TI Fluidisation J3390
TI Fluidisation J3390
TI Fluidisation J3390
a fluidisation consiste à faire passer une phase fluide (très souvent un gaz) à
L travers un lit de particules, supportées par une grille, pour les mettre en sus-
pension. Le terme fluidisation vient du fait que la suspension gaz/solide est ame-
née dans un état semblable à celui des fluides. Par exemple, si l’on inclinait le lit
fluidisé, la surface de la suspension reste horizontale et ne suivrait pas le mou-
vement du récipient. On peut aussi plonger un objet dans le lit fluide sans une
résistance particulière de la suspension, comme ce serait le cas pour un fluide.
Cet état est dû au fait que les forces de frottement particule/particule sont géné-
ralement négligeables (exception faite des poudres cohésives) bien que les par-
ticules soient relativement libres de leurs mouvements.
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z (m)
hmf
P (kPa)
Figure 1 – Changement d’état d’un lit de particules au fur et à mesure que la vitesse de fluidisation croît
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∆P (kPa)
104
ρs – ρf (kg/m3)
Lit fixe Lit bouillonnant Lit transporté
5 x 103 Fluidisation
B irrégulière
Fluidisation D
facile
2 x 103 A
Fluidisation
103 relativement
vement
facile
Umf Ut U (m/s)
5 x 102 C
Figure 2 – Évolution de la perte de charge totale d’un lit de particules
Cohésives
en fonction de la vitesse de fluidisation (fluidisation
2 x 102 difficile)
Vitesse
itesse terminale
Vitesse réduite U *
µ ρρ ρ
poids de la suspension par unité de surface du lit. des particules (Ut )
( s – f)
transportés
dans le système gaz/solide.
1
g ( ρs – ρf ) 3
2.3 Classement selon la taille d*
P = dP 2
µ
des particules et la vitesse
de fluidisation Figure 4 – Diagramme de Reh
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1 U j2
∆P grille ≈ --- ρ f ( U j2 – U m
2 ) + ρ -------
f
c avec deux plaques perforées superposées 2 4
où Uj et Um sont les vitesses au niveau du jet et au niveau de la
base des tuyères :
πφ j πφ m
2 2
d plaque perforée avec trous coniques
U j n j --------- = U m n m ----------- = U = débit de fluidisation/m2
4 4
Figure 6 – Différents types de grilles (coupe)
de la section lit
■ Un jet ne doit toucher ni un autre jet, ni la paroi d’une tuyère
ment de l’installation. Par ailleurs, même si le jet ne perce pas la (jets horizontaux). Un jet ne doit pas percer le lit (jets verticaux).
couche fluidisée, comme la zone des jets est moins active que le Pour calculer la longueur d’un jet utiliser l’équation de Merry ou
reste du lit, le rendement est généralement affecté par la longueur d’autres corrélation de ce type [1] :
trop importante des jets ;
ρf dp ρ f U j2 2 0 ,2
— si les jets sont horizontaux (tuyères avec plusieurs trous sur le L j = 5 ,2 φ ------------ ----------------------------------------
ρ s φ ρ s d p g ( 1 – ε mf )
côté), ils pourraient se toucher les uns sur les autres, ce qui provo-
que la formation de grosses bulles peu propices aux échanges de En général, si la longueur du jet devient comparable à la dis-
matière et de chaleur. Pour éviter ce problème, on peut placer les tance entre deux tuyères voisines ou à la hauteur de la suspen-
tuyères de telle sorte que les jets ne se trouvent pas en vis-à-vis sion, il faut soit changer le nombre de tuyères / m2 de la grille,
(figure 7). Toutefois, dans cette configuration, les jets peuvent tou- soit changer le type de tuyère pour obtenir de plus petits jets
cher la paroi des tuyères et les éroder. avec la perte de charge souhaitée.
Pour éviter la coalescence rapide des bulles il faut : > 2 Lj Pour éviter l’érosion des pièces il faut : > Lj
a rangement en ++ b rangement en +x
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U t*2
D b max = 2 ,2 ---------- (1)
g
Un des modèles d’expansion des plus simples est celui des deux
phases [3]. Dans ce modèle, on considère que le volume véhiculé
par les bulles correspond à l’excédent de débit d’alimentation en
phase fluide par rapport au débit au minimum de fluidisation :
Ub εb = (U − Umf ) (6)
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bulles [6]. Cependant, elle a l’avantage de définir la taille des bulles Le coefficient de transfert de matière bulles/suspension kg a été
suivant la hauteur dans le lit fluidisé. Ainsi, le jeu d’équations (3) (4) étudié par un certain nombre de chercheurs [1]. L’équation suivante
(5) (6) (7) (8) permet de calculer l’ensemble des propriétés de la flui- semble être en accord avec l’ensemble des résultats obtenus [7] :
disation en fonction de la hauteur dans le lit. Les valeurs moyennes
de ε et εb peuvent être calculées en intégrant leurs variations sur la U mf 4D ε mf U b 1 / 2
hauteur. L’encadré 2 résume la méthodologie à appliquer pour k g = ---------- + --------------------------- (9)
l’estimation des propriétés de fluidisation des lits bouillonnants. Il 3 πD b
faut noter qu’il existe, dans la littérature scientifique, un nombre
impressionnant de corrélations pour calculer directement certaines Le premier terme de cette expression correspond à la convection
propriétés comme la porosité ε. Toutefois, l’utilisation de ces corré- gazeuse, prédominante pour les lits de grosses particules. Le
lations peut parfois conduire à des erreurs difficilement visibles. En second terme représente l’effet de la diffusion moléculaire, autour
effet, il est difficile de porter un jugement sur le résultat des calculs de la bulle, et prend de l’importance dans les lits fluidisés employant
de porosité dont la valeur se trouve généralement entre 0,4 et 0,7. de petites particules.
Par contre, les erreurs éventuelles de calcul de taille des bulles sont
la plupart du temps très visibles. Ce point donne un avantage indé-
niable à la méthode de l’encadré 2 où la seule véritable corrélation
utilisée pour la taille des bulles, est celle de Darton. L’équation de
3.5 Entraînement et envol des particules
Davidson [équation (7)] est considérée comme une loi bien établie.
Arrivées à la surface de la couche fluidisée, les bulles éclatent en
Encadré 2 – Calculs des propriétés de bullage projetant vers le haut les particules qu’elles entraînent dans leur
et de l’expansion dans un lit fluidisé bouillonnant sillage. Une partie de ces particules projetées (en particulier les plus
grosses et celles qui forment des agglomérats) retombent dans le lit
Calculer la vitesse minimale de fluidisation par l’équation de fluidisé. D’autres, sont susceptibles de quitter le lit et doivent être
Wen et Yu [4] : récupérées par des dispositifs annexes tels que cyclones et filtres.
Ainsi, le flux de particules en mouvement vers le haut diminue en
Remf = (33,72 + 0,0408 Ar)0,5 − 33,7 fonction de la distance de la surface du lit. Cependant, à une certaine
hauteur TDH (Transport Disengaging Height), ce flux devient cons-
Calculer, selon la hauteur, la taille des bulles par l’équation de tant. Les particules arrivées à ce niveau sont celles qui seraient
Darton [5] : emportées par le courant gazeux. Il est avantageux de connaître la
0 ,8 hauteur TDH pour placer les cyclones de telle façon qu’ils reçoivent
D b = 0 ,54 ( U – U mf ) 0 ,4 ( z + 4 s ° ) g – 0 ,2 la plus petite quantité possible de solide. Le placement des cyclones
à une hauteur inférieure à la TDH pourrait causer un engorgement
puis la vitesse d’ascension des bulles par l’équation de David- de ceux-ci.
son [3] :
Le phénomène d’envol des particules est un des plus complexes
U b = 0 ,71 g D b + U – U mf du domaine de la fluidisation et beaucoup des corrélations propo-
sées pour le calcul du débit et de la granulométrie du courant
Ensuite, calculer la fraction volumique locale occupée par les d’envol, ainsi que celles préconisées pour le calcul de TDH, sont
bulles εb : imprécises dans les conditions de fonctionnement industriel (tem-
pératures élevées, lits de grand diamètre...). La figure 9 montre le
Ub εb = U − Umf diagramme de Zenz pour une estimation approximative de TDH
Calculer la porosité moyenne du lit en introduisant la valeur selon la taille des bulles à la surface de la suspension (pour calculer
moyenne de εb dans l’équation qui relie ε à εb et εm (voir aussi Db à la surface, utiliser l’équation de Darton, encadré 2 en posant
l’article [J 3 100] Criblage) : z = h).
Pour une vitesse de fluidisation donnée, le flux des particules de
h taille dpi, arrivant au-dessus de la TDH E i∞ est proportionnel à la
∫
1
ε b = --- ε b dz → 1 – ε = ( 1 – ε b ) ( 1 – ε mf ) fraction de particules de cette taille dans le lit. Cela se traduit par
h
0 l’équation suivante [1] [8] :
E i∞ = K i∞ A g ( i ) (10)
3.4 Transfert de matière bulle/suspension avec K i∞ [en kg/(m2 · s)] constante d’élutriation dépendant
des propriétés physico-chimiques
des particules et des conditions
opératoires du lit fluide.
Un des phénomènes limitant les performances des lits fluidisés
est l’échange de matière entre les bulles et la suspension. Ce phéno- Pour calculer les K i∞ :
mène est d’autant plus important que, pratiquement dans toutes les — utiliser l’équation de Zenz et Weil pour les particules apparte-
applications des lits fluidisés (exception faite de son utilisation en nant aux classes A, B ou C du classement de Geldart (les fines et les
tant qu’échangeur de chaleur), il y a un fort besoin d’échange de moyennes) :
matière bulles/suspension.
En effet, les applications les plus importantes de la fluidisation se U2
f = ------------------2- (11)
trouvent dans le domaine du séchage, d’une part, et dans le gd pi ρ s
domaine des réactions chimiques, d’autre part. Dans le cas du
séchage, l’humidité provient de la suspension contenant la matière K i∞
humide, et c’est l’air sec véhiculé par les bulles qui permet l’évacua- si f < 3 × 10 – 4 → -------- = 1 ,26 × 10 7 f –1 ,88
tion de cette humidité. Aussi, une réaction chimique se produit à la µU
surface des particules solides (qu’elle soit du type catalytique ou K i∞
solides consommables), alors que la majeure partie du réactif est en si f 3 × 10 – 4 → -------- = 4 ,31 × 10 4 f 1 ,18
phase bulles. µU
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c
Db4 cm
90
2 30 i=1
b =
Db
cm
D
15 Cette granulométrie (en valeur pondérale) correspond à celle qui
1 Db cm doit être prise en compte pour le dimensionnement des cyclones,
7,5 puisque ceux-là sont généralement placés au-dessus de la TDH.
D b
0,6
Exemple : un lit fluidisé d’une section de 0,25 m2 fonctionne avec
0,4 un mélange de particules dont la composition est la suivante :
— 35 % de fines,
— 50 % de particules de taille moyenne,
0,2
— 15 % de grosses particules.
Les coefficients d’entraînement ont été calculés pour les conditions
0,1 opératoire du lit fluidisé [équation (11)] :
cm
2,5 K 1∞ = 0 ,02 kg/ ( m 2 ⋅ s ) ;
Db
0,06 K 2∞ = 0 ,01 kg/ ( m 2 ⋅ s ) ;
0,04 K 3∞ = 0 ,003 kg/ ( m 2 ⋅ s ) .
Quelle est la granulométrie du mélange particulaire à l’entrée des
0,1 0,2 0,4 0,6 1 2 cyclones (au-dessus de la TDH) ?
U – Ufm (m/s)
E 1∞ = K 1∞ g 1 A = 0 ,02 × 0 ,35 × 0 ,25 = 0 ,00175 kg/s = 6 ,3 kg/h
Figure 9 – Diagramme de Zenz pour le calcul de la hauteur
de désengagement (TDH) E 2∞ = K 2∞ g 2 A = 0 ,01 × 0 ,50 × 0 ,25 = 0 ,00125 kg/s = 4 ,5 kg/h
E 3∞ = K 3∞ g 3 A = 0 ,003 × 0 ,15 × 0 ,25 = 1 ,125 × 10 – 4 kg/s
= 0 ,405 kg/h
— pour les particules de classe D (les plus grosses) utiliser l’équa-
tion de Tanaka et al. :
3
K i∞ ( U – Ut )2
0 ,5 W s∞ = ∑ E i∞ = 11 ,2 kg/h
ρ f d Pi U t ρ s – ρ f 0 ,15
0 ,3
i=1
----------------------------- = 4 ,6 × 10 –2 ------------------------ ------------------- (12)
µ ρ
- ----------------
ρf ( U – Ut ) gd Pi f
g 1∞ = 6 ,3 ⁄ 11 ,2 = 0 ,563 = 56 ,2 %
On notera que seules les particules ayant une vitesse terminale de
chute libre (Ut) inférieure à la vitesse de fluidisation sont suscepti- g 2∞ = 4 ,5 ⁄ 11 ,2 = 0 ,563 = 40 ,2 %
bles de s’envoler (encadré 3). Si le lit comporte un élargissement g 3∞ = 0 ,405 ⁄ 11 ,2 = 0 ,036 = 3 ,6 %
dans la zone des envols (figure 5), la vitesse Ut doit être comparée à
la vitesse en fût vide de cette zone. Cela représente un grand avan- On constate que, dans le courant particulaire arrivé au-dessus de la
tage, puisque l’élargissement permet de réduire la vitesse d’écoule- TDH, il y a beaucoup plus de fines particules (56,2 % au lieu de 35 %
ment gazeux et, par conséquent, de réduire sensiblement le nombre dans le lit fluidisé) et beaucoup moins de grosses particules (3,6 %
des particules pouvant quitter le lit. seulement au lieu de 15 % dans le lit fluidisé).
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En augmentant la vitesse de fluidisation et en s’approchant de la Comme nous l’avons dit au paragraphe 3.5, ce régime de fluidisa-
vitesse terminale de chute libre des particules Ut, les particules quit- tion est caractérisé par une zone plus dense dans la partie inférieure
tent de plus en plus le lit fluide et la zone de désengagement au-des- et une zone plus diluée dans la partie supérieure. Par ailleurs, il a été
sus de la surface du lit devient peu à peu chargée, si bien qu’il démontré qu’une couche de particules retombe au voisinage immé-
devient difficile de distinguer le corps du lit de la partie supérieure. diat des parois, alors que le courant global reste ascendant [9]. Ce
Ce régime est appelé fluidisation rapide, en raison de fort débit de phénomène est dû à la concentration relativement importante du
solides qu’il faut obligatoirement récupérer et réintroduire dans lit. solide – comparée à celle des lits transportés – freiné par le contact
C’est pourquoi les lits sont souvent appelés lits circulants, dans ce des parois. Toutefois, il convient de rappeler que des paquets de par-
régime pour lequel la partie inférieure du lit est plus chargée que la
ticules sont aussi susceptibles de monter ou descendre dans la
partie supérieure.
région centrale de la colonne.
En augmentant encore la vitesse de fluidisation, la différence de
concentration entre la partie supérieure et la partie inférieure dispa- La zone dense – que l’on appelle aussi lit dense – alimente la zone
raît, alors que la concentration en solide décroît au fur et à mesure diluée supérieure. Cette zone est elle-même alimentée par les parti-
que la vitesse augmente. Ce régime, correspondant au procédé de cules captées par le cyclone et réintroduites au niveau inférieur du
craquage catalytique du pétrole, est celui des lits transportés. Ce lit par une jambe de retour et un siphon. Le rôle du siphon est sim-
type de lit est souvent appelé élévateur, ou par son équivalent en plement d’empêcher l’air d’alimentation de passer par la jambe de
anglais Riser. retour.
En utilisant la vitesse de glissement Ur (la différence entre la
Afin que le siphon soit efficace, il faut qu’il produise une perte de
vitesse réelle du fluide U/ε et la vitesse moyenne des particules Us),
charge supérieure à celle du lit fluidisé. Par ailleurs, pour que la
certains chercheurs ont développé un diagramme où l’on peut dis-
tinguer les différents régimes de fonctionnement (figure 10). Sur ce recirculation soit assurée dans le siphon, son contenu en particules
diagramme, on note que la transition lit bouillonnant / lit turbulent solides est fluidisé au moyen d’une injection à la base du siphon.
n’est pas discernable. Par contre, le début du régime de fluidisation Parfois, on ajoute même quelques injections supplémentaires, sur la
rapide (les lits circulants) est relativement net. Ce régime coïncide partie descendant vers le lit, pour éviter un bouchage accidentel du
avec un phénomène d’envol de la majeure partie des particules, siphon.
captées au moyen d’un cyclone et renvoyées vers le lit par une
conduite de retour. Le régime des lits transportés se place dans les Dans la configuration la plus courante des LFC, dédiés à la
plages de vitesses plus élevées où la concentration en particules est combustion, l’air est distribué à deux niveaux : une partie à la base
très faible. du lit fluidisé, une autre à quelques mètres de hauteur pour un lit de
quelques dizaines de mètres de hauteur. Cela permet d’éviter une
concentration importante d’oxygène dans la zone inférieure et, par
conséquent, de réduire la formation des oxydes d’azote.
4.1 Lits circulants
Les lits fluidisés circulants (LFC) ont connu un important dévelop- 4.2 Lits transportés (risers)
pement lié aux nouveaux procédés de combustion de charbon qui
utilisent cette technique (centrales thermiques – figure 11). L’avan-
cement de la recherche dans ce domaine, ainsi que des mesures
effectuées sur des unités industrielles, ont permis d’établir la struc- Les lits transportés fonctionnent généralement à des vitesses
ture de l’écoulement d’un point de vue qualitatif. beaucoup plus élevées que les LFC (de l’ordre de 10 m/s pour les
risers contre environ 3 m/s pour les LFC). De plus, les particules uti-
lisées dans ce type de procédé sont plutôt fines (inférieures à
100 µm). De ce fait, la vitesse de glissement gaz/ particules est faible
et la vitesse d’écoulement de la phase solide est très proche de celle
de la phase gazeuse.
Lit La structure de l’écoulement des lits transportés n’est pas très dif-
transporté férente de celle des lits fluidisés circulants, à ceci près que, pour les
(riser ) Lit circulant
vitesses élevées d’écoulement, aucune quantité notable de solides
Lit ne descend, ni au centre de la colonne, ni même à la paroi (ou alors
turbulent elle est minime). Cela n’empêche pas que, le profil radial de la
Vitesse de glissement
Transition lit
turbulent/lit transporté
Ut
Transition lit
Umf /εmf bouillonnant/lit turbulent
4.3 Calculs de la concentration
1–ε 1 – εmf
et du débit de la phase solide
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Cyclone
chargé
Échangeur
de chaleur
Lit
fluidisé
Échangeur
de chaleur
Soutirage
cendre
Dans les zones d’écoulement sans accélération, les bilans de force Rappelons que cette méthode est approximative puisque les par-
sur les phases fluide et solide permettent d’établir une relation entre ticules sont rarement seules et que la vitesse terminale de chute
la concentration en solide et la perte de charge de la colonne : libre d’une particule isolée (Ut) ne correspond pas exactement à
celle d’un paquet de particules en mouvement.
perte de charge = poids de gaz + poids de solide
∆P
------- = ε ρ f g + ( 1 – ε ) ρ s g (14)
L
5. Transfert de chaleur
Quand ρs >> ρf , le poids de la phase gazeuse devient négligeable
devant le poids des particules et nous avons : en milieux fluidisés
∆P
------- = ( 1 – ε ) ρ s g = α s g (15)
L
5.1 Lit fluidisé en tant qu’échangeur
Cette équation permet de calculer la concentration en solide à
partir de la perte de charge mesurée dans la colonne. En principe,
cette équation n’est applicable que dans les zones où l’accélération Comme nous l’avons précisé au début de l’article (§ 1), les lits flui-
est négligeable. Par ailleurs, la vitesse de glissement entre les deux disés sont d’excellents échangeurs de chaleur. Le coefficient
phases, étant approximativement égale à la vitesse terminale de d’échange entre la suspension et un réseau de tubes échangeurs
chute libre des particules, on peut écrire : dépend des propriétés physico-chimiques des phases fluide et
solide. Il se situe généralement entre 200 et 600 W/(m2 · K), ce qui
Us = U − U t (16) est nettement supérieur aux performances des échangeurs fluide/
fluide dont le coefficient est de l’ordre de 50 W/(m2 · K).
On peut donc estimer, par une première approximation, le débit
de circulation de la phase solide en employant l’équation de La raison d’une telle capacité se trouve dans le mouvement des
continuité : particules au sein du lit fluidisé. Chaque particule agit comme un
petit réservoir de chaleur, qui pompe facilement la chaleur et la
Ws = Us α s A (17) déplace au sein du lit fluide.
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5.2 Influence des paramètres du système En considérant que l’émissivité des tubes est très grande par rap-
port à celle de la suspension, cette expression a été simplifiée
sur le coefficient d’échange davantage et donne :
5 ,67 × 10 –8 ( 0 ,5 + 0 ,5 ε p ) ( T s4 – T w 4)
Parmi les nombreuses propriétés physico-chimiques des deux α r = ------------------------------------------------------------------------------------------- (23)
phases, la conductivité thermique de la phase gazeuse λf joue un ( Ts – Tw )
rôle prédominant. En effet, le coefficient d’échange de chaleur croît
fortement avec λf puisque, en général, il est nettement plus faible La valeur de αr est généralement négligeable pour les températures
que la conductivité thermique de la phase solide λs . La masse volu- inférieures à 400 ˚C. Elle doit être ajoutée, au besoin, à celle de αcd :
mique et la capacité thermique de la phase particulaire, ainsi que la
taille des particules jouent aussi un rôle significatif, mais qui reste αw = αcd + αr (24)
moins important. Le coefficient d’échange décroît en fonction de la Exemple : calculer le coefficient d’échange de chaleur dans un lit
taille des particules [10]. fluidisé de 2 m de diamètre. Le lit fonctionne avec du sable de 250 µm
Parmi les paramètres opérationnels, la vitesse de fluidisation est et de l’air. La température de fonctionnement est 450 ˚C et la porosité
celui qui modifie notablement le coefficient d’échange de chaleur. 0,423.
Malheureusement, les meilleurs coefficients s’obtiennent à faible En fait, la corrélation de Wender et Cooper n’a pas été testée pour
vitesse de fluidisation (1 à 3 fois Umf ). En pratique les lits fluidisés les lits d’un diamètre supérieur à 1,93 m. Toutefois, le dépassement de
industriels fonctionnent à des vitesses beaucoup plus importantes, cette limite est minime et la valeur fournie pour le coefficient
même si le coefficient d’échange y est nettement plus faible. d’échange serait acceptable.
Les propriétés physico-chimiques du sable et de l’air à 450 ˚C sont
estimées à :
— sable :
5.3 Estimation du coefficient d’échange
ρs = 2 650 kg/m3
Certains chercheurs ont étudié chaque terme séparément. Par Cpf = 1 081 J/(kg . K)
exemple, le terme de conduction par contact particulaire peut être
estimé par la corrélation [11] : µ = 3,3 x 10−5 Pa . s
D’après l’équation (21) la constante αcd = 615 W/(m2 · K). Par
ailleurs, en supposant que la température externe des tubes est de
ρ s ( 1 – ε mf )C ps λ s 1/2
α d = ---------------------------------------------- (19) l’ordre de 400 ˚C, l’équation (23) nous permet de calculer le coefficient
1 – εb d’échange par rayonnement αr ≈ 55 W/(m2 · K), qui n’est pas négligeable.
Ou encore, pour le coefficient de transfert par convection gazeuse Il existe, en dehors des corrélations classiques, des modèles de
[12] : calcul des coefficients d’échange thermique, basés sur des concepts
plus rigoureux. Le modèle de Martin [10] en est un des meilleurs
αc = 0,009 Ar1/2 Pr1/3 (20) exemples. Ces modèles sont un peu complexes et nécessitent sou-
vent le recours à l’informatique. Par contre, ils donnent des résultats
Les expressions (19) et (20) sont données à titre d’exemple et ne cohérents dans presque toutes les conditions opératoires.
sont pas préconisées pour une application industrielle. En pratique,
un coefficient global αcd (comprenant à la fois la conduction et la
convection) est directement corrélé aux paramètres du système.
On trouve un nombre impressionnant de corrélations de ce type, 6. Dispositifs périphériques
en particulier pour un échange entre le lit et un réseau de tubes
immergés. Beaucoup de ces corrélations ont été obtenues sur des
pilotes de laboratoire et donnent des résultats irréalistes dans les
conditions de fonctionnement industriel (vitesses et températures 6.1 Cyclones
élevées). Parmi les meilleures, on peut citer la corrélation de Wen-
der et Cooper [13] :
Parmi les différents dispositifs de dépoussiérage (voir l’article
[J 3 580] Dépoussiérage et dévésiculage), les cyclones sont les plus
α cd d p λf Ud p ρ f
0 ,23 C ps 0 ,8 ρ s 0 ,66
0 ,43
utilisés dans le domaine de la fluidisation. Leur efficacité est très
----------------------- --------------- = 3 ,5 × 10 – 4 ------------------ --------- ---- (21)
ρf
-
λf ( 1 – ε ) C pf ρ f µ C pf satisfaisante pour la capture des particules de plus d’une dizaine de
micromètres de diamètre et leur entretien simple.
En ce qui concerne la constante de transfert de chaleur par rayon- Le choix du « bon cyclone » est un critère déterminant pour son
nement, on trouve notamment une expression de Botterill [14] : efficacité. Le diamètre et la forme d’un cyclone doivent être choisis
en fonction des propriétés physico-chimiques des particules, de la
σ ( T s4 – T w 4) vitesse et la charge du courant gaz / solide. Ainsi, les cyclones utili-
α r = ---------------------------------------------------------------- (22) sés avec les lits circulants (courant très chargé en particules solides)
( Ew –1 + E –1 – 1 ) ( T – T )
s s w sont très différents de ceux utilisés avec un simple lit bouillonnant
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Air
Aération
a avec siphon b avec clapet c vanne en « L »
anti-retour
Dans les lits circulants, les cyclones sont toujours placés à l’exté-
rieur. Par ailleurs, la densité de la suspension dans ce type de lit flui-
disée est souvent trop faible pour créer la perte de charge
nécessaire à l’équilibrage des pressions. Ainsi, le système doit être
équipé d’un dispositif particulier pour éviter le passage néfaste de la
phase gazeuse via la jambe de retour (figure 15). Parmi ces disposi-
tifs, les clapets antiretour sont à éviter autant que possible. En effet,
b deux cyclones en série
tout dispositif mécanique peut se gripper, en peu de temps, en
a deux cyclones en parallèle
(ici à l’intérieur de l’enceinte (ici à l’extérieur de l’enceinte milieu particulaire. Les siphons sont utilisés pour les lits circulants
du lit) du lit) d’incinération et de combustion de charbon. Ils sont très efficaces
mais ne permettent pas le contrôle du débit de circulation. Les van-
Figure 13 – Différentes dispositions des cyclones, en parallèle ou en nes en L sont plutôt utilisées pour les lits transportés, les risers
série, à l’intérieur ou à l’extérieur du lit fluidisé pétroliers..., où le débit de circulation peut être maîtrisé au moyen
du débit d’aération. Toutefois, ces dispositifs sont d’un fonctionne-
ment délicat.
7. Techniques particulières
de mesures
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Détecteur
Récepteur laser
Écoulement
des particules
Rayons
réfléchis
Source laser
Prisme
Figure 16 – Système de mesure de vitesse de particules par vélocimétrie laser à effet Doppler
particulaire. L’intersection de ces deux faisceaux forme un volume concentration locale de la phase solide peut être estimée par cette
dans lequel les particules sont en mouvement à une vitesse V. Les technique.
faisceaux réfléchis sur la surface des particules sont collectés par un
récepteur et analysés. La fréquence de la lumière réfléchie est modi- L’avantage majeur de ce type de mesure réside dans sa simplicité
fiée par le mouvement des particules (effet Doppler) et permet le cal- et sa robustesse. La mesure de la vitesse locale dans les écoule-
cul de leur vitesse locale instantanée. La figure 16 montre le schéma ments gaz-solide (lits circulants en particulier) est une technique très
simplifié du système de mesure VLD. appréciée. En ce qui concerne l’étude des propriétés du bullage, on
peut dire que l’application de cette technique est facile et promet-
L’avantage particulier de la VLD est qu’elle est non intrusive et ne teuse à l’échelle du laboratoire, mais encore pas tout à fait adaptée
perturbe pas l’écoulement. Ses inconvénients sont sa complexité, aux lits fluidisés industriels.
son coût et surtout le fait qu’elle ne soit applicable qu’aux écoule-
ments très peu chargés. Le principal inconvénient de cette technique réside dans son
caractère intrusif. En effet, la présence de la sonde peut influencer
l’écoulement et, par conséquent, perturber les mesures.
7.1.2 Mesures par fibres optiques
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s1
∆ t = d /V
V = d/∆t
0 10
Concentration en particules (%)
La mesure locale du débit de la phase solide est aussi possible, Les procédés utilisant la technique de la fluidisation sont nom-
mais seulement dans le cas des écoulements réguliers comme ceux breux. Les lits fluidisés peuvent être utilisés pour les opérations tel-
les que : réactions chimiques, séchage, granulation, échange de
des lits transportés. Un tube est utilisé pour prélever les particules
chaleur et traitement surfacique des pièces.
qui se trouvent sur son chemin (figure 18). Les particules sont
ensuite collectées à l’aide d’un petit cyclone (ou un filtre). La masse
des particules récupérées par unité de temps donne le flux local de 8.1.1 Lit fluidisé en tant que réacteur chimique
solide.
Plusieurs types de réactions peuvent être mis en œuvre dans les
La difficulté majeure de ce type de mesure est de pouvoir l’effec- réacteurs à lit fluidisé (cf. article [J 4 100] Calculs des réacteurs à lits
tuer dans des conditions isocinétiques. Cela est parfois possible fluidisés) :
grâce à un système de tube de Pitot permettant de mesurer la — les réactions catalytiques : procédé de craquage catalytique
vitesse de l’écoulement gazeux, peu différente de celle des particules. (FCC) en lit transporté (figure 19), procédé de production d’acryloni-
Mais, en pratique, il est très difficile de créer ces conditions et, par trile, etc. ;
suite, la vitesse d’aspiration est souvent supérieure à la vitesse — les réactions à solides consommables : traitement de minerai
d’écoulement (pour assurer le transport des particules). Cela a pour de zinc (figure 20), incinération des déchets, chaudières à lits fluidi-
effet de surestimer le flux particulaire. Pour pallier ce problème, on sés circulants (figure 11), etc. ;
— les réactions de polymérisation : polymérisation d’éthylène
effectue une série de mesures dans le sens d’écoulement et une
par voie sèche, etc.
autre série dans le sens inverse. La différence entre les deux flux
mesurés est relativement indépendante de la vitesse d’aspiration et
correspond au flux net de l’écoulement [17]. 8.1.2 Séchage
L’avantage de cette technique est sa simplicité et son caractère Le caractère parfaitement mélangé de la suspension dans les lits
pragmatique. Par contre, elle ne peut être appliquée qu’aux écoule- fluidisés et sa parfaite homogénéité en température font de cette
ments verticaux avec une structure régulière, c’est-à-dire au cas des technique un dispositif idéal pour le séchage des granulés d’origines
lits transportés et des lits circulants. diverses. Comparé à beaucoup des réactions chimiques mises en
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Lit fluidisé de
8.1.4 Traitements surfaciques et échanges
régénération du de chaleur
catalyseur usé
La qualité exceptionnelle des lits fluidisé en tant qu’échangeurs
de chaleur a déjà été exposée (au § 5). Les lits fluidisés bouillon-
nants sont utilisés pour chauffer ou refroidir soit à l’aide d’un réseau
de tubes échangeurs, soit en y plongeant directement des pièces
métalliques.
Le procédé le plus courant consiste à plonger des pièces moulées
à la fonderie, comportant des résidus carbonés, dans un lit de sable.
Cette opération permet à la fois de refroidir la pièce et de lui enlever
les résidus carbonés. Elle peut aussi servir, en utilisant le caractère
abrasif des particules de sable, au polissage des pièces. Par ailleurs,
Sens de l’écoulement
Air de le sable noirci peut être nettoyé dans un lit fluidisé annexe où le
combustion Préchauffage
résidu carboné, contenu dans le sable, est brûlé.
catalyseur
régénéré et
chaud
8.2 Risques industriels
et environnementaux
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Filtres céramiques
Minerai
Lit fluidisé de
calcination
Réglage de
température
Cyclones
Souffleur
d’air
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Alimentation
en poudre
Sortie eau
Alimentation Condenseur
en solution
Cyclone
Entrée eau
froide
Entrée
d’air frais
Échangeur
de chaleur
Soutirage Condensation
granulé vapeurs
Notations et symboles
Symbole Unité Définition
A m2 Section du lit fluidisé
Cpf J/(kg · K) Capacité thermique à pression constante de la phase fluide
Cps J/(kg · K) Capacité thermique à pression constante de la phase solide
Db m Diamètre d’une sphère ayant le même volume que la bulle
Dc m Diamètre du cyclone
D m2/s Coefficient de diffusion de la phase gazeuse
d m Distance séparant les fibres optiques
dp m Taille moyenne des particules
dpi m Taille des particules de la tranche i
E i∞ kg/(m2 · s) Flux d’envol des particules de taille dpi au-dessus de la hauteur de désengagement
Es kg/(m2 · s) Émissivité de la phase solide (les particules)
Ew kg/(m2 · s) Émissivité de la paroi des tubes
g m/s2 Constante de gravitation (g = 9,81 m/s2)
gi – Fraction massique des particules de la tranche i dans le lit fluidisé
g i∞ – Fraction massique des particules de la tranche i au-dessus de la hauteur de désengagement
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