Prise de Décision
Prise de Décision
Prise de Décision
pièges à éviter
INTRODUCTION :
«Vivre c’est décider » . Pour l’Homme, la vie est faite de choix entre se lever ou rester coucher,
sortir ou se terrer, …
En entreprise, la question est d’autant plus flagrante que la décision à une incidence, un poids,
une démarche.
Comment délimiter la prise de décision en entreprise, comment se fixer des objectifs ? La prise
de décision semble tellement importante qu’elle doit être inscrite dans une démarche
rigoureuse.
Cette hypothèse invite à connaître les différents types de décisions possibles, et de connaître
les modèles de prise de décision qui existent. C’est le but de cet exposé en trois parties.
Enfin, la décision est à la fois l’action de décider et la résolution prise En somme, la notion de
décision implique une idée de risque et de responsabilité.
La prise de décision peut revêtir différents aspects, selon le contexte, la situation, les enjeux et
la personnalité/compétence de celui/celle qui décide :
-décider seul après mûre réflexion avec soi-même,
- regarder comment les autres agissent en pareille situation et faire comme eux ,
-etc.
- les effets de la décision se font sentir rapidement mais ils sont peu durables,
- les effets se manifestent sur plusieurs exercices et parfois commencent à se faire sentir avec
un délai assez long,
- les actions correctives sont difficiles, lentes, coûteuses ; la réversibilité de la décision est
parfois impossible,
Ex. : une décision d’investissement (production, aspect technologique, lancement d’un produit
nouveau)…
- Les décisions stratégiques : concernent les rapports de l’entreprise avec son environnement.
Elles portent essentiellement sur le choix des couples marchés-produits, les implantations de
l’entreprise, sur la technologie, sur la politique d’emploi de l’entreprise.
Plus la place de l’entreprise est importante, plus la part des décisions stratégiques à long terme
tend à se développer.
Les décisions stratégiques sont de plus en plus complexes à prendre, notamment à cause de la
complexité de l'environnement actuel
- Les décisions tactiques : sont relatives à la gestion des ressources de l’entreprise ; c’est-à-dire
développement de ces ressources, acquisition, recherche de nouvelles ressources et
organisation générale de la mise en œuvre de ces ressources.
- Les décisions opérationnelles : concernent l’exploitation courante de l’entreprise. Elles
réalisent des ajustements à court terme des ressources de l’entreprise.
Ces décisions ont pour objectif de rendre le fonctionnement de l’entreprise le plus efficace
possible.
II – LE FLUX DECISIONNEL
1- le processus décisionnel
Perception des éléments clés de la situation : déceler les symptômes de la situation exigeant
une intervention, recueillir et formuler correctement l'objectif à atteindre.
Identification du problème : rechercher et étudier les causes établir les contraintes et analyser
les moyens disponibles.
Elaboration des solutions : recenser toutes les solutions possibles, analyser les avantages et
inconvénients de chaque solution au regard des critères retenus.
Choix d'une solution : trancher entre les différentes options possibles et élaborer un plan
d'action permettant la mise en œuvre de la décision.
Mise en œuvre de la décision : communiquer la solution retenue, rechercher l'adhésion des
partenaires impliqués et réaliser les actions à mettre en œuvre de la décision.
Contrôle : vérifier des actions, analyser les écarts et comparer les résultats obtenus par rapport
à l'objectif déterminé.
Les préférences individuelles et les choix organisationnels coïncident avec l’intérêt supérieur
de l’organisation.
• Certitude
• Incertitude
résultats.
• Risque
un résultat spécifique.
-le potentiel créatif
Face aux limites du modèle rationnel, qu’utilisent les managers pour prendre des décisions?
La créativité : capacité à développer desidées inédites, originales et utiles face aux problèmes à
résoudre ou aux opportunités à saisir.
• Ingéniosité
• Motivation
- Le souhait de travailler sur une tâche parce qu’elle suscite un intérêt, suppose une implication,
apporte une satisfaction ou constitue un défi personnel.
B) Le modèle de la rationalité limitée Les choix décisionnels visent des résultats satisfaisants
(exigences minimales).
L ’ information n’est que partiellement exacte reflétant les idées préconçues des individus.
Les décisions sont prises par des individus qui ont leurs propres cultures et leurs propres
histoires.
C) Le modèle politique Les décisions reflètent le désir des individus de satisfaire leurs intérêts
personnels.
Les choix sont fixés précocement et évoluent peu au cours du processus décisionnel. La
collecte des données, l'échange d'information et les critères d'évaluation sont déformés par les
rapports de forces en jeu les ambitions et les coalitions.
Dans cette perspective la rationalité est davantage celle du discours, destinée à donner une
cohérence apparente à ce que n'est en faite que jeu de pouvoir et compromis plus ou moins
subtils.
III – Cadre de la prise de décision
Il existe globalement 2 axes pour une prise de décision : en solo ou en groupe. Chacune de ces
options ayant ses atouts et ses limites.
Décider seul :
Si décider seul est encore parfois pour certain.e.s une manière d'asseoir un certain pouvoir, que
cela paraît simple de prime abord et présente certains avantages, tels :
Rapidité : choix personnel après analyse des différentes options possibles sans avoir à
questionner autrui outre mesure.
Il n'en demeure pas moins que cela comporte toutefois quelques inconvénients :
Manque de recul : les émotions peuvent fausser la décision, notamment en situation de crise
où le choix se fait souvent dans l'urgence.
Poids des conséquences négatives : en cas de mauvais choix, les diverses répercussions
peuvent être lourdes à porter.
Décider en groupe
La deuxième option en matière de prise de décision est l'utilisation plus ou moins limitée du
groupe. Ainsi, la décision se fera :
Par consensus : chaque participant à la réunion de décision exprime son opinion. Il ne s'agit
pas de trouver une option répondant aux attentes de tous, mais bien un accord gagnant-
gagnant où chacun trouvera son compte et défendra à l'issue de la réunion.
A la majorité : vote individuel après réflexion et analyse collective. Le groupe s'en réfère à
l'option retenue par la majorité des participants.
A l'instar de la décision prise en solo, décider en groupe offre divers avantages , parmi lesquels :
Implication de toute l'équipe dans le processus de décision : chacun des membres de l'équipe
prend part à la réflexion en amenant son point de vue et ses solutions. Chacun écoute les
autres et prend conscience d'éléments nouveaux.
Le groupe fait marcher son intelligence collective au service de la résolution du problème posé
avec comme objectif commun la décision finale la plus adéquate possible.
Responsabilisation des membres de l'équipe : chacun prend connaissance des enjeux et agit
en conséquence.
Processus plus long et plus ardu à mettre en oeuvre : organisation de réunions , séances de
réflexion collective, rédaction de comptes-rendus, etc.
Il s'agit donc ici de prendre conscience d'une différence, à un moment "t", entre l'objectif/le
projet initialement défini et la réalité, et qu'il y a nécessité d'agir afin de corriger le tir.
Une fois la situation précisément posée, vient ensuite le moment d' identifier les différents
choix possibles :
-étudier des états similaires et/ou s'enquérir des bonnes pratiques dans une situation analogue
Lorsque toutes les possibilités ont été listées, il convient ensuite de réfléchir aux conséquences
- analyse des risques et divers facteurs de succès - pour chacune d'entre elles :
Les possibilités ayant été passées en revue et finement analysées, la dernière phase est celle de
la définition et la mise en oeuvre de la solution la plus adéquate :
-vérifier que tous les paramètres ont bien été pris en compte
-mettre en place un planning de suivi afin de contrôler que la ligne de conduite est bien la
bonne
Ils prennent la forme de tableaux de bord avec ses indicateurs , de matrices... Leur objectif est
de limiter la prise de risque en réduisant l'incertitude et en donnant une vue d'ensemble du
contexte.
- La gestion du temps pour gérer les tâches prioritaires en hiérarchisant leur importance et leur
degré d'urgence.
Pour des problématiques complexes, des outils reposant sur la systémique permettent de
modéliser un ensemble d'interactions et statuer entre plusieurs options envisageables.
Ils fournissent des outils analytiques puissants pour interpréter des tendances, comprendre des
mécanismes complexes, analyser des faits et percevoir des signaux faibles.
CONCLUSION
Pour conclure, l’enjeu de chaque décision est proportionnel à sa complexité. De nombreuses
variables sont à prendre en compte selon l’environnement, la portée dans le temps, l’impact,
les informations de base… autant de points qui nécessitent la participation de tous et la
perspicacité du leader, celui qui tranchera en recours final. Dans cette opération, il est
recommandé de s’aider des outils d’aide à la décision afin de minimiser les risques en
optimisant les ressources.
Cependant, le Manager est en droit de savoir d’autres sources de connaissance comme son
instinct ou son intuition ne peuvent pas le guider efficacement ?