Les Statistiques Et Probabilites en Mecanique Des Sols PDF
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Le développement des méthodes statistiques et probabilistes en mécaniques des sols est donc
dû :
D’une part au besoin ressenti par les géotechniciens de résoudre les problèmes posés par
l’influence de la dispersion des caractéristiques des sols sur le calcul des ouvrages ;
D’autre part au désir des spécialistes des statistiques et de probabilités de trouver de
nouvelles applications concrètes à leurs travaux théoriques.
A l’origine l’utilisation des méthodes statistiques a voulu satisfaire aux deux objectifs
suivants :
Caractériser la variabilité naturelle des sols pour l’introduire dans les schémas de calcul
classiques des fondations des ouvrages. Comme il est impossible de déterminer en tout point
les propriétés d’un sol sur le site d’un projet, l’ingénieur doit choisir des valeurs (moyennes
par exemple) représentatives de ces propriétés. Le choix de ces valeurs conditionnant
fortement la confiance que l’on peut accorder aux calculs, le premier but a été donc de
contrôler la fiabilité des données et d’estimer la précision des résultats (Houmadi, 2004).
Augmenter l’efficacité de la reconnaissance géotechnique. Celle-ci étant budgétairement
limitée, il paraît important de l’optimiser en jouant par exemple sur le type, le nombre et la
position des sondages. Pour cela on a cherché à utiliser au mieux les corrélations existant
entre les différentes propriétés des sols. Cette démarche est particulièrement intéressante car
les méthodes de détermination de ces propriétés sont plus ou moins rapides que peu d’essais
longs et complexes (Abdul Baki et al., 1993)
Ces études statistiques présentent donc un intérêt pratique certains, mais elles ne doivent pas
constituer une fin en soi, leur emploi doit avoir comme but de mieux définir les hypothèses de
calcul déterministes. Des méthodes de calcul probabiliste ont également été développées. Ces
méthodes, en tenant compte de l’influence de la variabilité des paramètres, permettent de
présenter les résultats des calculs sous forme d’une valeur moyenne et d’une incertitude ou
mieux encore d’une distribution de probabilité des déplacements et d’une probabilité de
rupture.
Le domaine d’application actuel des méthodes statistiques et probabilistes est donc assez
vaste mais il reste encore des techniques d’analyse inexploitées ou en cours d’étude.
Cependant nous donnerons en guise de conclusion une liste, déjà assez longue ; établie par
Magnan en 1983, des principaux secteurs de l’activité du géotechnicien pouvant bénéficier de
l’apport de ces méthodes :
A. Au stade de la reconnaissance géotechnique
i. Choix du nombre et de l’implantation des sondages ;
ii. Choix des types de sondage et d’essais (utilisation de corrélations) ;
iii. Mise en forme des résultats et préparation de coupes géotechniques pour les calculs.
B. Au stade de calcul des ouvrages
i. Calcul de la stabilité de l’ouvrage en termes de probabilité de rupture ;
ii. Calcul de la distribution de la probabilité (ou de la valeur moyenne de l’incertitude) pour
les déformations des sols de fondations au cours du temps.
iii. Détection des points faibles dans les ouvrages complexes (zones de plus grand risque dans
un barrage, ouvrage le plus critique dans un ensemble d’ouvrages de soutènement en zone
instable.
C. Au stade de contrôle sur l’ouvrage réalisé
i. Détermination des zones ou l’incertitude est maximale et où il faut placer l’instrumentation ;
ii. Contrôle de la qualité des travaux, etc.
L’auteur de la même référence précise toutefois que si de nombreux travaux ont déjà été
consacrés à ces différents problèmes, on doit constater qu’aucun d’entre eux n’a encore été
réglé de façon définitive même si d’énormes ont été faits.
La variabilité naturelle des sols constituant le phénomène d’origine d’un grand nombre
d’erreurs et d’incertitudes dans les calculs, elle possède une importance capitale. Nous
consacrons la suite de ce rapport bibliographique aux techniques statistiques et probabilistes
employées pour son analyse.
1.3. APPORT DES STATISTIQUES ET PROBABILITES EN MECANIQUE DES
SOLS
1.3.1. Méthodes d’analyse:
L’étude d’un sol passe par la collecte de données numériques. La statistique permet de
traduire ces valeurs numériques on informations utiles pour la réalisation du projet investi. La
méthode statistique comporte les étapes suivantes:
La statistique descriptive qui est un ensemble des méthodes permettant d'analyser les
données à partir de paramètres et de graphes.
Les modèles statistiques qui permettent d’ajuster les résultats recueillis sur un échantillon
à des lois de probabilité afin de faire des prévisions et des interpolations sur la population.
Cette statistique est basée sur la recherche d’un échantillon qui représente les données
géotechniques. C’est-à-dire, il représente le mieux possible la diversité de la population
entière.
1.3.1.1. Statistique descriptive :
a) Notion de base :
L'ensemble d’individus sur lequel on effectue une analyse statistique est dit population. Le
nombre d’individus est l’effectif de la population. L’échantillon est l’ensemble d'individus
prélevés dans une population déterminée pour l’étude demandée. Une situation possible, Mi
du caractère définie une modalité.
La caractéristique étudiée est dite caractère ou variable statistique. On distingue les caractères
qualitatifs et les caractères quantitatifs qui peuvent être discrets ou continus.
Les informations recueillies peuvent être résumés dans des tableaux statistiques. Pour un
caractère discret, à chaque valeur observée xi est affecté un effectif ni ou une fréquence fi qui
désignent respectivement le nombre ou le pourcentage d’apparition de la valeur observée
(exemple tableau 1 1).
Tableau 1 1: présentation des effectifs ni (nombre de sondage par pénétromètre dynamique) et
fréquences fi (le pourcentage des sondages par pénétration) associés aux nombre de cavités.
Caractère discret :
Diagramme en bâtons: il représente les effectifs ou fréquences associées aux valeurs
observées. La répartition du nombre de cavités observées sur les sondages par pénétromètre
résumé dans le tableau 1 peut être représentée par le diagramme en bâtons suivant (figure.
1.1).
On peut lire dans sept sondages il-y- a eu dix cavités. Les sondages ou on a observé trois
cavités sont en nombre de onze. Trois cavités correspondent à l’effectif maximal, c’est le
mode.
Caractère continu :
Histogramme: il représente le nombre d’effectif pour des intervalles de paramètres observés.
Au tableau 02 correspond l’histogramme suivant (figure 1.2).
A des intervalles de valeurs de la teneure en eau est associé le nombre de sondages carottés.
On peut lire que deux sondages carottés ont une teneur en eau entre 25 et 29%. Alors que
onze sondages carottés ont une teneur en eau entre 37 et 41 %.
A partir d’un histogramme en peut tracer un diagramme en bâton, exemple (figure 1.3). Où à
chaque centre de classe on affecte la valeur de l’effectif associé.