Audit Et Controle de Gestion

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Chapitre I : Généralités sur la notion d’audit

L’entreprise au travers de son activité poursuit un certain nombre d’objectifs.


Leur réalisation intéresse tout ce qui contribue à son financement ou son
intéressé par ses résultats et ses performances. Il s’agit notamment :
- Des dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’informations pour prendre
des décisions
Et gérer au mieux son activité ;
- De ses propriétaires qui souvent éloigné de la conduite des affaires sont
désirés d’obtenir des informations sur les résultats et sur l’évolution de
la situation financière afin de juger le bienfondé de leur investissement ;
- Des salariés qui se préoccupent des problèmes relatifs à la gestion pour
se rassurer de leur avenir ;
- En fin des tiers qui, en tant que clients, fournisses banques, Etat, etc. qui
traite avec l’E/se si elle délaisse.
Ainsi, l’E/se est amené à produire un certain nombre d’informations
répondant aux diverses préoccupations qu’elles suscitent. Comme il ne sert
à rien de disposer d’informations dont la qualité est douteuse, on ne peut
dissocier l’obligation de produire des informations de la nécessité de
garantir leur qualité, tel est le rôle de l’auditeur.
Historiquement ce sont les informations comptables et financières que
revêtirent
Ainsi, le premier type d’audit qui s’est développé est l’audit externe dans le
secteur privé. On a en effet coutume de faire remonter l’origine de l’audit
(dans son acceptation moderne au 19 siècle au moment où s’est instauré la
distinction entre les détenteurs de capitaux et les gestionnaires de ces
capitaux. L’auditeur était alors le garant des détenteurs de capitaux entre
les éventuels abus des gestionnaires.
Progressivement il est apparu que l’audit portant essentiellement sur
l’information financière, pouvait être effectivement appliqué à d’autres
types d’informations, voir à toutes les informations.
Définition de l’audit
D’une manière générale l’audit peut être défini comme l’examen
professionnel en vue d’exprimer sur celle-ci une opinion motivée,
responsable et indépendante par référence à un critère de qualité ; cette
opinion doit accroitre l’utilité de l’information.
Examinons les mots clés de cette définition :
-Un examen professionnel : le caractère professionnel de l’examen se
manifeste par :
. Une méthode : la démarche générale pour conduire l’examen
. Les techniques et les outils à utiliser dans le cadre de la méthode.
L’auditeur est un professionnel compétant à double titre.
Il a une connaissance suffisante des activités et informations qui font l’objet
de son examen ;
. Il connait les méthodes et les o²utils d’audits ;
. Il a des connaissances multiples dans le domaine de la gestion, droit, des
finances, de la comptabilité et la fiscalité.
Portant sur des informations :
La notion d’information est conçue de façon très extensive.
Les différentes sortes d’informations sur lesquelles peut porter l’audit
sont :
. Information analytique ou systématique ;
. Information historique ou professionnelle ;
. Info interne ou externe ;
. Info qualitative ou quantitative ;
. Info formelle ou informelle.
La très grande variété des infos qui peuvent être soumise à l’audit montre à
très large couverture de son champ d’application.
Expression d’une opinion responsable et indépendante :
. L’opinion est motivée dans le sens ou l’auditeur doit justifier toutes ses
confusions,
. L’opinion par l’auditeur est une opinion responsable car elle engage de
façon personnelle que ce soit plan civil ou pénal et même obligation. Elle est
également indépendante tout à l’égard des émissaires d’informations qu’à
l’égard des récepteurs d’informations d’opinion de l’auditeur peut se
traduire soit par un simple jugement sur l’information ayant fait l’objet de
l’examen soit encore compléter par la formulation des recommandations.
Par référence à un critère de qualité :
 L’expression d’une opinion implique toujours la référence à un critère de
qualité connue et accepté de l’émetteur, des récepteurs et de l’auditeur.
Parmi les critères de qualité souvent utilisé, on trouvera :
La régularité qui est la conformité à la règlementation ou, en son absence
au principe généralement admis.
La sincérité qui résulte de l’évaluation correcte des valeurs comptables ainsi
qu’une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations de la part
des dirigeants. Il s’agit de donner une image fidèle de l’E/se.
La performance qui regroupe à son tour l’efficacité, l’efficience et la
pertinence.
Pour accroitre l’utilité de l’information :
L’auditeur doit contribuer à accroitre l’utilité de l’information sur laquelle il
porte, le principal apport de l’auditeur concerne la crédibilité et la sincérité
que l’on peut attacher à l’information.
Ces éléments peuvent être appréciés par les utilisateurs internes et externes
de l’information émise.
L’Audit financier :
Audit Interne, Audit Opérationnel
L’Audit financier est un examen critique de l’information comptable,
effectué par une personne indépendante en vue d’exprimer une opinion
motivée sur la régularité de la sincérité des états financiers d’une entité.
Il importe de distinguer entre deux missions différentes :
- La mission de commissariat aux comptes (dénommée parfois mission
d’audit légale prescrite par la loi sur les sociétés, qui st constitués de
deux éléments distinctes :
* Une mission d’audit financier externe ;
* Un ensemble d’obligation spécifique mise à la charge du commissaire
au compte par des dispositions légales et règlementaires (information
des actionnaires, détection des actes frauduleux).
L’audit financier tel qu’il a été défini ci-dessus peut être réalisé par un
professionnel interne à l’entité mais dans ce cas il ne peut garantir la
sincérité et la régularité des infos comptables que pour les besoins de la
Direction générale. Sa position interne ne lui permet pas de certifier les
comptes de l’E/se à des tiers.
L’Audit Interne : plusieurs définitions de l’audit interne ont été donnés
mais nous retenons celle de l’Institut français des Auditeurs et des
Contrôleurs (IFACI) que nous jugeons riches et synoptique :
« L’Audit Interne est la révision périodique des instruments dont dispose
une direction pour contrôler et diriger l’E/se. Cette activité est exercée
par un service dépendant de la direction générale et indépendant des
autres services.

Les objectifs principaux des auditeurs internes sont donc, dans le cadre
de la révision périodique de vérifier si les procédures en place
comportent les sécurités suffisantes, si les infos sont sincères, les
opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires et
actuelles).
L’audit interne est ainsi un service autonome de l’E/se rattaché
directement à la direction générale pour garder son objectivité. Ce
service est chargé d’évaluer les performances de toutes les fonctions de
l’E/se.
L’Audit Opérationnel : dans leur ouvrage ‘’Pratique de l’Audit
opérationnel ‘’ PAUL LAURENT et PAUL TCHERKAWSKY définissent l’audit
opérationnel comme suit :
- D’établir les possibilités d’amélioration du fonctionnement et de
l’utilisation des moyens à partir d’un diagnostic initial autour duquel le
plus large consensus est obtenu ;
- De créer au sein de l’E/se une dynamique de progrès selon les axes
d’amélioration arrêté. L’audit opérationnel n’est pas l’audit des activités
opérationnelles au sens où les activités opérationnelles s’opposent aux
activités fonctionnelles de l’organisation. Il n’est pas d’avantage l’audit
d’une fonction opérationnelle particulière de l’E/se ; de tels audits,
disent spécialisés, portent par exemple sur les domaines suivants :
marketing, informatique, ressources humaines, production, contrôle de
nk
- gestion …
L’audit opérationnel est une forme d’audit globale d’une organisation.
Mais il peut être restreint à l’une des entités composants l’organisation,
telle qu’une direction d’un grand ministère ou bien une division d’une
grande E/se.
Pour déterminer ces relations on peut utiliser deux critères :
. L’objectif poursuivi par l’audit ;
. La position de l’auditeur par rapport à l’organisation auditée.
AUDIT INTERNE/OPERATIONNEL
On retrouve les objectifs de l’audit interne dans ceux de l’audit
opérationnel. L’un et l’autre ont un champ d’application qui peut
s’étendre à des multiples fonctions de l’organisation. L’un et l’autre en
poursuivent la performance. Il n’en reste pas en moins que la notion
l’audit opérationnel est plus large que l’audit interne. Dans le sens de
l’audit opérationnel peut s’étendre à la direction générale. Dans ce cas
l’auditeur doit être obligatoirement externe.
AUDIT INTERNE/FINANCIER
Ils diffèrent :
. Au niveau des objectifs ; l’audit financier à un objectif spécifique que
n’a pas l’auditeur interne : la certification des comptes vis-à-vis des tiers.
Toutes fois, l’auditeur interne peut s’assurer, pour la direction
uniquement, de la qualité du fonctionnement comptable et des
documents émis.
. Au niveau de la production, l’un est salarié de l’E/se (l’auditeur interne)
et l’autre doit être externe (l’auditeur financier).
Comparaison des principaux types d’Audit
La mission d’audit financier est d’émettre une opinion, une régularité et
la sincérité des comptes. Sans doute cette définition permet-elle de
comprendre le sens de l’action qui est amené ; elle reste malgré tout
insuffisante pour en déterminé le contenu. Il parait donc nécessaire de
lui apporter quelques précisions en énumérant les questions essentielles
auxquelles l’auditeur doit rendre compte avant de se prononcer.
Sept 7 questions expriment les préoccupations de l’auditeur :
1- Toutes les opérations de l’E/se devraient être comptabilisées, ont
elles fait l’Object d’un enregistrement dans un compte ?
2- Tous les enregistrements portés dans les comptes sont-ils la
traduction d’une opération réelle ?
3- Toutes les opérations enregistrées durant l’exercice concernent-elles
la période écoulée et elle seule ? Inversement, les opérations
concernant cette période ne sont-elles pas enregistrées dans un autre
exercice ?
4- Tous les soldes apparaissent au bilan ? Représentent-ils des éléments
d’actif ou de passif existant réellement ?
5- Ces éléments d’actif ou de passif sont-ils évalués à leur juste valeur ?
6- Les documents financiers sont-ils présentés correctement ?
7- Les documents financiers ont-ils des infos complémentaires qui sont
éventuellement nécessaire?
A ces 7 questions correspondent 7 propositions qui, lorsqu’elles sont
vérifiées permettent de penser que les comptes sont sincères et
réguliers.
Ces différentes propositions seront présentées en distinguant :
. Celles qui sont relatives aux enregistrements ;
 La proposition d’exhaustivité des enregistrements : elle est vérifiée si et
seulement si toutes les opérations sont enregistrées sans aucune
omission.
 La proposition de réalité des enregistrements : elle est vérifiée quand
tous les enregistrements traduisent correctement les opérations réelles.
La notion de réalité concerne à la fois l’opération et sa comptabilisation.
 La proposition des coupures des enregistrements : elle traduit l’un des
principes fondamentaux de la comptabilité générale à savoir la
séparation des exercices : une opération doit affecter les résultats que
l’exercice au cours duquel elle a effectivement eu lieu. En d’autres
termes les produits et les charges ne doivent être comptabilisés que dans
les comptes de l’exercice qui les concernes.
 La proposition d’évaluation des soldes : elle est vérifiée à partir du
moment où les éléments d’actif ou de passif qui les concernes sont
correctement évalués. Même si les propositions relatives aux soldes et
au enregistrement sont vérifiées, les états financiers peuvent donner une
image biaisée de la réalité. Ce sera le cas :
- Si les comptes sont mal présentés ;
- Si les documents financiers ne sont pas accompagnés des infos
complémentaires qui sont éventuellement nécessaire ;
- D’une mauvaise classification des comptes qui peut porter atteinte à la
sincérité des documents financiers ;
- D’un regroupement abusif de plusieurs comptes.
Le contrôle de la présentation consiste essentiellement à vérifier que les
comptes sont correctement classés et ils présentent un degré de détails
suffisant.
 La proposition d’informations complémentaires aux documents
financiers : les documents comptables et financiers doivent être
accompagnés des infos complémentaires pour donner toutes les
explications nécessaires sur les établissements. En guinée, le code
général de normalisation comptable prévoit parmi les états de ces thèses
à présenter chaque année par les E/ses un état d’info complémentaire.
Cet état peut donner par exemple de l’info sur :
- la méthode d’évaluation des stocks utilisée par l’E/se ;
- les changements de méthode de comptabilisation.
L’ensemble des travaux effectués par l’auditeur financiers a pour objectif
premier de limiter le risque, d’émettre une opinion erronée sur les
comptes soumis à la certification, dans la limite des outils importants de
l’E/se.
Pour des raisons d’efficacité, l’auditeur financier à intérêt à orienter ses
travaux sur les aspects les plus sensibles de l’E/se et par cela identifier les
zones de risque.
Ce risque correspond à la possibilité pour l’auditeur de formuler une
opinion inappropriée eu regard aux circonstances par exemple formuler
une opinion sans réserve alors que les composants présentent une
anomalie significative.
Le risque d’audit peut être analyser en trois composantes :
Le risque de l’E/se ;
Le risque de contrôle ;
Le risque de non détection.
-le risque lié à l’activité, telle que la taille de l’E/se, le marché, les
produits de l’E/se, l’organisation, le management, l’aspect juridique et
fiscale …
-les risques liés au système d’informations c’est-à-dire le système
comptable, le système informatique, le système de gestion commercial,
de production, de personnel.
-les risques liés aux éléments financiers, c’est-à-dire les risques liés à
l’importance et aux variations de poste de compte.
RISQUE LIE AU CONTROLE (PAR L’E/SE) :
Il est le risque que le système de contrôle interne n’assure pas la
prévention ou la correction des erreurs. Ce risque lié au contrôle doit
être évalué dans la phase de l’appréciation du contrôle interne. Une
bonne connaissance du contrôle interne de l’E/se permet à l’auditeur :
D’identifier les types d’erreurs possibles par les lacunes du système ;
De mesurer le risque de surveillance des erreurs.
RISQUE LIE A LA NON DETECTION (PAR L’AUDITEUR) :
Il peut être défini comme le risque les procédures mises en œuvre par
l’auditeur ne lui permettent pas d’identifier d’autres erreurs
significatives. Ce risque est lié à l’importance du programme de contrôle
et
les comptes annuels misent en place par l’auditeur.
RELATION ENTRE LES COMPOSANTES DU RISQUE D’AUDIT : l’ensemble
de la démarche d’audit peut se mesurer par cette équation :

RISQUE D’AUDIT = risque de l’E/se + risque lié au contrôle + risque de


non détection. L’auditeur se fixe un risque d’audit acceptable : il ne lui
reste plus qu’à évaluer chacune des composantes (il est à noter qu’il y a
souvent corrélation entre risque lié au contrôle).
 RECENSEMENT DES RISQUES LORS DE LA PRISE DE CONNAISSANCE DE
L’E/SE

 Evaluation des risques du contrôle interne
 Evaluation des risques financiers par examen analytique
 Programme de contrôle adapté.
L’auditeur doit apprécier conjointement le seuil de signification et les
différents risques lors de la prédation du programme de révision et de la
détermination de la nature, du calendrier et de l’étendue des travaux de
révision qui sont appropriés au cas particulier de la mission. Le seuil de
signification est la limite en deçà de laquelle une erreur commise de
bonne foi par l’E/se est sans incidence sur l’image fidèle des comptes
annuels de l’E/se, étant entendu que l’image fidèle ne résume pas à la
seule inscription régulière a bilan, elle dépend également de
l’importance que le lecteur des comptes donne à l’obtention de l’info.
Est significative :
- Toute info qui, si elle n’était pas communiquée, serait susceptible de
modifier le jugement de l’actionnaire sur les comptes ;
- Toute info qui permet de comprendre l’exercice écoulé est
d’appréhender un avenir raisonnablement envisageable ;
- Toute info pertinente et utile qui n’apparait pas clairement au bilan ou
au compte de résultat.
Le seuil de signification est la mesure que peut faire un auditeur du
montant à partir duquel une erreur une inexactitude ou une omission
peut affecter la régularité et la sincérité des comptes annuels. C’est
l’appréciation que peut faire l’auditeur des besoins des utilisateurs des
comptes annuels.
Il existe toujours un risque de non-détection d’une erreur parce qu’il est
toujours possible que l’auditeur choisisse une procédure de contrôle
inadapté. L’existence d’un risque de non-détection d’une erreur est
indissociable de la nature même du travail de l’auditeur, laquelle
consiste à travailler par sondage.
En résumé, la fixation de seuil de signification permet :
. De mieux orienter et planifier la mission en concentrant les travaux sur
les éléments significatifs et sur les chiffres qui dépassent le seuil de
signification ;
. D’éviter les travaux inutiles lors de la recherche d’élément probant, par
exemple éviter de longue recherche sur un post qui peut receler des
erreurs peu significatives ;
. De justifier les décisions concernant l’opinion
émise : fidélité ne signifie pas exactitude, et des comptes peuvent
donner une image fidèle même s’ils contiennent des erreurs dont le
cumul est inférieur au seuil de signification.
La littérature professionnelle retient souvent comme seuil de
signification une fourchette se situant entre 5 et 10 %. Ainsi, plusieurs
erreurs ou inexactitude cumulés seront en général jugées non
significatives si elles présentent moins de 5%des montants de référence
et jugées significatives au-delà de 10%, l’intérieur de la fourchette
constitue une zone d’incertitude.
Toutefois, il faut préciser qu’aucun pourcentage ne saurait constituer
une référence absolue.
Les pourcentages mentionnés sont à titre indicatif car c’est à l’intérieur
de cette fourchette que les décisions sont complexes.

Chapitre II : Les normes d’Audit financier

La réalisation de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs,


implique l’existence au préalable de règles précises, formalisées,
connues et acceptées des émetteurs et des récepteurs de l’info soumise
à l’audit.
En effet, l’utilisation d’une méthode, de techniques et d’outils en matière
d’audit ne peut être réellement efficace et adapté aux objectifs de l’audit
que si l’auditeur a une idée claire des normes qu’il doit appliquer. Les
normes constituent à la fois une aide dans la mise en œuvre des
méthodes et techniques et un recours en cas de difficultés dans le
déroulement de la mission.
Il n’y a malheureusement pas aujourd’hui unicité de normalisation et
l’auditeur dans son activité se trouve fréquemment confronté à une
superposition de dispositions normatives nationales et internationales.
Cette pluralité de normes externes conduit souvent les cabines d’audit à
définir, à leur niveau, pour leurs collaborateurs, un certains nombres de
normes internes venant renforcer les normes externes. Dans ce chapitre
nous aborderons successivement, selon une structure reconnue
internationalement :
. Les normes générales ;
. Les normes de travail ;
. Les normes de rapport.
Les normes générales sont personnelles par nature, elles concernent la
compétence de l’auditeur, son indépendance, la qualité de son travail et
le secret professionnel.

LA NORME DE COMPETENCE
Les qualifications requises pour être un commissaire aux comptes sont
définies par les textes. En outre, le commissaire aux comptes complète
régulièrement et met à jours ses connaissance
s. Il s’assure également que ses collaborateurs ont une compétence
appropriée à la nature et à la complexité des travaux à réaliser.
LA NORME DE LA QUALITE DU TRAVAIL
L’auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec
la diligence permettant à ses travaux d’atteindre un degré de qualité
suffisant compatible avec son éthique et ses responsabilités. Il doit
s’assurer que ses collaborateurs respectent les mêmes critères de qualité
dans l’exécution des travaux qui leur sont délégués.
LA NORME DE SECRET PROFESSIONNEL
L’auditeur ou le commissaire aux comptes (CAC) est astreint au secret
professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir
connaissance à raison de ses fonctions. Il est tenu de respecter le
caractère confidentiel des infos recueillies qui ne doivent être divulguées
à aucun tiers sans y être autorisation ou obligation légale ou
professionnelle de le faire il s’assure également que ses collaborateurs
sont conscients des règles concernant le secret professionnel et les
respectent.
L’éthique de la profession et les normes générales d’audit financier
peuvent être schématisées ainsi :
ETHIQUE PROFESSIONNELLE
Incompatibilité légales Règles
professionnelles
Situation susceptibles de compromettre l’indépendance
Norme n°12-
Indépendances commentaires 2 Norme n°12-
à4 Indépendance commentaires
5à9
NORMES DE COMPORTEMENT PROFESSIONNEL
INDEPENDANCE DU CAC
ETRE ET PARAITRE
L’indépendance s’apprécie à la fois par rapport à un comportement et à
un état d’esprit
Normes de comportement professionnel
(1) Non substantielle / Symbolique
Normes de comportement professionnel
COMPETENCE
Le CAC consacre au moins 40 H par an à sa formation permanente
(Norme n° 11- commentaire 5)
En dehors des heures consacrées à la documentation professionnelle
Norme de comportement professionnel.
QUALITE DU TRAVAIL
Norme n° 13
Normes de comportement professionnel
Le commissaire aux comptes et ses collaborateurs sont tenus au secret
professionnel pour les infos obtenues dans l’exercice de leurs fonctions
ART. 177- LOI du 17 octobre 1996
Attention aux conversations dans les lieux publics et à la protection des
dossiers
Orientation et planification de la mission
Le commissaire aux comptes ou l’auditeur doit avoir une connaissance
globale de l’E/se lui permettant d’orienter sa mission et d’appréhender
les domaines et les systèmes significatifs.
Cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir une
incidence significative sur les comptes et conditionne ainsi la
programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure de la
mission qui conduisent à :
. Déterminer la nature et l’étendue des contrôles, eu regard au seuil de
signification ;
. Organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre l’objectif de
certification de la façon la plus rationnelle possible, avec le maximum
d’efficacité et en respectant les délais prescrits.

APPRECIATION DU CONTROLE INTERNE


A partir des orientations données par le général de travail ou plan de
mission, l’auditeur effectue une étude et une évaluation des systèmes
qu’il a jugés significatifs, en vue d’identifier d’une part les contrôles
internes sur lesquels il souhaite s’appuyer, et d’autre part les risques
d’erreurs dans le traitement des données afin d‘en déduire un
programme de contrôle des comptes adaptés. L’appréciation du contrôle
interne doit être effectuée quelle que soit la taille de l’E/se.

ETUDE ET EVALUATION SYSTEMES DES C.I CONNEXES


Délégation et supervision
La certification constitue un engagement personnel du commissaire aux
comptes. Cependant l’audit est généralement un travail d’équipe et le
commissaire aux comptes peut se faire assister ou représenter par des
collaborateurs ou des experts indépendants.
L’auditeur doit diriger, superviser et examiner avec soin les travaux qui
peuvent être délégués à des assistants. L’auditeur doit arriver à la
conviction raisonnable que les travaux effectués par les autres
correspondent aux objectifs qu’il a définis. Il importe de préciser que
l’auditeur ne peut pas déléguer tous ses pouvoirs à ses collaborateurs.

TRAVAUX DIRIGES 1
Le 31 mars N, la balance des établissements de N’Diaye se présente comme
suit (balance à compléter)
- Capital personnel crédité de 10.000
- Matériel et Mobilier 7.500.000
- Fournisseur situation initial 150.000 règlement 100.000
- Nos clients nous devaient 400.000 il en ont réglé 250.000
- La banque avec une situation initiale de 11 000 000. Nous avons émis le
chèque de 7 600 000.
- Caisse nous avions préalablement 10.250.000 pour un décaissement de
8.000.000 à la fin de moi

- Achat de marchandise pour un flux initial de 3.500.000 et pour un flux


initial sortant 100 000
- Autre achat nous avions fait des acquisitions de 450.000 ;
- Vente de marchandise nous vendu 6.850.000 de marchandise pour un
retour de marchandise de 150.000 ;
- Produit accessoire 400.000.
- Au cours du mois d’avril les opérations suivantes s’opèrent.
- Le 01/04 achat de marchandise à 1.750.000, et frais de transport 125.000
selon la facture A1 au fournisseur Dial
- Le 05/04 acquisition du matériel de bureau pour 1.800.000 et achat de
petit accessoire 180.000 par chèque N°5503 ;
- Le 10/04 dépôt de 1.000.000 à la banque puis à la caisse bordereau
N°5504 ;
- Le 18/04 payement d’une créance à N’DAO en espèce 100.000 pièce de
caisse R204.
- Le 21/04 vente de marchandise à un client à 2.200.000 pour un service
après-vente payé à 50.000 selon la facture V24.
- Le 25/04 règlement du fournisseur DIAL par chèque N°55051 1.450.000
TAF :
1) Etablir la balance du mois de mars
2) Passer les écritures au journal du mois d’avril
3) Reporter ces écritures dans le compte du grand livre du mois d’avril
4) Etablir la balance du mois d’avril
5) Etablir le bilan provisoire du mois d’avril puis commenter le résultat
6) Etablir son compte de résultat provisoire.

TRAVAUX DIRIGES N° 2
Monsieur Sow homme d’affaire se rend chez son banquier pour des infos
qu’il a reçu vis-à-vis d’un placement qu’il a fait à KOLOBANK.
Son banquier lui donne un document dument signé sur le papier en tête
de la KOLOBANK, ce document se présente comme suit :
- Placement Mr Sow 12.000.000 $
- Date de Placement le 14/04/2019 (matin)
- Fin du placement 05/11/2019 (soir)
- Taux de placement 4,5%
- L’intérêt généré sera 215.000$ selon les calculs du banquier
- Montant du au 09/11/2019 sera 12. 215.000$ qui est très intéressant
pour le client selon le banquier.
TAF :
Monsieur Sow très anxieux vous consulte en tant qu’Auditeur - Conseil
de bien vouloir l’éclairer par rapport à cette situation.
LE RAPPORT D’AUDIT
Il comporte :
. Un paragraphe d’intro qui situe la mission, précise l’origine de la
nomination, le nom de l’E/se, l’exercice concerné. Le rapport présente deux
parties de la mission :
L’opinion sur les comptes annuels qui comprend un paragraphe sur
l’étendue de la mission faisant référence aux normes de la profession et le
paragraphe de l’opinion proprement dite ;
. La décision du commissaire aux comptes peut s’exprimer selon les
modalités suivantes :. Certification avec réserves : désaccord sur
l’application des principes comptables (actu appelé conventions et
postulats), limitation à l’étendue des travaux, incertitude ;
. Refus de certification en raison d’irrégularité comptable (opinion
défavorable ou de limitation ou d’incertitude (impossibilité d’exprimer une
opinion.
Nous reproduisons ci-après un modèle de certification des comptes sans
réserves :
En exécution de la mission qui m’a été confiée par votre assemblé, je vous
présente mon rapport sur : le contrôle des comptes annuels de la société …
Tels qu’ils sont annexés au présent rapport ;
Les vérifications et infos spécifique prévu par la loi.
OPINION SUR LES COMPTES
J’ai procédé au contrôle des comptes annuels en effectuant les diligences
que j’ai estimé nécessaire selon les normes de la profession.
Je certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la
situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
VERIFICATION ET INFO SPECIFIQUE
Je n’ai pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec
les comptes annuels des infos basées sur le rapport de gestion du conseil
d’administration et dans les documents adressés aux actionnaires sur la
situation financière et l
es comptes annuels.
Les normes d’audit peuvent être schématisé comme suit :
Phase préliminaire qui est particulièrement importante dans le cadre d’une
nouvelle émission ou l’émission ultérieure elle devra être actualisée afin de
prendre en compte l’évolution de l’entité.
Schéma de la phase préliminaire
DIAGNOSTIC
D’AUDIT

PRISE DE
CONNAISSANCE
GENERALE

 ACCEPTATION DE LA MISSION : son acceptation repose sur cinq (5)


éléments fondamentaux :
- La mission envisagée n’est lui fait pas perdre son indépendance ; par
corollaire, le commissaire aux comptes n’est pas dans une des situations
d’incompatibilité ou d’interdiction prévu par la loi vis-à-vis de l’entité
qu’il envisage d’auditer ;
- Il dispose de la compétence nécessaire pour mener à bien sa mission ;
- Il dispose du personnel et du temps nécessaire ;
- Il mesure les conséquences des risques importants dans l’E/se : contrôle
interne insuffisant, comptabilité male tenue, personnel incompétent,
conflits sociaux importants, … ;
- Il a pris contact avec son prédécesseur afin de connaitre les raisons de
non renouvellement avec celui-ci ;
A ce stade, l’auditeur procède à un diagnostic d’audit. Il cherche à
collecter un maximum d’infos dans un minimum de temps pour juger si
sa mission est réalisable, auquel délais et auquel budget. C’est à l’issue
de cette phase que sera rédigé la première lettre de mission. Dans cette
lettre, ils synthétisent ces conclusions (zone de risque, difficulté
envisagée…) expose les modalités principales de son intervention et
propose l’enveloppe financière rémunérant ses services.
Données répétitives ;
Données ponctuelles ;
Données exceptionnelles.
C’est en fonction de la prise de connaissance de l’E/se que l’auditeur
défini le seuil de signification qui lui servira tout au long de sa mission
pour programmer l’étendue de ce sondage et apprécier la gravité de ces
anomalies éventuellement constatées.

 SYNTHESE DE LA PHASE PRELIMINAIRE


Toutes les infos recueillies sont classées dans un dossier permanent et
sont synthétises dans la note d’orientation générale de la mission et
également ‘’programme de travail ‘’ ou ‘’plan de mission’’.
Exemple de plan de note de réalisation générale
I –Présentation de l’entité : il se compose de :
- Dénomination ;
- Structure ;
- Historique ;
- Activité ;
- Composition du capital ;
- Location ;
- Etc.
II –Chiffre significatif :
Comparaison des concurrents ;
Budgets ;
Réalisation ;
Seuil de signification ;
Etc.
III –Information comptable :
-Particularité du système comptable ;
Principe comptable ;
Systèmes d’infos de gestion.
IV –Définition de la mission
-Légal contractuel ;
-Autre réviseur.
V –Récapitulatif des risques
VI -Orientation du programme de travail :
-Appréciation du contrôle interne ;
-Travaux particuliers ;
-Confirmation directe ;
-Inventaire physique ;
-Assistance de spécialiste (informatique et fiscalité …).
VII – Equipe et budget
VIII – Etude planning :
-Date d’intervention ;
-Liste des documents à émettre avec leurs dates limites ;
-Evaluation du temps nécessaire pour effectuer le contrôle

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