Gestes Qui Sauventpdf
Gestes Qui Sauventpdf
Gestes Qui Sauventpdf
R A EL B IHO M
ctobre 2014
Mes amis et mes collègues travailleurs du groupe SONATRACH
Je vous salue !
Porter secours
Porter secours est un
est un acte citoyen courageux et
courageux et humanitaire
humanitaire
Être spectateur n’a
spectateur n’a jamais
jamais sauvé une vie à l’échelle planétaire
l’échelle planétaire
Il n'y
Il n'y aa pire frustration,
pire frustration, que celle de perdre
de perdre une vie humaine,
Apprenons donc le
donc le secourisme et la
et la chaine de survie
Pour secourir
Pour secourir des
des vies en danger d’une
danger d’une manière obvie
Poème DR ADEL
DR ADEL BRIHOUM 20/10/2014
Il y’a eu beaucoup de situations d’urgence ou j’ai été présent, et j’ai remarqué
Que tous les travailleurs présents ; restés inactifs face à des urgences vitales.
Ils demeuraient sidérés, oubliant tous les gestes de secourismes qu’ils ont
Deux situations
Deux situations m’ont
m’ont spécialement
spécialement marquées :
de travers et ils suffoquaient. Tous les travailleurs présents étaient témoins et inactifs.
la manœuvre de Heimlich
Il n'y
Il n'y a
a ; pire
; pire frustration,
frustration, que celle de perdre
de perdre une vie humaine, alors qu'un
repose sur ce
sur ce principe
principe en offrant une
offrant une panoplie
panoplie de gestes pouvant
gestes pouvant intervenir
intervenir
Sans être forcément
être forcément élaborés
élaborés et généralement
et généralement à la portée
la portée de tous, de
telles pratiques
telles pratiques font
font partie
partie des connaissances de base inculquées dans un
Un accident ou un malaise grave peut survenir à tout moment ; au sein de notre base de vie, ou au niveau
de notre complexe sportif, ou à l’intérieur de notre usine, ou à l’intérieur d’un bureau ou sur la route d’un puits.
Chacun peut en devenir la victime ou le témoin.
Notre travailleur dans sa vie quotidienne, peut être exposé à de multiples dangers et risques naturels ou
technologiques, voire, ces dernières années, d’actes de terrorisme et de violences urbaines tant dans sa vie
professionnelle que dans sa vie privée. Tous ces risques, typiques de notre époque, peuvent survenir
à tout moment et devenir une menace pour les fonctions vitales assurées par :
les systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire.
Dans ces cas, on parle d'urgence vitale.
Le terme "urgence" fait ressortir que la situation nécessite une assistance immédiate. Les connaissances
Actuelles dans les domaines de la médecine et de la médecine d'urgence démontrent :
qu'en cas d'urgence, les mesures de secours doivent être appliquées le plus rapidement possible et,
en tout cas, avant l'hospitalisation. Il faut se rendre compte que souvent, des moyens simples mis en
œuvre immédiatement peuvent être d'une importance capitale. Pour pouvoir appliquer les principes
qui sauvent, il ne faut pas forcément être détenteur d'un diplôme spécialisé. Souvent, avoir suivi un
cours d'initiation aux premiers secours suffit !
En situation d’urgence vitale, le concept de chaîne de survie est depuis plusieurs années universellement
reconnu. Cette chaîne intègre une :
alerte rapide des secours
des premiers gestes de secours adéquats, la mise en œuvre rapide d’une technologie actuelle, à savoir
la défibrillation externe semi‐automatique (DSA), et la prise en charge par
des services médicaux spécialisés.
Il faut souligner que sur les quatre maillons de cette chaîne, les deux premiers sont directement accessibles
à « monsieur‐tout‐le‐monde » sans diplôme ni matériel spécialisé.
Porter secours à une personne en détresse constitue non seulement une obligation morale mais également une
obligation légale. En effet, tout témoin ou toute personne ayant connaissance d’une situation de péril grave est
dans l’obligation de porter secours, en absence de danger sérieux pour lui‐même ou pour des tiers.
Chacun doit se rendre compte de sa responsabilité face à un être humain en détresse.
Ceci implique que chaque travailleur devrait avoir des notions élémentaires
dans le domaine des premiers secours.
En effet, pour pouvoir aider efficacement, la simple bonne volonté n’est pas toujours suffisante.
Des connaissances théoriques et pratiques sont utiles pour pouvoir faire bénéficier une personne
en péril d'une aide rapide et adéquate.
Ce memento : a pour but de présenter des notions élémentaires de premiers secours, utiles pour
prendre les premières mesures de sécurisation, réaliser les premiers soins et obtenir à bon escient
des secours professionnels spécialisés.
B/Les règles générales d’intervention
toute situation ou prise en charge d’une victime est un cas particulier.
ou, chaque intervention nécessite les mêmes réflexions d’action. Ces Règles
Générales d’Intervention aident au déroulement de l’action dans les meilleures conditions possibles,
tant pour l’intervenant que pour les victimes.
Ce chapitre essentiel peut être considéré comme un "condensé" des notions de Premiers Secours. Vous
y trouverez les différentes dimensions essentielles du rôle du secouriste.
souvent, c’est l rs d’une situation inhabit elle qu’un travailleur secouriste est am ené à intervenir. A ce cara tère
i habituel s’aj ute la notio d’urgence. e plus, c’est réquent que l’intervention vise à aider ne personne
proche.Toutes ces spécificité interagissent avec son c mportement ou sa percep tion de la sit ation :
réactions normales d stress, propres à chaque individu.
Comment faire ?:
Aler er
Évaluer
Séc riser
Se aîtrise
- Ne vous ne précipitez p s.
F ICHE TECHNIQUE : E VACUATION D’ URGENCE D’ UNE VICTIME
Technique de Rautek
Toucher la
ucher la victime t lui
t lui parler
parler
Lu donner des ordr es simples : La vi
victime
ctime réagit‐ lle ?
Faire du bruit (frap
bruit (frap er dans
er dans les mai s)
La pincer
Voir le
ir le thorax se
thorax se soulever
Ecouter l
Ecouter l respiration
Sentir le
Sentir le souffle sur sa jou : 10 secondes
sur sa jou 10 secondes
Maintenir la
Maintenir la tête en extension
Pincer le
Pincer le nez
Insuffler 2
Insuffler 2 fois progressivement
fois progressivement
Maximum 5 tentatives
Rechercher tout
Rechercher tout signe
signe de circulation :
(Palper le
(Palper le pouls
pouls carotidien) Durant maximum
Durant maximum 10 secondes
Y’ a
Y’ a‐t ‐il des
il des signes de circulation ?
Comment faire ?
Vérifier l’état
Vérifier l’état de
de conscience
O servez bien les réactions e la victime : elle peut répondre en ouvrant les yeux, par la parole, par un
mouvement volontaire (rép nse à un ord e) ou par un réflexe (répo se à la doule ur).
Si la victime ré git,
git, surveillez‐la jusqu’à c qu’elle se rétablisse ou q e les secours arrivent car lle peut
al erner des phases de cons ience et d’in onscience.
Si la victime ne réagit pas,
pas, elle est en danger de mort car elle n’est plus capable d ’assurer elle‐ ême la
protection de ses voies respiratoires
Les voies respiratoires d’une victime inco sciente peuvent rétrécir ou s’obstruer, ce qui rend la respiration
di ficile et bruyante, voire totalement impossible. La principale caus est le relâch ement musc laire de la gorge
la langue tombe alors vers l’arrière et fer e les voies respiratoires. e fait de sou lever le menton et de basculer
la tête en arriè e permet la libération du assage et à l victime de r spirer.
estez pr udent
Si vous pens z qu’il peut y avoir des l ésions du râne ou de la colonne vertébrale,
vertébrale ,
anipulez la ête
avec beauco p de prudence nc e. Bascul z la tête très doucement en arrière, juste assez pour
assurer
l liberté des voies aériennes
Vérifier la
rifier la respiration
A genoux près e la tête de la victime, amenez votre vi age près de a bouche. S rvez‐vous de vos
sens p ur rechercher les signes d la respiration .V.E.S
V.E.S..
VOIR si le thorax ou l’abdomen se soulève
ECOUT R le bruit de la respiration
SENTIR le souffle de la victime sur votre joue
Si la victime re pire efficacement, tournez‐la sur le côté (voir Position Latérale de Sécurité)
a in de garder ses voies res iratoires libr s et surveille z régulièrement sa respirat ion.
C ntrôlez la respiration durant dix secondes avant de décider que la victime ne re spire plus.
E l’absence de respiration, insuffler 2 foi dans les po mons de la v ctime par le bouche‐à‐b uche ».
O struez les narines de la vi time en les p inçant entre le pouce et l’index. Inspire z profondém nt
et placez vos lè res autour de sa bouche e manière h rmétique.
S ufflez douce ent jusqu’à ce que vous p uissiez voir l thorax se so lever. Chaqu e insufflation dure
Environ deu secondes.
R tirez vos lèvres et laissez l poitrine de l a victime revenir à sa posi ion initiale
puis recomme cez une seconde fois
oyens de protectio
Le bouche‐à‐bouche comporte peu de ris ues de transmission d’un infection gra ve.
T utefois, des f ilms de protection ou des asques barrières
p uvent être utilisés à des fi s hygiéniques
V ntilation bo che‐à‐nez
Lorsque des lésions de la bo che rendent le bouche‐à‐ ouche impossible, vous p uvez tenter ’insuffler
par le nez. La technique est tout aussi effi cace que celle du bouche‐ ‐bouche
lorsque :
le nez n’es pas obstrué ;
la tête est ien mainten e en extension ;
la bouche e la victime st maintenu hermétiquement fermée.
Pour faciliter l’expiratio passive, ess yez d’ouvrir la bouche de la victime ent re les insufflations
V ntilation bo che‐à‐stomi
U e personne laryngectomisée est une p rsonne dont le larynx a ét enlevé chiru rgicalement, en
laissant une ou erture permanente (stomie) sur la face avant du cou, à travers la uelle la pers nne
respire.
La ventilation artificielle doit être faite à t avers la sto ie.
Si de l’air s’éch ppe par la b uche ou le n z, il est nécessaire de fer er la bouche et le nez ave vos
d igts pendant que vous eff ctuez les ins fflations.
R ppel :
Q elqu’un est résent pour vous aider :
C’est au plus tard après le contrôle de la c irculation qu vous devez l’envoyer app eler les
secours mais v us pouvez é alement le fa ire dès le constat d’incons ience ou d’a sence de
respiration.
V us êtes seul :
Si l’arrêt cardiaque est lié à n accident, u ne noyade o une asphyxi ou si la victi me est un
e fant, réanim z d’abord pendant une minute avant d vous arrête pour appele r.
D ns les autres cas, chez un personne adulte, appelez immédiatement
lacez deux d igts sous la pointe du me ton de la victime pour so lever la mâc oire
inférieure. Au même moment, pl acez votre a tre main sur le front de la victime et
rame ez très douc ment sa tête vers l’arrièr
P ur agir efficacement, plac z le bébé à b onne hauteu , par exempl sur une tabl e.
U ilisez un doigt pour releve le menton.
Placez l’autre ain sur le front du bébé p ur
b sculer doucement et modérément sa t te en arrière
Attention : ragile !
Les vertèbres c rvicales des enfants sont t rès fragiles, anipulez la ête avec bea ucoup de prudence.
dence.
La trachée du bébé n’est pas encore com lètement co stituée et re te très soupl e ; en basculant
exagérément la tête en arrière, la trachée s’écrase et l’air ne peut passer :
la mise en extension de la t te du bébé d oit être douce et modéré .
V érifier la
érifier la respiration d ’un
’un jeune
jeune e nfant (1 à 8 ns) et d’un
et d’un bébé (moins d’un an)
A enez votre isage tout près de la bouc e et du nez e la victime our vérifier l respiration (V.E.S).
V.E.S
E.S..
OIR si le thorax ou l’abdo en se soulève
COUTER le b uit de la respiration
ENTIR le sou fle de la victi e sur votre j oue
Si la victime re pire efficacement,
ment, tournez‐la sur le côté en PLS.
V entiler la
entiler la ictime qu ne respir pas
E l’absence de respiration, ous devez insuffler 2 fois dans les pou ons de la vic time Contrôl z la
C ez le jeune
le jeune enfant (1 à 8 ns) :réaliser l e « bouche‐à‐bouche »
O struez les narines de la vi time en les p inçant entre le pouce et l’i dex, la main
restant sur le front.
Inspirez et placez vos lèvres utour de sa ouche de m nière hermé ique.
Maintenez votre main sur le front pour garder la tête en extension douce et
c uvrez de ma ière hermétique le nez et la bouche
S ufflez très d ucement jus u’à ce que v us puissiez voir le thorax e soulever. C haque insufflation
dure environ deux secondes.
R tirez vos lèvres et laissez l poitrine de l a victime revenir à sa posi ion initiale p is recomme cez
U e seconde fois.
Si la poitrine n se soulève as
V érifier les
érifier les ignes de irculation
O servez tout signe de vie t l que couleur de la peau, es lèvres ou es ongles, m ouvements
d s membres, espiration, d glutition, to x…
Si vous êtes apte à le faire, c erchez à pal er le pouls durant maxim m dix secon es.
E cas de dout , considérez la circulation comme abse te.
C ez le jeune
le jeune enfant (1 à 8 ns) :
p lper le pouls carotidien
Si la victime pr sente des si nes de circulation, insuffl z dans les poumons de la victime 20 fois en
u e minute, puis contrôlez à nouveau la r espiration et la circulation
Alerter les secours
V us êtes seul :
La victime étan un jeune en ant ou un bé bé, réanimez‐la d’abord p ndant une m inute avant de vous
arrêter pour appeler.
Q elqu’un est résent pour ous aider :
N retardez pa l’appel aux secours ; c’est, au plus tard, après le con rôle de la cir culation que ous
d vez l’envoye appeler les secours mais ous pouvez galement le aire dès le co nstat
d’inconscience ou d’absence de respiratio n.
Placez 2 doigts uste sous la ligne qui relie les 2 mamel ns.
C mprimez le thorax de 1 à centimètres puis relâche la pression sans enlever l s
D igts
R alisez 30 co pressions à ne fréquenc de 100 par inute puis réalisez une ins ufflation
a rès 1 minute, vérifiez la respiration e la circulation.
C ntinuez jusq ’à l’arrivée des secours
Quelle que soit la gravité de l’état de la victime, pensez toujours à votre propre sécurité.
L’inconscience sera recherchée durant le premier bilan vital ; les autres troubles seront évalués
soit durant le bilan approfondi soit durant la surveillance de la victime.
Une victime inconsciente doit toujours être considérée comme une victime grave.
La conservation et la suppléance des fonctions vitales sont prioritaires sur tout autre soin.
Le système nerveux :
Le système nerveux est composé de milliards de cellules appelées neurones. Il comprend le système nerveux
central, le système nerveux périphérique et le système nerveux autonome.
Le système nerveux central :
Le cerveau et la moelle épinière constituent le système nerveux central. Ils sont enveloppés par trois membranes
protectrices : les méninges. Le liquide céphalo ‐rachidien baigne le cerveau et la moelle épinière et s’écoule entre
les méninges, assurant une protection contre les chocs.
La plupart des stimuli sont analysés par le cerveau qui agit en conséquence, mais des actions réflexes simples sont
sous le contrôle direct de la moelle épinière. Chaque côté du cerveau commande les mouvements du côté opposé
du corps.
Le système nerveux périphérique :
Le système nerveux périphérique se compose de fibres nerveuses capables, d’une part, de transmettre les signaux
vers le cerveau et la moelle épinière (on parle alors de nerfs sensitifs) et d’autre part, de transmettre les signaux
en provenance du cerveau vers les fibres musculaires (on parle alors de nerfs moteurs).
Le système nerveux autonome :
Ce système régit de manière autonome (involontaire) les fonctions corporelles vitales telles que la fréquence
cardiaque, la fréquence respiratoire ou la température corporelle.
Il est composé de deux parties distinctes dont les actions sont opposées.
La partie appelée système sympathique prépare le corps à l’action (réaction de lutte ou de fuite) en libérant de
l’adrénaline et d’autres hormones qui accélèrent les fréquences cardiaque et respiratoire, augmentent la sudation
et diminuent l’apport sanguin vers la peau et les intestins.
Le système parasympathique a une action contraire à celle du système sympathique en libérant d’autres hormones.
Ce système régit également de nombreuses fonctions quotidiennes telles que la digestion.
! Résumé : tr aumatism e du thorax
Les traumatismes du thorax peuvent compromettre la respiration.
Placer les victimes conscientes en position semi-assise et les victimes inconscientes en
position latérale
de sécurité, le côté sain au- dessus.
Couvrir hermétiquement toute plaie pénétrante.
Assurer une surveillance régulière des fonctions vitales et alerter les secours.
Faciliter la respiration
Desserrez tout vêtement trop serrant (cravate, ceinture).
Aérez la pièce.
Alerter les secours
Formez le 5405 ou le numéro d’urgence interne : 5050
Un trouble de la circulation peut parfois provoquer une brève perte de connaissance (syncope)
(voir chapitre c). Il s’agit parfois du seul signe constaté ; il convient donc d’alerter rapidement les secours
lorsque la victime ne récupère pas ou si les malaises se succèdent.
troubles cardiaques résultent le plus souvent d’une perturbation de l’apport sanguin au muscle
cardiaque.
Placer la victime consciente en position semi‐assise pour diminuer le travail du cœur.
Desserrer les vêtements et aérer pour faciliter la respiration.
La garder au calme et la rassurer.
Alerter les secours en signalant qu’il s’agit d’un problème cardiaque.
Assurer une surveillance attentive des fonctions vitales.
5. L’arrêt cardiaque
L’arrêt cardiaque correspond à une interruption de la circulation. Il se caractérise par l’absence de tout
signe de vie : la victime est inconsciente, ne respire plus et il n'y a pas de signes de circulation (voir
chapitre c).
La circulation peut s’arrêter pour plusieurs raisons : infarctus du myocarde, hémorragie importante,
suffocation, choc anaphylactique, intoxication, électrisation…
Face à un arrêt cardiaque il convient de suppléer aussi rapidement que possible la respiration et la
circulation par les techniques de réanimation décrites au chapitre B.
Les secours arrivés sur place tenteront de relancer l’activité cardiaque notamment par l’administration de
chocs électriques (voir notions complémentaires Défibrillation, chapitreB ).
F : Les hémorragies
1. Introduction
L’hémorragie est un écoulement de sang hors des vaisseaux qui doivent normalement le contenir ; il en
résulte une diminution du volume sanguin circulant. Ces saignements sont provoqués par la rupture
totale ou partielle de la paroi des vaisseaux.
Il y existe plusieurs types d’hémorragies :
Externe : le sang sort par une plaie ouverte ;
Interne : il n'y a pas de plaie ouverte, la lésion est interne et il y a formation d’un hématome ;
Extériorisée : le sang s’écoule à l’extérieur par un orifice naturel.
Le type de vaisseau sanguin lésé influencera le saignement (saignement en jet pour une artère ou
saignement en nappe pour une veine) mais ceci ne modifie pas la prise en charge de la plaie.
Dans ce chapitre, vous découvrirez les aspects essentiels à la maîtrise pour une prise en charge efficace
d’une hémorragie.
Rôles du secouriste (objectifs d’apprentissage)
- Veiller à la sécurité
- Evaluer les fonctions vitales
- Détecter les hémorragies
- Contrôler les saignements
- Eviter l’installation de l’état de choc
- Obtenir l’intervention de secours appropriés
- Assurer une surveillance adéquate de la victime
Notions complémentaires
Composition du sang
L’homme adulte possède 5 à 6 litres de sang. Ce sang est constitué pour
60% d’une partie liquide (le plasma) et pour
40% d’une partie solide (les éléments figurés).
Le plasma est un liquide jaunâtre transportant les éléments figurés, les éléments nutritifs et les déchets.
Les éléments figurés comportent :
les globules rouges , transportant l’oxygène,
les globules blancs , protégeant l’organisme contre les infections,
les plaquettes, actives dans la coagulation.
La coagulation sanguine
Les cellules de la paroi du vaisseau sanguin endommagé et les plaquettes déclenchent une série de réactions qui
aboutissent à la formation de thrombine. Celle‐ci réagit avec une protéine du sang (le fibrinogène) pour créer des
filaments de fibrine qui s’assemblent et immobilisent d’autres éléments sanguins formant ainsi un caillot
gélatineux dizaine de minutes. la suite, caillot sécher former croûte protégea ainsi
le processus de cicatrisation de la plaie.
Certaines maladies affectent le mécanisme de la coagulation (exemple : hémophilie) rendant le sang incoagulable.
C’est aussi le cas pour certains médicaments (= anticoagulants).
Les pertes sanguines
Chez un adulte, une perte sanguine de ½ litre à 1 litre perturbe la circulation et entraîne des mécanismes de
Compensation (voir ci ‐dessous). Une perte de sang de plus d'1 litre peut compromettre la vie de la victime.
L’état de choc
Lorsque le volume sanguin diminue, l’organisme tente de compenser les pertes en :
augmentant l’apport en oxygène : la respiration s’accélère,
augmentant la circulation : le cœur bat plus vite,
diminuant l’irrigation de certains organes au profit d’organes vitaux : diminution de la circulation périphérique
comme au niveau de la peau ; la peau devient froide et pâle.
Si cet état persiste, ces mécanismes s’emballent, une détresse circulatoire s’installe et évolue indépendamment
de la cause initiale.
L’état de choc est aggravé par la douleur, l’angoisse et la sensation de froid. Coucher la victime et lui surélever
les jambes provoque un retour de sang important depuis les membres inférieurs vers le
cœur et les organes vitaux tels le cerveau.
Stabiliser la lésion en la prenant en appui sur son propre avant‐bras Peut diminuer
Considérablement la douleur
Une attelle peut efficacement être improvisée avec une revue maintenue par
un bandage ou un Bandeau.
Le bras mis‐en écharpe, le poignet plus haut que le
coude, diminuera le gonflement de la lésion.
Une ecchymose est un épanchement de sang sous la peau, qui résulte généralement d'une
contusion simple (sans plaie).
2) LES SYMPTÔMES :
La zone touchée est rouge, meurtrie, puis elle passe du violet au bleu et ultérieurement devient
verdâtre puis jaune. Elle est légèrement enflée et douloureuse.
3) LE TRAITEMENT :
Passez un linge humide et froid sur l'ecchymose ou mettez un peu de glace dans un torchon et placez
le tout sur l'ecchymose, pour limiter le gonflement.
Ne posez pas de glace directement sur la peau.
Sauf en cas d'ecchymose superficielle (le classique "bleu") il est préférable de consulter un médecin.
1) DEFINITION :
Une écharde est un petit fragment d'un corps quelconque (généralement du bois) qui est entré sous
la peau.
Une écharde doit toujours être retirée, car elle peut provoquer des infections et des inflammations.
2) LE TRAITEMENT :
Désinfectez la plaie.
Enlevez si possible l'écharde avec une pince à épiler (stérilisée ou désinfectée).
Si l'écharde est trop grosse ou trop profonde, consultez un médecin.
1) COUPEZ LE COURANT :
Le corps humain étant conducteur d'électricité, il ne faut jamais toucher la victime d'une électrocution
sans avoir au préalable coupé le courant (interrupteur ou compteur) ou sans avoir éloigné la victime de
la source électrique à l'aide d'un objet non conducteur (bâton, balais en plastique,...).
Dans les cas ou l'accident est dû à un courant de très forte intensité (ligne à haute tension par exemple)
vous devez rester à une distance d'au moins 20 mètres de la victime.
COMMENT ?
Electrisation
avec perte de
sans perte de
conscience
conscience
sans arrêt avec arrêt
respiratoire respiratoire (et
(et cardiaque) cardiaque)
Effet thermique
Refroidir les brûlures venant Oter en se protégeant ou faire
de se produire avec de Brûlure Brûlure
ôter immédiatement les
l’eau. Les vêtements de la thermique chimique
vêtements imbibés de produit
victime doivent être retirés le et arroser abondamment à
plus tôt possible, sans ôter grande eau.
ceux qui adhèrent à la peau
PROTEGER
QUI ? - la victime
- soi-même
- l’entourage (les témoins)
COMMENT ?
Par supp ressio n de la cause de l'accident
c'est-à-dire en faisant couper le courant à l'aide d'un système de
coupure accessible sans risque : coupure d'urgence, interrupteur
omnipolaire, disjoncteur ou tout simplement en débranchant la
prise de courant ou en retirant les fusibles.
En b as se t en si on , le sauveteur peut s’isoler lui-même à l’aide
d’une perche isolante, de gants isolants…
En h au t e t en s io n, il faut mettre hors tension avant de toucher à
la victime ou au conducteur. Cette manœuvre ne peut être
assurée que par une personne qualifiée connaissant l’installation.
L’isolement du sauveteur ne suffit pas.
POURQUOI ?
Une intervention irréfléchie peut augmenter le
n o mb r e d e v i ct i mes et ag g rav er l eu r ét at
1) DEFINITION :
Une entorse est la conséquence d'un mouvement forcé d'une articulation. Si le squelette résiste,
il ne se produit pas de fracture, mais une élongation ou une déchirure des ligaments.
• S'il s'agit seulement d'une élongation, c'est une entorse bénigne.
• Si les ligaments sont déchirés, c'est une entorse grave.
Les entorses siègent essentiellement à la cheville, mais aussi au niveau du genou (accidents sportifs
et en particulier de ski).
2) LES SYMPTÔMES :
Le sujet ressent une vive douleur qui siège le plus souvent à la partie externe de la cheville
ou à la partie interne du genou.
Très rapidement l'articulation va gonfler.
A ce stade, vous n'avez aucun moyen de savoir s'il n'y a pas de fracture.
La première règle fondamentale est que le blessé ne doit pas appuyer le membre touché
jusqu'au bilan médical en milieu spécialisé.
Si Vous avez l'équipement nécessaire, appliquez localement une poche emplie de glace ou un coussin
thermique. Cette application diminuera la douleur et le gonflement.
Evacuez la victime vers le centre de soins le plus proche, en l'aidant à se déplacer sans appui
du membre blessé sur le sol.
Si l'évacuation est difficile (piste de ski ...) ou si la victime ne peut pas se relever, alertez ou faites
alerter les secours.
Contrairement à ce qui se pratique trop souvent, toutes les entorses doivent être vues par un médecin
spécialisé. En effet :
• Une radiographie est nécessaire pour vérifier l'absence de fracture,
• Si les entorses bénignes peuvent guérir avec des traitements simples, en revanche les entorses
graves nécessitent une immobilisation prolongée.
La distinction entre les deux est une affaire de spécialiste.
• Les entorses "à répétition" sont des entorses graves qui ont été mal traitées au départ.
1) DEFINITION :
Un séjour prolongé dans une atmosphère surchauffée peut provoquer des troubles importants de la santé,
allant de l'épuisement au coup de chaleur proprement dit. Cet état d'épuisement est souvent
accompagné de crampes musculaires.
2) LES SYMPTÔMES :
La victime se sent fatiguée et perd l'appétit.
Elle souffre de maux de tête et de crampes musculaires.
Elle est sujette à des vomissements, des nausées et des vertiges.
Elle présente peu ou pas de fièvre, mais transpire abondamment.
Sa respiration est rapide.
3) LE TRAITEMENT :
Amenez la victime dans un endroit frais et bien aéré.
Allongez la.
Donnez‐lui régulièrement à boire des boissons froides salées ou donnez‐lui régulièrement de l'eau et
des comprimés de sel (un comprimé de 1g toutes les deux heures jusqu'à disparition des symptômes).
1) DEFINITION :
Il arrive parfois qu'un enfant s'introduise par jeu un morceau de jouet, une perle ou un petit caillou dans
l'oreille et que cet objet y reste coincé.
2) LE TRAITEMENT :
Si l'objet est dans l'oreille, penchez la tête de l'enfant sur le côté (gauche pour une oreille gauche et droit
pour une oreille droite) puis tirez l'oreille vers le haut puis vers le bas pour essayer de faire ressortir l'objet.
Si l'objet reste coincé, conduisez l'enfant chez un médecin.
N'essayez d'extraire l'objet épingle pince à épiler, risquez de le
vers les voies respiratoires où de provoquer une lésion du tympan. Ne lavez pas l'oreille bouchée
avec un liquide quel qu'il soit car si l'objet est poreux il gonflera et n'en sera que plus difficile à déloger.
1) DEFINITION :
Les gelures sont des lésions dues au froid généralement localisées aux orteils (57% des cas),
aux doigts (46% des cas) et à la face (17% des cas). Elles se produisent à des températures inférieures
à 0°C, mais aussi à des températures comprises entre 0°C et 10°C (dans les cas d'expositions prolongées,
surtout en milieu humide).
Leur étendue et leur profondeur sont fonction de l'intensité du refroidissement.
Les gelures superficielles représentent 74% des cas et vont guérir sans séquelles en moins de 15 jours.
Les gelures profondes représentent 26% des cas et laissent des séquelles qui peuvent nécessiter
l'amputation des zones touchées.
2) LES SYMPTOMES :
L'extrémité touchée s'engourdit (sensation de "doigt mort" ou de "pied en bois").
La peau devient pâle ou violacée et froide.
Lors du réchauffement de l'extrémité touchée il y a apparition d'un œdème (gonflement)
au‐dessus des lésions et de phlyctènes (bulles). Cette phase s'accompagne de douleurs vives
pendant plusieurs jours.
Si la gelure est profonde il y a également apparition d'escarres (croûtes noirâtres formées de tissu mort)
ou de nécrose.
3) LE TRAITEMENT :
Amenez la victime dans un endroit chaud et abrité.
Dégagez tout vêtement qui pourrait serrer le membre touché.
Ne faites pas de massages, de frictions ou de manipulations brutales.
Réchauffez sans attendre le membre affecté avec votre haleine ou en le plaçant au contact de
la peau nue, sous les vêtements.
Si possible, plongez le dans de l'eau chaude (environ 36°C) additionnée d'un antiseptique
doux (Dakin, Bétadine ...) pendant une vingtaine de minutes (Ce bain sera répétée si nécessaire une
ou deux fois par jour).
Consultez un médecin dès que possible (Ce n'est qu'après 3 ou 4 jours de traitement et d'observation qu'il
sera possible de savoir si la gelure est superficielle ou profonde et si un traitement chirurgical s'imposera).
En groupe, surveillez ‐vous mutuellement la face car la sensation de froid provenant du nez ou d'une
oreille qui gèle est peu perceptible. Mettez‐vous à l'abri dès les premiers symptômes.
Quelles que soient les douleurs entraînées par une gelure des pieds, n'enlevez Jamais les chaussures
avant d'avoir atteint un centre de soin ou un refuge.
Buvez plus que d'habitude car l'altitude entraîne une déshydratation.
Le détenteur‐débitmètre intégré est composé (fig. 5.12) :
1. D’un manomètre haute pression, avec des plages colorées, qui indique la pression régnant à l’intérieur de la
bouteille ;
2. D’une sécurité active, sous forme d’un volet, empêchant tout branchement intempestif sur la bouteille
3. lorsque celle‐ci est en position fermée ;
4. D’un raccord de sortie (olive), qui permet de brancher un tuyau afin d’alimenter un masque à inhalation
5. ou un
6. ballon‐réserve en oxygène d’un insufflateur ; D’une prise normalisée à 3 crans afin d’alimenter
7. un respirateur ou un réseau de distribution d’oxygène interne au véhicule de secours ;
8. D’un robinet d’ouverture de la bouteille ;
9. D’un robinet permettant de régler le débit d’utilisation, par pallier sur une plage de 0 à 15 l/min ;
10 .D’une soupape de sécurité tarée à 200 bars ;
11.. D’un raccord de remplissage spécifique, pour le conditionnement chez le fournisseur.
3.4 L’autonomie
L’autonomie de la bouteille dépend :
De la quantité d’oxygène disponible, déterminée par la pression qui règne à l’intérieur
de la bouteille et par le volume en eau de la bouteille ;
De la consommation en oxygène, c’est à dire du débit administré à la victime
Ne pas attendre que la bouteille soit complètement vide pour la changer (c’est à dire,
lorsque l’aiguille est dans la partie inférieure de la zone rouge
4. Réalisation
1. Ouvrir la bout ille en tourn nt lentement le robinet d’ouverture (fi . 5.14 a).
2. Brancher (fig. .14 b) soit :
‐ Le tuyau d’oxygène du masq e à inhalation ou de la réserve à oxygè e de
l’insufflateur, sur l’olive de sortie.
‐ Le respirateur automatique, ur la prise n rmalisée à 3 crans.
3. Ouvrir progressivement le r binet (en passant par les ébits interm diaires) sans
amais forcer. Lo s de l’utilisat on avec un t yau d’oxygè e branché sur l’olive, régl r
le débit d’oxygène à administrer à la victim . (Ce débit d it rester à zéro si l’oxygèn e
est utilisé avec u dispositif alimenté par la prise normalisée à 3 crans (fig. 5.14 c).
4. Lors de l’utilisation de la pri e normalisée 3 crans, auc n réglage de débit n’est
nécessaire.
5. Après chaque tilisation :
‐ D brancher le tuyau, le respirateur ou le r éseau ;
‐ Ramener le débitmètre à zér (débit de zé ro l/min).
‐ Fermer la bout ille (fig. 5.14 d) ;
.
Risques
En ehors de cer ains cas qui sortent du do aine de l’ur ence, l’admi istration d’o xygène bien conduite ne peut
être nocive à la ictime. C’est pourquoi en ituation de détresse, l’oxygène est Ad inistré large ent.
L’oxygène est un comburant qui entretient et active la c mbustion. Il eut également entraîner l inflammatio
des corps gras, de poussières ou de tous o jets inflamm bles installés à proximité.
Pour éviter tout incident, il fa t respecter les consignes suivantes :
Consign s de conser ation, stockage et transp rt :
Les bouteilles doivent être protégées des intempéries, d s sources de chaleur (tem pérature sup rieure ou
égale à 50°C) et onservées d ns un local aéré ou ventil , propre et s ns matières i nflammables
de rejeter l’air expiré dans ce réservoir (fig. 5.16).
Il existe des modèles « adulte » et « enfant ».