Pyrolyse
Pyrolyse
Pyrolyse
Principe de fonctionnement/caractéristiques
Ce procédé est basé sur un réacteur de pyrolyse à étages multiples. Les produits à traiter circulent d’étage en
étage, de haut en bas, sur des soles raclées, tandis que les gaz circulent généralement à contre-courant. La
matière est séchée, depuis son entrée sur les étages supérieurs, par les gaz chauds provenant des zones
inférieures. Dans cette zone, la température des gaz diminue par transfert de chaleur aux produits à traiter.
Après avoir été séchés, les produits sont ensuite chauffés sous atmosphère pauvre en oxygène. Dans ces
conditions, les matières organiques des déchets sont dévolatilisées pour produire un gaz combustible et du
coke.
La chaleur nécessaire au procédé est produite par la combustion de tout ou partie des matières volatilisées et
du carbone fixe ainsi, éventuellement, que par l’utilisation d’un combustible d’appoint.
La combustion du carbone fixe est réalisée dans les étages inférieurs du réacteur avec ajout d’air. Une partie
des gaz chauds, provenant de la combustion du carbone fixe, remonte vers les zones supérieures du réacteur
pour son chauffage, alors que l’autre partie est soutirée et renvoyée directement à la chambre de
postcombustion avec les gaz refroidis, extraits au sommet du pyrolyseur.
L’étape de pyrolyse permet la séparation des cendres, en fond de réacteur, et des gaz de pyrolyse, ceux‐ci étant
injectés tangentiellement dans une chambre de postcombustion où, mélangés à de l’air, ils assurent l’oxydation
complète des matières volatiles et goudrons, à une température supérieure à 850 °C.
Déchets traités
Déchets industriels solides, boues de station d’épuration, résidus, de broyés automobiles (RBA), déjections
animales, pneus usagés.
Exemples de réalisations
• Unité de Berglish Gladbach (D) chez Zanders : l’usine dispose de 2 unités de traitement : la première,
construite en 1980, traite 4 t/h de boues de papeterie à 34 % de matières sèches, des solvants résiduaires et
des déchets de papier et de bois. La deuxième, construite fin 1990, traite 5 500 kg/h de boues industrielles et
360 kg/h d’eau contenant des solvants.
Cette dernière unité est constituée d’un four de pyrolyse à étages de 5,7 m de diamètre extérieur, d’une
chambre de postcombustion séparée opérant à 900 oC, d’un échangeur de chaleur air/fumées (pour
préchauffer de l’air à 500 oC), d’une chaudière à tubes d’eau permettant une production de 5 t de vapeur à 16
bar, d’un saturateur suivi d’une tour de neutralisation, d’un ventilateur de tirage et d’une cheminée.
• Unité de Monthey (CH) chez Ciba Geigy : cette installation, construite en 1992, traite des boues de station
d’épuration. Elle est constituée d’un four de 3,9 m de diamètre extérieur à 7 étages, une chambre de
postcombustion opérant à 900 °C, un échangeur air/fumées et une chaudière de production d’eau chaude
alimentant un sécheur.
• Unité de Rochefort-sur-Nenon (F) aux Ciments d’Origny : l’usine a associé à son procédé cimentier une
pyrolyse des boues de rectification dont le produit, à forte teneur en fer, est utilisé dans l’élaboration du
clincker.
2- Principe de fonctionnement/caractéristiques
Ce procédé comporte quatre étapes principales : la préparation des déchets, la phase de pyrolyse, le
traitement des solides carbonés et la valorisation énergétique.
Le réacteur est un cylindre rotatif équipé d’une double enveloppe fixe en acier réfractaire dans laquelle
circulent des fumées chaudes. L’intérieur du cylindre est ainsi porté à une température voisine de 500 oC. Au
cours de leur progression dans ce cylindre chaud, les déchets subissent une dégradation thermique qui conduit
à la formation du gaz de pyrolyse et de solides carbonés. Le gaz, constitué de gaz légers non condensables, de
vapeurs lourdes type goudrons et de vapeur d’eau, est extrait du four en continu, dépoussiéré puis dirigé vers
une chambre de combustion, dans laquelle il est brûlé pour produire des fumées chaudes (1 100 oC) utilisées
pour le chauffage du four. Le coke produit est destiné, après épuration, à être utilisé en tant que combustible
secondaire (Carbor).
Déchets traités
Déchets ménagers, déchets industriels banals (DIB), RBA, déchets de papier, boues de stations d’épuration.
Exemples de réalisations
• Usine de Nakaminoto (J) en association avec Hitachi : première installation démarrée en avril 1999.
Principales caractéristiques de l’usine : capacité nominale 1 t/h de déchets bruts en entrée du sécheur,
déchets : 30 à 55 % d’humidité, PCI ~ 2 000 kcal/kg.
• Unité d’Arthelyse (F) de la Communauté urbaine d'Arras : dès 2005, y seront traités 50 000 t/an de déchets :
ordures ménagères, déchets de l’artisanat et du petit commerce et boues de station d’épuration. Principales
caractéristiques de l’usine : 2 lignes de fours pour une exploitation facilitée, démarrage industriel en 2004.
Avant introduction de matières à traiter, le réacteur est purgé à l’aide d’un gaz inerte (azote). L’alimentation
est faite dans un tambour rotatif cylindrique horizontal chauffé à une température variant entre 750 et 850 oC
par recombustion des gaz de pyrolyse.
Les gaz produits sont séparés des cendres restantes dans un cyclone chaud monté en sortie du réacteur. Le gaz
chaud produit est refroidi, avant le traitement, dans un système classique de traitement de gaz. La qualité du
gaz produit et épuré convient à l’alimentation directe d’une chaudière.
Déchets traités
Biomasse, ordures ménagères, RDF, boues de stations d’épuration, déchets plastiques, déchets d’animaux.
Exemples de réalisations
• Unité de démonstration semi-commerciale DTI/ETSU (Pays de Galles) installée en fin 1998 pour le traitement
des boues, d’une capacité de 500 kg/ h.Pour la France, la société Stereau a acquis une licence du procédé, avec
une application en cours de réalisation, sur les résidus chromés de tanneries.
Principe de fonctionnement/caractéristiques
Ce procédé est basé sur un réacteur de pyrolyse cyclonique avec une filtration à chaud des gaz (séparateur de
particules rotatif). Un transport pneumatique (gaz inerte) assure l’introduction des particules dans le réacteur.
Les particules sont centrifugées à la périphérie du cyclone où elles pyrolysent. Les gaz produits sont évacués
par le centre du cyclone à travers le filtre tournant.
Caractéristiques du réacteur : taux élevés de transfert thermique, faibles temps de séjour des gaz, possibilité de
contrôle du temps de séjour de particules, conversion des grandes particules, production de gaz filtré.
Déchets traités
Biomasse contaminée.
Exemples de réalisations
• Unité expérimentale (PB) à Twenty : un réacteur à petite échelle, de 1 kg/h, a été réalisée pour étudier
l’influence de la configuration du réacteur et des paramètres de processus afin d’optimiser le rendement et la
composition des produits de la réaction.
Une unité pilote de 30 kg/h, entièrement intégrée avec combustion de charbon/gaz, a été installée avec le
soutien du TNO-MEP.
Principe de fonctionnement/caractéristiques
Ce procédé met en œuvre un réacteur à cône tournant (300 tr/min). Le réacteur est intégré dans la partie
basse d’un système de circulation de sable chaud d’une chambre de combustion du coke, à lit fluidisé circulant.
Des particules de biomasse à température ambiante et les particules chaudes de sable sont introduites dans la
partie inférieure du cône. La rotation du cône permet leur mélange et leur entraînement vers le haut. Un
chauffage rapide et un temps de séjour des gaz court peuvent être obtenus. Une partie de la charge est brûlée
pour fournir la chaleur nécessaire au processus de pyrolyse.
Déchets traités
Exemples de réalisations
• Unité BTG (PB) : réacteur de démonstration de la technologie de pyrolyse à cône tournant sur une échelle de
250 kg/ h basée sur les résidus de bois.
La pyrolyse rapide du déchet s’opère dans un cyclone dans lequel sa centrifugation est obtenue par une action
mécanique d’un plateau tournant muni d’ailerons qui entraînent son mouvement ascensionnel. Le chauffage
est assuré par une double enveloppe. Ce dispositif permet le traitement de produits très humides (slurry). Les
gaz produits sont utilisés comme source d’énergie. Le carbone organique peut être réutilisé comme engrais ou
charbon actif.
Déchets traités
Exemples de réalisations
Principe de fonctionnement/caractéristiques
C’est un procédé basé sur la décomposition thermique du déchet, à pression réduite. Les hydrocarbures gazeux
produits sont rapidement éliminés de la chambre chaude par une pompe sous vide et sont récupérés, après
condensation, sous forme d’huiles pyrolytiques.
La température de fonctionnement est maintenue à 450 °C et la pression totale à 0,15 bar. Cette basse
pression est le facteur de contrôle de la qualité et les proportions des produits résultants.
Les déchets sont introduits, après prétraitement, dans le pyrolyseur sous vide. Les déchets sont transportés par
2 plats horizontaux chauffés par un mélange de sels fondus, maintenu à une température de 550 °C. Ce
caloporteur se compose d’un mélange de nitrate de potassium, nitrite de sodium et nitrate de sodium et est
principalement chauffé à l’aide d’un brûleur à gaz, alimenté par les gaz produits non condensables du
processus. Un réchauffeur électrique d’induction est optionnellement utilisé pour maintenir une température
constante à l’intérieur du réacteur. Une fois la matière organique du combustible chauffée, elle se décompose
en vapeurs rapidement enlevées du réacteur à l’aide d’une pompe sous vide. Ces vapeurs sont alors traitées
dans deux épurateurs dans lesquels les huiles sont récupérées. Les gaz non condensables sont dirigés vers le
brûleur qui chauffe les sels fondus. Le produit solide résiduel est refroidi à la sortie de réacteur.
Déchets traités
Exemples de réalisations
• Unité pilote (Canada) : un pilote a déjà été réalisé pour le traitement de déchets de matières plastiques en
mélange.
Un pilote de démonstration pour des déchets d’écorce a été mis en œuvre à Jonquière, Québec, en 1998.
Principe de fonctionnement/caractéristiques
Ce procédé permet de valoriser différents types de déchets et d’obtenir, par craquage thermique, des
hydrocarbures aromatiques et/ou aliphatiques. Ces produits sont adaptés à la production de gaz de synthèse.
Le bain de sel, régénérable, piège les composés halogénés et le soufre, et complexe (par combinaison
chimique) les métaux lourds contenus dans les déchets. Ces éléments sont donc totalement absents des cokes
de pyrolyse.
Déchets traités