716 S Analyse Défaillances Traitement Des Aciers
716 S Analyse Défaillances Traitement Des Aciers
716 S Analyse Défaillances Traitement Des Aciers
ET TRAITEMENT
DE L'ACIER
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 1
CARACTERISTIQUES ............................................................................................................................ 4
LA DURETE ............................................................................................................................................ 5
LA RESISTANCE .................................................................................................................................... 7
EFFORT ET DEFORMATION................................................................................................................ 10
LA FRAGILITE....................................................................................................................................... 11
LA RESILIENCE .................................................................................................................................... 13
TEMPERATURE DE TRANSFORMATION............................................................................................ 14
TREMPE................................................................................................................................................ 15
LE REVENU .......................................................................................................................................... 16
LA TREMPE SUPERFICIELLE.............................................................................................................. 17
CEMENTATION .................................................................................................................................... 24
LE FORMAGE ....................................................................................................................................... 26
NOTE AU LECTEUR :
FONTE : Les joints de grains produisent une structure aléatoire. Chaque grain
contient du carbone sous forme de paillette de graphique.
FONTE ET ACIER
% de Carbone en poids
ACIER 0,05% à 1,7%
FONTE GRISE 1,7% à 4%
La teneur en carbone d’un acier est tellement importante qu’elle est incluse dans le système de
désignation des aciers aux Etats-Unis. Cette désignation commence par un code alliage de deux
chiffres, suivi de deux autres chiffres désignant la teneur en carbone.
En résumé :
La fonte grise et l’acier sont des alliages de fer et de carbone additionnés d’autres éléments (impuretés
ou éléments d’alliage).
L’addition d’éléments d’alliage permet d’améliorer certaines caractéristiques mécaniques.
Ce point particulier sera vu ultérieurement.
LA DURETE
Rappel : Plus un acier est dur, plus il oppose de résistance aux efforts de déformations.
On peut donc comparer la dureté de deux échantillons d’acier en comparant leur déformation sous des
conditions données.
La méthode Brinell :
L’indication de la dureté est obtenue en enfonçant une bille très dure dans l’acier et en mesurant le
diamètre de l’empreinte obtenue. Par définition, la dureté Brinell est égale au quotient de la force
exercée sur la bille par la surface de l'empreinte, assimilée à une calotte sphérique.
P (daN )
HB =
S ( mm ²)
πD
S= ( D − D ² − d ²)
2
La méthode Rockwell :
L'essai consiste à imprimer, en deux temps, dans la couche superficielle du métal, un pénétrateur à
cône ou à bille, et à mesurer l'accroissement rémanent de la profondeur de pénétration. De cet
accroissement exprimé en unités égales à 0.002mm, on déduit la dureté Rockwell.
Cependant, le seul nombre de Rockwell ne peut fournir une indication s’il n’est associé qu’à une unique
échelle.
En effet, la méthode Rockwell, pour comparer les duretés, est applicable à toutes sortes de matière
allant du plomb au verre. Il est évidemment impossible d’utiliser le même pointeau et la même charge
pour des matières aussi différentes.
On utilise donc plusieurs combinaisons de pointeaux et de charges. Chaque combinaison donne lieu à
l’établissement d’une échelle désignée par une lettre. On distingue ainsi les échelles A, B, C et D.
L’échelle qui correspond le mieux aux duretés des aciers utilisés par Caterpillar est l’échelle "C",
c’est donc celle que nous utilisons.
Remarque : Nous utilisons également, dans certains cas l’échelle "B" quand il s’agit d’acier doux.
Le Scléromètre de Shore :
Cet appareil mesure la hauteur de rebondissement d’une bille lâchée sur une surface d’acier.
Plus l’acier est dur et plus la bille rebondie haut. La lecture de la hauteur maximale à laquelle la bille
rebondit donne directement la dureté.
Abréviations :
LA RESISTANCE
La réponse est NON ; cependant il est possible qu’une légère augmentation de l’effort de traction
entraîne une déformation de l’échantillon telle qu’il ne reprenne pas sa longueur originelle une fois la
charge supprimée.
On dit qu’il a dépassé sa limite d’élasticité. Les figures 4 et 5 ci-dessous montrent que l’échantillon est
déformé d’une façon permanente et ne reprend pas ses dimensions originelles une fois la charge
supprimée.
Des deux définitions suivantes à la question « La limite d’élasticité est exprimée par : », laquelle
pensez-vous être la meilleure ?
B La valeur de la charge maxima à laquelle une pièce peut être soumise sans être déformée au point
de ne plus reprendre ses dimensions originelles quand la charge est supprimée.
Réponse : ?
La charge maxima qu’une pièce peut supporter avant de prendre une déformation permanente donne la
limite d’élasticité de cette pièce. Celle-ci s’exprime en Kg/mm2. Ceci permet le calcul de l’effort total que
l’on peut imposer à des pièces de dimensions et de formes différentes. La limite d’élasticité est une
valeur caractéristique d’un acier.
On constate sur deux poutres d'acier de section différente, qu'une masse de 10 tonnes est à l'origine de
leur déformation permanente.
Partant de ce constat quelle est la barre qui possède la limite d’élasticité la plus élevée ?
Réponse : ?
Explication :
Pour évaluer la limite d’élasticité, il faut tenir compte de la section de la pièce et de l’importance de la
charge qui entraîne une déformation permanente. Si une même charge entraîne la déformation de deux
pièces différentes, la pièce dont la coupe présente la section la plus petite sera celle qui possède la
limite d’élasticité la plus élevée.
De cette expérience on tire le constat suivant : L’effort maximum qu’une pièce peut supporter avant de
se rompre donne sa résistance à la traction qui s’exprime également en Kg/mm2.
Quel est, des deux chiffres ci-dessous, celui qui indique probablement la résistance à la traction d’un
échantillon ?
Précédemment nous avons parlé de l’allongement et de la rupture d’un acier. Dans l’un des cas il s’agit
de la limite d’élasticité et dans l’autre de la résistance à la traction.
En résumé :
L’échantillon A est un acier doux. Il prend une élongation de 1,6 mm avant que la limite d’élasticité y
soit atteinte. Il prend ensuite une déformation permanente jusqu’au moment où sa résistance limite à la
traction est atteinte au point T.
Tout effort entre le point Y et le point T donne une déformation permanente. L’effort correspondant au
point T entraîne la rupture de la pièce.
L’échantillon B est un acier dur. Bien qu’il prenne une élongation plus grande avant d’arriver à la limite
d’élasticité Y, la charge correspondant à sa rupture est peu supérieure à celle de la limite d’élasticité.
L’échantillon B peut donc supporter un effort bien plus grand que l’échantIllon A avant de se rompre
mais l’échantillon A se déforme davantage.
Une dureté plus grande donne une limite d’élasticité supérieure mais quel est son effet sur la résistance
à la traction ?
Peut-on dire que la limite d’élasticité et la résistance à la traction sont reliées entre elles ?
Certainement !
Quand on durcit une pièce, sa limite d’élasticité s’élève jusqu’au point où elle est très proche de sa
résistance à la rupture. Ces deux valeurs s’élèvent quand la dureté devient plus grande et, en même
temps, elles se rapprochent l’une de l’autre.
Une matière moins dure se déforme, s’allonge et continue à s’allonger jusqu’à ce que, finalement, elle se
brise.
Quand il s’agit d’une matière très dure, la limite d’élasticité et le point de rupture ont des valeurs très
voisines.
Les matières qui présentent un très faible allongement ou une déformation peu importante entre la
charge correspondant à la limite d’élasticité et celles correspondant à la limite de rupture sont appelées
cassantes.
Conclusion :
Une augmentation de la dureté entraîne une augmentation de la limite d’élasticité. Mais la résistance à
la traction ne s’accroît pas aussi rapidement que la limite d’élasticité.
Aussi, quand la dureté augmente, la limite d’élasticité et la résistance à la traction se rapprochent l’une
de l’autre. Avant de se rompre, une pièce très dure ne s’allonge que très peu au-delà de l’allongement
correspondant à la limite d’élasticité.
Un objet qui ne fléchit pas beaucoup avant de se rompre est cassant.
Attention
Le fait qu’un acier soit cassant ne veut pas dire qu’il n’est pas résistant. La fragilité indique simplement
qu’une pièce se déforme très peu une fois dépassée la limite d’élasticité et avant d’arriver au point de
rupture. On associe généralement fragilité et dureté excessive. Les objets fragiles se brisent ou
s’écaillent sous l’effet des chocs tels que celui subi par une lame de bulldozer heurtant un rocher, l’acier
est alors soumis à un effort très élevé, pendant une période de temps très courte.
Par exemple tous les boulons Cat ont une résistance mini à la traction de :
33 à 39 Rc
Une pièce doit donc être capable d’absorber les chocs, cette qualité s’appelle la résilience.
La résilience est à l’opposé de la fragilité. Généralement, plus un acier est doux et plus il est résiliant.
Toutefois, si l’acier d’une pièce est trop doux, cette pièce se déformera trop facilement. La résilience à
obtenir est celle qui permet d’absorber des chocs importants sans déformation permanente ou rupture.
Avec un acier mi-dur une résilience acceptable correspond à une dureté de 37 Rockwell C environ. Au-
dessus d’une dureté de 60 Rockwell C, l’acier tend à devenir trop cassant ; au-dessous d’une dureté de
20 Rockwell C la pièce se déforme trop facilement
Des deux duretés mentionnées ci-dessous, quelle est celle qui serait préférable pour des embouts de
bulldozer devant travailler dans la roche ?
Réponse :?
Pratiquement toutes les pièces métalliques soumises à un risque d’usure important sont traitées et
durcies. Par exemple, les engrenages de pignons et les chemises de cylindre sont durcies de même que
les différentes pièces du train de roulement (bagues, maillons, galets) ainsi que les outils d’attaque du
sol. Toutefois, le risque de fragilité est toujours présent et, dans chaque cas, les spécialistes des
traitements thermiques essaient d’atteindre deux objectifs quelque peu contradictoires. Essayez de
réaliser par vous-mêmes ce que ces objectifs pourraient être. Le spécialiste du traitement thermique
cherche à obtenir :
Réponse :?
Les métallurgistes cherchent à obtenir à la fois une grande résistance à l’usure et une grande résilience,
mais c’est un problème très difficile. En effet, ces deux caractéristiques sont presque incompatibles.
Pour qu’un objet devienne résistant à l’usure, il faut le durcir. Pour qu’il soit résiliant, il faut l’adoucir.
Pour obtenir ces deux qualités il faut combiner deux techniques :
La trempe superficielle consiste à obtenir une zone très dure à la surface de la pièce uniquement.
Le revenu consiste à adoucir légèrement une pièce de métal dur de façon à augmenter nettement sa
résilience.
Pour bien comprendre ceci nous allons étudier différents aspects des traitements thermiques et les
différents facteurs qui affectent la dureté d’un métal.
LE TRAITEMENT THERMIQUE
Pour réaliser le traitement thermique d’un acier il faut le chauffer à la température requise, puis le
refroidir suivant la méthode appropriée.
D’autres facteurs affectent les résultats donnés par la chauffe et le refroidissement. Ce sont, par
exemple, la teneur en carbone et la présence d’éléments d’alliage. Mais, tout d’abord, examinons
pourquoi un chauffage et un refroidissement corrects sont si importants.
TEMPERATURES DE TRANSFORMATION
L’acier doit être vraiment chaud, chauffé, au rouge. Les forgerons d’autrefois parlaient parfois du rouge
cerise en indiquant que c’était un rouge plus brillant que le rouge foncé, mais sans être trop brillant.
Nous savons maintenant que la transformation de la structure interne d’un acier entraîne son
durcissement après le refroidissement. Les transformations commencent à apparaître dans n’importe
quel acier ordinaire au carbone à la température de 721°C. C’est la "température inférieure de
transformation".
Donnez la température inférieure de transformation pour chacun des trois aciers au carbone ordinaires
suivants :
Acier doux
Acier mi-dur
Acier à haute teneur en carbone
Réponse :
La modification de la structure de tous les aciers au carbone ordinaires, quelle que soit la teneur en
carbone, commence à cette température. Les modifications se terminent et le potentiel de trempe est
maximum à une température supérieure appelée "température supérieure de transformation".
Cette dernière varie selon la teneur en carbone de l’acier. Pour un acier de 0,04% de carbone, cette
température est de 870° C. Pour obtenir la dureté maxima, il faut donc chauffer l’acier à une température
supérieure à 870°C puis le refroidir rapidement. S’il s’agit d’un acier à 0,8% de carbone, la température
supérieure de transformation est de 721°C, identique à la température inférieure de transformation.
En général, les aciers utilisés par Caterpillar doivent être chauffés à une température supérieure à
815°C, puis correctement refroidis afin de leur conférer la dureté maximale. Par conséquent, à la
question : « A quelle température faut-il chauffer l’acier pour pouvoir le durcir ? », Nous répondons
généralement : « A une température supérieure à 815°C.
Cette température de 815°C est :
Réponse :
La température inférieure de transformation est la même dans tous les cas : 721°C. Quand la
température d’une pièce est portée à cette valeur, il se produit des transformations de la structure de
l’acier qui entraîne le durcissement de celui-ci quand il est refroidi. Ces transformations sont complètes
lorsque l’on atteint la température supérieure de transformation à laquelle la pièce prendra la dureté
maxima après refroidissement. La température supérieure de transformation varie jusqu'à une valeur de
870°C, selon l’importance de la teneur en carbone. Un accroissement supérieur de la température ne
produit plus aucun effet sur la dureté.
TREMPE
Pour obtenir une dureté maxima, l’acier doit être porté à sa température supérieure de transformation,
puis correctement refroidi. L’élément important, ici, est la rapidité du refroidissement, plus ce dernier est
rapide et plus la dureté est grande. Si la pièce est refroidie lentement, elle revient graduellement à la
même structure qu’elle avait avant la chauffe.
Si, par exemple, vous disposez d’un acier 1040 chauffé à 815°C et si vous voulez lui donner une grande
dureté, 55 Rockwell C par exemple, quelle est la méthode de refroidissement à utiliser ?
Réponse : ?
Pour durcir l’acier 1040, il faut donc le chauffer à une température supérieure à 815°C, puis le refroidir
rapidement. Des jets d’eau ou un bain d’eau en mouvement donnent le refroidissement le plus rapide.
L’une de ces méthodes sera donc choisie pour obtenir une dureté de 55 Rockwell C.
Mais ce n’est pas tout. Le volume d’une pièce en acier trempé diffère légèrement de celui de la même
pièce en acier doux. La pièce se dilate à la suite du traitement thermique. Cette dilatation se complique
de légères déformations causées par le chauffage et le refroidissement. Tout ceci crée des contraintes
internes dans la pièce. Il convient de les éliminer pour obtenir une pièce d’une dureté maxima.
On pratique généralement un revenu à température élevée (450° à 650°) consécutif à une tempe
énergique, de façon à obtenir comme constituant essentiel la sorbite(1) dont les caractéristiques de
résistance et de ductilité sont bien équilibrées
Le tableau ci-dessous compare un traitement thermique destiné à durcir un acier mi-dur à un traitement
de revenu.
A B
Chauffe Température supérieure à 815°C Température de 425°C (bleu sombre)
(rouge cerise)
Refroidissement Trempe rapide Le procédé de refroidissement n’est
pas important
Résumons-nous. Quand une pièce en acier est durcie, deux effets indésirables se produisent.
Le revenu élimine ces contraintes résiduelles. Il adoucit aussi l’acier dont la dureté est réduite d’environ
5 points Rockwell, ce qui rend la pièce beaucoup plus résiliente.
Si nous durcissons une pièce de 60 Rockwell C et lui faisons ensuite subir un revenu, nous obtenons
une pièce très résiliente d’une dureté de 55 Rockwell C environ qui a conservé une très bonne
résistance à l’usure. La combinaison d’un durcissement et d’un revenu est donc l’une des méthodes
possibles pour obtenir à la fois résilience et résistance à l’usure.
Un revenu élimine les contraintes résiduelles et cet avantage est tellement important que nous ne
procédons à aucun durcissement sans le faire suivre d’un revenu.
Sorbite : Constituant très doux, composé de ferrite et cémentite, qui confère à l'acier une remarquable
aptitude à l'usinabilité. Il apparaît entre 400° et 650° au moment du revenu.
Une autre méthode consiste à durcir uniquement une couche superficielle c'est :
LA TREMPE SUPERFICIELLE
Examinez les différents points marqués sur la coupe ci-dessous et assignez à chacun de ces points un
nombre de dureté Rockwell.
En assignant un nombre de dureté Rockwell à chacun des points indiqués, avez-vous suivi les règles
suivantes :
Un traitement superficiel créé une zone dure entourant une zone en acier plus doux.
Au fur et à mesure que cette carapace dure s’use, l’usure devient plus rapide car l’acier est moins dur
quand on s’approche du centre de la pièce.
ELEMENTS D’ALLIAGE
Une plus grande profondeur de trempe correspond à une meilleure aptitude à la trempe. Par
conséquent, l’emploi des éléments d’alliage appropriés permet d’obtenir une plus grande profondeur de
trempe.
On confond souvent l’aptitude à la trempe et la trempe potentielle. Cette dernière expression se réfère à
la dureté maximale que l’on peut conférer à un acier.
Les éléments d’alliage incorporés à l’acier influencent sur la profondeur de trempe. Mais, c’est
uniquement le carbone qui affecte la dureté elle-même. A une teneur en carbone élevée correspond un
potentiel de dureté élevé. A une faible teneur en carbone correspond une dureté potentielle faible.
Le tableau, ci-dessous, donne quelques duretés potentielles typiques et leur rapport avec la teneur en
carbone.
Le chrome Cet élément s’ajoute à l’acier pour améliorer son aptitude à la trempe, sa
robustesse, sa résistance à la corrosion et à la chaleur. Il entre dans la
composition des aciers inoxydables.
Le manganèse Il agit dans le même sens que le nickel, mais beaucoup plus énergiquement.
C'est un élément très efficace pour l'amélioration de la trempabilité. En effet, il
suffit 0.1% de manganèse pour abaisser de 6°C les points de transformation la
vitesse critique de trempe étant diminuée de beaucoup. Il confère à l'acier des
caractéristiques d’écrouissage.
Le bore Cet élément améliore juste l’aptitude à la trempe pour les aciers à moins de 0.8%
de carbone (le revenu ne doit pas être effectué au dessus de 500°). L'intérêt des
aciers au bore est de présenter, à prix avantageux, des trempabilités égales à
celles d'aciers plus coûteux
Le soufre Cet élément est normalement considéré comme une impureté, mais on l’ajoute
parfois pour améliorer l’aptitude à l’usinage.
L’épaisseur de la zone superficielle plus dure s’appelle également la profondeur de trempe. Un acier
traité présente une dureté donnée en surface et il présente également une couche superficielle dont le
point le moins dur demeure plus dur que l’acier à cœur.
Par exemple, une fois traitée, la surface de roulement d’un maillon peut présenter une dureté de 54
Rockwell C.
On peut aussi dire que le maillon a une zone superficielle durcie à 47 Rockwell C, profonde de 4,8mm.
A Chauffe
B Refroidissement
C % de carbone
Voici comment une combinaison judicieuse de ces facteurs permet la trempe sélective.
1 La méthode de trempe
Pour obtenir un durcissement il faut donc chauffer et refroidir. Si seulement une partie de la pièce est
refroidie, une partie seulement de la pièce sera trempée. Un refroidissement sélectif donne la trempe
sélective pour les galets de chaîne de roulement par exemple.
CHAUFFAGE
a. un chauffage partiel
De façon à obtenir une zone durcie, il est nécessaire de chauffer la zone à durcir jusqu'à sa température
supérieure de transformation, puis de procéder à un refroidissement.
Si une partie seulement de la pièce est chauffée, une partie seulement de la pièce sera trempée.
Si vous désirez obtenir un durcissement de la surface de roulement d’un maillon, comment le chauffez-
vous ?
Phénomène électrique N°1 : le champ magnétique créé, par le passage d’un courant électrique dans
un fil explique le ronflement produit par la radio d’une automobile quand celle-ci passe sous un fil à
haute tension.
1) Quand un courant électrique traverse un fil, il crée un champ magnétique autour de ce dernier.
2) Si un deuxième fil conducteur coupe les lignes de force du champ magnétique, un courant apparaît
dans ce deuxième fil bien qu’il ne touche pas le premier.
3) le deuxième fil demeure fixe, mais si le champ magnétique créé, par le premier fil change
constamment de direction, un courant induit apparaît dans le second fil. Le champ magnétique créé par
le premier fil change de sens si le courant traversant ce premier fil change lui-même de sens
constamment.
Lors d’une chauffe par induction, le nombre de périodes par seconde du courant utilisé détermine à
quelle profondeur de la pièce passe le courant induit et par conséquence la profondeur de chauffe.
Dans la plupart des cas, Caterpillar utilise un courant de 9600 périodes/seconde. Toutefois, certaines
applications, telles que la trempe des patins de chaîne et des bagues de chaîne, demandent une chauffe
plus profonde. On utilise alors un courant de 3000 périodes/seconde.
D’autres applications telles que les petites goupilles de chape et de tringlerie ne demandent qu’une
trempe très superficielle. On utilise alors un courant de 450.000 périodes/seconde.
Lors d’un traitement par induction, la pièce à traiter constitue le "deuxième fil"
Les barres de cuivre, refroidies à l’eau, constituent le "premier fil".
Ces barres sont traversées par un courant alternatif qui créé un courant électrique dans la pièce à
traiter.
Si ce courant est de 9600 périodes/seconde, le courant induit résultant circule dans une zone très mince
de la pièce, immédiatement au-dessous de la barre de cuivre.
Etant donné que le courant induit est d’une haute intensité et ne traverse que la partie supérieure de la
pièce, cette dernière s’échauffe par résistance.
La chauffe par induction est causée par la résistance opposée au courant induit dans la pièce.
Les barres de cuivre, refroidies à l’eau, sont traversées par un courant alternatif électrique de 9600
périodes/seconde. Ceci génère un courant induit à la surface du maillon. L’intensité de ce courant est
telle que la surface du maillon se chauffe par effet de résistance. On trempe alors le maillon. Le
traitement est suivi d’un revenu.
Souplesse d ’exécution (de 0.1 à 10mm et plus); cadences de production plus élevées; usinage après
traitement très réduit.
LA TREMPE « HI-ELECTRO »
L’étendue de la zone durcie suit celle de la zone chauffée. Quand la chauffe est contrôlée le
durcissement l’est aussi. Voici, sur la figure ci-dessous, en hachuré, la zone chauffée du maillon quand
on emploie le procédé de traitement par induction.
Une trempe correctement effectuée donne une zone durcie présentant le même dessin.
Incidemment, chez Caterpillar, l’expression « Hi-Electro » désigne le procédé de trempe par induction.
CEMENTATION
Le principe de la cémentation est d'incorporer à la surface d'un acier doux une quantité suffisante de
carbone pour lui donner les propriétés d'un acier dur et en particulier lui conférer l'aptitude au
durcissement par la trempe.
La composition de l'intérieur de la pièce ne variant pas, la résilience caractéristique des aciers doux y
sera conservée
d Refroidissement lent
La dureté obtenue après trempe est d’autant plus grande que la teneur en carbone est plus grande.
Vous avez donc obtenu le schéma ci-dessous :
Si nous plaçons une pièce faite d’un acier à faible teneur en carbone dans un four à atmosphère riche
en carbone, et si nous la chauffons à une température supérieure à 900°C, l’acier s’imprégnera de
carbone et on obtient une couche, à la surface, riche en carbone. Ce procédé s’appelle la cémentation
par le carbone.
Réponse :?
Une cémentation prépare l’acier. Le traitement de trempe suit et permet d’obtenir une couche
superficielle résistante à l’usure.
Incidemment, la chauffe du traitement de trempe est effectuée dans un four à atmosphère riche en
carbone pour éviter que le carbone ajouté, à la surface de l’acier ne s’échappe.
Si le carbone ajouté s’échappait dans l’atmosphère du four, ceci réduirait la dureté potentielle du métal.
Ceci termine notre étude des traitements thermiques. Nous avons vu comment différentes méthodes
peuvent améliorer les propriétés métallurgiques d’une pièce finie, mais n’oublions pas que la méthode
de formage de la pièce peut également affecter sa robustesse.
FORMAGE
Au premier stade de la fabrication de l’acier, on obtient des moulages. Certaines pièces sont moulées
directement à partir du cubilot, d’autres sont usinées ou forgées à partir de barres ou billettes obtenues
par laminage à partir de lingots géants.
L’acier liquide qui se refroidit dans un moule (quelles que soient les dimensions de ce dernier) est fait
d’une infinité de cristaux de dimensions microscopiques que l’on appelle grains. Vu au microscope,
l’acier semble donc fait d’une multitude de grains de sable fortement tassés. Le laminage qui donne les
barres et les billettes à partir de lingots moulés ressemble au roulage d’une pâte à gâteau. Ce laminage
fait que les grains sont cassés en cristaux de moindres dimensions (affinage) et écrasés pour prendre
une forme plus allongée ; de plus, ils tendent à s’aligner l’un derrière l’autre pour former des « fibres ».
Deux dessins représentant la disposition des grains dans une pièce en acier coulé, et dans une pièce en
acier laminé qui ressembleraient aux figures ci-dessous.
Laquelle de ces deux figures représente une pièce en acier coulé vue au microscope?
Réponse :?
B - Ce dessin représente la structure des grains, plus petits et allongés, dans une pièce en acier laminé.
La disposition des grains dans cette pièce, forme ce que l'on pourrait appeler les "fibres" du métal.
Quand une pièce, se brise, tous les grains au plan de rupture sont brisés
Plus il y a de grains à briser et plus il est difficile de rompre la pièce. Laquelle des deux pièces ci-dessus
résisterait le mieux à la rupture ?
Réponse :?
FIBRES DU METAL
La pièce en acier laminé présenterait une meilleure résistance à la rupture car celle-ci entraînerait la
rupture d’un plus grand nombre de grains. Généralement, plus les grains sont fins, et mieux l’acier
résistera à la rupture.
Les pièces forgées sont obtenues à partir de billettes laminées. Les fibres de la billette martelée pour
former la pièce suivent le contour de cette dernière.
Les figures ci-dessous représentent, de façon schématisée la structure interne de pièces de même
forme : l’une est en acier coulé, l’autre a été usinée à partir d’une barre d’acier, la troisième a été
obtenue par forgeage.
La disposition des fibres du métal devrait vous indiquer le procédé de formage utilisé pour chacune des
trois pièces.
Echantillon
Pièce en acier coulé
FIBRES DU METAL
Réponse :
A La disposition irrégulière des grains indique qu’il s’agit d’une pièce moulée.
B Comme les fibres du métal sont droites et parallèles, la pièce a été usinée et les opérations
d’usinage ont coupé les fibres du métal.
C La disposition des fibres indique qu’il s’agit d’un forgeage. Les fibres suivent le contour de la pièce.
Dans un cas il s’agit d’une pièce coulée, dans l’autre d’une pièce obtenue à partir d’une barre d’acier
laminé, quant à la troisième c’est une pièce forgée.
De ces trois pièces, quelle est celle qui résistera le mieux aux coups de marteau ?
et pourquoi ?
La pièce forgée présentera sans doute la plus grande résistance parce que ses fibres suivent le contour
de la pièce et parce que ses grains sont plus fins.