Ecotoxicologie
Ecotoxicologie
Ecotoxicologie
21. ÉCOTOXICOLOGIE
A. BENSAKHRIA
21.1. Introduction
Depuis la fin du XIXème siècle, l’humanité est entrée dans ce qu’il est convenu d’appeler l’ère
chimique caractérisée par l’augmentation croissante de l’emploi de produits chimiques dans
les domaines les plus divers, aujourd’hui, on estime qu’il y a plus de 100 K de produits
chimiques qui sont utilisés régulièrement dans l’industrie et qui sont des contaminants et
polluants potentiels de l’écosystème global.
Ces apports importants dans le milieu naturel peuvent provoquer des perturbations, dont il est
indispensable d’apprécier les conséquences. Ainsi prend naissance l’écotoxicologie, terme qui
apparaît en 1971 dans la littérature scientifique.
Définitions
Le terme écotoxicologie rassemble les mots “écologie” et “toxicologie“. Jusque-là, les études
de toxicologie environnementales concernaient principalement les effets néfastes des toxiques
sur l’homme. L’écotoxicologie prend ainsi en compte les effets des produits chimiques dans le
contexte de l’écologie.
L’écotoxicologie est une branche de la toxicologie qui a pour objet l’étude des effets de toute
nature des toxiques sur toutes les espèces vivantes et leurs organisations, leurs rapports avec
la matière inanimée, leurs rapports entre elles et avec l’homme.
La pollution est définie, selon deux critères : l’un qualitatif et l’autre quantitatif.
Qualitativement, toute substance étrangère à la composition de l’air, quantitativement
lorsqu’un polluant naturellement existant dans l’air mais à une teneur supérieure à la normale,
par exemple, le CO2 qui est un constituant normal de l’air, il est considéré comme polluant s’il
dépasse son seuil de concentration de 300 ppm.
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Le niveau régional : ou pollution à longue distance Les polluants émis par les activités
humaines retombent en partie à proximité des sources mais à des centaines de kilomètres de
leurs sources émettrices. Les principaux problèmes de pollution à longue distance sont
l’acidification, l’eutrophisation, et la pollution photochimique.
Polluants secondaires : composés produits par des réactions chimiques entre des polluants
primaires et/ou des composés de l’atmosphère.
Les polluants provenant des sources mobiles telles que les automobiles, avions, trains,
bateaux, sont :CO et CO2, NO, NO2 (NOx), les particules (plomb, fumée noire), les hydrocarbures
imbrûlés, les hydrocarbures, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les contaminants
organiques volatils.
Les polluants provenant de l’incinération des déchets urbains, industriels et domestiques (le
traceur étant l’acide chlorhydrique).
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Les matières organiques non dégradables (imputrescibles) par les fermentations, c’est-à-dire
par l’action de micro-organismes vivants (plastiques) qui s’accumulent.
Les normes
Polluant Norme
Chlorures 250 mg/L
Sulfates 250 mg/L
Nitrates 50 mg/L
Nitrites 0,1 mg/L
Cyanures 50 µg/L
Plomb 50 µg/L
Pesticides 0,1 µg/L
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Sources
Tableau 2. Source de pollution des sols
Acidification : la pollution acide (ou pluies acides) est liée aux polluants acides (SO2, NOx, NH3,
HCl, HF) émis par les activités humaines qui retombent en partie à proximité des sources, mais
aussi à des centaines, voire des milliers de kilomètres de leurs sources émettrices.
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Ces polluants retombent sous forme de retombées sèches ou humides. Pendant le transport,
ces polluants se transforment. Les oxydes SO2 et NOx se transforment en sulfates (SO42-) et en
nitrates (NO32-) dans le cas où l’atmosphère est sèche, ainsi qu’en acide sulfurique (H2SO4) et
en acide nitrique (HNO3) dans le cas où l’atmosphère est humide. Le pH des eaux de pluies se
situe entre 3 et 4.
Effet De Serre : L’effet de serre est un phénomène naturel lié à l’absorption des rayonnements
Infrarouges (IR) de grande longueur d’onde renvoyés, par la surface terrestre, par des
composés présents dans l’atmosphère : CO2, CH4, H2O, O3, N2O, les chlorofluorocarbures CFC.
Une partie du rayonnement IR n’est pas renvoyé vers l’espace. Il y a donc absorption d’énergie.
Cette énergie est transformée en chaleur. La plupart de ces composés sont présents à l’état
naturel ce qui a permis le développement et le maintien de la vie sur Terre. La température
moyenne sur terre est de 15°C, si l’effet de serre naturel n’existait pas, la température
moyenne serait de – 18°C.
Depuis l’ère industrielle, il y a accroissement des concentrations des gaz à effet de serre à
savoir :
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il est appelé aussi mauvais ozone. Il est responsable du ralentissement de la croissance des
plantes, la mort prématurée des végétaux, et des effets néfastes sur la santé humaine.
L’ozone stratosphérique (situé à 19-30 kilomètre d’altitude) est qualifié de bon ozone car il
absorbe le rayonnement UV solaire et nous préserve ainsi contre le risque de cancer cutané et
autres mutations génétiques. Il préserve également l’activité photosynthétique des plantes.
Plusieurs polluants peuvent détruire l’ozone, par exemple : le CFC (chloro-fluoro-carbone).
Les polluants peuvent agir à différents niveaux du corps humain, au niveau de la peau, c’est le
cas notamment des vapeurs irritantes et des phénomènes d’allergies. Au niveau des
muqueuses, des alvéoles, et des organes. Certains toxiques véhiculés par le sang peuvent
s’accumuler dans les organes.
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Manifestations respiratoires
Principaux agents responsables : polluants gazeux (CO, SO2, NOx, O3) et particulaires qui sont
responsable d’irritations laryngées, toux, allergies, bronchiolite, diminution de la capacité
ventilatoire, asthme, emphysème, fibrose (causée par l’amiante et la silice).
Troubles cardio-vasculaires
Manifestations cutanées
Irritation peau par les particules acides, acidification de la peau, troubles d’hydratation
cutanée, modification des lipides de surface, altération du film hydrolipidique (SO2),
desquamation cutanée.
L’ozone est aussi responsable de la peroxydation lipidique des acides gras polyinsaturés,
l’oxydation des biomolécules par processus d’ozonisation cutanée, la déplétion en vitamine C
et E, l’augmentation de l’incidence des cancers.
21.7. Références
- RAMADE François (15 March 2007). Introduction à l'écotoxicologie : Fondements et
applications. Lavoisier. ISBN 978-2-7430-1979-2.
- Daniel Cossa (1992). Le plomb en milieu marin: biogéochimie et écotoxicologie.
IFREMER.
- Peter G. C. Campbell; Emilien Pelletier; Francine Denizeau (2004). Écotoxicologie
Moléculaire: Principes Fondamentaux et Perspectives de Développement. PUQ. ISBN
978-2-7605-1763-9.
- Michael C. Newman (16 December 2014). Fundamentals of Ecotoxicology: The
Science of Pollution, Fourth Edition. CRC Press. ISBN 978-1-4665-8229-3.
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