Cours Ecologie SNV L2 1 DR MHAMDIA Rabeh Chafik
Cours Ecologie SNV L2 1 DR MHAMDIA Rabeh Chafik
Cours Ecologie SNV L2 1 DR MHAMDIA Rabeh Chafik
Dr MHAMDIA Chafik
INTRODUCTION
1. Définition
Le mot « écologie » a été crée en 1866, par le biologiste allemand Ernst Haeckel, à partir de deux mots
grecs : oikos qui veut dire : maison, habitat, et logos qui signifie science. L’écologie apparaît donc comme
la science de l’habitat, étudiant les conditions d'existence des êtres vivants et les interactions de toute
nature qui existent entre ces êtres vivants et leurs milieux. Il s'agit de comprendre les mécanismes qui
permettent aux différentes espèces d'organismes de survivre et de coexister en se partageant ou en se
disputant les ressources disponibles (espace, temps, énergie, matière). Par extension, l’écologie s’appuie
sur des sciences connexes telles la climatologie, l'hydrologie, l'océanographie, la chimie, la géologie, la
pédologie, la physiologie, la génétique, l’éthologie, ... etc. Ce qui fait de l’écologie, une science
pluridisciplinaire !
L'écologie en tant que science est généralement considérée comme récente, étant seulement devenue
prééminente dans la seconde moitié du XX siècl
Le terme « écologie » vient du grec oikos (« maison », « habitat ») et logos (« science »,
« connaissance ») : c'est la science de la maison, de l'habitat
Historiquement, il fut inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernest Haekel
Au cours du XVIIIe et au début du XIXe siècle, les grandes puissances maritimes, telles que la France ou
l'Allemagne, firent de nombreuses expéditions pour explorer le monde, développer le commerce maritime
avec d'autres pays, découvrir de nouvelles ressources naturelles ainsi qu'en faire l'inventaire. Au début du
XVIIIe siècle, environ 20 000 espèces végétales étaient connues, contre 40 000 au début du XIXe siècle et
presque 400 000 aujourd'hui.
L’explorateur allemand Alexander Von Humboldt qu'on considère souvent comme étant le précurseur
véritable de l'exploration scientifique. Il entreprit, le premier, d'étudier les relations entre l'environnement
et les organismes. Il mit en évidence la relation existant entre les espèces végétales observées et les
climats, décrivit les zonations de végétation avec la latitude ou l’altitude, ce qu'on appela la
phytogéographie.
En 1804 par exemple, il rapporte une quantité impressionnante d'espèces, en particulier des végétaux,
dont il cherche à expliquer la distribution géographique en s'appuyant sur les données géologiques. Un
ouvrage célèbre de Humboldt est L’essai sur la géographie des plantes de 1805.
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ECOLOGIE 2 ème Année Tronc Commun
Vers 1850 une rupture a lieu avec la parution de l'ouvrage de Charles Darwin sur l’origine des espèces :
on passe des représentations statiques des espèces à des représentations évolutives.
Alfred Russel Wallace, son contemporain, aboutit aux mêmes théories par l'étude de la « géographie » des
espèces animales. L'idée s'impose à plusieurs auteurs que les espèces ne sont pas indépendantes les unes
des autres, et leur regroupement s'organisent en communautés d'êtres vivants ou biocénose. Ce terme sera
inventé en 1877, par Karl Mobius.
Dans les années 1920, le géologue russe Vladimir Ivanovitch Vernadsky, précise la notion de biosphère
dans son ouvrage La biosphère (1926)) et décrit les principes fondamentaux des grands cycles
biogéochimiques. Il requalifie alors la biosphère comme étant l'ensemble des écosystèmes.
C'est en 1935 que Arthur George Tansley ,écologiste britannique, appelle écosystème, le système
interactif qui s'établit entre la biocénose (l'ensemble des êtres vivants) et le biotope (leur milieu de vie).
L'écologie devient alors la science des écosystèmes
Les sommets de la Terre sont des rencontres décennales entre dirigeants mondiaux organisées depuis
1972 par l’ONU, avec pour but de définir les moyens de stimuler le developpement durable au niveau
mondial. Le premier sommet a eu lieu à Stockholm (Suède) en 1972, le deuxième à Nairobi (Kenya) en
1982, le troisième à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, et le quatrième à Johannesburg (Afrique du Sud) en
2002. Le dernier sommet, dit aussi " Rio+20", s'est tenu pour la seconde fois à Rio de Janeiro, en juin
2012.
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2. Domaines d’intervention
Les études écologiques portent conventionnellement sur trois niveaux :
L’individu, la population et la communauté.
Un individu est un spécimen d’une espèce donnée.
Une population est un groupe d’individus de la même espèce occupant un territoire particulier à une
période donnée.
Une communauté ou biocénose est l’ensemble des populations d’un même milieu, peuplement
animal (zoocénose) et peuplement végétal (phytocénose) qui vivent dans les mêmes conditions de
milieu et au voisinage les uns des autres.
Les écosystèmes sont souvent classés par référence aux biotopes concernés. On parlera de :
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ECOLOGIE 2 ème Année Tronc Commun
Ecosystèmes continentaux (ou terrestres) tels que : les écosystèmes forestiers (forêts), les écosystèmes
prairiaux (prairies), les agro-écosystèmes (systèmes agricoles);
Ecosystèmes des eaux continentales, pour les écosystèmes lentiques des eaux calmes à
renouvellement lent (lacs, marécages, étangs) ou écosystèmes lotiques des eaux courantes (rivières,
fleuves) ;
Ecosystèmes océaniques (les mers, les océans).
CHAPITRE 1
LE MILIEU ET SES ELEMENTS
2. Notion d’habitat
Contrairement à la niche, l’habitat d’un organisme est l’environnement physique dans lequel un
organisme est trouvé.
Les habitats contiennent beaucoup de niches et maintiennent de nombreuses espèces différentes.
Exemple : Une forêt comporte un vaste nombre de niches pour un choix de oiseaux (sitelles, bécasses),
de mammifères (souris de bois, renards), d’insectes (papillons, coléoptères, pucerons) et de plantes
(anémones de bois, mousses, lichen).
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ECOLOGIE 2 ème Année Tronc Commun
LIMITES DE TOLERANCE DE
L’ESPECE
(Conditions létales)
Espèce absente
Espèce absente
(conditions défavorables)
(conditions défavorables)
Espèce rare
Espèce rare
Espèce abondante
(Conditions optimales)
Minimum Optimum
Maximum
Figure 01 : Limites de tolérance d’une espèce en fonction de l’intensité du facteur écologique étudié.
(L’abondance de l’espèce est maximale au voisinage de l’optimum écologique).
Figure 01
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La valence écologique d'une espèce représente sa capacité à supporter les variations plus ou moins
grandes d'un facteur écologique. Elle représente la capacité à coloniser ou à peupler un biotope donné.
Une espèce à forte valence écologique c’est-à-dire capable de peupler des milieux très différents et
supporter des variations importantes de l’intensité des facteurs écologiques, est dite euryèce.
Une espèce à faible valence écologique ne pourra supporter que des variations limitées des facteurs
écologiques, elle est dite sténoèce.
Une espèce à valence écologique moyenne, est dite mesoèce.
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B- Loi du minimum
On doit à Liebig (1840) la loi du minimum qui stipule que la croissance d’un végétal n’est possible que
dans la mesure où tous les éléments indispensables pour l’assurer sont présents en quantités suffisantes
dans le sol. Ce sont les éléments déficitaires (dont la concentration est inférieure à une valeur minimum)
qui conditionnent et limitent la croissance.
La loi de Liebig est généralisée à l’ensemble des facteurs écologiques sous forme d’une loi dite « loi des
facteurs limitant ».
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C- Facteur limitant
Un facteur écologique joue le rôle d’un facteur limitant lorsqu’il est absent ou réduit au-dessous d’un
seuil critique ou bien s’il excède le niveau maximum tolérable. C’est le facteur limitant qui empêchera
l’installation et la croissance d’un organisme dans un milieu.
CHAPITRE 2
FACTEURS ABIOTIQUES
A- Facteurs climatiques
1. Définition du climat
Le climat est l'ensemble des conditions atmosphériques et météorologiques propres à une région du globe.
Le climat d'une région est déterminé à partir de l'étude des paramètres météorologiques (température, taux
d'humidité, précipitations, force et direction du vent, durée d'insolation, etc.) évalués sur plusieurs
dizaines d'années.
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2. Principaux facteurs climatiques
Les éléments du climat qui jouent un rôle écologique sont nombreux. Les principaux sont la température,
l’humidité et la pluviosité, l’éclairement et la photopériode (Répartition, dans la journée, entre la durée de
la phase diurne et celle de la phase obscure). D’autres, comme le vent et la neige, ont une moindre
importance, mais ils peuvent dans certains cas avoir un rôle non négligeable.
2.1. Température
La température est l’élément du climat le plus important étant donné que tous les processus métaboliques
en dépendent. Des phénomènes comme la photosynthèse, la respiration, la digestion suivent la loi de
van’t Hoff qui précise que la vitesse d’une réaction est fonction de la température.
La grande majorité des êtres vivants ne peut subsister que dans un intervalle de températures comprise
entre 0 et 50°C en moyenne. Les températures trop basses ou trop élevées déclenchent chez certains
animaux un état de dormance (quiescence) appelé estivation ou hibernation. Dans les deux cas, le
développement est quasiment arrêté.
Les limites des aires de répartition géographique sont souvent déterminées par la température qui agit
comme facteur limitant. Très souvent ce sont les températures extrêmes plutôt que les moyennes qui
limitent l’installation d’une espèce dans un milieu.
L’eau représente de 70 à 90% des tissus de beaucoup d’espèces en état de vie active.
L’approvisionnement en eau et la réduction des pertes constituent des problèmes écologiques et
physiologiques fondamentaux. En fonction de leurs besoins en eaux, et par conséquent de leur répartition
dans les milieux, on distingue :
Des espèces aquatiques qui vivent dans l’eau en permanence (ex : poissons) ;
Des espèces hygrophiles qui vivent dans des milieux humides (ex : amphibiens) ;
Des espèces mésophiles dont les besoins en eau sont modérés et qui supportent des alternances de
saison sèche et de saison humide;
Des espèces xérophiles qui vivent dans les milieux secs où le déficit en eau est accentué (espèces des
déserts). Dr MHAMDIA Chafik
Les êtres vivants s’adaptent à la sécheresse selon des modalités très variées :
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passer d’autres. En effet, l’atmosphère absorbe une part du rayonnement solaire, et diffuse une autre
portion. A ces deux actions s’ajoute un phénomène de réflexion.
2.4. Vent
Le vent résulte du mouvement de l'atmosphère entre les hautes et basses pressions. L’impact de ce facteur
sur les êtres vivants peut se résumer comme suit :
Il a un pouvoir desséchant car il augmente l’évaporation.
Il a aussi un pouvoir de refroidissement considérable.
Le vent est un agent de dispersion des animaux et des végétaux.
L’activité des insectes est ralentie par le vent.
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Les coups de vent, en abattant des arbres en forêt, créent des clairières dans lesquelles des jeunes
arbres peuvent se développer.
Le vent a un effet mécanique sur les végétaux qui sont couchés au sol et prennent des formes
particulières appelées anémomorphose.
2.5. Neige
C’est un facteur écologique important en montagne. La couverture de neige protège le sol du
refroidissement. Sous un mètre de neige, la température du sol est de -0,6°C, alors qu’elle est de -33,7°C
à la surface.
B- Facteurs édaphiques
1. Définition du sol
Le sol est un milieu vivant complexe et dynamique, définit comme étant la formation naturelle de surface,
à structure meuble et d'épaisseur variable, résultant de la transformation de la roche mère sous-jacente
sous l'influence de divers processus : physiques, chimiques et biologiques, au contact de l'atmosphère et
des êtres vivants. Il est formé d'une fraction minérale et de matière organique. Végétaux et animaux
puisent du sol l'eau et les sels minéraux et trouvent l’abri et/ou le support indispensable à leur
épanouissement.
Particule Diamètre
Graviers >2 mm
Sables grossiers 2 mm à 0,2 mm
Sables fins 0,2 mm à 20 µm
Limons 20 µm à 2µm
Argiles < 2µm
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En fonction de la proportion de ces différentes fractions granulométriques, on détermine les textures
suivantes :
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Textures fines : comportent un taux élevé d’argile (>20%) et correspondent à des sols dits « lourds »,
difficiles à travailler, mais qui présentent un optimum de rétention d’eau.
Textures sableuses ou grossières : elles caractérisent les sols légers manquant de cohésion et qui ont
tendance à s’assécher saisonnièrement.
Textures moyennes : on distingue deux types :
- Les limons argilo-sableux qui ne contiennent pas plus de 30 à 35% de limons, qui ont une texture
parfaitement équilibrée et qui correspond aux meilleurs terres dites « franches ».
- Les sols à texture limoneuse, qui contiennent plus de 35% de limons, sont pauvres en humus
(matière organique du sol provenant de la décomposition partielle des matières animales et
végétales).
Sur le plan biologique, la granulométrie intervient dans la répartition des animaux et des eaux
souterraines. Nombreux organismes tels que les vers de terre préfèrent les sols limoneux ou argilo-
sableux, tout comme quelques espèces de coléoptères qui préfèrent les sols argileux et/ou limoneux,
présentant une teneur élevée en éléments fins et qui ont la faculté de retenir l’eau nécessaire,
contrairement aux éléments grossiers qui permettent une dessiccation trop rapide du sol.
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L’eau capillaire non absorbable : occupe les pores d’un diamètre inférieur à 0,2 mm. Elle est
également retenue trop énergiquement pour être utilisée par les organismes vivants. Seuls certains
organismes très adaptés peuvent l’utiliser.
L’eau capillaire absorbable : située dans les pores dont les dimensions sont comprises entre 0,2 et
0,8mm. Elle est absorbée par les végétaux et elle permet l’activité des bactéries et des petits
Protozoaires comme les flagellés.
L’eau de gravité : occupe de façon temporaire les plus grands pores du sol. Cette eau s’écoule sous
l’action de la pesanteur.
2.4. Le pH du sol
Le pH du sol est la résultante de l’ensemble de divers facteurs pédologiques. En effet, la solution du sol
contient des ions H+ provenant de :
L’altération de la roche mère
L’humification de la matière organique (synthèse d’acide humique)
L’activité biologique
L’effet des engrais acidifiants
Les organismes vivants tels que les Protozoaires supportent des variations de pH de 3,9 à 9,7 suivant les
espèces : certaines sont plutôt acidophiles alors que d’autres sont basophiles. Les neutrophiles sont les
plus représentées dans la nature.
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En fonction de leurs préférences, les plantes sont classées en calcicoles (espèces capables de supporter
des teneurs élevées en calcaire), et calcifuges (espèces qui ne supportent que de faibles traces de
calcium).
Quant aux animaux, le calcium est nécessaire pour beaucoup d’animaux du sol.
Les sols dits anormaux renferment de fortes concentrations d’éléments plus ou moins toxiques : soufre,
magnésium…etc. Les métaux lourds exercent sur la végétation une action toxique qui entraine la
sélection d’espèces dites toxico-résistantes ou métallophytes formant des associations végétales
particulières.
CHAPITRE 3
FACTEURS BIOTIQUES
Les facteurs biotiques sont l’ensemble des actions que les organismes vivants exercent directement les
uns sur les autres. Ces interactions, appelées coactions, sont de deux types :
Homotypiques ou intraspécifiques, lorsqu’elles se produisent entre individus de la même espèce.
Hétérotypiques ou interspécifiques, lorsqu’elles ont lieu entre individus d’espèces différentes.
1. Coactions homotypiques
1.1. L’effet de groupe
On parle d’effet de groupe lorsque des modifications ont lieu chez des animaux de la même espèce, quand
ils sont groupés par deux ou plus de deux. L’effet de groupe est connu chez de nombreuses espèces
d’insectes ou de vertébrés, qui ne peuvent se reproduire normalement et survivre que lorsqu’elles sont
représentées par des populations assez nombreuses.
Exemple : On estime qu’un troupeau d’éléphants d’Afrique doit renfermer au moins 25 individus pour
pouvoir survivre : la lutte contre les ennemis et la recherche de la nourriture sont facilitées par la vie en
commun.
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Chez les végétaux, la compétition intraspécifique, liée aux fortes densités se fait surtout pour l’eau et la
lumière. Elle a pour conséquence une diminution du nombre de graines formées et/ou une mortalité
importante qui réduit fortement les effectifs.
2. Coactions hétérotypiques
La cohabitation de deux espèces peut avoir sur chacune d’entre elles une influence nulle, favorable ou
défavorable.
2.1. Le neutralisme
On parle de neutralisme lorsque les deux espèces sont indépendantes : elles cohabitent sans avoir aucune
influence l’une sur l’autre.
2.3. La prédation
Le prédateur est tout organisme libre qui se nourrit aux dépend d’un autre. Il tue sa proie pour la manger.
Les prédateurs peuvent être polyphages (s’attaquant à un grand nombre d’espèces), oligophages (se
nourrissant de quelques espèces), ou monophages (ne subsistant qu’au dépend d’une seule espèce).
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2.4. Le parasitisme
Le parasite est un organisme qui ne mène pas une vie libre : il est au moins, à un stade de son
développement, lié à la surface (ectoparasite) ou à l’intérieur (endoparasite) de son hôte.
On peut considérer le parasitisme comme un cas particulier de la prédation. Cependant, le parasite n'est
pas vraiment un prédateur car il n'a pas pour but de tuer l'hôte. Le parasite doit s'adapter pour rencontrer
l'hôte et survivre au détriment de ce dernier. L'hôte doit s'adapter pour ne pas rencontrer le parasite et s’en
débarrasser si la rencontre a eu lieu. Tout comme les prédateurs, les parasites peuvent être polyphages,
oligophages ou monophages.
2.5. Le commensalisme
Interaction entre une espèce, dite commensale, qui en tire profit de l’association et une espèce hôte qui
n’en tire ni avantage ni nuisance. Les deux espèces exercent l’une sur l’autre des coactions de tolérance
réciproque.
Exemple : Les animaux qui s’installent et qui sont tolérés dans les gites des autres espèces.
2.6. Le mutualisme
C’est une interaction dans laquelle les deux partenaires trouvent un avantage, celui-ci pouvant être la
protection contre les ennemis, la dispersion, la pollinisation, l’apport de nutriments…
Exemple : Les graines des arbres doivent être dispersées au loin pour survivre et germer. Cette dispersion
est l’œuvre d’oiseaux, de singes…qui en tirent profit de l’arbre (alimentation, abri…).
L’association obligatoire et indispensable entre deux espèces est une forme de mutualisme à laquelle on
réserve le nom de symbiose. Dans cette association, chaque espèce ne peut survivre, croitre et se
développer qu’en présence de l’autre.
Exemple : Les lichens sont formés par l’association d’une algue et d’un champignon.
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2.7. L’amensalisme
C’est une interaction dans laquelle une espèce est éliminée par une autre espèce qui secrète une substance
toxique. Dans les interactions entre végétaux, l’amensalisme est souvent appelé allélopathie.
Exemple : Le Noyer rejette par ses racines, une substance volatile toxique, qui explique la pauvreté de la
végétation sous cet arbre.
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CHAPITRE 4
STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DES ECOSYSTEMES
2. Organisation de la biosphère
Le niveau le plus élémentaire d’organisation du vivant est la cellule. Celle-ci est intégrée dans l’individu
qui s’intègre dans une population. La population fait partie d’une communauté ou biocénose. La
biocénose s’intègre à son tour dans l’écosystème. L’ensemble des écosystèmes forment la biosphère qui
est le niveau le plus élevé du vivant.
Un écosystème est constitué par l’ensemble des êtres vivants (biocénose) et du milieu dans lequel ils
vivent (biotope).
Le biotope fournit l’énergie, la matière organique et inorganique d’origine abiotique. La biocénose
comporte trois catégories d’organismes : des producteurs de matières organiques, des consommateurs
de cette matière et des décomposeurs qui la recyclent. Les végétaux captent l’énergie solaire et
fabriquent des glucides qui seront transformés en d’autres catégories de produits, ils seront broutés par les
herbivores qui seront dévorés par des carnivores. Les décomposeurs consomment les déchets et les
cadavres de tous et permettent ainsi le retour au milieu de diverses substances. Par son unité, son
organisation et son fonctionnement, l’écosystème apparaît comme le maillon de base de la biosphère.
3. La chaîne trophique
3.1. Définitions
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Une chaîne trophique ou chaîne alimentaire est une succession d’organismes dont chacun vit au dépend
du précédent. Tout écosystème comporte un ensemble d’espèces animales et végétales qui peuvent êtres
réparties en trois groupes : les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs.
3.1.1. Les producteurs
Ce sont les végétaux autotrophes photosynthétiques (plantes vertes, phytoplancton : cyanobactéries ou
algues bleus : organisme procaryote). Ayant le statut de producteurs primaires, ils constituent le premier
niveau trophique de l’écosystème. En effet, grâce à la photosynthèse ils élaborent la matière organique à
partir de matières strictement minérales fournies par le milieu extérieur abiotique.
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ECOLOGIE 2 ème Année Tronc Commun
Exemple: Champignons.
Saprophage : Organisme animal qui se nourrit de matières organiques en cours de décomposition.
Exemple : Bactéries.
Détritivore : Invertébré qui se nourrit de détritus ou débris d’animaux et/ou de végétaux.
Exemple : Protozoaires, lombrics, nématodes, cloportes.
Coprophage : Animal qui se nourrit d’excréments.
Exemple : Bousier.
Producteurs primaires, consommateurs et décomposeurs sont liés par une chaîne alimentaire. Le caractère
cyclique de la chaîne est assuré par les décomposeurs.
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3.4. Le réseau trophique
Le réseau trophique se définit comme un ensemble de chaînes alimentaires reliées entre elles au sein d’un
écosystème et par lesquelles l’énergie et la matière circulent. Il se définit également comme étant
l’ensemble des relations trophiques existant à l’intérieur d’une biocénose entre les diverses catégories
écologiques d’êtres vivants constituants cette dernière (producteurs, consommateurs et décomposeurs).
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ECOLOGIE 2 ème Année Tronc Commun
Une partie de (PN) sert à l’augmentation de la biomasse végétale avant d’être la proie des bactéries et
des autres décomposeurs.
Le reste de (PN), sert d’aliment aux herbivores qui absorbent ainsi une quantité d’énergie Ingérée
(I1).
La quantité d’énergie ingérée (I1) correspond à ce qui réellement utilisé ou Assimilé (A1) par
l’herbivore, plus ce qui est rejeté (Non Assimilée) (NA1) sous la forme d’excréments et de déchets :
I1= A1+ NA1
La fraction assimilée (A1) sert d’une part à la Productivité Secondaire (PS1) et d’autre part aux
dépenses Respiratoires (R2).
On peut continuer le même raisonnement pour les carnivores.
Ainsi, du soleil aux consommateurs (1er, 2ème ou 3ème ordre), l’énergie s’écoule de niveau trophique en
niveau trophique, diminuant à chaque transfert d’un chainon à un autre. On parle donc de flux d’énergie.
Le flux d’énergie qui traverse un niveau trophique donné correspond à la totalité de l’énergie assimilée à
ce niveau, c’est-à-dire à la somme de la productivité nette et des substances perdues par la respiration.
Dans le cas des producteurs primaires, ce flux est : PB = PN + R1.
Le flux d’énergie qui traverse le niveau trophique des herbivores est : A1 = PS1 + R2.
Plus on s'éloigne du producteur primaire, plus la production de matière vivante est faible (Fig.03).
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ECOLOGIE 2 ème Année Tronc Commun
A l’inverse, le fonctionnement d’un écosystème dépend de la prédation exercée par les niveaux
trophiques supérieurs sur les niveaux trophiques inférieurs. C’est le contrôle top-down.
Exemple : Effet régulateur d’une population de carnivores (loups) sur une population de proies (lièvres).
Les deux contrôles interviennent simultanément dans les écosystèmes et peuvent être complémentaires.
Les modifications par l’homme d’un niveau trophique peuvent amplifier l’un ou l’autre des deux
contrôles et entrainer une instabilité de l’écosystème.
Exemples :
Augmentation des ressources en éléments nutritifs (amplification du contrôle bottom-up). Cas de la
pollution organique des eaux ou eutrophisation.
Diminution d’abondance d’un prédateur de haut niveau (amplification du contrôle top-down). Cas de
la chasse ou de la pêche.
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différence des transferts d’énergie. Le passage alternatif des éléments, ou molécules, entre milieu
inorganique et matière vivante, est appelé cycle biogéochimique. Celui-ci correspond à un cycle
biologique (cycle interne à l’écosystème qui correspond aux échanges entre les organismes) auquel se
greffe un cycle géochimique (cycle de grandes dimensions, pouvant intéresser la biosphère entière et qui
concernent les transports dans le milieu non vivant).
On peut distinguer trois principaux types de cycles biogéochimiques :
Le cycle de l'eau.
Le cycle des éléments à phase gazeuse prédominante (carbone, oxygène, azote).
Le cycle des éléments à phase sédimentaire prédominante (phosphore, potassium etc.).
5.1. Le cycle de l'eau
Le cycle de l'eau consiste en un échange d'eau entre les différents compartiments de la Terre :
l'hydrosphère, l'atmosphère et la lithosphère (Fig.04).
Sous l'effet de la chaleur du soleil, l'eau des mers, des fleuves et des lacs s'évapore.
L'évapotranspiration joue un rôle également important dans le cycle de l'eau. Elle est accélérée par les
végétaux qui transpirent de grandes quantités d'eau par leur système foliaire. De plus, leurs racines,
accélèrent ces mouvements ascendants de l'eau dans le sens sol-atmosphère. Cette eau rejoint alors
l'atmosphère sous forme de vapeur d'eau (nuages). Les nuages sont poussés par le vent. Lorsqu'ils
traversent des régions froides, la vapeur d'eau se condense. Elle retombe sur le sol, sous forme de pluie,
de neige ou de grêle. Les 7/9 du volume total de ces précipitations retombent à la surface des océans et les
2/9 seulement sur les continents. La circulation de l'eau dans la lithosphère emprunte trois voies :
Le ruissellement : phénomène d'écoulement des eaux à la surface des sols.
L'infiltration : phénomène de pénétration des eaux dans le sol, à travers les fissures naturelles des
sols et des roches, assurant ainsi l’alimentation des nappes phréatiques.
La percolation : phénomène de migration de l’eau à travers les sols (jusqu’à la nappe phréatique).
Ruissellement, infiltration et percolation assurent l'alimentation des cours d'eau qui restituent en dernier
lieu l'eau à l'hydrosphère.
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courants ascendants permettant la remontée des eaux en surface, la pénurie de phosphore est un facteur
limitant. Le cycle du phosphore est donc incomplet et ouvert. Du fait de sa rareté et en raison de ces
pertes pour le cycle, le phosphore constitue donc le principal facteur limitant qui contrôle la majeure
partie de la production primaire.
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