NP fr2018
NP fr2018
NP fr2018
2018
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES
NOTE DE PRESENTATION
NOTE DE
PRESENTATION
PREAMBULE
Le Projet de Loi de Finances pour l’année 2018 s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations
Royales contenues dans les Discours de Sa Majesté le Roi prononcés à l’occasion du 18ème
anniversaire de la Fête du Trône, du 64ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple
et de l'ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 10ème législature.
Ce Projet de Loi de Finances, s’inscrit également, dans un contexte très particulier, marqué
par le retour triomphal du Royaume au sein de la communauté africaine et par la perspective
de son adhésion à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO),
ainsi que par le lancement de projets structurants avec plusieurs pays africains frères,
ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour le Royaume pour renforcer son ancrage dans sa
famille africaine.
Le Projet de Loi de Finances pour l’année 2018 intervient dans un contexte international
caractérisé par la reprise de la croissance mondiale, soutenue par les performances des
économies américaine et japonaise, les perspectives favorables des pays émergents ainsi que
le regain progressif du dynamise économique chez nos principaux partenaires européens.
Cet environnement favorable devrait profiter au dynamisme de l’économie nationale au titre
de l’année 2018.
Sur le plan national, la croissance devrait atteindre 4,6% en 2017 contre 1,2% en 2016, sous
l’effet conjugué de la hausse de 16,1% de la valeur ajoutée agricole et de la consolidation du
rythme d’évolution du PIB non agricole qui atteindrait 3,2% en 2017 contre 3,1% en 2016,
confirmant ainsi l’évolution positive des métiers mondiaux du Maroc et le rétablissement des
secteurs qui ont enregistré des performances insuffisantes au cours des dernières années.
Le Projet de Loi de Finances pour l’année 2018, s’inscrit également dans un contexte marqué
par la poursuite du redressement des équilibres macroéconomiques, avec la baisse du déficit
budgétaire de 4,1% à 3,5% du PIB et celle du compte courant de 4,4% à 4% du PIB entre
2016 et 2017.
De même, les réserves de change se sont établies à 217,3 milliards de dirhams à fin août
2017, couvrant ainsi 5 mois et 14 jours d’importation.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
En glissement annuel, les recettes des MRE et les recettes de voyages ont progressé de 2,7%
et 5% pour atteindre, respectivement, 44,1 milliards de dirhams et 46,8 milliards de
dirhams, à fin août 2017. Les flux nets des investissements directs étrangers (IDE) ont connu
une amélioration notable au cours de le période janvier-août 2017, marquant une hausse de
29,8% (+4,1 milliards de dirhams) par rapport à la même période de l’année 2016.
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NOTE DE PRESENTATION
Ledit cadre est également élaboré sur la base des engagements contenus dans le
programme du Gouvernement pour la période 2017-2021.
Dans son Discours du 29 Juillet 2017, prononcé à l’occasion du 18ème anniversaire de la Fête
du Trône, Sa Majesté le Roi s’est arrêté essentiellement sur les mesures à mettre en œuvre et
qui doivent constituer le socle de la gestion des affaires publiques, en vue d’assurer le
développement humain et social, l’égalité et la justice sociale, au profit de tous les marocains
dans toutes les Régions du Royaume. Ainsi, Sa Majesté le Roi a mis en exergue les priorités
suivantes :
l’Afrique est l’aboutissement d’une méditation profonde et réaliste, organisée autour d’une
vision stratégique inclusive à long terme et fondée sur la notion de consensus. A ce propos,
Sa Majesté le Roi a notamment mis l’accent sur les points suivants :
La Révolution du Roi et du peuple témoigne du lien fusionnel qui unit le Maroc aux pays
africains et a constitué un véritable catalyseur aux pays du continent pour s’engager dans
un combat commun pour l'Indépendance. Ce lien s’est renforcé par la suite pour la
construction d’Etats africains souverains et indépendants et se poursuit dans le but de
réaliser le développement commun et le progrès partagé auxquels aspirent les peuples
africains ;
La volonté du Maroc de construire des partenariats fructueux avec les pays de l’Afrique,
axés sur des investissements et des programmes rigoureusement définis en associant les
secteurs public et privé dans les pays concernés. En effet, la politique continentale du
Royaume s’articule autour de la promotion des intérêts communs, à travers la mise en
place de partenariats solidaires gagnant-gagnant, en témoigne le lancement de
mégaprojets de développement destinés à améliorer les conditions de vie du citoyen
africain ;
Cette politique a été aussi couronnée par le retour du Maroc à l’Union Africaine et
l’accord de principe donné pour l’adhésion de notre pays au sein de la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ;
La diplomatie marocaine œuvre pour défendre les intérêts supérieurs du Maroc, à
conforter la crédibilité dont il jouit à l’international et étendre son rayonnement aux
échelles régionale, continentale et internationale.
Dans son Discours prononcé le 13 octobre 2017 devant les membres des deux Chambres du
Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la
10ème législature, Sa Majesté le Roi a insisté sur la nécessité de:
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NOTE DE PRESENTATION
A ce titre, le Gouvernement poursuivra son appui au secteur industriel et ses efforts visant
l’amélioration du climat des affaires et l’appui à la Petite et Moyenne Entreprise. De même, le
Gouvernement s’attèlera à la poursuite des différentes stratégies sectorielles et l’appui à leur
mise en œuvre dans les délais requis, ainsi qu’au renforcement des investissements en
infrastructures.
Aussi, le Gouvernement focalisera son action sur la lutte contre la pauvreté et la précarité
dans les milieux urbain et rural et la réduction des disparités sociales et territoriales ; ainsi
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
que sur l’appui des secteurs sociaux, notamment, l’éducation et la santé et ce, en vue
d’assurer un développement territorial équilibré et de permettre aux citoyens un accès
équitable et de qualité aux services sociaux de base.
Par ailleurs, en matière de réduction des disparités sociales et territoriales et de lutte contre
l’exclusion et la précarité, le Gouvernement s’engage à poursuivre la mise en œuvre de
l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et le financement des actions
visant le soutien des couches sociales précaires et nécessiteuses.
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NOTE DE PRESENTATION
de Loi des Finances, la priorité à l’appui des secteurs sociaux, notamment l’enseignement, la
santé, l’emploi et à la réduction des disparités spatiales en ciblant par son action
particulièrement, le milieu rural et les zones montagneuses et éloignées.
Ainsi, le Projet de Loi des Finances pour l’année 2018 sera l’occasion de confirmer la volonté
du Gouvernement de mettre en œuvre la vision stratégique (2015-2030) de la réforme de
l’enseignement, en vue d’asseoir les principes de la parité et de l’égalité des chances et de
renforcer l’efficacité et la gouvernance du système éducatif.
En outre, et en vue d’améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, le Projet de Loi de
Finances au titre de l’année 2018 prévoit la création de 19.265 postes budgétaires au profit
des départements ministériels et institutions. Il est également prévu le recrutement par les
Académies Régionales de l'Education et de la Formation de 20.000 enseignants contractuels
au titre de l'année scolaire 2018-2019.
Par ailleurs, l’adoption de la loi sur la couverture médicale des indépendants et des
professions libérales, ainsi que l’extension de la couverture médicale au profit des étudiants
et des parents des assurés, qui s’inscrit dans le cadre de la couverture médicale obligatoire
dans le secteur public, constituent une grande avancée dans le processus de généralisation
de la couverture médicale et la garantie de l’accès équitable aux services de santé dans
notre pays.
Egalement, et dans l’objectif de lever les contraintes qui entravent l'accès des citoyens à des
prestations sanitaires de qualité, les efforts du Gouvernement seront intensifiées afin
d’améliorer la gouvernance du secteur de la santé. Il s’agira ainsi, de veiller à l’amélioration
des conditions d’accueil dans les hôpitaux, au développement du programme «Khadamati»,
au renforcement de la disponibilité et de l’accès aux médicaments, ainsi qu’à l'utilisation
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Dans le même contexte, le Gouvernement engagera les efforts nécessaires pour la mise en
œuvre de la carte sanitaire permettant de mener une évaluation judicieuse des besoins
régionaux en matière de ressources humaines, d’infrastructures sanitaires et hospitalières.
Par ailleurs, un intérêt particulier sera accordé à l’amélioration des conditions d’accès au
logement décent pour les catégories démunies et celles à revenu moyen, notamment à
travers, la mise à leur disposition d’une offre de logements adaptés à leur besoin. Les efforts
seront axés, en outre, sur la facilitation de l’accès des familles pauvres au financement
immobilier à des conditions préférentielles, et sur la poursuite des programmes de lutte
contre l'éradication des bidonvilles et l’habitat menaçant ruine.
Aussi, est-il indéniable que l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la facilitation
de leurs accès, de manière équitable et égale, aux services de l’éducation, de la santé et du
logement, sont étroitement liées à la nécessité de la mise en convergence des différentes
politiques publiques sociales et à l’amélioration de la gouvernance en matière d’appui aux
catégories pauvres et vulnérables.
A cette fin, le Gouvernement œuvrera pour la mise en place d’une base de données unifiée
de la population pauvre et vulnérable, en vue d'assurer l’efficacité des soutiens directs qui lui
sont destinés.
En outre, les efforts de consolidation des droits de la femme devraient être accompagnés
dans le sens d'une consécration du principe de l'égalité, à travers la mise en place et
l'activation de l'Autorité pour la Parité et la Lutte contre toutes les Formes de Discrimination
ainsi que du Plan Gouvernemental pour l'égalité "ICRAM2".
Par ailleurs, le Projet de Loi des Finances pour l’année 2018 met en relief la nécessité de
promouvoir la place des jeunes dans la société, à travers l'activation du Conseil Consultatif
de la Jeunesse et de l'Action Associative, la mise à niveau des maisons des jeunes et le
renforcement des différentes structures sportives de proximité, outre la consolidation du
capital immatériel du Maroc dans le but de préserver l'héritage culturel national sous toutes
ses dimensions.
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NOTE DE PRESENTATION
La priorisation des secteurs sociaux dans le Projet de Loi de Finances de cette année traduit
la volonté du Gouvernement à développer un capital humain performant et de qualité,
permettant d’atteindre le niveau de croissance économique souhaité.
Atteindre un tel niveau de croissance reste tributaire de la capacité de notre pays à investir
dans sa jeunesse et à en faire le principal levier de l'émergence économique et industriel.
Parallèlement à cela, les efforts du Gouvernement sont orientés vers le développement des
secteurs productifs et la poursuite de la promotion de l’offre productive des secteurs
exportateurs, créateurs de la richesse et de l’emploi et à forte valeur ajoutée.
Cette orientation sera consolidée dans le Projet de Loi de Finances pour l’année 2018 à
travers, la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’Accélération Industrielle, le soutien du
Plan Maroc Vert, le renforcement des mécanismes de l’économie verte et du développement
durable, la poursuite de la mise en œuvre des grands projets des énergies renouvelables et
d’infrastructures, ainsi que les différentes stratégies sectorielles.
Dans le même contexte, et conformément aux Hautes Orientations Royales contenues dans
son message adressé aux participants aux Assises nationales sur la politique foncière de
l’Etat, le Gouvernement veillera à l’accompagnement des stratégies sectorielles et des
programmes de développement à travers, la facilitation de l’accès des investisseurs au
foncier, la simplification des procédures de transfert et d’échanges y afférentes, la
valorisation du foncier public et la facilitation de l’accès au foncier selon les règles de
transparence et d’égalité des chances.
Cette dynamique sera orientée davantage vers la mise en œuvre de la politique Africaine du
Maroc, à travers la consolidation des relations bilatérales avec tous les pays du continent,
ainsi que le renforcement du rôle du Maroc au niveau des institutions continentales et des
groupements régionaux, notamment la Communauté Economique des États de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO).
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
La région constitue le cadre institutionnel le plus opportun pour assurer l’équilibre, l’efficacité
et la convergence dans la mise en œuvre des politiques publiques, notamment sur le plan
social.
A cet égard, la mise en œuvre de la régionalisation avancée requiert, outre la poursuite des
transferts des ressources financières et la mise en œuvre des textes d’application de la loi
organique relative aux régions, l’accompagnement des collectivités territoriales pour garantir
une bonne gouvernance dans la gestion des affaires locales et l’exercice de leurs
compétences, ainsi que pour le développement de leurs ressources propres et la
qualification de leurs ressources humaines.
Dans le même sens, une attention particulière sera accordée à la mise en œuvre du nouveau
modèle de développement des provinces du Sud du Royaume qui constitue un exemple de
convergence et de l'action complémentaire entre l'Etat et les régions, ainsi qu’à la mise en
œuvre des engagements des départements ministériels et des établissements publics, dans
le cadre des conventions relatives aux Programmes de Développement Urbains Intégrés de
différentes villes du Royaume.
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0
NOTE DE PRESENTATION
Par ailleurs, la réforme de la Loi Organique relative à la Loi de Finances constitue une grande
avancée pour le Royaume pour généraliser la culture de la performance, de l’efficacité, de
l’évaluation et de la reddition des comptes, permettant ainsi de créer un équilibre entre les
besoins de financement et les ressources disponibles dans le cadre d’une programmation
pluriannuelle. A ce titre, le présent projet de Loi de Finances prévoit la poursuite de la mise
en œuvre de ladite réforme et ses dispositions relatives à la transparence et à la performance
de la gestion publique. Ainsi, l’année 2018 sera marquée notamment par la généralisation de
la budgétisation axée sur les programmes et l’élaboration des rapports de performance.
De même, il est prévu de mettre en œuvre, au titre du Projet de Loi de Finances de cette
année, la nouvelle démarche de gestion des projets d’investissement public en vue
d’améliorer leur efficacité, d’accroitre leur rôle en matière de création de richesse et d’emploi
et d’augmenter leur impact direct sur le niveau de vie des citoyens. Cette nouvelle démarche
est fondée sur la mise en place de critères unifiés pour la sélection des projets
d’investissement, le suivi de leur réalisation et l’évaluation de leur impact.
Ces mesures permettront sans conteste de fournir une plateforme à même de gérer de façon
optimale les différentes stratégies lancées par l'Etat et d'assurer un équilibre au niveau de la
répartition et de la convergence des programmes et objectifs.
Egalement, il est envisagé de poursuivre la mise en œuvre des autres grandes réformes
structurelles, en l’occurrence celles concernant le système des retraites, le système de
compensation et le système fiscal.
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1
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
284 056 397 000 dirhams pour le budget général (hors amortissement de la dette
publique à moyen et long termes) ;
2 828 942 000 dirhams pour les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA) ;
34 731 500 000 dirhams pour l’amortissement de la dette publique à moyen et long
termes.
9%
19%
71%
1%
Le montant total des ressources s’élève à 389 548 012 000 dirhams en 2018 dont
7 200 000 000 dirhams au titre des recettes objet des remboursements, dégrèvements et
restitutions, fiscaux. Soit un montant total net des ressources de 382 348 012 000 dirhams
contre 367 836 286 000 dirhams en 2017, soit une augmentation de 3,95%. Elles se
répartissent comme suit :
227 719 913 000 dirhams pour le budget général (hors produits des emprunts à moyen et
long termes) ;
2 828 942 000 dirhams pour les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA) ;
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NOTE DE PRESENTATION
68 000 000 000 dirhams pour les recettes des emprunts à moyen et long termes.
18%
59%
22%
1%
Les besoins résiduels de financement de la loi de finances s’élèvent à 17 829 872 000
dirhams contre 25 181 673 000 dirhams en 2017, soit une diminution de 29,2%.
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1
3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
407,4
398,3
388,9
389,6
383
373,1
367
364,9
347,7
335,2
Charges Ressources
II.2 DEPENSES
II.2.1 Dépenses du budget général (hors amortissement de la dette publique
à moyen et long termes)
Les dépenses du budget général, hors dépenses relatives aux remboursements,
dégrèvements et restitutions, fiscaux dont le montant s’élève à 7 200 000 000 dirhams, sont
ainsi réparties :
Dépenses relatives aux intérêts et commissions de la dette publique 27 112 488 000 DH
1
14
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NOTE DE PRESENTATION
10%
24%
66%
Graphique 5 : Dépenses de Fonctionnement (en MMDH)
199,35
194,76
188,71
183,36 182,47
15
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
19%
22% 58%
Dépenses de personnel :
Les dépenses de personnel s’élèvent à 108 853 617 000 dirhams contre
106 700 605 000 dirhams pour l'année 2017, soit une augmentation de 2,02%.
Graphique 7‐a : Evolution des
Graphique 7-b : Evolution du ratio des dépenses
dépenses de personnel (en de personnel par rapport au PIB (en %)
MMDH)
108,85
10,97
106,70
10,27
104,32
10,39
102,67 9,94
101,51
9,71
1
16
6
NOTE DE PRESENTATION
Le montant des crédits ouverts au titre des dépenses de matériel et dépenses diverses
s’élève à 41 536 764 000 dirhams contre 35 684 180 000 dirhams pour l'année 2017 soit
une augmentation de 16,4 %.
35,10 35,68
33,63 3,70
30,96
3,45
3,40
3,35
3,32
2014 2015 2016 2017 2018 2014 2015 2016 2017 2018
Crédits 2018
Désignation
(en dirhams)
Redevances d’eau, d’électricité et de télécommunications 1 858 967 230
Subventions aux établissements publics et aux services de l’Etat gérés de
19 449 328 545
manière autonome
Charges communes-Fonctionnement :
Ces crédits sont destinés essentiellement à couvrir les charges de compensation des prix des
denrées de base et à financer la contribution patronale de l'Etat à la Caisse Marocaine des
Retraites.
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1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
62
53
38 37 37
Le montant des crédits ouverts au titre de ce chapitre s’élève à 1 700 000 000 de dirhams
contre 3 300 000 000 de dirhams pour l’année 2017, soit une diminution de 48,48%.
1
18
8
NOTE DE PRESENTATION
5,47
5,35
les crédits d'engagement sur l'année budgétaire 2019 et suivantes pour un montant
s'élevant à 45,69 milliards de dirhams ;
les crédits de report correspondant aux crédits engagés dans le cadre de la loi de
finances 2017 mais non ordonnancés au 31 décembre 2017, pour un montant estimé à
14 milliards de dirhams.
Le montant total des crédits mis à la disposition des administrations au titre des dépenses
d'investissement s'élève ainsi à 127,92 milliards de dirhams.
Les crédits inscrits au titre des intérêts et commissions de la dette publique s'élèvent à
27 112 488 000 dirhams contre 27 474 000 000 dirhams pour l'année 2017, soit une
diminution de 361 512 000 dirhams ou 1,32%.
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1
9
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
28
27
27
27
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Dette extérieure :
Dette intérieure :
Les dépenses prévisionnelles des services de l'Etat gérés de manière autonome pour l'année
2018 s'établissent à 2 828 942 000 dirhams. Elles se présentent comme suit :
2
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0
NOTE DE PRESENTATION
Les prévisions des charges des comptes spéciaux du Trésor, pour l’année 2018 et leur
évolution par rapport à l'année 2017 se présentent conformément au tableau ci-après :
(En dirhams)
Plafond des Variation
Comptes
Charges %
1- Comptes d’affectation spéciale 65 580 355 000 11,7
Les crédits inscrits en 2018 au titre des amortissements de la dette publique s'élèvent à
34 731 500 000 dirhams contre 45 882 000 000 dirhams pour l'année 2017, soit une
diminution de 11 150 500 000 dirhams ou 24,3%. Ils se répartissent comme suit :
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2
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
II.3 RECETTES
Le montant des recettes ordinaires du Budget Général, hors recettes objet des
remboursements, dégrèvements et restitutions, fiscaux, s'établit à 227 719 913 000 dirhams
en 2018 contre 217 021 622 000 dirhams en 2017, soit une augmentation de 4,93%.
Le tableau ci-après récapitule l'évolution des recettes ordinaires du Budget général par
grandes catégories :
Projet de Loi de
Variation
Finances 2018 Loi de Finances
Désignation %
(En dirhams) 2017(2)
(1-2)/2
(1)
1 - Impôts directs et taxes assimilées 97 059 300 000 89 382 000 000 8,59
2 - Impôts indirects 87 042 543 000 84 594 200 000 2,89
3 - Droits de douane 9 660 058 000 8 905 200 000 8,48
4 - Droits d’enregistrement et de timbre 17 527 999 000 18 064 800 000 -2,97
5 - Produits et revenus du domaine 354 500 000 354 500 000 0
6 - Produits des monopoles et
exploitations et des participations 9 821 000 000 9 067 270 000 8,31
financières de l’Etat
7 - Dons et legs 1 106 500 000 1 764 000 000 -37,27
8- Produits de cession des participations
- - -
de l’Etat
9 - Autres recettes 5 148 013 000 4 889 652 000 5,28
Total 227 719 913 000 217 021 622 000 4,93
Ainsi, les impôts directs constituent le premier poste des recettes du Budget Général
(42,62%) suivi par les impôts indirects (38,22%), les droits d’enregistrement (7,7%), les
produits des monopoles (4,31%), les droits de douane (4,24%), dons et legs (0,49%). Comme
le montre le graphique suivant :
2
22
2
Graphique 13 : Recettes du budget général au titre de l'année 2018 en comparaison
avec l'année 2017
4,3% 0,5%
2,3%
0,2%
Anneau Interne : 2017
Anneau Externe : 2018 7,7% 0,8%
4,2%
2,3% 0,2%
8,3%
42,6%
41,2%
Impôts directs
39,0%
Droits de douane
38,2%
Impôts indirects 4,1%
Droits d’enregistrement
Autres recettes
4,2%
Produits des monopoles
Dons et legs
Produits et revenus du domaine
2
3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
la taxe sur les tabacs manufacturés s'élève à 9 550 000 000 de dirhams contre
9 151 500 000 en 2017, soit une augmentation de 4,35%.
Les recettes des droits d'importation s'élèvent à 9 659 930 000 dirhams contre
8 905 100 000 dirhams en 2017, soit une augmentation de 8,48 %.
les droits sur les mutations dont les recettes s'élèvent à 8 982 673 000 de dirhams contre
9 741 000 000 de dirhams en 2017, soit une diminution de 7,78%;
les droits de timbre et le papier de dimension qui se chiffrent à 866 834 000 de dirhams
contre 793 000 000 de dirhams en 2017, soit une augmentation de 9,31%;
la taxe spéciale annuelle sur les véhicules dont les recettes s'élèvent à
2 354 869 000 de dirhams contre 2 367 000 000 de dirhams en 2017, soit une
diminution de 0,51%;
la taxe sur les assurances dont le produit s'élève à 1 150 941 000 de dirhams contre
1 052 000 000 de dirhams en 2017, soit une augmentation de 9,41%;
le timbre sur les documents automobiles dont les recettes s'élèvent à 1 383 873 000
de dirhams contre 1 266 000 000 de dirhams en 2017, soit une augmentation de 9,31%.
Le produit des Domaines s'élève globalement à 354 500 000 dirhams dont:
Les revenus des immeubles domaniaux s'élèvent à 323 000 000 de dirhams ;
Le produit des ventes d'immeubles domaniaux ruraux s'élève à 25 000 000 de dirhams.
2
24
4
NOTE DE PRESENTATION
Les autres recettes passent de 4 889 652 000 dirhams en 2017 à 5 148 013 000 dirhams en
2018, soit une augmentation de 5,28%.
Les ressources prévisionnelles des services de l’Etat gérées de manière autonome pour
l’année 2018 s’établissent à 2 828 942 000 dirhams.
Le montant des recettes d’emprunt à moyen et long termes s’établit à 68 000 000 000 de
dirhams en 2018 contre 70 000 000 000 en 2017, soit une diminution de 2,86%. Ils se
répartissent comme suit :
Les prévisions de recettes au titre des emprunts intérieurs passent de 47 000 000 000
dirhams en 2017 à 43 000 000 000 dirhams en 2018 soit une diminution de 8,51% ;
Les prévisions de recettes au titre des emprunts extérieurs passent de 23 000 000 000
dirhams en 2017 à 25 000 000 000 dirhams en 2018 soit une augmentation de 8,7%.
69,93 milliards de dirhams pour le Budget Général de l’Etat, les Comptes Spéciaux du
Trésor (CST) et les Services d’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA), en neutralisant
les transferts du Budget Général vers les Entreprises et Etablissements Publics, les CST et
les SEGMA ;
107,57 milliards de dirhams pour les Entreprises et Etablissements Publics, et
17,5 milliards de dirhams pour les Collectivités Territoriales.
25
2
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
36%
Entreprises et Etablissements
Publics
55%
Collectivités Territoriales
Les programmes d'investissement financés dans le cadre des comptes spéciaux du Trésor et
non couverts par des transferts du Budget Général s'élèvent à 13 milliards de dirhams et
portent principalement sur le renforcement du réseau routier national, le soutien d'actions
relevant des secteurs de l'agriculture, des eaux et forêts, de l'élevage, de l'audio-visuel, de
l'habitat, de la justice, de la culture, des sports, de l'aide aux jeunes promoteurs et le
financement de programmes socio-éducatifs.
Les programmes d'investissement relevant des SEGMA s'élèvent à près de 797,1 millions de
dirhams. Les détails correspondants sont exposés dans le rapport consacré aux SEGMA.
Collectivités Territoriales :
2
26
6
NOTE DE PRESENTATION
La consistance de ces programmes est détaillée dans le rapport spécifique établi sur le
secteur des Etablissements et Entreprises Publics.
Graphique 15‐a : Evolution du volume global des Graphique 15‐b : Evolution du ratio des dépenses
investissements publics ( en MMDH) d’investissement public par rapport au PIB (en %)
195,0
189,0 189,0 190,0
187
20,2
19,1
18,6
17,7
17,4
2014 2015 2016 2017 2018 2014 2015 2016 2017 2018
27
2
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Aussi, le Gouvernement prévoit au cours de l’année 2018, la poursuite des efforts visant la
mise en œuvre de la réforme de l'enseignement, l’amélioration de l’accès aux soins, la
promotion de l'emploi et de l’insertion professionnelle, ainsi que la facilitation de l’accès des
couches sociales défavorisées et de la classe moyenne à un logement décent.
Le Gouvernement focalisera également ses efforts sur les actions et les programmes visant la
lutte contre la pauvreté, la réduction des disparités sociales et territoriales et la préservation
de la cohésion sociale. A ce titre, il est prévu notamment, d’accélérer la mise en œuvre du
Programme Royal de lutte contre les disparités territoriales et sociales en milieu rural et de
poursuivre la mise en œuvre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain et des
programmes financés par le Fonds d’Appui à la Cohésion Sociale.
Le Gouvernement veillera aussi à renforcer les actions visant l’intégration sociale des jeunes
et des populations vulnérables, la promotion de la femme et l’accompagnement des
Marocains du Monde.
Ainsi, en réponse aux Hautes Orientations Royales, notamment, celles liées à la réforme du
système éducatif, le Gouvernement poursuit la mise en œuvre progressive de la vision
stratégique 2015-2030 qui s’articule autour de 23 leviers répondant à trois fondements de
l’école à savoir: l’équité et l’égalité des chances pour garantir la généralisation de
l’enseignement, la qualité pour tous afin de rehausser le rendement et la performance de
l’école marocaine et la promotion de l’individu et de la société.
2
28
8
NOTE DE PRESENTATION
Partant des objectifs stratégiques de la vision 2015-2030, 16 projets intégrés ont été élaborés
et leur opérationnalisation est en cours d’une manière progressive. Ainsi, dans l’attente de
l’aboutissement du processus d’élaboration et d’approbation de la loi cadre relative à cette
réforme, et conformément aux engagements du Gouvernement, la priorité sera donnée à :
Depuis la mise en œuvre de la vision 2015-2030, les indicateurs du système éducatif ont
enregistré une amélioration importante, il s’agit en l’occurrence :
des taux spécifiques de scolarisation qui ont enregistré des progrès importants pour le
primaire, le collégial et le qualifiant en passant, respectivement, de 97,4%, 85,2% et 65,3%
en 2015-2016 à 99,1%, 87,6% et 66,6% en 2016-2017.
du taux d’abandon scolaire, qui a connu une régression, pour les périodes 2015-2016 et
2016-2017, en passant de 1,92% à 1,2% pour le cycle primaire, de 10,8% à 10,2% pour le
secondaire collégial et de 11,5% à 9,6% pour le qualifiant ;
du taux de préscolarisation qui a enregistré une évolution positive, entre les deux années
scolaires 2015-2016 et 2016-2017, en passant de 45,3% à 49,5%, soit une augmentation de
4,2 points. Pour les filles, il est passé de 40,9% à 45%, soit 4,1 points d’évolution positive.
Toutefois, malgré l’amélioration des indicateurs éducatifs, ce secteur reste confronté à des
défis majeurs liés à la généralisation de la scolarisation, à la réduction du taux d’abandon
scolaire, à la généralisation de la préscolarisation, surtout au niveau rural et à l’amélioration
des acquis des élèves.
Aussi, le Gouvernement poursuit la mise en œuvre des efforts visant le renforcement des
actions suivantes:
Appui social : en sus des efforts déployés au titre du programme Tayssir et de l’Initiative
Royale « un million de cartables », dont le nombre de bénéficiaires atteindra au titre de
l’année scolaire 2017-2018, respectivement, 736.380 et 4,26 millions d’élèves ( dont
respectivement, 46% et 47% de filles) contre 716.350 et 4,02 millions élèves au titre de
l’année scolaire précédente, pour un coût global de plus de 1 milliard de dirhams, le
Gouvernement poursuit ses efforts dans le cadre des autres actions d’appui social à
savoir les cantines et les internats scolaires, dont le coût est estimé à 1,2 milliards de
dirhams.
Ainsi, le nombre de bénéficiaires des internats est passé de 108.749 élèves au titre de l’année
scolaire 2015-2016 à 113.429 en 2016-2017, pour atteindre 158.528 élèves en 2017-2018.
29
2
9
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
S’agissant des cantines, le nombre des bénéficiaires s’élève au titre de la rentrée scolaire
2017-2018 à près de 1,25 millions d’élèves.
Mise à niveau des espaces externe et interne des établissements scolaires : il s’agit de
l’amélioration des conditions d'accueil des élèves et des conditions de travail des
enseignants pour la rentrée scolaire 2017-2018 à travers notamment, la réhabilitation de
9.917 établissements scolaires et 799 internats et le renouvellement du mobilier scolaire
(13.345 pupitres et 146.000 tableaux de classes au niveau de 13.500 établissements).
De même, et dans le cadre des efforts déployés en matière de l’Education Non Formelle, le
Gouvernement poursuit ses actions de lutte contre la non scolarisation et la déscolarisation
des enfants, avec l’objectif de permettre l’acquisition par ces jeunes des connaissances
nécessaires et leur offrir ainsi une deuxième chance d’insertion ou de réinsertion dans les
cycles d’éducation-formation. Ainsi le nombre des bénéficiaires atteindra 62.900 en 2017-
2018.
3
30
0
NOTE DE PRESENTATION
Ainsi, les bénéficiaires des programmes d’alphabétisation ont augmenté de 12,7% passant de
652.207 en 2015-2016 à 734.974 bénéficiaires en 2016-2017, dont 92% de l’ensemble des
inscriptions représente le genre féminin et 52% relèvent du milieu rural.
Pour la période 2017-2019, le plan d’action de ladite agence vise l’amélioration de la qualité
de son intervention et le renforcement de l’opération de transition vers une alphabétisation
qualitative et variée.
Axe 1: Améliorer l'accès et les études dans l'enseignement supérieur pour la réalisation
de l’équité, l'égalité des chances et la pérennisation de l’apprentissage ;
Axe 2 : Promouvoir la qualité pour améliorer le rendement des enseignements et leur
adéquation avec les exigences du développement et du marché du travail ;
Axe 3: Soutenir la Recherche Scientifique en vue d’accroître son rendement et d’assurer
sa corrélation avec les objectifs du développement global ;
Axe 4 : Développer la gouvernance du système de l’enseignement supérieur afin
d’améliorer sa performance.
31
3
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
L’amélioration des services sociaux au profit des étudiants: l’effectif des boursiers a
connu une augmentation de 5% en 2016-2017 par rapport à 2015-2016 et la capacité
d’accueil dans les cités universitaires est passée à 58.887 lits en 2016-2017, en
augmentation de 16,5% par rapport à 2015-2016. Quant aux repas servis, ils ont connu une
augmentation de 10% atteignant 8,7 millions en 2016-2017 et il a été procédé à
l’externalisation de la gestion de tous les restaurants universitaires. Enfin, la couverture
médicale aux étudiants inscrits aux universités a été assurée pour 28.679 bénéficiaires
inscrits en 2016-2017.
3
32
2
NOTE DE PRESENTATION
Ainsi, plusieurs actions ont été entreprises au cours de l’année 2017 portant notamment, sur
les domaines suivants:
Appui social
L’année 2017 a été marquée par l’adoption du décret n°2-17-408 fixant les conditions et les
modalités de versement des bourses aux stagiaires de la formation professionnelle titulaires
d’un baccalauréat et inscrits aux cycles de techniciens et techniciens spécialisés, dans les
mêmes conditions et modalités d’attribution des bourses aux étudiants de l’enseignement
supérieur. Le versement de ces bourses est confié à l’OFPPT et concernera environ 100.000
bénéficiaires au titre de l’année 2017-2018 pour un coût de l’ordre de 400 millions de
dirhams.
L’octroi de bourses s’ajoute à une autre action sociale de l’Etat déjà initiée envers les
stagiaires inscrits au niveau des établissements de formation professionnelle privés
accrédités, à travers l’octroi d’une contribution aux frais de formation. Le nombre des
stagiaires bénéficiaires s’est accru pour atteindre 7.180 stagiaires en 2017-2018 contre 5.032
en 2016-2017.
L’année 2017 a connu une augmentation des capacités d’accueil du système de la formation
professionnelle à travers la création de 21 nouveaux établissements. Ainsi, le nombre des
stagiaires a atteint, 501.510 personnes en 2016-2017.
Par ailleurs, l’offre de formation professionnelle dédiée aux personnes détenues s’est
poursuivie à travers la création de 5 établissements et 4 instituts, portant ainsi la capacité
33
3
3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
D’autres instituts sont en cours de réalisation, à savoir, l’IFMEREE de Tanger, qui est en cours
d’équipement et l’IFMEREE d’Ouarzazate dont les travaux de construction ont été lancés en
2017 pour un coût de 65 millions de dirhams.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement relatives au
volet formation des ressources humaines pour la mise en place de l’usine « Peugeot Citroën
Automobile Maroc » de Kenitra, les travaux relatifs à l’extension de l’Institut de Formation
aux Métiers de l’Automobile de Kenitra ont démarré en 2017 pour un coût global de 27,3
millions de dirhams.
3
34
4
NOTE DE PRESENTATION
Les initiatives lancées par le Gouvernement dans le domaine de la recherche scientifique ont
permis la réalisation au titre de l’année 2016-2017, des principales actions suivantes à savoir :
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de promotion des clusters, les principales
réalisations, au titre de l’année 2017, consistent notamment, en la signature des contrats-
programmes avec deux nouveaux clusters sélectionnés dans le cadre du septième appel à
projets.
A ce jour, 11 clusters sont opérationnels dans les domaines industriel et/ou technologique, et
bénéficient de l’appui de l’Etat.
L’année 2018 sera marquée par la mise en œuvre des différentes composantes prévues par le
concept de Cité de l’innovation et le lancement des investissements y afférents.
Le bilan des réalisations des programmes actifs de l’emploi au titre de l’année 2017 se
résument comme suit :
3
36
6
NOTE DE PRESENTATION
S’agissant de l’Indemnité pour perte d’emploi, le nombre total des bénéficiaires depuis
janvier 2015 a atteint 23.230 personnes dont 3.901 personnes au titre des 5 premiers mois de
l’année 2017. Ainsi, le montant des contributions reçues par la CNSS depuis 2015 à fin mai
2017 est de l’ordre 1.125 millions de dirhams pour un montant total des dépenses de près de
280 millions de dirhams.
Au titre de l’année 2018, le plan d’action du Gouvernement dans le domaine de l’emploi est
basé principalement sur l’adoption et la mise en œuvre du Plan National pour la Promotion
de l’Emploi. Ce plan repose sur 5 principaux axes à savoir : (1) Appui à la création de
l'emploi, (2) Rapprochement du système d’éducation et d’alphabétisation avec le marché de
l’emploi, (3) Renforcement des systèmes d’intermédiation dans le marché du travail, (4)
Amélioration du fonctionnement du marché de l’emploi et des conditions de travail, et (5)
Mise en place des programmes régionaux de promotion de l’emploi.
A ces crédits s’ajoutent les montants additionnels mobilisés, pour accompagner la mise en
œuvre du RAMED ainsi que les dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe pour
financer les projets de construction et d’équipement des CHU.
La mise en place d’une assurance maladie obligatoire (AMO) de base au profit des
étudiants de l’enseignement supérieur public et privé pour une population cible de
288.000 étudiants. A la date du 15 septembre 2017, le nombre des établissements de
l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle affiliés au régime de l’AMO-
étudiants s’élève à 628 établissements et le nombre des étudiants bénéficiaires a atteint
65.025;
L’adoption par les deux Chambres du Parlement du projet de loi n°98-15 relatif au régime
de l'assurance maladie obligatoire de base pour les catégories des professionnels, des
travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale;
Le programme gouvernemental a affirmé que la santé constitue l’un des plus importants
axes de la politique sociale du Gouvernement pour la période 2017-2021. Ce programme
ambitionne en effet de porter la couverture médicale de base de 60% actuellement à 90% de
la population en 2021, et de renforcer l’accès aux prestations de santé de base à 100% de la
population contre 60% actuellement, ainsi que la réduction du taux de mortalité néonatale
de 27 décès pour 1.000 naissances vivantes actuellement à 20 décès pour 1.000 naissances
vivantes à l’horizon 2021.
Cet axe vise, d’une part, l’extension de la couverture médicale de base pour couvrir les
indépendants et les professions libérales et leurs ayant droit (atteindre une couverture
dépassant 90% de la population) et d’autre part, l’amélioration de l’accès aux soins rendus
par les hôpitaux et les établissements de soins de santé primaires et ce, à travers le
financement et une bonne gouvernance du RAMED, l’amélioration de l’accès aux
médicaments, l’équipement des centres de santé en équipements nécessaires, la
consolidation des services de contrôle sanitaire aux frontières et l’appui des laboratoires de
référence en santé publique.
3
38
8
NOTE DE PRESENTATION
A noter à cet égard, que la mise en œuvre de la carte sanitaire va permettre une évaluation
réelle des besoins de chaque région en vue d’assurer une gestion optimisée des ressources
matérielles et humaines.
L’approche Khadamati lancée en 2016 vise à offrir des services d’information et d’orientation
aux citoyens par téléphone et internet et ce, en vue d’améliorer les conditions et la qualité
d’accueil au niveau des hôpitaux publics.
Il est prévu de poursuivre les efforts visant le renforcement des ressources humaines du
secteur, l'amélioration de leur situation et l’encouragement de la contractualisation avec les
médecins du secteur privé, et ce, pour combler le déficit enregistré dans certaines régions et
renforcer les compétences des professionnels de santé.
Dans le cadre de la mise en place d’une politique pharmaceutique nationale (PPN), les
actions suivantes ont été mises en place :
39
3
9
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Pour renforcer l’offre de soins sanitaires en milieu rural, plusieurs projets ont été réalisés dont
principalement, la construction de 43 établissements, de 3 centres de diagnostic de la
tuberculose et de maladies respiratoires, de 131 logements pour infirmiers et de 40
logements pour médecins et la rénovation et l’extension de 13 établissements des soins de
santé primaire.
Aussi, et dans le cadre de mise en œuvre du programme annuel des équipes médicales
mobiles, à noter la réalisation de 28.446 visites de terrain au cours de la période 2012-2015
en prodiguant 3.382.779 prestations de santé et la réalisation de 3.554 visites de terrain et
de 90 caravanes médicales au profit de 2.228.000 bénéficiaires des habitants du milieu rural
dans le cadre l’opération « Riaya », ainsi que la mise en service d’un hôpital mobile dans 3
zones rurales : commune rurale Boumia (Midelt), la commune rurale Alhaouz et la commune
rurale Lakbab (Khenifra).
4
40
0
NOTE DE PRESENTATION
Dans le cadre de la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles et en vue
de la réduction du fardeau que représente ces maladies, les actions menées ont porté
notamment sur :
̶ L’amélioration de la qualité de la prise en charge des tuberculeux ;
̶ La mise en place d’un programme national de prévention et de contrôle des hépatites
avec la prise en charge de 1.760 malades ramédistes éligibles au traitement de
l'Hépatite Virale C;
̶ La prise en charge de plus de 400.000 nouveaux cas d’Infections Sexuellement
Transmissibles (IST) par année ;
̶ La mise en place d’un programme de dépistage du diabète de type 2 chez les
personnes à haut risque au niveau des Etablissements de Soins de Santé Primaires
(500.000 personnes /année) ;
̶ Le suivi de 651.939 cas d'hypertension artérielle au niveau des établissements de soins
de santé primaire ;
̶ L’organisation de 221 campagnes de prévention et de sensibilisation en santé bucco-
dentaire au profit de 1.680.000 personnes ;
̶ Le renforcement du partenariat et de la coopération intersectorielle dans le domaine de
la prévention contre les maladies non transmissibles.
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie de santé pour la période 2017-
2021, le Gouvernement veillera à consolider les acquis réalisés à travers la poursuite du
développement d’une offre de soins de qualité et répartie équitablement. Les principales
actions envisagées pour l’année 2018 se présentent comme suit:
41
4
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Ainsi, l’année 2018 sera marquée par la création de 4.000 postes budgétaires pour le
renforcement des ressources humaines du secteur et ce, afin d'assurer la mise en
fonction des formations hospitalières achevées, de faire face à la répercussion des
départs massifs à la retraite et d’assurer la mise en fonction des Etablissements des Soins
de Santé Primaires fermés par manque de personnel.
A noter que cet effort vient consolider les créations de postes accordées chaque année
au profit du Ministère de la Santé et aux différents CHU, dans l’objectif de garantir une
meilleure prestation de l’offre de soins au profit du citoyen et d’améliorer les services de
santé notamment, dans les zones difficiles et enclavées. En effet, durant la période 2012-
2017, 16.384 postes ont été accordés dont 11.818 postes pour le Ministère de la Santé et
4.566 pour les CHU.
En effet, cet objectif s’inscrit dans la continuité des efforts de l’Etat en la matière puisque les
politiques publiques menées et les produits de logements lancés ont permis de ramener le
déficit en logements de 840.000 unités en 2011 à 400.000 unités actuellement.
4
42
2
NOTE DE PRESENTATION
Les programmes menés par le Gouvernement visent à réduire les manifestations d’exclusion
sociale dans les quartiers défavorisés, à améliorer l’accès aux services de proximité et aux
équipements publics et à contribuer à faire des villes des espaces de promotion de la
cohésion et de l’intégration urbaines et d’épanouissement individuel et collectif. Il s’agit
principalement du Programme Villes Sans Bidonvilles (VSB), du Programme de réhabilitation
des constructions menaçant ruine et du Programme de restructuration des quartiers
d’habitat non réglementaire et de mise à niveau urbaine.
Afin d’approfondir la connaissance sur les changements et l’incidence engendrés par ces
programmes sur les conditions de vie des ménages bénéficiaires, des évaluations ont été
entreprises. Elles ont permis de mettre en évidence plusieurs résultats :
Le programme VSB a permis aux bénéficiaires de disposer d’un nouveau cadre de vie
salubre assurant la stabilité des bénéficiaires dans les logements acquis. En effet, 97,5%
des ménages bénéficiaires ont exprimé un sentiment de stabilité dans les logements
acquis à travers le programme « villes sans bidonvilles » ;
Les logements acquis ont été raccordés aux réseaux d’eau potable (85,5%), d’électricité
(93,4%) et d’assainissement liquide (92,8%) et la communauté bénéficie du service de
collecte des ordures ménagères (92,7%). Les ménages ont exprimé des degrés élevés de
satisfaction par rapport à ces équipements et services de base (87% pour l’eau potable
et 72,5% pour le service de collecte des ordures ménagères) ;
Les ménages ont enregistré une baisse de la pauvreté par rapport à la situation où ils
vivaient dans les bidonvilles passant de 48,7% à 28,3% ;
En termes d’accès l’enseignement, il est à noter un taux élevé de fréquentation de
l’école ou centre de formation professionnelle qui dépasse 96% pour les enfants et les
jeunes de 5-14 ans.
Par ailleurs, et depuis l’adoption de la nouvelle politique de la ville en 2013 et jusqu’à fin août
2017, 145 conventions ont été signées, avec un coût global de 56,32 milliards de dirhams et
une contribution de l’Etat de 14,61 milliards de dirhams, soit 26%. L’action du Gouvernement
s’est déployée sur trois échelles majeures à savoir :
L’échelle des villes, des villes nouvelles et des pôles urbains : 82 conventions ont été
conclues pour un coût total de 45,31 milliards de dirhams, financées à hauteur de 8,92
milliards de dirhams par l’Etat.
L’échelle des centres émergents : 33 conventions ont été signées avec un coût total de
5,39 milliards de dirhams dont un financement de l’Etat de 2,12 milliards de dirhams, soit
39%.
Les projets varient entrent la mise à niveau urbaine, la réalisation de la voirie, l’aménagement
de places, placettes et espaces verts, la réalisation des équipements socioculturels de
proximité et les connexions avec les villes adjacentes.
La lutte contre la pauvreté et la précarité dans les milieux urbain et rural, le renforcement de
la cohésion sociale et la réduction des inégalités sociales et territoriales constituent une
priorité pour le Gouvernement, qui œuvrera en vue de consolider les efforts menés dans ce
cadre au cours des dernières années.
Par ailleurs et en vue d’assurer l’efficacité des soutiens directs qui sont destinés à la
population pauvre et vulnérable, le Gouvernement envisage la mise en place d’une base de
données uniforme de la population. Dans ce cadre, le projet d’identification et de ciblage
pour les programmes de protection sociale a pour objectif d’améliorer l’accès de la
4
44
4
NOTE DE PRESENTATION
Ce programme vise l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et des zones
de montagne et leur désenclavement à travers la construction des routes, de pistes et
ouvrages de franchissement ; l’amélioration de leur accès à l’électricité et à l’eau potable et
l’amélioration des infrastructures de santé et d’éducation.
La gouvernance dudit programme repose sur le cadre institutionnel défini par la Stratégie
Nationale de Développement de l’Espace Rural et des Zones de Montagne, avec la mise en
place d’une Commission Nationale de Développement de l’Espace Rural et des Zones de
Montagne (CNDERZM), présidée par M. le Ministre chargé de l’Agriculture et du
Développement Rural et de Commissions Régionales de Développement de l’Espace Rural et
des Zones de Montagne (CRDERZM), présidées par MM. les Walis.
Le budget global de ce programme est évalué à 50 milliards de dirhams sur une durée de 7
ans. Cette enveloppe est constituée de la contribution de ressources financières des
différents partenaires concernés, à savoir les Conseils Régionaux (20 milliards de dirhams),
l’INDH (4,1 milliards de dirhams), le Fonds de Développement Rural et des Zones Montagnes
–FDRZM- (10,5 milliards de dirhams), le Ministère chargé de l’Agriculture et du
Développement Rural (1 milliard de dirhams), le Ministère chargé de l’Equipement (8 milliards
de dirhams), le Ministère de la Santé (1,03 milliard de dirhams), le Ministère chargé de
l’Education (2,77 milliards de dirhams) et l’ONEE (2,56 milliards de dirhams).
L’élaboration des PRDTS régionaux est entamée depuis le mois de mars 2017, suite à la tenue
au niveau des régions de réunions entre une Commission Nationale (Ministère chargé de
l’Agriculture et du Développement Rural et Ministère chargé de l’Intérieur) et les
Commissions régionales pour éclaircir le cadre institutionnel et budgétaire d’élaboration de
ces plans.
Les Procès-Verbaux relatifs aux plans d’action 2017 ont été signés le 28 juillet 2017 suite aux
réunions tenues du 10 au 24 juillet 2017, au siège du Ministère chargé de l’Agriculture et du
Développement Rural entre la CNDERZM et les CRDERZM.
L’enveloppe budgétaire pour la réalisation des projets inscrits dans le cadre du plan d’action
2017 est estimée à 8,31 milliards de dirhams, répartie entre le FDRZM (3,46 milliards de
dirhams qui englobent les ressources propres au FDRZM et les contributions des
45
4
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Depuis son démarrage en 1996 et à fin 2016, le PERG a permis le raccordement aux réseaux
de 39.445 villages donnant l’accès à l’électricité à 2.099.675 foyers et l’équipement de 51.559
foyers par kits photovoltaïques individuels améliorant ainsi le taux d’électrification rurale qui
est passé de 18% à fin 1995 à 99,43% à fin 2016. Le montant des investissements réalisés à fin
2016, est de 23.100 millions de dirhams. Le taux d’électrification rurale à fin juin 2017 a atteint
99,47%.
Les projections du PERG pour la période 2017-2019 concernent 2.100 villages regroupant
52.470 foyers et devant porter le taux d’électrification rurale à 99,93% en 2019.
Le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural a atteint 96% à fin 2016 contre 95% à fin 2015.
L’année 2017 est marquée par la poursuite de la mise en œuvre du PAGER par un appui du
budget de l’Etat au profit de l’ONEE de 150 millions de dirhams et ce, dans le but d’atteindre
un taux d’accès de 96,5%.
Le PNRR2 à l’instar du PNRR1 s’est fixé l’objectif principal d’augmenter le niveau d’accès des
populations rurales aux routes, notamment dans les provinces les plus défavorisées.
4
46
6
NOTE DE PRESENTATION
Les objectifs de ce programme sont considérés atteints eu égard au niveau des résultats sur
le terrain dont les principaux indicateurs se présentent comme suit:
L’INDH est mise en œuvre à travers quatre programmes : i) la lutte contre la pauvreté en
milieu rural, ii) la lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain, iii) la lutte contre la
précarité et iv) le programme transversal visant l’accompagnement des acteurs en charge du
développement humain par le soutien des actions de communication, de formation et de
renforcement des capacités.
La seconde phase de l'INDH (2011-2015) est marquée par le maintien des quatre programmes
précités et l’adoption d’un nouveau programme de mise à niveau territoriale au profit des
populations de certaines zones montagneuses.
La mise en œuvre de l’INDH, à travers ses quatre programmes, s’est traduite, pour la période
2005-2016, par la réalisation de 44.477 projets dont 8.800 Activités Génératrices de Revenu
(AGR) et 12.777 actions, pour un investissement global de 34,5 milliards de dirhams, dont la
part de l’INDH s’élève à 20,74 milliards de dirhams, soit un effet de levier de 40%. Le nombre
total des bénéficiaires de ces projets est de l’ordre de 10,4 millions de personnes.
S’agissant des activités génératrices de revenus (AGR), 8.800 activités ont été lancées au
profit de 132.000 bénéficiaires pour un montant total de 2,7 milliards de dirhams.
Quant au programme de mise à niveau territoriale, dont le coût s’élève à plus de 5 milliards
de dirhams, les réalisations enregistrées, depuis son lancement en 2011 jusqu’à fin 2016, se
présentent comme suit :
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
III.1.5.3. Poursuite des actions financées par le Fonds d’Appui à la Cohésion Sociale
Les volets d’intervention dudit Fonds portent sur le financement des dépenses afférentes à la
mise en œuvre du Régime d’assistance médicale (RAMED), à l’assistance aux personnes à
besoins spécifiques, au soutien à la scolarisation et à la lutte contre la déperdition scolaire,
ainsi qu’au programme d’aide directe aux femmes veuves en situation de précarité.
L’année 2016 a été marquée par la gendérisation du Fonds d’Appui à la Cohésion Sociale vu
la part importante de ses dépenses dédiées au domaine du développement humain et social.
L’intégration de la dimension genre audit fonds s’est faite à travers une analyse selon le type
des bénéficiaires des programmes financés par ce CAS: femmes, enfants et personnes en
situation de handicap.
Ce fonds, dont les recettes réalisées à mi-juin 2017 ont atteint près de 9,47 milliards de
dirhams, a contribué au financement des programmes suivants :
Le programme RAMED
L’extension du RAMED jusqu’à fin août 2017 a permis d’atteindre plus de 11,46 millions de
bénéficiaires dont 52% sont des femmes (4,6 millions de foyers ont ainsi été immatriculés),
soit un dépassement de la population cible.
En 2015, ledit ministère a bénéficié également du déblocage d’un montant de 1,34 milliards
de dirhams, dont un montant de 800 millions de dirhams a été effectué au profit du « Fonds
Spécial de la Pharmacie Centrale » pour l’achat des médicaments et des dispositifs médicaux
et 548 millions de dirhams au profit des Centres Hospitaliers Universitaires et l’ANAM.
En 2016, un versement de 1,02 milliards de dirhams a été opéré au profit des Centres
Hospitaliers Universitaires et l’ANAM.
Le programme Tayssir
Dans le cadre des disponibilités du «Fonds d’Appui à la Cohésion Sociale» un montant annuel
de 500 millions de dirhams est alloué au profit de ce programme.
Le nombre de bénéficiaires de cette opération pour l’année 2017-2018 est de 4,26 millions
d’élèves, dont 47% sont des filles, contre 4,02 millions d’élèves en 2016-2017.
4
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8
NOTE DE PRESENTATION
Depuis le lancement de ce programme, les réalisations à fin juin 2017 se représentent comme
suit :
Il a été proposé dans ce cadre de renforcer les actions de communication auprès des
populations concernées par l’activité du Fonds d’entraide familiale.
Les efforts engagés dans ce cadre ont permis de développer un tissu coopératif émergeant
constitué de 16.000 coopératives contre 5000 coopératives en 2004.
L’entrée en vigueur en 2016 de la loi n°112-12 relative aux coopératives, a permis de donner
un nouvel élan à ce secteur, en témoigne le nombre de demandes de création de
coopératives ayant atteint en juillet 2017, 11.000 demandes.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Le tissu associatif dans le secteur de l’économie sociale a atteint, en juillet 2017, 120.000
associations contre 45.000 associations en 2009.
Le budget alloué par MCC au titre du compact II, signé le 30 novembre 2015 entre le
Gouvernement du Maroc et Millenium Challenge Corporation (MCC), s’élève à 450 millions
de dollars dédiés au financement de deux grands projets : « Education et formation pour
l’employabilité » et « Productivité du foncier ». A ce budget, s’ajoute une contribution du
Gouvernement du Maroc de l’ordre de 83,5 millions de dollars, soit près de 19% du montant
du compact.
Education secondaire
Elle bénéficie d’un budget de 112,6 millions de dollars et comprend trois composantes
fondamentales : (i) la mise en place d’un modèle intégré d’amélioration des établissements
de l’enseignement secondaire qui sera déployé dans près de 100 établissements d’éducation
secondaire répartis sur trois régions, (ii) le renforcement du système d’évaluation des acquis
scolaires et du système d’information MASSAR et (iii) le développement d’une nouvelle
approche pour l’entretien et la maintenance des infrastructures et des équipements scolaires.
Cette activité est actuellement en phase de préparation avancée pour sa mise en œuvre à
travers le lancement de plusieurs assistances techniques ainsi que la conclusion des accords
d’exécution avec les unités de gestion du projet relevant du département chargé de
l’éducation nationale.
Formation professionnelle
Dotée d’un budget de 80,42 millions de dollars, cette activité s’articule autour de deux
composantes : (i) la mise en place d’un fonds dédié au financement de nouveaux centres ou
de reconversion de centres de formation professionnelle existants dans le cadre de
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0
NOTE DE PRESENTATION
Emploi
Cette activité, bénéficiant d’un budget de 27 millions de dollars, couvre deux composantes :
(i) l’appui à l’opérationnalisation d’un dispositif intégré d’observation du marché du travail et
(ii) la promotion de l’emploi inclusif des jeunes chômeurs et des femmes défavorisées dans le
marché du travail, l’appui à l’évaluation d’impact des politiques de l’emploi et du marché du
travail et l’appui à la promotion de l'équité genre en milieu professionnel. A ce jour, plusieurs
expertises ont été mobilisées pour la conception et l’implémentation de cette activité ainsi
que le lancement de la préparation d’un manuel de procédures pour l’appui à l’évaluation
d’impact des politiques de l’emploi et du marché du travail.
Foncier industriel
Dotée d’un budget de 127 millions de dollars, cette activité porte sur la mise en œuvre de
trois composantes : (i) la création d’un centre d’expertise pour le développement du foncier
industriel, (ii) la conception d’un nouveau modèle de développement des parcs industriels et
de revitalisation de zones industrielles existantes, privilégiant le partenariat public-privé et
orienté marché, et (iii) la mise en place du Fonds des Zones Industrielles Durables (FONZID)
visant à soutenir des projets améliorant la gouvernance et la durabilité de zones industrielles
existantes ou nouvelles.
S’agissant de l’état d’avancement de cette activité, il est à noter le choix de trois sites pilotes
(Bouznika, Had Soualem et Sahel Lakhyayta) pour abriter les projets de revitalisation et de
création de zones industrielles ainsi que le lancement des travaux de préparation du manuel
de procédures relatif au fonds (FONZID).
Foncier rural
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Gouvernance
Le budget alloué à cette activité est de 10,5 millions de dollars. Il permettra d’appuyer le
Gouvernement dans (i) l’élaboration d’une stratégie nationale foncière et d’un plan d’action
pour sa mise en œuvre, selon une approche participative favorisant la recherche du
consensus et l’appropriation de cette stratégie par tous les acteurs et (ii) la mise en œuvre
des actions prioritaires du plan d’action.
Les principales réalisations enregistrées dans ce cadre ont porté notamment sur la
construction de plusieurs centres pour la jeunesse et la mise à niveau, l’aménagement et
l’équipement des établissements socio-éducatifs (Garderies d’enfants, Foyers Féminins,
Maisons de jeunes, Centres d’accueil…).
Au titre de l’année 2018, les actions prévues concernent notamment, l'activation du Conseil
Consultatif de la Jeunesse et de l'Action Associative, la construction des infrastructures au
bénéfice de la jeunesse, la promotion des activités interculturelles, la mise à niveau des
établissements socio-éducatifs et le renforcement des actions éducatives de base pour la
petite enfance.
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NOTE DE PRESENTATION
La politique publique intégrée de protection de l’enfance au Maroc qui vise à mettre les
dispositifs et les actions permettant de lutter contre l’abandon des enfants, l’exploitation
et la violence contre les enfants afin de limiter la prévalence de ces fléaux et d’assurer des
solutions pour leur prise en charge et leur intégration;
La politique publique intégrée pour la promotion des droits des personnes en situation de
handicap visant la réalisation du plan d’action Gouvernemental relatif à cette politique.
L’année 2017, a connu également la poursuite de la mise en œuvre des plans d’actions des
deux Observatoires Nationaux de la Violence à l’Egard des Femmes et de l’Image de la
Femme dans les médias ainsi que l’élaboration d’un cahier des charges pour
l’opérationnalisation de 40 Espaces Multifonctionnels additionnels pour les Femmes (EMF)
au niveau des différentes régions du Royaume et ce, en coordination avec l’Entraide
Nationale.
Pour encourager les meilleures réalisations des femmes, l’année 2017 a été aussi marquée par
le lancement de la troisième édition du prix « TAMAYUZ » pour la femme marocaine.
Dans le domaine des personnes âgées : les actions réalisées ont concerné le suivi du
projet de qualification de cinq établissements de protection sociale des personnes âgées,
l’amélioration de la qualité de prise en charge des personnes âgées à travers l’élaboration
de cahiers des charges, la réalisation d’une campagne nationale sur la solidarité
intergénérationnelle 2017 et la réalisation d’une étude sur les personnes âgées en
partenariat avec l’ONDH.
Dans le domaine de la Famille : les actions réalisées ont concerné notamment l’étude
relative aux 10 ans d’application du code de la famille et l’accompagnement des centres
de médiation familiale pour l’amélioration de la qualité des services fournis à travers le
renforcement des capacités de leurs ressources humaines.
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3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Quant aux principales actions envisagées pour l’année 2018, elles se résument comme suit :
Pour ce qui est des personnes âgées, le Gouvernement va mettre en place une politique
publique des personnes âgées, accompagner, assister et opérationnaliser l'observatoire
national des personnes âgées et implémenter un système d’information pour la collecte
et le traitement des données relatives aux personnes âgées.
En matière de protection de l’Enfance, le Gouvernement mettra en place plusieurs
programmes dont le programme « Yakada » de lutte contre le travail des petites filles, le
programme « Mouakaba » pour l’accompagnement des enfants en institution après 18
ans, le programme national « Villes sans enfants des rues » et le programme national de
protection des enfants sur internet (Programme e-salama).
Dans le domaine de l’ingénierie & Développement social, le Gouvernement procédera à
l’élaboration d’une stratégie du travail social et d’une étude de simplification et de
dématérialisation du processus d’ouverture des établissements de protection sociale. Il
mettra en place également des campagnes d'information et de sensibilisation pour
l'alignement des structures par rapport au nouveau cadre réglementaire et législatif;
Dans le domaine de la Famille, le Gouvernement procédera à la poursuite des travaux
d’accompagnement des centres de médiation familiale, à travers l’amélioration de la
qualité des services fournis et le renforcement des capacités de leurs ressources
humaines.
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4
NOTE DE PRESENTATION
D’autre part, la mise en place d’une stratégie nationale d’immigration et d’asile, humaniste
dans sa philosophie, globale dans son contenu et responsable dans sa démarche, permet aux
migrants de bénéficier de tous les droits et services de base au même titre que l’ensemble
des marocains en matière de santé, d’éducation, de logement et de formation
professionnelle.
A cet effet, le plan d’action du Gouvernement, s’articule autour des axes suivants :
mobilisation des MRE pour contribuer aux grands chantiers de développement National :
mise en œuvre d’une stratégie de communication ciblant les MRE et les pays de
résidence ;
mise en œuvre de la nouvelle politique globale relative aux questions d’immigration et
d’asile, suivant une approche humanitaire conforme aux engagements internationaux de
notre pays et respectueuse des droits des immigrés;
renforcement et diversification du partenariat avec les associations des marocains du
monde et celles des migrants.
la poursuite de la mise en place du programme de création des centres culturels dans les
pays d’accueil : construction du centre culturel marocain à Paris et achèvement des
travaux de construction du centre culturel marocain d’Amsterdam ;
le renforcement du programme d'enseignement de la langue arabe et de la culture
marocaine au profit des jeunes marocains à l'étranger ;
l’organisation, à l’occasion des fêtes nationales, de plusieurs journées de communication
et de concertation au profit des marocains résidant à l'étranger ;
l’appui aux projets des associations des MRE à travers l’accompagnement et le
cofinancement des actions portées par le tissu associatif au profit de la communauté
marocaine à l’étranger ;
l’organisation d’une série d’activités culturelles, artistiques et sportives, en partenariat
avec la société civile, au profit des réfugiés à l’occasion de la journée mondiale du réfugié,
célébrée le 20 juin de chaque année;
la poursuite de la mise en œuvre de la nouvelle politique globale relative aux questions
d’immigration et d’asile.
l’amélioration du fonctionnement des centres culturels marocains dans les pays d’accueil
« Dar Al Maghrib » ;
l’amélioration et la multiplication des actions d’accompagnement et d’animation culturelle
au Maroc et dans les pays d’accueil;
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
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6
NOTE DE PRESENTATION
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
A cet effet, le Gouvernement a mis en place une batterie de mesures réglementaires relatives
au soutien financier dans les domaines du livre et de l’édition, du théâtre, de la musique, de la
danse chorégraphique, des arts plastiques ainsi qu’en matière de création des résidences
d’artistes et d’organisation de festivals nationaux et à l’étranger dans le cadre du
développement de la diplomatie culturelle nationale.
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8
NOTE DE PRESENTATION
la poursuite des travaux de réalisation des projets culturels prévus dans le cadre des
conventions de développement des villes, signées devant Sa Majesté le Roi;
l’achèvement des travaux de construction de l’Institut National de Musique et des Arts
Chorégraphiques de Rabat et des deux Grands Théâtres de Rabat et Casablanca et le
lancement des travaux de construction du Musée d’Archéologie et des Sciences de la
Terre de Rabat ;
la poursuite des efforts de restauration et de mise en valeur des édifices et monuments
historiques caractéristiques de l’histoire et de l’identité nationale. Les travaux porteront
notamment, sur la restauration d’édifices (Palais Mansour de Meknès, Kasr Al Bahr de Safi,
….), ainsi que la restauration et l’aménagement des sites historiques de Lixus (création
d’un centre d’interprétation pour le public), d’Isli, Volubilis (palais de Gordiens) et de la
nécropole de Chellah ;
la poursuite des actions visant le soutien des activités culturelles dans les domaines de
l’édition de la création musicale, du théâtre, des arts plastiques, ainsi qu’au profit des
associations œuvrant dans les domaines culturel et artistique.
Le Gouvernement a poursuivi en 2017 la réalisation des projets prévus dans les conventions
de développement des villes, signées devant Sa Majesté le Roi, notamment : l’aménagement
de 5 terrains en gazon synthétique, la construction d’une salle couverte et d’une piscine à
Marrakech et la construction de deux piscines olympiques et une piscine découverte à Rabat
ainsi que la réalisation d’une cité des sports et différents équipements et infrastructures
sportifs à Casablanca.
l’achèvement des travaux du grand stade de Tanger. Aussi, deux piscines olympiques
seront construites et équipées dans le cadre de ce programme.
L'année 2018 sera marquée par l'organisation du prochain championnat d'Afrique des
nations des joueurs locaux de football (CHAN) 2018 du 12 janvier au 6 février 2018.
développer les droits d’auteur et droits voisins, lutter contre la contrefaçon et développer
les institutions de protection des droits d’auteur ;
Dans le cadre des efforts de mise en œuvre de la Constitution, notamment les dispositions
contenus dans les articles 25, 27 et 28, ainsi que les engagements pris par le Royaume dans
les conventions internationales dûment ratifiées par le Maroc, le secteur de la presse écrite et
électronique a été marqué par la promulgation du Code de la Presse et de l’Edition.
En effet, le Code de la Presse et de l’Edition se compose de trois textes de lois à savoir, la loi
n°88-13 relative à la presse et à l’édition, la loi n°89-13 relative au statut des journalistes
professionnels et la loi n°90-13 portant création du Conseil National de la Presse.
L’année 2017 a été marquée par la publication du décret n°2-17-373 relatif à l’aide publique à
la production cinématographique étrangère. Ce texte modifie les articles 1, 2, 7 et 8 du décret
n°2-12-325 du 28 Ramadan 1433 (17 août 2012) et ce, pour l’élargissement du cercle de
soutien public à la production nationale pour toucher au domaine de la production
étrangère.
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NOTE DE PRESENTATION
Enfin, s’agissant de l’application des dispositions de la loi sur la copie privée portant sur les
droits d’auteur et les droits voisins, le décret n°2-17-400 modifiant le décret du 15 février
2016 a été publié et ce, en application des dispositions des articles 5-59, 7-59 et 8-59 de la
loi n°02-00 relative aux droits d’auteur et droits voisins.
Ainsi, diverses stratégies sectorielles ont été mises en œuvre s’inscrivant dans une double
logique de modernisation des secteurs traditionnels et de développement de nouveaux
secteurs à forte valeur ajoutée, où le Maroc offre de véritables avantages compétitifs. Ces
stratégies sectorielles (Plan d’accélération industrielle, Plan Maroc vert, Développement
Durable, Stratégie Energétique, etc..) et les grands chantiers d’infrastructures entrepris ont
permis une réelle transformation de l’économie nationale et constituent de vrais moteurs de
développement économique du pays.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
s’est assigné comme principaux objectifs, à l’horizon 2020, la création de 500.000 emplois
industriels, l’augmentation de la part de l’industrie dans le PIB pour passer de 14% à 23% et la
contribution à l’équilibre de la balance commerciale.
Enfin, une offre de formation, adaptée aux besoins en compétences de l’industrie, est mise
en place pour assurer une meilleure adéquation de la formation aux besoins des entreprises.
Principales réalisations :
Depuis le lancement du PAI, 54 écosystèmes couvrant 13 secteurs industriels ont été mis en
place avec les associations et fédérations professionnelles.
Lesdits écosystèmes ont donné lieu à fin août 2017 à 189.000 emplois, créés ou en cours de
création et qui ont fait l’objet de conventions d’investissement signées.
Secteur de l’automobile
L'industrie automobile marocaine s’est hissée à des niveaux de croissance soutenus au cours
des dix dernières années. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en
termes de création d’emplois, indicateurs à l’égard desquels le secteur dégage une
croissance annuelle à deux chiffres.
A noter également, que sur les 20 premiers équipementiers mondiaux, 8 sont déjà installés
au Maroc. Le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et
d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles est conforté par les implantations
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2
NOTE DE PRESENTATION
de groupes étrangers de renom tels que RENAULT, PEUGEOT, DELPHI, YAZAKI, SEWS et
SAINT-GOBAIN.
A ce titre, 8 écosystèmes ont été mis en place, à ce jour, à savoir «Câblage automobile»,
«Intérieur véhicule & sièges», «Métal/emboutissage», «Batteries automobiles», «Poids lourds
et carrosserie industrielle», «Moteurs et Transmission», «Écosystème Renault» et «
Écosystème PSA».
A fin août 2017, le chiffre d’affaires à l’export du secteur a atteint, 35,5 milliards de dirhams
contre 35,4 milliards de dirhams pour la même période en 2016, soit une augmentation de
0,4%.
̶ Projet Peugeot-Citroën :
L’accord signé entre le groupe Peugeot-Citroën et l’Etat marocain pour l’implantation d’un
complexe industriel pour un coût global de 555 millions d’euros (environ 6 milliards de
dirhams) permettra, à terme, l’augmentation du taux d’intégration du secteur automobile de
40% à 80%. Ce projet prévoit la création de 3.500 emplois directs et 20.000 emplois
indirects ainsi que la production de 200.000 véhicules et 200.000 moteurs par an.
L’année 2017 a été caractérisée par l’inauguration, en date du 15 juin 2017, par le groupe
Peugeot SA, des travaux de sa future usine de production de Kenitra, afin de développer sa
performance commerciale au Maroc et dans la région. Le démarrage effectif du site est
prévu en 2019.
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3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
A fin 2017, le Groupe Peugeot SA prévoit la réalisation d’un montant d’investissement de 165
millions d’euros (1,81 milliards de dirhams) et la création de 80 emplois directs. A fin 2018, le
montant d’investissement et le nombre d’emploi atteindront respectivement 230 millions
d’euros (2,53 milliards de dirhams) et 400 emplois directs.
̶ Projet Renault
L’accord-cadre signé entre l’Etat marocain et le groupe Renault porte sur la réalisation, à
Melloussa dans la région de Tanger, d’un complexe industriel de production de 400.000
véhicules par an dont 80% destiné à l’exportation et permettant la création, à terme, de
6.000 emplois directs et 30.000 emplois indirects.
Le volume global des véhicules produits au titre de l’année 2016 a atteint 345.000 véhicules
et atteindra un volume de 381.000 véhicules à fin 2017.
Le nombre d’emplois crées par Renault Tanger, à fin juin 2017, a atteint 8.000 emplois
directs.
Le chiffre d’affaires réalisé par Renault a atteint 875 millions d’euros (9,62 milliards de
dirhams) et il passera à 1,05 milliards d’euros (11,55 milliards de dirhams) en 2018.
Par ailleurs, Renault a réalisé, à fin 2016, un taux d’intégration local de 44%. Ce taux atteindra
47% à fin 2017 et 55% en 2018.
Aéronautique
Ainsi, le Maroc a réussi à attirer le Groupe mondial Bombardier qui constitue aujourd’hui une
nouvelle locomotive de développement du secteur.
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4
NOTE DE PRESENTATION
Des contrats de performance ont été conclus en 2015 avec la profession afin d’accompagner
le déploiement de 4 écosystèmes structurés dans les filières aéronautiques à savoir
l’Assemblage, le Système électrique-câblage & harnais, l’Entretien-réparation & révision et
l’Ingénierie.
La mise en œuvre de ces 4 écosystèmes permettra, d’ici 2020, de créer 23.000 nouveaux
emplois, soit le triple de l’effectif actuel, de doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le
porter à 16 milliards de dirhams, d’atteindre un taux d’intégration local de 35% et d’attirer
plus de 100 nouveaux acteurs.
En outre, le secteur de l’aéronautique a été marqué par le lancement d’un projet porté par
HEXCEL, leader mondial des matériaux composites d’un montant d’investissement de 160
millions de dirhams et permettra d’employer plus de 120 collaborateurs.
A fin août 2017, le chiffre d’affaires à l’export du secteur s’est établi à 6,8 milliards de dirhams
contre 6 milliards de dirhams sur la même période en 2016, soit une augmentation de 13,5%.
Offshoring
Afin de donner un nouvel élan au secteur de l’Offshoring, une nouvelle offre compétitive a
été lancée au cours de l’année 2016, formalisée par la nouvelle Circulaire de Monsieur le Chef
du Gouvernement n°5/2016 du 5 mai 2016 relative à l’Offre Offshoring Maroc et par des
contrats de performance conclus entre l’Etat et les Fédérations concernées, pour la mise en
place de 5 écosystèmes Offshoring.
L’objectif à l’horizon 2020, étant de créer 60.000 nouveaux emplois dans le secteur et de
réaliser un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 18 milliards de dirhams.
Cette offre est constituée d’un package incluant l’ensemble des facteurs de compétitivité,
notamment, une offre de formation de ressources humaines adéquate, une aide attractive à
l’investissement, des facilitations administratives pour les investisseurs et une offre locative
dotée d’infrastructures et de services conformes aux normes internationales.
Dans le cadre de cette dynamique, les exportations du secteur ont renoué avec la croissance,
en réalisant un chiffre d’affaires à l’export de 8,83 milliards de dirhams en 2016, soit une
progression de près de 20% par rapport à 2014.
L’année 2017 a été marquée par l’accompagnement de plusieurs investisseurs dans les
étapes de mise en place de leurs projets d’investissement et l’évaluation de ces projets, le
suivi de la mise en œuvre des procédures de facilitations administratives et le suivi du
processus d’adéquation du Maroc au cadre européen de la protection des données.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
De même, les trois contrats de performance signés en 2016 entre l’Etat et la Fédération
sectorielle du Cuir (FEDIC) visent, à l’horizon 2020, la création de 35.000 emplois et
l’augmentation de 7,5 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, dont 5,5 milliards de dirhams
à l’export et l’émergence de 40 entreprises locomotives nationales.
A fin août 2017, 88 conventions d’investissement dans le secteur du Textile et Cuir ont été
signées dont 25 pour des projets d’investissement locomotives et 63 pour des projets
d’investissement portés par des PME. Ces projets d’investissement, d’un montant global de
3,7 milliards de dirhams, visent la création de près de 43.545 emplois et la réalisation d’un
chiffre d’affaires additionnel de 6,98 milliards de dirhams dont 4,8 milliards de dirhams à
l’export.
A fin août 2017, les exportations du secteur Textile et Cuir ont atteint 25,4 milliards de
dirhams contre 24,2 milliards de dirhams sur la même période en 2016, soit une
augmentation de 4,96%.
Ainsi, l’année 2017 a été marquée par la poursuite de la réalisation des projets en cours,
notamment, la réhabilitation des zones industrielles de Bensouda à Fès, de Gueznaya à
Tanger et du parc industriel de Nouaceur ainsi que l’achèvement des projets de Parcs
Industriels Locatifs de Settapark et Ecoparc.
L’année 2018, connaitra la mise en œuvre du Parc Industriel locatif intégré de Casablanca et
du Parc Industriel d’Ain Cheggag à Fès avec sa composante principale dédiée au secteur du
Cuir.
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6
NOTE DE PRESENTATION
Facilitation commerciale
Les actions prévues dans ce cadre concernent principalement la dématérialisation des titres
d’importation et la licence d’exportation, et la procédure du contrôle des produits industriels.
L’objectif est de réduire le délai et le coût liés aux opérations d’importation et d’exportation.
Les efforts ainsi entrepris ont permis la connexion au guichet unique des opérations du
commerce extérieur PortNet de plus de 22.000 opérateurs du commerce extérieur et la
réduction des délais liés à ces processus.
La consolidation de ces acquis se fera en 2018 à travers l’élargissement des procédures
dématérialisées aux autres organismes de contrôle non douanier, et au processus de
transport aérien, pour en faire un guichet unique national pour tous les documents du
commerce extérieur. De même, il est prévu de lancer des travaux pour la dématérialisation
de la demande de franchise douanière.
Ce nouveau plan permettra d’identifier les actions à mettre œuvre, en vue d’atteindre
l’objectif zéro papier dans les procédures du commerce extérieur conformément aux
objectifs de l’administration électronique (E-Gov).
L’objectif principal est la généralisation de l’échange informatisé des données, la mise à jour
de la cartographie des procédures du commerce extérieur et l’établissement d’un nouveau
plan 2017-2021.
A cet égard, l’année 2018 connaitra la poursuite de mise en œuvre du nouveau Plan national
de simplification des procédures du commerce extérieur, à travers l’élaboration d’une
convention cadre entre les différentes parties concernées, aussi bien publiques que privées.
Pour sa part, le programme Primo Exportateur cible la catégorie des entreprises non
exportatrices ou exportatrices irrégulières et vise l’élargissement de la base des entreprises
exportatrices. Ce programme permettra aux entreprises bénéficiaires d’identifier leur
potentiel à l’export, de disposer d’une stratégie d’exportation et d’un plan d’actions sur trois
ans. Au titre de l’année 2017, ce programme a ciblé 50 entreprises potentiellement
exportatrices qui vont bénéficier d’un accompagnement sur mesure pendant 3 ans.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Pour ce qui est du programme d’audit à l’export, 64 entreprises en ont bénéficié au cours de
la période 2013-2017, à travers un accompagnement de consultants en développement à
l’international qui ont été formés et référencés par le Centre de Commerce
International. Dans sa nouvelle version, ce programme sera orienté principalement vers les
entreprises opérant dans les régions du sud et ce, dans le cadre de la mise en œuvre du
programme de développement des Provinces du Sud 2016–2021, lancé par Sa Majesté le Roi.
Par ailleurs, et dans l’objectif d’unifier et d’assurer une meilleure efficience et efficacité du
système actuel de développement et de promotion des exportations, une nouvelle agence
dédiée au développement des investissements et des exportations intitulée « Agence
Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) » a été
créée pour prendre le relais du Centre Marocain de Promotion des Exportations, de l’Agence
Marocaine de développement des Investissements et de l’Office des Foires et d’Expositions
de Casablanca.
Les investissements, publics et privés, dans le secteur de l’agriculture ont presque doublé,
passant de 7,1 milliards de dirhams en 2008 à près de 13,3 milliards de dirhams en 2016.
La dynamique engendrée par l’investissement public (+142%) a non seulement permis une
augmentation des investissements privés (+22%) mais a également permis de diversifier
largement les sources de financement. Ainsi l’investissement public a été, en partie, soutenu
par la participation massive des bailleurs de Fonds au financement des projets du Plan Maroc
Vert, avec une enveloppe totale de 27,5 milliards de dirhams levés depuis 2008.
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8
NOTE DE PRESENTATION
des aides a progressé de 93% passant de 1,5 milliard de dirhams en 2008 à 2,9 milliards de
dirhams en 2016.
En conséquence, en moyenne, 1 dirham d’aide accordé par l’Etat a permis de lever près de
2,7 dirhams d’investissement direct. Ce ratio traduit le rôle fondamental de levier à
l’investissement exercé par le Fonds de Développement Agricole.
Le PIB agricole moyen sur la période 2008-2016 a atteint un niveau supérieur à 103 milliards
de dirhams/an soit +47% par rapport à la moyenne enregistrée entre 2000 et 2008 et ce,
grâce à l’effort de l’investissement consenti par le Gouvernement dans le secteur agricole.
Grâce à la stratégie de gestion des ressources en eau axée sur le programme d’Extension de
l’Irrigation (PEI) et le Programme National d’Economie d’Eau d’Irrigation (PNEEI), les
périmètres irrigués ont atteint 1,5 millions d’hectares en 2016. Par ailleurs, la superficie
équipée en système d’irrigation localisée (goutte-à-goutte) a été multipliée par 3,1 depuis
2008, pour atteindre à la fin de l’année 2016, près de 500.000 hectares, soit 91% de l’objectif
arrêté dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Il est à noter que l’extension des périmètres irrigués a renforcé la résilience du secteur au
déficit pluviométrique et a permis :
̶ un développement de la valeur ajoutée au niveau de ces périmètres irrigués :
+3.500 dh/ha comme valeur ajoutée additionnelle créée ;
̶ une utilisation plus efficiente des ressources en eau : +340.000 ha équipés en goutte à
goutte durant la période 2008-2016.
Les superficies assurées dans le cadre du programme d’assurance sécheresse pour les
céréales et légumineuses ont augmenté de près de 1.438% entre 2011 et 2016, passant ainsi
de 65.000 ha à près de 1 million d’hectares.
Ces projets sont mis en œuvre dans un cadre participatif et font l’objet de conventions de
partenariats conclues avec les organisations professionnelles et les groupements
d’agriculteurs.
̶ Le développement de l’agrobusiness
A l’instar des agropoles de Tadla, de Meknès et de Berkane, réalisés dans l’objectif d’assurer
la valorisation et la commercialisation des produits agricoles, il est prévu en 2018:
Au titre de l’année 2018, ce programme s’articule autour des principales interventions citées
ci-après :
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NOTE DE PRESENTATION
Le programme portera sur l’achèvement des travaux hydro-agricoles sur une superficie de
10.000 ha, représentant le reliquat de la première tranche du programme, ainsi que la
poursuite de la réalisation des deux projets de la seconde tranche (Projet de Modernisation
de la Grande Irrigation –PMGI- : financé par la Banque Mondiale, et Projet d'Appui au
Programme National d'Economie d'Eau d'Irrigation2 –PAPNEEI2- financé par la Banque
Africaine de Développement), ainsi que le démarrage de la modernisation du périmètre
Souss traditionnel.
Il est prévu l’achèvement des travaux des périmètres Tafrata, Assif El Mal, Amghass, Dar
Akouba, et Oued Ettine, Dar Khrofa et la poursuite de la réalisation des travaux des
périmètres Dar Khrofa, Ajrass, Asjen, Bouhouda, Moyen Sebou, Ksob, Kaddoussa, Saiss et
Haut service des Doukkala.
Le plan d’action concerne notamment les travaux de réhabilitation des périmètres de PMH
sur une superficie de 8.000 ha, la poursuite du programme d’aménagement des zones de
parcours et particulièrement, le programme transrégional pour l’aménagement des parcours
et la régulation des flux des transhumants au niveau des régions de Souss-Massa et
Guelmim-Oued Noun et la province d’Es-smara, ainsi que la réalisation des aménagements
fonciers sur une superficie de 1.000 ha.
En outre, l’année 2018 sera caractérisée par la poursuite de la mise en œuvre des
programmes nationaux des recherches fondamentale et appliquée, sur la base des nouvelles
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
̶ La préservation du cheptel national contre les maladies contagieuses, la lutte contre les
maladies à incidence économique (maladies parasitaires internes et externes, …) et la
poursuite du programme national d’identification des bovins et des camelins ;
̶ La protection du patrimoine végétal grâce au contrôle phytosanitaire à l’intérieur du
pays et aux frontières, la lutte contre les moineaux et les rongeurs, la protection
phytosanitaire de la forêt et la lutte antiacridienne.
La COP22, qui a accueilli plus de 22.000 participants issus de 196 pays, a été une COP de
l’action et de l’impulsion réussie par son organisation. Une COP où la société civile a été
fortement présente avec près de 500 associations et coalitions représentant plus de 60
nationalités, et où l’Afrique a été présente avec l’organisation en sa marge du premier
Sommet Africain de l’action.
La COP22 a consacré la dimension désormais duale des Conférences des Parties, reposant
sur les deux piliers complémentaires de la négociation et de l'action.
Cette nouvelle ère de mise en œuvre et d'action pour le climat et le développement durable
a été exprimée dans la Proclamation d'Action de Marrakech. En effet, la COP22, de l'avis
général, a été marquée par le succès de la composante "action", qui a débouché non
seulement sur une masse critique sans précédent d'engagements structurants et de
lancements d'initiatives et de coalitions majeures, mais aussi, sur une institutionnalisation de
cette composante des COPs désormais reconnues comme duales par la publication par la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques du "Partenariat de
Marrakech pour l'Action Mondiale pour le Climat".
Au cours de la COP22, les entreprises, les investisseurs, les villes et les gouvernements
locaux ont également formulé de nouveaux engagements en matière de changement
climatique, venus s’ajouter aux milliers déjà annoncés en amont et pendant la conférence sur
le climat à Paris l'année dernière. Parmi les initiatives et coalitions qui ont été annoncées à
cet effet par les acteurs marocains, on peut citer notamment l’Initiative AAA (Adaptation for
African Agriculture), l’initiative Ceinture Bleue, la création du fonds Marrakech Investment
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2
NOTE DE PRESENTATION
Committee for Adaptation (MICA) ainsi que l’Initiative SSS (Soutenabilité, Sécurité et
Stabilité en Afrique) portée par le Maroc et le Sénégal.
Une autre action climatique accélérée s’est manifestée par la constitution du Comité de Paris
sur le renforcement des capacités. Le Maroc a été élu membre à ce Comité en tant que pays
représentant l’Afrique.
Cette stratégie a été entérinée par le Conseil National de l’Environnement en juillet 2016,
présentée au Conseil du Gouvernement le 1er juin 2017 et au Conseil des Ministres sous la
présidence de Sa Majesté le Roi le 25 juin 2017.
Atteindre une synergie entre les stratégies sectorielles pour un développement durable ;
Asseoir un développement durable basé sur une équité entre les dimensions
économique, sociale, culturelle et environnementale des activités de développement ;
Intégrer la culture du développement durable dans les programmes éducatifs ;
Encourager les programmes de recherche-développement qui sont au service du
développement durable et de l’économie verte, éminemment les activités relatives à
l’énergie, l’eau, les forêts, la pêche maritime, l’agriculture, le transport, le tourisme,
l’habitat, la gestion des déchets et l’industrie, étant des domaines qui doivent en priorité
s’assortir avec le développement durable.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
L’année 2017 a connu la poursuite de la mise en œuvre du PNA, en assurant la continuité des
projets en cours de réalisation et le lancement de nouveaux projets avec un budget de 545,8
millions de dirhams. A fin juin 2017, le taux de raccordement est de 75% et le taux
d’épuration des eaux usées a atteint 44,22 %.
L’année 2017 a été marquée par la poursuite des travaux des centrales NOOR II et NOOR III
du complexe solaire d’Ouarzazate d’une capacité globale de 350 MW, pour un coût estimatif
de 16,46 milliards de dirhams.
En outre, les travaux de réalisation de la centrale NOOR IV ont été lancés par Sa Majesté le
Roi en avril 2017, pour un investissement estimé à plus de 750 millions de dirhams, et une
capacité de 72 MW.
Cette centrale fait partie de la première phase photovoltaïque du plan NOOR (NOOR PV I)
d’une capacité totale de 172 MW et un coût estimatif total de 2,27 milliards de dirhams. Cette
phase comprend la réalisation de trois centrales à savoir :
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NOTE DE PRESENTATION
Ce programme, s’étalant sur une période de 10 ans pour un investissement total estimé à 31,5
milliards de dirhams, a pour objectif de porter la puissance électrique installée, d’origine
éolienne, de 280 MW en 2010 à 2000 MW à l’horizon 2020.
En 2018, il est prévu la poursuite des travaux de réalisation du parc éolien de Taza (150 MW),
ainsi que le lancement de la réalisation du projet éolien intégré d’une capacité de 850 MW :
Tanger II (100 MW), Jbel Lahdid (200 MW), Midelt (150 MW), Tiskrad (300 MW) et Boujdour
(100 MW).
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
La réalisation des travaux d’ouverture de pistes sur environ 200 Km, et ceux de la
réhabilitation et d’entretien sur 600 Km ;
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NOTE DE PRESENTATION
L’année 2017 a été marquée par le déploiement effectif des organes de gestion de l’Agence
Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaire et Radiologique. L’année 2018 sera marquée
par l’entrée en vigueur du plan d’action de cette agence.
L’année 2018 sera marquée par la mise en œuvre du plan d’action de ladite Autorité.
En outre, les recettes générées par l’activité touristique, durant la période janvier-août 2017,
des non-résidents au Maroc se sont élevées à 46,8 milliards de dirhams contre 44,5 milliards
de dirhams au cours de la même période en 2016, soit une hausse de 5%.
Par ailleurs, durant les sept premiers mois de 2017, le volume des arrivées aux postes
frontières a atteint 6,5 millions de touristes en progression de 8% par rapport à la même
période en 2016. Les nuitées totales réalisées dans les établissements d’hébergement
touristiques classés ont enregistré une hausse de 17% par rapport à la même période de
2016.
A cet effet, les efforts sont poursuivis pour le développement d’une offre touristique solide,
diversifiée, équilibrée, basée sur la durabilité et l’authenticité socioculturelle, dans la
perspective de hisser le Maroc en 2020 au rang des 20 premières destinations touristiques
mondiales et de s’imposer en tant que destination de référence en matière de
développement durable sur le pourtour méditerranéen.
Tourisme durable
Le développement durable est placé au cœur de la Vision 2020. En effet, au-delà des
objectifs quantitatifs de croissance qu’elle se fixe, la Vision 2020 a pour ambition de
promouvoir un tourisme authentique, responsable et durable.
Le Maroc aspire, en effet, à devenir une destination durable et responsable de référence.
Ainsi, le Maroc s’est associé aux efforts de l’Organisation Mondiale du Tourisme en tant que
parrain officiel du programme d’activités prévues au cours de l’année 2017, désignée par
l’Organisation Mondiale du Tourisme comme l’année intervalle du tourisme durable.
En 2018, il est prévu de mettre en place un dispositif de suivi de la durabilité au niveau des
territoires touristiques, d’organiser la troisième édition de la Journée Marocaine du Tourisme
Durable et Responsable, ainsi que la neuvième édition des trophées Maroc du Tourisme
Durable.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
La vision 2020 s’appuie sur la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) pour assurer
le rôle de créateur et de catalyseur de valeur pour le développement d’un produit touristique
diversifié et différencié. Celle-ci a, ainsi, pour mission de concevoir des produits touristiques
novateurs répondant aux exigences des marchés et aux attentes des investisseurs.
La SMIT a mis en place un plan d’action ambitieux pour fidéliser les marchés classiques et
diversifier les marchés émetteurs de l’investissement touristique. Le nombre de nouveaux lits
à créer en 2018 serait de 13.000 lits touristiques, ce qui permettra au Maroc d’atteindre une
capacité d’environ 267.000 lits touristiques.
La SMIT continuera à réaliser les études de concepts en étroite collaboration avec les
Collectivités Territoriales dans le but d’orienter les investisseurs et permettre aux régions
d’attirer davantage d’investissements touristiques.
La Station de Saidia verra, pour sa part, l’ouverture d’un nouvel établissement touristique de
760 lits et d’un nouveau golf de 18 trous.
Les efforts de prospection seront orientés, en plus des marchés traditionnels, vers les
opérateurs asiatiques émergents notamment, la Chine, l’Inde et la Malaisie qui sont sur une
diversification de leurs investissements au niveau mondial ainsi que vers le marché des USA.
Les principales actions réalisées par l’ONMT en 2017 consistent notamment en la signature
de 63 contrats de partenariats avec les Tours Opérateurs leaders. Ces partenariats ont
permis la mise en place de connexions aériennes charter au départ des pays de l’Europe de
l’Est, de la Russie et de l’Allemagne.
En 2017, plusieurs partenariats ont été conclus avec les Tours Opérateurs russes, permettant
ainsi d’attirer un flux important de touristes vers la destination Agadir.
L’année 2017 a été marquée par l'adoption de la loi n°61-16 portant création de l'Agence du
Développement Digital.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Sur le plan durabilité, les réalisations peuvent être présentées comme suit :
la mise en place d’une quinzaine de plans d’aménagements des pêcheries, ainsi, 94% des
captures réalisées sont gérées durablement contre 5% uniquement en 2007 ;
l’équipement des navires de pêche d’un système de géolocalisation par satellite ;
l’élaboration d’une procédure de certification électronique des captures dans le cadre
de la lutte contre la pêche INN (Illicite, Non déclarée et Non réglementée).
Concernant l’axe performance, plusieurs actions ont été réalisées et ont permis de
marquer une hausse annuelle moyenne des débarquements de 4% sur la période 2010-
2016 ; aussi, la production halieutique a enregistré un volume de 1.465.000 tonnes, soit
88% de l’objectif fixé par Halieutis pour 2020 (1.660.000 tonnes). Le deuxième pilier de la
stratégie a été marqué par de nombreuses réalisations :
la hausse des exportations des produits de la mer qui ont atteint 21,2 milliards de
dirhams en 2016, avec une croissance annuelle moyenne de 11% depuis l’année 2010,
constituant ainsi 69% de l’objectif à l’horizon 2020 ;
l’amélioration des investissements industriels privés, soit 2,1 milliards de dirhams sur la
période 2010-2016 (dont un montant de 1,7 milliards de dirhams est relatif à de
nouveaux agréments) ;
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NOTE DE PRESENTATION
Pour l’année 2018, il est prévu la poursuite de la mise en œuvre de l’ensemble des projets
prévus dans le cadre de ladite stratégie qui s’articule autour de deux principaux
programmes :
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
En plus de son rôle de catalyseur culturel, ce secteur constitue également un levier potentiel
de création de richesses contribuant pour plus de 7% au PIB national.
L’année 2017, a été marquée par la poursuite de la réalisation des projets prévus par la
stratégie sectorielle notamment :
l’achèvement des travaux de la Création des villages d’artisans à Oued Laou, Foum
Zguid, Zagora et Azemmour, la création de « dours sanias » à Zhiliga et Tazarine et
l’extension de dar Sania à Oued Ifrane et de l’espace d’exposition vente à El Hajeb (1ère
tranche), la création des complexes intégrés d’artisanat à Assilah, Mzoudia et Taroudant,
l’aménagement des ensembles d’artisanat de Meknès et de Laâyoune et la réhabilitation
de kissariat El Kifah à Fès ;
La poursuite des travaux de la création des villages d’artisans à Tinghir, Sidi-Slimane,
Hanchane, Ahfir, Bouaârfa, Kelâat Megouna, et dar Sania à la Médina de Casablanca, la
création du complexe intégré de l’artisanat à Ouezzane, la création des espaces
d’exposition et vente à El Hajeb (2ème tranche), à El Attaouiya et Tata, la réhabilitation
et l’extension des ensembles artisanaux de Settat et Tamesloht et des villages d’artisans
de Oujda et Taghzout, ainsi que de la reconstruction de l’ensemble d’artisanat de
Oulmès et la réhabilitation de Kissariat Ennakhil à Settat.
Au titre de l’année 2018, il est prévu de réaliser les principaux projets ci-après :
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NOTE DE PRESENTATION
création d'un espace d'exposition vente à Guelmim et Zag, la création d'une Zone
d'activités artisanales à Guelmim et la création d'une Dar Sania à Ifrane Atlas Sghir ;
La stratégie minière vise à renforcer le positionnement de notre pays parmi les pays à
vocation minière. Cette stratégie a pour objectifs le développement de la recherche minière,
l’établissement de l’infrastructure géologique, la promotion de projets miniers, la
diversification des sources de production, la modernisation des méthodes et moyens
d'extraction ainsi que l’amélioration de la formation professionnelle.
L’année 2017 a été marquée par l’implémentation de la nouvelle loi n°74-15 qui vise à lever
les restrictions pour l’accès des investisseurs privés à la zone minière de Figuig et Tafilalet,
tout en sauvegardant les droits des artisans mineurs.
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3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Domaine autoroutier
Les efforts visant à développer et à étendre les infrastructures autoroutières au Maroc ont
été concluants. Ainsi, le rythme soutenu de construction d’autoroutes ces dernières années a
permis de renforcer l’armature autoroutière qui atteint actuellement 1.800 km. Dans cette
perspective, la réalisation du dernier tronçon autoroutier Tit Mellil-Berrechid, prévue par le
dernier contrat programme liant la société Autoroute du Maroc (ADM) à l’Etat, sera lancée
en 2018.
En termes d’impact, les retombées positives de cet effort d’investissement sont visiblement
ressenties dans la mesure où 70% de la population se trouve par conséquent directement
reliée au réseau autoroutier.
Par ailleurs, dans la lignée de la mise en œuvre de son plan stratégique, Autoroute du
Maroc(ADM) projette la réalisation de plusieurs projets structurants portant notamment sur
les travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, et Casablanca - Aéroport
Mohammed V.
Domaine routier
La maintenance du réseau routier figure parmi les axes prioritaires de la stratégie routière et
ce, en vue de remédier à la détérioration continue du niveau de service du réseau routier
classé. Pour concrétiser cette orientation, les objectifs adossés aux opérations de
maintenance du réseau ont trait à:
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4
NOTE DE PRESENTATION
En 2017, les opérations de maintenance du réseau routier en cours de réalisation portent sur
le renforcement de 500 km, le revêtement de 700 km, la réparation, l’entretien et la
reconstruction de 40 ouvrages d’art et l’élargissement de 400 km de routes.
Les voies express constituent des projets structurants à forte valeur ajoutée économique et
sociale permettant de relier les pôles économiques régionaux. A cet effet, le premier bilan du
programme dédié aux voies express fait état de l’exécution des travaux et l’ouverture à la
circulation de 969 Km de voies sur la période allant de 2004 à 2016.
̶ La voie express Taza- Al Hoceima : les taux d’avancement des travaux des sections en
cours ont atteint 85% pour la section Beni Boufrah-Oued Nekkour (14 Km) et 5% pour la
section reliant Oued Nekkour et Kasseta (18 km). Par ailleurs, les tronçons Ajdir- Bni
bouayach (14 km) et l’échangeur autorote-Aknoul sont achevés. En 2017, il est prévu le
lancement des travaux de construction du viaduc sur Oued Nekkour ;
̶ Le lancement des travaux de réalisation de la deuxième tranche de la voie express
Larache- Ksar Kebir ; le premier tronçon portant sur 14 km a été achevé. le marché
relatif aux travaux du 2ème tronçon portant sur 13,70 km a été lancé en 2017 ;
̶ L’achèvement de la deuxième tranche de la voie express Kenitra- Sidi Yahia ;
̶ La réalisation de la voie express Tiznit-Laâyoune et l’élargissement et le renforcement
de la liaison entre Laâyoune et Dakhla portant sur près de 1.055 Km et mobilisant dans
une première phase un montant de 8,5 milliards de dirhams. Concernant les travaux
exécutés dans le cadre de ce dernier projet en 2017, la première tranche de la voie-
express Tiznit-Laâyoune portant sur la réalisation de 40 km a été lancée pour un coût
total de 230,2 millions de dirhams. Le taux d’avancement, à fin août 2017, des travaux
de ce tronçon est de 10%. Concernant l’élargissement de la route Laâyoune-Dakhla, les
travaux ont déjà commencé sur un linéaire de 155,8 KM avec une enveloppe totale de
320,7 millions de dirhams. Dans le même cadre, il est prévu de lancer, avant la fin de
l’année en cours, les travaux sur un tronçon de 78,1 KM dans la Province de Boujeddour
pour un coût estimé à 220,4 millions de dirhams.
L’extension du réseau routier dans le cadre des programmes des routes rurales
des infrastructures routières de ces villes ont été signées entre l’Etat et les Collectivités
Territoriales concernées pour un montant global de 21,71 milliards de dirhams, dont une
participation de l’Etat de 3,67 milliards de dirhams.
Au titre de l’année 2017, les travaux seront poursuivis pour la réalisation du nouveau port de
Safi et du nouveau port de pêche à Lamhiriz.
De même il est prévu au titre de cette année, l’achèvement des travaux d’extension du port
de Tarfaya et du port de Jebha, permettant ainsi l’amélioration des conditions de
débarquement des pêcheurs, l’augmentation de la capacité d’accueil et de stockage dans le
secteur de la pêche artisanale et la mise à la disposition de la population locale des bassins
protégés pour l’exercice de leur activité.
En 2018, les travaux porteront sur la poursuite de la réalisation des projets structurants
suivants :
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NOTE DE PRESENTATION
L’État joue un rôle important pour accompagner l’ONCF dans la mise en œuvre de la
stratégie ferroviaire à travers la conclusion des contrats programmes. Ces contrats
constituent le cadre général sous-tendant les engagements financiers de l’Etat en appui des
investissements accomplis par l’ONCF. Dans ce cadre, l’année 2018, connaîtra l’achèvement
des projets prévus dans le cadre du contrat programme Etat-ONCF 2010-2015 portant sur le
doublement partiel de la voie entre Settat-Marrakech, le triplement de la ligne ferroviaire
entre Casablanca et Kenitra ainsi que la réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Tanger et
Sidi Kacem.
Quant aux travaux de réalisation de la première ligne à grande vitesse (LGV), qui reliera
Tanger à Casablanca, ils accusent, à fin septembre 2017, un taux d’avancement de 93%. La
mise en exploitation, après une phase d’essai, interviendra dès l’année 2018 permettant ainsi
de rapprocher et d’accélérer la mobilité entre les deux principaux pôles économiques du
royaume Casablanca et Tanger. Au titre du même projet, l’ONCF poursuit les travaux de
construction des gares Rabat-Agdal et Casa voyageurs qui seront desservie par le futur TGV
marocain.
d’eau d’une longueur totale de près de 785 km et d'un débit de 175 m3/s, de plus d’une
centaine de petits barrages et lacs collinaires ayant une capacité totale de près de 100 Mm3
et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines.
Les crédits mobilisés en 2017 pour la réalisation des infrastructures hydrauliques se sont
élevés à près de 8 milliards de dirhams, pour la poursuite de la réalisation de 14 grands
barrages d’une capacité globale de près de 3,53 milliards de m3.
Les travaux de construction de ces barrages se poursuivront en 2018, à savoir, le barrage Dar
Khrofa situé dans la province de Larache, le barrage Ouljet Essoltane situé dans la province
de Khémisset, le barrage Tamalout situé dans la province de Khénifra, le barrage Sidi
Abdellah situé dans la province de Taroudant, le barrage Martil situé dans la province de
Tétouan, le barrage Mdez situé dans la province de Sefrou, le barrage Kharroub situé dans la
Province de Larache, le barrage Kaddoussa situé dans la province d’Errachidia, le barrage
Targa Ou Madi situé dans la province de Guercif, le barrage Tiddas situé dans la province de
Khémisset, le barrage Agdez situé dans la province de Zagora, le barrage Toudgha situé
dans la province de Tinghir, le barrage Ghiss situé dans la province d’Al Hoceima, le barrage
Fask situé dans la province de Guelmim et le barrage Timkit situé dans la province
d’Errachidia.
Par ailleurs, l’année 2018 sera marquée également par le lancement de la réalisation de deux
nouveaux grands barrages à savoir, le barrage Ait Ziat et le barrage Boulaouane à la
province du Haouz pour un coût global de l’ordre de 2 milliards de dirhams.
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NOTE DE PRESENTATION
entamés. De même, il est prévu de poursuivre les opérations de traitement des points noirs
répartis sur le reste du réseau routier représentant un taux d’accident élevé.
Transport Maritime
Le Gouvernement a défini une nouvelle stratégie pour le secteur du transport maritime afin
de restaurer la compétitivité et la pérennité de la flotte nationale et de développer un
pavillon national de concert avec les différents intervenants dans le secteur.
Cette stratégie vise principalement la consolidation du rôle du Maroc en tant que pays
maritime et portuaire fort dans la Méditerranée occidentale. L’atteinte des objectifs
escomptés passent obligatoirement par la création d’une industrie maritime et un pavillon
marocain capable d’assurer son rôle économique et stratégique fort, rentable et durable.
Dans le même ordre d’idées, la création des conditions favorables permettant au transport
maritime sous le pavillon marocain d’être plus attrayant et plus compétitif pour défier la
concurrence internationale, constitue un défi majeur pour la nouvelle stratégie du secteur.
Dans ce sillage, La société Africa Morocco Link (AML), le fruit d’une alliance entre le groupe
grec Attica, référence mondiale dans le domaine du transport maritime et BMCE Bank Of
Africa, continue son ancrage dans le marché du transport maritime. A ce titre, Ella a enrichit
le pavillon national marocain par un nouveau ferry et s’est dotée d’un siège exclusivement
dédié à son activité dans l’objectif de développer davantage les capacités du transport
maritime marocain.
Transport Aérien
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Parmi les chantiers entrepris, on citera la définition d’un schéma national des zones
logistiques qui sera issus des différents schémas régionaux en cours d’élaboration. Ces
derniers prennent en compte le contexte économique de chaque région et les critères de
localisation liés notamment à la proximité des pôles générateurs de flux, à la connectivité aux
différents réseaux d’infrastructures et à la topographie des terrains. Ces travaux ont permis
d’identifier près de 2.750 ha sur les 3.300 ha prévus par le schéma national à horizon 2030
(soit environ 83%), et ce en concertation avec les acteurs locaux des différentes régions. Il
s’agit des régions suivantes: Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa, Tanger-
Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Dakhla-Oued Eddahab.
Aussi, l’année 2017 a été marquée par la poursuite des actions déjà entamées et le lancement
d’autres chantiers programmés dans le cadre de la stratégie logistique. Il s’agit
principalement du programme de mise à niveau logistique des PME sur la période 2017-2021
dont le projet de convention de partenariat avec la Confédération Générale des Entreprises
du Maroc et le Groupement Interprofessionnel d’Aide au Conseil (GIAC Translog) a été
signée le 4 octobre 2017. Ce programme vise à soutenir 600 PME marocaines dans la mise à
niveau de leur logistique à travers :
Le rehaussement du niveau des pratiques logistiques au sein des PME marocaines en vue
de leur alignement avec les meilleurs standards et normes ;
L’émergence d’une offre de services logistiques performante adaptée aux besoins des
PME ;
Le renforcement des compétences logistiques des ressources humaines.
Ces réformes ont eu un double impact positif, sur la vie de l’entreprise et sur l’appréciation
du climat des affaires au Maroc dans le cadre des rapports internationaux, notamment le
Doing Business de la Banque Mondiale et le Forum Economique Mondial.
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0
NOTE DE PRESENTATION
Dans le rapport « Doing Business 2017 » le Maroc a, encore une fois, amélioré son classement
passant du 75ème rang au 68ème rang parmi 190 pays. Il assure ainsi sa progression positive
dans le classement au niveau régional.
Les principales réalisations au cours des deux dernières années du CNEA peuvent être
résumées comme suit :
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9
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
En effet, le nouveau projet de la charte d’Investissement se distingue par la clarté des offres
qu’il présente. Trois grandes catégories sont spécifiées :
En outre, cinq mesures incitatives qui permettront au Royaume d’accroitre son attractivité et
de saisir davantage d’opportunités d’investissement ont été identifiées à savoir :
l’impôt sur les sociétés à 0% pour les industries en création, pendant 5 ans ;
le développement d’au moins une zone franche par région ;
l’octroi d’un statut « Zone Franche » aux grandes industries exportatrices se trouvant
hors zone franche ;
l’octroi du statut « Exportateur Indirect » aux sous-traitants ;
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2
NOTE DE PRESENTATION
la mise en place d’appuis diversifiés au profit des régions les moins favorisées pour
stimuler l’investissement industriel et favoriser un développement territorial équilibré.
A cet effet, la Loi de Finances pour l’année 2017 a institué l’exonération de l’impôt sur les
sociétés pour les industries en création, pendant 5 ans.
De plus, ladite Loi a complété les dispositions de l’article 7-IV du Code Général des Impôts
pour étendre les avantages des exportateurs aux exportateurs indirects. En effet, les
entreprises qui auront le statut d’exportateur indirect sont les entreprises industrielles qui
fabriquent des produits destinés à l’export, les prestataires de services et les entreprises
industrielles qui interviennent sur des produits exportés par d’autres entreprises.
Aussi, la Loi de Finances pour l’année 2017, a introduit l’exonération de la TVA aux
entreprises existantes qui procèdent à la réalisation des projets d’investissements ayant fait
l’objet de conventions d’investissement conclues avec l’Etat dont le montant est égal ou
supérieur à 100 millions de dirhams.
A cet égard, l’année 2017 a été marquée par la publication au bulletin officiel de la loi n°60-16
portant création de l’AMDIE (Dahir n°1-17-49 du 30 août 2017 portant promulgation de la loi
n°60-16 relative à la création de l’AMDIE).
Outre les textes juridiques déjà adoptés, en l’occurrence le décret n° 2-12-349 du 20 mars
2013 relatif aux marchés publics et le cahier des clauses administratives générales (CCAG)
applicable aux marchés de travaux, d’autres actions de refonte sont en cours, portant
notamment sur :
̶ lancer un chantier relatif à la Gestion de la Relation Client (GRC) avec les entreprises.
Cette approche relationnelle personnalisée cible un vaste portefeuille « Clients-
Entreprises » segmenté en trois catégories d’entreprises: les « Grands Comptes », les
PME et les Start-up. A ces segments s’ajoutent les « locomotives », porteuses de projets
d’écosystèmes dans le cadre du plan d’accélération industrielle lancé par le
Gouvernement, qui bénéficient du même traitement que celui réservé aux « Grands
Comptes ».
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94
4
NOTE DE PRESENTATION
La même exigence de célérité est requise pour le passage en douane des voyageurs,
notamment, les touristes et les MRE regagnant le Maroc à bord de leurs véhicules personnels.
Cet objectif est porté par le projet de refonte de la gestion des Admissions Temporaires (AT)
de véhicules. Il s’agit de la finalisation du système de gestion des AT des véhicules et sa
généralisation à tous les bureaux concernés notamment les équipements de Lecture
Automatique des Plaques d’Immatriculation (LAPI) aux postes de passage (Bab Sebta,
Nador, Guergarate et autres bureaux).
̶ la mise à niveau des impôts indirects à travers une refonte qui passera notamment, par
la mise à niveau de l’arsenal juridique et réglementaire en vigueur afin de l’adapter aux
contraintes actuelles du métier ;
Après avoir lancé plusieurs chantiers dans le cadre de la stratégie 2015 visant à améliorer la
qualité des services rendus à ses clients, l’administration de la douane a intégré les dernières
Orientations Royales en la matière, et ce, dans le sens de la généralisation des outils et des
pratiques d’accueil notamment, à travers l’accélération de la mise en place de la logistique
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
La réalisation des missions assignées à l’ADII et la concrétisation des objectifs qu’elle s’est
fixée passent nécessairement par un renforcement de ses capacités. Pour ce faire, il est
prévu notamment la mise en place du nouvel Institut de Formation Douanière (IFD), la
professionnalisation de l’accompagnement des douanes africaines érigée en véritable
priorité nationale menée par Sa Majesté le Roi et l’ancrage de la démarche de gestion
stratégique.
La loi n°41-05 relative aux organismes de placement en capital-risque a fait l’objet d’une
révision profonde en 2015 à travers la promulgation de la loi n°18-14. Cette révision a
notamment pour objet de capitaliser sur l’expérience et les enseignements retenus de
l’application de la loi depuis son introduction, tout en s’inspirant des meilleures pratiques
internationales pour créer un cadre juridique adapté aux besoins économiques de notre
pays.
Pour activer l’entrée en application des nouvelles dispositions de cette loi, son décret
d’application a été adopté et publié le 5 novembre 2015 et des projets d’arrêtés ont été
préparés, discutés et approuvés par l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC)
puis mis dans le circuit d'approbation.
Il y a lieu de mentionner que les montants levés cumulés par l’industrie marocaine du Capital
Investissement ont atteint fin 2016, 16,6 milliards de dirhams dont plus de 5 milliards de
dirhams pour les fonds d’infrastructure. Le montant investi est de 6,3 milliards de dirhams
dans 183 sociétés.
Ainsi, et avec la promulgation de la loi n°18-14 relative aux OPCR, le secteur du capital
investissement est appelé à connaitre une progression significative dans les prochaines
années.
L’année 2016 a été marquée par la promulgation de la loi n°70-14 relative aux Organismes de
Placement Collectif Immobilier (OPCI). A travers l’introduction des OPCI, l’Etat Marocain vise
à contribuer à la professionnalisation et à la modernisation de l’industrie de la gestion
d’immeubles, à l’optimisation de son coût pour les opérateurs économiques et à assurer le
financement du secteur de l’immobilier et à son renouvellement.
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6
NOTE DE PRESENTATION
Afin de permettre l’entrée rapide de ce nouveau dispositif et dynamiser ses activités, l’année
2017 a été marquée en particulier par :
La préparation et la mise dans le circuit d'approbation d’un projet de décret pris pour
l’application de ladite loi, ainsi que d’un projet d’arrêté fixant les conditions d’application
des dispositions de certains articles en relation notamment, avec la composition de
l’actif de l’OPCI, le capital minimal de constitution, les activités de la société de gestion,
la valeur liquidative et les emprunts d’un OPCI ;
La définition, dans le cadre de la Loi de Finances pour l’année 2017, du régime fiscal des
OPCI à travers lequel ils bénéficient, en plus de la transparence fiscale au même titre
que d’autres fonds de placement collectif, d’une incitation fiscale pour leur constitution
au cours d’une période transitoire.
Les Sukuks, l’équivalent des obligations émises dans la finance traditionnelle, constituent un
maillon indispensable pour l’édification et le développement des activités des acteurs de la
finance participative au Maroc (banques participatives, assurances takaful, investisseurs,
etc…).
L’année 2017 a été marquée par la poursuite des efforts pour la complétude du cadre
réglementaire et de régulation pour l’émission des premiers titres Sukuks sur le marché
domestique.
A cet égard, le projet d’arrêté pris pour l’application de l’article 7-1, de la loi n°119-12 portant
sur la titrisation, relatif aux caractéristiques techniques et modalités d’émission des
certificats de sukuk Ijara, a été transmis au Conseil supérieur des Oulémas pour avis
conforme.
Le prêt emprunt de titres est un instrument qui contribue à l’amélioration de la liquidité des
titres et à la sécurisation des transactions sur le marché. Il permet au prêteur de disposer des
titres pour répondre à ces engagements sur le marché et assure à l’emprunteur des revenus
qui améliorent le rendement de son portefeuille.
Afin de moderniser le dispositif législatif régissant cet instrument pour qu’il puisse
accompagner les autres réformes notamment, la mise en place du marché à terme et
l’accompagnement du positionnement régional de la place, un projet de révision de la loi le
régissant a été préparé. Ce projet vise principalement, l’élargissement de son champ aux
non-résidents, une standardisation avec les pratiques internationales en autorisant la
conclusion de ces opérations dans le cadre de modèles types de conventions internationales,
en plus du modèle de convention nationale et le dénouement des opérations de prêt de
titres et leur sécurisation en cas de défaut de l’une des parties contractantes .
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
La même démarche de révision devra être appliquée à la loi régissant les opérations de
pension.
Dans le but de hisser le cadre légal régissant les produits dérivés aux standards
internationaux et afin de promouvoir la sécurisation et la transparence des transactions sur
lesdits produits, un projet de révision de la loi n°42-12 relative au Marché à Terme
d’Instruments Financiers a été lancé, en collaboration avec la Banque Européenne de
Reconstruction et de Développement (BERD), pour l’encadrement légal des instruments
négociés de gré à gré qui sont conclus jusque-là dans le cadre du droit commun. Cet
encadrement permettra de répondre aux besoins exprimés par les différentes catégories
d’opérateurs et d’intervenants du marché, aux niveaux national et international, en termes de
sécurisation juridique des opérations sur instruments de gré à gré, de protection des
investisseurs et de minimisation du risque systémique lié aux dites opérations.
Ce projet de loi vise également le rapprochement des dispositions de la loi précitée avec les
évolutions réglementaires internationales en particulier européenne et ce, en introduisant
notamment les principes de reconnaissance des instruments régis par un droit étranger et de
la compensation résiliation, l’introduction de dispositions sur les garanties financières et
l’information de la clientèle et la ségrégation des actifs.
Ce projet de révision de la loi a fait l’objet d’une large concertation avec les acteurs du
Marché (Autorités de supervision, Office des changes, Banques, Sociétés de gestion) et a été
mis dans le circuit d'approbation.
La loi n°19-14 relative à la Bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en
investissement financier vise, d’une part, à moderniser le cadre législatif régissant la bourse
des valeurs et, d’autre part, à permettre la mise en place de nouveaux marchés favorisant
l’émergence de relais additionnels de croissance. Aussi et dans le but de renforcer la
capacité de la Bourse à développer son offre de produits et de services, cette nouvelle loi a
prévu l’institution, à côté du marché principal, d’un marché alternatif dédié aux PME et des
compartiments pour la cotation des OPC dont les fonds indiciels.
En outre, cette nouvelle loi a acté le principe d’une régulation proactive répondant mieux aux
attentes des opérateurs et consistant dans le transfert du dispositif légal vers les textes
réglementaires de l’ensemble des dispositions techniques concernant les conditions
d’organisation, d’accès et de fonctionnement du marché boursier.
Amendement des lois régissant Casablanca Finance City et les places financières
Offshore
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8
NOTE DE PRESENTATION
Le Maroc est considéré comme un leader régional en matière d'inclusion financière grâce aux
différentes politiques menées par les autorités marocaines et la forte implication des acteurs
privés du secteur financier. Dans ce cadre, d’importants progrès ont été réalisés aussi bien en
termes d’accès aux services bancaires (dépôts, crédits,…) que de développement d’offres
adaptées aux besoins des différents segments de la population (TPME, population à revenus
faibles, petite agriculture,…).
Dans ce contexte, le Gouvernement et Bank Al Maghrib ont conjugué leurs efforts pour la
mise en place d’une Stratégie Nationale d’Inclusion Financière (SNIF), dont l’objectif est de
coordonner les actions et définir les priorités, les rôles et les responsabilités des différentes
parties prenantes.
Cette stratégie permettra de capitaliser sur les initiatives individuelles des différents
régulateurs et acteurs du marché financier notamment, en matière de financement des PME,
de la microfinance, de la protection des consommateurs, du financement du logement, de
l’assurance et du paiement mobile.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Dans le cadre de la préparation de cette stratégie, plusieurs actions ont été entreprises en
2017, à savoir :
Le lancement de cette stratégie est prévu en 2018 à travers, la mise en place des instances
de gouvernance et la définition de la feuille de route commune de l’ensemble des parties
prenantes fixant les priorités et les objectifs à atteindre.
Le Gouvernement a poursuivi ses efforts pour la conception et la mise en place d'un modèle
de financement adapté aux jeunes entreprises et à la start-up. Ce modèle comporte,
notamment :
Les efforts en cours s’orientent vers la mise en œuvre des différentes composantes du fonds
dont notamment, la sélection des sociétés de gestion pour la mise en place des fonds de
capital-risque en partenariat avec des investisseurs privés ainsi que, le lancement de la
procédure de labélisation des acteurs de l’écosystème, sélectionnés pour accompagner la
CCG dans le déploiement de la composante « assistance technique » du projet.
Par ailleurs, l’accord de prêts entre le Royaume du Maroc et la Banque Mondiale portant sur
le financement de ce projet pour un montant de 50 millions de dollars a été conclu courant
2017.
Cette réflexion couvre notamment le lancement, courant 2017, d’une étude menée par un
expert indépendant visant à établir un diagnostic de l’activité des BA au Maroc et proposer
un cadre institutionnel et organisationnel des activités des BA (procédures, chartes,…).
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NOTE DE PRESENTATION
La réflexion lancée par l’Etat concernant cet instrument, qui vient compléter les efforts
engagés par les pouvoirs publics pour la complétude des instruments de financement de la
jeune entreprise, porte notamment, sur la définition d’un cadre légal régissant les activités de
financement collaboratif, qui comportent principalement des prêts, de « l’Equity », des
opérations de prévente ou encore des dons.
Suite à cette réflexion, un projet de loi régissant cette activité a été préparé et a été soumis
aux régulateurs du marché financier pour avis en vue de son adoption en 2018.
C’est dans ce sens qu’un projet d’amendement de la loi n°18-97 relative au micro-crédit est
en cours de préparation prenant en considération les recommandations et les résultats de
l’étude sur la mise à niveau de l’environnement institutionnel du secteur de la microfinance
au Maroc, qui s’est achevée fin 2016.
Ce projet de loi précise les dispositions générales afférentes à la définition des entités
habilitées à exercer l’activité de microfinance ainsi que les activités et les conditions
d’exercice.
Les travaux relatifs au projet d’amendement de la loi n°18-97 relative au micro-crédit sont
entamés en 2017 dans le cadre d’un groupe de travail. Lequel projet de loi, après
concertation avec les représentants du secteur, sera mis dans le circuit d’adoption ainsi que
le dispositif fiscal y afférent.
Afin de doter notre pays d’un cadre moderne régissant les sûretés mobilières garantissant
une meilleure fluidité des conditions de leur octroi et réalisation, il a été procédé au
lancement d’une refonte du système de ces sûretés. L’objectif est de hisser le dispositif
national aux meilleurs standards internationaux permettant un meilleur accès des
entreprises, notamment les PME, au financement bancaire.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Le projet de loi n°18-15 réformant le système des sûretés mobilières devrait être introduit
dans le circuit d’adoption dans les meilleurs délais. Sa promulgation permettra la mise en
place du registre national des sûretés mobilières et la désignation de l’entité qui l’hébergera.
Grâce à la pertinence des choix stratégiques opérés par l’Etat dans le cadre de la stratégie
nationale du système de garantie, notamment, à travers une hausse significative des
engagements de la CCG, l’Etat a poursuivi l’amélioration de l’accompagnement de la PME
avec la consolidation de l’offre de garantie générique en faveur des TPME (extension au
crédit-bail, transmission) et la mise en place de nouveaux produits spécifiques pour la
création de TPME (prêt d’honneur, entreprenariat féminin, etc).
La garantie des crédits en faveur des entreprises a ainsi poursuivi son essor de façon
significative, affichant une progression annuelle de 41% en 2016, avec un volume de crédits
garantis de 14,4 milliards de dirhams. Le volume des garanties accordées, s’est, pour sa part,
établi à 7,7 milliards de dirhams.
Ces résultats sont enregistrés grâce aux performances des produits dédiés aux:
L’activité de cofinancement a permis de financer, avec les banques, 101 projets pour une
enveloppe d’investissement globale de plus de 1.573 millions de dirhams. Ces projets ont été
financés par des prêts conjoints d'un montant total de 932 millions de dirhams, dont 545
millions de dirhams de crédits bancaires et 387 millions de dirhams provenant des fonds de
cofinancement de l’Etat.
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NOTE DE PRESENTATION
Au titre de l’année 2017, 400 nouveaux projets d’investissement au profit des TPME sont
prévus dans le cadre des programmes IMTIAZ Croissance et ISTITMAR Croissance et 1.400
nouveaux projets de modernisation au profit des TPME dans le cadre du programme
d’assistance technique et systèmes d’information, pour un budget global de 700 millions de
dirhams.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
En outre, le projet de loi n°98-15 relatif à l’Assurance Maladie Obligatoire des travailleurs
non-salariés dont l’Auto-Entrepreneur a été adopté par le Parlement et le projet de loi
n°99-15 relatif à la couverture sociale des travailleurs non-salariés a été adopté par la
Chambre des Conseillers le 02 août 2017.
La Commission des Investissements, qui s'est réunie le jeudi 04 Mai 2017 sous la présidence
de M. le Chef du Gouvernement, a approuvé 51 projets de conventions d’investissement et
d’avenants aux conventions d’investissement, pour un montant global de 67 milliards de
dirhams, devant permettre la création de 6.477 emplois directs.
La ventilation des projets selon leur région de localisation place les projets répartis sur
plusieurs régions en première position avec les trois-quarts des investissements, soit plus de
50 milliards de dirhams principalement sur les régions de Marrakech-Safi, Casablanca-Settat
et Béni Mellal-Khénifra.
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NOTE DE PRESENTATION
En parallèle, le Gouvernement s’est lancé en partenariat avec les régions dans plusieurs
programmes de développement au niveau régional notamment, le nouveau modèle de
développement des provinces du Sud et les programmes de développement intégrés des
villes.
L’Etat a ainsi déployé des efforts importants pour la mise en œuvre de cette régionalisation
avancée à travers notamment :
Aussi, et conformément à l’article 188 de la loi organique n°111-14 relative aux régions, l’Etat
affecte, progressivement, des parts d’impôts et des taxes à ces entités à hauteur de 5% au
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
titre de l’IS, de 5% au titre de l’IR et de 20% de la Taxe sur les Contrats d’Assurance,
auxquelles s’ajoutent des contributions du Budget Général de l’Etat, dans la perspective
d’atteindre 10 milliards de dirhams en 2021.
Ainsi, en 2016, les régions ont bénéficié de transferts du Budget Général d’un montant global
de 3.802 millions de dirhams contre 1,42 milliards de dirhams en 2015 et 1,01 milliards de
dirhams en 2014, soit une progression de 94% en moyenne annuelle entre 2014 et 2016,
contre 9% seulement entre 2002 et 2014. De même, il est prévu un transfert de 5,76 milliards
de dirhams en 2017 et 6,97 milliards de dirhams en 2018.
Egalement, les dépenses d’investissement des régions sont passées de 1,32 milliards de
dirhams en 2015 à 1,87 milliards de dirhams en 2016, soit une évolution annuelle moyenne de
41,5%.
Le parachèvement du cadre juridique et règlementaire régissant les collectivités
territoriales
Les lois organiques n°111-14, n°112-14 et n°113-14 relatives, respectivement, aux Régions, aux
Préfectures et Provinces et aux Communes ont prévu 69 décrets d’application, dont 66 ont
été adoptés et publiés à fin septembre 2017.
Ces textes d’application fixent les conditions et les modalités d’organisation et de gestion
des collectivités territoriales dans le but d’améliorer leur gouvernance. Ils concernent
principalement les volets suivants :
Les trois derniers projets de décrets sont en cours d’élaboration et visent notamment, la
fixation des critères d’affectation des ressources des deux fonds créés au profit des
régions et la détermination des procédures d’élaboration et d’actualisation du Schéma
Régional d’Aménagement du Territoire.
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NOTE DE PRESENTATION
Conformément à l’article 83 de la loi organique n°111-14 relative aux Régions, chaque Conseil
Régional est tenu de préparer un Programme de Développement Régional (PDR) qui fixe,
pour six ans, les actions de développement dont la programmation ou la réalisation sont
prévues sur le territoire de la région, en prenant en considération leur nature, leur
emplacement et leur coût.
A fin août 2017, les Conseils Régionaux de huit régions ont validé leur PDR qui sont
actuellement en cours d’approbation par le Ministère de l’Intérieur, à savoir : les régions de
Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra, Souss-Massa, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan- Al
Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra, Laâyoune-Sakia Al Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab.
L’enveloppe globale prévue pour ces PDR s’élève à 279,54 milliards de dirhams.
Dans le but de moderniser l’administration des collectivités territoriales, les lois organiques
précitées prévoient de doter les CT d’organisation et de structures leur permettant un
management moderne et efficace. Ces dispositions se sont traduites par la publication du
décret n°2-15-995 du 30 décembre 2015 relatif à la fixation de la liste des communes
disposant d’une Direction Générale des Services et de la Circulaire du Ministre de l’Intérieur
n°43 du 28 juillet 2016 relative à l’organisation des administrations des communes.
De même, et conformément à l’article 128 de la loi organique n°111-14 relative aux régions, et
afin de disposer d’une structure d’exécution de ses projets, chacune des 12 régions a créé
une Agence Régionale d’Exécution des Projets (AREP) qui est un établissement public,
soumis à la tutelle du Conseil de la Région et régi par la loi n°69-00 relative au contrôle
financier de l’Etat applicable aux établissements et entreprises publics.
A fin septembre 2017, 8 AREP ont pu démarrer leur activité à travers l’adoption de leurs
budgets, organigrammes et statuts du personnel.
appui aux territoires dans leur cheminement vers un développement territorial durable ;
Durant le premier semestre de l’année 2017, l’Etat a poursuivi ses actions visant à atteindre
les objectifs fixés en matière d’appui aux territoires, et à favoriser les conditions de
développement territorial durable de manière générale. Cela concerne notamment,
l’accompagnement des régions dans la conception de leur vision de développement
territorial intégré et dans l’élaboration de leur PDR, la promotion de la planification
stratégique provinciale, la promotion de projets intégrés pour le développement du monde
rural et l’appui des acteurs locaux dans l’ingénierie et le développement territoriaux.
Aussi, des partenariats entre l’Etat et les conseils régionaux ont été conclus autour des
Schémas Régionaux d’Aménagement du Territoire.
Le plan d’action pour l'année 2018 portera essentiellement sur l’élaboration du programme
national de développement des centres émergents, ainsi que le lancement d’une expertise
pour l’élaboration d’une cartographie des indicateurs du développement durable à l’échelle
des territoires.
Par ailleurs, la mise en place d’une politique urbaine prospective et stratégique devient
impérative pour maitriser et anticiper le processus d’urbanisation irréversible au Maroc, qui a
longtemps engendré un système urbain incohérent et peu attractif. Cette politique devient
d’autant plus nécessaire avec l’émergence du concept du développement durable.
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NOTE DE PRESENTATION
Pour ce qui est des actions visant à favoriser un urbanisme durable, un nombre important
d’études prospectives et de prévention ont été réalisées à savoir les études de
transformation numérique des territoires, les études de prévention et de gestion des risques,
les études de mobilité et de déplacements urbains et les études d’aménagement des berges
des oueds et des rivières.
Le plan d’action pour l'année2018 portera sur les principales actions suivantes :
En effet, les nouvelles lois organiques relatives aux collectivités territoriales, traduisent cette
volonté de conférer à ces entités, et en particulier à la région, des compétences élargies et
ont mis à leur disposition des ressources humaines et financières importantes. Ceci interpelle
le Gouvernement à mettre en place une nouvelle vision de l'intervention de l'Etat, au niveau
territorial, par le biais de ses services déconcentrés, sous la supervision et la coordination du
Wali de la Région, représentant l’Etat à ce niveau.
Compte tenu des principes énoncés et des Directives Royales en la matière, les axes
fondamentaux de cette nouvelle vision de l’administration déconcentrée portent sur les
points ci-après :
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
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NOTE DE PRESENTATION
Par ailleurs, l’année 2018 connaitra le démarrage du Port Ilôt de l’OCP à Lâayoune, des
projets éoliens Tiskrad et Boujdour, de la station de dessalement et des infrastructures
d’irrigation des 5.000 ha dans la zone de Dakhla, du Centre Hospitalier Universitaire (CHU)
de Laâyoune, des villages de pêche et des projets de développement de l’aquaculture,
l’alimentation en eau potable et l’assainissement et la mise à niveau urbaine.
En somme, le nombre des projets devant démarrer sur la période 2018-2020 est de plus de
270 projets pour un montant global de plus de 37 milliards de dirhams.
L’adoption de ce nouveau modèle, considérée comme une étape décisive dans le processus
de mise en œuvre de la régionalisation avancée, a été précédée par le lancement par Sa
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Par ailleurs, plusieurs autres grands projets sont en phase d’études et devraient être engagés
au cours du dernier trimestre de l’exercice 2017. Il s’agit du projet de construction de la
nouvelle gare routière, du projet de construction d’une plateforme agro-alimentaire et d’un
projet de réhabilitation du Jardin d’essai botanique.
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NOTE DE PRESENTATION
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
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NOTE DE PRESENTATION
Le projet de loi amendant la loi n°69-00 relative au contrôle financier de l’Etat sur les
entreprises publiques et autres organismes.
Le projet de loi n°98-15 relatif au régime de l'assurance maladie obligatoire de base pour
les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non
salariées exerçant une activité libérale ;
Le projet de loi n°40-17 portant statut de Bank Al Maghrib.
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NOTE DE PRESENTATION
Pour assurer une gouvernance efficace à la mise en œuvre de cette stratégie, la commission
nationale de lutte contre la corruption, une commission public-privé et société civile de haut
niveau présidée par le Chef du Gouvernement, pilote la stratégie. Cette commission définit
les orientations stratégiques, valide la cohérence globale, assure le suivi stratégique, la
coordination et l’arbitrage. Elle se réunit à fréquence semestrielle.
Ainsi, plusieurs acteurs sont impliqués et des moyens importants ont été mobilisés pour
mettre en place des programmes et des actions dont on cite, à titre d’illustration :
le lancement en juin 2015, par le Ministère chargé de la Justice d’un numéro vert pour
dénoncer la corruption ;
la généralisation du référentiel des prix du foncier, comme base pour le calcul des
impôts sur les opérations immobilières, sur l’ensemble du territoire national en 2016;
la mise en marche des caméras de contrôle de la Gendarmerie Royale. Les agents de
contrôle sont munis de caméras qui enregistrent leur intervention. La généralisation de
cette pratique est en cours ;
l’adoption de la loi n°66-12 relative au contrôle et à la répression des fraudes dans le
domaine de l’urbanisme et de la construction. Visant à préserver la sécurité des citoyens
et des constructions, cette loi définit les rôles et les responsabilités des différents
intervenants dans le secteur ;
la publication de la liste des médicaments disponibles dans les établissements de santé
et la liste des médecins de garde dans les hôpitaux, ainsi que la formalisation de
l’annonce du programme des opérations chirurgicales pour consolider le principe de
transparence dans les hôpitaux publics ;
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1
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Pour rappel, la réforme du système judiciaire mise en place à partir de 2013 a porté sur trois
fondements à savoir des édifices adaptés et aptes à rendre service au citoyen, des
ressources humaines suffisantes et compétentes et une justice indépendante, intègre et
efficiente. Cette réforme vise l’atteinte des objectifs stratégiques suivants :
Toutefois, les décisions individuelles du CSPJ sont susceptibles de recours pour excès de
pouvoir devant la Chambre Administrative auprès de la Cour de Cassation.
1
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1
NOTE DE PRESENTATION
Par ailleurs, une instance conjointe entre le Conseil et le ministère chargé de la justice a été
instituée. Elle sera chargée de la coordination en matière d’administration judiciaire, sous la
supervision conjointe du président-délégué du Conseil et du ministre chargé de la justice.
En outre, la loi organique n°106-13 relative au statut des magistrats publiée le 18 août 2016
vise essentiellement l’instauration du principe de l'unité du corps des magistrats, la mise en
place des critères objectifs pour l’évaluation des magistrats, ainsi que l’organisation des
droits et des obligations des magistrats et la bonne gestion de leur carrière.
Concernant le Ministère Public, il convient de noter que le Dahir n°1-17-10 du 03 avril 2017
prévoit que le Procureur Général du Roi, en qualité de Président du Ministère Public, est le
premier responsable de son bon fonctionnement et de la protection de l’ordre public et des
droits et libertés des citoyens et citoyennes.
Dans ce sens, la loi n°33-17 promulguée par le Dahir n°1-17-45 du 30 août 2017 relative au
transfert de certaines attributions du Ministère de la Justice au Procureur Général du Roi
auprès de la Cour de Cassation, en qualité de Président du Ministère Public, prévoit que cette
instance judiciaire sera dotée de moyens humains et financiers nécessaires à son
fonctionnement et ce, conformément au principe de l’Etat de droit.
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1
1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
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120
2
NOTE DE PRESENTATION
Le plan d’action pour l’année 2018 portera sur les principales actions suivantes :
Par ailleurs, s’agissant des relations avec le Parlement, il s’agira de renforcer la coordination
entre le législatif et l’exécutif, tout en veillant à faciliter la relation entre ces deux pouvoirs et
de renforcer l’interaction positive par rapport aux initiatives législatives en leur accordant
l’importance nécessaire.
Encadrement religieux;
Lieux cultuels et culturels ;
Formation et Enseignement religieux.
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1
2
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
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122
2
NOTE DE PRESENTATION
La poursuite de l’octroi des bourses au profit des élèves et étudiants des écoles de
l’enseignement traditionnel, dont le nombre est passé de 27.852 élèves et étudiants
bénéficiaires de bourses scolaires en 2016 à 33.232 en 2017 soit une hausse de 19% ;
L’augmentation du nombre de bénéficiaires du programme de lutte contre
l'analphabétisme pour atteindre plus de 300.000 par an (237.567 pour le 1er niveau et
65.132 pour le 2ème niveau) avec une participation conséquente des femmes dont le taux
d’inscription s’élève à 95% ;
La poursuite de l’amélioration des conditions matérielles et de la qualification du
personnel des établissements de l’enseignement traditionnel.
Pour l’année 2018, le plan d’action s’articule autour des principaux axes suivants :
Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme paramétrique des pensions civiles, et en vue
de prolonger sa viabilité, le Gouvernement a engagé les principales mesures suivantes :
La réduction du taux d’annuité pour le calcul de la pension de 2,5% à 2% pour les droits
acquis à partir du 1er janvier 2017. Et en cas de départ anticipé à la retraite, le taux
d’annuité est réduit à 1,5% au lieu de 2%.
Le relèvement progressif, sur une période de 3 années, de la pension minimale de 1.000
dirhams à 1.500 dirhams par mois pour les fonctionnaires ayant accomplis au moins 10
années de service :
1200 dirhams du 1/9/2016 au 31/12/2016 ;
1350 dirhams du 1/1/2017 jusqu’au 31/12/2017 ;
1500 dirhams à partir du 1/1/2018.
Les mesures précitées vont permettre de repousser la date d’épuisement des réserves à
2027 au lieu de 2022, réduisant ainsi les déficits cumulés de 53% à l’horizon 2066.
A signaler que le coût pour le budget de l’Etat de cette réforme paramétrique au titre de la
période 2016-2022 est estimé à environ 35,4 milliards de dirhams.
Par ailleurs, le Gouvernement prévoit la mise en place d’une réforme globale et durable des
régimes de retraite. Cette réforme structurelle sera basée sur un système
bipolaire comprenant :
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124
2
NOTE DE PRESENTATION
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2
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
En connaissance des retombées d’une telle dépense à moyen et long termes tant sur le plan
budgétaire que sur le plan économique, la réforme de la compensation a été érigée parmi les
réformes prioritaires qui visent à redresser les équilibres macroéconomiques du pays et
favoriser une croissance plus élevée et plus inclusive, où se conjoignent le renforcement des
investissements d’une part, et la protection de la population vulnérable d’autre part.
A l’issue d’une décompensation progressive qui a commencé en 2012, les prix des produits
pétroliers liquides ont été libéralisés en décembre 2015, ce qui a contribué à la baisse du
poids de la charge de compensation de 6,5 % du PIB en 2012 à 1,4 % du PIB en 2016.
Les marges dégagées par cette réforme ont permis, dans un premier temps, de ramener les
dépenses aux seuils autorisés par la loi de finances, d’apurer les arriérés de la compensation
cumulés lors des années antérieures, puis de maintenir l’effort de l’investissement public et
de consolider le soutien apporté aux secteurs sociaux. Dans ce sens, le projet relatif à la
conception d’un registre social unique constituera une base de données nationale de la
population vulnérable et pauvre, permettant de faire transiter dans le futur l’ensemble des
aides sociales de manière plus ciblée au profit de la population éligible.
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2
NOTE DE PRESENTATION
Au cours de l’année 2018, le Gouvernement poursuivra ses efforts pour la mise en œuvre de
la loi organique n°130-13 relative à la loi de finances (LOF). A ce titre, il est prévu, en 2018,
l’entrée en vigueur, des dispositions se rapportant à l’adoption de la nomenclature
budgétaire des dépenses autour des programmes, à l’élaboration des Projets de
Performance (PdP) par les départements ministériels et les institutions concernées et à la
nouvelle règle de limitation des reports des crédits d’investissement.
Les efforts réalisés dans ce sens, ont été couronnés par l’adoption de la nouvelle loi
organique n°130-13 relative à la loi de finances (LOF) qui consacre le principe de l’égalité du
genre, en insistant sur l’intégration de cette dimension dans la programmation et la
planification des départements ministériels. L’article 39 de ladite loi stipule que chaque
programme, qui est décliné en projets et actions relevant d'un même département
ministériel ou d'une même institution, devrait être associé à des objectifs définis, et à des
indicateurs chiffrés permettant de mesurer les résultats atteints tout en prenant en
considération la dimension genre.
A cet effet, des vagues de préfiguration relatives à la BSG ont été lancées au profit de 23
départements ministériels et ont porté sur la recherche des points d’entrée pour une
planification et une programmation budgétaire sensible au genre, et ce à travers la
proposition de projets, actions, objectifs et indicateurs sensibles au genre au niveau des
programmes budgétaires et des projets de performance.
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1
2
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Créé en février 2013, le Centre de l’Excellence pour la Budgétisation Sensible au Genre (CE-
BSG) relevant du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) assurera le pilotage de ce
processus de préfiguration à travers l’accompagnement nécessaire aux différents
départements préfigurateurs en termes d’appui, de sensibilisation, de formation, de
coordination et de conseil. Ce centre est une plateforme de développement d’expertise, de
gestion des connaissances et de mise en relation des différents intervenants dans le domaine
de la BSG à l’échelle nationale, régionale et mondiale.
A noter que durant la période allant de 2014 à 2017, un certain nombre d’actions ont été
menées pour la promotion de l’approche genre et le partage de l’expérience marocaine en la
matière.
Quant au plan d’actions pour l’année 2018, et afin de mettre en œuvre sa nouvelle vision
stratégique, il est prévu :
Sur le plan institutionnel et sous l’égide de la nouvelle constitution, plusieurs réformes ont
été engagées pour améliorer le pilotage et la performance des politiques publiques
notamment la réforme de la loi organique relative à la loi de finances, la réforme de la
régionalisation, la loi relative aux PPP…etc. Dans le cadre du prolongement de ces réformes,
le Maroc engage une nouvelle réforme qui vise à améliorer l’efficacité des investissements
publics en vue de réaliser des taux de croissance économique plus élevés et des niveaux
d’inclusion plus soutenus.
Le plan d’action de la mise en œuvre de cette réforme vise à mettre en place les mécanismes
institutionnels et juridiques permettant d’unifier les règles et les outils de gestion des projets
d’investissement au regard des standards internationaux en la matière. Ceci parallèlement au
1
128
2
NOTE DE PRESENTATION
développement d’une base de données de projets qui permettra d’avoir une vision actualisée
et complète du processus d’identification, de programmation et de mise en œuvre des
projets d’investissement publics, de leurs indicateurs socio-économiques associés et de leur
implantation sur le territoire national.
Le projet de loi élaboré dans ce cadre ambitionne ainsi de clarifier les objectifs du contrôle et
les responsabilités des différents acteurs concernés, d’instaurer une nouvelle classification
dynamique permettant de définir le type de contrôle applicable à chaque catégorie d’EEP,
sur la base de critères pertinents et adaptés et de renforcer et formaliser le rôle de l’Etat
stratège.
Dans la même optique, les actions de dissémination des bonnes pratiques de gouvernance
sont poursuivies et concernent principalement, le renforcement de la formation des
administrateurs et de l’information et la communication à destination du grand public
(rapports, sites web, publications…) ainsi que la généralisation progressive de l’évaluation de
la gouvernance des EEP et de la performance de leurs organes délibérants et de leurs
membres.
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2
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Ainsi, après la promulgation de la loi n° 86-12 relative aux contrats de partenariat public-
privé, les évaluations préalables de plusieurs projets sont en cours d’examen dont certains
sont soumis à la Commission Interministérielle des PPP. Il est à préciser que plusieurs autres
études pour l’introduction du PPP dans certains secteurs et l’identification des projets
potentiels, sont en cours de réalisation.
Le détail des réformes entreprises en relation avec les EEP est repris dans le Rapport sur les
Etablissements et Entreprises Publics accompagnant le projet de loi de finances.
1
130
3
NOTE DE PRESENTATION
Par ailleurs, au 31 mai de l’année 2017, et dans le cadre du soutien à la réalisation des
équipements publics, une superficie de l’ordre de 36,2 ha a été affectée aux administrations
publiques en vue de la réalisation d’équipements publics.
Les principales actions programmées pour l’année 2018 s’articulent autour des axes suivants :
Le détail sur les efforts déployés pour la mobilisation du domaine privé de l’Etat est repris
dans le rapport sur le foncier public mobilisé pour l’investissement, accompagnant le projet
de loi de finances.
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3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
logistique aux unités sur le terrain, ce qui s’est répercuté de manière positive sur la qualité
des prestations sécuritaires au service des citoyens.
Sur le plan des moyens logistiques, la DGSN a lancé plusieurs chantiers structurants dont on
peut citer :
le projet de construction de son nouveau siège à Rabat, qui abritera toutes les directions
et services centraux et répondra aux normes architecturales et sécuritaires requises dans
les établissements sensibles ;
la mise en place d’un programme informatique d’identification instantanée par
reconnaissance faciale à l’Aéroport Mohammed V de Casablanca ;
le renouvellement de la tenue des fonctionnaires de la sûreté nationale et de leurs
accessoires ;
le renforcement continu des moyens d’intervention et de transport.
Ainsi, la politique extérieure marocaine s’articule autour des principaux axes suivants :
1
132
3
NOTE DE PRESENTATION
L’année 2017 a été principalement marquée par le retour du Maroc à l’Union Africaine (UA)
qui a constitué le couronnement d’un effort diplomatique sur le versant anglophone de
l’Afrique, et traduit la stratégie diplomatique mise en place par le Royaume après trente ans
d’absence.
Toutefois, le Royaume est resté fortement présent en Afrique malgré son absence de l’Union
africaine. Une présence qui s’est traduite notamment, par la signature de nombreux contrats
avec des entreprises africaines, notamment le projet d’un complexe de production d’engrais
en Ethiopie. Aussi, les multiples visites effectuées par Sa Majesté le Roi en Afrique de l'Est,
notamment au Rwanda puis en Tanzanie, et en Afrique centrale (Gabon et Zambie) ont
permis de renouer les liens politiques avec ces parties du continent. Les visites Royales ont
également renforcé les liens avec l’Afrique de l’Ouest, zone d'influence du Royaume,
notamment avec le Ghana, la Guinée-Conakry, la Côte d’ivoire et le Mali.
Le Maroc s’oriente également vers l’autre rive de l’Atlantique et accorde un intérêt particulier
au renforcement d’une coopération dans les domaines d’intérêts communs avec les pays
d’Amérique latine dans le cadre de la coopération Sud-Sud. En effet, l’intérêt accordé par le
Royaume aux pays d’Amérique latine vise principalement à contrecarrer l’activisme contre
l’intégrité territoriale dans la région, et à poursuivre l’étroite coordination avec les pays
latino-Américains siégeant au Conseil de Sécurité des Nations Unies de manière à préserver
leur appui en faveur du Maroc et de la Cause Nationale. C’est dans cette optique qu’un
accord sur le rétablissement des relations diplomatiques entre le Royaume et Cuba a été
signé à New York entre les représentants permanents des deux Etats à l’ONU.
Par ailleurs, le Maroc poursuit également son effort diplomatique en Asie. En effet, après
avoir opéré un rapprochement stratégique avec la Chine et l’Inde, le Royaume adhère au
Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est
(ASEAN). Le Maroc entend consolider sa coopération avec les 10 pays membres de l’ASEAN
à travers plusieurs axes, dont le défi sécuritaire, la guerre antiterroriste et la lutte contre les
changements climatiques, ainsi que le développement de la coopération économique.
En matière d’action diplomatique des actions notables ont été également entreprises par le
Gouvernement, notamment :
les efforts fournis pour améliorer les services rendus aux MRE à travers l’amélioration de
la qualité des prestations consulaires par l’affectation de personnel qualifié et suffisant,
133
1
3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Dans ce sens, le Gouvernement vise à consolider les acquis en matière de gestion des
finances publiques, notamment à travers la poursuite de la rationalisation des dépenses
publiques, moyennant la mise en œuvre des nouvelles règles financières, comme énoncées
dans la Loi Organique relative à la Loi de Finances. L’objectif étant de moderniser les
méthodes d’élaboration et d’exécution du budget, de renforcer l’efficacité de la dépense
publique et de mettre en place des mécanismes d’évaluation des politiques publiques.
Il est à rappeler, à cet effet que, le déficit budgétaire a poursuivi sa trajectoire baissière
réalisée depuis 4 ans pour s’établir autour de 4,1% du PIB en 2016, et ce dans la perspective
d’atteindre la cible de 3% du PIB. Cette performance résulte à la fois de la rationalisation des
dépenses et de l’optimisation des ressources publiques.
A cet égard, les efforts entrepris au niveau des dépenses publiques ont porté essentiellement
sur la poursuite de la réforme de la compensation, la rationalisation des dépenses de
fonctionnement et le renforcement de l’efficacité des dépenses d’investissement. Plus
encore, ces efforts ont été déployés pour assurer une meilleure allocation des déblocages
des transferts aux Etablissements et aux Entreprises Publics, aux Services de l’Etat Gérés de
Manière Autonome et aux Comptes Spéciaux du Trésor, notamment en liant le rythme de
déblocage au niveau de l’excédent de leur trésorerie, ainsi qu’à l’état d’avancement des
projets.
Cette action porte sur la poursuite de l’effort de rationalisation des dépenses relatives au
fonctionnement de l’Administration, notamment les redevances d’eau, d’électricité et de
télécommunications, les frais de déplacements et de missions aussi bien à l’intérieur du
Royaume qu’à l’étranger, la location, l’aménagement et l’ameublement des locaux
administratifs, les frais liés à l’hôtellerie, aux réceptions et à l’organisation des cérémonies,
des conférences et des séminaires ainsi que les dépenses relatives à l’acquisition et à l’usage
des véhicules.
l’accord de la priorité aux programmes et aux projets ayant fait l’objet de conventions et
d’engagements signés devant Sa Majesté le Roi, ou avec les institutions internationales
et les pays donateurs;
l’accord de la priorité à l’apurement des crédits reportés durant les mois restants de
l’année 2017, et ce, en application des dispositions de la LOF, fixant le plafond des
crédits reportés dans la limite de 30% des crédits ouverts, à partir de l’année 2018.
Sachant par ailleurs, que les engagements visés et non ordonnancés à fin 2017, et qui ne
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1
3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
peuvent pas être reportés à hauteur de 30%, seront inscrits au niveau des crédits de
paiement ouverts au titre de l’année 2018 ;
la fixation des engagements financiers au titre des conventions dans la limite des crédits
ouverts par la Loi de Finances ;
l’exigence de prendre en considération les projets d’investissement sur la base des
études préétablies, justifiant leur rendement social et économique et leur impact direct
sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens, et facilitant ainsi leur sélection,
ainsi que sur la base des mécanismes minutieux permettant le suivi (financier et
physique) rigoureux de l’exécution et la maitrise des coûts et des délais ;
l’obligation d’assurer la régularisation de la situation réglementaire du foncier consacré
aux projets d’investissements publics avant le début des travaux, dans le cadre du
respect des dispositions constitutionnelles et réglementaires relatives à l’expropriation
pour l’intérêt général et des plans d’aménagement ;
la poursuite de la rationalisation des dépenses liées aux études.
Par ailleurs et en vue de se délester du parc de logements construit ente les années 40 et 60
et dont les redevances locatives ne couvrent pas les frais de gestion, l’État a engagé une
démarche visant la cession de ces logements. Au titre de l’exercice 2016, 280 logements
occupés par des fonctionnaires ont été cédés pour une valeur globale de l’ordre de 29
millions de dirhams. Sur la période 2014-2016, le nombre des unités cédées, faisant partie du
parc géré par Dyar Al Madina, a enregistré une hausse de 240% en passant de 389 unités à
1.322 unités.
1
136
3
NOTE DE PRESENTATION
majeur dans la création d’emplois ainsi qu’une contribution régulière aux recettes fiscales et
autres produits versés à l’Etat.
Par ailleurs, la dynamique enclenchée par les différents secteurs de l’économie, matérialisée
par la concrétisation de projets structurants, a accentué la tendance marquée par une
prolifération des opérations de portefeuille à travers la création de nouvelles entités
publiques en particulier des filiales, des prises de participations, des opérations de
restructuration (transformation d’EP en SA, fusions, regroupements d’EP…), des opérations
de cessions et de liquidation/ dissolution de certains EEP, ainsi que le développement de
l’actionnariat public-privé.
L’Etat est ainsi tenu à une gestion active de son portefeuille afin de pouvoir s’adapter et
prendre les décisions requises par les enjeux multiples et propres à chaque situation, en
particulier actionnariale.
L’étude engagée à ce sujet depuis 2013 a permis d’identifier les actions et outils
indispensables à l’institution et l’opérationnalisation de ce mode de gestion, notamment, la
définition d’une stratégie actionnariale publique et l’adoption d’un cadre légal et
réglementaire adapté, l’identification d’un premier périmètre d’EEP à mettre sous gestion
active et la mise en place d’instruments de pilotage et de suivi.
137
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3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Par ailleurs, les recettes MRE ont augmenté de 2,7% (+1,2 milliards de dirhams) pour
atteindre 44,1 milliards de dirhams à fin août 2017 par rapport à leur niveau un an
auparavant. Les recettes voyages se sont, pour leur part, appréciées de 5% en variation
annuelle, pour s’établir à 46,8 milliards de dirhams à fin août 2017.
Ainsi, les réserves de change se sont établies à 217,3 milliards de dirhams à fin août 2017,
couvrant ainsi 5 mois et 14 jours d'importation.
1
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3
NOTE DE PRESENTATION
s’emploient pour ce faire, à améliorer les principaux aspects qui influencent les choix
d’implantation des investisseurs étrangers.
Dans ce contexte, le Maroc a mis en place toute une série de réformes réglementaires,
législatives et institutionnelles visant à favoriser son ouverture sur le marché international et
à créer un environnement attractif pour l’IDE.
Les flux nets des investissements directs étrangers (IDE) se sont bien comportés au cours de
le période janvier-août 2017. Ils ont ainsi marqué une hausse de 29,8% ou +4,1 milliards de
dirhams, par rapport à la même période de l’année 2016.
Il est à noter que la mise en œuvre des engagements de développement souscrits au niveau
des cadres de partenariats a permis d’une part, une mobilisation agissante des capacités et
des opportunités de financement offertes, ce qui renforce le dialogue politique avec les
partenaires de développement et conforte la capacité nationale de gestion des finances
publiques. D’autre part, la gouvernance des financements extérieurs a été renforcée par
l’adoption de nouveaux instruments de financement axés sur les résultats.
Enfin, le Royaume du Maroc continue à consolider son partenariat stratégique avec les pays
du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Dans ce cadre, le taux de réalisation important
des programmes et projets soutenus par le CCG au titre du don de 5 milliards de dollars
octroyé par ledit Conseil, ainsi que le volume des décaissements réalisés (plus de 3,5
milliards de dollars) témoignent des efforts consentis par les deux parties afin de concrétiser
leur volonté commune à promouvoir leurs relations fraternelles et historiques.
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3
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
L’accord LPL de juillet 2016 a fait l’objet de deux revues semestrielles du FMI qui ont
reconfirmé l’éligibilité de notre pays à cette facilité.
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4
NOTE DE PRESENTATION
Les dispositions contenues dans le projet de loi de finances pour l'année budgétaire 2018
portent sur des mesures fiscales et diverses.
1. Habilitation et Ratification
1.1. Habilitation
En vertu des dispositions des articles 5 et 183 du code des douanes et impôts indirects
relevant de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects, approuvé par le dahir portant
loi n° 1-77-339 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) tel qu’il a été modifié et complété, les
quotités tarifaires et les autres droits et taxes perçus à l’importation ou à l’exportation ainsi
que les taxes intérieures de consommation, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée,
peuvent, conformément aux dispositions de l’article 70 de la Constitution, être modifiés ou
suspendus par le gouvernement, en vertu d’une habilitation législative.
Dans ce cadre, le paragraphe I de l’article 2 du projet de loi de finances pour l’année 2018
prévoit l’habilitation du gouvernement de prendre durant l’année budgétaire 2018, des
mesures visant à :
modifier ou suspendre par décret, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée, les
quotités tarifaires et les autres droits et taxes perçus à l’importation et à l’exportation
ainsi que les taxes intérieures de consommation ;
modifier ou compléter également par décret les listes des produits originaires et en
provenance de certains pays d’Afrique, bénéficiant de l’exonération du droit
d’importation ainsi que la liste de ces pays.
1.2. Ratification :
Les décrets pris en vertu de l’habilitation visée ci-dessus doivent être, conformément aux
dispositions de l’article 70 de la Constitution, soumis à la ratification du parlement à
l’expiration du délai fixé par la loi d’habilitation.
Aussi, le paragraphe II de l’article 2 du projet de loi de finances pour l’année 2018 vise t-il la
ratification du décret ci-après pris durant l’année 2017 :
141
1
4
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
récolte céréalière de l’année 2017 s’est distinguée par une qualité bien supérieure dans
plusieurs régions, confirmée par le programme d’échantillonnage et d’analyse de l’ONICL.
La collecte de céréales a été effectuée principalement par les commerçants (72%) et a été
concentrée dans les régions de Fès/Meknès et Casablanca/Settat. Les stocks actuels
représentent l’équivalent de plus de 3,5 mois d’écrasement, soit 15,7 Mqx jusqu’au début du
mois d’Octobre 2017.
Ainsi, les mesures prises par le gouvernement ont permis d’intensifier la collecte de blé
tendre ; et le recours aux importations pour assurer un approvisionnement normal ne devra
pas perturber la commercialisation du reliquat de la collecte du blé tendre local.
Au plan international, le bilan mondial céréalier reste globalement favorable assurant une
stabilité relative des prix, grâce à une très bonne production mondiale des céréales et à un
stock de report mondial prévisionnel toujours en amélioration par rapport à l’année
précédente.
des stocks actuels de blé tendre (15,7 Mqx, soit l’équivalent de plus de 3,5 mois
d’écrasement) ;
de la faible collecte de la production nationale attendue durant les prochains mois ;
des opportunités de prix offertes actuellement par le marché mondial des céréales ;
de l’objectif de garantir un approvisionnement régulier du marché intérieur dans les
meilleurs conditions ;
Il a été estimé opportun de ramener le taux du droit d’importation appliqué au blé tendre à
son niveau qui prévalaient avant le 15 mai 2017, soit 30% au lieu de 135% actuellement, et ce,
à partir 1er décembre 2017. Le taux proposé devra permettre d’avoir un prix de revient, sortie
port, aux alentours de 250-260 dirhams par quintal.
Les dispositions actuelles du code des douanes ne prévoient pas les modes de paiement des
droits de douane et autres droits et taxes dus à l’importation. Pour ce faire, il est donc fait
application des dispositions de l’article 20 du code de recouvrement des créances publiques
qui prévoit le paiement des droits et taxes soit par versement d'espèces ou remise de
chèque, soit par virement ou versement à un compte ouvert au nom du comptable chargé du
recouvrement ou encore par tout autre moyen de paiement prévu par la réglementation en
vigueur.
En application des nouvelles dispositions de la loi organique des finances et dans un souci de
circonscrire les risques liés à la manipulation manuelle des fonds et de favoriser le paiement
par procédé électronique, il est proposé d’abroger les dispositions de l’article 95 du code des
douanes et leur remplacement par un dispositif qui prévoit que le paiement des droits et
taxes peut se faire par tout moyen prévu par la réglementation en vigueur, y compris par
1
142
4
NOTE DE PRESENTATION
procédé électronique et que le paiement par versement d’espèces ne peut être autoriser que
pour les opérations occasionnelles n’ayant pas de caractère commercial.
Les dispositions de l’article 134 quinquiès du code des douanes prévoient que les matériels,
les équipements et leurs parties et pièces détachées importés sous ce régime, dont la durée
de séjour sous l’EIF dépasse 30 mois, ayant servi à la production de biens destinés pour au
moins 75% à l’exportation, peuvent être mis à la consommation en appliquant les droits de
douane et en retenant la valeur desdits matériels et équipements au jour d’enregistrement
de la déclaration de mise à la consommation.
Toutefois, les dispositions précitées restent muettes sur les conditions de mise à la
consommation des matériels et équipements qui n’ont pas servi la production de biens
destinés pour au moins 75% à l’exportation.
Aussi, l’amendement proposé vise à prévoir que la mise à la consommation des matériels et
équipements en question peut se faire conformément aux conditions prévues à l’article 151-2°
qui précise que les droits de douane et autres droits et taxes applicables sont ceux en
vigueur à la date d’enregistrement de la déclaration d’importation augmentés, si lesdits
droits et taxes n’ont pas été consignés, de l’intérêt de retard prévu à l’article 93-2° du code
des douanes.
Par dérogation à cette règle, les dispositions de l’article 151-2° bis du code des douanes
prévoient la mise à la consommation du matériel importé dans le cadre du régime de l’AT et
utilisé dans la production de biens destinés pour au moins 75% à l’exportation en appliquant
les droits et taxes et en retenant la valeur dudit matériel au jour de l’enregistrement de la
déclaration de mise à la consommation.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Or, il arrive parfois que des machines, matériels importés en admission temporaire
nécessitent une réparation ou une mise au point à l’étranger. Dans ce cas, l’opérateur ayant
procédé à leur importation est obligé de les exporter définitivement et de les réimporter à
nouveau, après réparation ou mise au point, sous le régime de l’admission temporaire. De
surcroît et lorsque lesdits matériels, sont importés en admission temporaire avec paiement
des redevances trimestrielles, l’opérateur sera obligé de payer à nouveau lesdites redevances
lors de leur réimportation sans prendre en considération celles déjà acquittées lors de leur
première admission temporaire.
Aussi et afin de remédier à cette situation, il est proposé d’étendre le bénéfice du régime
d’ETPP aux produits et marchandises importés sous le régime d’admission temporaire.
2.5. Insertion dans le code des douanes d’une liste exhaustive des exonérations
totales ou partielles relatives au droit de douane prévues par des textes
particuliers (articles 3, 163 ter, 163 quater, 164, 164 bis et 166 ter).
En application des nouvelles dispositions de la loi organique des finances d’une part, et dans
un souci de transparence préconisé par l’accord de la facilitation des échanges de l’OMC
(AFE) et de la prévisibilité des recettes douanières d’autre part, les dérogations tarifaires
doivent être prévues par le code des douanes.
Concrètement, cette mesure vise à intégrer dans le code des douanes toutes les dérogations
tarifaires accordées par des textes particuliers.
La concrétisation de cette mesure nécessite l’amendement de l’article 164 afin d’y insérer les
exonérations totales accordées à certains types d’opérations et la création d’un nouvel
article 164 bis prévoyant les exonérations partielles.
La codification de toutes les exonérations totales et partielles des droits et taxes au niveau
du code des douanes nécessitera la suppression de toute référence aux textes particuliers
1
144
4
NOTE DE PRESENTATION
octroyant des exonérations au niveau des articles 3, 163 ter, 163 quater et 166 ter et le renvoi
aux seules dispositions du code des douanes.
L’institution d’une nouvelle infraction relative à la non conservation des documents des
opérations douanières conformément à l’obligation prévue dans l’article 42-2° du code des
douanes, vise à amener les personnes qui font des déclarations en douane à respecter cette
obligation, surtout avec l’avancement du processus de dématérialisation des procédures
douanières initié par cette administration. Le respect de cette obligation permettra
également de faciliter les opérations de contrôles douaniers.
Cette nouvelle mesure vise également à sauvegarder les droits des bénéficiaires des
opérations effectuées et délimiter les responsabilités pour une meilleure application de la loi.
Ainsi, les dispositions des articles 280 et 281 du code des douanes ont été amendées pour
ériger et sanctionner cette infraction en tant que délit de deuxième classe.
Ainsi, ladite infraction, qualifiée désormais de contravention de première classe au lieu d’une
contravention de deuxième classe, sera sanctionnée d’une amende allant de 80.000 à
100.000 Dhs au lieu d’une amende se situant entre 3.000 et 30.000 Dhs.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
A présent compte tenue de la baisse constatée dans les prix internationaux des produits
laitiers, il est proposé de rétablir la perception du droit d’importation applicable au beurre.
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4
NOTE DE PRESENTATION
impayés avant le 1er janvier 2016, et ce, à condition que les redevables concernés acquittent
lesdites droits et taxes avant le 1er janvier 2019.
1.1. Institution d’un barème progressif en matière d’impôt sur les sociétés
(I.S.)
Afin de moduler l'application des taux d'I.S. en fonction des bénéfices nets réalisés par les
sociétés, il est proposé d'instituer un barème progressif au lieu du barème proportionnel en
vigueur.
Les modifications proposées dans ce nouveau barème visent la révision des taux
d'imposition et des tranches des bénéfices correspondantes.
Dans le but d'améliorer le régime de transparence fiscale institué par la loi de finances pour
l'année budgétaire 2017 au profit des OPCI et afin de préparer un cadre fiscal propice à la
création et au développement de ces organismes, en harmonisation avec les pratiques
internationales en la matière, il est proposé d'introduire des mesures complétant ledit
régime.
A ce titre, il est proposé de préciser que les bénéfices réalisés par ces organismes
conformément à leur objet, défini par la loi n° 70-14, et distribués comme dividendes à leurs
actionnaires, sont imposables entre les mains des sociétés qui en bénéficient, en tant que
produits financiers, sans aucun abattement fiscal.
Par ailleurs, dans un souci d'harmonisation et d'efficacité et suite à l'imposition de tous les
bénéfices des OPCI entre les mains des actionnaires, il est proposé d'aligner les activités
bénéficiant du régime de la transparence fiscale prévu par le code général des impôts sur
celles autorisées à être exercées par les OPCI en vertu de la loi n° 70-14 précitée.
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1
4
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
par le sursis de leur intégration dans les produits imposables, jusqu'à la cession ou le
retrait ultérieur des biens concernés (biens non amortissables et les titres) ;
par leur étalement sur la durée d'amortissement (biens amortissables).
Pour lutter contre les pratiques d'optimisation fiscale auxquelles recourent certaines sociétés
par la réintégration desdites plus-values dans les résultats des exercices déficitaires, il est
proposé de remplacer le dispositif actuel, par l’obligation de verser spontanément l’impôt
correspondant aux plus-values dont l’imposition a été différée.
Le versement de cet impôt doit être opéré par la société absorbante ou née de la scission, au
titre de l’exercice de cession ou de retrait du bien concerné, auprès du receveur de
l’administration fiscale avant l'expiration du délai de déclaration du résultat fiscal.
1.4. Report du déficit fiscal cumulé par les sociétés absorbantes dans le cadre
d’une opération de fusion ou de scission
Actuellement, les déficits cumulés des sociétés absorbantes, figurant dans leur déclaration
du dernier exercice précédant la fusion ou la scission, n’est pas reportable sur les bénéfices
des exercices suivants.
Dans le cadre de l’appui des programmes d’investissement des sociétés réalisés avant une
opération de fusion ou de scission, il est proposé de leur permettre la possibilité de report
des déficits correspondant aux amortissements régulièrement comptabilisés sur les
bénéfices des exercices suivants.
Dans le cadre de la mise en œuvre d'un cadre fiscal adapté aux nouveaux produits de la
finance participative et afin de clarifier le traitement fiscal des revenus des certificats de
Sukuk qui n'est pas prévu d'une manière explicite actuellement dans le Code général des
impôts, il est proposé de prévoir dans un nouvel article 14 bis dudit code que les revenus
versés par les fonds de placements collectifs en titrisation (FPCT) aux porteurs des
certificats de Sukuk, correspondant à la marge bénéficiaire réalisé par ces derniers au titre de
l’opération de titrisation, sont soumis à la retenue à la source au taux applicables aux
produits de placements à revenu fixe.
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148
4
NOTE DE PRESENTATION
Toutefois, les dispositions fiscales actuelles ne prévoient pas le traitement fiscal à appliquer à
certaines indemnités pour dommages et intérêts accordées par une sentence arbitrale
rendue, par la suite, exécutoire par le tribunal.
Aussi, est-il proposé de clarifier l’exonération des indemnités susvisées en précisant que
cette exonération est accordée en matière d’IR, qu’elles résultent d’une procédure judiciaire
ou arbitrale.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
2.4. Octroi de l’exonération du profit foncier au titre d’une donation effectuée dans
le cadre de la « Kafâla »
Dans le but d’accompagner l’esprit de la loi n° 15-01 relative à la prise en charge (la kafala)
des enfants abandonnés, visant à permettre aux personnes concernées de se porter
volontairement « kafils » au bénéfice desdits enfants, il est proposé d’exonérer les cessions
d’immeubles à titre gratuit effectuées dans le cadre de la « Kafâla », de l’impôt sur le revenu
afférent au profit foncier, sous réserve de la présentation de l’ordonnance du juge des
tutelles.
Les dispositions de la loi de finances pour l’année 2013 avaient modifié les modalités de
détermination du profit foncier imposable en précisant que le prix d’acquisition à considérer,
en cas d’héritage, est soit :
le prix d’acquisition par le « de cujus » à titre onéreux du bien hérité par le cédant
augmenté des dépenses d’investissement y compris les dépenses de restauration et
d’équipement ou son prix de revient en cas de sa construction par le de cujus ;
ou à défaut, la valeur vénale des immeubles au moment de leur mutation par voie
d’héritage ou de donation au profit du de cujus, qui est déclarée par l’héritier cédant, sous
réserve des dispositions de l’article 224 du CGI.
Toutefois, il a été constaté que la plus- value latente antérieure à la date d’héritage se trouve
taxée entre les mains des héritiers.
Dans un souci d’équité fiscale, il est proposé de prévoir que le prix d’acquisition à considérer
en cas de cession d'immeubles acquis par héritage soit :
la valeur vénale, au jour du décès du de cujus, des immeubles inscrits sur l'inventaire
dressé par les héritiers;
à défaut, la valeur vénale des immeubles au jour du décès du de cujus, qui est déclarée
par le contribuable.
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150
NOTE DE PRESENTATION
2.6. Réaménagement des taux d’imposition applicables aux profits de cession des
terrains urbains non bâtis
Les dispositions de la loi de finances pour l’année 2013 avaient institué une multitude de taux
d’imposition en matière d’IR, applicables aux cessions de terrains urbains non bâtis selon la
durée de leur détention comme suit : 20%, 25% et 30%.
des retenues à la source au titre des revenus salariaux et assimilés, des revenus des
capitaux mobiliers et des produits bruts perçus par des personnes physiques non
résidentes ;
de l’IR dû par les contribuables tenus de souscrire la déclaration de leur revenu global
(revenu foncier, revenus et profits de source étrangère….) à l’exclusion des revenus
professionnels déterminés selon le régime du bénéfice forfaitaire.
Actuellement, les dispositions de l’article 161 bis-II du CGI instituent une neutralité fiscale en
faveur des seules opérations d’apport des biens immeubles du patrimoine privé du
contribuable à l’actif immobilisé d’une société.
Les apports effectués au stock des sociétés restent passibles de l’IR/profits immobiliers dans
les conditions de droit commun.
En vue d’encourager les opérations d’apports aux sociétés, il est proposé d’étendre, le
bénéfice de la mesure susvisée aux opérations d’apport à l’actif d’une société y compris à
son stock.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Afin de restaurer la neutralité fiscale de la TVA et limiter les situations de crédits de taxe
générées par la différenciation des taux, il est proposé de relever le taux de la TVA
applicable aux prestations et produits suivants :
application du taux de 20% au lieu de 14% sans droit à déduction pour les prestations de
services réalisées par les courtiers d’assurances ;
application du taux de 14% au lieu de 10% pour le carburant.
les aliments destinés à l'alimentation des poissons et des autres animaux de l'aquaculture;
les alevins de poissons et les larves des autres animaux de l'aquaculture;
les naissains de coquillages.
1
152
NOTE DE PRESENTATION
Afin de lui permettre d’accomplir les missions qui lui sont dévolues dans le cadre de son
objet statutaire, il est proposé, d’accorder l’exonération en matière de TVA à l’intérieur et à
l’importation aux biens, matériels, marchandises et services au profit de la Fondation
Mohammed V pour la solidarité à l’instar des autres fondations.
Il est proposé de prévoir, à l’instar de ce qui est actuellement applicable pour certains
intrants d’origine agricole tels que les fruits et légumineuses, le droit à la récupération de la
taxe sur la valeur ajoutée non apparente sur les achats du lait d’origine locale servant à la
production des dérivés laitiers.
droit fixe de 1000 DH lorsque le capital social souscrit ne dépasse pas cinq cent mille
(500 000) dirhams ;
droit proportionnel de 1% lorsque ce seuil est dépassé. Ce même taux est applicable aux
augmentations de capital par incorporation de réserves ou de plus-values résultant de la
réévaluation de l’actif social.
En vue d’encourager l’investissement, stimuler la création des entreprises et orienter les flux
monétaires vers des placements productifs, il est proposé d’exonérer en matière de droits
d’enregistrement, les actes constatant les opérations de constitution et d’augmentation de
capital des sociétés ou des groupements d’intérêt économique, réalisées par apport en
numéraire à titre pur et simple ou des créances en compte courant d’associés ou par
incorporation des bénéfices et réserves.
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1
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
4.2. Imposition au taux réduit des actes de cession à titre gratuit réalisés par le
Kafil au bénéfice de l’enfant pris en charge
Le recueil légal des enfants abandonnés «Kafala » est régi par les dispositions du Dahir n° 1-
02-172 du 13 juin 2002 portant promulgation de la loi n°15-01 relative à la prise en charge (la
kafala) des enfants abandonnés.
4.3. Incitations fiscales en faveur des actes réalisés dans le cadre de la vente en
l’état futur d’achèvement « VEFA »
Dans le cadre de la lutte contre le secteur informel, il est proposé d’insérer parmi les
obligations des notaires et des Adoul, l’obligation de mentionner sur les actes rédigés par
leurs soins, l’article de l’inscription sur les rôles de la taxe d’habitation ou de la taxe
professionnelle, des biens objet de mutation ou de cession.
4.5. Exonération des actes d’acquisition des terrains nus destinés à la construction
des établissements hôteliers
1
154
NOTE DE PRESENTATION
Actuellement, les cessions de parts dans les groupements d’intérêt économique, d’actions ou
de parts dans les sociétés autres que les sociétés immobilières transparentes et les sociétés à
prépondérance immobilière dont les actions ne sont pas cotées, sont soumises aux droits
d’enregistrement au taux proportionnel de 4%.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Par ailleurs, et en vue d’améliorer la gestion de ces droits, il s’avère opportun d’abandonner
certaines quotités de timbre mobiles qui présentent un coût de gestion important par
rapport aux recettes générées.
Afin de compenser le manque à gagner généré par l’abandon des quotités de timbre
précitées, il est proposé d’augmenter le tarif du timbre fixe relatif au passeport de 300 DH à
500 DH.
d’élargir la notion "d'annonces publicitaires sur écran" aux nouveaux types d'écrans,
autres que les écrans de cinéma et de télévision ;
de simplifier le dispositif de déclaration à travers la désignation selon le cas d’un
interlocuteur unique (les exploitants de salles de spectacles cinématographiques ou les
organismes chargés de la gestion ou de la vente d’espaces publicitaires) pour déposer la
déclaration fiscale y afférente et d’acquitter les droits subséquents prélevés sur les
montants facturés aux annonceurs publicitaires.
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156
NOTE DE PRESENTATION
6. Mesures communes
6.1.1. Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital des jeunes
entreprises innovantes en nouvelles technologies
Cette réduction est appliquée sur le montant de l’impôt dû au titre de l'exercice au cours
duquel a eu lieu la participation, dans des conditions fixées par le CGI.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Actuellement, les sociétés soumises à l'IS et les personnes physiques soumises à l'IR
selon le régime du résultat net réel ou simplifié n'ont pas d'obligation de déclarer les ventes
qu'elles réalisent avec les autres entreprises (soumises à la taxe professionnelle).
Dans le cadre de la lutte contre l'informel et la fraude fiscale et afin de renforcer les
moyens de recoupement des données permettant de détecter les niches de fraude fiscale, il
est proposé d'instituer l’obligation de joindre aux déclarations de résultat fiscal, un état des
ventes par client soumis à la taxe professionnelle.
Afin de permettre aux Fédérations sportives reconnues d'utilité publique d’assurer leur
mission de développement du sport à l’échelon national et international, il est proposé de
leur accorder l'exonération en matière d'IS et de TVA pour l’ensemble de leurs activités ou
opérations et pour leurs revenus éventuels y afférents.
Il est proposé de clarifier le traitement fiscal des rémunérations des dépôts d'investissement
prévus dans le cadre de la finance participative, en leur accordant le traitement des produits
de placements à revenu fixe visés à l’article 14 du CGI.
La base imposable constituée par la marge locative définie dans le cadre du contrat
‘Ijara Mountahiya Bitamlik ‘ au titre des acquisitions de logements à usage d’habitation ;
1
158
NOTE DE PRESENTATION
La base imposable constituée par le montant du loyer payé à chaque échéance défini
dans ledit contrat ‘Ijara Mountahiya Bitamlik’ au titre des acquisitions à usage
professionnel effectuées par des personnes physiques ou morales.
Il est proposé d’exclure du droit à déduction, chez les établissements de crédit et organismes
assimilés, la TVA ayant grevé :
Afin d’encourager l’accès à la propriété via les produits participatifs, à savoir les contrats
«Mourabaha », «Ijara Mountahia Bitamlik» ou « Moucharaka Moutanakissa », il est proposé de
faire bénéficier les établissements de crédit et organismes assimilés, de l’application des taux
appropriés selon la nature du bien (3% pour la première acquisition du logement social et
logement à faible valeur immobilière, 4% pour les immeubles construits et 5% pour les
terrains nus), au lieu du taux de 6%.
Il est également proposé de soumettre au droit minimum de 200 DH, les actes de transferts
partiels par les établissements de crédit et organismes assimilés des immeubles au bénéfice
de leurs clients dans le cadre du contrat « Moucharaka Moutanakissa », et ce à l’instar de la
«Mourabaha» ou «Ijara Mountahia Bitamlik».
Afin de consacrer expressément cette exonération dans le code général des impôts, il est
proposé d'insérer ces deux organismes dans la liste des personnes bénéficiant de
l'exonération des impôts précités, à l'instar de ce qui est prévu pour les fondations ou ligues
similaires.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Dans le cadre de la lutte contre le phénomène des entreprises qui ne remplissent plus leurs
obligations fiscales de déclaration et de paiement et afin de limiter le coût de gestion des
entreprises en difficulté et de mettre à leur disposition un cadre législatif permettant la
régularisation de leur situation fiscale, il est proposé d'instituer un cadre spécifique au cas de
cessation temporaire d'activité.
Afin d’offrir aux investisseurs une meilleure visibilité quant au traitement fiscal qui sera
réservé à leurs projets d'investissement, il est proposé de prévoir dans le CGI la possibilité
aux contribuables de demander à l’administration fiscale de statuer sur le régime fiscal
applicable à leur situation de fait au regard des dispositions législatives et réglementaires en
vigueur.
Cette demande concerne les montages juridiques et financiers portant sur les projets
d’investissement à réaliser, les opérations de restructuration des entreprises et des groupes
de sociétés projetées et les opérations à réaliser entre entreprises situées au Maroc ayant
des liens de dépendance directs ou indirects.
6.5.2. Instauration d’un minimum d’émission pour les impôts d’Etat pris en charge
par les RAF de la DGI
En vue d’optimiser la gestion des émissions des impôts, droits et taxes d’Etat gérés par les
comptables publics et afin d’éviter de poursuivre les contribuables pour des cotes dont le
1
160
6
NOTE DE PRESENTATION
montant d’émission est dérisoire, il est proposé de surseoir à l’émission des impôts, droits et
taxes dont le montant en principal est inférieur à 100 DH, à l’instar de ce qui est prévu pour
certaines taxes instituées par la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités
territoriales.
Dans le cadre de la sauvegarde des intérêts du Trésor, il est proposé d’étendre la suspension
de la prescription, actuellement prévue pour les recours introduits devant les commissions
de recours fiscal, aux requêtes introduites devant les instances juridictionnelles (article 232-
VI du C.G.I).
A cet effet, il est proposé de prévoir que la prescription soit suspendue entre la date
d'introduction de la requête judicaire et l'expiration du délai de trois (3) mois suivant la date
de notification de la décision définitive.
Cette notification électronique produit les mêmes effets juridiques que les autres moyens de
notification visés à l’article 219 du CGI.
Afin d'éviter les divergences d’interprétation que soulève la notion « d'irrégularités graves»
entraînant le rejet de la comptabilité et pour mieux encadrer le pouvoir d’appréciation de
l'administration, il est proposé de clarifier cette notion en précisant que les irrégularités
graves en question doivent avoir pour conséquence une insuffisance de chiffre d’affaires ou
de résultats imposables ou de ne pas permettre à la comptabilité présentée de justifier les
résultats déclarés.
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6
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
A cet effet, il est proposé d'appliquer une sanction de 50.000 dirhams, par exercice, aux
contribuables qui ne respectent pas ladite obligation, selon une procédure simplifiée.
Actuellement, l'article 211 du CGI relatif à la conservation des documents comptables prévoit
l'obligation de conserver les documents comptables uniquement sur support papier.
1
162
6
NOTE DE PRESENTATION
De même, la mention de l’ICE sur les factures ou les documents en tenant lieu que les
contribuables délivrent à leurs clients ainsi que sur toutes les déclarations fiscales prévues
par le CGI constitue également une obligation que les contribuables se doivent de satisfaire.
Aussi, est-il proposé de modifier l’article susvisé, pour y insérer le cas de la mention de l’ICE
comme l’une des conditions pour le bénéfice des avantages prévus par le CGI.
Afin d’inciter les contribuables n’ayant pas la qualité de commerçant à mentionner l’ICE sur
les documents qu’ils délivrent à leurs clients ou à des tiers, il est proposé d’instituer une
sanction à l’encontre des contribuables contrevenants fixée à 100 DH par omission ou
inexactitude relevées.
Dans le cadre de la mise en œuvre des conventions fiscales internationales conclues entre le
Maroc et les autres pays et afin d'harmoniser la législation interne avec les dispositions
desdites conventions, il est proposé de prévoir une mesure dans le code général des
impôts permettant la collecte et le transfert des informations, pour honorer les
engagements de l'Etat marocain en matière d'échange automatique d'informations à des fins
fiscales.
Il est proposé d’instaurer au niveau du CGI, l’obligation pour les contribuables (soumis à l’IS
et l’IR professionnel selon le régime du RNR et RNS et assujettis à la TVA) l'obligation de se
doter d’un système informatique de facturation qui répond aux critères techniques
déterminés par l’administration et dont les modalités d’application seront fixées par voie
réglementaire.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Vu les prérequis techniques associés à cette obligation fiscale ainsi que le coût et le temps
nécessaires à la mise en conformité des entreprises à ladite obligation, il est proposé de
l’instituer par secteur d’activité.
7. Autres mesures
7.1. Institution d’une contribution libératoire au titre des revenus et profits générés
par les avoirs et liquidités détenus par les personnes physiques résidentes de
nationalité étrangère
Le Maroc s’est engagé dans un processus de lutte contre toutes les formes de non-
conformité fiscale touchant les intérêts du Trésor national tout en veillant au respect de ses
engagements sur le plan international.
Ainsi, il est proposé d’instituer au profit des ressortissants étrangers résidents au Maroc, une
contribution libératoire au titre des revenus et profits générés par leurs avoirs et liquidités
détenus à l’étranger, au titre des infractions fiscales commises.
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NOTE DE PRESENTATION
la prise en charge par l’Etat de la part de l’employeur au titre des contributions dues à la
Caisse Nationale de la Sécurité Sociale et de la Taxe de Formation Professionnelle dans la
limite d’un salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH au profit d’un nombre maximal de
10 salariés ;
le recrutement doit avoir lieu dans les vingt-quatre (24) mois à compter de la date
d’exploitation de l’entreprise ;
la durée pour bénéficier du nouveau dispositif est fixée entre le 1er janvier 2018 et le
31 décembre 2022.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
d’investissement reportés des exercices 2015 et antérieurs sur les exercices 2016 et ultérieurs
afférents à des opérations de dépenses qui n’ont pas donné lieu à des ordonnancements
durant la période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017.
Cette mesure d’annulation est étendue également aux opérations et engagements relatifs
aux comptes d’affectation spéciale.
Il est proposé également d’autoriser la Délégation Générale précitée à réutiliser les postes
budgétaires devenus vacants en cours d’année.
G. HABILITATION ET RATIFICATION
1. Habilitation
L'habilitation proposée dans le cadre des dispositions du présent projet de loi de finances
vise à autoriser le Gouvernement à ouvrir par décrets, pendant l'année budgétaire 2018, des
crédits supplémentaires en vue d'assurer la couverture des besoins impérieux et non prévus
lors de l'établissement du budget de l’Etat.
Ces décrets seront soumis au parlement pour ratification dans la plus prochaine loi de
finances.
Ces décrets seront soumis au parlement pour ratification dans la plus prochaine loi de
finances.
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NOTE DE PRESENTATION
Cette mesure tend à autoriser le Gouvernement à créer, par décrets, de nouveaux services
de l'Etat gérés de manière autonome pendant l’année budgétaire 2018.
Ces décrets seront soumis au parlement pour ratification dans la plus prochaine loi de
finances.
Il est entendu que les commissions parlementaires chargées des finances sont préalablement
informées des utilisations des habilitations précitées.
Eu égard à l’achèvement des opérations qui ont été à l’origine de sa création, il est proposé
de supprimer le service de l’Etat géré de manière autonome intitulé «Organisation de la
vingt-deuxième Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques».
En application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste, les prestations
du fonds d’entraide familiale vont être étendues aux femmes mariées indigentes et leurs
enfants ayant droit à la pension alimentaire ainsi qu’aux enfants ayant droit à ladite pension
alimentaire après le décès de la mère.
Cette proposition de mesure vise à permettre audit Fonds de financer le Fonds de solidarité
contre les événements catastrophiques institué, en tant que personne morale de droit public,
par la loi n°110-14 instituant un régime de couverture des conséquences d’événements
catastrophiques et modifiant et complétant la loi n°17-99 portant code des assurances.
Il convient de signaler que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un
programme d’appui de la Banque Mondiale relatif à la gestion intégrée des risques de
catastrophes naturelles et de la résilience.
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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2018
Suite à l’intégration de la taxe à l’essieu au niveau de la Taxe spéciale annuelle sur les
véhicules (TSAV) prévue par le code général des impôts, il est proposé d’actualiser le
compte d’affectation spéciale intitulé «Fonds spécial routier», afin de lui permettre de
continuer à recevoir la part du produit de ladite taxe qui lui est affectée.
Il est proposé de modifier le Fonds national pour l'action culturelle dans le sens de lui
permettre de supporter les dépenses liées aux recherches et études relatives au patrimoine
culturel immatériel, notamment le patrimoine oral hassani et amazigh en vue de le
sauvegarder et le transmettre conformément à la convention de l’UNESCO, signée à Paris le
17 octobre 2003, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
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6
Répartition, par ministère ou institution, des dépenses du budget général
au titre du projet de loi de finances pour l’année 2018 comparativement à la loi de finances pour l’année 2017 (1/2)
-En dirhams -
Fonctionnement
Investissement
Matériel et dépenses Total général
Personnel Total (crédits de paiement)
diverses
Variation
Ordonnateur 2017 2018 2017 2018 2017 2018 2017 2018 2017 2018
en %
SA MAJESTE LE ROI 26 292 000 26 292 000 517 164 000 517 164 000 543 456 000 543 456 000 543 456 000 543 456 000 0,00
COUR ROYALE 445 100 000 487 613 000 1 504 183 000 1 504 183 000 1 949 283 000 1 991 796 000 131 608 000 131 608 000 2 080 891 000 2 123 404 000 2,04
CHAMBRE DES REPRESENTANTS 555 908 000 363 381 000 69 200 000 69 200 000 625 108 000 432 581 000 24 700 000 20 000 000 649 808 000 452 581 000 -30,35
CHAMBRE DES CONSEILLERS 316 058 000 226 293 000 45 000 000 45 000 000 361 058 000 271 293 000 12 850 000 12 850 000 373 908 000 284 143 000 -24,01
CHEF DU GOUVERNEMENT 96 005 000 98 534 000 557 224 000 575 224 000 653 229 000 673 758 000 456 375 000 461 675 000 1 109 604 000 1 135 433 000 2,33
MINISTERE D'ETAT CHARGE DES
DROITS DE L'HOMME
11 596 000 11 901 000 14 475 000 15 475 000 26 071 000 27 376 000 9 600 000 10 200 000 35 671 000 37 576 000 5,34
JURIDICTIONS FINANCIERES 238 198 000 241 000 000 47 000 000 50 000 000 285 198 000 291 000 000 35 200 000 40 000 000 320 398 000 331 000 000 3,31
MINISTERE DE LA JUSTICE 3 508 933 000 3 687 000 000 391 994 000 389 994 000 3 900 927 000 4 076 994 000 299 250 000 299 250 000 4 200 177 000 4 376 244 000 4,19
MINISTERE DES AFFAIRES
ETRANGERES ET DE LA 2 107 185 000 2 156 015 000 974 000 000 1 608 000 000 3 081 185 000 3 764 015 000 477 000 000 628 000 000 3 558 185 000 4 392 015 000 23,43
COOPERATION INTERNATIONALE
MINISTERE DE L'INTERIEUR 17 464 980 000 18 564 408 000 3 559 480 000 3 569 480 000 21 024 460 000 22 133 888 000 2 831 030 000 2 835 030 000 23 855 490 000 24 968 918 000 4,67
MINISTERE DE L'EDUCATION
NATIONALE, DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE, DE 42 234 042 000 42 241 372 000 7 318 316 000 11 191 418 000 49 552 358 000 53 432 790 000 4 855 286 000 5 853 680 000 54 407 644 000 59 286 470 000 8,97
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
MINISTERE DE LA SANTE 7 644 752 000 7 940 120 000 4 250 000 000 4 300 000 000 11 894 752 000 12 240 120 000 2 400 000 000 2 550 000 000 14 294 752 000 14 790 120 000 3,47
MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES
FINANCES
2 168 395 000 2 271 926 000 370 749 000 373 640 000 7 799 144 000 9 845 566 000 187 153 000 184 153 000 7 986 297 000 10 029 719 000 25,59
MINISTERE DU TOURISME, DU
TRANSPORT AERIEN, DE
L'ARTISANAT ET DE L'ECONOMIE
304 933 000 309 319 000 264 386 000 344 739 000 569 319 000 654 058 000 747 817 000 765 567 000 1 317 136 000 1 419 625 000 7,78
SOCIALE
SECRETARIAT GENERAL DU
GOUVERNEMENT
63 474 000 66 768 000 13 420 000 13 420 000 76 894 000 80 188 000 3 040 000 3 040 000 79 934 000 83 228 000 4,12
MINISTERE DE L'EQUIPEMENT, DU
TRANSPORT, DE LA LOGISTIQUE ET 1 074 041 000 1 073 000 000 507 714 000 630 001 000 1 581 755 000 1 703 001 000 9 469 221 000 10 373 221 000 11 050 976 000 12 076 222 000 9,28
DE L'EAU
MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE
LA PECHE MARITIME, DU
DEVELOPPEMENT RURAL ET DES
1 212 481 000 1 273 600 000 2 485 338 000 2 531 963 000 3 697 819 000 3 805 563 000 8 813 400 000 11 270 095 000 12 511 219 000 15 075 658 000 20,50
EAUX ET FORETS
MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES
SPORTS
452 324 000 464 237 000 230 000 000 330 000 000 682 324 000 794 237 000 1 925 000 000 2 325 000 000 2 607 324 000 3 119 237 000 19,63
Fonctionnement
Investissement
Matériel et dépenses Total général
Personnel Total (crédits de paiement)
diverses
Variation
Ordonnateur 2017 2018 2017 2018 2017 2018 2017 2018 2017 2018
en %
MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DE
L'INVESTISSEMENT, DU COMMERCE 196 395 000 225 000 000 300 561 000 319 561 000 496 956 000 544 561 000 2 217 725 000 2 204 125 000 2 714 681 000 2 748 686 000 1,25
ET DE L'ECONOMIE NUMERIQUE
MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA
COMMUNICATION
289 023 000 296 635 000 1 392 870 000 1 397 364 000 1 681 893 000 1 693 999 000 728 212 000 729 302 000 2 410 105 000 2 423 301 000 0,55
MINISTERE DU TRAVAIL ET DE
L'INSERTION PROFESSIONNELLE
180 293 000 181 500 000 283 680 000 303 680 000 463 973 000 485 180 000 60 420 000 63 520 000 524 393 000 548 700 000 4,64
Total général 106 700 605 000 108 853 617 000 35 684 180 000 41 536 764 000 187 734 785 000 195 914 001 000 63 571 846 000 68 229 908 000 251 306 631 000 264 143 909 000 5,11
Répartition, par ministère ou institution, des dépenses des Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome
au titre du projet de loi de finances pour l'année 2018 comparativement à la loi de finances pour l'année 2017
-En dirhams-
Dépenses d'investissement
Dépenses d'exploitation TOTAL
(crédits de paiement)
Variation
Ordonnateur LF 2017 PLF 2018 LF 2017 PLF 2018 LF 2017 PLF 2018
en %
CHEF DU GOUVERNEMENT 18 000 000 18 000 000 - - 18 000 000 18 000 000 0,00
MINISTERE DE LA JUSTICE 900 000 900 000 - - 900 000 900 000 0,00
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE 20 000 000 20 000 000 - - 20 000 000 20 000 000 0,00
MINISTERE DE L'INTERIEUR 246 000 000 133 665 000 - - 246 000 000 133 665 000 -45,66
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE, DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
5 000 000 5 000 000 - - 5 000 000 5 000 000 0,00
MINISTERE DE LA SANTE 919 500 000 880 000 000 44 000 000 84 000 000 963 500 000 964 000 000 0,05
MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES 85 000 000 90 000 000 6 500 000 6 500 000 91 500 000 96 500 000 5,46
MINISTERE DU TOURISME, DU TRANSPORT AERIEN, DE L'ARTISANAT ET DE
L'ECONOMIE SOCIALE
59 205 000 51 707 000 43 280 000 51 280 000 102 485 000 102 987 000 0,49
SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT 20 000 000 20 000 000 - - 20 000 000 20 000 000 0,00
MINISTERE DE L'EQUIPEMENT, DU TRANSPORT, DE LA LOGISTIQUE ET DE L'EAU 210 500 000 212 500 000 586 300 000 587 300 000 796 800 000 799 800 000 0,38
MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE LA PECHE MARITIME, DU DEVELOPPEMENT
RURAL ET DES EAUX ET FORETS
77 777 000 74 118 000 24 000 000 28 040 000 101 777 000 102 158 000 0,37
MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS 45 800 000 45 800 000 - - 45 800 000 45 800 000 0,00
MINISTERE DES HABOUS ET DES AFFAIRES ISLAMIQUES 20 000 000 20 000 000 - - 20 000 000 20 000 000 0,00
MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE 7 486 000 6 076 000 3 070 000 3 070 000 10 556 000 9 146 000 -13,36
MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DE L'INVESTISSEMENT, DU COMMERCE ET DE
L'ECONOMIE NUMERIQUE
4 000 000 4 000 000 - - 4 000 000 4 000 000 0,00
MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION 16 800 000 13 440 000 9 110 000 9 110 000 25 910 000 22 550 000 -12,97
MINISTERE DU TRAVAIL ET DE L'INSERTION PROFESSIONNELLE 200 000 300 000 - 100 000 200 000 400 000 100,00
ADMINISTRATION DE LA DEFENSE NATIONALE 373 155 000 373 155 000 3 000 000 3 000 000 376 155 000 376 155 000 0,00
HAUT COMMISSARIAT AU PLAN 27 051 000 20 681 000 17 700 000 11 700 000 44 751 000 32 381 000 -27,64
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL, DE L'URBANISME, DE
L'HABITAT ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE
36 300 000 37 000 000 8 300 000 13 000 000 44 600 000 50 000 000 12,11
TOTAL GENERAL 2 198 174 000 2 031 842 000 745 260 000 797 100 000 2 943 434 000 2 828 942 000 -3,89
Répartition, par ministère ou institution,
des dépenses des Comptes d'Affectation Spéciale et des Comptes de Dépenses sur Dotations au titre du projet
de la loi de finances pour l'année 2018 comparativement à la loi de finances pour l'année 2017 (1/2)
COMPTES D'AFFECTATION SPECIALE
-En dirhams-
Variation
Ordonnateur Intitulé du compte LF 2017 PLF 2018
en %
Fonds spécial des prélèvements sur le pari mutuel 90 000 000 90 000 000 0,00
Fonds spécial pour le soutien des juridictions 400 000 000 400 000 000 0,00
MINISTERE DE LA JUSTICE
Fonds d'entraide familiale 160 000 000 160 000 000 0,00
MINISTERE DE LA SANTE Fonds spécial de la pharmacie centrale 1 000 000 000 1 000 000 000 0,00
Fonds de remploi domanial 1 440 000 000 1 040 000 000 -27,78
Fonds spécial du produit des loteries 70 000 000 100 000 000 42,86
Masse des services financiers 350 000 000 350 000 000 0,00
Fonds de solidarité des assurances 600 000 000 600 000 000 0,00
Variation
Ordonnateur Intitulé du compte LF 2017 PLF 2018
en %
Fonds de gestion des risques afférents aux emprunts
- - -
des tiers garantis par l'Etat
Fonds d'appui à la cohésion sociale 3 000 000 000 3 000 000 000 0,00
MINISTERE DE L'ECONOMIE ET
DES FINANCES
Compte spécial des dons des pays du Conseil de
- - -
coopération du Golfe
Fonds de lutte contre la fraude douanière 700 000 000 700 000 000 0,00
Fonds provenant des dépôts au Trésor 360 000 000 360 000 000 0,00
Fonds spécial routier 2 700 000 000 2 700 000 000 0,00
Fonds de développement agricole 500 000 000 3 000 000 000 500,00
Fonds de développement de la pêche maritime 100 000 000 100 000 000 0,00
MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE
LA PECHE MARITIME, DU Fonds pour le développement rural et des zones de
DEVELOPPEMENT RURAL ET DES
1 324 000 000 3 500 000 000 164,35
montagne
EAUX ET FORETS
Fonds national forestier 500 000 000 600 000 000 20,00
Fonds national pour l'action culturelle 20 000 000 20 000 000 0,00
MINISTERE DE LA CULTURE ET DE
LA COMMUNICATION Fonds pour la promotion du paysage audiovisuel et
370 000 000 370 000 000 0,00
des annonces et de l'édition publique
MINISTERE DELEGUE AUPRES DU
CHEF DU GOUVERNEMENT
CHARGE DE LA REFORME DE Fonds de modernisation de l'Administration publique 10 000 000 15 000 000 50,00
L'ADMINISTRATION ET DE LA
FONCTION PUBLIQUE
DELEGATION GENERALE A
Fonds spécial pour le soutien des établissements
L'ADMINISTRATION PENITENTIAIRE 120 000 000 120 000 000 0,00
ET A LA REINSERTION pénitentiaires
TOTAL COMPTES D'AFFECTATION SPECIALE 58 712 323 000 65 580 355 000 11,70
Variation
Ordonnateur Intitulé du compte LF 2017 PLF 2018
en %
Dépenses particulières au développement des
CHEF DU GOUVERNEMENT - - -
provinces sahariennes
TOTAL COMPTES DE DEPENSES SUR DOTATIONS 10 800 500 000 10 800 500 000 0,00