Budget Citoyen PLF2019
Budget Citoyen PLF2019
Budget Citoyen PLF2019
Introduction
Au cours de ces dernières années, le Maroc s’est engagé dans un processus de réforme des
finances publiques via, notamment, la mise en œuvre des dispositions de la Loi Organique
relative à la Loi de Finances et ce, en vue d’asseoir la gestion des politiques publiques sur des
principes de la transparence, de la performance et de renforcement de la qualité des services
publics.
Ce processus a été couronné par la réalisation de progrès significatifs au niveau des résultats
de l'Enquête sur le Budget Ouvert au titre de l’année 2017, ayant placé le Maroc au 2ème rang
au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en matière de la
transparence budgétaire.
La réalisation de ces progrès est attribuable, d’une part, à l’application des mesures de la
transparence dictées par la Loi Organique relative à la Loi de Finances, et d’autre part, aux
efforts déployés par le Ministère de l'Économie et des Finances en matière de diffusion des
informations relatives aux finances publiques, ainsi que la publication du Budget Citoyen et
l'amélioration continue de son contenu, permettant d’offrir aux citoyens une présentation
synthétique et simplifiée des données relatives aux politiques publiques.
Ainsi, la huitième édition du Budget Citoyen au titre de l’année budgétaire 2019 vise à
réitérer l’engagement du gouvernement marocain à asseoir les principes de la transparence et
de la communication avec les citoyens en termes de budget.
La présente édition met également en avant, de manière claire et simplifiée, les orientations du
Projet de Loi de Finances, les hypothèses macroéconomiques, les principales mesures
proposées sur le plan fiscal, la répartition des dépenses et la ventilation des recettes selon leur
provenance ainsi que la présentation des principales stratégies sectorielles, tout en mettant un
accent particulier sur celles qui impactent fortement et directement la vie des citoyens,
notamment, l’éducation, la santé, l’emploi, l’agriculture et l’eau potable.
Que contient-il?
Quelles sont les hypothèses sur lesquelles le budget 2019 s’est-il basé?
Lexique
Annexes
Education Santé
68 milliards de dirhams 28 milliards de dirhams
Cantines et cités
universitaires
1,47 milliards de
dirhams (MMDH)
Les femmes Fonds d’Entraide
Veuves Familiale
600 millions de 160 millions de
dirhams (MDH) dirhams (MDH)
Révision du barème actuel de l’Impôt sur les Sociétés pour l’adapter aux spécifités des PME à
travers :
o La réduction du taux de l’Impôt sur les Sociétés de 20% à 17,50%, pour les sociétés soumises
au taux normal et qui réalisent des bénéfices situés dans la tranche de bénéfices de 300 001 à
1 000 000 de dirhams ;
o Le plafonnement du taux du barème progressif de 17,50% pour les entreprises soumises
actuellement à ce taux (les entreprises exportatrices, minières, hôtelières, artisanales,
d’enseignement privé, …) et qui réalisent des bénéfices supérieurs à 300 000 dirhams.
Institution d’une contribution sociale de solidarité sur les bénéfices qui s’appliquera, selon un
taux proportionnel de 2,5% aux bénéfices réalisés par les sociétés soumises à l’impôt sur les
sociétés et qui réalisent un bénéfice supérieur ou égal à 40 millions de dirhams, au titre de deux
exercices consécutifs dont les déclarations sont déposées à compter du 1er janvier 2019.
Annulation des restes à recouvrer au titre des créances dues à l’Etat, mises en
recouvrement avant le 1er janvier 2000, et dont le montant est égal ou inférieur à 50.000 dirhams
ou ce qu’il en reste, jusqu’au 31 décembre 2018 ;
Annulation des impayés relatifs aux prêts accordés par l’Etat aux jeunes promoteurs, dans
le cadre de la promotion de l'emploi des jeunes, où l’Etat avait institué un dispositif visant à
faciliter l’accès au crédit bancaire pour les jeunes entrepreneurs marocains, avant son abandon en
2002 ;
Exonération du capital décès versé aux ayants droits des fonctionnaires civils et militaires et
agents de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics.
Le budget de l’Etat est l’instrument principal qui permet au gouvernement l’implémentation annuelle
de son programme économique et social. Il se trouve balisé, aux différentes étapes de son élaboration,
de son adoption et de son exécution par un cadre constitutionnel et légal. C’est un acte par lequel sont
prévues et autorisées les ressources et les charges annuelles de l’Etat. Il est structuré autour de 3
composantes: budget général, budgets des Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome et budgets
des Comptes Spéciaux du Trésor.
• Programmation budgétaire
triennale ;
Juillet de l’année n-1
• Exposé du Ministre chargé des
Finances en Conseil du Phase de consultation et d’orientation
Gouvernement.
•
• Phase de consultation
• Consultation et d’orientation
du parlement ;
Septembre – Octobre de l’année n-1
• • Lettre d’orientation.
• Commissions budgétaires ;
Quelles sont les hypothèses sur lesquelles le budget 2019 s’est-il basé ?
Charges communes
de fonctionnement
44,1
Dépenses de fonctionnement
MMDH
Masse salariale
112,16
Matériel et MMDH
dépenses diverses
45,13
MMDH
Mise en service de plusieurs hôpitaux avec une Développement de l’offre de soins dans le but
capacité litière de plus de 670 lits ; d’améliorer l’accès aux services de santé ;
Réalisations Prévisions
Programme
2017-2018 2018-2019
Programme «Tayssir» 706.359 élèves 2,1 millions élèves
Développement de l’offre scolaire 100 nouveaux établissements 137 nouveaux établissements
scolaires scolaires
Initiative Royale «un million de cartables» 4,10 millions élèves 4,36 millions élèves
Internats et cantines scolaires 1,362 millions élèves 1,443 millions élèves
Mise à niveau des espaces externes et internes des 2.155 établissements 2.186 établissements
établissements scolaires
Renforcement du personnel enseignant 20.000 enseignants contractuels 15.000 enseignants contractuels
Principaux indicateurs :
Le taux de scolarisation au primaire : de 99,1% en 2016-2017 à 99,5% en 2017-2018 ;
L’extension de la capacité d’accueil dans les cités universitaires de 4%, passant à 48.321 lits ;
L’augmentation de l’effectif des bacheliers de 18% en 2017-2018 par rapport à 2016-2017 pour
atteindre 260.017 bacheliers.
Education
EMPLOI
HABITAT
2,84 milliards de dirhams
PROTECTION
SOCIALE 8,2 milliards de dirhams
Les réalisations durant la période 2005-2017 : la réalisation de plus de 44.000 projets et 17.000 actions,
pour un investissement global de 37,85 milliards de dirhams.
Le ciblage des prestations sociales et les modalités pour atteindre la cible des ménages prioritaires
s’effectueront à travers la mise en place d’un système d’identification, de scoring et
d’authentification, afin de réduire les délais et les coûts pour les bénéficiaires desdits programmes.
Depuis sa création et jusqu’à fin août 2018, ce fonds a contribué à hauteur de 12,7 milliards de dirhams au
financement des programmes suivants :
L’année 2018 a connu l’élargissement de la base des bénéficiaires des allocations du fonds en incluant, outre
les enfants auxquels une pension alimentaire est due à la suite de la dissolution des liens du mariage après
constatation de l’indigence de la mère, les catégories suivantes :
Les enfants auxquels une pension alimentaire est due pendant la relation conjugale et après constatation
de l’indigence de la mère ;
Les enfants auxquels une pension alimentaire est due après le décès de la mère ;
Les enfants soumis à la «Kafala» auxquels une pension alimentaire est due ;
Aussi, le nombre de femmes bénéficiaires dudit dispositif depuis son lancement en 2010 a atteint, à fin août
2018, 21.830 femmes bénéficiaires, pour un montant dépensé de 220,74 millions de dirhams.
MONDE
RURAL 7,43 milliards de dirhams
ONEE
5%
INDH
8%
2018 2019
6,83 7,43
milliards de dirhams milliards de dirhams
SPORT ET
JEUNESSE 4,04 milliards de dirhams
Le sport :
Principales actions prévues au titre de
Principales réalisations au titre de l’année l’année 2019 :
2018 :
La poursuite des réalisations des
La construction de 800 Centres Socio-Sportifs infrastructures sportives dans le cadre de
de Proximité sur la période 2018-2020. conventions de partenariat (Centres Socio-
Sportifs de Proximité, salles omnisports,
piscines…) ;
Le Maroc a remporté le Championnat d'Afrique
des Nations (CHAN 2018). L’accompagnement des Fédérations
sportives pour la réalisation de leurs plans
d’action.
La jeunesse :
MRE ET
IMMIGRATION 600,6 millions de dirhams
La réduction du taux d’IS de 20% à 17,50%, pour les sociétés soumises au taux normal et qui réalisent des
bénéfices situés dans la tranche de bénéfices de 300 001 à 1 000 000 de dirhams ;
Le plafonnement du taux du barème progressif de 17,50% pour les entreprises soumises actuellement à ce taux
(les entreprises exportatrices, minières, hôtelières, artisanales, d’enseignement privé, …) et qui réalisent des
bénéfices supérieurs à 300 000 dirhams, avec l’octroi du bénéfice du taux progressif de 10% lorsqu’elles
réalisent des bénéfices inférieurs ou égal à ce seuil ;
Institution d’un abattement de 50% sur les bénéfices distribués par
les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) aux
sociétés actionnaires;
Baisse de 500 dirhams à 200 dirhams, du montant minimum des le Maroc s’est hissé au
majorations et des amendes appliquées en cas de défaut ou retard 60 éme rang en 2019
contre la 94 me place en
dans le dépôt de la déclaration du chiffre d’affaires des autos 2012 selon le dernier
entrepreneurs, ou en cas de déclaration incomplète ou insuffisante; rapport de « Doing
Business »
Annulation des impayés relatifs aux prêts accordés par l’Etat
aux jeunes promoteurs dans le cadre du dispositif institué visant à faciliter l’accès de ces bénéficiaires au
crédit bancaire, avant son abandon en 2002;
Consécration, pour les sociétés marocaines qui réalisent des opérations à l'étranger, du principe d’imputation
de l’impôt acquitté à l’étranger sur le montant de l’Impôt sur les Sociétés dû au Maroc, conformément
aux conventions fiscales de non double imposition.
Plus de 96.000 demandes d’inscription au Registre National de l’Auto-entrepreneur ont été enregistrées
avec près de 79.100 inscriptions réalisées, dont 33% des inscrits sont des femmes entrepreneures ;
La répartition des inscrits au Registre National de l’Auto-
entrepreneur montre que 43% sont inscrits au secteur du Commerce,
14% à l’industrie, 36% aux services et 7% à l’artisanat ;
La poursuite des efforts pour la création et la mise en œuvre d’un
modèle de financement adapté aux Start-ups et des entreprises
innovantes ;
L’appui de 85 projets de TPME pour un budget global de 258
millions de dirhams, dans le cadre des projets de soutien à
l’investissement de croissance.
200 nouveaux projets d’investissement au profit des TPME sont prévus dans le cadre des
programmes IMTIAZ Croissance et ISTITMAR Croissance ;
800 nouveaux projets de modernisation au profit des TPME sont programmés, dans le cadre du
programme d’assistance technique et des systèmes d’information.
Réforme judiciaire
L’année 2019 portera sur : la poursuite de la mise en œuvre de la réforme paramétrique du régime
des pensions civiles :
Le passage à l’âge légal de mise à la retraite de 61,5 ans, aux taux de cotisation salariale et de
contributions patronales de 14% ;
L’assiette de liquidation des pensions sera élargie à la moyenne des salaires des 72 derniers mois de
services effectifs ;
L’opérationnalisation du régime de pension pour les indépendants, prévu par la loi n°99-15 instituant
un régime de pension pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des non-
salariés exerçant une activité libérale.
La modernisation des modalités d’intervention de l’administration fiscale à travers la révision des modalités
du contrôle et l’instauration d’une nouvelle approche pour le contrôle de l’informel.
L’accompagnement des Régions pour la clarification de leurs compétences : élaboration d’un projet
de charte, pour la période 2018-2023, faisant ressortir les engagements des départements ministériels et ceux
des régions, selon des étapes et des objectifs bien définies, et dont l’exécution est le suivi par un organe de
gouvernance composé d’un comité central et des comités régionaux ;
Le renforcement des ressources financières des Régions : revue à la hausse des taux de l’Impôt sur les
Sociétés et de l’Impôt sur le Revenu affectés aux régions de 4% à 5%, auxquels s’ajoutent les contributions
du budget général évaluées à 8,4 MM.DH ;
L’élaboration du référentiel de la nouvelle comptabilité des
collectivités territoriales : suite à l’adoption des décrets relatifs à la
comptabilité publique des collectivités territoriales, il a été convenu
d’élaborer un référentiel normatif nécessaire à la mise en place de la
réforme comptable de ces entités ;
Le parachèvement du cadre réglementaire régissant les collectivités
territoriales : publication de l’ensemble des textes d’application des lois
organiques n° 111-14, n° 112-14 et n° 113-14 relatives, respectivement,
aux Régions, aux Préfectures et Provinces, et aux Communes ;
Le renforcement des capacités d’exécution et de gestion des collectivités territoriales : création de
dix Agences Régionales d’Exécution des Projets relatives à dix régions : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de
l’Oriental, de Rabat-Salé-Kénitra, de Fès-Meknès, de Casablanca-Settat, de Béni Mellal-Khénifra, de
Marrakech-Safi, de Souss-Massa, de Laâyoune-Sakia Al Hamra et de Dakhla-Oued-Ed-Dahab ;
Poursuite de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des Provinces du Sud et des
Programmes de Développement Intégré des Villes, à savoir Casablanca, Rabat, Salé, Marrakech,
Kénitra, Hoceima, Tanger et Tétouan.
Promotion des Investissements Directs Etrangers (IDE) : Adhésion du Maroc en 2017 à l’initiative Compact
withAfrica (CwA), lancée sous la présidence Allemande du G20 avec, comme objectif, de promouvoir
l’investissement privé en Afrique.
Réforme du régime de change : la parité du dirham est déterminée à l’intérieur d’une bande de fluctuation de
±2,5%, contre ±0,3% auparavant, tout en maintenant le panier de devises composé de l’euro et du dollar
américain à hauteur respectivement de 60% et 40%.
Révision du barème actuel d’IS à l’effet de l’adapter aux spécificités des PME :
o Réduction du taux d’IS de 20% à 17,5%, pour les sociétés soumises au taux normal et qui
réalisent des bénéfices situés dans la tranche de bénéfices de 300 001 à 1 000 000 de dirhams ;
o Plafonnement du taux du barème progressif de 17,5% pour les entreprises soumises
actuellement à ce taux (les entreprises exportatrices, minières, hôtelières, artisanales,
d’enseignement privé …) et qui réalisent des bénéfices supérieurs à 300 000 dirhams.
Institution d’une contribution sociale de solidarité selon un taux proportionnel de 2,5% aux bénéfices
réalisés par les sociétés soumises à l’Impôt sur les Sociétés, réalisant un bénéfice supérieur ou égal à
quarante millions de dirhams (40 M.DH) pendant deux exercices comptables consécutifs et ce, à partir du
1er janvier 2019 ;
Institution d’un abattement de 50% sur les bénéfices distribués par les Organismes de Placement Collectif
Immobilier (OPCI) aux sociétés actionnaires ;
Annulation des impayés relatifs aux prêts accordés par l’Etat aux jeunes
promoteurs dans le cadre du dispositif institué visant à faciliter l’accès de ces bénéficiaires au crédit
bancaire, avant son abandon en 2002 ;
Annulation des restes à recouvrer au titre des créances dues à l’Etat, mises en recouvrement avant le 1 er
janvier 2000, et dont le montant est égal ou inférieur à 50.000 dirhams ;
Consécration, pour les sociétés marocaines qui réalisent des opérations à l'étranger, du principe
d’imputation de l’impôt acquitté à l’étranger sur le montant de l’Impôt sur les Sociétés dû au Maroc,
conformément aux conventions fiscales de non double imposition ;
Intégration de la taxe sur les contrats d’assurances dans le code général des impôts et suppression de
l’exonération des opérations d'assurances décès- emprunteurs, en les soumettant au taux de 10%. Le
produit de cette taxe sera affecté au "fond d’appui à la cohésion sociale" ;
Relèvement du taux de la cotisation minimale pour les entreprises déficitaires, de 0,50% à 0,75%, à partir
du 4ème exercice déficitaire ;
Réduction du plafond du montant des dépenses réglées en espèce, déductible sur le plan fiscal dans la
limite de 5 000 dirhams par jour et par fournisseur, sans dépasser 50 000 dirhams par mois et par
fournisseur (au lieu de la limite de 10 000 dirhams par jour et par fournisseur, sans dépasser 100 000
dirhams par mois) ;
Suppression du régime fiscal avantagé spécifique aux centres de coordination, aux banques offshore et aux
sociétés holding offshore ;
Etendre l’application des pénalités de retard prévues dans le cadre du code de recouvrement, aux revenus
et produits domaniaux, lorsque ces pénalités ne sont pas prévues dans un cadre contractuel ;
Changement du régime d’imposition des revenus fonciers à travers l’institution d’une retenue à la source
au taux libératoire de 15% applicable sur le montant brut des loyers, au lieu de l’application du barème
après abattement de 40%, en plus de l’exonération pour les loyers, dont le montant brut annuel ne dépasse
pas 30.000 dirhams ;
Dispense de l’obligation du dépôt de déclaration du revenu global, pour les retraités disposant uniquement
de pensions de retraite, versées par plusieurs débirentiers et dont le montant total net imposable n’excède
pas le seuil exonéré de 30.000 dirhams ;
Exonération du capital décès versé aux ayants droits des fonctionnaires civils et militaires et agents de
l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics ;
Affectation du produit de cession des opérations de privatisation, réalisées dans le cadre des dispositions
de la loi n° 39-89 autorisant le transfert d’entreprises publiques au secteur privé, à parts égales entre le
Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social et le budget général ;
Déduction des dons accordés à certaines associations, du résultat fiscal au titre de l’Impôt sur les sociétés
et de l’impôt sur le revenu. Les associations éligibles sont celles dont la liste est fixée par voie
réglementaire, ayant conclu une convention avec l’Etat pour la réalisation de projets d’intérêt général ;
Augmentation de la fiscalité sur les cigarettes au titre de la TIC, à travers l’augmentation du taux minimum
de perception de 567 à 630 dirhams/1000 cigarettes et du minimum de pression fiscale de 53,6% à 58% ;
Institution d’un taux de cotisation minimale de 3% sur le prix de la cession d'un immeuble, ou d’une partie
d'immeuble, occupé à titre d'habitation principale, lorsque le prix de cession excède le montant de
1.000 000 dirhams ;
Suppression des Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome afférents aux Centres Régionaux
d‘Investissement (CRI), dans la perspective de l’entrée en vigueur de la loi portant réforme de ces centres
et qui préconise leur transformation en établissements publics ;
Autorisation à la Direction Générale de la Protection Civile de réutiliser les postes budgétaires devenus
vacants pour des raisons autre que la retraite (démission, décès, révocation…….) et ce, à l’instar des autres
corps de sécurité ;
Augmentation de 40% actuellement à 60% des parts respectives du produit des amendes transactionnelles
et forfaitaires découlant des contraventions au code de la circulation routière, et qui sont affectées à
chacun des deux comptes «Fonds de soutien à la sûreté nationale» et «Fonds de soutien à la gendarmerie
Royale».
Lexique
Lexique
Loi de finances: Loi prévoyant, évaluant, énonçant et autorisant, pour chaque année budgétaire,
l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat. La loi de finances de l'année comprend deux parties:
o La première partie arrête les données générales de l'équilibre financier ;
o La deuxième partie arrête pour chaque ministère ou institution :
par chapitre, les dépenses du budget général;
par service, les dépenses des services de l'Etat gérés de manière autonome rattachés au ministère
ou institution concerné;
et par compte, les dépenses des comptes spéciaux rattachés au ministère ou institution
concerné.
Budget de l’Etat : Acte par lequel sont prévues et autorisées les ressources et les charges annuelles de l’Etat. Il est
structuré autour de 3 composantes: budget général, budgets des services de l’Etat gérés de manière autonomes et
budgets des comptes spéciaux du trésor.
S.E.G.M.A (Services de l’Etat Gérés de Manière autonome): Ce sont des services de l'Etat, non dotés de la
personnalité morale, dont l'activité doit tendre essentiellement à produire des biens ou à rendre des services donnant
lieu à rémunération.
Comptes spéciaux du Trésor: Comptes retraçant des opérations qui ne peuvent être incluses dans le
budget général en raison de leur spécialisation, d’un lien de cause à effet réciproque entre la recette et la
dépense ou de leur continuité dans le temps.
Budget général : Il retrace toutes les recettes et toutes les dépenses de l’Etat à l’exception de celles
retracées aux niveaux des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonomes et des comptes
spéciaux du trésor (chapitre 3 de la LOF N°130-13).
Dépenses de personnel : Elles comprennent les traitements, les salaires, les indemnités et les cotisations
patronales au titre de la prévoyance sociale et de la retraite (art. 15 de la LOF N° 130-13).
Dépenses de fonctionnement : Elles comprennent les dépenses du personnel, les dépenses de matériel
et les dépenses diverses, les dépenses consacrées aux dépenses imprévues et dotations provisionnelles, les
dépenses relatives aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscales et les charges communes de
fonctionnement.
Lexique
Charges communes: Ensemble des dépenses du budget général qui ne peuvent être imputées sur les
budgets des départements ministériels ou institutions. Un chapitre des charges communes est ouvert aux
titres I et II du budget général, pour la prise en charge de ces dépenses (art 43 de la LOF N°130-13).
Déficit Budgétaire : Situation où les recettes de l’État sont inférieures à ses dépenses.
Dette publique : Les fonds empruntés par l’Etat pour couvrir le déficit budgétaire.
PIB : Le Produit Intérieur Brut est la somme des richesses nouvellement créées en une année dans le pays.
Recettes fiscales : Recettes provenant des prélèvements obligatoires, non remboursables et sans
contrepartie directe, collectées par l’Etat afin de subvenir aux dépenses publiques (Impôts directs et taxes
assimilées, impôts indirects, droits de douane, droits d’enregistrement et de timbre).
Recettes non fiscales : Elles regroupent l’ensemble des recettes non fiscales de l’Etat à l’exception des
emprunts. Il s’agit en particulier des biens et services procurés à titre onéreux par l’Etat par le biais de
cession ou de location, les revenus des monopoles et exploitations, des concessions, des placements
financiers, des dons et legs, du remboursement des prêts et avances consentis par l’Etat, des pénalités,
contraventions et saisies non fiscales.
Inflation : désigne une augmentation durable, générale, et auto-entretenue des prix des biens et des
services.
Annexes
Annexes
Impact budgétaire en
millions de dirhams
Mesures fiscales proposées
Impact Impact
positif négatif
Relèvement du taux de la cotisation minimale pour les entreprises déficitaires, de
+1 598
0,50% à 0,75%, à partir du 4ème exercice déficitaire
Révision du barème de l'Impôt sur les Sociétés -617
Total de l'Impôt sur les Sociétés +1 598 -617
Institution d’un taux de cotisation minimale de 3% sur le prix de la cession d'un
+209
immeuble, ou d’une partie d'immeuble, occupé à titre d'habitation principale
Changement du régime d’imposition des revenus fonciers +104
Total de l'Impôt sur les Revenus +313
Remboursement des crédits de la TVA +500
Rétablissement de la TVA sur les livraisons à soi-même de construction de
+200
l’habitation personnelle et abrogation de la Contribution Sociale de Solidarité
Total de la TVA +700
Suppression de l’exonération des opérations d'assurances décès- emprunteurs +300
Total de la taxe sur les contrats d’assurances +300
Institution d’une contribution sociale de solidarité sur les bénéfices +2 007
Total de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices +2 007
Total Général +4 918 -617
Impact budgétaire (en millions de dirhams) + 4 301
Mesures douanières proposées Evaluation
Augmentation du taux minimum de perception de 567 à 630 dirhams/1000 +1,2 milliards de
cigarettes et du minimum de pression fiscale de 53,6% à 58% dirhams
Annexes
Dette intérieure : une augmentation de 0,01% des taux d’intérêt sur le marché domestique engendrerait une
augmentation de 10,3 millions de dirhams ou de 0,04% des charges en intérêts de la dette intérieure pour l’exercice
suivant.
Dette extérieure : une augmentation de 0,01% des taux d’intérêts engendrerait un surcoût de 6 millions de dirhams ou
de 0,16% du total des charges en intérêts de la dette extérieure.
Impact de la variation des fluctuations des cours de change sur le service de la dette
Dans l’hypothèse d’une appréciation de l’euro face au dirham de 1% (toute chose étant égale par ailleurs), le service de la
dette extérieure du Trésor enregistrerait une augmentation de 57 millions de dirhams ou de 0,63%.
Une appréciation du dollar face au dirham de 1%, (toute chose étant égale par ailleurs), engendrerait un surcoût de 21,7
millions millions de dirhams ou de 0,24% du total du service de la dette extérieure.