Audit Comptable Et Financier - Support de Cours
Audit Comptable Et Financier - Support de Cours
Audit Comptable Et Financier - Support de Cours
Introduction :
Et donc pour remplir cette tâche ou bien produire de bonnes informations, les
entreprises recourent souvent à l’audit.
Le mot audit vient du mot Latin « audire » qui signifie écouter, en Anglais « to
audit » veut dire vérifier, contrôler, inspecter.
1- Un examen professionnel :
2- D’une information :
La notion d'information est ici conçue de façon très extensive. Les différentes
sortes d'informations sur lesquelles doit porter l'audit qui sont :
Cette variété des informations qui peuvent être soumises à l'audit montre que
le champ d’investigation de l’audit est élargi.
• L'opinion est motivée dans le sens où l'auditeur doit justifier toutes ses
conclusions.
L'opinion émise par l'auditeur est une opinion responsable car il s’agit d'un
engagement personnel de l’auditeur sur le plan civil et pénal.
L’opinion est également indépendante tant à l'égard de l'émetteur de
l'information qu'à l'égard des récepteurs de cette information.
5- La crédibilité de l’information:
1. Audit financier :
L’audit financier peut être effectué par un professionnel interne mais dans ce
cas il ne peut garantir la sincérité et la régularité des informations que pour le besoin
de la direction générale. Par ailleurs, sa position interne ne lui autorise pas de
certifier les comptes de l’entreprise à des tiers.
2. Audit interne :
Il existe plusieurs définitions d’audit interne, mais nous allons retenir celle
proposée par l'Institut Français des Auditeurs et des Contrôleurs Internes (IFACI) que
nous jugeons riche et synoptique [Au Maroc c’est l’AMACI (L’Association Marocaine Des
Auditeurs Consultants Internes)], « l'audit interne est défini comme une révision
périodique des instruments dont dispose une direction pour contrôler et gérer
l'entreprise. Cette activité est exercée par un service dépendant de la direction
générale et indépendant des autres services. Les objectifs principaux des auditeurs
internes sont donc, dans le cadre de cette révision périodique, de vérifier si les
procédures en place comportent les sécurités suffisantes, si les informations sont
sincères, les opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires
et actuelles ».
3. Audit opérationnel :
Il est réalisé par des spécialistes moyennant des techniques et des méthodes
sous la forme d'un projet afin de :
Voir les différentes possibilités pour améliorer les fonctions et l’utilisation des
moyens à partir d’un premier diagnostic autour duquel un large consensus est
établi.
Et de créer au sein de l’entreprise une dynamique de progrès selon les axes
d’amélioration définis.
Ces deux critères sont liés. En effet, les objectifs de l'auditeur déterminent sa
position.
Généralement on trouve que les objectifs de ces deux types d’audit sont les
mêmes ; ces deux domaines d’audit peuvent avoir un champ d’application qui peut
concerner toutes les fonctions de l’entité dans le but d’améliorer la performance
globale (l’ensemble des performances concernant toutes les fonctions). Cependant,
la notion d'audit opérationnel est plus large que celle d'audit interne dans le sens où
l’auditeur opérationnel peut d’étendre même à la direction générale. Dans ce cas,
l’auditeur doit être obligatoirement externe afin de respecter le principe
d’indépendance.
L’auditeur financier peut certifier les comptes à des tiers. Par ailleurs, l’audit
interne ne peut assurer la qualité de l’information comptable que pour la direction de
l’entreprise. Par rapport à la situation de l’auditeur, l’audit interne est l’un des
salariés de l’entreprise par contre l’auditeur financier doit être externe.
Vérifier si les opérations qui devraient être prises en considération dans les
états financiers l’ont été au niveau du compte du bilan et CPC.
Exemple : Est-ce que tous les achats des produits et des services ont été enregistrés
et ont été pris en comptes dans les états financiers ?
2. Accuracy :
Cela signifie que toutes les opérations effectuées par l’entreprise doivent être
enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (conformément aux
principes comptables fondamentaux).
3. Evaluation :
Veut dire que toutes les opérations comptabilisées doivent être appréciées et
évaluées conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis
(La bonne méthode et son application de manière constante).
4. Existence ou réalité :
Il vise une bonne démarcation entre les exercices successifs ; Autrement dit, le
but de ce critère consiste à rattacher à chaque exercice tous les produits et les
charges qui le concernent.
Cet objectif signifie que les opérations sont présentées dans les comptes en
respectant les règles comptables et en les appliquant de manière constante. Les
états financiers doivent être accompagnés de toutes les informations requises par les
textes et nécessaires à leur compréhension, notamment dans ce qu’on appelle
l’éthique.
Exemple :
Une entreprise annonce qu’elle dispose 500 000 DHs de stocks étant donné que vous
êtes auditeur financier et en appliquant le principe CEA montrez comment vous allez
effectuer votre démarche d’audit qu’on appelle aussi « Audit Objective Driven ».
1. Vérifier si tous les stocks ont été enregistrés dans le bilan
2. Est-ce qu’ils existent réellement (est ce qu’on a comptabilisé des choses qui
n’existent pas)
3. Est-ce que les stocks ont été enregistrés pour leurs montants exacts.
Remarques :
Un auditeur financier c’est quelqu’un qui analyse les zones risques importants
les ou bien ce qu’on appelle les zones d’ombres.
Le mot « Audit financier » on l’appel aussi « Certification des comptes annuels
consolidés ».
La mise en œuvre de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs,
suppose au préalable l’existence des normes qui constituent un ensemble de règles
précises, formalisées et connues.
L’IFAC publie des standards internationaux et normes internationales sur l’e t i c,
l’audit des états financiers et à l’audit d’autres informations.
En France, en plus des normes ISA il y a ce qu’on appelle les normes d’exercice
professionnel (NEP) à partir de 2007 pour prendre en considération les spécificités du
cadre français, ces normes constituent l'ensemble des règles que le commissaire aux
comptes doit respecter dans l'exercice de ses missions.
Nous distinguons principalement :
1. Normes générales ou de comportement :
Ça veut dire que l’auditeur est amené à respecter les règles d’éthique
conformément au code d’éthique professionnel (code de déontologie) et dicté par
l’IFAC.
Parmi les règles d’éthique nous distinguons :
Intégrité
Objectivité
Indépendance
Confidentialité
Respect des normes techniques et professionnelles.
Compétence professionnelle
……
b) Indépendance :
L’auditeur doit être libre de toute contrainte pouvant gêner l’exercice de sa
mission et indépendant et de tout lien d’ordre personnel, professionnel, financier,
voire politique qui peut constituer un obstacle à son objectivité et intégrité.
c) Secret professionnel :
L’auditeur doit avoir de la discrétion dans l’utilisation de toute information dont
il a connaissance dans l’exercice de sa fonction.
2. Normes de travail :
Le travail d’audit doit être effectué avec minutie, soin et respect scrupuleux des
calendriers et la tenue correcte des dossiers et documents de travail qui constituent
les éléments de preuve des conclusions d’audit (ISA 220 et 230).
En outre, l’auditeur doit effectuer une évaluation du contrôle interne, un
contrôle de la qualité de sa mission d’audit, la prise en compte des risques, de
fraudes et d’erreurs (ISA 240), des textes législatifs et réglementaires dans un audit
des états financiers (ISA 250) et la collecte des informations suffisantes et fiables.
4. Travail d’équipe :
L’exercice de l’audit doit être effectué avec une équipe de collaborateurs
pilotée par un responsable mandaté. La collaboration est exigée entre les membres
de l’équipe afin de faciliter la communication entre eux de toute information
intéressante, à identifier et soulever les grandes difficultés. Les superviseurs doivent
veiller sur l’exercice de la mission par les collaborateurs.
La structure d’une équipe d’audit est la suivante :
Associé responsable (ou responsable mandaté)
Superviseur (ou Directeur)
Chef de mission
Collaborateurs
Assistants
Remarque :
Parmi les plus grands groupes d'audit financier au niveau mondial on trouve les
Big Four ou Fat Four (traduction littérale, les « quatre gros ») qui sont:
Deloitte
EY (Ernst & Young)
KPMG
PricewaterhouseCoopers
Les missions d’examen sur la base des procédures convenues (ISA 920) ;
Dans cet examen limité, l’auditeur exprime une assurance modérée, sous la forme
d’une assurance négative. (Exp : Nous n’avons pas constaté de faits significatifs nous
laissant à penser que les états financiers ne reflètent pas l’image fidèle de la situation
financière).
Dans ce cas, L’auditeur doit collecter et vérifier tous les éléments lui permettant
de formuler son opinion.
a) Rapport sur des états financiers selon un référentiel comptable différent des
Normes Comptables Internationales :
Le référentiel de base pour l’auditeur est composé des Normes Comptables
Internationales IAS/IFRS. Toutefois, les états financiers peuvent être établis sur la
base d’un référentiel comptable différent afin de répondre à d’autres objectifs tels
que :
Un référentiel utilisé afin d’établir les déclarations fiscales ;
Un référentiel de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
Les règles et les dispositions énumérées par une autorité du gouvernement.
L’auditeur doit mentionner si les états financiers ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à ce référentiel comptable .De même, le rapport
de l’auditeur doit préciser le référentiel comptable utilisé ou mentionner dans une
note supplémentaire aux états financiers relative à cette information notamment
dans l’ETIC (tableau d’amortissement,…).
Lorsqu’il exprime son opinion sur les états financiers, l’auditeur encourt le
risque que ses objectifs ne soient pas atteints totalement ou partiellement. L’auditeur
court le risque relatif à une opinion exprimée de façon erronée par rapport à ce que
reflètent les états financiers.
Ce risque peut être dû soit à la conception des comptes de l’entreprise soit à
l’auditeur lui-même. Il lui arrive parfois de ne pas pouvoir déceler certaines erreurs
contenues dans les comptes annuels de l’entreprise.
Dans certains cas, l’auditeur n’émet pas des réserves dans son rapport des états
financiers comportant des inexactitudes importantes non détectées.
2. La matérialité en audit :
Etant donné sa mission, l’auditeur ne peut pas procéder à une vérification
complète de toutes les opérations réalisées par l’entreprise on dit qu’il ne peut pas
faire ce qu’on appelle un « Full audit ».
L’audit a pour but de donner une assurance raisonnable que les états financiers
ne contiennent pas des erreurs importantes pouvant avoir une incidence significative
sur les résultats.
Dans la conduite de ses travaux, l’auditeur doit fixer un seuil de matérialité (ou
de signification) dans le cadre de sa mission.
En audit, le seuil de matérialité correspond au degré d’information que
l’auditeur doit obtenir en vue d’atteindre un niveau de confiance lié au fait que les
états financiers ne contiennent pas d’inexactitudes importantes.
Ce seuil de matérialité est défini par rapport à son effet sur les états financiers.
Critères quantitatifs :
Ces critères consistent à mesurer l’effet d’un élément par rapport à une base de
référence.
Exemples de références :
Résultat final ou intermédiaire (bénéfice net, bénéfice brut).
Résultat moyen (bénéfice net moyen des trois exercices derniers).
Un poste d’un état financier auquel l’élément est associé (chiffre d’affaires par
exercice).
Le solde du compte auquel l’élément appartient.
L’effet de l’élément sur certains coefficients financiers (FR, bénéfice net par
action).
Critères qualitatifs :
Les caractéristiques de l’environnement économique de l’entreprise (contexte
politique et socio-économique).
Les caractéristiques de l’entreprise (nature des opérations, tendance des résultats).
Les auditeurs financiers doivent suivre une démarche dans laquelle ils doivent
respecter une méthodologie qui comprend les étapes essentielles de leurs travaux et
techniques à mettre en œuvre dans chacune de ces étapes. Ils doivent avoir une
connaissance globale de l'entité auditée afin d’orienter leurs missions et
d’appréhender les domaines et systèmes significatifs. Dans le cadre d'un audit légal,
afin de certifier les comptes, l’audit comptable et financier doit respecter quatre
phases principales: Une phase préliminaire, évaluation du contrôle interne, contrôle
direct des comptes, travaux de fin de mission et rapport d'audit.
1. La phase préliminaire :
Cette phase est très importante lorsqu’il s’agit d'une première mission d’audit,
cette phase doit être actualisée pour les prochaines missions afin de pouvoir tenir
compte des changements opérant dans l’entité et de son évolution.
Diagnostic de l’audit
Prise de connaissance
générale
Note générale
d’orientation
Budget détaillé
A la l’issue (à la fin) de cette phase, l’auditeur rédige une lettre de mission qui
est un document dans lequel il précise les objectifs poursuivis, les zones de risque, les
difficultés envisagées, durée, mode de rémunération de la prestation, rapport remis.
Cette lettre de mission constitue la base de l’engagement de l’auditeur.
Données répétitives ;
Données ponctuelles ;
Données exceptionnelles.
Domaines et systèmes
Informations recherchées
significatifs
Nature de l’activité Informations relatives aux produits, clients,
fournisseurs principaux, volume de l’activité.
Secteur d’activité L’environnement économique de l’entreprise,
place sur le marché, concurrence, réglementation.
Structure de l’entreprise Implantations géographiques, actionnariat,
activité de la filiale, opérations intragroupes (cash
pool)
Organisation générale Organigramme général et définition des
principales fonctions
Politiques Politique commerciale, financière, sociale et
perspective de développement
Organisation administrative et L’existence des procédures, contrôle budgétaire,
comptable méthode de traitement et de saisie des
informations financières et analyse de données
Pratiques comptables La politique d’investissement et d’amortissement,
évaluation des stocks, politique en matière de
provisions, méthode de consolidation (Window
dressing)
Délais En matière de production de l’information
financière et de gestion
Existence des contrôles internes Contrôle physique, rapprochement des comptes
fondamentaux collectifs, la périodicité des balances, séparation
des fonctions.
Intervention d’un cabinet Nature des travaux effectués
La documentation externe peut être obtenue grâce aux articles spécialisés dans
l’activité de l’entreprise (les statistiques, …) et informations financières publiées par
les organismes professionnels privés, consultation de banques de données
(Exemples : Bankscope, Datastream, Macrobond)
Environnement informatique :
L’examen analytique est aussi une technique qui doit être largement utilisée
lors de la prise de connaissance générale de l’entreprise.
Définition et objectif :
Il consiste à :
Faire des comparaisons entre les données des comptes annuels au niveau du
même exercice et des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de
l’entreprise ou d’entreprises similaires et établir des relations entre elles ;
Analyser les fluctuations et tendances ;
Analyser et étudier les éléments inhabituels résultant des comparaisons. Cela
peut aider l’auditeur à mieux connaitre l’entreprise, à identifier les domaines à
1.2 Au budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints ou obtenir les
justifications des écarts.
1.3 Comparaison des données absolues par rapport à des données identiques
dans des entreprises du même secteur pour identifier les particularités de
Exemple
Les comptes significatifs en raison de leur montant et leur nature peuvent cacher
des erreurs dont le montant dépasse le seuil de signification. L’auditeur peut être
amené à faire des vérifications spécifiques en contrôlant le respect ou non des
dispositions légales.
A priori, tous les comptes dont les montants sont importants sont significatifs :
Les opérations relatives à ces comptes doivent être examinées pour s’assurer s’ils
étaient évalués et comptabilisés correctement.
D’autres comptes dont le solde est à première vue non significatif peuvent
intéresser l’auditeur dans le sens où ces comptes peuvent receler une des erreurs
probables.
Exemples :
Des comptes qui transitent des données de fortes valeurs ;
Des comptes qui sont fortement affectés par des jugements subjectifs
(Provisions pour dépréciations des créances clients, risques et charges, …) ;
Des comptes qui font appel à des techniques comptables complexes :
Valorisation des stocks dans une entreprise (LIFO) ayant un cycle de
production long en termes de processus ;
Des comptes qui présentent des anomalies apparentes (Comptes
présentant des variations anormales par rapport à l’année précédente, on
peut y avoir par exemple une caisse créditrice).
Remarque : Comptablement on peut avoir une caisse créditrice dans une
entreprise individuelle par exemple où l’exploitant fait la confusion entre
DINE Mohammed Amine Audit comptable et financier - S8 / 2015 – 2016 Page 37
son argent personnel et l’argent de l’entreprise, dans ce cas, on peut faire
deux choses :
Soit on essaye de trouver les justificatifs pourquoi on avait trouver une
caisse créditrice et quelles sont les erreurs (peut être c’est du à une
manipulation comptable erronée)0 et on fait la régularisation comptable
soit on refait toute la comptabilité sinon elle perd sa force probante ;
Des comptes qui sont porteurs de risque (les comptes de clôture, les
comptes qui sont affectés par les changements de législation notamment la
législation fiscale).
Tout système qui traite les données et peut avoir des incidences significatives
sur les comptes annuels est considéré comme système significatif.
Lorsque l’auditeur identifie les systèmes significatifs, il peut décider de voir quel
système qui doit faire l’objet d’une évaluation du contrôle interne ou d’un
programme de contrôle spécifique, de planifier, l’exécution des travaux et si possible
de faire intervenir des spécialistes en cas par exemple de traitement informatisé des
données.
En fonction de ces différents objectifs, le contrôle interne a deux aspects selon qu’il a
ou non une incidence directe sur les comptes produits par l’entreprise.
La protection physique des biens et les moyens mis en œuvre pour assurer cette
protection (la procédure de suivi des encaissements et décaissements contre le
double paiement) ;
La protection contre les risques environnementaux et s’assurer qu’il existe des
assurances adaptées à ce genre de risque ;
La protection contre les risques de fraude et manipulation frauduleuse des
documents.
Le contrôle interne n’est jamais perfectible à 100 % mais il peut rendre les
fraudes plus difficiles, de les déceler et d’y remédier.
Pour que les tâches soient exécutées de manière correcte dans l’entité,
l’auditeur doit s’assurer que :
Dans l’organisation, des mesures peuvent être prises en compte à tous les
niveaux permettant d’améliorer le rapport coût / efficacité des différentes
opérations.
Analyse statistique ;
Tableau de bord ;
Contrôle de la qualité d’information.
Nous pouvons classer les éléments constitutifs du contrôle interne dans les
catégories suivantes :
Le système d’organisation ;
Le système de documentation et d’information ;
Le système de preuve ;
Les moyens matériels de protection ;
Le personnel ;
Le système de supervision.
1. Le système d’organisation :
a. Définition des responsabilités des membres de l’entreprise :
Ces responsabilités et les différents pouvoirs attribués à chaque membre de
l’entreprise doivent être bien déterminés par un organigramme faisant
apparaitre les différentes fonctions et le nom de leur responsable. Après chaque
changement d’affectation des fonctions, l’organigramme est mis à jour pour
tenir en compte ces modifications surtout dans les entreprises de grande taille
où ces changements sont souvent fréquents. En outre, l’organigramme doit être
connu par tous les membres de l’entreprise.
d. Le système d’autorisation :
La mise en œuvre dans une entreprise d’une procédure permettant de lister les
personnes pouvant engager l’entreprise doit être mise à la disposition des
personnes chargées des enregistrements et des opérations ; Ces personnes
doivent d’assurer que ces opérations ont été approuvées de manière correcte.
Pour les opérations régulières, cette procédure ne peut qu’alourdir l’exécution
des tâches.
d. Le manuel de procédures :
L’ensemble des procédures doivent être réunis dans un manuel afin d’en
faciliter la consultation par les personnes chargées à les appliquer.
Le manuel de procédures est un document qui décrit ces procédures et
l’organisation comptable.
3. Système de preuve:
Ce système doit permettre d’obtenir une assurance que :
Seules les transactions régulières et appropriées sont autorisées,
engagées, exécutées et enregistrées ;
Toutes les transactions respectant ces critères sont prises en compte.
a. Organisation de la comptabilité :
- Objectif :
Son objectif est de déterminer le seuil au-delà duquel des anomalies sont jugées
d’une importance telle qu’elles sont susceptibles d’influencer le jugement de
l’utilisateur se basant sur les comptes. Le but est donc de déterminer le seuil de
travail de l’auditeur.
En cas d’agrégat tel que le résultat courant, l’auditeur doit d’interroger sur la
pertinence de calculer son seuil sur ce critère. Compte tenu des évaluations
erratiques de ce critère, l’auditeur peut estimer qu’il est plus pertinent de choisir un
autre critère pour son audit. Il en est de même en cas d’agrégats connaissant des
fluctuations économiques d’une année à l’autre. En effet, le risque d’audit n’évolue
pas forcément de la même manière. Ainsi réduire ou augmenter le seuil de
matérialité peut ne pas être approprié dans certaines situations.
Il est défini par la NEP 450, c’est la norme d’exercice professionnel relative à
l’évaluation des anomalies relevées au cours de l’audit comme étant le seuil d’un
montant inférieur au seuil de signification utilisé par le CAC pour définir la nature et
l’étendue de ses travaux.
Cet écart devra être plus important dans les sociétés pour lesquelles
historiquement de nombreux ajustements ont été relevés au cours des 10 derniers
exercices.
Par exemple :
Taux retenu
(En fonction du
Critères Le montant
Taux indicatifs La base (KDH) jugement
pertinents calculé (KDH)
professionnel de
l’auditeur)
CA 1% à 3% 15 000 2% 300
KP 3% à 5% 2 000 3% 60
Remarques :
Réponse :
Les sociétés auditées proposent parfois d’envoyer elle-même les courriers aux
tiers. Même s’il s’agit ici d’un gain de temps, il risque de fragiliser la position de
l’auditeur car ce dernier ne sera pas rassuré que les envois ont été réalisés, il est donc
important que cette tâche soit menée par l’auditeur. De même, il est essentiel que
les réponses soient adressées directement à l’auditeur par les tiers afin que la société
auditée ne puisse pas les perdre ou les modifier.
L’auditeur doit toujours garder une liberté de choix dans la sélection des tiers et
ne la partage pas avec l’entreprise qu’une fois l’échantillon constitué.
Il est utile de prévoir dès la phase des préparations des lettres un second
courrier de relance qui sera envoyé deux à trois semaines avant l’audit.
Si quelques jours avant l’audit le nombre de réponses est faible, il peut être
efficace de faire des relances par fax.
- Des comptes bancaires présentés dans la balance générale pour les banques ;
- D’une extraction du compte honoraire avec la direction de la DADS2.
Pour les avocats, l’objectif est de s’assurer que la liste des litiges en cours à la
date de clôture est exhaustive et que l’appréciation du risque par le client parait
acceptable.
Pour les banques, le but est d’obtenir les confirmations des principales positions
et engagements bancaires (les soldes des comptes bancaires et des emprunts,
cautions, gage ou toute autre sureté, montant des effets escomptés non échus).
La sélection d’autres tiers se fait au cas par cas, par exemple : factor lorsque
l’entreprise pratique l’affacturage, une administration, un conseiller en propriété
intellectuelle pour valider un portefeuille de brevets, une compagnie d’assurance
pour une indemnité à recevoir.
Messieurs,
A cette date, la position de votre compte dans nos livres était la suivante :
Nous tenons à préciser que la présente demande a uniquement pour objectif le contrôle de nos
comptes dans le cadre de l’accomplissement normal de sa mission par notre CAC. Il ne s’agit pas d’une
demande de règlement.
Avec nos remerciements anticipés, nous vous prions d’agréer messieurs l’expression de nos
sentiments distingués
Signature
Directeur financier
Audit légal :
Aux actionnaires de
la société X
Rapport général du CAC
Conformément à la mission qui nous a été confié par votre assemblée générale du 9 mai
2016,nous avons effectué l’audit des états de synthèse ci-joint de la société, comprenant le bilan,
le CPC, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’ETIC relatifs à l’exercice clos
le31 décembre 2015. Ces états de synthèse font ressortir un montant de capitaux propres et
assimilés de 12 MMAD dont un bénéfice net (perte nette) de 500 000 MAD.
Responsabilité de la direction :
La direction est responsable de l’établissement et de la présentation sincère de ces états de
synthèse, conformément au référentiel comptable admis au Maroc, cette responsabilité
comprend la conception, la mise en place et le suivi d’un contrôle interne relatif à
l’établissement et la présentation des états de synthèse ne comportant pas d’anomalies
significatives, ainsi que la détermination d’estimations comptables raisonnables au regard des
circonstances.
La responsabilité de l’auditeur :
Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la base de
notre audit. Nous avons effectué notre audit sur la base des normes de la profession au Maroc.
Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d’éthique, de planifier et de
réaliser l’audit pour obtenir une assurance raisonnable que les états de synthèse ne comportent
pas d’anomalies significatives.
Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour
fonder notre opinion sur les états de synthèse.
Opinion sur les états de synthèse :
Cas d’une certification sans réserve :
Nous certifions que les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus sont
réguliers et sincères et donnent dans tous leurs aspects significatifs une image fidèle du résultat
des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la
société au 31 décembre 2015 conformément au référentiel comptable admis au Maroc.
Nom du CAC
Audit contractuel :
Concernant l’audit contractuel, c’est la même chose que l’audit légal.