Réduction Des Endomorphismes
Réduction Des Endomorphismes
Réduction Des Endomorphismes
fr] dD Enoncés 1
Etude pratique des éléments propres d’un endomor- Exercice 26 [ 00771 ] [correction]
Soit E le sous-espace vectoriel des fonctions de C([0, +∞[ R) s’annulant en 0.
phisme Pour tout f ∈ E, on définit ϕ(f ) : [0, +∞[ → R par
1 x
Z
Exercice 21 [ 00767] [correction]
ϕ(f )(0) = 0 et ϕ(f )(x) = f (t) dt pour x > 0
1 0 a b x 0
Soient A = et M = matrices réelles.
0 2 c d
a) Calculer AM − M A. a) Montrer que ϕ(f ) ∈ E puis que ϕ est un endomorphisme de E.
b) Déterminer les éléments propres de l’endomorphisme M 7→ AM − M A. b) Déterminer les éléments propres de ϕ.
∆(u)(n) = u(n + 1) − u(n) Montrer que T est un endomorphisme de E et trouver ses valeurs propres.
Soit B un polynôme réel tel que pour tout k = 0, . . . , n, B(ak ) 6= 0. On considère a) Montrer que 1 ∈ Sp(A).
l’application f qui à un polynôme P de Rn [X] associe le reste R = f (P ) de la b) Justifier que si λ ∈ C est valeur propre de A alors |λ| 6 1.
division euclidienne de BP par A. c) Observer que si λ ∈ C est valeur propre de A et vérifie |λ| = 1 alors λ est une
a) Justifier qu’on définit ainsi un endomorphisme de Rn [X]. racine de l’unité.
b) Etude d’un exemple avec le logiciel de calcul formel : on demande de résoudre
cette question avec le logiciel.
On choisit Exercice 34 [ 00775 ] [correction]
Soient A, B ∈ Mn (R) vérifiant AB − BA = A.
n = 2, A(X) = (X − 1)(X − 2)(X − 3) et B(X) = X 3
a) Calculer Ak B − BAk pour k ∈ N.
Ainsi f est ici l’endomorphisme de R2 [X] qui à P ∈ E associe le reste de la b) A quelle condition la matrice Ak est-elle vecteur propre de l’endomorphisme
division euclidienne de X 3 P par (X − 1)(X − 2)(X − 3). M 7→ M B − BM de Mn (K) ?
Créer l’application f . Utiliser la commande « rem »qui fournit le reste de la c) En déduire que la matrice A est nilpotente.
division euclidienne. Expliciter alors l’image de P = aX 2 + bX + c.
Déterminer le noyau de f .
Suivre le même procédé pour déterminer les éléments propres de f , en annulant Exercice 35 [ 00776 ] [correction]
les coefficients de Q = f (P ) − λP . Soient n ∈ N? et E = Mn (R). Pour A ∈ E, on introduit u : E → E défini par
Créer la matrice de f dans la base canonique de E et retrouver ainsi les valeurs
propres et les vecteurs propres de f . u(M ) = AM
c) On revient au cas général. Déterminer le noyau, les éléments propres (valeurs
propres, sous-espaces propres) et le déterminant de f . L’endomorphisme f est-il Montrer que A et u ont les mêmes valeurs propres et préciser les sous-espaces
diagonalisable ? propres de u en fonction de ceux de A.
E = F1 ⊕ · · · ⊕ Fp
Exercice 69 Mines-Ponts MP [ 02705 ] [correction]
a b ··· b
b ··· b a
Démontrer une condition nécessaire et suffisante pour que u soit diagonalisable,
. .. .. faisant intervenir les restrictions uF1 , . . . , uFp (où la restriction uFi est
. . ...
b a . . a b considérée comme endomorphisme de Fi ).
Soit a, b deux réels, A = .
et B =
..
.
.. . . . . . . b b ... ..
. c) En déduire une condition nécessaire et suffisante pour que la matrice
.
b ··· b a a b ··· b A(a1 , . . . , a2n ) soit diagonalisable.
Réduire ces deux matrices. d) Comment les résultats sont-ils modifiés si la matrice A est réelle et qu’on
étudie si elle est diagonalisable dans M2n (R) ?
(indice : on pourra interpréter A comme la matrice d’un endomorphisme de Etude de matrices diagonalisables
Cn [X])
Exercice 78 [ 00796 ] [correction]
Montrer que si A est diagonalisable alors t A l’est aussi.
Exercice 73 X PSI [ 03255 ] [correction]
Soit Exercice 79 [ 01673 ] [correction]
0 (b) Soient A ∈ GLn (K) et B ∈ Mn (K).
Mn =
.. ∈ Mn (C)
On suppose la matrice AB diagonalisable. Montrer que BA est diagonalisable.
.
(a) 0
Exercice 80 [ 00797 ] [correction]
A quelle condition la matrice Mn est-elle diagonalisable ?
A1 O
Déterminer alors une base de vecteurs propres Soient A1 ∈ Mp (K), A2 ∈ Mq (K) et A ∈ Mp+q (K) définie par A = .
O A2
Montrer que A est diagonalisable si, et seulement si, A1 et A2 le sont.
g2 = f
Exercice 119 [ 00819 ] [correction]
Montrer que pour tout A ∈ Mn (C), det(exp(A)) = exp(trA).
Exercice 115 X MP [ 03270 ] [correction]
a) Déterminer les entiers k pour lesquelles l’équation
Exercice 120 [ 03120 ] [correction]
Soient A ∈ Mn (K) et P ∈ K [X].
eiθ + eikθ = 1
On suppose le polynôme caractéristique de A de la forme
admet au moins une solution θ ∈ R. n
Y
n
b) Soit Sk l’ensemble des suites réelles u telles que χA (X) = (−1) (X − λk )
k=1
∀n ∈ N, un+k = un + un+k−1
Exprimer le polynôme caractéristique de P (A).
A quelle condition sur k, Sk contient-il une suite périodique non nulle.
A= 2 1 −2
Exercice 116 [ 00816 ] [correction] 3 −1 −2
Montrer qu’une matrice triangulaire inférieure est trigonalisable.
a) Calculer le polynôme caractéristique de A.
b) Trigonaliser la matrice A.
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On notre χA le
polynôme
caractéristique de A. Déterminer une relation entre
X
Exercice 150 [ 03019 ] [correction] χA (X) et χA q .
Soit u un automorphisme d’un K-espace vectoriel E de dimension finie n ∈ N? . En déduire que A est nilpotente.
Montrer que u−1 est un polynôme en u. 2. Cette question est à résoudre à l’aide du logiciel de calcul formel.
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Dans cette question, on suppose que q = 2 et que A est donnée par : a) Montrer que M est diagonalisable.
b) Déterminer le polynôme minimal de M .
0 1 0 0 0 1 c) Calculer M p pour p ∈ N.
0 0 1 0 0 0
0 0 0 1 0 0
A= 0
Exercice 159 [ 00843 ] [correction]
0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1 Soit a un réel. Pour M ∈ Mn (R), on pose L(M ) = aM + tr(M )In .
0 0 0 0 0 0 a) Montrer que L est un endomorphisme de Mn (R), trouver ses éléments propres
et son polynôme minimal.
a) Déterminer les matrices M ∈ M6 (C) vérifiant b) Pour quels a, L est-il un automorphisme ? Trouver son inverse dans ces cas.
AM = 2M A
Exercice 160 [ 00845 ] [correction]
b) Que dire de l’ensemble des matrices M ainsi obtenues ? Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E de dimension n.
c) Déterminer les matrices M ∈ GL6 (C) vérifiant a) On suppose que f est diagonalisable. A quelle condition existe-t-il un vecteur
M −1 AM = 2A x ∈ E tel que la famille formée des vecteurs x1 = x, x2 = f (x1 ),. . . , xn = f (xn−1 )
forme une base de E ?
b) On ne suppose plus f diagonalisable mais on suppose l’existence d’une base
Exercice 156 Centrale PC [ 03185 ] [correction] (x1 , x2 , . . . , xn ) de E du type précédent. Déterminer le commutant de f . Quel est
a) Soit u un endomorphisme inversible d’un K-espace vectoriel E de dimension le polynôme minimal de f ?
finie.
Montrer qu’il existe un polynôme Q ∈ K [X] vérifiant Exercice 161 Mines-Ponts MP [ 02710 ] [correction]
u −1
= Q(u) 0 1 0
On pose A = 1 0 1 . Que dire de cette matrice ? Sans la diagonaliser,
b) Soit u l’endomorphisme de K [X] qui envoie le polynôme P (X) sur P (2X). 0 1 0
Montrer que u est un automorphisme et déterminer ses éléments propres. déterminer son polynôme caractéristique, son polynôme minimal, calculer Ak pour
Existe-t-il Q ∈ K [X] tel que k ∈ N et évaluer exp(A).
u−1 = Q(u)?
Exercice 162 Mines-Ponts MP [ 02707 ] [correction]
Calcul de polynôme minimal Soient a, b ∈ R, b 6= 0 et A ∈ Mn (R) la matrice dont les éléments diagonaux
valent a et les autres valent b. A est-elle diagonalisable ? Quelles sont les valeurs
propres de A ? Quel est le polynôme minimal de A ? Sous quelles conditions sur a
Exercice157 [ 00841
] [correction] et b, A est-elle inversible ? Lorsque c’est le cas trouver l’inverse de A.
1 1
Soit A = . Déterminer µA .
0 1
Exercice 163 Mines-Ponts MP [ 02701] [correction]
a a2
0
Exercice 158 [correction]
[ 00842 ] Soit a ∈ R? et A = 1/a 0 a .
Soit 1/a2 1/a 0
0 1
a) Calculer le polynôme minimal de A.
M =
.. ∈ Mn (R) avec n > 2
. b) La matrice A est-elle diagonalisable ? Si oui, la diagonaliser.
1 0 c) Calculer eA .
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Exercice164 Mines-Ponts
MP [ 02711 ] [correction] Exercice 170 [ 00850 ] [correction]
0 0 0 Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 − A2 + A − I = O.
Soit A = 0 0 1 , dans M3 (R). Déterminer le polynôme caractéristique Montrer que det(A) = 1.
0 −1 0
et le polynôme minimal de A. Calculer exp A et exp(A) exp(t A).
Exercice 171 [ 00851 ] [correction]
Soient E un K-espace vectoriel de dimension n ∈ N et p ∈ L(E) tel que p2 soit un
Exercice165 Mines-Ponts MP [ 02712 ] [correction] projecteur.
1 j j2 a) Quelles sont les valeurs propres possibles pour p ?
Soit A = j j 2 1 . Etudier la diagonalisabilité de A, déterminer les b) Montrer que p est diagonalisable si, et seulement si, p3 = p.
j2 1 j
polynômes minimal et caractéristique de A, calculer exp A. Proposer une
généralisation en dimension n. Exercice 172 [ 00852 ] [correction]
Soient E un espace vectoriel de dimension 3 et f un endomorphisme de E vérifiant
Corrections Donc
P (B) = aB + bB 2 + · · ·
Exercice 1 : [énoncé] puis
La famille (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) constitue une base de E. Soit v ∈ L(E) P (B)p = ap B p + b0 B p+1 + · · · = On
commutant avec u. On peut écrire v(x0 ) = a0 x0 + a1 u(x0 ) + · · · + an−1 un−1 (x0 ).
Considérons alors w = a0 Id + a1 u + · · · + an−1 un−1 ∈ K [u]. v(x0 ) = w(x0 ) et On peut alors reprendre le raisonnement de la question précédente et affirmer que
puisque v et w commutent avec u, on a aussi v(uk (x0 )) = w(uk (x0 )). Les la matrice In + P (B) est inversible et que son inverse est de la forme
endomorphismes v et w prennent même valeurs sur une base, ils sont donc égaux
In − P (B) + P (B)2 + · · · + (−1)p P (B)p
et ainsi v ∈ K [u].
On en déduit que H est inclus dans GLn (C) et que l’inverse d’un élément de H
est encore dans H.
Exercice 2 : [énoncé]
Il est immédiat de vérifier que H est non vide et stable par produit. On en déduit
X 3 − 1 = (X − 1)(X 2 + X + 1) avec X − 1 et X 2 + X + 1 premiers entre eux, il
que H est un sous-groupe de (GLn (C), ×). Enfin, on vérifie que H est commutatif
suffit donc d’appliquer le lemme des noyaux.
car les polynômes en une matrice commutent entre eux.
Exercice 3 : [énoncé]
On sait qu’il existe p ∈ N? tel que Ap = On . Exercice 5 : [énoncé]
En introduisant les coefficients de P , la relation B = AP (A) donne ∀y ∈ Imu, ∃x ∈ E, y = u(x) et v(y) = v(u(x)) = u(v(x)) ∈ Imu donc Imu est
B = A + a2 A2 + · · · + ap−1 Ap−1 . stable par v.
On en déduit ∀x ∈ ker u, u(x) = 0 donc u(v(x)) = v(u(x)) = v(0) = 0 et v(x) ∈ ker u. Ainsi ker u
B 2 = A2 + a3,2 A2 + · · · + ap−1,2 Ap−1 ,. . . , B p−2 = Ap−2 + ap−1,p−2 Ap−1 , est stable par v.
B p−1 = Ap−1 . La réciproque est fausse, si u est un automorphisme il est certain que Imu = E et
En inversant ces équations, on obtient ker u = {0} seront stables par v alors qu’il n’y aucune raison que u et v
Ap−1 = B p−1 , Ap−2 = B p−2 + bp−1,p−2 Ap−1 ,. . . , commutent.
A2 = B 2 + b3,2 B 3 + · · · + bp−1,2 B p−1 et enfin A = B + b2,1 B 2 + · · · + bp−1,1 B p−1
ce qui détermine un polynôme Q ∈ R [X] vérifiant Q(0) = 1 et A = BQ(B).
Exercice 6 : [énoncé]
Supposons f ◦ p = p ◦ f . Pour tout x ∈ ker p, p(f (x)) = f (p(x)) = 0 donc
Exercice 4 : [énoncé] f (x) ∈ ker p.
a) Posons N = −A−1 BA. On a Rappelons Imp = ker(p − Id). Pour tout x ∈ Imp, p(f (x)) = f (p(x)) = f (x) donc
f (x) ∈ Imp.
N p = (−1)p A−1 B p A = On Inversement. Supposons ker p et Imp stables par f . Pour tout x ∈ E, on peut
écrire x = u + v avec u ∈ ker p et v ∈ Imp. On a alors f (p(x)) = f (v) et
donc
p(f (x)) = p(f (u) + f (v)) = f (v) donc p ◦ f = f ◦ p.
In = In − N p = (I − N )(I + N + N 2 + · · · + N p−1 )
On en déduit que I − N = In + A−1 BA est inversible et
−1 Exercice 7 : [énoncé]
In + A−1 BA = I + N + N 2 + · · · + N p−1 Les Kn [X] et K [X] sont des sous-espaces vectoriels stables pour l’endomorphisme
b) Soit P ∈ C [X] tel que P (0) = 0. On a de dérivation.
Soit F un sous-espace vectoriel stable.
P (X) = aX + bX 2 + · · · Si F est de dimension finie alors les polynômes de F sont de degrés bornés.
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Soit P un polynôme de F de degré n maximal. On a F ⊂ Kn [X]. A B D E
à F les matrices de u et v sont de la forme : et donc
Or la famille des polynômes P, P 0 , P 00 , . . . , P (n) est de degrés étagés et formés O C O O
d’éléments de F car F est stable pour la dérivation donc det(u + v) = det(A + D) × det C.
Kn [X] = Vect(P, P 0 , . . . , P (n) ) ⊂ F puis F = Kn [X]. c) A et D sont associées aux endomorphismes induits par u et v sur F . Ces
Si F n’est pas de dimension finie alors pour tout m ∈ N, F 6⊂ Km [X] et donc il endomorphismes induits vérifient les hypothèses initiales et donc
existe P ∈ F tel que n = deg P > m. Or en raisonnant comme ci-dessus, on det(A + D) = det A puis det(u + v) = det A × det C = det u.
démontre Kn [X] ⊂ F et donc Km [X] ⊂ F . Ainsi ∀m ∈ N, Km [X] ⊂ F donc
F = K [X].
Finalement les Kn [X] et K [X] sont les seuls sous-espace vectoriels stables pour Exercice 10 : [énoncé]
l’endomorphisme de dérivation. a) Imu est stable pour u donc uE2 est bien défini. Par le théorème du rang la
restriction de u à tout supplémentaire de ker u définit un isomorphisme avec Imu.
Ici cela donne uE2 automorphisme.
Exercice 8 : [énoncé] b) Soient u, v ∈ Γ. Si x ∈ ker(v ◦ u) alors u(x) ∈ Imu ∩ ker v donc u(x) ∈ E1 ∩ E2
a) Rappelons que les suites (ker up )p∈N et (Imup )p∈N sont respectivement et u(x) = 0 puis x ∈ E1 . Ainsi ker(v ◦ u) ⊂ E1 et l’inclusion réciproque est
croissante et décroissante pour l’inclusion. La suite (dim ker up )p∈N est une suite immédiate.
croissante et majorée d’entiers naturels, elle est donc stationnaire : Im(v ◦ u) = v(u(E)) = v(E2 ) = E2 car vE2 est un automorphisme de E2 . Ainsi
∃n ∈ N, ∀p > n, dim ker up = dim ker un or ker up ⊃ ker un donc ker up = ker un v ◦ u ∈ Γ.
puis N = ker un . Aussi c) Si φ(u) = φ(v) alors uE2 = vE2 . Or uE1 = 0 = vE1 donc les applications linéaires
dim Imup = dim E − dim ker up = dim E − dim ker un = dim Imun et Imup ⊂ Imun u et v coïncident sur des sous-espaces vectoriels supplémentaires et donc u = v.
donc Imup = Imun puis I = Imun . d) Une application linéaire peut être définit de manière unique par ses restrictions
b) dim N + dim I = dim ker un + dim Imun = dim E en vertu du théorème du rang. linéaires sur deux sous-espaces vectoriels supplémentaires. Pour w ∈ GL(E2 )
Soit x ∈ N ∩ I. Il existe a ∈ E tel que x = un (a) et alors un (x) = 0 donc considérons u ∈ L(E) déterminé par uE1 = 0 et uE2 = w. On vérifie aisément
u2n (a) = 0. Ainsi a ∈ ker u2n = ker un donc x = un (a) = 0. Ainsi N ∩ I = {0} E1 ⊂ ker u et E2 ⊂ Imu. Pour x ∈ ker u, x = a + b avec a ∈ E1 et b ∈ E2 . La
d’où E = N ⊕ I. relation u(x) = 0 donne alors u(a) + u(b) = 0 c’est-à-dire w(b) = 0. Or
u et un commutent donc N et I sont stables par u. w ∈ GL(E2 ) donc b = 0 puis x ∈ E1 . Ainsi ker u ⊂ E1 et finalement ker u = E1 .
(uN )n = (un )ker un = 0 donc uN est nilpotente. Pour y ∈ Im(u), il existe x ∈ E tel que y = u(x). Or on peut écrire x = a + b avec
Imun+1 = Imun donne u(Imun ) = Imun donc uI est surjective puis bijective car a ∈ E1 et b ∈ E2 . La relation y = u(x) donne alors y = u(a) + u(b) = w(b) ∈ E2 .
dim Imun < +∞. Ainsi Imu ⊂ E1 et finalement Imu = E1 . On peut conclure que u ∈ Γ et ũ = w : φ
c) Par supplémentarité : dim E = dim F + dim G = dim N + dim I. est surjectif.
Il existe p ∈ N, tel que (uF )p = 0 donc F ⊂ ker up ⊂ N . e) ϕ est un morphisme bijectif : il transporte la structure de groupe existant sur
uG est bijective donc (uG )n aussi or G = Im(uG )n ⊂ Im(un ) = I. GL(E2 ) en une structure de groupe sur (Γ, ◦). Le neutre est l’antécédent de IdE2
On a alors dim F 6 dim N , dim G 6 dim I et dim F + dim G = dim N + dim I c’est-à-dire la projection sur E2 parallèlement à E1 .
donc dim F = dim N et dim G = dim I. Par inclusion et égalité des dimensions
F = N et G = I.
Exercice 11 : [énoncé]
a) Si e ∈
/ H alors la valeur de u(e) détermine entièrement un élément u de
Exercice 9 : [énoncé] {u ∈ E ? /u(H) = {0}}. Cela permet de même en place un isomorphisme entre
a) Le cas n = 1 est immédiat car v est alors nécessairement nul. {u ∈ E ? /u(H) = {0}} et K. La dimension cherchée vaut 1.
Le cas v = 0 est tout aussi immédiat. b) Si H est stable par f alors pour tout x ∈ H, u(f (x)) = 0 donc
b) F = Imv est stable par u et v et puisque v n’est pas bijectif, 1 6 dim F < n : u ◦ f ∈ {v ∈ E ? /v(H) = {0}} or u est un élément non nul de cette droite
on pourra donc appliquer l’hypothèse de récurrence sur F . Dans une base adaptée vectorielle donc u ◦ f est colinéaire à u. La réciproque est immédiate.
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c) MatB (u) = L 6= 0 (car u définit une équation d’hyperplan), MatB (u ◦ f ) = LA Exercice 13 : [énoncé]
donc Dans cet énoncé, le corps de base est ambigu.
u ◦ f = λu ⇔ LA = λL ⇔ t At L = λt L Cas K = C :
u annule un polynôme scindé simple, l’endomorphisme u est donc diagonalisable.
avec t L colonne non nulle.
Tout sous-espace vectoriel possédant une base de vecteurs propres est stable et
d) Sp(t A) = {1, 2, −1}. Une base de vecteurs propres est formée des vecteurs de
inversement.
composantes (−1, −1, 1), (0, 1, 1) et (−1, 0, 1). Les plans stables par f sont ceux
Cas K = R :
d’équations x + y − z = 0, y + z = 0 et x − z = 0.
Par le lemme de décomposition des noyaux, on a
E = ker(u − Id) ⊕ ker(u2 + u + Id).
Si F est un sous-espace vectoriel stable alors posons F1 = F ∩ ker(u − Id) et
Exercice 12 : [énoncé] F2 = F ∩ ker(u2 + u + Id). Montrons F = F1 ⊕ F2 .
a) On définit la matrice A et obtient ses éléments propres : Tout x ∈ F peut s’écrire x = a + b avec a ∈ ker(u − Id) et b ∈ ker(u2 + u + Id).
Puisque u(x) = a + u(b)∈ F et u2 (x) = a + u2 (b) ∈ F , on a
a = 13 x + u(x) + u2 (x) ∈ F puis b = x − a ∈ F .
A:=matrix(3,3,[1,2,0,-4,3,4,2,2,-1]); Ainsi a ∈ F1 , b ∈ F2 et on a donc F ⊂ F1 + F2 .
eigenvects(A); Il est alors immédiat qu’on peut alors conclure F = F1 ⊕ F2 .
Puisque F2 ⊂ ker(u2 + u + Id), pour x ∈ F2 non nul (x, u(x)) est libre et
La matrice A est diagonalisable et ses espaces propres sont des droites vectorielles.
Vect(x, u(x)) est stable par u. Cela permet d’établir que F2 est la somme directe
Puisqu’une droite vectorielle est stable si, et seulement si, elle est engendré par un
de sous-espaces vectoriels de la forme Vect(x, u(x)) avec x 6= 0,
vecteur propre, les droites vectorielles stables par f sont celles engendrée par
x ∈ ker(u2 + u + Id). Quant à F1 , il n’y a pas de condition à souligner puisque
ε1 = (1, 0, 1), ε−1 = (−1, 1, −2) et ε3 = (1, 1, 1).
tout sous-espace vectoriel de ker(u − Id) est stable par u.
b) Rappelons F stable par f si, et seulement si, F ⊥ est stable par f ? .
On en déduit que P est stable par f si, et seulement si, Vect(~n) est stable par f ?
i.e. ~n vecteur propre de f ? . Déterminons ces derniers.
Exercice 14 : [énoncé]
a) L’application T est évidemment linéaire et est à valeurs dans E.
eigenvects(transpose(A)); Soit g ∈ E. Montrons que l’équation Rx T f = g admet une solution unique.
Unicité : Si T f = g alors x 7→ 0 f (t) dt est solution sur R de l’équation
0
Les plans vectoriels stables par f sont ceux de vecteurs normaux R x y + y = g vérifiant y(0) = 0. Par le théorème de Cauchy ceci
différentielle linéaire
détermine x 7→ 0 f (t) dt de façon unique et donc f aussi.
n1 = (−3, 1, 2), n−1 = (−1, 0, 1) et n3 = (−1, 1, 1) Existence : La dérivée de la fonction solution y 0 + y = g vérifiant y(0) = 0 est
solution.
c) On définit la matrice B et on détermine les éléments propres de B et de t B. b) Soit F un sous-espace vectoriel de dimension R x finie stable par T . Notons I
l’endomorphisme de E défini par I(f ) : x 7→ 0 f (t) dt. Puisque F est stable par
T , F est aussi stable par I. L’endomorphisme induit par I sur le sous-espace
B:=matrix(3,3,[0,-1,2,0,-1,0,-1,1,-3]); vectoriel de dimension finie F admet un polynôme minimal
eigenvects(B); π = X n + an−1 X n−1 + · · · + a0 . On a alors pour tout f ∈ F l’égalité
eigenvects(transpose(B)); y + an−1 y 0 + · · · + an y (n) = 0 en notant y = I n (f ). De plus, on a les conditions
initiales y(0) = . . . = y (n−1) (0) = 0 ce qui donne y = 0 puis f = 0. Ainsi F = {0}.
Les droites vectorielles stables par g sont celles incluses dans le plan d’équation
Finalement, l’espace nul est le seul espace de dimension finie stable par T . Quel
x − y + 2z = 0 et celle dirigée par (−1, 0, 1).
intérêt au « impaire » ?
Les plans vectoriels stables par g sont ceux de droite normale incluse dans le plan
d’équation x = z et ou dirigée par (−1, 1, −2).
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Exercice 15 : [énoncé] f (g(f n−1 (x)) = 0 donc g(f n−1 (x)) = λf n−1 (x) pour un certain λ ∈ R
0 ∈ sp(f n ) ⇒ f n non injective ⇒ f non injective ⇒ 0 ∈ sp(f ). Aussi f k (g(f n−1−k (x))) = (λ + k)f n−1 (x) et donc la matrice de g dans e0 et
triangulaire supérieure avec sur la diagonale λ, λ + 1, . . . , λ + n − 1. Ainsi
Exercice 19 : [énoncé]
∀x 6= 0, ∃λx ∈ K, u(x) = λx x. Montrer que x 7→ λx est une fonction constante sur
Exercice 23 : [énoncé]
E\ {0}. Soient x, y 6= 0.
Soient λ ∈ R et f ∈ E. Si I(f ) = λf alors I(f ) est solution de l’équation
Si (x, y) est libre u(x + y) = u(x) + u(y) donne λx+y (x + y) = λx x + λy y donc par
différentielle y = λy 0 . Si λ = 0 alors I(f ) = 0 et si λ 6= 0 alors I(f ) est de la forme
liberté de (x, y) on obtient λx = λx+y = λy .
x 7→ Cex/λ et puisque I(f ) s’annule en 0 donc I(f ) = 0. Dans les deux cas
Si (x, y) est liée, y = µx et donc u(y) = µu(x) = λx µx = λx y puis λy = λx .
f = I(f )0 = 0. Ainsi Sp(I) = ∅.
Ainsi x 7→ λx est une fonction constante. En posant λ la valeur de cette constante,
on a ∀x ∈ E, u(x) = λx que x soit nul ou non.
Exercice 24 : [énoncé]
Soient λ ∈ R et u ∈ E.
Exercice 20 : [énoncé]
∆(u) = λu ⇔ ∀n ∈ N, u(n + 1) = (1 + λ)u(n). Ainsi
a) On vérifie f k ◦ g − g ◦ f k = kf k .
∆(u) = λu ⇔ ∀n ∈ N, u(n) = u0 (1 + λ)n .
Si pour tout k ∈ N, f k 6= 0 alors l’endomorphisme h 7→ h ◦ g − g ◦ h admet une
Pour λ ∈ [−2, 0], la suite u(n) = (1 + λ)n est élément de E et vérifie ∆(u) = λu.
infinité de valeurs propres.
Pour λ ∈/ [−2, 0], seule la suite nulle est bornée et satisfait
Ceci étant impossible en dimension finie, on peut affirmer que f est nilpotent.
∀n ∈ N, u(n) = u0 (1 + λ)n .
b) f n = 0 (car dim E = n) et f n−1 6= 0. Pour x ∈ / ker f n−1 et
Ainsi Sp(∆) = [−2, 0].
e0 = (f n−1 (x), . . . , f (x), x), on montre classiquement que e0 est une base de E
dans laquelle la matrice de f est telle que voulue.
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Pour tout x ∈ R+ , Notons qu’alors il est possible de remonter les précédents calculs et d’affirmer que
Z x
x
f (t) dt = λxf (x) f : x 7→ A sin kπ , pour A 6= 0, est vecteur propre associé à la valeur propre
1
0 λ = (kπ)2 .
donc f est de classe C 1 et vérifie Sous cas λ < 0 :
Sachant f (0) = 0,
la résolution de l’équation différentielle donne
(1 − λ)f (x) = λxf 0 (x)
f (x) = Ash √x et la condition f 0 (1) = 0 entraîne toujours f = 0 et donc un
|λ|
Le cas λ = 0 implique f = 0 et est donc exclu. tel λ n’est pas valeur propre.
Pour λ 6= 0 et x > 0 on a
xf 0 (x) = αf (x)
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Enfin on peut trouver les éléments propres de f en résolvant le système associé à Exercice 32 : [énoncé]
l’équation f (P ) = λP Soient λ ∈ Sp(A) et X 6= 0 tels que AX = λX.
Posons i ∈ {1, . . . , n} tel que |xi | = max |xk |. On a xi 6= 0 et
solve({seq(coeff(Q,X,k)=coeff(lambda*P,X,k),k=0..2)},{a,b,c,lambda}); 16k6n
Pn P n
|λxi | = ai,j xj 6 |ai,j | |xi | 6 kAk |xi | d’où |λ| 6 kAk.
On définit la matrice M de f dans la base (1, X, X 2 ) j=1 j=1
M:=matrix(3,3,[6,36,150,-11,-60,-239,6,25,90]);
AX = λX. Pour M matrice dont toutes les colonnes sont égales à X on a Exercice 38 : [énoncé]
u(M ) = λM . Ainsi λ est valeur propre de u. Inversement si λ est valeur propre de Notons M la matrice étudiée et supposons n > 3, les cas n = 1 et 2 étant
u, une colonne non nulle d’un vecteur propre associé à λ définit un vecteur propre immédiats.
associée à la valeur propre λ pour A. Ainsi λ est aussi valeur propre de A. Puisque rgM = 2, 0 est valeur propre de Mn (R) et dim E0 (M ) = n − 2.
Finalement Sp(A) = Sp(u). Une matrice M appartient au sous-espace propre Soit λ une valeur propre non nulle de Mn (R) et X = t (x1 · · · xn ) un vecteur
associé à la valeur propre λ de u si, et seulement si, chaque colonne de M propre associé.
appartient au sous-espace propre associé à la valeur propre λ de A. L’équation M X = λX fournit le système
xn = λx1
..
Exercice 36 : [énoncé] .
a) Si λ est valeur propre de A de colonne propre X 6= 0 alors pour M ∈ Mn (C)
xn = λxn−1
dont toutes les colonnes sont égales à X, on a AM = λM avec M 6= 0. Ainsi λ est
x1 + · · · + xn = λxn
aussi valeur propre de ΦA . On en déduit λ(λ − 1)xn = λx1 + · · · + λxn−1 = (n − 1)xn avec xn 6= 0 car xn = 0
Inversement, si λ est valeur propre de ΦA d’élément propre M 6= 0 alors pour X et λ 6= 0 entraînent X = 0. √
colonne non nul de M , on a AX = λX donc λ valeur propre de A.
Par suite λ est racine de l’équation λ2 − λ − (n − 1) = 0 et donc λ = 1± 24n−3 .
b) On remarque M A = t (t At M ). Un raisonnement semblable au précédent
Inversement, on justifie que ses valeurs sont valeurs propres, soit en remontant le
permet d’établir que les valeurs propres de ΨA sont les valeurs propres de t A i.e.
raisonnement, soit en exploitant la diagonalisabilité de la matrice symétrique
celles de A.
réelle M pour affirmer l’existence de n valeurs propres comptées avec multiplicité.
Exercice
37 : [énoncé] Exercice 39 : [énoncé]
1 (0) 1 ··· 1 Notons λ1 , . . . , λn les valeurs propres de A comptées avec multiplicité.
.. . . .. .. = t L.
a) L = . et U = Si la matrice A est inversible alors
. . .
1 ··· 1 (0) 1 t
(comA) = det(A)A−1
b) U = I + N + · · · + N n−1 , (I − N )U = I donc U −1 = I − N ,
L−1 = t (U −1
) = I − t N donc A−1 −1 −1
= U L = I − N − N + N N.
t t
Les valeurs propres de A−1 sont alors
2 1 (0)
. . 1 1
1 . . . .
,...,
−1
c) A =
. Posons χn le polynôme caractéristique de λ1 λn
. .. 2
1 Les valeurs propres de comA, qui sont aussi celles de t (comA), sont alors les
(0) 1 1
A−1 ∈ Mn (R). det A det A
,...,
On a χn+2 (λ) = (2 − λ)χn+1 (λ) − χn (λ) avec χ0 (λ) = 1 et χ1 (λ) = 1 − λ. λ1 λn
En écrivant λ = 2 + 2 cos θ avec θ ∈ [0, π] et en posant fn (θ) = χn (2 + 2 cos θ) on a Si rgA 6 n − 1 alors la comatrice de A est de rang inférieur à 1. En effet on a
la relation :
t
fn+2 (θ) + 2 cos θfn+1 (θ) + fn (θ) = 0, f0 (θ) = 1 et f1 (θ) = 2 cos θ − 1. (comA)A = On
cos(n+ 1 )θ
La résolution de cette récurrence linéaire d’ordre 2 donne fn (θ) = cos θ2 . donc
2
Ainsi, χn admet n racines dans [0, 4] et puisque ce polynôme est de degré n il n’y ImA ⊂ ker(t comA)
en a pas ailleurs : SpA−1 ⊂ [0, 4].
puis
dim ker(comA) = dim ker(t comA) > n − 1
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Pour calculer cette dernière, considérons At = A + tIn avec t > 0. Puisque A n’est A3:=matrix(3,3,[0,2,3,1,0,3,1,2,0]);
pas inversible, 0 est valeur propre de A et on peut indexer les valeurs propres map(evalf,{eigenvals(A3)});
λ1 , . . . , λn de A de sorte que λn = 0. A10:=matrix(10,10,(i,j)->if i=j then 0 else j fi);
Pour t assez petit, la matrice At est inversible de valeurs propres map(evalf,{eigenvals(A10)});
λ1 + t, . . . , λn−1 + t, t b) Soient λ une valeur propre de An et X = t x1 · · · xn un vecteur propre
associé.
Les valeurs propres de la comatrice de At sont alors L’équation An X = λX conduit au système
avec ..
.
det At = (λ1 + t) . . . (λn−1 + t)t
x1 + 2x2 + · · · + nxn = (λ + n)xn
On en déduit
S’il existe k ∈ {1, . . . , n} tel que λ + k = 0 alors les égalités
tr(comAt ) = ((λ2 + t) . . . (λn−1 + t)t)+. . .+((λ1 + t) . . . (λn−2 + t)t)+(λ1 +t) . . . (λn−1 +t)
(λ + j)xj = (λ + k)xk
et enfin
tr(comA) = lim+ tr(comAt ) = λ1 . . . λn−1 donne xj = 0 pour tout j 6= k et l’égalité
t→0
x1 + 2x2 + · · · + nxn = (λ + k)xk
Si rgA = n − 1 alors 0 est valeur propre de multiplicité n − 1 de comA et l’autre
valeur propre de comA est le produit des valeurs propres non nulles de A. donne xk = 0. Ainsi X = 0 et cette situation est donc à exclure.
Si rgA 6 n − 2 alors 0 est valeur propre au moins double de A et donc On a donc pour tout k ∈ {1, . . . , n}, λ + k 6= 0 et le système donne
tr(comA) = 0. Dans ce cas, 0 est valeur propre de multiplicité n de comA. En fait,
on peut montrer que la comatrice de A est nulle puisque tous les mineurs de A λ+1
xj = x1 pour tout j ∈ {1, . . . , n}
sont nuls quand rgA 6 n − 2. λ+j
Puisque X 6= 0, le coefficient x1 est non nul et la première équation du système
donne
Exercice 40 : [énoncé] λ+1 2(λ + 1) n(λ + 1)
a) Commençons par charger le package linalg x1 + x1 + · · · + x1 = (λ + 1)x1
λ+1 λ+2 λ+n
et en simplifiant on obtient
with(linalg);
1 2 n
Définissons la matrice A2 et calculons ses valeurs propres + + ··· + =1
λ+1 λ+2 λ+n
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c) Inversement, si λ vérifie l’équation e) La suite (xn ) est croissante et majorée par −1 donc cette suite converge vers
` 6 −1.
1 2 n Si ` < −1 alors la relation
+ + ··· + =1
λ+1 λ+2 λ+n
1 1
alors en posant + ··· + =1
1 1 1
xn + 1 xn + n
X=t
λ+1 λ+2 ··· λ+n
donne
on obtient une colonne X 6= 0 vérifiant An X = λX. 1 1
1> + ··· +
Ainsi les valeurs propres de An sont exactement les racines de l’équation `+1 `+n
1 2 n pour tout n ∈ N? . P 1
+ + ··· + =1 Or la série numérique `+k est divergente et donc ce qui précède est absurde.
λ+1 λ+2 λ+n
On en déduit que la suite (xn ) croît vers −1.
Considérons la fonction f définie par On peut donc écrire xn = −1 − yn avec yn → 0+ , yn ∈ ]0, 1[ et
1 1 1 1 1
f (x) = + ··· + − + + ··· + =1
x+1 x+n yn 1 − yn (n − 1) − yn
puis
d) Le terme xn est caractérisé par
1 1
xn = −1 − +o
1 1 ln n ln n
+ ··· + = 1 et xn ∈ ]−2, −1[
xn + 1 xn + n
Si xn+1 6 xn alors Exercice 41 : [énoncé]
a) Si B = P −1 AP alors −1
χB =det(P AP
−1
− P XP ) = χA .
1 1 1 1 1 1
1= +· · ·+ > +· · ·+ > +· · ·+ =1 0 1 0 0
xn+1 + 1 xn+1 + n + 1 xn+1 + 1 xn+1 + n xn + 1 xn + n b) Inversement A = 0 0
et B =
0 0
ne sont pas semblables mais ont
χAB = χBA
Exercice 43 : [énoncé] On obtient donc
(−x)n
χA−1 (x) = det(A−1 − xI) = det A−1 det(I − xA) = det A − x1 I donc
n
det A χAĀ = χAĀ
χA−1 (x) = (−x)
χA (0) χA (1/x). et par conséquent
χAĀ ∈ R [X]
Exercice 44 : [énoncé]
a) Pour x ∈ C,
Exercice 48 : [énoncé]
det(AB − xIn ) = det A det(B − xA−1 ) = det(B − xA−1 ) det A = det(BA − xIn )
D’une part
donc χAB (x) = χBA (x).
b) t 7→ det(A + tIn ) est une fonction polynomiale en t donc ses annulations sont
λIn A −In On,p AB − λIn A
isolées et donc pour tout t > 0 suffisamment petit A + tIn ∈ GLn (C). Comme vu =
B Ip B Ip Op,n Ip
ci-dessus, pour x ∈ K,
χ(A+tIn )B (x) = χB(A+tIn ) (x) D’autre part
Les applications t 7→ χ(A+tIn )B (x) et t 7→ χB(A+tIn ) (x) sont polynomiales en t
−In On,p
λIn A
−λIn −A
donc continues et en passant à la limite quand t → 0 on obtient χAB (x) = χBA (x). =
B −λIp B Ip Op,n BA − λIp
Exercice 50 : [énoncé] On a
a) Oui un tel polynôme existe, il suffit de se référer aux matrices compagnons. χA (X) = (−1)n X n + · · · + det A
Notons qu’il est entendu, qu’ici, le polynôme caractéristique d’une matrice carrée
Si det A < 0 alors puisque lim χA (t) = +∞ et sachant la fonction t 7→ χA (t)
A est définie par χA = det(XIn − A). t→−∞
b) Il existe une matrice A dont le polynôme caractéristique est P .Celle-ci est continue, il existe λ ∈ ]0, +∞[ racine de χA et donc valeur propre de A.
On peut aussi établir le résultat en observant que le déterminant de A est le
λ1 ?
. produit des valeurs propres complexes de A comptées avec multiplicité. Parmi
semblable à une matrice triangulaire de la forme .. et donc Aq
celles-ci, celles qui sont réelles sont positives et celles qui sont complexes non
0 λn réelles, sont deux à deux conjuguées. Le produit est donc positif.
λq1
?
est semblable à
.. . Ainsi le polynôme caractéristique de Aq est Pq
.
0 λqn Exercice 53 : [énoncé]
q On peut écrire
et puisque A est à coefficients entiers, Pq l’est aussi.
n
c) Compte tenu des relations coefficients-racines d’un polynôme scindé, on peut Y
χA (X) = (−1)n (X − λk )
majorer les coefficients de P et affirmer que, pour un degré fixé, il n’y a qu’un
k=1
nombre fini de polynômes P possibles. Considérons un tel polynôme.
L’application q ∈ N? 7→ Pq n’est pas injective compte tenu des résultats avec λ1 , . . . , λn les valeurs propres de A comptées avec multiplicité.
précédents, il existe donc q < r tel que Pq = Pr . Ainsi, il existe une permutation σ On a alors
de Nn vérifiant : ∀i ∈ Nn , λqi = λrσ(i) . A l’aide d’une décomposition en cycles de σ,
on peut affirmer qu’il existe une puissance de σ égale à l’identité et donc conclure χA (B) ∈ GLn (C) ⇔ ∀1 6 k 6 n, B − λk In ∈ GLn (C)
0
que pour tout i ∈ Nn il existe q 0 > q tel que λqi = λqi . On peut alors affirmer que ce qui donne
λi est nul ou bien une racine de l’unité. χA (B) ∈ GLn (C) ⇔ ∀1 6 k 6 n, λk ∈
/ SpB
et on peut ainsi affirmer
Exercice 51 : [énoncé]
a) SpB = Spt B car χB = χt B . χA (B) ∈ GLn (C) ⇔ SpA ∩ SpB = ∅
b) Pour tout X ∈ Mn,1 (K), A(CX) = λ(CX) donc CX ∈ ker(A − λIn ).
c) Soit X et Y des vecteurs propres de A et t B associé à la valeur propre λ. La
matrice C = X t Y est solution. Exercice 54 : [énoncé]
d) On peut écrire C = QJr P avec P, Q inversibles. La relation AC = CB donne
Q−1 AQJr = Jr P BP −1 .
Dans une base adaptée au noyau , la matrice de est
En écrivant les matrices Q−1 AQ et P BP −1 par blocs, l’égalité
Q−1 AQJr = Jr P BP −1 impose une décomposition en blocs triangulaire puis
a b 0 ··· 0
permet d’observer que χA = χQ−1 AQ et χB = χP BP −1 ont un facteur commun de . ..
d ..
degré > r, à savoir le polynôme caractéristique du bloc commun en position (1,1). c .
e) La réciproque est assurément fausse en toute généralité. Pour r = n, deux .. ..
? ? . .
matrices ayant même polynôme caractéristique ne sont pas nécessairement
. .. ..
..
semblables. .. . . .
? ? 0 ··· 0
et donc ! associé est stable par v. L’endomorphisme induit par v sur celui-ci admet une
n n
X ai Y valeur propre et ceci assure l’existence d’un vecteur propre commun à u et v.
det(A + In ) = 1+ (1 − ai )
1 − ai b) u ◦ v − v ◦ u = au.
i=1 i=1
v admet une valeur propre λ et si x est vecteur propre associé, la relation
précédente donne
v(u(x)) = (λ − a)u(x)
Exercice 58 : [énoncé]
a) Pour tout f ∈ L(E), f admet un polynôme minimal qui admet au moins une Si u est inversible alors λ − a est valeur propre de v et en reprenant ce schéma, on
racine dans C qui est alors valeur propre de f . obtient λ − na valeurs propres de v pour tout n ∈ N. C’est absurde car v ne
b) Si λ est valeurs propre de l’endomorphisme considéré alors il existe un possède qu’un nombre fini de valeurs propres et donc u n’est pas inversible.
polynôme P non nul tel que XP (X) = (1 + λ)P (X) ce qui est impossible pour Par récurrence sur n ∈ N, on obtient
des raisons de degré.
un ◦ v − v ◦ un = naun
propre. Cependant, pour chaque n ∈ N tel que g n 6= 0̃, le scalaire nb est valeur Pour i 6= j, χEi,j (X) = (−1)n X n donc seul 0 est valeur propre. Par suite si Ei,j
propre de cet endomorphisme, on en déduit qu’il existe n ∈ N tel que g n = 0̃ et en est diagonalisable alors Ei,j = 0 ce qui est incorrect. Conclusion Ei,j
particulier ker g 6= {0}. diagonalisable si, et seulement si, i = j.
On vérifie aisément que ker g est stable par f et un vecteur propre de
l’endomorphisme induit par f sur ker g est alors vecteur propre commun à f et g.
Cas b = 0 et a 6= 0 Exercice 66 : [énoncé]
Semblable
Cas a 6= 0 et b 6= 0 A ne possède que deux colonnes différentes donc rg(A) 6 2.
a)
a b 2 2
On a b a = a − b 6= 0 donc rg(A) = 2. Par le théorème du rang
f ◦ (af + bg) − (af + bg) ◦ f = b(f ◦ g − g ◦ f ) = b(af + bg) dim ker A = 2n − 2 donc 0 est valeur propre de A et la dimension du sous-espace
Par l’étude qui précède, f et af + bg admettent un vecteur propre commun et propre associé est 2n − 2.
celui-ci est alors vecteur propre commun à f et g. b) Les vecteurs t 1 . . . 1 et t 1 −1 . . . 1 −1 sont vecteurs propres
associées aux valeurs propres non nulles n(a + b) et n(a − b). La somme des
dimensions des sous-espaces propres vaut 2n donc A est diagonalisable.
Exercice 63 : [énoncé]
a) χA (X) = (X − cos α)2 + sin2 α de racines eiα et e−iα .
Si α 6= 0 [π] alors A possède deux valeurs propres distinctes donc A est Exercice 67 : [énoncé]
diagonalisable. Etudions la première matrice que nous noterons A.
Si α = 0 [π] alors A est diagonale. Celle-ci est de rang 2 et on peut facilement déterminer une base de son noyau.
b) Si α 6= 0 [π] alors A ne possède pas de valeurs propres (réelles) donc n’est pas En posant le système AX = λX avec λ 6= 0, on obtient une solution non nulle
diagonalisable. sous réserve que λ2 − λ + (n − 1) = 0. En notant λ1 et λ2 les deux racines de cette
Si α = 0 [π] alors A est diagonale. 1 (0) 1 1
c) χB (X) = (X − cos α)(X + cos α) − sin2 α de racines ±1 donc B est .. .. ..
diagonalisable.
. . .
−1 .. ..
équation, on obtient A = P DP avec P = et
(0) 1 . .
−1 · · · −1 1 1
Exercice 64 : [énoncé] 0 0 0 λ1 λ2
χM (x) = −x3 + x(ab + bc + ca). Posons δ = ab + bc + ca. D = diag(0, . . . , 0, λ1 , λ2 ).
Cas complexe. En reprenant la même démarche avec la seconde matrice que nous noterons B, on
Si δ 6= 0 alors M est diagonalisable car χM admet trois racines distinctes. 1 ··· 1 λ1 λ2
Si δ = 0 alors 0 est seule valeur propre et par suite M est diagonalisable si, et 1 (0) 2 2
seulement si M est semblable à la matrice nulle ce qui n’est le cas que si obtient B = P DP −1
avec P =
. .. .
.. .. et
a = b = c = 0. .
(0) 1 2 2
Cas réel.
Si δ > 0 alors M est diagonalisable. −1 · · · −1 λ1 λ2
Si δ = 0 alors M est diagonalisable si, et seulement si, a = b = c = 0. D = diag(0, . . . , 0, λ1 , λ2 ) où λ1 , λ2 sont les deux racines de λ2 − 2λ − 2(n − 2) = 0.
Si δ < 0 alors M n’est pas diagonalisable.
Exercice 68 : [énoncé]
Exercice 65 : [énoncé] 1ère méthode :
Ei,i est diagonale donc diagonalisable. Notons χn (λ) le polynôme caractéristique de cette matrice de taille n.
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Par développement du déterminant selon la dernière colonne on obtient 1 1 (0)
..
. −1 . . .
χn (λ) = (1 − λ)χn−1 (λ) − (1 − λ)n−2
P = .
.
.. ..
. 1
En étudiant les premiers termes de cette suite, on conjecture 1 (0) −1
B = Q∆Q−1 avec
χn (λ) = (1 − λ)n − (n − 1)(1 − λ)n−2
Si n est impair : ∆ = diag(a + (n − 1)b, b − a, . . . , b − a, a − b, . . . , a − b) et
1 1 (0) 1 (0)
que l’on vérifie aisément par récurrence. Les valeurs
√ propres de la matrice sont .. .. ..
donc 1 (pour n > 3) et les deux racines λ = 1 ± n − 1. . .
.
2ème méthode : ..
. (0) 1 (0) 1
Notons A la matrice étudiée. L’équation AX = λX donne le système
Q = ... 0 · · · .
0 −2 · · · −2
x1 + · · · + xn = λx1
.
.. (0)
−1 (0) 1
x1 + x2 = λx2
. . .
.. .. ..
..
.
−1
1 (0) 1 (0)
x1 + xn = λxn Si n pair : ∆ = diag(a + (n − 1)b, b − a, . . . , b − a, a − b, . . . , a − b) et
1 1 (0) 1 (0)
x1 + · · · + xn = λx1
.. .. .
. −1 . .
.
x1 = (λ − 1)x2
..
.. ..
.. . . . 1
. ..
. (0) 1 (0) −1
x1 = (λ − 1)xn Q= .
.
..
(0) −1 (0) −1
Pour λ = 1, on peut obtenir une solution non nulle avec les conditions x1 = 0 et
.
.. . . . .
x2 + · · · + xn = 0. . . 1
Pour λ 6= 1, le système devient .
.. . . . .
. −1 . (0)
1 −1
2
(n − 1)x1 = (λ − 1) x1 (0) 1
x2 = x1 /(λ − 1)
.. Exercice 70 : [énoncé]
. a) M (a, b) = P D(a, b)P −1 avec D(a, b) = diag((a + b)2 , (a − b)2 , a2 − b2 , a2 − b2 ) et
xn = x1 /(λ − 1)
1 1 1 0
1 −1 0 1
Pour x1 = 0, la solution du système est nulle. P =
1 −1 0 −1
Pour x1 6= 0, on peut former une solution non nulle à condition que
(λ − 1)2 = n − 1. 1 1 −1 0
b) M (a, b)n → 0 si, et seulement si, |a + b| < 1, |a − b| < 1 et a2 − b2 < 1.
Or a2 − b2 = (a + b)(a − b) donc la dernière condition l’est automatiquement si les
Exercice 69 : [énoncé] deux premières le sont.
A = P DP −1 avec D = diag(a + (n − 1)b, a − b, . . . , a − b) et L’étude graphique est alors simple.
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Exercice 71 : [énoncé]
a) On charge le package linalg et on définit la matrice étudiée 0 a2n+1−i
ai 0
with(linalg): et cette dernière est diagonalisable dans M2 (C) si, et seulement si,
A:=matrix(4,4,[0,0,0,d,0,0,c,0,0,b,0,0,a,0,0,0]);
ai a2n+1−i 6= 0 ou ai = a2n+1−i = 0
On détermine ses éléments propres
On peut alors affirmer que A est diagonalisable si, et seulement si,
eigenvects(A);
∀i ∈ {1, . . . , n} , ai a2n+1−i 6= 0 ou ai = a2n+1−i = 0
Dans le cas où a, b, c, d sont non nuls, on obtient quatre vecteurs propres non
colinéaires et la matrice est diagonalisable. d) Dans M2 (R), la matrice
Si a = 0 et d 6= 0
0 b
a 0
A:=matrix(4,4,[0,0,0,d,0,0,c,0,0,b,0,0,0,0,0,0]); est diagonalisable si, et seulement si,
ab > 0 ou a = b = 0
En adaptant l’étude qui précède, on obtient que A est diagonalisable dans
eigenvects(A); M2n (R) si, et seulement si,
Exercice 73 : [énoncé] Puisque ce système est de rang n − 1 (car λ est valeur propre simple) et puisque
Cas a = b = 0 la résolution est immédiate. les n − 1 dernières équations sont visiblement indépendantes, ce système équivaut
Cas a = 0 et b 6= 0, la matrice Mn est triangulaire supérieure stricte non nulle, elle encore à
n’est pas diagonalisable.
(a + λ)x1 + (b + λ)x2 = 0
Cas a 6= 0 et b = 0, idem. ..
Cas a = b .
χMn (X) = (−1)n (X − (n − 1)a)(X + a)n−1 (a + λ)xn−1 − (b + λ)xn = 0
Puisque la somme des dimensions des sous-espaces propres est au moins égale à Exercice 92 : [énoncé]
n2 = dim Mn (R), l’endomorphisme φ est diagonalisables (et les inégalités B = α(X − x0 ) . . . (X − xn ).
précédentes étaient des égalités). Si P ∈ Rn [X] est vecteur propre de Φ associé à la valeur propre λ alors
B | (A − λ)P . Pour des raisons de degré, B et A − λ ne peuvent être premiers
entre eux, ces polynômes ont donc une racine commune. Ainsi il existe
Exercice 90 : [énoncé] i ∈ {0, . . . , n} tel que λ = A(xi ). Inversement pour λ = A(xi ),
n
a) Soit P un polynôme. P (F )(u) = P (f ) ◦ u donc P (f ) = 0 ⇔ P (F ) = 0. La P =
Q
(X − xj ), Φ(P ) = λP avec P 6= 0. Ainsi SpΦ = {A(xi )/i ∈ [[0, n]]}.
diagonalisabilité étant équivalente à l’existence d’un polynôme scindé à racines j=0,j6=i
simples, on peut conclure. Précisons le sous-espace propre associé à la valeur propre λ = A(xi ). Quitte à
b) f et F ont le même polynôme minimal donc les mêmes valeurs propres. réindexer, on peut supposer que λ = A(x0 ).
c) Tout u ∈ L(E, Eλ (f )) ⊂ L(E) est élément de Eλ (F ) donc S’il existe d’autres xi tels que λ = A(xi ) on réindexe encore les x1 , . . . , xn de sorte
dimPEλ (F ) > dim E × dim Eλ (f ).PMais par diagonalisabilité dim L(E)) = que λ = A(x0 ) = . . . = A(xp ) et λ 6= A(xp+1 ), . . . , A(xn ). Ainsi x0 , . . . , xp sont
dim Eλ (F ) > dim E × dim Eλ (f ) = dim E 2 = dim L(E) et donc on racines de A − λ alors que xp+1 , . . . , xn ne le sont pas.
λ∈Sp(F ) λ∈Sp(f ) Pour P ∈ Rn [X], on a Φ(P ) = λP si, et seulement si, B | (A − λ)P . Or
a les égalités dim Eλ (F ) = dim E × dim Eλ (f ) pour tout λ ∈ Sp(f ). A − λ = (X − x0 ) . . . (X − xp )Ã avec xp+1 , . . . , xn non racines de Ã. Puisque
(X − xp+1 ) . . . (X − xn ) ∧ Ã = 1, B | (A − λ)P équivaut à
(X − xp+1 ) . . . (X − xn ) | P .
Exercice 91 : [énoncé] Ainsi Eλ (Φ) = {(X − xp+1 ) . . . (X − xn )Q/Q ∈ Rn−p [X]}.
a) oui La somme des dimensions des sous-espaces propres étant égal à la dimension de
b) Pour f ∈ L(E). l’espace, Φ est diagonalisable.
Si Imf ⊂ Imp et ker p ⊂ ker f alors F(f ) = f .
Un tel endomorphisme f est entièrement déterminé par sa restriction de Imp vers
Imp. Exercice 93 : [énoncé]
On en déduite dim E1 (F) > (dim Imp)2 . Posons φ l’endomorphisme de L(E) étudié. On observe que φ3 = φ. Par
Si Imf ⊂ ker p et Imp ⊂ ker f alors F(f ) = 0. annulation d’un polynôme scindé simple, on peut affirmer que φ est diagonalisable
Un tel endomorphisme f est entièrement déterminé par sa restriction de ker p vers de seules valeurs propres possibles 0, 1 et −1.
ker p. à la projection f , la matrice de cet
En introduisant unebase adaptée
On en déduit dim E0 (F) > (dim ker p)2 . Ir 0
endomorphisme est
Si Imf ⊂ Imp et Imp ⊂ ker f alors F(f ) = 12 f . 0 0
Un tel endomorphisme f est entièrement déterminé par sa restriction de ker p vers
A B
Imp. En notant la matrice de u dans cette base, on obtient :
C D
Si Imf ⊂ ker p et ker p ⊂ ker f alors F(f ) = 12 f . φ(u) = 0 ⇔ B = 0 et C = 0.
Un tel endomorphisme f est entièrement déterminé par sa restriction de Imp vers φ(u) = u ⇔ A = 0, C = 0 et D = 0.
ker p. φ(u) = −u ⇔ A = 0, B = 0 et D = 0.
De plus un endomorphisme appartenant à ces deux dernières catégories est
nécessairement nul.
On en déduit dim E1/2 (F) > 2 dim ker p × dim Imp. Exercice 94 : [énoncé]
Or (dim Imp)2 + 2 dim ker p dim Imp + (dim ker p)2 = (dim Imp + dim ker p)2 = Si b = 0 alors f = 0. Sinon, par la formule du double produit vectoriel
dim E 2 = dim L(E) donc f (x) = (a | x)b − (a | b)x.
F est diagonalisable et f (b) = 0 et pour tout x ∈ Vect(a)⊥ , f (x) = −(a | b)x.
c) dim E1 (F) = (dim Imp)2 , dim E0 (F) = (dim ker p)2 et Si (a | b) 6= 0 alors f est diagonalisable dans une base adaptée à
dim E1/2 (F) = 2 dim ker p × dim Imp. R3 = Vect(a)⊥ ⊕ Vect(b).
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Si (a | b) = 0 alors f (x) = (a | x)b et tout vecteur propre de f est soit colinéaire à 1ère démarche : Soit λ une valeur propre de f . Eλ (f ) est stable par f et donc
b, soit orthogonal à a. Or b est orthogonal à a donc les vecteurs propres de f sont possède un supplémentaire F stable par f .
tous orthogonaux à a. Dans ce cas f est diagonalisable si, et seulement si, a = 0. Si F = {0} alors f est diagonalisé.
Sinon, la restriction de f à F possède au moins une valeur propre µ qui est bien
entendu valeur propre de f . L’espace Eλ (f ) ⊕ Eµ (f ) est stable par f et donc
Exercice 95 : [énoncé] possède un supplémentaire G stable par f .
Supposons f diagonalisable et soit B = (e1 , . . . , en ) une base de vecteurs propres Si G = {0} alors f est diagonalisé.
de f . Pour 1 6 i, j 6 n, on pose gi,j l’endomorphisme de E déterminé par Sinon, on itère le processus.
gi,j (ek ) = δj,k ei . La famille (gi,j ) est une base de L(E) et on observe 2ème démarche : Le sous-espace vectoriel F = ⊕ Eλ (f ) est stable par f , il
λ∈Spf
T (gi,j ) = (λi − λk )gi,j donc T est diagonalisable.
admet donc un supplémentaire stable G, si G 6= {o} alors fG admet un vecteur
Supposons f nilpotente, c’est-à-dire qu’il existe n ∈ N? pour lequel f n = 0.
propre qui sera aussi vecteur propre de f donc élément de F . C’est contradictoire
Puisque T p (g) est combinaison linéaire de termes de la forme f k ◦ g ◦ f p−k , il est
donc G = {0} et E = ⊕ Eλ (f ).
assuré que T 2n = 0 et donc que T est nilpotente. λ∈Spf
endomorphismes u2 et v coïncident sur les espaces propres de v dont la somme est le produit des restrictions aux Eλ (f ) de g. Cette application est bien définie en
égale à E car v est diagonalisable. vertu des stabilités évoquées en b). Cette application est clairement bijective car,
par diagonalisabilité de f , E = ⊕ Eλ (f ) et qu’on sait une application g est
λ∈Sp(f )
alors entièrement déterminée par ses restrictions aux Eλ (f ). Par isomorphisme
Exercice 98 : [énoncé] dim Cf =
P
αλ2 .
Rappelons que tout endomorphisme d’un C-espace vectoriel possède au moins un λ∈Sp(f )
valeur propre. d) Ici dim Cf = n et les Id, f, . . . , f n−1 sont clairement éléments de Cf .
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a) Notons λ1 , . . . , λn les n valeurs propres distinctes de f et x1 , . . . , xn des ne possède pas de vecteurs propres sur ce dernier et celui ne peut donc qu’être {0}
vecteurs propres associés. La famille (x1 , . . . , xn ) est base de E. car ici le corps de base est C. Par suite F = E et donc f est diagonalisable.
Posons a = x1 + · · · + xn . Pour tout k ∈ {0, 1, . . . , n − 1},
Exercice 101 : [énoncé] Si ∆ < 0 alors χΦ possède une racine réelle et deux racines complexes non réelles.
a) ϕ(Ei,j ) = (λi − λj )Ei,j . La matrice de ϕ relative à la base canonique de Supposons Φ diagonalisable.
Mn (K) est diagonale. Le polynôme caractéristique de Φ est scindé sur R donc ∆ > 0.
b) Soit B une base de E dans laquelle l’endomorphisme f est représenté par une Si ∆ > 0 alors χA possède deux racines réelles distinctes et donc la matrice A est
matrice diagonale D. En introduisant l’image réciproque de la base canonique de diagonalisable.
Mn (K) par l’isomorphisme de représentation matricielle dans B, on obtient une Si ∆ = 0 alors Φ est diagonalisable et ne possède qu’une seule valeur propre
base de L(E) dans laquelle φ est représenté par une matrice diagonale. λ = a + d donc l’endomorphisme Φ est une homothétie vectorielle de rapport égal
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à cette valeur propre. On obtient matriciellement b) Il existe une matrice P inversible tel que A = P DP −1 avec D = diag(1, 3, −4).
Si M ∈ Mn (C) est solution de l’équation M 2 = A alors (P −1 M P )2 = D et donc
2a 0 2b a+d 0 0 P −1 M P commute avec la matrice D. Or celle-ci est diagonale à coefficient
0 2d 2c = 0 a+d 0 diagonaux distincts donc P −1 M P est diagonale de coefficients diagonaux a, b, c
c b a+d 0 0 a+d vérifiant a2 = 1, b2 = 3 et c2 = −4. La réciproque est immédiate. Il y a 8 solutions
possibles pour (a, b, c) et donc autant de solutions pour M . Les solutions réelles
On en déduit sont a fortiori des solutions complexes or toutes les solutions complexes vérifient
a b a 0
A= = trM = a + b + c ∈ C\R. Il n’existe donc pas de solutions réelles.
c d 0 a
et donc la matrice A est diagonalisable.
d) Supposons A diagonalisable Exercice 107 : [énoncé]
Le polynôme caractéristique de A est scindé sur R donc ∆ > 0. a) det(A − λI) = (λ − 2)(λ − 6).
Si ∆ > 0 alors Φ est diagonalisable car possède 3 valeurs propres réelles distinctes.
(
5x + 3y = 2x
1
Si ∆ = 0 alors A possède une seule valeur propre et étant diagonalisable, c’est une ⇔ x + y = 0 et est vecteur propre associé à la valeur
x + 3y = 2y −1
matrice scalaire
propre 2.
a 0
A= (
5x + 3y = 6x
0 a 3
⇔ −x + 3y = 0 et est vecteur propre associé à la valeur
x + 3y = 6y 1
et alors la matrice de Φ est diagonale
propre 6.
On a A = P DP −1 avec
2a 0 0
0 2a 0
1 3 2 0
0 0 2a P = et D =
−1 1 0 6
J possède exactement n valeurs propres qui sont les racines n ème de l’unité Exercice 111 : [énoncé]
2ikπ
ω0 , ..., ωn−1 avec ωk = e n . a) C’est du cours.
b) Soit P ∈ GLn (C) la matrice de passage telle que J = P DP −1 avec b) On charge le package permettant les manipulations linéaires puis on définit la
D = diag(ω0 , ..., ωn−1 ). matrice
a0 a1 ··· an−1
.. with(linalg):
an−1 . . . ..
. .
= a0 I + a1 J + a2 J 2 + · · · + an−1 J n−1 A:=matrix(4,4,[20,12,-4,12,-4,-3,9,-5,-4,1,5,-5,-8,-10,6,-2]);
A= .
.. .. ..
. . a1
On recherche les éléments propres de cette matrice
a1 · · · an−1 a0
n−1
donc P −1 AP = a0 I + a1 D + a2 D2 + · · · + an−1 Dn−1 = diag((
P
ak ωik )06i6n−1 eigenvects(A);
k=0
n−1
Q n−1 On peut conclure que A est diagonalisable semblables à diag(8, 4, 12, −4) et
−1
ak ωik .
P
puis det A = det(P AP ) = concrétiser cette diagonalisation
i=0 k=0
strictement négative de A est stable par X (aussi l’argument det A < 0 permet Il existe donc une matrice inversible P vérifiant
d’affirmer l’incompatibilité de l’équation X 2 = A dans M4 (R)).
Ir Or,n−r
−1
Dans M4 (C), les solutions de l’équation X 2 = A sont à rechercher parmi les P AP =
On−r,r −In−r
matrices commutant avec A et sont donc de la forme P DP −1 (ou Q∆Q−1 ) avec
D (ou ∆) de carré convenable. Soit M un autre élément de G. Puisque A et M commutent, les sous-espaces
Dans le premier cas, on obtient 16 solutions de la forme propres de A sont stables par M et on peut donc écrire
√
M0 Or,n−r
2 2ε1 (0) P −1 M P =
2ε2 −1 On−r,r M 00
√
P P
2 3ε3 Sachant M 2 = In , on a M 02 = Ir et M 002 = In−r de sorte que les ensembles G0 et
(0) 2iε4 G00 formés des matrices M 0 et M 00 ainsi obtenues sont des sous-groupes de
respectivement (GLr (R), ×) et (GLn−r (R), ×). Par hypothèse de récurrence, il
avec εi = ±1.
existe P 0 et P 00 inversibles telles que
Une solution particulière est obtenue par
∀M 0 ∈ G0 , P 0−1 M 0 P 0 ∈ Dr (K) et ∀M 00 ∈ G00 , P 00−1 M 00 P 00 ∈ Dn−r (K)
evalm(P&*diag(2*sqrt(2),2,2*sqrt(3),2*I)&*inverse(P));
et en posant alors
La somme des solutions est nulle et le produit des solutions vaut A8 .
P0 Or,n−r
Dans le second cas, on obtient une infinité de solution de la forme Q= P ∈ GLn (R)
On−r,r P 00
2iε1 (0) on a
√
Q 2 2S Q−1 ∀M ∈ G, Q−1 M Q ∈ Dn (K)
(0) 2ε2 Récurrence établie.
c) Les matrices appartenant à G sont semblables, via une même matrice de
avec εi = ±1 et S ∈ M2 (C) vérifiant S 2 = I2 . passage, à des matrices diagonales dont les coefficients diagonaux ne peuvent
Une solution particulière est obtenue par qu’être 1 et −1. Il n’existe que 2n matrices de ce type dans Mn (R), on en déduit
evalm(Q&*diag(2*I,2*sqrt(2),2*sqrt(2),2)&*inverse(Q)); CardG 6 2n
d) Soit ϕ un isomorphisme de (GLn (R), ×) vers (GLm (R), ×).
Considérons l’ensemble G formé des matrices diagonales M de Mn (R) vérifiant
Exercice 112 : [énoncé] M 2 = In . G est un sous-groupe de (GLn (R), ×) de cardinal exactement 2n .
a) Pour tout élément A ∈ G, on a A−1 = A. On en déduit que pour tout A, B ∈ G, Puisque pour tout M ∈ G,
AB = (AB)−1 = B −1 A−1 = BA ϕ(M )2 = ϕ(M 2 ) = ϕ(In ) = Im
b) Montrons le résultat par récurrence forte sur n > 1. l’ensemble ϕ(G) est un sous-groupe de (GLm (R), ×) vérifiant
Pour n = 1, la propriété est immédiate. ∀M 0 ∈ ϕ(G), M 02 = Im
Supposons le résultat vrai jusqu’au rang n − 1 > 1. Par l’étude qui précède, on peut affirmer
Soit G un sous-groupe de GLn (R) vérifiant la propriété de l’énoncé. Cardϕ(G) 6 2m
S’il n’existe pas d’autre élément dans G que In et −In , la propriété est acquise. et puisque
Sinon, il existe un élément A ∈ G autre que In et −In . Puisque A2 = In , on a Cardϕ(G) = CardG = 2n
on en déduit n 6 m.
ker(A − In ) ⊕ ker(A + In ) = Rn Un raisonnement symétrique donne m > n et permet de conclure.
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avec Si aucune des valeurs propres n’est nulle, il y a 2n solutions et si l’une d’elle est
nulle, il y a 2n−1 solutions.
+∞ +∞ +∞
!
1 X 32n X 22n X 1
α= 3 +2 −5
30 n=0
(2n!) n=0
(2n)! n=0
(2n)!
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Les valeurs propres complexes de T sont alors les racines du polynôme et donc Aq est semblable à
λq1
?
X k − X k−1 − 1 ..
.
On vérifie que ce polynôme et son polynôme dérivé n’ont pas de racines en 0 λqn
commun ; on en déduit que T admet exactement k valeurs propres complexes Ainsi le polynôme caractéristique de Aq est celui voulu.
distinctes. L’endomorphisme T est diagonalisable dans le cadre complexe, il en est
de même de T q dont les valeurs propres sont alors les puissances qème des valeurs
propres de T . Ainsi 1 est valeur propre de T q si, et seulement si, il existe λ ∈ C tel
que Exercice 119 : [énoncé]
λk − λk−1 − 1 = 0 et λq = 1 A
est semblable
à une matrice triangulaire supérieure de la forme
λ1 ?
Un tel nombre complexe peut s’écrire λ = e−iθ et l’on parvient alors à l’existence .. .
.
d’une solution à l’équation
eiθ + eikθ = 1 0 λn
exp(A) est alors semblable
à une matrice de la forme
?0
et donc à la condition 6 | (k + 1). exp(λ1 )
.. .
.
0 exp(λn )
Exercice 116 : [énoncé] Cela suffit pour conclure.
Son polynôme caractéristique est scindé.
Pour tout j ∈ {1, . . . , p}, considérons εj ∈ E tel que u(εj ) = ej . X 2 − 3aX + a2 sont premiers entre eux. Or a étant non nul, on montre
Supposons λ1 ε1 + · · · + λp εp + µ1 e1 + · · · + µq eq = 0. élémentairement ker(f 2 − 3af + a2 Id) ⊂ Imf tandis que l’inclusion réciproque
On appliquant u à cette relation, on obtient λ1 e1 + · · · + λp ep = 0 donc provient de ce que (f 2 − 3af + a2 Id) ◦ f = 0. Il est donc vrai que ker f et Imf sont
λ1 = . . . = λp = 0. supplémentaires.
La relation initiale devient µ1 e1 + · · · + µq eq = 0 qui entraîne µ1 = . . . = µq = 0.
Finalement la famille (ε1 , . . . , εp , e1 , . . . , eq ) est libre et puisque formée de
p + q = dim Imu + dim ker u = n vecteurs de E, c’est une base de E. Exercice 136 : [énoncé]
−1
La matrice de u dans la base (e1 , ε1 , . . . , ep , εp , ep+1 , . . . , eq ) a alors ses coefficients A=P DP avec D = diag(a + b, . . . , a +b, a − b, . . . , a − b) et
tous nuls sauf p coefficients sur la sur-diagonale. 1 (0) 0 1 (0)
La matrice B est donc semblable à la matrice précédente et A = In + B est . . .. . .
. . .
semblable à une matrice de la forme voulue.
1 0 (0) 1
P = 0 · · · 0 1 0 · · · 0 .
(0) 1 0 (0) −1
Exercice 133 : [énoncé]
. . .
. . .
a) Il suffit de procéder par récurrence en exploitant
. . .
f n+1 ◦ g − g ◦ f n+1 = f ◦ (nf n + g ◦ f n ) + (I − f ◦ g) ◦ f n . 1 (0) 0 −1 (0)
b) Par linéarité P (f ) ◦ g − g ◦ P (f ) = P 0 (f ). Par suite πA = (X − (a + b))(X − (a − b)) et les polynômes annulateurs de A sont
Ainsi si P annule f alors P 0 aussi. Ceci est impossible en dimension finie car le les multiples de πA .
polynôme minimal d’un endomorphisme annule celui-ci et est de degré minimal.
Notons qu’un argument de calcul de trace est de loin plus rapide et plus simple !
c) f ◦ g(P ) = (XP )0 = XP 0 + P et g ◦ f (P ) = XP 0 donc (f ◦ g − g ◦ f )(P ) = P . Exercice 137 : [énoncé]
(X − λ)αλ et E = ker(f − λId)αλ
Q
On peut écrire Πf = ⊕
λ∈Sp(f ) λ∈Sp(f )
décomposition en somme de sous-espaces vectoriels stables par f .
Exercice 134 : [énoncé] Pour chaque λ ∈ Sp(f ), ker(f − λId)αλ −1 6= ker(f − λId)αλ par minimalité de Πf
Supposons n est impair. Le polynôme caractéristique d’une matrice de Mn (R) et donc il existe xλ ∈ ker(f − λId)αλ \ ker(f − λId)αλ−1 .
étant de degré impair possèdera une racine qui sera valeur propre de la matrice et On peut alors établir que la famille (f − λId)k (xλ ) 06k6α −1 est libre.
λ
aussi racine de son polynôme minimal. Celui-ci ne peut alors être le polynôme Considérons maintenant x =
P
xλ .
X 2 + 1. λ∈Sp(f )
P (f )(xλ ) avec P (f )(xλ ) ∈ ker(f − λId)αλ par
P
Supposons n est pair. Considérons Pour P ∈ C [X], P (f )(x) =
λ∈Sp(f )
0 −1 stabilité.
A= et An = diag(A, . . . , A) ∈ Mn (R)
1 0 Par décomposition en somme directe, P (f )(x) = 0 ⇔ ∀λ ∈ Sp(f ), P (f )(xλ ) = 0.
Par division euclidienne P = (X − λ)αλ Q + R avec deg R < αλ de sorte qu’on
An n’est pas une homothétie donc le degré de son polynôme minimal est supérieur αPλ −1
La matrice A est alors semblable à une matrice triangulaire supérieure avec des On en déduit que λ est séparable.
coefficients diagonaux toux égaux à 1. Ceci permet d’écrire P −1 AP = T avecP Par contraposée, si λ n’est pas séparable alors λ est valeur propre de u.
inversible et b) Si u est un endomorphisme diagonalisable alors pour tout scalaire λ,
1 ? ker(u − λId) = ker(u − λId)2 .
T =
.. Par suite Im(u − λId) ∩ ker(u − λId) = {0} et on en déduit que λ est séparable.
.
(0) 1 Inversement, soit u un endomorphisme scindé dont toutes les valeurs propres sont
séparables.
Notons a l’élément d’indice (1, 2) de cette matrice. Puisque le polynôme caractéristique de u est scindé, on peut écrire
Par une récurrence facile, on montre Y
χu = (−1)dim E (X − λ)mλ
1 ma ? λ∈Spu
1
P −1 Am P = et par le lemme de décomposition des noyaux
..
.
(0) 1 E= ⊕ ker(u − λId)mλ
λ∈Spu
1 m
Or kAk 6 1, donc kAm k 6 1 puis mA −−−−−→ On et enfin Or, pour toute valeur propre λ, Im(u − λId) ∩ ker(u − λId) = {0} entraîne
m→+∞
1
mP
−1 m
A P −−−−−→ On . ker(u − λId) = ker(u − λId)2 puis par le principe des noyaux itérés
m→+∞
Or ker(u − λId) = ker(u − λId)mλ . Par suite
1/m a ?
E= ⊕ ker(u − λId)
1 −1 m 1/m λ∈Spu
P A P =
m ..
. et donc u est diagonalisable
(0) 1/m c) Soit λ une valeur propre de u. Le polynôme minimal de u peut s’écrire
On en déduit a = 0.
πu = (X − λ)α Q avec Q(λ) 6= 0
Par ce principe, on peut annuler successivement chaque coefficient de la
sur-diagonale de T puis chaque coefficient de la sur-diagonale suivante etc. πu (u) = 0 donne
Au final T = In puis A = In et le polynôme minimal de A est ΠA = X − 1. ImQ(u) ⊂ ker(u − λId)α
Cas général :
Le polynôme minimal de A s’écrit ΠA = (X − 1)α Q(X) avec Q(1) 6= 0. Si λ est une valeur propre séparable alors ker(u − λId) = ker(u − λId)α et donc
Par le lemme de décomposition des noyaux, Cn = F ⊕ G avec F = ker(A − I)α et
ImQ(u) ⊂ ker(u − λId)
G = ker Q(A).
Notons B la matrice de l’endomorphisme induit par A sur le sous-espace vectoriel puis le polynôme (X − λ)Q annule u. Par minimalité de πu , on conclut α = 1.
stable F . On vérifie que 1 est la seule valeur propre de B et que kBk 6 1. L’étude Inversement, si λ est une racine simple du polynôme minimal, alors
qui précède assure alors que B = In et donc le polynôme X − 1 annule A sur F .
De plus le polynôme Q annule A sur G donc le polynôme (X − 1)Q annule A sur πu = (X − λ)Q avec Q(λ) 6= 0
Cn . Puisque 1 n’est pas racine de Q, 1 n’est que racine simple du polynôme
minimal ΠA . Puisque les polynômes Q et X − λ sont premiers entre eux, on peut écrire
Exercice 154 : [énoncé] b) L’ensemble des matrices obtenu est un sous-espace vectoriel de M6 (C). C’est
Considérons T : P (X) 7→ P (X + 1). T est un endomorphisme de Rn−1 [X] qui est entendu car c’est en fait le noyau de l’application linéaire M 7→ AM − 2M A.
n−1 c) Une matrice M inversible vérifiant M −1 AM = 2A doit aussi vérifier
annulé par son polynôme caractéristique de la forme χT = (−1)n (X n + ak X k ).
P
k=0
AM = 2M A et est donc de la forme précédente. De plus, une matrice de la forme
précédente est inversible si, et seulement si, m1,1 6= 0.
Inversement, une matrice M de la forme précédente avec m1,1 6= 0 vérifie
Exercice 155 : [énoncé] M −1 AM = 2A.
1. Puisque les matrices A et qA sont semblables, elles ont le même polynôme
caractéristique
Exercice 156 : [énoncé]
X X a) Par le théorème de Cayley Hamilton, on a
χA (X) = χqA (X) = det(qA − XIn ) = q n det A − In = q n χA
q q
χu (u) = 0̃
Introduisons les coefficients du polynôme χA
avec χu polynôme de coefficient constant det u 6= 0.
χA (X) = an X n + · · · + a1 X + a0 En écrivant
χu (X) = XP (X) + det u
L’égalité précédente entraîne an−1 = . . . = a1 = a0 car q k 6= 1 pour tout
1 6 k 6 n − 1. Ainsi χA = an X n et puisque χA est annulateur de A, la matrice A le polynôme
1
est nilpotente. Q(X) = − P (X)
det u
2.
est solution.
On définit la matrice A
b) Considérons l’endomorphisme v de K [X] qui envoie le polynôme P (X) sur
A:=matrix(6,6,(i,j)->if j=i+1 or (i=1 and j=6) then 1 else 0 fi); P (X/2).
On vérifie aisément u ◦ v = v ◦ u = Id ce qui permet d’affirmer que u est inversible
a) On introduit une matrice M quelconque et on calcule AM − 2M A d’inverse v.
M:=matrix(6,6); Soit P = an X n + · · · + a1 X + a0 un polynôme de degré exactement n.
B:=evalm(A&*M-2*M&*A); Si u(P ) = λP alors par identification des coefficients de degré n, on obtient
λ = 2n
On résout le système correspondent à l’équation AM = 2M A
puis on en déduit
solve({seq(seq(B[i,j]=0,i=1..6),j=1..6)}); P = an X n
Enfin on visualise la matrice M La réciproque étant immédiate, on peut affirmer
assign(%); Spu = {2n /n ∈ N} et E2n (u) = Vect(X n )
evalm(M);
Si par l’absurde il existe Q ∈ K [X] tel que
On obtient les matrices de la forme
u−1 = Q(u)
m1,1 m1,2 m1,3 m1,4 m1,5 m1,6
alors le polynôme non nul
0 2m 1,1 2m 1,2 2m1,3 2m1,4 2m1,5 − 30m1,1
0
XQ(X) − 1
0 4m 1,1 4m1,2 4m1,3 4m1,4
0
0 0 8m1,1 8m1,2 8m1,3
est annulateur de u. Les valeurs propres de u sont alors racines de celui-ci ce qui
0 0 0 0 16m1,1 16m1,2 donne une infinité de racines.
0 0 0 0 0 32m1,1 C’est absurde.
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Les endomorphismes g et P (f ) coïncident sur les éléments d’une base, ils sont Exercice 163 : [énoncé]
a2
donc égaux. Finalement, le commutant de f est exactement formé des polynômes
en f . a) χA = −(X − 2)(X + 1)2 , E2 (A) = Vect a et
Si le polynôme minimal Πf de f est de degré < n alors la famille (Id, f, . . . , f n−1 )
1
est liée et alors pour tout x ∈ E, la famille (x, f (x), . . . , f n−1 (x)) l’est aussi. Cela
−a2
contredit l’hypothèse de départ. On peut donc affirmer que deg Πf > n et puisque −a
E−1 (A) = Vect 0 , 1 .
Πf | χf , on a Πf = (−1)χf avec χf polynôme caractéristique de f .
1 0
a2 −a2 −a
Exercice 161 : [énoncé] La matrice A est diagonalisable, P −1 AP = D avec P = a 0 1 et
3
A est diagonalisable. χA = −X + 2X, πA = −χA .
symétrique donc 1 1 0
1 0 1
2 0 0
A2 = 0 2 0 , A3 = 2A, A2k+1 = 2k A et A2k+2 = 2k A2 pour k > 0. D = 0 −1 0 .
1 0 1 0 0 −1
+∞ +∞
P 2k P 2k−1 2 1 2 On en déduit µA = (X − 2)(X + 1).
exp(A) = I3 + (2k+1)! A + (2k)! A = I3 + sh(2)A + 2 (ch(2) − 1)A .
k=0 k=1 b) Ci-dessus.
c) Par division euclidienne X n = (X + 1)(X − 2)Q(X) + αX + β avec
n n n n n n n n
α = 2 −(−1)
3 et β = 2(−1)3 +2 donc An = 2 −(−1)
3 A + 2(−1)3 +2 I3 puis
Exercice 162 : [énoncé] 2
eA = e −e
−1 −1 2
A + 2e 3+e I3 .
3
A est symétrique donc diagonalisable.
Cela établit la récurrence. Il ne reste plus qu’à souligner que les matrices ainsi diagonalisabilité équivaut à l’existence d’un polynôme annulateur scindé à racines
obtenues sont bien solutions. simples, on peut conclure.
b) Si B est diagonalisable alors B annule un polynôme scindé simple P et les On écrivant la matrice C par blocs selon la même décomposition que A :
calculs précédents montrent que A annule aussi ce polynôme. Par suite A est
diagonalisable. De plus A annule aussi le polynôme XP 0 de sorte que si λ est C1,1 · · · C1,m
valeur propre de A alors A est racine commune de P et de XP 0 . Or P n’a que des C = ... ..
avec Ci,j ∈ Matαi ,αj (K)
.
racines simples donc P et P 0 n’ont pas de racines communes d’où λ = 0. A est Cm,1 ··· Cm,m
diagonalisable et Sp(A) = {0} donne A = 0.
Ainsi B est diagonalisable si, et seulement si, A = 0. et la condition
A − λ k In B
rg(M − λk I2n ) = rg
Exercice 182 : [énoncé] O Ak − λIn
Notons M la matrice étudiée et supposons celle-ci diagonalisable.
Il existe un polynôme P scindé simple annulant M . Puisque se relit après formule de passage Ck,k = Oαk .
Inversement, si la matrice A est diagonalisable et s’il y a nullité des blocs
P (A) ? diagonaux d’une représentation de B dans une base adaptée à la décomposition
P (M ) = = O2n
O P (A) de Kn en somme de sous-espaces propres de A alors on peut reprendre dans
l’autre sens l’étude qui précède pour affirmer que M est diagonalisable.
le polynôme P annule aussi la matrice A qui est donc nécessairement
diagonalisable.
De plus, puisque χM = χ2A , les matrices A et M ont les mêmes valeurs propres et
on a l’égalité suivantes sur leurs multiplicités : Exercice 183 : [énoncé]
Soit M solution.
∀λ ∈ SpA, mλ (M ) = 2mλ (A) Puisque le corps de base est C, la matrice M est semblable à une matrice
triangulaire supérieure où figure sur la diagonale les valeurs propres de M
ce qui entraîne l’égalité suivante sur la dimension des sous-espaces propres
comptées avec multiplicité.
∀λ ∈ SpA, dim Eλ (M ) = 2 dim Eλ (A) Puisque tr(M ) = n, la somme des valeurs propres de M comptées avec
multiplicité vaut n.
et enfin l’égalité de rang suivante Or les valeurs propres de M sont racines du polynôme X 5 − X 2 = X 2 (X 3 − 1),
elle ne peuvent donc qu’être 0, 1, j ou j 2 . Notons p, q, r et s les multiplicités de
∀λ ∈ SpA, rg(M − λI2n ) = 2rg(A − λIn )
chacune ; on a trM = q + rj + sj 2 = n. Puisque les parties réelles de j et j 2 valent
Or −1/2, la seule possibilité est que q = n, r = s = 0 et alors p = 0.
A − λIn B En particulier 0 n’est pas valeur propre de M et donc M est inversible.
rg(M − λI2n ) = rg
O A − λIn La relation M 5 = M 2 donne alors M 3 = In et donc M est diagonalisable puisque
La matrice A étant diagonalisable, on peut écrire A = P DP −1 avec P inversible et M annule un polynôme scindé simple. Finalement M est semblable à In donc
égale In car sa seule valeur propre est 1.
λ1 Iα1 (0) Inversement, la matrice In est solution.
D=
..
.
(0) λm Iαm
Exercice 184 : [énoncé]
où λ1 , . . . , λm sont les valeurs propres distinctes
A et αk = dim Eλk (A).
de Par élimination de u, on a f 2 − αf = β(β − α)v et f 3 − αf 2 = β 2 (β − α)v.
P O Par élimination de v, on obtient f ◦ (f − αId) ◦ (f − βId) = 0̃.
En considérant la matrice inversible Q = , on a
O P Ainsi P = X(X − α)(X − β) est annulateur de f .
Cas α 6= β et α, β 6= 0
D C
Q−1 M Q = avec C = P −1 BP . f est diagonalisable car annule un polynôme scindé simple.
O D
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c) Supposons ker f = ker f 2 . Soit P le polynôme minimal de f 2 . Or ω est aussi valeur propre de u donc P 0 (ω) = 0 est valeur propre de P 0 (u) mais
Si 0 n’est pas racine de P alors, sachant f 2 diagonalisable, on peut écrire P 0 (u) ∈ GL(E), c’est donc impossible.
p
P =
Q
(X − λi ) avec λi 6= 0. Par suite les racines de M sont simples et u est donc diagonalisable.
i=1
Pour chaque λi , posons δi et −δi les deux solutions complexes de l’équation
z 2 = λi .
p Exercice 195 : [énoncé]
(X − δi )(X + δi ) de sorte que Q(f ) = P (f 2 ) = 0.
Q
Considérons ensuite Q = Soient λ1 , . . . , λn les valeurs propres deux à deux distinctes de P (u).
i=1 n
Puisque f annule un polynôme scindé à racines simples, f est diagonalisable.
Q
Posons Q = (X − λk ). Q est un polynôme annulateur de P (u) donc
p
Q k=1
Si 0 est racine de P alors on peut écrire P = X (X − λi ) avec λi 6= 0. En n
Q
i=1 (P (u) − λk IdE ) = 0̃.
reprenant les notations ci-dessus, et on considérant le polynôme k=1
p n
Q
(X − δi )(X + δi ), on a f 2 Q(f ) = P (f 2 ) = 0. Ainsi ImQ(f ) ⊂ ker f 2 , or Posons Qk = P − λk . Le polynôme Qk est annulateur de u et les racines d’un
Q
Q=
i=1 k=1
2
ker f = ker f donc f Q(f ) = 0. Ainsi f annule un polynôme scindé à racines polynôme Qk sont distinctes de celles d’un polynôme Q` avec k 6= ` car λk 6= λ` .
simples donc f est diagonalisable. De plus si α est racine multiple de Qk alors P (α) = λk et Q0k (α) = P 0 (α) = 0 ce
qui est exclu par hypothèse.
n
Q
Par conséquent le polynôme Qk est scindé simple donc u est diagonalisable.
k=1
Exercice 194 : [énoncé]
a) u est diagonalisable si, et seulement si, u annule un polynôme scindé à racines
simples. Exercice 196 : [énoncé]
ou encore : dim ker A = n − 2 donc 0 est valeur propre de A de multiplicité au moins n − 2.
u est diagonalisable si, et seulement si, le polynôme minimal de u est scindé à Puisque χA est scindé, la trace de A est la somme des valeurs propres de A
racines simples. comptées avec multiplicité.
b) Si u est diagonalisable, il est clair que u2 l’est aussi. Si 0 est la seule valeur propre de A alors A est semblable à une matrice
Inversement, si u2 est diagonalisable alors son polynôme annulateur est scindé à triangulaire supérieure stricte et alors An = On ce qui est exclu.
racines simples : (X − λ1 )...(X − λp ). Sinon A possède alors une autre valeur propre, puis deux car la somme des valeurs
Puisque u ∈ GL(E) : ∀1 6 i 6 p, λi 6= 0 car 0 n’est pas valeur propre de u. propres est nulle. Par suite la somme des dimensions des sous-espaces propres de
Notons αi et βi les deux solutions de l’équation z 2 = λi . A est au moins n et donc A est diagonalisable.
Puisque (u2 − λ1 Id) ◦ . . . ◦ (u2 − λp Id) = 0 on a
(u − α1 Id) ◦ (u − β1 Id) ◦ . . . ◦ (u − αp Id) ◦ (u − βp Id) = 0.
Ainsi u annule un polynôme scindé à racines simples. Par suite u est
Exercice 197 : [énoncé]
diagonalisable.
a) A est semblable à une matrice triangulaire supérieure stricte T .
c) Si u est diagonalisable alors P (u) l’est aussi. b) On peut écrire A = P T P −1 donc det(A + In ) = det(T + In ) = 1.
Inversement, si P (u) est diagonalisable alors son polynôme minimal est scindé à c) det(A + M ) = det(M ) det(AM −1 + In ).
racines simples (X − λ1 ) . . . (X − λp ) où les λi sont les valeurs propres de P (u). Puisque (AM −1 )n = An M −n = On , 0 est la seule valeur propre de AM −1 et par
Le polynôme (P (X) − λ1 ) . . . (P (X) − λp ) est alors annulateur de u. l’étude qui précède det(A + M ) = det M .
Les facteurs P (X) − λi sont sans racines communes.
d) Si A est solution alors pour tout λ 6= 0, det(A − λIn ) 6= 0 donc 0 est seule
Le polynôme minimal M de u divise (P (X) − λ1 ) . . . (P (X) − λp ).
valeur propre de A.
Si ω est racine au moins double de M alors ω est racine au moins double de l’un
des facteurs P (X) − λi donc racine de P 0 .
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Exercice 198 : [énoncé] On en déduit que la matrice M − 2In est inversible et puisque
Si A est solution alors P = X(X − 2)2 est annulateur de A et les valeurs propres
de A figurent parmi {0, 2}. Par la trace, on peut alors affirmer que 2 est valeur M (M − 2In )2 = On
propre de multiplicité 4.
on obtient
Par le lemme de décomposition des noyaux, ker(A − 2Id)2 et ker A sont
M = On
supplémentaires.
Par multiplicité des valeurs
propres, leurs dimensions
respectives sont 4 et n − 4.
2I4 + M 0 Exercice 201 : [énoncé]
Ainsi A est semblable à avec M ∈ M4 (C) vérifiant M 2 = 0.
0 On−4 Puisque le polynôme X 3 − X 2 = X 2 (X − 1) annule f le lemme de décomposition
On
raisonnant sur le rang,
on montre que M est semblable à O4 , des noyaux donne
0 0 0 1 0 0 1 0
0 0 0 0 0 0 0 1 R3 = ker f 2 ⊕ ker(f − Id)
0 0 0 0 ou 0 0 0 0 . Sachant dim ker(f − Id) = 1, on a dim ker f 2 = 2.
Exercice 203 : [énoncé] En raisonnant par récurrence, nous allons établir que la seule solution est
Si u possède une unique valeur propre λ alors celle-ci est la seule racine de son λ1 = . . . = λn = 0ce qui permettra de conclure que f est nilpotente car
polynôme caractéristique qui est alors (λ − X)dim E . Ce dernier annulant u, on χf = (−1)n X n est annulateur de f .
peut affirmer u − λIdE est nilpotent. Pour n = 1 : la propriété est immédiate.
Si u − λIdE est nilpotent alors il existe p ∈ N tel que (X − λ)p soit annulateur de Supposons la propriété au rang n − 1.
u. Les valeurs propres de u étant racine de ce polynôme, elles ne peuvent qu’être Considérons le polynôme P (X) = (X − λ1 ) . . . (X − λn ).
égale à λ. De plus λ est assurément valeur propre car un endomorphisme d’un En développant, P (X) = X n + an−1 X n−1 + · · · + a1 X + a0 .
n
C-espace vectoriel de dimension finie possède au moins une valeur propre. P
Comme P (λi ) = 0, on a P (λi ) = 0.
i=1
n n n n
λni λn−1
P P P P
Or P (λi ) = + an−1 i + · · · + a1 λi + na0 = na0 .
Exercice 204 : [énoncé] i=1 i=1 i=1 i=1
On en déduit a0 =
0 et donc 0 est racine de P .
a) Par récurrence
n n n Il existe alors i ∈ {1, . . . , n} tel que λi = 0.
f ◦ g − g ◦ f = nf
Par symétrie du problème, on peut supposer λn = 0.
b) Par linéarité Par application de l’hypothèse de récurrence, on obtient λ1 = . . . = λn = 0.
P (f ) ◦ g − g ◦ P (f ) = f ◦ P 0 (f ) La récurrence est établie.
car la formule du binôme de Newton s’applique et il suffit de travailler avec un en λ. Cela fournit des équationsQdéterminant pleinement
exposant assez grand. On obtient alors facilement que I2 est un sous-groupe de R(λ), R0 (λ), . . . , Rβλ −2 (λ) car (λ − µ) 6= 0.
µ6=λ
(K [X] , +). La stabilité par absorption étant immédiate, I2 est un idéal de K [X] Sachant qu’il est possible de construire un polynôme prenant des valeurs données
et comme il contient I1 , il est non nul. ainsi que ses dérivées en des éléments deux à deux distincts de K, on peut
b) Puisque I1 ⊂ I2 , P1 ∈ P2 K [X] et donc P2 | P1 . déterminer un polynôme résolvant notre problème.
Aussi, en posant n la dimension de E, on sait que pour tout endomorphisme
nilpotent de v de E, on a v n = 0̃. Puisque P2 (u) est nilpotent, on en déduit que
(P2 )n (u) = 0̃ et donc P1 | P2n .
Exercice 209 : [énoncé]
c) Cette question est immédiate avec la décomposition de Dunford mais cette
a) O22 = O2 donc Φ(O2 )2 = Φ(O2 ) d’où Φ(O2 ) = 0 ou 1.
dernière est hors-programme. . . Procédons autrement !
Si Φ(O2 ) = 1 alors pour tout A ∈ M2 (R),
Puisque P2 | P1 et P1 | P2n , les racines de P2 sont exactement celles de P1
Φ(A) = Φ(A) × Φ(O2 ) = Φ(A × O2 ) = 1.
c’est-à-dire les valeurs propres de l’endomorphisme u. On peut donc écrire
Ceci est exclu car la fonction Φ n’est pas constante. On en déduit Φ(O2 ) = 0.
b) Si A est nilpotente alors A2 = O2 (car A est de taille 2) et donc Φ(A)2 = 0 puis
Y
P2 = (X − λ)αλ
λ∈Spu
Φ(A) = 0.
Q c) I22 = I2 donc Φ(I2 )2 = Φ(I2 ) puis Φ(I2 ) = 0 ou 1.
Or P2 (u) étant nilpotent, il est immédiat que l’endomorphisme (u − λIdE ) Si Φ(I2 ) = 0 alors pour tout A ∈ M2 (R), Φ(A) = Φ(A × I2 ) = Φ(A) × 0 = 0.
λ∈Spu Ceci est exclu car la fonction Φ n’est pas constante. On en déduit Φ(I2 ) = 1.
l’est aussi. 0 1
On en déduit que Notons E = .
Y 1 0
P2 = (X − λ) On remarque E 2 = I2 donc Φ(E)2 = 1 puis Φ(E) = −1 car Φ(E) 6= Φ(I2 ).
λ∈Spu
Puisque B = EA, on en déduit Φ(B) = −Φ(A).
et ce polynôme est donc scindé simple. d) Si A est inversible alors Φ(I2 ) = Φ(A) × Φ(A−1 ) et donc Φ(A) 6= 0 puisque
Déterminons maintenons un polynôme R ∈ K [X] tel que pour Q = P2 R, on ait Φ(I2 ) = 1 6= 0.
P2 (u − Q(u)) = 0̃. Inversement, supposons A non inversible. 0 est valeur propre de A.
On en déduira que u − Q(u) est diagonalisable avec Q(u) ∈ I2 . On vérifie aisément que deux matrices A et B semblables vérifient Φ(A) = Φ(B).
L’identité P2 (u − Q(u)) = 0̃ est obtenue dès que P1 divise le polynôme Si A est diagonalisable alors A est semblable à
Y
P2 (X − P2 (X)R(X)) = (X − λ − P2 (X)R(X)) 0 0
λ∈Spu 0 trA
C:=evalm(B&*Q(B));
Exercice 210 :[énoncé]
1. K [A] = Vect Ak /k ∈ N . En jouant avec le facteur de zoom, on observe la structure de cette matrice et
En notant p l’indice de nilpotence de A, K [A] = Vect(In , A, . . . , Ap−1 ). celle-ci correspond à A si, et seulement si, les ak sont solutions d’un système facile
D’autre part, on établit facilement que la famille (In , A, . . . , Ap−1 ) est libre et à former. On résout celui-ci
donc on peut conclure dim K [A] = p.
2.a) B p = Ap P (A)p = 0 donc B est nilpotente et Ind(B) 6 Ind(A).
solve({C[1,2]=1,C[1,3]=0,C[1,4]=1,seq(C[1,k]=0,k=5..8)});
Si B q = 0 alors Aq P (A)q = 0 et donc le polynôme X q P (X)q est annulateur de A.
Or le polynôme minimal de A est X p et celui-ci divise tout polynôme annulateur On peut vérifier l’exactitude de cette solution
de A donc X p divise X q P (X)q . Sachant P (0) 6= 0, on obtient que X p divise X q et
donc p 6 q. assign(%);
2.b) Puisque B est un polynôme en A, on a K [B] ⊂ K [A]. Or par égalité des evalm(B&*Q(B));
indices de nilpotence, on a égalité des dimensions et donc K [B] = K [A]. Par suite
il existe R ∈ K [X] tel que A = R(B). Finalement, on obtient le polynôme
Puisque Ap = 0, le polynôme R(X)p est annulateur de B, or le polynôme minimal
Q(X) = 1 − X + X 2 − 2X 3 + 9X 4 − 32X 5 + 72X 6
de B est X p donc X p divise R(X)p et on en déduit R(0) = 0. Cela permet
d’écrire R(X) = XQ(X) et donc A = BQ(B).
Si Q(0) = 0, alors on peut encore écrire A = B 2 S(B) et alors l’indice de
Exercice 211 : [énoncé]
nilpotence de A est inférieur au plus petit entier supérieur à p/2. Si p > 1, c’est
a) SpA = {0} et A 6= On donc A n’est pas diagonalisable.
absurde et donc on peut affirmer Q(0) 6= 0.
b) On remarque An = On et An−1 6= On .
Dans le cas p = 1, on a A = 0, B = 0 et la résolution est immédiate.
S’il existe B ∈ Mn (R) vérifiant B 2 = A alors B 2n = An = On donc B est
3.a) On définit la matrice étudiée
nilpotente. Par suite B n = On .
Or B 2n−2 6= On avec 2n − 2 > n, c’est absurde.
A:=matrix(8,8,(i,j)->if i=j-1 or i=j-4 then 1 else 0 fi);
Exercice 212 : [énoncé]
Cette matrice est triangulaire supérieure, donc nilpotente.
On a
On évalue les puissances successives de la matrice A
det(A + N ) = det(A) det(In + A−1 N )
Puisque A et N commutent, il en est de même de A−1 et N . On en déduit que la
seq(evalm(A^k),k=1..8); matrice A−1 N est nilpotente car N l’est.
La matrice A−1 N est alors semblable à une matrice triangulaire supérieure stricte
On observe alors Ind(A) = 8. et la matrice In + A−1 N est semblable à une matrice triangulaire supérieure avec
3.b) On définit la matrice B des 1 sur la diagonale.
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Exercice 213 : [énoncé] Notons α la multiplicité de 0 en tant que racine du polynôme Pn2 (X) − X − 1.
a) Si λ est valeur propre de A alors λp = 0 d’où λ = 0. Par suite χA = (−1)n X n On peut écrire Pn2 (X) − X − 1 = X α Q(X) avec Q(0) 6= 0 et donc
puis par Cayley Hamilton An = 0.
b) det(A + I) = χA (−1) = (−1)n (−1)n = 1 xα Q(x) = O(xn ) au voisinage de 0
c) Si M est inversible det(A + M ) = det(AM −1 + I) det M .
puis
Or A et M −1 commutent donc (AM −1 )p = 0 puis par b) : det(A + M ) = det M .
xα−n Q(x) = O(1)
Si M n’est pas inversible. Posons Mp = M + p1 In . Quand p → +∞, Mp est
inversible et commute avec A donc det(A + Mp ) = det Mp . Or det Mp → det M et Nécessairement α − n > 0 et on en déduit que 0 est racine de multiplicité au
det(A + Mp ) → det(A + M ) donc on peut prolonger l’égalité à toute matrice qui moins n du polynôme Pn2 (X) − X − 1 et donc que X n divise ce polynôme.
commute avec A. c) Puisque X n annule f , Pn2 (X) − X − 1 annule aussi f et alors l’endomorphisme
0 1 1 2 g = Pn2 (f ) vérifie
d) Non prendre : A = et M = .
0 0 3 4 g 2 = f + IdE
d) Puisque E est un C-espace vectoriel, le polynôme caractéristique de f est
Exercice 214 : [énoncé] scindé et puisque λ est sa seule valeur propre, celui-ci est
On a
χf = (−1)n (X − λ)n
∀k ∈ {0, . . . , n} , (A + 2k B)n = On
Considérons alors la matrice En vertu du théorème de Cayley-Hamilton, on a (f − λIdE )n = 0̃.
Considérons alors µ ∈ C vérifiant µ2 = λ et posons
(A + XB)n ∈ Mn (K [X])
g = µPn ((f − λIdE )/µ2 )
Celle-ci est à coefficients polynomiaux de degrés inférieurs à n. Puisque
1, 2, . . . , 2n sont n + 1 racines distinctes de ces coefficients, ceux-ci sont tous nuls. Puisque (f − λIdE )/µ2 vérifie l’hypothèse du c), on a
On en déduit
An = On 2 2 f − λIdE
g =µ + IdE = f
µ2
car les coefficients constants sont nuls, et
B n = On