Classification Des Aciers Et Des Fonte PDF
Classification Des Aciers Et Des Fonte PDF
Classification Des Aciers Et Des Fonte PDF
Les aciers et les fontes sont les matériaux métalliques les plus utilisés dans les
différentes branches de l’industrie. Un acier est un alliage de fer et de carbone dont la teneur
en carbone est ≤ 2 %. La fonte est aussi un alliage de fer et de carbone dont la teneur en
carbone est > 2%. Selon leur usage, les
l es aciers et les fontes, sont classés en plusieurs groupes.
Dans les groupes des aciers de construction, on trouve les aciers au carbone et les
aciers alliés, destinés à la fabrication des éléments de machines, utilisés dans la construction
des ouvrages d’art et des édifices. La teneur en carbone dans ce groupe d’aciers ne dépassent
pas 0,5 à 0,6 %.
%.
Un acier de construction doit posséder en plus des bonnes propriétés mécaniques, de
bonnes propriétés technologiques telles
te lles que se prêter bien au formage (laminage; forgeage,
emboutissage, etc.), à l’usinage, au soudage, avoir une pénétration de trempe élevée et une
faible aptitude aux déformations et aux tapures de trempe.
Il existe des centaines de nuances d’aciers de construction. Les aciers de construction
sont élaborés dans des fours martin (acides et basiques), dans des fours électriques ouverts et
dans des convertisseurs à soufflage supérieur.
Les aciers de construction au carbone forment deux classes, celles des aciers courants
(ordinaires) et de qualité. D’après les conditions et le degré de désoxydation on distingue
trois types de nuances.
a. Les aciers calmés :
Ils sont obtenus par désoxygénation complète du métal dans le four puis dans une
poche deainsi
assurant coulée. Ces aciers contiennent
une solidification unemétal
« calme » du quantité
dans minimale de qui
la lingotière, protoxyde de fer de
s’accompagne en
diminution de volume. A la partie supérieure du lingot solidifié, se forme une retassure et
une porosité dues au retrait éliminées
éli minées par chauffage lors du laminage.
b. Les aciers effervescents :
Ce sont des aciers insuffisamment désoxygénés et qui contiennent une quantité non
négligeable de FeO. Le métal est dit effervescent à cause des bulles de gaz CO qui se
dégagent suite à la réaction de F'eO avec le carbone du métal. Le grand nombre de bulles de
gaz, empêche la formation d’une retassure. Les aciers effervescents sont moins coûteux car
les rebuts de leur fabrication sont réduits au minimum. Ils possèdent une plasticité élevée et
se prêtent bien à l’emboutissage
l ’emboutissage à froid.
200
c. Les aciers semi-calmés :
Ce sont des aciers intermédiaires entre les aciers calmés et effervescents et trouvent
aujourd’hui un emploi toujours plus large.
Ces aciers ont une composition chimique plus rigoureuse, des teneurs plus faibles en
soufre ( < 0,04 %) et en phosphore (< 0,035 %), et suivant le degré de désoxydation, ils
peuvent être calmés ou effervescents. Les aciers à faible teneur en carbone, donc à faible
résistance, à plasticité élevée et à bonne soudabilité, s’emploient pour des pièces peu
sollicitées. L'aptitude de ces aciers à l’estampage est d'autant plus faible que leur teneur en
carbone est plus élevée. Les aciers de qualité sont utilisés :
- Sans traitement thermique.
- Avec le traitement de normalisation.
- Avec un traitement de cémentation lorsque les pièces demandent de faibles charges
et une bonne tenue à l’usure (arbres à came, axes, leviers, etc.).
Les aciers à teneur moyenne en carbone (0,3 à 0,5) %, s’emploient après une
normalisation, une amélioration et une trempe superficielle pour des pièces très variées dans
la construction mécanique (vilebrequins, bielles, pignons, tiges, etc.). A l'état normalisé, la
résistance de ces aciers est plus grande que celle des aciers à bas carbone, alors que la
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plasticité est plus basse. A l’état recuit, ces aciers se prêtent
prêtent bien à l’usinage. L'acier à 0,45 %
C est souvent utilisé pour les roues dentées et les arbres.
Les aciers contenant entre 0,6 et 0,85 % C possèdent une résistance et une limite
élastique plus grandes et une tenue à la l’usure plus élevée. Ils s'emploient après trempe et
revenu, normalisation et revenu, ainsi qu'après trempe superficielle pour la fabrication des
ressorts, tiges, rondelles, cylindres de laminoirs, etc.
Les aciers au carbone de qualité, contiennent du manganèse (0,7 à 1) %, ce qui permet
d'améliorer la résistance en augmentant la pénétration de trempe et de réduire légèrement la
plasticité.
Ce sont les aciers utilisés après trempe et revenu à haute température et contenant entre
0,3 et 0,5 % C. Les aciers d’amélioration doivent avoir une limite élastique élevée, une faible
susceptibilité à l’entaille, une bonne pénétration de trempe et une faible aptitude à la fragilité
de revenu.
Les nuances contenants entre 0.35 et 0,45 % s’emploient surtout pour les pièces de
sections relativement petites, ou sollicitées par des charges relativement faibles. Pour des
pièces volumineuses, on emploi les aciers alliés pour augmenter la pénétration de trempe.
Pour des pièces encore plus grandes, on utilise les aciers fortement alliés exposés ci-après.
202
7 .1.3.1. Aciers alliés au chrome
L'addition du chrome
chrome de 0,8 à 1,2 % accroît la pénétration de trempe et permet de
former un carbure plus dur que la cémentite, ce qui contribue à l’augmentation de la dureté,
de la résistance à la rupture et à l’usure, sans accroître la fragilité.
Les aciers alliés au chrome peuvent contenir d’autres éléments tels que le bore (0,002 à
0,005) % qui
propriétés augmentede
mécaniques la l’acier.
pénétration de trempe et le vanadium (0,1 à 0,2) % qui renforce les
Les propriétés mécaniques de ces aciers sont très élevées. La composition chimique
moyenne est constituée de :
- 0,2 à 0,3 % C.
- 0,9 à 1,1 % Cr.
- 0,8 à 1,1 % Mn.
- 0,9 à 1,2 % Si.
Les caractéristiques mécaniques des aciers au Cr-Si-Mn après trempe à l'huile (880°C)
et revenu (540°C) sont les suivantes :
- R = 1100 N/mm².
- Re = 850 N/mm².
- A = 10 %.
- K = 50 J/cm².
- Z = 45 %.
Les aciers ‘’chrormansil’’ possèdent une bonne soudabilité une faible pénétration de
trempe. Celle ci petit être améliorée par une addition
addition de 1,4 à 1,8 % de nickel.
Ces aciers possèdent une bonne résistance, une bonne ductilité et une grande
pénétration de trempe. Ils sont employés pour la fabrication de grosses pièces de formes
complexes, sollicitées en service à des chocs et des charges vibratoires.
Le nickel assure la ductilité maximale, et combiné au chrome, ils assurent une
pénétration de trempe élevée. Combiné au molybdène, le nickel abaisse sensiblement le seuil
de fragilité à froid.
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Enfin nous avons rassemblé les principales nuances des aciers alliés d’amélioration et
leurs caractéristiques dans le tableau ci-dessous.
Nuance Rm K Applications
DIN (daN/mm²) (J/cm²) technologiques
41 Cr 4 80 à 120 5à7 Boulonnerie pour matriçage à froid, à chaud.
Se prête à la trempe par induction.
50 CrV 4 90 à 130 4à5 Essieux et arbres fortement sollicités.
Se prête à la trempe par induction.
25 CrMo 4 65 à 105 7 à 10 Pièces d’avions, d’automobiles fortement sollicitées.
42 CrMo 4 75 à 130 5à8 Vilebrequins, leviers de direction, bielles, arbres.
30 CrMoV 9 90 à 145 4à6 Pièces de grande résistance : engrenages, axes.
24 NiCr 14 75 à 120 8 à 12 Pignons, roues dentées.
35 NiCr 18 110 à 165 4à7 Pièces très sollicitées,
grande résistance aux chocs.
36 NiCrMo 4 75 à 130 6 à 10 Pièces pour flexion, chocs, torsion alternée : bielles,
30 NiCrMo 8 90 à 145 5 à 8 vilebrequins, arbres de cardans, d’engrenages, fusées
34 NiCrMo 6 80 à 130 6à9 d’essieux, leviers.
40 Mn 4 70 à 105 4à6 Pièces de faibles sections : boulons, vis, arbres.
37 MnSi 5 70 à 120 3à6 Pièces pour d’engrenages,
haute résistance à l’usure : roues
arbres.
Ce sont des aciers à faible teneur en carbone (0,10 à 0,25) %. Après trempe,
cémentation et revenu à basse température, la dureté de la couche cémentée atteint 62 HRC
et celle du cœur (20 à 40) HRC.
Les aciers de cémentation doivent avoir au cœur des propriétés mécaniques élevées, en
particulier, une très haute limite élastique. Les éléments d’alliage améliorent les propriétés
mécaniques.
205
7.1.5. Aciers de nitruration
Comme leur nom l'indique, les aciers pour constructions soudées doivent d’abord avoir
une bonne soudabilité. De plus, il est nécessaire qu’ils aient une limite élastique assez élevée
et ils ne doivent pas être susceptibles de rupture par fragilité. Ces aciers contiennent en
général :
- Une faible teneur en carbone (0,15 à 0,22) % cause des exigences de soudabilité.
- Une teneur relativement élevée en manganèse à cause des exigence de résistance
mécanique.
- Eventuellement de faible addition de chrome et de molybdène.
Les aciers pour constructions soudées sont très employés en construction, métalliques
soudées et en chaudronnerie, notamment, dans le domaine ferroviaire (wagons, etc.).
206
7.1.7. Aciers à ressorts
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7.1.8. Aciers à roulements
Les aciers à roulements doivent satisfaire à des exigences très rigoureuses en ce qui
concerne les inclusions non métalliques. Leur présence dans la partie sollicitée, provoque
une concentration de contraintes qui entraîne une rupture de fatigue prématurée Les bagues,
rouleaux et bielles, exigent dans les conditions de travail, une dureté, une tenue à l’usure et
une résistance, élevées.
A l’état recuit, ces aciers ont une structure perlitique à grains fins, assez usinable avec
une dureté d’environ 187 HB. Après trempe à l'huile et revenu à basse température (200°C)
la dureté atteint (61 à 66) HRC.
Les bagues, les rouleaux et les bielles sont fabriquées en acier à haut carbone contenant
du chrome. Dans le cas de grosses pièces, on utilise comme addition, du chrome-manganèse-
silicium ou du chrome-nickel (aciers de cémentation). Pour les roulements travaillant dans
des milieux agressifs, on emploi l’acier inoxydable à 1,2 % C et 1,4 % C Cr.
r.
Dans le tableau, ci-dessous, nous avons porté quelques nuances d’aciers pour
roulements et leurs principales applications.
Nuances Rm Dureté
Applications
DIN
105 Cr 4 (daN/mm²)
70 (HRC)
63 à 67 Roule
Roulements
ments à bagu
bagueses de 10 à 17 mm de diamètre.
diamètre.
100 Cr 6 70 63 à 66 Bagues de roulements à billes, disques et anneaux
de butées à billes et à galets, sièges de roulements.
100 CrMn 6 73 63 à 66 Bagues de plus de 30 mm d’épaisseur de paroi à
l’état fini.
X90 CrMoV 18 85 57 à 59 Roulements inoxydables, rouleaux à billes, à
galets.
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Le plus utilisé des aciers Maraging est le Z3 NKDT 18-9-5 contenant 18 % Ni, 9 % Co,
5 % Mo, et 0,7 % Ti. Son traitement thermique comporte un recuit d’une heure à 820°C avec
un refroidissement à l’air, suivi d’un traitement de vieillissement de 3 heures à environ
480°C. Les caractéristiques mécaniques après recuit et vieillissement sont portées dans le
tableau ci-dessous.
Rm Re A Z KCV
Etat (N/mm²) (N/mm²) (%) (%) (J/cm²)
Recuit 650 à 1020 630 à 700 15 à 20 70 à 80 31 à 45
Vieilli 1750 à 1950 1650 à 1850 10 à 12 48 à 57 31 à 45
L'acier Maraging se distingue donc par ses bonnes propriétés de résistance et de
ductilité. A l'état trempé, il se prête bien à l’usinage, au corroyage et au soudage. Les aciers
martensitiques de vieillissement s’emploient dans les industries aéronautiques, navales, dans
les constructions d’appareils de mesure et de contrôle, etc.
Etat Rm Re A Z Dureté
(N/mm²) (N/mm²) (%) (%) (HB)
Trempe à l’eau 850 à 1050 340 à 440 40 à 60 35 à 40 160
Ecrou
Ecrouii (10 à 20) % 1200 à 1250
1250 800
800 à 900 15 à 25 - 20
2000
L’addition d’environ 1 % de molybdène permet d’éviter les précipitations indésirables
de carbure, et de surclasser l’acier Hadfield du point de vue résistance à ll’abrasion.
’abrasion.
209
7.1.10.2. Aciers martensitiques au chrome
Les aciers martensitiques au chrome sont des aciers résistants à l’usure, usinables et qui
peuvent imposer une
une certaine conservation de ddimensions.
imensions. Il existe deus catégories :
- Les aciers ayant (0,4 à 0,48) % C et (0,7 à 1,1 ) % Cr.
- Les aciers ayant (0,95 à 1,1) % C et (1,3 à 1,6) % Cr.
Les aciers de la première catégorie correspondent à la nuance 42 CD 4. Pour les
applications demandant une bonne résistance à l’usure, cette catégorie exige une élaboration
particulièrement soignée.
Les aciers, de la deuxième catégorie, correspondent à la nuance 100 C 6, qui est une
nuance d’acier pour roulements, ils ont une très haute dureté à l’état traité. Dans le cas des
pièces volumineuses, pour lesquelles la trempabilité du 100 C 6 est insuffisante, on rajoute
(0,2 à 0,4) % de molybdène sans faire varier la composition chimique du carbone et du
chrome.
Le besoin d’aciers pour emploi à haute température se fait sentir dans les domaines
industriels suivants :
- Construction des fours; (soles, chemins de roulement, grilles).
- Construction des générateurs de vapeur.
- Boulonnerie.
- Construction des turbines à gaz ou à vapeur.
L'augmentation de température influe fortement sur les propriétés mécaniques, en
particulier, elle provoque la diminution des caractéristiques de résistance (E, Rm, Re et HB)
et I'élévation des caractéristiques de plasticité en particulier, et le fluage. Par conséquent, les
exigences d’emploi sont les suivantes.
- Grande résistance à la déformation à chaud (fluage, relaxation, fatigue à chaud).
- Bonne résistance aux chocs thermiques.
-- Grande résistance
Facilité de mise aux
en agents
oeuvre chimiques
(aptitude ààchaud (oxydation, corrosion).
la conformation à chaud ou à froid,
soudabilité, usinabilité).
La résistance à chaud peut être améliorée par addition d’éléments d’alliages à la
solution solide. Ceux-ci renforcent l’énergie de liaison interatomique et retardent le
processus de diffusion, tout en élevant la température de recristallisation. Les aciers, pour
emploi à haute température, atteignant les 950°C (pointes d’outils de coupe en service), sont
élaborés à base de nickel, de fer et de cobalt, alors que ceux atteignant des températures
encore plus élevées (1200 à 1500)°C, sont réalisés à base de chrome, de molybdène et
d'autres éléments difficilement fusibles. Parmi les aciers résistants à chaud, on peut citer les
aciers perlitiques, martensitiques et austénitiques.
210
7.1.11.1. Aciers perlitiques
Les aciers perlitiques sont employés dans le cas des pièces susceptibles de fluage, mais
relativement peu chargées et ne dépassent pas la température de 600°C (pièces d’installations
énergétiques). Ce sont des aciers à bas carbone dont la teneur en chaque élément additionné
(Cr, Mo, V) est égale ou supérieure à 1 %. Ces derniers améliorent la résistance à chaud,
notamment avec la formation du carbure VC.
Les aciers perlitiques sont souvent soumis à la normalisation (vers 1000°C) et au
revenu à haute température (vers 700°C). Ce traitement leur confère une structure de perlite
lamellaire fine (sorbite) dont la résistance à chaud est plus élevée.
Ce sont des aciers martensitiques alliés au W, V, Mo, Ti, destinés à la fabrication des
pièces et des ensembles de turbines à gaz et des installations à vapeur. Les éléments
d’alliages permettent d’élever la température de recristallisation, de former des carbures de
type M23C6, M6C, M2C, MC et donc d’améliorer la résistance à chaud.
La résistance optimale à haute température pour les aciers à haute teneur en chrome,
après une trempe martensitique vers 1020°C, suivie de revenu, est due à la structure de
sorbite que lui confère ce traitement.
Les aciers martensitiques au chrome-silicium (silichrome) sont employés pour les
soupapes d’échappement des moteurs à combustion interne, après une trempe (vers 1020°C)
et un revenu à haute température.
Ce sont les aciers à forte teneur en carbone, nickel et manganèse qui favorisent la
structure austénitique Ils sont employés pour des pièces travaillant entre 500 et 750°C. la
résistance à chaud est plus élevée que celle des aciers martensitiques et ferritiques Les aciers
austénitiques sont plastiques et se prêtent bien au soudage.
On peut obtenir d’excellentes propriétés d’aciers résistants à chaud par addition, à la
composition classique des aciers inoxydables 78-10 :
- Soit d’éléments durcissant d’austénite à l’état hypertrempe (B, Mo, W, …).
- Soit d'éléments donnant lieu à des précipitations en cours de fluage (Ti, Nb, …).
- Soit d’éléments permettant le durcissement structural de l’austénite
l ’austénite (Mo, Ti, …).
Les exigences, sans cesse, croissantes dans le domaine de l’industrie des turbines à gaz
et des turboréacteurs, ont conduit à renforcer les teneurs en chrome et en nickel, et à ajouter
en plus des teneurs en éléments spéciaux, tels que le cobalt aboutissant ainsi à des
composition dans lesquelles la teneur en fer peut descendre au dessous de 50 %. Exemple :
l’alliage Z 12 CNKDW 20-20-20 contenant 20 % Cr, 20 % Ni, 20 % CO, 2 % Mo et 3 % W.
211
7.1.12. Aciers à haute tenue à la corrosion (aciers inoxydables)
Malgré sa faible teneur en carbone, l’acier Z3 C13 prend partiellement par la trempe,
une structure martensitique. L’acier est inoxydable, grâce à la présence d’aluminium (0,2 %).
Ces deux nuances sont soudables. La tenue à la corrosion des aciers à 13% Cr est meilleur,
mais à condition que tout le chrome soit à l'état de solution solide. Dans ce cas, il forme à la
surface une couche protectrice dense de type Cr 2O3.
Les aciers Z12 C13 et Z20 C13 s’emploient pour les pointeaux des carburateurs, les
ressorts, les instruments chirurgicaux, les aciers à plus forte teneur en chrome (17 % et plus)
ont une tenue à la corrosion plus élevée. L'acier Z12 C17 s’emploie après recuit de
recristallisation vers 750°C dans l’industrie alimentaire et l’industrie légère.
212
Les aciers ferritiques Z15 C 25 et Z15 C 28 s’emploient, le plus souvent, sans
traitement thermique pour la fabrication des pièces travaillant dans des milieux agressifs
(acide nitrique bouillant, …). Ces nuances résistent à l’oxydation à chaud jusqu'à 1150°C en
atmosphère sulfureuse. Leurs caractéristiques mécaniques à chaud sont faibles et elles
deviennent facilement fragiles après quelques temps de maintien à haute température,
probablement à cause du grossissement exagéré du du grain.
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b. Aciers inoxydables austénitiques :
Les aciers à outils sont des aciers au carbone et alliés à plus de 0,5 % C. Ils sont
caractérisés par :
- Une dureté élevée (60 à 65) HRC.
- Une grande résistance à l’usure.
- Une forte résistance mécanique.
Dans le cas général; ce sont des aciers hypereutectoïdes et lédéburitiques, dont la
structure après trempe et revenu à basse température se compose de martensite et de
carbures. Pour les outils qui demandent une ductilité relativement élevée (matrices de
formage à chaud), on emploie des aciers hypoeutectoïdes. Après trempe et revenu à haute
température, ils acquièrent une structure de sorbite.
On distingue actuellement quatre classes d’aciers à outils :
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- Classe 1 : aciers au carbone pour travail à froid.
- Classe 2 : aciers alliés pour travail à froid.
- Classe 3 : aciers pour travail à chaud
avec chocs : forgeage, estampage, matriçage.
Sans chocs : moules, pièces de filage.
- Classe 4 : aciers à coupe rapide.
Les aciers à outils sont repérés, indépendamment de la désignation normalisée, par
quatre chiffres :
- Le premier indique la classe.
- Les trois autres dépendent du groupe, du sous-groupe d’emploi et des éléments
d’alliages dominants.
Ce sont des aciers au carbone destinés pour le travail à froid. Cette classe d’aciers est
utilisée pour l’outillage à main. Les aciers au carbone doivent assurer, après trempe et revenu
à basse température,
nettement supérieure une dureté
à celle élevée usiné,
du métal de l’arête
ainsitranchante des outils
qu’une bonne tenue (60 à 65)HRC,
à l’usure pour
conserver l’état de l’arête tranchante.
La faible stabilité de I'austénite surfusionnée affaiblit la pénétration de trempe des
aciers à outils au carbone. La pénétration de trempe totale lors du refroidissement à l’eau ne
s’obtient que pour des dimensions inférieures à (10 à 12) mm des outils.
C’est pourquoi les nuances contenant entre 0,5 et 1,2 % de carbone, s’emploient
généralement pour des outils de petites dimensions (limes, forets aléseurs, …).
Dans le cas où les outils subissent en service des charges dynamiques, il est
recommandé d’utiliser des aciers hypoeutectoïdes et eutectoïdes traités thermiquement, de
manière à obtenir une structure de type troostite.
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Nuances Température moyenne (°C) Dureté Applications
AFNOR Recuit Trempe Revenu HRC
XC 50 750 à 780 830
830 E 150
150 à 300
300 54 Ou
Outi
tils
ls de for
orag
age,
e, fo
fouurch
rches
es,, râtea
âteauux.
XC 60 750 à 780 825 E 200 à 300 60 à 63 Petites matrices,
850H 60 à 62 outils de chocs, barres.
XC 70 750 à 780 800 E 150 à 250 61 à 63 Scie à bois, marteaux,
850 H ferscisailles,
de rabots.
XC 80 750 à 780 800 E 150 à 250 63 à 64 Matrices, poinçons,
800 H 62 estampes, scies circulaires.
XC 90 750 à 780 790 E 150 à 300 63 à 64 Burins, tourneurs, coutellerie,
790 H 63 matrices, chirurgie.
XC 100 700 à 750 790 150 à 250 63 à 65 Ciseaux, burins, poinçons,
touches à froid
XC 110 700 à 750 780 E 150 à 250 64 à 65 Matrices à chaud,
Outils pour meules.
XC 12
1200 707000 à 750
750 18
1800 E 150
150 à 250
250 65 Ca
Cali
libr
bres
es,, jaug
jauges
es,, bu
buri
rins
ns,, ou
outi
tils
ls à bo
bois
is..
Recuit : recuit d’adoucissement, E : eau, H : huile
Ce sont les aciers à outils pour travail à froid. Les aciers à outils alliés pour travail à
froid, de même que les aciers à outils au carbone ne sont pas très résistants, et de ce fait, sont
employés pour la coupe des matériaux relativement doux et à de faibles vitesses de coupe, la
température en service ne dépasse pas 2350°C.
Les aciers à outils alliés au chrome, vanadium, molybdène, … font preuve d’une
grande stabilité de l’austénite surfusionnée et par suite d’une grande pénétration de trempe.
Le traitement thermique comporte une trempe à l’huile et un revenu à 200°C afin de réduire
les déformations et les gauchissements des outils. Les aciers à outils pour travail à froid sont
de plusieurs sortes.
216
sont employés pour de petits outils à fabriquer en grande série (mèches, tarauds, ...), et pour
des pièces demandant une bonne tenue au choc ou à la flexion (extracteurs, butées, …).
Les nuances, à plus forte teneur en chrome (13 %) et contenant du vanadium, sont très
indéformables et très résistantes à la flexion et sont destinées à la fabrication, par exemple,
de filières, mandrins d’étirage, galets de formage, matrices d’extension à froid, molettes de
coupes, fraises et outils à bois.
Ces aciers contiennent en général, les teneurs suivantes : (0,4 à 1,1) % C, 0,9 % Mn,
(0,85 à 1,1) % Cr, (1 à 2) % W. Ces aciers sont d’un emploi très général, ils sont durs,
tenaces et d’un assez grand pouvoir trempant. Leur application est très variée, outils coupants
(forets, mèches, cisailles . ), alésoirs,
al ésoirs, tarauds, filières, poinçons, matrices, etc.
Ces aciers contiennent 0,35 % C, 1,7 % Cr, 3,75 % Ni. C'est une nuance particulière,
réservée pour les outillages d’estampage à froid, comportant des gravures de grande finesse
et d’un prix élevé.
Ce sont des aciers à outils pour travail à chaud Dans cette catégorie d’aciers, on peut
distinguer deux classes principales :
- Les aciers au Cr-W-Mo-V.
- Les aciers au Ni-Cr-Mo.
Quelques nuances d’aciers à outils pour travail à chaud sont mentionnées, à titre
d'exemple, dans le tableau suivant :
N° d’ordre
d’ordre %C % Cr %W % Mo %V % Ni
1 0,6 0,9 1,85 0,2 0,15 -
2 0,4 5 1,3
1 ,3 1,4 0,4 -
3 0,3 2,5 9 0,3 0,4 -
4 0,55 0,85 - 0,45
0,4 5 - 1,75
5 0,4 1,5 - 0,5 - 4,3
La nuance au Cr-W, repérée sous le numéro 1 dans le tableau précédent, possède une
grande résistance à l’état traité, une haute limite de fatigue notamment aux chocs répétés et
une bonne stabilité au revenu jusqu'à 500°C. On l’emploie comme outillage travaillant aux
217
chocs à des températures moyennes : poinçons de perçage, lames de cisailles à chaud, petites
matrice diverses.
La deuxième nuance qui contient 5 % Cr, est un acier indéformable pour outillage
travaillant à chaud. Il est réservé aux emplois demandant à la fois une haute résistance à la
compression et une bonne tenue aux chocs thermiques entre 300 et 600°C.
La troisième nuance contenant une très forte teneur en tungstène (9 %), est caractérisée
par une grande dureté et une bonne tenue à l’usure. Cet acier peut être utilisé jusqu'à la
température de 650°C.
Les deux autres nuances au nickel-chrome-molybdène ont une excellente pénétration
de trempe et sont employés pour les grosses matrices d’estampage à chaud.
Cette classe contient les aciers à coupe rapide. Les aciers à coupe rapide ou simplement
les aciers rapides sont caractérisés par :
- Une bonne tenue à chaud.
- Une bonne dureté.
-- Unepropriété
La résistance
demécanique et une tenue
garder la structure à l’usure élevée.
martensitique à chaud à 600°C.
L’utilisation des aciers de coupe par rapport aux aciers à outils ordinaires, permet
d’augmenter sensiblement la vitesse de coupe de 2 à 4 fois et la tenue de l’outil de 10 à 30
fois.
L'élément d’alliage principal est le tungstène. Plus la teneur en tungstène est élevée,
plus les qualités de coupe de ces aciers sont meilleures et ceci jusqu’à environ 23%. Au delà
de cette teneur, le tungstène semble n’avoir aucun effet.
Les teneurs en chrome sont en général, de l’ordre de 4 à 4,5 %. Le molybdène peut
remplacer le tungstène et la tenue à chaud de ces aciers s’améliore en présence de vanadium
et de cobalt.
Les aciers rapides contiennent des carbures lédéburitiques. A l’état recuit, ils sont
constitués de ferrite alliée et de carbures de type M6C, M23C6, MC, M3C dont le principal
acier dans les aciers rapides est le M6C, la ferrite comporte la plus grande partie dissoute de
chrome.
La structure d’un acier moulé comporte un eutectique complexe qui ressemble à la
lédéburite et qui se dépose aux joints
j oints de grains.
Pour assurer une bonne tenue à chaud, les outils rapides sont soumis à une trempe de
1200 à 1300°C pour avoir une meilleur dissolution des carbures secondaires, et obtenir au
chauffage, de l’austénite hautement alliée au Cr, W, Mo, et V. Ceci assure, après trempe, une
structure martensitique à haute stabilité, donc une bonne tenue à chaud. La trempe est suivie
d'un revenu multiple à haute température.
218
Les nuances commerciales d’aciers rapides peuvent se classer comme
c omme suit.
Ces Aciers sont aussi appelés ‘’aciers 18-4-1’’ et ils contiennent environ 18 % W, 4 %
Cr, 1 % V. Ils sont employés pour les outils coupants à grande vitesse (forets, tarauds,
alésoirs, …), ainsi que pour le petit outillage demandant une grande résistance à l’usure à
chaud et sans chocs thermiques (matrices spéciales, filières,..).
7.2.4.2. Aciers rapides au tungstène-molvhdène
Ce sont des aciers rapides qui contiennent, en plus de la teneur moyenne, environ entre
2 et 15 % Co. Ils sont destinés à être utilisés dans des conditions de travail très sévères.
- Usinage de métaux durs (aciers traités, fontes trempes).
- Vitesses de coupes très élevées (tours automatiques, tours à barres).
- Section du copeau forte (dégrossissage, rabotage).
Ce sont des aciers à coupe rapide; de dureté exceptionnelle (59 à 70) HRC, permettant
d’usiner les alliages à haute résistance massique et les alliages réfractaires.
Dans les tableaux suivants, nous avons rapporté quelques nuances d’aciers rapides :
- Aciers rapides au tungstène.
- Aciers rapides au molybdène.
219
a. Aciers rapides au tungstène :
220
Les carbures métalliques contiennent en général (85 à 36) % WC, (6 à 60) % TiC et (3
à 25) % Co. La dureté et la tenue à l’usure des carbures métalliques restent importantes
jusqu’à 800°C. Ils permettent de travailler avec une arête tranchante échauffée jusqu’à des
températures plus élevées que dans le cas des aciers à outils, (fig. 139), ce qui veut dire qu’ils
peuvent être utilisés à des vitesses de
de coupe plus grand
grandes.
es.
Les alliages au titane-tungstène s’emploient essentiellement pour l’usage des aciers au
carbone et alliés. Ils sont élaborés sous forme de plaquettes fixées aux supports,
généralement en acier ordinaire, non pas par fusion, ruais par frittage A cet effet, les poudres
TiC et WC, finement broyées (1 à 3) µm et mélangées à du cobalt pulvérisé dans des
proportions bien définies,
définies, sont compactées pu
puis
is elles sont frittées vers 1500°C.
Cette partie du chapitre est consacrée à quelques aciers et alliages ayant des propriétés
physiques particulières et dont les caractéristiques mécaniques présentent un intérêt
secondaire.
221
conséquent, pour accroître l’énergie magnétique, il faut augmenter Hc. Pour augmenter la
force coercitive. il faut que la structure de l’alliage comporte des défauts de structure
(lacunes, dislocations, blocs, …), qui constituent une distorsion du réseau cristallin.
Pour la fabrication des aimants, on utilise les aciers à haut carbone, environ 1 % C,
additionnés de chrome, de tungstène, de cobalt, … Ces aciers se prêtent bien à l’usinage et au
corroyage, mais possèdent une énergie magnétique relativement faible. Ainsi, on les utilise
pour les aimants peu importants. Les alliages les plus importants dans l’industrie des aimants
sont ceux à base des éléments de transition Fe, Co et Ni, additionnés également de Cu, AI,
Co, Ti, Nb , pour augmenter la force coercitive. Ces alliages sont durs et fragiles, donc ils ne
se déforment pas Les aimants s'obtiennent selon la forme par moulage, suivi de rectification.
Pour obtenir des propriétés magnétiques élevées de ces alliages, on procède au
chauffage vers 1200 à 1300°C, puis d’une trempe à une vitesse propre pour chaque type
d’alliage, suivie d’un revenu vers 550 à 650°C.
Ces aciers sont employés dans le domaine de l’électrotechnique. Les aciers à faible
teneur en carbone (0,05 à 0,005) %, et contenant du silicium (0,8 à 4,8) %, sont très
employés pour les tôles magnétiques. ils doivent avoir :
- Une faible force coercitive Hc.
- Une haute perméabilité magnétique.
- Des pertes par hystérésis très faibles.
Pour avoir ces caractéristiques, le matériau ferromagnétique doit avoir une structure
homogène (solution solide ou métal pur), et doit être purifié des impuretés et des inclusions
telles que la cémentite, l’oxygène et le soufre. Le matériau doit être complètement
recristallisé (vers 1200°C), afin d’éviter les effets de l’écrouissage (forte réduction du
paramètre µ et accroissement de Hc).
Hc).
Le silicium forme avec le fer une solution solide, ce qui permet d’augmenter la
résistance électrique, et donc de diminuer les pertes de courants tourbillonnaires. De plus, le
silicium
pertes paraugmente la perméabilité magnétique, abaisse quelque peu la force coercitive et les
hystérésis.
L'estampage à froid, la coupe, l’enroulement des noyaux à tôles dégradent les
propriétés magnétiques des aciers, c’est pour cela, qu’il est recommandé d’appliquer un
recuit entre 750 et 790°C. L’acier pour transformateur est livré sons forme de bandes et tôles
laminées à froid, et ayant une texture magnétique orientée.
a. Permaloy :
Ce sont
sont les alliages à permittivité
permittivité initiale et à permittivité m
maximale
aximale élevées,
permettant d’obtenir une induction magnétique importante et de faibles champs. Les
permaloys sont à base de nickel (40 à 80) %, et contiennent souvent du molybdène et du
chrome.
222
b. Ferrites :
Les ferrites sont des oxydes complexes de fer et de métaux bivalents de types
nMo.mFe2O3 (où M est un métal bivalent) obtenus par agglomération de poudres. Leurs
caractéristiques sont essentiellement la résistivité élevée (10 3 à 107) Ωcm et la magnétisation
de saturation relativement faible.
Les ferrites s’emploient dans le cas des hautes fréquences et des hyperfréquences
lorsque l’utilisation des ferromagnétiques devient impossible par les grandes pertes en
énergie électromagnétique. Elles servent en radio-électronique et en radiotechnique pour la
fabrication des antennes à tiges magnétiques, des noyaux des amplificateurs, etc. Les ferrites
en MgO-MnO-Fe2O3 servent de mémoires d’ordinateurs.
La présence d’une solution solide dans un alliage favorise l’obtention d'une haute
résistance électrique. Les aciers et alliages prévus comme éléments chauffants, doivent
posséder une bonne tenue à l'oxydation à chaud et une résistance suffisante au chauffage
pour pouvoir
pouvoir conserver en service leurs formes.
On emploie, le plus souvent, les aciers au chrome-aluminium à basse teneur en carbone
de type ferritique (fechral et chromal). Plus la teneur en chrome et en aluminium est élevée,
meilleures sont les caractéristiques des éléments de chauffage. Les aciers au Cr-Al sont peu
plastiques, ainsi pour en faire des éléments, le métal doit être chauffé vers 200 à 350°C,
suivant les dimensions des pièces.
Nous avons déjà noté que les alliages au nickel ont une haute résistance électrique par
formation de solution solide. Parmi ces alliages, il y a essentiellement les alliages au nickel-
chrome, appelés ‘’nichromes’’. Pour réduire le prix des nichromes et conserver ou améliorer
les caractéristiques de résistance, une partie du nickel est remplacée par du fer, ces alliages
s’appellent ‘’ferronichromes’’ et sont utilisés à 950 ou 1000°C. Les nichromes sont
employés aussi bien pour la fabrication des ustensiles de ménage, que des éléments de
chauffage des fours électriques
223
7.3.4. Aciers et alliages aux propriétés élastiques particulières
Les éléments élastiques des appareils et de mécanismes, doivent être constitués par des
matériaux ayant :
- De hautes propriétés élastiques.
- Une bonne plasticité.
- Un module élastique constant dans une large gamme de température.
t empérature.
- Une bonne résistance à la corrosion.
- Etc.
Les matériaux les plus utilisés sont les métaux non-ferreux (laitons, bronzes, …) et les
alliages austénitiques au Fe-Cr-Ni et au Co-Cr-Ni.
Pour la fabrication des éléments élastiques, très sensibles, concernant les appareils de
précision, (membranes, soufflets, spiraux de montre, etc.), on utilise les aalliages
lliages ‘’elvar’’ au
Ni-Cr-Ti à durcissement structural,
structural, et dont les propriétés mécaniques
mécaniques moyennes sont :
- Après trempe à 950°C à l’eau :
Rm = 700 N/mm².
A = 50 %.
- Après vieillissement à 700°C :
Rm = 1250 N/mm².
Rc = 800 N/mm².
A = 20 %.
Les alliages de fer et de carbone dont la teneur en carbone est supérieure à 2,14 %
s’appellent fontes. Outre ces deux éléments, elles contiennent essentiellement du Si, Mn, P,
S, dans le cas des fontes non alliées et de plus du chrome, du molybdène, de l’aluminium,
etc., dans le cas des fontes alliées.
Dans une fonte, le carbone peut se présenter sous deux formes :
- Cémentite : l’aspect de la cassure est clair d’où l’appellation de fonte blanche.
- Graphite : l’aspect de la cassure est gris d’où l’appellation de fonte grise.
Par rapport aux aciers, les fontes ont des propriétés mécaniques relativement médiocres
et sont souvent utilisées en fonderie à cause :
- De leur température de solidification relativement basse.
- De leur intervalle de solidification réduit.
- De leur très faible retrait lors de la solidification.
- De leur difficulté d’usinage.
D’après la forme du graphite et les conditions de sa formation, les fontes sont classées
de la façon suivante :
224
- Fonte blanche.
- Fonte grise.
- Fonte à graphite sphéroïdal.
- Fonte malléable.
Le tableau ci-dessous indique certaines nuances de ces fontes.
225
7.4.1. Fontes blanches
226
7.4.2. Fontes grises
227
b. Influence de la vitesse de refroidissement
refroidissement (de l’épaisseur de la pièce coulée)
et de la somme C + Si sur la structure de la fonte.
Fontes blanches (I), fontes grises (II) et domaine (F + G)
G)
(fig. 140 b)
La quantité de carbone liée par la cémentite détermine l’existence des types suivants de
fontes et bien sûre selon la teneur en silicium. La structure de ces fontes est donnée par la
figure 141.
a. Fonte demi-truitée :
La fonte demi-truitée est celle dont la plus grande partie du carbone (> 0,8 %), se
trouve sous forme de Fe3C, et dont la structure est composée de : lédéburite + perlite +
graphite lamellaire.
b. Fonte grise perlitique :
Les 0,7 à 0,8 % C de cette fonte se trouvent sous forme de cémentite qui fait partie de
la perlite et dont la structure se compose de : perlite + graphite lamellaire.
c. Fonte grise ferrito-perlitique :
Dans ce cas, tout le carbone se trouve sous tortue de graphite et la structure est
composée de : ferrite + graphite lamellaire.
lamell aire.
La figure 141, ci-dessous, présente des structures de fontes :
- Fontes demi-truitées.
- Fontes perlitiques.
- Fontes ferro-perlitiques.
- Fontes ferritiques.
228
a. Fonte demi-truitée (Iédéburite + perlite + graphite) b. Fonte perlitique
Il est évident que pour des teneurs données en carbone et en silicium, la graphitisation
est d’autant plus complète que le refroidissement des fontes est plus faible.
La taille et la répartition de inclusions de graphite jouent un rôle important dans la
résistance des fontes grises. Plus la taille et la quantité de ces inclusions sont faibles, plus la
résistance est élevée. D’une manière générale, les lamelles de graphite diminuent la
résistance à la rupture et tout particulièrement la plasticité de la fonte grise (A< 0,5 %).
Les discontinuités produites par les lamelles de graphite dans le métal de base, rendent
la fonte peu sensible aux concentrateurs de contraintes (entailles, défauts de surface, gorge,
etc. ). Le graphite a une action lubrifiante qui améliore la tenue à l’usure et les propriétés
antifrictions de la fonte.
Il est commode de caractériser la vitesse de refroidissement d’après l’épaisseur des
parois des pièces à mouler. Plus les parois de ces dernières sont minces, plus le
refroidissement est rapide et plus la graphitisation est faible. Par conséquent, pour les pièces
à mouler de petites sections,
secti ons, pour lesquelles le refroidissement est rapide, ou pour une fonte à
faible teneur en carbone, le titre de silicium doit être augmenté. Par contre, lorsque les pièces
à monter sont épaisses, et par suite leur refroidissement plus lent, la graphitisation est plus
complète et la teneur en silicium peut être plus faible.
229
Le manganèse entrave la graphitisation en rendant plus difficile le dégagement du
graphite et accroît l’aptitude de la fonte à la trempe, c'est à dire la constitution surtout dans
les couches superficielles de la structure d’une fonte blanche ou truitée.
Le soufre apporte aux éléments qui ralentissent sensiblement la graphitisation sa
contribution et provoque le grossissement des lamelles de graphite. C'est une impureté
nocive qui altère les propriétés mécaniques et la coulabilité de la fonte (teneur maxi 0,1 à
0,12 %).
Le phosphore n’influe pas sur la graphitisation, sa teneur dans les fontes grises ne doit
pas dépasser 0,2 %, mais parfois on admet même 0,4 à 0,5 %. Le phosphore améliore !a
coulabilité de la fonte par l’intermédiaire de l’eutectique qui s’est formé.
Comme il a été déjà noté que le graphite lamellaire rend la fonte fragile. Ainsi, pour
améliorer la résistance mécanique de la fonte grise, on ajoute des éléments d’addition tels
que le Ni, Cr, Mn ou bien on cherche à améliorer l’effet du graphite sphérique. Dans ce cas,
la fonte est appelée fonte à graphite sphéroïdal.
La fonte à graphite sphéroïdal s’obtient par addition de magnésium à la fonte liquide.
La composition chimique moyenne de cette fonte est comme suit :
- C : (3,2 à 3,6) %.
- Si : (1,8 à 3) %.
- Mn : (0,3 à 0,4) %.
- P ≈ 0,05 %.
L’introduction de silicium, jusqu’à 3 % environ, augmente le pouvoir graphitisant de la
fonte liquide et celle du magnésium, jusqu’à 0,07 % environ, joue un rôle d’inhibiteur, mais
de courte durée, en retardant la formation initiale du graphite.
A l’état brute de la coulée, la fonte à graphite sphéroïdal présente une structure
perlitique, ferritiuue ou à cémentite libre.
l ibre. Elle est caractérisée par une résistance mécanique
et
estune ductilité C’est
excellente. bien plus grande que
en somme, celles desintermédiaire
un matériau fontes grises entre
usuelles. La facilité
la fonte grise d’usinage
et l’acier
moulé. Dans le tableau ci-dessous, nous avons porté à titre de comparaison, quelques
caractéristiques mécaniques moyennes des fontes et celles de l’acier doux moulé.
Nuance Dureté Rm Re A
(HB) (N/mm²) (N/mm²) (%)
1. Fonte grise lamellaire 200 200 160 -
2. Fonte blanche non alliée 420 300 - -
3. Fonte malléable ferritique 140 360 120 -
4. Fonte malléable perlitique 200 530 370 6
5. Fonte à graphite sphéroïdal 260 700 500 3
6. Acier doux moulé 135 450 270 18
230
La fonte à graphite sphéroïdal est très utilisée dans les diverses branches de l’industrie
comme :
- Pièces de construction automobiles (vilebrequins, culasses, …)
- Pièces pour- l’industrie lourde (cylindres de laminoirs, pièces pour presses, …).
- Pièces pour l’industrie chimique et pétrolière (conduite, pompes, valves, …).
La fi«ure 142 représente la structure micrographique de la fonte à haute résistance à
graphite sphéroïdal.
La fonte malléable s’obtient par le maintien prolongé aux températures élevées (recuit)
des pièces en fonte blanche. Le recuit produit une graphite nodulaire déchiquetée, qui, par
rapport au graphite lamellaire, diminue beaucoup moins la résistance et la plasticité de la
matrice métallique.
La matrice métallique d’une fonte malléable est constituée de ferrite (fonte malléable
ferritique ou à cœur noir, figure 143 a) et plus rarement. de perlite (fonte malléable perlitique
ou à cœur blanc, figure 143 b). La fofonte
nte malléable à cœur noir est largement employée dan danss
l'industrie, car elle est la plus plastique.
La composition chimique d’une fonte blanche, prévue pour malléabilisation par recuit,
peut varier dans les limites
limit es de tolérances suivantes : (2,5 à 3) % C, (0,7 à 1,5) % Si, (0,3 à 1)
% Mn, 0,12 % S et ≤ 0,18 P, en fonction de la structure imposée du métal de base.
La teneur de la fonte en carbone et en silicium est. réduite. Un plus faible titre de
carbone améliore la plasticité du fait de la diminution de la quantité de graphite qui se
dégage au recuit, alors que la teneur en silicium élimine la précipitation éventuelle au
refroidissement du graphite lamellaire dans la structure des moulages.
L’épaisseur de la section des pièces coulées ne doit pas dépasser 40 à 50 mm.
Lorsqu’elle est plus grande, l’âme de la pièce peut devenir le siège de formation du graphite
lamellaire qui rend la fonte inapte au recuit.
231
Il existe deux procèdes pour malléabiliser les fontes. Ces deux procédés s’appliquent à
des pièces de formes définitives compliquées et qui seraient difficiles à obtenir en acier (par
coulée ou par forgeage). La matière à traiter, est la fonte blanche et le produit obtenu est
doux et tenace. Le premier procédé, étant de loin, le plus employé.
L'opération consiste à placer les pièces en fonte blanche dans des caisses, souvent
remplies de sable et chauffées jusqu’ environ 950°C, avec un maintien suffisant : c'est la
graphitisation primaire qui correspond à la décomposition de la cémentite contenue dans le
lédéburite (A + Cm), et l'établissement
l'ét ablissement d’un équilibre stable (austénite + graphite).
Fe3C → C + 3.Fe
Le produit de la décomposition est du graphite nodulaire déchiqueté. A partir de 950°C,
on peut obtenir deux types de fontes malléables.
(fig. 143 a)
On refroidit les pièces jusqu'à environ 735°C pendant 12 heures pour avoir un graphite
secondaire : l’austénite se décompose en ferrite et graphite. A partir de 690°C, les pièces
peuvent être refroidies à l’air.
l’air.
b. Fonte malléable perlitique :
232
a. Fonte ferritique. b. Fonte perlitique
Microstructure de la fonte malléable x 500
(fig. 143 b)
233