Système Bancaire Marocaine
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Marocain
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Système Bancaire Gestion Bancaire
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autant de facteurs dont l’objectif est de mettre le secteur bancaire et financier
dans une dynamique concurrentielle déterminée par les forces du marché.
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Centrale de Garantie, de la Caisse Marocaine des Marchés et du Crédit Populaire.
Jusqu’en 1943, date de la promulgation du Dahir du 31 mars relatif à la réglementation
et l’organisation de la profession bancaire, l’activité bancaire n’était régie par aucune loi.
Les modalités d’application de ce dahir ont été fixées la même année puis ont été
modifiées et complétées par les arrêtés du 15 janvier 1954, du 17 janvier et 16 avril 1955.
Ces textes ont notamment dévolu au Directeur des Finances une compétence générale en
matière de contrôle et de réglementation des conditions d’exercice de l’activité bancaire,
ainsi que le pouvoir de sanction des manquements constatés.
Pour accomplissement de sa mission, le Directeur des finances était assisté par le «
comité des banques » chargée d’émettre des avis consultatifs ou des propositions sur toutes
questions intéressant la profession et appelant des mesures à caractère individuel ou général
ainsi que le « comité du crédit et du marché » organe consultatif en ce qui concerne la
politique générale de crédit et du marché financier.
Historiquement le SBM est passé par deux grandes étapes importantes qui ont
marquée le paysage bancaire national :
Une phase comprise entre 1967 et 1993 caractérisée par l'organisation du système
bancaire avec la première loi bancaire (1967) et l'introduction de groupes marocains
dans le capital des banques existantes grâce au Dahir de marocanisation.
Une phase de 1993 à nos jours, marquée par l'application du PAS et le lancement des
grandes réformes bancaires et financières qui vont aboutir en 1991 à la levée de
l'encadrement du crédit, la libéralisation des taux d'intérêt, le décloisonnement des
structures et la promulgation d’une nouvelle loi bancaire en juillet 1993 et de celle du
14 Février 2006.
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donnant lieu à une nouvelle loi bancaire en 1993 remplaçant la réglementation précédente, qui
datait de 1967.
Le système bancaire marocain a fait l'objet, en 1993, d'une importante réforme avec la
promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à
l'exercice de l'activité des établissements de crédit et de leur contrôle. Cette réforme a permis :
d'unifier le cadre juridique applicable aux établissements de crédit qui comprennent désormais
les banques et les sociétés de financement, d'élargir les bases de la concertation entre les
autorités monétaires et la profession et ce, à travers notamment la mise en place des deux
organes ; le Conseil National de la Monnaie et de l'Epargne « CNME » et le Comité des
Etablissements de Crédit " CEC ", d'affermer le pouvoir de supervision de Bank Al-Maghrib,
notamment par le renforcement de ses attributions en matière prudentielle et l'extension de ses
contrôles aux personnes morales liées aux établissements de crédit, et d'améliorer la
protection de la clientèle, en particulier les déposants en mettant notamment en place un fonds
de garantie des dépôts ainsi qu'un mécanisme de soutien aux établissements de crédit en
difficultés.
Aussi, le processus de réformes ne s’est pas arrêté là, une nouvelle loi bancaire a vu le
jour le 14 Février 2006 pour pallier aux insuffisances de celle de 1993, et qui a porter en
particulier sur la consolidation du principe de généralisation du cadre juridique à travers
l’extension du champ d’activité et l’assujettissement de nouveaux organismes aux
dispositions de la loi, la refonte des attributions des différentes instances par la redéfinition
des rôle des autorités de supervision et de réglementation (nouveaux statuts de BAM), en vue
d’améliorer le contrôle et la supervision du secteur bancaire et le renforcement de la
protection de sa clientèle et du contrôle exercé par les autorités de tutelle.
Cette nouvelle loi vise à ce que le Maroc s’inscrive dans le cadre des
recommandations et des normes adoptées au plan international notamment l’adaptation de la
réglementation aux nouvelles normes bancaires internationales, en vue de se doter d’un
système sain, solide et capable de relever les défis.
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La loi bancaire de 2006, à l’instar de celle 1993, fait une distinction entre deux
familles d’établissements de crédit d’établissements de crédit : d’une part les banques et
d’autre part les sociétés de financement.
Ces deux catégories d’établissements sont différentes par rapport aux deux critères :
La possibilité qui leur est conférée de recevoir ou non des dépôts à vue ou d’un terme
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• Fonds d’Equipement Communal (FEC). Ce fonds, qui a eu le statut de
banque en 1996, a pour objet de financer les travaux et les équipements des
collectivités locales.
• Et on ne peut citer ces établissements sans évoquer la Banque
Nationale pour le Développement Economique (BNDE) disparu du paysage
Elles sont régies par la loi n° 58-90 relative aux places financières offshore
(promulguée par le dahir n° 1-91-131 du 26 février 1996).
Leur activité est tournée essentiellement vers les non-résidents (collecte de toute forme de
ressources en monnaies étrangères convertibles, opérations de placement financière,
arbitrage…).
Mais elles peuvent, à l’instar des banques étrangères, réaliser avec les résidents toutes
opérations autorisées par l’Office des changes.
Ces banques doivent obtenir un agrément auprès de Bank Al Maghrib, régler un droit
de licence et s’inscrire au registre de commerce de leur place financière offshore. Elles sont
installées toutes à Tanger, les banques offshores sont actuellement au nombre de 6 : Attijari
International Bank (Attijari. I. B – BOS), Banque Internationale de Tanger (B.I.T- BOS),
BMCI- Groupe BNP (BMCI- B0S), Chaâbi Internationale de Tanger Offshore (SGT-OS),
Société Génerale Tanger Offshore (SGT-OS), Succurales Offshore de la BMCE (Succ. O.S
BMCE)
Celles-ci bénéficient de régimes douanier, fiscal et de change de faveur.
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La deuxième composante des établissements de crédit est représentée par les sociétés
de financement que le législateur a soumis, depuis 1993, au contrôle de Bank Al Maghrib en
raison, surtout du développement important réalisé par ces établissements, notamment dans
les domaines du crédit à la consommation et du crédit bail.
Ces établissements de crédit ne peuvent effectuer, parmi les opérations liées à
l’activité bancaire et définies par les articles 1 et 7 de la loi bancaire de 2006, « que celles
précisées dans les décisions d’agrément qui les concernent ou, éventuellement, dans les
dispositions législatives ou réglementaires qui leur sont propres ».
Par dérogation, les sociétés de financement peuvent être autorisées, dans le cadre de
leur agrément, à recevoir du public des fonds d’un terme supérieur à un an (extrait de l’article
11 de la même loi).
Ces différentes sociétés, classées ainsi par métier, sont reprise comme suit :
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La nouvelle loi bancaire de 2006 a conféré à Bank Al-Maghrib un ensemble de
missions dont principalement :
Exercer le privilège d’émission
Veiller à la stabilité de la monnaie et de sa convertibilité
Développer le marché monétaire en relation avec la stabilité de la monnaie et
assurer sa régulation
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Une plus grande flexibilité en matière de conclusion de conventions de
coopération et d’échange d’informations avec les autres régulateurs :
BAM est habilitée à coordonner ses activités de contrôle avec les autorités de
supervision des autres compartiments du marché financier national et d’échanger avec elles
des informations. Elle peut également conclure des accords similaires avec ses homologues
étrangers ; ce qui est de nature à faciliter l’exercice du contrôle sur base consolidée.
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III- Réglementation du Secteur
Afin de se conformer aux standards internationaux, le secteur bancaire s’est engagé
dans de profondes réformes. En effet, la loi du 14 février 2006 relative aux établissements de
crédits et organismes assimilés (n°34- 03 du 15 moharrem 1427) met la législation bancaire
marocaine au diapason des standards internationaux, notamment concernant les principes
fondamentaux édictés par le comité de Bâle en matière de supervision bancaire.
Le champ de contrôle de Bank Al-Maghrib a été élargi, incluant ainsi de nouveaux
organismes financiers exerçant des opérations à caractère bancaire. Le nouveau cadre légal
accorde également plus d’autonomie à Bank Al-Maghrib en matière de supervision bancaire
puisqu’elle est habilitée dorénavant à octroyer ou retirer les agréments ou encore à s’opposer
à la nomination de personnes ne remplissant pas les conditions requises au sein des instances
d’administration ou de direction des établissements de crédit.
En outre, un plan d’action a été décidé afin d’appliquer au secteur bancaire marocain
les normes IAS/IFRS à partir de 2008, d’ailleurs à partir de ce mois de juin les banques
offshore vont basculer leurs états de synthèses vers les normes comptables internationales.
L’objectif de ce plan d’action est de répondre aux besoins des différents opérateurs du marché
en terme d’information financière. Jusqu’à fin mai 2006, les travaux menés par la commission
mixte Bank Al-Maghrib/GPBM et des groupes techniques ont porté notamment sur la
délimitation du périmètre d’application du projet IAS/IFRS, le réaménagement de
l’architecture du Plan Comptable des Etablissements de crédits, l’impact des changements
induits par certaines normes et le rapprochement entre certaines normes IAS/IFRS et les
accords de Bâle II.
Concernant la mise en oeuvre des principes fondamentaux du Comité de Bâle, la
nouvelle loi bancaire adoptée en 2006 offre le cadre adéquat afin que les banques se mettent
en conformité avec ceux-ci. Ainsi, en 2007 il y a eu l’adoption des approches standards pour
les trois catégories de risque du premier pilier du nouveau dispositif (risque de marché, risque
opérationnel et risque de crédit).
Les accords du Comité de Bâle II2 s'appuient sur 3 piliers: l'exigence en fonds propres,
le processus de surveillance prudentielle et la discipline de marché.
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M. K : l’économiste du 20/02/2004
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fonds propres réglementaires permette d'intégrer les différences entre les banques dans la
mesure du risque.
Visant à améliorer la transparence dans la gestion des risques opérationnels, ces
accords prévoient la mise en place de processus de modélisation et l'instauration d'une
méthodologie unifiée de gestion des risques opérationnels.
La discipline de marché :
Enfin, les établissements seront soumis à la discipline de marché. Ils sont tenus de
publier des informations complètes sur la nature, le volume et les méthodes de gestion des
risques et sur l'adéquation de leurs fonds propres. La discipline de marché décrit l'ensemble
des documents que les banques doivent rendre publics afin de se conformer à la
réglementation. Ces documents concernent principalement le calcul des fonds propres et
l'exposition aux risques de l'établissement. L'utilisation de méthodes avancées sera
conditionnée par la publication de ces informations.
En somme, il s'agit d'accroître la sensibilité des exigences en fonds propres aux risques
et d'inciter les banques à adopter les systèmes de mesure et de gestion les plus avancés. La
deuxième priorité va dans le sens de la loi bancaire. Elle concerne le renforcement du rôle des
contrôleurs bancaires et celui de la transparence financière. Il s'agit, en troisième lieu, de
mieux appréhender l'ensemble des risques auxquels les banques peuvent s'exposer. Enfin,
cette réforme vise à promouvoir la solidité du système financier international et l'égalité des
conditions de concurrence.
En résumé, et au terme des articles 50 ; 51 ; 52, BAM a procédé à une importante
rénovation du cadre réglementaire en adoptant les règles reconnues à l’échelle internationale.
Dans ses grandes lignes, le cadre réglementaire parait conforme aux standards internationaux
en ce qui concerne les indicateurs quantitatifs sur l’adéquation du capital et la diversification
des risques.
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- Rapport BANK AL-MAGHRIB - exercice 2007.
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Après avoir progressé de 10,8% en 2005, le total-actif des banques s’est accru de
18,1% en 2006, soit un rythme plus élevé que celui du PIB nominal. Cette importante hausse
trouve son origine dans la progression soutenue des créances sur la clientèle et sur les
établissements de crédit et assimilés.
La structure des emplois des banques a été marquée par un renforcement de la part des
créances sur la clientèle de 1,9 point à 51,3% et des créances sur les établissements de crédit
et assimilés de 0,7 point à 22,2%, tandis que la proportion du portefeuille titres a fléchi de 2,3
points à 21,6%.
Cependant, les marchés financiers restent une source de financement marginale pour
les entreprises marocaines: en 2006, ont été émis 0,9Md DH au titre des billets de trésorerie,
2,9Md DH au titre des émissions obligataires et 65 sociétés sont cotées à la Bourse de
Casablanca pour une capitalisation représentant 55% du PIB.
Il faut aussi noter la difficulté que rencontrent les PME pour se financer auprès du
système bancaire. C’est pourquoi se multiplient des dispositifs de mise à niveau dont
l’objectif est d’améliorer la transparence comptable des PME, et des dispositifs de garantie
dédiés à la PME afin d’abaisser les exigences des banques en matière de taux appliqués et de
garanties réelles.
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Il faut également signaler, la hausse générale des crédits contre la baisse sensible des
créances en souffrance qu’a connu le secteur qui s’illustre bien à travers :
Les prêts bancaires représentent 85% de l’ensemble des concours à l’économie. Ils
s’élèvent fin 2006 à 327,4Md DH et ont progressé de 17,7% en 2006 (+12,5% en 2005).
L’ensemble des crédits bancaires enregistre une hausse importante tandis que les créances en
souffrance sont en net recul (15,7% du total crédit en 2005 et 10,9% en 2006 et de 7,9% en
2007). L’expansion des crédits immobiliers est attribuable à l’amélioration des conditions de
crédits (forte baisse des taux et allongement des durées de crédit) couplées au dispositif
incitatif mis en place par l’Etat.
Répartition des crédits selon leur objet Variation annuelle (en %) Part en 2006 (en %)
Les Comptes débiteurs +24,9 29,9
et crédits de
trésorerie
Crédits à la
consommation +24,4
10,1
Créances diverses
sur la clientèle +12,6
2,4
Créances en
souffrance +18,3
10,9
Total des crédits des banques + 17,7 100
Pour ce qui est des ressources bancaires, elles ont continué de se caractériser en 2006
par une forte progression des comptes à vue. Les dépôts de la clientèle ont augmenté de
17,5% entre 2005 et 2006 pour atteindre 436Md DH (39,7Md €). Ils représentent plus des
trois quarts des ressources des banques et se composent pour plus de la moitié de dépôts à vue
non rémunérés. Les dépôts des Marocains résidant à l’étranger représentent 22,3% du total
des dépôts bancaires (-1,4 point) dont moins de 5% sous forme de dépôts en dirhams
convertibles.
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Les ressources des banques qui sont établies à 484,60 milliards de dirhams en juin
2006 ont marqué une hausse de près de 58% par rapport aux chiffres de juin 2000 où elles
enregistraient un total de 307 milliards de dirhams.
Aussi, les dettes envers les établissements de crédit et assimilés ont progressé de 21%
à 30,4 milliards, dont 39% sont représentées par des dettes en devises, en hausse de 33,5% par
rapport à 2005.
Concernant les fonds propres comptables des banques, à fin 2006, leur total compte
tenu des bénéfices non distribués, a enregistré en hausse de 10% à 44 milliards de dirhams,
soit 8,2% du total- actif. Cette évolution a résulté de la restauration des fonds propres de
certaines banques et de l’amélioration de la rentabilité.
A fin décembre 2006, les 16 banques agréées marocaines offraient un guichet pour
7300 habitants (1 pour 2 400 en France). Les banques ont élargi leur réseau de manière
significative, durant l’année 2006, en procédant à l’ouverture de 224 guichets permanents. Le
nombre de ces guichets s’est ainsi élevé à 2447, en accroissement de 10%.
Pour l’année 2007, le nombre des guichets, tous établissements financiers confondus,
s’élève à 2.748. Aussi, il y a une agence bancaire pour 8.000 habitants. En effet, en 2007, le
réseau bancaire s’est étoffé de 301 unités contre 224 en 2006 et 105 en 2005. Comparé à la
France, le Maroc enregistre un retard flagrant: dans l’Hexagone, il y a en moyenne une agence
pour 2.000 habitants.
Le taux de bancarisation au Maroc s’élève à 27% (2007) contre 25% à fin 2006 et à
40% si l’on comptabilise les comptes d’épargne ouverts à la Poste4, et 1/3 du réseau bancaire
est concentré sur l’agglomération casablancaise. Deux banques (le Crédit Populaire du Maroc
et Attijariwafa Bank) détiennent près de la moitié de ce réseau en forte croissance.
Sur le plan national, l’implantation bancaire est plus prononcée dans les régions
enregistrant une activité économique notable ou une présence importante de la communauté
des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE). Ainsi, la région du Grand Casablanca continue à
enregistrer la densité la plus forte, avec un guichet pour 4 247 habitants, suivie de la région de
l’Oriental et de Rabat Zemmour Zaer qui ont disposé d’un guichet pour, respectivement, 5
957 et 6 448 habitants. La densité la plus faible, avec un guichet pour 12 478 habitants, est
revenue à la région de Doukkala Abda.
Les disparités classiques entre ville et campagne restent valables pour ce qui est de la
bancarisation. L’étude de Bank Al-Maghrib montre que «dans les zones rurales, la densité
bancaire reste faible». A fin 2007, il y avait une agence pour 126.000 paysans. En revanche,
4 N.T ; l’économiste du 09/07/2008
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dans les zones urbaines, c’est un peu l’Europe. «Le niveau de bancarisation est comparable à
celui des pays du sud de l’Europe», comme l’affirme BAM5.
Cependant, il est à noter que l’ensemble des réformes entreprises ces dernières années
ont permis au système bancaire marocain une plus large ouverture vers l’extérieur, plusieurs
banques commerciales marocaines ayant ouvert des succursales à l’étranger.
Sur le plan international, les banques ont continué à exploiter et étudier les
opportunités de déploiement à l’international, en particulier dans le pourtour méditerranéen et
en Afrique notamment par la création en juillet 2006 d’Attijariwafa bank Sénégal, avec
l’ouverture de trois agences à Dakar.
L’examen de la typologie des implantations, révèle que le choix des implantations est
généralement dicté par le besoin de s’adapter aux changements de l’environnement
réglementaire dans les pays à forte affluence de MRE, mais obéit également à une stratégie
visant à se positionner dans les marchés porteurs. Elles ont disposé, à fin 2006, de 8 filiales,
10 agences et 64 bureaux de représentation.
La France occupe à cet égard, la première place suivie par le Benelux et l’Allemagne
pays qui regroupent globalement près de 90% des implantations extérieures des banques
marocaines. Prenons le cas Attijariwafa bank, qui avec l’ouverture de deux nouveaux guichets
en France, l’un à Lyon Liberté et l’autre à Nice, et l’ouverture du bureau d’Almeria et du desk
de Valence en Espagne, dispose désormais d’un réseau extérieur de 37 points de contact6.
Pour ce qui est des effectifs employés par les établissements de crédit, ils sont de
l’ordre de 28 110 personnes dont 25 686 pour les banques.
Suite à la reprise amorcée, en 2004, la politique de recrutement des banques a été plus
soutenue, durant l’année 2006. L’effectif total s’est ainsi accru d’une année à l’autre de 5,7%,
à 25 686 agents. Cette progression s’explique d’une part par l’engagement des banques dans
de nouveaux chantiers liés au développement des systèmes d’information et de gestion de
risques, en relation notamment avec l’évolution de la réglementation comptable et
prudentielle et les nouvelles exigences en matière de contrôle bancaire et d’autre part, par
l’expansion de l’activité bancaire tant au plan local que sur le plan international.
Les sociétés de financement ont, de leur côté, renforcé leurs effectifs de 7,2%, à 2 424
agents. Les sociétés de crédit à la consommation emploient 66% de ce total contre 14% pour
les sociétés de crédit-bail.
Néanmoins, malgré ces évolutions, l’implantation géographique des banques
marocaines est caractérisée par le faible niveau de bancarisation de la population, seuls
quelques établissements ont réellement une couverture nationale d’envergure, c'est-à-dire
couvrant l’intégralité du territoire, tant en milieu urbain que rural.
L’offensive des banques étrangères au Maroc a battu son plein ces dernières années.
Venues en masse pour profiter d’un marché bancaire national en développement, ces banques
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Rapport BANK AL-MAGHRIB - exercice 2007.
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Rapport annuel attijariwafabank 2006.
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savent qu’elles peuvent gagner beaucoup de fric, chose qu’elles ont du mal à faire dans leurs
pays en raison d’une concurrence très forte et un marché arrivé à saturation.
Le capital marocain n’a jamais été faible pour permettre au capital étranger de venir
s’installer au Maroc. La preuve est que le contrôle par les banques à capitaux majoritairement
marocains (BMCE, BCP, Attijariwafa Bank) est de 70% du marché bancaire national. Le
reste, c’est-à-dire 30%, est contrôlé par les banques à capitaux essentiellement étrangers
(SGMB, Crédit du Maroc, BMCI) et quelques banques en développement comme l’Arab
Bank, la Citibank et l’UMB (Union marocaine de banques).
En fait, il y a lieu de distinguer deux formes de présence des banques étrangères au
Maroc. La première, de loin la plus importante, consiste à détenir la majorité du capital d’une
banque marocaine, comme c’est le cas de nombreuses banques, notamment BNP Paribas, qui
détient 65% du capital de la BMCI, la Société générale, avec 51% du capital de la SGMB, et
le Crédit lyonnais, avec 52% du capital du Crédit du Maroc.
Depuis quelque temps, le groupe Crédit agricole France a racheté le groupe Crédit
lyonnais à travers une OPA amicale, ce qui place le Crédit du Maroc sous le contrôle indirect
du Crédit agricole.
La deuxième forme, moins fréquente car peu intéressante, consiste pour les banques
étrangères à entrer dans le capital des banques marocaines via des participations minoritaires
qui ne donnent droit à aucune possibilité de gestion ni de contrôle. Mais juste une présence
passive, sanctionnée par une distribution de dividende en cas de bénéfice ou un partage de
perte en cas de déficit. Dans ce registre, plusieurs cas sont à citer. C’est le cas par exemple, de
la banque espagnole Banco Santander, qui est présente pour 20% dans l’ancienne BCM
(Banque commerciale du Maroc), devenue depuis 2004, Attijariwafa Bank, après le rachat de
Wafabank ; ou de la banque française Crédit industriel et commercial (CIC), entrée tout
récemment au capital de la BMCE pour 10% des parts; et le groupe Natexis France, lié à la
BCP, à travers une participation minoritaire dans Chaâbi Leasing, sa filiale spécialisée dans le
leasing.
D’autres banques étrangères, plus audacieuses et plus indépendantes, ont choisi la voie
de l’implantation directe en ouvrant soit des succursales, soit des bureaux de représentation,
avec l’objectif futur de s’agrandir pour créer de grandes banques locales. Mais, faute de
clientèle bancarisée, leur présence au Maroc est réduite à un réseau commercial étroit.
Citibank, filiale du géant américain Citigroup, qui avait de grandes ambitions sur le marché
marocain, a dû se limiter à une activité bancaire certes globale mais qui ne touche que des
niches particulières. Quant à Arab Bank, banque à capitaux essentiellement arabes, elle est
installée au Maroc en tant que succursale7.
On en déduit que, l’ensemble des grandes banques privées du royaume comptent dans
leur actionnariat des banques étrangères plus ou moins impliquées dans leur gestion.
On trouve des filiales françaises :
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www.maroc-hebdo.press.ma
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(SGMB),
- Le groupe Crédit Agricole contrôle 52,7% du Crédit du Maroc.
- Le Crédit Mutuel-CIC, depuis juin 2004, qui détient 10% du capital de la Banque
Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE Bank),
- Santusa holding (Groupo Santander) et Corporation Financiera Caja de Madrid qui
participent respectivement à hauteur de 14,6% et de 3,4% du capital d’Attijariwafa Bank,
- le Crédit Agricole qui détient 1,4% du capital d’Attijariwafa Bank, mais présent à
hauteur de 35% dans les filiales stratégiques d’Attijariwafa Bank que sont Wafasalaf (société
leader de crédit à la consommation) et Wafagestion.
- Le Groupe Caisse d’Epargne qui a racheté 35% de Massira Management, filiale de la
CDG qui détient 67% du capital du CIH. Le CIH est donc détenu indirectement à hauteur de
25% environ par le Groupe Caisses d’Epargne.8
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participe aux dépôts qu’à concurrence de 33 %. Il en résulte, que la région nord reste
pourvoyeur de dépôts, par contre la zone Casa -Rabat reste consommatrice de crédit.
Une autre caractéristique des crédits octroyés par les banques marocaines montre que
plus de la moitié des crédits consentis par les banques marocaines sont des financements à
court terme.
Conclusion
Le secteur bancaire marocain, reste désormais plutôt solide et profitable. Les banques
commerciales présentent globalement une situation financière satisfaisante, et respectent dans
l’ensemble les règlements prudentiels. Le Ratio Cooke (ou coefficient de solvabilité) s’établit
en moyenne à 12,3% en 2006 soit au dessus du taux réglementaire de 8%. Le coefficient de
liquidité atteint en moyenne 130% en 2006 dépassant le rapport minimum de 100% exigé.
Quant à la position de changes, le rapport réglementaire de 20% est loin d’être atteint puisque
les positions longues de change sont à 7,8% et les positions courtes à 0,1% (chiffres 2005).
En 2007, la rentabilité des banques s’est sensiblement améliorée. La « hausse
significative de la rentabilité» est essentiellement due à une meilleure maîtrise des coûts
d’exploitation et de risque. La Banque centrale parle en effet d’«une baisse du coefficient
d’exploitation et du coût du risque». Dans le détail, le produit net bancaire (PNB) qui est la
marge dégagée sur l’ensemble des activités bancaires, s’est élevé à 26 milliards de DH en
2007. Un chiffre en hausse de 17,6% par rapport à 2006. Le rythme de croissance du PNB
était plus rapide en 2007 qu’en 2006 où l’augmentation n’était que de 10,5%.
Le Maroc continue toujours à apporter plus à son système bancaire national,
notamment l’introduction de « produits alternatifs », autrement dit des produits bancaires
respectant les règles de la Chariâa islamique. Le principe général est le partage des risques,
des pertes et des bénéfices entre la banque et l’acteur du projet. Cette mesure favoriserait ainsi
la bancarisation du pays et consoliderait les flux d’investissements en provenance des pays du
Golfe qui peuvent souhaiter que leurs fonds soient gérés selon ces règles.
Aussi, avec l’entrée en vigueur des accords de Bâle II sur les fonds propres, il était
tout naturel pour Bank Al-Maghrib de porter une attention particulière au financement des
petites et moyennes entreprises. Il ressort du rapport de la banque centrale que ces dernières
ont un meilleur accès au crédit que par le passé. C’est donc une normalisation des rapports
avec les PME.
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Système Bancaire Gestion Bancaire
Marocain
Bibliographie
Ouvrages
M .A . BERRADA ; les nouveaux marchés des capitaux au Maroc ; édition SECEA
1998.
Divers
Youssef ALAMI, Enseignant Chercheur à l’ Ecole Nationale de Commerce et de
Gestion à Tanger ; « LA RECOMPOSTION DU SYSTEME BANCAIRE
MAROCAIN : ESSAI D’ANALYSE » ;
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Système Bancaire Gestion Bancaire
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Dahir n°1-05-178 du « 15 moharem 1427 » portant promulgation de la loi n°34-03
relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.
Sites Web :
www.bkam.ma
www.financesmediterranee.com
www.finance.ma
www.leconomiste.com
www.maroc-hebdo.press.ma
www.gbp.ma
Sommaire
CHAPITRE I- ENVIRONNEMENT BANCAIRE ET REGLEMENTATION.........................2
I. Survol Historique du SBM..................................................................................................2
II. Physionomie du SBM :.......................................................................................................4
II-1 Les banques :................................................................................................................5
II-3. Bank Al-Maghrib.......................................................................................................7
III- Réglementation du Secteur ............................................................................................10
CHAPITRES II- LES SPECIFICITES DU SBM.....................................................................12
I- Secteur bancaire : source essentielle de financement........................................................12
II- Un paysage bancaire en cours d’ouverture et de consolidation.......................................15
II-1 les moyens d’exploitation .........................................................................................15
II-2 Une Présence étrangère marquée :.............................................................................16
III- Le secteur bancaire : une structure largement concentrée..............................................18
Conclusion ...............................................................................................................................19
Bibliographie ............................................................................................................................20
Sommaire .................................................................................................................................21