Programme spéciale pour la

formation du Dessin

“ En chacun de nous sommeille un artiste ! Il suffit juste d’un petit coup de pouce. “
Avec cette méthode, efficace et tellement simple à mettre en œuvre, dessinez avec
réalisme tout ce que vous souhaitez reproduire.

Le principe : on décompose ce que l’on veut dessiner en formes basiques, on obtient un

animal, une fleur, un personnage, un portrait,…
Retrouvez dans cet ouvrage des centaines de modèles et d’exercices en pas à pas, des
conseils et notions indispensables pour réveiller votre fibre artistique.
 Avant-propos
Vous rêvez de savoir dessiner. Vous pensez que vous n’en serez jamais capable, que
c’est trop dur. Et vous admirez ceux qui semblent dessiner si facilement, comme si c’était
magique. Mais il n’y a pas de magie, pas de secret. Il n’y a que de la patience, beaucoup
d’envie et de persévérance. Le dessin est une gymnastique du regard. Vous souhaitez
apprendre à dessiner, mais vous allez surtout apprendre à observer. Si vous regardez bien, si
vous vous posez les bonnes questions, dessiner sera beaucoup plus facile.

Quand j’étais enfant, je dessinais des personnages. Je dessinais le visage, en me

disant « là c’est parfait, tout à fait réaliste ». Puis, plus tard, je n’étais plus tout à fait sûre et
trouvais une autre manière de dessiner le visage de mon bonhomme, et me disais alors « ah
là, c’est parfait, tout à fait réaliste »…
On n’obtiendra jamais le dessin parfait. On peut avoir de la satisfaction, être content
du résultat, à un moment de notre progression, avec notre regard, nos possibilités. Ensuite,
on progresse et on avance. Et parfois, on est déçu, on cherche, on se bagarre avec notre
crayon, notre vision. On est frustré. C’est difficile.
Alors, il ne faut pas se décourager. Chaque dessin est une étape, facile ou difficile,
mais toujours vers un nouveau dessin, qui sera nourri de celui d’avant.
Essayez de ne pas imposer à votre dessin d’être de suite beau et réussi. Laissez-vous guider.
Un dessin peut être beau pour un tas de raisons.
Ne jetez pas vos dessins, ne les déchirez pas lorsque vous n’en êtes pas content. Laissez-le reposer, et
une prochaine fois, vous lui trouverez des informations intéressantes qui vous feront avancer. Et
sinon, vous pourrez le regarder en vous disant que vous avez vraiment progressé.

Même en dessinant « réaliste », chacun a son style. Sa petite manière à soi de dessiner quelque
chose autrement qu’un autre. En dessinant, faisant des essais, expérimentant, vous allez toujours un
peu plus découvrir quel est votre style à vous. Cette expérimentation passe aussi par la copie de
dessins qui vous plaisent, de styles, de manières, de techniques.

Le meilleur conseil que je puisse vous donner :

« Regardez bien ! »
Regarder, observer, cela veut dire se poser des questions. Quelle taille a cet élément, par
rapport à celui-ci ? Quelle forme ? Où ? Et cela dans de petits détails également, la place de l’œil par
rapport au nez, la courbe de la joue… Mais observer peut aussi être ressentir une atmosphère, ce que
raconte une scène, les émotions que l’on pourra essayer de retranscrire avec des traits durs ou
doux...
Et certains jours, vous sentirez ce petit moment de grâce qui fera apparaître sur votre feuille,
un dessin qui vous semblera vraiment vivant et réussi.

ATELIER PREMIERS PAS EN DESSIN ARTISTIQUE

Leçon 1 : Se mettre en situation
 Bien utiliser son matériel et en prendre soin.
 Bien se positionner, suivant les cas et trouver la bonne inclinaison de sa surface de dessin.
 Les différentes manières de tenir son crayon.

Les papiers à dessin

Le dessin technique se réalise sur des feuilles d'un format normalisé, désigné par une lettre et un
chiffre : A0, A2, A3, A4, B5, B6.
La norme a pour objet d'uniformiser les formats des dessins pliés afin d'en faciliter la consultation, le
classement, l'expédition. Le format de base A0 a comme surface 1m2(1188x841). Les formats se
déduisent les uns des autres, à partir du format A0, en divisant par deux la plus grande des deux
dimensions. (A0 = 2 x A1 = 4 x A2 = 8 x A3 = 16 x A4 = 1 m2).

Leçon 2 : Eduquer sa main

 Gribouiller dans tous les sens dans une zone définie.
 Tracer différents types de rayures dans des rectangles imaginaires.
 S’entrainer aux formes circulaires.
 Faire des zigzags, des boucles.
 Noircir une zone définie.
 Faire des dégradés au crayon (du plus noir au gris clair).
Les crayons de l’artiste
 Un crayon est un instrument de dessin et d'écriture. Il est constitué d'une petite baguette de
bois servant de gaine à une mine de la même longueur, l'extrémité de la baguette étant
parfois recouverte d'une gomme à effacer.
 Lorsque la mine est usée, on taille le bois en maintenant la forme conique de l’extrémité, de
manière à dégager une nouvelle longueur de mine, au moyen d’un canif ou d’un taille-crayon
ou d'un bouton à retour sur le porte mine (mine rétractable).
 Les mines contiennent de l’argile et du graphite. Une mine tendre contient moins d’argile et
une mine dure moins de graphite. Le graphite apporte le côté «gras» à la mine par son
pouvoir lubrifiant, alors que l’argile est au contraire une charge maigre.
 Le modèle HB, le plus utilisé par les consommateurs, est en quelque sorte le modèle
standard, les autres sont réservés aux artistes ou à des professionnels, comme les
architectes.

 Dureté des mines

 H (hard) : dure(ou sèche); B (bold) : tendre(ou grasse); HB (hard bold) : moyenne; F (fine point) :
fine. Il s’agit du milieu de l’échelle, HB étant un peu plus tendre.
 La dureté augmente de 6B à 9H et la densité (noirceur) du trait augmente de 9H à 6B
 Une mine dure est sèche, précise et durable, mais manque de noirceur; une mine tendre est
grasse et a une bonne noirceur, mais s’use rapidement. Pour un dessin artistique, croquis ou
dessin à main levée, la mine 2B ou plus, existant en porte mine de 0,5mm à 0,7mm ou 1,2mm de
diamètre, ou crayon classique, permet l’exploitation de toutes les techniques d’expression
graphiques.

Comment tenir son crayon?

 Par le milieu, par le bout, de manière rigide ou de manière souple?
Le but est d’être détendu et de ne pas ressentir de crispation dans les doigts au bout d’un certain
temps. Si vous le tenez excessivement près de l’extrémité de la mine vous aurez des crispations dans
les doigts et le rendu ne sera pas adéquat.
Le crayon doit être la continuité de la main et une bonne prise de crayon doit favoriser une harmonie
et une souplesse naturelle.
 Par contre, pour tracer avec précision lorsque vous faites des détails, rapprocher les doigts de la
mine permet de contrôler le trait.
 Une bonne prise de crayon va faciliter l’artiste à faire des beaux dégradés.
 Il y a une position cependant qui est adaptée au dessin et à la mise en valeur des ombres pour
obtenir des dégradés.
 L’avantage de cette position est que le crayon est plus couché, presque parallèle à la feuille et
que l’on obtient des surfaces grisées plus douces et plus nuancées. On peut ainsi faire des
dégradés facilement.


AUTRES MATERIELS :

 Une règle : pour des mesures exactes.

 Le porte-mine : Le porte-mine est un crayon que l’on peut recharger avec des mines de graphite.
Il est nécessaire d’avoir plusieurs porte-mines afin de pouvoir dessiner en respectant différents
épaisseurs/diamètres. Les porte-mines peuvent être utilisés avec des mines de différentes
duretés.

 Une gomme : Elle est indispensable pour faire disparaître les traits de construction et les
erreurs de traçage. On choisit de préférence une gomme blanche, moins sujette à laisser des
traces sur la feuille de papier, elle permet de gommer de grandes surfaces en laissant peu de
déchets derrière elle. Il existe plusieurs types des gommes a l’exemple des :
1. La gomme MONO ZERO: Elle est indispensable pour faire disparaître les traits de construction et
les erreurs de traçage avec une parfaite précision.

2. Le Crayon-gomme : Il s’agit d’un outil adapté à un gommage précis.

Il est caractérisé par une «mine» en gomme tendre rouge pour les crayons graphites et les carbones
et une «mine» en gomme dure blanche pour l’encre, l’encre de Chine et les stylos à bille.
Cette gomme peut être taillée des deux côtés, pour ainsi rendre pointu la mine et accroitre la
possibilité de gommer avec une précision et finesse.
3. La gomme électrique : Vous appuyez sur un bouton et l’extrémité de la gomme se met à tourner.
C’est une gomme muni d’une pile (chargeable ou pas).

4. La gomme mie de pain : Il s’agit d’un outil très utile pour effacer le fusain et le graphite. Il faut
savoir que la plupart du temps elle estompe plus qu’elle n’efface. Elle sert en art académique pour
travailler sur chevalet au fusain par exemple.
 une estompe : est un outil de dessin servant à égaliser son dessin, à adoucir les traces du crayon,
à faire des dégradés sur un dessin, ou à homogénéiser une partie du dessin. Il s’agit d’un outil
très important pour intégrer les ombres et la lumière sur son dessin. On peut aussi utiliser
l’estompe pour flouter un contour, créer un fond, adoucir des traits de construction, créer des
effets de vitesse, créer un flou photographique, etc.

Comment faire l’estompage? Quels sont les estompes usuelles? Ici on aura a
tirer notre attention sur L’OMBRE ET LA LUMIERE

Estomper signifie adoucir, atténuer, fondre, ombrer… Une multitude de définitions pour un geste
tout simple!
Pratiquement il s’agit de frotter un certain outil sur une zone du dessin dans le but de rendre
uniforme une valeur ou bien de créer un dégradée. L’estompe est l’outil pour estomper, il s’agit d’un
outil efficace pour réduire l’apparition des coups de crayon provenant des hachures sur une zone
donnée.
Estomper, oui mais avec quoi? Les outils les plus courants pour estomper sont:

1. Le crayon-estompe : outil sur-mesure, ses extrémités taillées en biseau permettent une

utilisation ultra précise.
2. Le chiffon : instrument maison, économique et recyclable, il a tout bon !
3. Un coton-tige : d’un rendu un peu flou, il complète parfaitement le chiffon.
4. Votre doigt : c’est l’instrument le plus simple et, souvent, le plus efficace.
5. Pinceau : souvent efficace pour blinder avec précision une couche d’ombre.
6. Papier-Mouchoir : son efficacité dépend d la nature du mouchoir
Il existe toutes sortes d’estompes, de médiums et de techniques, variant énormément selon le papier
utilisé. Il est toujours adéquat d’essayer un maximum de matériels et de mouvement de l’estompe
pour bien expérimenter les rendus de ces matériels.

Figure 1 : crayon estompe

 La poudre graphite
La manière la plus simple de faire sa poudre graphite est de prélever la mine du crayon, puis la frotter
sur un papier émeri. C’est ainsi qu’on obtient de la poudre graphite.
On l’applique avec les doigts ou une estompe sur des parties du dessin à foncer. Le résultat est
délicat, et ne laisse pas apparaître de trait!
Notons que le coton tige et le pinceau sont les outils les plus efficaces pour utiliser la poudre graphite
La poudre graphite est couramment utilisée par le portraitiste. Elle est aussi très efficace pour
dessiner des beaux dégradés, des surfaces uniformes à l’instar de l’arrière plan (grisâtre ou foncé).

Prenons une boule de coton et posons-la sur la poudre de graphite. Passez-le sur notre dessin (sur les
parties à ombrer)
Mettez un tout petit peu de poudre dans une coupole, cela suffira pour un petit dessin comme celui-
ci. Renfermez le pot et mettez-le dans un coin où vous ne risquez pas de le renverser.
Voici les deux teintes que vous obtenez (l’une avec le doigt l’autre avec un chiffon). Je vous
recommande d’appliquer la poudre avec le chiffon pour un portrait, le rendu est plus homogène et
agréable à travailler.
Sachez que pour uniformiser le fond, vous pouvez frotter sur la zone que vous avez remplie avec le
doigt avec votre chiffon et répartir équitablement le graphite sur la surface. Ce qui va donner un
résultat un peu plus clair et homogène.

Leçon 3 : Dessiner les formes de base

 Réfléchir à une forme avant d’essayer de la dessiner.
 Tracer des formes.
 Créer l’impression de volume (l’effet perspective).
 Comment ombrer les formes sphériques, cubiques, cylindriques et coniques.
 Le travail de la ligne est indispensable dans l’éducation de la recherche pour l’habilité de sa main.
Voici les lignes qui vont nous intéresser dans cette section. Il n’est pas exclus de faire usage de sa
créativité et de son audace pour s’exercer avec d’autres lignes en plus de celles-ci.
« Lignes droites parallèles, Lignes droites obliques, Lignes croisées, Les escaliers, Les spirales, Les
ondulés, Les zigzags, Les interrompus, Les courbes ».
Leçon 4 : Dessins simples
 Dessiner une fleur, une feuille puis un arbre.
 Dessiner une orange, une pomme puis une poire.
 Dessiner un visage de face, une main puis un pied de profil.
Quelques exemples d’illustration
Leçon 5 : Perspective simple
 Se familiariser avec la notion de perspective pour représenter la profondeur.
 Evaluer la position des personnes et des objets les uns par rapport aux autres.
 GENERALITES SUR LE DESSIN EN PERSPECTIVE
Il s’agit de l’Art, de la Technique de représentation des objets en trois dimensions (3D) sur une
surface plane (Ex: une feuille de papier, un mur, un écran…). La perspective représente les objets tels
qu'ils apparaissent vus à une certaine distance et dans une position donnée.
La définition de la perspective n'est pas que géométrique, et l'on pourra aussi parler de perspective
pour illustrer la vue que l'on a d'un lieu, d'un paysage ou d'un ensemble architectural.
Dessiner consiste à représenter sur une surface Bidimensionnelle, un objet Tridimensionnel.
Avec la perspective, nous «trompons» le cerveau en lui suggérant la profondeur qui n’existe
pas dans l'épaisseur de la feuille de papier.
La perspective permet à l’artiste de dessiner non seulement une architecture, un paysage, mais aussi
des objets de la vie quotidienne…
La perspective est un outil permettant de réaliser correctement des dessins d’observation, un outil
encore plus puissant pour réaliser des dessins provenant de l’imagination de l’artiste.
L’utilisation des hachures, dégradés et de l’ombre et la lumière vient rendre un plus réaliste l’objet
représenté. A l’aide d’ombre et de lumière, il est possible de donner à son dessin en 2 Dimensions
une impression de volume.
Bizarrement, sans considérer la perspective, un dessin paraitra aplatit.

Leçon 6 : Introduction à la nature morte

 Dessiner un objet qui nous intéresse ( verre, bouteille, livre ou fruit).
 Se lancer sans avoir peur de se tromper, corriger ses erreurs au fur et à mesure.
 Donner de la perspective puis suggérer les volumes grâce aux ombres et lumières.
 Aller plus loin : Apprendre à dessiner les textures et matériaux, le bois, le tissus, le
drapé…
Leçon 7 : Le portrait
 Apprendre à dessiner une tête et un visage.
 Respecter les proportions.
 Placer les yeux, le nez, la bouche et les oreilles.
 Dessiner les cheveux et leur texture.
 Ajouter les ombres et faire ressortir la lumière.
 Aller plus loin : Dessiner un visage de profil.
Quelques exemples d’illustration
Leçon 8 : Dessiner un animal
 Apprendre à dessiner un poisson, un chat, un cheval. Dessiner un animal, c’est jouer avec des
formes en mouvement, des volumes souples. Ne cherchez pas à « faire joli » ou « propre », laissez
votre main s’emparer librement du sujet. Pour représenter l’animal avec justesse, essayez aussi
d’identifier ce qui exprime son tempérament, observez ses habitudes, ses postures récurrentes.
En le dessinant dans une attitude caractéristique, vous le rendrez identifiable à coup sûr et semblerez
saisir un fugace instant ; cela rendra le dessin plus vivant.
Leçon 9 : Vers l’expression artistique
 Représenter une idée, un sentiment (on peut choisir d’illustrer un poème par exemple)
 S’appuyer sur les techniques de dessin apprises.
 Aller plus loin : Utiliser d’autres techniques (collage, peinture, texte…) pour encore plus de liberté.