Dossier Pedago HOKUSAI
Dossier Pedago HOKUSAI
Dossier Pedago HOKUSAI
GALERIES NATIONALES
Dossier Pédagogique
Du 1er octobre 2014 au 18 janvier 2015
Relâche du 21 au 30 novembre 2014
grandpalais.fr
Les oeuvres sur papier et sur soie étant fragiles par nature et très sensibles
à la lumière, elles ne sont exposées que pour une durée limitée de 7 semaines.
C’est la raison pour laquelle l’exposition est divisée en deux sessions.
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introduction
« Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets…
mais je suis mécontent de tout ce que j’ai fait avant l’âge de soixante-dix ans…
à quatre-vingt-dix ans, j’arriverai au fond des choses… et à l’âge de cent dix,
soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. »
Hokusai, postface des Cent vues du mont Fuji in Louis Gonse L’art japonais vol 1, ch. IX p. 286
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Présentation
générale
Selon une tradition chinoise, les étapes de imitateur des estampes3 de son maître, son
la vie d’un homme sont marquées par des style s’individualise rapidement et sa produc-
changements de nom. Hokusai pousse cette tion se diversifie. Il illustre des livres*, réalise
pratique à l’extrême puisqu’on lui connaît près des portraits de beautés et quelques peintures
d’une centaine de noms ou variations de noms. de genre.
Le parcours chronologique de l’exposition a
retenu six de ses principales identités : Il se marie vers 1785. Sa femme meurt en 1794
·· Katsukawa Shunrô (1778-1794), le laissant avec un jeune fils et deux fillettes4.
·· Sôri (1794-1798), En 1785-86, il signe ses estampes : « peint par
·· Katsushika Hokusai (1798-1810), Gunbatei5, anciennement Shunrô » signifiant
·· Taito (1811-1819), Iitsu (1820-1834), peut être une rupture temporaire avec l’école
·· Gakyô Rojin Manji (1834-1849). Katsukawa.
1. « Premier dragon »,
1760 étant une Ses ouvrages sont plus nombreux (kibyôshi*,
année du dragon.
En Japonais, les Les premières estampes d’acteurs, estampes-calendrier*) les
sujets qu’il illustre sont plus variés et son style
prénoms sont cités
après le nom de années est désormais reconnaissable. En 1790, il crée
famille. ses premiers surimono* pour des cercles litté-
Kawamura Tokitarô1, futur Hokusai, serait né
raires. A leur contact, son style s’affirme encore.
2. Nom donné par à Edo* en 1760. Vers trois ans, il est adopté
son maître qui signifie : par son oncle, artisan de haut rang fabricant
« l’éclat du printemps Il quitte vers 1792 l’atelier Katsukawa et ne
de miroirs en bronze. Il raconte que de 6 ans
de l’école Katsukawa ». peindra plus de portraits d’acteurs. Vendeur
à 18 ans il passe son temps à dessiner et à
Voir Documentation d’épices ou colporteur d’almanach pour
annexe. peindre. Durant son adolescence, il est commis
survivre, il illustre des romans bon marché,
livreur dans une bibliothèque de prêt. Entre
3. Voir Focus 2 quelques albums poétiques6, des surimono*,
16 et 18 ans (1776-1779), il apprend la gravure
des estampes-calendrier*, des jeux d’enfants7.
4. Il se remarie peu sur bois chez un xylographe* ce qui aura une
Il cherche aussi à se renouveler en étudiant les
après et aura un fils grande importance pour la suite de sa carrière.
et une fille. Cette styles picturaux classiques des écoles Kanô*
dernière, Ei, deviendra et Tosa*.
peintre et restera avec
lui jusqu’à sa mort. Katsukawa Shunrô
5. Gunbatei signifie
« rassemblement de De 18 à 34 ans
chevaux ».
À 18 ans, il entre dans l’atelier de Katsukawa
6. Livres de kyôka*. Shunshô (1726-1792) portraitiste d’acteur et
7. Silhouette d’acteur peintre d’ukiyo-e*. On conserve de lui trois
à habiller de costumes portraits d’acteurs de kabuki* signés Katsukawa
différents. Shunrô2 datant de cette année-là. D’abord pâle
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« Si j’ai la chance d’avoir le moindre « Comment donner forme à
succès cette année, je travaillerai toutes ces choses qui peuplent
mieux l’année prochaine. » mon esprit ? »
Extrait d’une lettre de Hokusai à un éditeur. Hokusai. Préface du Manuel illustré des couleurs - 1848
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« Toutes les formes ont leurs propres dimensions que nous devons
respecter ; mais il ne faut pas oublier que ces choses appartiennent
à un univers dont nous ne devons jamais briser l’harmonie.
Tel est mon art de la peinture. »
Taito
De 51 à 59 ans
Le nouveau nom pris en 1811 fait encore pour des planches à imprimer. Il en naît la
référence au culte des astres12. Cependant, publication des Hokusai Manga14 et de séries
il n’abandonne pas tolalement l’ancien, sans de livres d’images publiés entre 1814 et 1834.
doute pour des raisons commerciales, signant C’est aussi l’époque où il réalise de grandes
« Taito, anciennement Hokusai ». cartes de géographie.
Il continue sa collaboration avec les auteurs Il continue ses exhibitions où le public afflue.
en vogue. Ainsi, sa peinture de Tametomo est En novembre 1817 il peint dans l’enceinte d’un
une commande de l’éditeur pour conclure une temple de Nagoya un gigantesque portrait de
série des récits qu’il a illustrés. Daruma*. Des affiches annoncent les détails de
la prouesse : le lieu où la peinture sera exécu-
Hokusai élabore un nouveau style. Les person- tée, les dimensions de l‘œuvre (Environ 200 m²,
nages ont un visage de forme plus ronde, soit 18 m pour les yeux, 2,70 m pour le nez et
leur nuque s’épaissit. Les femmes sont plus 2,10 m pour la bouche), le type de pinceau
pulpeuses. Les doigts et les orteils s’allongent à constitué de paille de 5 bottes de feuilles de
mesure que les mains et les pieds grandissent. riz, de palmier et de bambou. En cas de pluie
Les contours des vêtements sont soulignés l’évènement sera ajourné. La performance dure
de traits hachurés. A la fin de la période, les tout l’après-midi devant une foule immense et
silhouettes ressemblent presque à des statues. remporte un tel succès qu’une chansonnette
est composée ainsi qu’un surimono*.
Au début de cette décennie, Hokusai fait de
très nombreuses illustrations de livres*, albums
12. Nom dérivé de
et manuels. On connaît en revanche peu de
Taihokotu, étoile de la
Petite Ourse. peintures et peu d’estampes individuelles.
A l’approche de ses soixante ans13, il cherche
13. Selon la tradition, vraisemblablement à transmettre son style et sa
d’origine chinoise,
60 ans est un âge
technique de manière plus efficace et durable
très important qui à ses nombreux élèves et disciples dispersés
correspond à la fin dans tout le pays. Il veut aussi faire sortir les
d’un cycle de vie et artisans et les éditeurs des clichés stylistiques
à l’entrée dans un de l’époque. Au cours d’un voyage dans la
nouveau.
région de Kyôto/Osaka, en 1812, il réside
14. Voir Focus 1 6 mois à Nagoya où il fait plus de 300 dessins
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« Si je devais dessiner en me fondant sur la mode du moment, mes dessins
ne seraient d’aucune utilité pour les fabricants. J’ai donc réalisé les dessins
qui figurent dans le présent ouvrage avec l’idée de créer une décoration
applicable à des formes susceptibles d’évoluer. »
Iitsu
De 60 à 75 ans
Hokusai prend ce nom pour ses 60 ans15 en différentes provinces,… Il quitte Edo pour
1820, année du dragon comme lors de sa passer un an (1834) près de Suruga16 afin de
naissance. La date est marquée par une fête fuir et les frasques de son petit-fils qui le ruine
traditionnelle (kanreki). et ses créanciers. Il s’y cache sous le nom de
Miura Hachiemon17.
Dans les années 1822-1824, il publie des
manuels pour artisans et peintres et commence En 1835-1836 débute la publication des Cent
à publier des livres d’étude pour enfants, mais poèmes de cent poètes expliqués par la nour-
sa production ralentit un peu. rice son dernier chef-d’oeuvre en estampes
polychromes.
En 1827, à 67 ans, il est atteint d’une paralysie
dont il guérit. Sa seconde femme meurt la
15. « A nouveau même année.
âgé d’un an ».
A partir de 1829, il se consacre pour une
16. District rural de la
péninsule de Miura, à
dizaine d’année (1830-1840) à des séries dans
une cinquantaine de lesquelles il utilise largement une nouvelle
km au sud d’Edo. couleur, le bleu de Prusse* : Les Trente-six vues
du mont Fuji, Cent contes de fantômes, Mille
17. On a de cette
période une partie de
images de la mer, Voyage au fil des cascades
sa correspondance des différentes provinces, Grandes fleurs et
avec ses éditeurs. oiseaux, Vues extraordinaires des ponts des
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« Si seulement les cieux pouvaient m‘accorder encore dix ans…
Si seulement les cieux pouvaient m’accorder encore cinq ans,
je deviendrais un grand artiste. »
A 75 ans, il s’est exprimé dans toutes les tech- En 1844, il peint des dragons dans les nuages.
niques graphiques : peintures, estampes, Son dernier dragon s’envole au-dessus du
manuels, albums et il croule sous les mont Fuji.
commandes les plus prestigieuses. Il a abordé
tous les genres : figure humaine, scène de A 88 ans, âge marqué par une cérémonie,
genre, œuvres sacrées et légendaires, paysage, Beigi, aussi importante que celle des 60 ans,
étude de la nature, dessin technique sur des il adopte un nouveau sceau inscrit « cent »
thèmes architecturaux, portrait de beautés (mono) et peint un Daruma*.
célèbres ou d’acteurs, érotisme, théâtre, sans
oublier ses manifestations de virtuosité. Il Ses dernières œuvres datent de février-mars
continue pourtant à travailler d’arrache-pied 1849. Tombé malade au début du printemps, il
secondé par sa fille Ei. Malgré sa renommée, meurt dans la misère le 10 mai 1849, presque
il mène une vie simple, discrète, tourmentée ignoré. L’époque Edo se termine, le Japon va
par les frasques de son petit-fils. bientôt entrer dans l’ère moderne.
La dernière décennie de sa vie est consacrée Il est enterré au temple de Keikoji dans le
à la peinture (lions, tigres et dragons surtout). district d’Asakusa d’Edo.
Quand il rentre à Edo pendant la famine, il
survit de la vente de ses croquis et du troc de
ses œuvres contre du riz.
18. Le vieillard fou de
peinture. Gakyôjin :
le fou de peinture. En 1839, un incendie détruit sa maison19, son
matériel de peinture, sa réserve d’études et
19. Il a si souvent
déménagé (au moins
de croquis.
90 fois) qu’il a parfois En tant que fantôme
été déclaré comme Au début des années 1840, il se rend fréquem-
sans domicile fixe. ment à Obuse20, chez un de ses élèves, avec sa
je foulerai d’un pas léger
fille Ei : lions dragons et autres animaux réalisés les champs de l’été.
20. Province de
Shinano (aujourd’hui à cette période montrent une humanisation
Nagano). de ces créatures. Poème d’adieu de Hokusai
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découvrir
quelques Œuvres
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L’acteur Segawa Kikunojô
dans le rôle de la fille de Masamune
1779
propre fils. L’estampe évoque une tension dans
l’esprit de sa fille Oren, qui, en tant que femme,
ne peut ni s’exprimer ni influencer son père
dans ce dilemme. Les contours de la pièce
autour d’Oren semblent la retenir prisonnière.
Dans le jardin, les lignes brutales de la clôture
de jonc expriment l’intensité de ses sentiments
contradictoires. La vague menaçante sur le
paravent laisse présager le drame.
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Arc et cible
1791
dessins pour calendrier réalisés par des artistes
connus22. Sortes de « cartes de vœux » de luxe,
ces estampes peuvent contenir des énigmes que
seuls des amateurs sont capables de décrypter.
Ce surimono* daté de l’année 1791, année du
sanglier de la tradition japonaise, contient des
rébus. Le poème comme la composition sont
des jeux :
·· Jeu de mots entre la prononciation du mot
sanglier et tirer à l’arc, expliquant le thème
choisi et le poème.
·· Jeu des contraires : le serpent, signe opposé
à celui du sanglier, explique l’arc posé en
diagonale sur la cible et le motif de la cible
en « œil de serpent ».
·· Jeu sur le chiffre 7 dans le poème, cette
année-là comprenant 7 mois longs (1, 3, 4,
6, 8, 10, 12). Leurs chiffres sont dissimulés
dans les sangles de l’arc ornées de motifs.
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Hiratsuka
1804
Comprendre
Première d’une série de 59 estampes intitulée
les « Cinquante-trois stations de l’an neuf », datant
de 1804, cette estampe aborde le thème très
prisé du Tôkaidô*. Hokusai l’illustre plus d‘une
douzaine de fois au cours de sa carrière.
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Le fossé d’Uchigafuchi à Kudanzaka
Vers 1804-1807
et une palette inhabituelle afin de rendre les
tons opaques de la peinture à l’huile, servent
à évoquer le style étranger. L’ombre qui crée le
volume est obtenue en gravant le bois de biais
(technique de l’estompage). Le réalisme des
nuages dénote une forte influence occidentale,
tout comme l’effet de clair-obscur du feuillage
des arbres, au bord de la route.
Pour compléter
Les autres estampes de la série :
·· Vue de la plage de Noboto à marée basse
depuis la côte de Gyôktoku,
·· Sanctuaire de Jûnisô à Yotsuya,
·· Honmoku au large de Kanagawa (ill. page 17)
Signature : dessiné par Hokusai
(atelier du nord). Les savoirs occidentaux introduits au Japon dits
Format chûban 18 x 24,5 cm
Etudes hollandaises (Rangaku) :
Paris, Bibliothèque nationale de France
http://www.herodote.net/22_juin_1636-evene-
ment-16360622.php
Regarder
Plusieurs personnages flânent sur la route en
direction d’Edo par une journée ensoleillée.
Un samouraï et son serviteur descendent de la
colline. Sur la gauche, deux hommes regardent
un étang qui a donné son nom au site : ushiga-
fuchi, littéralement « crevasse du bœuf ». Une
charrette tirée par des bœufs s’y serait retournée
après avoir roulé en bas de la pente.
Comprendre
Cette estampe appartient à une série de quatre
paysages sans titre surnommée « estampes de
paysages dans le style occidental ».
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· 13 ·
La poétesse Ono no Komachi
vers 1809-1813
Comprendre
Ce portrait représente la poétesse Ono no
Komachi, active de 833 à 857, célèbre pour
le raffinement de ses compositions poétiques
waka*. Les légendes racontent son extraordi-
naire beauté et son caractère hautain. Sa vie a
servi de thème pour le théâtre Nô, la littérature
et la peinture.
Pour compléter
Voir dans l’exposition :
·· La poétesse Ono no Komachi – 1797-1801
siganture : fait par Katsushika Hokusai.
Editeur : Ezaki-ya Kichibei
Japon, collection particulière.
Format ôban 39 x 25,5 cm
Katsushika Hokusai Museum of Art Une forme poétique japonaise : le waka
http://www.encyclopedie-universelle.com/
japon-litterature-classique.html
Regarder
Une jeune femme assise de dos, en partie cachée
par un écran de tissu, tourne la tête vers le spec-
tateur. Ses longs cheveux pendant dans son dos
et ses vêtements évoquent la période Héian
(794-1185). Dans la main droite, elle tient un
éventail ouvert. De l’autre, elle semble jouer
avec un petit chien dont la queue et une patte
24. Poème de Ono no
sont visibles sur la gauche. Les contours de son
Komachi, extrait de
l’Anthologie poétique vêtement sont soulignés d’un trait épais.
Kokinwakashu,
chapitre amour, Dans la partie haute de l’estampe, un poème
poème 797. est signé Tonan sho :
25. Les « six génies « De teinte invisible
de la poésie » de la
période Héian ont
Qui pourtant va s’altérer
été progressivement Il n’est en ce monde
déifiés, les peintures Qu’une seule fleur, pour sûr,
qui les représentent
abondent. On l’appelle Cœur-de-mortel24. »
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Valets attitrés à la classe militaire
vers 1809-1813
Comprendre
Cette estampe nishiki-e* de format vertical a dû
servir de page de titre au Recueil de caricatures
réalisée par Hokusai autour de 1811. Seules
18 planches relevant du toba-e* sont connues
sur les 25 réalisées en formats verticaux (par
Yamashiroya Tôemon) et en formats horizontaux
(par Iseya Rihei).
Pour compléter
Voir dans l’exposition :
·· Le banquet arrosé, entre 1809 et 1813,
Signature : fait par Hokusai.
Editeur : Yamashiro-ya Tôemon. Tsuwano Katsushika Hokusai Museum of Art.
Sceau du collectionneur : Keisen.
Format chûban - 22,5 x 16,5 cm
Bruxelles, Musées royaux d’Art
et d’Histoire
Regarder
Trois laquais aux membres démesurément longs
sont installés devant une maison. Deux d’entre
eux sont assis sur un banc. Ils s’étirent et bâillent
la bouche grande ouverte.
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Tametomo
1811
est rehaussé de feuilles d’or appliquées. Au
centre on remarque une branche du pin et
deux pluviers en vol.
Comprendre
Réputé pour sa force extraordinaire, ses talents
d’archer et la terreur qu’il inspirait, Minamoto
no Tametomo (1139-1170) fut banni sur l’île
d’Izu Ôshima. Les insulaires ressemblent ici à
des démons.
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Sous la vague au large de Kanagawa
vers 1830-1834
Le mont Fuji, emblème national du Japon est
considéré comme sacré. Très tôt figuré dans
les estampes de Hokusai, il reste un de ses
modèles de prédilection31. Présentée à toutes
les saisons et par tous les temps, la montagne
garde sa magnificence et sa sérénité.
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Spectre d’Oiwa-san
vers 1831-1832
bouddhique remise en offrande par son meur-
trier. Il s’était rendu au cimetière en compa-
gnie de sa nouvelle épouse la Nuit de tous
les Esprits.
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Hibiscus et moineaux
vers 1830-1834
Ces vues rapprochées de plantes, mettant
en scène quelques fleurs, sont de véritables
portraits au même titre que les portraits en
buste de courtisanes et d’acteurs. En outre,
Hokusai donne vie à ces plantes au point de
leur insuffler comme des sentiments.
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· 19 ·
Empereur Tenchi
vers 1835
Comprendre
Tenchi Tenno (626—672) fut le 38e empereur
du Japon et un poète. Un de ses poèmes fut
placé en tête de l’anthologie poétique de la
poésie classique élaborée en 1235. Pendant la
période d’Edo, elle devint un véritable manuel
pédagogique pour les femmes chônin*. Elle
était surtout prisée pour animer les jeux de
poèmes du nouvel an. En général un joueur
lisait les premiers vers d’un poème que l’autre
devait identifier et terminer.
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Dragon parmi les nuées
janvier 1841
Signature : Les dix dernières années de sa vie, Hokusai se
Shihitsu hachijûni consacre à la peinture, une évolution courante
Ô Manji chez les artistes de l’ukiyo-e vieillissants. Sur
sceau non plus de 200 peintures connues pour cette
identifié
période, une soixantaine sont datées des trois
KAKEMONO SHIHON
97,5 x 31,2 cm dernières années de sa vie. Elles sont réalisées
Tsuwano, dans des styles et selon des techniques d’une
Katsushika grande variété.
Hokusai Museum
of Art
Ne comportant aucune inscription en dehors
de la signature, les peintures sur soie sont sans
doute des commandes alors que les peintures
sur papier, plus personnelles, permettent de
comprendre sa maîtrise du pinceau. Souvent
réalisées en début d’année, comme celle
commentée ici, elles représentent des animaux
dont ceux du zodiaque36, mais aussi des divi-
nités, des personnages historiques…
Pour compléter
Regarder Le musée des Arts Asiatiques - Guimet conserve
Un dragon s’élève de nuages d’un noir profond une peinture sur papier d’un dragon dans les
dont la ligne évoque le corps presque invi- nuages signée Manji, âgé de 90 ans, 1849 avec
sible de l’animal. En haut, sa tête à l’expres- le sceau mono (cent). Très proche de celle-ci,
sion tendue et inquiète, presque humaine, elle fait la paire avec
est hérissée de piques comme les écailles de une peinture de
son cou. Elle est encadrée par les trois griffes « tigre sous la pluie »
de chacune de ses pattes avant. En bas, une conservée au Ota
volute de son corps et l’extrémité de sa queue Memorial Museum
paraissent fouetter les nuages. of Art (Tokyo).
Comprendre
Etant né sous le signe du dragon, il n’est pas
étonnant qu’Hokusai ait souvent représenté
cet animal mythique symbole de bon augure
auquel il s’identifia.
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DOCUMENTATION
ANNEXE
Carnet 8, folio 13, Aveugle décrivant un éléphant. Inconnu au Japon, l’éléphant est représenté selon les
critères transmis par l’iconographie bouddhique : taille sans proportion avec la réalité, corps très plissé,
oreilles semblables à des feuilles tombantes, expression souriante.
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Focus
Hokusai Manga,
Dessins au fil du pinceau
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Des Manga au manga
Premiers exemples de ce qui deviendra le
manga, des bandes de vignettes de portraits,
se trouvent dans le carnet 12 des Manga. Le
terme prend un sens nouveau de « carica-
tures », « bandes dessinée » sous l’impulsion de
Kitazawa Rakuten (1876-1955). Le mot devient
alors masculin. Osamu Tezuka (1928-1989) au
lendemain de la Seconde guerre mondiale
crée les premiers mangas tels que nous les
connaissons aujourd’hui.
Bibliographie
Jocelyn Bouquillard – Christophe Marquet
Hokusai manga Bibliothèque Nationale de
France – Editions du Seuil – 2007.
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Un art souvent éphémère :
L’estampe japonaise au temps de Hokusai
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et l’imprimeur. Beaucoup sont à l’origine de OBÔSHô
progrès techniques. Bien que de la classe
sociale* la plus basse, ils sont honorés en Chûban
·· Le dessinateur
Artisan salarié ou employé occasionnel de
l’éditeur, il n’a pas le choix des sujets ni de
sa rémunération. Certains travaillent sous la
direction d’un maître (comme Hokusai dans
SURIMONO
l’atelier Katsukawa). Son nom peut figurer
sur l’estampe.
Shikihiban
·· Le graveur 21,5 à 20 x 19,0 à Nagaban
Il transcrit les dessins dans le bois. La pratique 18 cm parfois plus 47,0 x 17,0 à 52,0 x 25,0 cm
petit (15 x 10 cm)
est transmise de père en fils. Il faut 10 ans
pour maîtriser le métier. Dans des lettres,
Hokusai insiste pour avoir le graveur Egawa
Tomekichi, certain qu’avec lui son trait sera
Hishira-e
bien reproduit. La plupart des graveurs pour-
66,7 x 12,1 cm
tant sont inconnus, leur nom figurant rarement
sur les tirages.
·· L’imprimeur
Il peut être aussi éditeur, graveur ou salarié SOBÔSHô
à plein temps d’un éditeur.
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L’estampe de luxe: le Surimono* Petite histoire de l’estampe
Ce sont des estampes de luxe, de format
japonaise
variable mais souvent réduit, tirées en édition La xylographie* fut d’abord utilisée pour les
privée ou sur commande. Presque toujours, livres religieux bouddhiques (12e s) puis popu-
l’image est accompagnée d’un ou plusieurs laires (à partir de 1650) illustrés à l’encre noire
poèmes. Ces tirages limités échappent au (sumi-e). Les premières estampes en noir et
contrôle du censeur 42. La réalisation est blanc (sumizuri-e) paraissent en 1678. D’abord
très soignée : gravure de qualité, papiers et colorées à la main d’orange et de vert (tan-e)
pigments de prix, rehauts d’or et d’argent, ou de pigments végétaux lustrés (urushi-e), les
parties gaufrées (en relief). On connaît estampes bichromes rose et vert (benizuri-e)
quelques 850 surimono de Hokusai. sont imprimées vers 1740.
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Hokusai
et le japonisme
Terme créé par le critique d’art Philippe Burty La « japonnerie »
(1830-1890), le Japonisme désigne un mouve-
Au milieu du 19e siècle, le Japon envahit la vie
ment d’une quarantaine d’années inauguré à la
quotidienne de toutes les classes sociales. Des
suite de l’ouverture du Japon par l’intervention
boutiques s’ouvrent à Paris, comme « La Porte
du Commodore Perry (1853) et la découverte
Chinoise ». Des personnalités, telle la princesse
de l’art japonais par les occidentaux. Toutes les
Mathilde, collectionnent des objets et images
formes artistiques de la fin du 19e siècle ont été
du Japon, des auteurs45 en parlent dans leurs
touchées. Il est éclipsé au début du 20e siècle
livres, des peintres46 en représentent dans leurs
par l’engouement pour les arts d’Afrique et
tableaux. Des pièces de théâtre japonaises sont
d’Océanie.
créées. Des jardins japonais sont dessinés47.
Des dîners japonais sont organisés…
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L’influence de l’estampe
sur les artistes européens
Le japonisme touche les divers courants artis-
tiques de la seconde moitié du 19e siècle :
Impressionnisme, Nabis, Fauves, Art Nouveau.
L’art décoratif utilise les objets japonais puis
les imite49. L’exotisme décoratif dans la pein-
ture sera marqué d’abord par la présence
d’objets dits japonais (éventails, céramiques,
kimonos…) puis la manière japonaise est
reprise dans l’absence de modelé, les mises
en page décentrées ou en perspectives plon-
geantes, les gros plans, les séries50...
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HOKUSAI ET SON TEMPS
CHRONOLOGIE SIMPLIFIÉE
1779 Intégré dans l’atelier Katsukawa, 1779 Eruption du mont 1789 Réunion des Etats
il prend le nom de Katsukawa Sakurajima. Généraux, prise de la Bastille.
Shunrô 1781 Révoltes populaires
contre les marchands.
1785 Premier mariage 1783 Eruption du mont Asama, 1783 Annexion de la Crimée
grande famine jusqu’en par la Russie.
1786 - 1787. Traité de Versailles.
1787Chute de la production
d’estampe Shogun Ienari (1787-1841).
1787 Emeute à Edo et Osaka, Georges Washington
Réforme de l’ère Kansei. (1789-1797)
1790 Censure des dessins,
satires…
1792 Réveil du volcan Unzen et
tsunami, expédition russe dans 1793 Exécution de Louis XVI.
les îles Kuriles.
1814 Publication du 1er carnet Abdication de Napoléon 1er 1814-1815 Congrès de Vienne.
des Hokusai Manga à Nagoya. 1er Traité de Paris. Début de la révolte grecque
1814-1830 Restauration. contre les turcs.
1817-1819 Guerre Marathes
en Inde.
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1820 Prend le nom de Iitsu. 1830-1848 Monarchie de juillet. 1820-1860 Conquête
1825 Edit d’expulsion sans de l’Ouest.
discussion de tout navire. Tsar Nicolas 1er (r.1825-1855)
étranger.
1831 Annonce de la publication 1832-1836 Série de famines Révolte des canuts. Prise de Varsovie par
des 36 vues du mont Fuji. et de révoltes paysannes. les Russes.
1839 Incendie de son logement Shogun Ieyoshi (1841-53). 1840 Transfert des cendres 1840-1842 Guerre de l’opium.
perte de sa réserve d’étude et 1842 Autorisation de fournir de Napoléon. 1842 Traité de Nankin.
de croquis. eau et combustibles aux navires
étrangers.
1844 Lettre du roi de Hollande
demandant l’ouverture du pays.
1845-1846 Navire anglais
accueilli à Nagasaki.
1845 Echec d’une tentative
américaine pour rompre le
blocus.
1848 Arrivée d’un premier navire Abdication de Louis-Philippe. 1848-1849 Révolution en Italie.
français. Institution de la seconde Révolution en Prusse et
République. Autriche.
Mort de Chateaubriand.
1853 Le Commodore Perry force le 1852-1870 Second Empire. 1853-1856 Guerre de Crimée.
blocus japonais. 1857-1858 Révolte des
Shogun Iemochi (1853-1866). Cipayes.
1858 Fin de la Cie des Indes
anglaises.
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Lexique
Calendrier : Le calendrier lunaire chinois Edo : nom ancien de Tôkyô, lieu de rési-
est adopté par le Japon en 692. Des mois dence des shogun et capitale administrative
longs (30 jours) alternent avec des mois courts à l’époque Tokugawa (voir Shogun - Tokugawa).
(29 jours) et environ tous les 3 ans un mois inter- Ses quartiers de plaisirs sont des foyers de vie
calaire mobile est ajouté ; Les mois sont dési- culturelle et artistique. Les principaux axes
gnés par un numéro. L’édition des « images de routiers, (dont le Tôkaidô et le Kisokaidô),
calendriers » (daishô-goyomi), dont la première empruntés par les seigneurs rejoignant leurs
date de 1686, est un monopole d’État ; elles terres, connaissent une importante acti-
sont publiées par quelques éditeurs officiels. vité économique et culturelle ; ils sont aussi
En 1765, de riches marchands ou membres de empruntés par les porteurs, moines errants,
clubs font publier des calendriers de luxe réser- mendiants et aventuriers.
vés à des souscripteurs. Dans ces calendriers
créés par Suzuki Harunobu (vers 1725-1770), Ehon, livres illustrés : à Edo s’épanouit
les informations calendaires y sont cryptées une culture populaire par le livre. Les kibyôshi,
pour échapper à la censure. Seuls les amateurs à couverture jaune, sont de petits ouvrages,
peuvent les décrypter. à thèmes burlesques ou satiriques, écrits
en syllabaire (voir Hiragana) et abondam-
Daruma : nom japonais de Bodhidharma, ment illustrés. Ils pouvaient être tirés jusqu’à
religieux indien du 6e siècle qui propagea le 10 000 exemplaires et étaient diffusés par
bouddhisme de méditation en Chine d’où il des bibliothèques de prêt. Les autres livres
fut transmis au Japon sous le nom de Zen. illustrés sont les récits populaires (yohimon) et
manuels pour les apprentis (edehon) comme
Classes sociales du Japon d’Edo : Jusqu’au Hokusai Manga. Les éditeurs passaient contrat
XVIe siècle, la société se divise en 2 groupes : avec des auteurs avec pour seule ambition de
·· les aristocrates (nobles : shi) : seigneurs plaire au public.
(daimyo) et guerriers (samouraï),
·· le peuple (heimin) : paysans (nô ; 80 % de la Kabuki : Théâtre chanté et dansé (ka-chanson,
population), artisans (kô), et marchands (chô). bu-danse, ki-représentation). Le kabuki fut créé
Au début du 16e siècle, apparaît la nouvelle en 1603 par Okuni, prêtresse et danseuse au
classe des citadins (chônin), formée essen- temple shintô d’Izumo, en réaction aux danses
tiellement de marchands et de commerçants bouddhiques. Elle s’entoure de personnes
approvisionnant les nobles et les samouraïs. issues du monde des plaisirs. En 1629, le shogun
interdit la scène aux femmes. A partir de 1652,
Chônin : classe des citadins (voir classes les rôles féminins sont joués par des hommes
sociales du Japon d’Edo). (onnagata) qui imitent les attitudes féminines
jusques dans leur vie quotidienne. En scène, ils
portent une perruque. Leur mèche de cheveux
frontale rasée est remplacée par une étoffe.
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Kibyôshi : voir Ehon, livres illustrés. Peinture japonaise : A l’époque d’Edo, il y
a deux écoles de peinture officielles :
Haiku ou Haikai : petit poème construit selon ·· Ecole Tosa, soutenue par la noblesse met
le rythme 5-7-5/7-7 syllabes dans un style moins l’accent sur la somptuosité des coloris, les
précieux que les poèmes classiques (waka). fonds dorés et la plasticité du trait. Ses
Il se développe dans la culture urbaine de la thèmes sont la flore, la faune et les scènes
période d’Edo. de genre.
·· Ecole Kano, favorisée par les shoguns et les
Hiragana : écriture syllabaire (un signe = un daimyô. D’influence chinoise, elle utilise les
syllabe) Une des trois écritures du Japon avec lavis et les lignes synthétiques.
les Katakana et les Kanjis. De nouveaux courants picturaux voient le jour
à la fin du 16e s, début du 17e s. L’école Rinpa
Japonisme : (voir focus 3) Hokusai et le cherche à créer une atmosphère naturelle.
japonisme.
Shinto : Religion traditionnelle japonaise
Kanô : Ecole de peinture (voir peinture basée sur la croyance dans les esprits de la
japonaise). nature (kami).
Kyôka : ou « vers fous ». Forme parodique du Shogun : généralissime. (voir Tokugawa – Edo).
waka (voir Waka) utilisant l’allusion à plusieurs
degrés et le jeu de mots. De valeur littéraire Surimono (chose imprimée) : Petites
souvent médiocre et d’un sens parfois indé- estampes de luxe de formats variés en édition
chiffrable, le kyôka devient un divertissement privée ou sur commande. Agrémentés de
de groupes de samouraïs et de marchands kyôka ces estampes à tirage limité et diffusion
cultivés vers 1770. Dans les années 1800- restreinte sont sur du papier de qualité supé-
1830, les livres de Kyôka et surimono ornés rieure, avec des pigments et des techniques
d’estampes diffusent des poèmes primés lors raffinés (gaufrage, micassage…). Distribuées
de concours. à l’occasion de fêtes ou de congratulations,
elles étaient collectionnées par les amateurs.
Kyôka-ren, clubs de kyôka d’Edo : Ils se En 1799 apparurent des surimono sous forme
multiplient fin 18e - début 19e siècle. Leurs de suites de 9 à 12 planches. Le surimono a
membres, férus des grands classiques de la été anéanti par la prohibition du papier de
littérature japonaise, y puisent leur inspiration luxe en 1840.
pour des joutes poétiques. Leurs créations
sont signées de leur « nom de fou » (kyômei). Toba-e : terme général désignant un style de
caricatures inauguré par Toba Sôjô, un moine
Kyôka-bon : anthologies de kyôka illustrées de de la secte bouddhique Tendai, durant la
planches correspondant ou non aux poèmes. période Heian (794-1184). Toba Sojo aurait
peint le Chôju kiga, célèbre emakimono
Manga : voir Focus 1 : Hokusai Manga, dessins (rouleau de peinture) où des animaux paro-
au fil du pinceau. dient la société.
Nishiki-e : estampe polychrome ou de brocard Tokaidô : route reliant Edo, à Kyoto, la capi-
(voir le Focus : Un art souvent éphémère : tale impériale. Ce parcours de 500 kilomètres
L’estampe japonaise au temps de Hokusai). durait deux semaines. Des guides de voyage
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vantaient la beauté des paysages, l’agrément Waka : forme poétique classique de 31 syllabes
des restaurants, des établissements de bains… réparties en cinq unités métriques (5/7/5/7/7).
Tokugawa : En 1590, Tokugawa Leyasu Xylographie : gravure sur bois. C’est la qualité
(1543-1616) établit le gouvernement militaire du graveur sur bois qui fait l’estampe , autant
(Bakufu) à Edo. En 1603, l’empereur, résidant à que l’imprimeur. (voir focus sur l’estampe).
Kyoto, le nomma Shogun. Le pouvoir shogunal
resta entre les mains de la famille Tokugawa
jusqu’en 1868 (Ere Meiji). La période d’Edo
correspond au règne des Tokugawa. (voir
Shogun – Edo).
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SITOGRAPHIE
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Crédit photo
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18. Dragon volant au-dessus du mont Fuji, 1849 - Kakémono, kempon - 95,8 × 36,2 cm - Obuse, The Hokusai Museum
© RmnGP / The Hokusai Museum Obuse
19. Hokusai Manga. Carnets de croquis divers de Hokusai, carnet 8 folio 13 - Aveugles décrivant un éléphant - Paris,
Bibliothèque Nationale de France © RmnGP / Bibliothèque Nationale de France / Bibliothèque Nationale de France
20. Hokusai Manga. Carnets de croquis divers, carnet 1 folio 13 - Paris, Bibliothèque Nationale de France
© RmnGP / Bibliothèque Nationale de France / Bibliothèque Nationale de France
21 - Hokusai Manga. Carnets de croquis divers de Hokusai, carnet 3 folio 25 – Oiseaux - Paris, Bibliothèque Nationale
de France © RmnGP / Bibliothèque Nationale de France / Bibliothèque Nationale de France
22. Manufacture de Creil et Montereau, dessin de Félix Bracquemond (1833-1914) Service Rousseau à peigné :
assiette montée, vers 1867 Faïence fine blanche à décor polychrome imprimé et peint sous couverte - H. 10,6 x D. 23,5 cm
Paris, musée d’Orsay, inv. OAO 1092 © RmnGP / Musée d’Orsay / Patrice Schmidt
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