MSFB 2015 POTIER Camille
MSFB 2015 POTIER Camille
MSFB 2015 POTIER Camille
fr
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Université Claude BERNARD LYON I
AUTOMÉDICATION ET GROSSESSE :
facteurs de risques et état des lieux
des connaissances et pratiques des
primipares.
Promotion 2010-2015
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
2
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Université Claude BERNARD LYON I
AUTOMÉDICATION ET GROSSESSE :
facteurs de risque et état des lieux des
connaissances et pratiques des
primipares.
Promotion 2010-2015
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
4
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
REMERCIEMENTS
Tous mes remerciements aux cadres qui ont accepté que cette étude se déroule
Merci à tous mes camarades de classe pour ces quatre années, pour les moments
Merci aussi à ma famille, mes parents et mes sœurs, à Vincent et à Marion pour
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Table des matières
LISTE DES ABRÉVIATIONS ............................................................................................. 9
INTRODUCTION............................................................................................................. 13
PREMIÈRE PARTIE
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
1.5.4. La durée de l’enquête :.................................................................................................33
1.5.5. La taille de l’échantillon :............................................................................................. 34
1.5.6. La distribution des questionnaires : ......................................................................... 34
1.6. Biais rencontrés: ..................................................................................................................... 34
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
4 La connaissance des patientes sur l’automédication : ................................ 68
5 Les informations transmises aux patientes pendant la grossesse :......... 70
6 D’autres préventions à ne pas négliger pendant la grossesse : .............. 72
7 Les axes d’amélioration de notre pratique : .................................................. 76
7.1. La consultation pré-conceptionnelle : ............................................................................. 76
7.2. Les consultations de grossesse : ........................................................................................ 76
7.3. Les échographies : .................................................................................................................. 77
7.4. L’entretien du 4ème mois : .................................................................................................... 77
7.5. Les autres consultations : ..................................................................................................... 78
CONCLUSION ................................................................................................................. 81
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
LISTE DES ABRÉVIATIONS
GO : Gynécologue-Obstétricien
M € : Millions d’euros
MG : Médecin Généraliste
SA : Semaine d’Aménorrhée
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
SF : Sage-femme
10
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
INTRODUCTION
11
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’automédication est une pratique courante en France. En effet, 80% de la
population générale déclare avoir déjà pratiqué ce mode de traitement médicamenteux.
Depuis ces incidents, l’utilisation des médicaments est devenu source de méfiance,
s’automédiquent-elles ?
Nous nous devons de délivrer aux femmes une information sur les risques des
Nous traiterons dans la première partie des généralités sur l’automédication aussi
bien dans la population générale que chez la femme enceinte. Nous citerons également
les moyens de prévention mis en place, à ce jour, concernant cette pratique.
La seconde partie présentera notre étude, réalisée dans les maternités de Bourg
en Bresse et d’Ambérieu en Bugey, les résultats obtenus ainsi que l’analyse de ces
derniers.
12
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
PREMIÈRE PARTIE
UCTION
13
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
1 L’automédication : généralités :
plus souvent les petits « maux de grossesse » auxquels elles sont confrontées pendant
cette période.
1.1 Définitions :
1.1.1 Le médicament :
publique par l’article L.5111-1 : « On entend par médicament toute substance ou composition
présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies
humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez
l'homme ou chez l'animal ou pouvant leur être administrée, en vue d'établir un diagnostic
médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une
action pharmacologique, immunologique ou métabolique ». [1]
De plus, le médicament est décrit comme tel par l’ordre national des pharmaciens :
pourquoi le médicament est soumis à une réglementation stricte et il est très important
d’en faire bon usage ». [2]
14
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il est important de notifier que les médicaments, qu’ils soient à prescription
médicale facultative (PMF) ou à prescription médicale obligatoire (PMO), répondent aux
Le médicament peut se voir délivrer dans plusieurs circonstances. Il peut être remis
d’une part contre une ordonnance suite à une consultation médicale, d’autre part sur
Internet, mais également en libre accès : c’est cette pratique que nous appellerons
l’automédication.
1.1.2 L’automédication :
- "medicatio" qui est originaire du latin et qui signifie « le fait d'administrer des remèdes
15
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
D'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'automédication "consiste
pour une personne à choisir et à utiliser un médicament pour une affection ou un
Cette définition se traduit alors par un autodiagnostic, qui mène à une auto-
soigner avec certaines spécialités accessibles sans ordonnance ne dispense pas du conseil
du pharmacien. Par exemple, réutiliser un médicament prescrit précédemment sans l’avis
totalement inoffensif pour l’organisme. Les usagers doivent connaître les risques des
médicaments, qui conduisent régulièrement à des accidents.
en 2012. Cette même année a été marquée par une hausse de 3,2% des médicaments
achetés en automédication, ce qui correspond à 2189 M €. [6]
16
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
La vente de médicaments en automédication a cependant baissé de 3% en 2013,
puis de 3,8% en 2014.
Nous ne demeurons néanmoins que le 17ème pays européen sur 21 pays inclus
(ANNEXE II) sur le marché de l’automédication, mais elle n’en est pas moins dangereuse.
17
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Ainsi, l’automédication est une réalité culturelle, sociale et d’actualité dans notre pays.
dans le Décret n° 2008-641 du 30 juin 2008 (ANNEXE III) relatif aux médicaments
disponibles en accès direct dans les officines de pharmacie. [7]
de 2008 à 2012, celle-ci a baissé ces deux dernières années. Cela s’explique probablement
d’une part par la crise financière en France, mais également par le déremboursement de
en cas d’ordonnance, la consultation chez le médecin se voit donc être inutile pour
certains usagers qui pratiquent l’automédication.
Depuis 2013, les pharmacies d’officine peuvent, sous réserve d’une autorisation et
de règles respectées, vendre des médicaments sur Internet. Il faut retenir que seuls sont
sécurisés les sites des officines autorisées par l’administration et référencés par l’Ordre
des Pharmaciens.
achetés, il faut donc être vigilant quant aux contrefaçons, qu’elles soient toxiques ou
placebos, car elles sont dangereuses pour la santé.
18
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Une des conditions de réussite de l’automédication est incontestablement
une bonne information du patient : ceci est primordial dans la population générale et
davantage chez la femme enceinte, afin qu’elle ne consomme pas en automédication des
Tout d’abord, les femmes s’automédiquent plus que les hommes. Elles pratiquent
l’automédication pour elles mais sont également le prescripteur de leurs enfants : d’après
une étude de Juin 2010, 96% des femmes de l’échantillon ont déjà pratiqué
l’automédication pour son enfant. [9]
« Cette attitude est largement conditionnée par une publicité à laquelle il est difficile d’échapper,
en tous lieux, publics et à domicile (presse, émissions télévisées)… ». [4]
Concernant l’âge, c'est entre 18 et 45 ans que les français pratiquent le plus
l'automédication, ce qui correspond parfaitement aux femmes en âge de procréer.
élevé. Les cadres et les professions libérales seraient de plus forts consommateurs que
les exploitants agricoles, ouvriers et habitants à faible revenu. Ainsi, la perception et la
19
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A l’opposé, la précarité serait un facteur de risque d’automédication, en vue de la
européens. En effet, le prix moyen par boite de médicament est de 4,50€ en France, tandis
qu’il est de 8,90€ en Belgique, 8€ en Allemagne ou encore 7,80€ en Italie. [12]
- l'administration/l’absorption
- la distribution
- la métabolisation / le métabolisme
- l'élimination
L'ADMINISTRATION :
20
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Si l'absorption des médicaments diminue en cas de vomissements, on assiste
De plus, l'absorption peut être augmentée dans certains cas tels que lors de la
consommation de paracétamol, avec les médicaments inhalés ou administrés par voie
cutanée.
LA DISTRIBUTION :
LE METABOLISME/LA METABOLISATION :
L'ELIMINATION :
Mais qu’en est-il des répercussions sur les effets des médicaments ?
21
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il existe de nombreux risques à pratiquer l’automédication chez la femme enceinte,
en plus des risques connus dans la population générale. L’ensemble des risques est
appelé le mésusage, c’est-à-dire la mauvaise utilisation d’un médicament, qui
comprend : [14]
- Les erreurs de posologie : entraînant des risques de sous dosage mais surtout
de surdosage du médicament.
- Le risque de ne pas détecter une pathologie réelle potentiellement grave et
être méconnues.
Une substance tératogène est une substance qui est susceptible de provoquer des
malformations chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse. (ANNEXES
IV, V, VI)
Autrement dit, l'effet tératogène est l'ensemble des malformations qui peuvent
atteindre le fœtus par le biais d’un médicament lorsqu’il est administré à la femme
enceinte.
Ces termes sont apparus dans les années 1950-1960 avec le drame de la
THALIDOMIDE®, et plus tard avec celui du DISTILBÈNE®.
22
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Comme l’explique le Centre de Référence sur les Agents Tératogènes (CRAT) : « Dans
la population générale, on observe que 2 à 3% des enfants naissent avec une malformation.
Le médicament tératogène augmentera donc cette fréquence globale, ou seulement celle
plusieurs critères :
- la nature de l'agent.
- la posologie du médicament.
- l’âge gestationnel.
Les effets des médicaments sur le fœtus sont à corréler à l’âge gestationnel :
23
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il se développe un tropisme de la thalidomide pour les membres de l'embryon. De
- de J61 à la fin de la grossesse : C’est la période fœtale : les effets toxiques peuvent
atteindre la croissance fœtale et entrainer un retard de croissance intra utérin (RCIU). Ils
peuvent également créer des altérations fonctionnelles des organes en place : le SNC
Outre le risque tératogène, il faut être vigilant sur les médicaments qui sont pris
en fin de grossesse, qui peuvent aboutir à des syndromes de sevrage néo-natals (SSNN)
plus ou moins importants, dus à l’imprégnation de l’agent médicamenteux. Ce SSNN
s’explique par le fait qu’à la naissance, le nouveau-né est seul pour éliminer le
médicament présent dans l'organisme, fonction qui jusqu'à-là était assurée par le foie et
24
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
La grossesse est un évènement physiologique, mais cela n’empêche qu’elle
Les médicaments les plus utilisés par les parturientes sont-ils ceux soignant ces
« petits maux » ?
L’étude de Cécile KLEIN, dans son mémoire en vue du diplôme d’Etat de sage-
femme, a montré que les médicaments les plus utilisés en automédication par les
patientes pendant la grossesse sont les suivants : [17]
- Le paracétamol
- Le Gaviscon® et le Maalox®
- Le Spasfon®
- Le Daflon®
- Le Smecta®
- La Lisopaïne®
- Le Forlax®
25
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- L’homéopathie
On remarque que les données pour ces deux travaux sont similaires, et que les
patientes pratiquent l’automédication en majorité pour palier à ces troubles bénins
pendant la grossesse.
Il faut retenir que l’automédication n’est pas une pratique anodine : la classe de
médicament la plus utilisée est « les antalgiques », dont l’effet secondaire à forte dose est
une toxicité hépatique. D’une part le paracétamol peut s’acheter sous sa forme classique
« Doliprane® », mais on le retrouve dans de nombreuses autres spécialités vendues en
Plusieurs travaux et études ont été réalisés ces dernières années concernant la prise
risque. [18]
26
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
mariées, 69% travaillent tandis que 30% ne travaillent pas. Il s’agit de primipares dans
50% des cas. 69% de ces femmes déclarent avoir eu des informations sur les
médicaments, dont 71% suffisantes selon elles. L’automédication était pratiquée avant la
Emilie Rongier conclut que faire des études supérieures et avoir un emploi sont des
facteurs de risque d’automédication. Les informations transmises par les professionnels
de santé semblent par ailleurs insuffisantes pour les femmes interrogées. [19]
La revue Vocation Sage-Femme n°94, en Janvier 2012, a constaté lors d’une étude
réalisée dans 4 maternités, que seulement 30% des patientes auraient reçues des
grossesse ?
leur grossesse.
Il existe déjà plusieurs actions mises en place dans cette prévention chez la femme
enceinte.
27
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tout d’abord, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), anciennement
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFFSPAS) propose sur son
site internet des fiches d’aide à l’automédication pour les substances suivantes :
une rubrique : « quelle prévention proposer pour les risques liés au mode de vie ? ». Cet
article sensibilise les professionnels de santé à donner de l’information concernant
à la fois.
- La règle du mieux toléré.
l’automédication chez la femme enceinte est : « les AINS, dont l’ibuprofène et l’aspirine,
sont formellement contre-indiqués car ils peuvent entraîner la mort du fœtus ». [25]
sur le tabac, l'alcool, les addictions, mais la prévention de l’automédication n’est pas
incluse. [26]
Dans la société actuelle, Internet est un vecteur largement utilisé par les femmes
enceintes. [27]
28
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Sur le web est présente de l’information concernant l’automédication, mais peu
Dans une étude en 2007, sur 1000 patientes, à TOURS, 92,4% des parturientes
déclarent préférer rechercher une information d’ordre médical sur internet plutôt que de
prendre contact avec un praticien.
29
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
DEUXIÈME PARTIE
30
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
1. Méthodologie:
1.1. Problématique :
Dans ce travail de mémoire nous avons cherché à repérer s’il existe des facteurs
de risque à pratiquer l’automédication chez les femmes enceintes.
1.2. Hypothèses :
Pour répondre à notre objectif principal nous avons défini des hypothèses de
recherche, qui sont les suivantes :
1.3. Objectifs :
déterminer :
31
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les modalités d’automédication des femmes enceintes.
Notre étude a été réalisée dans deux maternités de l’Ain : au centre hospitalier de
Fleyriat à Bourg-en-Bresse, et à la clinique mutualiste d’Ambérieu-en-Bugey.
Le centre hospitalier de Fleyriat est une maternité de niveau IIb, qui a réalisé 2239
accouchements en 2014.
1.5. Le questionnaire :
Il s’agit d’une étude rétrospective, dont l’outil est un questionnaire (ANNEXE XIII),
créé afin de répondre aux hypothèses précédentes. Il est constitué de 19 questions dont
2 questions ouvertes, 13 questions fermées, 3 questions semi-ouvertes ou préformées,
ainsi qu’un tableau. Cet outil d’étude débute avec des questions d’ordre général sur la
patiente, puis des questions sur ses habitudes de vie et ses connaissances concernant
l'automédication.
32
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
1.5.1. La population étudiée :
Nous n’avons inclus dans notre étude que les primipares, en suites de couches,
partant de l’hypothèse qu’au fil des grossesses, les femmes ont plus d’informations sur
l’automédication. Le choix de les interroger en suites de couches, avec un bébé qui est
né à terme et en bonne santé, fait appel à un principe éthique. Cette démarche de ne pas
les interroger pendant leur grossesse est faite pour ne pas les culpabiliser d’avoir
les primipares
parlant français.
33
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Elle a débutée le 5 septembre 2014 et s’est terminée le 8 décembre 2014.
Nous avons distribué un questionnaire à 201 patientes, afin que notre étude soit
suffisamment significative. Tous ont été exploitables, sauf un que nous avons retiré car la
patiente avait fait un déni de grossesse.
Les questionnaires ont été distribués en main propre, avec l’accord préalable des
patientes. Le retour des questionnaires s’est également fait en main propre, le jour même.
De plus, nous avions comme critère d’exclusion les femmes qui ne parlent pas
français. Hors le but de ce mémoire est de savoir, entre autre, si les femmes dans la
précarité, dont certaines femmes ne parlent pas français, sont plus à risque de pratiquer
34
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
2. Les résultats :
Nous allons répondre une à une à nos hypothèses de départ, en croisant certains
résultats.
Nous n’avons utilisé dans cette partie que les résultats permettant de répondre à
nos hypothèses. Les autres résultats sont inclus en annexe, à titre d’information sur le
Nous avons utilisé un logiciel pour les tests statistiques, en plus d’Excel, afin de
calculer le Khi². [28]
Nous rappelons que toutes les patientes interrogées sont des primipares.
35
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Si nous comparons ces données aux résultats de l’Institut National de la Statistique
moins. Ceci nous ramène à 28,1 ans, ce qui est en accord avec notre résultat. [29]
Automédication pendant
Automédication avant la
la grossesse
grossesse
39;
19,5%
90 ; 45% 110 ;
55%
161;
80,5%
36
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il est important de relever que 35 % des patientes (n=70) qui ne s’automédiquaient
La figure 3 correspondant aux médicaments les plus utilisés par les patientes
pendant la grossesse. Les médicaments en rouge sont ceux interdits durant la grossesse
mais consommés par certaines patientes (n=12).
Les médicaments les plus utilisés pendant la grossesse sont les suivants :
pelviennes.
- Le Spasfon®, utilisé par 38,5 % des patientes, soit un effectif de 77 patientes. Pour
37
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 3 : Les médicaments les plus utilisés par les patientes en automédication pendant
la grossesse.
38
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous remarquons par conséquent que les médicaments les plus utilisés en
Dans le tableau de notre questionnaire, nous interrogions les patientes sur les
raisons de la prise des médicaments. La majorité des réponses ont été : « vous aviez
besoin d’un soulagement rapide », suivi de « vous avez considéré que le symptôme était
bénin/sans gravité ».
environ similaires.
- Le paracétamol est utilisé à part égale entre les trois trimestres de grossesse.
39
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
rares cas, il s’agit de médicaments prescris anciennement et réutilisés, ou encore fournis
Nous distinguons que l’usage du paracétamol s’est fait à 52 % après l’achat chez
Comme nous pouvons le remarquer sur la figure 3, 6 patientes ont consommé des
AINS, 7 de l’aspirine et 2 des médicaments du rhume. Ceci représente un effectif total de
un pourcentage de 9,3 % des patientes qui ont pris un médicament interdit au cours de
leur grossesse.
Sur les 15 patientes ayant pris des traitements interdits pendant la grossesse,
seulement 1 patiente déclare ne pas avoir eu d’informations sur les médicaments.
Nous ne décelons pas de profil particulier chez ces femmes ayant pris des
40
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
eu des informations des professionnels de santé, n’ont pas ressenti avoir eu des
mariées », tandis que 5,5 % ont répondu être « célibataires, divorcée ou veuves »,
plus précisément une patiente était veuve et les dix autres étaient célibataires.
Automédication n= 11 n= 150
N=161
pendant la grossesse 100% 79,4%
Pas d’automédication n= 39
n= 0 N=39
pendant la grossesse 20,6%
Pour cette catégorie, le test du Khi² n’est pas réalisable car tous les effectifs
théoriques ne sont pas supérieurs à 5.
41
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
2.2.2. Le niveau d’études des patientes :
48% des patientes ont fait des études supérieures. Cette donnée est en accord
avec l’étude de l’INSEE de 2008, qui rédige que 51% des femmes sont diplômées de
l’enseignement supérieur, contre 37 % des hommes. [30]
celui du collège.
80 75
60 51 Effectif
44 43
40 35 Automédication
20
7 6
2 2
0
Autres : CM2 Collège BEP/CAP Baccalauréat Etudes
supérieures
42
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les valeurs de l’INSEE du taux de chômage en 2014, au troisième trimestre,
indiquent 9,7 % de chômage chez les femmes, tous âges confondus, avec 22,9 % de
chômage chez les 15-24 ans et 9,2 % de chômage chez les 25-49 ans. [31]
Sachant que notre population se situe dans ces deux catégories, à savoir l’âge
minimal dans notre étude est 16 ans, et l’âge maximal est 43 ans, nous atteignons environ
Intérimaire 1
100%
Agriculteur 1
100%
Artisan 4
75%
Etudiant 4
100%
Ouvrier 4 Effectif
100%
Cadre et profession intellectuelle Pratique de l'automédication
30
supérieure 73%
Sans profession 30
87%
Profession intermédiaire 31
84%
Employé 95
78%
0 20 40 60 80 100
Le test du Khi² n’est pas possible car tous les effectifs théoriques ne sont pas
supérieurs à 5.
catégories professionnelles.
43
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
2.2.4. Répartition selon la couverture sociale des patientes :
Universelle) mutuelle)
Automédication n= 9 n= 152
N=161
pendant la grossesse 81,8% 80,4%
Pas d’automédication n= 2 n= 37
N=39
pendant la grossesse 18,2% 19,6%
Le test du Khi² n’est pas possible car tous les effectifs théoriques ne sont pas
supérieurs à 5.
couverture sociale ne serait donc pas un facteur de risque d’automédication chez les
femmes enceintes.
44
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 8 : Répartition des patientes selon leur nationalité.
Maroc ; 5 Turquie; 2
France; 184 Autre; 16
Laos; 1
Biélorussie; 1
République Côte d'Ivoire; 1
démocratique du
Congo; 2
Automédication n= 145 n= 16
N=161
pendant la grossesse 78,8% 100%
Pas d’automédication n= 39 n= 0
N=39
pendant la grossesse 21,2%
Le test du Khi² n’est pas réalisable car tous les effectifs théoriques ne sont
pas supérieurs à 5. De plus, le test de Fisher ne peut être utilisé car n’effectif total N>100.
Nous notons tout de même dans cette catégorie une tendance à l’automédication
chez les patientes de nationalité étrangère, par rapport à celles de nationalité française.
45
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Consommation de tabac
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10% Avant la grossesse
0% Pendant la grossesse
Pas de TOTAL
Consommation de
consommation de
tabac
tabac
18% des patientes (n=36) qui consommaient du tabac avant la grossesse n’en ont
46
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Bien que le test du Khi² ne retrouve pas de différence significative entre les deux
groupes (Khi²=2,5 / p=0,11), nous observons une tendance à l’automédication chez les
femmes fumeuses pendant la grossesse.
Consommation d'alcool
100% 91%
90%
80%
70%
60%
50%
40% 30% 35%
29%
30%
20% 1% 6% Avant la grossesse
1% 6%
10% 0% 0% 1% 3%
Pendant la grossesse
0%
47
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 13 : Répartition de l’automédication en fonction de la consommation d’alcool.
Consommation Pas de TOTAL
d’alcool consommation
d’alcool
Le test du Khi² n’est pas réalisable car tous les effectifs théoriques ne sont pas
supérieurs à 5.
consommé de l’alcool durant la grossesse par rapport au groupe n’en ayant pas
consommé.
Suivi de la grossesse
GO à l'hôpital
GO en libéral
Médecin généraliste
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
48
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il n’est pas retrouvé de différence significative de la pratique de l’automédication
GO 81%
SF 81%
MG 75%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
GO : Gynécologue Obstétricien
SF : Sage-Femme
MG : Médecin Généraliste
chronique chronique
49
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Pas d’automédication n= 7 n= 32 N=39
pendant la grossesse 43,7 % 17,4 %
la grossesse.
Automédication n= 91 n= 70 N=161
50
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Pour cette catégorie, nous ne remarquons pas de différence significative entre les
Ainsi, nous n’avons pas retrouvé de profil type de femmes enceintes plus à risque
de s’automédiquer pendant la grossesse. Mais nous constatons qu’il existe des tendances
d’étude est faible, chez les fumeuses pendant la grossesse, et chez les habituées de
l’automédication avant leur grossesse. Le tabac est le seul critère qui a été retrouvé
Nous nous interrogeons dans cette partie sur les connaissances des patientes vis-
51
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Vous lisez la notice d'un médicament :
91
100 82
80
60
40
16 11
20
0
Toujours Parfois Rarement Jamais
médicaments interdits pendant la grossesse, ce qui fait preuve du biais de vérité que
notre étude comporte.
Figure 19 : Répartition des connaissances des patientes sur les médicaments interdits
pendant la grossesse.
52
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Existe-t-il des médicaments interdits pendant la grossesse
?
Ne sait pas; 11%
Non; 3%
Oui; 86%
Il reste tout de même 11 % des patientes, qui ne savent pas s’il existe des
médicaments interdits pendant la grossesse, tandis que 3% a répondu « non » à cette
question.
Après avoir répondu « oui » à la question, les patientes avaient ensuite la possibilité
de donner des exemples de médicaments interdits pendant la grossesse : 117 patientes
53
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Médicaments interdits pendant la grossesse Médicaments autorisés mais
selon les patientes : cités interdits par certaines
- AINS (Voltarène®, Nurofen®, patientes :
Ibuprofène®, Antadys®) - Anxiolytiques
- Certains antibiotiques - Cortisone
- Aspirine
- Efferalgan®
- Médicaments du rhume (Fervex®,
Dolirhume®, Actifed®) - Maalox®
- Xprim® - Amoxicilline®
- Sirop pour la toux
- Laxatifs
- Misoprostol
- Dépamide - Antidépresseurs
- Huiles essentielles - Aérius®
- Previscan - Microlax®
- Syntol®
- Morphinique
- Les somnifères
Nous nous retrouvons devant deux tableaux, comprenant d’une part une liste de
médicaments qui sont réellement interdits pendant la grossesse, et d’autre part une liste
citée par les patientes, mais qui sont en réalité des médicaments autorisés pendant cette
période.
Les patientes qui ont pris des médicaments interdits pendant la grossesse pensent
à 87 % qu’il existe des médicaments interdits pendant la grossesse. La majorité des
réponses des femmes qui ont pris des AINS sont « les médicaments du rhume », tandis
que celles qui ont pris des médicaments un médicament du rhume pensent que « les
De plus, nous avons interrogé les patientes afin de savoir si elles connaissaient la
54
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les résultats en sont les suivants :
La réponse 1 était : « C’est l’effet provoqué par certains médicaments quand ils
sont pris par la mère en début de grossesse et qui entrainent des malformations chez le
bébé ».
36 patientes ont répondu cet item, ce qui correspond à 18% des patientes
interrogées.
La réponse 2 était : « C’est l’effet provoqué par certains médicaments quand ils
sont pris par la mère en fin de grossesse et qui entrainent des malformations chez le
bébé ».
1 patiente a répondu cet item, ce qui correspond à 0,5% des patientes interrogées.
La réponse 3 était : « C’est l’effet que peuvent avoir certains médicaments sur la
mère lorsqu’elle en prend pendant la grossesse ».
19 patientes ont répondu cet item, ce qui correspond à 9,5 % des patientes
interrogées.
55
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
La bonne réponse était la réponse 1.
Au final, 144 patientes ont répondu « ne sait pas » à la question, soit 72% des
patientes interrogées.
Parmi les 15 patientes qui ont pris des médicaments interdits pendant la grossesse,
seulement 3 connaissent la définition d’un effet tératogène.
Nous avons interrogé les patientes sur les informations qu’elles ont reçu pendant
la grossesse, qui les a délivrées, et si elles leur ont paru complètes et suffisantes.
78,0% Autres
Pas d'info
78% des patientes ont eu des informations délivrées par un médecin ou une sage-
56
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Parmi les patientes ayant pris des médicaments interdits pendant la grossesse en
automédication, 67% affirment avoir eu des informations par un médecin ou une sage-
femme, ce qui est de nouveau contradictoire avec leur pratique.
Informations complètes/suffisantes
Oui, complètes et
10%
suffisantes
9%
Oui, complètes mais non
8% suffisantes
Oui, suffisantes mais non
complètes
73% Non
Bien que 73% des patientes affirment avoir eu des informations complètes et
suffisantes, 27% n’en ont, selon elles, pas eu suffisamment, ce qui représente tout de
même environ 1 patiente sur 4.
57
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 23 : Répartition de l’avis des patientes concernant la distribution d’une plaquette
informative.
Support papier souhaité
27,5%
72,5%
Oui Non
Parmi les patientes interrogées, une majeure partie est favorable à la distribution
la nécessité.
Étant donné le fort taux de réponses positives à cette ultime question, il est
possible et peut-être nécessaire d’en créer une, afin de mieux informer et mieux prendre
en charge les patientes pendant leur grossesse.
Une ébauche de cette dernière sera rédigée dans la troisième partie de notre
travail.
Tous les graphiques réalisés n’ont pas été inclus dans cette partie, ils sont donc
58
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
TROISIÈME PARTIE
59
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’objectif principal de notre étude était de découvrir les modalités
d’automédication chez les femmes enceintes, ainsi que les connaissances qu’elles en ont.
En réalisant notre étude, nous avons remarqué que 80,5 % des patientes
pour la plupart.
pendant la grossesse.
Les points forts de notre étude sont d’une part la population recrutée, de n=200.
jour. Les patientes pouvaient nous interroger si une question n’avait pas été comprise.
Les points faibles de notre étude sont principalement les biais que nous avons pu
identifier. Comme cité en deuxième partie, nous nous sommes trouvés face à un biais de
60
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous pouvons rajouter que les études avec lesquelles nous allons comparer notre
travail sont des travaux qui comprennent des multipares et des primipares confondues.
Les résultats où l’on a noté une tendance à l’automédication vont désormais être
2. La prévalence de l’automédication :
Dans notre étude, nous avons constaté que pendant la grossesse, 80,5% des
- Dans l’étude de Damase-Michel sur 250 patientes interrogées en 2000, 19,6% des
patientes s’automédiquent pendant la grossesse [18]. Cette donnée ne correspond
pas à la nôtre.
Cette étude date de l’année 2000, alors que l’instauration des médicaments
vendus en libre accès date seulement de 2008. Afin de savoir si cette différence
de pourcentage est due à la date de l’étude, nous avons comparé avec d’autres
travaux, plus récents.
61
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
supérieur à 70% chez les 20-39 ans, ce qui correspond parfaitement à l’âge et au
- Les nausées et les vomissements : ils concernent 70 à 80% des femmes enceintes.
Ces symptômes sont rencontrés principalement au premier trimestre de la
femmes enceintes. La conduite à tenir habituelle pour ces symptômes est le repos
et les antalgiques simples. Parmi nos patientes, 66,5% ont consommé du
Les médicaments les plus utilisés dans notre étude sont, par ordre décroissant :
- Les antalgiques
- Les antispasmodiques
- Les antiacides
- L’homéopathie
62
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Si nous comparons ces données avec les résultats d’autres études, à savoir celles
de Damase-Michel [18], d’Émilie Rongier [19] ou encore celle de Coralie Lecarpentier [36],
nous retrouvons les mêmes médicaments utilisés en priorité en automédication pendant
la grossesse.
De plus, les raisons de l’automédication restent les mêmes. Les patientes, dans les
autres études, s’automédiquent principalement car elles ont besoin d’un soulagement
rapide, ou bien elles considèrent que le symptôme qu’elles présentent est bénin et ne
- Les patientes célibataires : parmi les 200 patientes interrogées, seulement 11 sont
célibataires (soit 5,5%), mais nous remarquons que ces 11 patientes (soit 100%), se
confrontées à prendre en charge leur santé seule, du fait de l’isolement ? Est-ce cette
raison qui les encourage à s’automédiquer davantage ?
63
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les études avec lesquelles nous comparons notre travail ne retrouvent pas de
Le fait d’être célibataire n’est donc pas le principal facteur de risque à repérer dans
la prévention de l’automédication.
- Les patientes avec un faible niveau d’étude : dans notre travail, la pratique de
En confrontant notre résultat avec celui de l’étude d’Émilie Rongier [19], nous
notons une similitude pour ce résultat croisé. En effet, l’étude retrouve une augmentation
Ici également, devons-nous cibler en priorité les femmes qui ont un niveau d’étude
faible dans nos informations sur la prévention de l’automédication en début de
grossesse ?
A quoi est due cette pratique plus forte de l’automédication lorsque le niveau
d’étude est faible ? Les femmes qui ont un faible niveau d’étude ont-elles moins de
connaissances sur les médicaments ?
Les patientes avec un niveau d’étude bas ne savent pas ce qu’est un effet
64
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 1 : Répartition de la connaissance des patientes en fonction de leur niveau
d’étude.
ETUDES SUPÉRIEURES 96
24%
BACCALAURÉAT 51
17,6%
BEP/CAP 44
9,1%
COLLÈGE 7
0
AUTRES : CM2 2
0
0 20 40 60 80 100 120
des femmes non fumeuses qui s’automédiquent. Le test du Khi² nous permet de
retrouver un résultat significatif pour cette caractéristique (p=0,05).
Dans l’étude de Philippine Biblot [37] en 2013, il est retrouvé significativement que
le tabac est un signe de précarité. Dans notre travail, les fumeuses s’automédiquent plus
que les non fumeuses. Devrions nous dire que les femmes précaires s’automédiquent
davantage ?
Dans notre travail, nous n’avons pas abordé le score EPICES, qui est un indicateur
de précarité. Nous l’avons tout de même joint en annexe afin de pouvoir s’y référer.
(ANNEXE XVI)
fumeuses ?
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- Les patientes de nationalité étrangère : dans notre travail, les patientes de
étrangères dans notre échantillon, mais toutes parlent français, ce dernier critère étant un
de nos critères d’inclusion.
2000 ?
l’automédication, banalisée chez ces patientes, perdure dans le temps, quel que
soit leur état de grossesse.
médicaments ?
Que recherchent les patientes qui utilisent cette pratique ? Connaissent-elles les
risques de l’automédication, plus importants et plus nombreux que ceux hors grossesse ?
66
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Si nous comparons avec les autres études, il est retrouvé à chaque fois que les
patientes qui s’automédiquaient avant la grossesse poursuivent cette attitude durant leur
grossesse.
Ainsi, nous pouvons déduire des lignes précédentes qu’il est nécessaire d’adapter
notre discours à un certain profil de femme pendant la grossesse. D’après les résultats de
notre étude, il nous faudrait être plus vigilant sur le rapport aux médicaments chez les
femmes célibataires ou isolées, ayant un niveau d’étude faible, de nationalité étrangère,
désormais, d’après notre étude, qu’elles continuent cette pratique pendant la grossesse.
Nous nous devons de les prévenir des changements physiologiques dus à la grossesse,
Chez les femmes qui ne pratiquaient pas l’automédication avant la grossesse, nous
remarquons qu’elles débutent couramment durant cette période : notre mission est, en
Si nous reprenons le cas des femmes fumeuses pendant la grossesse (18,5%), qui
semble être un facteur de risque d’automédication, devrions nous également insister, en
67
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
l’automédication en fonction des religions. La religion des patientes n’était pas demandée
dans le questionnaire.
- Chez les juifs et les protestants nous avons une recherche d’indépendance, ils sont
Nous nous sommes aperçus que 14% des patientes ne savent pas qu’il existe des
Certaines patientes savent qu’il existe des médicaments contre indiqués durant la
grossesse, et précisent lesquels.
Nous nous retrouvons donc devant les deux tableaux, visibles en deuxième partie
(figure 20). D’une part, les patientes ont des connaissances certaines sur les médicaments
interdits, car les plus dangereux sont cités par ces femmes, tels que les AINS, l’aspirine,
les médicaments du rhume ou encore les huiles essentielles. D’autre part, certains
médicaments autorisés sont cités par les patientes comme étant contre-indiqués, ce qui
témoigne d’un manque de connaissances des médicaments qu’elles peuvent
consommer.
68
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Si nous rappelons les effets de ces médicaments, utilisés pendant la grossesse, ils
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : d’après le CRAT [39], il faut éviter
la prise d’AINS dès le début de la grossesse jusqu’au début du 6 ème mois, soit 24
SA, en raison du risque de fausse couche, et au-delà du 6ème mois ils sont
- Les médicaments du rhume : qu’ils soient consommés par voie orale ou nasale, ils
sont déconseillés pendant toute la durée de la grossesse. Il existe une suspicion
traversent la barrière placentaire et seraient mis en cause dans des FCS et des
complications fœtales. [42]
Il faut rappeler qu’il est important de lire cette dernière à cause des risques de
posologie, d’autant plus que 9,3 % des patientes ont pris des médicaments contre-
indiqués durant cette période.
69
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les patientes qui ont consommé des médicaments interdits pendant la grossesse
ne présentent pas de profil type, hormis le fait qu’une sur trois fume pendant la grossesse,
et que deux sur trois fumaient avant la grossesse.
Nous retrouvons ainsi la notion de tabac pendant ou avant la grossesse dans cette
pratique dangereuse de l’automédication.
mesure des grossesses ? Les multipares en savent-elles davantage sur l’utilisation des
médicaments ?
Dans notre étude, 78 % des patientes ont répondu avoir reçu des informations par
un médecin ou une sage-femme concernant les médicaments pendant la grossesse. Ce
pourcentage révèle tout de même que 22 % des professionnels qui ont suivi la grossesse
de nos patientes n’ont pas abordé le sujet des médicaments et de l’automédication.
73,5 % des patientes nous disent avoir reçu des informations complètes et
suffisantes durant leur grossesse. Plus d’une patiente sur cinq considère ne pas avoir eu
les informations adaptées, ce qui n’est pas un chiffre négligeable. Nous avons croisé cette
question avec le besoin d’information exprimé par les patientes.
70
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous assistons à une demande plus importante d’informations de la part des
patientes qui n’en ont pas assez bénéficié pendant cette grossesse.
Parmi les patientes qui ont consommé des médicaments interdits pendant la
Le manque d’informations transmis par les professionnels de santé serait-il mis en cause
dans cette pratique non responsable de l’automédication chez ces parturientes ?
Nous nous devons également de leur prodiguer des conseils, afin que, pour les
« petits maux de grossesse », les patientes pratiquent une automédication responsable
et prudente.
71
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
6. D’autres préventions à ne pas négliger pendant la grossesse :
Il existe dans notre étude 18,5 % de fumeuses pendant la grossesse, ce qui signifie
que 51,4% des patientes qui fumaient avant la grossesse perpétuent leur consommation
de tabac pendant la grossesse, soit plus d’une patiente sur deux.
L’INPES [44], l’Office Français de prévention du Tabagisme (OFT) [45], des sites
internet ainsi que le réseau périnatal AURORE [46] proposent des affiches de prévention
concernant la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse. Nous nous
Ainsi, il est important, durant les consultations, d’interroger les femmes afin de
savoir si elles sont consommatrices de tabac ou d’alcool, dans le but de leur proposer de
mettre en place des actions d’aide au sevrage, si elles le souhaitent.
72
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le projet de ce mémoire :
Il était possible pour les patientes, dans le questionnaire distribué, de faire des
- Pourquoi n’a-t-on droit qu’au Paracétamol ? Que font les autres médicaments
sur le bébé ?
73
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous notons plusieurs fois que le médecin généraliste propose aux patientes
d’aller consulter le site du CRAT pour se renseigner sur les médicaments autorisés
pendant la grossesse ou l’allaitement.
Nous nous sommes permis de créer cette plaquette informative, car les brochures
déjà présentes principalement sur Internet ne sont pas spécifiques à la femme enceinte.
traite de la prévention du tabac, de l’alcool, des mutilations génitales féminines, mais nulle
part il n’est question de la prévention de l’automédication pendant la grossesse. [46]
Nous avons conçu cette fiche à l’image des patientes et des informations qu’elles
Cette fiche d’information devrait-elle être transmise à toutes les patientes ? Cela
comporterait le risque de la voir devenir banalisée et non lue par les patientes, le début
de grossesse étant une période où beaucoup d’autres informations sont distribuées : la
Ne devrions-nous pas plutôt viser les patientes qui présentent les facteurs de
risque découverts dans ce travail ? Il s’agirait donc d’intéresser en premier lieu les femmes
célibataires, fumeuses, avec un faible niveau d’étude, ou encore qui pratiquaient déjà
74
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Fiche d’information destinée aux patientes
Tout d’abord, il faut éviter l’automédication pendant la grossesse, car tous les
médicaments sont potentiellement dangereux. Le placenta est un organe d’échanges, les
médicaments peuvent donc le traverser et avoir des effets indésirables sur le bébé.
Vous pouvez vous automédiquer pour les symptômes courants, appeler les « petits maux
de grossesse » suivants :
Vous pouvez consulter des sites internet fiables concernant l’utilisation de médicaments
en automédication :
75
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
7. Les axes d’amélioration de notre pratique :
siège de prescriptions diverses, par exemple d’acide folique, de revue des antécédents
afin d’éventuellement changer les traitements des patientes avec l’objectif d’une
76
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il existe durant la grossesse 7 consultations obstétricales obligatoires.
Nous devons alors savoir parler des médicaments et leurs conséquences. Nous
pouvons transmettre ces informations, par exemple, lors de la première consultation, du
4ème mois, lorsque nous informons les patientes des consignes hygiéno-diététiques, de la
consommation de tabac et d’alcool.
cibler les patientes pour lesquels il existe des facteurs de risque d’automédication ?
Ces dernières sont sources de joie mais également d’angoisse d’une mauvaise
nouvelle.
couple, aboutissant à une discussion sur les craintes et les envies de ce dernier pour cette
grossesse. [48]
77
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous pouvons, durant cette discussion, aborder le thème des médicaments et de
Parmi les consultations non obligatoires mais proposées, nous avons des
consultations de tabacologie, afin d’apporter une aide au sevrage tabagique des
patientes fumeuses.
médicaments avec les patientes, le tabac étant retrouvé comme un facteur de risque
d’automédication dans notre étude, et comportant lui-même déjà des risques néonataux.
Une étude hollandaise a démontré que 66 % des mères allaitantes ont pris au
78
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’automédication durant l’allaitement maternel est tout aussi dangereuse que celle
pratiquée pendant la grossesse. Les médicaments consommés par les patientes passent
dans le lait maternel.
pédiatrique mais à dose adulte. Les effets sur le nourrisson peuvent être de l’ordre de
troubles digestifs, avec une constipation ou au contraire une diarrhée, mais cela peut
Il faut informer les patientes allaitantes de ces risques, leur donner les conseils
nécessaires tels que prendre le médicament souhaité après une tétée, afin qu’il ait le
temps d’agir mais également de se dissiper du système maternel, d’ici la tétée suivante.
Des consultations d’allaitement, des tables rondes, sont mises en place dans
certaines maternités. Il est de notre ressort de savoir aborder le sujet des médicaments
avec les patientes présentes lors de ces séances.
D’autre part, dans notre première partie, nous avons traité de la prévalence de
l’automédication des enfants par leur mère. Nous avons retrouvé dans une étude un
pourcentage de 96 % des mères avouant avoir déjà utilisé l’automédication pour soigner
leurs enfants. [9] Faut-il se méfier de cette pratique, lorsque dans notre étude, 9,3% des
patientes ont pris des médicaments interdits pendant la grossesse?
à un enfant ?
79
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
CONCLUSION
80
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Dans la société actuelle, le médicament est devenu un objet banal du quotidien.
Hors, elle n’est pas sans risque à certaines périodes, telles que durant la grossesse,
Nous avons cherché à savoir s’il existait des facteurs de risque à pratiquer
l’automédication pendant la grossesse, au vu des risques que celle-ci comporte.
Notre étude révèle un taux élevé d’automédication chez les femmes enceintes.
Cet usage de l’automédication est pratiqué par les femmes afin de pallier aux
Nous avons remarqué que les connaissances des patientes à propos des
CONCLUSION
81
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
publicités, plaquettes d’informations ou affiches publicitaires, ne devrions-nous pas
mettre en place des moyens plus interactifs et attractifs, tels que des messages
informatifs, sur des écrans, dans les salles d’attente de gynécologie-obstétrique ?
82
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
83
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[1] LEEM, les entreprises du médicament. Le médicament : un produit pas comme
http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-pharmacien/Champs-d-activites/Le-
medicament. Consulté le 1 Août 2014.
[6] Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Définition
84
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[8] Le Figaro. La vente de médicaments en ligne ne décolle pas. [En ligne].
http://www.lefigaro.fr/conso/2014/01/21/05007-20140121ARTFIG00479-la-vente-
de-medicaments-en-ligne-ne-decolle-pas.php. Consulté le 1 Août 2014.
enfants par les parents : un vrai risque ? Supplément le revue du praticien. 2010 ;
60 : 27-34. [En ligne]. http://www.chu-
toulouse.fr/IMG/pdf/automedication_des_enfants_revue_du_praticien_2010-2.pdf.
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/securite-sociale/automedication-
la-france-la-traine-en-europe-malgre-d-importants-gisement. Consulté le 20
Novembre 2014.
[13] Leduc L. Les risques de l’automédication chez la femme enceinte. Thèse pour
le diplôme d’état de docteur en pharmacie. Université de Lille 2 ; 2014 : 141 p.
Bresse. 2013.
85
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[15] CRAT, centre de références des agents tératogènes. Les médicaments
2013 : 117 p.
86
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Medicaments-en-acces-direct/Informations-pour-
01/projet_de_grossesse_informations_messages_de_prevention_examens_a_prop
oser_-_fiche_de_synthese.pdf. Consulté le 15 Juillet 2014.
[27] Chenais G. Internet pour la femme enceinte : analyse descriptive sur 1000
questionnaires de femmes enceintes internautes. Mémoire de sage-femme.
Université François Rabelais, école régionale de sages-femmes de TOURS ; 2007,
83 p.
[29] Bellamy V, Beaumel C. Bilan démographique 2013. INSEE. 2014 ; 1482. [En
ligne]. http://www.insee.fr/fr/mobile/etudes/document.asp?ref_id=ip1482.
87
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[30] Mainguéné A. INSEE. Femmes et hommes en début de carrière. [En ligne].
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1284. Consulté le 25
Janvier 2015.
Janvier 2015.
2015.
[35] Le Goëdec B. Les petits maux de grossesse : actualités. CNSF : collège national
des sages-femmes de France. Dossier 2012. 4-10.
88
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[37] Biblot P. L’automédication chez la femme enceinte. La précarité comme
[42] Prescrire. Les huiles essentielles ne sont pas des produits anodins. 2008 ;
28 (291) : 15.
http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/alcool/prevention-grossesse.asp.
Consulté le 1 Février 2015.
89
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[44] INPES, Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé. Grossesse
Janvier 2015.
asso.fr/index.php/espace-fumeur-et-famille/espace-femmes/tabac-et-grossesse.
2005 : 12-19.
http://www.inpes.sante.fr/30000/pdf/0910_allaitement/Guide_allaitement_web.pd
f. Consulté le 12 Janvier 2015.
90
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[50] Bassehila J. Médicaments en libre accs chez les pharmaciens. Attention aux
automedication-en-france-reste-inferieure-a-la-moyenne-europeenne-24-06-
2014-3952063.php. Consulté le 20 Décembre 2014.
91
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Medicaments-en-acces-direct/Informations-pour-
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/b69723fdab668e
3ee857d2b4e4805382.pdf. Consulté le 20 Octobre 2014.
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/df22408e51e292
2da5308914a39219ec.pdf. Consulté le 20 Octobre 2014.
[60] Haute autorité de santé. HAS. Comment mieux informer les femmes
enceintes ? Recommandations pour les professionnels de santé. Avril 2005. [En
ligne]. http://www.has-
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/infos_femmes_enceintes_rap.pdf.
http://gemsto.free.fr/gemstoprecarite18dec07epicescalcul.pdf. Consulté le 6
Février 2015.
92
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
BIBLIOGRAPHIE
93
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
LIVRES :
p.
ARTICLES :
94
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
toulouse.fr/IMG/pdf/automedication_des_enfants_revue_du_praticien_2010-
2.pdf.
- Prescrire. Les huiles essentielles ne sont pas des produits anodins. 2008 ;
28 (291) : 15.
95
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- G.M. La réforme du médicament enfin adoptée. Profession sage-femme.
11.
96
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- Elefant E. Médicaments et grossesse. Revue de médecine périnatale. 2014 ;6 :1-
2.
- Beghin D. Le passage placentaire des médicaments. Revue de médecine
364-379.
97
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- Leduc L. Les risques de l’automédication chez la femme enceinte. Thèse pour
98
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- Patrouillault C. Automédication : le regard d’une sage femme. Mémoire pour
EN LIGNE :
- Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Définition
medicament.html.
99
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- Pouillard J. Conseil national de l’ordre des médecins. L’automédication. [En
ligne]. http://www.lorraine.drjscs.gouv.fr/IMG/pdf/automedication.pdf.
- Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Définition
d’un médicament. Automédication. [En ligne]
http://www.sante.gouv.fr/automedication.html.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT00001910389
2.
http://www.lefigaro.fr/conso/2014/01/21/05007-20140121ARTFIG00479-la-
vente-de-medicaments-en-ligne-ne-decolle-pas.php.
2.pdf.
100
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- Collet M, Menahem G, Picard H. IRDES : institut de recherche et documentation
sociale/automedication-la-france-la-traine-en-europe-malgre-d-importants-
gisement.
http://www.lecrat.org/article.php3?id_article=742.
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Medicaments-en-acces-direct/Informations-
pour-les-patients/%28offset%29/1.
01/projet_de_grossesse_informations_messages_de_prevention_examens_a_pr
oposer_-_fiche_de_synthese.pdf.
101
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- AURORE. Prévention. [En ligne]. http://www.aurore-perinat.org/.
ligne]. http://www.insee.fr/fr/mobile/etudes/document.asp?ref_id=ip1482.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1284.
fumeurs.asp.
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/626.pdf.
102
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/b69723fdab6
68e3ee857d2b4e4805382.pdf.
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/38aaf48cd61b
766d745aae36c3c75f89.pdf.
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/df22408e51e2
922da5308914a39219ec.pdf.
http://www.medical78.com/nat_suivi_grossesse_anne.pdf.
http://www.sfar.org/acta/dossier/archives/mu05/html/mu05_05/urg05_05.ht
m.
103
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
http://www.santeallaitementmaternel.com/s_informer/prescrire/automedicati
on.php.
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/626.pdf.
grossesse.
PREVENTION.
http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/alcool/prevention-grossesse.asp.
. 2005 : 12-19.
104
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- INPES, Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé. Le guide
.pdf.
ligne]. http://www.memoireonline.com/06/09/2104/m_Lautomedication--
Peut- on-parler-de-succes2.html.
06-2014-3952063.php.
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Medicaments-en-acces-direct/Informations-
pour-les-patients/%28offset%29/1.
105
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
- ANSM, agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Ibuprofène en bref. [En ligne].
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/38aaf48cd61b
766d745aae36c3c75f89.pdf.
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/b69723fdab6
68e3ee857d2b4e4805382.pdf.
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/infos_femmes_enceintes_rap.pdf
http://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2008/6/30/2008-641/jo/texte.
106
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXES
107
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE I :
Figure 1 : Graphique des médicaments soumis à une PMO (prescription médicale obligatoire) et
à une PMF (prescription médicale facultative). [51]
Remboursable
Médicament
(avec AMM) Remboursable
Prescrit
Remboursable, mais en
général il n'est jamais
Non prescrit
remboursé, pas
d'ordonnance
108
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE II :
Figure 2 : Part du marché de l’automédication en France par rapport aux autres pays
européens. [52]
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Figure 3 : Part du marché de l’automédication, en euros par an, de la France par rapport
au reste de l’Europe.
€50,00
€40,00
€30,00
€20,00
€10,00
€0,00
France Europe (moyenne)
109
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE III :
Extrait du décret n° 2008-641 du 30 juin 2008 relatif aux médicaments disponibles
en accès direct dans les officines de pharmacie. [53]
Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative,
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 4235-1 et L. 5322-2 ;
Vu le code de la sécurité sociale ;
Vu la délibération du Conseil national de l'ordre des pharmaciens du 10 mars 2008 ;
Le Conseil d'Etat (section sociale) entendu,
Décrète :
Le chapitre Ier du titre II du livre Ier de la cinquième partie du code de la santé publique est
modifié comme suit :
1° La section 14 devient la section 15 et l'article R. 5121-202 devient l'article R. 5121-206.
2° Il est rétabli une section 14 ainsi rédigée :
« Section 14
« Art.R. 5121-202.-Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé fixe la liste des médicaments, dits médicaments de médication officinale, que le pharmacien
d'officine peut présenter en accès direct au public dans les conditions prévues à l'article R. 4235-
55. Elle est publiée au Journal officiel de la République française.
« Sur demande du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché ou de la personne ayant
procédé à l'enregistrement prévu à l'article L. 5121-14-1 et après avis de la commission
d'autorisation de mise sur le marché, le directeur général inscrit sur cette liste les médicaments
dont :
« 1° L'autorisation de mise sur le marché n'indique pas qu'ils sont soumis à prescription au titre
d'une des catégories prévues à l'article R. 5121-36 ;
« 2° Les indications thérapeutiques, la durée de traitement et les informations figurant dans la
notice permettent leur utilisation, avec le conseil particulier du pharmacien d'officine prévu à
l'article R. 4235-48, sans qu'une prescription médicale n'ait été établie ;
« 3° Le contenu du conditionnement en poids, en volume ou en nombre d'unités de prise est
adapté à la posologie et à la durée de traitement recommandées dans la notice ;
« 4° L'autorisation de mise sur le marché ou la décision d'enregistrement ne comporte pas
110
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
d'interdiction ou de restriction en matière de publicité auprès du public en raison d'un risque
possible pour la santé publique.
« Art.R. 5121-203.-Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé peut, par décision motivée, refuser d'inscrire un médicament sur la liste mentionnée à
l'article R. 5121-202 pour tout motif de santé publique, notamment lorsque le rapport entre le
bénéfice et les risques liés au médicament tel qu'il est défini au premier alinéa de l'article L. 5121-
9 est en cours de réévaluation.
« Art.R. 5121-204.-Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé peut suspendre ou supprimer l'inscription d'un médicament de la liste prévue à l'article R.
5121-202 si les conditions posées à cet article ne sont plus remplies ou pour tout motif de santé
publique, notamment lorsque le rapport entre le bénéfice et les risques liés au médicament tel
qu'il est défini au premier alinéa de l'article L. 5121-9 est en cours de réévaluation.
« La décision du directeur général prévue à l'alinéa précédent est motivée et ne peut intervenir,
sauf en cas d'urgence, qu'après que le demandeur a pu présenter des observations écrites et, le
cas échéant, sur sa demande, des observations orales. »
Est ajouté à l'article R. 4235-55 du code de la santé publique un troisième alinéa ainsi rédigé :
« Toutefois, le pharmacien titulaire ou le pharmacien gérant une officine peut rendre directement
accessibles au public les médicaments de médication officinale mentionnés à l'article R. 5121-202.
Ces médicaments doivent être présentés dans un espace dédié, clairement identifié et situé à
proximité immédiate des postes de dispensation des médicaments et d'alimentation du dossier
pharmaceutique mentionné à l'article L. 161-36-4-2 du code de la sécurité sociale, de façon à
permettre un contrôle effectif du pharmacien. Ce dernier met à la disposition du public les
informations émanant des autorités de santé relatives au bon usage des médicaments de
médication officinale. »
Après le cinquième alinéa, il est inséré à l'article R. 5125-9 du code de la santé publique un alinéa
ainsi rédigé :
Toutefois, les médicaments de médication officinale mentionnés à l'article R. 5121-202 peuvent
être présentés au public en accès direct dans les conditions prévues à l'article R. 4235-55. »
La ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative est chargée de l'exécution
du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
François Fillon
111
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE IV :
112
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE V :
113
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE VI :
Figure 6 : Médicaments contre indiqués pendant la vie fœtale : dès le début du 3ème mois de
grossesse, la vie fœtale commence. Certains médicaments sont spécifiquement contre indiqués
pendant cette période en raison d’effets fœtaux ou néonataux graves (sans effet malformatif).
[54]
114
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE VII :
Il est important de rappeler qu’il existe tout de même des facteurs génétiques et
environnementaux au risque de malformations, outre la prise de médicaments
tératogènes durant le premier trimestre de la grossesse. Parmi ces facteurs, nous
retrouvons : [55]
115
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE VIII :
Figure 8 : Les règles d’or d’une automédication réussie. [56]
116
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE IX :
117
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE X :
118
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE XI :
Figure 11 : Consignes d’usage de l’aspirine, d’après l’ANSM. [59]
119
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE XII :
Figure 12 : Consignes concernant l’automédication, dans les recommandations
professionnelles de l’HAS en 2005. [60]
120
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE XIII :
121
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
122
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
123
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
124
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
125
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE XIV :
Effectif de patientes
Pathologie Traitement
atteintes
Insuline (dont une avec une
Diabète 5 pompe à insuline)
- Novapulmon®
- Symbicort® 200 et
Asthme 3 Ventoline®
- Aerius® et Ventoline®
Hypothyroïdie 3 Lévothyrox®
Hyperthyroïdie 1 Proracyl®
Communication
interventriculaire (CIV)
1 Non opérée
126
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
ANNEXE XV :
Graphiques, non inclus dans notre travail, mis à titre indicatif, des réponses des patientes.
Employé 95
Profession intermédiaire 31
Sans profession 30
Cadre et profession intellectuelle supérieure 30
Etudiant 4
Ouvrier 4
Artisan, commerçant et chef d'entreprise 4
Intérimaire 1
Agriculteur 1
Métier du conjoint
Employé 73
Cadre et profession intellectuelle supérieure 35
Ouvrier 33
Profession intermédiaire 17
Artisan, commerçant et chef d'entreprise 16
Sans profession 12
Agriculteur 2
Intérimaire 1
Etudiant 0
127
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Consommation de tabac pendant la grossesse
ANNEXE XVI :
LE SCORE EPICES
Figure 17 : Le score EPICES, correspondant au score de précarité. [61]
Ce score n’a pas été utilisé dans ce travail de mémoire, il est juste présent à titre
indicatif pour définir les patientes susceptibles d’être en situation de précarité.
128
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Résumé :
Introduction : La pratique de l’automédication est répandue aussi bien dans la
population générale que chez la femme enceinte. Or, elle n’est pas sans danger.
L’objectif principal de ce travail a été de savoir si il existe des facteurs de risque à
s’automédiquer. Nous avons également évalué les modalités d’automédication des
femmes enceintes, leurs connaissances et les informations qu’elles ont reçues durant
leur grossesse.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 200
primipares, en suites de couches, répondant à certains critères d’inclusion. Un
questionnaire anonyme leur a été distribué, les interrogeant sur leurs connaissances
et leurs pratiques vis-à-vis des médicaments.
Titre :
AUTOMÉDICATION ET GROSSESSE : facteurs de risques, état des lieux
des pratiques et connaissances des primipares.
Adresse de l’auteur :
POTIER Camille
01800 Meximieux
129
POTIER
(CC BY-NC-ND 2.0)