Cours Secourisme VF

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Institut National De Formation Supérieure Paramédicale D’ALGER

MODULE
SECOURISME

Elaboré par : Mme Belmihoub


Option : Assistants Médicaux /Sociaux

2023/2024

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Chap1 : SECOURISME
Dans une situation d'urgence, les connaissances et les techniques acquises en Secourisme
permettent d'éviter beaucoup d'accidents ou même d‘éviter les conséquences et font toute la
différence entre la mort et la vie, entre l'invalidité temporaire et permanente.

I Définitions des concepts :


1.Secourisme
C’est une méthode de sauvetage et d’aide aux victimes, c’est aussi l’action de secourir c'est-
à-dire : sauver une vie, calmer la douleur et prévenir les complications. Donc c’est donner les
premiers soins aux victimes d’un accident ou maladie grave en l’absence d’un médecin.
Sachez que la vie ou la mort, la guérison rapide ou la longue hospitalisation, l’indisponibilité
temporaire ou l’infirmité définitive dependent souvent de la façon dont seront donnés les
premiers soins.
Le secourisme se définit comme le traitement d’urgence donné à une personne blessée ou
soudainement malade, en utilisant le matériel à sa disposition.
2. Secours :

C’est une aide, une assistance, un soutien, c’est tous ce qui sert à quelqu’un pour sortir
d’une situation difficile.
En secourisme C’est l'ensemble des actions entreprises pour apporter une assistance
immédiate à une personne en situation d'urgence ou de détresse médicale. Ces actions
visent à préserver la vie, à prévenir l'aggravation de l'état de santé de la personne et à
favoriser sa récupération
3.Secouriste

C’est une personne qui en cas d’accident ou maladie grave est capable d’apporter de façon
simple et rapide les premiers secours aux personnes atteintes sans risque de leur nuire,
c’est aussi une personne capable d’appliquer les méthodes de sauvetage de secourisme.

II .Rôle et Responsabilités du secouriste :


Le rôle du secouriste est de réaliser les tâches suivantes, qui incluent des responsabilités
 INDIVIDUELLEMENT :
- Assurer la sécurité individuelle et collective .
- Examiner la victime .
- Alerter les secours appropriés .
- Réaliser les gestes de secours nécessaires et possibles .
- Surveiller la ou les victimes dans l’attente des secours .
 EN ÉQUIPE :
Comme il agit en équipe, il est placé sous l’autorité du responsable de l’équipe de secours.

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- Intervenir rapidement et de manière adaptée
- Participer à la sécurité et à la protection de la zone de l’accident .
- Accéder à la victime .
- Examiner la victime et rechercher une détresse vitale .
- Rendre compte au responsable de l’équipe de secours.
- Réaliser les gestes de secours nécessaires et possibles
Le secouriste est à même, de par ses connaissances, de décider de mettre en oeuvre
les gestes de secours d’urgence ou d’utiliser les matériels nécessaires à :
- Désobstruer les voies aériennes ;
- Arrêter une hémorragie ;
- Protéger les voies aériennes d’une victime inconsciente ;
- Débuter une réanimation cardio-pulmonaire ;
- Lutter contre une détresse vitale.

III- Qualités d’un bon secouriste.


Les qualités importantes d'un bon secouriste :
1. Calme sous pression : Un bon secouriste reste calme et maîtrise ses émotions en
situation d'urgence. Cela lui permet de prendre des décisions rapides et rationnelles.
2. Compétences en communication : Un bon secouriste doit être capable de
communiquer efficacement avec la victime, les témoins et les professionnels de la
santé. La communication claire et rassurante est essentielle.
3. Réactivité : Un secouriste doit réagir rapidement aux situations d'urgence. Le temps
est souvent un facteur critique dans la prestation de premiers secours..
4. Confiance en soi : La confiance en ses propres compétences et la conviction qu’il
peut faire une différence sont des aspects importants du comportement d'un bon
secouriste.
5. Organisation et Collaboration : La capacité à organiser les étapes des premiers
secours de manière logique et ordonnée est essentielle pour une intervention efficace
et le travailler en équipe est crucial.
6. Respect de la confidentialité : Les secouristes doivent respecter la vie privée et la
confidentialité des informations médicales des victimes.

IV- Législation régissant l’obligation de porter secours à une personne en


danger.
Journal officiel N°15 du Mercredi 4 Rabie Ethani 1432 corespondant 9 mars 2011

Art. 13. — Dans le cadre de leur mission de sauvegarde des personnes et des biens, les
fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la protection civile ont l'obligation et de
le devoir d'intervenir, de leur propre initiative, pour porter aide et assistance à toute personne
en danger.

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CHAP2 :Classification des urgences.
l existe plusieurs systèmes de classification des urgences, mais l'un des plus couramment
utilisés est le système de triage.
1.LE TRIAGE

le triage aux services d’urgence est appliqué aujourd’hui dans plusieurs pays.

 Les échelles de triage hospitalier comprennent cinq niveaux de gravité, ils sont fondées
principalement sur le motif (symptôme) de consultation du patient .

Délais de prise en charge médicale.

Réanimation : conditions qui menacent la vie ou l'intégrité d'un


1 Immédiat
membre et qui nécessitent une intervention énergique et immédiate.

Très urgent : conditions qui menacent la vie, l'intégrité d'un membre


2 15 min
ou de sa fonction et exigeant une intervention médicale rapide.

Urgent : conditions souvent associées à un inconfort important et à


3 30 min
une incapacité à s'acquitter des activités de la vie quotidienne.

Moins urgent : conditions variables selon l'âge et le degré de détresse


4 60 min du patient et présentant des risques de détérioration ou de
complications.
Non urgent : conditions qui peuvent être aiguës, non urgentes, ou
5 120 min
faire partie d'un problème chronique.

Le système de triage se base généralement sur l’évaluation des 3 fonctions vitales :l’état
de conscience, la respiration et circulation.

CHAP3. La Réanimation cardiorespiratoire.


La réanimation cardiorespiratoire est la combinaison ou le jumelage de la respiration
artificielle
et du massage cardiaque, lorsqu’il y a arrêt cardiorespiratoire.
1- ARRET CARDIO RESPIRATOIRE
L’arrêt cardio-respiratoire (ACR) est une Urgence Vitale. C’est une interruption brutale de
la circulation sanguine dans le corps. Il s’accompagne d’un arrêt ventilatoire d’une perte
de connaissance et aboutit au décès du patient.

La mise en place d’une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) précoce peut, parfois,


permettre d’éviter le décès.

• C’est l’urgence ABSOLUE

2. Evaluation Clinique des 3 fonctions vitales


Trois signes majeurs associés doivent signer la reconnaissance d’un ACR et faire pratiquer
les gestes de premiers secours :

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• La victime ne réagit pas : perte de conscience
• La victime de respire pas normalement ou ne respire pas du tout.
• Absence de pouls

2.1 . Evaluation l’état de conscience


- Poser une question simple à la victime :
- « Comment ça va ? » ;- « Vous m’entendez ? ».- « Serrez-moi la main »,
« Ouvrez les yeux ».
 SI La victime ne répond pas et ne réagit pas inconsciente
2.2 Évaluation de la fonction respiratoire
- Se pencher vers le visage de la victime
- Sentir l'arrivée d'air sur la joue ou sur la main .
- A l'oreille
chercher les bruits de la ventilation (sifflements, ronflements, gargouillements)
- Avec les yeux, regarder le ventre et / ou la poitrine se soulever et s'abaisser
 Si le secouriste:
- Ne sent pas le flux d'air sur sa joue ou sur sa main
- N'entend aucun bruit respiratoire
- Ne voit aucun mouvement du ventre et / ou de la poitrine.
La ventilation est absente :c’est l’arrêt respiratoire ou apnée
2.3. Evaluation de la fonction circulatoire
• Le secouriste palpe la carotide du côté où il se trouve en continuant si besoin à
maintenir la tête par la pointe du menton
• Poser l'extrémité des deux doigts médians sur la ligne médiane du cou.
• Appuyer doucement vers l'arrière du cou sans empêcher le sang de passer.
 Si le secouriste ne sent pas le pouls carotidien pendant 5 à 6 secondes =
Circulation arrêtée.

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3 -Principes de prise en charge : La chaîne de survie
La chaîne de survie fait référence aux mesures appropriées en cas d'arrêt cardiovasculaire
soudain, y compris la défibrillation.
La chaîne de survie comporte quatre maillons
- Alerte
- Réanimation cardiorespiratoire (RCP)
- Défibrillation rapide
- Réanimation spécialisée

3. 1 Alerte.
La première chose à faire est de toujours sécuriser le site de l'accident et de s'assurer que
vous vous protégez. Composez ensuite immédiatement le numéro du SAMU ou les
Pompiers.
Principes de l’alerte
- Se présenter, votre Message devra être Clair , précis
- Indiquer le lieu ou vous etes avec précision : par rapport à un endroit très connu
Une borne kilométrique
- Demander l’autorisation avant de raccrocher

3.2 Réanimation cardio-pulmonaire Précoce :RCP Précoce

La RCP précoce comprend deux composantes principales :


les compressions thoraciques (Massage cardiaque externe )et les insufflations.
 Massage cardiaque externe :

Pour effectuer des compressions thoraciques dans le cadre de la réanimation


cardiopulmonaire (RCP), le secouriste s’agenouille d’un côté de la personne et les bras
levés tout droit, se penche sur elle et applique les deux mains, l’une sur l’autre, juste au-
dessus de la partie la plus basse (pointe) du sternum (appelée appendice xiphoïde)
.Chez les adultes, le secouriste comprime le thorax jusqu’à une profondeur d’au moins 5
centimètres. La poitrine est comprimée environ 100 à 120 fois par minute,

 Insufflations

Il s'agit du processus d'introduction d'air dans les poumons d'une personne qui ne respire
pas ou qui respire de manière inefficace. Les insufflations sont souvent combinées avec le
massage cardiaque externe pour fournir une réanimation cardio-pulmonaire complète.

Moyens :
 Bouche à bouche

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 Bouche à nez
 Ballon d’insufflation + un masque

 Technique : RCP Précoce


1.Étendre la personne sur une surface dure et plane
Se placer près d’elle, à genoux, à la hauteur du torse
2. Localiser la partie du sternum où il faut exercer les compressions (au milieu du sternum)
3. Placer le talon de la main sur le sternum
4. Placer ensuite le talon de l’autre main par-dessus la première. Relever les doigts, cela
permet de rester bien en contact avec le sternum et d’exercer la pression au bon endroit.
5. Aligner les épaules directement au-dessus du sternum et appuyer fermement sur celui-ci
de façon à l’abaisser de 5 à 6 cm.
6. Le mouvement de compression se fait perpendiculairement, en exerçant une pression
verticale de haut en bas
7. Faire 30 compressions suivies de 2 insufflations lentes et complètes
8. Cinq cycles de 30 - 2 à un rythme d’au moins 100 comprs/minute
9. Poursuivre les cycles de (30-2) jusqu’à l’arrivée des secours ou du Défibrillateur Externe
Automatisé ou si l’état de la victime change.

3. 3. Défibrillation rapide
Constitue le troisième maillon de la chaîne de survie et le seul traitement des défibrillations
ventriculaires (FV) et des tachycardies ventriculaires (TV)sans pouls..
Son pronostic est relativement bon si la défibrillation est obtenue précocement.
La défibrillation est réalisée à l’aide d’un défibrillateur. Elle est constituée de séries de
trois chocs successifs séparés par maximum 3 minutes de RCP, le premier cycle de trois
défibrillations est d’intensité croissante avec 200 – 250 – 360 joules (3 joules / kg chez
l’enfant).
Les cycles suivants sont de 360 joules pour tous les chocs.
- Reprendre immédiatement le MCE pendant 2 min
- Un défibrillateur désigne un appareil dont le rôle est de provoquer un choc
électrique externe pour remettre en activité le coeur d'une personne en arrêt
cardio-respiratoire.
Les types de défibrillateurs : Défibrillateur conventionnel,Défibrillateur semi-
automatique(DAE),Défibrillateur automatique

3. 4- Réanimation spécialisée

La réanimation cardiopulmonaire spécialisée (RCPS) par une équipe médicale ou


paramédicale est le dernier maillon de la chaîne de survie avant admission à l'hôpital. Dans le
cas idéal, les gestes spécialisés sont pratiqués dans les dix minutes qui suivent l'arrêt
cardiaque, après la défibrillation.
La victime est intubée (connexion d'un respirateur artificiel aux voies respiratoires du
patient par l'intermédiaire d'un tuyau que l'on glisse dans la trachée). Une voie d'abord
veineuse est mise en place, soit périphérique (veines du bras) soit intra-osseuse

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CHAP 4: La Détresse respiratoire
1 Définition
La détresse respiratoire est une insuffisance respiratoire survenant de manière brutale et se
manifestant par une dyspnée importante (essoufflement).
Elle est définie comme l’impossibilité pour un patient de maintenir une hématose normale
Le système respiratoire ne parvient plus à assurer les échanges gazeux normaux d'oxygène
et de dioxyde de carbone.
C'est une urgence médicale qui peut engager le pronostic vital du patient
2..Evaluation de la fonction ventilatoire :
La respiration s'évalue en recherchant les mouvements d'entrée et de sortie de l'air
des poumons. Le flux d'air se sent, s'entend et se voit.
Chez un adulte au repos, la fréquence ventilatoire est de 12 à 20mouvements par
minute.
Chez l'enfant, la fréquence est de 20 à 30 mouvements par mn.
La fréquence ventilatoire augmente à l'effort.
3. Causes
Chute de la langue (COMA) ,corps étranger
-Oedéme de la glotte.spasme glottique
- Bronchospasme,sténose trachéale
- Hypersecrétion bronchique:infection,
-Inondation bronchique: noyade
-Fausses route

4. Les signes de la détresse ventilatoire :


• Agitation
• Dyspnée, polypnée (Gasps)
• Fréquence respiratoire (>25/min), Saturation en O2 SaO2 (<90%)
• Tension artérielle (TAS<90 mm Hg)
• Fréquence cardiaque (>120/min)
• cyanose, pâleur, frissons, Sueurs
• Toux , Expectoration ,Incapacité à parler

5. conduite à tenir devant une détresse respiratoire


• Appel du SAMU
• Libération des voies aérienne supérieure si besoin : nettoyage de la
bouche au doigt, claques dorsales, manœuvre de Heimlich
• Oxygénothérapie au masque à haute concentration
• Pose d’une voie veineuse périphérique

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• Monitoring :SpO2, ECG et la pression arterielle

6.Obstruction accidentelle des voies aériennes supérieures


par un corps étranger
Interruption brutale du passage de l’air vers les poumons
Par la présence d’un corps étranger dans:
• voies aériennes supérieures
• trachée
Lors d’un repas: sujet âgé ,enfants: cacahuète, bonbon, noyau de fruit
On distingue Deux types d’obstruction des voies aériennes
Obstruction totale
Obstruction partielle
Tableau clinique
 Obstruction totale
La Victime ne peut:

• ni parler. ni tousser, ni respirer


• indique elle-même la source du problème en portant la main à la gorge
• Bouche ouverte
• Agitée
• Devient rapidement bleu
 Obstruction partielle
La Victime arrive à:

• Tousser, Parler, Respirer


• ne parvient pas à cracher le morceau de nourriture par une violente quinte de toux
• une dyspnée sévère.
• cyanosée
Conduite à tenir devant une obstruction
Obstruction totale
• 5 tapes vigoureuses dans le dos de la victime:
 entre les 2 omoplates
 avec le plat de la main
 Sur une victime penchée en avant
 arrêter les tapes en cas de reprise de la ventilation spontanée, toux ou reprise
de la parole
 en cas d’inefficacité au bout de la 5ème , on passe aux compression
abdominales
• 5 compressions abdominales (manœuvre d’Heimlich):

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 sauveteur derrière la victime
 poing au niveau de l’épigastre (creux de l’estomac)
 exercer une pression en arrière et en haut
 arrêter les compressions en cas de reprise de la ventilation spontanée, toux
ou reprise de la parole
 en cas d’inefficacité au bout de la 5ème , on revient aux tapes et ainsi de suite

Obstruction partielle
• Pas de manœuvres
• Il faut rassurer
• Encourager le patient à tousser
Cas particuliers
• Femme enceinte ou victime obèse:
• remplacer les compression abdominales par des compression thoraciques
• Nourrisson de moins d’un an:
• remplacer les compression abdominales par des compression thoraciques

Chap 5 : HEMORRAGIE
1. Définition
Écoulement de sang prolongé provenant d'une plaie, ou d'un orifice naturel et qui ne s'arrête
pas spontanément. Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques
secondes

2. Causes.
L’hémorragie est généralement secondaire à un traumatisme comme un coup, une chute,
une plaie par objet tranchant (couteau), un projectile (une balle) ou une maladie comme la
rupture de varice chez la personne âgée
3. HÉMORRAGIE EXTERNE
Une hémorragie externe se produit lorsque le sang sort par une brèche dans la peau
Conduite à tenir
le secouriste doit porter des gants.
1. Compression manuelle directe (sur la plaie)
2. Élévation du membre blessé (si possible)
3. Allonger a victime (elle ne doit pas rester en position debout)
Si l’hémorragie n’est pas contrôlée en 10 minutes, cela devient une urgence
vitale.(Etat de choc)
4.HÉMORRAGIE INTERNE

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Il existe 4 principaux sites d’hémorragie interne devant être traités de façon très urgente:
Hémorragie crânienne, Hémorragie thoracique, Hémorragie abdominale, Hémorragie
fémorale
Signes et symptômes
1. Pâleur
2. Vomissement de sang
3. État de choc
4. Enflûre au site de l’hémorragie
Conduite à tenir
1. Alerter
2. Étendre la victime confortablement, tête à plat (sans coussin ni oreiller) et la rassurer
3. La couvrir d’une couverture
4. Surveiller les signes vitaux Continuer à surveiller son état de conscience et à la
stimuler si nécessaire

5.HÉMORRAGIE AVEC UN CORPS ÉTRANGER


1. Ne jamais tenter de retirer le corps étranger de la plaie.
2. Faire un pansement autour de l’objet
3. Tenter d’immobiliser l’objet pour éviter qu’il bouge
Diriger la victime vers l’hôpital

6.État de choc
L’état de choc survient lorsque l’apport en oxygène aux organes internes est insuffisant.
Lors de traumatisme, l’état de choc est très souvent causé par une perte de sang importante.
Signes et symptômes
1. Respiration rapide
2. Peau froide, pâle ou bleuâtre
3. Agitation Somnolence, inconscience
4. Pouls rapide et faible
5. Soif ,Nausées, vomissements
Conduite à tenir
1. Alerter
2. Étendre la victime confortablement, tête à plat (sans coussin ni oreiller) et la rassurer
3. La couvrir d’une couverture
4. Surveiller les signes vitaux

CHAP6 : Les Plaies

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Il existe différentes plaies telles que les écorchures, les éraflures, les coupures, les
lacérations… Habituellement, ces plaies ne touchent que la couche superficielle de la peau
et peuvent être plus ou moins graves selon son étendue, sa profondeur, l’endroit où se situe
la blessure
1.Les plaies Simples
Une plaie simple est :
- une atteinte superficielle de la peau par coupure, piqûre ou éraflure,
- saignant peu,
- qui n'est pas située à proximité d'un orifice naturel.
Conduite à tenir
- Nettoyer la plaie à l'eau et au savon,
- Ou la désinfecter avec un antiseptique non coloré,
- Si besoin, protéger avec un pansement,
- Vérifier le statut vaccinal antitétanique,
- Surveiller la plaie jusqu'à cicatrisation complète. Si apparaît un des signes
de l'infection (rougeur, douleur, gonflement, augmentation de la chaleur autour de la plaie), il
faut consulter un médecin.
2. une plaie grave
Pour reconnaître une plaie grave, il faut rechercher
- l'étendue: supérieure à la moitié de la paume de la main du blessé,
- la profondeur. ( exple:plaie par arme blanche),
- les localisations particulières :
· plaie de l'oeil,
· plaie au niveau du cou, de la poitrine, du ventre,
· présence de corps étranger,
· plaie par morsure : elles s'infectent toujours.
Conduite à tenir
- mettre au repos,
- alerter ou faire alerter les secours,
- surveiller la conscience, la respiration et le pouls

Le garrot

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• C’est une technique de dernier recours.
• la mise en place d’un garrot est à éviter s’il est possible de contrôler l’hémorragie
avec une compression manuelle.
• On posera un garrot si la plaie hémorragique présente un corps étranger (couteau,
gros morceau de verre) car il n’est pas possible d’appuyer sur la zone.
• Par ailleurs, il ne faut jamais enlever un corps étranger

CHAP 7 : Emballage des plaies (bandages).


Les pansements et les bandages constituent l’ensemble des matériels qui sont
nécessaires pour recouvrir une plaie ou une brûlure, qu’elle soit simple ou grave.
1. Le pansement

• Le pansement, en milieu secouriste, est un matériel provisoire qui vise à protéger la


ou les plaies d’une victime pour limiter le risque d’infection dans l’attente d’un
examen dans une structure de soins.

• Les secouristes doivent être dotés des moyens nécessaires pour protéger une plaie

• par un pansement et pour le maintenir en place.

• est l’élément qui protège la plaie proprement dite, au contact de celle-ci


(compresses de gaze le plus souvent). Il a les caractéristiques suivantes :

• Stérile ; Couvrant ;• Adhérant, sans être compressif, sauf pour les hémorragies
2.RÈGLES GÉNÉRALES DE MISE EN PLACE D’UN PANSEMENT

• Lors de la réalisation du pansement le patient doit être installé de telle manière qu’on
pourra avoir un accès libre à la partie du corps à panser..

• Il y a une exception à cette règle: s’il s’agit des fractures et des entorses
l’immobilisation pour le transport est faite sans changer la position du membre
traumatisé. Il faut veiller à ce que le membre qu’on est en train de panser reste
immobilisé tout au long de la manipulation.

• Par rapport au blessé le secouriste se met de telle façon pour qu’il soit capable de
voir en même temps le visage du malade et la partie du corps sur laquelle il est en
train de mettre un pansement
3. Le bandage

• destiné à maintenir le pansement en place.

• Lors d’un bandage on fait d’abord un premier tour de fixation.

• On continue ensuite en veillant à ce que chaque tour de bande couvre le tour


précédent de 2/3. S’il s’agit des extrémités on doit commencer le bandage par la
partie distale du membre et remonter vers le tronc.

• Le bandage effectué doit fixer proprement le matériel se trouvant en dessous sans


exercer une pression excessive sur les tissus, et il doit pouvoir rester sur place sans
se déplacer jusqu’au moment quand le pansement suivant sera effectué.

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• On enlève le bandage en le coupant sur le côté opposé au côté blessé ou en
déroulant la bande et en formant une boule. Avant de retirer un pansement séché il
faut le mouiller à l’aide de solution de peroxyde d’hydrogène ou d’un autre
antiseptique.

Chap8 : Fractures et moyens d’immobilisation provisoire


1. Les fractures
 Les fractures sont une rupture totale ou partielle d’un os, provoquées, le plus
souvent, par une action brusque et violente.

Causes
 Elles résultent d’un choc, d’une chute ou d’un faux mouvement à la suite d’accidents
de la circulation, d’activités sportives, d’accidents du travail, de loisir mais aussi de
violences.
 Elles peuvent également être dues à des blessures par arme à feu.
 Chez l’enfant, les fractures sont plus fréquentes que les entorses et souvent
incomplètes

Types de fractures
 La fracture simple :
l’os est cassé, il n’existe pas de lésion associée visible, ni de déformation importante.
 la fracture compliquée
s’il existe :
- une angulation importante (fracture déplacée),
- une plaie en regard du foyer de fracture ou un délabrement des parties musculaires
- si l’os est cassé en un ou plusieurs endroits (fractures multiples).
conduite à tenir
• En parallèle de la réalisation des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir
impose :
D’arrêter une hémorragie éventuelle.
• En l’absence de détresse vitale immédiate
• limiter les mouvements et soulager le membre blessé,
• inspecter la lésion avant de l’immobiliser, en retirant, remontant ou découpant les
vêtements, si nécessaire,
• retirer les bijoux éventuels situés dans une zone d’œdème,,
• surveiller l’apparition ou la réapparition d’un saignement ou d’une détresse vitale,
• procéder à une immobilisation générale, avant de déplacer la victime
En cas de fracture ouverte

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• rechercher la présence d’un corps étranger dans la plaie,
• protéger les plaies, avant immobilisation, en les recouvrant d’un champ stérile,
• poser un garrot, en cas d’hémorragie au niveau du foyer de fracture,

2. Moyens et immobilisation provisoire


Pour toute suspicion de fracture ou de luxation, une immobilisation de la partie blessée voire
de la victime en entier est primordiale afin qu’aucun mouvement inopiné ne viennent
aggraver la lésion durant l’attente des secours ou lors d’un transfert d’urgence.

2. 1LE PROTOCOLE "GREC" (glace, repos, élévation, et compression).


La Glace, l’eau froide ou la neige appliquée sur la zone lésée permet de ralentir les effets
secondaires (gonflement, formation d’œdème). La glace ou la neige ne doit jamais être en
contact direct avec la peau (risque de gelure), utiliser un sac plastique, un gant ou un linge et
le fixer à l’aide d’un bandage.
Le Repos ou l’immobilisation permet à la fracture ou la Luxation d’être immédiatement
soulagée. Une entorse restera douloureuse même immobilisée mais ce repos améliore le
mécanisme de réparation. (3 semaines sont nécessaires à un tendon ou un ligament pour
bien cicatriser)
L’Élévation (maintien légèrement surélevé) du membre lésé permet de limiter la douleur et
la formation de l’œdème.
La Compression adaptée (qui n’entrave pas la circulation sanguine) prévient également
l’œdème réactionnel. Pour une entorse de la cheville lors d’une randonnée ne pas enlever la
chaussure elle comprime et empêche un gonflement supplémentaire.

La victime ne doit en aucun cas bouger ni être déplacée sauf apparition d’un danger vital
imminent ou d’un risque de suraccident et doit être installée dans une position confortable.
Ne jamais tenter de repositionner un membre ou de réduire une fracture !
2.2 IMMOBILISATION DES MEMBRES SUPÉRIEURS :
Les fractures des doigts, de la main, de l’avant-bras du coude du bras, de la clavicule et les
luxations peuvent être immobilisées au moyen d’une écharpe simple ou triangulaire, d’attelle
de fortune (revue, écorce d’arbre,..) ou encore d’un teeshirt remonté sur le membre atteint
(englober 2 articulations). Cette immobilisation peut être renforcée au moyen d’une contre-
écharpe afin de bien maintenir le membre sur la poitrine de la victime.
Un doigt fracturé peut être immobilisé avec le doigt voisin.
2.3 IMMOBILISATION DES MEMBRES INFÉRIEURS :
Pour une fracture du bassin, de la cuisse ou de la jambe, utiliser des liens larges, placer un
rembourrage entre les deux jambes puis les bander ensemble au niveau des chevilles et des
genoux si possible, positionner le nœud du côté sain.
Si la victime doit être déplacée, ajouter un lien au niveau des jambes, un autour des cuisses
et un au-dessous de la fracture

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Ne pas comprimer trop fort et vérifier régulièrement la circulation sanguine

Chap9 : Les luxations et les entorses


1. Les luxations
1.1 Définition
Les luxations correspondent à une lésion traumatique d’une articulation avec perte complète
et permanente des rapports articulaires normaux.
Faisant suite à des traumatismes directs ou indirects,

1.2 Causes
elles sont généralement dues à des accidents de circulation, des chutes fortuites, des
accidents de sport, de loisir ou du travail.
Une luxation peut être compliquée lorsqu’elle s’accompagne d’une déchirure des ligaments
et, parfois, d’une fracture, d’une atteinte des nerfs ou des vaisseaux.
Toutes les articulations peuvent être touchées. Les plus fréquentes sont l’épaule, le coude,
les doigts.
Il est dangereux de tenter de réduire une luxation. Seul le médecin peut en poser l’indication
et pratiquer le geste de réduction.

1.3 CONDUITE A TENIR


Les gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
- immobiliser le membre dans la position où il se trouve,
- si le bras est écarté de l’épaule, il ne faut jamais essayer de le rapprocher de force
pour l’immobiliser sous peine de créer des lésions nerveuses irréversibles et des douleurs
importantes.
La victime devra être transportée à l’hôpital, le bras immobilisé, ou tout au moins soutenu,
dans cette position.
- protéger la victime contre le froid ou les intempéries,
- ne jamais tenter de réduire une luxation sur le terrain car le risque de créer des
lésions est important,

2. Les entorses

2.1 Définition
Les entorses correspondent à une lésion traumatique d’une articulation, avec élongation,
déchirure ou arrachement d’un ou de plusieurs ligaments.
Toutefois, les surfaces articulaires sont toujours au contact l’une de l’autre.

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2.2 Causes
Elles surviennent, le plus souvent, après le mouvement forcé d’une articulation en flexion, en
extension ou en rotation lors d’accidents de sport, de loisirs ou du travail, par exemple.

2.3 Types d’entorses :


− l’entorse simple qui correspond à un étirement modéré des ligaments.

− l’entorse grave qui correspond à une rupture partielle ou totale des ligaments, voire
à un arrachement osseux.
Toutes les articulations peuvent être touchées.Les plus fréquentes sont celles de la cheville,
du genou, du poignet et du pouce.
2.4 CONDUITE A TENIR
Les gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
- Immobiliser l’articulation,
- Lutter contre l’œdème et la douleur en appliquant si possible du froid (compresses
chimiques froides, glaçons enveloppés dans un sac ou une bombe de froid),
- Protéger la victime contre le froid ou les intempéries
- Ne jamais faire prendre appui sur un membre traumatisé (brancardage, chaise ou
aide à la marche).

Chap10 : NOYADE
1.DEFINITION :
D’après l’OMS, « la noyade est une insuffisance respiratoire résultant de la submersion
(totalité du corps dans l’eau) ou de l’immersion (face de la victime) en milieu liquide ».

2. DIFFERENCE ENTRE UNE NOYADE EN EAU DE MER ET EN EAU DOUCE :


• Noyade en eau de mer :
• Plus concentrée en sel (Hypertonique).
• l’eau de mer va passer dans Le sang à travers la paroi alvéolo-capillaire, ce
qui provoque un œdème pulmonaire aigu.

• Noyade en eau douce :


• Moins concentrée (Hypotonique).
• Passage dans la circulation et diluer le sang, ce qui va entraîner une
importante surcharge cardiaque et d’autres troubles métaboliques.

1. causes
les causes les plus fréquentes

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• Le fait de ne pas savoir nager ou de mal nager, voire de surestimer ses
capacités
• La baignade dans des zones dangereuses (courants, vagues, …) ou interdites
• Une défaillance de la surveillance des adultes dans le cas des noyades
d’enfants
• La surpopulation de certaines zones de baignade ;
• Un malaise ;
• Une exposition excessive au soleil (l’hydrocution)

2. DIFFERENTS TYPES DE LA NOYADE :


• La noyade humide:
correspond à une inhalation d’une quantité importante d’eau, qui empêche la
respiration et provoque arret du système circulatoire.
La noyade sèche
une fois que la personne est sortie de l’eau et résulte d’un spasme des cordes
vocales, qui entraîne la fermeture réflexe des voies aériennes.
La noyade secondaire
L’ eau souillée par différents éléments (bactéries, algues, sable..) lésent les tissus
pulmonaires plusieurs heures après la sortie de l’eau.
L’hydrocution
survient lorsque l’eau est froide ou après une exposition à la chaleur ou un exercice
physique. Un arrêt cardiaque se produit au moment du contact avec l’eau et entraîne
une perte de conscience.

3.PRISE EN CHARGE .
Extraire la victime de l’eau le plus rapidement possible en position horizontale, en décubitus
dorsal, en respectant l’axe tête cou tronc et en stabilisant la tête (car toute victime doit être
prise en charge comme ayant une lésion rachidienne potentielle).
• Réaliser le bilan vital :
• Si le noyé est inconscient mais respire, le placer en position latérale de sécurité et le
surveiller en attendant l’arrivée des secours ;
• Si le noyé ne respire plus, effectuer une réanimation cardio-pulmonaire
• jusqu’à la reprise de la respiration spontanée ou jusqu’à l’arrivée des secours

Chap11 : ELECTROCUTION / ELECTRISATION


1. DEFINITION :
• Electrisation : désigne les différentes manifestations physiopathologiques dues au
passage du courant électrique à travers le corps humain.
• Electrocution : désigne la mort consécutive à l'électrisation.

2/Causes

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• On distingue deux grandes causes d’électrisation : domestiques et
professionnelles

• Les accidents électriques domestiques

sont causés par un courant basse tension (230 et 400 volts) présent dans les
bâtiments résidentiels. Un tiers des victimes sont des enfants. Les lésions
cutanées (brûlures) sont superficielles et peu étendues.

• Les accidents électriques professionnels

peuvent être provoqués par un courant basse tension ou haute tension


(supérieur à 1000 volts

, la victime souffre de brûlures plus profondes et de lésions plus importantes sur


le trajet emprunté par le courant électrique dans le corps.

• Ce type d’accident se produit essentiellement lors de travaux d’installations


fixes basse tension, lors de l’utilisation de machines ou appareils électriques
et au cours d’interventions proches d’un réseau en haute tension.

3/CONDUITE A TENIR :
Dans tous les cas :

• Couper le courant sans toucher le corps de la victime.

• Appel aux spécialistes d’électricité car il y a risques de suraccident.

• Mobiliser avec prudence, respectant l'axe tête-cou-tronc en raison du risque de


lésions associées.
• Toute femme enceinte électrisée doit subir une surveillance maternelle et fœtale
(maternité).
Electrisé grave :
• Arrêt cardiaque : MCE, bouche à bouche, en suspectant de principe une lésion du
rachis puis relais par le SAMU.
• Défibrillation, intubation, ventilation...
• Surveillance : état de conscience, tension artérielle, pouls,

Chap 12 : PENDAISON
1/GENERALITES / DEFINITION
• La pendaison est une asphyxie mécanique dans laquelle un lien passé autour du
cou de la victime est attaché à un point fixe,
• la striction du cou étant réalisée de manière passive par le poids du corps.
• Trois facteurs constants interviennent :

• Le cou est pris dans un lien.

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• Le lien est accroché à un point fixe.

• C'est le poids du corps qui exerce une traction sur le lien (striction passive).
On distingue2 types de pendaisons :

• Complètes (aucune des parties du corps ne touche le sol ou un support


quelconque).

• Incomplètes (les membres inférieurs ou la partie inférieure du tronc reposent sur le


sol ou un support quelconque)
2/CIRCONSTANCES MEDICO-LEGALES :
Suicidaire +++ :
Plus fréquent chez l’homme que chez la femme.
Plus fréquent à la campagne qu’en milieu urbain.
Matériel très facilement disponible.
Procédé suicidaire de prédilection en milieu carcéral, milieu psychiatrique, …
Accidentelle : Rarement
Jeux avec liens chez l’enfant.
Criminelle : Très exceptionnelle. « Cadavre pendu » ????
3/CONDUITE A TENIR SUR LES LIEUX
Pendaison avérée :
• Pendaison remonte à un certain temps.
• Signaler l’obstacle médicolégal à l’inhumation dans tous les cas.
o Pendaison simulée !!! (homicide).
Pendaison aiguë ou récente :
• La suspension vient de se produire
• Une action immédiate peut se révéler salvatrice.
• Il faut agir sans délai :
o Interrompre la suspension.
o Alerter le service d’aide médicale d’urgence (SAMU).
o Commencer les secours si necessaire
o Organiser le transport.
Interrompre la suspension :
• Soutenir le corps et sectionner le lien.
• Eviter une chute brutale du corps génératrice de lésions surajoutées (Traumatisme
crânien).

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• Allonger la victime.
• Respect de l’axe tête-cou-tronc.
- Examen complet rapide
Evaluer les 3 fonction vitales
- L’état de conscience, La persistance ou non d’une ventilation spontanée et d’un pouls
carotidien et/ou fémoral.
- Rechercher L’existence d’éventuelles lésions associées.
Commencer le traitement :
Pendu en arrêt cardiorespiratoire:

• Vérification ou rétablissement de la liberté des voies aériennes.

• Ventilation artificielle (VA) par bouche-à-bouche, bouche à nez ou, mieux, au


moyen d’un ballon auto-remplisseur.

• Massage cardiaque externe (MCE) coordonné à l’assistance ventilatoire.


Ces gestes secouristes précèdent ou accompagnent la mise en œuvre, dès que possible,
d’une véritable séquence médicale de réanimation

Chap 13 : Brûlures
1/ Définition
Les brûlures résultent d'une destruction plus ou moins complète de la peau en rapport avec
une agression qui peut être thermique (flammes, liquide, vapeur), électrique, chimique.

2/Causes

- Une brûlure peut être causée par la chaleur : de l'air très chaud, de l'eau bouillante
ou de la vapeur d'eau, un liquide chaud, un objet chaud (plaque de cuisson) une
flamme, une cigarette, un fer à repasser.
- Elle peut aussi être déclenchée par un frottement, de l'électricité ou
une substance chimique (produits caustiques).
La gravité d’une brûlure s’évalue selon ces 5 facteurs:
- L’intensité de la chaleur
- La durée d’exposition
- La région atteinte (mains, figure, parties génitales)
- L’étendue (plus la surface est touchée, plus la brûlure est dangereuse) -- - La
profondeur (premier, deuxième et troisième degré

3/ Types de brûlures

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BRÛLURE AU PREMIER DEGRÉ
• Affecte la surface de la peau seulement; légère rougeur et enflure, douleur
prononcée due à l’irritation des terminaisons nerveuses.
• La peau reste intacte.
BRÛLURE AU DEUXIÈME DEGRÉ
• Affecte la peau plus profondément; rougeur,
• Formation de cloques et destruction superficielle de la peau.
• Forte douleur due à l’irritation extrême des terminaisons nerveuses
• BRÛLURE AU TROISIÈME DEGRÉ
• La peau est blanchâtre et lisse, ou carbonisée ou cuivrée. Il n’y a pas de douleur car
les terminaisons nerveuses sont détruites. Par contre, il y a un grand risque
d’infection.

4/.La Conduite à tenir devant les brûlures

 BRÛLURES THERMIQUES
- Alerter
- Couvrir les brûlures avec un linge humide et propre.
- Retirer les bagues des doigts avant l'apparition de l'œdème
- Interrompre le processus de brûlure en retirant les vêtements
- Rincer à l’eau froide pendant 10 minutes
- Surveiller les voies respiratoires si la brûlure est au visage
- Envelopper le patient dans un linge ou un drap propre et transportez-le vers
l’hôpital.
 BRÛLURES CHIMIQUES
Les brûlures chimiques sont provoquées par des substances corrosives qui entrent
en contact avec la peau ou les yeux, ou qui sont avalées.
- Rincer immédiatement avec de l’eau froide pendant 20 minutes
- Appliquer des pansements humides sur toute la région brûlée
- Si la brûlure est causée par une poudre, il faut éliminer l’excédent avant de rincer à
l’eau froide
- L’huile, le vinaigre, le beurre, le dentifrice et les pommades grasses sont à proscrire
Si Brûlure interne par ingestion (avalée)
- Placer la victime en position demi-assise
- Ne pas faire vomir
- Ne pas donner à boire
- Garder l’emballage du produit chimique et le produit restant
- Surveiller

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 BRÛLURES ÉLECTRIQUES
Alerter
- Ne pas prodiguer de premier secours avant d’avoir garanti sa propre sécurité
- Trouvez les points d’entrée et de sortie du courant et les couper
- couvrir avec un pansement sec
- L’électricité peut causer des brûlures internes graves, même en l’absence de brûlure
apparente sur la peau.
- le plus grand danger est que le courant entraîne un arrêt cardiaque.
 Ce qu’il ne faut pas faire devant une brûlure.
• Ne pas appliquer de pâte, d’huile, ou de coton brut sur la brûlure.
• Ne pas appliquer de glace, car cela aggrave la blessure.
• Éviter le refroidissement prolongé avec de l’eau, car cela entraînera une
hypothermie.
• Ne pas percer les cloques tant que des antimicrobiens n’ont pas été appliqués, par
un prestataire de soins.
• N’appliquer aucun produit sur la plaie, car elle pourrait s’infecter.
• Éviter l’application de médicaments jusqu’à ce que le patient ait été placé sous
soins médicaux appropriés.

Chap 14 :Insolation
1.Définition

L’insolation est une augmentation de la température interne du corps humain.

Elle est liée à l’effet direct du soleil sur la tête.

- L’accumulation de chaleur se produit dans notre corps et risque de provoquer des


lésions dues à la chaleur, à des degrés variables.

2. Cause:
L’exposition prolongée au soleil constitue la principale cause d’une insolation suite à
l’Irradiation continue du soleil sur la tête et le cou non couverts.

3.Signes :

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Les symptômes de l’insolation apparaissent le plus souvent après une exposition prolongée
au soleil (beaucoup plus rapidement chez les enfants et chez les personnes fragiles). Ils se
résument à :

• le visage écarlate
• des maux de tête ;
• une sensation de chaleur au niveau du visage ;
• une sensation d’étourdissement, voire de vertiges ou de malaise une raideur de la
nuque
• une fièvre supérieure à 39,5 °C ;
• une soif intense.
• Des vomissements,
• l’accélération de la fréquence cardiaque
• des crampes musculaires
• un état de somnolence (fatigue)

4. Premiers soins :
- Mettre immédiatement la personne dans un endroit non exposé au soleil.
- L’étendre avec la tête légèrement surélevée.
- Placer des compresses froides sur le front et la nuque.

5.Prévention de l’insolation
Il s’agit principalement :

• d’éviter l’exposition prolongée au soleil, en particulier durant les heures les plus
chaudes de la journée ;
• de porter des éléments de protection contre la chaleur et contre le rayonnement du
soleil (lunettes de soleil, casquette ou chapeau, etc.) ;
• d’éviter le port de vêtements épais ;
• de s’hydrater régulièrement, tout au long de la journée, sans attendre de ressentir la
sensation de soif ;
• de se rafraîchir le corps, en particulier le visage et la nuque ;
• d’éviter les efforts physiques prolongés par forte température.

Chap 15 : Hypothermie
1. Definition
• L’ hypothermie est un des effets directs du froid sur la santé.
• Lorsqu’une personne est exposée au froid trop longtemps, son corps peut devenir
incapable de garder une température adéquate pour bien fonctionner.
• L’hypothermie désigne une température corporelle dangereusement basse,
généralement inférieure à 35 °C.

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au froid + incapacité maintien T° valeurs physiologiques

2. Causes
Activités en plein air : HT sujets jeunes et sportifs
• précarité sociale ++++
• noyade en eau froide et avalanche : mauvais pronostic
• personne blessée dans un accident de voiture(L’état de choc),
• pathologie endocriniennes, malnutrition , hypoglycémie
• âges extrêmes.

3. Les Signes de l’hypothermie


• Stade 1: hypothermie légère (35-32°C)
- peau froide, frisson,
- polypnée, tachycardie, ↑PA , polyurie
Le patient est conscient, sa respiration et son pouls s’accélèrent.
• Stade 2 : hypothermie modérée (32-28°C)
- peau glacée, livide, sèche , cyanosée,
- obnubilation , voire coma,
- hypoventilation
- Diminution Fréquence Cardiaque et la Pression Artérielle, oligurie
• Stade 3 : hypothermie sévère (<28°C)
- coma, rigidité musculaire, mydriase bilatérale
- risque de Fibrillation Ventriculaire.

Stade 4 : hypothermie profonde (<24°C)


- état de mort apparente , ACR, mydriase bilatérale

4/ PRISE EN CHARGE D’une victime d’insolation

• Si le patient est consciente et a simplement froid et frissonne, ces mesures


suffiront à la réchauffer.
- retirer les vêtements humides et sécher la peau
- couvrir avec couverture isolante
- mobiliser le moins possible : diminuer le risque de recirculation du sang froid.

• Si le patient a perdu conscience, il faut le placer dans la position latérale de


sécurité.
- Surveillez la respiration et le pouls en permanence.

• Si le patient est en ACR

Une RCP (réanimation cardiopulmonaire) ne doit pas être réalisée en cas


d’hypothermie, car cela pourrait endommager le cœur de la personne. Il faut

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simplement appeler les secours pour que la personne puisse immédiatement être
transportée à l’hôpital.

Chap 16: Morsures d’animaux


1/Généralités
Les morsures d’animaux et les piqûres d’insectes peuvent varier de légèrement irritant à
menaçant la vie.
Parmi les animaux responsables des morsures ou de piqûres préoccupantes, on compte :
les serpents ;les chiens ;les chats, les singes, et autres animaux sauvages ; notamment
certaines espèces d’insectes, d’araignées, de scorpions, de méduses, d’oursins.

Lorsqu’une personne se fait mordre ou piquer , la prestation des premiers soins appropriés
permet de limiter les complications et d’accélérer la guérison, voire de sauver la vie de la
personne. µ
2/Causes

• Tout animal ayant des dents, qu’il soit domestiqué (p. ex., animal domestique ou
d’élevage) ou sauvage, peut causer une morsure.
• Si la Personne ne connaît pas l’animal, la rage peut être un sujet d’inquiétude.
3/ Prise en charge
1. éloigner prudemment la personne de l’animal sans vous mettre en danger.
2. Si la blessure saigne abondamment, soignez l’hémorragie externe
3. S’il s’agit d’une plaie mineure :
• Rincez la plaie à l’eau propre, idéalement sous un robinet, car la pression fait
pénétrer l’eau plus profondément dans la plaie
• Couvrez la plaie d’un pansement ou d’un bandage.
5 :consultez un médecin si l’animal est sauvage, ou si vous soupçonnez que l’animal a la
rage.*
6.La majorité des morsures comportent un risque élevé d’infection. Elles doivent donc
être surveillées étroitement dans les heures et les jours qui suivent l’incident.

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Chap 17 : Piqures d’insectes
1.Generalites
- Les piqures d’insectes sont un type d’absorption de poison par la peau.
- Elles sont généralement inoffensives mais provoquent souvent des douleurs ou des
démangeaisons.
- Les personnes hypersensibles peuvent développer des réactions allergiques et
risquent d’entraîner une situation dramatique - choc anaphylactique
• Certains insectes, comme les abeilles, laissent leur dard enfoncé dans la peau de la
personne.
• D’autres, comme les guêpes, peuvent piquer plusieurs fois, sans laisser leur dard.

2/Signes

• Douleur intense qui se fait rapidement sentir à l’endroit de la piqûre


• rougeur ou enflure à l’endroit de la piqûre
• Un dard enfoncé dans la peau

3/Prise en charge
1. Si le dard se trouve encore dans la peau de la personne, retirez-le en grattant la
peau.
2. Lavez la région à l’eau propre.
3. Couvrez l’endroit de la piqûre à l’aide d’un pansement adhésif.
4. Appliquez de la glace ou une compresse froide pour aider à contrôler l’enflure.
Placez un tissu mince entre la source de froid et la peau de la personne pour éviter
de geler la peau.
5. Continuez de surveiller les signes d’infection, de réaction allergique et
d’anaphylaxie.
4/Prévention
Afin de réduire les risques de piqûres d’insectes :
• Portez une chemise à manches longues, des pantalons longs et des chaussures
fermées.
• Eviter les parfums, d’eau de Cologne ou d’autres produits à l’odeur prononcée.
• Retirez ou couvrez les articles qui attireront les insectes, comme les déchets et les
aliments.

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