'intervention chirurgicale par l'exploration et
chez le cadavre, plan par plan lors de l'autopsie. Il s'accompagne d'une ecchymose
d'accompagnement et d'autant d'orifices d'entrée et de sortie que d'organes traversés.
Il n'est pas toujours rectiligne et dépend des obstacles que le projectile rencontre ainsi que
de la mobilité des organes. Ainsi est-il rectiligne dans un organe plein (foie, rate, rein), et
sinueux dans un organe mobile (poumon, cœur).
Sortie :
Elle est inconstante et ne comporte ni collerette d'essuyage, ni tatouage, ni
estompage
Elle est plus volontiers contuse, mais peut être à bords relativement nets
Elle correspond, en règle, à une plaie plus grande que celle de l'orifice d'entrée
Elle peut être aberrante en cas de rebondissement (dans la boîte crânienne) ou de
migration (dans un gros vaisseau) du projectile.
Lésions par cartouches à plombs
Elles dépendent de la distance et de la direction du tir.
Trajet
En cas de charge unique, les lésions sont très importantes, et mettent souvent
en jeu le pronostic vital. Le trajet "in corpore" est court et la masse de plombs
est accompagnée de la "bourre" qui se comporte comme un second projectile.
En cas de plombs dispersés, il sera suivi autant de trajets que de plombs.
Sortie
La sortie d'une charge de plombs unique n'existe pas. La sortie d'un plomb aberrant est possible.
Certificat initial descriptif - 73 -
La constatation des blessures et la finalité du certificat
Les exigences juridiques
Sanction
l'infraction est constituée lorsque les violences existent,
l'infraction est qualifiée (délictuelle, contraventionnelle) selon que les blessures
ont entraîné une incapacité temporaire totale de plus ou moins 8 jours en matière
de violences volontaires et de plus ou moins de 3 mois en matière de violences
involontaires.
la matérialité des blessures,
la durée de l'incapacité temporaire totale entraînée par ces blessures.
Violences volontaires
Articles du Qualification et
Conséquences cliniques
nouveau code pénal sanction pénale
Art. R624-1 Pas d'ITT Contravention de 4ème classe
et peine complémentaire
Art. R 625-1 ITT 8 jours Contravention de 5ème classe
et peine complémentaire
Art. 222-13 ITT 8 jours ou absence d'ITT Délit
MAIS
3 ans et 300 000 F d'amende
avec circonstances aggravantes
Art. 222-11 ITT > 8 jours Délit
3 ans et 300 000 F d'amende
Art. 222-12 ITT > 8 jours Délit
avec circonstances aggravantes
5 ans et 500 000 F d'amende
Violences involontaires
Articles du Conséquences cliniques Qualification et
nouveau code pénal sanction pénale
Art. R622-1 Pas d'ITT Contravention
de 2ème classe
Art. R 625-2 ITT 3 mois Contravention
Indemnisation
Après avoir été condamné pour faits contraires à l'Ordre Public (violences) l'agresseur sera
contraint à indemniser sa victime (dommages et intérêts).
Pour obtenir indemnisation, la victime doit :
prouver son dommage corporel,
établir le lien qui existe entre ce dommage et le fait dommageable.
La matérialité du dommage est prouvée par le constat médical initial. Le lien est généralement
établi, à partir du certificat de base, à l'aide d'autres documents (preuves diverses, PV de police
ou gendarmerie, expertise médicale etc.…).
Les règles de rédaction
Le certificat, qu'il s'agisse de violences volontaires ou involontaires, est un certificat de
constatation. Le médecin qui l'établit constate, il n'atteste pas (il n'a pas été témoin des faits), il
n'interprète pas les dires de la victime.
Il est rédigé sur papier libre mais doit, comme d'ailleurs tout certificat, comporter deux mentions
indispensables sous peine de nullité : l'identité du médecin et celle de l'intéressé. En cas de doute
sur l'identité du patient, le médecin utilise la formule : " qui m'a dit se nommer… ".
Rédaction du constat
La notion d'examen médical daté est essentielle. Si la date diffère de celle de la rédaction du
certificat, il faut l’expliciter.
Il n'est pas obligatoire de rapporter les dires de la victime. Si cela se fait, il faut bien séparer les
allégations et les constatations. Les allégations de la personne seront reprises sous forme
conditionnelle en ce qui concerne les circonstances de l'accident ou du fait traumatique.
Le constat est rédigé après examen de la victime par le rédacteur. Les blessures sont décrites, une
par une, mesurées, repérées par rapport à des points fixes (saillies osseuses, extrémités, etc.…).
Le vocabulaire est choisi parmi les termes définis antérieurement.
Les examens complémentaires réalisés devront être rapportés ainsi que leur interprétation.
Il précise, si besoin, le retentissement psychologique de l’agression sur la victime. Ce dernier
n’est pas proportionnel à la gravité de l’atteinte physique et il est souvent difficile de l’évaluer
avant 48 à 72 heures. Il pourra être qualifié simplement de léger, modéré, grave ou très grave en
complétant la phrase avec la formule " qui devra être précisé par un spécialiste ".
Enfin, le certificat doit faire apparaître la durée de l'ITT et éventuellement d'AT.
Fixation de l'ITT
Il y a lieu de distinguer :
la période pendant laquelle, le blessé est dans l'incapacité de subvenir à ses propres
occupations (travail personnel aussi simple que se laver, préparer ses repas, faire ses
courses simples), et doit parfois même se faire aider. C'est la période d'ITT, telle que
comprise par le Code Pénal et qui détermine la juridiction de jugement,
la période qui peut être plus longue pendant laquelle, les activités personnelles sont
progressivement reprises, sans que le travail rémunérateur puisse être envisagé. Cette
période relève d'un arrêt de travail et non de l'ITT.
Un enfant, une femme au foyer, un retraité ne travaillent pas, au sens rémunérateur du terme.
Cependant, à la suite de violences, leur capacité de travail personnel peut être amputée et justifier
la fixation d'une période d'ITT. À l’inverse une fracture du 5ème doigt chez un pianiste ne justifie
aucune période d’ITT mais un AT.
Aussi le médecin doit il apprécier au plus juste la période d'ITT totalement imputable aux
violences, période qu'il pourra éventuellement rallonger d'une durée d'arrêt de travail
correspondant à une sorte de convalescence mais qui n'influera pas sur les poursuites.
Francis Durand
Certificat initial descriptif - 77 -
MàJ 29/10/2008
ENVENIMATIONS PAR ANIMAUX MARINS
Claude Maillaud
Envenimations par animaux marins - 78 -
MàJ 11/11/2006
Prise en charge d’une détresse vitale : non spécifique, prenant en compte les
données expérimentales et cliniques suivantes :
Possibilité de choc avec vasoplégie, de troubles du rythme ou de la
conduction, voire d’angor
Possibilité de détresse ventilatoire par paralysie des muscles
respiratoires ou OAP, vraisemblablement lésionnel
Possibilité de convulsions et/ou de coma, vraisemblablement du fait
de la neurotoxicité du venin de poisson-pierre
Bilan lésionnel :
Selon l’aspect de la plaie : exploration, radiographie des tissus mous et/ou
échographie (recherche de fragments d’épines), voire avis chirurgical d’emblée
Moyens physiques :
Nettoyage de la plaie à l’aide d’une solution antiseptique
Exposition du venin à la chaleur par immersion de la région atteinte
dans de l’eau chaude (additionnée d’un antiseptique) à entreprendre
systématiquement en première intention. Obtenir un temps de
balnéation d’au moins 30 minutes, et une température de l’eau de
45°C. Efficacité reconnue en cas d’envenimation par pterois, scorpène
ou autre, très douteuse en cas d’envenimation par poisson-pierre.
Alternatives : exposition de la piqûre, de façon discontinue, à
l’extrémité incandescente d’une cigarette, utilisation d’un sèche-
cheveux
A proscrire : application de glace, pose d’un garrot veineux,
débridement systématique
Traitements antalgiques
Antalgiques de niveau 1 et 2 : à réserver aux douleurs peu intenses
Morphine ou morphinomimétiques par voie parentérale : peuvent être
inefficaces en cas d’envenimation par poisson-pierre.
Anesthésie locale à la Xylocaïne non adrénalinée : efficacité très
inconstante en cas de piqûre de poisson-pierre
Anesthésie locorégionale (ALR) : à proposer sans délai en cas
d’inefficacité des morphiniques (et/ou de l’anesthésie locale), ou
d’emblée en cas de douleurs de forte intensité faisant supposer une
envenimation par poisson-pierre
Traitement chirurgical :
Parage précoce selon aspect et localisation de la plaie, extraction de
fragments d’épines
Excision secondaire de zones nécrosées, cicatrisation dirigée,
chirurgie reconstructrice
Données cliniques
Les caractéristiques cliniques sont déterminées par le double mécanisme lésionnel :
- mécanique : plaie par aiguillon (lésions d’emblée maximales)
- toxique : envenimation inconstante, évolutivité des lésions dans le temps,
possibilité de manifestations systémiques
Facteurs pronostiques :
Pronostic vital exceptionnellement mis en jeu, (5 cas mortels décrits dans le
monde, aucun décès rapporté en Nouvelle-Calédonie)
Pronostic redoutable des lésions thoraciques et abdominales (par aiguillons de
raies pastenagues de grande taille)
Mécanismes des décès :
Lésions mécaniques (plaies du cœur)
Envenimation systémique (plaie abdominale)
Effets locaux différés de l’envenimation (plaie du cœur)
Sévérité des envenimations systémiques chez l’enfant
Pronostic fonctionnel conditionné par l’importance des phénomènes nécrotiques
et/ou septiques locaux, avec possibilité d’évolution traînante (semaines ou mois),
voire de séquelles douloureuses et trophiques à long terme (importance d’une
prise en charge médico-chirurgicale précoce de qualité)
Aspects thérapeutiques
Moyens de prise en charge
Prise en charge d’une détresse vitale non spécifique, doit être adaptée aux
éventualités suivantes :
Plaie perforante thoracique ou abdominale avec hémothorax,
tamponnade, voire plaie d’un gros vaisseau et hémorragie extériorisée
Collapsus, détresse ventilatoire d’origine centrale, coma, convulsions,
en cas d’envenimation systémique sévère
Bilan lésionnel : exploration de la plaie sous anesthésie locale, voire
locorégionale ou générale (selon topographie et étendue des lésions),
radiographies des tissus mous, voire échographie ; avis chirurgical d’emblée ou
différé
Moyens physiques :
Nettoyage de la plaie à l’aide d’une solution antiseptique
Exposition du venin à la chaleur par immersion de la région atteinte
dans de l’eau chaude (additionnée d’un antiseptique) : à entreprendre
systématiquement en première intention. Obtenir un temps de
balnéation d’au moins 30 minutes, et une température de l’eau de
45°C. Efficacité habituellement satisfaisante sur la douleur, en
particulier pour des lésions de petite taille
A proscrire : application de glace, pose d’un garrot veineux,
débridement systématique
Traitements antalgiques
Antalgiques de niveau 1 et 2 : à réserver aux douleurs peu intenses
Morphine ou morphinomimétiques par voie parentérale : en cas
d’échec
Anesthésie locale à la Xylocaïne non adrénalinée : précède
habituellement l’exploration de la plaie
Anesthésie locorégionale (ALR) : peut être proposée en cas d’échec
des autres méthodes, en préalable à l’exploration de la plaie (avis
chirurgical)
Autres traitements médicamenteux :
- 84 -
NOYADES
La noyade est une asphyxie aiguë par inondation broncho-alvéolaire consécutive à une
immersion ou une submersion dans un liquide.
Physiopathologie
Perturbations pulmonaires
Destruction du surfactant
Compliance
} SHUNT
Atélectasie
Altération de la membrane alvéolo-capillaire O.A.P. LÉSIONNEL
HYPOXIE
Perturbations associées
Ingurgitation +++
Hypovolémie
Troubles hydro-électrolytiques
Hypothermie
Clinique
Aquastress
Patient conscient - angoisse
Hypothermie modérée avec frissons
Hypoxie modérée
Inhalation légère
Tachypnée + toux – crachats. Quelques râles des bases
Tachycardie
Conscience normale
Hypoxie sévère
Altération conscience + hypertonie + convulsions
Détresse respiratoire avec tachypnée, cyanose ± importante
Collapsus - choc
Hypothermie
État de mort apparente
Francis Durand
Noyades - 85 -
MàJ 18/12/2006
Une lésion traumatique associée ;
Une cause cardiaque ou neurologique ;
Un syndrome de décompression, une embolie
gazeuse dans le cadre d’un accident de plongée ;
Une hypoglycémie (surtout si lutte ou effort) ;
Une intoxication alcoolique ou autre (tentative
d’autolyse).
Conduite à tenir
Noyades - 86 -
REMPLISSAGE VASCULAIRE
Rappel
Volémie
= masse sanguine totale
Critères diagnostiques
Chez l'adulte
Francis Durand
Remplissage vasculaire - 87 -
MàJ 18/12/2006
Investigations paracliniques
Pression Veineuse Centrale (PVC)
Pression Artérielle Pulmonaire d'Occlusion (PAPO)
Écho-doppler cardiaque transthoracique ou transoesophagien
Épreuve de remplissage (ou épreuve de précharge) : 50 à 200 mL d'un colloïde ou 200 à 600 mL
d'un cristalloïde en 10 à 15 minutes.
Variations de la Pression Artérielle Systolique (PAS) au cours de la ventilation mécanique
Signes biologiques : 0
Inconvénients
Troubles de l'hémostase Dextrans
HEA de bas poids moléculaire < HEA de haut poids moléculaire
Risque allergique colloïdes (accidents graves < 1‰)
gélatines +++
albumine et HEA # 0
Accident de transmission albumine : non prouvé mais ?
gélatines : non prouvé mais ?
Coût : colloïdes (albumine +++) > cristalloïdes
Remplissage vasculaire - 88 -
En pratique, on peut dégager les recommandations suivantes :
Stratégie d'utilisation
Contextes généraux
1.3) Hémorragie
apport d'O2
Indication et objectif
Hémorragies dont le contrôle n'exige pas un geste d'hémostase immédiat
normaliser les paramètres de surveillance, dont la pression artérielle.
Hémorragies où seul un geste chirurgical pourra faire l'hémostase
maintenir la PAM # 70 – 80 mmHg.
Remplissage vasculaire - 89 -
Quel produit faut-il utiliser ?
Hémorragie
perte sanguine < 20 % masse sanguine perte sanguine > 20 % masse sanguine
ou PAM < 80 mmHg
cristalloïdes colloïdes
Dans les hémorragies importantes, afin d'assurer le transport d'oxygène aux tissus, l'apport
d'érythrocytes est indispensable :
Chez le sujet sans atteinte cardiaque, si le taux d'hémoglobine 7 g/100 mL ;
Chez le sujet sans capacité suffisante d'adaptation cardiaque ou respiratoire, si le taux
d'hémoglobine 10 g/100 mL ;
Ou encore lorsqu'il existe des signes de mauvaise tolérance à l'hypoxie, notamment sur des
terrains particuliers : angor, accident vasculaire cérébral, ou malades recevant des médicaments
limitant l'efficacité des mécanismes compensateurs.
1.4) Déshydratation
Déshydratation extracellulaire cristalloïdes
Si choc persistant colloïdes
1.6) Vasoplégie
Intoxications médicamenteuses colloïdes (prudence +++) amines sympathomimétiques
Anesthésie régionale cristalloïdes (10 mL/kg) + sympathomimétique direct ou indirect
Remplissage vasculaire - 90 -
Contextes particuliers
1.10) Brûlés
Le remplissage vasculaire n'est indiqué qu'en cas de brûlures du deuxième et du troisième degré.
Il est recommandé d'utiliser d'abord les cristalloïdes isotoniques.
La moitié du volume perfusé doit être administrée dans les 8 premières heures suivant la brûlure,
un quart dans les 8 heures suivantes, un quart dans les 8 dernières heures. Cette formule est
indicative et permet de débuter le remplissage vasculaire dont l'adaptation dépendra de la
réponse du malade. Les colloïdes (HEA et albumine) sont indiqués, après la vingt-quatrième
heure, si l'étendue de la brûlure dépasse 40-50 % et si les cristalloïdes sont insuffisants pour
corriger l'hypovolémie
Voies d'abord
Voie périphérique : 1 ou 2 abords veineux courts et de gros calibre (ex. : 14 Gauge)
VVC : si l’abord périphérique n’est pas possible
sous-clavière rapide mais complications ++++
voie fémorale facile mais risque infectieux
Voie intra-osseuse, chez l'enfant, en cas d'urgence absolue
Remplissage vasculaire - 91 -
Vitesse de perfusion
Elle est fonction de la cause et de l'importance de l’hypovolémie ainsi que de la fonction
myocardique.
Réchauffement
Réchauffement des perfusions si remplissage vasculaire massif et transfusion de produits
sanguins
Surveillance du remplissage
Remplissage vasculaire - 92 -
SOLUTIONS DE REMPLISSAGE COMMERCIALISÉES EN FRANCE EN DÉCEMBRE 1996
Osmolalité Composition Substitut Efficacité Durée**
de la solution Plasma volémique d’efficacité
Cristalloïdes
Ringer lactate 273 RL 0 0,19 1–3h
NaCl 9 ‰ 308 SP 0 0,22 1–3h
Colloïdes naturels
Albumine
4% 250 – 350 SP 0,8 0,7 6–8h
20 % 300 SP 4,00 3,5 6–8h
Colloïdes de synthèse
Gélatines
Gélatine fluide modifiée
à 3% : Plasmion® 320 RL 1,17 0,8 – 1,0 4–5h
à 3 % : Plasmagel® 350 SP 1,08 0,8 – 1,0 4–5h
à 2,5 % : Plasmagel® désodé 320 G5% 0,90 0,8 – 1,0 4h
à 4 % : Gélofusine® 308 SP 0,90 0,8 – 1,0 4–6h
Dextrans
Dextrans 40 000® à 10 % ***
HEA 200/0,62
à 6 % : Elohès® 304 SP 1,21 1,0 – 1,4 12 – 18 h
à 6 % : Hesteril® 308 SP 1,21 1,0 – 1,4 4–8h
HEA 130/0,4
à 6 %: Voluven® 308 SP 1,21 1,0 – 1,4 4–8h
Remplissage vasculaire - 93 -
PRODUITS PHARMACEUTIQUES
- 94 -
CÉLOCURINE ®
SUXAMÉTHONIUM
La succinylcholine a une structure analogue à l'acétylcholine (2 molécules d'acétylcholine reliées
par leur radical quaternaire). Le suxaméthonium est le dérivé iodé de la succinylcholine.
Curare dépolarisant, non compétitif.
Présentation
- Ampoules de 10 ml dosées à 100 mg. (10 mg/ml)
- Dégradation par la chaleur conservation à 4°C.
Disponibilité
- Sac Smur : 2
- Réserve : 2
Administration
- Enfant : oui.
- Grossesse : oui.
- Voie intraveineuse stricte
Pharmacocinétique
- Cinétique monophasique
- Délai d'action : 30 à 60 sec.
- Durée d'action : 5 à 10 min.
- Métabolisme plasmatique par les pseudocholinestérases et hydrolyse et hépatique (hydrolyse
lente), élimination urinaire.
Posologie
Dose pour intubation : 1 mg/kg
Effets principaux
- Neuromusculaire : curare dépolarisant avec fasciculations et bloc neuro-musculaire.
- SNC : 0. Pas de passage de la BHE.
Effets secondaires
- Cardio-vasculaires : bradyarythmie sinusale, rythme jonctionnel, arythmie ventriculaire
peuvent être prévenu chez l'enfant par injection d'atropine.
- Pulmonaires : paralysie, bronchospasme.
- Augmentation de la pression intra-oculaire lors des fasciculations.
- Augmentation de la pression intra-gastrique lors des fasciculations, mais contrebamancé par
une augmentation du tonus cardial.
- Histaminolibération, choc anaphylactique, bronchospasme.
- Hyperthermie maligne.
- Hyperkaliémie, CPK.
Interactions médicamenteuses
- Potentialisation par : anticholinestérasiques, anesthésiques volatils halogénés, anesthésiques
locaux, antibiotiques (aminosides, tétracyclines, polymyxines, lincomycine, clindamycine),
magnésium, lithium, ocytociques (dual block).
- Antagonisme par : curares non dépolarisants administrés avant.
Indications en préhospitalier
- Intubation séquence rapide avec la manœuvre de Sellick.
- Intubation difficile.
Contre-indications
- Absence de matériel de ventilation.
- Antécédents personnels ou familiaux d'hyperthermie maligne.
- Antécédents d'allergie à la succinylcholine.
- Maladie neuro-musculaire d'origine congénitale.
- Hyperkaliémies : insuffisance rénale sévère, polytraumatisme, brûlures graves.
- Toxémie gravidique.
- Plaie du globe oculaire.
- Déficit congénital en pseudocholinestérases.
Surdosage
- Curarisation, dual block.
- Traitement : ventilation assistée.
Conseils d’utilisation
Toujours associer la manœuvre de Sellick sauf en cas de suspicion de fracture de rachis
cervical.
Célocurine ®
- 96 -
Suxaméthonium
HYPNOVEL ®
MIDAZOLAM
Présentation
- Ampoules de 1 ml dosées à 5 mg (5 mg/ml).
- Ampoules de 10 ml dosées à 50 mg (5 mg/ml).
Disponibilité
- Sac Smur : 3 x 5mg
1 x 50 mg
- Réserve : 0
Administration
- Enfant : oui.
- Grossesse : après 3 mois.
- Voies intraveineuse, intramusculaire, intrarectale, nasale.
Pharmacocinétique
- Délai d'action : 2 min en IV, 20 min en IM.
- Par voie intramusculaire, résorption rapide et totale.
- Durée d'action : 10 à 20 min (narcose) à 2 h (sédation).
- Demi-vie courte : 2 - 3 heures.
- Métabolisme hépatique, élimination urinaire.
Posologie
- Sédation : 0,1 à 0,2 mg/kg IVD chez le sujet jeune en fonction du niveau de sédation :
5 à 7 mg pour 70 kg en sédation légère
2 à 4 mg/h à la seringue électrique pour une sédation continue (50 mg dans 50 ml vitesse
2 à 4 ml/h).
- Anesthésie :
Induction : 0,2 à 0,3 mg/kg IVD en 30 sec (soit 10 à 15 mg chez l'adulte jeune).
Entretien : 0,10 à 0,15 mg/kg.
Effets principaux
- Sédatif et amnésiant +++
- Anticonvulsivant +, myorelaxant +.
- Anxiolytique.
- Baisse de la pression intracrânienne : "protection cérébrale" contre l’hypoxie.
Effets secondaires
- Somnolence.
- Dépression respiratoire, apnée (en fonction de la dose et de la vitesse d'injection).
- Tachycardie, baisse tensionnelle si forte dose ou hypovolémie.
- Douleur au point d’injection.
Hypnovel ®
- 97 -
Midazolam
- Rarement : allergie ou réaction paradoxale (agitation).
- Risque de dépendance et d’accoutumance modeste
Indications en préhospitalier
- Sédation avec amnésie, coopération partielle possible, ventilation spontanée possible,
rapidement réversible.
- Induction et entretien de l’anesthésie.
- Sédation au long cours des malades ventilés en réanimation (seringue électrique) :
traumatismes crâniens, thoraciques.
Contre-indications
- Absolues :
Absence de matériel d'assistance ventilatoire.
Myasthénie.
Hypoxie - hypercapnie en ventilation spontanée.
- Relatives :
Hypovolémie non contrôlée.
Insuffisance cardiaque sévère.
3 premiers mois de grossesse.
Enfant avant 3 mois.
Surdosage
- Troubles de conscience jusqu’au coma.
- Dépression ventilatoire, hypotension.
- Antidote : Anexate ®.
Conseils d’utilisation
- On diminue le risque d'apnée par une administration lente.
- Par rapport au diazépam : effet plus court, plus amnésiant, moins anticonvulsivant, moins
anxiolytique, moins myorelaxant
Hypnovel ®
- 98 -
Midazolam
KÉTALAR ®
KÉTAMINE
Présentation
- Ampoules de 5 ml dosées à 250 mg (50 mg/ml).
- Ampoules de 5 ml dosées à 50 mg (10 mg/ml) : non disponible au Smur.
Disponibilité
- Sac Smur : 3 x 250 mg
- Réserve : 0
Administration
- Enfant : oui.
- Grossesse : oui.
- Voie intraveineuse (la plus utilisée), intramusculaire, intrarectale.
Pharmacocinétique
- Délai d'action : 15 à 60 sec en IV, 2 à 5 min en IM.
- Durée d'action : 5 à 10 min en IV (pour 2 mg/kg), 15 à 25 min en IM.
- Métabolisme hépatique, élimination urinaire.
Posologie
- Sédation (non intubé) : 0,2 à 0,3 mg/ kg en IVL.
- Induction :
2 à 4 mg/kg en IVL ou en perfusion (250 mg dans 250 ml).
6 à 13 mg/kg en IM.
9 à 10 mg/kg en IR.
- Entretien : 0,08 mg/kg/min en perfusion ou au pousse-seringue.
Effets principaux
- Narcose, anesthésie dissociative.
- Analgésie de surface.
- Augmentation de la pression artérielle.
- Action antiarythmique
Effets secondaires
- Hypertonie musculaire, mouvements tonico-cloniques.
- Hypersécrétion salivaire et lacrymale.
- Dépression respiratoire inconstante.
- Augmentation de la pression intracrânienne .
- Augmentation du débit cardiaque et des résistances périphériques (libération de
catécholamines).
- Bronchodilatation.
- Hallucinations au réveil, agitation.
- Rash cutané rare.
Kétalar ® Francis Durand
- 99 -
Kétamine MàJ 18/12/2006
- Toux, hoquet, laryngospasme plus fréquents chez l’enfant.
Indications en préhospitalier
Narcose avec analgésie chez le brûlé et le choqué.
Contre-indications
- Absolues :
Absence de matériel de réanimation.
Porphyries.
Hypoxie - hypercapnie en ventilation spontanée.
Hypertension intracrânienne : traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral,
anévrisme.
Hypertension artérielle, coronarien, infarctus récent.
Éclampsie.
- Relatives :
Glaucome.
Éthylisme, toxicomanie, maladie psychiatrique.
Surdosage
Dépression cardio-vasculaire, dépression respiratoire.
Conseils d’utilisation
L'association de benzodiazépines (midazolam) à la Kétamine en atténue les effets dysphoriques
(agitation et délire).
Kétalar ®
- 100 -
Kétamine
NORCURON ®
BROMURE DE VÉCURONIUM
Myorelaxant non dépolarisant.
Antagoniste compétitif de l'acétylcholine en se fixant sur les récepteurs présynaptiques (
libération acétylcholine) et post synaptique (blocage de la dépolarisation).
Blocage s'effectue lorsque la quasi-totalité des récepteurs sont bloqués délai plus important
que la Succi mais pas de fasciculations. Grosses molécules (pachycurares) avec diffusion plus
lente au niveau de la fente synaptique d'où délai d'action.
Présentation
- Ampoules de 4 mg de lyophilisat à diluer dans 1 ml d’eau pour préparation injectable.
- Ampoules de 10 mg de lyophilisat à diluer dans de l’eau pour préparation injectable.
- Conservation à température ambiante.
Disponibilité
- Sac Smur : 4 ampoules de 4 mg
- Réserve : 0
Administration
- Enfant : oui.
- Grossesse : après le premier trimestre.
- Voie intraveineuse exclusive.
Pharmacocinétique
- Cinétique biphasique
- Faible liaison protéique : 25 %
- Délai d'action : 3 à 5 min.
- Durée d'action : 20 à 30 min.
- Contrairement à tous les autres pachycurares qui ont une élimination essentiellement rénale
le Norcuron subit une métabolisation hépatique, élimination essentiellement biliaire et
urinaire faible.
- Demi-Vie élimination : 60 - 120 min.
Posologie
- Induction :
adulte : 0,05 à 0,1 mg/kg.
enfant : 0,1 mg/ kg.
nouveau-né : 0,04 mg/kg.
- Entretien : 0,05 mg/kg/h à la seringue électrique ou 0,025 mg/kg toutes les 20-30 min.
Il convient de diminuer les doses chez le sujet âgé, dénutri, insuffisant hépatique ou rénal et chez
l’obèse.
Effets secondaires
- Tachycardie ou bradycardie en association avec certains produits anesthésiques.
- Baisse de la pression intra-oculaire.
- Hypothermie.
- Risque de complications de décubitus (compression).
- Aucune modification des paramètres cardiovasculaires.
- Allergie par histaminolibération.
- Choc anaphylactoïde.
Contre-indications
- Allergie aux curares.
- Absence de matériel d’assistance respiratoire.
- Patient non intubé - non ventilé.
- Absence d’anesthésie.
- Prudence en cas de :
Myasthénie.
Intubation difficile.
Insuffisance rénale sévère.
Cirrhose.
Surdosage
Paralysie musculaire nécessitant une ventilation prolongée.
Conseils d’utilisation
- Diminution de la dose chez le sujet âgé, dénutri, insuffisant hépatique ou rénal et chez
l’obèse.
- Nécessite l’association d’une anesthésie.
Norcuron ®
- 102 -
Bromure de vécuronium
SUFENTA ®
SUFENTANYL
Morphinique agoniste pur très d’action puissant, d’action rapide et avec une marge de sécurité
élevée.
Présentation
Ampoules de 250 g/ 5 ml (50 g/ml) ou 50 g/ 10 ml (5 g/ml).
Disponibilité
- Sac Smur : 2 x 250 g + 2 x 50 g.
- Réserve : 0.
Administration
- Enfant : oui.
- Femme enceinte : oui.
- Réduction des doses chez le dénutri, l’obèse, l’état de choc, le nourrisson < 1mois.
- Administration intraveineuse ou péridurale. Intranasale possible.
Pharmacocinétique
- Délai d'action : 30 sec. à 1 min. du fait de sa liposolubilité et de son passage rapide de la
BHE.
- Effet maximum : 4 - 6 min.
- Durée d'action d’une injection : 30 à 60 min.
- Métabolisme hépatique, élimination urinaire. Demi-vie d’élimination de 3 à 6 heures.
- L’acidose diminue la liaison protéique et augmente donc ses effets pharmacodynamiques à
dose équivalente.
Posologie
- Administration discontinue :
Induction : 0,1 à 0,25 g/kg IV lente (10 à 25 g pour un adulte de 70 kg).
Entretien : réinjection de doses de 10 à 25 g / 30 min.
- Administration continue : 0,2 à 0,5 g/kg/h à la seringue électrique (250 g dans 50 ml
vitesse 3 ml/h pour un adulte de 70 kg).
Effets principaux
- Analgésique très puissant (Fentanyl® x 10).
- Pas de modification de la pression intracrânienne et de la consommation cérébrale d’O2,
baisse du débit sanguin cérébral neuroprotection contre l’hypoxie.
Effets secondaires
- Dépression respiratoire de manière dose-dépendante.
- Bradycardie antagonisée par atropine.
- Rigidité musculaire thoracique fonction de la dose et de la vitesse d’injection.
Interactions médicamenteuses
- Potentialisation des effets narcotiques par : analgésiques morphiniques, neuroleptiques,
tranquillisants, antihistaminiques, éthylisme aigu, IMAO.
- Hypotension avec benzodiazépines.
- Agonistes-antagonistes.
Indications en préhospitalier
- Analgésie puissante.
- Anesthésie générale : entretien.
Contre-indications
- Absolues :
Absence de matériel d'assistance ventilatoire.
Choc, collapsus.
Intolérance aux morphiniques.
IMAO
- Relatives :
Insuffisance respiratoire sévère.
Myasthénie.
Surdosage
Dépression respiratoire.
Conseils d’utilisation
- Diminution du risque d'effets indésirables par une injection lente.
Sufenta ®
- 104 -
Sufentanyl
NESDONAL ® PENTOTHAL ®
THIOPENTAL
Hypnotique barbiturique souffré, très liposoluble donc passe rapidement la BHE et délai d’action
court.
Présentation
Flacons de 500 ou 1000 mg de lyophilisat à diluer dans 10 ou 20 ml d’eau (50 mg/ml).
Disponibilité
- Sac Smur : 1 x 1 g.
- Réserve : 0.
Administration
- Enfant : oui.
- Femme enceinte : oui.
- Réduction des doses chez l’insuffisant hépatique ou rénal, le dénutri, l’obèse, l’état de choc.
- Administration intraveineuse exclusive. Pas d’irritation veineuse si dilution à 2,5 ou 5 %.
Irritation +++ si injection extra vasculaire avec si sous-cutanée risque de nécrose locale.
- Si injection artérielle : ischémie aiguë grave avec risque majeur de séquelle et gangrène.
Pharmacocinétique
Modèle à 3 compartiments :
- Compartiment central : sang + organes richement vascularisés.
- Compartiment périphérique : organes + lentement imprégnés, muscles et tissus maigres
- Compartiment profond : tissu adipeux.
# Méthohexital, barbiturique oxygéné (- liposoluble)
Posologie
- Administration discontinue :
Induction : 3 à 5 mg/kg IV lente (250 à 300 mg pour un adulte de 70 kg).
Entretien : réinjection de doses décroissantes (100 mg, 50 mg).
- Administration continue : 0,5 à 1,5 mg/kg/h à la seringue électrique (70 mg/h pour un adulte
de 70 kg).
Nesdonal ® Pentothal ® Francis Durand
- 105 -
Thiopental MàJ 18/12/2006
Effets principaux
- Narcose sans analgésie, voire même augmentation de la nociception à doses faibles (25 –
150 mg).
- Anticonvulsivant puissant.
- Baisse de la pression intracrânienne, du débit sanguin cérébral et de la consommation
cérébrale d’O2 neuroprotection contre l’hypoxie.
Effets secondaires
- Dépression myocardique par effet inotrope – direct sur la fibre myocardique et tensionnelle
surtout si hypovolémie et cardiopathie.
- Troubles du rythme et de l’excitabilité.
- Dépression respiratoire centrale jusqu'à l'apnée complète et durable.
- Histaminolibération, allergie : du rash cutané jusqu’au choc allergique rare (# 1/30 000
anesthésies)
- Pas de diminution de la réflectivité laryngée et trachéobronchique sauf à doses élevées d’où
risque de Hoquet, laryngospasmes et bronchospasmes, vomissements.
Interactions médicamenteuses
- Potentialisation des effets narcotiques par : analgésiques morphiniques, neuroleptiques,
tranquillisants, antihistaminiques, éthylisme aigu, IMAO.
- Potentialisation des effets dépresseurs cardiocirculatoires par : ganglioplégiques, -
bloquants.
- Potentialisation des effets dépresseurs respiratoires : imipramines.
- Incompatibilité physico-chimique : chlorpromazine, kétamine, péthidine, succinylcholine, et
curares non dépolarisants.
Indications en préhospitalier
- État de mal convulsif.
- Anesthésie générale : induction et entretien.
- Neuroprotection (hypertension intracrânienne, crise d'engagement), toujours sous couvert
d'intubation - ventilation.
Contre-indications
- Absolues :
Absence de matériel d'assistance ventilatoire.
Porphyrie.
Asthme aigu grave.
Hypovolémie non compensée, choc, collapsus.
Allergie.
- Relatives :
Insuffisance hépatique ou rénale.
Insuffisance cardiaque sévère.
Anémie.
Surdosage
Dépression cardiorespiratoire.
Nesdonal ® Pentothal ®
- 106 -
Thiopental
Conseils d’utilisation
- Diminution du risque d'effets indésirables par une injection lente.
- Risque de précipitation avec de nombreux produits : injecter seul dans salé ou glucosé
isotonique.
Nesdonal ® Pentothal ®
- 107 -
Thiopental