Programmation Des Centres D - Usinage 3 Et 5 Axes
Programmation Des Centres D - Usinage 3 Et 5 Axes
Programmation Des Centres D - Usinage 3 Et 5 Axes
PROGRAMMTION DES
CENTRES D'USINAGE
3 ET 5 AXES
Filière :
Usinage sur MOCN option : USINAGE Outillage de presse
Niveau :
Technicien Spécialisé
Réalisé par :
M. ABDELHAK KHETTAB
Version : 2016
1
Table des matières
I. Généralités ........................................................................................................................ 5
1. Introduction ............................................................................................................................. 5
2. Historique ................................................................................................................................ 5
4. Terminologie............................................................................................................................ 5
1. Introduction
Une Machine-outil à Commande Numérique (M.O.C.N.) est une machine d'usinage à
cycle automatique programmable.
Le terme "commande numérique" est générique et a été retenue parce que la
machine est commandée par des "consignes" numériques fournies par un
calculateur. En d'autres termes, on peut dire que les organes mobiles de la machine
sont motorisés et qu'un automatisme assure la commande et dans la plupart des cas
le contrôle de la position et/ou de la vitesse.
Ce type de machine se compose ainsi de deux parties complémentaires :
- la partie opérative (c'est la machine-outil : elle agit directement sur le produit à
réaliser);
- la partie commande (c'est la commande numérique : elle permet d'élaborer des
ordres en fonction des consignes et des comptes rendus).
2. Historique
La première MOCN daté de 1942.
La fabrication d’une came tridimensionnelle complexe avait obligé la Bendix
Corporation (U.S.A.) de commander directement les mouvements de la machine à
partir des définitions numériques des courbes produites par des calculateurs.
1955 : à Font du Lac (Wisconsin), le constructeur américain Giddins & Lewis
commercialise la première MOCN.
1959 : apparition de la CN en Europe (foire de Hanovre).
1964 : en France, la Télémécanique Electrique lance la CN NUM 100 conçue à
base de relais Télésat.
1968 : la CN adopte les circuits intégrés ; elle devient plus compacte et plus
puissante.
1972 : les mini calculateurs remplacent les logiques câblées ; la CN devient CNC.
1976 : développement des CN à microprocesseurs.
1984 : apparition de fonctions graphiques évoluées et du mode de
programmation conversationnel.
1986 : les CN s’intègrent dans les réseaux de communication, début de l’ère de
la fabrication flexible (CIM).
1990 : développement des CN à microprocesseurs 32 bits
4. Terminologie
CN: Commande Numérique.
CNC: Commande Numérique par Calculateur.
DCN: Directeur de Commande Numérique.
5. Domaines d’utilisation
Les M.O.C.N. conviennent surtout à la fabrication en petites et moyennes séries
renouvelables. Elles permettent la réalisation, sans démontage, de pièces complexes
comportant beaucoup d'opérations d'usinage.
Ce type de machine se situe à mi-chemin entre les machines conventionnelles très
"flexibles" (souple d'utilisation) réservées aux travaux unitaires (prototypes,
maintenance) et les machines transferts, très productives, réservées aux grandes
séries.
Les MOCN sont employées dans de nombreux secteurs industriels:
Métallurgie, Bois, Textile…
Choix de la machine
Moyens humains
L’aspect humain est primordial pour obtenir une large adhésion de l’entreprise à
l’arrivée d’une MOCN. On veillera en particulier à expliquer clairement ce qu’est
Étude de rentabilité
1. Choix du système de CN
Déplacement en paraxial
Les trajectoires sont parallèles aux axes de déplacement et la vitesse de
déplacement (programmable) est contrôlée. Ce type de déplacement permet par
exemple des fraisages précis à vitesses imposées.
On trouve des applications en (dressage) de faces, cylindrage, rainurage…).
Moteurs
Pour l’activation des axes, quatre grands types de moteurs sont utilisés dans
les machines à Commande Numérique.
Les moteurs hydrauliques ont été remplacés progressivement par des moteurs
électriques.
Pour les petites machines à faible coût nécessitant peu de couple, les moteurs pas à
pas sont une solution intéressante. Le moteur pas à pas est un moteur du type tout ou
rien. Il donne un pas lors de l’envoi d’une impulsion. Il est possible de perdre des pas
si le train d’impulsions est trop rapide ou si le couple résistant est trop important.
Pour les machines plus puissantes, devant garantir une bonne précision et un bon
état de surface en usinage, la solution retenue est le moteur à courant continu à aimant
permanent commandé par un variateur de vitesse.
Les moteurs à courant continu à excitation shunt ou indépendante offrent une
grande souplesse de commande et une gamme de vitesse s étendue, mais ils nécessitent
un entretien fréquent des balais.
Les moteurs asynchrones demandent la connaissance de la courbe couple-vitesse
de rotation.
Moteurs linéaires : compte tenu des performances croissantes des asservissements
de machines, les vis à billes arrivent à leurs limites physiques, tant pour leurs capacités
d’accélération que pour leur tenue géométrique (flexion, flambage). C’est pourquoi certains
constructeurs entreprennent d’intégrer des moteurs linéaires pour commander leurs
mécaniques de machines
Cette nouvelle solution d’entraînement, qui consiste schématiquement à ouvrir
un moteur circulaire pour le mettre à plat, présente les avantages suivants :
— très grandes vitesses de déplacement (plusieurs centaines de mètres par
minute);
— dynamique élevée;
— grande raideur statique et dynamique ;
— construction simplifiée.
Liaison moteur-table
Les éléments utilisés doivent avoir le moins de jeu possible.
Vis à billes
Les filets de la vis sont remplacés par des gorges où circulent des billes d’acier.
Avantage :
jeux pratiquement nuls,
diminution des frottements,
vitesse de translation élevée (jusqu’à 15 m/mn).
Vérin
Avantage :
grande souplesse d’utilisation quelque soit la vitesse, transmission d’efforts
importants.
Inconvénients :
Il reste des jeux de fonctionnement rattrapables par paramètres .
Glissières
Plusieurs cas peuvent se présenter :
traitées avec un revêtement auto lubrifiant (alliage de téflon et de bronze).
montées sur des patins à film d’huile.
montées sur des patins aérostatiques (surtout réservé aux machines à mesurer
3D).
Capteurs
Types de capteurs :
Figure 5: axes
Les repères d’axes sont toujours placés sur les outils, pointe pour le tour, au bout
et au centre pour une fraise.
L’axe Z Correspond à l’axe de la broche, le sens positif correspond à un
accroissement de la distance entre la pièce et l’outil.
L’axe X Correspond à l’axe suivant ayant le plus grand déplacement, le sens positif
correspond à un accroissement de la distance entre la pièce et l’outil.
L’axe Y forme avec les deux autres un trièdre trirectangle de sens direct
(Règle des trois doigts de la main droite).
Les axes de rotations correspondent au sens trigonométrique.
A autour de X, sens A+ de Y vers Z
B autour de Y, sens B+ de Z vers X
C autour de Z, sens C+ de X vers Y
Les axes de translations supplémentaires sont appelés :
U parallèle à l’axe X
V parallèle à l’axe Y
W parallèle à l’axe Z
2. Origine mesure(Om) :
5. Origine pièce(Op) :
Il s’agit d’un point « palpable » sur la pièce dont ses coordonnées X, Y et Z sont
définies par rapport à l’origine mesure (point W).
Dans beaucoup de cas, l’origine programme et l’origine pièce sont confondues.
C’est le point sur le quel s’effectue la coupe. Il est définit par rapport au PPM
(point P).
Adresse : lettre débutant un mot d’un langage machine, qui précise la fonction
générale commander : G, X, Y, Z, F, S, T, M.
N Numéro de bloc
G Fonction préparatoire
Remarque:
Un bloc peut contenir plusieurs codes G (mais un seul code M et T)
Le mot d’adresse N est facultatif
Le mot d’adresse T réalise immédiatement un changement d’outil sans attendre un
M06
Le caractère de fin de bloc est le (;)
G02/G03
G02- Interpolation circulaire dans le sens horaire (modal).
G03- Interpolation circulaire dans le sens antihoraire (modal).
Les déplacements se font à la vitesse programmée.
En plus des coordonnées du point d’arrivée, il faut introduire les coordonnées du
centre du cercle avec les adresses I, J, K, relativement du point de départ au centre
de l’arc.
Applications:
G94 Avance par minute (modal) : la valeur spécifiée après le code F donne
l’avance en mm/min.
G95 Avance par tour (modal) : la valeur spécifiée après le code F donne l’avance
en mm/tr.
Ex :
T01M06
7. Fonction auxiliaire M
Ce code est utilisé pour appeler un sous-programme ; le format est M98 Pnnnn (Pnnnn
est le numéro du programme appelé). Le sous-programme doit être sur la liste des
programmes et doit contenir un M99 pour le retour au programme principal. Un compte Lnn
peut être placé sur la ligne contenant le M98 et fera que le sous-programme sera appelé
nn fois avant de passer au bloc suivant.
Lorsqu'un sous-programme M98 est appelé, le contrôle recherche le sous-programme sur
le lecteur actif, puis dans la mémoire si le sous-programme ne peut pas être localisé. Le
lecteur actif peut être la mémoire. le lecteur USB ou le disque dur. Une alarme se
déclenche si la commande ne trouve pas le sous-programme dans le lecteur actif ou
la mémoire.
NOTE: Le sous-programme est un programme séparé (O00100) du
programme principal (O00002).
%
O00002 ;
Codes M (Fonctions diverses)
354
M98 P100 L4 (APPELLE SOUS O00100 4 FOIS) ;
M30 ;
%%
O00100 (SOUS-PROGRAMME) ;
M00 ;
M99 (REVENIR AU PROGRAMME PRINCIPAL) ;
%
Ces deux codes G sont utilisés au fraisage des formes circulaires. Elles sont différentes
seulement en ce qui concerne la direction de rotation utilisée. Les deux codes G emploient
le plan circulaire XY prédéfinit (G17) et impliquent l'utilisation du G42 (compensation de
fraise) pour G12 et G41 pour G13. Ces deux codes G sont non-modaux.
*D Sélection de rayon ou diamètre d'outil
F - Vitesse d'avance
I - Rayon du premier cercle (ou du cercle fini s'il n'y a pas de K). I - La valeur I doit être
supérieure au rayon de l'outil, mais inférieure à la valeur K.
K - Rayon du cercle fini (si spécifié)
L - Compte de boucle pour répéter des coupes plus profondes
Q - Incrément du rayon ou sauter (doit s'utiliser avec K)
Z - Profondeur de la coupe ou incrément
*Pour obtenir le diamètre du cercle programmé, le système de commande utilise la
dimension d'outil du code D sélectionné. Pour programmer l'axe d'outil, sélectionner D0
Exemple de programme
O4000(0.500 entré dans la colonne de correction
Rayon/Diamètre) ;
T1 M06 (l'outil #1 est une fraise en bout de diamètre
0.500 pouce) ;
G00 G90 G54 X0 Y0 S4000 M03 ;
G43 H01 Z.1 M08 ;
G01 Z0 F30. ;
G13 G91 Z-.5 I.400 K2.0 Q.400 L4 D01 F20. ;
G00 G90 Z1.0 M09 ;
G28 G91 Y0 Z0 ;
M30 ;
Remarque:
Dépendant du cycle sélectionné, seuls les mots nécessaires sont déclarés
Ce code G non-modal doit s'utiliser avec l'un des cycles pré-programmés G73, G74,
G76,
G77, ou G81-G89. Un cycle pré-programmé doit être actif de manière que, sur chaque
position, on réalise une fonction de perçage ou de taraudage. Voir également la section
des cycles préprogrammés des codes G.
Exemple de programme :
%
O01974 (G70 Exemple) ;
F - Vitesse d'avance
I - Profondeur du premier perçage avant dégagement
J - Valeur de réduction de profondeur de perçage à chaque passe
K - Profondeur de perçage minimale (le contrôle calcule le nombre de perçage)
L - Nombre de répétitions (Nombre de trous à percer) si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
P - Pause au fond du trou (en secondes)
Q - Profondeur de perçage (à chaque dégagement), toujours incrémentiel
R - Position du plan R (Distance au-dessus de la surface de pièce)
X - Position du trou sur axe X
Y - Position du trou sur axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
F - Vitesse d'avance
I - La valeur de déplacement sur l'axe X avant le retrait, si Q n'est pas spécifié
J - La valeur de déplacement sur l'axe Y avant le retrait, si Q n'est pas spécifié
L - Nombre de trous à percer si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
P - Temps de pause au fond du trou
Q - Valeur du décalage, toujours incrémentielle
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Position du trou sur axe X
Y - Position du trou sur axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
F - Vitesse d'avance
I - La valeur de déplacement sur l'axe X avant le retrait, si Q n'est pas spécifié
J - La valeur de déplacement sur l'axe Y avant le retrait, si Q n'est pas spécifié
L - Nombre de trous à percer si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
Ce code G désactivera tous les cycles pré-programmés jusqu'à ce qu'un autre soit
sélectionné.
NOTE: L'utilisation de G00 ou de G01 annulera également un
cycle pré-programmé.
F - Vitesse d'avance
L - Nombre de trous à percer si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Commande de déplacement d'axe X
Y - Commande de déplacement d'axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
F - Vitesse d'avance
L - Nombre de trous si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
P - Temps de retard au fond du trou
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
F - Vitesse d'avance
I - Profondeur de perçage jusqu'au premier dégagement
J - Valeur de réduction de profondeur de perçage à chaque passe
K - Profondeur minimale de perçage
L - Nombre de trous si G91 (Mode incrément) est utilisé, également G81 à G89.
P - Pause à la fin du dernier perçage (en dégagement multiple), en secondes
Q - Profondeur de perçage (à chaque dégagement), toujours incrémentiel
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Position du trou sur axe X
Y - Position du trou sur axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
Si I, J, et K sont spécifiés, la valeur de la première passe sera I, chaque passe suivante
sera réduite de J et la passe minimale sera K. Ne pas utiliser une valeur Q lors de la
programmation avec I, J, et K.
Si l'on a spécifié P, l'outil pausera au fond du trou pendant le temps choisi. L'exemple
suivant consiste à percer (dégagement multiple) plusieurs fois et pauser pendant 1.5
secondes :
F - Vitesse d'avance
J - Retrait multiple (Exemple : J2 se retirera deux fois plus vite que la vitesse de coupe,
voir aussi Réglage 130)
L - Nombre de trous si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Position du trou sur axe X
Y - Position du trou sur axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
S - Vitesse de broche optionnelle
NOTE: Il n'est pas nécessaire de commande un démarrage de broche (M03 /
F - Vitesse d'avance
L - Nombre de trous si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Position du trou sur axe X
Y - Position du trou sur axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
F - Vitesse d'avance
L - Nombre de trous si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Position du trou sur axe X
F - Vitesse d'avance
L - Nombre de trous si l'on utilise G91 (Mode incrémentiel)
R - Position du plan R (position en dessus de la pièce)
X - Position du trou sur axe X
Y - Position du trou sur axe Y
Z - Position d'axe Z au fond du trou
Le code G arrêtera la broche lorsque l'outil au fond du trou. A ce point l'outil est
progressivement avancé manuellement hors du trou. Le programme continue lorsqu'on
appuie sur [CYCLE START].
I. Historique :
Le terme d’Usinage Grande Vitesse (UGV) fait souvent référence à l’usinage avec vitesses de broche
et avances élevées. Il peut s’agir par exemple du détourage de poches dans des structures d’avion en
aluminium avec d’importants débits copeaux. Depuis les années 40, l’UGV a été utilisé dans une
large gamme de matériaux à usiner, métalliques ou non, y compris pour la production de pièces ayant
des exigences d’état de surface spécifiques ou pour des matériaux d’une dureté de 50 HRC ou plus.
La plupart des pièces en acier étant trempées à environ 32-42 HRC, les opérations rencontrées le plus
souvent sont les suivantes : • Ebauche et semi-finition de la pièce à l’état recuit • Traitement
thermique pour obtenir la dureté voulue (≤ 63 HRC) • Usinage d’électrodes et étincelage de certaines
parties des matrices ou des moules (en particulier pour les petits rayons et les cavités profondes
difficilement accessibles aux outils coupants) • Finition et superfinition de surfaces
cylindriques/planes/concaves avec des outils de coupe appropriés en carbure, cermet, céramique
mixte ou nitrure de bore cubique polycristallin (CBN). Pour de nombreuses pièces à usiner, le
processus de production implique une combinaison de ces différentes opérations et dans le cas des
moules et matrices, il comprend également une longue finition manuelle. Il en résulte des coûts de
production souvent élevés et des en-cours importants. L’industrie des moules et matrices se
caractérise souvent par la production d’un nombre limité de pièces de même type, voire une
production à l’unité. La conception de ces pièces est soumise à des changements perpétuels et, de ce
fait, il est souvent nécessaire de procéder à des relevés de cotes et à une remise en cause des moyens.
Le principal critère est la qualité de la matrice ou du moule en matière de précision dimensionnelle,
géométrique et état de surface. Si le niveau de qualité après usinage est faible et s’il ne répond pas
aux critères imposés, il faudra avoir recours à une finition manuelle qui pourra être variable. Cette
dernière engendre un état de surface satisfaisant mais a toujours un impact négatif.
Un certain M. Salomon démontra par un brevet allemand déposé en 1931 « qu’à partir d’une certaine
vitesse de coupe (de 5 à 10 fois supérieure à celles utilisées en usinage conventionnel) la température
au niveau de l’arête de coupe commence à diminuer … » Et il arriva à la conclusion que cette
constatation semblait «donner une chance de pouvoir augmenter la productivité de l’usinage avec
outils conventionnels et vitesses de coupe élevées… ». La recherche moderne n’a malheureusement
pas été en mesure de vérifier pleinement cette théorie. On a pu en effet constater une baisse relative
de la température au niveau de l’arête de coupe à partir de certaines vitesses de coupe dans diverses
matières. Cette baisse est faible dans les aciers et les fontes et plus importante dans l’aluminium et
autres matériaux non ferreux. La définition de l’UGV se base donc sur d’autres facteurs.
Définition moderne de l’UGV : Les discussions autour de l’UGV se caractérisent par une certaine
confusion. Les opinions sont variées, les idées reçues aussi et il existe de nombreuses définitions
différentes. Pour n’en citer que quelques-unes, l’UGV est définit comme étant:
Survie - la concurrence toujours plus vive sur le marché ne cesse de faire évoluer les normes de
qualité. Les exigences en matière de réduction des temps et des coûts sont toujours plus élevées. Ceci
a donné naissance à de nouveaux processus et techniques de production parmi lesquels l’UGV.
Qualité - la demande pour une qualité de pièces toujours plus élevée résulte d’une concurrence
acharnée. S’il est correctement mis en œuvre, l’UGV offre à cet égard de
nombreuses solutions. Il permet, entre autres, l’élimination de la finition manuelle des pièces qui est
particulièrement importante sur les moules et matrices ainsi que sur les pièces à géométrie 3D
complexe.
Processus - l’UGV permet dans une large mesure de satisfaire les exigences en matière
de réduction des temps de production grâce à une réduction du nombre de montages
nécessaires et une simplification du flux dans l’atelier. Un des principaux objectifs de l’industrie des
moules et matrices est de réaliser l’usinage complet de petits outils
trempés à cœur en un seul montage. Les opérations d’électro-érosion longues et coûteuses peuvent
ainsi être considérablement réduites ou éliminées, grâce à l’UGV
Nous évoquerons dans les pages suivantes les paramètres qui influent sur le processus
d’usinage et qui ont un rapport avec l’UGV. Il est important de décrire l’UGV d’un point de vue
pratique et nous souhaitons également donner autant de conseils que possible pour sa mise en
application.
Vitesse de coupe effective : La vitesse de coupe dépendant à la fois de la vitesse de broche et du
diamètre de l’outil, l’UGV doit être défini comme la « vitesse de coupe effective » au-dessus d’un
certain niveau.
La dépendance linéaire qui existe entre la vitesse de coupe et l’avance a pour résultat
une augmentation proportionnelle : « A vitesses élevées, avances élevées ». L’avance
sera encore plus élevée si l’on choisit un petit diamètre de fraise à condition que restent inchangés.
Pour compenser le petit diamètre, il faut augmenter la vitesse de rotation afin de conserver la même
vitesse de coupe… et le fait d’augmenter la vitesse de rotation entraîne une augmentation de vf.
Conditions de coupe
Les conditions de coupe pour fraises en carbure monobloc revêtues de TiC,N ou de TiAlN usinant de
l’acier trempé sont généralement les suivantes :
Ebauche :
Vitesse de coupe effective vc-100 m/min, ap 6-8% du diamètre de fraise, ae 35-40% du
diamètre de fraise fz 0,05-0,1 mm/dent.
Semi-finition :
Vitesse de coupe effective vc: 100-200 m/min, ap 3-4 % du diamètre de fraise ae 20-40% du
diamètre de fraise, fz 0,05-0,15mm/dent.
Finition et super finition :
Vitesse de coupe effective vc : 200-250m/min, ap 0,1-0,2 mm, ae 0,1-0,2 mm, fz 0,02-0,2 mm/dent.
Ces valeurs dépendent, bien évidemment du porte-à-faux, de la stabilité du montage,
du diamètre de fraise, de la dureté de la
matière à usiner, etc. Il s’agit simplement de valeurs indicatives et réalistes pour ce type
d’application. Dans certains exemples illustrant des applications d’UGV, il est fait parfois mention de
vitesses de coupe extrêmement élevées, totalement irréalistes.
Dans ces cas, la vitesse de coupe vc a sans doute été calculée au niveau du diamètre nominal de la
fraise et non pas sur le diamètre effectif.
Exemples :
• Fraise à rainurer à angle de 90°, diamètre 6 mm : vitesse de broche avec vitesse de coupe effective
de 250 m/min = 13 262 tr/min.
• Fraise à rainurer à bout sphérique, diamètre nominal 6 mm. La profondeur de coupe ap 0,2 mm
donne un diamètre effectif de 2,15 mm. La vitesse de broche avec vitesse de coupe effective de 250
m/min = 36 942 tr/mi
Le choix d'une machine 5 axes dépend largement de la configuration des axes. Pour chaque type de
machine l'on retrouve un type de pièce. La première considération a prendre en compte dans le choix
de la machine est bien entendu la piece à usiner. Sa taille, sa géométrie, son poids ainsi que le
matériau à usiner sont les premiers critères pour le choix d'une machine. Le nombre de pièces ainsi
que les formes à usiner ont aussi leurs importances. Une machine dont les axes rotatifs sont situés sur
la tête sera par exemple moins recommandé si l'on veut un gros débit copeau et ce particulièrement si
l'on usine des matériaux dures. Dans ce cas l'existence d'un blocage hydraulique des axes aura son
importance dans le choix de la machine. De même une machine à plateaux n'est pas souhaitable pour
des pièces très lourdes ou très volumineuses.
Il est claire qu'une première expérience de l'usinage 5 axes est nécessaire pour comprendre les
limitations possibles ainsi que les avantages d'une configuration type d'une machine 5axes
Ces machines généralement à portique, sont souvent des machines de grandes dimensions. On les
retrouve dans l'aéronautique ou l'automobile elles permettent de fraiser des pièces de grandes
dimensions. Les mouvements 5 axes sur ce type de machine ne sont pas influencé par le poids de la
pièce, car ici seul les outils sont en mouvement.
Doc :Forest-line
Doc :Breton
J'appelle tête universelle des machines dont les 2 axes sont situés sur la tête et sont concourants; l'un
des axes est à 45° par rapport à l'autre.
Ce type de cinématique est rarement pris en compte
dans les logiciels de CFAO, de plus l'axe outil est
souvent l'axe X alors que l'axe Outil sauf pour un
logiciel à ma connaissance est toujours l'axe Z. aussi
doit on s'en remettre au postprocesseur pour piloter ce
type de machine en 5 axes.
TETE A/B
Universelle De plus le coulisseau horizontal dans ce cas de figure,
impose une capacité d'usinage limitée sur 4 faces (
face arrière inaccessible ) ce qui limite l'intérêt de ces
Doc :Mecof machines pour du 5 axes purs. Dans certain cas le
coulisseau oblige même à une utilisation sur 2 faces.
On peut donc se demander dans ce cas l'intérêt de ces
machines pour une utilisation " 5 axes ".
Doc :Hermle
Doc :Breton
Doc :liechti
Doc :starrag
Nouvelles architectures
De nouvelles architectures de machine apparaise sur le marché. Pour ces machines les axes rotatifs
qui permettaient d'orienter nos outils dans l'espace sont remplacés par des axes linéaires. Ces
machines sont d'après les spécialistes, plus rigides que des machines traditionnelles et elle sont plus
dynamique. Cependant elles sont plus encombrantes, les capacités d'orientation des outils sont
réduites et leur pilotage et réglages sont difficiles. Les limites d'usinage en 5 axes imposent encore
l'adjonction de plateaux rotatifs pour palier à ces limitations.
Doc :starrag
Doc :smt-tricept
La majorité des programmes à cinq axes sont assez complexes et doivent être écrits en
utilisant un logiciel FAO. Il faut déterminer les longueurs du pivot et du calibre de la
machine et les introduire dans ces programmes.
Chaque machine a une longueur spécifique du pivot. C'est la distance à partir du centre de
rotation de la tête de broche jusqu'à la surface inférieure du porte-outil principal.
Longueur de pivot et de calibre : [1] Axe de rotation, [2] Longueur de pivot, [3]
Longueur de calibre, [4] Total
Codes G
La programmation du 5ème axe n'est affectée ni par la sélection d'unités en pouces (G20)
ni par celle d'unités métriques (G21) ; les axes A et B sont toujours programmés en degrés.
G93 temps inverse doit être activé pour le mouvement simultané des 4ème et 5ème axes.
Voir "G93" à la page 303 pour de plus amples informations.
Limiter le post-processeur (logiciel FAO) à une valeur G93 F maximale de 45000.
Cela résultera en un mouvement plus doux qui peut être nécessaire lorsqu'on tourne
autour de parois inclinées.
Codes M
Il est fortement recommandé d'engager les freins A/B lors de tout mouvement autre que le 5ème axe.
L'usinage avec freins désactivés peut causer une usure excessive des engrenages.
M10/M11 active/désactive le frein d'axe A
M12/M13 active/désactive le frein d'axe B
Pendant un usinage avec 4 ou 5 axes, la machine fera une pause entre les blocs. Cette
pause est due au relâchement des freins d'axes A et/ou B. Pour éviter cette pause et
permettre une exécution plus douce du programme, programmer un M11 et/ou M13 tout de
suite avant G93. Les codes M désactiveront les freins ce qui permettra un mouvement plus
doux et une suite de mouvements ininterrompue. Ne pas oublier que si les freins ne sont
plus réactivés, ils resteront désactivés indéfiniment.
La plupart des formes que l’on rencontre actuellement sur des pièces mécaniques peuvent être
usinées dans un plan. Les machines concernées doivent disposer d’un minimum de fonctions de
base pour permettre le travail en 2D ou en 2D1/2. Parmi ces fonctions, on citera le contournage
(mode dans lequel l’outil reste positionné à une profondeur constante pendant qu’il décrit, dans le
plan, une série de droites et de courbes), le perçage et ses opérations connexes, et l’usinage des
poches.
Cependant, lorsque les courbes et les surfaces deviennent beaucoup plus complexes, comme c’est
très souvent le cas dans les industries de fabrication des moules, de l’automobile et de l’aéronautique,
il est indispensable de pouvoir déplacer l’outil suivant 3 axes simultanément, voire même en 4
axes avec des configurations de machines à plateau rotatif ou à tête pivotante, ou en 5 axes avec
une tête pivotante sur 2 axes (tête twist ), un plateau rotatif et inclinable, ou une combinaison des
deux. Si la technologie actuelle des machines et des CN permet d’envisager des trajectoires d’outils
quasiment quelconques, pour les formes planes comme pour les sur- faces gauches non
mathématisables, la définition de ces formes avec un degré de précision satisfaisant fait appel à des
méthodes de programmation pour lesquelles l’ordinateur joue un rôle fondamental.
L'option RTCP est applicable sur des machines-outils dotées de tête bi-rotative ou de cinématique à
plateaux. Cette fonction permet de programmer en 5 axes en se rapportant directement au centre de
l'outil au lieu du centre de rotation des axes (c'est-à-dire au point Pivot)