Une Relation de La Huitième Campagne de Sargon (714 Av. J.-C.)
Une Relation de La Huitième Campagne de Sargon (714 Av. J.-C.)
Une Relation de La Huitième Campagne de Sargon (714 Av. J.-C.)
UNE RELATION
DE LA
UNE RELAIOiN
DE LA
HUITIEME CAMPAGNE
DE S ARGON
(714 av. J.-C.)
Franois THUREAU-DANGIN
U2JL-
l . i a- a
PARIS
LIBRAIRIE PAUL GEUTHNER
13, RUE JACOB, 13
1912
DS
~73
8
T
UNE RELATION
DE LA
INTRODUCTION
Le pour
la premire fois est inscrit sur une tablette d'ar-
texte qui est publi ici
m
gile de dimensions inaccoutumes (0 375 x m 24). Ce long texte, qui dbute par les
formules de salutation en usage dans la littrature pistolaire, est une lettre adresse
au dieu Assur. Sargon, rsidant Kalah, envoie son dieu, rsidant dans la ville
d'Asur, un rapport sur les oprations militaires qu'il vient de diriger dans la hui-
time anne de son rgne. Ce rapport est le rcit de beaucoup le plus dvelopp qui
nous soit parvenu d'une campagne des armes d' Assur. Pour la premire fois, une
expdition assyrienne travers l'Iran occidental, l'Armnie et le Kurdistan', nous est
raconte avec assez de dtails, avec des indications topographiques suffisamment
nombreuses et prcises pour qu'on puisse essayer d'en suivre les tapes et d'en recons-
tituer l'itinraire.
qui depuis s'est appele l'Armnie, tait pour l'Assyrie un adversaire redoutable. La
rivalit des deux puissances n'tait nulle part aussi vive que dans la rgion qui cor-
thtre principal de la lutte tait un pays que les Assyriens appelaient pays des
Mannens . Une premire fois en 719, dans la troisime anne de son rgne, Sargon
se porte au secours des Mannens dont le roi, Iranzu, tait acquis aux Assyriens'.
Peu de temps aprs, l'instigation d'Urs, roi d'Urartu, Bagdatti d'Uisdis et Metatti
Les donnes, fournies jusqu'ici par les inscriptions assyriennes sur la gographie de ces rgions, sont
1.
trop
p souvent imprcises et obscures. Elles sont runies et discutes dans l'excellent travail de Streck Das
Gebiet der lieutigen Landsc/iaften Armnien, KurdUtn and West/jersien naeh den bahylonifeh-assyrisc/ien
Keilinsrluiften (ZA., XIII, XIV et XV).
Annales, 11. 32 et suivantes.
t2.
INTRODUCTION
de Zikirtu
1
trigues avec Urs et foment la rvolte contre Assur'. Sargon exerce des reprsailles
en pays mannen et reoit la soumission d'IJllusunu (716) \ En 715, nouvelle interven-
tion : Sargon reprend 22 forteresses enleves par Urs aux Mannens. Il semble
qu'au cours de cette campagne il ait pntr en Urartu", aprs quoi il ravage une
province d'Andia', pays qui, comme Zikirtu, parait avoir partie lie avec Urartu. En
714 il organise une expdition contre Zikirtu et Andia. Cette campagne, qui prendra
une ampleur imprvue, est celle que raconte notre inscription.
L'arme part de Kalah au dbut de l't. Elle se compose d'archers", d'hommes
9 10 11
arms de la lance et du bouclier , de cavaliers , de chars , de sapeurs et pionniers
munis de la hache et du pic
18
. Un convoi de chameaux et d'nes 13 porte les approvi-
14
sionnements et le matriel de campement. Il n'y a pas de matriel de sige .
1. Ainsi que le suggre Winckler [Keilsrhri/ttexte Sargons, t. I, p. 87, n. 1), il n'est pas impossible qu'
la ligne 53 des Annales (et 37 des Fastes), l'pithte
amU sakntiP mt Man-na-a-a 1,
le pays de Zikirtu (voir nouvelle inscription, 1. 80). Quant l'Uisdis, ce pays aurait t province mannenne
avant la conqute qu'en fit Urs (voir Annales, 1. 110 et nouvelle inscription 1. 91). 11 est vrai qu'il s'agit peut-
tre d'une vague suzerainet plutt que d'une possession effective. Les faits montrent que Bagdatti et surtout
dans les Annales, 1. 57, Ullusunu, son frre signifie frre d'Az (Winckler) et non frre de Bagdatti ce
(Streck).
4. Une lettre d'un agent assyrien contient une allusion ces intrigues, voir ci-dessous, p. XIII, n. 3.
5. Ces faits (depuis le soulvement de Bagdatti et Meiatti; sont rapports dans la partie des Annales qui
se rfre au 6" pal (11. 52 et suiv.; Salle XIV, 11. 47 et suiv.). Il semble cependant douteux que le soulve-
ment et la rpression aient eu lieu la mme anne. Peut tre est-ce seulement l'intervention assyrienne qui
se place en 716.
6. Annales, 1. 79. Complter le texte donn par Winckler [K'eiUc/trifttexte Sargons, I, p. 16) l'aide de
Salle V, plaque 17, 1. 15 (= Winckler, l. c,II, n 33) .... x9l\f -ni] su 5 na-gi-e sa
: 'Ur-sa-a mat Urar(a-
a[-a]. . u .... x9 villes de 5 provinces d'Urs l'Urarten... (comparer nouvelle inscription, 1. 422).
7. Annales, 1. 81. Restituer d'aprs Salle V, plaque 17, 1. 16 == Winckler, l. c, II, n" 35; et Fastes, 11. 44
et 45.
8. Cf. 1. 320.
9. Cf. 1. 320.
13. Cf. 1. 26. La ligne 263 mentionne en outre des chevaux et des mulets, mais qui pourraient provenir de
tributs reus au cours de l'expdition.
14. On peut le conclure du fait que Sargon ne fit le sige d'aucune forteresse.
INTRODUCTION
Sargon franchit les deux Zab, puis s'engage dans les dfils des monts Kullar',
monts levs du pays des Lulum 1
qu'on appelle aussi pays de Zamua* . Cette route
est celle qui, aujourd'hui, conduit par Altun-keupru Soleimani. Avant de franchir
3
la haute chane, il s'arrte dans un pays appel Sumbi o il passe l'inspection de ses
troupes. Ce pays est probablement la fertile plaine du Chhrizor qui s'tend au sud de
Soleimani. C'est en effet de Soleimani que rayonnent toutes les routes qui tra-
versent le Zagros entre le petit Zab et le Diyala.
Quel chemin Sargon prit-il pour passer sur le plateau iranien? Il n'y a que trois
e l'inscription le montre, que Sargon ne s'est pas avanc aussi loin vers le sud. La
ernire hypothse serait premire vue assez sduisante : mais dans ce cas, Sargon
urait de nouveau rencontr le Zab. Or il ne parle pas du Zab, bien qu'il prenne soin
e mentionner le passage de deux cours d'eau". La seconde hypothse est donc seule
possible. La route de Soleimani Sakiz passe pour relativement facile 7
et est fr-
quente par les caravanes". Il ne semble pas qu'elle offre d'obstacle insurmontable
pour une arme. Le col de Ban ne dpasse gure deux mille mtres".
En dbouchant des montagnes, Sargon arrive au pays de Surikas, province man-
nenne. Ainsi les environs de Sakiz taient pays mannen. Un autre repre est
l'inscription rupestre de Tachtp situe peu de distance de la rive mridionale du
d'Ourmia' . Toute la rgion arrose par le Djaghatou, qui s'tend entre Sakiz et
Rie'achtp, tait probablement mannenne.
1. Comparer Salmanasar, Obi., 11. 50-51 : je franchis les monts Kullar et je descendis vers Zamua-sa-
Itni . Comme il s'agit d'une expdition aux bords du lac d'Ourmia (cf. Monolithe II, 75-78), Kullar semble
dsigner l'ensemble des montagnes du bassin du petit Zab.
2. Au sujet de Zamua et des Lulum, voir Streck, ZA., XV, pp. 268 295.
3. Sumbi mentionn dans une lettre du recueil de Harper (n 312, 1. 16) ct de Blt-yabban.
est
4. On trouvera une description dtaille, de cette route dans le Voyape en Russie, au Caucase et en Perse
6. Le Rapp et l'Aratt (1. 30). Ces deux cours d'eau, ainsi que le Bia, qu'il traverse 26 fois (1. 17), sont
the autumn upon the road conducting from Shehriziir into Media. (Rawlinson, JRGS., X, p. 99).
8. D'aprs un renseignement que je tiens d'un commerant de Soleimani, les caravanes mettent trois
jours de Soleimani Ban par Chivekel. Cette route est la plus directe et la plus frquente. Parfois, par
raison de scurit, les caravanes font un dtour par Penjwin et Bistau. Pour la route de Ban Sakiz, voir
la relation du voyageur anglais Walter B. Harris, Geojr. Journal, nov. 1895, p. 456.
9. 6.940 pieds anglais (soit 2.115 mtres), d'aprs Walter B. Harris (voir la note prcdente).
10. D'aprs Rawlinson, Tachtp est un monticule isol dans la plaine, une distance de cinq milles an-
glais de Chillik dans une direction Sud 30" Est (JliGS., X, p. 12). Belck et Lehmann qui ont visit Tachtp
IV INTRODUCTION
Aprs avoir reu l'hommage d'Ullusunu, venu au-devant de lui jusqu' Sinihini,
la forteresse-frontire de son pays , Sargon se rend Latas, ville forte situe sur la
rivire du pays de Lruete, province d'Allabria . D'aprs la ligne 31, le pays d'Alla-
mannenne. Il apparat ainsi comme trs probable que le pays d'Allabria tait situ
dans la valle suprieure de la Tatava qui serait la rivire du pays de Lruete 3 .
pays de Parsuas. Lorsqu'il quittera Parsuas, il rentrera directement dans le pays des
Mannens. Ce pays, moins lev que l'Allabria, voisin la fois de l'Allabria et du
pays des Mannens ne peut tre que la rgion situe au sud-ouest du lac d'Ourmia".
Pendant son sjour en Parsuas, alors province assyrienne, Sargon reoit les tributs
de Namri
6
, Sangibutu', Bit-Abdadani * et des puissants Mdes. La liste des chefs
mdes offre plusieurs noms communs avec celle qui est conserve sur un fragment
du Prisme A".
en 1898 n'ont trouv en place que quelques dbris de l'inscription : le reste (c'est--dire environ les 3/4) se
trouverait maintenant au British Musum; l'auteur de cette mutilation serait un certain pasteur Faber (cf.
Verhandl. d. Berl. ant/ir. Ges., 1898, p. 522; 1900, p. 49; ZA., XIII, Ce
p. 311). texte, ma connaissance, n'a pas
encore t publi. Belck en a cit quelques extraits d'aprs un estampage du D r
Blau qu'il a retrouv dans une
bibliothque de Halle : Ihr Inhalt charakterisirt sie als einen Bericht des Chalder-Knigs Menuas ber
einen Feldzug gegen die Manner und die im Anschluss daran erfolgte Erbauung eines Palastes in dem er-
oberten Gebiete eben auf dem Taschtepe-Felsen (voir Belck, Das Reich der Manner dans Verhandl. d.
li-[ik] une distance de 6 lieues d'Izirtu, sa rsidence royale, il sortit en hte en Lruete d'Allabria il vint :
en ma prsence . "" La-a-ru[-e-te\ est certain King a eu l'obligeance de revoir l'original et a constat que
:
le signe qui suit mt est bien la; aprs ru on distingue (conformment la copie de Winckler) le dbut du
signe e.
La lieue assyrienne mesurait un peu plus de 6.000 mtres (voir Journal asiat., 1909, p. 99, note 1).
2.
Pour la localisation d'Allabria, Streck (ZA., XIII, p. 85), a t induit en erreur par Asn., III, 109 qui
3.
mentionne une ville A l-la-ab-ra-a dans la rgion des monts Kasiari (Masius). Le pays d'Allabria et cette
'
4. Dans les Annales, 1. 166, le premier lment de ce nom tait lu jusqu'ici *~*^ *t- ; corriger *4 en
"II-
5. Les textes mentionnant Parsua (Parsuas) sont cits par Streck, ZA.,XV, p. 308 (voir en outre Harper,
Letters, n" 165, 1. 4). On s'accorde gnralement situer ce pays au sud du lac d'Ourmia. La localisation pro-
pose ci-dessus a dj t suggre par Sayce, JRAS., XI V, p. 389.
9.Fragment C (Winckler, Keilschrifttexte Sargons, t. II, pi. 44; voir Rost, MVAG., 1897, pp. 214 sq. ;
Streck, ZA., XV, pp. 356 sq. Meyer, Die ltesten datierten Zeugnisse der iranischen Spraehe und der
;
zoroastrisvlien Religion dans Zeitsrhrift f. cergl. Sprachforechung, vol. 42). La comparaison des deux listes
suggre quelques corrections la copie de Winckler. Ces corrections, que M. King a bien voulu contrler
INTRODUCTION
apparemment, comme Parsuas, voisine du lac. Le texte nous apprend que cette pro-
vince s'appelait Missi'. Ullusunu attendait l'arme assyrienne dans sa forteresse de
3
Sirdakka'. Cette runion est l'occasion d'un grand festin . Pendant sa halte Sir-
5
dakka, Sargon reoit le tribut de deux chefs' de Gizilbundi ,
pays montagneux, situ
comme un verrou le long du pays des Mannens et du pays des Mdes . C'est au sud
et l'est que le pays des Mannens touchait au pays des Mdes. C'est probablement
dans l'une de ces deux directions qu'il faut chercher l'emplacement de Gizilbundi.
I puissants
Trente lieues entre
Mdes
le pays des Mannens,
conduisent Sargon de Sirdakka Panzis, forteresse mannenne qui
le pays de Bt-Kabsi 7 et le pays des
sur l'original, sont marques d'un astrisque dans le tableau qui suit, o j'ai runi les passages parallles des
deux listes :
' Us-ra-a sa
mdt Ka[n\*-z[a]*-a[b]-k[a\*-nu (Prisme A, 1. 27).
(
]ar-ru-ti sa
mat Kar-zi-nu (Prisme A, 1. 33).
I
Za (erreur du scribe pour fja?)-ar-du-uk-ka sec (Ja-ar-zi-a-nu (1. 49).
( 'ffa (sic, d'aprs Winckler et King)-ar-dtt/c-A-a su
m" ff[a]*-ar-zi-a-nu (Prisme A, 1. 29).
[' Sa-tar-p]a-nu sa [
m
dt
Ba-rc-ka-a-nu (Prisme A, 1. 34).
\
Il n'est pas certain que Satar-e-s de l'ancienne liste (1. 21) soit identique Sa-tare-u de la nouvelle
(1. 48). L'ancienne un Ma-as-da-ku (1. 17) et un Maas-ta-ku (1. 28), la nouvelle a un Ma-as-da-
liste avait
a-a-uk-ku (1. 45) et deux 'Ma-as-dak-ku (11. 48 et 49). Sur la nouvelle liste, le chef de An-di r-pa-tl-a-nu
s'appelle
s'; 'Ma-as-dak-ku (1. 48) sur l'ancienne liste, le chef du mme pays (crit
;
m Andir-pat-tcanu) s'appelle
Pa-arku.. (1. 25; voir Streck, ZA., XV, p. 358). En ce qui concerne les chefs du fleuve ( nr-ti, 1. 42),
.
oter que Sargon connaissait en Mdie un fleuve suprieur et un fleuve infrieur {nrtu elttu aplitu, cf.
nnales, 11. 72, 83, 86 et Streck, ZA., XV, p. 344). Au lieu de fleuve , on peut traduire rivire ou
canal . Le nom du roi d'Ellipi, mentionn au dbut de la nouvelle liste (Talt), tait jusqu'ici connu sous
!
la forme Dalt.
1. Certainement distinct de Mesu (Streck, ZA., XV, p. 297; aux passages cits par Streck, joindre Salm.
Obl.,1. 121; cette place il faut lire
mat Meis-sc et non te-ls-si, ainsi que j'ai pu le constater sur le moulage
conserv au Louvre; voir Amiaud-Scheil, Les irescr. du Salmanasar II, p. 63, note 8).
Sargon a repouss les Kakmens, les mchants ennemis, et rendu la paix aux Mannens .
s'intitule celui qui
Au cours de sa cinquime campagne, il dporte des gens qui avaient complot acuc (et non, comme on tra-
duit gnralement, contra ) les Kakmens (Annales, 1. 51 ; Cyl., 1. 28; Fastes, 1. 57). Les Kakmens taient
peut-tre quelque peuplade barbare analogue aux Scythes.
4. L'un est chef d'Appatar, l'autre de Kitpat. Comparer Tglath-phalasar le jeune, Annales, 1. 35 :
"' Ki-it-paat-ti-a sa
mat Bit-Ab-da-da-ni.
5. Voir Streck, ZA., XV, pp. 298 sq.
6. Un qpu. voir Winckler, AOF., I, p. 24.
8. Cette forteresse avait pour objet de barrer la route la fois aux envahisseurs du dehors et aux fugitifs
cette place, puis se dirige vers Aukan, province de Zikirtu, o il arrive aprs avoir
franchi une rivire appele Istaraur. La population s'enfuit devant lui. Il dtruit
mont Zimur. 11 rentre dans son camp, o il offre des sacrifices d'actions de grces.
Lorsqu'aprs avoir dvast Uisdis, il poursuivra sa marche en avant, ce sera pour
1. Les Annales (1. 106) mentionnent Parda, la capitale, parmi les villes dtruites. Le nouveau texte, peut-
tre plus vridique, dit bien que Metatti abandonna Farda (1. 84), mais non que Sargon y soit entr.
Urs avait sans doute t appel par un message de Metatti. C'est des circonstances tout--fait ana-
4.
logues que se rfre la lettre publie dans le recueil de Harper n" 515 Au roi mon seigneur, ton serviteur :
Bl-iddin. Au sujet des nouvelles concernant le (roi) d'Urartu, voici un messager du (roi) d'Andia et un mes- :
sager du (roi) de Zikirtu sont venus Uasi (= Bitlis, voir ci-dessous p. x), ils lui ont dit ceci : le roi d'Assur
est sur nous. Lorsque (le roi d'Urartu) eut vu les messagers, il est parti.... (voir Zeitlin, Le style adminis-
tratif, p. 26). Pour une autre ambassade envoye de Zikirtu en Urartu, voir Harper, Letlers, n" 198, 11. 25
ma face vers Urartu . Cette ligne qui clt le rcit de la bataille livre Urs, doit s'interprter comme le r-
sum de ce qui prcde. C'est en effet au moment o il se porta la rencontre d'Urs que Sargon changea la
7. Sargon fait ces trente lieues entre Sirdakka et Panzis. Trente lieues assyriennes font 180 kilomtres
(voir ci-dessus, p. v, n. douteux qu'une aussi longue distance ait spar ces deux villes man-
2). 11 est assez
nennes. Si donc le chiffre de trentes lieues est conforme la ralit, on doit admettre que la marche n'eut
pas lieu en ligne droite. L'arme assyrienne en se rendant de Sirdakka Panzis fit apparemment une longue
randonne la frontire des Mannens et des Mdes.
8. Au sujet de ces deux pays, voiries textes cits par Streck zM.,X!V,pp. 141 sq. ; XV pp. 315 sq. ; la pr-
sente inscription, 11. 14, 76, 79,80,106,141,154,162,419,421: Johns, Deeds, n" 865 rev. 1-3 {' $ab-da-su-pa
amil mah mt Zi-ki-ri-ta-a-a); Harper, Letters, n" 20J face, 11. 4, 6, 9 amd Zi-gir-ta-a-a); (
ibid. n" 515 face,
nmil mdr si/.ri sa mdt An-di-a-a amil mr ipri sa m(it Zi-Id-ra-a-a).
11. 5/6 [
9. Ceci ressort clairement de la prsente inscription 11. 14, 76, 154, 162. Voir encore Sargon, Pav des
portes IV, 20; Salle XIV, 1. 8; Cyl. 1. 29; Taureaux, 11. 13 et 14; Stle, ct droit, 1. 38 et enfin la lettre cite
ci-dessus n. 4.
INTRODUCTION VII
entionn comme un pays trs loign dans la direction de la mer du Soleil levant,
Karangou. On peut supposer que Metatti, se retirant devant l'arme assyrienne, prit,
pour rejoindre Urs, la route qui aujourd'hui conduit de Mian Tabriz et contourna
ainsi
ai: le Sahend par le nord, tandis que Sargon, revenant en arrire, arrivait en sens
verse par le sud.
Aprs la dfaite d'Urs, Sargon se rend d'Uisdis Usqaia tte de frontire
:
d'Urartu . C'est apparemment dans la rgion de Tabriz qu'il faut chercher le site de
cette ville' dont le territoire, appel Subi, tait le centre d'un important levage de
Cette indication est prcieuse retenir : elle donne la limite septentrionale de la rgion
habite par la population de race mannenne. De Sakiz au sud, cette rgion s'tendait
jusque vers Tabriz au nord.
D'Usqaia au lac de Van, Sargon dut suivre la route de caravane qui aujourd'hui
conduit de Tabriz Van en passant par Sofian, Marand, Kho et Erdjek". Ces quatre
3. n Le pas (de Tauris) est bon et fertile en grains, les herbages y sont excellens et on y recueille en
abondance toutes sortes de lgumes.... Il s'y fait ( Tauris) un grand trafic de chevaux qui y sont bons et
bon march (Taccrnier, Livre I, ch. IV). Chardin dcrit en ces ternies les deux premires tapes de la route
de Tabriz Mian (tome III) Le 28 je partis de Tauris.... Nous fmes trois lieues en un pas beau et uni
:
entre des montagnes, tirant au midi.... Le 29 nous fmes cinq lieues. Nous passmes d'abord une petite coliue,
et marchmes toujours ensuite par des Plaines admirablement belles, fertiles et couvertes de villages celui :
o nous logemes se nomme Agi-agach. Ces plaines sont les plus excellens pturages de la Medie et j'ose
dire du monde. Les plus beaux chevaux de la Province y toient au vert. Il y en avoit quelque trois mille.
4. Voir 1. 298.
5. Voir 1. 17i.
6. Sur cette route, voir Tacernier, Livre III, ch. III.
VIII INTRODUCTION
villes marquent sans doute les centres des quatre provinces qu'il traversera avant
d'atteindre les rives du lac.
En quittant le territoire d'Usqaia, Sargon entre dans la rgion de Sangibutu :
1
nom de Bari. Ce serait, si l'itinraire qui vient d'tre indiqu est exact, le pays de
Sofian. Deux villes fortes appeles Tarui et Tarmakisa possdaient des dpts de
remonte pour l'arme urartenne.
Sargon arrive ensuite Ulhu. Cette ville situe au pied d'une montagne, dans
une rgion naturellement dessche, ne devait sa prosprit qu' l'irrigation*. Cette
traverse du Zagros, font de nouveau leur apparition. Cette rgion boise, montagneuse
et bien arrose est la rgion de Kho. Elle appartient encore Sangibutu qui semble
s'tendre entre Sofian l'est et la haute chane l'ouest*.
Sargon fait douze lieues entre les monts Arzabia et Irtia, dans une valle qui est
certainement celle du Kotour-tcha. En passant sur l'autre versant, il entre dans
1. Une autre ville du mme nom tait situe au bord du lac de Van (cf. 1. 2d4).
2. C'est Urs qui aurait fait venir l'eau. Les travaux hydrauliques des rois urartens sont clbres : quel-
ques-uns subsistent et servent encore, ainsi le Chamiram sou Kchich-gueul (sur le Chamiram-sou, voir
et le
Belck, Zeitschrift f. Ethnologie, 1892, pp. 137 sq. et, sur le Kchich-gueul, la notice de l'ingnieur Sester
communique par Belck et Lehmann, Verhandl. d. Berliner anthrop. Gesellschafl, 1893, p. 280).
3. Les rcits des voyageurs dpeignent Marand comme une sorte d'oasis. Ce lieu-l n'est pas grand, et
il ressemble pltost un bocage qu' une ville : mais d'ailleurs il est dans une situation tres-agreable au mi-
lieu d'une plaine fertile et remplie de villages bien peuplez. Cette plaine ne s'tend qu'une lieu aux environs
de Marante, et tout le pays d'alentour est presque dsert [Taoernier, Livre I, ch. IV). Nous logemes
Marant. C'est une bonne ville, compose de 2500 maisons, et qui a tant de jardins qu'ils occupent encore plus
de terrain que les maisons. Elle est situe au bas d'une petite montagne au bout d'une plaine, qui a une lieu
de large et cinq de long, et qui est la plus belle et la plus fertile qu'on puisse voir. Un petit fleuve, nomm
Zelou-lou, passe par le milieu. Les gens du pais le tirent en plusieurs ruisseaux, pour arroser leurs terres et
leurs jardins.... y crot des fruits en abondance, et les
Il meilleurs de toute la Medie. (Chardin, tome II).
Le charmant; les rues, bordes d'arbres, sont arroses par de larges ruisseaux dans lesquels
petit village est
court une eau limpide qui arrive de la montagne l'effet est d'autant plus agrable que l'on a travers pen-
:
dant cinq heures un dsert brlant (Henry Binder, Au Kurdistan, en Msopotamie et en Perse, Paris 1887,
p. 48).
4. La mme rgion est appele dans les Annales, 1. 113 (cf. ci-dessous p. 70) Blt-Sangibuti. Il est trs inat-
tendu de trouver Bit-Sangibuti au nord du lac d'Ourmia. En effet ce nom dsigne d'ordinaire une tribu m-
dique (voir Streck, ZA., XV, p. 322); dans la prsente inscription 1. 39, cette tribu est appele Sangibutu (au
lieu de Blt-Sangibuti). Il semble qu'il faille distinguer 1" Blt-Sangibuti (exceptionnellement Sangibutu) qui
:
dsigne une tribu mdique; 2' Sangibutu (exceptionnellement Blt-Sangibuti) qui dsigne une rgion au nord
du lac d'Ourmia, partie intgrante, au temps d'Urs, du royaume d'UrarJu.
INTRODUCTION IX
Qallania, situes l'une sur le mont Arsidu, l'autre sur le mont Mahunnia. On
7
pourrait penser Kfir-kala et Akhlat" : l' Arsidu serait le Sipanet le Mahunnia
le Nimroud"; mais ces identifications sont trs incertaines. L'arme passe trois ri-
vires'" dont une, appele Qallania, est apparemment la rivire de la ville de Qal-
lania. Ce serait, si l'identification qui vient d'tre propose est exacte, le torrent
d'Akhlat.
Ayant quitt le lac, Sargon parvient Uaiais, ville frontire d'Urartu, place
On trouvera une description de la route entre Kotour et Erdjek dans les Noirs on a Journey from Ta-
1.
premire dynastie ayant rsid Turusp. Quoi qu'il en soit, ce passage montre qu'Urs ne descendait pas de
Saxduri fils de Lutipri et avait fond une nouvelle dynastie (voir ci-dessous p. xvm).
4. C'est par la rive septentrionale que passe grande route de caravane qui va d'Alep Tabriz par
la
Bil
itlis et Van (voir Tacernier, Livre III, ch. ni). On trouvera dans Muller-Simonis, Du Caucase au golfe Per-
iqtu, pp. 285 et suiv., une description de cette rouie entre Van et Bitlis. Au sud les montagnes plongent
d'une faon abrupte dans le lac (la route mridionale entre Van et Bitlis est dcrite dans Lynch, Armenia, II,
pp. 116 et suiv.).
5. 11 semble certain que Sargon ne prit pas ces forteresses, bien que le rcit des Annales (11. 119 et 120)
soit sur ce point assez ambigu.
6. Le nom original devait tre Argistihina. Une villede ce nom est mentionne dans une inscription
d'Armavir (n" L1V du Corpus de Sayce; voir Belck, Vcrhandl. d. Berliner anthrop. Gesellschaft, 1892,
p. 481). On trouve mention d'une autre ville du mme nom sur une stle qui provient probablement des
ruines d'une ville situe non loin d Ardjech (cf. Lehmann, SiUungsberichte der Berliner Akademie, 1900,
p. 624, n 131).
7. Die colossale, etwa 4-5 qkm. umfassende Burg- und Stadt-Ruine Keflr-kala, etwa 3 km. NO. von
Adeldjiwaz (Belck, Zeitsnhrijt f. Ethnologie, 1899, p. 260. Voir aussi Anatole, 1904, pp. 48-49).
ter que d'aprs le n 1079 face, 8, 9, un prfet de -a-si aurait t tu dans un combat malheureux livr par
le roi d'Urartu aux Cimmriens. D'autre part, un prfet de
m -a-ia-e est mentionn n" 646 face, 10, parmi
neuf prfets urartens tus dans une dfaite subie par le roi d'Urartu. Selon toute vraisemblance, il s'agit
dans deux lettres du mme vnement et du mme personnage). La plupart des rapports mentionnant
les
Uaiais manent d'Assur-rlsa. Sennachrib, alors prince royal, transmet son pre un rapport d'Assur-rlsa:
on y lit que le roi d'Urartu est all a-a-si avec ses troupes (n 198 face, 27, 28). Une lettre d'Assur-
rlsa au roi annonce que le roi (d'Urartu) ira U-csi, mais qu'il n'est pas encore parti (n 380 rev., 5-8).
Une autre lettre du mme agent informe le roi que Qaqqadnu le turtan (du roi d'Urartu) est all
" -e-si (n 492 face, 7-9). C'est probablement au mme Assur-risa qu'il faut attribuer une lettre qui men-
>;
tionne l'arrive ' U-e-si de cinq prfets urartens (n* 444 face 4, 5). Une lettre d'Urzana annonce que le roi
d'Urartu est 'U-a-si (voir ci-dessous p. xm). Enfin un certain Bl-iddin informe le roi que le roi d'Urartu a
reu
a U-a-si des envoys de Zikirtu et Andia (cf. ci-dessus, p. vi, n. 4j. On voit par ces extraits que le roi
d'Assyrie semble attacher une grande importance a tre inform de la prsence Uaiais du roi d'Urartu ou
de ses gnraux de cette place forte l'arme urartenne menaait l'Assyrie ou la rgion soumise l'influence
:
assyrienne.
2. Betlis est la ville principale d'un Bey ou Prince du pays le plus puissant et le plus considrable de
tous... ; il lui serait ais d'empescher le passage ceux qui veulent prendre cette route d'Alep Tauris ou
de Tauris Alep. Car il ne se peut voir au monde des dtroits de montagnes plus faciles garder, et dix
hommes les defendroient contre mille... La ville est entre deux hautes montagnes qui ne sont loignes
l'une de l'autre que de la porte du canon, et le chteau est sur une bute galement distante des deux mon-
tagnes, et environ de la hauteur de la bute de Montmartre. Elle est en pain de sucre et si escarpe de tous
costez qu'on ne peut monter qu'en tournoyant . . La ville s'tend de cost et d'autre du pied de la bute jus-
qu'aux deux montagnes... {Tacernier, Livre III, ch. m). The importance of the situation can readily be
appreciated when we reflect upon the geographical conditions. The entire section of the Tauric barrier between
the Great Zab on the east and this valley of the Bitlis Su upon the west is composed of quite a network of
lofty mountains, extremely difficult to cross... Bitlis commands the approach to the flrst important natural
passage between the districts about l.ake Van and the Mesopotamian plains. (Lynch, Armenia, II, p. 148).
On trouvera dans ce dernier ouvrage un excellent plan de Bitlis et de ses environs.
3. C'est dans ce sens qu'il est employ p. ex. 1. 414 de la prsente inscription. Les rois d'Urartu dans leurs
inscriptions rdiges en assyrien prennent le titre de << roi de Na'iri (voir les inscriptions de Sarduri fils de
Lutipri et la stle de Klichin), mais ce titre ne leur est jamais donn par les rois assyriens.
4. Pour Hubuskia, voir, outre les textes cits par Streck, ZA., XIV, p. 153 Harper, Leltors, : n" 441 face,
17 (WHu-bu-us-ka-a) et n 1083 rev. 3 et 8 mAt Hu-bus-ka-a-a). (
INTKODUCTION XI
ui, d'aprs notre texte, touchait d'un ct la province d'Uaiais', s'tendait de l'autre
dans la direction du lac d'Ourmia. En effet Salmanasar, dans sa troisime anne de
rgne, aprs avoir travers l'Urartu d'ouest en est, passe par le Kilzn (rgion de
4
Salamas, au nord-ouest du lac d'Ourmia ), puis arrive la place forte de Silaia qui
3
dpend du roi de Hubuskia . Il y a donc toute apparence que le Na'iri ou Hubuskia
est la valle du Boh tan-sou'. C'tait la parlie de l'ancienne rgion de Na'iii reste ind-
Quelques documents, provenant des archives des rois assyriens, laissent entrevoir
1. Voir 1. 98.
:.'. Cf. Streck, ZA., XIV, p. 148.
3. Cf. Monolithe, II, 63, 64; Obi., 44; Lay., 13, 11. 7 et 8; Balawat, III, 3; Tgr., n 2, 17; n" 4, 7-8 (Leh-
Miann, Materialien, pi. 111 et IV). Comparer Asn. Ann., I, 1. 57
m Kil-ia-na-a-a ' n ffub-us-ka-a-a) et II,
{
du Zablvoirl. 323). Far contre, la trentime anne de Salmanasar, le turtan, partant de Kalalj, franchit le
Zab i c'est--dire passe de la rive droite sur la rive gauche), puis arrive au milieu des villes du roi de Hu-
buskia (Obi., 11. 160, 161). A moins de supposer que le Ijubuskia s'tendait sur les deux rives du Zab, ce
passage ne s'explique que si on admet qu'aprs avoir pass le Zab une premire fois en sortant de Kalah,
l'arme assyrienne franchissait une seconde fois cette rivire dans la partie suprieure de son cours. Com-
parer l'itinraire suivi par Salmanasar, la troisime anne de son rgne pour revenir de Silaia, ville forte de
1lubuskia; il dbouche par les dnis de Kirruri, en face d'Arba'il (Monolithe, col. II, 1. 66). Il y avait donc
une route menant de Kalah en Ijubuskia par Arba'il celte route, semble-t-il, traversait le Zab au moins deux
:
fois.
Dans une prire adresse Samas (Knudtzon, Gebete, n" 35), Esarhaddon demande si des Iskuzens
(= Scythes, cf. Winckler, AOF., 1, 187) qui semblent venir du pays des Mannens, vont dboucher des d-
fils de Hubuskia sur les villes de Harrnia et Anlli, et mettre au pillage les frontires d'Assur. 11 est assez
dillicile de savoir ce qu'il faut entendre ici par les dfils de Hubuskia Pour Harrnia, voir Harper,
.
Letters, n" 890 rev., 1, 4, 6, et pour Anlli (que Knudtzon lit Anlsu[skia]), comparer A-ni-li, mme lettre,
face 6, rev. 11.
5. Noter qu'Ullusunu tait venu au-devant de Sargon d'Izirtu, sa rsidence royale, jusqu' Sinihini la
forteresse-frontire de son pays (1. 35).
6. De Bitlis Saird il y a environ 40 milles anglais (cf. Lynch, Armenia, II, p. 148), soit de dix onze
lieues assyriennes.
XII INTRODUCTION
Sceau d'Urzana'
(Image inverse de l'empreinte)
'
c'tait un vassal fort indpendant, ainsi qu'en tmoigne la lettre suivante
1. Les textes se rfrant Urzana et Musasir sont cits par Streck, ZA., XIV, p. 128. (La plupart des
textes cits d'aprs le catalogue de Bezold sont maintenant publis dans le recueil de Harper.) Outre les textes
al
auxquels renvoie Streck, voir Harper, n 112 face, 17 (' Ur-[ia]-ni) ; n 145 face, 1. 8 ( Mu-sa-sir) et n 891
face, 1. 4 ('Ur-m-na).
2. Cf. Harper, Lutter*, n 768.
3. Conserv au Cabinet des mdailles de La Haye (voir le catalogue de Menant, pp. 54 et suiv., et pi. VII,
n 32). La lgende peut se lire ainsi' :
Entre les lignes 3 et 4 on lit aban lamassi (nom de la pierre dont est fait le sceau; cette pierre est, d'aprs
:
Menant, L c, du jaspe rose). Pour d'autres exemples de aban lamassi, voir Meissner, SAl, n 376.
4. Publie d'abord V R 54, n 1 et ensuite par Harper, Lctters, n" 409; traduite par Scheil, Rec. de Trac,
XIX, p. 63 et 64.
INTRODUCTION XIII
ma-a amilpahtir> 1 uh-hu-ru i-la-ku-u-ni Les (autres) prfets sont en retard, ils
viendront .
ina l Mu-sa-sir
A Musasir
dul-lu e-pu-su leurs dvotions ils ont fait.
t .JLX
Dans le dernier volume du recueil de Harper', se trouve le passage suivant, qui pa-
appartenir une lettre adresse par Sennachrib, encore prince royal, son pre 5
:
1. Tel est le sens d'aprs le contexte; liar-ka-tn-e m'est inexplicable (la longue finale montre que c'est sur
ce terme que porte l'interrogation).
8. Comparer la lettre d'Assur-rtsa (Harper, n 380 = van Gelderen, BA., IV, p. 521, n" VIII), qui annonce
le dpart pour Musasir de deux corps de troupes urartennes, dont l'un compte 3.000 hommes.
i. Il est certain qu'une partie des lettres de la collection de Kouyoundjik sont antrieures cette date.
Voir dans le n 1058 du recueil de Harper, les lignes 6 10 :
'
Nab-fia-mat-u-a ina mu[l}-t}i-ia] | i-sap-ra
ma-a -sur-W |
ina muf} U-U-au-ni il-lak |
ma-a 5 sisP -li-su-nu a-na s-sur-W
| i-ti-din... Na-
Im-ljamta m'a crit ceci}: Assur-li' va chez Ulisunu. Ulisunu a donn 5 chevaux Assur-li'. . . . C'est en 716
que Sargon a fait corcher vif Assur-li' (voir Annales, 1. 64 et Fastes, 1. 56). Par consquent cette lettre est au
plus tard de 716. (Ulisunu est Ullusunu le roi mannen.)
XI, n 1079. (Ce texte avait t dj cit par Thompson, AJSL., XVII, p. 165.)
5. Comparer les deux lettres de Sennachrib, n" 197 et 198 du recueil de Harper (voir Johns, Laws, p. 338
14.
XIV INTRODUCTION
-J
Y amilsanu- sa amil nagir ekalli (Un tel) vice-maire du palais
[ina pa-n]i-ia it-tal-ka ma-a ' Ur-za-an-na est venu en ma prsence et m'a dit : Ur-
zana
[i-]sa-ap-ra ma-a amil * mdt Urarta-a-a a crit ceci* : Le (roi) Urarten,
mdt Ga]m-ir l
bi-id il-lik--ni lorsqu'au pays des Cimmriens il fut
[
all,
Suivant l'opinion la plus accrdite, cette victoire des Cimmriens, que men-
5
tionnent plusieurs rapports parvenus la Cour assyrienne , serait postrieure 714".
Urzana serait rentr dans son pays, ce qui est possible, et qu'il aurait renou, comme
si rien ne s'tait pass, sa correspondance avec la Cour assyrienne, ce qui est moins
vraisemblable. Mais on n'a pas remarqu qu'une lettre de Sennachrib, annonant la
dfaite du roi d'Urartu 7
, contient un passage qui contredit cette chronologie. A la fin
2. Cette lettre, comme l'autre lettre d'Urzana transcrite ci-dessus, avait probablement t reue par le
maire du palais. C'tait apparemment ce fonctionnaire qui tait charg des rapports avec Musasir. Lorsqu'aprs
l'expdition de 714, Sargon convertit le pays en province assyrienne, il plaa la nouvelle province sous l'auto-
rit du maire du palais (Annales, 1. 138).
3. La copie? de Harper porte \ i. ^tt Corriger et complter d'aprs le n 197, rev. 10. Il est certain,
ainsi que Johns l'a suggr. PSBA., 1895. p. 228, qu' cette dernire place "V Ar >yyT est lire Garnir,
mais il est douteux que ^- y soit employ comme idogramme pour tj-m-r (telle est l'explication donne
par Johns, l. c, et par Streck, AJSL., XXII, p. 215). Il est plus vraisemblable de supposer que le signe qui
prcde ir avait la lecture pain. L'original n'aurait-il pas ^?
4. Urzana, en compagnie de son frre et de son (ils, alla saluer le roi d'Urartu qui, aprs sa dfaite, s'tait
retir Uazaun (lire peut-tre Uaza Bitlis, cf. ci-dessus, p. x, n. 1). Le roi de Ijubuskia, de son ct, en-
voya un messager porter son salut au roi d'Urartu (voir la lettre de Sennachrib, Harper, n 197, Johns, Laws,
p. 339).
5. Voir les rapports transmis par Sennachrib Sargon (Harper, n 197); une lettre d'Assur-rsa qui
rappelle l'vnement (Harper, n" 146), et enfin la lettre Harper, n" 646, qui numre neuf prfets urartens
8. Ce Nab-li' est distinct du prfet de Halsu dont, dans la mme lettre (rev. 11. 5 et suiv.), Sennachrib
transmet le rapport.
antrieure ces vnements : elle serait donc au plus tard du dbut de la neuvime
anne. Par consquent, si la victoire des Cimmriens est postrieure la campagne
de 714, elle l'a immdiatement suivie. Il est infiniment plus probable qu'elle l'a
prcde.
L'un des documents les plus importants pour la connaissance des rapports d'Urs
et d'Urzana est la stle bilingue de Topzaoua*. Malheureusement ce prcieux monu-
ment nous est parvenu trs mutil et est plein d'obscurits. Le passage capital est le
ivant :
11) 'Ur-za-na sar mdfy-r[\ l ina bit- Urzana, l'ancien roi, au temple en ma
ilP 1
ina pni-ia e-li prsence est mont.
Les quatre lignes suivantes mentionnent Urzana, FJaldia, le pays d'Assur, dans un contexte fort obscur.
; texte reprend (fin de la ligne 15) :
[15 ~\-melA ina lb-bi l Mu-sa-sir a-t- Pendant 15 jours Musasir je sacrifiai.
suie'
d'Urs et que celui-ci vint le rtablir sur son trne. D'aprs Belck ', cette interven-
tion d'Urs aurait eu lieu la suite de la campagne de 714. Ce n'est pas impossible.
3. Lehmann lit sarru nak-ru der feindliche Knig [ZDMG., 1904, p. 837) et Sayce sar pu^-ru king
of multitudes {JRAS., 1906, p. 625). Le signe que Lehmann lit nak et Sayce pu/jru ne semble pas dis-
tinguer de celui qui apparat dans l'inscription de Mher-Kapoussi, 11. 3, 19, 24 [aie estampage Deyrolle,
d'aprs Guyard, J. asiat,, 1883, p. 522), 25, 30 et 31 et qu'on a jusqu'ici identifi *-fcT*+-T (assyrien puhru).
)
Cette identification est sans doute inexacte. On pourrait lire dans l'inscription de Mher-Kapoussi an'' mah'
les dieus trs hauts .
4. Lehmann ('. c.) lit : [di}-ik-t kak (= ("pus) qu'il rapproche de ta-ai-gu--bi (1. 18 de la version van-
nique . Mais pour il; il y a un clou vertical en trop, de plus les traces du dernier signe ne suggrent gure une
lecture kak.
5. Restitu d'aprs le texte vannique (1. 21).
6. Ifteal d'un verbe naidku verser, faire une libation (="[03, cf. Jensen, h'B., VI, 1, pp. 416/417).
7. Cf. Zcitschrift /. Ethnologie, 1899, pp. 123 sq.
XVI INTRODUCTION
Cependant Belck me semble faire trop bon march du tmoignage assyrien qui fait
mourir Urs immdiatement aprs l'expdition contre Musasir. Des vnements que
nous ignorons, antrieurs 714, ont pu donner lieu l'intervention d'Urs
1
.
Dans sa marche vers le pays de Musasir, Sargon franchit une haute montagne,
l'Arsiu, puis traverse le grand Zab, que les gens de Na'iri et de Kilhu appellent
Elamunia . Ce nom d'Elamunia n'a pu tre donn au Zab que dans la partie sup-
rieure de son cours, alors que cette rivire se trouve encore dans la rgion de Na'iri.
Les montagnes franchies par Sargon sont donc probablement celles qui sparent le
puis rejoint le Zab par des dfils trs troits et escarps'. Le Guiavar forme probable-
ment le centre du pays de Musasir. Cette localisation est confirme par l'itinraire de
la trente-et-unime campagne de Salmanasar' : le turtan va du pays de Hubuskia
Sapparia, ville de Musasir. de l en Urartu et d'Urartu en Kilzn. Il rsulte de cet iti-
nraire que le pays de Musasir communiquait directement avec l'Urartu : l'arme assy-
5
rienne, pour se rendre de Sapparia en Urartu, a d emprunter la route Bachkala-Kochab .
L'Albag, c'est--dire la haute valle du Zab, tait le nud o se rejoignaient les pays
d'Urartu |(au nord), de Musasir (au sud), de IJubuskia ( l'ouest) et de Kilzn ( l'est).
1. L'habituel informateur de Sargon, en ce qui touche les affaires d'Urartu, Assur-rlsa, mentionne dans
une de ses lettres un prfet urarten de Musasir. Le pays de Musasir aurait-il t un moment province
d'Urartu ? Voici cette lettre qui a t publie par Harper (n 381) et traduite par van Gelderen (BA., IV, p. 522) :
ci Au roi mon seigneur, ton serviteur Assur-rlsa. Salut au roi mon seigneur. Les Mannens dans les villes
(du roi) d'Urartu dans la province du bord de la mer ont surgi, ont pill et ont disparu. Analaqunu, prfet de
Musasir et Tunnaun, prfet de Karsitu[...] la frontire des Mannens sont alls pour faire la garde. Le (roi)
d'Urartu est Turusp; il fait ses sacrifices; tous les prfets sont auprs de lui. il s'agit probablement non
pas d'un vritable prfet de Musasir, mais d'un prfet commandant
devant Musasir , c'est--dire d'un prfet
des troupes devant la frontire de Musasir. Comparer Harper, n" 646 face, Musa- 1. 9, o un prfet devant
sir est mentionn parmi neuf prfets Urartens tus (dans la bataille contre les Cimmriens). La mer dont il
est question est sans doute le lac d'Ourmia, c'est en effet, nous l'avons vu, l'est de ce lac que le royaume
d'Urartu se trouvait en contact avec le pays des Mannens.
2. Sur la route de Meuks Kotchanns par Taouk, Mervanen et Bilii, voir Layard, Nineoeh and Babylon,
pp. 418 et suiv.
3. Voir Layard, Nineoeh and Babylon, pp. 379 et suiv., et Muller-Simonis, Du Caucase au golfe Persique,
pp. 16? et suiv.
4. Voir oblisque, 11. 174 et suiv.
5. Sur cette route, voir Layard, Nineceh and Babylon, pp. 383 et suiv., et Muller-Simonis, Du Caucase
au golfe Persique, pp. 178 et suiv.
INTRODUCTION XVII
les Kurdes Klichin ( la stle bleue )* est rige sur le col qui fait communiquer la
valle de Revandouz avec Ouchnou et le bassin du lac d'Ourmia. A six ou sept heures
Les habitants de Musasir furent sans doute surpris par la brusque attaque de
l'arme assyrienne. D'o l'exceptionnelle abondance du butin. Sargon avait envoy
des instructions aux postes assyriens les plus rapprochs afin de prvenir toute tenta-
tive de fuite. Cependant Urzana russit personnellement chapper, car il ne figure
pas, comme sa femme et ses enfants, parmi les captifs. Le butin provient partie du
palais d'Urzana, partie du temple de Haldia. Quelques-uns des objets mentionns sont
figurs sur le bas-relief de Khorsabad qui reprsente le pillage du temple de Musasir,
5
ainsi les boucliers orns d'une tte de chien grimaant , les cratres contenant le vin
7
libation', la statue de la vache allaitant son veau Plusieurs statues de . rois ou princes
1. La plus rcente dition de la stle est l'uvre de Belck (cf. Anatole, Heft I). C'est Sayce qu'on doit
la premire publication du texte vannique d'aprs un estampage de Blau (cf.JRAS., XIV, pp. 663 et suiv.).
I.e texte assyrien a t dcouvert par Morgan et publi pour la premire fois par Scheil (cf. Rec. (le Trac, XIV,
pp. 153 et suiv.).
8. Cf. Rawlinson, JRGS., X, Morgan, Rec. de Trac, XIV, p. 153.
p. 81, note, et
3. Voir Belck, Zeitschrift f. p. 107. C'est Belck et Lehmann qu'on doit la connais-
Ethnologie, 1899,
sance de ce monument dont l'existence avait t autrefois signale par Rawlinson (JRGS., X, p. 22). Voir la
copie publie par Lehmann [ZDMG., 1904, p. 834). Belck et Lehmann croient avoir retrouv le site de Musasir
peu de distance de la stle Der Text der Inschrift beweist nehmlich, was ich hier vorwegnehmen will
:
Nhe der Stadt Mutsatsir aufgestellt worden ist, deren sprliche Uberreste wir
dass die Stle in allernchster
denn auch auf einem gegenberliegenden, von einer kleiuen Kuppe gekrnten Plateau aufgefunden haben ;
die Ruinen der wenig umfangreichen Burg auf jener Kuppe sind in Luftlinie kaum mehr als 1-1 1/2 km.
entfernt von der Stle. (Belck, Zeitschrift f. Ethnologie, 1899, p. 103.)
4. Sur cette route, voir Belck, Zeitschrift f. Ethnologie, 1899, pp. 108 et suiv.
Ll. 370-371.
6. Ll. 396-398.
7. L. 401.
15.
XVIII INTRODUCTION
d'Urartu font partie du butin : une statue de Sarduri fils d'Ispueni, roi d'Urartu ',
_ -J
I
Le pillage du temple de Musasir
(Bas-relief de Khorsabad, d'aprs Botta, Monument de Ninice, t. II, pi. 141.)
ne tenait pas la couronne de ses anctres et avait fond une dynastie nouvelle. Mme
conclusion se tire d'un passage de notre texte qui attribue une origine distincte la
3
famille d'Urs et celle de Sarduri . Il n'y a donc plus aucune raison pour identifier
er er
Urs I , successeur de Sarduri, Urs, fils de Sarduri. Il est probable qu'Urs I , le
1. Parmi les rois d'Uraitu, on ne connait aucun Sarduri fils d'Ispueni. S'il n'y a pas d'erreur de la part
du scribe assyrien, il s'agirait, comme me le suggre Sayce, d'un prince n'ayant pas rgn.
2. L. 404.
3. L. 277. Voir ci-dessus, p. tx, n. ".
INTRODUCTION XIX
successeur de Sarduri, l'adversaire de Sargon, n'est autre qu'Urs fils d'Erimena dont
on lit le nom sur les boucliers votifs de Toprak-kal \ Si le roi qui a fond sur le
rocher de Toprak-kal, Rusahina, la ville d'Urs*, est bien, comme on l'admet
er
avec toute apparence de raison, Urs I , il est naturel de penser que cet Urs est
identique au roi du mme nom qui a ddi les boucliers destins orner le temple
construit sur l'acropole de la nouvelle capitale. Erimena, qu'on a class parmi les rois
d'Urartu bien qu'il n'ait laiss aucune inscription, n'aurait donc en ralit jamais
rgn. On sera ainsi amen remanier l'ordre jusqu'ici adopt pour les cinq derniers
|>nes urartens'.
Le rdacteur de notre inscription reprsente d'une faon la fois image et con-
ntionnelle la douleur qui aurait saisi Urs la nouvelle du pillage de Musasir, mais,
ose curieuse, il semble ignorer que, comme l'affirment d'autres textes de Sargon
rdigs une date plus rcente
4
, il se soit donn la mort. Le rcit du suicide d'Urs
pourrait avoir t forg de toutes pices. Ce qui reste peut-tre historique, c'est le fait
5
savait Urs malade . C'est apparemment de cette maladie et non de sa propre main
qu'Urs est mort.
Sargon, s'en retournant avec son butin, dbouche par les dfils de l'Andarutta
.... en face de la ville de Hipparna . La route la plus facile pour se rendre de la
rgion du haut Zab Mossoul passe par Amadi et Daoudi et aboutit au sortir
d'un long dfil Dehok". Ce chemin a d tre utilis par les armes assyriennes,
Rusas Erimenaliinis
Argistis Rusahinis
Rusas Argistihinis
Sarduris [Rusahinis?] (Asb., Ami., X, 1. 40)
Rusas Sardurihinis.
4. Fastes, 1. 77 et Annales, 1. 139.
5. Cf. 1. 151.
6. Voir Layard, Nineeeh and its remain*, vol. I, pp. 227 et suiv. Le voyageur Henry Binder, se rendant
de Djoulamerg (dans la valle du haut Zab) Mossoul, passe malgr lui par Dehok. ( Le soir, j'apprends. . .
qu'au lieu de nous diriger vers Alkosh et le monastre de Rabban Hormouz, nous marchons sur Dehook. Ce
n'es) plus la direction que je voulais suivre; les muletiers ont pris celle qui leur convenait. Au Kurdistan,
// Mso/iotamie et en Perse, p. 208).
XX INTRODUCTION
ce qu'il faut entendre par le terme lin-rsti (mot mot langues-capitales ) qui
Quelle que soit dans ce rcit la part de l'exagration, si habituelle aux narra-
teurs officiels, il est certain que la campagne de 714 porta un coup sensible la
1. Voir Layard, Nineceh and its remains, vol. I, pp. 289 et suiv.; Place, Ninioe et V Assyrie, tome II,
pp. ir>3 et suiv. ; Lehrnann, Verhandl. cl. Berliner anthrop. Gesellsckaft, 1899, pp. 591-592.
2. La valle dbouchant en cet endroit est l'entre principale du Kurdistan, la seule vrai-
ment une longueur de plusieurs degrs gographiques. Sa largeur varie entre un et trois
praticable sur
kilomtres et elle s'tend, suivant une pente trs douce, jusqu' Duhok, o, aprs s'tre rtrcie, elle putre
au cur des montagnes. Lorsque de Mossoul, ou mme des contres situes plus bas, on veut se rendre
Djulamerk, Van ou bien en Perse, la valle de Malta et les gorges ascendantes qui s'y rattachent succes-
sivement, offrent seules une route spacieuse Malta a donc d jouer un rle important ds les temps les
plus reculs de Ninive. C'tait une passe essentielle garder, et il est possible qu' une poque o les ma-
chines de guerre n'avaient pas une grande porte, le monticule artificiel ait t lev, au milieu de l'entre,
pour fermer l'intervalle un peu trop large qui restait entre les deux versants. (Place, Ninioe et l'Assyrie,
tome II, p. 154).
3. Voir ci-dessous, p. 66, note 2.
4. Le grand-abarakku, Tb-sr-Assur, nomm 1. 427 est identique l'ponyme de l'anne 717, cf. K. 352,
rev., 18/19 (Johns, Deeds, n 391).
UNE RELATION
DE LA
TRANSCRIPTION
5. a-na l $arru-kn ang elli ardi pa-lih il-ti-ka rab-ti kari- a-dan-nis
a-dan-ni ul-mu*
6. i-na aralj. Du'zi* mu-kin t-im ad-na-a-ti arah ga-ri abli a-a-rid-di dEn-
lil ka-ka ilniP dAnuat 1
s blnif-mej-qi* d Nin-igi-azag
8. ul-tu l Kal-ha l arr-ti-ia am-mus-ma nAr Za-ban elu- i-na ki-a-ti- am-
rii e-bir
1. On trouve d'autres exemples de ?ntu prcd du dterminatif divin, cf. Le Gac, Inscr.
d'Aur-nair-aplu, p. 129, 11. 2 et 3 (mu-im dimtipl), p. 193 (K. 2763, recto 1. 6 mu-im- :
3. Aux dieux des destins et aux desses, qui habitent la ville d Assur, leur grand
temple, trs, trs fort, salut!
5. Pour Sargon, le prtre saint, le serviteur qui craint ta grande divinit et pour
son camp, tout va trs, trs bien.
6. Dans le mois de Tamz, qui fixe les conseils des nations, le mois du vaillant
fils an d'Enlil, du fort entre les dieux, d'Anusat',
7. que le matre de la science, Nin-igi-azag, a inscrit sur l'antique tablette pour
le rassemblement des armes et la formation des camps,
8. de Kalah, ma rsidence royale, je partis : le Zab suprieur, au fort de sa crue,
je franchis imptueusement.
i-qab-bu-s-ni e-tar-ba
12. i-na mdt Su-um-bi na-gi-i pi-qit-ti 6 um-ma-ni-ia a-kun-ma sisP 1 narkabti
a-mu-ra mi-na-a-s-un
"13. i-na (u-kul-ti-u-nu rab-ti sa AxR d $amas dNab d Marduk -al-lis-ma
a-na ki-rib frur-a-a-ni as-di-ra ta-lu-ku
14. a-na mdtZi-kir-te mdt An-di-a sa d URi-GAL dAdad -rim-gal-li* a-l-kut mafi-
ri-ia -sat-ri-sa ni-ir--un
15. i-na bi-rit ad Ni-kip-pa ad -pa-a adP 1 eltif 1 gi-mir isP 1 hi-it-lu-pu-ma
qir-bi-sun e-i-tm-ma pit-lu-/ju ni-rib-u-un
16. ki-ma kiti eri-ini' eli ta-mir-ti(-su)"-nu sil-lu tar-su-ma a-lik ur-fyi--nu la
im-ma-ru a-ru-ur d $am(si)-i e-tiq-ma
17 .
ndr Bu--ia nr-tum ' *
bi-ri-s-nu a-di 26 a '
an e-bir-ma um-ma-ni i-na gi-ip-i-
a'
3
la ig-lud-du mP mi-li 1
deux cordes attaches des anneaux passs dans la lvre de deux captifs.
3. Mot mot lier les jambes .
4. K. 2061, face, I, 16 (ASKT., p. 202 et CT., XIX, pi. 27), qar-da-mu est mentionn
parmi divers termes signifiant mchant, ennemi (rag-gu, a-a-bu, si-e-nu, a-(u). Le sens
de mchant convient galement, IV R. 12, rev. 6, qar-da-mi [sic, cf. Zimmern, GGA., 1898,
p. 825) ; dans ce passage fragmentaire il est question de briser les qar-da-mi infjustes] .
5. Sahtu, non sahdu, cf. Zimmern, Ritualtafeln, p. 217, note 17; voir aussi i-th-hi-tu
(1. 26 du prsent texte) et [tj]^
^J = i-th-hu-tu (K. 4309, rev. 1 ; ZA., IV, p. 158). Le sens
est non pas monter , mais sauter (cf. Meissner, OLZ., 1908, p. 407).
6. piqittu a ici le sens d' inspection . Traduire de mme dans Esarh., Prisme B, 1, 1. 11 :
pi-qit-ti sis-p 1 si-mit-ti nir ul [akun] je ne passai pas en revue les chevaux d'attelage .
7. Mot mot je triplai, puis .... . Comparer anlma ... je doublai, puis ... , c'est--
dire pour la seconde fois, je ... (HW., p. 674 a).
8. Ce terme n'est pas distinguer 'uri-gal qui est employ (avec le dterminatif de dieu)
pour dsigner les emblmes divins, ports au bout d'une hampe et servant d'enseignes ou
d'tendards aux armes (voir Delitzsch, HW., p. 720 a). On trouve, par ex. dans Botta,
Monument de Ninire, I, pi. 57, la reprsentation d'un de ces emblmes sur un char.
TRADUCTION
3
9. Le 3 e jour, afin de museler 1 les superbes et d'entraver le.s mchants, devant Enlil
et Ninlil avec (une religieuse) crainte je m'humiliai :
10. le Zab infrieur, dont le passage est difficile, je fis sauter aux troupes de Samas
et Marduk, comme un foss.
11. Dans les dfils des monts Kullar, hautes montagnes du pays des Lulum (qu'on
appelle aussi pays de Zamua), je pntrai.
12. Dans la province de Sumbi je passai en revue mon arme : des chevaux et des
chars je vis le nombre.
13. Avec le grand secours d'Assur, de Samas, de Nab, de Marduk, pour la troi-
7
sime fois ,
je mis (mes troupes) en ordre de marche vers l'intrieur des
montagnes.
14. Vers les pays de Zikiitu et d'Andia je dirigeai le joug (du char) de Nergal et
Adad, les emblmes qui me prcdent.
15. Entre le Nikippa et l'Up, monts levs qui sont couverts de toute espce
d'arbres, dont la surface est chaos, dont les dfils sont redoutables,
16. sur la rgion desquels l'ombre s'tend comme en une fort de cdres, o le
17. le Bia, cours d'eau qui les spare, jusqu' 26 fois je traversai : mes troupes, en
leur masse, ne s'effrayrent pas des hautes eaux.
9. Pour la lecture eri du signe >-tTT, voir Journal Asiatique, 1911, p. 148. De mme
?*-fc| |-nt est lire '.eri-ni et non <?er-ni. La lecture ir est principalement atteste par les
inscriptions de Nbk. (cf. p. ex. mi-yi-*-t^\\ V R. 34, 2 a; si ti->~t^\\-ti, ibid., ibb). Quant la
lecture H elle est limite aux textes archaques.
10. Omis par le scribe.
11. Etqu signifie non pas s'avancer , mais passer : passer (une rivire, une mon-
tagne, une frontire), passer par (un chemin), passer (dans la rue, entre des montagnes, etc.).
En parlant du temps, etqu signifie passer (au sens de s'couler ). Un dbiteur jure
qu'il rendra l'argent avant que le terme passe (it-ti-iq), Str. Nbk. n 42. Un tel loue un
homme pour un mois : lorsqu'il aura laiss passer le mois (irarham -e-ti-iq-ma), il paiera
le salaire convenu (APR. n 58). Un tel reoit une somme qu'il s'engage transmettre dans
tel dlai : s'il laisse passer le dlai (-e-te-iq -ma), il doit payer intrt (CT. VIII, 37 b). Etqu
eli signifie surpasser (p. ex. V R. 34, col. II, 41, 42) : de l l'emploi du permansif tuq
(HYV\, p. 159 b). Enfin mtequ n'a pas d'autre sens que passage (ina mteq girria au
passage de mon expdition ).
12. Comparer T^ fel-tu Asn., Ann., III, 135; Sargon,Ann., 72; |^ ffi-ft, Sargon, Ann.,
11. 83 et 86 et la prsente inscription, 11. 37 et 42. On a propos une lecture hiri-tu, hiri-ti qui
n'est certainement pas exacte. Lire nr-tu, nr-ti (forme fminine de nru) ; cf. na-ar-ti en va-
lante de
^ f$-ti, Scheil, Rec. de trar., XXVI, p. 25 et Keilsehrifttexte nus Assur, n 12, 1.4.
13. gipu, non r/ibsu, cf. Meissner, Ass. St., IV, p. 23.
TRANSCRIPTION
1. Comparerl. 99, ki-ma se-il-ti pai-ri et Salm., Monolithe, II, 42, klma e-lu-ut pafri. Voir
surtout la ligne 393 de la prsente inscription, o sont successivement mentionns des s-kr- ri
(c'est--dire des lances entires?) et des e-la-at -kr-ri (c'est--dire des fers de lances?).
2. Pour ukurru, voir 11. 378 et 393 de la prsente inscription; II R. 44, 39/(=CT. XII,
45); Kn., El-Amarna, n Zimmern, Surpu, p. 55 et 77.
22, IV, 21 et les passages cits par
Sukurru, tant parfois prcd de tT, ne peut dsigner une arme comme le poignard ou l'pe.
On doit plutt songer une arme telle que la lance (voir aussi la note prcdente).
3. Le texte a hu. :
4. Le texte a ni. :
6. Adverbe driv de jillu (pour le sens de ce dernier terme, voir Meissner, Ass. Studien,
I, p. 22).
7. Lire ainsi et non bit-hallum. La variante >~<-hal-lum (cf. Sargon, Ann., 222, 249, etc.)
ne s'explique que si le premier lment est l'idogramme depitv ouvrir :pit-hallu signifierait
donc ouverture du hallu (comparer pit purdi ouverture des jambes ). Or, nous le verrons
plus loin (p. 29, n. 6), hallu dsigne la partie du corps qu'on ouvre pour enfourcher un cheval.
Le cheval pit-hallu est le cheval qu'on enfourche, le cheval de selle.
8. La lecture ar de p*3^|6" est assure par la comparaison des Annales de Sargon,
TRADUCTION
Le Simirria, grand pic, qui, comme un fer de lance, se dresse, qui lve
sa tte au-dessus des montagnes sjour de Blit-il,
19. dont en haut la tte soutient le ciel, dont en bas la racine atteint le centre
des enfers,
qui, en outre, comme une arte de poisson, n'a pas de passage d'un ct
l'autre, dont devant et derrire l'ascension est difficile,
sur les flancs duquel des gouffres et des prcipices se creusent, dont la vue
inspire la crainte,
qui pour la monte des chars et la fougue des chevaux n'est pas propice, dont
les chemins sont difficiles pour le passage dos fantassins,
avec l'ouverture d'entendement et le souffle intrieur que m'ont attribus a
et Blit-il qui ont ouvert mes jambes pour (aller) abattre les pays ennemis,
de forts pics de bronze j'avais charg mes pionniers : les rochers '
des hautes mon-
tagnes ils firent voler en clats comme de la pierre de taille, ils amliorrent
le chemin.
Je pris la tte de mes troupes : les chais, la cavalerie, les combattants qui vont
mon ct, comme des aigles vaillants, je fis voler au-dessus de ce (mont).
26. Les hommes de peine, les sapeurs, je fis suivre les chameaux, les nes de charge, :
1. 330 (*2*^yi"'-ni3) avec le passage parallle des Fastes, 1. 129 (a-ra-ni). Voir encore Jastrow,
JAOS., XXX, Part. II, p. 104, n. 3.
9. Ce signe a l'apparence de ad, le dernier clou tant probablement recouvert par le signe
suivant.
10. Sb hubi reparat 1. 258, galement associ kallabu. Cette expression dsigne proba-
blement le paysan (Winckler). Dans K. 1349 (Winckler, Sammlung o. Keilschrifttexten, II,
pi. 1, et Forschungen, I, pp. 403/404), 11. 31 33, on lit : (La ville d'Assur) qui n'a pas sa
pareille, dont les habitants n'avaient jamais connu taille ou corve, [Salmanasar], qui ne
craignait pas le roi du monde, porta mchamment sa main sur cette ville, imposa ses habitants
taille et corve lourdement, les compta au nombre des sdb hubi (im-ta-ni sbP 1 hubij .
Ici les xb hubi, soumis la corve, s'opposent aux bourgeois, citoyens d'une ville franche.
Dans Sargon, Fastes, 1. 33, Iaubi'di est qualifi de sb hubi qui n'a pas droit au trne.
D'aprs la grande inscription de Balawat, col. V, 1. 3, Salmanasar n'pargne aucun des
sdb hubi qui accompagnent Marduk-bl-uste Dans ces deux passages, sb hubi est un
.
terme de mpris analogue manant . Une variante de sb hubi est amil hubi qui, dans les
lettres de Rib-Addi, parait dsigner le paysan (Kn. El-Amarna n os 77 36; 81 33; 85 12 : : :
;
112 : 12; 114 : 22, 57; 117 : 90; 118 : 23, 37; 125 : 27; 130 : 42).
11. Cf. Zimmern, ZA. V, p. 387, n. 2.
.
8 TRANSCRIPTION
mu-ma-i-ru-ut mti-
34. i-na ul-lu-us lib-bi hi-du-ut pa-ni ul-tu ki-rib mti-su ba-lu li-i-ti hi-it-
mu-ti-is -sa-am-ma
l I-zi-ir-ti l sarr-ti-su a-na dl Si-ni-hi-ni bir-ti pu-lu-uk mti-su a-di
35. ul-tu
mah-ri-ia il-li-ka
36. ma-da-at-ta-s sisP 1 si-in-da-at ni-i-ri a-di be-li-u-nu alpP 1 snib^-a ub-
lam-ma is-siq sp ll-ia
37. a-na (U La-ta-e-e dri" d i-na eli nr-W sa mAt La-a-ru-e-te na-gi-i mdtAl-
la-(la)b-ri-a aq-ti-rib
sniL> i a
-
38. sd 1 Bl-abil-iddi-na mt Al-lab-ri-a-a ma-da-ta-s sisP 1 alpP 1 am-h.ur
a-na mdt Par-su-as at-ta-rad
39. amil bl-lP l -ni sa md 'Nam-ri mdt Sa-an-gi-bu-ti mdt Bit- Ab-da-da-ni mt Ma-
da-a-a dan-nu-ti a-lak gir-ri-ia is-mu-ma
40. -ufy-ru-ub ma-ta-a-ti-s u-nu d i-na satti-ia mah-ri-ti i-na uz-ni-su-nu ib-si-ma
sa-har-ra-t it-ta-bi-ik eli-su-un
2. Pour tibku avec le sens de versant de montagne , comparer 11. 286 et 326.
3. = l apparakk.
4. Cette forme du pluriel d'aprs 1. 58 ( ra-ban-ni)
TRADUCTION
28. Le Sinahulzi, le Biruatti, puissants monts dont l'herbe (se compose) de karsu et
de sumlal, bons armes,
29. le Turtani, leSinabir, l'Ahsruet le Sia, ces sept monts malaisment je franchis.
Le Rapp, l'Aratt, cours d'eau de leurs versants, en leurs hautes eaux, je passai
comme un foss.
Vers le pays de Surikas, province du pays des Mannens qui est limitrophe du
pays de Karallu et du pays d'Allabria, je descendis.
Ullusunu, le Mannen, parce que je ne cesse pas tous les ans de le venger, ayant
appris la venue de mon expdition,
lui. avec ses grands, (ses) anciens, (ses) conseillers, les membres de sa famille,
les prfets et officiers qui administrent son pays,
de cur allgre et de visage joyeux, du milieu de son pays, sans otages, en hte
il sortit :
5. Comparer 1. 367. Ces deux passages prcisent le sens du terme rd. Delitzsch, BA.,
IV, p. 85, semble bien avoir vu juste. (Martin, OLZ., 1911, p. 101 et suiv., a mis en lumire
l'un des cts du rle de Vuku-u ou rd dans l'ancienne socit sumrienne; il ne semble pas
cependant que ce terme soit, comme il l'admet, synonyme de courrier .) Pour d'autres exemples
de rd, voir Rm. III, 105, col. I 6, 1. 11 (Strong, JRAS., 1892, p. 353 et Winckler, AOF., I,
p. 256); K. 7599, 1. 3 (AOF., I, p. 530) et nouveau kudurru de Nbk. I, col. III, 1. 20 (Hinke,
p. 148).
2
. .
10 TRANSCRIPTION
dl -ri-an-gi
45. IMa-a-da-a-a-uk-ku sa l Ki-in'-ga-ra-ku 'U-zi-tar sa Al Qa-an-ta-a- l Pa-
a-uk-ku sa l Bt-Kab-si
51. ultu mdt Par-su-a at-tu-mu a-na mdt Mi-is-si na-gi-i sa mt Ma-an-na-a-a
aq-ti-rib
52. 'Ul-lu-su-nu a-di nisf 1
mti-s i-na tag-mir-ti lib-bi'' sa e-pis ar-du-ti i-na
dl Si-ir-da-ak-ka bir-ti-u -qa- gir-ri
53. ki-ma amil sa-ut-riP l -ia* amU bl-pahtiP sa mt -surki qmP karanP a-na
l 1 1
tl. Leur pesant tribut ils m'apportrent du milieu de leurs pays : en Parsuas ils me
le remirent.
18. De Talt, l'Ellipen, Uksatar, Durisi, Sataresu, les chefs (de la rgion)
du fleuve,
54. son fils aine avec des cadeaux et des prsents il me livra : il chargea son
du soin de son royaume.
5r>. De grands chevaux de trait, des bufs et du petit btail je reus de lui en tribut :
6. Mot mot : aux genoux ouverts. L. 105, 1 epithte pi-tan bir-ki s'applique de nouveau
des chevaux ; III R. 13, 1. 21, elle qualifie des lions. Birk-u genou est ici employ avec le
sens de jambe : pii birki semble syn. de pit purtdi, cf. Meissner, SAI., n 6135 et Haupt,
ASKT., p. 118, rev. 7/8.
7. Comparer p. ex. Harper, Letters, n435, rev., 1. 4 : ina gu-mur-ti l'ib-bi-ia. Pour d'autres
exemples, voir Behrens (Zimmern), Axsyr.-babyl. Briefe, p. 46.
8. Pour cette lecture, voir Jensen, ZA., XXIV, p. 109, note 1.
12 TRANSCRIPTION
56. sp" mdt Ka-ak-ini-i amil nakri lim-ni ultu ki-rib mti-s pa-ra-si-im-ma sd
1
Ur-sa-a i-na tap-di-e' sri suh-Iiur-ta-su sa-ka-ni
57. m,u Ma-an-na-a-a sap-hu a-na as-ri-s tur-ri eli ainil nakri-su i-na li-ti uz-zu-
zi-im-ma ma-si-e mal llb-bi
58. s- a-di amil ra-ban-ni amil sa-kin t-im mti-su -sal-lu-ni-ma i-na pa-ni-ia
eli ir-bi rit-ti-su-nu ip-tas-si-lu' ki-ma kal-bi
i
59. ri-e-ma ar(-si) -s-nu-ti-ma ut-nin-ni-s-nu al-qi at-mu-s-nu sd te-nin-ti
a-mi-ma aq-bi-s-nu a-hu-lap
'60. as-s da-na-ni s-tu-ri sa ''A-sur c,
Marduk is-ru-ku-ni-ma eli kul-lat mal-ki
sel kis-sa-ti -sar-bu- kakkP -ia l
65. sa i-na sadeP l -e ni-su-ti a-sar ru-uq-te u-bu-ma i-na sid mt Man-na-a-a
mt Ma-da-a-a ki-ma gis-ri par-ku
66. nisP a(-si) t -bu-ul lP'-ni s-a-tu-nu a-na e-mu-qi ra-ma-ni-su-nu tak-
1
3. Mme expression, 1. 345. Ces deux passages fixent le sens du verbe paslu (HW.,
TRADUCTION 13
56. De fermer aux Kakmens, aux mchants ennemis, l'accs de son pays, de mettre
Urs en droute sur le champ de bataille*,
57. de rtablir en leur lieu les Mannens disperss, de dominer ses ennemis dans la
victoire, de voir tous ses dsirs satisfaits,
58. lui et les grands, les administrateurs de son pays me prirent : quatre pattes,
comme des chiens, devant moi ils ramprent.
59. J'eus piti d'eux : je reus leur prire. J'coutai leurs paroles suppliantes : je
!
leur dis : ahulap !
60. En vertu de l'immense puissance que m'ont accorde Assur et Marduk qui ont
grandi mes armes au-dessus de la totalit des princes du monde,
61. je leur promis de renverser le pays d'Urartu, de rtablir leurs frontires, de
rendre la paix la malheureuse population du pays des Mannens : ils
prirent confiance.
62. Devant Ullusunu le roi leur matre, je fis dresser une table magnifique : plus
que pour Iranzu le pre qui l'a engendr, j'levai son sige.
63. Eux, avec les gens du pays d' Assur, une table de rjouissance je les fis
s'asseoir : devant Assur et les dieux de leur pays ils bnirent ma royaut.
64. Zz d'Appatar et Zaa de Kitpat, chefs de Gizilbundi, province
65. qui, en des montagnes recules, en un lieu lointain est situe, qui, le long du
pays des Mannens et du pays des Mdes, ferme comme un verrou,
66. en outre les habitants de ces villes se confiaient en leur propre force et ne
connaissaient pas de matre
67. dont, parmi les rois mes prdcesseurs, aucun n'avait vu le sjour, n'avait ou
le nom, n'avait reu le tribut,
68. suivant la grande parole d'Assur mon seigneur qui m'avait accord en don de
soumettre les princes des montagnes et de recevoir leurs prsents,
69. ayant appris le passage de mon expdition, la crainte de l'clat de ma (puis-
sance) les couvrit, au fond de leur pays ils furent saisis d'effroi.
70. Leur tribut, des chevaux de trait sans nombre, des bufs et du petit btail,
p. 548). Voir encore Asb., Ann., IV, 26, 27 : mi-ra-nu-u-su-un ina eli l'ib-bi-su-nu ip-i-lu-
nim-ma.
4. Omis par le scribe.
5. Parole de dlivrance. Cf. p. ex., I R., 46, 46a je lui fis grce, je lui dis ahulap et
AOF., II, p. 32, 1. 35 je ne lui fis pas grce, je ne lui dis pas ahulap . Pour le sens prcis de
ahulap dans ces passages, voir Delitzsch, IIYV., s. r.
as-si-qu sp"-ia
73. a-na sa-lam mti-s-un amil qi-e-pu eli-s-nu ap-qid-ma i-na qt 11 amUs-
ut-rsil' , -ia amil sa-kin " l ' a Par-su-as am-nu-u-nu-ti
an rak-sa-tu aq-ti-rib
78. sa dl bir-ti s-a-ti rik-si-sa -dan-nin-ma E-PAM l1
sa[mnP l
karanfpV []
79. ultu dl Pa-an-zi-is at-tu-mus ndr Is-tar-a--ra-a n[r-tum]' e-te-bir a-na mMA~
-ka-ni-e na-gi-i < mdt Zi-kir-te aq-ti-rib
82. eli ad -as-di-rik-ka sadi i mar-si pal-his e-li-ma ma-lak gir-ri-ia a-na ru-qi-e-te
it-tul-ma ir-ru-tu srl' l
-su
83. kul-lat nir mti-su -pah-hir-ma a-na sader l -e ru-qu--te nam-ra-si-i -se-
1
2. Le texte a le pluriel.
3. Pour cette lecture de l'idogramme j^- ^ , voir Landsberger, ZA., XXV, p. 385.
Voir K. 10 (Harper, Letters, n 280, Johnston, JAOS., XVIII, p. 142, Figulla, MVAG., 1912.
p. 28), face, 1. 8, rev. 2 et 12 [ka-a-du ina dl Zab-da-nu us-ra dans Zabdanu montez la garde ).
Voir encore Harper, Letters, n 1114, rev. 5 (Meissner, ZA., XXVII, p. 268) et n 1028, rev. 9
(ibid., p. 265).
6. Jensen (KB., II, p. 191, note 0, et ZA., XXIV, p. 186, note 1) a bien vu que multahtu
TRADUCTION 15
71. d'Appatar et de Kitpat ils m'amenrent : dans Zirdiakka (ville) du pays des
Mannens ils me prsentrent (ce tribut).
72. Pour obtenir la vie sauve, ils me prirent : pour que je ne dtruise pas leurs
murailles, ils baisrent mes pieds.
73. En outre, pour la conservation de leur pays, je leur imposai un rsident : je les
pour lui ); BA., V, 623, K. 7897, rev. 5 (si-tu-us-su-nu e tat[-qi] ne prends pas de ddain
pour eux ).
.
16 TRANSCRIPTION
-bil ki-it-ru
a-
97. i-tu (m)-urn sa-a-ti sr ik-nal napi-tim a-sai'- la e-ti-qu
[l]a e-mu-ru du-rug-u
98 . is-sur same-e mu-up-par-su si-ru-u la i-ba-'--ma a-na -us-
-qi-nam
5. Mme terme, 1. 310, crit sad-da-a-u. Comparer Esarb. II, 11 ( lire ad-du-u'-a) et
Harper, Letters, n 713, 1. 5 (amUadu-a-a, John ton, AJSL., XXVIII, p. 95).
TRADUCTION 17
8 1 . Quant lui, la ville de Parda, sa rsidence, n'eut plus aucun prix ses yeux :
se porta.
86. Ses vaillants guerriers posts en observation dans les dnis du mont Uasdirikka
je les tuai :
89. leurs douze villes fortes, villes mures avec 84 villages des alentours en totalit
je pris.
90. Je renversai leurs murs, je mis le feu aux maisons (situes) l'intrieur : comme
1
si le dluge les avait dvastes , je les entassai en monceaux de dcombres.
91. D'Aukan je partis, en Uisdis, province du pays des Mannens, dont Urs
s'tait empar, j'arrivai.
92. Avant mon arrive, Urs l'Urarten, qui ne garde pas la parole d'Assur et de
Mardu k, qui ne craint pas le serment du seigneur des seigneurs,
93. le montagnard, race de meurtre, qui ne connat pas de rgle, dont les lvres
96. dans l'Uaus. grande montagne dont, avec les nuages, au milieu du ciel, la tte
[s'lve],
97. par o, de toute antiquit, me qui vive n'avait pass, [dont personne] n'avait vu
la route,
6. Ce terme, dont il existe de frquents exemples, drive peut-tre du sumrien nu-ul qui
signifierait non-convenable . Comparer p. ex. hul-la-a-te qui, dans une inscription de Sargon,
Ml parallle sa-ar-ra-a-te (cf. Winckler, Die Keilsehj-ifttejste Sargons, I, p. 188, 1. 32) :
3
18 TRANSCRIPTION
-su
3
102. e-ti-iq i-te-e-su i-na si-bit im-liul-li zu-mur-su.
106. 1
' Me-ta-at-ti mtZi-kir-ta-a-a is-tu.
Col. II
1. Cf. ci-dessus, p. 6, n. 1.
2. Cf. um-um dans les textes astrologiques (rfrences dans Jastrow, Die Religion Babi/l.
u. Assyr., Il, p. 608, n. 10, et Weidner, Babyloniaca, IV, p. 170). Jastrow traduit Umsturz
et Weidner Unheil . Mais l'idogramme ^T (cf. Meissner, SAI., n 5752) suggre plutt
l'ide d'un phnomne atmosphrique. Voir aussi le contexte dans les textes astrologiques,
en particulier dans Virolleaud, Ishtar, XX, 43, 44 : ina ebdri um-sutn dan-nu iba-si ina
ku$i ku.s.su dan-nu iba-si'u en t il y aura un fort umsu et en hiver un fort froid . Noter
.. ..
TRADUCTION 19
99. haute montagne, qui, comme la lame d'une pe se dresse, o des gouffres, des
prcipices
100. qui dans de grands orages et la rigueur du froid
Col. II
encore Ishtar, XXXV, 6 um-mu u um-um ibai il y aura chaleur et umu , et Thompson,
Reports, n 229, 1. 3 : tib ri anl (crit
\1J| |
) um-um ibai il y aura dchanement de
vent ou umu . Il s'agit, on le voit, d'un phnomne se produisant de prfrence dans la saison
chaude.
3. Comparer II R. 27, 53 a-b (=CT. XIX, pi. 48) : [i)m-ri-a = i-bit ri. Pour le verbe
abiu, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 533.
4. Cf. ci-dessus, p. 11, n. 6.
20 TRANSCRIPTION
1
111 . i-na na-qab sadi-i -ct-ta si-dir-tu is-kun-ma sa taq-ru-ub-ti s-te-lu-up
a-na-an-ti is-pu-ra amil mr sip-ri
112. a-na-ku 'Sarru-kn sar kib-rat arba'-i ri- mt As-sur ld na-sir sa-am.-ni d En-
113. zr Assurkl l ni-me-qi pi-it ha-sis-si sa a-mat UniP rabtiP pal-his -taq-qu-
1 1
ma la i-sa-an-ni-qu usurta-s-un
114. sarvu ki-i-nu da-bi-ib dam-qa-a-te sa ik-kib-su* a-mat tas-gir-ti e-pis limut-
tim ha-ba-lu la us-su- i-na pi-i-
115. igi-gl mal-ki sa kis-sa-ti sa i-na mil-ki U t-e-mi ib-ba-nu- pa-lih UniP 1
d is-ta-ri -kal-lu rit-tu-us-su
116. a-na d A-sur sar kul-lal ilnif be-el ma-ta-a-te a-lid Bi'-ri sar gim-rat UniP 1
1
1. Pour elpu pousser, crotre, se multiplier , voir (outre les textes cits par Delitzsch,
HW-, p. 60 a), Nbk. Langd., n" 12, III, 9/10 : U-ri-ku li-i-teli-pu pa-lu--a a-na da-ir-a-ti
que se prolongent, se multiplient mes annes de rgne clans l'ternit , et n 23, II, 5/6 :
U-pu--a i-na ar-ru-ti li-te-el- li-pu que mes rejetons se multiplient dans la royaut cf. ;
111. Dans une fente de cette montagne il avait rang son anne en bataille : de
(prparation au) combat, de multiplication des (prparatifs) guerriers me fit
17. tout puissant seigneur (de la ville) d'Assur, qui dans le feu de sa grande
colre les princes du monde,
118. l'auguste, le vaillant, au filet duquel le malfaiteur n'chappe pas, qui dracine
le contempteur de son serment",
119. qui, l'gard du contempteur de sa parole, de celui qui se confie en sa propre
force, mprise la grandeur de sa divinit et tient d'orgueilleux propos,
120. chtie celui-l avec colre lorsque se livre le combat, brise ses armes et convertit
vent ses troupes assembles,
Ien 21. mais qui, l'gard de celui qui garde la justice des dieux, qui se
bienveillant jugement de Samas, qui d'Assur, l'Enlil
fie
la
divinit
22. et ne mprise pas les faibles, fait venir celui-l son ct et l'exalte dans la
victoire au-dessus de (ses) ennemis et adversaires,
123. parce que je n'avais pas franchi les bornes d'Urs l'Urarten ni les limites
de son vaste pays, que sur le champ (de bataille) je n'avais pas vers le sang
de ses guerriers,
3. Ce signe donne un sens peu satisfaisant. Dans un passage tout fait parallle de la
.
stle de Sargon, 1. 2 (VS.. I, pi. 65), on lit : a-lid gim-ri [isar ilnipi rabtijpidbl mtti.
Doit-on dans notre passage supposer une erreur du scribe et substituer gim ni? Voir encore
1.314 de la prsente inscription.
I Pour la'(u clairer, illuminer i?), voir Meissner, Aw. St., V, p. 43.
5. Cf. agmu (Del., IIW., p. 16 b).
6. Mut mot <( celui qui ne craint pas son serment, sa racine est arrache
7. Lecture de l'idogramme ^ ^f ^J, cf. Streck, Babijl. II, p. 234 (d'aprs Virolleaud).
22 TRANSCRIPTION
124. i-na ki-rib tam-ha-ri si-hip-ta-s sa-ka-ni i-ri-ih pi-i-s eli- tu-ur-rim-ma
<
125. ''A-ur be-li at-ma-a-a sa mi-sa-ri i-mi-ma eli- i-ti-ib a-na tas-pi-ti-ia kit-ti
132. it-ti narkabat sp ll -ia e-di-ni-ti U sisP a-li-kut i-di-ia sa a-sar nak-ri U sa-
1
133. ki-i ^tar-ta-hi iz-si i-na llb-bi-s am-qut-ma dabd-su'' am-fj,a-as-ma -sah-
lj.i-ra ti-ba-a-s
a-du-uk-ma salmtP qu-ra-di-u ki-ma e buqli' as-di-
134. di-ik-ta-s ma-'-at-tu 1
1. Cf. ci-dessus, p. 8, n. 1.
2. Entendre par l qu'il partit lui-mme avec les troupes qu'il avait sous la main.
3. Pour la lecture gipsu, non gibu, cf. ci-dessus p. 5, n. 13.
4. Ce terme est rpt accidentellement.
5. Pour salmu, voir les passages cits par Delitzsch, HW., p. 502, et Scheil, Annales
de Tukulti-Ninip II, face, Ce terme est probablement un simple synonyme de nakru, voir
1. 25.
le dernier passage prcit um-ma at-tu-nu sisP a-na nakirP -ia sa-al-me-ia ta-ad-nu-ni
:
1 l
si vous fournissez des chevaux mes ennemis et adversaires (que le dieu Adad qui m'aime
7. sj*- \^*~ est gnralement lu abildu, mais voir Sargon, Pav des portes, IV, 14 et 39
TRADUCTION 23
je levai mes mains vers lui (Assur) (en le priant) de causer sa dfaite au
milieu du combat, de retourner sur lui l'insolence de sa bouche et de lui
faire porter sa peine.
Assur mon seigneur couta mes paroles d'quit : elles lui plurent. Il se tourna
les malheureuses troupes " Assur qui, ayant fait une longue route, taient
lasses et puises,
134. Je fis de son (arme) un immense carnage : les cadavres de ses guerriers, comme
du malt, j'talai : j'en remplis les ravins des montagnes.
\\*~ ij*~ e et Cylindre, 1. 1'.) ^Y>- ^Y- -A. Il rsulte de ces passages qu'au moins dans les
inscriptions de Sargon
terme correspondant \J>- \J*- se terminait par une voyelle longue.
le
8. Au sujet de ce terme, M. Hrozny m'crit : Dass buklu nicht Graupen sind, wie ich
friiher vermutete, zeigt m. E. CT., IX, 21, II. 6 f., wo 17 gur 240 ka bulug-si-ud-du = 11 gur
260 ka e gesetzt wird Verhltniss 3 : 2 ! Dies drfte eher auf das an Volumen wachsende
Malz passen .
9. Comparer 1. 226 et III H. 15, IV 23/24 8 arrnif'l Sa ki-rib na-gi-e -a-td a-duk :
ki-mabuqU a-ta-di pa-gar gu-ra-di-ite-un. La traduction m'est suggre par Hrozny qui rap-
proche -d t)-' de net, cf. Gesenius, a. o.
24 TRANSCRIPTION
135. dmi -u-nu hur-ri na-ad-ba-ki nr-e -sar-di-ma si-e-ri ki-i-di' ba-ma-a-
,l
te as-ru-ba il-lu-ris
136. a,nil mun-dh-si-s tu-kul-ti um-ma-ni-s na-as qasti as-ma-ri-e pa-an sp-
ki-ma as-li* -ta-bi-ih-ma qaqqadP -su-nu l-nak-kis l
137. asaridtiP -su ma-li-ki man-za-az pa-ni-s i-na ki-rib tu-sa-ri kakkijl -su-nu
l
3
143. sisP l -s-nu hur-ri na-ad-bak sade-e im-lu-ma s-nu ki zir-ba-bi i-na pu-us-
qi-s -pat-tu -ru-uh pa-as-qa-a-ti
144. i-na sit-mur kakkP l-ia dan-nu-ti arki-s-nu e-li-ma mu-lu- h mu-rad-du
-mal-la-a salmtP muq-tab-li 1
"
145. 6 bri qaq-qa-ru ultu ad -a-u a-di sadZi-mur sad aban -pi-e i-na zi-qi-it
mul-mul-li ar-du-su
146. si-ta-at niP 1 a-na -su-t't na-pis-ti ip-par-si-du li-i-ti d A-sur bli-ia a-na
da-la-li -mas-se-ru-s-nu-ti
147. (,
Adad gas-ru mr dA-nim qar-du ri-gim-s rab-tu eli-s-nu id-di-ma i-na
ur-pat ri-ih-si aban same-e -qat-ti ri-e-ha
148. 'Ur-sa-a ma-lik-si'i-nu sa i-tc-e d $amas d Marduk e-ti-qu-ma sa dA-ui- sar
ilniP 1 la -kab-bi-du nia-mit-su
1. Pour klda campagne)), voir Hilpreeht- Volume, p. 162, note 4. (Aux textes que j'ai
cits cette place, joindre CT., XII, 17, 93038, rev. I, 19/20, o ki-i-di est mentionn ct de
si-e-rum.)
2. Il est gnralement admis que aslu dsigne un animal sauvage (cf. Del-, H W., p. 36, et
Jensen, KB., VI, 1, 418). Cette opinion est fonde sur un passage des Annales de Tglath-
Phalasar I (col. VII, 13), o le roi raconte qu'il a form des troupeaux de cerfs et de bouque-
tins, et qu'il a offert les petits de ces animaux en sacrifice au dieu Assur ces petits sont dsi- :
gns par les termes pu-ha-di aslr 1 : puhadu dsigne ordinairement le petit du mouton quant ;
TRADUCTION 25
135. Leur sang dans les gouffres et les prcipices comme un fleuve je fis couler :
138. 260 des membres de sa famille royale, des prfets ses fonctionnaires et de ses
cavaliers je fis prisonniers : je rompis les lignes ennemies.
139. Quant lui, dans le rassemblement de son camp, je le cernai : ses chevaux de
trait par les flches et les javelots je dcimai sous lui.
140. Pour sauver sa vie il abandonna son char : sur une jument il monta : il s'enfuit
143. Leurs chevaux emplirent les gouffres, les prcipices des montagnes. Quant eux,
comme une fourmi en dtresse, ils se frayrent des chemins difficiles.
144. Dans l'imptuosit de mes puissantes armes, derrire eux je montai : montes et
aalu, son sens doit tre trs voisin, puisque d'aprs K. 2519 (Zimmern, Bitualtafeln, n" 100),
1. 36, la puhattu ou agnelle est saillie par l'aslu. Il est probable que piihadu est l'agnelet, aslu
l'agneau.
3. tirbabuu fourmi, cf. Thompson, PSBA., 1906, p. 226, note 13, et Ungnad, ZDMG., 1911,
p. 127. Noire passage confirme cette interprtation : il' ne peut s'agir d'un insecte ail.
4. Mot mot pierre du ciel. Pour abnu signifiant grle, cf. Thompson, Astrol.
Reports, II, p. xxxv, et Kugler, Sternkunde, II, 1, p. 114.
5. Mot mot l'oiseau de trou , cf. Hunger, Tieromina, p. 'SI.
4
26 TRANSCRIPTION
154. i-na ki-rib tam-ha-ri da-ap-ni eli mt Ur-ar-ti -sam-ri-ru nisP 1 mdt Zi-kir-te
d mu-
156. a-na-ku 'Sarru-kin na-sir kit-ti la e-ti-iq i-te-e A-sur Samas sah-tu la
d
158. eli kul-lat sadeP l-e ka-la-a-s sa/i-ra-ar-tu at-bu-uk-ma qu--lu di-im-ma-tu
e-mid-da nisl' 1 nak-ra-ti
amil nrP 1 'zagsalp ta-ba-li* a-na ki-
159. i-na hu-ud lib-bi U ri-a-a-li
1 '
it-ti
161. niqeP l -e tas-ri-i h-ti ib-bu-ti aq-qi-ma i-na la-ban ap-pi ut-nin-ni ma-har-
si'i-un as-ziz-ma -sar-ba-a il-su-un
162. a-na mdt An-di-a "" u Zi-kir-te a-sar pa-rtu-ia sak-nu yir-ri -sab-til-ma a-na
" llU Ur-ar-ti as-ku-na pa-ni-ia
1. Comparer 1. 252; Annales, 1. 287; CT., XIII, pi. 44, face I, 4, 5 et surtout l'expression
si frquente 5{- emdu (Asb., Annales, II, 81 ; Sennachrib, II, 37; Salmanasar, Keilschrift-
texte aus Assuv, n 30, I. 25; Hist. synchr., II, 30, III, 26; V R. 55,41). La lecture ad-u
emdu suggre par Winckler, MDOG., n35, p. 43, note*, est confirme par I R.43, 1. 11 (i-mid
os 2 et
sad-da-su), et Smilh, Sennachrib, p. 67, Bull Inscr., n 3, 1. 19 (e-mid sad-da-u; dans
le passage parallle, III R. 12, 1. 19, on lit *--u e-mid). Sadsu emdu signifie mourir
(cf. Winckler, AOF., I, 105 et 246), mais le sens littral est probablement a parvenir sur sa
montagne (cf. Winckler, MDOG., I. c). Au sujet de emdv, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 500.
Pour aht md ((flanc de la montagne , voir 11. 214, 252 et Rm. 283, 3 (Winckler, AOF.,
II, p. 20) ; sahtu est employ seul avec le mme sens, 1. 255 et Annales, 1. 287. (D'aprs Holma,
Die Namen der Krperteile, pp. 116/117, sahtu signifierait proprement aisselle .)
.
TRADUCTION 27
150. Comme un homme qui aurait vers le sang, il quitta Turusp sa rsidence royale :
comme (l'animal) qui fuit le chasseur, il gagna les flancs de ses montagnes.
151 Comme une femme en travail il se jeta sur un lit : nourriture et boisson il refusa
sa bouche ; une maladie incurable il s'infligea lui-mme.
152. La victoire d'Assur, mon seigneur, pour l'ternit sur Urartu j'tablis : sa crainte,
153. La force de mon immense puissance et la leve de mes grandes armes, qui, (dans)
les quatre rgions, sont sans rivales, qu'on ne fait pas tourner en arrire,
154. au milieu d'un violent combat, Urartu j'ai fait amrement sentir. Les gens de
Zikirtu et d'Andia j'ai couverts de la bave de mort.
155. Aux mchants ennemis l'accs du pays des Mannens je fermai : je contentai le
cur d'Ullusunu leur matre : pour ses malheureux peuples je fis briller la
lumire.
Moi, Sargon, qui garde la justice, qui ne franchis pas les bornes d'Assur et de
Samas, le pieux, l'infatigable, qui crains Niib et Marduk,
avec leur assentiment bienveillant j'atteignis les dsirs de mon cur : je dominai
mes orgueilleux ennemis dans la victoire.
102, Vers Andia et Zikirtu, lieux situs devant moi, j'interrompis mon expdition :
167. ultu mdt -is-di-is at-tu-mu a-na dl Us-qa-ia bir-ti rab-ti vi-es mi-is-ri* sa
mdt Ur-ar-ti aq-ti-rib
168. sd i-na ni-ri-bi sa m,u Za-ra-an-da na-gi-i ki-ma dalti id-lat-ma ka-la-at
amU mr sip-ri
169. i-na iad Ma-al-la- sad bursi pul-uk-kis' a-sa-at-ma eli ta-mir-ti mdl Su-
-bi s-tal-bu-sat sa-ru-ris
170. nisP 1 a-si-bu-ut na-gi-i -a-tu i-na mdt Ur-ar-ti mal ba-s- li--ut sisP 1 pit-
hal-lim la isu- tam-il-s-un
171. mu-ri-e mur-ni-is-qi si-ih-hi-ru-ti i-lit-ti mti-sd rapas-tim sa a-na ki-sir
sarr-ti-su -rab-bu- i-sab-ba-tu satti-sam
172. a-di a-na mdt Su--bi na-gi-i nisP 1 mdt Ur-ar-ti mt Man-na-a-a i-qab-bu-
s-ni la il-liq-qu-ma la in-nam-ma-ru li-ti-ik-su-un
1. Le mme terme reparat 11. 186, 262, 295 et Annales, 1. 272 ( cette dernire place on
trouve ki-ra-a-ti en var. de qi-ra-te). Le contexte impose partout le sens de magasin grains .
2. Ce grain est l'orge, voir J. Asiat., 1909, p. 88, note 3 (auparavant Reo. d'Assyr., III,
p. 137), et Ilrozny, Das Getreide im alten Babylonien, Acad. de Vienne, 17 fvrier 1909 et 9 f-
vrier 1910.
3. Comparer se-pit mi-is-ri, 1. 298.
4. Cf. ci dessus p. 6, n. 5.
TRADUCTION 29
163. Uisdis, province du pays des Mannens, dont Urs s'tait empar, qu'il s'tait
approprie,
164. ses multiples villes qui, comme les toiles du ciel n'ont pas de nombre, je les
conquis en totalit.
165. Leurs fortes murailles, jusqu' leurs fondements, comme des pots de terre je
mis en miettes, je nivelai au sol.
166. Leurs magasins grain multiples, innombrables, j'ouvris : une immense quantit
de grain *
je fis manger mes troupes.
172. Tant que (ces chevaux) n'ont pas t emmens dans la province de Subi, que les
habitants d'Urartu appellent pays des Mannens, tant que leurs troupes ne
sont pas montres,
173. ils ne les enfourchent pas' : on ne voit (ces chevaux faire) ni sortie, ni volte, ni
rs'y
;
174. Ces gens, ceux de la forteresse et ceux de la province, virent la dfaite d'Urs
leur matre : comme la racine qui est au bord du fleuve, leurs jambes de-
vinrent sans force.
175. Leurs chefs, experts au combat, qui devant (mes) armes avaient fui, tant tout
couverts de la bave de mort, arrivrent eux,
176. en leur annonant la gloire d'Assur mon matre qui, dans la troupe de leurs
combattants, n'avait laiss personne chapper : ils devinrent comme morts.
5. Se rapporte Urs.
6. Mot mot ils n'ouvrent pas sur le dos de ces (chevaux) le hallu hallu dsigne donc :
la partie du corps qu'on ouvre pour enfourcher un cheval, ce qui explique l'expression pit-hallu
qui dsigne le cheval de selle (cf. ci-dessus p. 6, n. 7 . C'est probablement le mme terme qui
apparat dans les passages cits par Holma, Die Namen der Krperteile, p. 153.
7. Cf. ci-dessus, p. 14, n. f.
177. dl Us-qa-ia tu-kul-ti mli-s a-di si-hir lP -ni-sa liar-bi-es -se-mu- bu-se- l
178. i-na ti-bu-ut kakkP l-ia dan-nu-ti a-na bir-ti -a-ti e-li-ma bu-se-e-a sad-lu-ti
as-lu-lam-ma. a-na ki-rib us-man-ni-ia -se-rib
179. dr-sa dan-nu sa tim-man^-si'i cli ki-sir sadi-i sur-s-du-ma 8 ina i ammati
ma-si-ih ku-bur-s
180. id-lu gab-dib-hi-s as-bat-am-ma a-di us-s saq-ru-te ak-sud-du is-te-nis ab-
-se-mi
182. 115 lP'-ni sci li-mi-ti-sa ki-ma ab-ri a-qu-ud-ma qu-tur-s-un ki-ma a-sam-
sa-li' pa-an same-e -ak-tim
183. ki-ma sa a-bu-bu -ab-bi-tu qir-bi-sa -se-pi-ma ki-ma kam-ri as-pu-ka
li' -ni-sa as-bu-ti
l
184. dl A-ni-as-ta-ni-a bit su-gul-la-te-s i-na mi-sir mdt Sa-an-gi-bu-te bi-rit dl Us-
qa-ia l Tar-ma-ki-sa ip-
185. a-di 17 lP -ni sa li-mi-ti-su ab-bul-ma qaq-qa-ris
l
am-nu gusrP 1
ta-as-lil-
PADP 1
la ni-i-bi um-ma-ni -a-a-kil
187. ki-ma e-ri-bi di-ku-ti bu-ul karsi-ia i-na -sal-li-su ad-di-ma sammaL'i-a tuk-
la-ti-su is-su-hu-ma -sah-ri-bu ugar-su
188. idtu dl Us-qa-ia at-tu-mus a-na mdt Ba-ri tu-kul-ti bu-li-s sa mdt Sa-an-gi-
bu-tu i-qab-bu-s-ni aq-ti-rib
189. dl Tar--i dl Tar-ma-ki-sa bit-drP l-ni dan-nu-ti sa i-na mt Da-la-a-a ta-
mir-ti bit se-padp 1-su ma-at-ti ip-
190. drP -ni-si-nu dun-nu-nu-ma sal-hu-s-nu kas-ru hi-ri-is-sa-ni-S-nu sup-
l
p. 23, n. 2).
3. *~*y~ t^^y
"] |4i. en sumrien Gibil) alterne avec d Gis-bar qui (sous la forme dia-
(
lectale ''Mu-bar-ra) correspond dans un texte bilingue d gir-ri (cf. Lettres et Contrats, p. 60).
TRADUCTION 31
La ville d'Usqaia, soutien de son pays, avec les villages d'alentour, ils con-
vertirent en ruines et, abandonnant leurs biens, prirent un chemin sans
retour.
178, Dans la leve de mes armes puissantes, je montai vers cette forteresse : ses vastes
181. Aux maisons qui taient l'intrieur, je mis le feu : leurs poutres de haute
venue je convertis en flammes.
182. 115 villages environnants comme des bchers j'allumai : de leur fume, comme
d'un ouragan, je couvris la face du ciel.
183. Je rendis son territoire tel que si le dluge l'avait dvast, en monceaux j'entassai
ses villes populeuses.
D'Usqaia je partis, au pays de Bari, ressource de son btail, qu'on appelle aussi
Sangibutu, j'arrivai.
Tarai et Tarmakisa, fortes villes mures, qui dans la rgion des Dalens, sjour
de son grain abondant, sont bties,
dont les murs intrieurs taient puissants, les murs extrieurs taient solide-
ment construits, le pourtour tait ceint de fosss profonds,
32 TRANSCRIPTION
191 sa i-na qir-bi-s-nu sise/' 1 na-kam-ti ki-sir sarr-ti-su i-na -ri-e s-zu-zu-
ii-ma -sam-ru- satti-sam
192. nisP 1 a-si-bu-tu na-gi-i s-a-tu ip-sit be-lu-ti-ia sa i-na lP -ni li-me-ti--nu
l
-se-mi
4
197. ebr-s-nu ma- -du as-ru-u[p qi-ra-te na-kam-a-te -]/3a[/]-<[?']-m[a] S[E]-
1. De la mme racine : kadru violent, imptueux (voir V R., 64, II, 15 et les textes cits
par Delitzsch, OLZ., 1904, p. 93). Voir aussi tak-di-ra, CT., XV, pi. 35, 1. 8.
TRADUCTION 33
191. l'intrieur desquelles se trouvaient, dans des curies, les chevaux, rserve de
son arme royale, qu'ils engraissaient chaque anne,
192. les habitants de cette province virent les uvres de ma seigneurie, celles que
193. Ils abandonnrent leurs villes : en une rgion dessche, au lieu de la soif, dans
le dsert ils s'enfuirent, cherchant la vie.
194. Cette province, comme d'un filet, je la couvris : parmi leurs villes fortes je d-
chanai la guerre.
195. Leurs puissantes murailles partir du faite je saisis, jusqu' la base j'atteignis,
je renversai, j'galai au niveau du sol.
196. Aux maisons qui taient l'intrieur je mis le feu : leurs poutres de haute
j'arrivai.
202. Urs, le roi qui rgne sur eux, suivant l'inclination de son cur
. . . .leur montra le jaillissement des eaux.
203. Un canal amenant des eaux courantes, il creusa : [un cours d'eau apportant]
l'abondance, comme l'Euphrate, il fit couler.
204. Du sein de ce (canal) il fit sortir des rigoles sans nombre
il irrigua les champs.
205 son territoire dsol qui de tout temps
fruits et raisins comme la pluie il fit pleuvoir.
208. 300 imr e zriP l ku-pat d nisaba i-na -ib-ma se-am i-na
pa-sar-te us-sa-pu te-li-tu*
209. eqil ugar-su ar-bu-ti saj}-^i-is -e-mi sam-mu ri-i-tu
la ip-pa-rak-ku- ku-su fyar-pu
210. a-na tar-ba-as sisP 1 su- [gi]-mir mti-s kut-tum-te
-sal-mid-ma i-sap-pa-ku ir-ri-lu*
214
[/'/-} mas-se-ru-ma a-na sa-hat* sade-e pa-a-qa-te ip-par-sid-du mu-si-tas
215
-ma sid-du pu-i-tu ak-su-ra s-ri-bis
216
ekal-lim s-bat sarr-ti-su sal-tis at-tal-lak
217
[-/]/ parsi/H has-ba-ti-is r-rlaq-(/i-iq-ma qaq-qa-ris am-nu
218
-pi -mah-hi-is-ma a-na mt As-sur^i al-qa-a
2. Comparer Asb. Ann. VI, 102; Sargon, Cyl., 1. 36; kudurru 103, col. VI, 6 (King,
Boundary-Stones, p. 17), et enfin Rm. 274, rev. I, 19 (Peiser, MVAG., 1898, p. 232).
3. Ce terme est employ avec le sens de produit , revenu , rente, voir par ex. BE.,
XIV, n 41, 1. 13 (cf. Clay, ibid., p. 36), VS., I. n 35, 1. 4, etc.
4. Pour ce sens comparer 1. 230. Est-ce le mme terme qui reparat dans la Lettre de
franchise de Nabuchodonosor I, col. I, 1. 19, et Boissier, Documents, p. 61, 1. 6?
5. Ce terme est probablement identique irritu a nri irritu d'un canal , dont l'ido-
gramme est gis-kes-da (cf. Meissner, SAI., n 2896). Le mme idogramme correspond mihir
nri et parat avoir le sens de rservoir d'un canal (cf. ISA., p. 76, note 6 et S A KL, p. 46,
TRADUCTION 35
du grain
209. Les espaces dsols de son territoire il convertit en prairies '
210. Pour les parcs chevaux et tout son pays couvert (par
tes eaux) il enseigna lever des digues.
211, Un palais, sa royale demeure
il le couvrit avec des poutres de cyprs, il en rendit l'odeur agrable.
212.
soutien de son pays, il y fit entrer.
213. [les violences] que j'avais exerces, ils
apprirent : ils poussrent des cris de dsespoir, ils se frapprent les cuisses.
214. ils abandonnrent
[leurs biens], vers les flancs difficilement accessibles des montagnes ils
s'enfuirent nuitamment.
215. [/tablis mon camp] : de ct et de face
je le retranchai de manire causer l'effroi.
216. dans le
218 je frappai : au
pays d'Assur j'emmenai.
note d). Le sens prcis de mihru et irritu est sans doute barrage (constituant un rservoir) ;
6. Ou [n]a?
7. Comparer dans la description de la colre d'Ereskigal (Descente aux enfers, rev. 21) :
tam-ha-as sn-sa elle se frappa la cuisse ." Le sens de cuisse convient bien sabru, pope
de Gilgames, VI, 1. 63 : u kalhP -A -na-as Sn-kii ab-ri-
l
ses propres chiens mordront
ses cuisses . Est-ce le mme terme qui reparat sous la forme apar, Haupt, Nimrodepos,
p. 14, 1. 3 (cf. Jensen, KB., VI, 1, pp. 435/436) ?
8. Cf. ci-dessus, p. 26, n. 1.
36 TRANSCRIPTION
220
[ki-ma m]P l nri i-na maial na-a-di maak mas-li-e ifi-bu- karana tba
221
-ti a-na ru-sum-di -tir
222
- is-qi-la-si-na 3 -kal-lim (l
$am(su)-
223
karanP sa-'-na-a-ma ki-ma
1
ti-iq same-e i-na-an-ka
Col. III
1219. Leurs magasins (o le grain tait) amoncel j'ouvris : une immense quantit de
grain je fis manger mes troupes.
220 comme les eaux du
fleuve, ils puisrent le bon vin dans des outres \
221
t je convertis en boue.
222
Col. III
7. Pour le sens de mussuka, Sumsuku, cf. Ren. d'Ans., VIII, p. 140, note 5.
8. Pour ce sens, voir Sargon, Cyl., 1. 46, et Sennachrib, Bavian, 1. 54; dans ces deux
passages apparat un verbe mui pour lequel le sens de rparer ou mettre en tat semble
impos par le contexte. Mot mot faire briller , cf. ^T~ = w-*i-B (II R., 47, 59 e-/)-
9. Pour ce terme, voir Hrozny, ZA., XIX, p. 370.
10. Cf. ci-dessus, p. 34, n. 4.
38 TRANSCRIPTION
233. [ultu dl Ul-liu at-tu-mus a-na] un-na-te ri-es lP l-ni dan-nu-ti mdt Sa-
an-gi-bu-te na-gi-i aq-ti-rib
234 [u]l-tu ul-la-a a-na ru-up-pu-u mti-s-
nu is-ki-lu '
ar pa-ni a-li-kut mah-ri-e-
235 -ni-a dl Gi-zu-ar-2u dl Sa-a-3i-is-sa dl Hu-
un-du-ur-na elu-
23G. dl un-sa M A-ras u dl Sd-dis-si-ni-a dl Hu-
un-du-ur-na saplu-
237. dl EI- -nak d '-Si-it-tu-arsu dl Zi-ir-ma dl Sur-
si-i dl E-li-ia-di-ni-a
as-ta-ni-a
239. 21 lP -ni dan-nu[-ti\ l
[ki-ma 'Ygap-ni 1 tar-bit adi-i eli
ip-ki
3
gab-dib -la-ni--nu la-mu-mu
241 . a-na man-za-as mun-dfi-si -ris-su-
a-na e-pis ta-fya-zi s-RU '-bu-s pul-ha-a-ti
242. Iji-ri-is-si sup-pu-lu-te a-na tu[-kul-ti\ [n]i-rib
1. On traduit gnralement sikiltu par folie et saklu par tre fou ou accomplir une
folie cause de saklu f?3D) Mais partout . le contexte montre que le sens d' acqurir (conqurir)
peut seul convenir mklu et celui d' acquisition sikiltu. [Voir Ham., Code, rev. VII,
39/40, zi-ki-il-tam i-za-ak-ki-il elle fait des emplettes , elle est dpensire . Mme expres-
sion CT., XXIX, pi. 43, 11.31/32 (cf. Dhorme, Rev. d'Ass., VIII, p. 104). Dans Winckler,
Keilschrifttexte Sargons, II, pi. 26, n 55, 1. 14, on lit a ul-tu -me pa-ni is-ki-lu a-li-kut
:
mah-ri abbP l
(les richesses) que depuis les jours d'autrefois ses prdcesseurs et pres
avaient acquises . Voir encore si-kil-tu, 1. 244 de la prsente inscription.
P
40 TRANSCRIPTION
247. nisl' 1 " ld, Sa-an-gi-bu-te na-gi-i a-s[i-bu-ut na-gi-i u] a-si-bu-ut lP l-ni s-a-
tu-nu gi-mir-tu
248. a-ka-ma* gir-ri-ia sa a-na 1 btri[ a an ]
-
-tu eli mdt Ur-ar-tt a-na pat
ma it-ti pa-as-qi
1. Comparer II R. 67,78.
2. Voir Rost, Keihchrifttexte Tiglat-Pilesers III, p. 89 et Meissner, SAL, n6372.
3. Doit-on rapprocher qi-da-at ab-ri de l'expression kima abri qdu (1. 268) ou abris qdu
(1. 279)? S'agit-il de feux?
4. Restitu d'aprs 1. 176.
5. Cf. ci-dessus, p. 26, n. 1.
6. On attendrait mar-kit.
7. D'aprs Jensen, Kosmologie, p. 95 et suiv., bibbu dsignerait un mouton isol, spar
du troupeau. Parmi les prodiges numrs dans Rm. 155 (CT., XXIX, pi. 48) figure celui-ci
(1. 20) : Au bord du Snu on a vu un bibbu (voir Boissier, Divination, p. 254 et Hunger,
. .
TRADUCTION 41
247. Les gens de la province de Sangibutu, ceux habitant la province et ceux habi-
tant l'ensemble de ces villes,
248. (virent) l'ouragan de mon expdition qui une lieue la ronde [se faisait en-
tendre], sur tout le pays d'Urartu causait le trouble.
%49. Pour [faciliter] leur observation de la province, sur les pics des montagnes des
tours taient construites et se dressaient :
guerriers comme des mouflons : pour couter les ordres (des ennemis) je ne
[laissai personne].
56. Avec les vastes troupes d'Assur je couvris la totalit de leurs villes comme avec
des sauterelles : mes pilleurs
Tieromina, p. 67, qui traduisent a-a-ni par uriner ; il s'agit bien plutt du nr Snu men-
tionn II R., 52, 57 c). D'aprs un autre texte divinatoire (K. 12888, 1. 6, CT., XXVIII, pi. 26),
si tel y aura un bibhu dans le pays (voir Fossey, Babi/L, V, p. 56). Ces
prodige se produit, il
deux exemples montrent que bibbu ne peut dsigner un animal domestique. Il s'agirait donc,
non pas du mouton spar du troupeau, mais du mouton sauvage.
8. Le mme terme reparat 11. 316 et 351. A ces deux places le contexte suggre, comme ici,
un sens tel que trsor . Voir encore l'inscription de Sams-Adad, Keilschrifttexte aus Aasur,
n 2, col. VI, 11. 11 et 12. Isittu, partie d'un temple (cf. Langdon, Psalms, p. 262, note 5), est
probablement le mme terme. Ce serait la chambre du trsor .
9. Cf. ci-dessus, p. 7, n. 10.
ii
42 TRANSCRIPTION
ba-si-i[s] * -
261. i-na bttiP -s-nu nak-la-a-te dgivva -sa-as-bit-ma qu-tur-s-nu -sat-bi-ma
l
263. nap-har um-ma-ni-ia i-na sisP 1 im ^'pa-ri-e imr ibil imrP 1 -sa-az-bil-ma
i-na ki-rib us-man-ni-ia ki-ma tilniP 1 -sap-pak
264. a-kal tuh-di nis-bi-e nisP l-ia -sa-kil-ma su-ud-di-e* tak-bit-ti sa la-a-a-
ar-ti mt As-sur ki e-pu-s i-na hi-du-ti
265. kirtiP -s la-la-a-na-ti ak-sit-ma karan- a-na mu-'-di-e ak-sit-ma -sab-
l
ti-la mal-ti-su
266. kistiP -s rab-ba-a-ti
l
M ki-ma a-pi id-lu-ti hi-it-lu-pu is-su-si-in ak-kis-ma
-nam-ma-a ta-mir-tu-u
267. kul-lat '?gup-ni-s* nak-su-ti ki-ma hi-im-rna-al" a-sam-s-ti -pah-hir-ma
i-na dgirri aq-mu
268. 146 lP -ni sa I i-mi-ti-s-nu ki-ma ab-ri a-qu-ud-ma qu-tur-s-un ki-ma a-
l
3. Cf. Hrozny, Das Getreide im alten Babylonien, p. 6 (Acad. de Vienne, 9 fvrier 1910).
4. Comparer IV R. 55, 30 b, et Zimmern, GGA., 1898, p. 824; ZA., XXIII, p. 372, 1. 52,
p. 374, 1.74.
5. Pour ce terme, voir 11. 276, 296, 303, 329, et les passages relevs par Delitzsch, HW.,
..
TRADUCTION 43
25'J. Les poutres de cyprs, couverture des palais, j'arrachai : les gens du pays
des Mannens et du pays de Na'iri
260. Leurs hauts donjons qui/ comme des montagnes, taient solidement fonds,
jusqu' leurs bases, comme du sable, je
261. A leurs maisons construites avec art, je mis le feu : je fis s'lever leur fume :
262. De grands tas d'orge et de froment qu'en de nombreux jours ils avaient amon-
cels en des magasins pour la subsistance du pays et des gens,
263. je les fis transporter dos de cheval, de mulet, de chameau et d'ne par l'ensemble
de mon arme : l'intrieur de mon camp comme des tells je les entassai.
264 Une nourriture d'abondance et de satit je fis manger mes gens : d'importantes
provisions pour le retour au pays d'Assur ils firent dans la joie.
265. Ses magnifiques plantations j'abattis : ses vignes, en quantit, j'abattis : je fis
chmer sa boisson.
266. Ses importantes forts, aussi fourres que des cannaies, leurs arbres je coupai : je
dvastai sa rgion.
267. L'ensemble de ses troncs coups, comme des ftus (runis) par l'ouragan, je
rassemblai : par le feu je les consumai.
268. 146 villages environnants j'allumai comme des bchers : de leur fume comme
d'un ouragan, je couvris la face du ciel.
270. Bubuzi, la forteresse, Hundur, qui de deux murs tait enceinte, o la bouche
273. leur ensemble je renversai, je nivelai au sol ; les poutres de leurs toitures par le
p- 202. On traduit gnralement cep pied de vigne cause de foa. Mais dans la plupart
des passages prcits ce sens parat nettement exclu par le contexte. Le terme Vjui correspond
|E3 est (japnu qu'il faut distinguer de gupnu, voir ci-dessus, p. 39, n. 2.
6. D'aprs CT., XIV, pi. 49, 93086, rev. 32 et 34 (complt par Meissner, Ass. St., II,
dl Al-li-i
286. 30 lniP -su dan-nu-ti sd i-na a-hi ttndi gal-la-ti ti-bi-ik sadP rabtiP 1 sa-
l 1
-un
'
288. el-en &ad Ar-si-du sad Mah-un-ni-a kak-ka-bis a-sa-ma a-na 4 sussi ta - a - an in-
na-at-ta-lu uss-s[in]
289. amil qu-va-di-s a-sa-ri-t um-ma-ni-s li-'-tu ta-ha-zi na-as ka-ba-bi as-
rna-ri-i tu-kul-ti mti-su s-lu- ki-rib-sin
2. La matire d'une partie des pavs de la voie sacre de Babylone est dsigne par le terme
al'an( r . m i- na -bah-da, or d'aprs Ivoldewey [Aiburschabu, p. 6) ces pavs sont <( aus rotweiss
TRADUCTION 45
274. Leurs magasins (o le grain tait) amoncel j'ouvris : leur immense quantit de
grain je fis manger mes troupes.
275. La rcolte, subsistance de son peuple, et le fourrage (qui assure) l'existence de
son btail, comme un bcher j'allumai : je dvastai sa rgion,
276. Leurs plantations je coupai : leurs forts j'abattis. Je mis en tas la totalit de
la ville de Sarduri.
278. 7 villes environnantes o demeuraient ses frres, ceux de son sang royal, et qui
taient fortement dfendues,
279. ces villes je renversai, je nivelai au sol. Le temple de Haldia, son dieu, comme
un bcher j'allumai : j'abattis son sanctuaire.
teresses).
290. Ils virent la conqute d'Armarial, la province voisine : leurs jambes trem-
blrent.
glasierter, vulkanischer Breccia . Tr-mi-na peut donc, comme l'a autrefois conjectur
Meissner (BA., III, p. 212), dsigner le marbre. Mais il ne s'agit que du marbre de couleur. Le
marbre blanc tait dsign par le terme partu (voir ci-dessous, p. 54, n. 11).
46 TRANSCRIPTION
tal-li-is -se-mi
295. qi-ra-te-s-nu na-kam-a-te -pat-ti-ma SE-PADP 1 la ni-i-bi um-ma-ni -a-
a-kil
296. kirtiP'-s-nu ak-kis-ma kisttP l-s-nu ak-sit kul-lat '?gup-ni-s-nu -pah-
hir-ma i-na dgirri aq-mu
297. uliu mdt A-ia-di at-tu-mus ndrAl-lu-ri-a ndr Qa-al-la-ni-a ndr In-na-a-a
nrtiP 1 e-te-bir
298. a-na dl -a-ia-is na-gi-i tuk-la-te-s se-pit' mi-is-ri sa mdt Ur-ar-(i sa pat-ti
mtXa-'i-ri aq-ti-rib
299. dl -a-ia-is l dan-nu-ti-s bir-tu-s rab-tu sa eli kul-lat bi-ra-a-te-s dun-
nu-na-at-ma nu-uk-ku-lat ip-se-is-sa
300. amil sbP l ti-du-ki-s iq-du-ti amil da-a-a-li mu-se-ri-bu te-im mttiP 1 li-mi-
ti-su s-s-bu qir-bu-us-
301. amil bl-pahtiP -s a-di ki-is-ri-s-nu i-na lib-bi -se-li-ma
l
it-ti dri-s \dan-
ni mun-dh-si -sal-mi
302. sa dl bir-ti sii-a-ti ku-tal-la-sa* ak-s-ud amUqu-ra-di-s t-na pn abulli-su
ki-ma as-li u-nap-pi-is
303. kirtiP l-su ak-sit-ma kistiP l -su ak-kis kul-lat >?gup-ni-s nak-su-ti -pah-
hir-ma i-na dgirri aq-mu
304. dl Bar-3u-ri-a-ni dl -al-tu-qu-ia dl Qu-ut-ta < il
Qi-ip-pa dl A-sa-pa-a
1. e-pit mi-i$-ri s'oppose ri-e mi-i$-ri, 1. 167. Comparer IV R. 55, 15 b : ina ri-e iri u
e-pi-ti iri et K. 3962 (Boissier, Documents, pp. 20 sq.), face, avant-dernire ligne : ultu ri-
e-ti ana e-pi-ti ultu e-pi-ti ana ri-e-ti.
2. D'aprs Jensen (KB., VI, 1, p. 464), kutallu signifie face postrieure et non ct .
Ce qui parat dcisif en faveur de cette interprtation, c'est l'emploi de ana kutalli avec le verbe
..
TRADUCTION 47
291 Leurs villes, avec leur avoir, ils abandonnrent : vers l'intrieur de ces forteresses,
comme des oiseaux, ils s'envolrent.
292. Vers leurs villes je fis monter mes nombreuses troupes : elles pillrent leur avoir
en grande quantit.
293. Leurs fortes murailles, avec 87 villages environnants, je renversai, je les fis
299. Uaiais, sa ville forte, sa grande forteresse, qui plus que toutes ses autres forte-
resses est puissante, dont l'uvre est pleine d'art,
300. ses vaillants hommes d'armes, les espions apportant des nouvelles des pays
environnants demeuraient l'intrieur ;
301 des prfets avec leurs troupes il y avait fait monter : derrire sa forte muraille
il avait enferm (ses) combattants
302. de cette forteresse je pris le revers : ses guerriers devant sa grand porte, comme
des agneaux, je les assommai.
303. J'abattis ses plantations, coupai ses forts; la totalit de ses troncs coups je
rassemblai et par le feu les consumai.
304. Barzuriani, Ualtuquia, Qutta, Qippa, Asap,
305. 5 fortes villes mures avec 40 villages environnants par le feu je consumai.
nahsu: voir, outre les exemples cits par Jensen, Ilarper, Letters, n 917, rev. 11/12 (a-na ku-
tul-li ul-tah-hi-is-tm) et CT., XXII, n 182, rev. 18 (a-na ku-tal-la i-ni-hi-si). Noter encore que
kutallu s'oppose pdtu dans les textes divinatoires (cf. Holma, Die Namen der Krperteile.
p. 14). Voir enfin K. 1523+1436, face, 7 et 8 (Boissier, PSBA., 1902, p. 231 ; 1903, p. 26) :
Si le derrire (ku-tal) du foie est fendu, droute de [mon arme], l'ennemi verra le derrire
(ku-tal) de mon arme .
48 TRANSCRIPTION
li-su am-hur-s
310. iq-su nmU sad-da-a-u-' sd i-na a-di-e d A-sur d Samas d Nab d Marduk ih-
(u-ma ib-bal-ki-tu it-ti-ia
312. bil-tu ma-da-at-tu ta-mar-ta-s ik-la-tna a-na sa- -al sul-mi-ia e-di-nu-sam
la is-pu-ra amil rak-ba-s
313. i-na su-hu-ut lib-bi-ia kul-lat narkabtir l -ia sisf' 1 ma-'-du-ti gi-inir karsi-
ia har-ra-an mt As-sur ki -sa-as-bit
314. i-na tu-kul-ti-s rab-ti d A-sur a-bu ilniP 1 be-el ma-ta-a-ti ar kis-sat
%
same-e irsi-tim a-lid bel bl
315. sa ul-tu -um sa-a-ti ilniP 1 mti U sadi-i sa kib-rat arba'-i a-na s-tuq-qu-
ri-s la na-par-s-di ma-na-ma
317. i-na ki-bi-ti sir-te sa dNab dMarduk sa i-na man-za-az kakkabP d s-ut- 1
318. m i-da-at dum-ki sa li-qi-e kis-s-ti d M-gr' bel a-gi-e a-na sul-pu-ut
mdtQu-dkis -sa-ni-ha massarta'
319. i-na an-ni 1 s-qu-rt sd d Samas qu-ra-di sa sirP 1 ti-kil-ti sd a-lak i-di-ia
-sa-as-ti-ra a-tnu-ti*
1. Comparer 1. 93.
2. Suppler gim-ri? (cf. ci-dessus, p. 21, n. 3).
3. Cf. ci-dessus, p. 41, n. 8.
4.d M-gr dsigne le dieu Sin, cf. II R. 54, 26 a-b {>->^-
*^]J]} ]] (c'est--
:
-^] =
dire d Sin) a ma-kr-ri (voir Zimmern, ZDMG., LVIII, p. 950). Dans les Annales de Tglath-
phalasar I, col. I, 1. 6, d M-gr est une pithte de Sin (cf. Combe, Culte de Sin, p. 110).
Ce nom signifie barque (pour 0'&m'ffr= makurru, voir Jensen, KB., VI, 1, p. 533). Sin
tait le dieu-barque, parce que le croissant lunaire affecte la forme d'une barque.
TRADUCTION 49
307. Ianz, roi de Na'iri, vint au-devant de moi une distance de quatre lieues de
Hubuskia, sa rsidence royale : il me baisa les pieds.
308. Son tribut, chevaux de trait, bufs et petit btail au milieu de Hubuskia,
sa ville, je reus de lui.
309. Pendant mon retour, Urzana, le Musasiren, le malfaiteur et criminel, qui tait
311. interrompit ma marche en avant pour le retour de l'expdition, (car) avec ses
lourds prsents il ne (vint) pas baiser mes pieds ;
312. tribut, redevance, prsents il retint : pour me saluer, pas une fois il n'envoya
son messager.
313. Dans la colre de mon cur, la totalit de mes chars, de (mes) nombreux
cavaliers et l'ensemble de mon camp, je fis prendre le chemin du pays
d' Assur.
314. Avec le grand secours d' Assur, pre des dieux, seigneur des pays, roi de la totalit
317. suivant l'ordre sublime de Nab et de Marduk (dont les astres) avaient pris
route vers une station stellaire qui signifiait leve de mes armes,
318. en outre, de signes favorables signifiant prise de puissance, Magur, le seigneur
de la tiare, avait, pour la dfaite de Guti, la veille
319. avec l'assentiment prcieux de Samas, le guerrier, qui avait fait crire aux
entrailles des prsages dignes de foi signifiant qu'il irait mon ct,
5. On sait que
astrologiques mentionnent frquemment Guti. Pour la situation de
les textes
320. it-ti istn-it narkabat sp'l-ia e-di-id-li 1000 pit-hal-li(m)-ia sit-mur-ti sa-
ab qasli ka-ba-bi as-ma-ri-i
321. amil qu-ra-di-ia iq-du-ti mu-du-ut ta-ha-zi -zak-ki-ma' hur-ra-an 1
^Mu-
sa-sir ur-uh mar-sa-ti as-bal-ma
322. ad Ar-si- sadu- dan-nu sa mu-lu-s ki-i mi-li-e nam-is-ti* mu-la-a la
323. ndr Za-ban elu- sa nisP 1 mdt Na-'i-ri mdt Kil-hi " d r E-la-mu-ni-a i-qab-bu-
s-ni e-te-bir
"
327. kul-lat isi d hi-sih-ti inbi karanP 1 a-pi-is hi-it-lu-pu-ma a-na sa-naq ni-
ri-bi-s-nu ma-lu- pul-ha-a-te
Krperteile, p. 88. Il semble bien que dans tous les passages cits par Meissner, amtu ait le sens
d' entrailles , et qu'il n'y ait pas lieu de supposer un sens driv prsage .
TRADUCTION 51
320. avec mon seul char personnel, et un millier de mes fougueux cavaliers, les
822. sur l'Arsiu, puissant mont dont la pente, comme celle d'une aiguille, n'a pas de
monte, je fis monter mes troupes.
323. Le Zab suprieur, que les gens de Na'iri et Kilhu appellent Elamunia, je fran-
chis.
328. o aucun roi n'avait encore pass, dont aucun prince, mon prdcesseur, n'avait
mme vu la route, (je m'engageai) ;
329. leurs grands troncs j'abattis; leurs aiguilles ardues avec des pics de cuivre
(bronze) je taillai.
330. Un chemin troit, un passage, une sente o les fantassins passaient de flanc,
340. avec l'or et l'argent, tout ce qu'il y avait de prcieux, les rserves de son palais
dans
2. Mme terme 11. 325 et 329. Comparer les textes cits par Del., HW p. 392 a et le texte
353. [x '?sibirp 1 ]' sin pri kuf ^urkarinnV a-di ?sp 1 '
sa ih-zu-si-na s-pu-s
hursu kaspu
voir par ex. II R. 49, 57/58 a;IV R.' 18*, 5 et 8 a; CT., XXIII, 34, 1. 29. Parfois ces deux
pierres s'opposent dans deux membres de phrase parallles, voir Descente aux enfers, rev., 1. 56,
Nimrodepos, p. 63, 11. 47/49; p. 75, 11. 47/48. Smtu dsigne donc une pierre rouge qu'on
estimait peu prs au mme degr que le lapis lazuli. On ne peut, je crois, songer qu' la
cornaline. Delitzsch, HW., p. 488 b, compare, avec raison, on.
5. Restitu d'aprs le Prisme B, 1. 16 (voir ci-dessous, p. 76).
.
TRADUCTION 53
341. De gros bufs, des moutons gras, sans nombre, devant lui ils sacrifirent
342. Ils coiffrent Haldia, son dieu, de la tiare souveraine, ils lui firent tenir le
les habitants
344. Ses gens, vieux et vieilles, tant monts sur les toits de leurs maisons, pleuraient
amrement
345. Pour obtenir la vie sauve ils ramprent quatre pattes (devant moi) : leurs mains
346. Parce que Urzana, le roi qui rgne sur eux, la parole d'Assur ne s'tait pas
humili, avait secou le joug de ma souverainet et mpris mon service,
348. (Agissant) en matre, je l'installai devant sa grand 'porte : l'pouse (du roi), ses
fils, ses filles, son peuple, les membres de sa famille j'emmenai en captivit.
349. Je les joignis 6.110 hommes, 12 mulets, 380 nes, 525 bufs, 1.235 moutons :
352. 34 talents 18 mines d'or, 167 talents 2 mines et demie d'argent, de bronze pur, de
plomb, de cornaline, de lapis lazuli, de et de quantit de pierres prcieuses,
353. (tant de) btons d'ivoire, d'bne, de buis avec (leurs) pommeaux, sertis d'or et
d'argent,
6. Voir Jensen, KB., III, 1, p. 36, note 7. Le mme terme dsignant une pierre dure et
noire (diorite), il est probable, comme l'a suggr Jensen, que us, comme nom de bois, dsigne
l'bne. Noter que Guda faisait venir Yuil de Meluhha, c'est--dire d'Ethiopie (cf. St. B, VI,
26, 27). Il est vrai que les inscriptions assyriennes mentionnent Vu dans les tributs de pays
qui ne produisent pas l'bne (voir Rost., Tiglat-Pileser, p. 95 et Meissner, Ass. St.. V, p. 7,
note 8). Mais si, par exemple, les Cypriotes fournissent Sargon des objets en u..., fabrica-
tion de leur pays (Fastes, 148), il ne s'ensuit pas que l'iif pousse dans l'le de Cypre.
7. Pour le sens de ce terme, voir en dernier lieu Meissner, Ass. St., V, p. 6, note 1.
8. Cet idogramme est plusieurs fois attest dans les inscriptions assyriennes, voir Prisme B,
1. 17 (ci-dessous, p. 76); Annales de Tukulti-Anusat II (publies par Scheil), face, 1- 70; An-
nales d'Asn.. II, 123; III, 61. Ici et Prisme B, i?S dsigne une partie d'un bton. Le sens de
pommeau est le plus vraisemblable.
54 TRANSCRIPTION
U su-sa-ni n kaspi
360. 54 kap-pi kaspi su-pu-ti nak-te . . .[ba-a-m ti]g "-zif> 1 " sip-ra-a-te" azqarP 1
semirP kaspi 1
1. Mme terme 11. 380 et 389, mais crit sa-al-li ur-qi (sans les dterminatifs). Comparer
i-fsa-al-la za-am-ri (Johns, Deeds, n 1005, rev. 6 ; n 1010, rev. 9, etc.) ; sa-lu za-am-ri (K. 7,
I. 4, ZA. I, p. 426) et gan-ni za-am-ri (Johns, Liber censualis, n 3, I, 8).
2. Avant su on lit ii que le scribe parat avoir crit par erreur et aura oubli d'effacer.
3. Le mme terme, mais non prcd du dterminatif i$, reparat 11. 363 et 380. Voir
encore '?<jan-ni (N. 3554, 1. 8 : PSBA., 1901, p. 120), et gan-ni za-am-ri (ci-dessus
Boissier,
note 1 . Lire peut-tre kannu, cf. t^[-nu-um] (V R. 42, 6-8 a-b) sans doute identique ka-an-
tm-um, K. 40, face I, 11. 16 sq. (CT., XIL pl. 46), complt par Rm. 351 (CT., XII, pl. 50).
Il est probable que gan-ni, U. 396 et 397 de la prsente inscription, est un terme diffrent.
ci-dessous, p. 78).
5. Ou DIR?
6. Aprs nu on lit qui parait crit par erreur.
7- Lire ainsi et non patrti cause de la ligne 394 o pat ru au pluriel est suivi d'une
pithte dsinence masculine.
8. Telle parait tre la restitution la plus probable. Cependant dans le passage parallle
Prisme B, 1. 26, on lit : te-ru-na-at (voir ci-dessous, p. 78). Ce terme est sans doute distinct de
ti-ri-in-na-ti (Kn., El-Amarna, n 25, I, 1. 10, 12, etc.), ti-ri-in-na-a-ti (ibid., III, 55, etc.).
11. Ce terme pouvait dsigner le marbre (voir ZA., XVII, p. 196, note 4, et OLZ., 1904,
TRADUCTION 55
354. (tant de) grands en ivoire, bne et buis, insignes royaux, sertis d'or et
d'argent,
355. 8 mah-ri-si forts et corbeilles plantes en ivoire, bne et buis, sertis d'or et
d'argent,
356. 6 vases, gan-gan-ni, , siges, vases d'chanson en ivoire, bne et buis,
sertis d'or et d'argent,
357. 6 pes d'or, d'or, poignard d'or, chasse-mouches d'or, pur-si-it (rci-
358. 11 : coupe d'argent d'Urs, avec son couvercle, coupes du pays de Tabal, aux
anses d'or, gur-pi-si d'argent, dards d'argent incrusts d'or,
359. 34 coupes d'argent, ds forts et lgers, qa-ta-na-a-te, lut-ti (vases) et su-
sa-ni d'argent,
360. 54 coupes recouvertes d'argent, .'
, bols, , croissants et anneaux d'ar-
gent,
361 . 5 a-za-na-at d'argent, calices, mu-kar-ri-si, nab-li, brle-parfums du pays
de Tabal et cassolettes d'argent,
p. 3 , mais seulement, autant qu'il semble, le marbre blanc; en effet on disait blanc comme
partu (cf. K. 6790, 1. 10, CT., XXVIII, pi. 1 = Fossey, Babyl., V, p. 36). Il est probable
que partu dsignait surtout l'albtre dont l'emploi tait trs commun en Assyrie (voir Meiss-
ner, OLZ., 1912, p. 147, n. 2). Pour le terme dsignant le marbre de couleur, voir ci-dessus,
p. 44, n. 2.
12. Cf. Streck, ZA., XIX, p. 250.
13. Cf. Streck, ZA., XIX, p. 249.
14. Comparer 11. 378, 380 et 381 ; Prisme B, 11. 31 et 65 (ci-dessous, p. 78 et 80); K. 7, 1. 7
(ZA., I, p. 427); Johns, Deeds, n 939, rev. 2; n 1079, I, 5 et Br., n" 8722).
15. Prisme B, 1. 33 : qa-at-ta-na-a-te(ci-de $sous, ,
p. 78).
16. Driv du sumrien lud, cf. Meissner, SAI., n s 4205 et 4226. (Comparer CT., XIII,
pi. 39, II, 17?)
17. Mme ternie, Johns, Deeds, n 1079, I, 6.
56 TRANSCRIPTION
bt-bu-si-ni parzilli
mt(jr-
[1}30 lu-bul-ti bir-me kit ta-kil-tu siptP lu-bul-ti ta-bar-ri' sa
1
366.
ar-ti U mdt Kil-hi
367. a-di bu-si-e ekal-li(m)-su as-lu-lam-ma ak-mu-ra" namkur-su amil s-ut-rsiP -ia
l
siparri" si-bir-tu"
1. Le sens de ce terme est fix par la ligne 396. Prisme B, 1. 42 (ci-dessous, p. 78), le mme
terme est crit ki-r.
2. Cf. Scheil, Tukulti-Ninip II, p. 49. Dans Johns, Deeds, n" 963, 11. 6 et 7 sont mention-
ns : 3 tap-ha-a-ni er Sa |*j~ a-a 3 taphu de bronze de 70 qa chacun .
8. Cf. Johns, Deeds, n963, 1. 2 : 4 a-sa-la-a-te erl et n 964, rev., 1. 2 : 2 a-sa-al-lu eri.
4. Cf. qu-ul-lu, VS., VI, n 61, 1. 6; Camb., n 45, 11. 7 et 10 (Peiser, Vertrge, p. 280) et
qu-lu, qu-li Johns, Deeds, n 939, rev. 3, 10, 11. Le sens est peut-tre feuille (de mtal) ,
5. Mme terme, 1. 365. Dans le Prisme B, 11. 44 et 48, ce terme est crit blt-bu-si-in-ni
(ci-dessous, p. 78). Mot mot maison du businnun; or dans un texte cit par Boissier, Divi-
nation, p. 173, 1. 25, businnu semble dsigner un objet produisant une flamme, peut-tre la mche
de la lampe. Comparer Johns, Deeds, n964, rev. 15 : 1 bu-si-ni erl (ici bu-si-ni = bt-bu-si-ni f)
Noter enfin qu'un bu-si-in-nu figure dans une liste d'arbres, V R. 26, 65/.
6. Omis par le scribe.
7. kannu est certainement le mme terme que kinunu, cf. les textes cits par Behrens,
Assyr.- babyl. Briefe, p. 102, note 5; Annales de Tglath-phalasar I, col. VII, 80; K. 8669,
II, 9-14 (Peiser, MVAG. 1898, pp. 250 sq.), et le texte indit transcrit par Zimmern, Acad. de
Saxe, dc. 1903, p. 131, note 1.
TRADUCTION 57
lampes de fer,
9. Le sens de tabarru est fix par K. 4211 (CT., XVIII, pi. 17), face, 1. 4 o na-ba-su^
ta-bar[-ru).
10. Voir Meissner-Rost, Bauinschr. Sanh., p. 35.
6 su (ZDMG., LXI. p. 397, n 14), Johns, Deeds, n 733, rev. 4. Le mme idogramme peut
aussi dsigner une fraction du sicle (cf. Meissner, SAL, n 89), ou de la coude (cf. K. 2411,
col. II, 29, publi par Craig, Rel. Texts, I, pi. 78 : 3 coudes, 3 su de coude coude royale
longueur du trne ). La valeur de cette fraction peut tre dtermine parla comparaison des
Fastes de Sargon, 1. 141 avec le passage parallle de la Stle (tranche gauche, 1. 6). D'un ct
on a : 154 biltu 26 ma-na 10 iiqil hursi et de l'autre [154 bil]tu 26 ma-na 6 su hursi. Donc
6 su = 10 siclesou ^, d'o 1 su =^ = ^j. Le su est une fraction qui tire son origine de
(m. m. 20 moins 1 ). Lal est souvent suivi du complment (i (cf. Weissbach, ZDMG. 1911,
p. 628).
14. A cette poque siparru dsignait probablement le cuivre, voir Winckler, AOF., I,
pp. 160 sq. et 548-549. Pour le sens primitif de ce terme, voir Rev. d'Ans., VI, p. 142.
15. ibirtu signifie morceau (non faonn) , par ex. de pierre, cf. ZA., XVI, p. 302, note 2
et J. asiat., 1908, p. 123, note 6.
8
58 TRANSCRIPTION
la-a' sa-ru-ris
371. [] qaqqad kal-bi na-ad-ru-te sur-ru-si-in a-su-nim-ma 5 biltu 12 ma-na sa-
a-mu ru-us-s- ti-is-bu-tu suqultu
3
372. 1 qar-ni .se-l[a]-l[a]-te as-tar-ti bbnil< l-u sa 2 bilat hursu
sa-gi-ru '
i-n[a] s-qu-ul-ti sap-ku
373. 1 sikkr hursi rit-te a-me-lu-ti ri-kis mu-tir-te" sa a-bu-bu mu-up-par-s
s[ui'}-b[u]-su si-ru-us-s[]
ih-zi hursu
379. 12 a-ri-at kaspi dan-na-a-te sa qaqqad a-bu-bi" nsi rmi [b]u-un-nu-
ni-ip-hi-si-in"
2. Ce verbe est plusieurs fois attest au saphel avec le sens de faire briller , cf. Meissner-
Rost, Bauinschr. Sanh., p. 27; Sargon, Tablette d'argent, rev. 3 et 4; Craig, Rel. T., I,
p. 30. 1. 35.
3. Partie de porte, cf. Del., HW., p. 153; Gray, Samas-texts, col. IV, 1. 15, et CT. XXX,
pi. 20, 1. 13. Ici Yastartu a la forme d'un animal cornes.
4. sa-gi-ru est certainement identique sag-ru (lu jusqu'ici sak-ru), frquente pithte de
hursu (hbr. :tod ant), cf. Sargon, Annales de la salle XIV, 1. 42 (o ce terme a t tort
corrig par Winckler en nam-ru), Hurper, Letters, n 114. face, 11. 18, 19 (hursu sag-ru, hu-
rsu la-a sag-ru), Johns, Deeds, n 2:s3, rev. 6, n 260, tranche, 1. 3, n 1141, 1. 41 ; OLZ., 1905,
p. 131,1. 21.
5. mutirtu battant, vantail , cf. Del., HW., p. 703, et BE. XIV, n 129, 11. 2, 5, 6.
370. 6 boucliers d'or qui dans sa demeure droite et gauche taient accrochs et
brillaient d'une faon tincelante,
371 . au milieu desquels en outre des ttes de chiens grimaants ressortaient et qui
contenaient un poids de 5 talents 12 mines (d'or) rouge couleur de flamme,
372. 1 aux cornes , as-tar-ti de ses portes o avait t coul un
373. 1 serrure d'or, en forme de main humaine, clture du battant, sur laquelle un
6
dragon ail tait couch,
374. 1 pne d'or qui fermait la serrure, assurait la clture du temple, gardait l'avoir
375. 2 clefs d'or (en forme) de desses (coiffes) de la tiare et portant la harpe dente
et le cercle, qui de la plante de leurs pieds foulaient des chiens grimaants,
376. les quatre verrous, ornements du sanctuaire, contenant un poids de 2 talents
12 mines d'or, maintenant les vantaux,
377. 1 grande pe d'or, glaive de son bras, dont le poids tait de 26 mines 3/36 d'or,
378. 96 lances d'argent, gur-pi-si d'argent, arcs d'argent, dards d'argent, incrusts
et sertis d'or,
379. 12 forts boucliers d'argent dont des ttes de dragon, de lion ou d'urus embellis-
saient les disques,
est amre (t| TET *-^- ka-e-a= inif-fu a in-na mar-ru). Ces pithtes font songer l'arme
singulire, sorte de harpe garnie de dents, que M. Heuzey a tudie d'aprs les monuments,
dans les Comptes rendus de l'Acadmie des Inscr., 1908, p. 420.
9. Comparer DT. 109, rev. 8 (Craig, Rel. T., I, p. 2) : haftu kippatu mittu le sceptre, la
kippatu, la harpe . Mmenumration MNB. i848, rev. II, 31/32 (Dhorme, Rev. d'Ass., VIII,
p. 52). J'inclinerais croire que kippatu dsign le cercle si souvent reprsent dans la main des
divinits. Voir par exemple le premier et le troisime dieu sur les bas-reliefs de Maltaa : ils
tiennent de la main droite la harpe (mittu), de la main gauche le sceptre (hat(u) et le cercle
(kippatu). Noter que kippatu est driv d'une racine qui signifie courber. Dans le syllabaire
reconstitu ZA., XVII, p. 199, note 4, 11. 1 7, kippatu pourrait signifier cercle (de suspen-
sion) anse. Voir CT., XVII, pi. 26, 1.64 sq. : Prends le seau lustral (par) la kippatu et
puise (m. m. prends) de l'eau la bouche des deux fleuves .
10. Comparer markas dalti, qui est expliqu par5/6w verrou (cf. CT., XVIII, pi. 4, 1. 3).
11. Cf. ci-dessus, p. 57, n. 12.
380. 67 ki--ri kaspi gan-ni' kaspi ka-nu-ni kaspi sa-al-li ur-qi kaspi sa ih-zi
ni-ih-si hursu
381. 62 mu- sa-ri-ir-te* kaspi lu-kil-te kaspi -cli-e kaspi la mit-ha-ru-ti sa ni-
mdtKU-hi
384. 2 qar-na-at rmni rabtif 1 sa ih-zu-si-na U nik-ka-su-si-na kam-mat* hursi
s-tas-hu-ra ih-zi-si-in
385. 1 tim-bu-ut-le hursi sa a-na sul-lu-um par-si sa d Ba-ag-bar-ti al-ti d Hal-
bar-ti assati-su
392. 25212 a-ri-at er dan-na-a-te qa-al-la-a-te sip-rat eri gur-pi-si eri U gul-
gul-lat" eri
place, voir Rec. de Trac, XXXII, p. 43 (et auparavant Frank, Bilder und Symbole, p. 16;
Zimmern, ibid-, pp. 35 et 39).
p. 69.)
4. Suppler (x-aspi.
6. Mme terme Asn. II, 75. A rapprocher de kam- kam-mat, Zimmern, BPS., p. 59;
. .
TRADUCTION 61
382. 33 chars d'argent, arcs d'argent, carquois d'argent, harpes d'argent, sceptres
d'argent, ma-an-zi-a-se d'argent, boucliers d'argent, sip-rat d'argent, pur-
di-i (d'argent), emblmes d'argent,
383. 393 coupes d'argent, fortes et lgres, ouvrages des pays d'Assur, d'Urartu et de
Kilhu,
384. 2 cornes de grand urus, serties et (d'or), dont en outre des cercles d'or
entouraient la sertissure,
385. 1 anneau cacheter en or, destin parfaire les ordres de Bagbartu, l'pouse
de Haldia, o taient enchsses des pierres prcieuses,
386. 9 vtements de sa divinit dont contenait des disques d'or
et des ia-ar d'or
388. 1 lit d'ivoire sommier d'argent, lit de repos de la divinit, rehauss de pierres
prcieuses et d'or,
389. 139 btons d'ivoire, tables d'ivoire, corbeilles plantes en ivoire, pes d'ivoire,
poignards d'ivoire et d'bne, sertis d'or,
390. 10 tables de buis, mah-ri-si de buis, ni-me-di d'bne et de buis, sertis d'or
et d'argent,
Del., HW., p. 335; Meissner, ZA. XVII, p. 241. Pour la lecture kam, non kan du signe
-!^, voir Rev. d'Assyr., VI, p. 135, note 1.
IV R. 60 *c, rev. 16 doit sans doute tre traduit ma tombe tait ouverte, ils taient entrs
en possession de mes bijoux (M-ka-nu--a) . Le monolithe d'Assurnasirapal, V, 30 il n'em- :
portera pas les objets prcieux [s-ka-an) qui sont duns l'intrieur (de mon palais).
10. Cf. CT. , IV, 1 a, 1. 11 : (juul-gu-ul- la-tim. Il s'agit d'un rcipient. Voir Holma, Die
Namen der Krperteile, pp. 11 et 12.
r"
62 TRANSCRIPTION
diqarf' 1 '
er qu-li-a-te er
ni-sa rabi-i er
398. sa sarrP -ni sa l t Ur-ar-ti a-na e-pis "nwniqP ma-har d Hal-di-a -mal-
1
401. 1 alpu 1 alaPliltu a-di ala Pbri-a sa ' Itar-dri mr Us-pu-e-ni erbM-a) bft
d Hal-di-a a-na e-qi -tir-ru-ma 's-ta'-puk si-ru-us-su-un
402. 1 sa-lam l Ar-gi-ti sar mdt Ur-ar-ti sa g MUL-ti" il-ti ap-ru-ma qt"
imitti-su ka-ri-bat" a-di bti-su 60 bilat erb a suqultu l-
403. 1 sa-lam ' Ur-sa-a it-ti 2 sisP 1 pit-hal-li(m)-u ,t aml narkabti-su a-di subti-
1. Cf. ci-dessus, p. 6, n. 1.
2 Cf. Jensen, KB., VI, 1, p. 531.
TRADUCTION 63
393. 1.514 lances de bronze fortes et lgres, forts fers de lance en bronze, pur-di-i
de bronze, ku-ta-hi en bronze avec leurs bases en bronze,
394. 305.412 pes de bronze fortes et lgres, arcs de bronze, a-za-na-te de bronze
et dards de bronze,
395. 607 bassins de bronze forts et lgers, bassins ablutions en bronze, marmites
de bronze et poles de bronze,
396. 3 forts bassins de bronze dont la panse contenait 50 mesures d'eau chacun,
avec leurs forts couvercles de bronze,
397. 1 grande cuve de bronze dont la panse contenait 80 mesures d'eau, avec son
grand couvercle de bronze,
398. que les rois d'Urartu, pour faire des sacrifices devant Haldia, remplissaient du
vin libation,
399. les quatre divines statues en bronze des grands gardiens, les veilleurs de ses
portes, dont les quatre socles et les siges taient de bronze coul,
400. une statue en prire de la personne royale de Sarduri, fils d'Ispueni roi d'Urartu,
dont le sige tait de cuivre coul,
401. un taureau, une vache et son veau, (formes) sur lesquelles Sarduri, fils d'Ispueni,
ayant remis la fonte "
le bronze du temple de IJaldia, avait fait couler
(ce bronze),
402. une statue d'Argisti, roi d'Urartu, qui tait coiff de la tiare toile des dieux,
dont la main droite bnissait, avec sa niche, (le tout) d'un poids de 60 talents
de bronze,
403. une statue d'Urs avec ses deux coursiers et son cocher, avec leur sige, (le tout)
en bronze coul,
404 (statue) sur laquelle on voyait son orgueil exprim ainsi : avec mes deux chevaux
et mon cocher, mes mains ont conquis la royaut d'Urartu ,
405. (tout cela), avec ses multiples biens qu'on ne peut numrer, je pillai,
406. e--/6
1
-di-e hursi kaspi anaki siparri parzilli inni us urkarinni u gi-mir
isb'-a ka-la-a-ma
407. sa ul-t li ekal-lim h bit-ili ad-ma-na-at' d A-sur d Marduk a-na la ma-ni is-
lu-lu-iri
408. buP ekal-lim 1 ' Ur-za-na d Hal-di-a a-di namkurri-su ma-'-di M ultu ki-rib
<il
Mu-sa-sir as-lu-la
409. um-ma-na-te-ia rap-sa-a-te i-na gi-ip-si(-si) -na e-mid-ma a-na ki-rib 3
mt s-sur ki -sal-di-id
410. nisv 1
na-gi-i sa H Mu-sa-sir
<
it-ti nisP 1 mt As-sur *'
am-nu-ma il-ku tup-
415. i-na e-mu-qi si-ra-a-te sa dA-ur bli-ia i-na li-i-te da-na-ni sa dBl dNab
ilnif' 1 tik-li-ia
416. i-na an-ni ki-e-ni sa d Samas di-tar-gal ilniP 1 tu--di ip-tu-ma su-lu-lu
is-ku-nu eli um-ma-ni-ia
417. i-na nir-bi sa d Nergal dan-dan ilniP 1 a-lik i-di-ia na-sir karsi-ia
406. sans compter les objets en or, argent, plomb, cuivre, fer, ivoire, bne, buis et
bois de toute espce,
407. que (les ennemis) avaient pills en quantit innombrable dans les villes, palais
409. j'en chargeai la masse de mes vastes troupes : jusqu'au milieu du pays d'Assur
je leur fis traner (ce butin).
410. Les gens de la province de Musasir avec les gens du pays d'Assur je les comptai :
411. Ayant appris cela, Urs s'accroupit' sur le sol, dchira ses vtements, libra ses
bras',
412. arracha son bandeau, s'arracha les cheveux, son cur avec ses deux
(poings) et s'abattit plat ventre.
413. Son cur tait en courroux, son foie ardait (de colre) : sa bouche faisait en-
tendre des cris de douleur.
414. Dans toute l'tendue d'Urartu je rpandis l'affliction : les pleurs pour l'ternit
dans Na'iri je fis rgner.
415. Dans la sublime puissance d'Assur mon seigneur, dans le pouvoir et la force de
Bel et de Nab les dieux qui m'assistent,
416. dans le bienveillant assentiment de Samas, le grand juge des dieux, qui a ouvert
ma route et tendu sa protection sur mon arme,
417. dans la majest de Nergal le fort entre les dieux, qui va mon ct et protge
mon camp,
men der Korpcrteile, pp. 110 sq. Noter, contre Holma, que id n'est pas un pluriel, mais un
duel : c'est l'ancienne forme du duel au cas oblique {idn, cf. Ungnad, ZA., XVIII, 3); de
mme n, Sp, etc.
hu-up-u-ma [az}-qu-pa $i-ru-u-u l'ayant abattu plat ventre, je plantai [mon arme]
sur lui (mot mot : dans son dos); V R. 47, 51 a : pu-up-pa-ni an-na-di j'ai t jet
plat ventre , et K. 9537 (Bez., Cat., p. 1020) : umma ki-min (= amllu ina) pu-up-pa-ni-u sa-lil
si un homme est couch plat ventre (mot mot : sur son puppnu ). Ce dernier texte
montre clairement que puppnu dsigne une partie du corps. Holma (Die Namen der Krper-
teile, p. 160) le conteste, tort selon moi. La traduction qu'il ne suggre que pour l'carter
( nombril ) me semble mriter l'attention.
9. Lire gir-ra-nu ?
9
66 TRANSCRIPTION
418. ultu mt Su-um-bi na-gi-i i-na bi-ril adNi-kip-pa (ld -pa-a sadeP l
-e mar-
su-ti a-na mdt Ur-ar-ta e-tar-ba
419. i-na mdt Ur-ar-ti mdtZi-kir-li mt Ma-an-na-a-a mdtNa--i-ri mdtMu-sa-
si-ri
427. amil lisn rstii' 1 * ' Tb-sr- dA-sur amd abarakku rabu- i-na eli d A-sur be-
ll-ia ul-te-bi-la
428. tup-pi ' d Nab-sal-lim-s-nu nmil tup-sar sar-ri rabu- amil rab-pit-usni %
1. Pluriel de kallabu. On trouve aussi kal-la-pa-ni (Harper, Letters, n 526, rev. 1, n 1104,
face 4) qui suppose un singulier kallapu. Dans le passage parallle cit la note suivante le
mme terme est crit amil t| ]
| 1 1
JyP (comparer Harper, Letters, n 322, rev. 2
1
; n 380, face 5 ;
n637, face 4; Knudtzon, Gebete, n 109, face 7; II R. 31, 41 c. Johns, Deeds, II, p. 149, a en-
trevu la vritable lecture, mais songe tort kalbu au lieu de kallabu, kallapu).
2. Pour cette lecture, voir le passage suivant d'une inscription transcrite par Winckler,
AOF., II, p. 42 :
418. depuis la province de Sumbi, entre le Nikippa et l'Up les monts difficiles, dans
la direction d'Urartu je m'engageai.
419. Dans Urartu, Zikirtu, le pays des Mannens, Na'iri et Musasir,
422. 430 villes de 7 provinces d'Urs l'Urarten en totalit je pris : je dvastai son
pays.
423. D'Urzana le Musasiren : Haldia son dieu, Bagbartu sa desse, avec le multiple
avoir de son temple,
424. en outre 6.110 hommes, 12 mulets, 380 nes, 525 bufs, 1.285 moutons, sa femme,
ses fils, ses filles j'emmenai.
425. Par les dfils de l'Andarutta, le mont difficile, en face de la ville de Hipparna,
je dbouchai : je rentrai sain et sauf dans mon pays.
De ces deux passages rigoureusement parallles, il rsulte que amil EME_ SAG pl U-a-a-nu ri-e-
e-ti.
3. Ce titre est crit en surcharge deux derniers signes sont indistincts. Selon toute
et les
vraisemblance le scribe a voulu crire amil^y^ ^> titre attest par IV R. 9, 45 b. Pour
:
4f^.
la lecture de^f-A. K' voir Meissner, S AI., n 1638-164U.
LE RCIT DE LA HUITIME CAMPAGNE DE SARGON
D'APRS LES ANNALES
lignes 101 139. Le texte est conserv dans la version de la salle II (plaques 11, 12,
TRANSCRIPTION
(II, 11) 101. i-na 8 pal-ia a-na mt Man-na-a-a mt Ma-da-a-a al-lik ma-da-at-tu
mdt Man-na-a-a mt El-li-pa-a-a
102. amil bl-lP l-ni sa sadeP l -e am-hur l
Zi-zi-i* '"Za-la-a' amil bl-lP l-ni sa
l 7
* Gi-z[i-il-bu-un-di na-gi]-i
sa li-me-ti-su-nu
1. Botta, Monument de Ninioe, t. III, pi. 75, 76, 77, 78. Winckler, Die Keilschrifttexte
Sargons, t. II, n os 8, 9, 10, 11.
13 et 14) ', et pour une petite partie (11. 135 139) dans celle de la salle V (plaque 18) !
.
On verra que les tmoignages des deux documents ne concordent pas entirement.
Deux de ces contradictions, relatives l'une la prise de la ville de Parda, l'autre la
fin d'Urs ont dj t discutes plus haut (p. vi, n. 1 et p. xix). Les autres diver-
gences ne portent que sur des chiffres'.
TRADUCTION
101. Dans ma huitime anne de rgne, j'allai au pays des Mannens et au pays des
Mdes. Le tribut des Mannens, des Ellipens
102. des chefs des montagnes je reus. Ziz et Zal chefs de la province de Gizilbundi,
103. dont les rois mes prdcesseurs n'avaient pas reu le tribut, je reus leur
tribut
104
105. Carnage je fis de (l'arme de) [Metatti] le Zikirten. 3 villes fortes avec 24 villages
I environnants
70 TRANSCRIPTION
108 a-na l[a-]a ma-ni a-duk 260 zr sarr-ti-s "' pit-hal-li(m)- i-na
qa-a-ti -sab-bit a-na s-zu-u[b]
109. [n]apsttlP l l-s i-[n]a J'ansu-kr-ra ir-kab-ma sada-a-s e-li 5 biri qaq-
112. [na-g]i-i i-na sad Ma-al-la-a- sad-di bursi rak-sa-tu a-di 115 lP l
-ni-
sa ak-s[-ud]
113. [
dl ]A-ni-as-ta-ni-a sa mi-sir mdt Bt-Sa-an-gi-bu-ti dl Tar--i l Tar-ma-
ki-sa sa mt Da-fa-a[-a]
140 lP l
[-ni]
115. [sa] li-me-ti-s-nu eli SadAr-*a-bi-a sadi-i ak--ud i-na i-sa-a-ti as-
]*u-u[p]
l[i-i]
117. [sa i-na sp 11 acl ]-bi-an-da sadi-i ak-sud l Ar-bu a-sar 'Ru-sa-a'
s[-]'ud 30 lP l
[-ni]
119. [da]n'-[n]u
l
-ti sa mdt A-i[aY-a-id na-gi-i sa a-fii tam-tim dlAr[-gis-tiy--
de ia.
4. Sir, estampage-
106. je pris, je pillai. Parda, sa rsidence royale, par le feu je consumai. Quant
lui, avec la population de son pays,
107. il s'enfuit : le lieu de leur sjour ne fut pas trouv. De (l'arme d') Urs l'Urar-
ten
108. carnage innombrable je fis. 260 des membres de sa famille royale et de ses
cavaliers je fis prisonniers. Pour sauver
109. sa vie, il monta sur une jument et gravit ses montagnes. L'espace de 5 lieues
depuis l'Uaus
110. jusqu'au mont Zimur je le poursuivis. Je lui enlevai Uisdis, province du pays
des Mannens,
111. et Ullusunu le Mannen, je la remis. Usqaia, la forteresse qui, l'entre de la
province de Zaranda,
112. sur le Mallu, le mont des cyprs, est solidement construite, avec ses 115 vil-
lages je pris.
113. La ville d'Aniastania qui est la frontire de Bt-Sangibuti, la ville de Tarui, la
115. environnants qui sont sur les monts Arzabia, je pris, je brlai.
117. qui sont au pied des monts Ubianda je pris. La ville d'Arbu, lieu o Rusa
119. fortes d'Aiaid, province qui est au bord de la mer, la ville d'Argistiuna et la
ville de Qallania, qui sont sur les monts Arsidu
120. et Mahhaunnia, au milieu de ces (30 villes) sont solidement construites , 5 for-
teresses environnant Uaiais,
121. [a-]di 40* lP l-ni sa mdt -a-ia-i[s]* na-gi-i ak-s-ud i-na isti a*ru-up
Ua-an-zu^]
122. [sar] mdt A7a- , i-ri i-na dl Hu-bu-us-ki-a l dan-nu-ti-su sisP 1 alpP 1 si-e-ni
ma-da-ta-s am[-hur]
123. [^Ur-za-na l Mu[-sa]-sir-a-a sa ma-mit ds-sur d Marduk e-ti-qu-ma
'Ur-sa-a mt Ur-ar-ta-a-a is-p[ -ra]
3
eli
132. it-ti [x4] biltu 3 ma-na hursi [1]62~ biltu [20] ma-na kaspi..
[i-na'" mt ] "Url-ar-ti]
comparaison avec le nouveau texte, 11. 298 et 306. Botta lit |T- Winckler a lu u, influenc
sans doute par ^ ad -a--.
3. Telle me parat tre la lecture la plus probable. La lecture pu semble exclue par les
122. roi de Na'iri dans Hubuskia, sa ville forte, je reus le tribut, chevaux, bufs
et petit btail.
123. Urzana le Musasiren qui tait parjure Aur et Marduk, qui Urs l'Urar-
ten avait envoy
124. des messages perfides Assur, mon seigneur, m'ayant donn courage, avec mon
seul char personnel, 1.000 fougueux cavaliers de ma garde, mes fantassins aptes
125. au combat, le Siak, l'Ardiksi, l'Uliau, l'Alluria, monts difficiles (le bon terrain
5. Sic, estampage.
6. Ainsi lit Botta. Il ne reste plus que des traces indistinctes sur l'estampage.
7. Sur l'estampage on lit ... 62 et non . . 42.
8. Probable d'aprs l'estampage. Ce que Winckler lit ma semble tre le dbut de w.
9. Sic, estampage.
10. D'aprs V, 18.
10
74 TRANSCRIPTION
k
136. ['rap-si sade {
]P l '-e' [kay-la-ma si-pit-tu -sab[-si]-i-ma [
a-na !
Ur-sa-a
>
sarri-su-nu sw-ti nag-la-b'} i qu*-b[i''-e }
10
137 [-ti a-di'} 6o[/ -t]u" as-kun na-f/u- [-a] '-tu" a-n['a mi-
139. [is'-hup' ]-s-ma i-n[a] ["patar parsiV^W* ra-ma-ni-s kma sahi lib"-
3
,>
ba-[s)''' is-hu-ul-ma napista-s [i(-qat-t]i
l
1. D'aprs V, 18.
2. Ce signe est reconnaissable sur l'estampage. Il est, en outre, partiellement conserv
sur V, 18, d'aprs la copie de Botta.
3. Traces de ce signe sur l'estampage. Botta a lu sur V, 18 tTT-
4. D'aprs V, 18. Aprs a-na. Botta lit Ce signe est ici inexplicable- Est-ce
. le reste
136. dans toutes les montagnes, je fis rgner l'affliction. A Urs leur roi surtu,
naglabu, qubb*
137 pour le reste de ses jours j'imposai. Cette province, je l'annexai au
territoire d'Assur,
7. D'aprs V, 18.
8. En partie visible sur l'estampage et sur V, 18.
9. D'aprs V, 18.
10. Sic, sur l'estampage et sur V, 18.
11. Vagues traces sur l'estampage et sur V, 18.
12. V, 18 : ta.
17. V, 18 : su.
Winckler a publi dans Keilschrifttexte Sargons, t. II, pi. 45, des fragments
(conservs au Muse Britannique) d'un prisme de Sargon, dit prisme B'. Ce texte, qui
est trs mutil, n'a jamais t traduit. Les fragments A, B et C se rfrent la cam-
TRANSCRIPTION
17. c
?u.s 'turkarinni a-]di i?si l,-si-n[a]
18. sa ih-ju-si-na -pu-] siparru kaspu
1. Voir la reproduction photographique publie par C.-J. Bail, Liglit from the East, p. 185.
y a quelques contradictions entre les deux documents. Ainsi le Prisme B, 11. 18 et 25,
2. Il
numre des objets sertis en cuivre et en argent les mmes objets sont donns, dans la nouvelle
:
I
.
TRADUCTION 77
pagne contre Musasir et prsentent une rdaction trs voisine de celle de la nouvelle
inscription. La comparaison des deux inscriptions permet de complter le texte si
Les lectures nouvelles obtenues par cette collation sont marques d'un astrisque.
La plupart de ces corrections taient suggres par la seule comparaison de la
nouvelle inscription.
TRADUCTION
inscription (1. 353), comme sertis en or et en argent. Le Prisme B, 1. 29, mentionne des coupes
d'Urs, au lieu d'une coupe d'Urs (1. 358) ; 1. 34 : 55 coupes recouvertes d'argent au lieu de 54
(1. 360) ; 1. 59 : 1 cl d'argent au lieu de 2 cls d'or (1. 375).
78 TRANSCRIPTION
19 [P l ]sin pri
20. [*9ut ^urkarinni rabtiP 1 } si-mat sarru--ti
21. [8 ifmah-ri-sji dan-nu-ti
22. [sin pri ^us ^urkayinni* ?*gan*-ni '?gn-gn-ni
23 -ni* * i-?*[gan] '-bi-lul
l
24. [sin pri <?-s]-* ?*ur*-ka*-rin-ni
25. [sa ih-zu-s-nu] s*-pu*-su* siparru* kaspu
26. [6 patrP 1
] hursi te-ru-na-at hursi
27. [gIr-tvr hursi] sa zu-um-bi hursi
28. [a>>anpur-si-it abanpa]rti tam-lit* abnl' 1 hursi
1. Telle est la lecture la plus probable d'aprs la ligne 356 de la nouvelle inscription. King
propose de lire ^y (The sign ^w I think is certain, but it has been damaged with some
pointed instrument). Comparer Johns, Deeds, n 767, 1. 3 : gan-nu $ihru bi-lul petit vase
TRADUCTION 79
(C) 40. 13 bassins de bronze, tap ha-a-ni (grands rcipients) de bronze, bassins
ablutions de bronze,
41 . a-sa-al-la-te de bronze, marmites de bronze,
42. poles de bronze; 24 vases de bronze, bassins de bronze,
43. hu-ru-pa-a-te de bronze, k[ur-k]u-ri de bronze, qu-ul-li de bronze,
44. na-as-ri de bronze, lampes de bronze;
45. 120 objets de bronze forts et lgers,
46. ouvrages de leur pays, dont les noms crire
47. sont malaiss; (tant de) fourneaux de fer, ni-si-pi de fer,
48. na-as-ri de fer, a-ru-ut-hi de fer, lampes de fer;
49. 130 vtements multicolores et tuniques de lin, de la laine bleue et de la laine
d'chanson (Aprs gan, la copie de 1 Johns donne >+*r; mais Ungnad, qui a rcemment colla-
tionn le texte, m'crit : hinter tf^ knnte ^/- statt >+^r stehen ).
54. [
d Hal-di-a il-s] d Ba-ag-bar-t d is-tar-u
il
INDEX DES NOMS PROPRES
I. NOMS DE PERSONNES
Is-pu-e-ni, 400, 401. Ur-sa-a, 56, 81, 85, 91, 92, 123, 148,
''/star-dri, 430. 163, 174, 202, 277, 358, 403, 411,
(Sarduri), 277, 400, 401, A. 118. 421, 422, A. 107, 123, 136, 138, P.
Kar-ak-ku, 49. 29.
1. A. = Annales; P. Prisme B.
.
mAt Al-lab-ri-a, 31; mdt Al-la-lab-ri-a, 37. As.sw*<' (BAL-TiLki), 113, 117. Gentilice :
Gentilice :
mdt Al-lab-ri-a-a, 38. Asuru ki-, 429.
dl Al-bu--ri, 285. Z dAur, 3.
lil
Gi-2u-ar-:u, 235. ni-a, A. 120.
< d Gur-ru-su-pa, 87. SadMa-aI-la-, 169; iad Ma-al-la-a-, A.
""'Gu-ti 1'',
318. 112.
&lMa-a-li, 43.
'Hal-lju-bar-ra, 43.
"'
' IJa-ar-si-a-nu, 49. mi Man-na-a-a, 31, 61, 65, 71, 91, 155,
" l Ha-as-ra-na,
283. 163, 172, 259, A. 101, 110; mt Ma-
'"'
IJi-ip-par-na, 425. an-na-a-a, 51, 74, 75, 419; mdt Man-
na-a-a, A. 101, 111 " uU Ma-an-na-
307, 308, A. 122. ;
IMffurbu-u-ki-a,
nl Hu-un-du-ur,
270. a-a, 32, 57.
dl $i-bur-a-a, 48.
"""Par-su-as, 38, 41, 51, 73.
Pu-rat-ti, 203. di Si-ni-is-pa-la-a, 271.
dl Qa-al-la-ni-a, dl Si-ni--nak,
281, 287, A. 119. 271.
nd 'Qa-al-la-ni-a, 297. dl Si-qawa, 285.
dl Qa-an-ta-a-, 45. dl Si-it-tu-ar-zu,
237.
dl Qi-ip-pa, dl Sur-zi-al-di-,
304. 238.
dl Qi--na, 281. "iTa-bal, P. 30; '"^Ta-ba-li, 358, 361,
dl Qu-ut-ta, 304. P. 39.
iRa-ak-si, 87. dl Tar-ma-ki-sa, 184, 189, 199, A. 113.
"'Rap-pa-a, 30. dl Tar-iU, 189, A. 113.
MRi-ia-ar, 277, A. 118. dl Ta-as-ta-mi, 88.
dl Sak-ta-tu-us, 87. dl Te-sa-am-mi-a, 88.
mt Sa-an-gi-bu-tu, 188, 231; mdt Sa-an- ad Tu-ur-ta-ni, 29.
gi-btirti, 39;
mt Sa-an-gi-bu-te, 184, dl Tu-ru-u.s-pa-a, 150.
dl Sa-ax-si-ts-sa,
235. 92, 123, 421, A. 107, 123, 138; "**[//-
* ad ad
$e-ia-ak, 324 ; Si-ia-ak, A. 125. ar-ta-a, 422.
(U S(k-ka-nu,
282. dl U-ri-an-gi, 44.
dl $-ma-at-tar, mdl -ri-ka-a-a, 49.
285.
INDEX DES NOMS PROPRES 87
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73 Une relation de la huitime
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