Modèles de Propagation en GSM
Modèles de Propagation en GSM
Modèles de Propagation en GSM
Libre
Interne
MODELES DE PROPAGATION
visa : visa :
Modèles de propagation
MODELES DE PROPAGATION
POUR L’INGENIERIE RADIO CELLULAIRE
RESUME :
Après quelques rappels généraux de propagation, ce document décrit les principaux
modèles de la littérature utilisés dans les outils d’ingénierie radio-cellulaire. Les modèles
implantés dans l’outil PlaNET sont ensuite décrits
I. INTRODUCTION
REFERENCES
I. INTRODUCTION
Le but des modèles de propagation dans un outil d’ingénierie tel que PlaNET est d’aider les
services opérationnels à déployer ou à faire évoluer un réseau de télécommunication radio-mobile
en limitant le nombre de campagnes de mesures. Pour un nouveau site d’émission, l’opérateur a
besoin de connaître la zone couverte utile (c’est à dire la zone pour laquelle le champ reçu par un
mobile sera suffisant pour assurer une liaison de bonne qualité) et la zone brouillée (c’est à dire la
zone pour laquelle le champ issu de l’ensemble des autres stations de base risque de perturber la
liaison). En l’absence de modèles de propagation, l’opérateur devra effectuer des campagnes de
mesures pour chaque site installé, voir même après chaque ajustement des caractéristiques de la
station de base. Un modèle de propagation performant permet de limiter le nombre de campagnes
de mesures à un rôle d’ajustement du modèle et de validation générale du réseau déployé. Outre
cet aspect purement financier, un bon modèle, associé à un outil d’ingénierie performant offre des
indications précieuses pour le choix des sites d’émission et de leurs caractéristiques (station de
base) permettant de proposer efficacement, c’est à dire rapidement et à moindre coût, le pré-
design d’un réseau radio-mobile. De fait, les modèles de propagation constituent la clef de voûte
des outils d’ingénierie radioélectrique. Du fait de ce rôle stratégique, de nombreuses études sont
menées pour proposer des modèles adaptés. En effet, si les phénomènes électromagnétiques que
l’on rencontre sont bien identifiés et connus (diffraction, réflexion, absorption, transmission,
diffusion et guidage), la variété des situations et la complexité des environnements constituent la
difficulté principale pour la mise au point d’un modèle de propagation. La disponibilité des
données caractéristiques de ces environnements constitue souvent une limitation à une approche
purement physique de la propagation : on peut considérer que tout élément dont les dimensions
sont de l’ordre ou supérieures à la longueur d’onde doivent être considérés. A 900 MHz, la
longueur d’onde est de 30 cm !.
Dans la littérature, on a vu apparaître trois types de modèles :
Les modèles physiques. Assortis d’hypothèses simplificatrices, principalement au niveau de
la représentation de l’environnement, ces modèles utilisent des équations «physiques» pour
estimer l’effet de l’environnement sur la propagation. Ils nécessitent des bases de données
relativement précises, sont gourmands en temps de calcul, très sensibles à la précision des
bases de données et de fait présentent souvent des performances assez moyennes, leur plus
gros avantage est leur robustesse et une connaissance précise de leur domaine de validité.
L’approche la plus utilisée pour ce type de modèle est la technique dite de «lancer de
rayon».
les modèles généraux, sensés prendre en compte tout type de situation. Les performances de
tels modèles sont très moyennes. Ils servent généralement de modèles de références et peuvent
être utilisés pour faire un pré-dimensionnement de réseau. Leurs performances sont en général
insuffisantes pour effectuer l’ingénierie d’un réseau.
les modèles ponctuels, permettant d’affiner localement la prédiction. En toute rigueur, ces
modèles ne sont valables que sur les mesures ayant servi à les mettre au point. Le domaine de
validité est souvent difficile à quantifier, ce qui rend leur utilisation très délicate.
Les modèles hybrides. Avec le développement des réseaux radio-mobiles et des contraintes
d’ingénierie associées, une nouvelle génération de modèles s’est beaucoup développée.
Partant de formulations physiques du problème et de campagnes de mesures, des modèles
hybrides (utilisant à la fois des expressions physiques et des techniques de régression
statistiques) ont été proposés. Du fait de l’utilisation de formulations physiques des
phénomènes rencontrés, ces modèles sont plus robustes que les modèles statistiques, du fait
de l’utilisation de techniques de régression ils sont en général plus précis et mieux adaptés
aux bases de données disponibles que les modèles physiques. En contre partie, ces modèles
sont plus gourmands en temps de calcul et en base de données que les modèles statistiques
et l’utilisation de mesures rend leur domaine de validité difficile à déterminer. Si ils
constituent, sans conteste, les modèles les mieux adaptés à l’ingénierie de réseaux radio-
cellulaires, ces modèles hybrides sont délicats à mettre au point, principalement par le choix
des campagnes de mesures à utiliser.
La propagation des ondes électromagnétiques est régie par les équations de Maxwell. Celles
ci permettent de formaliser l’évolution d’une onde électromagnétique se propageant dans
n’importe quel environnement, si complexe soit il, sous forme d’équations. Cependant, la
difficulté de résolutions de ces équations augmente avec la complexité de l’environnement. On est
alors amené à proposer des hypothèses simplificatrices permettant de traiter le problème de façon
relativement simple.
Considérons l’environnement le plus simple qui soit : une source isotrope rayonnante dans
le vide.
A i k .d t
Le champ rayonné par cette source prend la forme : u (d, t ) .e
d
En un point de l’espace, à une distance d de la source, l’intensité de l’onde est définie par :
2
c A
I . (c vitesse de la lumière)
8 d
R
d
source ponctuelle
Tout se passe comme si, l’énergie transmise de l’émetteur au récepteur s’était propagée le
long d’un rayon (droite joignant l’émetteur au récepteur) en subissant un affaiblissement Ao.
Pour établir une liaison radiomobile, on considère des antennes d’émission et de réception
placées à la surface de la terre. Différents types d’obstacles viendront perturber le mécanisme de
propagation en espace libre présenté ci dessus.
La terre constitue un premier obstacle pour les ondes émises. Dans ce cas, la réflexion
constitue le mécanisme à considérer. Une façon simple de modéliser la réflexion sur la terre
consiste en une approche à deux rayons. On considère un premier rayon pour la propagation en
espace libre et un second rayon représentant l’énergie arrivant au récepteur après avoir été
réfléchie par la terre.
E
d’
d’1
he
d’2
hm
Ces deux rayons vont interférer, c’est à dire que l’énergie reçue par le récepteur ne sera pas
la somme des énergies reçues, elle dépendra de la différence de phase (e.g. distance parcourue)
entre les deux rayons. En utilisant les notations de la figure n° 2 :
4 d'
Ao 20.log10 . f . d 20.log10 1 * R. exp jk(d 'd '1 d ' 2 ) dB
c d '1 d ' 2
(2)
où R est le coefficient de réflexion sur le sol pour l’angle (R>0).
Dans le cas des liaisons mobiles, sera en général faible ( R 1 et d’ d’1+d’2).
On peut ainsi voir qu’à longues distances l’affaiblissement est proportionnel à 40.log 10(d) et
non plus 20.log10(d) comme pour l’espace libre.
160
affaiblissement (dB)
100
80
60
100 1000 10000 100000
distance (m)
d1 d2
rayon direct
E n=1 M
n=2
n=3
On considère qu’une liaison est dégagée lorsque aucun obstacle n’est présent dans la
zone de Fresnel.
d1d 2
Le rayon de l’ellipsoïde est défini en tout point par : (avec les notations de la
d1 d 2
figure 4).
dN
Pour une atmosphère normale (zones tempérées), = -39.27 km-1, ce qui correspond
dh
à un rayon équivalent de 8500 km, soit approximativement 4/3 du rayon terrestre réel.
Remarque : cette modification du rayon terrestre n’aura que peu d’incidence sur
l’affaiblissement en espace libre, par contre elle pourra changer de façon notable l’affaiblissement
de diffraction pour des liaisons à longues distances.
La prise en compte de la réflexion sur le sol dans le cas d’un modèle de terre sphérique est
un peu plus compliqué que dans le cas d’une terre plate. Il faut commencer par déterminer le
point de réflexion (toujours défini par l’égalité des angles incident et réfléchi) :
d
d1
2
1 b
d
d 2 1 b
2
3c
m 1 1 3m
avec b2 cos arccos
3m 3 3 2 m 1
3
c
he hm m
d2
et
he hm 4Re he hm
(notations de la figure 5)
Du fait de la courbure de la surface réfléchissante, le calcul du coefficient de réflexion fait
intervenir un facteur de divergence :
Rdiv
1 m 1 b2 .R
1 m 1 3b2
E
d’
d’1 M
he d’2
hm
d1 d2
Re
2
1
Dans les paragraphes précédents nous avons supposé que la surface de la terre constituait
un réflecteur parfaitement lisse. La rugosité effective de cette surface va diminuer le coefficient de
réflexion. Seuls les éléments dont la dimension est supérieure à la longueur d’onde auront une
influence. Pour les caractériser, on introduit un paramètre h : écart type de la distribution des
hauteurs des irrégularités dans la zone de réflexion. Un modèle simple de prise en compte de la
rugosité de la terre consiste à multiplier le coefficient de réflexion R div par la quantité définie
par :
h sin
2
exp 8 2
avec les notations de la figure 5.
4
Ao 20.log10 . f . d F ( X ) G (Ye ) G (Ym ) dB
c
(5)
est un terme correctif, toujours égal à 1 en polarisation horizontale et variant entre 0.47 et
1 en polarisation verticale (ce terme dépend des caractéristiques diélectriques du sol, du rayon de
l’obstacle et de la longueur d’onde).
17.6 Y 11
i . 2 5 log10 Yi 11. 8 pour Yi 2
1
20 log10 Yi 01
. Yi
3
pou 10 K Yi 2
K
G(Yi ) Yi Yi pour Yi 10 K dB,
20 log10 K 9 log10 . log10 1 10
K K K
2 20 log10 K pour Yi
10
(7)
Pour prendre en compte les irrégularités de la surface terrestre, une solution consiste à
remplacer les hauteurs d’antenne he et hm dans l’expression de Ye et Ym par des hauteurs d’antenne
effectives.
Cette méthode a été définie en 1966 par Longley, Rice et al. dans la note technique n°101
publiée par le National Bureau of Standards [NBS]. Mentionnons que cette note a subi plusieurs
révisions successives et qu’il n’est pas certain que les formules que nous présentons en constituent
bien la dernière version.
Les principales données utilisées par la méthode sont définies sur la figure 7 et explicitées
ci-dessous :
- d est la distance émetteur/récepteur mesurée le long du grand cercle, exprimée en km.
• Re est le rayon terrestre équivalent exprimé en km.
- e , r sont les angles de site côté émetteur et côté récepteur, exprimés en radians.
d
- e r R représente l’angle de diffusion, en radians.
e
k 1 0.04665 exp 0.005577N s
1
avec :
F d
: fonction d’atténuation, connue sous forme de courbes empiriques et
d’approximations analytiques de ces courbes. Cette fonction dépend de l’indice de réfraction N s
et d’un paramètre appelé coefficient d’asymétrie s , compris entre 0 et 1, défini par :
0 0
s Min ,
0 0
r
e
N iv e a u d e la m e r R
E
d - dH e dH r
hr
he
N iv e a u d e la m e r 0 R
E 0
Volume commun
E
Terre R
Les paramètres M et ont des valeurs différentes selon les climats. Ces valeurs sont
données sous forme de tableau dans la recommandation de l’UIT-R : retenons en particulier
M 29. 73 dB et 0. 25 km 1 pour le climat continental tempéré.
E d1 d2 M
1 2
Addiff 20 log10
1 j exp j t dt
2
dB
(9)
2 1 1
avec v h cos
d1 d 2
Adiff 0 , si h / r 0.5
Adiff 6 12h / r , si 0.5 h / r 0.5
Adiff 8 8 h / r , si 0.5 h / r 1
(10)
Adiff 16 20 log10 h / r , si h / r 1
d1d 2
avec : r , rayon de l’ellipsoïde de Fresnel.
d1 d 2
A dB
diff
30
Formule approchée
de Deygout 25
Formule de Fresnel 20
15
10
5
h/r
0
-3 -2 -1 0 1 2 3
-5
Lorsque dépasse 12, le calcul de Fresnel n’est plus applicable. L’erreur commise par
rapport à la solution de Sommerfeld (exacte, faisant intervenir la polarisation de l’onde) peut
atteindre 8 dB pour des angles de diffraction de l’ordre de 70° (la formule de Fresnel est
pessimiste pour une polarisation verticale). Ce cas, qui est exclu pour des liaisons de type
faisceaux hertziens, se produit cependant fréquemment en milieu urbain : diffraction d’une onde
sur un bâtiment élevé voisin du récepteur. En général, les modèles de propagation prennent en
compte cette erreur en proposant une correction du modèle en fonction de l’environnement
proche du mobile.
Le calcul rigoureux de la diffraction par plusieurs arrêtes est en général très lourd voir
impossible. Un grand nombre de méthodes de calcul approchées ont été proposées.
II-10.a Méthode de Vogler [Vogler 1981], [Vogler 1982].
Une des méthodes les plus rigoureuses a été proposée par Vogler.
+
n
h n-1 h n h n+1
rn r n+1
N
1 1
rm rm 2 2
ikrm rm 1
2
En posant : m et : m m
rm rm 1 rm 1 rm 2 2 rm rm 1
N 1 N
m 1
1
N 1
r2... rN . rT 2
et : CN N2 rT r
r1 r2 ... rN rN 1
m
m 1
1 2
I n, x
n 2
e x dx
n!
1
On obtient : A
2N
CN e N
Im
m 0
m N
mN 3
m m !
Im 2 ... mi 1 m i 1 ! m i I ni , i
m
m i 1
avec :
m 0
1 m 0 i 1
N2 i i 1
Cette méthode est précise mais gourmande en temps de calcul. Elle ne peut être utilisée
pour l’ingénierie d’un réseau mais elle peut servir de méthode de référence.
Le principe de cette méthode est simple et a été développé pour l’estimation rapide de
l’affaiblissement de diffraction pour établir des liaisons hertziennes dans les bandes UHF et VHF.
Le calcul de la diffraction est basé sur l’expression approchée de Fresnel (9).
C’est une méthode de calcul itérative. Considérons un profil de diffraction quelconque (c.f.
figure 13-a). On identifie le pic P1 présentant l’affaiblissement de diffraction maximum (chaque pic
étant considéré individuellement) pour une liaison entre l’émetteur (E) et le récepteur (M). Adiff1
est l’affaiblissement correspondant à ce pic, calculé avec la formule approchée de Fresnel (9). De
part et d’autre de ce pic P1, on réitère l’opération pour une liaison entre E et P 1 et entre P1 et M.
On identifie ainsi P2 et P3 ainsi que les affaiblissements de diffraction Adiff2 et Adiff3. On considère
ensuite les liaisons E-P2, P2-P1, P1-P3 et P3-M. On détermine ainsi P4,P5, P6 et P7 et les
affaiblissements de diffraction Adiff4, Adiff5, Adiff6 et Adiff7 correspondant. On réitère cette opération
jusqu’à ce que l’affaiblissement de diffraction de tous les pics du profil ait été calculé.
Adiff1
h1
E P1 M
Adiff1
Adiff2 Adiff3
h2 h3
E P2 P1 P3 M
Adiff1
Adiff6 Adiff7
E P6 P2 P4 P1 P5 P3 P7 M
Cette méthode surestime l’affaiblissement de diffraction lorsque des pics voisins sont
également engagés dans la liaison. En s’inspirant des travaux de Millington, Deygout introduit
ensuite un terme correctif [Deygout 1991]. Lors du calcul pas à pas, à chaque étape, on considère
les couples de pic identifiés (P1,P2 et P1,P3 à l’étape 2 du cas représenté sur la figure 13-a). Pour
chacun de ces couples, on calcul le terme correctif suivant (avec les notations de la figure 13-b) :
2p
2 q
TC 12 20 log10 ,0 q p
1 / p
0 , q 0 ou p 0
h1 h d1 d2 d 3 d1 d2 d 3
avec : p 2 , q 2 2 , r1 et r2
r1 r2 d1 d2 d 3 d1 d2 d 3
Adiff1
Adiff2
E P2 P1 M
d3 d2 d1
Adiff=Adiff1+Adiff2+TC1-2+Adiff3+TC1-3+Adiff4+TC2-4+Adiff5+TC3-5+Adiff6+TC2-6+Adiff7+TC3-7
Cette méthode est bien adaptée aux profils présentant peu de pics de diffraction obstruant la
liaison ( 5) et espacés de façon régulière. En environnement urbain, lorsque le mobile est dans
une rue encaissée, il est nécessaire de corriger l’affaiblissement de diffraction calculé entre le
dernier immeuble et le mobile (en général >> 12°). Elle est applicable dans les bandes UHF et
VHF.
Comme pour la méthode de Deygout, le principe de cette méthode est simple et a été
développé pour l’estimation rapide de l’affaiblissement de diffraction pour établir des liaisons
hertziennes dans les bandes UHF et VHF. Le calcul de la diffraction est en général basé sur
l’expression approchée de Fresnel (9).
Considérons le profil de diffraction de la figure 14. Les pics à considérer sont identifiés par
la méthode de « la corde tendue » : on tends une corde entre l’émetteur et le récepteur, les pics de
diffraction sont identifiés par les ruptures de pente de la corde. L’affaiblissement de diffraction
Adiff1 correspondant au pic i est estimé à l’aide de la formule de Fresnel appliquée en considérant
que l’on a une liaison entre le pic i-1 et le pic i+1 obstruée par le pic i. Ainsi, sur la figure 14, Adiff1
est calculé en considérant une liaison entre E et P 2. Cette opération est ensuite répétée pour les
pics suivants (Adiff2 est calculé entre P1 et P3), jusqu’au récepteur M.
On notera que cette méthode ne considère que les pics de diffraction obstruant la liaison.
Souvent, un calcul complémentaire, prenant en compte les pics de diffraction n’obstruant pas la
liaison (présentant un affaiblissement de diffraction inférieur à 6 dB) est utilisé pour compléter
cette méthode (par exemple en considérant le pic de diffraction principal entre chaque pic identifié
par la méthode de la corde tendue et en appliquant le calcul de Fresnel pour ce pic).
Comme pour la méthode précédente, on note une dégradation de l’estimation lorsque les
pics de diffraction sont trop proches les uns des autres. Par défaut, aucun terme correctif n’est
défini, il est cependant conseillé d’en ajouter un lorsque la résolution spatiale du profil de
diffraction augmente.
Cette méthode est bien adaptée lorsque les bases de données sont assez imprécises (pas
d’information de sursol, résolution spatiale de l’ordre de la centaine de mètres). Elle marche par
contre mal en environnement urbain, lorsque l’on dispose d’informations précises sur les hauteurs
de bâtiments. Elle est applicable dans les bandes UHF et VHF.
E P1 P2 P3 M
« profil de la corde tendue »
Adiff2
Adiff1 Adiff3
h1
E P1 P2 P3 M
d1 d2
Adiff2
Adiff1 h2 Adiff3
h1 h3
E P1 P2 P3 M
La méthode de Bullington est une des premières méthodes à avoir été proposée pour
calculer la diffraction sur plusieurs arrêtes. Elle est très simple, le principe est de remplacer
l’ensemble des arrêtes engagées dans la première zone de Fresnel par une seule arrête équivalente,
sur laquelle le calcul de Fresnel sera effectué. L’arrête équivalente est déterminée en traçant la
droite partant d’une des extrémités de la liaison et tangente à la première arrête déterminée par la
méthode de la corde tendue, de la même manière on trace la droite partant de l’autre extrémité de
la liaison. L’arrête équivalente considérée est définie par l’intersection des deux droites
précédentes (c.f. figure 15).
E P1 P2 M
Adiff
h’
E P1 P2 M
d1 d2
L’affaiblissement de diffraction sur cette arrête est calculé par la méthode de Fresnel. Cette
méthode n’est valable que sur des données très grossières avec une distance de dégagement de
l’émetteur et du récepteur assez importante. Elle est en général très pessimiste (elle surestime
l’affaiblissement).
avant le mobile.
d f b
Lmsd Lmsd (1) ka kb . log10 kf . log10 9. log10 (11)
km MHz m
avec :
hbase
18.log10 1 si he hmoy
Lmsd(1) m
0 si he hmoy
h base
54 0.8. si he h moy et d 0.5km
m
h d
ka 54 0.8. base si he h moy et d 0.5km
m 0.5km
54 si he h moy
18 si he hmoy
kd hbase
18 15. si he hmoy
hmoy
1 Multi Screen Diffraction
f
4 0.7. 1 pour les villes de taille moyenne et les zones suburbaines
925MHz
kf
4 15 f
. . 1 pour les centre villes
925MHz
h base h e h moy
d
he
hmoy
hm
M
E 1 2 3 b n w
- d’autre part, la diffraction dans la rue où se trouve le mobile, estimée à l’aide d’un modèle
à deux rayons (le calcul tient compte d’une réflexion sur l’immeuble après le mobile, c.f. figure
16). L’expression de cet affaiblissement Lrts est donnée par :
2
w f hmob
16.9 10.log10 10.log10 20.log10 Lstreet hmoy hm
Lrts m MHz m (12)
0 hmoy hm
2 Rooftop To Street
10 0.354. 0 35
Lstreet 25. 0.075. 35 35 55
. . 55
4.0 0114 55 90
est l’angle formé par l’axe de la rue avec la liaison Emetteur - Récepteur (c.f. figure 17).
Le terme Lstreet est sensé prendre en compte l’effet de l’orientation de la rue dans laquelle se
trouve le mobile. L’expression est purement empirique. Elle est souvent supprimée du modèle.
M
L’approche proposée avec cette méthode est très différente de celle utilisée pour les
méthodes précédentes. La principale approximation (et difficulté) est la synthétisation (mise au
format utilisable par l’algorithme du profil réel à calculer) du profil de diffraction. Le calcul est
ensuite relativement précis (pour peu que le profil compte plusieurs arrêtes). Cette méthode est
utilisable pour les liaisons en environnement urbain entre 800 et 2000 Mhz, lorsque l’antenne
d’émission est au dessus du niveau moyen des toits.
III. MODELES PROPOSES DANS PLANET
Il s’agit d’un modèle purement statistique, très général, adapté pour la prédiction grossière
du champ dans les bandes UHF et VHF. L’expression analytique de l’affaiblissement de
propagation écrite ci-dessous est due à M. Hata [6]. L’auteur s’est basé sur les courbes
empiriques proposées par Y. Okumura et reprises dans la recommandation 370 de l’UIT-R [CCIR
3].
L’expression de l’affaiblissement total prend la forme [Hata 1980] :
f H eff H eff d
Aff 69.55 26.16.log10 13.82.log10 a h m 44.9 6.55.log10 .log10
MHz m m km
dB
(13)
f f
avec : a h m 11
. .log10 0.7 h m 156
. .log10 0.8 dB
MHz MHz
Remarques :
A l’origine, cette formulation a été proposée par Hata pour la prédiction de champ pour les
villes de taille moyenne. D’autres expressions de a(hm) étaient proposées pour les zones urbaines
denses et des facteurs de correction pour les zones rurales ou sub urbaines devaient être ajoutés.
La recommandation 370 de l’UIT-R n’a retenu que cette formule et a proposé ses propres termes
correctifs.
Dans la recommandation 370, Heff est la hauteur effective de l’antenne d’émission définie
comme la hauteur du point central de rayonnement au dessus du niveau moyen du sol entre les
distances de 3 et 15 km dans la direction du mobile (Méthode « Profile CCIR » dans PlaNET).
Conscient des limites d’une telle méthode, une autre est proposée distinguant les cas où l’antenne
d’émission est à une altitude (par rapport au niveau de la mer) plus faible que l’antenne mobile
(Méthode « Spot Ht » dans PlaNET). Lorsque le relief est accidenté cette méthode donne de
meilleurs résultats. Okumura quant à lui proposait une autre méthode basée sur le calcul de la
hauteur moyenne du sol entre 0 et 10 km en partant de l’émetteur, dans la direction du mobile
(Méthode « Profile Okumura » dans PlaNET). Ces différentes méthodes sont détaillées dans le
paragraphe relatif au calcul des hauteurs effectives d’antenne.
hm est la hauteur de l’antenne mobile au dessus du sol.
Sous cette forme, il constitue une référence internationale reconnue et largement utilisée du
fait de sa simplicité et de l’absence de base de données nécessaires. Pour l’ingénierie, il ne peut
servir qu’à proposer un dimensionnent grossier de réseau.
Remarque : pour des distances supérieures à 20 km on note une forte divergence entre la
formule d’Hata et les courbes d’Okumura.
C’est encore un modèle purement empirique, obtenu à partir de mesures réalisées à 800
MHz.
2 3 4
d d d d
Aff 146.66 2136
. .log10 29.8. log10 28.58. log10 9.779. log10
km km km km
dB
(14)
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un modèle, mais plutôt d’une nouvelle formulation de
la dépendance en distance de l’affaiblissement de propagation. Cette formulation est
exclusivement valable pour des environnements urbain et pour des distances comprises entre 1 et
20 km. Il est vivement déconseillé d’utiliser cette expression pour des distances inférieures à 1
km, les résultats seraient aberrants.
Sur la figure 18 on peut voir que la situation moyenne traitée par le modèle d’Okumura
Hata ou par la formule NTT correspond à une liaison fortement obstruée (affaiblissement en excès
de l’espace libre compris entre 50 et 70 dB), représentative d’un environnement urbain.
Aff (dB) hb=30m
200
f=800 MHz
hm=1,5m
180
160
Modèle NTT
Formule d'HATA
140
Espace Libre
120
100
80
0 5 10 15 20
d (km)
Le modèle
Le modèle « General » proposé dans PlaNET est un modèle entièrement paramètrable par
l’utilisateur à partir de mesures et faisant intervenir :
• la distance émetteur récepteur d,
• une hauteur effective d’antenne d’émission Heff,
• une hauteur effective d’antenne d’émission vue du mobile Hmeff,
• un calcul de diffraction multiple sur un profil de terrain (effectué avec une méthode
d’Epstein Peterson modifiée)
• et une prise en compte de l’influence du sursol le long du profil.
d H eff d H eff
PRX PTX K 1 K 2 log10 K 3 log10 K 4 D iffraction K 5 log10 .log10
m m m m
H meff
K6 K CLUTTER AntGain
m
dBm
(15)
avec :
• Diffraction = - résultat d’un calcul de diffraction multiple effectué sur le profil de terrain entre
l’émetteur et le récepteur par une méthode hybride : pour une deux ou trois arrêtes PlaNET
utilise la méthode d’Epstein Peterson (c.f. §II-10.c). Si plus de trois arrêtes sont présentes,
la technique de Bullington (c.f. §II-10.d) est utilisée pour ramener l’ensemble des arrêtes
comprises entre la première et la dernière a une seule arrête et la méthode d’Epstein
Peterson est utilisée pour effectuer le calcul de diffraction sur les trois arrêtes restantes (la
première, celle créée par la technique de Bullington et la dernière arrête).
Par convention, le résultat retourné est négatif lorsqu’on a des pertes de diffraction.
Le facteur K4 doit donc impérativement être positif.
Si des données concernant les hauteurs de sursol sont disponibles (hauteurs de
bâtiments et de végétation) le calcul de diffraction multiple pourra être effectué sur un profil
faisant intervenir ces informations (profil de terrain + profil de sursol excepté au niveau de
l’émetteur et au voisinage du récepteur. La méthode de synthétisation du profil de
diffraction est décrite dans le chapitre IV.).
• KCLUTTER est un facteur permettant de prendre en compte l’effet de l’encombrement du
sursol le long du profil sur une distance L, définie par l’utilisateur, en partant du mobile. La
formule utilisée est :
n
K CLUTTER = K. Fn k clutter x dB
x=0
où K est un facteur d’échelle en général affecté à 1, n est le nombre de pixel définissant le
profil entre le mobile et le point distant de L du mobile, F n est une fonction permettant de
pondérer le poids de l’affaiblissement dû aux éléments de sursol en fonction de la distance
au mobile (les fonctions disponibles sont : rectangle, triangle, logarithme et exponentiel,
fonctions décroissantes normalisées à 1 pour x = 0. c.f. figure 19, dans une version
ultérieure de PlaNET, l’utilisateur pourra proposer une autre fonction de son choix).
Fn(x)
0.4 Triangle
0.2 Exponentielle
0
0 x n
Les valeurs typiques recommandées pour le modèle général de PlaNET (à 900 MHz) sont :
Ce modèle doit ensuite être calibré avec des mesures représentatives de l’environnement sur
lequel le modèle sera ensuite utilisé. Un bon modèle ne peut être obtenu que si un nombre
suffisant de mesures est disponible pour chaque type de situation rencontré sur le terrain ; par type
de situation, on entend, type de sursol, type de relief, type d’environnement, gamme de distances,
gamme de hauteurs d’antenne. Un modèle calibré avec des mesures effectuées en environnement
urbain donnera des résultats aberrants en zone rurale ; un modèle calibré pour une gamme de
distance allant de 200 m à 5 km, a peu de chance de donner des résultats acceptables pour des
distances supérieures, etc... Dans la mesure du possible, il est préférable que les distributions de
chacunes des variables pertinentes (log10(d), log10(Heff), type d’environnement, ...) soient les plus
uniformes possibles sur la gamme intéressante. Si ce n’est pas le cas, il est recommandé de
conserver, pour cette variable, le coefficient multiplicatif recommandé par défaut.
Les mesures utilisées doivent avoir été moyennées spatialement sur une distance de l’ordre
de 40 de manière à supprimer le fading (évanouissements rapides du champ liés aux trajets
multiples et aux interférences qui en résultent). Ces mesures doivent ensuite être filtrées de
manière à supprimer les mesures bruitées et les mesures saturées. La précision nécessaire pour le
positionnement géographique de ces mesures dépend essentiellement de la précision de la base de
donnée utilisée (il est également évident que cette précision aura une incidence sur la précision du
modèle ajusté) : si le pas de maille des données géographiques est de 100 mètres, un
positionnement des mesures à 100 mètres prés est suffisant ; par contre, pour tirer bénéfice d’une
base de donnée définie au mètre près le positionnement doit également être précis au mètre (ce
sera surtout critique pour le modèle de Walfisch Ikegami).
Enfin, avant d’ajuster le modèle il est nécessaire de s’assurer que les fichiers d’en-tête
existent et sont bien renseignés, en particulier concernant :
• le positionnement du site d’émission,
• la puissance effective rayonnée,
• le type d’antenne d’émission,
• la hauteur d’antenne d’émission (par rapport au sol),
• d’éventuelles informations sur l’environnement de la station de base et le dégagement
proche de l’antenne.
Remarque : ce modèle ne fait pas intervenir la fréquence. Les mesures utilisées pour mettre
au point le modèle doivent être effectuées à 10 % de la fréquence à modéliser.
Cette seconde méthode est plus fastidieuse que la précédente mais elle garanti une meilleure
prise en compte de la distance et des types de morphologies.
Dans les deux cas, les valeurs obtenues pour les différents coefficients du modèle devraient
rester dans les intervalles donnés dans le tableau suivant :
Coef. K1 K2 K3 K4 K5 K6 KCLUTTER
> -70 -20 0 0 0 -20
< -20 20 0.8 10 20
Il est ensuite vivement conseillé de tracer l’erreur du modèle par rapport aux mesures et de
s’assurer que la répartition des erreurs est bien homogène. Si des erreurs systématiques
apparaissent pour certaines configurations de mesures, une analyse plus fine s’impose.
Trois causes peuvent être identifiées :
• Problème de mesures,
• Problème au niveau des données terrain,
• Coefficient du modèle conduisant pour certaines situations à des valeurs aberrantes.
Avec ce type de modèle, il est possible de calibrer des modèles sur une large gamme de
paramètres. Le domaine de validité du modèle calibré est conditionné par les mesures utilisées
avec les limites données dans le tableau ci-dessous :
Ce modèle ne doit être utilisé que pour la prédiction des faisceaux hertziens (liaisons fixes à
grande distances).
Si l’option « Use Troposcatter Model » du menu « General » de l’éditeur de modèle de
PlaNET est choisie, un modèle troposphérique sera utilisé pour le calcul des affaiblissements de
propagation lorsque la longueur d de la liaison sera supérieure à d t. Si d est inférieur à dt, le
modèle utilisé sera le modèle « General » . 3
avec : dh 2
Re
1000
hpcs hmw distance transhorizon exprimée en km,
3 le modèle troposphérique peut également être choisi avec le modèle « Okumura ». Dans ce cas, lorsque d<dt, le modèle utilisé est le
modèle « Okumura ».
L50 = AdB
f
L90 = 2.2 8.1 2.3 10 4 . 0.137 h
.e dB
MHz
et :
q 50 80 90 99 99.9 99.99
cq 0 0.67 1 1.82 2.41 2.90
hb si hob hom
où hob est l’altitude du pied de l’antenne d’émission mesurée par
rapport au niveau de la mer.
et hom est l’altitude du pied de l’antenne mobile mesurée par
rapport au niveau de la mer.
ds
d
E M
Facteurs correctifs.
2
H H eff
Ht A. log10 eff B.log10 C dB (16)
m m
Afftotal=Affmodel - Ht
avec :
d (km) A B C
1 0.5131 11.68 -23.32
3 0.2433 14.42 -27.31
5 0.3690 15.60 -29.94
10 0.5457 17.75 -34.66
20 2.568 11.89 -30.61
40 4.289 7.019 -27.66
70 4.225 4.830 -23.23
160
155
150
145
140
135
0 20 40 60 80 100
Heff (m)
Afftotal=Affmodel - Kh
où h est un paramètre défini par l’UIT-R servant à caractériser le degré d’irrégularité du
terrain. h est égal à la différence entre 90 et 10% de la fonction de répartition des hauteurs le
long du profil de terrain partant de l’émetteur dans la direction du mobile, la fonction de
répartition étant cumulée sur une distance X paramètrable (c.f. figure 22).
10 %
h
90%
On peut voir sur la figure 23 que ce facteur correctif est toujours négatif ; il correspond à
une augmentation de l’affaiblissement de propagation avec le vallonnement.
0
-2
-4
-6
Kh (dB)
-8
-10
-12
-14
-16
-18
0 50 100 150 200
h (m)
h h
Khf 2 si h 10m
Khf point d' ondulation h
dB (18)
2
0 si h 10m
Cette correction n’est appliquée qu’au sommet d’une colline ou dans le fond d’une vallée
(points d’ondulation du terrain). Khf(point d’ondulation) est positif au fond d’une vallée (ce qui
représente un gain sur le champ reçu !) et négatif au sommet d’une colline. On peut avoir une idée
de l’amplitude de la correction à partir de la figure 24 sur laquelle on a tracé l’évolution du
facteur multiplicatif Khf en fonction de h.
14
12
10
Khf (dB)
8
0
10 60 110 160 210
h (m)
La pente du terrain a est estimée par un ajustement à l’aide de la méthode des moindre
carrés sur le profil de terrain en partant du mobile et sur une distance de 5 km dans la direction de
l’émetteur. L’angle correspondant est déduit par la formule : m 17.4532. arctan a exprimé en
mrad.
Afftotal=Affmodel + Ksp
avec :
d (km) A B C
> 60 -0.009411 0.7620 0.22
= 30 -0.013400 0.6313 -0.63
< 10 -0.002394 0.2057 0.12
Les valeurs de A, B et C pour des distances comprises entre 10 et 60 km sont déduites par
interpolation linéaire.
12
10
d>60 km
8
Ksp (dB)
6 d=30 km
4
2 d<10 km
0
0 5 10 15 20
m mrad
On distingue les cas où une étendue d’eau est à proximité de l’émetteur ou du récepteur.
Dans les deux cas, le facteur correctif s’exprime sous la forme :
Kse A 2 B C dB (20)
Afftotal=Affmodel - Kse
d (km) A B C
> 60 -0.001191 0.2620 0.27
< 30 -0.000789 0.1868 0.06
et : côté émetteur
d (km) A B C
> 60 0.000454 0.1143 0.27
< 30 0.0005795 0.06893 -0.09
Les valeurs de A, B et C pour des distances comprises entre 30 et 60 km sont déduites par
interpolation linéaire.
Sur la figure 26, on peut voir que le facteur correctif tends à diminuer l’affaiblissement
lorsqu’une étendue d’eau se trouve à proximité d’une des extrémités de la liaison. Cela traduit le
fait que dans ce cas l’extrémité en question est dégagée. De fait, il est logique de constater que ce
facteur correctif est plus important lorsque l’eau est du côté du mobile que du côté de l’émetteur.
18
16
côté émetteur, d > 60 km
14 côté mobile, d > 60 km
côté émetteur, d < 30 km
12 côté mobile, d < 30 km
Kse (dB)
10
0
0 20 40 60 80 100
Figure 26 : Facteur de correction pour les trajets maritimes en fonction du pourcentage d’eau
au voisinage du mobile et de l’émetteur.
Afftotal=Affmodel - Ksub
Ce facteur correctif a été proposé par Hata pour ajuster sa formule sur les courbes
d’Okumura dans les zones suburbaines.
2
f f
Kopen 4.78 log10 18.33 log10 40.94 dB
MHz MHz
(22)
Afftotal=Affmodel - Kopen
Ce facteur correctif a été proposé par Hata pour ajuster sa formule sur les courbes
d’Okumura dans les zones dégagées.
4
Kim 0.07 h Ad2 Bd2 Cd 2 Dd2
3 2
dB
(23)
Afftotal=Affmodel - Kim
où d2 est la distance séparant l’arrête considérée du mobile, exprimée en km,
h la hauteur de l’arrête en m.
avec :
d1 (km) A B C D
> 60 0.8492 -1.677 11.47 -30.41
= 30 0.6259 -1.280 9.184 -25.19
< 10 0.0498 -1.065 8.102 -23.33
où d1 est la distance séparant l’arrête considérée de l’émetteur.
Les valeurs de A, B, C et D pour des distances comprises entre 10 et 60 km sont déduites
par interpolation linéaire.
10
d2 (km)
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Kim (dB)
d1>60km
d1=30km
d1<15km
-5
-10
-15
On peut voir sur la figure 27 que cette correction n’a de sens que pour des valeurs de d 2
(distance de l’arrête au mobile) comprises entre 2.5 et 8 km.
Afftotal=Affmodel - Kmke
avec Hi hauteur de l’arrête i, l’ensemble des arrêtes étant déterminé par la méthode de la
corde tendue.
On peut voir sur la figure 28 que cette correction ne s’applique que quand la liaison est
obstruée avec la somme de Hi supérieure à 45 m.
5
0
0 200 400 600 800 1000
-5
Kmke (dB)
-10
-15
-20
-25
-30
somme des Hi
20 1%
. .log10 975
. . log10
2
S 20 374 1% 5% dB (25)
26 19.log10 5%
Afftotal=Affmodel - S
20
15
S (dB)
10
-5
0 10 20 30 40
Sur la figure 29 on a tracé l’évolution de S en fonction d’. On peut voir que quand est
faible, la zone est dégagée, cette correction se traduit par une diminution importante de
l’affaiblissement de propagation. A hautes fréquences (1800 MHz), l’influence de la végétation est
pratiquement du même ordre que celle des bâtiments ; il serait judicieux d’affecté au tuype de
sursol boisé une valeur non nulle de % de bâtiments de manière à ce que cette correction
s’applique également dans le cas des zones boisées.
3 2
h h h
Hr 22.92 log10 m 10.27 log10 m 10.16 log10 m 19
. dB
m m m
(26)
Afftotal=Affmodel - Hr
70
60
50
Hr (dB) 40
30
20
10
0
-10
0 5 10 15 20 25 30
hm (m)
L’utilisation d’un tel algorithme présuppose que tous les autres paramètres du modèle
General aient été affectés à zéro, exception faite du Rayon équivalent de la terre. Si ce n’est pas le
cas, le modèle ne s’applique pas.
Les principes et équations permettant de calculer les termes de diffraction (L rts et Lmsd) de
Walfisch Ikegami sont décrits dans le §II-10.d du présent document.
La formule de l’affaiblissement de propagation qui en résulte est la suivante :
d f
42 . 6 26 . log10 20.log10 en visibilité
km MHz
Aff
32.4 20.log d 20.log f
Lrts Lmsd en non visibilité
10
km
10
MHz
(27)
Dans le rapport COST231 où ce modèle est défini, un paramétrage par défaut est conseillé :
• b compris entre 20 et 50 m,
• w = b/2,
• = 90°,
• et hmoy = 3 m * (nombre d’étages) + htoit,
0m toit plat
avec htoit =
3m toit incliné
avec une réserve toutefois sur son utilisation en microcellulaire où les performances du
modèle sont largement dégradées. On recommandera l’utilisation d’un tel modèle, exclusivement
pour le calcul de l’affaiblissement de propagation en zones urbaines, lorsque l’antenne d’émission
est au dessus du niveau moyen des toits.
Bien que non prévu dans le modèle d’origine de Walfisch Ikegami, le modèle peut être
calibré comme le modèle General en ajustant les coefficients K1, K2, K3, K4, K5, K6 et KCLUTTER
suivant une procédure similaire à celle décrite pour le modèle General (les valeurs des coefficients
pourront être sensiblement différentes de celles obtenues pour le modèle General). Si AffWalfisch est
l’affaiblissement prédit avec la formule ci-dessus, l’expression de l’affaiblissement total de
propagation est alors :
d Heff d Heff Hmeff
Aff AffWalfisch K1 K 2 log10 K 3 log10 K 4Diffraction K 5 log10 . log10 K6 K
m m m m m
(28)
Dans PlaNET, le diagramme d’antenne est défini par sa projection dans les plans
horizontaux et verticaux. Les valeurs peuvent être éditées à l’aide de l « antenna editor » de
PlaNET; les antennes sont caractérisées par un gain (soit en dBi, soit en dBd) et par deux tableaux
de valeurs donnant les affaiblissements relatifs à la direction principale de l’antenne en dB (les
valeurs doivent être positives) en fonction de l’angle de la direction considérée par rapport à la
direction principale de l’antenne (les valeurs doivent être comprises entre 0 et 360° avec une
définition supérieure à 0.5°, les valeurs des angles utilisées ensuite par PlaNET seront interpolées
linéairements), ceci pour les plans horizontaux et verticaux (c.f. figure 31).
270 270
0 0
90 90
Pour chaque site d’émission, l’utilisateur peut définir une valeur d’azimut (défini par rapport
au nord géographique, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre) et de tilt (positif
quand l’antenne pointe vers le bas).
Le tilt de l’antenne dans la direction du mobile (défini par l’angle , dans le plan horizontal)
est défini par :
= atan( tan(tilt) * cos() )
où tilt est la valeur du tilt de l’antenne.
Cette valeur peut être approximée par = tilt * cos()) lorsque le tilt est inférieur à 20°.
L’angle considéré pour le calcul de Adirv est
Remarques :
L’angle est arrondi à 0.5° près pour le calcul de .
Pour calculer , PlaNET considère les centres des pixels sur lesquels se trouvent l’émetteur et le
récepteur.
Si l’émetteur et le mobile sont dans la même maille, l’angle sera affecté à 45°.
On considère ici le cas où l’antenne d’émission est au dessous du niveau moyen des toits
environnants (typiquement au niveau des réverbères). La taille des cellules est relativement limitée
(le rayon moyen de la cellule varie entre 500 m et 1 km), l’utilisation d’un réseau microcellulaire
est exclusivement limitée aux zones urbaines où un fort trafic doit être écoulé.
Dans ce cas, les mécanismes de propagation à considérer pour la prédiction de
l’affaiblissement sont sensiblement différents de ceux abordés pour les modèles macrocellulaires.
Premièrement, une part importante de la zone couverte est en visibilité de la station de base ; du
fait de l’encaissement des rues, un simple modèle en espace libre n’est pas suffisant, un mécanisme
de guidage par les rues peut être clairement identifié. Deuxièmement, lorsque le mobile n’est pas
en visibilité de l’émetteur, la majeure partie de l’énergie reçue par le mobile peut provenir de la
propagation à travers le réseau de rues adjacentes, plutôt que par un mécanisme de propagation
au dessus des toits (nécessairement fortement atténué par deux diffractions).
Le modèle de propagation « Microcell » implanté dans PlaNET est composé d’un calcul
d’affaiblissement en visibilité (LOS) à deux pentes et d’un calcul d’affaiblissement en non visibilité
(NLOS) basé sur l’estimation de l’affaiblissement le long des rues, intégrant les pertes par
diffraction au niveau des coins de rues.
On a vu au §II-2 qu’un simple modèle de réflexion sur le sol permettait d’identifier deux
types de comportement de l’affaiblissement de propagation en fonction de la distance (c.f. figure
II-3) : à courtes distances, l’affaiblissement est en moyenne proportionnel à 20.log 10(d), alors qu’à
longues distances cette dépendance est de 40.log 10(d). De façon schématique, la réflexion sur le
sol peut être traitée par un modèle à deux pentes (en log10(d)) en fonction de la distance. Le point
où le changement de pente intervient est appelé « Break Point ». La distance de ce point à
l’émetteur dépend de la fréquence et des hauteurs d’antenne d’émission et de réception. Il peut
être estimé en considérant qu’il coïncide avec le moment où le premier ellipsoïde Fresnel (c.f. §II-
3) devient tangent avec le sol. Lorsqu’il n’y a pas d’intersection entre la zone de Fresnel et le sol,
on peut considérer, en première approximation, que l’on a une propagation en espace libre ;
lorsqu’un intersection existe, on doit faire intervenir la réflexion sur le sol. Par un calcul
géométrique simple, on montre que le « break point » intervient pour une distance :
4 hb hm
dbrk
Sur la figure 33, on a représenté le résultat du « modèle de terre plate » en fonction de la
distance, ainsi que le modèle à deux pentes correspondant. Dans ce cas simple, le « break point »
se situe à 140 m de l’émetteur et les pentes sont de 20 pour des distances inférieures à 200 mètres
et de 40 pour les distances supérieures.
140
130
affaiblissement (dB)
120
110
100
90
20.log(d)
80
70
60
40.log(d)
50
40
10 100 1000 10000
d (m)
d
m2.log10 d dbrk
h m
Aff m1 m5.log10 b dB (29)
m
m2 m3.log10 mbrk m3.log10 m d dbrk
d d
Cette formule est utilisée dans PlaNET pour calculer l’affaiblissement en visibilité pour le
modèle microcellulaire.
hb
Le terme m5.log10 permet de calibrer le modèle lorsqu’une augmentation des pertes
m
est constatée en fonction de la hauteur d’antenne d’émission (pouvant être due au diagramme
d’antenne). Il est cependant recommandé d’affecter m5 à zéro lorsque trop peu de mesures à des
hauteurs différentes sont utilisées pour calibrer le modèle.
m1 est une constante de calibrage fixée par l’utilisateur.
Dans PlaNET, l’utilisateur peut fixer manuellement la distance séparant le « break point » de
l’émetteur (en affectant cette valeur à m4, exprimée en m) ou utiliser la formule définie par Xia :
4
2
1
4hb hm
2
dbrk 2
2 2 2
2 2
Pour une liaison dans la rue, la littérature (à 900 et 1800 MHz) fait état de valeurs allant,
pour m2 de -10 à -23 (pouvant être meilleur que l’espace libre) et pour m3 de -20 à -130 (Dans ce
dernier cas il est vraisemblable que la liaison n’était plus en visibilité). Les valeurs typiques à
considérer sont m2= -20 et m3 voisin de -60 (à moduler suivant l’encaissement de la rue).
Pour simplifier, le modèle considère que la non visibilité signifie toujours que le mobile n’est
plus sur le même segment de rue que l’émetteur. Le modèle identifie les principaux « chemins »
joignant l’émetteur au mobile par le réseau de routes défini dans la zone de calcul. Pour chaque
chemin, l’affaiblissement est calculé en distinguant les pertes liées à la propagation dans la rue où
se trouve l’émetteur, des pertes liées à la propagation dans les rues adjacentes. Le principe utilisé
est qu’à chaque changement de rue, tout se passe comme si le coin de la rue se comportait comme
un réémetteur. L’affaiblissement de propagation dans la nouvelle rue peut ensuite être calculé avec
un modèle à 1 ou 2 pentes.
y
sn.log10 y ybrk
m
ou AffNLOS1 y dB (2 pentes)
s s .log ybrk s .log y y y
n f 10 m f 10 m brk
(32)
où ybrk correspond au « break point » dans la rue adjacente. Il est fixé par l’utilisateur
(paramètre s4 dans PlaNET).
Un tel modèle n’est pas suffisant. En effet, le niveau de champ reçu dans la rue adjacente
dépend de l’angle formé par la rue d’origine avec la rue adjacente. Ceci est pris en compte dans
le modèle microcellulaire en rendant les paramètres sn et sf dépendants de cet angle .
L’utilisateur doit fixer (menu « General » du modèle « microcell ») l’angle minimum à
partir duquel on considère que l’on tourne un coin (c’est à dire que l’on change de formule pour
le calcul de l’affaiblissement) et les valeurs min et max des pentes s n et sf utilisés pour les rues
adjacentes : (s2n,s2f) correspondant à l’angle min et (s3n,s3f) correspondant à l’angle max = . Les
valeurs intermédiaires sont déduites par interpolation linéaire.
s 3 i s2 i s s2 i
si s2 i 3 i
où i correspond à n ou f.
Après le passage du premier coin de rue, ce calcul est réitéré jusqu’au mobile Après le
passage du premier coin, la pente utilisée pour l’estimation de l’affaiblissement sera recalculée à
chaque fois en fonction de l’angle, mais avec les mêmes paramètres : s2i et s3i que pour la rue
adjacente. Pour chaque « chemin », on obtient donc une expression de l’affaiblissement de
propagation de la forme :
N
AffCHEMINj AffLOS ( x ) AffNLOSi y i dB
i 1
Si en cours de calcul (c’est à dire avant d’arriver au mobile), l’affaiblissement devient trop
important (correspondant à un niveau de champ inférieur au seuil de sensibilité du mobile), le
calcul correspondant à ce « chemin » est interrompu. Il est également possible de limiter, a priori,
le nombre de coins de rues à considérer (de manière à limiter l’exploration du réseau de rues et de
gagner en temps de calcul).
Remarques :
• Si à une intersection, l’angle formé par les deux routes est inférieur à , l’angle pour
la route suivante, après une deuxième intersection, sera calculé par rapport à la route d’origine
(les distances x ou y sont calculées par rapport à l’origine ou au dernier coin de rue pris en
compte : angle supérieur à ). Par contre, si le premier angle était supérieur à le second angle
est calculé par rapport à la rue adjacente. Ceci est illustré sur la figure 34, où l’on a représenté un
« chemin » pour lequel les angles () sont tous supérieurs à et un « chemin » pour lequel le
premier angle est inférieur à , ce qui conditionne le calcul du second angle ’1. Le premier
« chemin » fait intervenir deux changements de pente, le second un seul.
E
« chemin 1 » « chemin 2 »
M
’
• Si une route est courbée, elle sera décomposée en segments de droites, chaque
segment faisant un angle par rapport au précédent. Le calcul ci dessus s’applique également dans
ce cas. (Un coin de rue n’est pas nécessairement une intersection entre deux routes).
• Si l’émetteur n’est pas géographiquement placé sur une route, le modèle projette la
position de l’émetteur sur la route la plus proche pour faire les calculs de propagation.
• Dans son état actuel, le modèle Microcell ne fonctionne qu’avec des antennes
omnidirectionnelles. Pour prendre en compte des antennes directives, il est nécessaire de modifier
le principe de la prise en compte du diagramme d’antenne dans PlaNET. En effet, pour le
microcellulaire, il est nécessaire que ce soit le modèle qui, pour chaque chemin, calcul
l’affaiblissement dû au diagramme d’antenne en considérant l’angle formé par l’azimut de
l’antenne avec l’axe défini par la route considérée (au voisinage de l’émetteur).
Un point de réception est considéré comme étant sur une route, si il est distant de moins de
w/2 d’un segment de route, w étant la largeur moyenne des routes (w est renseigné dans la base
de donnée ou par l’utilisateur par type de route). Pour le calcul de l’affaiblissement le point est
projeté sur la route la plus proche.
Si le point à calculer est distant de plus de w/2 d’un segment de route, il est considéré
comme étant à l’intérieur d’un bâtiment. Dans ce cas, un calcul de pénétration dans le bâtiment est
effectué.
Pour ce faire, le mobile est projeté sur l’ensemble des segments de routes les plus proches
(points P1, P2 et P3 distants respectivement de d1, d2 et d3 du mobile représentés sur la figure 35).
L’affaiblissement de propagation (dans la rue) est calculé pour chaque point de projection (Aff1,
Aff2 et Aff3 sur l’exemple de la figure 35). On considère ensuite, que l’affaiblissement résultant au
niveau du mobile est de la forme :
AffPi=Affi+L(di) dB,
ceci pour chaque point de projection. L’affaiblissement total est ensuite calculé sur la base
d’une sommation des puissances issues des différentes projection :
1 1
Afftotal
Aff
i Pi
P1 P2
d1 d2
M d3
P3 E
PlaNET offre la possibilité de s’interfacer avec des modèles développés par l’utilisateur. Ces
modèles doivent se présenter sous la forme de deux librairies C++ (elles doivent être compilées
avec le compilateur CenterLine C++ compiler V2.02,V2.04, un « Makefile » standard est proposé
par défaut dans PlaNET).
PlaNET s’attend à trouver deux fonctions dans un modèle externe. Le fichier d’interface
s’intitule prediction_interface.h. Un exemple d’implémentation de modèle externe figure dans
prediction_interface.c (Le fichier d’interface et l’exemple sont disponibles dans
$PLANET_HOME/planet/planet/src/).
void predict_array(
short *height, Tableau de short contenant les hauteurs de sol MNT
short *clutter, Tableau de short contenant les infos de sursol
int width, Largeur en nombre de mailles de la donnée
float base_ground_ht, Hauteur du pied de la station de base par rapport au niveau de la mer
float antht, Hauteur de l’antenne par rapport au sol
int base_index, Indice du site de la station de base dans les bases de données MNT et sursol
float square_size, taille de la maille (en m).
short *loss_dB, Tableau de valeurs contenant les affaiblissements calculés en dB (>0). Valeur à
retourner
float * angle) Tableau de valeurs contenant les angles d’incidence au niveau de la station de
base (en °) (convention de signe : valeur positive quand la direction est au
dessous de l’horizontal)
Cette fonction permet de lire une des valeurs des variables précédente renseignées par
l’utilisateur dans la fenêtre de dialogue PlaNET. La valeur lue est toujours un float, charge au
programmeur de la convertir au format voulu.
Typedef struct {
float dist ; Distance au point origine (en m)
float ht ; Hauteur du point considéré (en m) après correction de la courbure
float uht ; Hauteur du point considéré (en m) sans correction de courbure
float not_used1 ;
short clutter ; Indice du type de sursol au point considéré
char not_used2 ;
int not_used3 ;
}ProfilePoints ;
Les champs non utilisés de cette structure peuvent être affectés par le modèle pour des
calculs intermédiaires.
La fonction data_profile extrait une structure ProfilePoints entre le point correspondant à
l’indice du site de la station de base et le point correspondant à l’indice de la station mobile. Dans
cette structure on trouvera une description du profil avec pour chaque distance du premier point,
la hauteur du MNT compensée et non compensée de la courbure terrestre (si cette opération a été
effectuée) et le type de sursol au point correspondant.
La seconde fonction modifie de façon globale les hauteurs dans le fichier height en fonction
de la courbure de la terre renseignée. La première ne modifie les hauteurs que pour un profil. Sur
une même donnée, il ne faut pas utiliser en même temps ces deux fonctions, la courbure de la
terre serait corrigée deux fois.
Cette interface très ouverte offre de nombreuses possibilités pour le développement hors de
PlaNET de nouveau types de modèles. Il est nécessaire de garder en mémoire que le calcul de
l’affaiblissement de directivité d’antenne est toujours calculé par PlaNET.
IV. TRAITEMENT ET MISE AU FORMAT DES DONNEES
Les données utilisées pour construire le profil de diffraction sont issues de fichiers maillés.
Différentes techniques d’extraction de profil à partir de fichier maillés ont été développées. Dans
le cas des fichiers contenant des informations de hauteur, il s’agit, en général, de techniques
d’interpolation entre les valeurs des mailles les plus proches. On distingue trois types
d’interpolations :
rangées : interpolation entre les quatre mailles les plus proches, pondérées par les distances
à ces mailles ; c’est la technique implantée par défaut dans PlaNET (c.f. figure 37).
colonnes : suivant l’angle de la liaison, interpolation entre les mailles d’une même ligne ou
d’une même colonne, pondérée par les distances au point considéré (technique de Bresenham
interpolé); c.f. figure 36.
diagonales : interpolation entre les mailles d’une diagonale, pondérée par les distances au
point considéré; c.f. figure 36.
M M
E E
L’utilisation de ces techniques d’interpolation se justifie surtout lorsque le pas de maille est
assez important. Pour des pas inférieurs à 50 m, l’apport de l’interpolation devient négligeable et
peu même, dans certain cas (données de hauteurs intégrant le sursol) n’avoir aucun sens. Dans
PlaNET, il est possible de paramètrer une distance en dessous de laquelle aucune interpolation ne
sera effectuée. Dans ce cas, la maille la plus proche est projetée directement sur l’axe émetteur
récepteur. Cela se traduit par un gain de temps de calcul lors de l’extraction du profil.
Par cette opération, on obtient une suite de couples de valeurs, le premier élément indique la
distance du point considéré au point origine (qui sera en général l’émetteur), le second une
hauteur correspondant à ce point. Pour créer le profil de diffraction, il reste à ajouter les hauteurs
des antennes d’émission et de réception aux points correspondants.
Dans PlaNET, l’utilisateur peut paramètrer une distance L ; les éléments du profil distant de
moins de L seront regroupés en une seul arrête (menu « General » du « Model Editor »).
L’algorithme de calcul de diffraction pourra être utilisé sur le profil résultant. L’ensemble de
ces opérations est en général appelé « synthétisation du profil de diffraction » (c.f. figure 38).
E M
synthétisation
du profil
E M
Dans PlaNET (model editor), il est possible d’associer une hauteur et un espacement moyen
par type de clutter. Lorsque ces données sont renseignées, elles sont utilisées lors de la
synthétisation du profil de diffraction (c.f. figures 39 et 40).
Lorsque le mobile est dans une zone couverte par un type de clutter auquel est affecté une
hauteur, il est nécessaire de prévoir une distance de dégagement du mobile par rapport aux arrêtes
voisines : la position du mobile par rapport aux arrêtes voisines synthétisées par type de clutter
n’est pas significative, or, l’affaiblissement de diffraction dépend fortement de la distance entre la
dernière arrête et le mobile. Pour minimiser l’influence de cette dernière arrête, une solution
consiste à forcer une distance de dégagement du mobile suffisamment importante ; l’effet des
clutters au voisinage du mobile étant pris en compte différemment (paramètre KCLUTTER). Dans
PlaNET, cette distance de dégagement est la distance moyenne séparant deux arrêtes, elle est
renseignée par type de clutter.
Type de clutter
urbain
hmoy
Profil synthétisé
Figure 39 : synthétisation du type de clutter