Règlement Thermique de Construction Au Maroc
Règlement Thermique de Construction Au Maroc
Règlement Thermique de Construction Au Maroc
t t h e R
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R è g tR u C t
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de Co (R tC m )
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sommaire exécutif
D
éveloppé par l’ADEREE comme un outil de présentation du Règlement
Thermique de Construction, ce document est notamment destiné aux
professionnels du bâtiment, travaillant sur des constructions à usage
résidentiel ou tertiaire (santé, tourisme, enseignement, administration et
commerce).
élaboration d’un logiciel de contrôle du Règlement Thermique de Construction mise en œuvre d’un plan national de communication, mobilisation et
au Maroc. sensibilisation du grand public ;
renforcement des capacités des professionnels et des administrations charges
du contrôle de l’application des normes et de système d’étiquetage des
performances énergétiques.
Le présent document est relatif à la première composante. Il décrit le processus
dans le bâtiment d’élaboration du règlement thermique pour les bâtiments résidentiels et
tertiaires ainsi que les résultats atteints en termes de :
Il s’agit de couvrir essentiellement les aspects suivants :
spécifications techniques du règlement thermique ;
analyse du marché et caractérisation des équipements CVC, éclairage et ECS
au Maroc ; impacts socio-économiques, énergétiques et environnementaux attendus du
règlement thermique ;
mise en place d’un cadre réglementaire et normatif pour les standards de
performance énergétique des équipements CVC, éclairage et ECS ; prospective des impacts et leur agrégation au niveau national.
Ct i o n
tR o d u
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Par ailleurs, il est estime que le potentiel d’économies Figure 2. Structure du potentiel d’efficacité énergétique dans la
région de la Méditerranée du sud sur la période 2010-
d’énergie dans ce secteur au niveau mondial est 2030
de l’ordre de 40 %, et cela en grande partie via
des mesures économiquement rentables ( 1) C’est Notons que la mesure de l’amélioration des Tertiaire
également un secteur éminemment stratégique performances thermiques de l’enveloppe des bâtiments 7%
du fait de la longue durée de vie des bâtiments : couvre à elle seule 50 % de ce potentiel, grâce
Résidentiel Transport
les constructions d’aujourd’hui conditionneront aux économies d’énergie qu’elle implique pour les 18% 41%
durablement les consommations de demain et un besoins de chauffage et de climatisation. Il en découle
bâtiment bien pense de s sa conception sera toujours l’importance des mesures réglementaires relatives aux
plus performant et moins coûteux qu’un bâtiment performances thermiques des bâtiments. Figure 3. Structure de la consommation par secteur
Toutefois, dans la réalité, le niveau d’application de ces mesures diffère sensiblement d’un pays à un autre. Les deux
pays où le règlement thermique est relativement bien appliqué sont la Turquie et la Tunisie. En effet, dans ces deux
pays, le règlement a été élaboré selon un processus global basé sur une large concertation avec l’ensemble des
parties prenantes et associée à des programmes d’accompagnement et renforcement des capacités des concepteurs,
des opérateurs et des fournisseurs des matériaux d’isolation.
De manière générale, le retour d’expériences de ces pays montre l’importance de la qualité du processus d’élaboration
du règlement comme un facteur clé de son applicabilité effective.
Avec le présent processus lancé au Maroc, le pays est sur le chemin de combler le retard par rapport aux autres
pays ayant mis en œuvre des règlements thermiques de construction obligatoires.
P P R o C e n t
l’a è g le m
e d u R
u v R a R o C
en œ u e a u m
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1.1 objectifs chauffage et de climatisation des bâtiments et les comparer par rapport à cette
référence.
La Règlement Thermique de Construction au Maroc (RTCM) vise essentiellement
à améliorer les performances thermiques : Bien entendu, tous les acteurs dans le domaine de la construction devraient être
ensuite formés à l’application du RTCM. En effet, la démonstration et l’information
réduire les besoins de chauffage et de climatisations des bâtiments ;
sur la facilité et la flexibilité de l’application de ses dispositions restent indispensables
améliorer le confort des bâtiments non climatisés ; pour convaincre de son intérêt. Une action judicieuse dans ce sens permettra
réduire la puissance des équipements de chauffage et de climatisation à d’atteindre rapidement les économies d’énergie escomptées dans le secteur du
installer ; bâtiment.
inciter les architectes, ingénieurs et maîtres d’œuvre à l’utilisation des
approches de conception thermique performante de l’enveloppe du bâtiment ;
mettre à la disposition des maîtres d’ouvrage, décideurs publics et bailleurs de
1.3 Cible du règlement thermique au
fonds, un outil permettant d’améliorer la productivité de leurs investissements ; maroc
aider à la réalisation de diagnostics énergétiques des bâtiments existants.
1.3.1. Couvrir la plupart des types de bâtiments…
1.2 vocation et utilité Le règlement thermique, objet du présent travail, concerne uniquement l’enveloppe
des bâtiments et couvre à la fois le secteur de l’habitat et les bâtiments tertiaires.
Par ailleurs, le RTCM constitue un document de base pouvant être incorporé dès
14 aujourd’hui dans les cahiers des charges des projets de construction, extension Dans l’habitat, le règlement couvrira, a priori, toutes les catégories socio-
ou rénovation des bâtiments. C’est un outil d’aide à l’optimisation thermique et économiques des bâtiments, à savoir :
énergétique de l’enveloppe du bâtiment, intervenant au stade de la conception. économique ;
Elle peut servir aussi comme outil de diagnostic des bâtiments existants en offrant standing.
un référentiel du niveau d’isolation thermique acceptable. Ensuite, le logiciel de
Pour ces derniers, quatre segments sont particulièrement couverts, à savoir :
simulation pourrait être utilisé pour évaluer les besoins annuels spécifiques de
les hôtels ;
les bâtiments administratifs (bureaux) ;
les bâtiments d’éducation et d’enseignement supérieur ;
les hôpitaux.
mesure les besoins en climatisation domestique au cours des mois chauds d’été
Figure 5. Zonage climatique du Maroc selon degrés-jours de climatisation La carte suivante représente le zonage climatique adopté pour le règlement
thermique.
Toutefois, pour des raisons pratiques, il n’est pas possible d’adopter, pour le règlement
thermique, deux zonages saisonniers différents. Un zonage climatique unique pour
les besoins du règlement thermique a été réalisé par les experts internationaux avec
des fichiers climatiques annuels horaires, sur la base des résultats de simulations
des besoins thermiques annuels de chauffage et de climatisation des bâtiments
dans onze villes marocaines représentatives.
Kénitra Taza
á une école ;
Meknès
Casablanca
El-Jadida
Ifrane á un bâtiment administratif.
Khouribga
Settat Kasba-Tadl Midelt Bouarfa
Safi Beni-Mellal Errachidia
Ces bâtiments de références, choisis pour les analyses paramétriques, représentent
Essaouira
Marrakech
des cas de construction et d’équipements courants au Maroc.
Ouarzazate
Agadir
Tiznit
Sidi-Ifni
Guelmim
Tan-Tan
Elayoune
Légende
Smara
région
province
17
commune
Zone 1
Zone 2
Dakhla Zone 3
Zone 4
Zone 5
Zone 6
Agadir
Economique 1 Economique 2 Moyen standing 2
température
i
: conductivité thermique du matériau « i » constituant la paroi (W/m2.K) paroi extérieure
ei : épaisseur du matériau « i » constituant la paroi (m)
Rj : résistance thermique (m2.K/ W)
température
résistance thermique superficielle d’échange d’une paroi sur les faces extérieure
intérieure et extérieure par convection et rayonnement (m2.K/W).
g l e m e t e u R
le Rè l e s eC
dan s t
a b i ta
de l’h
Les spécifications techniques minimales des performances Tableau 5. Coefficient de transmission thermique U et résistance thermique R
thermiques des bâtiments sont fixées par le RTCM conformément en résidentiel
à l’approche performancielle suivante : R minimale
Taux des U des
U des murs U des des Facteur
baies toitures
Tableau 4. Performances thermiques des bâtiments vitrées exposées
extérieurs vitrages planchers Solaire FS* des
résidentiels par zone en kWh/m2/an TGBV (W/m2.K)
(W/m2.K) (W/m2.K) sur sol vitrages
Z1 Agadir 40 (m2.K/W)
Z2 Tanger 46 ≤ 15 % ≤ 0,75 ≤ 1,20 ≤ 5,80 NE NE
Z3 Fés 48 Nord : NE
Zone 16-25 % ≤ 0,75 ≤ 1,20 ≤ 5,80 NE
Z4 Ifrane 64 Autres : ≤ 0,7
climatique
Z5 Marrakech 61
réglementaire Nord : NE
Z6 Errachidia 65 Z1 26-35 % ≤ 0,75 ≤ 1,20 ≤ 3,30 NE
Autres : ≤ 0,5
(Réf. Agadir)
Nord : ≤ 0,7
36-45 % ≤ 0,65 ≤ 1,20 ≤ 3,30 NE
Pour faciliter son application ces exigences sont les mêmes pour Autres : ≤ 0,3
les différentes catégories socio-économiques des bâtiments. Elles ≤ 15 % ≤ 0,75 ≤ 0,80 ≤ 5,80 NE NE
24 diffèrent d’une zone climatique à une autre compte tenu de la
Nord : NE
différence des caractéristiques climatiques de chacune d’entre elles. Zone 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 NE
climatique Autres : ≤ 0,7
réglementaire Nord : NE
2.1.2. Approche prescriptive Z2 26-35 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 3,30 NE
Autres : ≤ 0,5
Ces spécifications peuvent être exprimées selon une approche (Réf. Tanger)
Nord : ≤ 0,7
prescriptive, en fonction des zones, comme indiqué dans le tableau 36-45 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 NE
Autres : ≤ 0,3
ci-après. ≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 0,75 NE
Les résistances thermiques présentées dans ce tableau sont Zone Nord : NE
16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 0,75
exclusivement celles du matériau d’isolation, à l’exclusion expresse climatique Autres : ≤ 0,7
des films d’air intérieur ainsi que de la résistance thermique du sol réglementaire Nord : NE
et des autres composantes de la dalle. Z3 26-35 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 2,60 ≥ 0,75
Autres : ≤ 0,5
(Réf. Fès)
Pour la résistance thermique minimale des planchers bas Nord : ≤ 0,7
36-45 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 1,90 ≥ 0,75
l’obligation se limite seulement aux dalles constituant le sol des Autres : ≤ 0,5
espaces climatisés ou chauffés. Les dalles sur le sol doivent être ≤ 15 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 3,30 ≥ 1,25 NE
isolées avec une épaisseur d’isolation thermique procurant une Zone Nord : NE
résistance thermique telle qu’indiquée dans le tableau. 16-25 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 3,30 ≥ 1,25
climatique Autres : ≤ 0,7
Les planchers bas sur pilotis exposé à l’air extérieur seront traités réglementaire Nord : ≤ 0,7
Z4 26-35 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 ≥ 1,25
Autres : ≤ 0,6
comme les toitures. (Réf. Ifrane)
Nord : ≤ 0,6
36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,25
Autres : ≤ 0,5
160
Chauffage
120 Climatisation
≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 1,00 NR
Zone Nord : NE 80
climatique 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 3,30 ≥ 1,00
Autres : ≤ 0,7
réglementaire 40
Z5 Nord : ≤ 0,6
26-35 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 ≥ 1,00
(Réf. Autres : ≤ 0,4
0
Marrakech) Nord : ≤ 0,5 BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT
36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,00
Autres : ≤ 0,3 Agadir Agadir Tanger Tanger Fès Fès Ifrane Ifrane Marrakech Errachidia
Z1 Z1 Z2 Z2 Z3 Z3 Z4 Z4 Z5 Z5 Z6 Z6
≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 1,00 NR
Zone Nord : NE Figure 14. Comparaison cas de base (BC) et règlement thermique (RT) :
climatique 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 3,30 ≥ 1,00 bâtiment résidentiel (Ti = 26 °C en été) en fonction de la zone
Autres : ≤ 0,7 climatique
réglementaire
Z6 Nord : ≤ 0,6
26-35 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 ≥ 1,00
(Réf. Autres : ≤ 0,4 Les gains annuels en chauffage et climatisation varient de
Errachidia) Nord : ≤ 0,5 25 kWh/m2/an dans la zone climatique représentée par Agadir à
36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,00
Autres : ≤ 0,3 116 kWh/m2/an dans la zone froide représentée par Ifrane. Il est à
noter que, compte tenu de la nature générale du climat au Maroc, 25
les gains en chauffage sont en général plus important que ceux
NE : pas d’exigence. pour la climatisation sauf dans le cas des zones à climat chaud,
comme Marrakech et Errachidia.
60
%
70 50
64% 64%
60 40
59%
53% 30
50
46%
20
40
39%
10
30
0
20
10
0 Figure 17. Économie d’énergie finale pour le chauffage et la climatisation selon les zones climatiques
Figure 16. Impacts du règlement thermique sur la réduction des besoins de chauffage et de 2.2.1.3. Impact sur la facture énergétique du consommateur final
climatisation des bâtiments résidentiels (Ti = 26 °C en été) au Maroc (% de réduction)
Compte tenu des tarifs actuels de l’énergie, ces économies impliquent pour le
26 Si le ménage chauffe et/ou climatise ces gains se traduiront par une économie sur consommateur final un gain sur la facture énergétique relative au chauffage et la
la consommation d’énergie finale. Si le ménage ne se chauffe pas ou ne climatise climatisation.
pas, l’application du règlement thermique se traduira par une amélioration du confort
Ce gain est estimé en moyenne à 18 Dh/m2/an et varie de 11 Dh/m2/an dans la
thermique.
zone Z1 qui représente plus de 50 % des habitations à 30 Dh/m2/an dans la zone
2.2.1.2. Impact sur la consommation d’énergie finale Z4 qui n’en représente que 4 %.
Ces économies ont été évaluées en tenant compte des modes prépondérants 20
Figure 18. Gains sur la facture énergétique pour le consommateur selon les zones climatiques
4 Moyenne pondérée selon la répartition actuelle de l’habitat selon les zones climatiques
Figure 21. Temps de retour pour le consommateur final selon la zone et la catégorie d’habitat 27
En moyenne sur l’ensemble du pays, le temps de retour pondéré par le poids des
zones et le poids des catégories d’habitats est d’environ 6,5 années, ce qui reste à
la limite de la zone de décision favorable à l’investissement pour la grande partie des
Figure 19. Surcoût d’investissement engendré par le règlement thermique selon les zones climatiques ménages.
Le temps de retour pour le consommateur final varie selon les zones climatiques et
catégories de logements. Comme le montre le graphique ci-après, les rentabilités les
plus faibles sont attendues particulièrement dans les zones intérieures (en dehors du
littorale). Pour les catégories de logements, le résidentiel collectif économique et les
villas économiques ont la rentabilité la plus faible vis-à-vis du règlement thermique.
En conclusion, l’attractivité économique du règlement thermique reste mitigée
pour certains segments de marché de l’habitat, particulièrement dans les zones
intérieures du pays (Z3, Z4, Z5 et Z6), puisque le temps de retours des mesures
réglementaires pour le consommateur final dépasse la frange de la rentabilité
minimale habituellement acceptable par les ménages.
5 Moyenne pondérée selon la répartition actuelle de l’habitat selon les zones climatiques
2000
Le graphique ci-après présente le niveau de subventions évitées par l’État en
fonction du prix du pétrole pour 1 m2 chauffé respectant le règlement thermique.
1500
Par exemple, pour un prix de pétrole à 80 $/baril, la subvention actuelle de l’État
1000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26
pour le chauffage de 1 m2 de logement chauffé par le GPL est estimée à environ
5 Dh/m2/an. Cette subvention doublerait pour un prix du baril à 120 $.
Figure 25. Pointe annuelle du 30 août 2008
MW
29
Figure 27. Subvention publique accordée pour le chauffage de 1 m2 de logement par le GPL selon le
Figure 26. Pointe annuelle du 1er juillet 2008 prix international du pétrole
370
Figure 30. Puissance électrique évitée par la mise en œuvre du règlement thermique
a n s le
i q u e d
theRm t e R t i a iR e
u R
seCte
Errachidia) Nord : ≤ 0,5 Figure 32. Comparaison cas de base (BC) et règlement thermique (RT) :
36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,00
Autres : ≤ 0,3 bâtiment administratif (Ti = 26 °C en été) en fonction de la zone
climatique
%
NE : Pas d’exigence. 80
74%
Pour la résistance thermique minimale des planchers bas l’obligation se limite aux dalles constituant
le sol des espaces climatisés ou chauffés. Les dalles sur le sol doivent être isolées avec une épaisseur 60 58% 57% 57%
35
d’isolation thermique procurant une résistance thermique telle qu’indiquée dans le tableau. 52% 52%
Les planchers bas sur pilotis exposés à l’air extérieur seront traités comme les toitures
40
Compte tenu du profil d’occupation du bâtiment, les économies en chauffage sont graphiques ci-après. En termes relatifs, ces surcoûts varient de 0,42 % à 2,72 %
les plus importantes. du coût de la construction.
Kwh/m2/an
80
Tableau 9. Surcoût pour les bâtiments administratifs en %
70
Z1 Agadir 0,42
60
Z2 Tanger 0,46
50 Z3 Fés 2,72
48 29
31 Z4 Ifrane 2,62
40 21
30 21 23 Z5 Marrakech 2,48
17 Z6 Errachidia 2,48
20 25
23
10 15 17 15
14
4
0
200
Figure 34. Économie d’énergie finale pour le chauffage et la climatisation selon les zones climatiques :
bâtiments administratifs.
150
70
Figure 36. Surcoûts d’investissement moyens engendrés par le règlement thermique selon les zones
60 climatiques : administration
50
12
17 Rentabilité du règlement thermique pour l’établissement :
40 18
30 13
Le temps de retour de l’application du règlement thermique pour l’établissement
12 28 35 33
10 se situe en moyenne à 2,5 ans et varie selon la zone de 1 an à plus de 5 ans dans
20 25
20 22 21 la région d’Ifrane.
10
300
250
200
Moyenne
150
pays
100
Figure 38. Gain en énergie primaire selon la zone climatique : administration
50
Gain en puissance électrique installée :
0
L’application du règlement thermique se traduit par une réduction significative de la BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT
Agadir Agadir Tanger Tanger Fès Fès Ifrane Ifrane Marrakech Errachidia
demande de puissance électrique pour la climatisation. Elle se situe autour de 12 W/m2. Z1 Z1 Z2 Z2 Z3 Z3 Z4 Z4 Z5 Z5 Z6 Z6
Les gains les plus importants sont observés dans les zones climatiques de Fès,
Figure 40. Comparaison cas de base (BC) et règlement thermique (RT) : bâtiment scolaire
Marrakech et Errachidia, comme le montre le graphique ci-après. (Ti = 26 °C en été) en fonction de la zone climatique
Les gains les plus importants sont observés dans les zones froides comme Ifrane, Impact sur la facture énergétique de l’établissement :
puis Fès. Les économies d’énergie se traduisent par un gain sur la facture énergétique
% de l’établissement. Il se situe en moyenne à 34 Dh/m 2/an et varie de 23 à
80 119 Dh/m2/an en fonction des zones.
60
40
20
Figure 41. Impact du règlement thermique sur la réduction des besoins de chauffage et de
climatisation des bâtiments scolaires au Maroc (% de réduction)
Figure 43. Gain sur la facture énergétique pour le consommateur selon les zones climatiques :
Impact sur la consommation d’énergie finale : établissements scolaires
En tenant compte des modes de chauffage et de climatisation ainsi que des
38 rendements des équipements d’usage, le gain en énergie finale pour les bâtiments Surcoût lié au respect du règlement :
scolaires se situe en moyenne à 48 kWh/m2/an. Le surcoût lié au règlement thermique dans les établissements scolaires se situe
Ils varient de 23 kWh/m /an à 202 kWh/m /an en fonction de la zone climatique.
2 2 en moyenne à 128 Dh/m2, soit environ 2,25 %. Ce surcoût varie de 77 Dh/m2
dans la zone Z1 à 209 Dh/m2 dans les zones d’Ifrane et Fès, comme le montre le
Compte tenu du profil d’occupation de ces bâtiments, les économies en chauffage graphe ci-après.
sont les plus importantes.
Figure 42. Économie d’énergie finale pour le chauffage et la climatisation selon les zones climatiques : Figure 44. Surcoût d’investissement moyen engendré par le règlement thermique selon les zones
établissements scolaires climatiques : établissements scolaires
Figure 45. Temps de retour pour le consommateur final selon la zone climatique : établissements
scolaires Figure 47. Puissance électrique évitée selon la zone climatique : établissements scolaires
3.2.3.1. Impacts pour l’établissement En tenant compte des modes de chauffage et de climatisation ainsi que des
rendements des équipements d’usage, le gain en énergie finale pour les bâtiments
Impact sur les besoins thermiques en chauffage et climatisation ; hospitaliers se situe en moyenne à 39 kWh/m2/an dont 22 kWh pour la climatisation.
Le gain en besoins thermiques pour le chauffage et la climatisation dans les Ce gain varie en fonction de la zone climatique 23 kWh/m2/an à 115 kWh/m2/an
bâtiments hospitaliers varie selon les zones climatiques de 40 % à 73 % par rapport dans la région représentée par Ifrane.
à la situation de référence, comme le montrent les graphiques suivants :
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT
Agadir Agadir Tanger Tanger Fès Fès Ifrane Ifrane Marrakech Errachidia Figure 50. Économie d’énergie finale pour le chauffage et la climatisation selon les zones climatiques :
40 Z1 Z1 Z2 Z2 Z3 Z3 Z4 Z4 Z5 Z5 Z6 Z6 bâtiment hospitalier
Figure 48. Comparaison cas de base (BC) et règlement thermique (RT) : bâtiment hospitalier Impact sur la facture énergétique de l’établissement :
(Ti = 26% en été) en fonction de la zone climatique Les économies d’énergie se traduisent par des gains conséquents sur la facture
énergétique de l’établissement. Ils se situent en moyenne à 40 Dh/m2/an.
%
80
Ces économies varient en fonction des zones de 31 à 80 Dh/m2/an dans la zone
d’Ifrane.
60
40
20
Figure 49. Impact du règlement thermique sur la réduction des besoins de chauffage et de
climatisation des bâtiments hospitaliers au Maroc (% de réduction)
Figure 51. Gain sur la facture énergétique pour le consommateur selon les zones climatiques :
Les gains les plus importants sont observés dans la zone d’Ifrane. bâtiment hospitalier
1,0
0,5
0,0
Figure 53. Temps de retour pour le consommateur final selon la zone climatique : bâtiment hospitalier
Figure 54. Gain en énergie primaire selon la zone climatique : bâtiment hospitalier
Rentabilité du règlement thermique pour l’établissement :
Le temps de retour de l’application du règlement thermique pour l’établissement Gain en puissance électrique installée :
hospitalier se situe en moyenne à 1,6 année et varie selon la zone de 1,3 an à 1,9 L’application du règlement thermique se traduit par une réduction significative de la
an dans la région de Fès. demande de puissance électrique pour la climatisation. Elle situe autour de 28 W/m2.
Le règlement thermique est très rentable pour les hôpitaux et devrait se développer Les gains les plus importants sont observés dans les zones climatiques de Fès,
sur une base purement commerciale. Marrakech et Errachidia, comme le montre le graphique ci-après.
%
80
60
40
20
Figure 55. Puissance électrique évitée selon la zone climatique : bâtiment hospitalier Figure 57. Impact du règlement thermique sur la réduction des besoins de chauffage et de
climatisation des établissements hôteliers au Maroc (% de réduction)
Émissions de CO2 évitées :
Les émissions de CO2 évitées sont estimées en moyenne à 20 kgeCO2 par m2 et Les gains les plus importants sont observés dans les zones froides comme Ifrane.
par an. Impact sur la consommation d’énergie finale :
En tenant compte des modes de chauffage et de climatisation ainsi que du
3.2.4. Les établissements hôteliers rendement des équipements d’usage, le gain en énergie finale pour les hôtels se
42 situe en moyenne à 25 kWh/m2/an.
3.2.4.1. Impacts pour l’établissement
Il varie en fonction de la zone climatique de 19 kWh/m2/an à 80 kWh/m2/an.
Impact sur les besoins thermiques en chauffage et climatisation :
Le gain en besoins thermiques pour le chauffage et la climatisation dans les
établissements hôteliers varie selon les zones climatiques de 46 % à 70 % par
rapport à la situation de référence, comme le montrent les graphiques suivants :
150
120
90
60
30 Figure 58. Économie d’énergie finale pour le chauffage et la climatisation selon les zones climatiques :
établissement hôtelier
0
BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT BC RT Impact sur la facture énergétique de l’établissement :
Z1 Z2 Z3 Z4 Z5 Z6 Les économies d’énergie se traduisent pour l’établissement par un gain sur la
Figure 56. Comparaison cas de base (BC) et règlement thermique (RT) : établissement hôtelier facture énergétique. Il se situe en moyenne à 27 Dh/m2/an et peut atteindre jusqu’à
(Ti = 26% en été) en fonction de la zone climatique 47 Dh/m2/an en fonction des zones.
7,0
Ce surcoût varie de 36 Dh/m dans la zone Z1 à 147 Dh/m dans les zones d’Ifrane
2 2
5,0
43
4,0
200
3,0
2,0
150
1,0
0,0
100
50 Figure 61. Temps de retour pour le consommateur final selon la zone climatique : établissement
hôtelier
0
Figure 62. Temps de retour pour le consommateur final selon la zone climatique : établissement
hôtelier
46
Tableau 14. Glossaire des termes techniques
Paramètres Symbole Définition Unité
Le coefficient de transmission thermique d’une paroi est noté “U” (ou anciennement “K”) et caractérise la
Coefficient de transmission thermique U quantité de chaleur traversant une paroi en régime permanent, par unité de temps, par unité de surface et par W/m2.K
unité de différence de température entre les ambiances situées de part et d’autre de ladite paroi.
Résistance thermique R Inverse du coefficient de transmission thermique. m2.K/W
Le facteur solaire (encore appelé Solar Heat Gain Coefficient, SHGC) est la quantité d’énergie solaire,
Facteur solaire FS exprimée en pourcentage (%), que l’on retrouve derrière les baies vitrées exposées au rayonnement solaire -
(sans protections solaires extérieures et intérieures).
Le facteur solaire équivalent des baies vitrées est la quantité d’énergie solaire, exprimée en pourcentage (%),
Facteur solaire équivalent FS* -
que l’on retrouve derrière les baies vitrées associées à leurs protections solaires architecturales extérieures.
Taux global des baies vitrées TGBV Le ratio de la surface totale des fenêtres (incluant cadres) au total brut des surfaces de murs extérieures -
Conductivité thermique La quantité de chaleur transférée par unité de surface d’un matériau W/m2.K
yclé
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