Une Relation de La Huitième Campagne de Sargon (714 Av. J.-C.)

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y t

UNE RELATION
DE LA

HUITIME CAMPAGNE DE SARGON


CHALON-SUR-SAONE
IMPRIMERIE FRANAIS!'. ET ORIENTALE DE E. BERTRAND
VH"""

MUSE DU LOUVRE. DPARTEMENT DES ANTIQUITS ORIENTALES

UNE RELAIOiN
DE LA

HUITIEME CAMPAGNE
DE S ARGON
(714 av. J.-C.)

TEXTE ASSYRIEN INEDIT, PUBLIE ET TRADUIT PAR

Franois THUREAU-DANGIN

Avec une carte et trente planches

U2JL-
l . i a- a

PARIS
LIBRAIRIE PAUL GEUTHNER
13, RUE JACOB, 13

1912
DS
~73
8
T
UNE RELATION
DE LA

HUITIME CAMPAGNE DE SARGON

INTRODUCTION

Le pour
la premire fois est inscrit sur une tablette d'ar-
texte qui est publi ici

m
gile de dimensions inaccoutumes (0 375 x m 24). Ce long texte, qui dbute par les

formules de salutation en usage dans la littrature pistolaire, est une lettre adresse

au dieu Assur. Sargon, rsidant Kalah, envoie son dieu, rsidant dans la ville

d'Asur, un rapport sur les oprations militaires qu'il vient de diriger dans la hui-
time anne de son rgne. Ce rapport est le rcit de beaucoup le plus dvelopp qui
nous soit parvenu d'une campagne des armes d' Assur. Pour la premire fois, une
expdition assyrienne travers l'Iran occidental, l'Armnie et le Kurdistan', nous est
raconte avec assez de dtails, avec des indications topographiques suffisamment
nombreuses et prcises pour qu'on puisse essayer d'en suivre les tapes et d'en recons-
tituer l'itinraire.

Au dbut du rgne de Sargon, le royaume d'Urartu, qui s'tendait sur la rgion

qui depuis s'est appele l'Armnie, tait pour l'Assyrie un adversaire redoutable. La
rivalit des deux puissances n'tait nulle part aussi vive que dans la rgion qui cor-

respond la Mdie Atropatne des Anciens ou l'actuel Azerbeidjan. Le centre et le

thtre principal de la lutte tait un pays que les Assyriens appelaient pays des
Mannens . Une premire fois en 719, dans la troisime anne de son rgne, Sargon
se porte au secours des Mannens dont le roi, Iranzu, tait acquis aux Assyriens'.
Peu de temps aprs, l'instigation d'Urs, roi d'Urartu, Bagdatti d'Uisdis et Metatti

Les donnes, fournies jusqu'ici par les inscriptions assyriennes sur la gographie de ces rgions, sont
1.

trop
p souvent imprcises et obscures. Elles sont runies et discutes dans l'excellent travail de Streck Das
Gebiet der lieutigen Landsc/iaften Armnien, KurdUtn and West/jersien naeh den bahylonifeh-assyrisc/ien
Keilinsrluiften (ZA., XIII, XIV et XV).
Annales, 11. 32 et suivantes.

t2.
INTRODUCTION

de Zikirtu
1

se soulvent contre Az, fils et successeur d'Iranzu et, au pied du mont


8
Uaus, mettent son arme en droute . Az est tu et son cadavre laiss sans spulture.
Sargon intervient : il fait corcher vif Bagdatti et l'expose l'endroit o le corps
3
d'Az avait t abandonn. Ullusunu, frre et successeur d'Az , avait nou des in-

trigues avec Urs et foment la rvolte contre Assur'. Sargon exerce des reprsailles
en pays mannen et reoit la soumission d'IJllusunu (716) \ En 715, nouvelle interven-
tion : Sargon reprend 22 forteresses enleves par Urs aux Mannens. Il semble
qu'au cours de cette campagne il ait pntr en Urartu", aprs quoi il ravage une
province d'Andia', pays qui, comme Zikirtu, parait avoir partie lie avec Urartu. En
714 il organise une expdition contre Zikirtu et Andia. Cette campagne, qui prendra
une ampleur imprvue, est celle que raconte notre inscription.
L'arme part de Kalah au dbut de l't. Elle se compose d'archers", d'hommes
9 10 11
arms de la lance et du bouclier , de cavaliers , de chars , de sapeurs et pionniers
munis de la hache et du pic
18
. Un convoi de chameaux et d'nes 13 porte les approvi-
14
sionnements et le matriel de campement. Il n'y a pas de matriel de sige .

1. Ainsi que le suggre Winckler [Keilsrhri/ttexte Sargons, t. I, p. 87, n. 1), il n'est pas impossible qu'
la ligne 53 des Annales (et 37 des Fastes), l'pithte
amU sakntiP mt Man-na-a-a 1,

[rabtllr] grands gou-


verneurs du pays des Mannens s'applique Bagdatti et Metatti. Sans doute, pi probablement Bagdatti, ni
srement Metatti n'taient des gouverneurs . Mais le roi mannen revendiquait un droit de suzerainet sur

le pays de Zikirtu (voir nouvelle inscription, 1. 80). Quant l'Uisdis, ce pays aurait t province mannenne
avant la conqute qu'en fit Urs (voir Annales, 1. 110 et nouvelle inscription 1. 91). 11 est vrai qu'il s'agit peut-
tre d'une vague suzerainet plutt que d'une possession effective. Les faits montrent que Bagdatti et surtout

Metatti taient pratiquement indpendants du roi des Mannens.


2. Ligne 55 des Annales, lire : sa(j.-/iur-ti mt Man-na-a-a is-ka-nu.
Noter que d'aprs la nouvelle inscription, 1. 62, Ullusunu tait fils d'Iranzu. Il est donc certain que
3.

dans les Annales, 1. 57, Ullusunu, son frre signifie frre d'Az (Winckler) et non frre de Bagdatti ce

(Streck).
4. Une lettre d'un agent assyrien contient une allusion ces intrigues, voir ci-dessous, p. XIII, n. 3.
5. Ces faits (depuis le soulvement de Bagdatti et Meiatti; sont rapports dans la partie des Annales qui
se rfre au 6" pal (11. 52 et suiv.; Salle XIV, 11. 47 et suiv.). Il semble cependant douteux que le soulve-
ment et la rpression aient eu lieu la mme anne. Peut tre est-ce seulement l'intervention assyrienne qui
se place en 716.

6. Annales, 1. 79. Complter le texte donn par Winckler [K'eiUc/trifttexte Sargons, I, p. 16) l'aide de
Salle V, plaque 17, 1. 15 (= Winckler, l. c,II, n 33) .... x9l\f -ni] su 5 na-gi-e sa
: 'Ur-sa-a mat Urar(a-
a[-a]. . u .... x9 villes de 5 provinces d'Urs l'Urarten... (comparer nouvelle inscription, 1. 422).
7. Annales, 1. 81. Restituer d'aprs Salle V, plaque 17, 1. 16 == Winckler, l. c, II, n" 35; et Fastes, 11. 44
et 45.
8. Cf. 1. 320.
9. Cf. 1. 320.

10. Cf. 11. 25, 132, 313 etc.


11. Cf. 11. 12, 25 etc.
12. Cf. 11. 24, 26, 258.

13. Cf. 1. 26. La ligne 263 mentionne en outre des chevaux et des mulets, mais qui pourraient provenir de
tributs reus au cours de l'expdition.
14. On peut le conclure du fait que Sargon ne fit le sige d'aucune forteresse.
INTRODUCTION

Sargon franchit les deux Zab, puis s'engage dans les dfils des monts Kullar',
monts levs du pays des Lulum 1
qu'on appelle aussi pays de Zamua* . Cette route
est celle qui, aujourd'hui, conduit par Altun-keupru Soleimani. Avant de franchir
3
la haute chane, il s'arrte dans un pays appel Sumbi o il passe l'inspection de ses
troupes. Ce pays est probablement la fertile plaine du Chhrizor qui s'tend au sud de
Soleimani. C'est en effet de Soleimani que rayonnent toutes les routes qui tra-
versent le Zagros entre le petit Zab et le Diyala.

Quel chemin Sargon prit-il pour passer sur le plateau iranien? Il n'y a que trois

hypothses possibles : la route de Sinna par Penjwin et Mriwan', la route de Sakiz

I par Chivekel et la passe de Ban, la route de Saoudj-boulak par Serdecht et la passe


de Kourtak
5
. La premire hypothse peut tre carte : il est certain en effet, la suite

e l'inscription le montre, que Sargon ne s'est pas avanc aussi loin vers le sud. La
ernire hypothse serait premire vue assez sduisante : mais dans ce cas, Sargon
urait de nouveau rencontr le Zab. Or il ne parle pas du Zab, bien qu'il prenne soin
e mentionner le passage de deux cours d'eau". La seconde hypothse est donc seule
possible. La route de Soleimani Sakiz passe pour relativement facile 7
et est fr-

quente par les caravanes". Il ne semble pas qu'elle offre d'obstacle insurmontable
pour une arme. Le col de Ban ne dpasse gure deux mille mtres".
En dbouchant des montagnes, Sargon arrive au pays de Surikas, province man-
nenne. Ainsi les environs de Sakiz taient pays mannen. Un autre repre est
l'inscription rupestre de Tachtp situe peu de distance de la rive mridionale du
d'Ourmia' . Toute la rgion arrose par le Djaghatou, qui s'tend entre Sakiz et
Rie'achtp, tait probablement mannenne.

1. Comparer Salmanasar, Obi., 11. 50-51 : je franchis les monts Kullar et je descendis vers Zamua-sa-
Itni . Comme il s'agit d'une expdition aux bords du lac d'Ourmia (cf. Monolithe II, 75-78), Kullar semble
dsigner l'ensemble des montagnes du bassin du petit Zab.
2. Au sujet de Zamua et des Lulum, voir Streck, ZA., XV, pp. 268 295.
3. Sumbi mentionn dans une lettre du recueil de Harper (n 312, 1. 16) ct de Blt-yabban.
est
4. On trouvera une description dtaille, de cette route dans le Voyape en Russie, au Caucase et en Perse

du chevalier Lycklama, tome IV, pp. 55 et suivantes.


5. Sur cette route, voir p. ex. Ker Porter, Tracels, II, pp. 453 et suivantes.

6. Le Rapp et l'Aratt (1. 30). Ces deux cours d'eau, ainsi que le Bia, qu'il traverse 26 fois (1. 17), sont

certainement des affluents ou sous-affluents du petit Zab.


7. The pass of Bneh.... is the only point at whicb the mountain range of Zagros can be crossed after

the autumn upon the road conducting from Shehriziir into Media. (Rawlinson, JRGS., X, p. 99).
8. D'aprs un renseignement que je tiens d'un commerant de Soleimani, les caravanes mettent trois
jours de Soleimani Ban par Chivekel. Cette route est la plus directe et la plus frquente. Parfois, par
raison de scurit, les caravanes font un dtour par Penjwin et Bistau. Pour la route de Ban Sakiz, voir
la relation du voyageur anglais Walter B. Harris, Geojr. Journal, nov. 1895, p. 456.

9. 6.940 pieds anglais (soit 2.115 mtres), d'aprs Walter B. Harris (voir la note prcdente).
10. D'aprs Rawlinson, Tachtp est un monticule isol dans la plaine, une distance de cinq milles an-
glais de Chillik dans une direction Sud 30" Est (JliGS., X, p. 12). Belck et Lehmann qui ont visit Tachtp
IV INTRODUCTION

Aprs avoir reu l'hommage d'Ullusunu, venu au-devant de lui jusqu' Sinihini,

la forteresse-frontire de son pays , Sargon se rend Latas, ville forte situe sur la

rivire du pays de Lruete, province d'Allabria . D'aprs la ligne 31, le pays d'Alla-

bria tait immdiatement voisin de Surikas; d'autre part, d'aprs un passage du


2
Prisme B', le pays de Lruete tait une distance de six lieues d'Izirtu, la capitale

mannenne. Il apparat ainsi comme trs probable que le pays d'Allabria tait situ
dans la valle suprieure de la Tatava qui serait la rivire du pays de Lruete 3 .

Sargon reoit le tribut de Bl-abil-iddina', roi d'Allabria, puis descend dans le

pays de Parsuas. Lorsqu'il quittera Parsuas, il rentrera directement dans le pays des
Mannens. Ce pays, moins lev que l'Allabria, voisin la fois de l'Allabria et du
pays des Mannens ne peut tre que la rgion situe au sud-ouest du lac d'Ourmia".
Pendant son sjour en Parsuas, alors province assyrienne, Sargon reoit les tributs

de Namri
6
, Sangibutu', Bit-Abdadani * et des puissants Mdes. La liste des chefs
mdes offre plusieurs noms communs avec celle qui est conserve sur un fragment
du Prisme A".

en 1898 n'ont trouv en place que quelques dbris de l'inscription : le reste (c'est--dire environ les 3/4) se

trouverait maintenant au British Musum; l'auteur de cette mutilation serait un certain pasteur Faber (cf.

Verhandl. d. Berl. ant/ir. Ges., 1898, p. 522; 1900, p. 49; ZA., XIII, Ce
p. 311). texte, ma connaissance, n'a pas
encore t publi. Belck en a cit quelques extraits d'aprs un estampage du D r
Blau qu'il a retrouv dans une
bibliothque de Halle : Ihr Inhalt charakterisirt sie als einen Bericht des Chalder-Knigs Menuas ber
einen Feldzug gegen die Manner und die im Anschluss daran erfolgte Erbauung eines Palastes in dem er-
oberten Gebiete eben auf dem Taschtepe-Felsen (voir Belck, Das Reich der Manner dans Verhandl. d.

Berl. anthr. Ges., 1894, pp. 479 et suivantes).


1. Fragment F 1, 11. 4 7 ( Winckler, Keilschrifttele Sargons, II, pi. 45) : 6 bri qaq-qa-[ru\ ul-tu /-.?<-

ir-ti dl sarr-ti- sit-mu-ris us-sa-am-ma i-na


ma La-a-ru[-e-te] sa m Al-lab-ri-a a-di mah-ri- i[a] il-

li-[ik] une distance de 6 lieues d'Izirtu, sa rsidence royale, il sortit en hte en Lruete d'Allabria il vint :

en ma prsence . "" La-a-ru[-e-te\ est certain King a eu l'obligeance de revoir l'original et a constat que
:

le signe qui suit mt est bien la; aprs ru on distingue (conformment la copie de Winckler) le dbut du
signe e.

La lieue assyrienne mesurait un peu plus de 6.000 mtres (voir Journal asiat., 1909, p. 99, note 1).
2.

Pour la localisation d'Allabria, Streck (ZA., XIII, p. 85), a t induit en erreur par Asn., III, 109 qui
3.

mentionne une ville A l-la-ab-ra-a dans la rgion des monts Kasiari (Masius). Le pays d'Allabria et cette
'

ville d'Allabr sont situs dans deux rgions entirement distinctes.

4. Dans les Annales, 1. 166, le premier lment de ce nom tait lu jusqu'ici *~*^ *t- ; corriger *4 en

"II-
5. Les textes mentionnant Parsua (Parsuas) sont cits par Streck, ZA.,XV, p. 308 (voir en outre Harper,
Letters, n" 165, 1. 4). On s'accorde gnralement situer ce pays au sud du lac d'Ourmia. La localisation pro-
pose ci-dessus a dj t suggre par Sayce, JRAS., XI V, p. 389.

6. Voir Reo. d'Assyr., IX, p. 3.

7. Voir ci-dessous, p. vm, n. 4.

8. Cf. Streck, ZA., XV, p. 327 et ci-dessous p. v, n. 4.

9.Fragment C (Winckler, Keilschrifttexte Sargons, t. II, pi. 44; voir Rost, MVAG., 1897, pp. 214 sq. ;

Streck, ZA., XV, pp. 356 sq. Meyer, Die ltesten datierten Zeugnisse der iranischen Spraehe und der
;

zoroastrisvlien Religion dans Zeitsrhrift f. cergl. Sprachforechung, vol. 42). La comparaison des deux listes
suggre quelques corrections la copie de Winckler. Ces corrections, que M. King a bien voulu contrler
INTRODUCTION

La partie du pays des Mannens o Sargon pntre en quittant Parsuas tait

apparemment, comme Parsuas, voisine du lac. Le texte nous apprend que cette pro-
vince s'appelait Missi'. Ullusunu attendait l'arme assyrienne dans sa forteresse de
3
Sirdakka'. Cette runion est l'occasion d'un grand festin . Pendant sa halte Sir-
5
dakka, Sargon reoit le tribut de deux chefs' de Gizilbundi ,
pays montagneux, situ
comme un verrou le long du pays des Mannens et du pays des Mdes . C'est au sud
et l'est que le pays des Mannens touchait au pays des Mdes. C'est probablement
dans l'une de ces deux directions qu'il faut chercher l'emplacement de Gizilbundi.

Sargon installe dans ce pays un rsident" qui relvera du gouverneur de Parsuas.

I puissants
Trente lieues entre
Mdes
le pays des Mannens,
conduisent Sargon de Sirdakka Panzis, forteresse mannenne qui
le pays de Bt-Kabsi 7 et le pays des

surveillait les abords de Zikirtu et Andia". Il renouvelle les approvisionnements de

sur l'original, sont marques d'un astrisque dans le tableau qui suit, o j'ai runi les passages parallles des
deux listes :

\ V-ra-a su Ka-an-za-ba-ka-nc (1. 47).

' Us-ra-a sa
mdt Ka[n\*-z[a]*-a[b]-k[a\*-nu (Prisme A, 1. 27).
(

( ' ar-rttrti sa al Kar-zi-nu- (1. 48).


1 '

]ar-ru-ti sa
mat Kar-zi-nu (Prisme A, 1. 33).
I
Za (erreur du scribe pour fja?)-ar-du-uk-ka sec (Ja-ar-zi-a-nu (1. 49).
( 'ffa (sic, d'aprs Winckler et King)-ar-dtt/c-A-a su
m" ff[a]*-ar-zi-a-nu (Prisme A, 1. 29).

S Sa-tar-pa-nu sa Ba-ri-ka-nu (1. 49).

[' Sa-tar-p]a-nu sa [
m
dt
Ba-rc-ka-a-nu (Prisme A, 1. 34).
\

Il n'est pas certain que Satar-e-s de l'ancienne liste (1. 21) soit identique Sa-tare-u de la nouvelle
(1. 48). L'ancienne un Ma-as-da-ku (1. 17) et un Maas-ta-ku (1. 28), la nouvelle a un Ma-as-da-
liste avait
a-a-uk-ku (1. 45) et deux 'Ma-as-dak-ku (11. 48 et 49). Sur la nouvelle liste, le chef de An-di r-pa-tl-a-nu
s'appelle
s'; 'Ma-as-dak-ku (1. 48) sur l'ancienne liste, le chef du mme pays (crit
;
m Andir-pat-tcanu) s'appelle
Pa-arku.. (1. 25; voir Streck, ZA., XV, p. 358). En ce qui concerne les chefs du fleuve ( nr-ti, 1. 42),
.

oter que Sargon connaissait en Mdie un fleuve suprieur et un fleuve infrieur {nrtu elttu aplitu, cf.
nnales, 11. 72, 83, 86 et Streck, ZA., XV, p. 344). Au lieu de fleuve , on peut traduire rivire ou
canal . Le nom du roi d'Ellipi, mentionn au dbut de la nouvelle liste (Talt), tait jusqu'ici connu sous
!
la forme Dalt.
1. Certainement distinct de Mesu (Streck, ZA., XV, p. 297; aux passages cits par Streck, joindre Salm.
Obl.,1. 121; cette place il faut lire
mat Meis-sc et non te-ls-si, ainsi que j'ai pu le constater sur le moulage
conserv au Louvre; voir Amiaud-Scheil, Les irescr. du Salmanasar II, p. 63, note 8).

2. Var. : Zirdiakka (11. 71 et 74).


3. Ullusunu demande tre protg contre les Kakmens (1. 56). Dans l'inscription de Nimroud (1. 9),

Sargon a repouss les Kakmens, les mchants ennemis, et rendu la paix aux Mannens .
s'intitule celui qui

Au cours de sa cinquime campagne, il dporte des gens qui avaient complot acuc (et non, comme on tra-
duit gnralement, contra ) les Kakmens (Annales, 1. 51 ; Cyl., 1. 28; Fastes, 1. 57). Les Kakmens taient
peut-tre quelque peuplade barbare analogue aux Scythes.
4. L'un est chef d'Appatar, l'autre de Kitpat. Comparer Tglath-phalasar le jeune, Annales, 1. 35 :

"' Ki-it-paat-ti-a sa
mat Bit-Ab-da-da-ni.
5. Voir Streck, ZA., XV, pp. 298 sq.
6. Un qpu. voir Winckler, AOF., I, p. 24.

7. Voir Streck, ZA., XV, p. 327 et nouvelle inscription, 1. 45.

8. Cette forteresse avait pour objet de barrer la route la fois aux envahisseurs du dehors et aux fugitifs

du dedans (voir 1. 77).


VI INTRODUCTION

cette place, puis se dirige vers Aukan, province de Zikirtu, o il arrive aprs avoir

franchi une rivire appele Istaraur. La population s'enfuit devant lui. Il dtruit

les villes abandonnes 1

, et massacre quelques avant-postes l'entre des monts


Uasdirikka o Metatti, roi de Zikirtu, s'est retir. Entre temps, une grave nouvelle
lui parvient d'Uisdis*, pays qui autrefois tait soumis aux Mannens, mais qu'Urs a
annex l'Urartu
1
: Urs arrive'. Il abandonne aussitt son expdition contre Andia
6
et Zikirtu
5
et se porte en hte contre le roi d'Urartu auquel s'est joint Metatti . Ac-
compagn seulement des cavaliers de sa garde, il tombe l'improviste sur l'arme
ennemie qui tait campe en Uisdis dans une gorge du mont Uaus, la met en complte
droute et la poursuit la pointe du javelot pendant l'espace de six lieues jusqu'au

mont Zimur. 11 rentre dans son camp, o il offre des sacrifices d'actions de grces.
Lorsqu'aprs avoir dvast Uisdis, il poursuivra sa marche en avant, ce sera pour

entrer sur le territoire urarten.


C'est, sans doute, l'est du lac d'Ourmia qu'il faut chercher le thtre de ces
oprations. En effet une marche de trente lieues dans la rgion o les Mannens sont
voisins des Mdes ne pouvait conduire
7
l'ouest du lac. De plus l'objectif extrme

tait Zikirtu et Andia


8
, deux pays certainement contigus'. Or Andia est une fois

1. Les Annales (1. 106) mentionnent Parda, la capitale, parmi les villes dtruites. Le nouveau texte, peut-

tre plus vridique, dit bien que Metatti abandonna Farda (1. 84), mais non que Sargon y soit entr.

2. Par un rapport d'espion (voir 1.111).

3. Voir 1. 163 et Annales, 1. 110.

Urs avait sans doute t appel par un message de Metatti. C'est des circonstances tout--fait ana-
4.

logues que se rfre la lettre publie dans le recueil de Harper n" 515 Au roi mon seigneur, ton serviteur :

Bl-iddin. Au sujet des nouvelles concernant le (roi) d'Urartu, voici un messager du (roi) d'Andia et un mes- :

sager du (roi) de Zikirtu sont venus Uasi (= Bitlis, voir ci-dessous p. x), ils lui ont dit ceci : le roi d'Assur
est sur nous. Lorsque (le roi d'Urartu) eut vu les messagers, il est parti.... (voir Zeitlin, Le style adminis-
tratif, p. 26). Pour une autre ambassade envoye de Zikirtu en Urartu, voir Harper, Letlers, n" 198, 11. 25

sq. (Johns, Lacs, p. 340).


5. Cf. 1. 162 : Vers Andia et Zikirtu, lieux situs devant moi, j'interrompis mon expdition : je tournai

ma face vers Urartu . Cette ligne qui clt le rcit de la bataille livre Urs, doit s'interprter comme le r-

sum de ce qui prcde. C'est en effet au moment o il se porta la rencontre d'Urs que Sargon changea la

direction de son expdition.


6. Voir 1. 85.

7. Sargon fait ces trente lieues entre Sirdakka et Panzis. Trente lieues assyriennes font 180 kilomtres

(voir ci-dessus, p. v, n. douteux qu'une aussi longue distance ait spar ces deux villes man-
2). 11 est assez

nennes. Si donc le chiffre de trentes lieues est conforme la ralit, on doit admettre que la marche n'eut
pas lieu en ligne droite. L'arme assyrienne en se rendant de Sirdakka Panzis fit apparemment une longue
randonne la frontire des Mannens et des Mdes.
8. Au sujet de ces deux pays, voiries textes cits par Streck zM.,X!V,pp. 141 sq. ; XV pp. 315 sq. ; la pr-

sente inscription, 11. 14, 76, 79,80,106,141,154,162,419,421: Johns, Deeds, n" 865 rev. 1-3 {' $ab-da-su-pa
amil mah mt Zi-ki-ri-ta-a-a); Harper, Letters, n" 20J face, 11. 4, 6, 9 amd Zi-gir-ta-a-a); (
ibid. n" 515 face,
nmil mdr si/.ri sa mdt An-di-a-a amil mr ipri sa m(it Zi-Id-ra-a-a).
11. 5/6 [

9. Ceci ressort clairement de la prsente inscription 11. 14, 76, 154, 162. Voir encore Sargon, Pav des
portes IV, 20; Salle XIV, 1. 8; Cyl. 1. 29; Taureaux, 11. 13 et 14; Stle, ct droit, 1. 38 et enfin la lettre cite

ci-dessus n. 4.
INTRODUCTION VII

entionn comme un pays trs loign dans la direction de la mer du Soleil levant,

'esta-dire de la Caspienne'. La seule montagne l'est du lac d'Ourmiaqui rponde


la description que le texte donne du mont Uaus est le Sahend. C'est probablement
dans la partie du Sahend regardant le lac qu'tait campe l'arme d'Urs, puisqu'elle
se trouvait dans un pays qui avait appartenu aux Mannens, et que Sargon devra
traverser pour entrer en Urartu. Si Uisdis tait l'ouest du Sahend, le pays des
Mannens au sud-ouest, il est vraisemblable qu'il faut chercher au sud-est et l'est

ece massif montagneux l'emplacement de Zikirtu. La rivire Istaraur que Sargon,


venant de Panzis traverse pour entrer en Aukan, province de Zikirtu, serait le

Karangou. On peut supposer que Metatti, se retirant devant l'arme assyrienne, prit,

pour rejoindre Urs, la route qui aujourd'hui conduit de Mian Tabriz et contourna
ainsi
ai: le Sahend par le nord, tandis que Sargon, revenant en arrire, arrivait en sens
verse par le sud.
Aprs la dfaite d'Urs, Sargon se rend d'Uisdis Usqaia tte de frontire
:
d'Urartu . C'est apparemment dans la rgion de Tabriz qu'il faut chercher le site de
cette ville' dont le territoire, appel Subi, tait le centre d'un important levage de

chevaux 3 . D'Usqaia Uaiais pied de frontire d'Urartu' Sargon traversera


le pays urarten sans jamais rencontrer l'arme ennemie. Devant lui le vide se fera,
la population s'enfermant dans les places fortes ou s'enfuyant dans les montagnes. Ni
sige, ni combat, mais partout le pillage et la dvastation.
La province de Subi tait appele par les gens d'Urartu pays des Mannens" .

Cette indication est prcieuse retenir : elle donne la limite septentrionale de la rgion
habite par la population de race mannenne. De Sakiz au sud, cette rgion s'tendait
jusque vers Tabriz au nord.
D'Usqaia au lac de Van, Sargon dut suivre la route de caravane qui aujourd'hui
conduit de Tabriz Van en passant par Sofian, Marand, Kho et Erdjek". Ces quatre

1. Voir I R. 35, n" 1, 1. 9 (inscription d'Adad-nirari IV).


2. Usqaia commandait l'entre de la province de Zaranda (1. 16S). Il est noter que Sargon ne pntre

pas dans cette province :donc probablement situe l'est d'Usqaia.


elle tait

3. n Le pas (de Tauris) est bon et fertile en grains, les herbages y sont excellens et on y recueille en

abondance toutes sortes de lgumes.... Il s'y fait ( Tauris) un grand trafic de chevaux qui y sont bons et
bon march (Taccrnier, Livre I, ch. IV). Chardin dcrit en ces ternies les deux premires tapes de la route
de Tabriz Mian (tome III) Le 28 je partis de Tauris.... Nous fmes trois lieues en un pas beau et uni
:

entre des montagnes, tirant au midi.... Le 29 nous fmes cinq lieues. Nous passmes d'abord une petite coliue,
et marchmes toujours ensuite par des Plaines admirablement belles, fertiles et couvertes de villages celui :

o nous logemes se nomme Agi-agach. Ces plaines sont les plus excellens pturages de la Medie et j'ose
dire du monde. Les plus beaux chevaux de la Province y toient au vert. Il y en avoit quelque trois mille.
4. Voir 1. 298.
5. Voir 1. 17i.
6. Sur cette route, voir Tacernier, Livre III, ch. III.
VIII INTRODUCTION

villes marquent sans doute les centres des quatre provinces qu'il traversera avant
d'atteindre les rives du lac.
En quittant le territoire d'Usqaia, Sargon entre dans la rgion de Sangibutu :
1

la frontire de cette rgion se trouvait la ville d'Aniastania , au centre d'un pays de


pturages.
La premire province de Sangibutu traverse par l'arme assyrienne porte le

nom de Bari. Ce serait, si l'itinraire qui vient d'tre indiqu est exact, le pays de
Sofian. Deux villes fortes appeles Tarui et Tarmakisa possdaient des dpts de
remonte pour l'arme urartenne.
Sargon arrive ensuite Ulhu. Cette ville situe au pied d'une montagne, dans
une rgion naturellement dessche, ne devait sa prosprit qu' l'irrigation*. Cette

description s'applique parfaitement Marand'.


La province voisine est au contraire traverse par de nombreux cours d'eau qui
descendent des montagnes. Les forts, dont le texte ne faisait plus mention depuis la

traverse du Zagros, font de nouveau leur apparition. Cette rgion boise, montagneuse
et bien arrose est la rgion de Kho. Elle appartient encore Sangibutu qui semble
s'tendre entre Sofian l'est et la haute chane l'ouest*.
Sargon fait douze lieues entre les monts Arzabia et Irtia, dans une valle qui est
certainement celle du Kotour-tcha. En passant sur l'autre versant, il entre dans

1. Une autre ville du mme nom tait situe au bord du lac de Van (cf. 1. 2d4).
2. C'est Urs qui aurait fait venir l'eau. Les travaux hydrauliques des rois urartens sont clbres : quel-
ques-uns subsistent et servent encore, ainsi le Chamiram sou Kchich-gueul (sur le Chamiram-sou, voir
et le

Belck, Zeitschrift f. Ethnologie, 1892, pp. 137 sq. et, sur le Kchich-gueul, la notice de l'ingnieur Sester
communique par Belck et Lehmann, Verhandl. d. Berliner anthrop. Gesellschafl, 1893, p. 280).

3. Les rcits des voyageurs dpeignent Marand comme une sorte d'oasis. Ce lieu-l n'est pas grand, et
il ressemble pltost un bocage qu' une ville : mais d'ailleurs il est dans une situation tres-agreable au mi-
lieu d'une plaine fertile et remplie de villages bien peuplez. Cette plaine ne s'tend qu'une lieu aux environs
de Marante, et tout le pays d'alentour est presque dsert [Taoernier, Livre I, ch. IV). Nous logemes
Marant. C'est une bonne ville, compose de 2500 maisons, et qui a tant de jardins qu'ils occupent encore plus
de terrain que les maisons. Elle est situe au bas d'une petite montagne au bout d'une plaine, qui a une lieu
de large et cinq de long, et qui est la plus belle et la plus fertile qu'on puisse voir. Un petit fleuve, nomm
Zelou-lou, passe par le milieu. Les gens du pais le tirent en plusieurs ruisseaux, pour arroser leurs terres et
leurs jardins.... y crot des fruits en abondance, et les
Il meilleurs de toute la Medie. (Chardin, tome II).
Le charmant; les rues, bordes d'arbres, sont arroses par de larges ruisseaux dans lesquels
petit village est
court une eau limpide qui arrive de la montagne l'effet est d'autant plus agrable que l'on a travers pen-
:

dant cinq heures un dsert brlant (Henry Binder, Au Kurdistan, en Msopotamie et en Perse, Paris 1887,
p. 48).

4. La mme rgion est appele dans les Annales, 1. 113 (cf. ci-dessous p. 70) Blt-Sangibuti. Il est trs inat-
tendu de trouver Bit-Sangibuti au nord du lac d'Ourmia. En effet ce nom dsigne d'ordinaire une tribu m-
dique (voir Streck, ZA., XV, p. 322); dans la prsente inscription 1. 39, cette tribu est appele Sangibutu (au
lieu de Blt-Sangibuti). Il semble qu'il faille distinguer 1" Blt-Sangibuti (exceptionnellement Sangibutu) qui
:

dsigne une tribu mdique; 2' Sangibutu (exceptionnellement Blt-Sangibuti) qui dsigne une rgion au nord
du lac d'Ourmia, partie intgrante, au temps d'Urs, du royaume d'UrarJu.
INTRODUCTION IX

traverse d'abord la province


1

l'Urartu proprement dit . Il d'Armarial', dtruit au


3
passage Arbu, la ville d'Urs, et Riar, la ville de Sarduri ,
puis, aprs avoir franchi

le mont Uizuku, il arrive dans la province d'Aiadi qu'il traversera en longeant la

mer, c'est--dire le lac de Van.


On peut considrer comme certain que Sargon contourna le lac par le nord et non
par le sud. En effet la rive septentrionale offre seule un passage facile'. On doit donc
supposer que parvenu au lac d'Erdjek, il obliqua vers le nord en laissant sa gauche
Turusp et atteignit ainsi la pointe septentrionale du lac de Van.
Parmi les nombreuses villes que le texte numre o au bord de la mer ondoyante ,
5
il distingue deux forteresses : Argistiuna (c'est--dire la ville d'Argisti )" et

Qallania, situes l'une sur le mont Arsidu, l'autre sur le mont Mahunnia. On
7
pourrait penser Kfir-kala et Akhlat" : l' Arsidu serait le Sipanet le Mahunnia

le Nimroud"; mais ces identifications sont trs incertaines. L'arme passe trois ri-

vires'" dont une, appele Qallania, est apparemment la rivire de la ville de Qal-
lania. Ce serait, si l'identification qui vient d'tre propose est exacte, le torrent
d'Akhlat.
Ayant quitt le lac, Sargon parvient Uaiais, ville frontire d'Urartu, place

On trouvera une description de la route entre Kotour et Erdjek dans les Noirs on a Journey from Ta-
1.

hi-i;through Kurdistan du lieutenant-colonel Shiel, JRGS., VIII, pp. 57 et suiv.


2. Var. Armarill (1. 269). Armarialt est certainement identique
ma r-mir-a-li-u (Harper, Letters, n"444
face, I. 11) dans ce passage est mentionn un prfet d'Armiraliu qui, avec quatre autres prfets urartens,
:

venait d'entrer Uesi (c'est--dire Bitlis, voir ci-dessous p. x, n. 1).


3. Ilou de Sarduri, prdcesseur d'Urs, ou de son anctre Sarduri, fils de Lutipri, fondateur de la
s'agit

premire dynastie ayant rsid Turusp. Quoi qu'il en soit, ce passage montre qu'Urs ne descendait pas de
Saxduri fils de Lutipri et avait fond une nouvelle dynastie (voir ci-dessous p. xvm).
4. C'est par la rive septentrionale que passe grande route de caravane qui va d'Alep Tabriz par
la
Bil
itlis et Van (voir Tacernier, Livre III, ch. ni). On trouvera dans Muller-Simonis, Du Caucase au golfe Per-
iqtu, pp. 285 et suiv., une description de cette rouie entre Van et Bitlis. Au sud les montagnes plongent
d'une faon abrupte dans le lac (la route mridionale entre Van et Bitlis est dcrite dans Lynch, Armenia, II,
pp. 116 et suiv.).
5. 11 semble certain que Sargon ne prit pas ces forteresses, bien que le rcit des Annales (11. 119 et 120)
soit sur ce point assez ambigu.
6. Le nom original devait tre Argistihina. Une villede ce nom est mentionne dans une inscription
d'Armavir (n" L1V du Corpus de Sayce; voir Belck, Vcrhandl. d. Berliner anthrop. Gesellschaft, 1892,
p. 481). On trouve mention d'une autre ville du mme nom sur une stle qui provient probablement des
ruines d'une ville situe non loin d Ardjech (cf. Lehmann, SiUungsberichte der Berliner Akademie, 1900,
p. 624, n 131).
7. Die colossale, etwa 4-5 qkm. umfassende Burg- und Stadt-Ruine Keflr-kala, etwa 3 km. NO. von
Adeldjiwaz (Belck, Zeitsnhrijt f. Ethnologie, 1899, p. 260. Voir aussi Anatole, 1904, pp. 48-49).

8. Voir Muller-Simonis, Du Caucase au golfe Pcrsique, p. 303.


9. Dans ce cas, l'expression sur les monts Arsidu et Mahunnia (1. 288) ne serait pas prendre la
lettre. En effet Kfir-kala et Akhlat ne sont pas au sommet, mais au pied ou sur les pentes du Sipan et du
Nimroud.
10. Cf. 1. 297.
INTRODUCTION

extraordinairement forte, sjour d'une garnison considrable et centre d'espionnage.


Cette ville, souvent mentionne dans les rapports des agents assyriens chargs de
surveiller la frontire d'Urartu
1

, est sans doute Bitlis dont le chteau, bti sur un


peron de la montagne, commande la route qui conduit des plaines msopotamiennes
au plateau de Van\ Sargon s'empare d'un faubourg de la ville, mais ne s'attaque pas
l'imprenable citadelle.
Uaiais est la dernire tape en territoire urarten. L'arme assyrienne entre
ensuite en Na'iri. Ce terme qui gnralement dsignait une vaste rgion dont le lac

de Van (appel mer de Na'iri) formait le centre


3
, tait parfois appliqu un pays
nettement dlimit que du nom de sa capitale on appelait aussi Hubuskia*. Le Na'iri

1. Uaiais est identique


l
U-a-si,
al
-a-si (Harper, n" 409 face, 9, 14; 515 face, 7; 1079 face, 8), mdt -a-si
dl l
(n 1083 rev., 7), -a-a-si (n 198 face, 27, 29; rev. 4), -e-si (n" 198 rev., 2; 380rev.,6; 444 face, 5, 14; 492

mdt -a-ia-e 646 face, 10; crit par erreur
mat -a-ia-un No-
face, 9), peut-tre aussi (n (?) n 197 rev., 3.

ter que d'aprs le n 1079 face, 8, 9, un prfet de -a-si aurait t tu dans un combat malheureux livr par
le roi d'Urartu aux Cimmriens. D'autre part, un prfet de
m -a-ia-e est mentionn n" 646 face, 10, parmi
neuf prfets urartens tus dans une dfaite subie par le roi d'Urartu. Selon toute vraisemblance, il s'agit

dans deux lettres du mme vnement et du mme personnage). La plupart des rapports mentionnant
les

Uaiais manent d'Assur-rlsa. Sennachrib, alors prince royal, transmet son pre un rapport d'Assur-rlsa:
on y lit que le roi d'Urartu est all a-a-si avec ses troupes (n 198 face, 27, 28). Une lettre d'Assur-
rlsa au roi annonce que le roi (d'Urartu) ira U-csi, mais qu'il n'est pas encore parti (n 380 rev., 5-8).
Une autre lettre du mme agent informe le roi que Qaqqadnu le turtan (du roi d'Urartu) est all
" -e-si (n 492 face, 7-9). C'est probablement au mme Assur-risa qu'il faut attribuer une lettre qui men-
>;

tionne l'arrive ' U-e-si de cinq prfets urartens (n* 444 face 4, 5). Une lettre d'Urzana annonce que le roi
d'Urartu est 'U-a-si (voir ci-dessous p. xm). Enfin un certain Bl-iddin informe le roi que le roi d'Urartu a
reu
a U-a-si des envoys de Zikirtu et Andia (cf. ci-dessus, p. vi, n. 4j. On voit par ces extraits que le roi
d'Assyrie semble attacher une grande importance a tre inform de la prsence Uaiais du roi d'Urartu ou
de ses gnraux de cette place forte l'arme urartenne menaait l'Assyrie ou la rgion soumise l'influence
:

assyrienne.
2. Betlis est la ville principale d'un Bey ou Prince du pays le plus puissant et le plus considrable de
tous... ; il lui serait ais d'empescher le passage ceux qui veulent prendre cette route d'Alep Tauris ou
de Tauris Alep. Car il ne se peut voir au monde des dtroits de montagnes plus faciles garder, et dix
hommes les defendroient contre mille... La ville est entre deux hautes montagnes qui ne sont loignes
l'une de l'autre que de la porte du canon, et le chteau est sur une bute galement distante des deux mon-
tagnes, et environ de la hauteur de la bute de Montmartre. Elle est en pain de sucre et si escarpe de tous
costez qu'on ne peut monter qu'en tournoyant . . La ville s'tend de cost et d'autre du pied de la bute jus-
qu'aux deux montagnes... {Tacernier, Livre III, ch. m). The importance of the situation can readily be
appreciated when we reflect upon the geographical conditions. The entire section of the Tauric barrier between
the Great Zab on the east and this valley of the Bitlis Su upon the west is composed of quite a network of
lofty mountains, extremely difficult to cross... Bitlis commands the approach to the flrst important natural
passage between the districts about l.ake Van and the Mesopotamian plains. (Lynch, Armenia, II, p. 148).
On trouvera dans ce dernier ouvrage un excellent plan de Bitlis et de ses environs.
3. C'est dans ce sens qu'il est employ p. ex. 1. 414 de la prsente inscription. Les rois d'Urartu dans leurs
inscriptions rdiges en assyrien prennent le titre de << roi de Na'iri (voir les inscriptions de Sarduri fils de
Lutipri et la stle de Klichin), mais ce titre ne leur est jamais donn par les rois assyriens.
4. Pour Hubuskia, voir, outre les textes cits par Streck, ZA., XIV, p. 153 Harper, Leltors, : n" 441 face,
17 (WHu-bu-us-ka-a) et n 1083 rev. 3 et 8 mAt Hu-bus-ka-a-a). (
INTKODUCTION XI

ui, d'aprs notre texte, touchait d'un ct la province d'Uaiais', s'tendait de l'autre
dans la direction du lac d'Ourmia. En effet Salmanasar, dans sa troisime anne de
rgne, aprs avoir travers l'Urartu d'ouest en est, passe par le Kilzn (rgion de
4
Salamas, au nord-ouest du lac d'Ourmia ), puis arrive la place forte de Silaia qui
3
dpend du roi de Hubuskia . Il y a donc toute apparence que le Na'iri ou Hubuskia
est la valle du Boh tan-sou'. C'tait la parlie de l'ancienne rgion de Na'iii reste ind-

pendante des rois d'Urartu.

Plan/., roi de Na'iri, s'avance au-devant de l'arme assyrienne, probablement


5
jusqu' la frontire de son pays , une distance de quatre lieues de Hubuskia, sa
rsidence. Puis Sargon s'arrte tjubuskia, pour y recevoir son tribut. La capitale
du Na'iri tait donc situe sur la route qui conduisait d'Uaiais en Assyrie et proba-
blement petite distance (environ quatre lieues) de la frontire d'Urartu. On songe
naturellement Saird ou aux enviions de Saird".
Sur le point de rentrer en Assyrie, Sargon se dcide brusquement une exp-
dition en Musasir. Il ne garde avec lui que l'infanterie et mille cavaliers : le reste de

son arme, cavalerie, charrerie et campement, retourne en Assyrie par la route


directe.

Quelques documents, provenant des archives des rois assyriens, laissent entrevoir

1. Voir 1. 98.
:.'. Cf. Streck, ZA., XIV, p. 148.

3. Cf. Monolithe, II, 63, 64; Obi., 44; Lay., 13, 11. 7 et 8; Balawat, III, 3; Tgr., n 2, 17; n" 4, 7-8 (Leh-
Miann, Materialien, pi. 111 et IV). Comparer Asn. Ann., I, 1. 57
m Kil-ia-na-a-a ' n ffub-us-ka-a-a) et II,
{

[" l IJali-u.<-l,a-a-i( "l


1. 80 f\il-ia-na-a-a).
4. Noter que Sargon, pour se rendre du Hubuskia en Musasir, passe de la rive droite sur la rive gauche

du Zablvoirl. 323). Far contre, la trentime anne de Salmanasar, le turtan, partant de Kalalj, franchit le
Zab i c'est--dire passe de la rive droite sur la rive gauche), puis arrive au milieu des villes du roi de Hu-
buskia (Obi., 11. 160, 161). A moins de supposer que le Ijubuskia s'tendait sur les deux rives du Zab, ce
passage ne s'explique que si on admet qu'aprs avoir pass le Zab une premire fois en sortant de Kalah,
l'arme assyrienne franchissait une seconde fois cette rivire dans la partie suprieure de son cours. Com-
parer l'itinraire suivi par Salmanasar, la troisime anne de son rgne pour revenir de Silaia, ville forte de
1lubuskia; il dbouche par les dnis de Kirruri, en face d'Arba'il (Monolithe, col. II, 1. 66). Il y avait donc
une route menant de Kalah en Ijubuskia par Arba'il celte route, semble-t-il, traversait le Zab au moins deux
:

fois.

Dans une prire adresse Samas (Knudtzon, Gebete, n" 35), Esarhaddon demande si des Iskuzens
(= Scythes, cf. Winckler, AOF., 1, 187) qui semblent venir du pays des Mannens, vont dboucher des d-
fils de Hubuskia sur les villes de Harrnia et Anlli, et mettre au pillage les frontires d'Assur. 11 est assez
dillicile de savoir ce qu'il faut entendre ici par les dfils de Hubuskia Pour Harrnia, voir Harper,
.

Letters, n" 890 rev., 1, 4, 6, et pour Anlli (que Knudtzon lit Anlsu[skia]), comparer A-ni-li, mme lettre,
face 6, rev. 11.

5. Noter qu'Ullusunu tait venu au-devant de Sargon d'Izirtu, sa rsidence royale, jusqu' Sinihini la
forteresse-frontire de son pays (1. 35).

6. De Bitlis Saird il y a environ 40 milles anglais (cf. Lynch, Armenia, II, p. 148), soit de dix onze
lieues assyriennes.
XII INTRODUCTION

la nature des rapports de Sargon et du roi de Musasir'. Urzana, roi de Musasir,


tait nominalement vassal du roi d'Assyrie qu'il appelait mon seigneur', mais

Sceau d'Urzana'
(Image inverse de l'empreinte)

'
c'tait un vassal fort indpendant, ainsi qu'en tmoigne la lettre suivante

Tuppi 'Ur-za-na Lettre d'Urzana'


a-na amil nagir ekalli au maire du palais.

lu sulmu(-mu) a-na ka[-a] Salut toi.

d tas-pur-an-ni Quant ce que tu (m')as crit,

ma-a sarru mt Urarta-a-a savoir : Le roi Urarten


a-di amile-muq-qi-su avec ses troupes

1. Les textes se rfrant Urzana et Musasir sont cits par Streck, ZA., XIV, p. 128. (La plupart des
textes cits d'aprs le catalogue de Bezold sont maintenant publis dans le recueil de Harper.) Outre les textes
al
auxquels renvoie Streck, voir Harper, n 112 face, 17 (' Ur-[ia]-ni) ; n 145 face, 1. 8 ( Mu-sa-sir) et n 891
face, 1. 4 ('Ur-m-na).
2. Cf. Harper, Lutter*, n 768.
3. Conserv au Cabinet des mdailles de La Haye (voir le catalogue de Menant, pp. 54 et suiv., et pi. VII,
n 32). La lgende peut se lire ainsi' :

kunuk 'Ur-ia-na Sceau d'Urzana


ar Mu-?a-sir roi de Musasir,
l ribi la ville du corbeau
a klma siri dont, comme d'un serpent,
ina sade-e UmntU dans lesmontagnes ennemies,
pl-su pi-tu-u la bouche est ouverte.
L. 3 je propose de lire tTTTf: v-E^^S *T~^[T] <I
n ' serait l'idogramme d'dribu. Le corbeau serait

donc le gnie de Musasir. (Jusqu'ici on lisait les lignes 2 et 3 : ar al Mu-?a-?ir u |


al,
-ab(?)-ti roi de Musasir
et d'Uabti , voir Sayce, JRAS., XIV, p. 673, Winckler, Keilschrifttexta Sargons, I, p. xxvi, note 8 et Streck,
ZA., XIV, p. 130.)

Entre les lignes 3 et 4 on lit aban lamassi (nom de la pierre dont est fait le sceau; cette pierre est, d'aprs
:

Menant, L c, du jaspe rose). Pour d'autres exemples de aban lamassi, voir Meissner, SAl, n 376.
4. Publie d'abord V R 54, n 1 et ensuite par Harper, Lctters, n" 409; traduite par Scheil, Rec. de Trac,
XIX, p. 63 et 64.
INTRODUCTION XIII

kar-ka-te-e \ i-lak est-ce chez toi


1
qu'il va ?
ma-a a-a-ka -sab O est-il ?
dl
kamiifi pahti a U-a-si (voici ma rponse : ) Le prfet d'Uasi
n bl pahti sa qa-ni mdt U-ka-a-a
"'
du
l
et le prfet territoire des Ukens
-tal-ku-u-ni *\ dul-lu sont venus, leurs dvotions
ina bt-ili "\ e-pu-su au temple ils ont fait.

i-da-bu-ub *\ ma-a sarru Ils disent : Le roi

i-lak ina dl U-a-si -sab viendra, il est Uasi.

ma-a amilpahtir> 1 uh-hu-ru i-la-ku-u-ni Les (autres) prfets sont en retard, ils

viendront .

ina l Mu-sa-sir
A Musasir
dul-lu e-pu-su leurs dvotions ils ont fait.

a ta-pur-an-ni Quant ce que tu (m')as crit,

:ma-a *\ sa la pi-i savoir : Sans l'aveu


sarri me-me-ni du roi, personne
emq-su ina dul-li ces dvotions
lu la -ba-la ne doit amener ses troupes' .
ki-i sar mt As-surki Lorsque le roi d'Assur
i-lik-an-ni \ ak-tal-su-u est venu, l'en ai-je empch?
sa e-pu-su-ni V e-tap-sa Ce qu'il a fait, celui-l le fait.

an-ni-u *\ a-ki-e Alors celui-l, comment


k-la-su l'empcherais-je ?

Il y a de l'ironie et quelque impertinence dans les dernires lignes. Assurment,


3
tte lettre est antrieure 714 : Urzana n'aurait pas parl avec ce ton dtach de
visite du roi d'Assyrie aprs l'expdition de 714.

t .JLX
Dans le dernier volume du recueil de Harper', se trouve le passage suivant, qui pa-
appartenir une lettre adresse par Sennachrib, encore prince royal, son pre 5
:

1. Tel est le sens d'aprs le contexte; liar-ka-tn-e m'est inexplicable (la longue finale montre que c'est sur
ce terme que porte l'interrogation).
8. Comparer la lettre d'Assur-rtsa (Harper, n 380 = van Gelderen, BA., IV, p. 521, n" VIII), qui annonce
le dpart pour Musasir de deux corps de troupes urartennes, dont l'un compte 3.000 hommes.
i. Il est certain qu'une partie des lettres de la collection de Kouyoundjik sont antrieures cette date.
Voir dans le n 1058 du recueil de Harper, les lignes 6 10 :
'
Nab-fia-mat-u-a ina mu[l}-t}i-ia] | i-sap-ra
ma-a -sur-W |
ina muf} U-U-au-ni il-lak |
ma-a 5 sisP -li-su-nu a-na s-sur-W
| i-ti-din... Na-
Im-ljamta m'a crit ceci}: Assur-li' va chez Ulisunu. Ulisunu a donn 5 chevaux Assur-li'. . . . C'est en 716
que Sargon a fait corcher vif Assur-li' (voir Annales, 1. 64 et Fastes, 1. 56). Par consquent cette lettre est au
plus tard de 716. (Ulisunu est Ullusunu le roi mannen.)
XI, n 1079. (Ce texte avait t dj cit par Thompson, AJSL., XVII, p. 165.)
5. Comparer les deux lettres de Sennachrib, n" 197 et 198 du recueil de Harper (voir Johns, Laws, p. 338

14.
XIV INTRODUCTION

-J
Y amilsanu- sa amil nagir ekalli (Un tel) vice-maire du palais
[ina pa-n]i-ia it-tal-ka ma-a ' Ur-za-an-na est venu en ma prsence et m'a dit : Ur-
zana
[i-]sa-ap-ra ma-a amil * mdt Urarta-a-a a crit ceci* : Le (roi) Urarten,
mdt Ga]m-ir l
bi-id il-lik--ni lorsqu'au pays des Cimmriens il fut
[

all,

[ma]-a amll e-mu-qi-e-su di-e-ka ses troupes ont t dfaites,

ma-a amil bl pahti sa l -a-si le prfet d'Uasi


'
di-e-ki. ...... a t tu. . . .

Suivant l'opinion la plus accrdite, cette victoire des Cimmriens, que men-
5
tionnent plusieurs rapports parvenus la Cour assyrienne , serait postrieure 714".

Ceci nous conduirait admettre qu'aprs le pillage et la destruction de Musasir,

Urzana serait rentr dans son pays, ce qui est possible, et qu'il aurait renou, comme
si rien ne s'tait pass, sa correspondance avec la Cour assyrienne, ce qui est moins
vraisemblable. Mais on n'a pas remarqu qu'une lettre de Sennachrib, annonant la
dfaite du roi d'Urartu 7
, contient un passage qui contredit cette chronologie. A la fin

de cette lettre, Sennachrib crit : On a apport de Tabal une lettre de Nab-li''


le majordome d'Ahat-abisa : je la fais porter au roi mon matre. Cette Ahat-abisa
est sans doute identique la fille de Sargon qui avait t donne en mariage
Ambaridi de Tabal'. Or, dans la neuvime anne de son rgne, Sargon ravagea le

1. Comparer n* 492, face, 5.

2. Cette lettre, comme l'autre lettre d'Urzana transcrite ci-dessus, avait probablement t reue par le

maire du palais. C'tait apparemment ce fonctionnaire qui tait charg des rapports avec Musasir. Lorsqu'aprs
l'expdition de 714, Sargon convertit le pays en province assyrienne, il plaa la nouvelle province sous l'auto-
rit du maire du palais (Annales, 1. 138).

3. La copie? de Harper porte \ i. ^tt Corriger et complter d'aprs le n 197, rev. 10. Il est certain,

ainsi que Johns l'a suggr. PSBA., 1895. p. 228, qu' cette dernire place "V Ar >yyT est lire Garnir,

mais il est douteux que ^- y soit employ comme idogramme pour tj-m-r (telle est l'explication donne
par Johns, l. c, et par Streck, AJSL., XXII, p. 215). Il est plus vraisemblable de supposer que le signe qui
prcde ir avait la lecture pain. L'original n'aurait-il pas ^?
4. Urzana, en compagnie de son frre et de son (ils, alla saluer le roi d'Urartu qui, aprs sa dfaite, s'tait

retir Uazaun (lire peut-tre Uaza Bitlis, cf. ci-dessus, p. x, n. 1). Le roi de Ijubuskia, de son ct, en-
voya un messager porter son salut au roi d'Urartu (voir la lettre de Sennachrib, Harper, n 197, Johns, Laws,
p. 339).

5. Voir les rapports transmis par Sennachrib Sargon (Harper, n 197); une lettre d'Assur-rsa qui
rappelle l'vnement (Harper, n" 146), et enfin la lettre Harper, n" 646, qui numre neuf prfets urartens

tus dans la bataille.


6. Voir Johns, Laies, p. 338 et Olmstead, Sargon of Assyria, p. 155.

7. Harper, n' 197.

8. Ce Nab-li' est distinct du prfet de Halsu dont, dans la mme lettre (rev. 11. 5 et suiv.), Sennachrib
transmet le rapport.

9. Annales, 1. 172; Fastes, 1. 30. Cf. Winckler, AOF., 1, p. 365, n. 3.


INTRODUCTION XV

pays de Tabal, le convertit en province assyrienne et emmena en captivit Ambaridi


et sa famille'. Il n'est pas douteux que la lettre du majordome d'Ahat-abisa soit

antrieure ces vnements : elle serait donc au plus tard du dbut de la neuvime
anne. Par consquent, si la victoire des Cimmriens est postrieure la campagne
de 714, elle l'a immdiatement suivie. Il est infiniment plus probable qu'elle l'a

prcde.
L'un des documents les plus importants pour la connaissance des rapports d'Urs
et d'Urzana est la stle bilingue de Topzaoua*. Malheureusement ce prcieux monu-
ment nous est parvenu trs mutil et est plein d'obscurits. Le passage capital est le

ivant :

11) 'Ur-za-na sar mdfy-r[\ l ina bit- Urzana, l'ancien roi, au temple en ma
ilP 1
ina pni-ia e-li prsence est mont.

Les quatre lignes suivantes mentionnent Urzana, FJaldia, le pays d'Assur, dans un contexte fort obscur.
; texte reprend (fin de la ligne 15) :

ana-ku tRu-sa-se Moi Rusas (Urs)


a-di a-di-e mt s-sur ki-ma . . .-a-tt't jusqu'aux montagnes d'Assur, comme
a-la-la-ka un , je m'avanai.
' ' Ur-za-na-a ina qa-ti asbat Urzana par la main je pris ;

. . .-ti-'-su ina mas-ka-ni-su *-^| ana je le ; en son lieu je l'installai,

arr-ti astak-an comme roi je l'tablis.

[15 ~\-melA ina lb-bi l Mu-sa-sir a-t- Pendant 15 jours Musasir je sacrifiai.

suie'

Il semble bien ressortir de ce texte qu'Urzana avait t implorer la protection

d'Urs et que celui-ci vint le rtablir sur son trne. D'aprs Belck ', cette interven-
tion d'Urs aurait eu lieu la suite de la campagne de 714. Ce n'est pas impossible.

1. Annales, 11. 168 et suiv.; Fastes, 11. 30 et suiv.


2. Publie par Lehmann, ZDMG., 1904, p. 834, transcrite et traduite par le mme, Verhandl. der Bar-
Uner Anthrop. Gesellschaft, 1900, p. 434 et par Sayce, JRAS., 1906, p. 625.

3. Lehmann lit sarru nak-ru der feindliche Knig [ZDMG., 1904, p. 837) et Sayce sar pu^-ru king

of multitudes {JRAS., 1906, p. 625). Le signe que Lehmann lit nak et Sayce pu/jru ne semble pas dis-
tinguer de celui qui apparat dans l'inscription de Mher-Kapoussi, 11. 3, 19, 24 [aie estampage Deyrolle,
d'aprs Guyard, J. asiat,, 1883, p. 522), 25, 30 et 31 et qu'on a jusqu'ici identifi *-fcT*+-T (assyrien puhru).
)
Cette identification est sans doute inexacte. On pourrait lire dans l'inscription de Mher-Kapoussi an'' mah'
les dieus trs hauts .

4. Lehmann ('. c.) lit : [di}-ik-t kak (= ("pus) qu'il rapproche de ta-ai-gu--bi (1. 18 de la version van-

nique . Mais pour il; il y a un clou vertical en trop, de plus les traces du dernier signe ne suggrent gure une
lecture kak.
5. Restitu d'aprs le texte vannique (1. 21).
6. Ifteal d'un verbe naidku verser, faire une libation (="[03, cf. Jensen, h'B., VI, 1, pp. 416/417).
7. Cf. Zcitschrift /. Ethnologie, 1899, pp. 123 sq.
XVI INTRODUCTION

Cependant Belck me semble faire trop bon march du tmoignage assyrien qui fait

mourir Urs immdiatement aprs l'expdition contre Musasir. Des vnements que
nous ignorons, antrieurs 714, ont pu donner lieu l'intervention d'Urs
1
.

Dans sa marche vers le pays de Musasir, Sargon franchit une haute montagne,
l'Arsiu, puis traverse le grand Zab, que les gens de Na'iri et de Kilhu appellent
Elamunia . Ce nom d'Elamunia n'a pu tre donn au Zab que dans la partie sup-
rieure de son cours, alors que cette rivire se trouve encore dans la rgion de Na'iri.

Les montagnes franchies par Sargon sont donc probablement celles qui sparent le

haut Zab du Bohtan-sou. Il existe prcisment un passage entre Mervanen dans le

bassin du Bohtan et Kotchanns dans celui du Zab*.


Une fois le Zab travers, l'arme s'engage entre de hautes montagnes par un
chemin extrmement difficile, o les hommes ne peuvent passer qu'en file, puis pntre
dans le pays de Musasir. La seule valle latrale de quelque importance qui aboutisse
la haute valle du Zab, est celle du Nahil-tcha. Ce cours d'eau traverse le district de
Guiavar, large valle que dominent les plus hautes montagnes du Kurdistan central,

puis rejoint le Zab par des dfils trs troits et escarps'. Le Guiavar forme probable-
ment le centre du pays de Musasir. Cette localisation est confirme par l'itinraire de
la trente-et-unime campagne de Salmanasar' : le turtan va du pays de Hubuskia
Sapparia, ville de Musasir. de l en Urartu et d'Urartu en Kilzn. Il rsulte de cet iti-

nraire que le pays de Musasir communiquait directement avec l'Urartu : l'arme assy-
5
rienne, pour se rendre de Sapparia en Urartu, a d emprunter la route Bachkala-Kochab .

L'Albag, c'est--dire la haute valle du Zab, tait le nud o se rejoignaient les pays
d'Urartu |(au nord), de Musasir (au sud), de IJubuskia ( l'ouest) et de Kilzn ( l'est).

1. L'habituel informateur de Sargon, en ce qui touche les affaires d'Urartu, Assur-rlsa, mentionne dans
une de ses lettres un prfet urarten de Musasir. Le pays de Musasir aurait-il t un moment province
d'Urartu ? Voici cette lettre qui a t publie par Harper (n 381) et traduite par van Gelderen (BA., IV, p. 522) :

ci Au roi mon seigneur, ton serviteur Assur-rlsa. Salut au roi mon seigneur. Les Mannens dans les villes

(du roi) d'Urartu dans la province du bord de la mer ont surgi, ont pill et ont disparu. Analaqunu, prfet de
Musasir et Tunnaun, prfet de Karsitu[...] la frontire des Mannens sont alls pour faire la garde. Le (roi)

d'Urartu est Turusp; il fait ses sacrifices; tous les prfets sont auprs de lui. il s'agit probablement non
pas d'un vritable prfet de Musasir, mais d'un prfet commandant
devant Musasir , c'est--dire d'un prfet
des troupes devant la frontire de Musasir. Comparer Harper, n" 646 face, Musa- 1. 9, o un prfet devant
sir est mentionn parmi neuf prfets Urartens tus (dans la bataille contre les Cimmriens). La mer dont il

est question est sans doute le lac d'Ourmia, c'est en effet, nous l'avons vu, l'est de ce lac que le royaume
d'Urartu se trouvait en contact avec le pays des Mannens.
2. Sur la route de Meuks Kotchanns par Taouk, Mervanen et Bilii, voir Layard, Nineoeh and Babylon,
pp. 418 et suiv.
3. Voir Layard, Nineoeh and Babylon, pp. 379 et suiv., et Muller-Simonis, Du Caucase au golfe Persique,
pp. 16? et suiv.
4. Voir oblisque, 11. 174 et suiv.
5. Sur cette route, voir Layard, Nineceh and Babylon, pp. 383 et suiv., et Muller-Simonis, Du Caucase
au golfe Persique, pp. 178 et suiv.
INTRODUCTION XVII

Jusqu'ici on cherchait l'emplacement du pays de Musasir beaucoup plus au sud,


dans la rgion des stles de Klichin et de Topzaoua. La stle d'Ispueni' appele par.

les Kurdes Klichin ( la stle bleue )* est rige sur le col qui fait communiquer la

valle de Revandouz avec Ouchnou et le bassin du lac d'Ourmia. A six ou sept heures

du col de Klichin, dans la valle de Revandouz, entre les villages de Sidikan et de


3
Topzaoua, est situe la stle d'Urs dite de Topzaoua . Deux routes qui se rejoignent
Sidikan aboutissent au col de Klichin : l'une vient des plaines assyriennes par Ar-
bles et Revandouz, l'autre vient du plateau de Van par Kochab, Bachkala, la valle

du Nahil-tcha 4 Cette seconde route a d


. tre souvent utilise par les armes urar-
tennes, et c'est ainsi qu'on peut expliquer l'rection des deux stles. Ces stles mar-
queraient non pas l'emplacement du pays de Musasir, mais la limite mridionale de la
rgion soumise l'autorit ou l'influence des rois de Musasir et de leurs protecteurs
urartens, aux temps d'Ispueni et d'Urs : ce seraient en quelque manire des bornes-
frontire.

Les habitants de Musasir furent sans doute surpris par la brusque attaque de
l'arme assyrienne. D'o l'exceptionnelle abondance du butin. Sargon avait envoy

des instructions aux postes assyriens les plus rapprochs afin de prvenir toute tenta-
tive de fuite. Cependant Urzana russit personnellement chapper, car il ne figure
pas, comme sa femme et ses enfants, parmi les captifs. Le butin provient partie du
palais d'Urzana, partie du temple de Haldia. Quelques-uns des objets mentionns sont
figurs sur le bas-relief de Khorsabad qui reprsente le pillage du temple de Musasir,
5
ainsi les boucliers orns d'une tte de chien grimaant , les cratres contenant le vin
7
libation', la statue de la vache allaitant son veau Plusieurs statues de . rois ou princes

1. La plus rcente dition de la stle est l'uvre de Belck (cf. Anatole, Heft I). C'est Sayce qu'on doit

la premire publication du texte vannique d'aprs un estampage de Blau (cf.JRAS., XIV, pp. 663 et suiv.).
I.e texte assyrien a t dcouvert par Morgan et publi pour la premire fois par Scheil (cf. Rec. (le Trac, XIV,
pp. 153 et suiv.).
8. Cf. Rawlinson, JRGS., X, Morgan, Rec. de Trac, XIV, p. 153.
p. 81, note, et

3. Voir Belck, Zeitschrift f. p. 107. C'est Belck et Lehmann qu'on doit la connais-
Ethnologie, 1899,
sance de ce monument dont l'existence avait t autrefois signale par Rawlinson (JRGS., X, p. 22). Voir la
copie publie par Lehmann [ZDMG., 1904, p. 834). Belck et Lehmann croient avoir retrouv le site de Musasir
peu de distance de la stle Der Text der Inschrift beweist nehmlich, was ich hier vorwegnehmen will
:

Nhe der Stadt Mutsatsir aufgestellt worden ist, deren sprliche Uberreste wir
dass die Stle in allernchster
denn auch auf einem gegenberliegenden, von einer kleiuen Kuppe gekrnten Plateau aufgefunden haben ;

die Ruinen der wenig umfangreichen Burg auf jener Kuppe sind in Luftlinie kaum mehr als 1-1 1/2 km.
entfernt von der Stle. (Belck, Zeitschrift f. Ethnologie, 1899, p. 103.)
4. Sur cette route, voir Belck, Zeitschrift f. Ethnologie, 1899, pp. 108 et suiv.

Ll. 370-371.
6. Ll. 396-398.
7. L. 401.

15.
XVIII INTRODUCTION

d'Urartu font partie du butin : une statue de Sarduri fils d'Ispueni, roi d'Urartu ',

une d'Argisti, une d'Urs.


Sur la statue d'Urs se lisait ce qui suit : Avec mes deux chevaux et mon
cocher, mes mains ont conquis la royaut d'Urartu \ Nous apprenons ainsi qu'Urs

_ -J

I
Le pillage du temple de Musasir
(Bas-relief de Khorsabad, d'aprs Botta, Monument de Ninice, t. II, pi. 141.)

ne tenait pas la couronne de ses anctres et avait fond une dynastie nouvelle. Mme
conclusion se tire d'un passage de notre texte qui attribue une origine distincte la
3
famille d'Urs et celle de Sarduri . Il n'y a donc plus aucune raison pour identifier
er er
Urs I , successeur de Sarduri, Urs, fils de Sarduri. Il est probable qu'Urs I , le

1. Parmi les rois d'Uraitu, on ne connait aucun Sarduri fils d'Ispueni. S'il n'y a pas d'erreur de la part
du scribe assyrien, il s'agirait, comme me le suggre Sayce, d'un prince n'ayant pas rgn.
2. L. 404.
3. L. 277. Voir ci-dessus, p. tx, n. ".
INTRODUCTION XIX

successeur de Sarduri, l'adversaire de Sargon, n'est autre qu'Urs fils d'Erimena dont
on lit le nom sur les boucliers votifs de Toprak-kal \ Si le roi qui a fond sur le
rocher de Toprak-kal, Rusahina, la ville d'Urs*, est bien, comme on l'admet
er
avec toute apparence de raison, Urs I , il est naturel de penser que cet Urs est
identique au roi du mme nom qui a ddi les boucliers destins orner le temple
construit sur l'acropole de la nouvelle capitale. Erimena, qu'on a class parmi les rois
d'Urartu bien qu'il n'ait laiss aucune inscription, n'aurait donc en ralit jamais

rgn. On sera ainsi amen remanier l'ordre jusqu'ici adopt pour les cinq derniers
|>nes urartens'.
Le rdacteur de notre inscription reprsente d'une faon la fois image et con-

ntionnelle la douleur qui aurait saisi Urs la nouvelle du pillage de Musasir, mais,
ose curieuse, il semble ignorer que, comme l'affirment d'autres textes de Sargon
rdigs une date plus rcente
4
, il se soit donn la mort. Le rcit du suicide d'Urs
pourrait avoir t forg de toutes pices. Ce qui reste peut-tre historique, c'est le fait

de la mort d'Urs dans l'anne mme de la campagne. Le rdacteur a pu ignorer cette


mort, puisqu'il crivait avant que l'anne ft encore coule. Mais, chose noter, il

5
savait Urs malade . C'est apparemment de cette maladie et non de sa propre main
qu'Urs est mort.
Sargon, s'en retournant avec son butin, dbouche par les dfils de l'Andarutta
.... en face de la ville de Hipparna . La route la plus facile pour se rendre de la
rgion du haut Zab Mossoul passe par Amadi et Daoudi et aboutit au sortir
d'un long dfil Dehok". Ce chemin a d tre utilis par les armes assyriennes,

comme en tmoignent les clbres sculptures rupestres de Maltaa que le voya-


geur venant de Mossoul aperoit sa droite une heure peine avant d'arriver

1. VoirBelck et Lehmami, ZA., IX, pp. 82 et suiv.


2. Rusahina est plusieurs fois mentionne dans l'inscription d'un L'rs grave sur la stle du Kchich-
Gueul (voir Belck Zeitschrift f. Ethnologie, 18^2, pp. 151 et suiv.). Le rservoir, appel aujour-
et Lehmann,
d'hui Kchich-Gueul, tait destin alimenter la ville construite au pied de Toprak-kal (voir ibid., pp. 145
el suiv. et Verhandl. d. Berliner antliro/t. Gasallscha/t, 1893, p. 220).

3. Voici l'ordre que je proposerais :

Rusas Erimenaliinis
Argistis Rusahinis
Rusas Argistihinis
Sarduris [Rusahinis?] (Asb., Ami., X, 1. 40)

Rusas Sardurihinis.
4. Fastes, 1. 77 et Annales, 1. 139.
5. Cf. 1. 151.
6. Voir Layard, Nineeeh and its remain*, vol. I, pp. 227 et suiv. Le voyageur Henry Binder, se rendant

de Djoulamerg (dans la valle du haut Zab) Mossoul, passe malgr lui par Dehok. ( Le soir, j'apprends. . .

qu'au lieu de nous diriger vers Alkosh et le monastre de Rabban Hormouz, nous marchons sur Dehook. Ce
n'es) plus la direction que je voulais suivre; les muletiers ont pris celle qui leur convenait. Au Kurdistan,
// Mso/iotamie et en Perse, p. 208).
XX INTRODUCTION

Dehok'. En face des sculptures, au milieu de la valle, un tell marque l'emplacement


d'une ville antique' : je proposerais d'identifier cette ville Hipparna.
Les deux premires lignes de la conclusion se retrouvent presqu'identiques, mais
dans un ordre inverse la fin d'une inscription d'Esarhaddon qui relate une expdition
en Supria
3
. On peut donc croire qu'elles se rfrent un rite traditionnel. Je ne sais

ce qu'il faut entendre par le terme lin-rsti (mot mot langues-capitales ) qui

dsigne une catgorie d'hommes (probablement des prisonniers de guerre) consacrs au


dieu Assur'.
La tablette est date de l'ponymie d'Istar-dri (714 av. J.-C.) : elle a donc t
rdige l'anne mme de la campagne dont elle contient le rcit.

Quelle que soit dans ce rcit la part de l'exagration, si habituelle aux narra-

teurs officiels, il est certain que la campagne de 714 porta un coup sensible la

puissance urartenne, dj branle par les prcdentes campagnes de Sargon et par


la victoire des Cimmriens. A dater de 714, l'Urartu cessa d'tre pour l'Assyrie un
voisin dangereux.

1. Voir Layard, Nineceh and its remains, vol. I, pp. 289 et suiv.; Place, Ninioe et V Assyrie, tome II,

pp. ir>3 et suiv. ; Lehrnann, Verhandl. cl. Berliner anthrop. Gesellsckaft, 1899, pp. 591-592.
2. La valle dbouchant en cet endroit est l'entre principale du Kurdistan, la seule vrai-
ment une longueur de plusieurs degrs gographiques. Sa largeur varie entre un et trois
praticable sur
kilomtres et elle s'tend, suivant une pente trs douce, jusqu' Duhok, o, aprs s'tre rtrcie, elle putre
au cur des montagnes. Lorsque de Mossoul, ou mme des contres situes plus bas, on veut se rendre
Djulamerk, Van ou bien en Perse, la valle de Malta et les gorges ascendantes qui s'y rattachent succes-
sivement, offrent seules une route spacieuse Malta a donc d jouer un rle important ds les temps les
plus reculs de Ninive. C'tait une passe essentielle garder, et il est possible qu' une poque o les ma-
chines de guerre n'avaient pas une grande porte, le monticule artificiel ait t lev, au milieu de l'entre,
pour fermer l'intervalle un peu trop large qui restait entre les deux versants. (Place, Ninioe et l'Assyrie,
tome II, p. 154).
3. Voir ci-dessous, p. 66, note 2.

4. Le grand-abarakku, Tb-sr-Assur, nomm 1. 427 est identique l'ponyme de l'anne 717, cf. K. 352,
rev., 18/19 (Johns, Deeds, n 391).
UNE RELATION
DE LA

HUITIME CAMPAGNE DE SARGON


.

TRANSCRIPTION

1 A-na dA-sur a-bu ilniP 1 bli rabe-e a-ib -/j.ar-sag-gal-kr-kr-ra -kr-u

rabi-i a-dan-ni a-dan-ni lu ul-mu

2. a-na ilP l -ni dmtiP 1 ' d itartiP l a-si-bu-ut -har-sag-gal-kr-kr-ra -kr-

u-nu rabi-i a-dan-nis a-dan-nis lu ul-mu

3. a-na ilP l -ni l


'mtiP l d itartiP l
a-i-bu-ut l (1
A-usar -kr-u-nu rabi-i

a-dan-nis a-dan-nis lu ul-mu

4. a-na li nisP -u lu ul-mu a-na ekal-lim a-ib lib-bi-a lu ul-mu


l

5. a-na l $arru-kn ang elli ardi pa-lih il-ti-ka rab-ti kari- a-dan-nis
a-dan-ni ul-mu*

6. i-na aralj. Du'zi* mu-kin t-im ad-na-a-ti arah ga-ri abli a-a-rid-di dEn-
lil ka-ka ilniP dAnuat 1

7. a-na pu-ufi-hur um-ma-ni ul-lu-um ka-ra-si i-na tup-pi maf}-ri is-tu-ru-

s blnif-mej-qi* d Nin-igi-azag

8. ul-tu l Kal-ha l arr-ti-ia am-mus-ma nAr Za-ban elu- i-na ki-a-ti- am-
rii e-bir

1. On trouve d'autres exemples de ?ntu prcd du dterminatif divin, cf. Le Gac, Inscr.

d'Aur-nair-aplu, p. 129, 11. 2 et 3 (mu-im dimtipl), p. 193 (K. 2763, recto 1. 6 mu-im- :

mu dmti), p. 201, n 3, 1. 1 (ana dEnlil ar dsimti[P 1 ]).


2. Pour la distinction faire entre sulmu et l ulmu, voir Delattre, PSBA., XXII, 294 sq.,
et Ylvisaker, Zur babyl. u. assyr. Grammatik, p. 63.
TRADUCTION

Assur, le pre des dieux, le grand seigneur, qui habite l'-har-sag-gal-kur-


kur-ra, son grand temple, trs, trs fort, salut !

2. Aux dieux des destins et aux desses, qui habitent l'-har-sag-gal-kur-kur-ra,


leur grand temple, trs, trs fort, salut !

3. Aux dieux des destins et aux desses, qui habitent la ville d Assur, leur grand
temple, trs, trs fort, salut!

4. A la ville et sa population, salut! Au palais qui y est situ, salut!

5. Pour Sargon, le prtre saint, le serviteur qui craint ta grande divinit et pour
son camp, tout va trs, trs bien.

6. Dans le mois de Tamz, qui fixe les conseils des nations, le mois du vaillant
fils an d'Enlil, du fort entre les dieux, d'Anusat',
7. que le matre de la science, Nin-igi-azag, a inscrit sur l'antique tablette pour
le rassemblement des armes et la formation des camps,
8. de Kalah, ma rsidence royale, je partis : le Zab suprieur, au fort de sa crue,

je franchis imptueusement.

3. crit i-gar-numun-na au lieu de l'habituel -numun-na. D'aprs K. 2049+ K. 129 (IV


R. 33), 1. 4, ce mois tait consacr AnuSat.
4. Vocalisation de nariiK d'aprs Pognon.
5. bel ni-qi ne peut tre qu'un lapsus de scribe pour bel ni-me-qi, cf. Sargon, inscription
dite du Harem, B, 1. 1 :
d Nin-igi-azag bel ni-meki et Sennachrib, inscr. de CP le (I R. 44,
1. 77) : bel nime-ki dNin-igi-azag. d Nin-igi-azag (
tait un nom d'a, dieu de la science.)
TRANSCRIPTION

9. mu 3 kanl a- fra-ta-am' pi-i mus-tar-hi ka-as pu-rid-di qar-dam-mi 1


a-na
d En-lil d Nin-lil pal-his us-kin-ma
10. ndrZa-ban aplu- d ni-bir-ta-u pa-as-qa-at um-ma-na-at d $amas dMarduk
pal-gi-is -a-as-fyi-it*
11. i-na ni-ri-bi sa adKul-la-ar adi-i zaq-ri mt Lu-lu-mi-i sa mdt Za-mu-a

i-qab-bu-s-ni e-tar-ba
12. i-na mdt Su-um-bi na-gi-i pi-qit-ti 6 um-ma-ni-ia a-kun-ma sisP 1 narkabti
a-mu-ra mi-na-a-s-un
"13. i-na (u-kul-ti-u-nu rab-ti sa AxR d $amas dNab d Marduk -al-lis-ma
a-na ki-rib frur-a-a-ni as-di-ra ta-lu-ku

14. a-na mdtZi-kir-te mdt An-di-a sa d URi-GAL dAdad -rim-gal-li* a-l-kut mafi-
ri-ia -sat-ri-sa ni-ir--un
15. i-na bi-rit ad Ni-kip-pa ad -pa-a adP 1 eltif 1 gi-mir isP 1 hi-it-lu-pu-ma
qir-bi-sun e-i-tm-ma pit-lu-/ju ni-rib-u-un
16. ki-ma kiti eri-ini' eli ta-mir-ti(-su)"-nu sil-lu tar-su-ma a-lik ur-fyi--nu la
im-ma-ru a-ru-ur d $am(si)-i e-tiq-ma
17 .
ndr Bu--ia nr-tum ' *
bi-ri-s-nu a-di 26 a '
an e-bir-ma um-ma-ni i-na gi-ip-i-
a'
3
la ig-lud-du mP mi-li 1

1. hafmuest certainement le mme terme que Dtsn (cf. Gesenius, s. c).


2. Voir par ex. la stle d'Esarhaddon, provenant de Sindjirli ; le roi y est reprsent tenant

deux cordes attaches des anneaux passs dans la lvre de deux captifs.
3. Mot mot lier les jambes .

4. K. 2061, face, I, 16 (ASKT., p. 202 et CT., XIX, pi. 27), qar-da-mu est mentionn
parmi divers termes signifiant mchant, ennemi (rag-gu, a-a-bu, si-e-nu, a-(u). Le sens
de mchant convient galement, IV R. 12, rev. 6, qar-da-mi [sic, cf. Zimmern, GGA., 1898,
p. 825) ; dans ce passage fragmentaire il est question de briser les qar-da-mi infjustes] .

5. Sahtu, non sahdu, cf. Zimmern, Ritualtafeln, p. 217, note 17; voir aussi i-th-hi-tu
(1. 26 du prsent texte) et [tj]^
^J = i-th-hu-tu (K. 4309, rev. 1 ; ZA., IV, p. 158). Le sens
est non pas monter , mais sauter (cf. Meissner, OLZ., 1908, p. 407).

6. piqittu a ici le sens d' inspection . Traduire de mme dans Esarh., Prisme B, 1, 1. 11 :

pi-qit-ti sis-p 1 si-mit-ti nir ul [akun] je ne passai pas en revue les chevaux d'attelage .

7. Mot mot je triplai, puis .... . Comparer anlma ... je doublai, puis ... , c'est--
dire pour la seconde fois, je ... (HW., p. 674 a).

8. Ce terme n'est pas distinguer 'uri-gal qui est employ (avec le dterminatif de dieu)
pour dsigner les emblmes divins, ports au bout d'une hampe et servant d'enseignes ou
d'tendards aux armes (voir Delitzsch, HW., p. 720 a). On trouve, par ex. dans Botta,
Monument de Ninire, I, pi. 57, la reprsentation d'un de ces emblmes sur un char.
TRADUCTION

3
9. Le 3 e jour, afin de museler 1 les superbes et d'entraver le.s mchants, devant Enlil
et Ninlil avec (une religieuse) crainte je m'humiliai :

10. le Zab infrieur, dont le passage est difficile, je fis sauter aux troupes de Samas
et Marduk, comme un foss.

11. Dans les dfils des monts Kullar, hautes montagnes du pays des Lulum (qu'on
appelle aussi pays de Zamua), je pntrai.
12. Dans la province de Sumbi je passai en revue mon arme : des chevaux et des
chars je vis le nombre.
13. Avec le grand secours d'Assur, de Samas, de Nab, de Marduk, pour la troi-
7
sime fois ,
je mis (mes troupes) en ordre de marche vers l'intrieur des

montagnes.
14. Vers les pays de Zikiitu et d'Andia je dirigeai le joug (du char) de Nergal et
Adad, les emblmes qui me prcdent.
15. Entre le Nikippa et l'Up, monts levs qui sont couverts de toute espce
d'arbres, dont la surface est chaos, dont les dfils sont redoutables,

16. sur la rgion desquels l'ombre s'tend comme en une fort de cdres, o le

voyageur ne voit pas l'clat du soleil, je passai" :

17. le Bia, cours d'eau qui les spare, jusqu' 26 fois je traversai : mes troupes, en
leur masse, ne s'effrayrent pas des hautes eaux.

9. Pour la lecture eri du signe >-tTT, voir Journal Asiatique, 1911, p. 148. De mme
?*-fc| |-nt est lire '.eri-ni et non <?er-ni. La lecture ir est principalement atteste par les
inscriptions de Nbk. (cf. p. ex. mi-yi-*-t^\\ V R. 34, 2 a; si ti->~t^\\-ti, ibid., ibb). Quant la
lecture H elle est limite aux textes archaques.
10. Omis par le scribe.

11. Etqu signifie non pas s'avancer , mais passer : passer (une rivire, une mon-
tagne, une frontire), passer par (un chemin), passer (dans la rue, entre des montagnes, etc.).
En parlant du temps, etqu signifie passer (au sens de s'couler ). Un dbiteur jure
qu'il rendra l'argent avant que le terme passe (it-ti-iq), Str. Nbk. n 42. Un tel loue un
homme pour un mois : lorsqu'il aura laiss passer le mois (irarham -e-ti-iq-ma), il paiera
le salaire convenu (APR. n 58). Un tel reoit une somme qu'il s'engage transmettre dans
tel dlai : s'il laisse passer le dlai (-e-te-iq -ma), il doit payer intrt (CT. VIII, 37 b). Etqu
eli signifie surpasser (p. ex. V R. 34, col. II, 41, 42) : de l l'emploi du permansif tuq
(HYV\, p. 159 b). Enfin mtequ n'a pas d'autre sens que passage (ina mteq girria au
passage de mon expdition ).

12. Comparer T^ fel-tu Asn., Ann., III, 135; Sargon,Ann., 72; |^ ffi-ft, Sargon, Ann.,
11. 83 et 86 et la prsente inscription, 11. 37 et 42. On a propos une lecture hiri-tu, hiri-ti qui
n'est certainement pas exacte. Lire nr-tu, nr-ti (forme fminine de nru) ; cf. na-ar-ti en va-
lante de
^ f$-ti, Scheil, Rec. de trar., XXVI, p. 25 et Keilsehrifttexte nus Assur, n 12, 1.4.
13. gipu, non r/ibsu, cf. Meissner, Ass. St., IV, p. 23.
TRANSCRIPTION

18. ad Si-mir-ri-a ubn sadi-i rab-tu sa ki-ma se-lu-uV s-kr-ri* zaq-pat-ma


eli hur-sa-a-ni s-bat d Be-lit-ilP sa-qa-at ri-e-si l

19. e-li ri-sa-a-sa a-ma-mi en-da-ma sap-la-nu ur-s-sa suk-sud-du ki-rib


a-ra-al-li
20. U ki-ma sir nu--ni i-di a-na i-di me-te-qa la i-sa-at-ma pa-nis U ar-kis sum-
ru-su mu-lu--a
3
21 . i-na a-hi-sa hur-ri na-ad-ba-ak sadeP l -e iq -du-du--ma a-na i-tap-lu-us-sa '
ina
n" sit-pu-rat pu-luh-tu
22. a-na rne-li-e narkabti sit-mur sisP 1 la ta-bat-ma a-na me-te-iq amilzu-uk sp 11
sup-s-qu ma-lak sa
23. i-na pi-it ha-sis-si U sa-ri kar-se sa d -a c,
Be-lit-ilP l i-si-mu-ni-ma a-na sa-pan
mt a-a-bi ip-tu- pu-rid-di
24. aq-ql-li e-ri-e dan-nu-ti sak-bu--ia -a-as-si-ma pu-lu-uk sadi-i zaq-ri
pi-la-nis" -par-ri-ru-ma -ti-ib-bu gir-ru

25. mih-rit um-ma-ni-ia as-bat-ma narkabta pit-hal-lum'' sa-ab ta-ha-si a-li-kut


i-di-ia ki-ma ari' l% qar-du-ti si"-ru-u-sa -sap-ris
26. sa-ab hub-si" kal-la-bu arki-su-nu -sa-as-bit-ma ibilP 1 " imrP 1 bil-ti ki-

ma tu-ra-hi tar-bit sadi-i is-th-hi-tu zuq-ti-sa


27. um-ma-na-at d A-sur gap-sa-a-ti me-li-sa pa-as-qu-ti ta-bis -e-li-ma el-en

sadi-i -a-tu ak-su-ra us-man-ni

1. Comparerl. 99, ki-ma se-il-ti pai-ri et Salm., Monolithe, II, 42, klma e-lu-ut pafri. Voir
surtout la ligne 393 de la prsente inscription, o sont successivement mentionns des s-kr- ri
(c'est--dire des lances entires?) et des e-la-at -kr-ri (c'est--dire des fers de lances?).
2. Pour ukurru, voir 11. 378 et 393 de la prsente inscription; II R. 44, 39/(=CT. XII,
45); Kn., El-Amarna, n Zimmern, Surpu, p. 55 et 77.
22, IV, 21 et les passages cits par
Sukurru, tant parfois prcd de tT, ne peut dsigner une arme comme le poignard ou l'pe.
On doit plutt songer une arme telle que la lance (voir aussi la note prcdente).
3. Le texte a hu. :

4. Le texte a ni. :

5. Traduction conjecturale : le sens est gnralement : terme, borne .

6. Adverbe driv de jillu (pour le sens de ce dernier terme, voir Meissner, Ass. Studien,
I, p. 22).
7. Lire ainsi et non bit-hallum. La variante >~<-hal-lum (cf. Sargon, Ann., 222, 249, etc.)

ne s'explique que si le premier lment est l'idogramme depitv ouvrir :pit-hallu signifierait

donc ouverture du hallu (comparer pit purdi ouverture des jambes ). Or, nous le verrons
plus loin (p. 29, n. 6), hallu dsigne la partie du corps qu'on ouvre pour enfourcher un cheval.
Le cheval pit-hallu est le cheval qu'on enfourche, le cheval de selle.
8. La lecture ar de p*3^|6" est assure par la comparaison des Annales de Sargon,
TRADUCTION

Le Simirria, grand pic, qui, comme un fer de lance, se dresse, qui lve
sa tte au-dessus des montagnes sjour de Blit-il,

19. dont en haut la tte soutient le ciel, dont en bas la racine atteint le centre
des enfers,
qui, en outre, comme une arte de poisson, n'a pas de passage d'un ct
l'autre, dont devant et derrire l'ascension est difficile,

sur les flancs duquel des gouffres et des prcipices se creusent, dont la vue
inspire la crainte,

qui pour la monte des chars et la fougue des chevaux n'est pas propice, dont
les chemins sont difficiles pour le passage dos fantassins,
avec l'ouverture d'entendement et le souffle intrieur que m'ont attribus a
et Blit-il qui ont ouvert mes jambes pour (aller) abattre les pays ennemis,
de forts pics de bronze j'avais charg mes pionniers : les rochers '
des hautes mon-
tagnes ils firent voler en clats comme de la pierre de taille, ils amliorrent
le chemin.
Je pris la tte de mes troupes : les chais, la cavalerie, les combattants qui vont
mon ct, comme des aigles vaillants, je fis voler au-dessus de ce (mont).

26. Les hommes de peine, les sapeurs, je fis suivre les chameaux, les nes de charge, :

comme des bouquetins levs dans la montagne, bondirent par-dessus sa cime.


27. Aux massives troupes d'Assur je fis heureusement gravir ses pentes difficiles ;

au sommet de ce mont je retranchai mon camp.

1. 330 (*2*^yi"'-ni3) avec le passage parallle des Fastes, 1. 129 (a-ra-ni). Voir encore Jastrow,
JAOS., XXX, Part. II, p. 104, n. 3.
9. Ce signe a l'apparence de ad, le dernier clou tant probablement recouvert par le signe
suivant.
10. Sb hubi reparat 1. 258, galement associ kallabu. Cette expression dsigne proba-
blement le paysan (Winckler). Dans K. 1349 (Winckler, Sammlung o. Keilschrifttexten, II,
pi. 1, et Forschungen, I, pp. 403/404), 11. 31 33, on lit : (La ville d'Assur) qui n'a pas sa
pareille, dont les habitants n'avaient jamais connu taille ou corve, [Salmanasar], qui ne
craignait pas le roi du monde, porta mchamment sa main sur cette ville, imposa ses habitants

taille et corve lourdement, les compta au nombre des sdb hubi (im-ta-ni sbP 1 hubij .

Ici les xb hubi, soumis la corve, s'opposent aux bourgeois, citoyens d'une ville franche.
Dans Sargon, Fastes, 1. 33, Iaubi'di est qualifi de sb hubi qui n'a pas droit au trne.
D'aprs la grande inscription de Balawat, col. V, 1. 3, Salmanasar n'pargne aucun des
sdb hubi qui accompagnent Marduk-bl-uste Dans ces deux passages, sb hubi est un
.

terme de mpris analogue manant . Une variante de sb hubi est amil hubi qui, dans les
lettres de Rib-Addi, parait dsigner le paysan (Kn. El-Amarna n os 77 36; 81 33; 85 12 : : :
;

112 : 12; 114 : 22, 57; 117 : 90; 118 : 23, 37; 125 : 27; 130 : 42).
11. Cf. Zimmern, ZA. V, p. 387, n. 2.
.

8 TRANSCRIPTION

28. sad Si-na-hul-zi ad Bi-ru-at-ti sadP 1 bi-e-ru-te* d ur-qit-su-nu am kar-s


ri lsumlal i-ri-s tlf-
29. ^ d Tu-ur-ta-ni nd Si-nc - '-ir '"
"

.{h-su--ru sad Su-u-ia sadf' 1 si-bit-ti-u-nu


',''
nam-ra-si-i at-ta-oat-
30. nr Rap-pa-a n&r A-vat-ta-a nrtiv 1 ti-ib-ki--nu' i-na mi-li-i-na i-ki-is e-ti-iq

31 . a-na m,it Su-ri-ka-as na-gi-i d mt Man-na-a-a sa pat-ti mt Kar-al-li md{ Al-


lah -rt'-a at-ta-rad
32. 'UI-lu-su-nu mdt Ma-an-na-a-a as-s a-na tu-ur-ri gi-mil-li- d atti-sam
la-pa-rak-ku-iV a-lak gir-ri-ia is-me-ma
- a-di amUrabnt'P l-su
5
33 .
'
si-i-bi ma-li-ki zr bit abi-u sak-ka-nak-ki ri-di-e

mu-ma-i-ru-ut mti-
34. i-na ul-lu-us lib-bi hi-du-ut pa-ni ul-tu ki-rib mti-su ba-lu li-i-ti hi-it-

mu-ti-is -sa-am-ma
l I-zi-ir-ti l sarr-ti-su a-na dl Si-ni-hi-ni bir-ti pu-lu-uk mti-su a-di
35. ul-tu
mah-ri-ia il-li-ka
36. ma-da-at-ta-s sisP 1 si-in-da-at ni-i-ri a-di be-li-u-nu alpP 1 snib^-a ub-
lam-ma is-siq sp ll-ia

37. a-na (U La-ta-e-e dri" d i-na eli nr-W sa mAt La-a-ru-e-te na-gi-i mdtAl-

la-(la)b-ri-a aq-ti-rib
sniL> i a
-
38. sd 1 Bl-abil-iddi-na mt Al-lab-ri-a-a ma-da-ta-s sisP 1 alpP 1 am-h.ur
a-na mdt Par-su-as at-ta-rad
39. amil bl-lP l -ni sa md 'Nam-ri mdt Sa-an-gi-bu-ti mdt Bit- Ab-da-da-ni mt Ma-
da-a-a dan-nu-ti a-lak gir-ri-ia is-mu-ma
40. -ufy-ru-ub ma-ta-a-ti-s u-nu d i-na satti-ia mah-ri-ti i-na uz-ni-su-nu ib-si-ma
sa-har-ra-t it-ta-bi-ik eli-su-un

1. De mme 1. 128. Comparer hur-a-ni be-ru-ti, Annales de Tukulti-AnuSat I, face, 1. 19;


hur--a-ni bi-ru-ti, Sargon, Fastes, 1. 14; K. 5459, 1.6 (Gray, Sama Texts, pi. I); a-di-i
bi-ru-ti, K. 3474, 1. 3 (ZA., IV, p. 25). Ce bru ou blru qualifie gnralement hursu et sad
montagne . Noter cependant, dans le texte de Nabuchodonosor transcrit par Meissner, Ass.
St., II, pp. 6 et suiv. (= Langdon, n 17), col. II, 11. 25 et 26 : sarrniP 1 -di-i ne-su-tim
na-gi-i bi-e-ru-tim. On peut se demander si dans ce passage les deux pithtes ne-su-tim
et bi-e-ru-tim ne sont pas interverties; cf., dans la mme inscription, col. III, 11. 2 et 5, le

passage parallle : ar na-gi-i ne-su-tim les rois des les lointaines .

2. Pour tibku avec le sens de versant de montagne , comparer 11. 286 et 326.

3. = l apparakk.
4. Cette forme du pluriel d'aprs 1. 58 ( ra-ban-ni)
TRADUCTION

28. Le Sinahulzi, le Biruatti, puissants monts dont l'herbe (se compose) de karsu et
de sumlal, bons armes,
29. le Turtani, leSinabir, l'Ahsruet le Sia, ces sept monts malaisment je franchis.

Le Rapp, l'Aratt, cours d'eau de leurs versants, en leurs hautes eaux, je passai

comme un foss.

Vers le pays de Surikas, province du pays des Mannens qui est limitrophe du
pays de Karallu et du pays d'Allabria, je descendis.

Ullusunu, le Mannen, parce que je ne cesse pas tous les ans de le venger, ayant
appris la venue de mon expdition,
lui. avec ses grands, (ses) anciens, (ses) conseillers, les membres de sa famille,
les prfets et officiers qui administrent son pays,
de cur allgre et de visage joyeux, du milieu de son pays, sans otages, en hte
il sortit :

d'Izirtu, sa rsidence royale, jusqu' Sinihini la forteresse-frontire de son pays,


il vint au-devant de moi.
Son tribut, des chevaux de trait avec leur attirail, des bufs et du petit btail,
il m'amena et baisa mes pieds.
37. A Latas, forteresse qui est sur la rivire du pays de Lruete, province d'Allabria,
j'arrivai.

38. De Bl-abil-iddina, l'Allabrien, je reus le tribut, des chevaux, des bufs et du


petit btail : vers Parsuas je descendis.
Les chefs de Namri, Sangibutu, Bit-Abdadani et du pays des puissants Mdes,
ayant appris la venue de mon expdition,
40. comme la dvastation de leurs pays, qui avait eu lieu dans ma prcdente
campagne", tait reste dans leur mmoire, la stupeur se dversa sur
eux.

5. Comparer 1. 367. Ces deux passages prcisent le sens du terme rd. Delitzsch, BA.,
IV, p. 85, semble bien avoir vu juste. (Martin, OLZ., 1911, p. 101 et suiv., a mis en lumire
l'un des cts du rle de Vuku-u ou rd dans l'ancienne socit sumrienne; il ne semble pas
cependant que ce terme soit, comme il l'admet, synonyme de courrier .) Pour d'autres exemples
de rd, voir Rm. III, 105, col. I 6, 1. 11 (Strong, JRAS., 1892, p. 353 et Winckler, AOF., I,
p. 256); K. 7599, 1. 3 (AOF., I, p. 530) et nouveau kudurru de Nbk. I, col. III, 1. 20 (Hinke,
p. 148).

6. Lecture incertaine : signe crit en surcharge.


7. Cf. ci-dessus, p. 5, n. 12.
8. Mot mot anne .

2
. .

10 TRANSCRIPTION

41 ma-da-ta-u-nu ka-bit-tu ul-tu ki-rib ma-ta-a-ti--nu i--nim-ma i-na mdt Par-


su-a -ad-qi-lu pa-ni-ia
42. sa i Ta-al-ta-a " ldt EI-li-pa-a-a 'Uk-sa-tar 'Du-ri-si ISa-tar-e-u amll bl-lP l-ni
sa nr-tV
43. 'An-zi-i d ,u Hal-hu-bar-ra 'Pa-a-a-uk-ku sa dl Ki-lam-ba-te '-zi-i sa dl Ma-
a-li
dl Na-ap-pi 'Ma-ki-ir-tu d l Bt-Sa-ak-bat Ki-ta-ak-ki sa
44. t-a-ki-ir-tu d '

dl -ri-an-gi
45. IMa-a-da-a-a-uk-ku sa l Ki-in'-ga-ra-ku 'U-zi-tar sa Al Qa-an-ta-a- l Pa-
a-uk-ku sa l Bt-Kab-si

46. 'Hu-um-bi-e sa L Bit-Zu-al-za-a W-zu-ma-an-da (sa) 3 dl Ki-si-la-ha l Bur-


bu-ra-zu sa dl Bt- d Istar

47. l Ba-ag-bar-av-na M dl Zak-ru-te 'Da-ri-i sa mdt Sa-pdr-da ' U-ra-a sa dl Ka-


an-za-ba-ka-ni
48. 'Sar-ru-ti* sa dl Kar-zi-nu- ' Ma-as-dak-ku sa dl An-dir-pa-ti-a-nu l Ak-ku-
us-su sa dl -si-.
5
'Bir-ta-tu sa dl Si-bur-a-a
.

dl Ha-ar-zi-a-nu 'Ma-as-dak-ku sa dlA-rad-pa-ti


49. ' Za-ar-du-uk-ku sa 'Sa-
"' dt
tar-pa-nu sa dl 'Ba-ri-ka-nu 'Kar-ak-ku sa -ri-ka-a-a
50. sise/' 1
pi-tan bir-ki imrpa-ri-e sar-hu-ti imr ud-ri i-lit-ti mti-s-nu alpP 1

si-e-ni am-hur

51. ultu mdt Par-su-a at-tu-mu a-na mdt Mi-is-si na-gi-i sa mt Ma-an-na-a-a
aq-ti-rib
52. 'Ul-lu-su-nu a-di nisf 1
mti-s i-na tag-mir-ti lib-bi'' sa e-pis ar-du-ti i-na
dl Si-ir-da-ak-ka bir-ti-u -qa- gir-ri

53. ki-ma amil sa-ut-riP l -ia* amU bl-pahtiP sa mt -surki qmP karanP a-na
l 1 1

ta-kul-ti um-ma-ni-ia ka-ri-e is-pu-uk-ma


54. mr-u rabu- it-ti igi-sd-e sul-ma-ni -at-li-man-ni-ma a-na kun-ni sar-
ru-ti-su ip-qid-da na-ra-a-
55. sisP 1 rabtiP 1 sinda-at ni-i-ri alpP 1 snii-a ma-da-ta-u am-fyur--ma as-su
tur-ri gi-mil-li- il-bi-na ap-pu

1. Cf. ci-dessus, p. 5, n. 12.


2. ou se-ir'!

3. Manque sur l'original.


4. Cette lecture est assure par la comparaison avec le Prisme A, fragment C,l. 33 (Winckler,
Keilschrifttexte Sargons, II, pi. 44).

5. Lire peut-tre : is.


TRADUCTION 11

tl. Leur pesant tribut ils m'apportrent du milieu de leurs pays : en Parsuas ils me
le remirent.
18. De Talt, l'Ellipen, Uksatar, Durisi, Sataresu, les chefs (de la rgion)
du fleuve,

Anz de Halhubarra, Paukku de Kilambate, Uzi de Mali,

14. Uakirtu de Nappi, Makii tu de Bit-Sakbat, Kitakki de Uriangi,

1T). Masdaukku de Kingaraku, Uzitar de Qantu, Pukku de Bt-Kabsi,

16. Humb de Bt-Zualzas, Uzumanda de Kisilaha, Burburazu de Bt-Istar,

17. Bagbararna de Z;ikrute. Dari de Saparda, Usr de Kanzabakani,

is. Sarruti de Karzin, Masdakku d'Andirpatianu, Akkussu d'Usi..., Birtatu de


Sibur,
49. Zardukku de Harzianu, Masdakku d'Aradpati, Satarpanu de Barikanu, Karakku
d'Urika,
6
50. des chevaux rapides , des mulets ardents, des chameaux originaires de leur
pays, des bufs et du petit btail je reus.

51. De Parsuas je partis, en Missi. province du pays des Mannens, j'arrivai.

52. Ullusunu, avec la population de son pays, en pleine disposition de cur de


faire mon service, dans Sirdakka sa forteresse, attendait mon expdition.
53. Comme (l'auraient fait) mes fonctionnaires les prfets du pays d'Assur, il avait
fait des provisions de farine et de vin pour la nourriture de mon arme :

54. son fils aine avec des cadeaux et des prsents il me livra : il chargea son
du soin de son royaume.
5r>. De grands chevaux de trait, des bufs et du petit btail je reus de lui en tribut :

afin d'tre veng, il se prosterna (devant moi).

6. Mot mot : aux genoux ouverts. L. 105, 1 epithte pi-tan bir-ki s'applique de nouveau
des chevaux ; III R. 13, 1. 21, elle qualifie des lions. Birk-u genou est ici employ avec le
sens de jambe : pii birki semble syn. de pit purtdi, cf. Meissner, SAI., n 6135 et Haupt,
ASKT., p. 118, rev. 7/8.
7. Comparer p. ex. Harper, Letters, n435, rev., 1. 4 : ina gu-mur-ti l'ib-bi-ia. Pour d'autres
exemples, voir Behrens (Zimmern), Axsyr.-babyl. Briefe, p. 46.
8. Pour cette lecture, voir Jensen, ZA., XXIV, p. 109, note 1.
12 TRANSCRIPTION

56. sp" mdt Ka-ak-ini-i amil nakri lim-ni ultu ki-rib mti-s pa-ra-si-im-ma sd
1
Ur-sa-a i-na tap-di-e' sri suh-Iiur-ta-su sa-ka-ni
57. m,u Ma-an-na-a-a sap-hu a-na as-ri-s tur-ri eli ainil nakri-su i-na li-ti uz-zu-
zi-im-ma ma-si-e mal llb-bi

58. s- a-di amil ra-ban-ni amil sa-kin t-im mti-su -sal-lu-ni-ma i-na pa-ni-ia
eli ir-bi rit-ti-su-nu ip-tas-si-lu' ki-ma kal-bi
i
59. ri-e-ma ar(-si) -s-nu-ti-ma ut-nin-ni-s-nu al-qi at-mu-s-nu sd te-nin-ti
a-mi-ma aq-bi-s-nu a-hu-lap
'60. as-s da-na-ni s-tu-ri sa ''A-sur c,
Marduk is-ru-ku-ni-ma eli kul-lat mal-ki
sel kis-sa-ti -sar-bu- kakkP -ia l

61. sa-kap mt Ur-ar-ti tur-ri mi-is-ri-s-un nisi' 1 mt Man-na-a-a dal-pa-a-te


up-s-hi aq-bi-su-nu-ti-ma ir-f).i-su lib-bu

62. Sd ! Ul-lu-su-nu arri be-li-s-nu pasur tak-bit-ti ma-har-su ar-ku-su-ma eli

sd ' Ir-an-zi a-bi a-lid-di-su -sak-ki kuss-su


63. sa-a-s-nu it-ti nisP 1 mt As-surki i-na passur hi-da-a-ti -se-sib-s-nu-ti-
ma ma-har An-sr ilniP mli-su-nu ik-ru-bu sarr-ti
1

64. 'Zi-i-si-i sd l Ap-pa-tar 'Za-la-a-a sa Al Ki-it-pat-a-a a,nU bl-lP l -ni sd


indtGi-zi-il-bu-un-di na-gi-i

65. sa i-na sadeP l -e ni-su-ti a-sar ru-uq-te u-bu-ma i-na sid mt Man-na-a-a
mt Ma-da-a-a ki-ma gis-ri par-ku

66. nisP a(-si) t -bu-ul lP'-ni s-a-tu-nu a-na e-mu-qi ra-ma-ni-su-nu tak-
1

lu-ma la i-du- be-lu-tu

67. sd i-na sarrP l -ni a-li-kut mah-ri-ia a-a-um-ma s-bat-su-un la e-mu-ru-


ma sum-su-nu la is-mu- la im-hu-ru bi-lat-su-un
68. [i-na z]i-kir-su rabi-i sd (l
A-sur bli-iasd suk-nu-us mal-ki sd sadeP l
-e ma-har
igi-s-e-su-nu i-ru-ku si riq-ti
69. [me-te-i]q gir-ri-ia is-rnu-ma pu-luh-ti me-lam-me-ia ik-tm-s-nu-ti i-na ki-rib
mti-s-nu im-q ut-su-nu hat-tu
70. ma-da-ta-s-nu sise/' 1 si-in-da(-at)'' ni-i-ri a-na la ma-ni alpP snH} ia
1

Le mme terme est crit da-ab-di-e, 1. 421 et da-ab-da(--nu) dans


1. la version no-
babylonienne desominade Sargon et Narm-Sin, rev. 5 (King, Chronicles, II, p. 43). Nanmoins
il est probable que la forme tymologique de ce terme est bien tapd, comme l'admet Delitzscb,
HW., p. 515 (cf. ta-ap-da-a, Scheil, Rec. de trav., XX, p. 65, note XXXV, 11. 1, 3, 7) : tapd
aura donn d'abord tabdn par assimilation (partielle) du p au d, puis dabd par assimilation
du t au b.

2. Mot mot dfaite de la plaine .

3. Mme expression, 1. 345. Ces deux passages fixent le sens du verbe paslu (HW.,
TRADUCTION 13

56. De fermer aux Kakmens, aux mchants ennemis, l'accs de son pays, de mettre
Urs en droute sur le champ de bataille*,
57. de rtablir en leur lieu les Mannens disperss, de dominer ses ennemis dans la
victoire, de voir tous ses dsirs satisfaits,

58. lui et les grands, les administrateurs de son pays me prirent : quatre pattes,
comme des chiens, devant moi ils ramprent.
59. J'eus piti d'eux : je reus leur prire. J'coutai leurs paroles suppliantes : je
!
leur dis : ahulap !

60. En vertu de l'immense puissance que m'ont accorde Assur et Marduk qui ont
grandi mes armes au-dessus de la totalit des princes du monde,
61. je leur promis de renverser le pays d'Urartu, de rtablir leurs frontires, de
rendre la paix la malheureuse population du pays des Mannens : ils

prirent confiance.
62. Devant Ullusunu le roi leur matre, je fis dresser une table magnifique : plus
que pour Iranzu le pre qui l'a engendr, j'levai son sige.
63. Eux, avec les gens du pays d' Assur, une table de rjouissance je les fis

s'asseoir : devant Assur et les dieux de leur pays ils bnirent ma royaut.
64. Zz d'Appatar et Zaa de Kitpat, chefs de Gizilbundi, province

65. qui, en des montagnes recules, en un lieu lointain est situe, qui, le long du
pays des Mannens et du pays des Mdes, ferme comme un verrou,
66. en outre les habitants de ces villes se confiaient en leur propre force et ne
connaissaient pas de matre
67. dont, parmi les rois mes prdcesseurs, aucun n'avait vu le sjour, n'avait ou
le nom, n'avait reu le tribut,
68. suivant la grande parole d'Assur mon seigneur qui m'avait accord en don de
soumettre les princes des montagnes et de recevoir leurs prsents,
69. ayant appris le passage de mon expdition, la crainte de l'clat de ma (puis-
sance) les couvrit, au fond de leur pays ils furent saisis d'effroi.
70. Leur tribut, des chevaux de trait sans nombre, des bufs et du petit btail,

p. 548). Voir encore Asb., Ann., IV, 26, 27 : mi-ra-nu-u-su-un ina eli l'ib-bi-su-nu ip-i-lu-
nim-ma.
4. Omis par le scribe.

5. Parole de dlivrance. Cf. p. ex., I R., 46, 46a je lui fis grce, je lui dis ahulap et

AOF., II, p. 32, 1. 35 je ne lui fis pas grce, je ne lui dis pas ahulap . Pour le sens prcis de
ahulap dans ces passages, voir Delitzsch, IIYV., s. r.

6. Omis par le scribe.


7. Omis par le scribe.
14 TRANSCRIPTION

71. ultu dl Ap-pa-tar dl Ki-it-pat is-s-nim-ma i-na dl Zi-ir-di-ak-ka d mt


Man-na-a-a a-di mah(-ri)'-ia ub-lu-ni
72. as-su e-tir na-pis-ti'rs-un i-ba-lu-ni-ma a-na la na-qar drnil> -su-nu -na- l

as-si-qu sp"-ia
73. a-na sa-lam mti-s-un amil qi-e-pu eli-s-nu ap-qid-ma i-na qt 11 amUs-
ut-rsil' , -ia amil sa-kin " l ' a Par-su-as am-nu-u-nu-ti

74. ultu d Zi-i r-di-ak-ka Al bir-ti sa mt Ma-an-na-a-a at-tu-mus


7,5. 30 bri* qaq-qa-ru i-na bi-rit mt Ma-an-na-a-a mdt Bt-Kab-si mt Ma-da-
a-(a)
1
dan-nu-ti sit-mu-Mis' al-lik-ma
76. a-na dl Pa-an-si-is bir-ti-u rab-ti sa eli mdt Zi-kir-te mdt An-di-a a-na ka-a-
d* na-da-at
77. Sa a-na la a-si-e mul-th-(i ka-li-e sp" am \.' l
\nak]ri eli na-gi-e [k]i-[la]l-[l]a-

an rak-sa-tu aq-ti-rib
78. sa dl bir-ti s-a-ti rik-si-sa -dan-nin-ma E-PAM l1
sa[mnP l
karanfpV []

[-nu-ut td\-ha-zi i-na lib-bi -se-h

79. ultu dl Pa-an-zi-is at-tu-mus ndr Is-tar-a--ra-a n[r-tum]' e-te-bir a-na mMA~
-ka-ni-e na-gi-i < mdt Zi-kir-te aq-ti-rib

80. ' Me-(a-at-ta-ti mdt Zi-kir-ta-a-a sa ni-ir' is-lu-ma se-tu-tu' 'Ul-lu-su-nu


arri be-li-u il-qu- i-mi-s ard-su
81. a-na 'Ur-sa-a mdt Ur-ar-ta-a-a sa ki-i sa-s-ma ta-sim-tu la i-du- ni-ra-ri

la e-tir napisti-su it-ta-kil-ma

82. eli ad -as-di-rik-ka sadi i mar-si pal-his e-li-ma ma-lak gir-ri-ia a-na ru-qi-e-te
it-tul-ma ir-ru-tu srl' l
-su

83. kul-lat nir mti-su -pah-hir-ma a-na sader l -e ru-qu--te nam-ra-si-i -se-
1

li-ma la in-na-mir a-sar-s-un

1. Omis par le scribe.

2. Le texte a le pluriel.
3. Pour cette lecture de l'idogramme j^- ^ , voir Landsberger, ZA., XXV, p. 385.

4. Le texte porte ErJTT au l' eu de "^TTtt- Restituer sit-mu-ris.


5. Ce terme, qui semble synonyme de maqmrtu, reparat 1. 86 et dans quelques lettres.

Voir K. 10 (Harper, Letters, n 280, Johnston, JAOS., XVIII, p. 142, Figulla, MVAG., 1912.

p. 28), face, 1. 8, rev. 2 et 12 [ka-a-du ina dl Zab-da-nu us-ra dans Zabdanu montez la garde ).

Voir encore Harper, Letters, n 1114, rev. 5 (Meissner, ZA., XXVII, p. 268) et n 1028, rev. 9
(ibid., p. 265).

6. Jensen (KB., II, p. 191, note 0, et ZA., XXIV, p. 186, note 1) a bien vu que multahtu
TRADUCTION 15

71. d'Appatar et de Kitpat ils m'amenrent : dans Zirdiakka (ville) du pays des
Mannens ils me prsentrent (ce tribut).
72. Pour obtenir la vie sauve, ils me prirent : pour que je ne dtruise pas leurs
murailles, ils baisrent mes pieds.
73. En outre, pour la conservation de leur pays, je leur imposai un rsident : je les

rangeai sous la main de mon fonctionnaire '


le gouverneur de Parsuas.

74. De Zirdiakka, la forteresse du pays des Mannens, je partis.


75. Trente lieues entre le pays des Mannens, le pays de Bt-Kabsi et le pays des
puissants Mdes, imptueusement je marchai.
76. A Panzis, sa grande forteresse qui, contre les pays de Zikirtu et Andia, en sur-
veillance est situe,
77. qui, pour ne laisser personne chapper et retenir le pied de l'ennemi, contre
ces deux provinces est solidement construite, j'arrivai.

78. De cette forteresse je consolidai les remparts : du grain, de l'huile, du vin et


des instruments de combat l'intrieur je fis monter.

79. De Panzis je partis. La rivire Istaraur je franchis. En Aukan, province de


Zikirtu, j'arrivai.
80. Metatti, le Zikirten, qui avait secou le joug (d'Assur), qui avait pris du
ddain l'gard d'Ullusunu le roi son seigneur, qui mprisait son service,
qui avait mis sa confiance dans Urs l'Urarten qui, comme lui, ne connaissait
pas de rgle, alli incapable de le sauver,
sur lTasdirikka, le mont ardu, craintivement monta : il vit de loin la marche
de mon expdition : sa chair en fut paralyse.
Il rassembla la totalit de la population' de son pays : vers de lointaines mon-
tagnes avec difficult il les fit monter : le lieu de leur sjour ne fut pas trouv.

ne peut se rattachera ha(d. Multahfu est certainement le participe de sahdtu, I, 2 (pour ce


verbe,
V( voir ci-dessus p. 4, n. 5). Le sens est saut , chapp .
7. Incertain. Le signe a est compliqu de traits qui appartiennent peut-tre un signe effac.
8. Restituer d A-ur (omis par le scribe).
9. Rattacher sfitdtu dfu ddaigner (II R. 36, 59/,- Keilschrifttexte aus Assur, n 13,
II, 8 et ci-dessous 1. 131); cf. Sargon, Fastes, 1. 55 (il-qu-d e-(u-ti qui avait pris mon
ddain, c'est--dire du ddain pour moi ); Ann. Salle XIV, 1. 41 (il-qa-a e-tu-tu il prit
du ddain (pour moi) ) Prisme B, fragment F% 1. 8 {il-qu-d e-tu-su ils prirent du ddain
;

pour lui ); BA., V, 623, K. 7897, rev. 5 (si-tu-us-su-nu e tat[-qi] ne prends pas de ddain
pour eux ).
.

16 TRANSCRIPTION

84. -u dl Pa-ar-da l sarr-ti-u pa-nu-u-n la i-qir-ma bu-e-e ekalli-su


e-zib-ma -si ka-ma-ti-i
85. sisf l -su sa-ab ta-ha-si-s -sak-ki-ma' a-na ri-su-ut 'Ur-sa-a ni-ra-ri-s 1

-bil ki-it-ru

86. amUsbP ti-du-ki-s iq-du-ti i-na


L
ni-ri-bi Sad -as-di-rik-ka a-na ka-a-
di l u-bu a-duk-ma
87. dl Is-ta-ip-pa dl Sak-ta-tu-u dl Xa-an-zu l A--ka-ni-e l Ka-a-ba-ni dl Gur-
ru-su-pa dl Ra-ak-si
88. dl Gim-da-ak-rik-ka dl Ba-ru-nak-ka dl -ba-ba-ra (U Si-te-ra dl Ta-as-ta-mi
dl Te-sa-am-mi-a
89. 12 lnii il -su-nu dan-nu-ti bt-drljl-ni a-di 84 lf -ni si-ih-ri-su-nu
l
gi-
mir-tu ak-s-ud
90. drnii' -su-nu ab-bu-ul
l
bttl' 1 qir-bi-su-nu dgirra -a-as-bit-ma ki-ma sa
a-bu-bu -ab-bi-tu til-nis -km-mir

91. ultu mdt A--ka-ni-e at-tu-mus 1


mdt -i-di-is na-gi-i sa mt Man-na-a-a sa
1 Ur-sa-a e-ki-mu-us aq-ti-rib
92. el-la-mu-u'-a l Ur-sa-a mdt Ur-ar-ta-a-a la na-sir si-kir d A-sur d Marduk la
pa-li-hu ma-mit bel bl
93. amitsad-du-u , -a i
zr ni-ir-ti ta-sim-tu la i-du-u da-ba-ab tus-si nu-ul-la-
B
ti ti-is-pu-ra sap-ta-a-su
94. sa d Samas di-tar-gal ilniP 1 si-kir-u kab-tu la na-as-ru-ma satti-am a-na
la e-gi-e e-te-ti(-qu)'' usurta-su

95. arki hi-ta-a-te-su mah-ra-a-te qul-lul-tu rab-tu hi-pi-e mti- u um-qu[t]


nisP l -u e-pu-u-ma
96. i-na ad -a-u sadi-i rabi-i sa it-ti i-kin urpati i-na ki-rib ame-e ri-a-

a-
97. i-tu (m)-urn sa-a-ti sr ik-nal napi-tim a-sai'- la e-ti-qu
[l]a e-mu-ru du-rug-u
98 . is-sur same-e mu-up-par-su si-ru-u la i-ba-'--ma a-na -us-
-qi-nam

1 Le mme verbe reparat 1. 321 avec le mme sens.


2. Cf. ci-dessus, p. 14, n. 5.
3. Comparer 1. 183 et l'expression si frquente klma til abbi.
4. a-na omis par le scribe.

5. Mme terme, 1. 310, crit sad-da-a-u. Comparer Esarb. II, 11 ( lire ad-du-u'-a) et
Harper, Letters, n 713, 1. 5 (amUadu-a-a, John ton, AJSL., XXVIII, p. 95).
TRADUCTION 17

8 1 . Quant lui, la ville de Parda, sa rsidence, n'eut plus aucun prix ses yeux :

il abandonna les biens de son palais, puis sortit au dehors.


85. Ses chevaux et ses combattants il mit en ordre : au secours d'Urs son alli il

se porta.

86. Ses vaillants guerriers posts en observation dans les dnis du mont Uasdirikka
je les tuai :

87. Istaippa, Saktatus, Nanzu, Aukan, Kbani, Gurrusupa, Raksi,

88. Gimdakrikka, Barunakka, Ubabara, Sitera, Tastami, Tesammia,

89. leurs douze villes fortes, villes mures avec 84 villages des alentours en totalit

je pris.

90. Je renversai leurs murs, je mis le feu aux maisons (situes) l'intrieur : comme
1
si le dluge les avait dvastes , je les entassai en monceaux de dcombres.

91. D'Aukan je partis, en Uisdis, province du pays des Mannens, dont Urs
s'tait empar, j'arrivai.

92. Avant mon arrive, Urs l'Urarten, qui ne garde pas la parole d'Assur et de
Mardu k, qui ne craint pas le serment du seigneur des seigneurs,
93. le montagnard, race de meurtre, qui ne connat pas de rgle, dont les lvres

marmonnent des paroles hostiles et injustes,


94. qui de Samas le grand juge des dieux, ne garde pas l'auguste parole, qui, tous
les ans, sans se lasser, outrepasse ses bornes,
95. aprs ses crimes antrieurs, avait fait un (nouveau) grand forfait qui (mritait) la

ruine de son pays et la dfaite de son peuple :

96. dans l'Uaus. grande montagne dont, avec les nuages, au milieu du ciel, la tte

[s'lve],

97. par o, de toute antiquit, me qui vive n'avait pass, [dont personne] n'avait vu
la route,

98. au-dessus de laquelle mme l'oiseau ail du ciel ne passe pas

6. Ce terme, dont il existe de frquents exemples, drive peut-tre du sumrien nu-ul qui
signifierait non-convenable . Comparer p. ex. hul-la-a-te qui, dans une inscription de Sargon,
Ml parallle sa-ar-ra-a-te (cf. Winckler, Die Keilsehj-ifttejste Sargons, I, p. 188, 1. 32) :

hul-la-a-te suppose un sing. masc. hullu, probablement driv du sumrien hul m-


chant .

7. Omis par le scribe.

3
18 TRANSCRIPTION

99. sadu- saq-ru sa ki-ma e-il-li


1
pat-ri zaq-pu-ma hur-ri na-ad-bak sade[-e]

-su

100. i-na um-e* rabtif dan-na-at kussi -qa-as-tu s-tar-du[-]


1

101 . sal-gu ur-ru mu-s si-ru-us-su kit-mu-ru-ma

3
102. e-ti-iq i-te-e-su i-na si-bit im-liul-li zu-mur-su.

103. um-ma-an-s ma- -du a-di ri-si-e-u id-kam-ma a-n[a]

104. amll mun-dh-si-s li-'-ut ta-ha-si tu-kul-ti um-m[a-ni-su]

105. sisn 1 ru-kub-i-s-nu pi-tan bir-ki iz-

106. 1
' Me-ta-at-ti mtZi-kir-ta-a-a is-tu.

107. d arrP l -ni li-mi-ti-su sa sadeP l-e ka-la-s[u-nu]

108. a-na yi-pis ummnib l- a -su ma-'-di kit-rl.

109. ta-nit-ti li-'-ti ta-ha-si-su.

Col. II

110. it-ti-ia a-na mit-hu-us tu-sa-ri lib-ba-su ih-s-uh-nia suh-hur-ti um-ma-(m)an


d En-lil As-sur l:i i-ka-pid la ta-a-a-ar

1. Cf. ci-dessus, p. 6, n. 1.
2. Cf. um-um dans les textes astrologiques (rfrences dans Jastrow, Die Religion Babi/l.
u. Assyr., Il, p. 608, n. 10, et Weidner, Babyloniaca, IV, p. 170). Jastrow traduit Umsturz

et Weidner Unheil . Mais l'idogramme ^T (cf. Meissner, SAI., n 5752) suggre plutt
l'ide d'un phnomne atmosphrique. Voir aussi le contexte dans les textes astrologiques,
en particulier dans Virolleaud, Ishtar, XX, 43, 44 : ina ebdri um-sutn dan-nu iba-si ina
ku$i ku.s.su dan-nu iba-si'u en t il y aura un fort umsu et en hiver un fort froid . Noter
.. ..

TRADUCTION 19

99. haute montagne, qui, comme la lame d'une pe se dresse, o des gouffres, des
prcipices
100. qui dans de grands orages et la rigueur du froid

101 sur laquelle la neige jour et nuit s'entasse

102. o le corps du voyageur est par les rafales.

103. il avait lev sa nombreuse arme avec ses auxiliaires

104. Ses guerriers, aptes au combat, soutien de son arme.

105 Les chevaux rapides '


qu'ils montaient,

106. Metatti, le Zikirten, qui de

107. de tous les rois des montagnes, ses voisins

108. la masse de sa nombreuse arme et de ses allis. . .

109. (sa) gloire, sa victoire dans le combat

Col. II

110. Il dsirait me rencontrer sur le champ de bataille, il mditait sans merci la


dfaite de l'arme de l'Enlil d'Assur.

encore Ishtar, XXXV, 6 um-mu u um-um ibai il y aura chaleur et umu , et Thompson,
Reports, n 229, 1. 3 : tib ri anl (crit
\1J| |
) um-um ibai il y aura dchanement de
vent ou umu . Il s'agit, on le voit, d'un phnomne se produisant de prfrence dans la saison
chaude.
3. Comparer II R. 27, 53 a-b (=CT. XIX, pi. 48) : [i)m-ri-a = i-bit ri. Pour le verbe
abiu, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 533.
4. Cf. ci-dessus, p. 11, n. 6.
20 TRANSCRIPTION

1
111 . i-na na-qab sadi-i -ct-ta si-dir-tu is-kun-ma sa taq-ru-ub-ti s-te-lu-up
a-na-an-ti is-pu-ra amil mr sip-ri

112. a-na-ku 'Sarru-kn sar kib-rat arba'-i ri- mt As-sur ld na-sir sa-am.-ni d En-

lil d Marduk mu-pi-iq di-en d $a-mas

113. zr Assurkl l ni-me-qi pi-it ha-sis-si sa a-mat UniP rabtiP pal-his -taq-qu-
1 1

ma la i-sa-an-ni-qu usurta-s-un

114. sarvu ki-i-nu da-bi-ib dam-qa-a-te sa ik-kib-su* a-mat tas-gir-ti e-pis limut-
tim ha-ba-lu la us-su- i-na pi-i-
115. igi-gl mal-ki sa kis-sa-ti sa i-na mil-ki U t-e-mi ib-ba-nu- pa-lih UniP 1
d is-ta-ri -kal-lu rit-tu-us-su

116. a-na d A-sur sar kul-lal ilnif be-el ma-ta-a-te a-lid Bi'-ri sar gim-rat UniP 1
1

rabtil' la-i-tu 1 '


kib-ra-a-ti
Assur ki dan-dan-nu sa i-na uz-za-at te-gim-ti-s'" rab-ti mal-ki sa kis-sa-
117. be-el
ti e-tin-nu-ma u-ta-si-la la-na-a-te
118. kab-tu qar-ra-du sa i-na gis-par-ri-su e-pis li-mut-ti la ip-par-sid-du-ma la pa-
lih ma-mit-s in-na-sa-lju sur-us-su
119. a-na la pa-lih zik-ri-s sa a-na e-muq-qi ra-ma-ni-su tak-lu nir-bi il-ti-s mi-
e-s-ma i-da-bu-ba tas-ri-ih-tu
120 . i-na sit-nu-un as-ga-gi ag-gi-is ir-ri-hu-s-ma kakkl ,l-su ii-sab-ba-ru-ma el-lat-
su ka-sir-tu -tar-ru a-na sa-a-ri
121. a-na na-sir me-sr UniP d a-na dam-qi di-en d Samas tak-lu-ma s dA-sur
1

d En-lil-l UniP pit-lu-hu ilu-us-su


1

122. ul mi-s se'-e-ru-ti i-du-us-s -sal-lak-su eli a-a-bi za-ma-ni-e us-za-a-su


i-na UtV
123. as-s i-te-e ' Ui-sa-a mdt Ur-ar-ta-a-a pat-ti mti-s rapas-tim la e-ti-qu i-na
sri la. aq-qu-u drnP qu-ra-di-e-su 1

1. Pour elpu pousser, crotre, se multiplier , voir (outre les textes cits par Delitzsch,

HW-, p. 60 a), Nbk. Langd., n" 12, III, 9/10 : U-ri-ku li-i-teli-pu pa-lu--a a-na da-ir-a-ti
que se prolongent, se multiplient mes annes de rgne clans l'ternit , et n 23, II, 5/6 :

U-pu--a i-na ar-ru-ti li-te-el- li-pu que mes rejetons se multiplient dans la royaut cf. ;

Jensen, KB., VI, 1, pp. 326, 327.


2. Pour le sens et l'emploi A'ikkibu, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 374. (Outre les textes cits
par Jensen, noter encore le fragment de kudurru publi par Le Gac, ZA., IX, p. 386, 1- 16, et
Rm. 274 + 120, rev. I, 13, transcrit par Peiser, MVAG , 1898, p. 232.)
TRADUCTION 21

111. Dans une fente de cette montagne il avait rang son anne en bataille : de
(prparation au) combat, de multiplication des (prparatifs) guerriers me fit

part mon messager.


112. Moi, Sargon, roi des quatre rgions, pasteur du pays d'Assur, qui observe les lois
d'Enlil et de Marduk, attentif au jugement de Samas,
113. originaire d'Assur, la ville de science, dont l'entendement est ouvert, qui est
plein de craintive attention pour la parole des grands dieux, qui ne s'approche
pas de leurs bornes,
14. le vrai roi, qui parle avec bont, qui a en horreur le mensonge, de la bouche
duquel ne sortent jamais l'uvre de mal ni le dommage,
15. le sage d'entre les princes du monde, qui en conseil et raison a t cr et
soutient en ses mains celui qui craint les dieux et desses,
16. vers Assur, le roi de la totalit des dieux, le seigneur des pays, l'auteur de tout,
le roi de l'ensemble des grands dieux, qui illumine les rgions,

17. tout puissant seigneur (de la ville) d'Assur, qui dans le feu de sa grande
colre les princes du monde,
118. l'auguste, le vaillant, au filet duquel le malfaiteur n'chappe pas, qui dracine
le contempteur de son serment",
119. qui, l'gard du contempteur de sa parole, de celui qui se confie en sa propre
force, mprise la grandeur de sa divinit et tient d'orgueilleux propos,
120. chtie celui-l avec colre lorsque se livre le combat, brise ses armes et convertit
vent ses troupes assembles,

Ien 21. mais qui, l'gard de celui qui garde la justice des dieux, qui se
bienveillant jugement de Samas, qui d'Assur, l'Enlil
fie

des dieux, craint


en le

la

divinit
22. et ne mprise pas les faibles, fait venir celui-l son ct et l'exalte dans la
victoire au-dessus de (ses) ennemis et adversaires,
123. parce que je n'avais pas franchi les bornes d'Urs l'Urarten ni les limites
de son vaste pays, que sur le champ (de bataille) je n'avais pas vers le sang
de ses guerriers,

3. Ce signe donne un sens peu satisfaisant. Dans un passage tout fait parallle de la
.
stle de Sargon, 1. 2 (VS.. I, pi. 65), on lit : a-lid gim-ri [isar ilnipi rabtijpidbl mtti.
Doit-on dans notre passage supposer une erreur du scribe et substituer gim ni? Voir encore
1.314 de la prsente inscription.
I Pour la'(u clairer, illuminer i?), voir Meissner, Aw. St., V, p. 43.
5. Cf. agmu (Del., IIW., p. 16 b).
6. Mut mot <( celui qui ne craint pas son serment, sa racine est arrache
7. Lecture de l'idogramme ^ ^f ^J, cf. Streck, Babijl. II, p. 234 (d'aprs Virolleaud).
22 TRANSCRIPTION

124. i-na ki-rib tam-ha-ri si-hip-ta-s sa-ka-ni i-ri-ih pi-i-s eli- tu-ur-rim-ma
<

an-na-s -u-i-i qa-ti as-si-

125. ''A-ur be-li at-ma-a-a sa mi-sa-ri i-mi-ma eli- i-ti-ib a-na tas-pi-ti-ia kit-ti

is-sah-ram-ma im-gu-ra tas-li-ti

126. kakkP -su is-su-li sa i-na a-si-s-nu


l
is-lu si-it d $a/n(si)-si a-di e-rib d Sam(si)-

si la ma-gi-ri i-miS-s i-du-u-a -ma-ir-ma


127. um-ma-na-at ''A-sur dal-pa-a-ti sa har-ra-an ru-uq-ti il-li-ka-nini-ma s-nu-
ha mu-uq-qa
128. sadoi -e bi-e-ru-te' sa mu-lu-
,l mu-rad-du sup-s-qu la mi-na e-ta-at-ti-qa-a-
ma ik-ki-ra zi-mu-i-in

129. an-hu-us-si-in al -sap-si-ih-ma mP 1 su-mi ul as-qi us-man-ni ul as-kun-ma


dur kari ul ak-sur
130. a " lil qu-ra-di-ia ul -ma-'-ir la -pah-hi-ra ki-is-ri-ia sa imni u sumli a-na
i-di-ia la te-ram arku- la uq-qi

131. ul a-du-ur gi-pis 3


ummnib'- a -$ sisP -su a-se-it-ma a-na a-na
l
1
mu-'-di-e
qu-ra-di-s M th-lu-up-ti ni-is n 11 ul ar-i

132. it-ti narkabat sp ll -ia e-di-ni-ti U sisP a-li-kut i-di-ia sa a-sar nak-ri U sa-
1

al-mi* la ip-pa-rak-ku- ki-tul-lum pi-ir-ra" [Sin-ah-usur

133. ki-i ^tar-ta-hi iz-si i-na llb-bi-s am-qut-ma dabd-su'' am-fj,a-as-ma -sah-
lj.i-ra ti-ba-a-s
a-du-uk-ma salmtP qu-ra-di-u ki-ma e buqli' as-di-
134. di-ik-ta-s ma-'-at-tu 1

rna* sa-pan-ni sade-e -mal-li

1. Cf. ci-dessus, p. 8, n. 1.

2. Entendre par l qu'il partit lui-mme avec les troupes qu'il avait sous la main.
3. Pour la lecture gipsu, non gibu, cf. ci-dessus p. 5, n. 13.
4. Ce terme est rpt accidentellement.

5. Pour salmu, voir les passages cits par Delitzsch, HW., p. 502, et Scheil, Annales
de Tukulti-Ninip II, face, Ce terme est probablement un simple synonyme de nakru, voir
1. 25.

le dernier passage prcit um-ma at-tu-nu sisP a-na nakirP -ia sa-al-me-ia ta-ad-nu-ni
:
1 l

si vous fournissez des chevaux mes ennemis et adversaires (que le dieu Adad qui m'aime

[submerge votre contre!]) .

6. Comparer Harper. Lettei'x, n 440, 11. 7 13 (Delitzch, BA., I, p. 210) : 25 juments du


dpt des 3 pi-ir-raa-ni de Kalalj, de Ninive et Dr-Sarrukn sont arrives .

7. sj*- \^*~ est gnralement lu abildu, mais voir Sargon, Pav des portes, IV, 14 et 39
TRADUCTION 23

je levai mes mains vers lui (Assur) (en le priant) de causer sa dfaite au
milieu du combat, de retourner sur lui l'insolence de sa bouche et de lui
faire porter sa peine.

Assur mon seigneur couta mes paroles d'quit : elles lui plurent. Il se tourna

vers ma juste prire : il agra ma requte.


Ses armes imptueuses l'apparition desquelles, du levant au couchant, les
rebelles s'enfuient, il les envoya mon ct :

les malheureuses troupes " Assur qui, ayant fait une longue route, taient
lasses et puises,

qui, ayant travers en quantit innombrable de puissantes montagnes, dont la

monte et la descente taient difficiles, avaient chang d'aspect,


leur fatigue je ne l'apaisai pas, d'eau pour la soif je ne les abreuvai pas, je

n'tablis pas mon camp, je n'en fortifiai pas l'enceinte,


je n'envoyai pas mes guerriers (en avant)
8
,
je ne rassemblai pas mon arme,
ceux qui taient droite ou gauche ne revinrent pas mon ct, je ne fis

pas attention en arrire,


je ne redoutai pas la masse de ses troupes, je ddaignai ses chevaux : pour la

grande quantit de ses guerriers reotus d'armures je n'eus pas un re-


gard.
132. Avec seulement mon char personnel et les cavaliers qui vont mon ct, qui en
pays ennemi et hostile ne (me) quittent jamais, la troupe, l'escadron de Sin-
ah-usur,
133. comme un javelot imptueux je tombai sur lui, le dfis, le mis en droute.

134. Je fis de son (arme) un immense carnage : les cadavres de ses guerriers, comme
du malt, j'talai : j'en remplis les ravins des montagnes.

\\*~ ij*~ e et Cylindre, 1. 1'.) ^Y>- ^Y- -A. Il rsulte de ces passages qu'au moins dans les
inscriptions de Sargon
terme correspondant \J>- \J*- se terminait par une voyelle longue.
le

D'aprs CT., XII, pi. 42, 52 a (restitu par Meissner, SAI.,7092)


hn su Sa dub-di-e, donc\|- dubd,
[(J]>- <J- t| Jg[ J\-^k
=
var. de dabd (pour ce dernier terme, voir
^
\J*~
ci-dessus, p. 12, n. 1).

8. Au sujet de ce terme, M. Hrozny m'crit : Dass buklu nicht Graupen sind, wie ich
friiher vermutete, zeigt m. E. CT., IX, 21, II. 6 f., wo 17 gur 240 ka bulug-si-ud-du = 11 gur
260 ka e gesetzt wird Verhltniss 3 : 2 ! Dies drfte eher auf das an Volumen wachsende
Malz passen .

9. Comparer 1. 226 et III H. 15, IV 23/24 8 arrnif'l Sa ki-rib na-gi-e -a-td a-duk :

ki-mabuqU a-ta-di pa-gar gu-ra-di-ite-un. La traduction m'est suggre par Hrozny qui rap-
proche -d t)-' de net, cf. Gesenius, a. o.
24 TRANSCRIPTION

135. dmi -u-nu hur-ri na-ad-ba-ki nr-e -sar-di-ma si-e-ri ki-i-di' ba-ma-a-
,l

te as-ru-ba il-lu-ris
136. a,nil mun-dh-si-s tu-kul-ti um-ma-ni-s na-as qasti as-ma-ri-e pa-an sp-
ki-ma as-li* -ta-bi-ih-ma qaqqadP -su-nu l-nak-kis l

137. asaridtiP -su ma-li-ki man-za-az pa-ni-s i-na ki-rib tu-sa-ri kakkijl -su-nu
l

-sab-bir-ma a-di sisP^-u-nn al-qa- s-nu-ti


138. 260 zr arr-ti-iu amil s-ut-rsir a "' u bl-pahtii> -su amil sa pit-hal-li(m)-u
l l

i-na qt" -sab-bit-ma -ap-ti-ra ta-ha-zu


139. sa-a-s i-na pu-hur karsi-sn e-sir-su-ma .sisi' 1 sinda-at ni-ri-s i-na us-si
mul-mul-li -sak-ki-ra sap-lu-us-su
140. a-na s-zu-ub napstiP l -su narkabta-s e-zib-ma i-na J ANSU-KUR-RAP 1 ir-kab-
ma mih-rit um-ma-ni-s in-na-bit
141 .
'
' Me-ta-at-ti mdt Zi-kir-ta-a-a a-di sarrP -ni sa li-me-ti-su pu-hur-s-un n-sam-
l

qit-ma -pai'-ri-ra ki-is-ri-s-un


142. sa um-ma-na-at mdt Ur-ar-ti amil nakri lim-ni a-di kit-ri-v suh-hur-ta-s as-
kun-ma i-na ki-rib iad U-a-uis sadi-i i-ni- ir-tu - ,

3
143. sisP l -s-nu hur-ri na-ad-bak sade-e im-lu-ma s-nu ki zir-ba-bi i-na pu-us-
qi-s -pat-tu -ru-uh pa-as-qa-a-ti
144. i-na sit-mur kakkP l-ia dan-nu-ti arki-s-nu e-li-ma mu-lu- h mu-rad-du
-mal-la-a salmtP muq-tab-li 1

"

145. 6 bri qaq-qa-ru ultu ad -a-u a-di sadZi-mur sad aban -pi-e i-na zi-qi-it

mul-mul-li ar-du-su
146. si-ta-at niP 1 a-na -su-t't na-pis-ti ip-par-si-du li-i-ti d A-sur bli-ia a-na
da-la-li -mas-se-ru-s-nu-ti

147. (,
Adad gas-ru mr dA-nim qar-du ri-gim-s rab-tu eli-s-nu id-di-ma i-na
ur-pat ri-ih-si aban same-e -qat-ti ri-e-ha
148. 'Ur-sa-a ma-lik-si'i-nu sa i-tc-e d $amas d Marduk e-ti-qu-ma sa dA-ui- sar
ilniP 1 la -kab-bi-du nia-mit-su

149. l'i-gim kakkcP'-ia dan-nu-ti ip-lah-ma ki-ma is-sur hur-ri sa la-pa-an ar u


ip-par-sid-du il-ru-ku lib-bu-s

1. Pour klda campagne)), voir Hilpreeht- Volume, p. 162, note 4. (Aux textes que j'ai

cits cette place, joindre CT., XII, 17, 93038, rev. I, 19/20, o ki-i-di est mentionn ct de
si-e-rum.)
2. Il est gnralement admis que aslu dsigne un animal sauvage (cf. Del-, H W., p. 36, et

Jensen, KB., VI, 1, 418). Cette opinion est fonde sur un passage des Annales de Tglath-
Phalasar I (col. VII, 13), o le roi raconte qu'il a form des troupeaux de cerfs et de bouque-
tins, et qu'il a offert les petits de ces animaux en sacrifice au dieu Assur ces petits sont dsi- :

gns par les termes pu-ha-di aslr 1 : puhadu dsigne ordinairement le petit du mouton quant ;
TRADUCTION 25

135. Leur sang dans les gouffres et les prcipices comme un fleuve je fis couler :

plaine, campagne et monts j'en teignis comme


136. Ses combattants, soutien de son arme, ceux qui portent l'arc ou la lance
ses pieds, comme des agneaux je les gorgeai, je tranchai leurs ttes.
137. Ses grands, les conseillers qui se tiennent devant lui, au milieu du champ de
bataille, je brisai leurs armes, avec leurs chevaux je les pris.

138. 260 des membres de sa famille royale, des prfets ses fonctionnaires et de ses
cavaliers je fis prisonniers : je rompis les lignes ennemies.
139. Quant lui, dans le rassemblement de son camp, je le cernai : ses chevaux de
trait par les flches et les javelots je dcimai sous lui.

140. Pour sauver sa vie il abandonna son char : sur une jument il monta : il s'enfuit

en avant de ses troupes.


141. Metatti, le Zikirten, avec les rois ses voisins, je dfis leur troupe, je taillai en
pices leur arme.
142. Je mis en droute les troupes d'Urartu le mchant ennemi et de ses allis : au
milieu du mont Uaus il fit volte-face.

143. Leurs chevaux emplirent les gouffres, les prcipices des montagnes. Quant eux,
comme une fourmi en dtresse, ils se frayrent des chemins difficiles.

144. Dans l'imptuosit de mes puissantes armes, derrire eux je montai : montes et

descentes j'emplis des cadavres des combattants.


145. L'espace de 6 lieues depuis l'Uaus jusqu'au Zimur la montagne du jaspe, la

pointe du javelot, je le poursuivis.


146. Le surplus des hommes, qui pour avoir la vie sauve s'taient enfuis, et que j'avais
laisss pour qu'ils glorifiassent la victoire d'Assur mon seigneur,

I 147. Adad, le fort, le vaillant

des nuages d'averse et la grle*


148. Urs, leur prince, qui avait franchi les bornes de
fils d'Anu, lana sa grande voix au-dessus d'eux
il acheva le reste.

Samas et de Marduk, qui


: par

d'Assur, le roi des dieux, ne respectait pas le serment,


5
149. craignit le bruit de mes puissantes armes : pareil un oiseau de nuit qui
s'enfuit devant un aigle, son cur palpita (d'effroi).

aalu, son sens doit tre trs voisin, puisque d'aprs K. 2519 (Zimmern, Bitualtafeln, n" 100),
1. 36, la puhattu ou agnelle est saillie par l'aslu. Il est probable que piihadu est l'agnelet, aslu
l'agneau.
3. tirbabuu fourmi, cf. Thompson, PSBA., 1906, p. 226, note 13, et Ungnad, ZDMG., 1911,
p. 127. Noire passage confirme cette interprtation : il' ne peut s'agir d'un insecte ail.
4. Mot mot pierre du ciel. Pour abnu signifiant grle, cf. Thompson, Astrol.
Reports, II, p. xxxv, et Kugler, Sternkunde, II, 1, p. 114.
5. Mot mot l'oiseau de trou , cf. Hunger, Tieromina, p. 'SI.

4
26 TRANSCRIPTION

150. ki-i ta-bi-ik da-mi ril


Tu-ru-us-pa-a l sarr-ti-s -mas-sir-ma ki-i mun-nab-ti
'

sa-a-a-di e-mid-da sa-ha-at sad-su


151. ki-ma fha-iiS-ti* i-na irsi in-na-di-ma ak-lu mP 1
i-na pi-i-s ip-ru-us-ma

mu-ru-us la tibe-e e-mid ra-man-su


152. li-i-ti
<>
'A-sur be-li-ia a-na -rni sa-a-ti <ii "'Ur-ar-ti as-kun-ma pul-hat-su

a-na la ma-se-e e-zi-ba ah-ra-tas


153. da-na-an kis--ti-ia s-tur-tu ti-bu-ut kakki''-ia sur-bu-ti sa kib-rat arba'-i
la i m-mah-ha-ru-ma la i-ni-'- ai-kis

154. i-na ki-rib tam-ha-ri da-ap-ni eli mt Ur-ar-ti -sam-ri-ru nisP 1 mdt Zi-kir-te

" tdt An-di-a as-lju-pa i-mat mu--ti


155. sp" amil nakri lim-na ultu ki-rib mai Man-na-a-a ap-ru-us-ma lib-bi l Ul-lu-

su-nu be-li-s-nu -tib-ma a-na nisl' l


-su dal-pa-a-te -se-si nu-u-ru

d mu-
156. a-na-ku 'Sarru-kin na-sir kit-ti la e-ti-iq i-te-e A-sur Samas sah-tu la
d

up-par-ku- pa-lih d Nab ''Marduk


157. i-na an-ni-s-nu
3
ki-e-ni la-as-mir-ii libbi-ia ak-sud-ma eli sar-fii mu-sa-li-ia

azsi-za i-na li-i-ti

158. eli kul-lat sadeP l-e ka-la-a-s sa/i-ra-ar-tu at-bu-uk-ma qu--lu di-im-ma-tu
e-mid-da nisl' 1 nak-ra-ti
amil nrP 1 'zagsalp ta-ba-li* a-na ki-
159. i-na hu-ud lib-bi U ri-a-a-li
1 '
it-ti

rib us-man-ni-ia e-ru-ub

Urigal d Adad d Is-tar be-li ta-ha-zi ilniv 1 a-si-bu-ut same-e irsi-tim


160. a-na c1

ilniP a-si-bu-ut mt s-sur 1


1 ' 1

161. niqeP l -e tas-ri-i h-ti ib-bu-ti aq-qi-ma i-na la-ban ap-pi ut-nin-ni ma-har-
si'i-un as-ziz-ma -sar-ba-a il-su-un
162. a-na mdt An-di-a "" u Zi-kir-te a-sar pa-rtu-ia sak-nu yir-ri -sab-til-ma a-na
" llU Ur-ar-ti as-ku-na pa-ni-ia

1. Comparer 1. 252; Annales, 1. 287; CT., XIII, pi. 44, face I, 4, 5 et surtout l'expression

si frquente 5{- emdu (Asb., Annales, II, 81 ; Sennachrib, II, 37; Salmanasar, Keilschrift-
texte aus Assuv, n 30, I. 25; Hist. synchr., II, 30, III, 26; V R. 55,41). La lecture ad-u
emdu suggre par Winckler, MDOG., n35, p. 43, note*, est confirme par I R.43, 1. 11 (i-mid
os 2 et
sad-da-su), et Smilh, Sennachrib, p. 67, Bull Inscr., n 3, 1. 19 (e-mid sad-da-u; dans
le passage parallle, III R. 12, 1. 19, on lit *--u e-mid). Sadsu emdu signifie mourir
(cf. Winckler, AOF., I, 105 et 246), mais le sens littral est probablement a parvenir sur sa
montagne (cf. Winckler, MDOG., I. c). Au sujet de emdv, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 500.
Pour aht md ((flanc de la montagne , voir 11. 214, 252 et Rm. 283, 3 (Winckler, AOF.,
II, p. 20) ; sahtu est employ seul avec le mme sens, 1. 255 et Annales, 1. 287. (D'aprs Holma,
Die Namen der Krperteile, pp. 116/117, sahtu signifierait proprement aisselle .)
.

TRADUCTION 27

150. Comme un homme qui aurait vers le sang, il quitta Turusp sa rsidence royale :

comme (l'animal) qui fuit le chasseur, il gagna les flancs de ses montagnes.
151 Comme une femme en travail il se jeta sur un lit : nourriture et boisson il refusa
sa bouche ; une maladie incurable il s'infligea lui-mme.
152. La victoire d'Assur, mon seigneur, pour l'ternit sur Urartu j'tablis : sa crainte,

inoubliablement, je laissai pour l'avenir.

153. La force de mon immense puissance et la leve de mes grandes armes, qui, (dans)

les quatre rgions, sont sans rivales, qu'on ne fait pas tourner en arrire,
154. au milieu d'un violent combat, Urartu j'ai fait amrement sentir. Les gens de
Zikirtu et d'Andia j'ai couverts de la bave de mort.
155. Aux mchants ennemis l'accs du pays des Mannens je fermai : je contentai le

cur d'Ullusunu leur matre : pour ses malheureux peuples je fis briller la

lumire.
Moi, Sargon, qui garde la justice, qui ne franchis pas les bornes d'Assur et de
Samas, le pieux, l'infatigable, qui crains Niib et Marduk,
avec leur assentiment bienveillant j'atteignis les dsirs de mon cur : je dominai
mes orgueilleux ennemis dans la victoire.

Sur l'ensemble entier des montagnes je rpandis la stupeur : cris et lamen-


tations j'imposai aux peuples ennemis.
Dans la joie du cur et l'allgresse, avec des chanteurs, des harpes et des
tambourins, je (r)entrai au milieu de mon camp.
A Nergal, Adad et Istar, les matres du combat, aux dieux demeurant dans les

cieux et sur la terre et aux dieux demeurant dans le pays d'Assur,


j'offris de superbes et purs sacrifices : dans les prosternements et les prires
devant eux je me tins : j'exaltai leur divinit.

102, Vers Andia et Zikirtu, lieux situs devant moi, j'interrompis mon expdition :

je tournai ma face vers Urartu.

2. Cf. Jensen, KB., VI, 1, p. 547.


3. annu assentiment et non grce , cf. Zimmern, Ritualtafeln, p. 88, note 4, et Jensen,
Theol. LU.-Ztg., 1899, n 2, p. 33. Voir encore par ex. VS., VII, n 200, 1. 16 (Ungnad, BA.,
VI, 5, p. 65). et Lettres et Contrats, n 157, 1. 46 (Rev. dAssi/r.,V\l, p. 128).
4. Pour 'zag-sal, voir Craig, Rel. Texts, I, p. 55, I. 7 et les textes cits par Delitzsch,
HW , pp. 99 a, 257 b, 312 a, et King, liabylonian Boundary Stones, p. 118, note 4. Les chan-
teurs s'accompagnaient de cet instrument (cf. Ssm. L', col. III, 4 et Pinches, Texts, rev. 11):
il s'agit certainement d'un instrument cordes.

5. tabalu est probablement le mme terme que jJ et xbata.


28 TRANSCRIPTION

163. mdl -is-di-is na-gu- sd mt Man-na-a-a sd 'Ur-sa-a e-ki-mu-ma ra-rna-


nu-us -tir-ru
164. alnif -su ma-'-du-ti sa hi-i kakkabl'
l 1
ame-e mi-i-na la i-s- gi-mir-tu
ak--ud
165. drP -ni-s-nu du-un-nu-nu-ti a-di si-pi-ik us-si-su-nu has-ba-ti-is -daq-qi-
l

iq-ma qaq-qa-ris am-nu


166. qi-ra-a-te -s-nu ma-'-da-a-ti la-a mi-na v-pat-ti-ma e-padp 1 la ni-i-bi
1
um-
rna-ni -sa-a-kil

167. ultu mdt -is-di-is at-tu-mu a-na dl Us-qa-ia bir-ti rab-ti vi-es mi-is-ri* sa
mdt Ur-ar-ti aq-ti-rib

168. sd i-na ni-ri-bi sa m,u Za-ra-an-da na-gi-i ki-ma dalti id-lat-ma ka-la-at
amU mr sip-ri

169. i-na iad Ma-al-la- sad bursi pul-uk-kis' a-sa-at-ma eli ta-mir-ti mdl Su-
-bi s-tal-bu-sat sa-ru-ris
170. nisP 1 a-si-bu-ut na-gi-i -a-tu i-na mdt Ur-ar-ti mal ba-s- li--ut sisP 1 pit-
hal-lim la isu- tam-il-s-un
171. mu-ri-e mur-ni-is-qi si-ih-hi-ru-ti i-lit-ti mti-sd rapas-tim sa a-na ki-sir
sarr-ti-su -rab-bu- i-sab-ba-tu satti-sam
172. a-di a-na mdt Su--bi na-gi-i nisP 1 mdt Ur-ar-ti mt Man-na-a-a i-qab-bu-
s-ni la il-liq-qu-ma la in-nam-ma-ru li-ti-ik-su-un

173. si-ru-us-s-un hal-la. la ip-tu-ma a-su- si-ih-fu ta-a-ru si-mat ta-ha-si la


kul-lu-mu sup-tu-ur si-mit-tu
174. a nU sbP l s-nu-ti sa bir-ti na-gi-i a-bi-ik-ti
' 7 Ur-sa-a bli-su-nu e-mu-ru-ma
ki-ma sur-us kib-ri nri ii-bu-ba isd-su-un

175. a-lik pa-ni-s-nu mu-du-ut qab-li sd la-pa-an kakkP 1


ip-par-sid-du i-mat
mu--te sah-pu-ma iq-ru-bu si-ru-us-s-un
176. da-lil " A-sur be-li-ia sd i-na pu-hur """' tnun-ddh-si-su-nu mul-tdh-tu'' la i-si-

tu-ma* -sa-an-nu-s-nu-ti-ma ik-sud-du mi-tu-ti-is

1. Le mme terme reparat 11. 186, 262, 295 et Annales, 1. 272 ( cette dernire place on
trouve ki-ra-a-ti en var. de qi-ra-te). Le contexte impose partout le sens de magasin grains .

2. Ce grain est l'orge, voir J. Asiat., 1909, p. 88, note 3 (auparavant Reo. d'Assyr., III,

p. 137), et Ilrozny, Das Getreide im alten Babylonien, Acad. de Vienne, 17 fvrier 1909 et 9 f-
vrier 1910.
3. Comparer se-pit mi-is-ri, 1. 298.
4. Cf. ci dessus p. 6, n. 5.
TRADUCTION 29

163. Uisdis, province du pays des Mannens, dont Urs s'tait empar, qu'il s'tait

approprie,
164. ses multiples villes qui, comme les toiles du ciel n'ont pas de nombre, je les
conquis en totalit.

165. Leurs fortes murailles, jusqu' leurs fondements, comme des pots de terre je
mis en miettes, je nivelai au sol.

166. Leurs magasins grain multiples, innombrables, j'ouvris : une immense quantit
de grain *
je fis manger mes troupes.

167. D'Uisdis je partis, j'arrivai Usqaia, la grande forteresse, tte de frontire


d'Urartu,
168. qui l'entre de la province de Zaranda comme une porte tait verrouille et
retenait mes messagers,
169. qui en outre sur le Mallau, mont des cyprs, brillait comme un terme et au-
dessus du territoire de Subi tait revtue d'clat.
170. Les habitants de cette province, dans tout le pays d'Urartu, comme aptes (
dresser) les chevaux de selle n'ont pas leurs pareils.
5
171. Les jeunes poulains de sang, originaires de son vaste pays, que (les habitants
5
d'Urartu) lvent pour son arme royale, ils les prennent tous les ans.

172. Tant que (ces chevaux) n'ont pas t emmens dans la province de Subi, que les

habitants d'Urartu appellent pays des Mannens, tant que leurs troupes ne
sont pas montres,
173. ils ne les enfourchent pas' : on ne voit (ces chevaux faire) ni sortie, ni volte, ni

demi-tour, rien de ce qui convient au combat le harnais reste dmont.

rs'y
;

174. Ces gens, ceux de la forteresse et ceux de la province, virent la dfaite d'Urs
leur matre : comme la racine qui est au bord du fleuve, leurs jambes de-
vinrent sans force.
175. Leurs chefs, experts au combat, qui devant (mes) armes avaient fui, tant tout
couverts de la bave de mort, arrivrent eux,
176. en leur annonant la gloire d'Assur mon matre qui, dans la troupe de leurs
combattants, n'avait laiss personne chapper : ils devinrent comme morts.

5. Se rapporte Urs.
6. Mot mot ils n'ouvrent pas sur le dos de ces (chevaux) le hallu hallu dsigne donc :

la partie du corps qu'on ouvre pour enfourcher un cheval, ce qui explique l'expression pit-hallu
qui dsigne le cheval de selle (cf. ci-dessus p. 6, n. 7 . C'est probablement le mme terme qui
apparat dans les passages cits par Holma, Die Namen der Krperteile, p. 153.
7. Cf. ci-dessus, p. 14, n. f.

8. De la mme racine : situ laiss, restant .


30 TRANSCRIPTION

177. dl Us-qa-ia tu-kul-ti mli-s a-di si-hir lP -ni-sa liar-bi-es -se-mu- bu-se- l

e^u-nu c-zi-bu-ma is-bu-ti'i a-rah la ta-a-ri

178. i-na ti-bu-ut kakkP l-ia dan-nu-ti a-na bir-ti -a-ti e-li-ma bu-se-e-a sad-lu-ti
as-lu-lam-ma. a-na ki-rib us-man-ni-ia -se-rib
179. dr-sa dan-nu sa tim-man^-si'i cli ki-sir sadi-i sur-s-du-ma 8 ina i ammati
ma-si-ih ku-bur-s
180. id-lu gab-dib-hi-s as-bat-am-ma a-di us-s saq-ru-te ak-sud-du is-te-nis ab-

bu-ul-ma qaq-qa-ris -sam-hi-ir


181. bittP 1 qir-bi-e-sa d girra -sa-as-bit-ma gusrP'-si-na si-hu-ti ti-tal-li-is

-se-mi
182. 115 lP'-ni sci li-mi-ti-sa ki-ma ab-ri a-qu-ud-ma qu-tur-s-un ki-ma a-sam-
sa-li' pa-an same-e -ak-tim
183. ki-ma sa a-bu-bu -ab-bi-tu qir-bi-sa -se-pi-ma ki-ma kam-ri as-pu-ka
li' -ni-sa as-bu-ti
l

184. dl A-ni-as-ta-ni-a bit su-gul-la-te-s i-na mi-sir mdt Sa-an-gi-bu-te bi-rit dl Us-
qa-ia l Tar-ma-ki-sa ip-
185. a-di 17 lP -ni sa li-mi-ti-su ab-bul-ma qaq-qa-ris
l
am-nu gusrP 1
ta-as-lil-

ti-s-nu se-hu-ti i-na dgirri aq-mu


%

186. ebrP -s-nu sampu-e--nu as-ru-up qi-ra-te na-kam-a-te -pat-ti-ma E-


l '

PADP 1
la ni-i-bi um-ma-ni -a-a-kil
187. ki-ma e-ri-bi di-ku-ti bu-ul karsi-ia i-na -sal-li-su ad-di-ma sammaL'i-a tuk-
la-ti-su is-su-hu-ma -sah-ri-bu ugar-su

188. idtu dl Us-qa-ia at-tu-mus a-na mdt Ba-ri tu-kul-ti bu-li-s sa mdt Sa-an-gi-
bu-tu i-qab-bu-s-ni aq-ti-rib
189. dl Tar--i dl Tar-ma-ki-sa bit-drP l-ni dan-nu-ti sa i-na mt Da-la-a-a ta-
mir-ti bit se-padp 1-su ma-at-ti ip-
190. drP -ni-si-nu dun-nu-nu-ma sal-hu-s-nu kas-ru hi-ri-is-sa-ni-S-nu sup-
l

pu-lu-ma s-tas-hu-ru li-mi-is-sun

1. Comparer tim-man-ni, 1. 195, (iin-man(-ma)-ni, 1. 260 et te-man (Meissner, Ass. St., I,

p. 23, n. 2).

2. Pour asarnsutu, voir Kugler, Sternkunde,


II, 1, p. 113 et 198.

3. *~*y~ t^^y
"] |4i. en sumrien Gibil) alterne avec d Gis-bar qui (sous la forme dia-
(

lectale ''Mu-bar-ra) correspond dans un texte bilingue d gir-ri (cf. Lettres et Contrats, p. 60).
TRADUCTION 31

La ville d'Usqaia, soutien de son pays, avec les villages d'alentour, ils con-
vertirent en ruines et, abandonnant leurs biens, prirent un chemin sans
retour.

178, Dans la leve de mes armes puissantes, je montai vers cette forteresse : ses vastes

biens je pillai, puis les fis entrer l'intrieur de mon camp.


Sa puissante muraille dont la base reposait sur le roc, dont en outre l'paisseur
mesurait 8 coudes,
180. partir du fate je la saisis : jusqu'aux hauts fondements j'atteignis, en une fois

je la renversai, je l'galai au niveau du sol.

181. Aux maisons qui taient l'intrieur, je mis le feu : leurs poutres de haute
venue je convertis en flammes.
182. 115 villages environnants comme des bchers j'allumai : de leur fume, comme
d'un ouragan, je couvris la face du ciel.

183. Je rendis son territoire tel que si le dluge l'avait dvast, en monceaux j'entassai
ses villes populeuses.

La ville d'Aniastania, demeure de ses troupeaux, qui est btie la frontire du


pays de Sangibutu entre les villes d'Usqaia et de Tarmakisa,
185. avec 17 villages environnants je renversai et je nivelai au sol. Les poutres de
haute venue de leurs toitures par le feu je consumai.
186. Leur rcolte, leur fourrage je brlai. Les magasins (d le grain) tait amoncel
j'ouvris : une immense quantit de grain je fis manger mes troupes.
Comme une invasion de sauterelles je jetai dans ses herbages le btail de mon
camp : l'herbe, sa ressource, (ces animaux) arrachrent : ils dvastrent son
territoire.

D'Usqaia je partis, au pays de Bari, ressource de son btail, qu'on appelle aussi

Sangibutu, j'arrivai.

Tarai et Tarmakisa, fortes villes mures, qui dans la rgion des Dalens, sjour
de son grain abondant, sont bties,
dont les murs intrieurs taient puissants, les murs extrieurs taient solide-
ment construits, le pourtour tait ceint de fosss profonds,

Meissnera rcemment signal (OLZ., 1912, p. 117) deux inscriptions o


d Gis-bar alterne avec
g-ra (sans dterminatif divin). Pour l'tymologie probable de ce terme yirru qui parat avoir
t employ aussi bien comme nom commun pour feu que comme nom propre pour le dieu
du feu, voir Zimmern, KAT.\ p. 417, note 5.
.

32 TRANSCRIPTION

191 sa i-na qir-bi-s-nu sise/' 1 na-kam-ti ki-sir sarr-ti-su i-na -ri-e s-zu-zu-
ii-ma -sam-ru- satti-sam
192. nisP 1 a-si-bu-tu na-gi-i s-a-tu ip-sit be-lu-ti-ia sa i-na lP -ni li-me-ti--nu
l

e-tip-pu-s e-mu-ru-ma ir-s- gi-lit-t

193. ll< -ni-s-nu l


t'i-mas-se-r'u-ma i-na na-ba-li a-sar su-ma-mi mad-ba-ri-es
in-nab-tu-ma nap-sa-ta i-se-'-

194. na-gu- s-a-tu hu-ha-ris as-hu-up-ma i-na bi-rit lniP'-s-nu dan-nu-ti


-sak-di-ra i
a-nu-un-tu
195. drl -ni-s-n[u dan-n)u-t[i] ul-t[u gab-dib-bi-s-nu as-bat a-d]i' tim-man-
ll

ni-s-nu ak--ud ab-bul-ma qaq-qa-ris -sam-hi-ir


bttn 1 qir-bi--nu d gir[ra -sa-as-bit-ma
3
196. g usure ]P l-si-na se-fyu--ti ti-tal-li-i

-se-mi
4
197. ebr-s-nu ma- -du as-ru-u[p qi-ra-te na-kam-a-te -]/3a[/]-<[?']-m[a] S[E]-

P[AD]P l la ni-i-bi um-ma-ni -sa-a-kil

198. 30 lP -ni li-mi-ti-s-nu [ki-ma ab-ri a-qu-ud-ma qu-tur-s-un ki-ma a-sam-


l

sa-ti p]a *-an same-e -sak-tim

199. ultu dl Tar-ma-ki-sa at-tu-mus


aq-ti-vib

200. L Ul-lm al dan-nu-ti sa i-na sp[i ad Kis-pal]'

201 . U nisP -u ki-ma nu--ni a-na


l
,

[la] i-sat-tu- la i-ab-bu-

202. 'Ur-sa-a sarru ma-lik-s-nu i-na bi-ib-l[at libbi-su]


[mu-]si-e ma-a-mi -sak-lim
203. pal-gu ba-bil mP sur-du-ti
1
ify-r[i-ma]

nufysi ki-ma pu-rat-ti -sar-di


204. a-tap-pi la mi-i-na sur-ru-us-sa'' -se-sa-a[m-ma]
lu- -sam-ki-ra qar-ba-a-te
205. ugar-u ar-bu sa ul-tu -urn ul-lu-t[i] < ,

du-ma inba karana ki-ma zu-un-ni -sa-az-nin

1. De la mme racine : kadru violent, imptueux (voir V R., 64, II, 15 et les textes cits
par Delitzsch, OLZ., 1904, p. 93). Voir aussi tak-di-ra, CT., XV, pi. 35, 1. 8.

2. Pour cette restitution comparer 1. 180.


3. Restitu d'aprs 1. 181.
4. Restitu d'aprs 1. 186.
5. Restitu d'aprs 1. 268.
..

TRADUCTION 33

191. l'intrieur desquelles se trouvaient, dans des curies, les chevaux, rserve de
son arme royale, qu'ils engraissaient chaque anne,
192. les habitants de cette province virent les uvres de ma seigneurie, celles que

j'avais accomplies dans les villes voisines : ils prouvrent de l'effroi.

193. Ils abandonnrent leurs villes : en une rgion dessche, au lieu de la soif, dans
le dsert ils s'enfuirent, cherchant la vie.

194. Cette province, comme d'un filet, je la couvris : parmi leurs villes fortes je d-
chanai la guerre.
195. Leurs puissantes murailles partir du faite je saisis, jusqu' la base j'atteignis,
je renversai, j'galai au niveau du sol.

196. Aux maisons qui taient l'intrieur je mis le feu : leurs poutres de haute

venue je convertis en flammes.


197. Leur abondante rcolte je brlai : les magasins (o le grain) tait amoncel
j'ouvris : une immense quantit de grain mes troupes je fis manger.
198. 30 villages environnants comme des bchers j'allumai : de leur fume comme
d'un ouragan je couvris la face du ciel.

199 . De Tarmakisa je partis

j'arrivai.

20(1. Ulhu, ville forte qui au pied du mont Kispal.

201 En outre ses habitants comme des poissons


ils ne buvaient pas, n'taient pas rassasis.

202. Urs, le roi qui rgne sur eux, suivant l'inclination de son cur
. . . .leur montra le jaillissement des eaux.
203. Un canal amenant des eaux courantes, il creusa : [un cours d'eau apportant]
l'abondance, comme l'Euphrate, il fit couler.
204. Du sein de ce (canal) il fit sortir des rigoles sans nombre
il irrigua les champs.
205 son territoire dsol qui de tout temps
fruits et raisins comme la pluie il fit pleuvoir.

6. Restitu d'aprs Ann., 1. 114. Cf. ci-dessous, p. 70.


7. \^-n est probablement distinct de xumru, zu'ru (contre Jensen, KB., VI, 1, 322, et
Holma, Die Namen der Krperteile, p. 1, note 1). Voir pour ce terme (outre les textes cits par
Delitzsch, HYV., p. 576, Muss-Arnolt, Dictionary, p. 891, et Meissner, SAI, p. 705) la prsente
inscription, 1. 371 et 413.
5
34 TRANSCRIPTION

206. '?dul-bu' '?s-rat-hu bal-ti ekal-lim ki-ma kisti eli ta-mir-


ti-su ta-ra-nu -sa-as-si

207. i-na qir-bi-ti-s na-di-ti a-ra kma ili a-la-la' tba


-sal-sa-a nisP -s L

208. 300 imr e zriP l ku-pat d nisaba i-na -ib-ma se-am i-na
pa-sar-te us-sa-pu te-li-tu*
209. eqil ugar-su ar-bu-ti saj}-^i-is -e-mi sam-mu ri-i-tu
la ip-pa-rak-ku- ku-su fyar-pu
210. a-na tar-ba-as sisP 1 su- [gi]-mir mti-s kut-tum-te
-sal-mid-ma i-sap-pa-ku ir-ri-lu*

211 . ekallu st't-bat sarr-ti-s[]


gusr/' 1 burcisi -sal-lil-si-ma i-ri-sa -tib
212
[]r'-b[a] *-a-a tu-kul-ti mti-s i-na llb-bi -se-rib
213
n-[s]ap-ri-ku is-mu-ma 'u-a iq-bu-r im.-h.a-su sa-bar-s-tm
7

214
[/'/-} mas-se-ru-ma a-na sa-hat* sade-e pa-a-qa-te ip-par-sid-du mu-si-tas

215
-ma sid-du pu-i-tu ak-su-ra s-ri-bis
216
ekal-lim s-bat sarr-ti-su sal-tis at-tal-lak
217
[-/]/ parsi/H has-ba-ti-is r-rlaq-(/i-iq-ma qaq-qa-ris am-nu
218
-pi -mah-hi-is-ma a-na mt As-sur^i al-qa-a

1. Cf. Meissner, Ass. St., II, p. 34, note 2.

2. Comparer Asb. Ann. VI, 102; Sargon, Cyl., 1. 36; kudurru 103, col. VI, 6 (King,
Boundary-Stones, p. 17), et enfin Rm. 274, rev. I, 19 (Peiser, MVAG., 1898, p. 232).
3. Ce terme est employ avec le sens de produit , revenu , rente, voir par ex. BE.,
XIV, n 41, 1. 13 (cf. Clay, ibid., p. 36), VS., I. n 35, 1. 4, etc.

4. Pour ce sens comparer 1. 230. Est-ce le mme terme qui reparat dans la Lettre de
franchise de Nabuchodonosor I, col. I, 1. 19, et Boissier, Documents, p. 61, 1. 6?
5. Ce terme est probablement identique irritu a nri irritu d'un canal , dont l'ido-
gramme est gis-kes-da (cf. Meissner, SAI., n 2896). Le mme idogramme correspond mihir
nri et parat avoir le sens de rservoir d'un canal (cf. ISA., p. 76, note 6 et S A KL, p. 46,
TRADUCTION 35

206. Des platanes, des surathu, gloire de son palais comme


une fort, il leur fit porter ombre sur sa rgion.

207. En outre, dans ses champs abandonns comme


un dieu, les joyeux cris (de la moisson) il fit pousser ses habitants,
208. 300 imer de terre arable, cultive en crales dans

du grain
209. Les espaces dsols de son territoire il convertit en prairies '

herbe et pturages ne cessaient hiver ni t.

210. Pour les parcs chevaux et tout son pays couvert (par
tes eaux) il enseigna lever des digues.
211, Un palais, sa royale demeure
il le couvrit avec des poutres de cyprs, il en rendit l'odeur agrable.
212.
soutien de son pays, il y fit entrer.
213. [les violences] que j'avais exerces, ils

apprirent : ils poussrent des cris de dsespoir, ils se frapprent les cuisses.
214. ils abandonnrent
[leurs biens], vers les flancs difficilement accessibles des montagnes ils

s'enfuirent nuitamment.
215. [/tablis mon camp] : de ct et de face
je le retranchai de manire causer l'effroi.

216. dans le

palais, sa royale demeure, en matre je m'avanai.


217 de fer,

comme un pot de terre, je mis en miettes, je nivelai au sol.

218 je frappai : au
pays d'Assur j'emmenai.

note d). Le sens prcis de mihru et irritu est sans doute barrage (constituant un rservoir) ;

mihir nri, c'est proprement l'obstacle du canal .

6. Ou [n]a?
7. Comparer dans la description de la colre d'Ereskigal (Descente aux enfers, rev. 21) :

tam-ha-as sn-sa elle se frappa la cuisse ." Le sens de cuisse convient bien sabru, pope
de Gilgames, VI, 1. 63 : u kalhP -A -na-as Sn-kii ab-ri-
l
ses propres chiens mordront
ses cuisses . Est-ce le mme terme qui reparat sous la forme apar, Haupt, Nimrodepos,
p. 14, 1. 3 (cf. Jensen, KB., VI, 1, pp. 435/436) ?
8. Cf. ci-dessus, p. 26, n. 1.
36 TRANSCRIPTION

219. [p-ra-te-s-nu na-kam-a-te -pat-ti-ma e-padp


1
la ni-i-]bi' um-ma-ni -a-
kil

220
[ki-ma m]P l nri i-na maial na-a-di maak mas-li-e ifi-bu- karana tba
221
-ti a-na ru-sum-di -tir

222
- is-qi-la-si-na 3 -kal-lim (l
$am(su)-
223
karanP sa-'-na-a-ma ki-ma
1
ti-iq same-e i-na-an-ka

Col. III

224 -ma ki-ma dAdad -sa-as-

gi-mu ri-gim ka-la-bi parzilli

225 iq-tu-pu-ma a-na-an-tis hat-


ti lib-bi la e-zi-bu da-ri-eii at-ti su-uh-liu
5
226 [salmtP 1 qu-ra-di-s ki-ma] [
e 1buqli as-di-ma l ta-nit-ti-
-ma-si-ik-ma'' -sat-pi-la na-qu-
227 -pah-hir-ma a-na gu-ru-un-ni
ag-ru-un-ma i-na dgirri aq-mu
228 [ni-]i-ba la i-si- sur-sis as-suh-ma
a-na mus-si-e te-si-ti' la e-2i-ba s-bul-ln

229 sir-pa sak-nu-ma i-na di-se fiab-

bu-ri s-ru-sat ta-mir-tu


230 -ia ki-ma dAdad ar-hi-is-ma sah-
l}u tu-kul-ti sisP -su
l
ki-ru-ba-nis um-mi

231 \bir-turu-\nu rabi-tu a-di 57 lP -ni sa


l
li-

mi-ti-sa sa mdt Sa-an-gi-bu-tu na-gi-i

1. Restitu d'aprs I. 295.


2. Le texte a deux termes, ndu et mal qui dsignent deux espces d'outrs.
3. Comparer is ki-il-la-du, qui est mentionn Kn., El-Amarna, n 14, col. III, 1. 65 parmi
diffrentes espces de rcipients.
4. Pour suhhu dsirer , cf. Jensen, Kosmoloyie, p. 440 et KB., VI, 1, pp. 440 et 469.
5. Restitu d'aprs 1. 134.

6. Cf. ci-dessus, p. 23, n. 8 et 9.


TRADUCTION 37

1219. Leurs magasins (o le grain tait) amoncel j'ouvris : une immense quantit de
grain je fis manger mes troupes.
220 comme les eaux du
fleuve, ils puisrent le bon vin dans des outres \
221
t je convertis en boue.
222

leurs jarres je fis voir (la lumire du) soleil.


223 taient
remplies de vin : elle furent comme l'averse du ciel.

Col. III

224 comme le tonnerre,

ils firent retentir le bruit des haches de fer.

225 [les murs] s'croulrent :

dans la guerre, de ne pas quitter l'angoisse du cur, d'ternellement dsirer'


226. [je leur imposai]. Les cadavres de ses guerriers comme du malt j'talai' :

la ville de sa gloire je dtruisis : je bouleversai sa province.

227 je rassemblai, je mis en


tas, par le feu je consumai.
228 sans nombre radicale-
ment j'arrachai : pour rparer" la ruine je ne laissai pas un pi.
229 taient placs :

en herbe et chaume tait cultive la rgion.

230 comme Adad


je submergeai : les prairies' , subsistance de ses chevaux, en terres incultes
je convertis.

231 leur grande


forteresse avec 57 villages environnants de la province de Sangibutu

7. Pour le sens de mussuka, Sumsuku, cf. Ren. d'Ans., VIII, p. 140, note 5.
8. Pour ce sens, voir Sargon, Cyl., 1. 46, et Sennachrib, Bavian, 1. 54; dans ces deux
passages apparat un verbe mui pour lequel le sens de rparer ou mettre en tat semble
impos par le contexte. Mot mot faire briller , cf. ^T~ = w-*i-B (II R., 47, 59 e-/)-
9. Pour ce terme, voir Hrozny, ZA., XIX, p. 370.
10. Cf. ci-dessus, p. 34, n. 4.
38 TRANSCRIPTION

232 [-]-nu gusrP 1 ta-as-lil-ti-s-nu i-na


dgirri aq-mu-ma ti-tal-li-is -e-mi

233. [ultu dl Ul-liu at-tu-mus a-na] un-na-te ri-es lP l-ni dan-nu-ti mdt Sa-
an-gi-bu-te na-gi-i aq-ti-rib
234 [u]l-tu ul-la-a a-na ru-up-pu-u mti-s-
nu is-ki-lu '
ar pa-ni a-li-kut mah-ri-e-
235 -ni-a dl Gi-zu-ar-2u dl Sa-a-3i-is-sa dl Hu-
un-du-ur-na elu-
23G. dl un-sa M A-ras u dl Sd-dis-si-ni-a dl Hu-
un-du-ur-na saplu-
237. dl EI- -nak d '-Si-it-tu-arsu dl Zi-ir-ma dl Sur-

si-i dl E-li-ia-di-ni-a

238. dl Da-ag- d l Sursi-al-di- dl Ar-mu-na ^Ki-in-


[ ]

as-ta-ni-a
239. 21 lP -ni dan-nu[-ti\ l
[ki-ma 'Ygap-ni 1 tar-bit adi-i eli

ubntP 1 ad Ar-sa-bi-a a-su-ni

240. drP l-ni dun-nu-nu[-tt] 2 sussi ta - a an


-
ti-

ip-ki
3
gab-dib -la-ni--nu la-mu-mu
241 . a-na man-za-as mun-dfi-si -ris-su-
a-na e-pis ta-fya-zi s-RU '-bu-s pul-ha-a-ti
242. Iji-ri-is-si sup-pu-lu-te a-na tu[-kul-ti\ [n]i-rib

abullf --nu ru-uk-ku-sa di-ma-a-ti


ll

243 . nrtiP 1 ba-bi-lat mP 1


mi-li i-na i-na
ta-mir-ti-s-nu la i-s- ba-til-tu
244 nisP l -s-nu i-na tuh-di mes-r [i-e] -
.
[-''l'
5
di mal ba-s- rit-pu-s si-kil-tu

245 . ekallliP rab-ba-a-te sin-na-at


1

-is ni-me-du su-ut-ru-su si-mat sarr-ti

1. On traduit gnralement sikiltu par folie et saklu par tre fou ou accomplir une
folie cause de saklu f?3D) Mais partout . le contexte montre que le sens d' acqurir (conqurir)
peut seul convenir mklu et celui d' acquisition sikiltu. [Voir Ham., Code, rev. VII,
39/40, zi-ki-il-tam i-za-ak-ki-il elle fait des emplettes , elle est dpensire . Mme expres-
sion CT., XXIX, pi. 43, 11.31/32 (cf. Dhorme, Rev. d'Ass., VIII, p. 104). Dans Winckler,
Keilschrifttexte Sargons, II, pi. 26, n 55, 1. 14, on lit a ul-tu -me pa-ni is-ki-lu a-li-kut
:

mah-ri abbP l
(les richesses) que depuis les jours d'autrefois ses prdcesseurs et pres
avaient acquises . Voir encore si-kil-tu, 1. 244 de la prsente inscription.
P

40 TRANSCRIPTION

246. gusrP bursi e-ri-s tbu ta-


1
[&]*" --' na &* e-r[/]-b[i]-
s[i-n]a ki-ma ha-sur-ri i-sa-qa lib-bu-us

247. nisl' 1 " ld, Sa-an-gi-bu-te na-gi-i a-s[i-bu-ut na-gi-i u] a-si-bu-ut lP l-ni s-a-
tu-nu gi-mir-tu
248. a-ka-ma* gir-ri-ia sa a-na 1 btri[ a an ]
-
-tu eli mdt Ur-ar-tt a-na pat

gim-ri-su s/7-Aa-n[a-a]t e-si-tu


249. sa ma-ad-gi-li-s-nu sa na-gu- a-na na- [e]li ubntP 1 sade-e di-ma-a-te
ru-uk-ku-sa-ma s-su-us-za a-
3
250. qi-da-at ab-ri sa sp" nak-ri ul-lu- -ti ma-di-t se-rini li-l-a-te e-mu-
ru-ma il-ad-du-
251. ti-ib a-nun-ti-ia sam-i-u sa la is-sa-n[a-nu] is-hu-tu-ma s-har-ra-tu it-ta-bi-
ik-s-nu-ti-ma ik-s[-du mt'-tu-ti-is]'
252. a-na bu-si-i-s-nu ma-'-dipa-na la is-s[-] durant l
-s-nu dan-nu-ti -mas-
5
si-ru-ma e-mid-du sa-[ha~at sad-su-nu]
253. ki-ma ur-pat li-l-a-te sa-pi-ti na-gu- -a-tu [a\k-tm-ma gi-mir dlniP -su l

dan-nu-ti ki-ma a-rib mit-hur-ti


& ad Ar-sa-bi-a atl Ir-ti-a sadeP l-e sa-qu-ti 12 bri qaq-qa-ru ma-la-ku
254. i-na bi-rit
as-kun-ma -ka-si-ra
255. i-na sa-ha-te* nir-kit lib-bi-s-nu qu-ra-di-ia iq-du-te ki-ma bi-ib-bi'' us-bi--
ma a-na se-me-e ur-ti-su-nu la

256. uin-ma-na-at d A-sur rap-sa-a-te gi-mir lP l-ni-s-nu e-ri-bis -sak-tim-ma


a-lil-ia ir-

257. bu-s- rna-ak-ku-r[u] /t[i]-s[ir]-te [ub-]lu-nitn-ma i-sit-ta-s-nu'


kit-mur-tu ik-
258. sa-ab hub-si* kal-la-bu na[-as] drniP -s-nu
l
-se-li-

ma it-ti pa-as-qi

1. Comparer II R. 67,78.
2. Voir Rost, Keihchrifttexte Tiglat-Pilesers III, p. 89 et Meissner, SAL, n6372.
3. Doit-on rapprocher qi-da-at ab-ri de l'expression kima abri qdu (1. 268) ou abris qdu
(1. 279)? S'agit-il de feux?
4. Restitu d'aprs 1. 176.
5. Cf. ci-dessus, p. 26, n. 1.
6. On attendrait mar-kit.
7. D'aprs Jensen, Kosmologie, p. 95 et suiv., bibbu dsignerait un mouton isol, spar
du troupeau. Parmi les prodiges numrs dans Rm. 155 (CT., XXIX, pi. 48) figure celui-ci

(1. 20) : Au bord du Snu on a vu un bibbu (voir Boissier, Divination, p. 254 et Hunger,
. .

TRADUCTION 41

246. Des poutres de cyprs au bon arme ; de ceux qui en-


traient, (leur odeur) comme celle du hasurru pntrait le cur 1
.

247. Les gens de la province de Sangibutu, ceux habitant la province et ceux habi-
tant l'ensemble de ces villes,
248. (virent) l'ouragan de mon expdition qui une lieue la ronde [se faisait en-
tendre], sur tout le pays d'Urartu causait le trouble.

%49. Pour [faciliter] leur observation de la province, sur les pics des montagnes des
tours taient construites et se dressaient :

250 des pieds de l'ennemi matin et soir ils

regardaient, puis faisaient connatre


51. (Devant) mon imptueuse attaque laquelle rien ne rsiste, ils s'humilirent :

la stupeur se dversa sur eux ; ils devinrent comme morts.


52. Vers leurs multiples biens ils n'levrent pas la face, leurs puissantes murailles

ils abandonnrent, puis gagnrent les flancs de leurs montagnes.


3. Comme une sombre nue du soir je couvris cette province : la totalit de ses
villes fortes, comme un vol de sauterelles, je
254. Entre l'Arzabia et l'Irtia, montagnes leves, douze lieues de chemin je fis, puis
je retranchai [mon camp].
255. Sur les flancs (de la montagne), refuge de leurs curs, je fis passer mes vaillants

guerriers comme des mouflons : pour couter les ordres (des ennemis) je ne
[laissai personne].
56. Avec les vastes troupes d'Assur je couvris la totalit de leurs villes comme avec
des sauterelles : mes pilleurs

57 Avoir, biens, rserves ils m'apportrent : leurs trsors accumuls

258. Les hommes de peine, les sapeurs, ceux- qui portent,


sur leurs murs je fis monter : avec la hache et. . .

Tieromina, p. 67, qui traduisent a-a-ni par uriner ; il s'agit bien plutt du nr Snu men-
tionn II R., 52, 57 c). D'aprs un autre texte divinatoire (K. 12888, 1. 6, CT., XXVIII, pi. 26),

si tel y aura un bibhu dans le pays (voir Fossey, Babi/L, V, p. 56). Ces
prodige se produit, il

deux exemples montrent que bibbu ne peut dsigner un animal domestique. Il s'agirait donc,
non pas du mouton spar du troupeau, mais du mouton sauvage.
8. Le mme terme reparat 11. 316 et 351. A ces deux places le contexte suggre, comme ici,

un sens tel que trsor . Voir encore l'inscription de Sams-Adad, Keilschrifttexte aus Aasur,
n 2, col. VI, 11. 11 et 12. Isittu, partie d'un temple (cf. Langdon, Psalms, p. 262, note 5), est
probablement le mme terme. Ce serait la chambre du trsor .
9. Cf. ci-dessus, p. 7, n. 10.

ii
42 TRANSCRIPTION

259. gusrP bursi ta-as-lil-ti ekalltif' 1 -na-si-ih-ma ni[s]P


1 l
mt Ma[n]-n[a-a-a]
m[t] N[a]-'i-r[i] l[i]-

260. k[ir]-hi-sii-nu e-lu-ti sa ki-ma sadeP -e sur-pu-du' a-di tim-man-ma-ni-s-nul

ba-si-i[s] * -
261. i-na bttiP -s-nu nak-la-a-te dgivva -sa-as-bit-ma qu-tur-s-nu -sat-bi-ma
l

pa-an ame-e ki-ma im-ba-ri -sa-as-bit


262. tab-ka-a-ni rabtiP 1 sa Se-padp 1 e kibtiP l *
sa i-na -me ma-'-du-ti a-na ba-lat
mti niP is-pu-ku qi-ra-a-te
1

263. nap-har um-ma-ni-ia i-na sisP 1 im ^'pa-ri-e imr ibil imrP 1 -sa-az-bil-ma
i-na ki-rib us-man-ni-ia ki-ma tilniP 1 -sap-pak
264. a-kal tuh-di nis-bi-e nisP l-ia -sa-kil-ma su-ud-di-e* tak-bit-ti sa la-a-a-
ar-ti mt As-sur ki e-pu-s i-na hi-du-ti
265. kirtiP -s la-la-a-na-ti ak-sit-ma karan- a-na mu-'-di-e ak-sit-ma -sab-
l

ti-la mal-ti-su
266. kistiP -s rab-ba-a-ti
l
M ki-ma a-pi id-lu-ti hi-it-lu-pu is-su-si-in ak-kis-ma
-nam-ma-a ta-mir-tu-u
267. kul-lat '?gup-ni-s* nak-su-ti ki-ma hi-im-rna-al" a-sam-s-ti -pah-hir-ma
i-na dgirri aq-mu
268. 146 lP -ni sa I i-mi-ti-s-nu ki-ma ab-ri a-qu-ud-ma qu-tur-s-un ki-ma a-
l

sam-sa-ti pa-an same-e -sak-tim

269. ultu lP l-ni dan-nu-ti sa mdt Sa-an-gi-bu-te at-tu-mus a-na ml Ar-ma-ri-li-i


na-gi-i aq-ti-rib
270. Al Bu-bu-zi bir-tu Al Hu-un-du-ur sa 2 drP -ni la-mu-
l
pi-i di-im-ti tu-bar
e-ma hi-ri ru-uk-ku-su
271. l A-a-li-e dl Si-ni-is-pa-la-a l Si-ni--nak dl Ar-na dl $ar-ni-i

272. 7 lr> l-ni dan-nu-ti. a-di 30 lP -ni sa li-mi-ti-s-nu sa i-na sp 11


l sad -bi-
"

an-da sade-e na-du-


273. si-hi r-s-nu ab-bul-ma qaq-qa-ris am-nu gusrP 1
ta-as-lil-ti-s-nu i-na dgirri
aq-mu-ma ti-tal-li-is -se-mi

1. On attendrait ur--du. Est-ce une erreur de scribe?


2. Pour basa sable, voir Meissner, Supplment, pp. 24 25. (Dans Esarh., Stle de
Sindjirli, rev. 36, lire : i-pik ba-si danntiP 1 puissants entassements de sable .)

3. Cf. Hrozny, Das Getreide im alten Babylonien, p. 6 (Acad. de Vienne, 9 fvrier 1910).
4. Comparer IV R. 55, 30 b, et Zimmern, GGA., 1898, p. 824; ZA., XXIII, p. 372, 1. 52,
p. 374, 1.74.
5. Pour ce terme, voir 11. 276, 296, 303, 329, et les passages relevs par Delitzsch, HW.,
..

TRADUCTION 43

25'J. Les poutres de cyprs, couverture des palais, j'arrachai : les gens du pays
des Mannens et du pays de Na'iri
260. Leurs hauts donjons qui/ comme des montagnes, taient solidement fonds,
jusqu' leurs bases, comme du sable, je

261. A leurs maisons construites avec art, je mis le feu : je fis s'lever leur fume :

comme un ouragan, je lui fis occuper la face du ciel.

262. De grands tas d'orge et de froment qu'en de nombreux jours ils avaient amon-
cels en des magasins pour la subsistance du pays et des gens,
263. je les fis transporter dos de cheval, de mulet, de chameau et d'ne par l'ensemble

de mon arme : l'intrieur de mon camp comme des tells je les entassai.
264 Une nourriture d'abondance et de satit je fis manger mes gens : d'importantes
provisions pour le retour au pays d'Assur ils firent dans la joie.

265. Ses magnifiques plantations j'abattis : ses vignes, en quantit, j'abattis : je fis

chmer sa boisson.

266. Ses importantes forts, aussi fourres que des cannaies, leurs arbres je coupai : je

dvastai sa rgion.
267. L'ensemble de ses troncs coups, comme des ftus (runis) par l'ouragan, je
rassemblai : par le feu je les consumai.

268. 146 villages environnants j'allumai comme des bchers : de leur fume comme
d'un ouragan, je couvris la face du ciel.

269. Des villes fortes de Sangibutu je partis, la province d'Armaril j'arrivai.

270. Bubuzi, la forteresse, Hundur, qui de deux murs tait enceinte, o la bouche

de (chaque) tour un tait solidement construit,


271 Aal, Sinispal, Siniunak, Arna, arni,
272. 7 villes fortes, avec 30 villages environnants, situs au pied des monts Ubianda,

273. leur ensemble je renversai, je nivelai au sol ; les poutres de leurs toitures par le

feu je consumai, je convertis en flammes.

p- 202. On traduit gnralement cep pied de vigne cause de foa. Mais dans la plupart

des passages prcits ce sens parat nettement exclu par le contexte. Le terme Vjui correspond
|E3 est (japnu qu'il faut distinguer de gupnu, voir ci-dessus, p. 39, n. 2.

6. D'aprs CT., XIV, pi. 49, 93086, rev. 32 et 34 (complt par Meissner, Ass. St., II,

p. 39), himinat est un petit ru, ce serait proprement le brin de roseau ?


7. Comparer V R., 34, III, 11. 26 et 34?
44 TRANSCRIPTION

274. qi-ra-a-te-s-nu na-kam-a-ti -pat-ti-ma se-padi> -su-iiu ma-'-at-tu sd la ni- 1

i-bi um-ma-ni -sa-a-kil


275. ebra tuk-lat nisP -u iampu-e nap-sat bu-U-s ab-ri-is
l
a-qu-ud-ma ar-bu-
ti-is -sa-li-ka ta-mir-tu-us
276. kirtiP -su-nu a-kis-ma kistii' -su-nu ak-sit nap-har ^gup-ni-s-nu a-na gu-
l l

ru-un-ni ag-ru-un-ma i-na dgirri aq-mu


dl Ar-bu J Ur-sa-a dl Ri-ia-ar
277 . i-na me-taq-ti-ia a-na l bit abi-s sa li-su sa
1 d Istar-dri a-lik

278. 7 lP l-ni sa l i-mi-ti-s-nu sd ahhP l-su zr sarr-ti-su i-na Ub-bi-s-nu -


-bu-ma dun-nu-nu ma-sar-tu
279. lP l-ni s-a-tu-nu ab-bul qaq-qa-ris am-nu bit d Hal-di-a ili-s ab-ri-e a-qu-

ud-ma -sal-pi-ta sa-a-gi-s '

280. ultu mdt Ar-ma-ri-ia-li-i at-tu-inus ad -i-zu-ku


sad buri si-pik-
aban tr-mi-na* at-ta- bal-kt a-na mtA-ia-di aq-ti-rib
281. dl An-za-U-a dl [K]\i-a-ia-in dl Qa-al-la-ni-a dl Bi-il-a-a dl A-lu-ar-za dl Qi--na

dl Al-li-i

282. dl Ar-zu-gu dl $ik-ka-nu dl Ar-di--nak dl Da-ia-zu-na dl Gi-e-ta dl Ba-a-ni-

dl Bir-hi-lu-za dl D[i)-e-zi-zu dl Di-li-zi-a dl A-ba-in-di dl Du-a-in dl Ha-as-


283.
ra-na
284. dlPa-ar-ra dl A-ia-su-un dl A-ni-as-ta-ni-a dl Bal-du-ar-za dl 3ar--ar-di-i

285. dl S-ma-at-tar dl $a-al-zi-i dl Al-bu--ri dl Si-qar-ra dl -a-ia-is la-bi-ru

286. 30 lniP -su dan-nu-ti sd i-na a-hi ttndi gal-la-ti ti-bi-ik sadP rabtiP 1 sa-
l 1

ad-ru-ma s-us-bu-t ki-ma us-si

287. dl Ar-gis-ti--na dl Qa-al-la-ni-a bi-ra-ti-s dan-na-a-te ru-uk-ku-sa bi-ru-us-

-un
'

288. el-en &ad Ar-si-du sad Mah-un-ni-a kak-ka-bis a-sa-ma a-na 4 sussi ta - a - an in-

na-at-ta-lu uss-s[in]
289. amil qu-va-di-s a-sa-ri-t um-ma-ni-s li-'-tu ta-ha-zi na-as ka-ba-bi as-
rna-ri-i tu-kul-ti mti-su s-lu- ki-rib-sin

290. ki-sit-ti mdtAr-ma-ri-ia-H-i na-gi-e i-te-e-s-nu e-mu-ru-ma it-ru-ra is-da-


a-s-un

1. Malgr la diffrence orthographique, ce terme est certainement identique sag, tudi


par Meissner, Ass. St., III, p. 78.

2. La matire d'une partie des pavs de la voie sacre de Babylone est dsigne par le terme
al'an( r . m i- na -bah-da, or d'aprs Ivoldewey [Aiburschabu, p. 6) ces pavs sont <( aus rotweiss
TRADUCTION 45

274. Leurs magasins (o le grain tait) amoncel j'ouvris : leur immense quantit de
grain je fis manger mes troupes.
275. La rcolte, subsistance de son peuple, et le fourrage (qui assure) l'existence de
son btail, comme un bcher j'allumai : je dvastai sa rgion,

276. Leurs plantations je coupai : leurs forts j'abattis. Je mis en tas la totalit de

leurs troncs : par le feu je les consumai.


277. En passant, j'allai Arbu, la ville de la maison paternelle d'Urs et Riar,

la ville de Sarduri.
278. 7 villes environnantes o demeuraient ses frres, ceux de son sang royal, et qui
taient fortement dfendues,
279. ces villes je renversai, je nivelai au sol. Le temple de Haldia, son dieu, comme
un bcher j'allumai : j'abattis son sanctuaire.

280. D'Armarial je partis, je franchis l'Uizuku, le mont des cyprs, entassement de


marbre : j'arrivai en Aiadi.
281. Anzalia, Kuai&in, Qallania, Bitaa, Aluarza, Qiuna, AU,

282. Arzugu, Sikkanu, Ardiunak, Daiazuna, Gta, Bniu,


283. Birhiluza, Dzizu, Dilizia, Abaindi, Duain, Hasrana,

284. Parra, Aiasun, Aniastania, Balduarza, Saruard,


285. Sumattar, Salz, Albri, iqarra, Uaiais-le-vieux,
286. ses 30 villes fortes qui au bord de la mer ondoyante, au versant des grandes
montagnes, sont ranges et situes comme des bornes,
287. Argistiuna, Qallania, ses puissantes forteresses, taient solidement construites au
milieu d'elles,
288. sur les monts Arsidu et Mahunnia, comme des toiles, elles brillaient : une
hauteur de quatre soixantaines (de coudes) se voyaient leurs fondements.
289. Les guerriers, ses troupes d'lite, aptes au combat, ceux qui portent le bouclier
et la lance, soutiens de son pays, taient en garnison l'intrieur de ces (for-

teresses).

290. Ils virent la conqute d'Armarial, la province voisine : leurs jambes trem-
blrent.

glasierter, vulkanischer Breccia . Tr-mi-na peut donc, comme l'a autrefois conjectur
Meissner (BA., III, p. 212), dsigner le marbre. Mais il ne s'agit que du marbre de couleur. Le
marbre blanc tait dsign par le terme partu (voir ci-dessous, p. 54, n. 11).
46 TRANSCRIPTION

291. lP l-ni-s-nu it-ti mar-si-ti-s-nu -mas-se-ru-ma a-na ki-rib bi-ra-a-ii


s-a-t[i]-n[a] ki-ma is-su-ri ip-pa[r]-s
292. um-ma-ni ma-'-at-ta-tu a-na lP -ni-s-nu -se-li-ma bus-su-nu a-na
l

mu-'-di-e is-iu-lu namkur-s-un


293. dura P l -ni-s-nu dan-nu-ti a-di 87 lP l-ni sa li-mi-ti-s-nu ab-bul-ma qaq-
qa-ris -sak-si-id
294. i-na bttP 1 qir-bi-s-nu dgirra -sa-as-bi t-ma gusrP 1 ta-as-lil-ti-s-nu ti-

tal-li-is -se-mi
295. qi-ra-te-s-nu na-kam-a-te -pat-ti-ma SE-PADP 1 la ni-i-bi um-ma-ni -a-
a-kil
296. kirtiP'-s-nu ak-kis-ma kisttP l-s-nu ak-sit kul-lat '?gup-ni-s-nu -pah-
hir-ma i-na dgirri aq-mu

297. uliu mdt A-ia-di at-tu-mus ndrAl-lu-ri-a ndr Qa-al-la-ni-a ndr In-na-a-a
nrtiP 1 e-te-bir
298. a-na dl -a-ia-is na-gi-i tuk-la-te-s se-pit' mi-is-ri sa mdt Ur-ar-(i sa pat-ti
mtXa-'i-ri aq-ti-rib
299. dl -a-ia-is l dan-nu-ti-s bir-tu-s rab-tu sa eli kul-lat bi-ra-a-te-s dun-
nu-na-at-ma nu-uk-ku-lat ip-se-is-sa

300. amil sbP l ti-du-ki-s iq-du-ti amil da-a-a-li mu-se-ri-bu te-im mttiP 1 li-mi-
ti-su s-s-bu qir-bu-us-
301. amil bl-pahtiP -s a-di ki-is-ri-s-nu i-na lib-bi -se-li-ma
l
it-ti dri-s \dan-
ni mun-dh-si -sal-mi
302. sa dl bir-ti sii-a-ti ku-tal-la-sa* ak-s-ud amUqu-ra-di-s t-na pn abulli-su
ki-ma as-li u-nap-pi-is

303. kirtiP l-su ak-sit-ma kistiP l -su ak-kis kul-lat >?gup-ni-s nak-su-ti -pah-
hir-ma i-na dgirri aq-mu
304. dl Bar-3u-ri-a-ni dl -al-tu-qu-ia dl Qu-ut-ta < il
Qi-ip-pa dl A-sa-pa-a

305. 5 bt-drP -ni dan-nu-ti a-di


l
40 lP -ni sd li-mi-ti-s-nu i-na
l dgirri aq-mu

306. ul-tu dl -a-ia-is at-tu-mus a-na na-gi-i sa l Ia-an-zu- sar mt Na--i-ri


aq-ti-rib

1. e-pit mi-i$-ri s'oppose ri-e mi-i$-ri, 1. 167. Comparer IV R. 55, 15 b : ina ri-e iri u
e-pi-ti iri et K. 3962 (Boissier, Documents, pp. 20 sq.), face, avant-dernire ligne : ultu ri-
e-ti ana e-pi-ti ultu e-pi-ti ana ri-e-ti.

2. D'aprs Jensen (KB., VI, 1, p. 464), kutallu signifie face postrieure et non ct .

Ce qui parat dcisif en faveur de cette interprtation, c'est l'emploi de ana kutalli avec le verbe
..

TRADUCTION 47

291 Leurs villes, avec leur avoir, ils abandonnrent : vers l'intrieur de ces forteresses,
comme des oiseaux, ils s'envolrent.

292. Vers leurs villes je fis monter mes nombreuses troupes : elles pillrent leur avoir

en grande quantit.
293. Leurs fortes murailles, avec 87 villages environnants, je renversai, je les fis

devenir comme le sol.


294. Aux maisons qui taient l'intrieur, je mis le feu : les poutres de leurs toitures
je convertis en flammes.
295. Leurs magasins (o le grain tait) amoncel, j'ouvris : une immense quantit de
grain je fis manger mes troupes.
296. Je coupai leurs plantations, abattis leurs forts : la totalit de leurs troncs je

rassemblai, parle feu je les consumai.

297. D'Aiadi je partis. Les rivires Alluria, Qallania, Inna je passai.

298. En Uaiais^ sa province de sret, pied de frontire d'Urartu, limitrophe du pays


de Na'iri, j'arrivai.

299. Uaiais, sa ville forte, sa grande forteresse, qui plus que toutes ses autres forte-
resses est puissante, dont l'uvre est pleine d'art,
300. ses vaillants hommes d'armes, les espions apportant des nouvelles des pays
environnants demeuraient l'intrieur ;

301 des prfets avec leurs troupes il y avait fait monter : derrire sa forte muraille
il avait enferm (ses) combattants
302. de cette forteresse je pris le revers : ses guerriers devant sa grand porte, comme
des agneaux, je les assommai.
303. J'abattis ses plantations, coupai ses forts; la totalit de ses troncs coups je
rassemblai et par le feu les consumai.
304. Barzuriani, Ualtuquia, Qutta, Qippa, Asap,
305. 5 fortes villes mures avec 40 villages environnants par le feu je consumai.

306. D'Uaiais je partis, au pays de Ianz roi de Na'iri j'arrivai.

nahsu: voir, outre les exemples cits par Jensen, Ilarper, Letters, n 917, rev. 11/12 (a-na ku-
tul-li ul-tah-hi-is-tm) et CT., XXII, n 182, rev. 18 (a-na ku-tal-la i-ni-hi-si). Noter encore que
kutallu s'oppose pdtu dans les textes divinatoires (cf. Holma, Die Namen der Krperteile.
p. 14). Voir enfin K. 1523+1436, face, 7 et 8 (Boissier, PSBA., 1902, p. 231 ; 1903, p. 26) :

Si le derrire (ku-tal) du foie est fendu, droute de [mon arme], l'ennemi verra le derrire
(ku-tal) de mon arme .
48 TRANSCRIPTION

307. l Ia-an-zu- ar mt Na-'-i-ri 4 biri qaq-qa-ru ultu dl Hu-bu-us-ki-a l sarr-


ti-su a-na irti-ia il-li-kam-ma is-siq sp"-ia
308. ma-da-ta-s sise/' 1 sinda-at ni-i-ri alpl' 1 snili^ 11 i-na ki-rib dl Hu-bu-us-ki-a

li-su am-hur-s

309. i-na ta-a-a-ar-ti-ia l Ur-za-na dl M'u-sa-sir-a-a e-pis an-ni qil-la-ti e-li-iq

ma-mit ilniP la ka-ni-s be-lu-ti 1

310. iq-su nmU sad-da-a-u-' sd i-na a-di-e d A-sur d Samas d Nab d Marduk ih-

(u-ma ib-bal-ki-tu it-ti-ia

311. a-lak mah-ri-ia sd ta-a-a-ar-li gir-ri -sab-til-ma it-ti ta-mar-ti-s ka-bit-te


la is-si-qa sp ll -ia

312. bil-tu ma-da-at-tu ta-mar-ta-s ik-la-tna a-na sa- -al sul-mi-ia e-di-nu-sam
la is-pu-ra amil rak-ba-s
313. i-na su-hu-ut lib-bi-ia kul-lat narkabtir l -ia sisf' 1 ma-'-du-ti gi-inir karsi-
ia har-ra-an mt As-sur ki -sa-as-bit

314. i-na tu-kul-ti-s rab-ti d A-sur a-bu ilniP 1 be-el ma-ta-a-ti ar kis-sat
%
same-e irsi-tim a-lid bel bl

315. sa ul-tu -um sa-a-ti ilniP 1 mti U sadi-i sa kib-rat arba'-i a-na s-tuq-qu-
ri-s la na-par-s-di ma-na-ma

316. it-ti i-sit-ti--nu' kit-mur-ti a-na s-ru-ub -har-sag-gal-kr-kr-ra i-

ru-ku-us d En-lil-l ilniP 1 d Marduk

317. i-na ki-bi-ti sir-te sa dNab dMarduk sa i-na man-za-az kakkabP d s-ut- 1

bi-e kakkP -ia is-ba-tu ia-lu-ku


l

318. m i-da-at dum-ki sa li-qi-e kis-s-ti d M-gr' bel a-gi-e a-na sul-pu-ut
mdtQu-dkis -sa-ni-ha massarta'
319. i-na an-ni 1 s-qu-rt sd d Samas qu-ra-di sa sirP 1 ti-kil-ti sd a-lak i-di-ia
-sa-as-ti-ra a-tnu-ti*

1. Comparer 1. 93.
2. Suppler gim-ri? (cf. ci-dessus, p. 21, n. 3).
3. Cf. ci-dessus, p. 41, n. 8.
4.d M-gr dsigne le dieu Sin, cf. II R. 54, 26 a-b {>->^-
*^]J]} ]] (c'est--
:
-^] =
dire d Sin) a ma-kr-ri (voir Zimmern, ZDMG., LVIII, p. 950). Dans les Annales de Tglath-
phalasar I, col. I, 1. 6, d M-gr est une pithte de Sin (cf. Combe, Culte de Sin, p. 110).

Ce nom signifie barque (pour 0'&m'ffr= makurru, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 533). Sin
tait le dieu-barque, parce que le croissant lunaire affecte la forme d'une barque.
TRADUCTION 49

307. Ianz, roi de Na'iri, vint au-devant de moi une distance de quatre lieues de
Hubuskia, sa rsidence royale : il me baisa les pieds.

308. Son tribut, chevaux de trait, bufs et petit btail au milieu de Hubuskia,
sa ville, je reus de lui.

309. Pendant mon retour, Urzana, le Musasiren, le malfaiteur et criminel, qui tait

parjure aux dieux, qui n'tait soumis aucun matre,


310. le mchant, le montagnard qui contre les serments (prts devant) Assur, Samas,
Nab et Marduk avait pch, s'tait rvolt contre moi,

311. interrompit ma marche en avant pour le retour de l'expdition, (car) avec ses
lourds prsents il ne (vint) pas baiser mes pieds ;

312. tribut, redevance, prsents il retint : pour me saluer, pas une fois il n'envoya
son messager.
313. Dans la colre de mon cur, la totalit de mes chars, de (mes) nombreux
cavaliers et l'ensemble de mon camp, je fis prendre le chemin du pays
d' Assur.

314. Avec le grand secours d' Assur, pre des dieux, seigneur des pays, roi de la totalit

des cieux et de la terre, auteur (de tout), seigneur des seigneurs,


315. auquel, de toute ternit, Marduk, l'Enlil des dieux, a donn les dieux du pays
et des montagnes, (les dieux) des quatre rgions, pour l'honorer sans qu'aucun
s'y drobe,

316. avec leurs trsors accumuls introduire dans l'-Ijar-sag-gal-kur-kur-ra,

317. suivant l'ordre sublime de Nab et de Marduk (dont les astres) avaient pris

route vers une station stellaire qui signifiait leve de mes armes,
318. en outre, de signes favorables signifiant prise de puissance, Magur, le seigneur
de la tiare, avait, pour la dfaite de Guti, la veille
319. avec l'assentiment prcieux de Samas, le guerrier, qui avait fait crire aux
entrailles des prsages dignes de foi signifiant qu'il irait mon ct,

5. On sait que
astrologiques mentionnent frquemment Guti. Pour la situation de
les textes

ce pays, voir Jensen, KB., VI, 1, 382.


6. Comparer massartu us-ta-ni-ih, K. 3912, 1. 25 (Virolleaud, Sm, n XXVIII); Rm. 2,
118, col. IV, 1. 4 (Vir., 1
er
Suppl', n XXIII); K. 2256 + 8362, col. II, 1. 12 (Vir., 2 Suppl',
n XXI a) ; K. 11087, 1. 10 (Vir., 2' Suppl', n XXI fy.Voir encore Smith, Assurbanipal, p. 118,
II. 6 8, et Thompson, Reports, n 272 A, face, 1. 1.

7. Voir ci-dessus, p. 27, n. 3.


8. Pour le sens 'amtu, voir Meissner, OLZ., 1911, p. 474, et Holma, Die Namen der
7
50 TRANSCRIPTION

320. it-ti istn-it narkabat sp'l-ia e-di-id-li 1000 pit-hal-li(m)-ia sit-mur-ti sa-
ab qasli ka-ba-bi as-ma-ri-i
321. amil qu-ra-di-ia iq-du-ti mu-du-ut ta-ha-zi -zak-ki-ma' hur-ra-an 1

^Mu-
sa-sir ur-uh mar-sa-ti as-bal-ma
322. ad Ar-si- sadu- dan-nu sa mu-lu-s ki-i mi-li-e nam-is-ti* mu-la-a la

i-s- um-ma-ni -se-li

323. ndr Za-ban elu- sa nisP 1 mdt Na-'i-ri mdt Kil-hi " d r E-la-mu-ni-a i-qab-bu-

s-ni e-te-bir
"

324. i-na bi-rit Sad $e-ia-ak sad Ar-di-ik-si acl -la-a-ia-


~
ad Al-lu-ri- sadeP l-e e-lu-ti

325. hur-a-a-ni sa-qu-ti nam-is-at sadei' -e pa-as-qa-te sa ni-ba id-ku-ma i-na


l

bi-ri-su-nu a-na me-te-iq zu-uk sp 11 la isu- da-rag-gu


326. na-ad-ba-kt mijl dan-nu-ti i-na llb-bi-s-nu s-ut-tu-qa-a-ma si-si-it ti-ib-
ki-su-nu a-na 1 bri a an
-
i-sag-gu-mu ki-ma dAd-di

327. kul-lat isi d hi-sih-ti inbi karanP 1 a-pi-is hi-it-lu-pu-ma a-na sa-naq ni-
ri-bi-s-nu ma-lu- pul-ha-a-te

328. sa sarru a-a-um-ma a-sar-s-un la e-ti-qu-ma rubu- a-lik pa-ni-ia la


e-mu-ru du-rug-s-un
329. 'fgup-ni-s-nu rabtii' -kap-pi-ir-ma pa-as-qa-a-te nam-is-a-te-su-nu i-na
1

aq-ql-li siparri lu ah-si


330. gir-ra qa-at-na me-te-qa su--qa sa zu-uk sp" si-la-nis e-ti-qu-ma a-na
me-te-iq um-ma-ni-ia i-na bi-ri-s-nu -tib
331 . narkabat sp"-ia i-na ti-ka-a-ti e-mid-ma a-na-ku i-na tar-kub-ti sisP 1
mih-rit um-ma-ni-ia as-bat-ma
332. amil qu-ra-di-ia a-di sisP
1
a-li-kut i-di-ia il-tin-nu-sam -qa-tin-ma i-na
p u- us-qi-s-nu -se-tiq
ainil si'i-ut-rsii' l -ia amil bl-pahtiP l a-di ki-is-ri--
333. as-s la na-par-s-di-s
nu ur-tu -ma-ir-ma hi-it-mu-ti-is as-pur
334 338. (lacune).
339 [m]al-ku r'i nisP 1 m,it U[r]-a[r-ti]

340. [a-d]i hursi kaspi mimma aq-ru ni-sir-te ekal-li(m)-su i-na

Krperteile, p. 88. Il semble bien que dans tous les passages cits par Meissner, amtu ait le sens
d' entrailles , et qu'il n'y ait pas lieu de supposer un sens driv prsage .

1. Voir ci-dessus, p. 16, n. 1.


.

TRADUCTION 51

320. avec mon seul char personnel, et un millier de mes fougueux cavaliers, les

archers, les hommes (arms du) bouclier et de la lance,


321 mes vaillants guerriers experts au combat, je mis en ordre, puis je pris la route

de Musasir, chemin difficile :

822. sur l'Arsiu, puissant mont dont la pente, comme celle d'une aiguille, n'a pas de
monte, je fis monter mes troupes.
323. Le Zab suprieur, que les gens de Na'iri et Kilhu appellent Elamunia, je fran-
chis.

324. Entre le Seiak, l'Ardiksi, l'Uliau, l'AUuriu, monts levs,


325. crtes altires, aiguilles de montagnes difficiles, qui excluent toute description,
travers lesquels il n'y avait pas de chemin pour le passage des fantassins,
326. au milieu desquels de puissantes chutes d'eau se produisaient, et dont les versants
retentissaient jusqu' une distance d'une lieue d'un bruit pareil celui du
tonnerre,
327. qui taient couverts de toute espce d'arbres et de tous les (arbres ) fruits et
vignes dsirables, (en nombre aussi grand que les roseaux) dans une cannaie,
qui, l'approche de leurs dfils, taient pleins d'un aspect terrifiant,

328. o aucun roi n'avait encore pass, dont aucun prince, mon prdcesseur, n'avait
mme vu la route, (je m'engageai) ;

329. leurs grands troncs j'abattis; leurs aiguilles ardues avec des pics de cuivre
(bronze) je taillai.

330. Un chemin troit, un passage, une sente o les fantassins passaient de flanc,

pour le passage de mes troupes j'amnageai entre ces (montagnes).


331 . Mon char personnel je fis porter dos d'homme quant
;
moi cheval je pris la
tte de mes troupes.
332. Mes guerriers et les cavaliers qui vont mon ct, les ayant amincis un un (en
file), leur grand'peine je les fis passer.
333. Afin de ne pas le laisser chapper, aux prfets mes fonctionnaires ainsi qu' leurs

troupes j'envoyai un ordre, je dpchai en toute hte.


334 338. (lacune)
339 prince, pasteur des peuples d'Urartu

340. avec l'or et l'argent, tout ce qu'il y avait de prcieux, les rserves de son palais

dans

2. Mme terme 11. 325 et 329. Comparer les textes cits par Del., HW p. 392 a et le texte

publi par Pinches, ZK., II, p. 83 (1. 17).


52 TRANSCRIPTION

341 . [alp]P l kab-ru-ti immerP 1


ma-ru-ti a-na la ma-ni ma-har-su i-naq-qu-
[*]

342. [a-na d]Hal-di-a ili- ag be-lu-ti ip-pi-ru-s-ma -sa-as-s-s hatti sarr-


ti mdt Ur-a[r-ti]

343. [eli] li s-a-ti ri-gim um-ma-ni-ia rab-tu ki-ma dAddi -sa-as-gi-im-ma


a-si-bu-u[t]
344. nisrjl-su amil si-i-bu fsi-ib-tu eli rP 1 bittiP l-s-nu e-lu-ma zar-bis i-ba-
ku[-]
345. as-s e-tir na-pis-ti-s-nu eli ir-bi rit-ti-s-nu ip-tas-si-lu-ma* qa-ti-s-
nu
346. as-s sa l Ur-za-na sarru ma-lik-s-nu a-na si-kir dA-sur la is-hu-tu-ma
ni-ir be-lu-ti-ia is-lu-ma i-mi-s ar-du-ti

347. sa nisi' 1 li s-a-ti sa-lal-s-nu ak-pid-ma sa d Hal-di-a tu-kul-ti mdt Ur-ar-


ti aq-ta-bi s-sa-a-s
348. mih-rit abulli-s sal-tis -se-si-ib-ma asat-su mrP l-su mrtiP l-su nisP 1-
u zr [b]it abi-s as-lu-la
349. it-li 6110 nisP 1 12 imr ku-din 380 imrP 525 1
alpf' 1 1235 immerP arn-nu- 1

ma a-na dur karsi-ia -se-rib


350. [a-na dl M]u-sa-sir s-bat d Hal-di-a sal-tis e-ru-ub-ma i-na ekalli mu-sab
1 Ur-za-na e-til-lis -si-ib
!
351 nak- mu-ti sa i-sit-tu kit-mur-tu du-us-s- ki-in-gi ni-sir-
te-s-nu -pal-ti-ma
352. [34 biltu 18 m]a -na hursi 167
3
bit tu 2 1/2 ma-na kaspi erbi-" pisu- anaki
ah(* n smti > aban ukn " b " n UD-A ni-siq-ti abnP 1 a-na mu-'-di-e

353. [x '?sibirp 1 ]' sin pri kuf ^urkarinnV a-di ?sp 1 '
sa ih-zu-si-na s-pu-s
hursu kaspu

1. Cf. ci-dessus, p. 12, n. 3.


2. Cf. ci-dessus, p. 41, n. 8.
3. Restitu d'aprs Ann., 1. 129.
4. Smtu est la pierre rouge, cf. Jensen, KB., VI, 1, p. 570 : on la tirait de Meluhha,
cf. Gudea, Cyl. A, XVI, 22; Cyl. B, XIV, 13; CT., VI, 11, 1 b; II R. 51, 17 a-b et V R. 30,
68 g. La pierre smtu est souvent mentionne ct d'uknd la pierre bleue, le lapis lazuli ;

voir par ex. II R. 49, 57/58 a;IV R.' 18*, 5 et 8 a; CT., XXIII, 34, 1. 29. Parfois ces deux
pierres s'opposent dans deux membres de phrase parallles, voir Descente aux enfers, rev., 1. 56,
Nimrodepos, p. 63, 11. 47/49; p. 75, 11. 47/48. Smtu dsigne donc une pierre rouge qu'on
estimait peu prs au mme degr que le lapis lazuli. On ne peut, je crois, songer qu' la
cornaline. Delitzsch, HW., p. 488 b, compare, avec raison, on.
5. Restitu d'aprs le Prisme B, 1. 16 (voir ci-dessous, p. 76).
.

TRADUCTION 53

341. De gros bufs, des moutons gras, sans nombre, devant lui ils sacrifirent

342. Ils coiffrent Haldia, son dieu, de la tiare souveraine, ils lui firent tenir le

sceptre royal d'Urartu


343. Sur cette ville je fis retentir, comme le tonnerre, le bruit de ma grande arme :

les habitants

344. Ses gens, vieux et vieilles, tant monts sur les toits de leurs maisons, pleuraient
amrement
345. Pour obtenir la vie sauve ils ramprent quatre pattes (devant moi) : leurs mains

346. Parce que Urzana, le roi qui rgne sur eux, la parole d'Assur ne s'tait pas
humili, avait secou le joug de ma souverainet et mpris mon service,

347. je projetai d'emmener en captivit la population de cette ville, j'ordonnai de faire


sortir Haldia, le soutien d'Urartu.

348. (Agissant) en matre, je l'installai devant sa grand 'porte : l'pouse (du roi), ses
fils, ses filles, son peuple, les membres de sa famille j'emmenai en captivit.

349. Je les joignis 6.110 hommes, 12 mulets, 380 nes, 525 bufs, 1.235 moutons :

dans l'enceinte de mon camp je les fis entrer.

350. A Musasir, la demeure de Haldia, en matre j'entrai : dans le palais, rsidence


d'Urzana, en seigneur j'habitai.
351 [Ses chambres] combles, qui regorgeaient de trsors entasss, je brisai les sceaux
de leurs rserves :

352. 34 talents 18 mines d'or, 167 talents 2 mines et demie d'argent, de bronze pur, de
plomb, de cornaline, de lapis lazuli, de et de quantit de pierres prcieuses,
353. (tant de) btons d'ivoire, d'bne, de buis avec (leurs) pommeaux, sertis d'or et

d'argent,

6. Voir Jensen, KB., III, 1, p. 36, note 7. Le mme terme dsignant une pierre dure et
noire (diorite), il est probable, comme l'a suggr Jensen, que us, comme nom de bois, dsigne
l'bne. Noter que Guda faisait venir Yuil de Meluhha, c'est--dire d'Ethiopie (cf. St. B, VI,
26, 27). Il est vrai que les inscriptions assyriennes mentionnent Vu dans les tributs de pays
qui ne produisent pas l'bne (voir Rost., Tiglat-Pileser, p. 95 et Meissner, Ass. St.. V, p. 7,
note 8). Mais si, par exemple, les Cypriotes fournissent Sargon des objets en u..., fabrica-
tion de leur pays (Fastes, 148), il ne s'ensuit pas que l'iif pousse dans l'le de Cypre.
7. Pour le sens de ce terme, voir en dernier lieu Meissner, Ass. St., V, p. 6, note 1.

8. Cet idogramme est plusieurs fois attest dans les inscriptions assyriennes, voir Prisme B,
1. 17 (ci-dessous, p. 76); Annales de Tukulti-Anusat II (publies par Scheil), face, 1- 70; An-
nales d'Asn.. II, 123; III, 61. Ici et Prisme B, i?S dsigne une partie d'un bton. Le sens de
pommeau est le plus vraisemblable.
54 TRANSCRIPTION

354 P l sin pri '?us (V urkarinni rabtiP 1 si-mat sarr-ti ih-zu-si-na

s-pu-s hursu U kaspu


355. 8 '?m[ah-r]i-[s]i dan-nu-ti <?sa-al-li am ur-qi* sin pri '?us <? urkarinni d
ih-zu-s'-nu hursu kaspu
5
356. 6 'f gan-ni 3
<?g[an-g]an-ni' '?gab-kal ^kussP 1
<tgan-Bi-LUL sin pri l
?usi
'V urkarinni sa ih-zu-[~]nu' hursu U kaspu
357. 6 patrP 11 hursi t[e]-r[in)'-nat hursi gIr-TUR hursi sa zumbi' [hur]si
aban pur-si-it , '> aban parti u tam-lit abnP 1 hursi

358. 11 kap-pi" kaspi ' Ur-sa-a a-d[i] nak-ta-mi-s ka[p-pi sa m ]


At Ta-ba-li
uzn u P hursi l
gur-pi-si 13 kaspi tar-ta-hi kaspi ni-ih-su" hursu
359. 34 kap-pi kaspi ubntiP dan- na-[a-t]e 1
\q)a-al-la-a[-te qa-ta]-na-a-te" lut-tV*

U su-sa-ni n kaspi
360. 54 kap-pi kaspi su-pu-ti nak-te . . .[ba-a-m ti]g "-zif> 1 " sip-ra-a-te" azqarP 1

semirP kaspi 1

361. 5 a-za-na-at" kaspi qa-bu-a-te mu-kar-ri-si" [nab]-li" niknakkP 1 mt Ta-ba-li


U mu-qa-te-rat" kaspi

1. Mme terme 11. 380 et 389, mais crit sa-al-li ur-qi (sans les dterminatifs). Comparer
i-fsa-al-la za-am-ri (Johns, Deeds, n 1005, rev. 6 ; n 1010, rev. 9, etc.) ; sa-lu za-am-ri (K. 7,
I. 4, ZA. I, p. 426) et gan-ni za-am-ri (Johns, Liber censualis, n 3, I, 8).
2. Avant su on lit ii que le scribe parat avoir crit par erreur et aura oubli d'effacer.

3. Le mme terme, mais non prcd du dterminatif i$, reparat 11. 363 et 380. Voir

encore '?<jan-ni (N. 3554, 1. 8 : PSBA., 1901, p. 120), et gan-ni za-am-ri (ci-dessus
Boissier,
note 1 . Lire peut-tre kannu, cf. t^[-nu-um] (V R. 42, 6-8 a-b) sans doute identique ka-an-
tm-um, K. 40, face I, 11. 16 sq. (CT., XIL pl. 46), complt par Rm. 351 (CT., XII, pl. 50).

Il est probable que gan-ni, U. 396 et 397 de la prsente inscription, est un terme diffrent.

4. ijangannu aurait le sens de couvercle , d'aprs Zehnpfund, BA., I, 632, et Ungnad,


ZDMG., 1911, p. 119, note 3. Le mme terme est crit Prisme B, 1. 22, '?f/n-f/rn-ni (voir

ci-dessous, p. 78).
5. Ou DIR?
6. Aprs nu on lit qui parait crit par erreur.
7- Lire ainsi et non patrti cause de la ligne 394 o pat ru au pluriel est suivi d'une
pithte dsinence masculine.
8. Telle parait tre la restitution la plus probable. Cependant dans le passage parallle
Prisme B, 1. 26, on lit : te-ru-na-at (voir ci-dessous, p. 78). Ce terme est sans doute distinct de
ti-ri-in-na-ti (Kn., El-Amarna, n 25, I, 1. 10, 12, etc.), ti-ri-in-na-a-ti (ibid., III, 55, etc.).

9. crit ni[m]. Sur le Prisme B, 1. 27 : zu-um-bi (voir ci-dessous, p. 78). Comparer


m-ub-bi, Kn., El-Amarna, n 22. I, 58; []A zu-ub-bi, ibid., II, 43; zubbi, n 25, III, 52.
10. Voir pour ce terme, Meissner, SAI., n os 4962 4966, et Kn., El-Amarna, n 22, III,
II. 13 et 14.

11. Ce terme pouvait dsigner le marbre (voir ZA., XVII, p. 196, note 4, et OLZ., 1904,
TRADUCTION 55

354. (tant de) grands en ivoire, bne et buis, insignes royaux, sertis d'or et

d'argent,
355. 8 mah-ri-si forts et corbeilles plantes en ivoire, bne et buis, sertis d'or et
d'argent,
356. 6 vases, gan-gan-ni, , siges, vases d'chanson en ivoire, bne et buis,
sertis d'or et d'argent,

357. 6 pes d'or, d'or, poignard d'or, chasse-mouches d'or, pur-si-it (rci-

pient) d'albtre rehauss de pierres (prcieuses) et d'or,

358. 11 : coupe d'argent d'Urs, avec son couvercle, coupes du pays de Tabal, aux
anses d'or, gur-pi-si d'argent, dards d'argent incrusts d'or,
359. 34 coupes d'argent, ds forts et lgers, qa-ta-na-a-te, lut-ti (vases) et su-
sa-ni d'argent,
360. 54 coupes recouvertes d'argent, .'
, bols, , croissants et anneaux d'ar-
gent,
361 . 5 a-za-na-at d'argent, calices, mu-kar-ri-si, nab-li, brle-parfums du pays
de Tabal et cassolettes d'argent,

p. 3 , mais seulement, autant qu'il semble, le marbre blanc; en effet on disait blanc comme
partu (cf. K. 6790, 1. 10, CT., XXVIII, pi. 1 = Fossey, Babyl., V, p. 36). Il est probable

que partu dsignait surtout l'albtre dont l'emploi tait trs commun en Assyrie (voir Meiss-
ner, OLZ., 1912, p. 147, n. 2). Pour le terme dsignant le marbre de couleur, voir ci-dessus,
p. 44, n. 2.
12. Cf. Streck, ZA., XIX, p. 250.
13. Cf. Streck, ZA., XIX, p. 249.
14. Comparer 11. 378, 380 et 381 ; Prisme B, 11. 31 et 65 (ci-dessous, p. 78 et 80); K. 7, 1. 7
(ZA., I, p. 427); Johns, Deeds, n 939, rev. 2; n 1079, I, 5 et Br., n" 8722).
15. Prisme B, 1. 33 : qa-at-ta-na-a-te(ci-de $sous, ,
p. 78).

16. Driv du sumrien lud, cf. Meissner, SAI., n s 4205 et 4226. (Comparer CT., XIII,
pi. 39, II, 17?)
17. Mme ternie, Johns, Deeds, n 1079, I, 6.

18. Restitu d'aprs Prisme B, 1. 35 (ci-dessous, p. 78).

19. A lire peut-tre ksu (cf. Meissner, SAI., n 2048).


20. Cf. sip-rat, 11. 382 et 392, objet en mtal. Ailleurs le mme (?) terme dsigne un objet
tiss, cf. Johns, Deeds; n 172, 1. 4 ; n 758, 1. 9 ; n 953, IV, 7 ; n 957, 1. 8 ; n 1039, M, 12 ;

Liber censualis, n2, col. II, 17.

21. Comparer 1- 394 (a-za-na-te).


22. Cf. Johns, Deeds, n1039, II, 10 : 1 mu-kar-ri-su er. Dans les contrats no-babyloniens
le mme terme est crit mu-kar-ri-u, cf. Nbk., 369, 3; 371, 7 et 10; Nrgl., 28, 15, et une fois
mu-ka-ri-e-ii, VS., VI, n246, 1. 8 (Nouvelle indication pour la prononciation du s en assyrien).
23. Restitu d'aprs Prisme B, 1. 38 (ci-dessous, p. 78).

24. Comparer Xbn , n761, 1. 5 : nm-qa-al-ti-ir-titm.


.

56 TRANSCRIPTION

er tap-ha-a-ni* er nir-ma-ka-a-te e[r] a-sa-al-la-te* er diqarP


1
362. 13 ki--ri'
er qu-li-a-te er

363. 24 gan-ni er ki--ri er hu-ru-pa-a-te er k[r]-[k]u-n er qu-ul-W er na-


'
s
as-ri er bt-bu-si-ni er

364. [1]20 -di-e er dan-nu(-ti)* qa-Iu-ti e-pis-ti mti-su-nu sa ni-bit sumi-su-nu


a-na sa-ta-a-ri la ta-a-bu

ka-nu-nu parzilli ni-si-bi* parsilli na-as-ri parzilli a-ru-ut-hi parzilli


1
365. [x\

bt-bu-si-ni parzilli
mt(jr-
[1}30 lu-bul-ti bir-me kit ta-kil-tu siptP lu-bul-ti ta-bar-ri' sa
1
366.
ar-ti U mdt Kil-hi

367. a-di bu-si-e ekal-li(m)-su as-lu-lam-ma ak-mu-ra" namkur-su amil s-ut-rsiP -ia
l

amU ri-di-ia {a)"-na bit <*Hal-di-a as-pur-ma


368. d Hal-di-a il-s a'Ba-ag-bar-tu d istar-s a-di namkur -kr-su ma--at-ti
mal ba-s-
369. [x]4 biltu 3 ma-na hursi 162 biltu 20 ma-na 6 su' 1
rnati" kaspi 3600 bilat

siparri" si-bir-tu"

1. Le sens de ce terme est fix par la ligne 396. Prisme B, 1. 42 (ci-dessous, p. 78), le mme
terme est crit ki-r.

2. Cf. Scheil, Tukulti-Ninip II, p. 49. Dans Johns, Deeds, n" 963, 11. 6 et 7 sont mention-
ns : 3 tap-ha-a-ni er Sa |*j~ a-a 3 taphu de bronze de 70 qa chacun .

8. Cf. Johns, Deeds, n963, 1. 2 : 4 a-sa-la-a-te erl et n 964, rev., 1. 2 : 2 a-sa-al-lu eri.

4. Cf. qu-ul-lu, VS., VI, n 61, 1. 6; Camb., n 45, 11. 7 et 10 (Peiser, Vertrge, p. 280) et

qu-lu, qu-li Johns, Deeds, n 939, rev. 3, 10, 11. Le sens est peut-tre feuille (de mtal) ,

mot mot chose lgre, mince .

5. Mme terme, 1. 365. Dans le Prisme B, 11. 44 et 48, ce terme est crit blt-bu-si-in-ni
(ci-dessous, p. 78). Mot mot maison du businnun; or dans un texte cit par Boissier, Divi-

nation, p. 173, 1. 25, businnu semble dsigner un objet produisant une flamme, peut-tre la mche
de la lampe. Comparer Johns, Deeds, n964, rev. 15 : 1 bu-si-ni erl (ici bu-si-ni = bt-bu-si-ni f)

Noter enfin qu'un bu-si-in-nu figure dans une liste d'arbres, V R. 26, 65/.
6. Omis par le scribe.

7. kannu est certainement le mme terme que kinunu, cf. les textes cits par Behrens,
Assyr.- babyl. Briefe, p. 102, note 5; Annales de Tglath-phalasar I, col. VII, 80; K. 8669,
II, 9-14 (Peiser, MVAG. 1898, pp. 250 sq.), et le texte indit transcrit par Zimmern, Acad. de
Saxe, dc. 1903, p. 131, note 1.

8. crit ni-si-pi Prisme B, 1. 47 (ci-dessous, p. 78) et K. 8669, II, 5 (Peiser, MVAG.


1898, p. 250). Ce terme est probablement distinguer de nisippu qui dans les contrats no-
babyloniens dsigne un rcipient ou une mesure huile (Delitzsch, HW., p. 473).
,

TRADUCTION 57

362. 13 bassins de bronze, tap-ha-a-ni (grands rcipients) de bronze, bassins ablu-


tions de bronze, a-sa-al-la-te de bronze, marmites de bronze, poles de
bronze,
363. 24 vases de bronze, bassins de bronze, hu-ru-pa-a-te de bronze, k[ur-k]u-ri de
bronze, qu-ul-li de bronze, na-as-ri de bronze, lampes de bronze,
364. 120 objets de bronze forts et lgers, ouvrages de leur pays, dont les noms
sont malaiss crire,
365. (tant de) fourneaux de fer, ni-si-bi de fer, na-as-ri de fer, a-ru-ut-hi de fer,

lampes de fer,

366. 130 vtements multicolores et tuniques de lin, de la laine bleue et de la laina


tisser de couleur carlate des pays d'Urartu et Kilhu,
367. avec (tout) l'avoir de son palais, je pillai : je mis en tas ses biens. Mes fonction-
naires, mes officiers au temple de fjaldia j'envoyai.
368. Haldia, son dieu, et Bagbartu, sa desse, avec les multiples biens de son temple,
autant qu'il y en avait,
369. x4 talents 3 mines d'or, 162 talents 20 mines moins 6/36 d'argent, 3.600 talents
de cuivre brut,

9. Le sens de tabarru est fix par K. 4211 (CT., XVIII, pi. 17), face, 1. 4 o na-ba-su^
ta-bar[-ru).
10. Voir Meissner-Rost, Bauinschr. Sanh., p. 35.

11. Omis par le scribe.

12. su dsigne ici une fraction de la mine; de 1. 377, mme


Prisme B, 11. 57 et 63 (ci-
dessous, p. 80), Stle de Sargon, tranche gauche, un poids du British Musum marqu
1. (>,

6 su (ZDMG., LXI. p. 397, n 14), Johns, Deeds, n 733, rev. 4. Le mme idogramme peut
aussi dsigner une fraction du sicle (cf. Meissner, SAL, n 89), ou de la coude (cf. K. 2411,
col. II, 29, publi par Craig, Rel. Texts, I, pi. 78 : 3 coudes, 3 su de coude coude royale
longueur du trne ). La valeur de cette fraction peut tre dtermine parla comparaison des
Fastes de Sargon, 1. 141 avec le passage parallle de la Stle (tranche gauche, 1. 6). D'un ct
on a : 154 biltu 26 ma-na 10 iiqil hursi et de l'autre [154 bil]tu 26 ma-na 6 su hursi. Donc
6 su = 10 siclesou ^, d'o 1 su =^ = ^j. Le su est une fraction qui tire son origine de

l'ancien systme sexagsimal sumrien : c'est le sixime du sixime. Dans ce systme le


sixime tait dsign par u et le soixantime par gin (cf. OLZ., 1909, p. 383).
13. crit lal. Comparer par ex. Str., Nbk., n 388, 1. 21 mu 20-l-LAi>am : i e 19e j
0U r

(m. m. 20 moins 1 ). Lal est souvent suivi du complment (i (cf. Weissbach, ZDMG. 1911,
p. 628).
14. A cette poque siparru dsignait probablement le cuivre, voir Winckler, AOF., I,

pp. 160 sq. et 548-549. Pour le sens primitif de ce terme, voir Rev. d'Ans., VI, p. 142.
15. ibirtu signifie morceau (non faonn) , par ex. de pierre, cf. ZA., XVI, p. 302, note 2
et J. asiat., 1908, p. 123, note 6.
8
58 TRANSCRIPTION

370. [6] '


a-ri-at hursi sa i-na ad-ma-ni -su im-nu s-me-lu it-u-la-a-ma ih-tal-

la-a' sa-ru-ris
371. [] qaqqad kal-bi na-ad-ru-te sur-ru-si-in a-su-nim-ma 5 biltu 12 ma-na sa-
a-mu ru-us-s- ti-is-bu-tu suqultu
3
372. 1 qar-ni .se-l[a]-l[a]-te as-tar-ti bbnil< l-u sa 2 bilat hursu
sa-gi-ru '
i-n[a] s-qu-ul-ti sap-ku
373. 1 sikkr hursi rit-te a-me-lu-ti ri-kis mu-tir-te" sa a-bu-bu mu-up-par-s
s[ui'}-b[u]-su si-ru-us-s[]

374. / sik-kt hursi ka-la-at sik-ku-ri mu-un-ni-na-af ri-kis -kr na-si-rat


bu-se-e nak-mi ma-ak-ku-ri
375. 2 nam-za-qi hursi c'lamas-at a-gi-e na-sat '?mit-ti' kip-pa-te' sa si-kin
sp"-si-na suk-bu-sa kal-bi na-ad-ru-te
376. ir-bit-ta-s-nu mar-kas ba-a-bi" -su-um pa-pa-hi sa 2 biltu 12 ma-na hursi
s-ql-tu sab-tu-ma mu-kil-lu dalti
377. / patar hursi rabu- nam-sa-ar i-di-s sa 26 ma-na 3 su" hursi [si]t-ku-
nu suqultu
378. 96 s-kr-ri" kaspi gur-pi-si kaspi qasti kaspi tar-ta-hi kaspi sa n[i-i]h-zi'
3

ih-zi hursu
379. 12 a-ri-at kaspi dan-na-a-te sa qaqqad a-bu-bi" nsi rmi [b]u-un-nu-
ni-ip-hi-si-in"

1. Restitu d'aprs Prisme B., 1. 56 (cf. ci-dessous, p. 80).

2. Ce verbe est plusieurs fois attest au saphel avec le sens de faire briller , cf. Meissner-
Rost, Bauinschr. Sanh., p. 27; Sargon, Tablette d'argent, rev. 3 et 4; Craig, Rel. T., I,

p. 30. 1. 35.
3. Partie de porte, cf. Del., HW., p. 153; Gray, Samas-texts, col. IV, 1. 15, et CT. XXX,
pi. 20, 1. 13. Ici Yastartu a la forme d'un animal cornes.

4. sa-gi-ru est certainement identique sag-ru (lu jusqu'ici sak-ru), frquente pithte de
hursu (hbr. :tod ant), cf. Sargon, Annales de la salle XIV, 1. 42 (o ce terme a t tort

corrig par Winckler en nam-ru), Hurper, Letters, n 114. face, 11. 18, 19 (hursu sag-ru, hu-
rsu la-a sag-ru), Johns, Deeds, n 2:s3, rev. 6, n 260, tranche, 1. 3, n 1141, 1. 41 ; OLZ., 1905,
p. 131,1. 21.
5. mutirtu battant, vantail , cf. Del., HW., p. 703, et BE. XIV, n 129, 11. 2, 5, 6.

6. abbu ( dluge ) dsigne ici quelque animal fantastique ; de mme 1. 379.


7. Lire mu-dan-ni-na-at ?
8. mittu a pour idogramme t=|
JpJ
*~*^- qui est expliqu par kak-ku sa ili, c'est--dire
arme divine , cf. Br., 10570, et Meissner, SAI., n os 8010 et 1 Avec son mittu sans merci
1314.
(Marduk) fend le crne (de Tiamat) (Cration, IV, 130). La mme arme est appele d Ud-ka-
ninn, c'est--dire le divin tourbillon aux 50 dents (cf. K. 38, face 23/24, Hrozny, Ninrag,
p. 12 et pi. V). Enfin un texte indit (AO. 41^5, face 14/15) mentionne le mittu dont la dent
TRADUCTION 59

370. 6 boucliers d'or qui dans sa demeure droite et gauche taient accrochs et
brillaient d'une faon tincelante,

371 . au milieu desquels en outre des ttes de chiens grimaants ressortaient et qui
contenaient un poids de 5 talents 12 mines (d'or) rouge couleur de flamme,
372. 1 aux cornes , as-tar-ti de ses portes o avait t coul un

poids de 2 talents d'or fin,

373. 1 serrure d'or, en forme de main humaine, clture du battant, sur laquelle un
6
dragon ail tait couch,
374. 1 pne d'or qui fermait la serrure, assurait la clture du temple, gardait l'avoir

amoncel et les biens,

375. 2 clefs d'or (en forme) de desses (coiffes) de la tiare et portant la harpe dente
et le cercle, qui de la plante de leurs pieds foulaient des chiens grimaants,
376. les quatre verrous, ornements du sanctuaire, contenant un poids de 2 talents
12 mines d'or, maintenant les vantaux,
377. 1 grande pe d'or, glaive de son bras, dont le poids tait de 26 mines 3/36 d'or,

378. 96 lances d'argent, gur-pi-si d'argent, arcs d'argent, dards d'argent, incrusts
et sertis d'or,

379. 12 forts boucliers d'argent dont des ttes de dragon, de lion ou d'urus embellis-
saient les disques,

est amre (t| TET *-^- ka-e-a= inif-fu a in-na mar-ru). Ces pithtes font songer l'arme
singulire, sorte de harpe garnie de dents, que M. Heuzey a tudie d'aprs les monuments,
dans les Comptes rendus de l'Acadmie des Inscr., 1908, p. 420.
9. Comparer DT. 109, rev. 8 (Craig, Rel. T., I, p. 2) : haftu kippatu mittu le sceptre, la
kippatu, la harpe . Mmenumration MNB. i848, rev. II, 31/32 (Dhorme, Rev. d'Ass., VIII,
p. 52). J'inclinerais croire que kippatu dsign le cercle si souvent reprsent dans la main des
divinits. Voir par exemple le premier et le troisime dieu sur les bas-reliefs de Maltaa : ils

tiennent de la main droite la harpe (mittu), de la main gauche le sceptre (hat(u) et le cercle
(kippatu). Noter que kippatu est driv d'une racine qui signifie courber. Dans le syllabaire
reconstitu ZA., XVII, p. 199, note 4, 11. 1 7, kippatu pourrait signifier cercle (de suspen-
sion) anse. Voir CT., XVII, pi. 26, 1.64 sq. : Prends le seau lustral (par) la kippatu et
puise (m. m. prends) de l'eau la bouche des deux fleuves .

10. Comparer markas dalti, qui est expliqu par5/6w verrou (cf. CT., XVIII, pi. 4, 1. 3).
11. Cf. ci-dessus, p. 57, n. 12.

12. Cf. ci-dessus, p. 6. n. 2.


13. Lire ni-ih-si ; cf. le passage parallle du Prisme B (1. 65; ci-dessous, p. 80).
14. Cf. ci-dessus, p. 58, n. 6.
15. Comparer 1. 386; V R. 60, I, 18; Keilschriftexte aus Assur, n" 15, 1. 25; Kudurru de
Nazi-maruttas, IV, 12 (Scheil, T. El.-sm., I, p. 90). Pour le sens de niphu cette dernire
60 TRANSCRIPTION

380. 67 ki--ri kaspi gan-ni' kaspi ka-nu-ni kaspi sa-al-li ur-qi kaspi sa ih-zi
ni-ih-si hursu
381. 62 mu- sa-ri-ir-te* kaspi lu-kil-te kaspi -cli-e kaspi la mit-ha-ru-ti sa ni-

ih-si ih-zi hursu

382. 33 narkabtP kaspi 1


qasti kaspi is-pat kaspi rnit-ti kaspi hatti kaspi ma-an-
zi-a-se' kaspi a-ri-at kaspi sip-rat kaspi pur-di-i' s-ri-ni* kaspi

383. 393 kap-pi kaspi dan-nu-ti qa-al-Lu-ti ni-pis-ti u-sur ki


'"< mt -ar-ti

mdtKU-hi
384. 2 qar-na-at rmni rabtif 1 sa ih-zu-si-na U nik-ka-su-si-na kam-mat* hursi
s-tas-hu-ra ih-zi-si-in
385. 1 tim-bu-ut-le hursi sa a-na sul-lu-um par-si sa d Ba-ag-bar-ti al-ti d Hal-

di-a s-tam-lu- ni-siq-ti abnP 1


386. 9 lu-ba-ri-e ...''-bul-ti il-ti-s sa ni-ip-hi* hursi ia-ar hursi si-bit-su-
nu i-na mu-ur-di-e su-ub-bu-tu
387. 7 u-su-da i?NiGSUD sa kakkabP 1 hursi mul-lu-ma it-ti is-dah-hi kaspi sa
kib-lu U ih-zi hursu
388. / ii'si sinni ma-a-a-al-ti kaspi tap-s-uh-ti il-ti-ma tam-lit abnl' 1 hursi

389. 139 >?sibirp 1


sinni passurP 1 sinni sa-al-li ur-qi sinni patar sinni gir-turp 1
sinni us sa ih-zu-si-na hursu
390. 10 passurP urkarinni mah-ri-si urkarinni ni-me-di us urkarinni sa ih-zu-
1

s-nu hursu kaspu


391. 2 gi-gab 14 abnP sa-ma-hu-te ti-iq-ni il-ti s-ka-ni' d Hal-di-a dBa-ag-
1

bar-ti assati-su
392. 25212 a-ri-at er dan-na-a-te qa-al-la-a-te sip-rat eri gur-pi-si eri U gul-
gul-lat" eri

place, voir Rec. de Trac, XXXII, p. 43 (et auparavant Frank, Bilder und Symbole, p. 16;
Zimmern, ibid-, pp. 35 et 39).

1. Cf. ci-dessus, p. 54, n. 3.


2. musarrirtu est peut-tre identique musarristu (voir pour ce terme Meissner Rost,
Bauinschr. Sanh., p. 41, et Meissner, ZA., VIII, p. 78).

3. Erreur pour ma-an-a-te'? (Pour un terme manzitu, voir Hunger, Becherwahrsagung ,

p. 69.)

4. Suppler (x-aspi.

5. Pour urinnu, cf. Rec. de Trav., XXXII, p. 44.

6. Mme terme Asn. II, 75. A rapprocher de kam- kam-mat, Zimmern, BPS., p. 59;
. .

TRADUCTION 61

380. 67 bassins d'argent, vases d'argent, fourneaux d'argent, corbeilles plantes en


argent, sertis et incrusts d'or,
381 62 mu-sa-ri-ir-te d'argent, lu-kil-te d'argent, objets divers en argent, incrusts
et sertis d'or,

382. 33 chars d'argent, arcs d'argent, carquois d'argent, harpes d'argent, sceptres
d'argent, ma-an-zi-a-se d'argent, boucliers d'argent, sip-rat d'argent, pur-
di-i (d'argent), emblmes d'argent,
383. 393 coupes d'argent, fortes et lgres, ouvrages des pays d'Assur, d'Urartu et de
Kilhu,
384. 2 cornes de grand urus, serties et (d'or), dont en outre des cercles d'or
entouraient la sertissure,
385. 1 anneau cacheter en or, destin parfaire les ordres de Bagbartu, l'pouse
de Haldia, o taient enchsses des pierres prcieuses,
386. 9 vtements de sa divinit dont contenait des disques d'or
et des ia-ar d'or

387. 7 et , remplis d'toiles d'or, avec un fouet d'argent dont le kiblu et

la sertissure tait d'or,

388. 1 lit d'ivoire sommier d'argent, lit de repos de la divinit, rehauss de pierres
prcieuses et d'or,
389. 139 btons d'ivoire, tables d'ivoire, corbeilles plantes en ivoire, pes d'ivoire,
poignards d'ivoire et d'bne, sertis d'or,
390. 10 tables de buis, mah-ri-si de buis, ni-me-di d'bne et de buis, sertis d'or
et d'argent,

391 2 autels. 14 pierres mlanges, parure de la divinit, bijoux de Haldia et de Bag-


bartu son pouse,
392. 25.212 boucliers de bronze forts et lgers, sip-rat de bronze, gur-pi-si de bronze
et gul-gul-lat (rcipients) de bronze,

Del., HW., p. 335; Meissner, ZA. XVII, p. 241. Pour la lecture kam, non kan du signe
-!^, voir Rev. d'Assyr., VI, p. 135, note 1.

7. Signe crit en surcharge et d'identification incertaine.

8. Cf. ci-dessus, p. 59, n. 15.


9. Ce terme a- probablement le mme sens que ukuttu. Le passage du Juste souffrant,

IV R. 60 *c, rev. 16 doit sans doute tre traduit ma tombe tait ouverte, ils taient entrs
en possession de mes bijoux (M-ka-nu--a) . Le monolithe d'Assurnasirapal, V, 30 il n'em- :

portera pas les objets prcieux [s-ka-an) qui sont duns l'intrieur (de mon palais).

10. Cf. CT. , IV, 1 a, 1. 11 : (juul-gu-ul- la-tim. Il s'agit d'un rcipient. Voir Holma, Die
Namen der Krperteile, pp. 11 et 12.

r"
62 TRANSCRIPTION

393. 1514 s-kr-ri er dan-nu-ti qa-al-lu-te se-la-at' s-kr-ri er dan-na-a-te


pur-di-i er ku-ta-hi er a-di sapltiP l-su-nu er
394. 305412 patri' 1 er dan-nu-ti qa-al-lu-te qastiP er a-sa-na-te 1
er tar-ta-hi
er

395. 607 ki--ri er dan-nu-ti qa-al-lu-te nir-ma-ka-a^ti er a-sa-la-a-te er

diqarf' 1 '
er qu-li-a-te er

396. 3 ki--ri er dan-nu-ti sa 50-a-a i(-na)


3
man-da-at mf lib-ba-su-nu sab-tu 1

a-di gan-ni-s-nu '


dan-nu-ti er
397. 1 ha-ru-* er rab-tu sa 80 i-na man-da-at mP lib-ba-sa sab-tu a-di gan-
1

ni-sa rabi-i er
398. sa sarrP -ni sa l t Ur-ar-ti a-na e-pis "nwniqP ma-har d Hal-di-a -mal-
1

lu- karanP 1 ma-qi-te"


399. 4 d sa-lam er ni-gab-gal-li ma-sar bbniP -s arba'- mu-la-a-su-nu
1 l

a-di subtiP -su-nu erb<- a sap-ku


l

400. 1 sa-lam ut-nin-ni man-sa-as sarr-ti sa 1 c,


Itar-dri mr l I-pu-e-ni sar
mt Ur-ar-ti subta-u siparru si-ip-ku

401. 1 alpu 1 alaPliltu a-di ala Pbri-a sa ' Itar-dri mr Us-pu-e-ni erbM-a) bft
d Hal-di-a a-na e-qi -tir-ru-ma 's-ta'-puk si-ru-us-su-un

402. 1 sa-lam l Ar-gi-ti sar mdt Ur-ar-ti sa g MUL-ti" il-ti ap-ru-ma qt"
imitti-su ka-ri-bat" a-di bti-su 60 bilat erb a suqultu l-

403. 1 sa-lam ' Ur-sa-a it-ti 2 sisP 1 pit-hal-li(m)-u ,t aml narkabti-su a-di subti-

su-nu erbi-a sap-ku


404. sa tas-ri-ifi-ti ra-ma-ni-su ma-a i-na 2 sisP -ia iste-en aml narkabti-ia
l

arru-ut mt Ur-ar-ti ik-su-du qa-ti ba-rim srus-u-un


405. a-di namkurri-su ma-at-ti sa ni-i-ba la i-s- as-lu-la

1. Cf. ci-dessus, p. 6, n. 1.
2 Cf. Jensen, KB., VI, 1, p. 531.

3. Restituer ce signe d'aprs la ligne suivante.


4. gannu parait avoir ici et ligne suivante le mme sens que gangannu (cf. ci-dessus, p. 54,

n. 4). Comparer Kn., El A marna, n 22, IV, 19 et 30?


5. Voir (outre les textes cits, Del., HW., p. 290, et Meissner, Suppl\ p. 41) CT., XV,
pi. 44, 1. 17; Ritualt., n 68, 1. 9, et Johns, Deeds, n 964, 11. 5 et 6 (mention de .1 har de
2 imer et 1 har de 60 qa).
6. Terme probablement driv de niq (maqqitu).
7. Cf. Meissner, S AI., 3684.
.

TRADUCTION 63

393. 1.514 lances de bronze fortes et lgres, forts fers de lance en bronze, pur-di-i
de bronze, ku-ta-hi en bronze avec leurs bases en bronze,
394. 305.412 pes de bronze fortes et lgres, arcs de bronze, a-za-na-te de bronze
et dards de bronze,
395. 607 bassins de bronze forts et lgers, bassins ablutions en bronze, marmites
de bronze et poles de bronze,
396. 3 forts bassins de bronze dont la panse contenait 50 mesures d'eau chacun,
avec leurs forts couvercles de bronze,
397. 1 grande cuve de bronze dont la panse contenait 80 mesures d'eau, avec son
grand couvercle de bronze,
398. que les rois d'Urartu, pour faire des sacrifices devant Haldia, remplissaient du
vin libation,
399. les quatre divines statues en bronze des grands gardiens, les veilleurs de ses
portes, dont les quatre socles et les siges taient de bronze coul,
400. une statue en prire de la personne royale de Sarduri, fils d'Ispueni roi d'Urartu,
dont le sige tait de cuivre coul,
401. un taureau, une vache et son veau, (formes) sur lesquelles Sarduri, fils d'Ispueni,
ayant remis la fonte "
le bronze du temple de IJaldia, avait fait couler
(ce bronze),

402. une statue d'Argisti, roi d'Urartu, qui tait coiff de la tiare toile des dieux,
dont la main droite bnissait, avec sa niche, (le tout) d'un poids de 60 talents
de bronze,
403. une statue d'Urs avec ses deux coursiers et son cocher, avec leur sige, (le tout)
en bronze coul,
404 (statue) sur laquelle on voyait son orgueil exprim ainsi : avec mes deux chevaux
et mon cocher, mes mains ont conquis la royaut d'Urartu ,

405. (tout cela), avec ses multiples biens qu'on ne peut numrer, je pillai,

8. Traduction d'aprs le contexte.


9. Signe douteux. On attendrait is-ta-pak ou i-puk.
10. Comparer K. 2001, I, 25 (Craig, Rel. T., I, pi. 16) et 83 18, 2348.
1 1. 7 (Pinches,
PSBA., 1909, p. 62) : bis.sur a b " n ukni mvl-H hursi si-mat il-ti-ki (je t'ai offert) une vulve
de lapis toile d'or, emblme de ta divinit .
11. Comparer, dans la description d'une divinit, CT., XVII, pi. 42, 1. 8 ; ina imitti-su
i-kar-rab de sa main droite elle bnit (de mme pi. 44, 1. 84).
12. Pit-hallu signifie proprement cheval de selle (cf. ci-dessus, p. 6, n. 7). Ici ce terme
semble par exception employ pour dsigner le cheval d'attelage.
64 TRANSCRIPTION

406. e--/6
1
-di-e hursi kaspi anaki siparri parzilli inni us urkarinni u gi-mir
isb'-a ka-la-a-ma
407. sa ul-t li ekal-lim h bit-ili ad-ma-na-at' d A-sur d Marduk a-na la ma-ni is-

lu-lu-iri

408. buP ekal-lim 1 ' Ur-za-na d Hal-di-a a-di namkurri-su ma-'-di M ultu ki-rib
<il
Mu-sa-sir as-lu-la
409. um-ma-na-te-ia rap-sa-a-te i-na gi-ip-si(-si) -na e-mid-ma a-na ki-rib 3

mt s-sur ki -sal-di-id
410. nisv 1
na-gi-i sa H Mu-sa-sir
<
it-ti nisP 1 mt As-sur *'
am-nu-ma il-ku tup-

ik-ku ki-i sa a-s-ri e-mid-su-nu-te


411 . is-mi-rna l Ur-sa-a qaq-qa-ris ip-pal-si-ih na-ah-lap-a-te-su -sar-rit-ma
us-se-ra* i-di-e-s
1
412. is-hu-ut ku-bu-us-su pi-rat-su ih-si-ip-ma -dan-mn lib-ba-s i-na ki-lal-
li-su pu-up-pa-nis "
is-sa-lji-ip

413. is-zis-ma sur-ru-su ih-mu-ta ka-bat-tus i-na pi-i- it-tas-ku-nu qu-ub-bi-e


mar-su--te
414. i-na mdt Ur-ar-ti a-na pat gim-ri-u si-pit-tu -a-as-lih-ma gir-nu' sa du-ur
-me i-na mtNa-i-ri -sa-as-kin

415. i-na e-mu-qi si-ra-a-te sa dA-ur bli-ia i-na li-i-te da-na-ni sa dBl dNab
ilnif' 1 tik-li-ia

416. i-na an-ni ki-e-ni sa d Samas di-tar-gal ilniP 1 tu--di ip-tu-ma su-lu-lu
is-ku-nu eli um-ma-ni-ia
417. i-na nir-bi sa d Nergal dan-dan ilniP 1 a-lik i-di-ia na-sir karsi-ia

1. Cf. Zimmern.GGA., 1898, p. 813.


2. Pour une hypothse sur l'tymologie de ce terme, voir Landsberger, ZA., XXV, p. 384.
3. Signe omis par le scribe.
4. Sens d'aprs Jensen, KB., VI, 1, p. 530. Voir outre les textes cits, Del., HW., p. 529,
et Meissner, Supplt, p. 76, la prire Istar publie par King, Secen Tablets, II, pi. LXXXI1I,
1.98.
5. usuru est un doublet de musuru : les deux formes procdent d'une racine -h. Cf. Asn .,
II, 113 : atnil' l -su-nu dr[ -ni-u-nu (var. us)-se-ru ils abandonnrent leurs
ll
villes, leurs
murs; Sennachrib, Cyl. Taylor, III, 7, et CT., XXVI, pi. 10, 1. 32 : usw-su-un aq-i>i

j'ordonnai de les relcher m ; IV R. 17, 37 a ka-sa-a u-u-ru dlivrer les prisonniers


: . Noter
que uuru et muuru ont le mme idogramme, comparer Br., n 1774 avec Br., n 1814, et
SAI., 987, 5112.
f>. Pour ce sens de id, voir Martin, Rec. de Trac, XXV, pp. 228 sq., et Holma, Die Aa
TRADUCTION 65

406. sans compter les objets en or, argent, plomb, cuivre, fer, ivoire, bne, buis et
bois de toute espce,
407. que (les ennemis) avaient pills en quantit innombrable dans les villes, palais

ou temples, difices d'Assur et de Marduk.


408. L'avoir du palais d'Urzana et (du temple) de Haldia, avec ses multiples biens,
qu'au milieu de Musasir j'avais pills,

409. j'en chargeai la masse de mes vastes troupes : jusqu'au milieu du pays d'Assur
je leur fis traner (ce butin).

410. Les gens de la province de Musasir avec les gens du pays d'Assur je les comptai :

taille et corve comme aux Assyriens je leur imposai.

411. Ayant appris cela, Urs s'accroupit' sur le sol, dchira ses vtements, libra ses
bras',

412. arracha son bandeau, s'arracha les cheveux, son cur avec ses deux
(poings) et s'abattit plat ventre.
413. Son cur tait en courroux, son foie ardait (de colre) : sa bouche faisait en-
tendre des cris de douleur.
414. Dans toute l'tendue d'Urartu je rpandis l'affliction : les pleurs pour l'ternit
dans Na'iri je fis rgner.

415. Dans la sublime puissance d'Assur mon seigneur, dans le pouvoir et la force de
Bel et de Nab les dieux qui m'assistent,
416. dans le bienveillant assentiment de Samas, le grand juge des dieux, qui a ouvert
ma route et tendu sa protection sur mon arme,
417. dans la majest de Nergal le fort entre les dieux, qui va mon ct et protge
mon camp,

men der Korpcrteile, pp. 110 sq. Noter, contre Holma, que id n'est pas un pluriel, mais un
duel : c'est l'ancienne forme du duel au cas oblique {idn, cf. Ungnad, ZA., XVIII, 3); de
mme n, Sp, etc.

7. Noter la forme incomplte du signe. Lecture incertaine.


8. Comparer K. 2674, 1. 50 sq. (S. A. Smith, Asurb., III, pi. I) : [pu]-up-pa-nis ats-

hu-up-u-ma [az}-qu-pa $i-ru-u-u l'ayant abattu plat ventre, je plantai [mon arme]
sur lui (mot mot : dans son dos); V R. 47, 51 a : pu-up-pa-ni an-na-di j'ai t jet
plat ventre , et K. 9537 (Bez., Cat., p. 1020) : umma ki-min (= amllu ina) pu-up-pa-ni-u sa-lil
si un homme est couch plat ventre (mot mot : sur son puppnu ). Ce dernier texte
montre clairement que puppnu dsigne une partie du corps. Holma (Die Namen der Krper-
teile, p. 160) le conteste, tort selon moi. La traduction qu'il ne suggre que pour l'carter
( nombril ) me semble mriter l'attention.
9. Lire gir-ra-nu ?

9
66 TRANSCRIPTION

418. ultu mt Su-um-bi na-gi-i i-na bi-ril adNi-kip-pa (ld -pa-a sadeP l
-e mar-
su-ti a-na mdt Ur-ar-ta e-tar-ba
419. i-na mdt Ur-ar-ti mdtZi-kir-li mt Ma-an-na-a-a mdtNa--i-ri mdtMu-sa-
si-ri

420. ki-ma kal-bi na-ad-ri sa pu-Iuh-tu ra-mu- e-til-li at-tal-lak-ma la a-mu-


ra mu-ni-ih.-hu
421. M ' Ur-sa-a mdt Ur-ar-ta-a-a l Me-ta-at-ti mdt Zi-kir-ta-a-a i-na da-ab-di-e
si-e-ri ummn'-a-su-nu ma-at-tu -sam-qit
422. 430 lP -ni sa 7 na-gi-e sa
l ' Ur-sa-a mdt Ur-ar-ta-a gi-mir-tu ak-sud-ma
-safi-rib mt-su
423. sa l
Ur-sa-na dl Mu-sa-sir-a-a d Hal-di-a il-s d Ba-ag-bar-tu d is-tar-su

a-di bu-se-e -kr-su ma-'-di


424. {'*-*'6110 nisf 12 im * r ku-din 380 imrP 525 alpP 1285 immerP asat-su
1 1 1 1

mrP -su mrtiP -su as-lu-la


l l

425. i-na ni-ri-bi sa adAn-da-ru-ut-ta sadi-i mar-si pt dl Hi-ip-par-na at-tu-


si-a sal-mis a-na mti-ia a-tu-ra

426. Ist-en * md bl narkabti 2 amU s pit-hal-lim 3 amil kal-la-ba-a-ni" di-e-ku

427. amil lisn rstii' 1 * ' Tb-sr- dA-sur amd abarakku rabu- i-na eli d A-sur be-
ll-ia ul-te-bi-la

428. tup-pi ' d Nab-sal-lim-s-nu nmil tup-sar sar-ri rabu- amil rab-pit-usni %

amil um-ma-an tSarru-kin sar mt s-sur ki


429. bu-uk-ru '
Har-ma-ak-ki amil tup-sar sarri assuru k '-
430. i-na li-i-mi l d Istar-dri amil sa-kin dl Arrap-ha a-su

1. Pluriel de kallabu. On trouve aussi kal-la-pa-ni (Harper, Letters, n 526, rev. 1, n 1104,
face 4) qui suppose un singulier kallapu. Dans le passage parallle cit la note suivante le
mme terme est crit amil t| ]
| 1 1
JyP (comparer Harper, Letters, n 322, rev. 2
1
; n 380, face 5 ;

n637, face 4; Knudtzon, Gebete, n 109, face 7; II R. 31, 41 c. Johns, Deeds, II, p. 149, a en-
trevu la vritable lecture, mais songe tort kalbu au lieu de kallabu, kallapu).
2. Pour cette lecture, voir le passage suivant d'une inscription transcrite par Winckler,
AOF., II, p. 42 :

li-a-a-nu ri-e-e-ti lannanna (vide)


(vide) a-na d Assur bli-ia ul-te-bi-la (vide)
ist-en amilba narkabti 2 amU a pit-hal 3 dl kal-labpl- di-e-ku
TRADUCTION 67

418. depuis la province de Sumbi, entre le Nikippa et l'Up les monts difficiles, dans
la direction d'Urartu je m'engageai.
419. Dans Urartu, Zikirtu, le pays des Mannens, Na'iri et Musasir,

420. comme un chien plein de rage, environn de terreur, je m'avanai en matre :

je ne vis personne qui m'apaist.


421. D'Urs l'Urarten et de Metatti le Zikirten je dfis la nombreuse arme sur le
champ de bataille.

422. 430 villes de 7 provinces d'Urs l'Urarten en totalit je pris : je dvastai son
pays.
423. D'Urzana le Musasiren : Haldia son dieu, Bagbartu sa desse, avec le multiple
avoir de son temple,
424. en outre 6.110 hommes, 12 mulets, 380 nes, 525 bufs, 1.285 moutons, sa femme,
ses fils, ses filles j'emmenai.

425. Par les dfils de l'Andarutta, le mont difficile, en face de la ville de Hipparna,
je dbouchai : je rentrai sain et sauf dans mon pays.

426. 1 matre de char, 2 cavaliers, 3 sapeurs furent tus.


427. Les langues-capitales , Tb-sr- Assur le grand-abarakku les conduisit
Assur, mon seigneur.
428. Tablette de Nab-sallimsunu, le grand-scribe du roi, le grand-docteur, le

maitre-s-arts de Sargon, roi d' Assur,


429. premier n de Harmakku, scribe du roi, citoyen de la ville d'Assur.
430. Dans l'ponymie d'Istar-dri, gouverneur de la ville d'Arrapha, on a port
(cette tablette).

De ces deux passages rigoureusement parallles, il rsulte que amil EME_ SAG pl U-a-a-nu ri-e-
e-ti.

3. Ce titre est crit en surcharge deux derniers signes sont indistincts. Selon toute
et les
vraisemblance le scribe a voulu crire amil^y^ ^> titre attest par IV R. 9, 45 b. Pour
:

4f^.
la lecture de^f-A. K' voir Meissner, S AI., n 1638-164U.
LE RCIT DE LA HUITIME CAMPAGNE DE SARGON
D'APRS LES ANNALES

La partie des Annales qui contient le rcit de la huitime campagne de Sargon


nous est parvenue assez mutile. Elle comprend, dans l'dition de Winckler, les

lignes 101 139. Le texte est conserv dans la version de la salle II (plaques 11, 12,

TRANSCRIPTION

(II, 11) 101. i-na 8 pal-ia a-na mt Man-na-a-a mt Ma-da-a-a al-lik ma-da-at-tu
mdt Man-na-a-a mt El-li-pa-a-a
102. amil bl-lP l-ni sa sadeP l -e am-hur l
Zi-zi-i* '"Za-la-a' amil bl-lP l-ni sa
l 7
* Gi-z[i-il-bu-un-di na-gi]-i

103. ssarrp l-ni a-li-kut maf}-ri-ia la im-hu-ru bi-lat-su-un ma-da-[at-ta-su-


nu] am-hur-m[a]
104
(II, 12) 105. mdt Z]i-kir-ta-a-a di-ik-ta-su a-duk 3 lf l-ni dan-nu-ti a-di 24 lP -ni
l
[

sa li-me-ti-su-nu

1. Botta, Monument de Ninioe, t. III, pi. 75, 76, 77, 78. Winckler, Die Keilschrifttexte
Sargons, t. II, n os 8, 9, 10, 11.

2. Botta, t. IV, pi. 120; Winckler, t. II, n" 36.

3. Voir Winckler, t. I, pp. m et iv.

4. Voici la liste de ces divergences :

Annales Nouvelle inscription

1. 105 : 3 villes fortes et 24 villages 1. 89 : 12 villes fortes et 84 villages


1. 109 : 5 lieues 1. 145 : 6 lieues
1. 114 : 140 villages 1. 268 : 146 villages
1. 128 et 129 : 6.170 hommes (Fastes, 1. 75 : 1. 349 : 6.110 hommes
20.170)
TRADUCTION 69

13 et 14) ', et pour une petite partie (11. 135 139) dans celle de la salle V (plaque 18) !
.

La nouvelle inscription permet, en maint endroit, de rectifier des lectures errones


ou de combler des lacunes. Ces corrections sont en partie confirmes par les estam-
pages de Botta, conservs la Bibliothque nationale. Malheureusement ce contrle
3
n'existe que pour II, 13 et 14 et pour une partie de II, 11 . Voici le texte, tel que,
avec l'aide de la nouvelle inscription et des estampages, on peut le rtablir.

On verra que les tmoignages des deux documents ne concordent pas entirement.
Deux de ces contradictions, relatives l'une la prise de la ville de Parda, l'autre la
fin d'Urs ont dj t discutes plus haut (p. vi, n. 1 et p. xix). Les autres diver-
gences ne portent que sur des chiffres'.

TRADUCTION

101. Dans ma huitime anne de rgne, j'allai au pays des Mannens et au pays des
Mdes. Le tribut des Mannens, des Ellipens
102. des chefs des montagnes je reus. Ziz et Zal chefs de la province de Gizilbundi,

103. dont les rois mes prdcesseurs n'avaient pas reu le tribut, je reus leur
tribut
104
105. Carnage je fis de (l'arme de) [Metatti] le Zikirten. 3 villes fortes avec 24 villages
I environnants

1. 128 et 129 : 692 mulets et nes 1. 349 : 12 mulets et 380 nes


920 [bufs] 525 bufs
100.225 moutons 1.235 moutons (1. 424 : 1.285)
1. 129 : 160 talents 1. 352 : 167 talents
1. 132 :
[1]62 talents [20] mines d'argent 1. 369 : 162 talents, 20 mines, moins 6/36
d'argent.
5. Sic, d'aprs l'estampage.
6. L'dition de Botta porte en outre *-|, vidente erreur de copie.

7. Lire probablement ainsi, au lieu de Kff^


.

70 TRANSCRIPTION

[a]k-s[-ud sa]l-la-su-nu as-lu-la l Pa-ar-da al sarr-ti-s i-na dgirri


106.
aq-mu u s- a-di nisP mti[-s]
1

107. in-na-bi-du--ma la in-na-mir a-sar-s-un di-ik-tu sa 'Ur-sa-a mdt -ra-


ar-ta-a[-a]

108 a-na l[a-]a ma-ni a-duk 260 zr sarr-ti-s "' pit-hal-li(m)- i-na
qa-a-ti -sab-bit a-na s-zu-u[b]

109. [n]apsttlP l l-s i-[n]a J'ansu-kr-ra ir-kab-ma sada-a-s e-li 5 biri qaq-

qa-ru ul-tu iad -a--u[s]


110. [a-d]i ad Zi-mur ar-du-us-su mdt -is*-di-is mdt na-gu- sa mt Man-na-
a-a e-ki-ma-as-sum[-m\
111. [a-na] Wl-lu-su-nu mdt Man-na-a-a ad-[d]in dl Us-qa-ia l bir-tu sa i-na
ni-rib mdt Za-ra-an[-dd\
"

112. [na-g]i-i i-na sad Ma-al-la-a- sad-di bursi rak-sa-tu a-di 115 lP l
-ni-

sa ak-s[-ud]
113. [
dl ]A-ni-as-ta-ni-a sa mi-sir mdt Bt-Sa-an-gi-bu-ti dl Tar--i l Tar-ma-
ki-sa sa mt Da-fa-a[-a]

114. [ta-]mir-ti dl Ul-f}u sa sp ad Kis-pal sade-e 21 lP l


-ni dan-nu-ti a-di

140 lP l
[-ni]

115. [sa] li-me-ti-s-nu eli SadAr-*a-bi-a sadi-i ak--ud i-na i-sa-a-ti as-

]*u-u[p]

116 . [7 l]P l-ni dan-nu-ti a-di 30 lP l


-ni sa li-me-ti-s-nu sa mdt Ar-ma-ri-[ia-]

l[i-i]

117. [sa i-na sp 11 acl ]-bi-an-da sadi-i ak-sud l Ar-bu a-sar 'Ru-sa-a'

d Wi-ia-ar} ' dIs[tar)-d[ri]


3 '
(II, 13) 118. [
'l[u] s[) [ak-]

s[-]'ud 30 lP l
[-ni]

119. [da]n'-[n]u
l
-ti sa mdt A-i[aY-a-id na-gi-i sa a-fii tam-tim dlAr[-gis-tiy--

[na] dl Qa-a[iy-la-ni-a sa eli SadAr-si[-du]


ad 10 dl bi-
120. [
"Ma]h 9 -h [a] -u[n]' '-ni-a sadeP -e ru-uk-ku-sa bi-ru-us-su-un 5
l

ra-a-ti sa li-me-it mdt -a-ia[-is]

1. Correction suggre par Winckler (au lieu de e).

2. L'dition de Botta porte *%-


3. L'estampage porte quelques traces de signes, parmi lesquelles je crois distinguer celles

de ia.

4. Sir, estampage-

5. Possible, d'aprs l'estampage.


TRADUCTION 71

106. je pris, je pillai. Parda, sa rsidence royale, par le feu je consumai. Quant
lui, avec la population de son pays,
107. il s'enfuit : le lieu de leur sjour ne fut pas trouv. De (l'arme d') Urs l'Urar-
ten
108. carnage innombrable je fis. 260 des membres de sa famille royale et de ses
cavaliers je fis prisonniers. Pour sauver
109. sa vie, il monta sur une jument et gravit ses montagnes. L'espace de 5 lieues
depuis l'Uaus
110. jusqu'au mont Zimur je le poursuivis. Je lui enlevai Uisdis, province du pays
des Mannens,
111. et Ullusunu le Mannen, je la remis. Usqaia, la forteresse qui, l'entre de la
province de Zaranda,
112. sur le Mallu, le mont des cyprs, est solidement construite, avec ses 115 vil-

lages je pris.
113. La ville d'Aniastania qui est la frontire de Bt-Sangibuti, la ville de Tarui, la

ville de Tarmakisa (qui sont dans) la rgion des Dalens,


114. la ville d'Ulhu qui est au pied du mont Kispal, 21 villes fortes et 140 villages

115. environnants qui sont sur les monts Arzabia, je pris, je brlai.

116. 7 villes fortes d'Armarial et 30 villages environnants

117. qui sont au pied des monts Ubianda je pris. La ville d'Arbu, lieu o Rusa

118. Riar, ville de Sarduri je pris. 30 villes

119. fortes d'Aiaid, province qui est au bord de la mer, la ville d'Argistiuna et la
ville de Qallania, qui sont sur les monts Arsidu
120. et Mahhaunnia, au milieu de ces (30 villes) sont solidement construites , 5 for-
teresses environnant Uaiais,

6. Lgres traces sur l'estampage.


7. Sic, estampage.
8. N'est plus visible sur l'estampage.
9. Trs incertain.
10. On ne distingue que |^.
11. Ou peut-tre d ? :
72 TRANSCRIPTION

121. [a-]di 40* lP l-ni sa mdt -a-ia-i[s]* na-gi-i ak-s-ud i-na isti a*ru-up
Ua-an-zu^]
122. [sar] mdt A7a- , i-ri i-na dl Hu-bu-us-ki-a l dan-nu-ti-su sisP 1 alpP 1 si-e-ni

ma-da-ta-s am[-hur]
123. [^Ur-za-na l Mu[-sa]-sir-a-a sa ma-mit ds-sur d Marduk e-ti-qu-ma
'Ur-sa-a mt Ur-ar-ta-a-a is-p[ -ra]
3
eli

124. [s]'-[r]u d As-sur be-li -ta-ki-la-an-ni-ma i-na / 5 narkabti-ia h


1000 mrpit-/jal>
sp'i-ia sit-mur-ti ami hu-uk sp"-ia li[--ut]
~

125. ta-ha-zi sad $i-ia -ak ad Ar-di-i[k]-si sad -la-a-ia-


i acl
Al-lu-ri-a sadeP l-e

mar-su-ti eqla ta [6a]


126. [i-]na ru-kub sisP 1 mar-sa i-na sp rr-ia e-ta-ti-iq-ma 'Ur-za-na l Mu-
sa-sir-a-a a-lak gir-ri[-ia]

[i]s-me-ma is-su-ris ip-par-ris-ma sadu-ii mar-su dl Mu-sa-si-ru s-


127. e-li

bat d Hal-di-a ni-i-t[u\


128. [a]l-me-ma al-ti 'Ur-za-na mrP -su mrtiP
l l
-su 6170 nisP 1 692 lmrpa-

ri-e imrP 920 1

129. [alp]P l 100225 immerP -se-sa-a 34 1


biltu 18 ma-na hursi 160
e
biltu 2 1/2 ma-n[a kaspi] er pisu- an[aki]
130. [ni-siq]-ti abnP a-na mu-'[-di-e]
1
-e sa ih-z[i]

(II, 14) 131 Pl . . . [lu-bul]-ti bir-me kit a-na la ma-ni

132. it-ti [x4] biltu 3 ma-na hursi [1]62~ biltu [20] ma-na kaspi..

133. - P l '-di-e erP 1 parzilli sa ni-ba la [i-s-]

134 a-di alap e[r] al aPlitti er [b]r* e[ri]' as-lu-la.


[ ]

135 [a-na] d s-sur -se-r[iby si-ta-at namkurri-su-nu a-n[a],

[i-na'" mt ] "Url-ar-ti]

1. Probable, d'aprs l'estampage.


2. D'aprs l'estampage, on peut hsiter entre us et is- La lecture is semble impose par la

comparaison avec le nouveau texte, 11. 298 et 306. Botta lit |T- Winckler a lu u, influenc
sans doute par ^ ad -a--.
3. Telle me parat tre la lecture la plus probable. La lecture pu semble exclue par les

traces encore visibles sur l'estampage. Voir la copie de Botta.


4. Sic, estampage.
TRADUCTION

121. avec 40 villages de la province d'Uaiais, je pris, je brlai. De Ianz

122. roi de Na'iri dans Hubuskia, sa ville forte, je reus le tribut, chevaux, bufs
et petit btail.

123. Urzana le Musasiren qui tait parjure Aur et Marduk, qui Urs l'Urar-
ten avait envoy
124. des messages perfides Assur, mon seigneur, m'ayant donn courage, avec mon
seul char personnel, 1.000 fougueux cavaliers de ma garde, mes fantassins aptes

125. au combat, le Siak, l'Ardiksi, l'Uliau, l'Alluria, monts difficiles (le bon terrain

126. cheval, le mauvais pied) je franchis : Urzana, le Musasiren, ayant appris la

venue de mon expdition,


127. s'envola comme un oiseau et gravit une montagne difficile. Musasir, la demeure
du dieu Haldia,
128. j'assigeai: l'pouse d'Urzana, ses fils, ses filles, 6.170 habitants, 692 mulets et
nes, 920
129. bufs, 100.225 moutons j'emmenai. 34 talents 18 mines d'or, 160 talents 2 mines
et demie d'argent, de bronze pur, de plomb,
130. des pierres prcieuses en quantit, des dont la sertissure

131 des vtements multicolores et des tuniques de lin sans nombre

132. avec x4 talents 3 mines d'or, 162 talents 20 mines d'argent

133 des objets de bronze et de fer en quantit innombrable

134 avec un taureau de bronze, une vache de bronze, un veau de


bronze, je pillai
135 Assur j'offris. Le reste de leurs biens aux [flammes je livrai]. Dans
le vaste Urartu,

5. Sic, estampage.
6. Ainsi lit Botta. Il ne reste plus que des traces indistinctes sur l'estampage.
7. Sur l'estampage on lit ... 62 et non . . 42.
8. Probable d'aprs l'estampage. Ce que Winckler lit ma semble tre le dbut de w.

9. Sic, estampage.
10. D'aprs V, 18.
10
74 TRANSCRIPTION

k
136. ['rap-si sade {
]P l '-e' [kay-la-ma si-pit-tu -sab[-si]-i-ma [
a-na !
Ur-sa-a
>
sarri-su-nu sw-ti nag-la-b'} i qu*-b[i''-e }

10
137 [-ti a-di'} 6o[/ -t]u" as-kun na-f/u- [-a] '-tu" a-n['a mi-

sir mt As-surki ii-tir-ram-ma']


138. ['i-na qt"*] amil [' s-ut-rsi-i]a amil nagir ekalli am-nu[-su'] ['] Ur-sa-a
[mt(j] r - a r y-[*( a- a *]-a [ na-mur-rat'} cl
[s}'-sur
b[e-l]i-i[a.y
[

139. [is'-hup' ]-s-ma i-n[a] ["patar parsiV^W* ra-ma-ni-s kma sahi lib"-
3

,>
ba-[s)''' is-hu-ul-ma napista-s [i(-qat-t]i
l

1. D'aprs V, 18.
2. Ce signe est reconnaissable sur l'estampage. Il est, en outre, partiellement conserv
sur V, 18, d'aprs la copie de Botta.
3. Traces de ce signe sur l'estampage. Botta a lu sur V, 18 tTT-
4. D'aprs V, 18. Aprs a-na. Botta lit Ce signe est ici inexplicable- Est-ce
. le reste

d'un autre signe ?


5. Au sujet de ces trois termes, cf. Harper, BA., II, p. 435, et Jensen, KB., VI, 1, pp. 377
et 378. Je crois (contre Jensen) que naglabu signifie bien rasoir . Si gullubu est employ avec
le sens de marquer un esclave , c'est qu'apparemment cette marque tait une sorte de tonsure.
Abbutta gullubu raser, enlever une marque d'esclave (sic, d'aprs Schorr, Hilpr.-Vol.,
p. 31, etWZKM., XXIV, p. 441, signifierait raser alentour de telle faon que la marque dis-

paraisse - D'aprs notre passage, Urs se rase en signe d'affliction.


6. Sic, estampage.
TRADUCTION 75

136. dans toutes les montagnes, je fis rgner l'affliction. A Urs leur roi surtu,
naglabu, qubb*
137 pour le reste de ses jours j'imposai. Cette province, je l'annexai au
territoire d'Assur,

138. et la rangeai sous la main de mon fonctionnaire, le maire du palais. Urs,


l'Urarten, l'clat d'Assur mon seigneur

139. l'abattit : avec sa propre pe de fer, comme un porc, il se pera le cur


et mit fin sa vie.

7. D'aprs V, 18.
8. En partie visible sur l'estampage et sur V, 18.
9. D'aprs V, 18.
10. Sic, sur l'estampage et sur V, 18.
11. Vagues traces sur l'estampage et sur V, 18.
12. V, 18 : ta.

13. D'aprs V, 18 (Botta lit sag).


14. Traces sur V, 18.
15- Sur l'estampage, immdiatement avant ra, on distingue (extrmit du signe J-).
16. V, 18 : lib.

17. V, 18 : su.

18. On distingue seulement des traces de ce signe sur l'estampage.


LE PttISM B
(Fragments A, B, C)

Winckler a publi dans Keilschrifttexte Sargons, t. II, pi. 45, des fragments
(conservs au Muse Britannique) d'un prisme de Sargon, dit prisme B'. Ce texte, qui
est trs mutil, n'a jamais t traduit. Les fragments A, B et C se rfrent la cam-

TRANSCRIPTION

(A) l. amil 2u-uk sp]"-ia

2. sa-ab qati ka-ba-bi as-ma-ri-i amU qu-ra-]di-ia


3. iq-du-ti mu-du-ut ta-ha-zi -zak-ki-ma] har-ra-an
4. dl Mu-sa-sir ur-uh mar-sa-ti it-ti istn-it] navkabat sp l,-ia
5. i 1.000 pit-hal-li(m)-ia sit-mur-ti a]s-bat-ma
G. eqla tba i-na tar-kub-]ti sis
7. mar-sa i-na sp"-ia] lu- ar-di
a-na u Mu-sa-sir s-bat d Hal-di-a] sal*-tis* lu e.-ru-ub*
<

9. i-na ekalli mu-sab 'Ur-za-na] e-til-lis lu-u* *-sib


10. ki-in-iji ni-sirte-s-nu] ap-te-e-ma

11. 34 biltu 18 ma-na] hurtsi

12. 167 biltu 2 1/2 ma-na] kaspi


13. eri-a pisu-r'i anaki a,' an smti aban uk]n

(B) 14. aban UD _ A s u i-siq-ti abni' 1 a-na) ma-[-di-e]

15. '*ut ^r-/r-/ /*[-/]

16. i?*siBiR*P l in pri

17. c
?u.s 'turkarinni a-]di i?si l,-si-n[a]
18. sa ih-ju-si-na -pu-] siparru kaspu

1. Voir la reproduction photographique publie par C.-J. Bail, Liglit from the East, p. 185.

y a quelques contradictions entre les deux documents. Ainsi le Prisme B, 11. 18 et 25,
2. Il

numre des objets sertis en cuivre et en argent les mmes objets sont donns, dans la nouvelle
:

I
.

TRADUCTION 77

pagne contre Musasir et prsentent une rdaction trs voisine de celle de la nouvelle
inscription. La comparaison des deux inscriptions permet de complter le texte si

fragmentaire et jusqu'ici peu prs inintelligible du Prisme B. On remarquera cepen-


dant que toutes les restitutions ne prsentent pas le mme degr de certitude. Les
deux textes sont parallles sans tre identiques, et ainsi qu'il rsulte aussi bien des
parties conserves que de la dimension des lacunes, le texte du Prisme B tait moins
dvelopp que celui de la nouvelle inscription*.
M. King a eu l'obligeance de collationner pour moi la plus grande partie du texte.

Les lectures nouvelles obtenues par cette collation sont marques d'un astrisque.
La plupart de ces corrections taient suggres par la seule comparaison de la

nouvelle inscription.

TRADUCTION

(A) 1 mes fantassins,

2. les archers, les hommes (arms) du bouclier et de la lance, mes guerriers


3. vaillants, experts au combat, je mis en ordre, puis la route
4. de Musasir, chemin difficile, avec mon seul char personnel

5. et un millier de mes fougueux cavaliers, je pris :

6. le bon terrain cheval,

7. le mauvais pied je suivis.

8. A Musasir, la demeure de Haldia, en matre j'entrai;

9. dans le palais, rsidence d'Urzana, en seigneur j'habitai.


10 je brisai les sceaux de leurs rserves :

11 34 talents 18 mines d'or,


12. 167 talents 2 mines et demie d'argent,
13. de bronze pur, de plomb, de cornaline, de lapis lazuli,
(B) 14. de et de quantit de pierres prcieuses,
15 d'bne et de buis,
16 (tant) de btons d'ivoire,
17. d'bne, de buis avec leurs pommeaux,
18. sertis de cuivre et d'argent,

inscription (1. 353), comme sertis en or et en argent. Le Prisme B, 1. 29, mentionne des coupes
d'Urs, au lieu d'une coupe d'Urs (1. 358) ; 1. 34 : 55 coupes recouvertes d'argent au lieu de 54
(1. 360) ; 1. 59 : 1 cl d'argent au lieu de 2 cls d'or (1. 375).
78 TRANSCRIPTION

19 [P l ]sin pri
20. [*9ut ^urkarinni rabtiP 1 } si-mat sarru--ti
21. [8 ifmah-ri-sji dan-nu-ti
22. [sin pri ^us ^urkayinni* ?*gan*-ni '?gn-gn-ni
23 -ni* * i-?*[gan] '-bi-lul

l
24. [sin pri <?-s]-* ?*ur*-ka*-rin-ni
25. [sa ih-zu-s-nu] s*-pu*-su* siparru* kaspu
26. [6 patrP 1
] hursi te-ru-na-at hursi
27. [gIr-tvr hursi] sa zu-um-bi hursi
28. [a>>anpur-si-it abanpa]rti tam-lit* abnl' 1 hursi

29. [11 kap-pi kaspi] HJr-sa-a a-di na[k]-ta-me-su-nu


30. [kap-pi Sa mdt T]a-bal uznl'P 1 hursi
31. [gur-pi-si kaspi] tar-ta-hi kaspi ni-ih-si hursi

32. [34 kap-pi kasp]i ubntiP 1 dan-na-a-ti


33. [qa-al-la-a-te] qa-at-ta-na-a-te lut-ti

34. [ su-sa-ni] kaspi 55 kap-pi kaspi su-up-pu-te


35. [nak-te-. . .b]a*-a-m tig-zip 1
36. [sip-ra-a-te azqarP] 1 semirP 1 kaspi
37. [5 a-za-na-at kaspi] qa-bu-a-ti kaspi
38. [mu-kar-ri-s] nab-li nik[nakkP l ]

39. mt Ta-ba-li mu-qa-tc-rat kaspi]'


[

(C) 40. [13 ki-r er tap-ha-a-ni cri nir-ma]-ka*-a*-t[i* er]

41. [a-sa-al-la-te er diqar]P L eri

42. [qu-li-a-te er 24 gan-ni er] ki-r* er

43. [hu-ru-pa-a-te er kr-ku-n er] qu-ul-li er


44. [na-as-ri er bit-bu-si]-in-ni er

45. [120 -di-e eri dan-nu-ti] qa-al-lu-ti


46. [e-pis-ti mti-su-nu sa] ni-bit sumi-su-nu a-na sa-ta-ri

47. [la ta-a-bu x ka-nu-nu] parzilli ni-si-pi* parzilli


48 . [na-as-ri parzilli a-ru-ut-hi parzilli] bt-bu-si-in-ni parzilli*

49. [130 lu-bul-ti bir-m] * ub tkit ^'PHa-kil-ti iptP 1

50. [lu-bul-ti ta-bar-r] sa m <MUr-ar-ti

1. Telle est la lecture la plus probable d'aprs la ligne 356 de la nouvelle inscription. King
propose de lire ^y (The sign ^w I think is certain, but it has been damaged with some
pointed instrument). Comparer Johns, Deeds, n 767, 1. 3 : gan-nu $ihru bi-lul petit vase
TRADUCTION 79

19. (tant de) grands en ivoire,


20. bne et buis, insignes royaux ;

21. 8 forts mah-ri-si


22. en ivoire, bne et buis; (6) vases, gan-gan-ni
23 et vases d'chanson
24. en ivoire, bne et buis,
25. sertis de cuivre et d'argent;
26. 6 pes d'or, te-ru-na-at d'or,
27. poignard d'or, chasse-mouches d'or,
28. pur-si-it (rcipient) d'albtre rehauss de pierres (prcieuses) et d'or;
29. 11 coupes d'argent d'Urs, avec leurs couvercles,

30. coupes du pays de Ta bal aux anses d'or,

31. gur-pi-si d'argent, dards d'argent incrusts d'or;


32. 34 coupes d'argent, ds forts
33. et lgers, qa-at-ta-na-a-te, lut-ti (vases)

34 . et su--sa-ni d'argent ; 55 coupes recouvertes d'argent,


35 , bols,

36 , croissants et anneaux d'argent ;

37. 5 a-za-na-at d'argent, calices d'argent,


38. mu-kar-ri-si, nab-li, brle-parfums
39. du pays de Tabal et cassolettes d'argent;

(C) 40. 13 bassins de bronze, tap ha-a-ni (grands rcipients) de bronze, bassins
ablutions de bronze,
41 . a-sa-al-la-te de bronze, marmites de bronze,
42. poles de bronze; 24 vases de bronze, bassins de bronze,
43. hu-ru-pa-a-te de bronze, k[ur-k]u-ri de bronze, qu-ul-li de bronze,
44. na-as-ri de bronze, lampes de bronze;
45. 120 objets de bronze forts et lgers,
46. ouvrages de leur pays, dont les noms crire
47. sont malaiss; (tant de) fourneaux de fer, ni-si-pi de fer,
48. na-as-ri de fer, a-ru-ut-hi de fer, lampes de fer;
49. 130 vtements multicolores et tuniques de lin, de la laine bleue et de la laine

50. tisser, de couleur carlate, des pays d'Urartu

d'chanson (Aprs gan, la copie de 1 Johns donne >+*r; mais Ungnad, qui a rcemment colla-
tionn le texte, m'crit : hinter tf^ knnte ^/- statt >+^r stehen ).

2. King : possibly [b]a .

3. D'aprs King, une seule ligne manque entre le fragment B et le fragment C.


80 TRANSCRIPTION

51 . [ mdt Kil-hi a-di] bu-se-e ekalli-s

52. [a-lu-lam-ma ak-mu]-ra namkur-su amlls-ut-rsi-ia


53. amil ri-di-ia a-n]a bit d Hal-di-a as-pur-ma
[

54. [
d Hal-di-a il-s] d Ba-ag-bar-t d is-tar-u

55. [a-di namkur -k]r-ri-su ma-'-at-ti ma-la ba-s-


56. [x4 biltu 3] ma-na hursi 6 a-ri*-at hursi
57. [162 bil]tu 20 ma-na 6 su mati kaspi
58. [1 as-tar-ti] bbi*-s d 2 bilat hursi suqultu
'59. [/ sikkr hursi 1] sik-kt hursi 1 nam-za-qu kaspi
60. d lamas-at a-gi-e na]-sa-at ^mit-ti <?kip*-pa-ti
[

61. [ir-bit-ta-s-nu mar-kas] bbi* -su-um bit pa-pa-hi


62. [sa 2 biltu 12 ma-na] hursi suqulta-su-nu
63. [/ patar hursi rabu- sa 2]6 ma-na 3* su hursi suqultu
64. [96 s-kr-ri kaspi gur]-pi-si kaspi qasti
65. [kaspi tar-ta-hi kaspi sa ni]-ih-si ih-z[i]

66. [hursu 12 a-ri-at kaspi sa] qaq[qad a-bu-bi]


67. [nsi rmi bu-un-nu- ni-ip-hi-i-in]
TRADUCTION 81

51 . et Kilhu, avec (tout) l'avoir de son palais,


52. je pillai : je mis en tas ses biens. Mes fonctionnaires,
53. mes officiers, au temple de Haldia j'envoyai.
54. IJaldia, son dieu, et Bagbartu, sa desse,
55. avec les multiples biens de son temple, autant qu'il y en avait,
56. x4 talents 3 mines d'or, 6 boucliers d'or,
57. 162 talents 20 mines moins 6/36 d'argent,
58. l'astartu de sa porte, pesant 2 talents d'or,
59. 1 serrure d'or, 1 pne d'or, 1 cl d'argent,
60. (en forme) de desse (coiffe) de la tiare et portant la harpe dente et le cercle;
61. les quatre verrous, ornements du sanctuaire,
62. dont le poids tait de 2 talents 12 mines d'or;
63. une grande pe d'or dont le poids tait de 26 mines 3/36 d'or,
64. 96 lances d'argent, gur-pi-si d'argent, arcs
65. d'argent, dards d'argent, incrusts et sertis
66. d'or; 12 boucliers d'argent dont des ttes de dragon,
67. de lion ou d'urus embellissaient les disques.

il
INDEX DES NOMS PROPRES

I. NOMS DE PERSONNES

Ak-ku-us-su, 48. Pa-a-uk-ku, 45.


An-zi-i, 43. Ru-sa-a, A. 117 (identique Ur-sa-a).
Ar-gis-ti, 402. Sarduri (cf. d Istar-dri),

Ba-ag-bar-ai'-na, 47. Sa-tar-e-su, 42.


Bl-abil-iddi-na, 38. Sa-tar-pa-nu, 49.
Bir-ta-tu, 48. Sin-afy-usur, 132.
Bur-bu-ra-zu, 46. Sarru-kn, 5, 112, 156, 428.

Da-ri-i, 47. Sar-ru-ti, 48.


Du-ri-si, 42. Ta-al-ta-a, 42.
Har-ma-ak-ki, 429. Tb-sr-'1 A-sur, 427.

IJn-um-bi-e, 46. U-a-ki-ir-tu, 44.

Ia-an-zu-, 306, 307, A. 121. Uk-sa-tar, 42.

Ir-an-zi, 62. Ul-lu-su-nu, 32, 52, 62, 80, 155, A. 111

Is-pu-e-ni, 400, 401. Ur-sa-a, 56, 81, 85, 91, 92, 123, 148,
''/star-dri, 430. 163, 174, 202, 277, 358, 403, 411,
(Sarduri), 277, 400, 401, A. 118. 421, 422, A. 107, 123, 136, 138, P.
Kar-ak-ku, 49. 29.

Ki-ta-ak-ki, 44. Ur-za-na, 309, 346, 350, 408, 423, A.


Ma-as-dak-ku (d' Andirpatianu) , 48. 123, 126, 128, P. 9.
(&' Aradpati) , 49. Us-ra-a, 47.
Ma-as-da-a-a-uk-ku, 45. tf-.M-, 43.

Ma-ki-ir-tu, 44. -zi-tar, 45.

Me-ta-at-ti, 106, 141, 421; Me-ta-at-ta- U-zu-ma-an-da, 46.


ti, 80. Za-la-a-a, 64; Za-la-a, A. 102.
<' Nab-sal-lim-s-nu, 428. Z-ar-du-uk-ku, 49.
Pa-a-a-uk-ku, 43. Zi-i-zi-i, 64: Zmw, A. 102.

1. A. = Annales; P. Prisme B.
.

84 INDEX DES NOMS PROPRES

II. NOMS DE LIEUX

iA-a-li-e, 271. "il/wia, 271.


dl A-ba-in-di, 283. a^r-srV/, 322.
iad Ah---ru, 29. *adAi^si-du, 288, A. 119.
mdt A-ia-di, 280, 297; md K\-i[a\-a-id, A. "M/via-i-a, 239, 254, A. 115.
119. dl Ar-zu-gu, 282.
dl A-ia-su-un, 284. dl A-sa-pa-a, 304.

mAt Al-lab-ri-a, 31; mdt Al-la-lab-ri-a, 37. As.sw*<' (BAL-TiLki), 113, 117. Gentilice :

Gentilice :
mdt Al-lab-ri-a-a, 38. Asuru ki-, 429.
dl Al-bu--ri, 285. Z dAur, 3.

AWi-t, 281. -ur**, 110; ma* s-sur* ki , 53, 63,


dl A-lu-ar-sa, 281. 112, 160, 218, 264, 313, 383, 409,
^Al-lu-ri-a, 297.
~
410, 428, A. 137. Gentilice : A^im,
* ad
Al-lu-ri-a, A. 125; sad Al-lu-ri-i, 324. 410.
~
sad An-da-ru-ut-ta, 425. dl A--ka-ni-e,
87; mdt A--ka-ni-e, 79, 91.
m ^ylrc-dr'-a, 14, 76, 154, 162. dl Bal-du-ar-za, 284.
l An-dir-pa-ti-a-nu, 48. < d Ba-a-ni-, 282.
dl A-ni-as-ta-ni-a (prs mtBa-ri, 188.
d'Usqaia), 184,
A. 113. ,H Ba-ri-ka-ru(, 49.
l A-ni-a-ta-ni-a (en Aiadi), 284. <H Ba-ru-nak-ka, 88.
l An-za-li-a, 281. dl Bar-zii-ri-a-ni,
304.
dl Ap-pa-tar,
64, 71 < d Bir-hi-lu-za, 283.
dl A-rad-pa-ti, 49. iad Bi-ru-at-ti, 28.

dl Arrap-ha, 430. < d Bi-it-a-a, 281.


d 'A-rat-ta-a, 30. mdt BU-Ab-da-da-ni, 39.

"A-ro-jr, 236. iBit-'iIkiav, 46.

f4r-6, 277, A. 117. dl Bit-Kab-si, 45 ;


mdt Bt-Kab-si, 75.

*pAr-di-ik-i, 324, A. 125. ''Bt-Sa-ak-bat, 44.


dl Ar-di--nak,
282. mdt Bt-Sa-an-f/i-bu-ti, cf. mdt Sa-an-gi-
dl Ar-gis-ti--na,
287, A. 119. bu-tu.
mdt Ar-ma-ri-/i-i, 269; mdt Ar-ma-ri-ia- dl Bt-Zu-al-za-as, 46.
li-i, 280, 290, A. 116. dl Bu-bu-zi, 270.
l Ar-mu-na, 238. ""Bu--ia, 17.
. ,

INDEX DES NOMS PROPRES 85

Da-ag-..., 238. ntKil-hi, 323, 366, 383, P. 51.


dl Da-ia-zu-na, dl Ki-in-as-ta-ni-a, 238.
282.
l Ki-in-cja-ra-ku,
mt Da-la-a-a, 189, A. 113. 45.

<UD\i}-e-zi-zu, 283. dl Ki-si-la-ha, 46.

"Di-li-jrira, 283. <iKi-pal, 200, A. 114.


M Du-a-in, 283. ^Ki-it-pat, 71. Gentilice :
dl Ki-it-pat-

,237. a-a, 64.

""E-la-mu-ni-a, 323. <[/] w-a-f'a.-m, 281.


n E-li-ia-di-ni-a, 237. ad Kul-la-ar, 11.
I"'h'l-
ruitEl-U-pa-a-a, 42; A. 101. mdc La-a-ru-e-te, 37.
dl La-ta-se-e, 37.
"'Gi-e-ta, 282.

"'Gim-da-ak-rik-ka, 88. mai Lu-lu-mi-i, 11.

'""'Gi-ri-H-lni-un-di, 64; dl Gi-z[i-il-bu- mai Ma-da-a-a, 39, 65, 75, A. 101.


un-di\, A. 102. adMah-un-ni-a, 288; [*
a( 'i/a]^[a]-[Ai]-

lil
Gi-2u-ar-:u, 235. ni-a, A. 120.
< d Gur-ru-su-pa, 87. SadMa-aI-la-, 169; iad Ma-al-la-a-, A.
""'Gu-ti 1'',
318. 112.
&lMa-a-li, 43.
'Hal-lju-bar-ra, 43.
"'
' IJa-ar-si-a-nu, 49. mi Man-na-a-a, 31, 61, 65, 71, 91, 155,
" l Ha-as-ra-na,
283. 163, 172, 259, A. 101, 110; mt Ma-
'"'
IJi-ip-par-na, 425. an-na-a-a, 51, 74, 75, 419; mdt Man-
na-a-a, A. 101, 111 " uU Ma-an-na-
307, 308, A. 122. ;
IMffurbu-u-ki-a,
nl Hu-un-du-ur,
270. a-a, 32, 57.

"'Hii-ini-du-ur-na elu-, 235. mtMi-is-si, 51.

''Hu-uu-du-uv-na saplu-, 236. iMu-sa-sir, 321, 350, 408, 410, P. 4, 8 ;

'"'In-na-a-a, 297. " uH Mu-sa-si-ri , 419; dl Mu-sa-si-ru

Ir-ti-a, 254. A. 127. Gentilice :


dl Mu-sa-sir-a-a,

''Is-(n-ifhj,a, 87. 309, 423, A. 123, 126.


ndr Is-tai -a--i -a-a , 79 BKttJVa-'-t-n, 306, 307, 419; mWa-' /-//,
l I-zi-ir-ti, 35.
259, 298, 323, 414, A. 122.
"l mdt Nam-ri, 39.
Ka-a-ba-ni, 87.
"'"Ka-ak-mi-i, 56. dl Na-an-zu, 87.
" l Kal-ha, dl Na-ap-pi, 44.
8.

" l Ka-nii-:n-ba-ka-ni, adJSfi-kip-pa, 15, 418.


47.
"" l Kar-a!-!i, dl Pa-an-zi-is, 76, 79.
31.
MKar-2i-nu-, 48. dl Pa-ar-ra, 284.
'Ki-lam-ba-te, 43. d iPa-ar-da,X4; A. 106.
80 INDEX DES NOMS PROPRES

dl $i-bur-a-a, 48.
"""Par-su-as, 38, 41, 51, 73.
Pu-rat-ti, 203. di Si-ni-is-pa-la-a, 271.
dl Qa-al-la-ni-a, dl Si-ni--nak,
281, 287, A. 119. 271.
nd 'Qa-al-la-ni-a, 297. dl Si-qawa, 285.
dl Qa-an-ta-a-, 45. dl Si-it-tu-ar-zu,
237.
dl Qi-ip-pa, dl Sur-zi-al-di-,
304. 238.
dl Qi--na, 281. "iTa-bal, P. 30; '"^Ta-ba-li, 358, 361,
dl Qu-ut-ta, 304. P. 39.
iRa-ak-si, 87. dl Tar-ma-ki-sa, 184, 189, 199, A. 113.
"'Rap-pa-a, 30. dl Tar-iU, 189, A. 113.
MRi-ia-ar, 277, A. 118. dl Ta-as-ta-mi, 88.
dl Sak-ta-tu-us, 87. dl Te-sa-am-mi-a, 88.
mt Sa-an-gi-bu-tu, 188, 231; mdt Sa-an- ad Tu-ur-ta-ni, 29.

gi-btirti, 39;
mt Sa-an-gi-bu-te, 184, dl Tu-ru-u.s-pa-a, 150.

233, 247, 269 ;


mdtBt-Sa-an-gi-bu-ti, dl -a-ia-is,
298, 299, 306; "t/-a-ta-i[s],
A. 113. A. 120, 121.
ad Si-mir-ri-a, 18. dl -a-ia-is la-bi-ru, 285.
^Si-na-bi-ir, 29. dl -al-tu-qu-ia, 304.
SadSi-na-hul-zi, 28. ad -a-di-rik-ka, 82, 86.
l Si-ni-l),i-ni, 35. * ad
-a-us, 96, 142, 145; ^tf-a-?<- M [6-],
dl Si-ir-da-ak-ka, 52 (identique dlZi-ir-
A. 109.
di-ak-ka). dl -ba-ba-ra, 88.
disi-fe-ra, 88. ad -bi-an-da, 272, A. 117.
dt Su--bi, 169, 172. mdt -is-di-i, 91, 163, 167, A. 110.
adSu--ia, 29. ad -i-su-ku, 280.
mdt Su-um-bi, 12, 418. ad -la-a-ia-, 324, A. 125.
mdt Su-ri-ka-as, 31. <^//-/i, 200, 233, A. 114.
dl Sur-;i-i, 237. ad -pa-a, 15, 418.
dl S-dis-si-ni-a, 236. mdt Ur-ar-(i, 01, 142, 152, 154, 162, 167,
dl Sa-al-si-i 285.
,
170,172, 248, 298, 339, 342, 347, 366,
m ' it
Sa-pdi--da, 47. 398, 400, 402, 404, 414, 419, A. 135,
dl Sar-ni-i, 271. P. 50; mdt Ur-ar-ta, 418; mdt -ar-ti,
dl $ar--ar-di-i, mdt Ur-ar-ta-a-a, 81,
284. 383. Gentilice :

dl Sa-ax-si-ts-sa,
235. 92, 123, 421, A. 107, 123, 138; "**[//-
* ad ad
$e-ia-ak, 324 ; Si-ia-ak, A. 125. ar-ta-a, 422.
(U S(k-ka-nu,
282. dl U-ri-an-gi, 44.
dl $-ma-at-tar, mdl -ri-ka-a-a, 49.
285.
INDEX DES NOMS PROPRES 87

M-sir..., 48. ta-a-a, 80, 106, 141, 421, A. 105.


~

^Us-qa-ia, 167, 177, 184, 188, A. 111. sadZi-mui\ 145, A. 110.


n '"Za-ban elu-, 8, 323. " l Zi-ir-di-ak-ka,
71, 74 (identique dl Si-
ndrZ a-ban saplu-, 10. ir-da-ak-ka).
l Zak-ru-te, d 'Zi-ir-ma, 237.
47.
mdt Za-mu-a, 11. -nak, 237.
mdt Za-ra-an-da, 168, A. 111. -ni-a, 235.
md tZi-kir-te, 14, 76, 79, 154, 162; "><Z- . . . .-un-na-te, 233.
kir-ti, 419. Gentilice :
" ldt Zi-kir- -un-sa, 236.

CHALON-SUR-SANE, IMPRIMERIE FRANAISE ET ORIENTALE DE E. BERTRAND 7


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Col. 1 a

Photolypie Alary-linill.'. l'arii


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Col. I b

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PI. XXV

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Col. II a

I'linl"lv|)ie Alary-Hueil*. Paris


PL XXVI

170

180

190

200

210

220

Col. II b

l'holntypie Alary-Ruclle, Paris


PL XXVII


230

240

250

260

270

280

Col. III a

1 iMtOljpi* AUry-lliiclle. l'arlj


PI. XXVI II

280

290

300

310

320

330

Col. III b

t>hototy|iie Alarjr-Jlijrlle. HaHl


PI. XXIX

340 I

350

300

370

380

300

j^JBi

Col. IV a

Pholotypie Ury-Huelle. l'arit


PL XXX

390

400

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420

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430
J.ffansen
DS Thureau-Dangin, Franois
73 Une relation de la huitime
.8 campagne de Sargon
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