MBE Molecular Beam Epitaxy EJM Epitaxie PDF
MBE Molecular Beam Epitaxy EJM Epitaxie PDF
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2013 /2014
Plant :
1. Introduction
2. Couches minces
3. méthodes d’élaboration de couches minces
4. Epitaxie
5. MBE (Molecular Beam Epitaxy), EJM (Epitaxie par Jets
Moléculaires)
6. Principe
7. Instrumentation
8. La diffraction d'électrons de forte énergie en réflexion(RHEED)
9. Applications et conclusion
1. Introduction :
La micro et nanostructuration de surface et la reprise d’épitaxie sont des étapes
technologiques clés pour le développement de dispositifs optoélectroniques avancés et de
nanocomposants. Le but est de localiser au sein des composants, de manière repérée, des
zones de dimensions micrométriques ou nanométriques dont on exploitera les propriétés
d’émission ou de guidage. Il peut s’agir de boîtes quantiques que l’on souhaite isoler, ou de
structuration de couches enterrées dans une structure épitaxiée. La disponibilité de ces
techniques de fabrication est source d’innovation pour la conception de nouveaux
composants. Ce domaine est actif depuis de nombreuses années. Des travaux ont été
réalisés sur la reprise d’épitaxie dans des tranchées, sur des mésas, ou dans des trous formés
en surface par gravure humide ou sèche. Les résultats sont très différents suivant l’option
choisie, et l’objectif est donc déterminant. Maîtriser l’épitaxie sur des motifs micro et
nanostructurés est nécessaire pour envisager les applications visées.
2. Couches minces :
1. Définition : Une couche mince d’un matériau donné est un élément de ce
matériau dont l’une des dimensions (appelée épaisseur) a été fortement réduite.
Cette épaisseur (en nanomètres) correspond à la distance entre deux surfaces
limites (quasi bidimensionnalité). Cette structure 2D entraîne une perturbation de
la majorité des propriétés physiques.
Plus l’épaisseur est faible, plus l’effet 2D est exacerbé. Inversement, au-delà d’un certain
seuil, l’effet d’épaisseur devient négligeable et le matériau retrouve ses propriétés du
matériau massif.
« Epitaxie » a une étymologie grecque qui associe les mots "épi" qui signifie « par-dessus »
et "taxis" qui signifie ordre. La croissance par épitaxie est définie comme le dépôt d’un cristal
dont l’orientation est fixée par un substrat. C’est une étape technologique consistant à faire
croître une couche mince sur un substrat, par un apport d'éléments qui vont la constituer.
Lorsque les natures du substrat et du dépôt sont :
N’importe quel matériau ne peut pas être épitaxié par n’importe quelle technique d’épitaxie
et sur n’importe quel type de substrat. Il est nécessaire de chercher pour chaque matériau
quelle(s) technique(s) d’épitaxie et quel(s) type(s) de substrat sont nécessaires, et ce, pour
une application déterminée.
Définition :
L'épitaxie par jets moléculaires (EJM) est une technique de dépôt de matériaux en couches minces,
utilisée notamment pour les semi-conducteurs III-V, et qui permet de maîtriser l'épaisseur déposée à
une fraction de couche monomoléculaire près. La croissance est effectuée dans une
enceinte de croissance EJM sous ultra-vide (10-10 à 10-11 torr).
6. Principe :
La pression dans les flux émis est assez basse pour que ceux-ci soient en régime moléculaire
au sens de la théorie cinétique des gaz, c'est à dire que les atomes ou molécules des flux
n'interagissent pas avant d'atteindre le substrat. Les flux sont contrôlés en régulant la
température des sources. Ces températures sont choisies selon la méthode des trois
températures proposée par Günther en 1958. La température d'évaporation des éléments III,
TIII, est supérieure à la température du substrat Ts. En revanche la température d'évaporation
de l'arsenic, TV, est inférieure à la température d'évaporation des éléments III et également à la
température du substrat (TIII > Ts > TV ). Ts est de l'ordre de 400 à 600°C suivant les
matériaux et les conditions de croissance recherchées. Les flux arrivant sur l'échantillon sont
caractérisés par la pression équivalente de flux, mesurée par une jauge ionique. Dans les
conditions de croissance standard, la pression équivalente du flux d'arsenic est de l'ordre de 5
10-6 torr. Le flux d'arsenic est largement excédentaire par rapport au flux d'éléments III (In et
Ga). Cet excès d'arsenic est caractérisé par le rapport des pressions équivalentes du flux
d'arsenic et du flux des éléments III (appelé rapport V/III). Ce rapport V/III est généralement
très supérieur à 1 (il peut atteindre des valeurs de l'ordre de 100 dans certains cas). Lorsque
les éléments V sont en excès, la croissance est contrôlée par les flux d'éléments III. Si l'on
peut négliger la désorption des éléments III (In ou Ga), et c'est généralement le cas, alors ces
atomes sont tous incorporés à la surface. La proportion respective d'indium et de gallium dans
le dépôt est déterminée par le rapport des flux incidents correspondants. Les molécules
excédentaires d'élément V (arsenic) ne s'incorporent pas à la surface car il n'y a pas de site
correspondant disponible. Elles sont désorbées et évacuées par la pompe ionique.
Lors de la croissance sur un plan (001), cette procédure implique notamment que le dernier
plan atomique est un plan d'arsenic. On parle alors de surface stabilisée par l'élément
V.L'homogénéité des flux peut ne pas être parfaite, notamment si la croissance est effectuée
sur des substrats de grandes dimensions. Il est alors possible que certaines zones de
l'échantillon soient plus riches en indium et d'autres plus riches en gallium. Pour éviter cet
inconvénient l'échantillon subit une rotation autour de l'axe des flux afin de moyenner les
effets d'inhomogénéité. Le contrôle de stoechiométrie des couches peut être réalisé ex-situ par
double diffraction de rayons X. Cette technique permet de déterminer avec une précision
inférieure à 10 -14 m le paramètre de maille de couches épaisses (d'une épaisseur de plusieurs
dizaines de microns). A ces épaisseurs les contraintes sont entièrement relaxées par la
formation de dislocations et le matériau déposé adopte son paramètre de maille au repos (non
contraint). Il est ainsi possible de déterminer avec une grande précision la composition du
matériau déposé et de calibrer les flux d'indium et de gallium qui dépendent de la géométrie
du système (ouverture des caches, angle d'incidence).
7. Instrumentation :
Un ensemble d'EJM est classiquement constitué par les éléments Suivants :
un bati d'ultra-vide
un système d'évaporation.
un porte-substrat chauffant et un dispositif de bombardement ionique pour
un décapage éventuel du substrat.
des moyens d'analyse de surface in situ.
Un exemple d'équipement :
- Le bati : est en acier inoxydable et il est muni d'une pompe ionique à effet getter et d'un
sublimateur de titane. Ce système de pompage permet d'obtenir un vide de 10 torr avant
évaporation et, a le principal avantage de fournir un vide propre. Son inconvénient majeur
réside dans le fait que les gaz rares et, en particulier, l'argon sont mal pompés. L'ensemble
du batí est étuvable jusqu'à 570 K. Nous réalisons l'étuvage toujours sans échantillon à
l'intérieur du batí pour éviter la pollution du substrat. Une vanne SAS non représentée sur la
figure 3, nous permet de changer l'échantillon sans "casser" le vide à l'intérieur de
l'enceinte. La pression est mesurée par une jauge thermocouple pour des vides de 1 à 10
torr et par une jauge Bayard-Alpert pour des vides jusqu'à 10 - 10
- Le système d'évaporation : comprend cinq creusets :
L'ensemble des cinq creusets est entouré d'un serpentin généralement refroidi à l'azote
liquide. De plus, chaque creuset et l'évaporateur sont munis de caches manœuvrés de
l'extérieur.
- Le porte-substrat : (figure 2) : possède cinq degrés de liberté et peut être chauffé jusqu'à
950 K. Le substrat est posé sur un disque en molybdène, et il est fixé par des brides de
serrage. Un canon à ions argon permet un décapage in situ du substrat.
- un diffractomètre d'électrons à moyenne énergie (MEED, 5 kv. Son rôle principal est de
contrôler la cristallinité des couches déposées et de déterminer leur structure.
Aussi l'intensité de la tache spéculaire est directement liée à la densité de marches sur la surface. Or,
lors de la croissance sur un substrat non désorienté, la formation des nucléé et des marches se fait
de façon cyclique : Si on part d'une surface idéale, des terrasses nucléent et se développent. Puis les
atomes arrivant sur la surface s'incorporent préférentiellement aux terrasses existantes. Lorsque ces
terrasses atteignent une taille suffisante elles coalescent pour finalement former à nouveau un plan
cristallin complet. Le cycle peut recommencer par la formation de nucléi. Ce cycle peut être observé
en suivant l'intensité de la tache spéculaire qui présente des oscillations régulières (figure 5). Le
maximum d'intensité réfléchie correspond au moment où la couche est la plus proche d'un plan
cristallin idéal. Le temps séparant deux maxima d'intensité correspond donc au temps de dépôt
d'une couche monomoléculaire. Ainsi la mesure du temps séparant deux maxima d'intensité permet
de déterminer la vitesse de dépôt. D'autre part, la diffraction des électrons par le réseau atomique
de surface entraîne la formation d'interférences. La visualisation des interférences électroniques sur
un écran fluorescent peut être considérée comme une projection de l'espace réciproque. Dans le cas
d'une surface plane la faible pénétration des électrons permet de ne considérer que les interactions
avec le réseau 2D de surface. Les figures de diffraction observées représentent l'intersection du
réseau réciproque de la surface (de paramètre de maille 2 /a où a est la maille du réseau direct) et
de la sphère d'Ewald de rayon k où k est le nombre d'onde des électrons du faisceau (k=2 / ). Dans
le cas idéal d’une surface parfaitement plane et d’une sphère d’Ewald d’épaisseur nulle, la figure de
diffraction serait constituée de points.
Figure 5 : oscillations d'intensité de la tache spéculaire liée à la densité de marches.
Cependant la sphère d’Ewald a une épaisseur non nulle liée à la dispersion des électrons du faisceau.
Le paramètre de maille de surface est de l'ordre de 4 Å et la longueur d'onde des électrons de l'ordre
de 0,1 Å. Le rayon de la sphère d'Ewald est donc grand devant le paramètre du réseau réciproque, et
la sphère d'Ewald peut être approximée par un plan (figure 6). C'est pourquoi la figure de diffraction
est constituée de raies parallèles plutôt que de points
Figure 6 : intersection de la sphère d'Ewald (SE) avec les lignes du réseau réciproque.
La distance entre deux raies est directement proportionnelle à l'inverse du paramètre de maille de
surface dans la direction perpendiculaire au faisceau incident. Le coefficient de proportionnalité
dépend des conditions de projection du faisceau, i.e. de la géométrie de l'installation. Les
interférences ainsi observées permettent de déterminer la reconstruction de la surface. Il est
également possible d'obtenir des informations qualitatives sur la morphologie de la surface : pour
une couche parfaitement plane le diagramme RHEED est constitué de raies parallèles (figure 7-a).
Lorsque la couche présente une morphologie tridimensionnelle (3D), une partie du faisceau est
transmise à travers les îlots (figure 7-b). Il en résulte une nouvelle interférence de type volumique
avec les plans denses du cristal. Ainsi le diagramme RHEED qui est constitué de lignes pour une
surface plane se présente sous forme de taches de diffraction pour une surface 3D. Ces taches
somment l'intensité des raies observées sur la surface plane. Lorsque des plans cristallins
d'orientation différente de l'orientation nominale du substrat se forment sur la surface, les taches
s'allongent suivant des directions dont l'orientation est caractéristique de ces nouveaux plans
cristallins. Les taches adoptent alors une forme caractéristique en "V" observée notamment lors de la
formation de facettes (114) avec un faisceau parallèle à [1-10].
Figure 7 : diffraction en fonction de la morphologie
9. Applications et conclusion :
Généralement utilisée pour des applications très spécifiques :
MBE est un processus purement physique, ainsi le blocage du faisceau peut arrêter la
croissance de couche