AOUDIA Karima PDF
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MÉMOIRE DE MAGISTER
SPÉCIALITÉ GÉNIE MÉCANIQUE
OPTION SCIENCES DES MATÉRIAUX
THÈME
RECYCLAGE ET REVALORISATION DES
ÉLASTOMÈRES USAGÉS
PRÉSENTÉ PAR
AOUDIA KARIMA
Année 2013-2014
Remerciements
Je remercie vivement mes parents, mon mari ainsi que toute ma famille pour
m’avoir toujours soutenu le long de mes études
Je tiens également à remercier toutes les personnes qui de près ou de loin m’ont
apporté leur aide et leur soutien.
Liste des figures
Figure III.10 : Evolution des bondes IRTF de la région des carbonyles (C=O et C=C) des
poudrettes traitées à différentes puissances pendant 60 secondes………………………………… 40
Figure III.11 : Evolution des bondes IRTF des fonctions C-O, S-O-C, C-C et S=O des
poudrettes traitées à différentes puissances pendant 60 secondes………………………………… 41
Figure III.12 : Evolution des bondes IRTF des fonctions C-S et S-S des poudrettes traitées à
différentes puissances pendant 60 secondes………………………………………………………. 41
Figure III.13 : Superposition des spectres IR de la poudrette non traitée et celles traitées à
différentes puissances pendant 15 secondes………………………………………………………. 42
Figure III.14 : Evolution des bondes IRTF des fonctions hydroxyles des poudrettes traitées à
différentes puissances pendant 15 secondes………………………………………………………. 43
Figure III.15 : Evolution des bondes IRTF de la fonction C-H des poudrettes traitées à
différentes puissances pendant 15 secondes………………………………………………………. 43
Figure III.16 : Evolution des bondes IRTF de la région des carbonyles (C=O et C=C) des
poudrettes traitées à différentes puissances pendant 15 secondes………………………………… 44
Figure III.17 : Evolution des bondes IRTF des fonctions C-O, S-O-C, C-C et S=O des
poudrettes traitées à différentes puissances pendant 15 secondes………………………………… 44
Figure III.18 : Evolution des bondes IRTF des fonctions C-S et S-S des poudrettes traitées à
différentes puissances pendant 15 secondes………………………………………………………. 45
Figure III.19 : Micrographies la poudrette non traitée et celles traitées à de différentes
puissances pendant 60secondes…………………………………………………………………… 48
Figure III.20 : Micrographies la poudrette non traitée et celles traitées à de différentes
puissances pendant 15 secondes…………………………………………………………………… 49
Figure III.21 : Courbes contrainte- déformation en traction des composites sans poudrettes,
avec 2, 5 et 10% de poudrettes nom traitées……………………………………………………… 51
Figure III.22 : Variation de la résistance à la rupture en traction du mélange époxy-poudrette en
fonction de la proportion de poudrette……………………………………………………………. 51
Figure III.23 : Variation de la déformation a rupture en traction du mélange époxy-poudrette en
fonction de la proportion de poudrette…………………………………………………………….. 52
Figure III.24 : Variation du module de Young en traction du mélange époxy-poudrette en
fonction de la proportion de poudrette……………………………………………………………. 52
Figure III.25 : Courbes contrainte- déformation en traction des composites, avec 10% de
poudrettes nom traitées et traitées a différentes puissances pendant 15secondes………………… 54
Figure III.26 : Variation de la contrainte a rupture en traction du mélange époxy-poudrette en
fonction de la puissance du micro-onde…………………………………………………………… 54
Figure III.27 : Variation de la déformation a rupture en traction du mélange époxy-poudrette en
fonction de la puissance de micro-onde…………………………………………………………… 55
Liste des figures
46
Tableau III.3. Taux de gonflement pour les échantillons traités à différentes puissances pendant
15 secondes………………………………………………………………………………………..
Tableau III.4. Taux de gonflement pour les échantillons traités à différentes puissances pendant
60 secondes……………………………………………………………………………………….. 47
Tableau III.5 : Propriétés mécaniques à rupture des matériaux renforcés à différents taux de
poudrettes non traitées par le test de traction……………………………………………………… 50
Tableau III.6 : Propriétés mécaniques à rupture des matériaux renforcés à 10% de poudrettes
traitées par micro onde à différentes puissances par le test de traction…………………………… 53
Tableau III.7: Propriétés mécaniques à rupture des matériaux renforcés à différents taux de
poudrettes non traitées par le test de flexion 3 points…………………………………………….. 56
Tableau III.8: Propriétés mécaniques à rupture des matériaux renforcés à 10% de poudrettes 59
traitées par micro onde à différentes puissances par le test de flexion 3 points……………………
Tableau III.9 : Résultats des tests choc Charpy…………………………………………………... 63
Sommaire
Sommaire
Introduction……………………………………………………………………………….. 01
Introduction
1
Introduction
2
Chapitre I Synthèse bibliographique
Partie I :
Synthèse bibliographique
Introduction
Les élastomères font partie de la famille des polymères et désignent aujourd'hui, d'une
façon générale, tous les caoutchoucs, naturels ou synthétiques, possédant l'élasticité
caoutchoutique. Les élastomères sont les seuls matériaux industriels qui retournent
pratiquement à leurs dimensions initiales après avoir subi des déformations importantes. À
l'état brut, n'importe quel caoutchouc présente des propriétés mécaniques faibles. Pour être utilisés, les
caoutchoucs sont soumis aux processus de formulation et de vulcanisation
Dans ce chapitre nous traiterons d’abord l’historique et quelques généralités sur les
élastomères ainsi que les pneumatiques, leurs compositions et leurs déchets. Ensuite de
principales méthodes permettant de valoriser ces déchets seront citées. En dernier, nous
établirons une synthèse de quelques travaux sur les méthodes de dévulcanisation des
poudrettes de pneus recyclés ainsi que les propriétés des différents matériaux élaborés à partir
des mélanges GTR/ matrice polymère.
4
Chapitre I Synthèse bibliographique
I.1.2 Le caoutchouc
Le caoutchouc est un produit naturel, qui est obtenu à partir du latex, extrait d’un arbre
appelé Hévéa [TRA07]. Il se présente sous la forme d’un liquide d’apparence laiteuse
[BOU07]. Il s’agit en fait d’une émulsion de particules de caoutchouc dans un sérum aqueux
qui contient diverses substances minérales et organiques [PIR11].
L'extraction du caoutchouc du latex se faite par un traitement à l'acide qui permet la
coagulation des particules de caoutchouc. On obtient une masse spongieuse qui est alors
laminée, lavée et séchée en plaques [BEN06] [BOU07].
5
Chapitre I Synthèse bibliographique
6
Chapitre I Synthèse bibliographique
7
Chapitre I Synthèse bibliographique
permet d'enduire de caoutchouc les textiles et nappes métalliques, qui seront utilisés
par exemple dans les pneumatiques.
I.1.3.3 La vulcanisation
La principale étape dans la mise en œuvre des caoutchoucs consiste à effectuer des
pontages entre les macromolécules afin de former un réseau tridimensionnel stable, nécessaire
pour limiter le fluage et obtenir des propriétés physiques intéressantes [SAD10]. Cette étape,
appelée vulcanisation ou réticulation, est une réaction chimique irréversible qui rend
complexe le recyclage des caoutchoucs
La vulcanisation est un procédé qui a été découvert par Goodyear en 1839 et breveté
par Hancock en 1844. Il consiste à chauffer à des températures élevées (~170°C) [Rao05] le
mélange de caoutchouc en présence d’un agent de vulcanisation durant sa mise en forme.
L’agent de vulcanisation le plus utilisé est le soufre sous forme de soufre moléculaire S8 ou
de donneurs de soufre.
Cependant, la réticulation par apport de soufre seul est très lente et son rendement est
faible [MER11] [PIR11]. Afin d’accélérer la vitesse de vulcanisation, on y ajoute des
activateurs et des accélérateurs. L’oxyde de zinc est l’activateur le plus couramment employé
[BEN06]. Il permet de renforcer l’effet du soufre et de réduire les temps de vulcanisation ainsi
que la longueur des ponts soufrés reliant les chaînes macromoléculaires.
L’objectif principal de la vulcanisation est la création de liaisons chimiques établissant
des « ponts » entre les chaînes macromoléculaires, constituant ainsi un réseau tridimensionnel
qui limite le glissement des macromolécules les unes par rapport aux autres et assure la
permanence des caractéristiques d’élasticité et de stabilité de forme. Une représentation du
processus chimique, est présentée sur la figure I.4.
8
Chapitre I Synthèse bibliographique
Figure I.5 : Influence des propriétés des caoutchoucs en fonction de la densité de réticulation
[GRA08]
9
Chapitre I Synthèse bibliographique
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Chapitre I Synthèse bibliographique
11
Chapitre I Synthèse bibliographique
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Chapitre I Synthèse bibliographique
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Chapitre I Synthèse bibliographique
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Chapitre I Synthèse bibliographique
Pneus entiers
Le pneumatique usagé entier peut être utilisé dans les applications suivantes : remblais
de route, ouvrages de soutènement, murs anti-bruit... L'une des techniques employées est le
procédé "Pneusol", qui consiste à superposer des couches de pneus de poids lourds reliés entre
eux et remplis de matériaux de remblai. Cette technique permet de renforcer et d’alléger le
sol, de répartir les contraintes, d’absorber les vibrations et d’amortir les chocs.
Pneus découpés
La bande de roulement peut être utilisée comme tapis support de voie ferrée pour
réduire les bruits et les vibrations.
Pneus déchiquetés
Durant le déchiquetage les pneus sont broyés en petits morceaux. Le déchiquetage
permet de diminuer davantage la dimension des morceaux de caoutchouc obtenus par le
premier déchiquetage afin d’ajuster précisément la granulométrie de la poudrette. Les deux
technologies les plus performantes pour effectuer un déchiquetage sont le déchiquetage à
température ambiante et le déchiquetage par cryogénie. Ces produits sont utilisés en
combinaison avec d’autres matériaux.
15
Chapitre I Synthèse bibliographique
Poudrettes :
Les poudrettes sont formées de particules de caoutchoucs dont les dimensions sont
inférieures à 1 mm. Les poudrettes sont utilisées comme charges dans des mélanges servant à
produire des pièces [CHI00 ; CHE08], ne subissant pas de contraintes mécaniques ou
dynamiques élevées. Comme exemple d’utilisation des poudrettes, on a la fabrication de
bandages et de roues pleines (caddie, poubelles, tondeuses, brouettes…), la modification des
revêtements routiers (diminution du bruit et de l’aquaplaning du fait d’un drainage en
surface)...etc
La poudrette peut être obtenue par meulage ou par broyage mécanique [MAT01 ;
CHE08] aidé ou non par un refroidissement du caoutchouc pour le rendre fragile. En général
16
Chapitre I Synthèse bibliographique
Les granulés :
Le terme granulé désigne des particules de caoutchouc d’une taille supérieure à celle
des poudrettes. Les granulés peuvent être agglomérés par des résines (polyuréthanes, époxy...)
[TAO13 ; CHE08], et permettent, par moulage, de réaliser facilement des feuilles ou des
plaques. Comme exemple d’utilisation, on a les aires de jeux, les pavés anti-dérapants, les
revêtements pour terrains de sport (surfaces souples, diminution des nuisances sonores...)
17
Chapitre I Synthèse bibliographique
matières premières. En général, les gaz produits sont utilisés sur le site pour chauffer le four:
la pyrolyse permet ainsi d'associer valorisation énergétique et valorisation matière.
La dévulcanisation
Le procédé de dévulcanisation est une autre voie de valorisation matière. Cette
technique consiste à détruire partiellement le réseau tridimensionnel créé par l'opération de
vulcanisation en cassant les liaisons carbone-soufre ou soufre-soufre. Cette technologie se fait
soit par rupture des réticulations, soit par rupture de la chaîne principale ou bien par les deux
types de ruptures en même temps.
Après dévulcanisation, le caoutchouc reste réticulé, mais le nombre de ponts de
réticulation diminue. Théoriquement, du moins pour les caoutchoucs vulcanisés avec le
soufre, la dévulcanisation devrait être facilement réalisable en appliquant au polymère une
énergie de niveau contrôlé, l'énergie des liaisons S-S et C-S étant plus faible que celle des
liaisons C-C comme le montre le Tableau I.3. La rupture des liaisons est produite quant
l’énergie appliquée est supérieure a l’énergie des liaisons
18
Chapitre I Synthèse bibliographique
19
Chapitre I Synthèse bibliographique
Traitement de la poudrette
Le traitement de la poudrette a comme but ultime d'activer la surface des particules, de
sorte qu'elles deviennent plus accessibles et plus compatibles pour les transformations
ultérieures comme l'incorporation dans une matrice thermoplastique et thermodurcissable ou
comme matière première dans un composé de caoutchouc. [KOC12] utilisent un acide
acrylique pour le traitement de poudrettes issues de pneus usagé [CHE08] utilise des
bicarbonates de sodium NaHCO3 pour élaborer un élastomère thermoplastique (éthylène
vinyle acétate (EVA) poudrette de pneu recyclé). Les paramètres entrant en jeu sont la durée
du traitement est la température. L’adition de cette poudrette traitée en surface dans un
asphalte modifie les propriétés rhéologiques de ce dernier [PRE12]
20
Chapitre I Synthèse bibliographique
Les résultats montrent que dans tous les mélanges LDPE-SBR-GTR, LDPE-NR-GTR et
LDPE-EPDM-GTR, le GTRM réduit la température de transition vitreuse d’environ 3°C par
rapport au composé de référence contenant GTRR. La dégradation thermomécanique des
poudrettes de pneus recyclés améliore les propriétés mécaniques élastiques du mélange.
Li et al, 2011 ont introduit la poudrette de pneu recyclé (10 à 40%) dans une matrice
caoutchouc naturel(NR). Dans cet article, deux mélanges de caoutchoucs naturels (NR) et de
poudrettes de pneu recyclé ont été réalisés. Le premier mélange contient du chouchou
naturel(NR) et poudrette de pneus recyclé (GTR), dans le deuxième mélange les poudrettes
sont dévulcanisés (DGTR) dans un milieu contenant des bactéries capables d’extraire le
soufre de caoutchouc. Les propriétés mécaniques (résistance a la traction, module de Young,
élongation à la rupture et gonflement dans les solvants) du composite caoutchouc naturel
(NR)- poudrette de pneu recyclé dévulcanisé (DGTR) sont beaucoup plus améliorées. Cette
amélioration est due à l’accroissement de d’adhésion entre la charge (DGTR) et la matrice
polymère. En outre, les résultats montrent une diminution de la dureté du composite.
Olhagaray et al, 2011 ont montré que l’insertion de particules de caoutchoucs de
pneumatiques usagés issues du broyage dans une matrice thermoplastique de polypropylène
peut être une voie de valorisation pour ces déchets. Après formulation du mélange
compatibilisé pour cinq taux massiques de particules de pneu usagé de 5% à 25%, des essais
de traction ont été réalisés à trois vitesses de déformation (10-4, 10-3, 10-2 s-1). Des
observations post-mortem (MEB et tomographie) ont montré qu’il n’y avait pas de
décohésion entre la particule et la matrice et que l’endommagement se faisait principalement
par la propagation de fissures dans la matrice et les particules. Des essais de traction montrent
que les évolutions des propriétés mécaniques suivent celles données dans la littérature.
Yagneswaran et al, 2008 ont utilisés des poudrettes de pneu recyclé dévulcanisées
mécanochimiquement pour préparer un composite époxy-poudrettes de pneu recyclé en
variant la quantité de poudrette de 1 à 12%. Les analyses thermiques différentielles et
thermogravimétrique ont montré que la stabilité thermique du composite augmente avec
l’augmentation du pourcentage de la poudrette. Cette étude montre une bonne dispersion et
interaction des GTR dans l’époxy
Kocevski et al, 2012 ont introduit des poudrettes de pneu recyclé traitées en surface par
l’acide acrylique dans un asphalte. Les performances du mélange asphalte / GTR sont bien
supérieures à celles de l’asphalte classique.
21
Chapitre I Synthèse bibliographique
Des études antérieures suggèrent que l’ajout des GTR a abouti à une détérioration
significative des propriétés mécaniques de quelques composites a base de poudrettes de pneu
recyclé. Il a été montré que l’incorporation d’une petite fraction (3,7 % de la masse du sable)
de ces poudrettes ou de ces granulés dans un mortier en ciment a conduit à une importante
chute de résistance à la traction et à la compression par rapport au mortier de référence mais
par contre, ils ont constaté que l’apparition des fissurations est plus tardive. La fraction de
déchet pneumatique ajoutée a permis de multiplier la capacité de déformation avant la
rupture.
Chettah 2008 a réalisé un composite à base de poudrette de pneu recyclé (GTR) et d’éthylène
vinyle acétate (EVA). Les poudrettes de pneus recyclés sont des grains de taille fine obtenue
par broyage mécanique. La matrice polymère choisie pour l’enrobage de la charge du GTR,
possède des compatibilités assez remarquables. Cette observation est capitale en terme
d’interaction et de capacité d’adhésion des matériaux (GTR / EVA) les uns avec les autres.
Les élastomères thermoplastiques comme le GTR et l’EVA sont très peu ou pas du tout
réactifs ce qui nécessite l’emploi d’un agent d’expansion pour la production de composites
moussés. Il a opté pour l’utilisation des bicarbonates de sodium NaHCO3. Les produits
obtenus ont de hautes performances vibroacoustiques.
Conclusion
Cette étude bibliographique nous a permis de mettre en évidence la classification des
déchets pneumatiques ainsi que leurs compositions.
Le recyclage des déchets pneumatiques pose de nombreux problèmes en raison de la présence
de différentes pièces composites renfermant des caoutchoucs et des inserts métalliques,
plastiques ou textiles. Les formulations utilisées sont complexes et ne renferment en général
que 50% d’élastomères, le reste étant constitué de charges (noir de carbone, silice) et d’agents
de vulcanisation et de mise en œuvre.
Il existe plusieurs méthodes de valorisation qui permettent le recyclage de ces déchets. La
valorisation énergétique et la valorisation matière (mécanique et chimique) sont les deux
voies principales. L’incinération ou la valorisation énergétique entraîne le dégagement
d’effluents nocifs et de résidus de métaux lourds qui constituent des déchets ultimes non
recyclables et dont le stockage est coûteux.
22
Chapitre I Synthèse bibliographique
La valorisation mécanique qui utilise le déchet brut sans modification ne permet pas de
résoudre le problème de la pollution dans l’immédiat. A l’inverse, la valorisation chimique
peut constituer une alternative.
Ces études ont permis de comprendre, d’une part, un certain nombre de facteurs qui
influencent les propriétés finales du produit composite et, d’autre part, de choisir la matrice
convenable pour obtenir un matériau composite GTR / polymère ayant des caractéristiques
mécaniques très importantes. Selon les articles, les études expérimentales diffèrent par la
nature des polymères servant de liants et des techniques de mise en forme du mélange
utilisées.
En effet, la connaissance des propriétés mécaniques de différents mélanges à base de
poudrettes permettra de choisir la nature de la matrice ainsi que les propriétés de mise en
forme liées à la fabrication du composé résultant. Le choix du liant constitue une décision
sérieuse sur les performances mécaniques du produit fini. Ainsi la plupart des travaux réalisés
ne justifient pas le choix de la matrice. De plus, les paramètres de mise en forme sont
extrêmement importants et doivent être optimisés. Par conséquent, le développement de
nouveaux matériaux s’impose.
23
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
Chapitre II :
Matières premières et techniques expérimentales
II.1. Matériaux
II.1.1. Poudrettes de pneus recyclés
Le matériau utilisé dans notre étude est issu de déchets de pneus usagés et fourni par
l’entreprise Phénix-Machinery située Sancheville, en France. Il se présente sous forme de
fines particules de taille moyenne de 300µm. La composition chimique et le processus de
transformation de sa structure sous l’effet de la température ne sont pas connus. C’est
pourquoi des analyses physico-chimiques s’avèrent nécessaires pour déterminer ses
caractéristiques.
II.1.2. Résine époxy et durcisseur
Le polymère utilisé dans notre travail est une résine époxy, produit de réaction à base
d’une résine époxy de bisphénol A, Epiclhlohydrine de poids moléculaire max 700 et d’une
résine époxy de bisphénol F, de poids moléculaire <700.C13/C15 Alkyleglycidylether. Cette
résine est utilisée avec un durcisseur de composition : 3-aminométhyle-3,5-triméthyle-
cycloexyl amine, Bisphénole A-résine époxyde de poids moléculaire moyen <700 et
alcoolbenzyle
24
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
25
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
2 plaques
Barrette
Figure II.1 : Schéma du moule
26
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
dans chaque tamis en fonction de la taille de ses particules. Les proportions massiques sont
ainsi déterminées et représentées sur un histogramme en fonction des tailles.
27
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
fusion ou encore la cristallisation. Les analyses ont été réalisées avec une DSC NETZSCH
STA 409.
L’échantillon de 21.68 mg est placé dans un creuset en aluminium, la référence est constituée
du même creuset. Le cycle de température choisi se situe entre 20°C et 600°C avec une
vitesse de 10 °C/min sous balayage constant d’azote.
Le principe de fonctionnement de la calorimétrie différentielle à balayage consiste à
mesurer la variation de la différence de température ∆T entre l’échantillon à analyser (S) et
l’échantillon de référence (R) en faisant varier la température du four. Dans les systèmes de
mesure de DSC à flux de chaleur, les creusets contenant l’échantillon et la référence reposent
sur le disque ayant une bonne conductivité thermique qui est relié à un four massif dont la
température est programmable. Sur chaque creuset sont placés des thermocouples connectés
en série permettant la mesure précise de ∆T. Lorsqu’une transition a lieu, la chaleur émise ou
absorbée par l’échantillon (S) modifie le flux de chaleur.
Un simple changement de pente sans apport ou dégagement de chaleur indique le phénomène
de transition vitreuse. La transition vitreuse dépassée, la mobilité des chaînes favorise ces
dernières à s’organiser sous forme de cristallites, cela se traduit par l’apparition d’un pic
exothermique, le phénomène est appelé cristallisation. Le phénomène contraire est dit fusion.
Pour que l’état ordonné des chaînes passe à un état désordonné, état fondu, une énergie doit
être fournie au système. L’apparition d’un pic endothermique permet de déduire la
température de fusion du polymère comme le montre la figure 1.
28
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
29
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
30
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
Pour vérifier si la poudrette a bien été dévulcanisée, nous avons prélevé les
échantillons précédemment traités au micro ondes afin de tester leur dévulcanisation. Sur ces
échantillons, nous avons mesuré le tau de gonflement dans le solvant (toluène).
Après pesée, les échantillons sont immergées dans des tubes a essai contenant le solvant
(toluène) et placée à l’ambiant. Après une durée d'immersion de 72 heures les échantillons
sont pesés, après élimination de l'excédent du solvant avec un papier filtre.
Le taux de gonflement en masse est défini à l’équilibre par pesée de l’échantillon, il est
quantitativement supposé proportionnel à la variation de masse pour chaque échantillon, à
partir de l’équation suivante :
Tau de gonflement (%)= 100 où Mg représente la masse de l’échantillon après
31
Chapitre II Matières premières et techniques expérimentales
32
Chapitre III Résultats-interprétations
Chapitre III :
Résultats et discussions
40
Pourcentages massiques
35
30
25
20
15
10
0
125-160μm 160-250μm 250-315μm 315-500μm 500-630μm ˃630μm
diamètre(μm)
33
Chapitre III Résultats-interprétations
petites particules micrométriques qui se sont agrégées pour former des agglomérats de taille
allant de quelques dizaines de microns à quelques centaines de microns.
34
Chapitre III Résultats-interprétations
Surface analysée
107x74µm
35
Chapitre III Résultats-interprétations
36
Chapitre III Résultats-interprétations
Le Thermogramme obtenu suite à l’analyse du matériau par DSC est représenté sur la
figure III.5 en termes de flux de chaleur en fonction de la température. Il montre plusieurs
pics sur la plage de température d’analyse.
Le premier pic observé à environ 112,5°C correspondant à l’évaporation de l’eau (H2O),
tandis que le second pic exothermique montré à 262,4°C, il correspond à une dégradation des
produits volatiles (huiles, plastifiants...). Un troisième pic endothermique à environ 458,8°C
traduit la dégradation du matériau.
37
Chapitre III Résultats-interprétations
90
80
Masse(%)
70
60
50
40
0 100 200 300 400 500 600
Température(°C)
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Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.7 : Superposition des spectres IR de la poudrette non traitée et celles traitées à de
différentes puissances pendant 60 secondes
La superposition des spectres permet de pointer l’effet de l’exposition du matériau aux micro
ondes. En effet, nous constatons :
• Une différence très nette entre les spectres de la poudrette non traitée et celle traitée.
• Les spectres de la poudrette traitée se ressemblent à partir du premier traitement
jusqu’au dernier (de 350 à 900 W).
Afin de mieux comprendre les phénomènes survenus lors de la dévulcanisation, des
grandissements et superposition des différents pics ont été tracés
Figure III .8 : Evolution des bandes IRTF des fonctions hydroxyles des poudrettes traitées à de
différentes puissances pendant 60 secondes
39
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.9 : Evolution des bandes IRTF de la fonction C-H des poudrettes traitées à de différentes
puissances pendant 60 secondes
Figure III.10 : Evolution des bandes IR de la région des carbonyles (C=O et C=C) des poudrettes
traitées à de différentes puissances pendant 60 secondes
40
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.11 : Evolution des bandes IR caractéristiques des fonctions C-O, S-O-C, C-C et S=O des
poudrettes traitées à de différentes puissances pendant 60 secondes
Figure III.12 : Evolution des bandes IRTF des fonctions C-S et S-S des poudrettes traitées à de
différentes puissances pendant 60 secondes
41
Chapitre III Résultats-interprétations
Dans la zone des carbonyles (figure III.10), une disparition des bandes correspondant aux
vibrations C=C et C=O est observée cela signifie la dégradation du matériau dés le premier
traitement.
La figure III.11 montre d’importantes modifications des spectres IR dans la zone entre [1500-
750 cm-1] caractéristique des bandes de vibrations C-O, S-O-C, C-C et S=O. Si nous
regardons plus en détail les spectres IR (figure III.11), nous notons que certaines de ces
bandes de vibration, principalement C-O et S-O-C ont disparues, les autres (C-C et S=O) ont
subi une diminution très remarquable, cela indique l’appariation de deux phénomène lors de
traitement de la poudrette : la dégradation qui se manifeste par la rupture des liaisons C-C et
la désoxydation par élimination d’oxygène.
Sur la figure III.12, nous avons représenté l’évolution des spectres IR de la zone entre [750 et
400Cm-1] caractéristique des bandes de vibration C-S et S-S. Les spectres montrent clairement
la disparition de ces bandes de vibration, cela signifie la dévulcanisation de la poudrette.
Figure III.13 : Superposition des spectres IR de la poudrette non traitée et celles traitées à de
différentes puissances pendant 15 secondes
Sur les figures III.14, III.15, III.16, III.17 et III.18 nous avons représentés des grandissements
et superposition des différents pics
42
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.14 : Evolution des bandes IRTF des fonctions hydroxyles des poudrettes traitées à de
différentes puissances pendant 15 secondes
Figure III.15 : Evolution des bandes IRTF de la fonction C-H des poudrettes traitées à de différentes
puissances pendant 15 secondes
43
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.16 : Evolution des bandes IRTF de la région des carbonyles (C=O et C=C) des poudrettes
traitées à de différentes puissances pendant 15 secondes
Figure III.17 : Evolution des bandes IRTF des fonctions C-O, S-O-C, C-C et S=O des poudrettes
traitées à de différentes puissances pendant 15 secondes
44
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.18 : Evolution des bandes IRTF des fonctions C-S et S-S des poudrettes traitées à de
différentes puissances pendant 15 secondes
Dans la région représentative des fonctions hydroxyles entre [3500 et 3000 cm-1]
(figure III.14), nous observons l’apparition d’une large bande centrée sur 3250 cm-1 dès le
premier traitement. Cette bande est attribuée à la formation de nouveaux hydroperoxydes
(–OOH) ; cependant elle commence à disparaitre a partir du 4eme traitement c'est-à-dire pour
les traitements effectués a 750W et 900W.
Le pic caractéristique de la liaison C-H [3000 et 2800 cm-1] représenté sur la figure III.15
montre que cette fonction ne subit aucun changement pendant les différents traitements cela
signifie que le squelette hydrocarboné ne se dégrade pas.
La région des carbonyles entre [1800 et 1500 Cm-1] (figure III.16) montre d’importantes
modifications au cours du traitement. En effet, les fonctions C=O et C=C disparait dès le
premier traitement, cela signifie la dégradation et la désoxydation du matériau.
La figure III.17 montre d’importantes modifications des spectres IR dans la zone entre [1500-
750 cm-1] caractéristique des bandes de vibrations C-O, S-O-C, C-C et S=O. Cette zone bien
que très complexe à interpréter, permet de distinguer clairement deux phénomènes : la rupture
des liaisons S-O-C et S=O qui implique la désoxydation de la poudrette et la diminution des
bandes de vibration caractéristique des liaisons C-C qui implique le début de dégradation du
matériau.
Sur la figure III.18, nous avons représenté l’évolution des spectres IR de la zone entre [750 et
400 cm-1] caractéristique des bandes de vibration C-S et S-S. Les spectres montrent une
diminution très nette de ces bandes de vibration pour le premier traitement (350W) ; la
45
Chapitre III Résultats-interprétations
Les poudrettes traitées pendant une minute à différentes puissances montrent des taux
de gonflement pratiquement identiques et élevés. Le procédé a réussi à briser la majorité des
liens possible et à rendre la poudrette à un degré de devulcanisation élevé. Le tau de
gonflement élevé peut s’expliquer par la densité de réticulation plus faible de la poudrette
donc une devulcanisation plus importante. En faisant varier la puissance du micro onde, nous
avons pu augmenter le degré de dévulcanisation de 37% à 78%.
46
Chapitre III Résultats-interprétations
Tableau III.4. Taux de gonflement pour les échantillons traités à différentes puissances pendant 15
secondes
Echantillons Durée du Puissance Masses Masses après Taux de
traitement du micro initiales (gr) gonflement gonflement
(secondes) ondes (gr) (%)
(watt)
0 - - 1 1.367 36.7
1 15 350 - 1.5499 54.99
3 - 500 - 1.6152 61.52
4 - 650 - 1.5700 57
5 - 750 - 1.8534 85.34
6 - 900 - 1..6322 63.22
D’après les résultats nous constatons des différences faibles entre les taux de
réticulation pour les échantillons traités à 350W, 500W, 650W et 900W. Une différence plus
significative pour l’échantillon traité à 750W qui montre un tau de gonflement très élevé
(85%). Dans le cas de la poudrette non traitée nous avons obtenue un taux de gonflement de
37%, cela signifie que la poudrette a subit une dévulcanisation lors de sa fabrication.
47
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.19 : Micrographie la poudrette non traitée et celles traitées à de différentes puissances
pendant 60secondes
48
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.20 : Micrographies la poudrette non traitée et celles traitées à de différentes puissances
pendant 15secondes
En comparant les images obtenues au MEB , on constate qu’il existent une bonne
corelation entre les morphologies observées et le degré de dévulcanisation obtenues.
Les poudrette traitées a differentes puissances présentent des particules de formes trés
irrigulières que celles de la poudrette non traitée.La modification de la morphologie des
particules de plus grandes tailles et soumise a la dévulcanisation semblent avoir souffert d’une
abrasion de surface par contre les particules de petites tailles présentent suite a la
dévulcanisation une surface beaucoups plus irriguliéres avec des bouts filamentaires ce qui
suggère une plus grande surface spécifique. La surface spécifique plus grande signifie une
plus grande quantité du toluène retenu a la surface des particules et par la suite un degré de
dévulcanisation plus grand.
49
Chapitre III Résultats-interprétations
Tableau III.5 : Propriétés mécaniques à rupture des matériaux renforcés à différents taux de
poudrettes non traitées par le test de traction
50
Chapitre III Résultats-interprétations
EP0%
25 EP2%
EP5%
EP10%
20
Contraintes(MPa)
15
10
0
0 .0 0 0 .0 2 0 .0 4 0 .0 6 0 .0 8 0 .1 0 0 .1 2 0 .1 4
D é fo rm a tio n
Figure III.21 : Courbes contrainte- déformation en traction des composites sans poudrettes, avec 2, 5
et 10% de poudrettes nom traitées
20
15
Contraintes a rupture(MPa)
10
0
0 2 4 6 8 10
C o n c e n tr a tio n e n p o u d r e tte s ( % )
51
Chapitre III Résultats-interprétations
0 .1 4
0 .1 2
Déformation arupture 0 .1 0
0 .0 8
0 .0 6
0 .0 4
0 .0 2
0 .0 0
0 2 4 6 8 10
C o n c e n tra tio n e n p o u d re tte s (% )
500
400
Module de Young(MPa)
300
200
100
0
0 2 4 6 8 10
C o n c e n tr a tio n e n p o u d r e t te s ( % )
52
Chapitre III Résultats-interprétations
L’échantillon le plus fragile est celui le plus chargé en poudrettes (10% en poids) alors
que la matrice pure développe un peu de plasticité avant rupture, avec un comportement non
linéaire
Tableau III.6 : Propriétés mécaniques des matériaux renforcés par 10% de poudrettes traitées par
micro- onde à de différentes puissances
Composite époxy / Contrainte à la Déformation a Module de Young
10%poudrettes rupture (MPa) rupture (MPa)
EP10%poudrette non 13.42 0.032 437.30
traitée
EP10%poudrette 13.49 0.037 366.00
traitée 350W
EP10%poudrette 14.35 0.042 333.20
traitée 500W
EP10%poudrette 15.22 0.048 304.70
traitée 650W
EP10%poudrette 16.68 0.052 307.90
traitée 750W
EP10%poudrette 14.02 0.054 272.80
traitée 900W
53
Chapitre III Résultats-interprétations
EP10T
EP10T350W
18 EP10T500W
EP10T650W
16 EP10T750W
EP10T900W
14
Contrainte(MPa)
12
10
0
0 .0 0 0 .0 1 0 .0 2 0 .0 3 0 .0 4 0 .0 5 0 .0 6
D é fo rm a tio n
Figure III.25: Courbes de traction des composites à 10% de poudrettes non traitées et traitées à de
différentes puissances pendant 15 secondes
18
16
Contraintes a rupture(MPa)
14
12
10
0
0 200 400 600 800 1000
P u issa n ce s d u m icro -o n d e (W a tts)
54
Chapitre III Résultats-interprétations
0 .0 6
0 .0 5
Déformation a rupture
0 .0 4
0 .0 3
0 .0 2
0 .0 1
0 .0 0
0 200 400 600 800 1000
P u is s a n ce d u m u cro -o n d e (w a tts )
500
400
Module de Young(MPa)
300
200
100
0
0 200 400 600 800 1000
P u is s a n c e s d u m ic ro -o n d e (w a tts )
55
Chapitre III Résultats-interprétations
2
Et
Avec
FR : la force maximale de rupture,
YR : la flèche correspondante
D : la distance entre appuis
b et h sont respectivement la largeur et l’épaisseur de l’éprouvette.
• Effet du pourcentage de poudrettes
Les tests de flexion 3 point ont été réalisés sur les matériaux époxy sans poudrettes de
pneumatiques recyclées et avec 2%, 5% et 10% en poids de poudrettes pour étudier
l’influence du pourcentage des poudrettes sur les propriétés mécaniques du composite. Le
tableau III.7 et les figures III.29, III.30, III.31 et III.32, représentent les propriétés
mécaniques à rupture en flexion des matériaux époxy étudiés en fonction du pourcentage des
poudrettes.
Tableau III.7: Propriétés mécaniques en flexion des matériaux renforcés à de différents taux de
poudrettes non traitées
Echantillon Contrainte à Déformation a Module de Young (MPa)
rupture (MPa) rupture
Matrice pure 21.35 0.044 723.63
Composite EP2% 21.78 0.076 1008.18
époxy / EP5% 15.32 0.046 614.09
poudrette EP10% 12.67 0.028 740.62
56
Chapitre III Résultats-interprétations
EP0%
25
EP2%
EP5%
E P 1 0%
20
Contrainte(MPa)
15
10
0
0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.10
D é form a tion
Figure III.29 : Courbes contrainte- déformation en flexion 3 point l’époxy pure et les composites avec
2, 5 et 10% de poudrettes non traitées
22
20
18
Contraintes a rupture(MPa)
16
14
12
10
0
0 2 4 6 8 10
C o n c e n tr a tio n e n p o u d r e tte s ( % )
57
Chapitre III Résultats-interprétations
0 .0 8
0 .0 7
Déformation a rupture
0 .0 6
0 .0 5
0 .0 4
0 .0 3
0 .0 2
0 2 4 6 8 10
C o n c e n t r a s tio n e n p o u d r e t te ( % )
1000
Module de Young(MPa)
900
800
700
600
0 2 4 6 8 10
C o n c e n t r a t io n e n p o u d r e t t e s ( % )
58
Chapitre III Résultats-interprétations
Tableau III.8: Propriétés mécaniques à rupture des matériaux renforcés à 10% de poudrettes traitées
par micro onde à différentes puissances par le test de flexion 3 points
Composite Contrainte à rupture Déformation a Module de Young
époxy /10% (MPa) rupture (MPa)
poudrettes
EP210%Poudrettes 12.67 0.028 419.37
non traitées
EP10%poudrettes 14.15 0.029 364.66
traitées 350W
EP10%poudrettes 13.14 0.031 341.66
traitées 500W
EP10%poudrettes 13.68 0.032 317.08
traitées 650W
EP10%poudrettes 15.16 0.034 308.88
traitées 750W
EP10%poudrettes 13.50 0.031 281.15
traitées 900W
données dans le figure III.34. Les propriétés mécaniques des différents mélanges sont
représentées sur les figures III.35, III.36, III.37. D’après les résultats, le traitement de la
poudrette induit une amélioration de la résistance à rupture et de la déformation à rupture mais
une diminution du module de Young.
EP10NT
EP10T350W
16 EP10T500W
EP10T650W
14 EP10T750W
EP10T900W
12
Contrainte(MPa)
10
0
0.000 0.005 0.010 0.015 0.020 0.025 0.030 0.035 0.040
Déform ation
Figure III.33 : Courbes contrainte- déformation en flexion des composites, avec 10% de poudrettes
nom traitées et traitées a différentes puissances pendant 15secondes
60
Chapitre III Résultats-interprétations
15.5
15.0
Contraintes a rupture(MPa)
14.5
14.0
13.5
13.0
12.5
0 .0 3 4
0 .0 3 3
Déformations a ruptures
0 .0 3 2
0 .0 3 1
0 .0 3 0
0 .0 2 9
0 .0 2 8
61
Chapitre III Résultats-interprétations
440
420
400
Module de Young(MPa)
380
360
340
320
300
280
Comme il a été montré dans la chapitre I l’ajout d’une charge active a comme effet le
renforcement des propriétés mécaniques du mélange, grâce aux forces d’adhésion entre les
particules et la matrice. Similairement, une bonne adhésion entre la poudrette et l’époxy aurait
renforcé les mélanges. Malheureusement, les tests faits sur les mélanges poudrette-époxy
montrent une tout autre situation.
La résistance et la déformation à la rupture sont abaissées par l’augmentation de la proportion
de la poudrette cela est explicable dans l’hypothèse que l’adhésion entre les deux phases est faible.
Dans cette situation, l’énergie transmise à l’éprouvette agit presque exclusivement sur la matrice et
très peu sur la poudrette. La présence de la poudrette réduit la section de l’époxy, augmentant ainsi
la tension dont il est soumis.
La diminution des propriétés mécaniques observée dans le cas des différents mélanges, ne
peut pas être liée uniquement au problème d’interface mais aussi à d’autres facteurs comme la
non-uniformité dans la distribution des particules de poudrette dans l’époxy, ce qui génère la
variation de la section active. Également, la présence de vides à l’intérieur du matériau,
62
Chapitre III Résultats-interprétations
parfaitement visibles sur les images MEB de certains échantillons explique bien ce
comportement.
Les mélanges avec 10% de poudrette SBR montrent une forte influence de la
proportion de la poudrette dans le mélange. Le traitement de la poudrette de SBR a pu
modifier les propriétés mécaniques des mélanges contenant 10% de poudrette L’augmentation
de la puissance du micro-onde a favorisé les propriétés des mélanges. En effet, quand la
puissance du micro-onde passe de 350 watts à 750 watts une amélioration des propriétés
mécaniques est observée. La résistance a la rupture passe 12.68MPa pour l’échantillon a base
de poudrettes non traitées a 15.16MPa pour l’échantillon à base poudrettes traitées a750 watts
dans le cas de flexion et de 13.42MPa a 16.68MPa dans le cas de traction. La déformations à
rupture augmente de 0.028 pour l’échantillon a base de poudrettes non traitées a 0.034 pour
l’échantillon a base des poudrettes traitées a 750 watts dans le cas de flexion et de 0.032 a
0.055 dans le cas de traction
La dispersion des contraintes maximales et des élongations à rupture des essais sur des
éprouvettes arrivent dans les essais de flexion. Cette dispersion est causée par la non-uniformité
dans la distribution des particules de poudrette dans le l’époxy, ce qui génère la variation de la
section active. Également, la présence de vides à l’intérieur du matériau, parfaitement visibles sur
les images SEM de certains échantillons explique bien ce comportement.
63
Chapitre III Résultats-interprétations
8
Résilience(Kj/m2)
0
0 2 4 6 8 10
C oncentraction poudrettes SB R (% )
Figure III.37: Variation de La résilience du mélange époxy-poudrette en fonction de la proportion de
poudrette.
64
Chapitre III Résultats-interprétations
Pour l’échantillon non chargé la surface de rupture est lisse marque de fragilité de la matrice
(figure III.38). En comparant ces images à celles des matériaux composites les poudrettes sont
identifiées facilement. La figure III.39 nous renseigne sur l’interface entre les poudrettes et la
matrice polymère. Il s’avère d’après ces images MEB que l’adhésion est médiocre pour les
composites à base de poudrettes non traitées. En effet les poudrettes après le test mécanique
de flexion, se déchaussent facilement de la matrice et la surface de la poudrette ne présente
pas de résidu de matrice. Ceci montre que les interactions entre les poudrettes vierges et la
matrice époxy sont très faibles à l’interface
65
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.39 : Faciès de rupture par flexion des composites à base d’époxy et de 10% en poids de
poudrettes non traitées et traitées par micro-ondes à de différentes puissances
66
Chapitre III Résultats-interprétations
Figure III.40 : Faciès de rupture par flexion des composites à base d’époxy et de 10% en poids de
poudrettes non traitées et traitées par micro-ondes à de différentes puissances
67
Chapitre III Résultats-interprétations
68
Conclusion