PFE - Economie de Connaissance

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Institut des Hautes Etudes Bancaires, Financires

Et Managriales Oujda -

Mmoire de Fin dtude (Bac+3)

Introduction lconomie et la gestion


des connaissances

Ralis par : Nouhala BENDOUINA


Encadr par : M.Touhami TOUIL

Anne universitaire : 2015/2016


Remerciement

L'laboration de cet ouvrage n'aurait jamais t effective


sans le remarquable soutien de beaucoup de sommit :
Je tiens tout d'abord adresser mes remerciements :
Monsieur Mustapha Moujahid, notre professeur et notre
directeur, pour les conseils qu'il nous a prodigu tout au long de
la formation.
Je tiens aussi remercier Monsieur Touhami Touil et
pour sa disponibilit, ses conseils et son encadrement
Je tmoigne aussi ma gratitude l'ensemble de nos
enseignants l HBF pour la transmission de ce modeste savoir
dont nous jouissons et surtout dans mon domaine de formation.
Jadresse enfin mes remerciements ma famille et mes
parents, pour leur assistance, leur aide morale, et surtout pour
tous les sacrifices qu'ils ont consentis et continuent le faire
pour mon ducation et mon devenir.
Merci de votre soutien intellectuel et morale. Nous
formons une famille soude.

2
Sommaire

Remerciements

Introduction ............................................................................................. 4
Chapitre1 : Terminologies et dfinitions .............................................. 5
Chapitre2 : Lapplication de lconomie des connaissances
lentreprise : Objectifs et mthodes ..................................................... 13
Chapitre3 : Economie de linformation et conomie des
connaissances ........................................................................................ .30
Chapitre4 : Cas pratique : Google Inc. ..43

Conclusion..47

3
Introduction

Lconomie de la connaissance qualifie de


phnomne, communment appele lconomie fonde sur
la connaissance (EFC), est une des tapes de lvolution du
systme conomique contemporain. Elle est considre
comme une catgorie de lconomie de la croissance base
sur la primaut de la connaissance sur les autres facteurs de
production. Cette conomie serait caractrise par une phase
dinnovation radicale au sens de Schumpeter concernant non
seulement de nouvelles technologies mais aussi des
transformations organisationnelles des firmes (innovation
organisationnelle) et des marchs (innovation march), ainsi
que des modes de rgulation.
Afin de traiter ce sujet et de le simplifier, mon projet se
chargera de :
Dfinir lconomie et la gestion des connaissances ;
Traiter les objectifs et le processus de lapplication de
lconomie des connaissances lentreprise ;
Diffrencier entre lconomie des connaissances et
lconomie de linformation ;
Donner un exemple de ce phnomne dans lentreprise
Google Inc.

4
5
I- Historique

Lanalyse historique de la connaissance et sa contribution la


croissance conomique soulvent un certain nombre de questions lies
la ralit et la temporalit de ce phnomne. On est donc amen se
demander sil rsulte dun effet de mode ou dun changement effectif
de la considration donne au savoir. Les conclusions de certains
conomistes se penchent vers la deuxime proposition : en 1957,
Robert Solow (conomiste) a montr que la connaissance en conomie
mrite toutes les intentions, puisque le changement technique constitue
le moteur de 7/8 de la drive seconde de la croissance de long terme.
Des conomistes ont montr que la part dactivit de secteurs dit
intenses en connaissances est croissante dans le PIB. Les critres
illustrant ce passage lconomie fonde sur la connaissance sont :
lintensification du rle conomique de la connaissance, transformation
du comportement conomique de la connaissance et limpact direct de
la connaissance sur la croissance. Cependant, cette vision est nuancer.
En effet, le problme de mesure de la connaissance se pose avec acuit.
Plusieurs outils sont proposs pour tenter de mesurer le capital
intangible dans lentreprise sans aucun consensus.
Ltude de la connaissance nest pas aussi rcente que le prtende
les conomistes contemporains. Limportance de la connaissance dans
la littrature conomique a dbut au 18me sicle. Cest partir des
annes 50 que se dveloppe ltude de la connaissance au tant quobjet
conomique.
De ce fait, la connaissance est passe dune phase de
proccupation une phase dtude. David Hum est probablement le
premier sintresser la connaissance comme objet conomique en

6
publiant un article en 1752 faisant le lien entre le dveloppement
conomique et la connaissance. A. Smith, dans son livre la recherche
sur la nature et les causes de la richesse des nations, a introduit
implicitement le rle de la connaissance dans la spcialisation
horizontale. Il affirme que lindustrie est soutenue par la connaissance
qui est insparable de lducation. Il ajoute que lentreprise peut crer
un monopole conomique en ayant un monopole de la connaissance. Il
affirme galement limportance de ce quon appelle actuellement le
transfert technologique et donc le transfert de la connaissance. Malthus
a, quant lui, fait un lien entre la productivit agricole et la
connaissance dtenue par les agriculteurs. Il a galement tablit un lien
entre la possibilit de trouver un emploi et les connaissances dont
disposent les mnages. John Stuart Mill affirme que, pour rsoudre le
problme de ltat stationnaire (stagnation de la productivit des
facteurs de production), il faudrait amliorer ltat de la connaissance
dans lentreprise.
En dpit de cette proccupation ancienne, lconomie classique et
prclassique na pas tudi formellement limportance conomique de
la connaissance. Lconomie classique a considr implicitement la
connaissance, un capital intangible, comme tant incorpore dans les
facteurs de production Travail et Capital.

Malgr lintrt port la connaissance par les auteurs cits


prcdemment, le mrite du pionnier revient Alfred Marchal, qui en
1890, a fait de la connaissance un sujet conomique central dans
lanalyse conomique. Cette phrase lillustre sans aucune ambigut
knowledge is our most powerful factor of production.
La pense noclassique, avec les travaux de Marshall, a remarqu
toutefois que lincorporation totale de limpact conomique de la
connaissance dans les facteurs de production traditionnels tait
7
imparfaite, et que la connaissance dterminait dautres variables que
ceux-ci, comme lorganisation de la production. Les fonctions de
production noclassiques ont ainsi inclut le niveau technologique
comme paramtre.

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II- Dfinition

L'conomie de la connaissance correspond un nouveau mode de


dveloppement dans lequel la richesse rside dsormais dans le savoir
et les comptences. Cest la part croissante de limmatriel dans
lconomie. Elle se caractrise par une accumulation des savoirs et une
production de plus en plus collective des connaissances. Elle sest
dveloppe grce notamment lessor des TIC Technologies de
l'information et de la communication.

1- La connaissance

Action, fait de comprendre, de connatre les proprits, les


caractristiques, les traits spcifiques de quelque chose. - Larousse
Opration par laquelle l'esprit humain procde l'analyse d'un
objet, d'une ralit et en dfinit la nature. - Larousse

A l'inverse des biens matriels, la connaissance se caractrise


comme un bien non-exclusif, ainsi il est difficile de privatiser la
connaissance. Elle est inpuisable et peut tre utilise par plusieurs
acteurs une fois diffuse et peut de cette mme manire tre enrichie
par d'autres connaissances, c'est ce qui fait que nous la considrions
comme un bien "non rival".

9
2- Lconomie de la connaissance

Le concept d'conomie de la connaissance aussi connu sous


le nom d'conomie du savoir est apparu en 1996 intitul
Lconomie fonde sur le savoir .
Ce concept galement appel aussi "l'conomie de
l'immatriel" est considr comme une nouvelle phase de l'conomie
"fonde sur de nouvelles formes de connaissances".
Elle est base sur un rgime de croissance fonde sur
l'accumulation de la connaissance contrairement une ancienne
conomie fonde sur le travail physique.
Lconomie de la connaissance concerne tous les savoirs et
comptences mobiliss dans les diffrents domaines de lactivit
conomique : technologie, organisation et management, caractristiques
des marchs, etc. Elle repose sur une activit cognitive. Toutes les
activits conomiques sont lorigine de nouveaux savoirs. Qu'elles
soient intentionnelles (par exemple la recherche) ou quelles rsultent
dun processus dapprentissage (production de bien ou de service). Elle
suppose une transformation de lorganisation conomique autour de la
connaissance. Elle se caractrise par une acclration de linnovation,
par une production de plus en plus collective des savoirs et par une
diffusion grce aux TIC.
Lconomie de la connaissance tente de dpasser la
proccupation majeure des conomistes pour les biens matriels et de
porter lattention sur des lments intangibles qui ont voir avec la
production de savoir, de sciences, de comptences techniques et aussi
de capital humain . Alors que les biens matriels sont caractriss
par la rivalit , la connaissance peut tre utilise par plusieurs agents
sans diminuer lutilit pour chacun .

10
Autrement dit, lconomie de la connaissance devient un actif
productif et central de l'entreprise. Le succs de lorganisation dpend
de plus en plus de sa capacit recueillir la connaissance, la produire, la
maintenir et la diffuser.
En dfinitive, lconomie de la connaissance met en avant
l'importance du travail intellectuel (les ides, le savoir) et le travail
collaboratif.

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III- La gestion des connaissances

On retrouve dans la littrature plusieurs dfinitions de la


gestion des connaissances (GC) et plusieurs termes qui y sont plus ou
moins relis tels que la gestion des comptences, la gestion du capital
intellectuel, lintelligence daffaires, lorganisation apprenante, la
ringnierie des processus daffaires, laide la dcision.
La GC est un domaine interdisciplinaire qui fait appel aux
sciences cognitives, aux systmes experts, au gnie cognitif, aux
rseaux smantiques, aux bases de donnes, aux sciences de la
documentation, aux communauts de pratique, aux systmes de soutien
au travail collaboratif, aux sciences de la gestion.
Jean-Yves Prax propose trois dfinitions de la gestion des
connaissances.
Une dfinition fonctionnelle : Manager le cycle de vie de la
connaissance depuis lmergence dune ide : formalisation, validation,
diffusion, rutilisation, valorisation.

Une dfinition oprationnelle : Combiner les savoirs et les savoir-


faire dans les processus, produits, organisations, pour crer de la valeur.

Une dfinition conomique : Valoriser le capital intellectuel de la


firme.

12
IV- Lconomie du savoir et la gestion des connaissances

Lconomie du savoir est marque par la mondialisation


des changes. Le travail peut tre accompli depuis divers endroits, y
compris la maison. Le rseau des rseaux libre aussi les
communications des contraintes temporelles. Des individus et des
entreprises se regroupent en rseau ou se sparent, sadaptant
lvolution rapide des produits et des services.
Dans ce contexte, linnovation est le moteur principal de
lactivit conomique et le succs de lentreprise repose plus que jamais
sur la comptence informationnelle de son personnel. Lentreprise doit
devenir apprenante. Elle doit russir transformer les connaissances
rparties dans lorganisation en comptences acquises par les diverses
catgories demploys dont dpendent les progrs de lorganisation.
Le savoir et les connaissances conditionnent directement la
comptitivit des entreprises. Il nest pas tonnant que les thoriciens
qui proposent aux entreprises dentreprendre la gestion de leurs
connaissances aient t rapidement entendus. Par exemple, Drucker3,
soulignant que lavenir appartient aux entreprises qui sauront exploiter
leurs connaissances de manire stratgique, affirmait, ds 1992, que le
savoir est dsormais le facteur de production dcisif .
Selon une tude ralise en 2005 par le magazine The
Economist auprs de 1650 gestionnaires lchelle mondiale, la gestion
des connaissances est reconnue comme le dfi majeur pour les 15
prochaines annes en regard des tendances lourdes de lconomie
mondiale : mondialisation, atomisation des sources dinformation et
dexpertise, personnalisation des produits et des services.
Par ailleurs, cette tude montre quaux yeux des managers
de tous les pays, les rles les plus valoriss comme source davantage

13
comptitif sont ceux qui requirent un usage complexe de
connaissances, ouvert sur lextrieur (62 %) ou lintrieur (28 %) de
lentreprise, ainsi que lusage de comptences et dhabilets de
communication et de jugement.
Comme le soulignait il y a quelques annes le Conseil
suprieur de lducation du Qubec:
Un accent particulier doit dornavant tre plac sur les
capacits cognitives suprieures (aptitude au raisonnement, la
rsolution de problmes et la planification des actions) et les habilets
sociales (autonomie, capacit de communication et de collaboration).
Ces habilets vont dailleurs dans le sens des comptences attendues
des travailleurs et travailleuses par suite de limpact des NTIC sur la
nature des emplois.
Cest au soutien ces connaissances et comptences de
plus haut niveau que sadressent les technologies du web smantique ou
technologies smantiques , lments incontournables de la gestion
des connaissances.

14
15
I- L'organisation du travail dans une conomie de la
connaissance :

Une conomie de la connaissance suppose une organisation de


l'entreprise qui permet son dveloppement. C'est galement une
politique des ressources humaines mettre en place pour favoriser le
partage des savoirs.
Mais si l'investissement de l'entreprise se fait sur de
"l'immatriel", elle reste sujet la rentabilit tout en sachant que, pour
tre comptitive, une entreprise se doit d'investir dans l'conomie de la
connaissance.

1- Un capital humain dvelopper :


S'appuyant sur le "capital humain", l'conomie de la
connaissance suppose une gestion des ressources humaines pour
s'appuyer sur les personnes qui dtiennent les connaissances. Mais au
del de la capitalisation des connaissances, il convient d'oprer un
transfert et un renouvellement de ces connaissances. C'est donc dans
une dynamique de partage des connaissances qu'il convient de se situer.

Toutes les modalits de formation et de partage d'expriences


sont dvelopper pour enrichir ce "capital humain".

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2- Une entreprise apprenante :
L'organisation du travail a un impact important pour
permettre ces partages du savoir. C'est le concept de "l'entreprise
apprenante" qui, par son organisation, permet le dveloppement des
savoirs de l'exprience et le partage des connaissances. C'est donc un
apprentissage perptuel qui est mis en place bien au del de la
formation tout au long de la vie.

3- Gestion des connaissances et des comptences :


Cest un vecteur incontournable dans une conomie de la
connaissance. Le dveloppement des comptences et notamment la
comptence au travail collaboratif doit tre encourag. Cela suppose
donc une politique des ressources humaines en cohrence.

4- L'entreprise 2.0 :
Une conomie de la connaissance conduit au dveloppement
de l'entreprise 2.0 Comment les entreprises et notamment les PME
vont-elle prendre ce virage ?
En exploitant et en dveloppant d'avantage des offres de services lies
leur cur de mtier les PME seront mme d'enclencher leur mutation
vers l'conomie de la connaissance (Article, le Journal du Net: les pme
et internet). La mise en place de portail Web, par secteur d'activit et/ou
gographique, permettant la mutualisation de certaines ressources
(connaissances des marchs, retour d'expriences....) visant accrotre
leur comptitivit est certainement un des lments de rponses
oprationnels.

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5- Recherche et innovation :
Les investissements en recherche et dveloppement sont
ncessaires dans une conomie de la connaissance pour permettre le
dveloppement des savoirs. Elle sappuie sur une coopration et une
innovation en rseau. Les PME, en France, sont cependant souvent
encore dmunies pour innover en interaction.

6- La proprit intellectuelle :
L'conomie de la connaissance interroge le concept de "proprit
intellectuelle". Le terme des "uvres de l'esprit" est galement
utilis. Si dans l'conomie de la connaissance, l'entreprise ne s'inscrit
plus dans une rivalit, il n'en reste pas moins qu'elle doit faire des
profits.

Quelle rtribution des concepteurs est-il possible d'effectuer


lorsque nous nous inscrivons dans une dynamique collaborative ? Quels
vont tre les droits de nouveaux auteurs modifier des crits raliss
par d'anciens concepteurs ? Pour en savoir plus sur le Code de la
proprit intellectuelle.

Des moyens pour se protger ont t mis en uvre mais ils ont
leurs limites:

Dans les domaines culturels, la loi DADVSI, avec les concepts


alternatifs de copy left et de licence GPL , la rponse gradue
(contre le tlchargement illgal) est djoue par les pratiques actuelles
(en ce moment l'internaute accde aux films, aux sries et la musique
par le biais de la VOD -payante- ou des sites de streaming plus ou
moins lgaux et gratuits).

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Le dpt de brevets. Ils servent protger linnovation. Cependant, ils
sont aussi parfois utiliss pour bloquer linnovation des concurrents.
Cette stratgie est porteuse de risque pour le progrs de la connaissance
long terme.

7- Une ralisation collective :


Dans lconomie de la connaissance, la ralisation est collective.
Cela suppose:
Dintensifier les interactions et la coopration au sein des
organisations ;
Dencourager le travail collaboratif, le partage des savoirs et des
expriences ;
De dcloisonner les organisations ;
De renforcer les cooprations public-priv ;
De promouvoir linsertion dans des rseaux.

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II- La dmarche de la gestion des connaissances

1- Capitalisation des connaissances


Nous reviendrons ici sur quelques concepts cls de la gestion des
connaissances, savoir : les termes donne/ information /
connaissance , les notions de connaissances tacites et explicites, le
processus de capitalisation.

1.1. Donne, information, connaissance


Une donne est un lment brut pris en dehors de tout contexte
(10C). Cette donne ne prendra de la valeur quune fois mise en
contexte, elle se transformera alors en information (La temprature est
de 10C Oujda aujourdhui). Cependant dans une entreprise la
prsence dinformations ne suffit pas pour prendre des dcisions. Ces
dernires doivent tre interprtes par le cerveau humain pour tre
transformes en connaissances et mener une action (Je suis Oujda
aujourdhui donc je mhabille chaudement). Il faut donc clairement
identifier sur quoi lon veut baser le processus de capitalisation.

1.2. Entre connaissances tacites et explicites


La gestion des connaissances soriente autour de deux concepts :
connaissance tacite et connaissance explicite. Pour expliciter ces termes
nous reprendrons les dfinitions dun des pionniers de la gestion des
connaissances, Ikujiro Nonaka.
Selon lui, la connaissance explicite peut tre exprime sous
forme de mots et de nombres et aisment communique et partage
sous la forme de donne brutes, de formules scientifiques, procdures
codifies et principes universels. Cette connaissance reprsente les
20
savoirs de lentreprise et bien quelle soit facilement exprimable,
transmissible et quelle semble tre prsente dans lentreprise de faon
abondante, elle ne doit pas tre lunique objet du processus de
capitalisation.
Les connaissances explicites sont en effet indissociables des
connaissances tacites.
Ces dernires possdent une dimension technique qui a trait aux
aptitudes et talents que recouvre le terme savoir-faire et une
dimension cognitive qui reflte notre image de la ralit (ce qui est) et
notre vision pour le futur (ce qui devrait tre). Ces connaissances
contiennent une part de subjectivit lie la personnalit de celui qui la
dtient, ce qui rend difficile leur formalisation et leur communication.
Il existe 4 modes de conversion des connaissances permettant de
passer de ltat tacite ltat explicite et inversement.

Figure 2 - Les quatre modes de conversion de connaissances

21
La socialisation : passage dun tat de connaissance tacite un autre
tat de connaissance tacite. Cela se produit notamment lors dun partage
dexprience entre employs via lobservation et la reproduction dune
pratique.

Lextriorisation: cette tape complexe permet dexpliciter des


connaissances tacites en utilisant des concepts abstraits (analogie,
mtaphore, hypothse, modle). Ce mode de conversion est
notamment luvre lors dchanges informels entre plusieurs salaris
ou lors de rflexions collectives.
Lintriorisation : la connaissance explicite est assimile par
lindividu au point de devenir un automatisme.
La combinaison : passage dune connaissance explicite une
connaissance tacite. Lorsque plusieurs individus possdant un langage
commun changent des connaissances explicites, cela cre de nouvelles
connaissances.

1.3. Le processus de capitalisation

Daprs ce que nous venons de voir, le processus de


capitalisation des connaissances doit donc sarticuler autour des
connaissances stratgiques de lentreprise. Son objectif est de :
De reprer les connaissances stratgiques de lentreprise (runions,
observations du sujet au cours de son activit, entretiens individuels) ;
De les prserver en les modlisant, en les formalisant et en les
archivant ;
De les valoriser en les rendant accessibles, en les diffusant, en les
exploitant et en les combinant pour crer de nouvelles connaissances ;
De les actualiser en les enrichissant.

22
2- Modlisation de systme de connaissances
La gestion des connaissances ne doit pas avoir pour unique
objectif de recenser un ensemble de savoirs et de savoir-faire et de les
compiler sans aucune logique. Les connaissances font partie dun
systme et les liens qui les unissent sont rendus visibles lors de la
ralisation dun processus mtier. Les connaissances capitalises
doivent donc tre modlises en tenant compte de ces liens.
Voici quelques mthodes de modlisation de systme de connaissances
:
Knowledge and Learning in Action Mapping (KALAM, Jean-Yves
Prax, PoliaConsulting) : Cette mthode permet de cartographier les
connaissances et comptences utiles lexcution des tches dun
processus critique de lentreprise ;
Method for Knowledge System Management (MKSM, Jean-Louis
Ermine, Commissariat lEnergie Atomique) : Elle permet de
capitaliser les connaissances stratgiques dexperts en intervenant au
niveau de la modlisation de systmes complexes ;
CommonKADS (Projet Esprit) : Cette dmarche a pour objectif de
fonder un standard europen en proposant un processus dacquisition
des connaissances.

3- Transmission des connaissances et gestion de linformation


Une fois les connaissances critiques capitalises et modlises, il
reste encore les rendre accessibles au personnel de lentreprise. Les
connaissances peuvent tre consignes de diffrentes faons et diffuses
grce plusieurs types de supports (Wiki, Intranet, serveur de
lentreprise).
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Les connaissances ncessaires la ralisation dun processus
mtier doivent tre accessibles rapidement. La gestion des
connaissances est donc lie de prs la gestion de linformation dans
les services. Pour optimiser la dmarche de gestion des connaissances il
est donc conseill deffectuer une analyse de la gestion de linformation
dans lentreprise et de ladapter si ncessaire.

24
III- Objectifs de la gestion des connaissances

Quatre grands objectifs de la gestion des connaissances :

Optimiser les processus : Dans ce premier type dobjectif, on vise


optimiser les processus daffaire et de travail par la capitalisation et la
rutilisation des savoirs et des savoir-faire existants, par la diffusion des
meilleures pratiques, par la rduction des erreurs rptitives.

Aide la dcision en environnement complexe : Dans ce deuxime


type dobjectif, laide la dcision est soutenue par lchange de
sources multiples dinformations et de points de vue, par lcoute du
client, par lanticipation des besoins.

Valoriser le capital de comptences : Dans ce troisime type


dobjectif, on valorise le capital de comptences de lorganisation par la
cartographie des experts et des comptences appliques laction.

Innover : Dans ce quatrime type dobjectif, linnovation est stimule


par la cration dun environnement qui favorise lmergence dides
nouvelles, leur capture, leur validation, et leur transformation en projet
industriel.

Le premier et le quatrime objectif concernent surtout


lorganisation interne de lentreprise. Le second objectif vise
optimiser les relations de lorganisation avec son environnement
externe. Le troisime objectif vise laugmentation des savoirs, des
knowledge assets (actifs de connaissances) de lentreprise et leur
valorisation.

25
Pour atteindre ces objectifs, il faut grer le capital de
connaissances et les processus de transition qui le font voluer. Ce
capital regroupe les connaissances sur le march, les produits, les
mthodologies, les technologies. Ces actifs intangibles et leurs
processus de traitement doivent tre identifis, structurs, formaliss.
On doit planifier et superviser les actions qui permettront de dvelopper
ces actifs en fonction des objectifs poursuivis par lorganisation.

26
IV- Processus dimplantation du K.M.

1- Les tapes du K.M.

Pour implanter la gestion des connaissances dans une organisation, il


faut appliquer les tapes suivantes :

Identifier

Analyser

Planifier

Maintenir

La premire tape, lidentification, vise reprer, cartographier, les


actifs intangibles de lorganisation. Que contiennent-ils? Sous quelle
forme? Quels sont leurs usages possibles? Sont-ils accessibles? Avec
quel degr deffort?
La seconde tape, lanalyse, consiste retracer des usages futurs de ces
actifs intangibles. O peut-on les utiliser? Quels seraient les impacts de
leur utilisation? Quelle valeur ajoute pour lentreprise? Quels sont les
obstacles actuels leur utilisation?

27
La troisime tape, la planification, vise tablir un plan daction pour
lutilisation des actifs intangibles en les priorisant. Comment mettre en
place un plan daction? Comment le superviser pour quil donne des
rsultats?
La dernire tape, la maintenance, consiste valuer si le plan daction
a produit les rsultats souhaits. Si oui, comment assurer la continuit et
lvolution des actifs intangibles?

2- Les principes du K.M.

T. H Davenport propose un ensemble de principes et dactions


qui peuvent tre intgrs dans une telle dmarche cadre, en fonction des
objectifs poursuivis. Il souligne que si la gestion des connaissances a un
cot, lignorance cote encore plus cher. Il met en vidence quelques
actions critiques telles que la capture des connaissances, leur slection
et leur organisation, leur catgorisation laide dontologies,
ladaptation des technologies de linformation et de la communication
pour la diffusion des connaissances, la formation des employs la
cration, au partage et lutilisation des connaissances. Il identifie
quatre grands principes qui peuvent guider la planification des
initiatives de gestion des connaissances.

2.1. La gestion des connaissances requiert une hybridation des


personnes et de la technologie
Nous disposons dordinateurs de plus en plus en plus
intelligents , mais lorsque les tches deviennent complexes, la capacit
des systmes TI diminue et lautomatisation demande plus defforts et
requiert des cots croissants. Les technologies librent les personnes
des tches les plus automatiques, mais la solution de problmes

28
complexes demande la mise en tandem des personnes et des outils
logiciels.

2.2. La gestion des connaissances doit tenir compte des facteurs


politiques

La connaissance est source de pouvoir et dargent. Ce fait peut


tre un frein au partage des connaissances, un frein quil faut surmonter
par diffrents moyens : dvelopper une culture de partage, crer des
communauts de pratique, rcompenser le partage des connaissances, se
donner un politique claire au regard de la proprit intellectuelle.

2.3. La gestion des connaissances requiert des gestionnaires de la


connaissance

Lorganisation a besoin dun groupe de personnes pour colliger,


catgoriser, valoriser les actifs intangibles et pour soutenir et superviser
les processus de gestion des connaissances. Dans certaines compagnies,
on cre un poste excutif de chef des connaissances sur le mme pied
que celui dun chef financier. Dans dautres, on dcentralise cette
responsabilit dans des units plus petites.

2.4. La gestion des connaissances implique damliorer les processus de


travail en y intgrant la gestion des connaissances

Prioriser dabord les processus de travail haute teneur


cognitive, qui ncessitent un usage intensif des actifs intangibles, des
connaissances les plus critiques de lorganisation. Assurer la

29
coordination entre les initiatives descendantes (top-down) inities par la
direction, et celles inities de la base de lorganisation.

3- Mthodes de formalisation de lexprience, de modlisation


et daide la dcision

Plusieurs mthodes sont aujourdhui disponibles pour soutenir la


formalisation des savoirs dtenus par des individus dans des bases de
connaissances , des recueils de connaissances ou des bibliothques
de modles ou de cas, sous une forme explicite, donc accessible aux
autres membres dune organisation.

J. Y. Prax prsente cette dmarche de formalisation du savoir


tacite comme une pyramide dabstraction-concrtisation :

30
Le producteur explicite et abstrait ses reprsentations
personnelles en une reprsentation partage, puis la formalise sous la
forme dun modle de connaissances ou quil agrge un modle
existant. Ce modle est ensuite intgr dans une bibliothque de
modles et diffus laide dun outil de gestion des modles de la
bibliothque.
Inversement, un utilisateur, confront un cas rel, se sert de
loutil de diffusion pour reprer des modles utiles laide de loutil de
gestion des modles. Il obtient une mthode ou une thorie gnrique,
extrapolable une classe de problmes. Il en extrait des rgles et des
procdures quil applique au cas rel qui lintresse.

Prax classifie les mthodes de formalisation des connaissances en


six catgories :

3.1. Mthodes visant partager une connaissance tacite ou implicite


contenue dans une situation vcue ou dans lexcution dune action

Ces mthodes utilisent divers moyens : rcits de situations


vcues, socialisation dans des communauts de pratique, jeux
danimation de groupe tels que les remue-mninges (brainstorming), la
carte cognitive (mindmapping), les jeux de rles et dimitation, lusage
de mtaphores. titre dexemple, une quipe du Centre LICEF
(Laboratoire dInformation Cognitive et Environnements de Formation)
a utilis le logiciel de modlisation MOT pour lexplication des
connaissances tacites dun expert (producteur). Celui-ci et un utilisateur
(novice) ont pour tche de construire un modle des connaissances de
lexpert. Le processus de construction implique lextraction des

31
connaissances de lexpert et un apprentissage de la part du novice par le
dialogue avec lexpert et la modlisation graphique des connaissances.

3.2. Mthodes visant crer une mta-mmoire ou une mmoire de la


mmoire de lorganisation

Ces mthodes ne capitalisent pas la mmoire elle-mme, mais


son reprage cartographique par des mtadonnes ou en utilisant
une ontologie dun domaine. titre dexemple, un autre projet du
Centre LICEF a consist construire une ontologie des concepts
(mtiers, centrales, appareils, guides techniques, bons de travail) traits
dans les processus de travail dune grande entreprise dlectricit. Ce
modle des connaissances a ensuite t utilis pour indexer les bases de
donnes et de documents de lentreprise, fournissant ainsi un moyen
dinterrogation intgre des informations, selon les termes de
lontologie.
Une autre mthode consiste construire un rseau social et
cognitif, un rseau smantique dont les nuds sont des personnes
associes entre elles par des relations (qui connat qui) et aussi
associes un rpertoire de comptences (qui connat quoi, qui peut
faire quoi). Ce type de rseau peut tre ralis laide des technologies
du web de donnes.

3.3. Typologie et structure des mmoires dentreprise

Il sagit ici de catgoriser et dtablir des associations avec les


connaissances de lentreprise dans une mmoire base de cas, ou dans

32
une mmoire de projet, ou qui regroupent les brevets de lentreprise. On
peut structurer la mmoire dune entreprise en neuf composantes en
combinant le type de connaissances (dclarative, procdurale,
principes) et le niveau de traitement (individuel, collectif dcentralis,
collectif centralis). Par rapport cette typologie ou une autre, sont
rfrencs les cas dapplication, les documents de projet ou les brevets
relatifs aux technologies de lentreprise.

3.4. Mthodes de capitalisation des retours dexprience

Des mthodes telles que REX, MEREX, CYSMA, ltalonnage


(benchmarking), linformation mapping18 partent de lexprience
terrain et remontent le cycle dabstraction prsent la figure 6. Elles
permettent une capitalisation ponctuelle des connaissances dun expert
et lchange des bonnes pratiques. titre dexemple, la mthode REX
est matrialise par onze procdures dtailles soutenues par un atelier
de gnie logiciel. Elle couvre toutes les tapes du cycle de la
capitalisation de lexprience, depuis la capture (ou explicitation) des
connaissances jusqu la mise disposition.

3.5. Mthodes de modlisation de lentreprise partant dune analyse


systmique ou dun flux de connaissances appliques au processus

Des mthodes comme MKSM, KADS et CommonKADS, KOD


ou KALAM fournissent des processus et des principes pour la
modlisation des connaissances dune entreprise. titre dexemple, la
mthode CommonKADS se prsente sous la forme dun outil qui
permet de construire cinq modles : le modle dexpertise par lequel un

33
expert trouve une solution un problme (concepts du domaine,
structure dinfrences, modle des tches, stratgie de rsolution); le
modle de lorganisation dans laquelle le systme sera utilis; le modle
agent qui attribue lexcution des tches divers agents, le modle
communication qui dcrit les interactions entre agents; et le modle de
conception de limplmentation informatique.

3.6. Mthodes daide la dcision bases sur des modles logiques ou


probabilistes

Ces mthodes codifient lexpertise dun secteur de lentreprise


sous forme de systme base de rgles logiques ou de rseaux
baysiens, auxquels on fournit une description factuelle dune situation
pour en dduire des recommandations pour la prise de dcision laide
dun moteur dinfrence logique ou probabiliste.

34
V- Les cls de la russite

Pour russir une dmarche de gestion des connaissances en


entreprise il faut :
Etablir un bon diagnostic de la situation de lentreprise afin de dfinir
des objectifs de gestion des connaissances clairs ;
Travailler en amont puis tout au long du projet sur la motivation du
personnel ainsi que sur la gestion du changement ;
Lancer un projet pilote dans une unit de travail moindre avant
dtendre la dmarche aux autres services ;
Prvoir un temps de formation pour le personnel pour quil sadapte
aux nouvelles mthodes de travail ;
Mettre en place un systme dvaluation, aussi bien sur la gestion des
connaissances elle-mme que son retour sur investissement.

Il faut galement noter que certains problmes peuvent apparatre


lors de ce projet:
Bien que la Direction de lentreprise ait donn son accord pour la mise
en place dune dmarche de gestion des connaissances, il arrive parfois
quelle prouve des rticences laisser un intervenant monopoliser
lattention dune unit lorsque celle-ci est soumise des contraintes
financires fortes (un service commercial par exemple) ;
Lors du recueil des donnes certains employs risquent de faire de la
rtention dinformation de faon consciente ou non dans la mesure o
partager ses connaissances signifie galement en perdre lexclusivit. Il
faut donc insister sur les points positifs dune telle dmarche ;
Toutes nouvelles mthodes de travail entrainent galement une
rticence au changement plus ou moins forte chez le personnel. Une
aide au changement adapte devra donc tre dispense tout au long du
projet.
35
36
Lorsquon parle dconomie de la connaissance, il faut distinguer
ce qui relve spcifiquement de cette discipline de ce qui relve de
lconomie de linformation en gnral, cest dire de ltude des
dcisions conomiques et leur nature selon le contexte informationnel
dfini (information imparfaite probabilisable, incertitude non
probabilisable, asymtrie dinformation, information incomplte, ).
Lconomie de la connaissance se situe dans un champ plus restrictif
mais plus riche des comportements individuels et collectifs. Elle permet
surtout dlargir les thories de la dcision vers les thories de
linnovation et les thories de la croissance, et dassurer par l- mme
une articulation entre les comportements micro-conomiques et les
processus macro-conomiques.

Plus prcisment, la connaissance est une capacit cognitive, ce


qui la distingue nettement dune information. Lanalyse conomique a
longtemps assimil connaissance et information. La connaissance est
amliore lorsque lon dteint une meilleure estimation de la probabilit
de tel ou tel tat. Cette acception est trs pratique du point de vue de
lanalyse de la prise de dcision, mais elle ne permet pas de saisir des
phnomnes aussi importants que ceux dapprentissage et de cognition.
La connaissance est dabord fondamentalement une capacit
dapprentissage et une capacit cognitive, tandis que linformation
reste un ensemble de donnes formates et structures, dune certaine
faon inertes ou inactives, ne pouvant pas elles- mmes engendrer de
nouvelles informations. Ds lors, on comprend que la reproduction de
la connaissance et la reproduction de linformation sont des
phnomnes biens diffrents : quand lune se fait par apprentissage,
lautre seffectue simplement par duplication. La mobilisation dune

37
ressource cognitive est toujours ncessaire la reproduction de la
connaissance, tandis quune simple photocopieuse permet de reproduire
une information. La distinction est de taille puisquelle conduit
diffrencier les problmes conomiques ces deux notions, alors
quelles pouvaient tre confondues par le pass. Sagissant de la
connaissance, le problme conomique principal est celui de sa
reproduction et des problmes dapprentissage associs, tandis que la
reproduction de linformation ne pose pas de problme et trouve la
rponse travers la notion classique en conomie de cot marginal. Le
problme conomique de linformation est plutt celui de sa rvlation
et de sa protection, cest dire un problme de bien public, traitable
dans le cadre de lconomie publique.

38
I- La production de la connaissance

La connaissance a ceci de particulier qu linverse de la plupart


des activits conomiques qui ne peuvent tre effectues que de faon
intentionnelle et dlibre, elle peut tre un produit-joint, non dlibr,
des activits de production et de consommation. Lorsque la production
de connaissance est effectue de faon dlibre, elle est saisie travers
la notion de recherche. On emploie plus prcisment la notion de
recherche et dveloppement pour saisir la cration intellectuelle et
industrielle entreprise sur une base systmatique dans le but daccrotre
le stock de connaissances. La caractristique essentielle de ces activits
est dtre situe une certaine distance des lieux de production et de
consommation. Cette activit de recherche distance est devenue un
pilier crucial des systmes nationaux dinnovation, et la part des
ressources consacres cette activit est lun des moteurs de la
croissance.

Les connaissances produites par la recherche peuvent tre de


diffrents types. Il y a les connaissances qui permettent une
comprhension fondamentale des lois de la nature ou de la socit, et
les connaissances qui favorisent la rsolution de problmes pratiques.
Cette distinction ne permet cependant pas de tracer une frontire
tanche entre science et technologie, elle permet nanmoins de reprer
une activit de recherche de base et une activit de recherche applique
et de dveloppement.

Cependant, une telle catgorisation reste assez imprcise. Elle ne


semble pas correspondre la ralit de certains secteurs dans lesquels
lactivit de recherche de base semble troitement lie au march. Il est
39
donc utile de distinguer deux modes de recherches de base
paralllement la recherche applique, selon lintention du projet de
recherche : la recherche de base pure, sans intention pratique a priori, et
la recherche de base a priori oriente vers un certain domaine
dapplication. La recherche de base inspire par une application est au
cu r des problmes dorganisation de linnovation, puisquelle
cristallise larticulation entre des activits visant la comprhension de
problmes fondamentaux et des activits orientes vers la rsolution de
problmes pratiques. Les tensions entre diffrentes logiques dincitation
y sont fortes et le cadre institutionnel dans lequel cette recherche doit
tre effectue peut grandement varier selon les secteurs et les pays.

Lintrt dune approche des dynamiques conomiques travers


lconomie de la connaissance est de pouvoir intgrer les processus
dapprentissage comme activit jointe la production et lusage des
biens et services. Pour comprendre les processus dapprentissage,
lconomie sest longtemps retranche derrire la courbe
dapprentissage, qui dcrit une relation purement fonctionnelle entre le
niveau de production cumul et les gains de productivit. Elle
abandonnait ainsi la question de savoir pourquoi cette relation existe
la psychologie, aux sciences de lducation et aux sciences cognitives.
Aujourdhui certains travaux conomiques montrent que les usagers ont
une position privilgie en matire de production de connaissance.
Confronts des situations locales, nouvelles et inattendues, ils doivent
rsoudre des problmes que les concepteurs navaient pas prvus et sont
alors en capacit dapprendre et dinformer ceux qui conoivent les
systmes.

Au-del de lapprentissage de nature routinire, dpendant de la

40
rptition de laction et dont chacun individuellement peut tirer parti,
un autre processus dapprentissage consiste raliser des expriences
au cours de lactivit de production de biens et services. En ralisant ces
expriences, on engendre de nouvelles options, on cre de la varit.
Cet apprentissage permet de bnficier dun stock de connaissances et
de slectionner la meilleure stratgie pour les activits futures. Le
dveloppement de cette forme dapprentissage est troitement li au
type dactivit et aux risques associs chacune delles.

Lintgration de plus en plus massive dune fonction de R&D au


sein des firmes vise favoriser cet apprentissage, dans le but de mieux
adapter les processus de production de connaissances aux besoins
immdiats du march. Mais en supprimant toute distance entre la
recherche et la production, on perd sans doute cette facult unique de la
recherche de provoquer des ruptures pour concevoir des innovations
majeures, qui creront les marchs de demain. On observe parfois une
sorte de confusion entre lide juste que la recherche doit tre oriente
et influence par lconomie et la socit et lide fausse que toute
distance doit tre rduite voire annule.

Au-del de cette ncessaire articulation entre recherche distance


et proximit des marchs et des besoins, il est communment admis que
la connaissance produite pour linnovation ne provient pas uniquement
de processus de cration qui seraient le fait dindividus isols et mme
dorganisations fermes. Ces processus sont le plus souvent
collectivement organiss par les industries et les rseaux de relations
entre les firmes ainsi quentre les industries et la puissance publique.

41
Deux formes dinventions collectives sont gnralement admises
dans la littrature. Une premire renvoie aux mcanismes informels et
spontans dchanges et de partages de connaissances et de savoir-
faire. Une autre renvoie aux processus formels de coopration et
dapprentissage collectif.

Les formes spontanes et informelles prennent naissance dans un


cadre professionnel (rseau dchange de connaissance entre ingnieurs
de firmes rivales ou entre producteurs et utilisateurs effet banc de
lcole -) ou dans un cadre territorial (district industriel, parc
scientifique). Ce cadre prexiste donc la formation du collectif. Il a
fait merger des convergences, des similarits, des occasions de
rencontre et de transaction qui vont donner lieu la construction
progressive de mcanismes dinvention collective.
Les formes collusives et explicites ont la particularit de crer le
cadre, ou du moins de le durcir suffisamment, pour faire merger des
contextes de socialisation des connaissances et dapprentissage
collectif, de manire concerte, ainsi que pour contrler des externalits
engendres par le travail dinnovation.
Ces deux formes se diffrencient sous de nombreux aspects :

Dans les formes spontanes et informelles, la mise en commun des


ressources porte sur des connaissances dj disponibles, linvention est
fonde sur un processus incrmental fond sur la diffusion et la
rutilisation des connaissances disponibles au sein dune population de
firmes. Le processus nest pas coordonn par un accord ou une
institution centrale mais il est relativement spontan. Les acteurs
ventuellement rivaux sengagent dans des stratgies de partage de
linformation, rgules par la rciprocit ;
42
Dans le cas des formes collusives et explicites, les acteurs sengagent
dans des oprations de production de connaissances, qui requirent des
mcanismes de coordination explicite ainsi que la formalisation
daccords, tant sur la division du travail que sur lattribution des
rsultats. Les formes collusives sont moins ouvertes que les formes
spontanes.

43
II- Technologies de linformation et de la
communication et conomie de la connaissance

Les nouvelles technologies de linformation et de la communication


jouent un rle dterminant dans lconomie de la connaissance, au point
quil parat difficile aujourdhui de distinguer les notions dconomie
de la connaissance et de nouvelle conomie (ou conomie du
numrique, ou conomie de lInternet).

Tout dabord, les nouvelles technologies de linformation et de la


communication sont un facteur dacclration du rythme de
linnovation, puisque ces technologies gnriques sont lorigine
dinnovations de procds et de produits dans lensemble de
lconomie.

De plus, les nouvelles technologies de linformation et de la


communication sont un support plus collectif et plus interactif de la
connaissance.

Enfin, les nouvelles technologies de linformation et de la


communication, en permettant une baisse des cots de transmission et
de codification des connaissances, constituent un facteur important de
croissance des externalits de connaissance.

44
III- Les nouvelles technologies de linformation et de la
communication comme facteur du changement de
rgime de croissance

Lmergence dun nouveau mode de croissance depuis les annes 80


apparat fortement associe la diffusion des nouvelles technologies de
linformation et de la communication. Ces dernires apparaissent comme
la partie merge dun phnomne de rorganisation de nos conomies
autour dun nouveau rgime de croissance bas sur la connaissance et
linnovation. Ce phnomne de rorganisation rpond la recherche de
nouvelles faons de coordonner les activits conomiques aprs
lessoufflement du modle fordiste de production des 30 glorieuses.

Les statistiques montrent en longue priode que les activits


informationnelles ont connu un taux de croissance beaucoup plus lev
que les activits de production et sont devenues dominantes aux dbut
des annes 80 aux Etats-Unis. Ces mmes statistiques montrent
galement que les emplois informationnels concernent pour lessentiel
des tches de coordination, alors que les tches de cration de
connaissance (recherche et dveloppement, ducation, ) reprsentent
moins de 20% des emplois informationnels.

La premire vague dinformatisation (informatique centralise)


concerne la coordination interne des entreprises, puis les progrs
techniques vont permettre de dvelopper de nouvelles formes de
coordination marchande, grce la mise en rseau des organisations
entre elles et des organisations avec les mnages.

45
Le dveloppement conomique des nouvelles technologies de
linformation et de la communication sexplique alors en grande partie
par la recherche de gains de productivit dans les activits de
coordination, celles-ci connaissant un taux de croissance suprieur aux
activits de production.

La diffusion des nouvelles technologies de linformation et de la


communication ne repose pas seulement sur les progrs raliss dans la
sphre scientifique et technique, mais aussi sur lvolution des besoins
de coordination des organisations. La cration, lexploitation et la
diffusion des connaissances sont favorises par le renouvellement des
formes de coordination conomique, renouvellement favoris par
ladoption progressive des nouvelles technologies de linformation et de
la communication.

Dans cette perspective, on comprend mieux le phnomne de


ralentissement des gains de productivit que connaissent les socits
dveloppes depuis les annes 80 le fameux paradoxe de la
productivit . Les conomies contemporaines nont pas seulement
intgrer les nouvelles technologies de linformation et de la
communication pour retrouver des gains de productivit et un nouveau
sentier de croissance. La transition vers un nouveau rgime de croissance
doit saccompagner de mutations importantes des organisations et des
institutions, mutations qui prennent du temps et sont coteuses.

46
IV- Les effets des nouvelles technologies de linformation
et de la communication sur la production et la
diffusion des connaissances
Le passage de linformatique centralise linformatique distribue
puis la mise en rseau a permis de transformer progressivement les
conditions de production et de diffusion des connaissances. Cette
transformation repose sur trois mcanismes principaux : le calcul, et sa
capacit de croissance ; lalgorithmisation, qui repose sur la mmorisation
des savoirs et leur codification ; linteractivit, qui repose sur la mise en
rseau.

Ces mcanismes se traduisant pas trois effets principaux des nouvelles


technologies de linformation et de la communication. Dune part, elles
permettent des gains de productivit importants dans le domaine du
traitement, du stockage et de lchange des connaissances codifies.
Dautre part, elles favorisent la cration de nouvelles activits telles le
multimdia, le commerce lectronique, le logiciel. Enfin, elles poussent
ladoption de nouveaux modles organisationnels, tant intra quinter
entreprises, fonds sur une meilleure exploitation des technologies de
linformation et de la communication en termes de distribution et de
diffusion de la connaissance.

La diffusion de la connaissance, cest- -dire le poids des externalits de


connaissance, est limite nous lavons vu, par la dimension tacite des
connaissances mais aussi par son cot. Or les progrs dans les
technologies de linformation et de la communication tendent diminuer
ces cots de mise en forme et de transmission des connaissances, tout en
permettant la mise en forme et la transmission de connaissances de plus
en plus complexes.

47
Ainsi, ces progrs se traduisent par une diffusion plus large des
connaissances qui ont alors plus de chance dtre perfectionnes, ce qui
encourage la cration de nouvelles connaissances mais aggrave le
problme de protection et dappropriation des bnfices pour les
producteurs de nouvelles connaissances.

Les nouveaux modles daffaires sur Internet repose sur la mise au


point de solutions intermdiaires entre le modle de science ouverte et le
brevet. Lexemple le plus connu st celui du logiciel gratuit (freeware et
open source). Les modles du logiciel gratuit permettent un accs gratuit
et complet au logiciel, mais en contrepartie, les dveloppeurs additionnels
ou les utilisateurs doivent retourner linventeur initial des paiements
volontaires ou des dveloppements additionnels. Pour le cas spcifique de
Linux, cest la gratuit qui prvaut mais lutilisation du systme repose
sur le recours des prestations de services payants pour intgrer des
lments disparates du systme.

De manire gnrale, ce que lon peut observer aujourdhui avec le


dveloppement des nouvelles technologies de linformation et de la
communication, cest lmergence de communauts dutilisateurs
dveloppeurs, de processus dinvention collective, qui remettent en cause
larticulation entre savoirs ouverts/recherche publique et savoirs ferms/
recherche applique et prive. Lmergence de ces communauts traduit
une situation intermdiaire o chacun au sein de la communaut, par un
systme de don contre-don plus ou moins codifi par des procdures de
sanction, rend public son amlioration du logiciel en esprant que chacun
fasse de mme. Le fait communautaire rend difficile la position de
passager clandestin ou dopportuniste en raison du poids de la sanction
communautaire. La diffusion des nouvelles technologies de linformation
48
rend possible llargissement de la communaut dans la limite des
capacits des agents. Lutilisateur non dveloppeur par manque de
comptence sera soumis un principe de paiement.

Lmergence du logiciel libre constitue une alternative marchande mais


aussi institutionnelle au modle dit propritaire dvelopp historiquement
par Microsoft. La question est de savoir, suite aux reproches dabus de
positions dominantes adresses par la justice amricaine Microsoft, si le
modle de proprit intellectuelle dvelopp par la communaut de
dveloppeurs du logiciel libre peut se diffuser de telle sorte que stablisse
une concurrence dans le secteur de lindustrie informatique, et du logiciel
en particulier. Les hypothses avances aujourdhui sont de deux ordres.
Une fois que la communaut de dveloppeurs se transforme
progressivement en une large communaut de dveloppeurs utilisateurs,
on redevient confront un problme de dfaut dincitation o les
dveloppeurs souhaiteront voir la confiance et la rputation
communautaire soutenues par des incitations montaires en termes de
rmunration, quelles soient dorigine prive, cest dire manant des
utilisateurs, ou publique, travers des politiques technologiques.

49
50
Google est dsormais une entreprise modle en termes de
Knowledge Management.
Google est une entreprise innovante dont la moyenne dge des
employs avoisine les 30 ans et provenant de plus de 40 nationalits
diffrentes. Cette entreprise est un exemple en termes de diversit
culturelle. Cette entreprise a su voluer dans un contexte de
mondialisation et par consquent, trs concurrentiel. Mais quest-ce qui
explique le succs de cette entreprise ? Nous pouvons en partie rpondre
cette question par lutilisation du Knowledge Management au sein de
cette entreprise qui lui permet dinnover considrablement.

Le Knowledge Management permet de favoriser le partage


dinformation au sein dune structure. Les salaris sont rois au royaume
de Google. Lapplication du Knowledge Management au sein de Google
se fait par divers canaux :
Open Space et confort des employs : Tout est fait pour que les
informations, les ides mergent et soient partages. Ainsi, lOpen Space
favorise lchange et le dcor des pices favorise lmergence dides et
tout ceci, dans une bonne ambiance gnrale.
Un univers "enfantin" : en effet, non seulement certains espaces
sont renomms mais en plus, lentreprise a instaur des rampes et des
toboggans pour que les employs sy sentent bien.
Linstauration chaque tage dune mini caftria offrant
gratuitement des fruits frais, des gteaux et des boissons. Par ailleurs, les
employs peuvent prendre plusieurs pauses plus ou moins longues pour
rflchir de nouvelles ides. De plus, les employs peuvent choisirent le
type dalimentation quil souhaite (brasserie, luxe, etc.)
La stratgie du bien-tre de ses employs : choix du nombre et
du type dcran (PC, Mac, Linux), salle de jeux avec baby-foot, posters
gants des Beatles, salles de massage, coiffeur (pour lesquels les
51
employs doivent payer une petite somme), garderie pour les enfants,
gym, sauna, pices de relaxation avec musique douce et aquariums... Les
employs peuvent mme emmener leurs animaux domestiques. Lobjectif
principal de Google est dinnover Tout est fait pour encourager les
employs rester dans l'entreprise, selon Mathias Gref. Il ajoute que la
philanthropie de Google, ce sont des conneries. Bien entendu, nous
cherchons gagner de l'argent. Mais cet argent nous permet de nous
concentrer sur l'innovation. La montisation n'est jamais le but premier.
Cette stratgie sest avre tre payante puisquaujourdhui, Google
est utilis par quasiment tous les internautes et lentreprise est trs
innovante. Pour preuve, chaque jour, on peut voir de nouvelles fonctions
de loutil sur Google labs. Par ailleurs, la plupart des employs nenvisage
pas de quitter lentreprise. Cette entreprise est lexemple quasi parfait en
matire de Knowledge Management.

Google chouchoute ses employs issus de la gnration Y dans le seul but


daugmenter leur investissement dans la socit et donc leur productivit.
Bernard Girard explique dans son livre Une Rvolution du
Management: le modle Google les 12 rgles de lentreprise :

Slectionner les meilleures ressources humaines en vue dinspirer


le respect mutuel et maintenir la hauteur des attentes rciproques ;
Privilgier la motivation intrinsque puisquelle incite travailler
plus, faire preuve de crativit et rencontrer les normes de la
communaut de travail ;
Miser sur les petites quipes de manire rduire les cots de
coordination, faciliter la communication et acclrer les apprentissages ;
Se coordonner grce lusage systmatique des technologies
limitant ainsi les oprations lies au management et favorisant la
connaissance, le partage et lchange ;

52
la manire du couteau suisse, rendre chacun des outils
indpendants afin dacclrer linnovation ;
Appliquer la rgle du 20%, en permettant aux ingnieurs dutiliser
20% de leur temps pour des travaux personnels sur les heures de travail ;
Offrir la clientle des prix justes bass sur un systme denchres
permanentes ;
Prioriser la satisfaction des utilisateurs en toutes circonstances ;
Multiplier les systmes de mesure de satisfaction afin de ragir
directement et faire voluer les produits au plus prs des pratiques des
utilisateurs ;
Partager et dcentraliser les donnes numriques pour alimenter
les changes entre ingnieurs et favoriser une culture dentreprise fonde
sur la rigueur ;
Automatiser la relation commerciale afin de rduire les cots et
tendre le bassin de la clientle ;
Exploiter lapport cologique des communauts qui contribuent
la rputation de lentreprise Google, lui vitent de commettre des erreurs,
linforment de ce qui se passe dans son environnement et mettent sa
disposition comptences et ressources gratuites.

53
Conclusion

Lconomie de la connaissance, ses concepts et ses analyses, sont au


centre des transformations actuelles des conomies, tel point que nouvelle
conomie et conomie de la connaissance semble finalement se superposer,
avec une dimension scientifique particulire pour lconomie de la
connaissance.

Ces transformations concernent la structure des cots de production et de


distribution des connaissances, fortement modifie par le dclin des cots
marginaux de codification et de transmission de la connaissance. Cette
volution est le rsultat dun double phnomne qui peut se dcliner autour de
la question des externalits de connaissance :

Une tendance de long terme relative laugmentation exponentielle des


ressources consacres la production, la transmission et la gestion des
connaissances ;
Un vnement majeur : lavnement des technologies de linformation et de la
communication, qui agissent prcisment sur les procds de codification et
de distribution de la connaissance.

On voit cependant que certaines rgions, certains pays et certains groupes de


citoyens nont pas accs aux conomies fondes sur la connaissance, tout
simplement parce quils ne profitent pas pleinement des deux tendances, et ce
en raison de la proprit essentielle des externalits de connaissances : leur
caractre fortement localis, que ce soit gographiquement ou socialement.

54
Bibliographie

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Berger P., Comment capitaliser les savoirs de lentreprise Le
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https://www.youtube.com/watch?v=dM_JivN3HvI Lconomie de la
connaissance : Idriss Aberkane

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