Emploi Et Création Des PME Au Maroc Oriental
Emploi Et Création Des PME Au Maroc Oriental
Emploi Et Création Des PME Au Maroc Oriental
Membres du jury :
Suffragants :
- MOSTAFA EL AIDOUNI.
- ABDELKADER EL ALIANI.
ANNEE 2001
REMERCIEMENTS
2
DEDICACES
mes parents,
mes amis
3
INTRODUCTION
Le chmage, ce flau mondial fait de lemploi un dfi relever, aussi bien dans les
pays industrialiss que dans les pays en dveloppement.
Au Maroc comme partout ailleurs, le chmage a atteint des proportions et des niveaux
alarmants. Il touche chaque anne plus de personnes en ge dactivit. La population active
marocaine est de lordre de 10.347.000 dont un taux de fminisation de 27.6%. La population
active occupe est de 8.977.000. Le nombre de chmeurs dpasse de loin la barrire dun
million puisquil a t de 1.370.000 en aot 1999. Ceci reprsente un taux de 13,2% de la
population active. Il est plus important dans le rang des gens de 15 24 ans avec 19,3% et
touche davantage les diplms. Chez ces derniers, il est de 27,5%. Ce taux change selon le
milieu de rsidence et le sexe. Il est de 19,7% chez les citadins et 26,9% chez les citadines,
alors quil est de 5,9% chez les ruraux et ne touche que 1,9% des femmes rurales1.
Durant les deux premires dcennies de lindpendance lEtat sest engag employer
les jeunes diplms et les laurats des institutions de formation. Depuis la mise en application
du programme dajustement structurel (P.A.S.), lEtat sest dsengag progressivement en
matire de lemploi. Actuellement, le secteur priv est appel prendre le relais et assurer des
postes de travail aux milliers de personnes qui viennent sajouter chaque anne au march de
lemploi sans grande chance de trouver leur demande satisfaite.
Le tissu productif marocain caractris par une prdominance des petites et moyennes
entreprises (PME). En effet la population des units productives marocaines est compose de
plus de 92% des PME1. Ces units assurent certes, des emplois une tranche importante de la
population, mais leur contribution dans lconomie reste faible. Elles doivent alors tre prises
en charge et encourages pour assurer le rle qui leur est assign de locomotive de lconomie
en gnral et de la cration de lemploi en particulier.
1
Source : Direction de la statistique sur ladresse Internet www.statistic.gov.ma
1
Les industries de transformation Ministre de lindustrie de lnergie et des mines, 1999
4
Toutefois, considre comme une unit de production employant moins de 200
personnes, il nen reste pas moins que la PME est une conception difficile cerner puisquil
ny a pas de dfinition universelle la qualifiant de telle. En effet, la PME emploie moins de
500 personnes en France, moins de 200 personnes dans dautres pays dont le Maroc. La
Small business emploie jusqu 1500 personnes aux Etats Unis.
La PME a enregistr un regain dintrt ces dernires annes grce aux atouts quelle
prsente.
Tout au long de ce modeste travail, nous allons essayer de rpondre une question
principale qui en fait ressortir dautres secondaires. Cette question se prsente comme suit :
La PME est elle une solution pour rsoudre le problme du chmage qui ne cesse
daugmenter aussi bien dans le pays que dans la rgion du Maroc Oriental ?
Ainsi un ensemble de questions peut tre voqu, en premier lieu : Quest-ce quune
PME et comment est-elle dfinie ? En suite, quelle est sa contribution la cration de
lemploi ? Quelles sont les politiques qui ont t adoptes pour encourager la cration de la
PME au Maroc ? Quelle est la situation des PME au Maroc en gnral et au Maroc Oriental
en particulier ?
Afin de rpondre toutes ces questions ce sujet sera rparti en quatre chapitres. Le
premier chapitre sera consacr la dfinition et lidentification de la PME, ses composantes et
la diffrence entre la petite entreprise, le secteur informel et le secteur artisanal. Dans le
second chapitre, il sera montr le rle de la PME dans la cration de lemploi, le rle des
intermdiaires dinsertion et les politiques dencouragement la cration des PME. Un
troisime chapitre sera consacr au diagnostic des PME au Maroc et dans la rgion de
lOriental. Un quatrime chapitre sera consacr lvaluation des diffrentes politiques de
lemploi au Maroc, leurs limites et aux recommandations quon pourra faire.
1
Raymond Barre prface de louvrage de Pirre Batinni Capital risque : mode demploi , dition :
lOrganisation 1998. P 7.
5
CHAPITRE PREMIER :
ET SES COMPOSANTES.
6
La petite et moyenne entreprise (PME) est une unit de production et / ou de prestation
de services indpendante qui respecte un nombre de normes et de mesures. Elle emploie un
effectif ne dpassant pas un niveau dtermin. Elle ralise un chiffre daffaires plafonn. Ces
facteurs de dtermination ne font pas lunanimit partout dans le monde. Ils changent dune
conomie une autre. Ainsi, les PME nont pas les mmes dfinitions dans les pays
dvelopps que celle des pays en dveloppement. La PME pose donc un problme au niveau
de sa dfinition et de son identification.
Ce chapitre sera rparti en trois sections : une premire section sera consacre au
problme didentification et de dfinition de la PME, une seconde section la dfinition de la
PME au Maroc et une troisime section, la petite entreprise marocaine, le secteur informel et
lartisanat.
7
SECTION I :
La PME pose un problme au niveau de sa dfinition, car elle na pas la mme identit
partout dans le monde. Elle change de critre dun ple un autre et dune conomie une
autre. Ainsi, sa dfinition au Japon diffre de celle en France, et celle des pays dvelopps
nest pas la mme dans les pays en dveloppement. La PME na donc pas une dfinition
universelle.
La premire image de la PME est celle dune entreprise archaque, cantonne dans des
activits en dclin (La petite exploitation familiale agricole, lartisanat ou le petit commerce)
et dont le niveau technologique est relativement faible. La PME apparat ici comme une
forme dorganisation hrite du pass et lesprit qui anime les patrons de ces PME est
conservateur et traditionaliste. On retrouve cette conception de la PME surtout dans les pays
dEurope du Sud, en Espagne, au Portugal, en Italie et tout particulirement en France.
"A cette conception traditionaliste o la PME est perue comme une survivance du
pass, on peut opposer une conception plus moderne.
Ainsi en Allemagne, le concept de PME est plus connu sous le terme Mittelsland
qui signifie littralement classe moyenne. Ces entreprises de taille moyenne constituent le
pilier de lconomie sociale de march et symbolisent le principe de responsabilit
collective cher aux entreprises germaniques".1
1
Olivier Torres les PME d. : Dominos Flammarion 1999. p23.
8
2 : CRITERES DE DEFINITION DE LA PME DANS LES PAYS INDISTRUALISES.
Pour la dfinition des PME dans les pays industrialiss, les critres retenus sont
diffrents. Ce qui reflte la pluralit des objectifs raliser, compte tenu des spcificits
nationales particulirement sur le plan dmographique, financier et conomique. Nanmoins
le critre retenu communment reste celui de leffectif des employs dans lunit de
production.
Au Japon, les critres de base pour dfinir la PME sont : le capital ou portefeuille de
linvestissement et/ou les effectifs. De mme que cela dpend du secteur dactivit.
Ainsi en industrie minire, transport et autres branches dactivit, est une entreprise
dont leffectif des employs est infrieur ou gal 300 personnes, linvestissement infrieur
ou gal 100 millions de yens. Dans le commerce de gros, leffectif est de moins 100
personnes, et le montant dinvestissement est de moins de 300 millions de yens. Alors que
dans le commerce de dtail, leffectif est de moins de 50 personnes et linvestissement est de
moins de 10 millions de yens1.
Ces critres servent de bases aux politiques en faveur des PME au Japon, et leur
suivi depuis 1963, toutefois, aucune dfinition officielle nexiste dans ce pays.
Aux Etats Unis, leffectif des employs dans une PME peut atteindre 1500 personnes.
En France, une distinction plus importante est donne aux types dentreprises selon
leffectif des employs. Ainsi, une entreprise qui emploie de 1 5 salaris, et qui est
enregistre en tant que telle, est considre entreprise artisanale. Celle qui emploie de 6 50
salaris est une petite industrie et celle qui fait travailler de 51 500 personnes est considre
comme moyenne industrie. Ce qui veut dire que les PME emploient de 6 500 salaris en
1
Bouzid Azzouzi PME et stratgie de dveloppement au Maroc 2me dition Almaarif Aljadida, 1997, p 38.
9
France. Une partie des petites entreprises est constitue de micro- entreprises, celles qui
emploient de 1 9 personnes.
Micro- entreprise 19
Dont Artisanale 15
Petite entreprise 10 199
Moyenne entreprise 200 499
Grande entreprise suprieur ou gal 500
Il nexiste donc pas de dfinition stricte et dfinitive de la PME dans la plupart des
pays industrialis, cest pour cette raison que la commission des communauts europennes a
dcid dharmoniser la dfinition de la PME lchelle des pays membres grce une
recommandation qui prcise que la PME est dfinie comme une entreprise indpendante
financirement, employant moins de 250 salaris, avec un chiffre daffaires plafonn 40
millions deuros 3. Cette dfinition est en vigueur depuis 1997.
1
Jaques Roger-Machart Russir nos PME ed. Dunod, 1991, p.27.
2
Bouzid Azzouzi PME et stratgie de dveloppement au Maroc Op. cit. p :39
3
le journal officiel de la communaut europenne du 30 avril 1996 cit par Olivier Tores
10
Dans les pays en dveloppement la dfinition de la PME nest pas plus facile que dans
les pays industrialiss. L encore elle change dun pays un autre et prend principalement en
considration le critre de lemploi pour faire face au problme du chmage.
Dans le continent africain, linformalit des conomies est trs forte, et la petite
entreprise est caractrise dabord et avant tout par son aspect communautaire. Lactivit
conomique se fond dans lactivit sociale. Cest lhomme dans sa dimension sociale quil
convient de prendre en considration. Cest dans ce sens que la plupart des dfinitions de la
PME, dans les pays en dveloppement, prennent en considration le facteur dmographique,
donc le nombre demploi par entreprise1
Ainsi en Egypte, un seul critre est retenu pour identifier la petite industrie, et cest le
nombre demploys qui varie de 10 50 personnes.
Au Soudan et au Sngal deux critres sont retenus, lemploi qui est respectivement
dans les deux pays de 30 et 50 personnes, et le montant dinvestissement qui est de 430.000
dirhams (Dhs) dans le premier et de 2.000.000 Dhs dans le second1.
En dehors du continent africain, Il existe une plus grande distinction est faite entre la
petite et la moyenne industrie, en tenant compte du seul critre de lemploi.
1
Olivier Torres, op . cit. P 31.
1
Bouzid ELAZZOUZI PME et stratgie de dveloppement au Maroc 2eme d Al Maarif Aljadida 1997. p.
326.
11
Ainsi en Colombie la petite industrie emploie de 5 24 personnes, la moyenne
industrie de 25 99 personnes. Ce qui veut dire que la PMI emploi de 5 99 personnes.
Cette distinction diffre de celle des pays comme le Singapour, les Philippines et la
Core, o la petite industrie emploie de 5 99 personnes, et la moyenne industrie de 100
199 personnes, soit en total, la PMI dans ces pays emploi de 5 199 personnes . 1
Il nexiste donc pas de dfinition universelle dans la plupart des pays, elle change
alors dun continent lautre et dun pays lautre.
Le tableau suivant regroupe les critres de dfinition dune PME dans quelques pays
en voie de dveloppement :
Moyenne
Pays Critres Petite industrie PMI
industrie
Egypte Emploi 10 50 - -
Emploi 30 - -
Soudan
Investissement 430.000 DH
Emploi 50 - -
Sngal
Investissement 2.000.000 DH
Colombie Emploi 5 24 25 99 5 99
Singapour Emploi 5 99 100 199 5 199
Philippines Emploi 5 99 100 199 5 199
Core Emploi 5 99 100 199 5 199
Le critre de base de dfinition de la PME dans les pays en dveloppement est celui de
lemploi. Ils ont comme souci majeur de faire face au problme du chmage qui devient avec
le temps plus important. Toutefois le dnominateur commun est le nombre demploys qui
reste compris entre 5 et 200 personnes. Au Maroc, le mme critre est pris en considration
ct de celui dordre financier.
2
Source : Brochure dite par la BNDE et lOID en 1983 cit par B. El Azzouzi, p236
12
SECTION II :
Certes, les normes et les critres existent, telle que le nombre demploys, le
coefficient de capital, paralllement certains critres dordre qualitatifs ; caractres des
associs (entrepreneur unique, association de fait), types de dirigeants. Mais toujours est il
que la PME constitue un parent pauvre de la statistique marocaine, lexception des donnes
fournies par le ministre du commerce et de lindustrie sur la petite et la moyennes industrie
(PMI) et quelques informations fournies par la direction des statistiques 1
La PMI est gnralement considre comme composante des PME, il est souvent
difficile de les diffrencier. Dans lusage courant, on ne fait pas de distinction entre les deux.
Aussi, la majorit des tudes disponibles sur les PME au Maroc porte pratiquement
sur les PMI qui se fixent comme critre principal un seuil de moins de 200 salaris pour
dterminer une PMI, cette dernire reprsente 94% environ des entreprises industrielles au
Maroc.
1
Mohamed LARBI ELHARRAS, Secteur priv au Maroc et ses structures, tude du cas CCI, 1997, p. 75.
13
Jusquen 1983, date de promulgation du code dinvestissement, il nexistait pas de
dfinition lgale de la PME au Maroc.
Le dit code dinvestissement dfinit la PME dans son article 3 comme tant :
lentreprise dont les investissements la cration ou lexpansion ne dpassent pas 5 millions
de Dhs, et dont la valeur en bien dquipements par emploi stable cr ne dpasse pas 70.000
DH est considre comme PME
Cette dfinition est baptise ainsi par ce quelle prend en considration des
caractres arithmtico-financiers que refltent les plafonds des agrgats retenus en
loccurrence, lactif et le chiffre daffaires. Cest dans ce sens que des dfinitions prenant
en compte ces critres ont t labores notamment la procdure simplifie acclre (a)
et le programme dassistance intgr (b)
La BNDE a ainsi bnfici de plusieurs lignes de crdit pour satisfaire les besoins en
financement de la politique PME/PMI mise en place telle que la ligne pilote de la Banque
Mondiale (5 millions de dollars, dont 3 rtrocds la Banque Populaire), la ligne BIRD (25
1
Abdellah BOUSMAIN De lassistance la PME lauto emploi le temps du Maroc, 20 au 26/08/99 .n: 199
14
millions de dollars en 1979, 70 millions de dollars en 1983), la ligne BEI (15 millions dEcus
en 1980), la ligne de crdit long terme de partenariat franco- marocain etc.1
Suivant La Procdure Simplifie Acclre, En juillet 1972, le critre retenu tait celui
du programme dinvestissement dont le montant devait plafonner 500.000 DH.
Le critre retenu est celui de lactif net. Ce critre, tout en tant actualis, varie selon
trois tranches correspondant trois secteurs bnficiant du financement.
1
Abdellah BOUSMAIN De lassistance la PME lauto emploi le temps du Maroc, 20 au 26/08/99 .n: 199.
15
Lactif net a vari comme suit :
La seconde tranche : lactif net tait compris au dpart entre 500.000 et 2.500.000 avant
datteindre 3.000.000 Dhs.
La troisime tranche : tait incluse entre 2.500.000 et 5.000.000 avant de plafonner 6.500.000
Dhs.
Dans une deuxime actualisation (1987) ce plafond a t port 8.000.000 Dhs, et les
trois tranches ont t rduites deux. La premire comprise entre 1 et 4 millions, la seconde
entre 4 8 millions.
Il apparat que les paramtres de la dfinition financire reste simple et facile cerner.
Ce sont les critres dligibilit qui dterminent en dernier lieu loctroi du prt. Ils
constituent une vritable dfinition conomique.
Le critre fondamental dans cette dfinition reste celui du cot par emploi, le critre
vis par linstitution de ce dernier, tant de favoriser la cration de lemploi.
Dans la PSA, le critre de lemploi nest pas retenu, alors que dautres, comme ce
plafond dinvestissement y sont retenus.
1
Bouzid ELAZOUZI, op.cit. p.21.
16
Dans le PAI, les lignes de crdit ont permis une innovation en matire du critre du
cot par emploi, il varie selon la rgion du projet et les tranches dinvestissement1, ainsi que
la hausse des prix qui a ncessit une actualisation rgulire.
En juin 1980, une nouvelle interprtation du cot par emploi a t donne par un
certain nombre dexperts nationaux et trangers, elle tient compte de lobjet de
linvestissement (augmentation de la capacit de production ou modernisation des
quipements).
Ainsi en cas de cration, le cot par emploi est calcul en rapportant le programme
dinvestissement au nombre demplois crs.
Dautres critres de dfinition ont t retenus selon la ligne de financement dont les
plus importants sont le taux de rendement interne pour les lignes demprunts trangers qui
doit au moins tre gale au taux dintrt en vigueur.
A partir de ces diffrentes dfinitions, nous retiendrons quune PME est celle dont le
plafond de crdit maximum ne dpasse pas les 5.000.000 de Dhs, lactif net ne dpasse pas les
4 millions de Dhs dans la phase de cration et qui emploie moins de 200 personnes.
1
Najib ibn Abdejalil : Esprit dentreprise et cration dentreprise, lexprience marocaine tout son devenir,
journe scientifique entre partenariat de l UREF, Otawa : 19-20 septembre 1991 :dit dans son recueil de
publications entreprise et son environnement op, cit. p :245.
17
Chacune de ces dfinitions pose des critres dligibilits spcifiques et diffrentes les
unes des autres. Elles convergent nanmoins vers des critres tel le nombre demplois, le
chiffre daffaires, le capital...
Les critres quantitatifs se rapportent la taille de lentreprise. Elle est mesure par
lactif total ou le programme initial dinvestissement selon quil sagissait de PME existante
ou nouvellement cre, par leffectif des employs, ainsi que le chiffre daffaires annuel.
1
Projet de loi formant la charte relative la PME, prsent par le ministre des affaires gnrale du
gouvernement, le 15 fvrier 2000.
18
On distingue en gnral trois catgories de taille : la trs petite entreprise, la petite et la
moyenne entreprise.
Une diffrenciation des critres quantitatifs est gnralement ncessaire pour tenir
compte des spcificits sectorielles : une PME industrielle ou PMI, ne prsente pas les
mmes caractristiques de taille dune PME de service ou une entreprise artisanale.
Selon ladite charte : On entend par petite et moyenne entreprise (PME), toute
entreprise gre et ou administre directement par les personnes physiques qui en sont les
propritaires, copropritaires ou actionnaires, dont le capital nest pas dtenu directement ou
indirectement plus de 25% par une personne morale ou un fond collectif dinvestissement.
et qui rpondent aux conditions suivantes :
On entend par entreprise nouvellement cre, toute entreprise ayant moins de deux
annes dexistence.
Dans son second article, ladite charte prcise que la qualit de PME est reconnue
lentreprise, sa demande, si elle remplit les conditions susmentionnes. Cette qualit donne
lieu une identification dont la procdure est fixe par voie rglementaire.
La charte prcise aussi que des appuis la cration des PME comprendraient :
Il sagit dun projet de loi en cours dexamen. Projet de loi formant la charte relative la PME, prsent par le
ministre des affaires gnrale du gouvernement, le 15 fvrier 2000
19
- Le soutien pour le dmarrage et la poursuite des activits au cours des trois annes
de vie de lentreprise.
La PME est compose de petite et de moyennes entreprises, mais aussi des entreprises
de trs petites tailles, auxquelles il convient de donner quelques prcisions pour viter de les
confondre avec le secteur informel ou le secteur artisanal au Maroc.
20
SECTION III. :
Selon ltude base sur lenqute ralise par le conseil national de la jeunesse et
de lavenir 2 (CNJA), qui part dun chantillon dentreprises structures qui sont inscrites
au fichier des entreprises imposes sur la base du bnfice net rel, donc du haut de
gamme des entreprises structures, la proportion des petites entreprises, sur la base dun
chiffre daffaires infrieur 5 millions de Dhs, est de 74,5% du total de ces entreprises.1
1
Anne BALENGHIEN, Quest ce que lentreprise, quest ce quentreprendre au Maroc In Pour une
approche alternative de lanalyse de dveloppement Collectif, coordinateur Driss KHROUZ ,d. Fondation du
roi Abdelaziz Al Saoud, novembre 1999, p. 211.
2
Enqute du CNJA, lencadrement de lentreprise prive, Rabat Janvier, Fvrier 1994, sur 1950 entreprises
marocaines structures de toutes tailles. Le CNJA part dun chantillon dentreprises structures qui sont
inscrites au fichier des entreprises imposes sur la base du bnfice net rel, donc plutt du haut de gamme de
des entreprises structures.
21
Tableau n3 : Rpartition des entreprises marocaines par catgorie
Les entreprises non structures ne sont pas confondre avec linformel, les micro-
activits de survie ou des petites affaires souterraines, ne peuvent tre considres comme
des entreprises, les entreprises non structures ne sont pas non plus confondre avec les
Entreprises de trs petites taille. Comme le montre le tableau, des entreprises non
structures peuvent avoir un capital assez lev et des entreprises structures peuvent
avoir un capital trs petit.
Il existe des cas o des entreprises actuellement formelles, ont commenc par de
linformelle. Ainsi, les frontires entre linformel et le secteur formel sont trs poreuses,
ce qui montre que ces deux secteurs sont interdpendants y compris les moyennes
entreprises du formel. Comment est alors dfini le secteur informel ?
2. LE SECTEUR INFORMEL
Le secteur informel est prsent comme un secteur refuge, fourre tout, o lon
classe de petites entreprises modernes, des affaires artisanales organises, et des
tablissements en marge des lois et des rglementations.
1
Anne BALENGHIEN, Quest ce que lentreprise, quest ce quentreprendre au Maroc Opt. Cit. p. 212..
2
Ibid.
MADI: Etude des besoins de financement des petites entreprises au Maroc sous la responsabilit de
F. Abdelmoumni et A. Balenghien, Rabat, janvier 95, 70 pages ( 200 entreprises structures et non structures).
22
La notion de secteur " informel " a t introduite en 1972 par le bureau international
du travail (BIT) dans le cadre du programme de recherche sur lemploi en Afrique. Les sept
critres retenus pour caractriser le secteur informel furent les suivants :
1
Mohamed SALAHEDDIN Les petits mtiers clandestins d Eddif. Mar 1987, p 22
2
Ibid. p. 26.
23
elle nutilise pas lnergie lectrique (construction, production) ou mcanique
(transport).
Dautres auteurs regroupent les activits informelles dans trois catgories, selon le
degr de complexit de la comptabilit : absence de comptabilit, comptabilit rudimentaire,
comptabilit labore. Plus la comptabilit est labore plus elle serait lindice dune
structure productive, ayant runi les conditions pour effectuer son passage dans le secteur
moderne.
Le secteur informel est ainsi dfini par Philippe Hugon, comme tant un concept
globalisant, il recouvre des activits en marge de la lgalit, des tablissements lgaux mais
organiss selon une division technique et sociale du travail non capitaliste, des travailleurs
salaris mais non pris en charge par la scurit sociale, et enfin le secteur de production non
marchande .
Par activit informelle, lauteur entend des activits petite chelle o le nombre de
salaris permanents est limit, o le capital avanc est faible mais o nanmoins, il y a
circulation montaire et vente de biens et services onreux.1
Une dfinition qui ne sloigne pas beaucoup de celle du secteur artisanal, puisque
lauteur lui-mme fait de lartisanat une activit informelle, et distingue entre ses deux
branches, lartisanat de rcupration et lartisanat de production.
3. LARTISANAT AU MAROC :
Officiellement lartisanat est dfini comme suite : Est considr comme artisan, celui
qui exerce un travail manuel et est qualifi au niveau professionnel soit par une formation ou
par une longue pratique du mtier, lartisan travaille pour son propre compte, seul ou avec les
membres de sa famille, avec des associs, des apprentis ou des ouvriers. Cependant le nombre
de personnes employes ne peut pas dpasser dix, la force motrice des installations dun
artisan ne doit pas dpasser dix chevaux.
1
Philippe Hugon : Les petites activits marchandes dans les espaces urbains africains) Revue tiers monde
N 82, 1980, p : 405.
24
Enfin une entreprise artisanale, ne doit pas disposer dun capital de plus de 5 millions
de Dhs, et linvestissement ne peut pas slever plus de 30.000 Dhs par emploi cr1
Cette dfinition ne diffre pas beaucoup de celle donne par le code dinvestissement
de 1983 la PME. Le dit code la dfinit dans son article 3 comme tant Lentreprise dont les
investissements la cration ou lextension, ne dpasse pas 5 millions de Dhs, et dont la
valeur en biens dquipements par emploi stable cr ne dpasse pas 70.000 Dhs est
considre comme petite et moyenne entreprise3
Les limites entre la PME, le secteur informel et le secteur artisanal sont trompeuses. Il
faut donc mettre en place une dfinition claire de chacun de ces secteurs afin dviter toute
confusion. Dans leur contexte actuel, les critres sont tellement lis et rapprochs quil est
souvent difficile de tracer les limites caractrisant chaque secteur. Une PME peut prsenter les
caractristiques relatives au secteur artisanal, comme elle peut oprer de manire informelle,
sans autant quil soit facile de sen apercevoir.
La moyenne entreprise nest pas labris des confusions puisque une unit prsentant
leffectif infrieur 200 personnes peut avoir des chiffres daffaires importants, ou tre gre
par des personnes morales, ce qui ne la diffrencie pas de la grande entreprise.
Aprs avoir pass en revue les diffrentes dfinitions de la PME au Maroc, notamment
les dfinitions financires, conomiques et juridiques, nous retiendrons quune PME est une
entreprise indpendante, emploie un effectif de moins de 200 employs et ralise un chiffre
1
Voir Dahir, N1-63-194 du 6 mai 1983.
2
Ali Fejjal : La problmatique de la transition du secteur artisanal collectif coordinateur Driss Khrouz,
op. cit., p : 199.
3
Bouzid AZZOUZI : PME et stratgie de dveloppement au Maroc, op.cit. p. 25.
25
daffaires infrieur 5 millions de Dhs lors de sa cration, 20 millions en phase de
croissance et 50 millions en ge de maturit et dont lactif net ne dpasse pas 4 millions des
Dhs.
26
DEUXIEME CHAPITRE :
27
Les PME ont fait lobjet de plusieurs tudes1 pour mettre en place une politique
commune en leur faveur. Toutefois malgr ces efforts dunification des concepts et de
dfinition il nen reste pas moins que la PME reste encore mal connue et mal dfinie.
La PME est perue comme une solution du chmage que ce soit dans les pays
industrialiss ou dans les pays en dveloppement. Elle est actuellement qualifie de
locomotive de lconomie. Certes un rle important lui est assign dans la cration lemploi.
Elle participe dans la cration de la richesse. Elle constitue un passage vers le domaine du
travail qualifi. Mais face la monte flagrante du chmage, les intermdiaires dinsertion ont
un rle jouer et des politiques doivent tre adoptes. Aussi au Maroc, plusieurs politiques
ont t mises en place pour favoriser la cration des PME et de lemploi.
Dans ce chapitre, nous allons essayer de montrer le rle de la PME dans la cration de
lemploi (section I), le rle des intermdiaires dinsertion (section II) et les politiques
dencouragement la cration des PME au Maroc.(section III).
1
Voir notamment ltude faite par Philippe Albert, Alain Fayolle et Stphane Marion, lvolution du systme
dappui la cration dentreprises , revue franaise de gestion novembre - dcembre 1994, pp : 100-111. Et le
colloque de Trois-Rivires article de Laurent Creton de luniversit Paris VIII intitul La PME en devenir
dans un monde en mutation article publi dans revue dconomie industrielle n 32, 2me Trimestre, 1985 . pp
110-117.
28
SECTION I :
Dans ce qui suit, nous allons essayer de voir limportance conomique de la PME
comme tant une solution au problme du chmage (1), lemploi et linnovation technique
dans les PME (2) et limportance de al PME dans linsertion des personnes en difficult
(3).
Par leur dynamisme et leur efficacit, les PME sont au cur des systmes productifs
travers le monde.
Dans chacun des trois ples de lconomie mondiale, les USA, lUnion Europenne
(UE) et le Japon, o les entreprises se comptent par millions, plus de 99% dentre elles sont
des PME, beaucoup sont mme de trs petites entreprises de moins de 10 salaris. Le Japon
notamment compte 6,6 millions de PME employant 64,2% des salaris en 1986. En France,
elles sont 2,5 millions et emploient le tiers des salaris.1
Dautre part, et en dpit de la saturation de leur tissu industriel, la cration nette des
PME (cration Disparition) dans ces pays se chiffrent par dizaines de milliers, elle atteint
aux USA 110.000 entreprise par an.
En outre, la PME devient plus ncessaire dans le contexte de lutte contre le chmage
car elle constitue un grand gnrateur de lemploi.
Nanmoins, la PME est une condition ncessaire au dveloppement, mais qui nest pas
suffisante, tant donne que la majorit des PME sont des sous traitantes ou filiales des
grandes entreprises, au moins dans les pays dvelopps.
1
Jacque Roger Machart : " Russir nos PME" . dition Dunod, 1999, P. 25.
29
La Small Business (PME) a enfin, une importance socio-conomique et politique dans
la mesure o elle gnre une classe moyenne. Celle-ci est indispensable toute stabilit de la
socit.
Face la monte du chmage, la PME est perue comme solution miracle la crise de
lemploi comme en atteste le credo politique lanc par Berlusconi lors dune lection en
Italie : "trois millions de chmeurs trois millions dentreprises"1.
En effet : " au-del du fait que la PME gnre six fois plus demplois par unit de
capital investi que la grande industrie"2 ; dautres considrations entrent en ligne de compte
pour justifier lintrt croissant pour la PME, la limitation de lexode rural et la contribution
significative la rsorption du chmage en milieux urbains constituent des arguments
"caractre social" importants qui plaident pour une politique de la PME.
La PME occupe une place relative apparemment croissante dans lemploi total, mais
"on ne peut pour autant affirmer de point de vu statistique quune catgorie dentreprise,
petite, moyenne ou grande, contribue davantage que dautres la cration de lemploi "3
Le diagnostic sur cette question apparat en effet diamtralement oppos selon que
lon se classe sur le moyen terme (6 7 ans), et que lon classe les entreprises par taille au
dbut ou en fin de priode.
La confrontation de ces deux mesures montre que les PME sont certes celles qui
participent le plus la cration demplois nouveaux, mais aussi celles qui contribue le plus
1
Olivier Torres : " les PME " op. cit. p . 37.
2
Abdellah Ben Smain : " De lassistance la PME lauto emploi "le temps du Maroc, du 20 au 26 aout 99. N
199.
3
Analyse mene par Eric Maurrin sur la base de lchantillon denqute de lINSEE ( Etablissements de plus de
20 salaries). Problmes conomiques, N 2434, 16 aot 95, p. 19.
30
la destruction demplois anciens, et donc et avant tout, aux flux de main duvre qui circulent
entre les entreprises et le march du travail. Si lon distingue cration effective demploi et
simple renouvellement des personnes en place via notamment le recours aux contrats dure
dtermine, il savre en outre, quil entre et sort du total des PME, quatre fois plus de
personnes quelles ne crent ou suppriment demploi"1.
La taille napparat donc pas comme un attribue invariable des entreprises mais au
contraire comme caractristique plus ou moins variable dans le temps.
Ce qui rend valider lide selon la quelle ce sont les PME nouvellement cres et/ou
en croissance qui globalement contribuent le plus la cration demplois nouveaux, et les
PME en dclin et/ou en cessation dactivit qui contribuent le plus la disparition demplois
anciens.
Toutefois, il parat absurde de considrer que les PME ninnovent pas. Si linnovation
de procds de production, fruit de lengagement de programmes de recherche longs et
coteux demeure la spcialit des grandes firmes, les PME nen mettent pas moins en uvre
des formes dinnovation, notamment, en adaptant des technologies et des produits gnriques
1
Ibid
31
des applications spcifiques qui, bien quon les qualifie gnralement de mineurs, semblent
aussi essentiels leur propre comptitivit qu celle de lconomie toute entire. " Il est
claire en effet, que le maintien ou le dveloppement dactivit dans de nombreux secteurs doit
beaucoup la diffusion de techniques de nouveaux produits dans des PME"1
Cest dailleurs le cas vcu dans les USA, suite au dveloppement des technologies de
pointes (linformatique en particulier) dans la "Silicone Valley", o des entreprises de petite
taille "Small Business" ont russi changer lorientation de lintrt jusque l accorde aux
grandes firmes, et qui ont t lorigine de changement majeurs dans le monde entier.
Les PME reprsente aussi le lieu de premier contact avec le monde du travail pour une
large tranche de la population.
Les PME occupent une place majeure dans les relations entre employeurs et salaris,
et dans linstauration des rapports de confiance entre eux, ce qui constitue une ressource
potentielle importante des politiques dinsertion. Ainsi, lappartenance un mme territoire,
la connaissance de la famille du candidat lembauche ou des rseaux de sociabilit auxquels
il participe peuvent prendre le pas, dans le choix de recrutement, sur les critres de slectivit
1
http//members.tripod.com/zitoun/chap1.htm
32
habituelle, qui souvent empchent les personnes en difficult accder lemploi. Il reste
que compte tenu de la masse des publics jugs prioritaires pour bnficier de ces mesures, les
entreprises tendent oprer une slection stricte des personnes quelles jugent plus
employables. Dans ce sens, des intermdiaires dinsertion peuvent jouer un rle trs important
dans le rapprochement entre les demandeurs de lemploi et les entreprises.
1
Bruno Baranger :" Les PME et lemploi: des relations complexes", Problmes conomiques n 2434 16 aot
95, P : 19.
33
SECTION II :
" Le brouillage des repres gnraux lis aux dysfonctionnements du march de travail
limite en effet considrablement les possibilits de communication entre les PME, qui le plus
souvent prouvent de relles difficults designer clairement leurs emplois, et les
qualifications requises pour y accder, et des personnes en difficult, particulirement
handicapes pour dcrire et faire reconnatre les comptences quelles ont pu acqurir
antrieurement "1. La rsolution de ce problme passe notamment par la constitution dun
langage commun, plus labor, et surtout moins standardis que celui fourni par les fichiers
administratifs qui permettent de re-qualifier les personnes en difficult aux yeux de leurs
employeurs potentiels. En y participant activement, ces intermdiaires de linsertion peuvent
ainsi favoriser lembauche des personnes qui nauraient pas accs lentreprise par le seul jeu
du march. Ces intermdiaires sont soit des institutions, soit des centres de collecte
dinformation sur les besoin des marchs.
Les difficults rencontres par les personnes la recherche dun emploi relvent de
plus en plus souvent dun manque dinformation en matire demploi, conjugu une
mconnaissance des besoins des entreprises.
Au niveau de ces dernires, la situation nest gure plus favorable. Elle se caractrise
gnralement par une approche trs sommaire des besoins de recrutement et une absence
1
Bruno Baranger : " Les PME et lemploi : Des relations complexes" Op. Cit. p19
34
dinformation sur la nature des profils disponibles sur le march. " Nous assistons ainsi un
phnomne dont la complexit relve essentiellement dune mconnaissance mutuelle entre
deux mondes qui se recherchent. En principe, ce problme ne devrait pas se poser, ni pour les
entreprises ni pour des demandeurs de lemploi, du fait de lexistence des bureaux de
placement "1. En effet, ces bureaux sont chargs de la dynamisation du march de lemploi,
mais en ralit, le rle dintermdiaire entre les offreurs et les demandeurs demplois quils
doivent assurer demeure faible " les bureaux de placement contribuent en 1993, pour moins
de 0,7% de lintermdiation entre loffre et la demande de travail ( en milieu urbain), les
moyens de recherche demploi deviennent de plus en plus directs (plus de 50% des demandes
demploi) ; prcaires (les parents, les voisins, les amis interviennent pour environ 16%) et
informels (le Moqef) contribue pour prs de 2% des placements) "2. Ces bureaux ont t
supprims en 2000 (dahir N 1-00-220 du 05/06/2000) pour tre remplacs par lANAPEC
(Agence nationale de la promotion des emplois et des comptences) suite linadaptabilit
des centres dinformation et de lorientation pour lemploi CIOPE.
Les CIOPE ont t mis en place partir de 1993 essentiellement pour la mise en
uvre de la loi sur la formation insertion professionnelle et la ralisation de lintermdiation
entre loffre et la demande du travail pour les jeunes diplms de la formation
professionnelle.
Leur cration se situe dans un contexte marqu par laccroissement du chmage des
jeunes diplms qui devient la fois un problme politique et social.
1
Fatima HASNI : " La promotion de lemploi " Vue conomique N 2 ,1992.
2
Noureddine ELAOUFI : " Les systmes de relation professionnelle au Maroc" BESM, Rapport social 200,
ed. Okad, p.8
35
Ces outils institutionnels se sont montrs inadapts et inefficaces. A titre indicatif,
depuis la cration de ces centres, le CIOPE Oujda a cr 40 emplois, dans 25 entreprises
installs et na pu insrer que quatre personnes laurates de la formation professionnelle1. Des
rsultats tellement faibles quils sont dpasss mme par le systme le plus informel. Le
Moqef en assure davantage de postes de travail. Face aux rsultats insuffisants de ces centres,
les CIOPE ont t remplacs par lANAPEC.
7. Raliser toute mission en relation avec les attributions qui lui seraient confies par
lEtat, les collectivits locales ou les tablissements dans le cadre de conventions.
8. Fournir aux autorits de tutelle sur une base priodiques les informations sur le
fonctionnement du march de lemploi et des comptences.
1
source informations fournies au niveau du CIOPE dOujda.
36
9. Elaborer et mettre jour les rpertoires descriptifs des emplois et des mtiers.
10. Instruire les offres demplois manant de ltranger et prospecter toutes les
opportunits de placement ltranger de nationaux candidats lmigration.
A cot de ces institutions, un arsenal de politiques ont t mises en place pour faire
face au problme du chmage qui ne cesse daugmenter. Parmi ces politiques nous
prsenterons dans ce qui suit les plus lies lencouragement de la cration des activits
porteuses demploi.
37
SECTION III :
Pour favoriser la cration de lauto-emploi, les pouvoirs publics ont adopt des
dispositifs visant lencouragement de la fondation dentreprises et ce, par loctroi de prts de
soutien certains promoteurs ; ces dispositifs sont issus des lois 36-371, loi 13-942 et la loi 15-
963, toutes relatives la mises en uvre du fonds pour la promotion de lemploi, en accordant
des prts aux jeunes diplms afin de les encourager crer leurs propres emplois en crant
leurs propres entreprises.
Les bnficiaires de ces prts sont dtermins par larticle 2 de la loi 14-94 (modifiant
la loi 36-87) comme tant des personnes physiques remplissant les conditions suivantes :
- Etre g de 20 ans au moins et de 45 ans au plus la date de leur demande doctroi du prt.
Les jeunes promoteurs prcits ne peuvent bnficier dun prt que sils prsentent un
projet de cration dune entreprise individuelle, dune socit de personnes ou dune
cooprative qui, par drogation aux dispositifs de larticle 12 de la loi 24-83 fixant le statut
1
B.O. N 3923 du 6/1/88.
2
B.O. N 4266 du 3/8/94.
3
B.O. N 4428 du 7/11/96.
38
gnral des coopratives, peut ne comprendre que trois membres, condition que le montant
cumul des prts conjoints accords ne dpasse pas le montant cumul des prts auxquels
chaque associ ou membre a droit en vertu de la lgislation.
Ce prt ne peut financer quun projet de cration dentreprise sauf drogation accorde
par les autorits gouvernementales charge des finances lorsque le prt est destin
lacquisition dune entreprise dj existante appartenant un ou plusieurs jeunes ayant
bnfici dun financement dans le cadre de la loi.
Le montant du prt conjoint (accord par ltablissement de crdit) est fix pour tout
projet retenu 90% du cot total pour un projet individuel, soit 10% de la part de
lemprunteur dans le dit projet, lorsque ce dernier doit tre ralis en socit de personnes ou
de coopratives, sans toutefois que le montant de prt puisse dpasser le plafond de 1.000.000
Dhs.
Le prt est accord par lEtat hauteur de 45% du cot de linvestissement avec une
dure minimale de remboursement de 12 ans et maximale de 15 ans avec un taux de
rmunration de 5% par an, ce taux est rvisable selon les taux pratiqus sur le march
financier.
La loi 16-87 promulgu par le dahir N 1-88-173 du 3/7/1989 institue une srie de
mesures dencouragement aux diplms de la formation professionnelle. Elle accorde les
avantages pour des diplms prcits, dsireux de sinstaller leur propre compte, et ce, soit
titre individuel, soit en socit ou en contrepartie pour exercer un mtier correspondant leur
formation.
39
Ces diplms sont dfinis comme tant : titulaire dun diplme de technicien ou de
qualification, dlivr par un tablissement de formation public, dun diplme universitaire de
technologie ou dun diplme reconnu quivalent, y compris les diplmes dlivrs par les
tablissements privs autoriss cet effet.
Cette loi consiste en une srie davantages exclusifs en faveur des personnes physiques
ou morales prcites lorsquelles dposent leurs projets auprs de ladministration et que
celleci les approuve. Ces avantages comprennent une panoplie dexonrations fiscales,
celles-ci concernent les droits dimportation et de la taxe sur la valeur ajoute (TVA), les
droits denregistrement et de timbres, limpt sur les bnfices professionnels, limpt sur les
socits et limpt sur les patentes.
En plus des avantages fiscaux prcits tablis par la loi 16-87 les diplms de la
formation professionnelle bnficient des dispositions de la loi 36-87 relative loctroi de
prts de soutien certains promoteurs (dispositions susmentionnes)
3. LE MICRO-CREDIT.
Le micro-crdit est conu dans cette tude comme un dispositif actif qui favorise
lactivit indpendante aux salaris, gnratrice demploi.
La loi 18-97 dfinit le micro-crdit comme tant : tout crdit dont lobjet et de
permettre des personnes conomiquement faibles de crer ou de dvelopper leur propre
activit de production ou de services, en vue dassurer leur insertion conomique, le montant
du crdit, qui ne peut excder cinquante milles (50.000Dhs) est fix par dcret. Plusieurs
40
niveaux de ce montant peuvent tre fixs en fonction des objectifs de chaque association de
micro-crdit et ses moyens financiers.
Pour en donner une valuation, un diagnostic des PME et de leur rle dans la cration
de lemploi parat ncessaire.
1
Amor Mohamed Fouad et Abdelmoumeni Fouad : " le micro-crdit au Maroc" rapport social BESM
d, Okad, 2000, p.252.
41
TROISIEME CHAPITRE
42
La population des units de production au Maroc est prdomine par les PME, elle
reprsentent une grande majorit dans le total des entreprises. Depuis lindpendance le
Maroc sest lanc dans un processus de marocanisation particulirement dans les annes 70,
pour appliquer le PAS dans les anne 80 sous les retombes des dettes trangres, ce qui a
affect considrablement le tissu productif marocain.
Dans ce chapitre nous allons essayer de prsenter un diagnostic des PME au Maroc
dans une premire section, avant de montrer la prdominance des PME dans le tissu productif
marocain dans une seconde section. Une troisime section sera consacre la prsentation de
la rgion conomique de lOriental (RO) et une quatrime section la PME et lemploi dans
la RO.
43
SECTION I :
units de production appartenaient au colons, aprs lindpendance les pouvoirs publics ont
adopt des politiques de marocanisation des entreprises. En 1983 et face au poids des dettes
application le programme dajustement structurel (PAS). A partir de cette date le secteur priv
sera considr comme nouvel instrument de lutte contre le chmage et comme relais qui doit
Dans ce qui suit nous allons donner un aperu historique sur le secteur priv au Maroc
depuis lindpendance ce qui sera prsent comme suit : aperu historique : indpendance et
marocanisation (1), la mise en application du PAS (2) avant dnoncer les principales
Aprs 1956, le champ daction des petites et moyennes entreprises sest largi. En
1973, la marocanisation a englob non seulement le transfre dune partie de la proprit
trangre a des nationaux dans les secteurs secondaires et tertiaires, mais aussi la distribution
des terres coloniales, et lutilisation dune zone exclusive de pche, ce qui a donn naissance
une nouvelle classe dhommes daffaires marocains. En 1975 " 1483 entreprises environ ont
t effectivement marocanises, les taux de marocanisation variaient dun secteur un autre
(entre 51% et 71%), la progression des capitaux marocains a t particulirement plus forte
44
dans le commerce, le btiment et travaux publics (B.T.P.) et limmobilier, que dans lindustrie
de montage, de rparation ou de transport"1
En 1999, le nombre total des entreprises industrielles slve 6509 units dont 1641
dans le secteur agro-alimentaire, 1719 dans le secteur de lindustrie textile et de cuir, 2022
dans les industries chimiques et para-chimiques, 970 dans le secteur lectrique et
lectronique.3
Plus de 6020 de ces units sont des PME /PMI comme nous allons le voir par la suite.
1
Nourreddin EL AOUFI : " La marocanisation" ed. Toubkal 1994. p. 77.
Ces units sont entendues des entreprises employant plus de 10 personnes, faisant lobjet denqutes annuelles
des ministres du commerce, lindustrie et de lartisanat.
2
Mohamed Lrbi ELHARRAS Op. Cit. P .72.
3
Les industries de transformation Ministre de lindustrie de lnergie et des mines, dcembre 2000
45
Tableau n4 : principales grandeurs conomiques par taille deffectif au Maroc en 1999
Nombre
Investisseme Valeur
dentrepris Effectif total Production Exportation
nt ajoute
es
Une tude de ce tableau montre que le tissu conomique marocain est compos
92% des PME. Les grandes entreprises (plus de 200 personnes) ne reprsentent que 8%,
celle de plus de 500 personnes ne reprsentent que 2%.
Les PME participent 37% de la valeur ajoute, investissent 42% du montant global
investi en 1999 et ont particip la production a raison de 49% de la production globale.
1
Lecture du tableau n4.
46
SECTION II :
La population composant le tissu productif industriel est prdomine par les petites et
moyennes entreprises (PME /PMI).
En 1999, les PMI ont ralis une production de plus de 36,5 milliards de Dhs, soit
42% de la production industrielle globale en baisse lgre comparativement lanne 1998.
Le secteur agro-alimentaire, lui seul, avec 26% des PMI contribue plus de 27
milliards de Dhs reprsentant ainsi, 43% de la production PMI, suivi du secteur chimique et
para chimique.
Lvolution par grands secteurs est plus ou moins importante, en effet, seuls les
secteurs agro-alimentaires, lectrique et lectronique ont connu une hausse importante de 5
15% alors que les autres secteurs, comme le textile et cuir, le chimique et le para-chimique, le
secteur mcanique et mtallurgique ont accus des baisses respectives de 3%, 11% et 2%.2
Le montant dinvestissement ralis par les PMI, en 1999 a dpass les quatre
milliards de Dhs, soit 40% de linvestissement industriel total, en croissance de 11% par
rapport lanne prcdente, une volution positive qui a marqu la totalit des secteurs. (
Voir tableau n 4)
1
Toutes ces statistiques ont pour origine les industries de transformation au Maroc dit par le ministre de
lindustrie de lnergie et des mine. 1999.
2
Ibid. p 52
47
Tableau n5 : Principales grandeurs conomiques par secteurs dactivit.
Mcanique et
mtallurgique
832 16 29 192 13 556 04 8 711 14 529 12 2 560 15
Electrique et
lectronique
1 450 02 56 170 02 94 01 1 789 03 135 03 676 04
Total 6020 100 229 523 100 13 484 100 63 557 100 4 322 100 17 006 100
Ce tableau montre que 31% de la valeur ajoute ralise par les PME est attribue au
secteur chimique et para-chimique, 30% est ralise par le secteur agro-alimentaire, suivi du
secteur du textile et cuir avec 20% et le mcanique et mtallurgique avec 15%, alors que le
secteur de llectrique et lectronique na ralis que 4% de la valeur ajoute.
Leffectif des emplois crs est de prs de 230.000, dans les PMI, soit 46% de
leffectif total industriel, nombre qui a stagn comparativement lanne prcdente. Les
entreprises exportatrices de petite et moyenne taille font travailler un quart de leffectif des
employs dans les PMI.
Ainsi 57.351 personnes travaillent dans 1.590 units de production dans les industries
agro-alimentaires, 78.705 personnes soit 34% de leffectif total employ travaillent dans
lindustrie de textile (1.408 units), 58.658 personnes travaillent dans 1.942 petites et
moyennes industries chimiques et para-chimiques, 29.192 travaillent dans 935 units
dindustrie mcanique et mtallurgique, et 5617 travaillent dans 145 units de lindustrie
lectrique et lectronique.1
1
Toutes ces statistiques ont pour origine les industries de transformation au maroc dit par le ministre de
lindustrie de lnergie et des mine. 1999.
48
Au total, 229.523 personnes travaillent dans quelques 6.020 PMI. dgageant une
valeur ajoute de 17006 milliers de Dhs, participant la production avec 63.557 milliers de
Dhs1.
En 1999, la PMI a cr quelques 1.465 emplois, dans 63 units, dont deux sont de trs
petites taille, et ont employ cinq personnes dans les matriaux de carrire et trois dans les
autres industries.
Nous venons de voir les principales performances des PMI au Maroc, ainsi que leur
rle dans lemploi, dans ce qui suit, la question sera plus accentue sur la PME au Maroc
Oriental.
49
SECTION III :
Elle est limite au Nord par la Mditerrane, lOuest par les provinces de Elhoceima,
Taza et Boulmane, lEst et au Nord-Est par lAlgrie, au Sud-Ouest par la province de
Errachidia.
Il est signaler que la R.O a connu le taux moyen daccroissement le plus faible, par
rapport au reste des rgions du royaume.
Ainsi elle est pass de 1.475.076 personnes en 1982 pour atteindre 1768691 en 1994,
en 1998 elle est de 1.840.000 personnes.
50
La rpartition de la population selon les provinces dans la Rgion Orientale se
prsente comme suit :
Pendant la priode allant de 1982 1998, la population urbaine a connu une hausse
sensible, elle est de lordre de 1,02% contre 1,03% dans lensemble du pays, la cause
principale de ce phnomne reste lexode rural, llargissement des centres urbains, la
cration de nouvelles municipalits suite au nouveau dcoupage administratif et la baisse du
taux de mortalit infantile dans le primtre urbain en comparaison avec le milieu rural.
La croissance des populations selon le milieu de rsidence est rsume dans le tableau
suivant :
51
Tableau n 7 : Population de la RO selon le milieu de rsidence
Malgr les taux de fcondit relevs habituellement dans les milieux ruraux, dans la
R.O, ils ont enregistr une baisse de 0,9% contre une hausse de 1,09 au niveau national.
Dans la province de Figuig, les ruraux ont marqu une hausse durant la mme priode,
alors qu la prfecture dOujda Angad ils ont augment de 0,83, la grande part de ces
52
rsultats revient au nouveau dcoupage administratif et llargissement des primtres
urbains.
Dans le RO la densit de la population varie dune province une autre. Les habitants
sont plus concentrs dans la prfecture dOujda-Angad et sont moins nombreux dans la
province de Figuig.
La rgion de lOriental (R.O) est considre comme une rgion population faible, la
densit (personnes / Km) ne dpasse pas 22,2 contre 39 dans lensemble du pays.
Ainsi, Oujda - Angad, la population est la plus dense dans la R.O, avec 261,3
personnes / Km, ce qui est d sa surface troite, par contre, dans la province la plus vaste -
province de Figuig - la densit ne dpasse pas 2,14 personnes par Km. Ainsi, tant quon se
dirige vers le sud, la densit de la population devient plus faible.
53
4. EMIGRATION INTERNATIONALE DANS LA R.O.
Dans ce qui suit, il sagit des mouvements de lmigration internationale dans la R.O.
Ces donnes ont t dduites de la recherche dmographique (1986-1988) concernant les
mouvements de migration de la population marocaine.
La rgion de lOriental est considre comme tant la plus touche par lmigration
internationale puisque, elle seule, elle reprsente 28,3% de lensemble du pays. Une
personne sur trois migrs du Maroc est originaire de la R.O. Les ruraux reprsentent 54% de
lensemble des migrs de la R.O.
Lmigration touche davantage de gens dans la R.O et concerne mme les familles.
Les enfants de mois de 15 ans ayant migr reprsentent 38% des personnes qui ont quitt la
rgion.
De retour, les gens qui rentrent dans le pays ne se rinstallent pas tous dans la R.O, la
tranche qui y retourne ne reprsente que 18% du total du pays. Une grande part de ceux qui
retournent sinstallent dans le secteur urbain, (60% environ) et reprsentent toutes les
tranches dge.
Les migrs originaires de la R.O ne s y rinstallent pas tous aprs leur retour dfinitif,
mais ils choisissent dautres rgions plus dveloppes conomiquement, ce qui sexplique par
la faiblesse conomique de la rgion, et labsence dune croissance suite au dplacement des
revenus de ces migrs dans dautres rgions.
54
SECTION IV :
SEXE POPULATION
ACTIFS CHOMEURS INACTIFS TOTAL
MASCULIN 278 593 58 226 83 923 -
FEMININ 66 146 21 436 316 031 -
Le nombre des inactifs dans la R.O est de 399.954 alors que les actifs de plus de 15
ans sont au nombre de 344.741.
Les femmes reprsentent la tranche importante des gens inactifs, avec un effectif de
316.031, ce qui sexplique par le fait que dun cot, les familles sont conservatrices, et les
femmes sont gnralement au foyer ou, aides de familles dans les exploitations familiales de
lan les chmeurs sont au nombre de 79.662 personnes, soit un taux de chmage de 23,1%
dans le milieu urbain.
Le taux dactivit dans la R.O est de 45,3%, quant lactivit par sexe, le taux est de
79,9% pour les hommes et 17,6% pour les femmes.
En comparaison avec le taux dactivit dans le pays, la R.O enregistre une baisse de
3,4% ; cest pourquoi, la R.O est considre comme peu active conomiquement, ce qui est
du la non intgration de la femme dans la vie active. Cela peut tre remarqu travers les
statistiques sus mentionnes et qui montrent que les femmes actives ne sont que de 17,6%
dans la R.O contre 24% dans le reste du pays.
55
La tranche dge de 15 24 ans reprsente 39% dans la R.O alors que ceux de 60 et
plus reprsentent 17,3%.
1. EVOLUTION DE LEMPLOI INDUSTRIEL DANS LES PMI AU MAROC ORIENTAL (95- 99)
Au bout de cinq ans leffectif des employs dans le secteur industriel est pass de
4.118 11.078 entre 1995 et 1999. la population des units de productions industrielle a
augment de 25 units entre 97 et 99 crant ainsi 569 emplois nouveaux durant la mme
priode.
Oujda
Nador Taourirt Jerada Berkane Figuig Total
Angad
Entreprises - - - - - - -
95
Effectif 2 843 - 1 265 - - 10 4 118
Entreprises 129 11 110 4 44 - 298
97
Effectif 3 945 178 4 245 726 1 315 - 10 509
Entreprises 131 12 122 3 45 3 316
98
Effectif 3 505 416 4 401 771 1 603 - 10 696
Entreprises 134 12 122 7 45 3 323
99
Effectif 3 687 359 4 303 888 1 772 69 11 078
1
Source : Tableau extrait des donnes dans les annuaires statistiques de loriental de 1997, 1998 et des donnes
de la publication du ministre de lindustrie du commerce de lnergie et des mines Les industries de
transformation 1999. Dcembre 2000.
56
Entre1995 et 1999 leffectif des employs dans le secteur industriel dans la province
de Nador est pass de 2.843 3.687, soit une cration nette de 844 emplois. La cration
demploi a t plus importante entre 1995 et 1997 avec 1.102 emplois, par la suite il y a eu
une rgression de ce nombre en 1998 avec 3505, une baisse de 440 emplois, en 1999,
leffectif a connu une nouvelle hausse de lordre de 185 emplois.
1
Diagnostic des secteurs productifs au niveau de la circonscription de la CCI. Oujda 1999, p 29
57
2. EMPLOI PERMANENT ET EMPLOI SAISONNIER DANS LES PMI DE LA R.O.
Lemploi permanent est de 7.311 dans le tissu industriel de la R.O contre 3.383
saisonniers en 98, des chiffres qui ont augment par rapport lanne 97 et qui taient
respectivement de 7.066 et 10.509.
Le tableau suivant donne une ide plus claire sur les effectifs des employs
permanents dont le nombre de femmes, ainsi que les effectifs des saisonniers.
19997
Saisonniers 846 170 1 394 736 197 3 443
1998
Saisonniers 323 285 1 506 1 029 240 240
Leffectif des permanents est le plus important dans la province de Nador avec 3.099
personnes dont 332 femmes, ce qui reprsente 78,5% de leffectif total employ dans
lindustrie de la province, en 1997, ce constat va saffirmer davantage en 1998, les
permanents reprsentent 90,7% de leffectif total des employs soit 3180 personnes dont 331
femmes. Leffectif des saisonniers nest que de 331 soit 9,3% du total (3.505). Mais leffectif
total a accus une baisse de 440 personnes.
58
Dans la prfecture dOujda Angad, leffectif des employs industriels permanents est
de 2.851 parmi les 4.245, ce qui reprsente 67%. Quant au fminin permanent il est de 302
femmes soit 10,5% en 1997.
La valeur ajoute dgage par les tablissements industriels implants dans la R.O
sest tablie 1,5 milliards de Dhs, enregistrant une baisse de 4% par rapport lan prcdent
(1998). Cette baisse est principalement attribue aux secteurs agro-alimentaires, mcaniques
et mtallurgiques qui contribuent 61% de la richesse dgage et qui ont connu une
rgression respective de 18% et 3%/
La valeur ajoute par sous secteurs en 1998 se reprsente comme dans le tableau
suivant :
59
Tableau n 13 : Valeur ajoute des tablissements industriels par secteur dactivit
Total 668 960 78 421 19 042 711 311 671 999 1 509 553
Le montant dinvestissement dans la R.O sest chiffr en 1999 267 millions de Dhs
(2% des investissements industriels) il a enregistr une hausse remarquable par rapport
1998, hausse imputable tous les secteurs lexception du secteur lectrique et lectronique
qui a recul de 32%.
60
Tableau n 14 :Evolution des investissements dans la RO 1995-1999
Quant aux nombres demplois crs par ces investissements en 1995, il a t de 4118.
Le plus grand effectif cr a t dans le secteur agro-alimentaire avec 1294 emplois, suivis
des industries chimiques et para-chimiques qui ont investi 127millions de Dhs et ont cr
1147 emplois, puis le secteur lectrique et lectronique avec un montant de 34 millions de
Dhs crant 864 emplois. Dans le secteur du textile et cuir, il a t investi 2.783,66 milles Dhs
et a t cr 448 emplois. Enfin les entreprises caractre industriel avec 74,859 milliers de
Dhs ont cr 365 emplois.
61
5. LES COMMERCE ET LES SERVICES DANS LA R.O.
Dans ces activits il est souvent difficile de dresser des bilans exhaustifs sur leurs
activits en raison de labsence de comptabilit. Do de grandes difficults de dgager la
valeur ajoute quils ralisent.
Les statistiques concernant ces branches dactivit sont rares. Seuls les inscrits sur le
rle des patents permettent de donner un aperu en chiffres sur les deux secteurs dans la
circonscription de la CCISO.
Si lon considre que chaque unit commerciale et chaque unit de services, emploie
une seule personne, il y aura alors au moins 20.586 postes de travail dans ces units. Ce
chiffre deviendra plus important quand on sait que ces services emploient deux personnes au
moins.
1
Diagnostic des secteurs productifs , CCIS Oujda, p 18.
62
provinces se partagent lautre moiti, la plus pauvre reste celle de Fiuig avec 1466 units de
commerces et 245 units de service.
En guise de conclusion, il est clair que le nombre de chmeurs reste assez lev dans
la rgion de loriental puisquil touche 80.000 personnes environ en 1998 ce qui reprsente
18,5% environ du total des actifs. Ce nombre est relativement important par rapport au reste
du pays qui est de 13,2%.
Les 323 entreprises sont insuffisantes pour rsorber le chmage. La cration des units
de production est trs faible puisque sur trois (1997-1999) ans 25 units seulement ont t
cres. Crant ainsi 509 poste de travail soit 189 par an ou encore 22 emplois par unit.
Pendant toute une anne 1999, dix (10) units seulement ont t cres ce qui reprsente 6,6%
des 150 entreprises dans tout le pays et nont particip qu 0,7% dans le total des poste de
travail crs.
63
QUATRIEME CHAPITRE
64
Il sagit plutt de dispositifs d'incitation la cration dentreprises pour promouvoir
lemploi en gnral et lemploi des jeunes diplms en particulier. Ces dispositifs consistent
en loctroi des prts de soutien certains promoteurs, et en des facilits relatives des
exonrations fiscales. Ils constituent les aspects positifs de la politique de lemploi.
65
SECTION I :
EVALUATION DES DISPOSITIFS DE CREDITS :
Il sagit des dispositifs dj cits plus haut , notamment le crdit jeunes promoteurs,
les facilits en faveur de laurats de la formation professionnelle et des micro-crdit
ET MICRO-CREDIT
Selon les statistiques de la direction de lemploi, la loi 16-87 instituant des mesures
dencouragement aux diplms de la formation professionnelle a permis au cours de la
priode septembre 1990 juin 1999, la cration de 1.057 projets qui ont gnr 5.516
emplois.1
La mise en uvre du Fonds pour la promotion de lemploi des jeunes a permis aux
jeunes diplms de crer 337 projets avec 1.720 postes de travail durant la priode de janvier
95 au septembre 1999.2
1
Mustapha KTIRI : " Lecture des indices de chmage et dynamisation de lemploi" AlIttihad AlIchtiraki du
16/20/2000
2
Ibid.
3
Amor Mohamed Fouad et Abdelmoumeni Fouad : " le micro-crdit au Maroc" rapport social BESM Okad,
2000, p.252.
66
Tableau n 16 : Nombre de projets raliss et demplois crs dans le cadre
des politiques de lemploi.
Nombre de Nombre
Nature du dispositif
projets demplois cres
Mesures dencouragement aux diplms de la
1.057 5.516
formation professionnelle
Octroi de prts de soutien certains promoteurs 9.854 38.855
Auto-emploi Fonds pour la promotion de lemploi
337 1.720
des jeunes
Total 11.240 46.091
Ces chiffres rvlent que dans le cadre des mesures dencouragements aux diplms, il
y a une moyenne annuelle denviron 105 projets avec une moyenne de 551 emplois par an.1
Quant aux mesures relatives lauto emploi, il convient de signaler que pendant cinq
ans, il ny a que 337 projets, soit environ 67 projets par an avec un nombre moyen annuel de
334 emplois.
Leffectif total des laurats est de 1663 personnes dont 302 du sexe fminin. 863
personnes ont suivi une formation alterne, les laurats ayant retir leurs diplmes sont de
lordre de 1317 dont 607 rsidentiels.
1
Ahmed BOUHAROU :" La politique publique de lemploi au Maroc, analyse et volution" Remald N27,
2001,p.71
67
La rpartition des laurats selon le mode de formation se prsente comme dans le
tableau suivant :
Effectif
Mode de formation
Rsidentielle Alterne Acclre Total
Total laurats 800 863 0 4663
Laurats ayant retir leurs diplmes 607 710 0 1317
Laurats inactifs ayant retir leurs
118 102 0 220
diplmes
Laurats actifs ayant retir leurs diplmes 506 591 0 1097
Laurats employs 245 292 0 537
Laurats insrs 187 345 0 632
Laurats non insrs 230 240 0 470
Le taux demploi des laurats est de lordre de 56,15%, avec 537 personnes tous sexes
confondus, alors que le taux dinsertion est de lordre de 69,01% soit un effectif de 632
personnes.
Selon le statut social des personnes employes, les laurats occupant des postes
permanents reprsentent 39,48%, soit 212 personnes. La majorit des postes occups sont
prcaires puisque 325 personnes soit 60,52% y sont employs. Le secteur public quant lui,
noccupe que 16 personnes soit 2,98% de leffectif. Le secteur priv emploie 328 laurats soit
61,08% suivi des activits cres domicile avec un effectif de 160 personnes soit 29,8% ;
Le reste, soit 33 personnes ont t employes dans des administrations.
La majorit de ces laurats reoivent des rmunrations faibles, puisque 424 personnes
sont payes moins de 1000 Dhs par mois ce qui est largement infrieur au SMIG, 78
personnes ont des rmunrations entre 1000 et 2000 Dhs, 32 seulement dpassent la barrire
des 2000 Dhs.
1
Voir annexe n : Situation dinsertion des laurats de la promotion 1998 au moment de la remise des
diplmes .
68
3- Moyens de recherche de lemploi
En ce qui concerne la formation, elle est adquate pour 259 personnes soit 48,23%,
elle lest partiellement pour 134 laurats soit 24,95%, alors quelle ne lest pas du tout pour le
reste soit 26,82%.
La cause principale de non - insertion des laurats qui sont au nombre de 467
personnes est lenvironnement socio-conomique puisque 52,89% ont dclar que leur
environnement ne leur permettait pas de trouver un emploi. Alors que pour le reste, la cause
de non - insertion est le manque dexprience pour 53 personnes (11,35% du total),
lloignement du domicile du lieu de travail pour 44 personnes (9,42%) et le salaire propos
est insuffisant pour 41 personnes (8,78%).
La majorit des laurats sont employs dans le secteur priv (61%) particulirement
dans des entreprises de trs petite taille (mois de 10 salaris raison de 78,96%). Leur
rmunration est trs faible, elle est gnralement infrieure au SMIG. Pour trouver un
emploi, lorsque lenvironnement socio-conomique est dfavorable lembauche, ils doivent
se prsenter en personne ou compter sur lintervention dun ami ou dun proche. Ceci montre
que les institutions locales pour lemploi sont mconnues chez les demandeurs demploi ou
quelles ne russissent pas insrer les laurats.
Ces rsultats montrent quil y a des contraintes la cration des entreprises qui ont
pour causes plusieurs facteurs.
69
3. LES CONTRAINTES A LA CREATION DES ENTREPRISES AU MAROC
Parmi les contraintes qui freinent le processus de cration des entreprises on trouve en
premier lieu le manque desprit dentreprise et le problme de formation (a), puis les
problmes dordre administratif et financier (b).
Au Maroc, selon le recensement ralis par le CNJA en 1991, auprs des jeunes
chmeurs, 87%de ces jeunes ont mis le souhait de travailler dans le secteur public, ce qui est
logique du fait que 73,3% dentre eux sont diplmes de lenseignement gnral (Bacheliers,
titulaires de DEUG, Licencis...). Ainsi, tre fonctionnaire, est lespoir de la majorit des
marocains, ce qui sexplique principalement par la stabilit de poste de travail, et la facilit
des taches accomplir, qui se rsument lapplication des directives dcrtes par les
services de tutelle.
Le fonctionnaire se trouve aussi labri des abus quil peut rencontrer dans le secteur
priv. En plus le code de travail garantissant les droits et devoirs des employeurs et employs
na toujours pas vu le jour.
Les problmes rencontrs lors de la ralisation effective des projets sont nombreux et
pineux, ainsi, la lenteur administrative reprsente un grand obstacle, cot des dmarches
dobtention de crdit.
70
Afin dencourager la cration de lentreprise, il faut sattaquer en premier lieu au
problme de financement.
Dautres difficults peuvent tre cites dans la relation des PME avec les banques :
- Les retards considrables de dblocages de ces fonds, ce qui se rpercute sur les
engagements des entreprises dj en place ou celles rcemment cres.
Plusieurs motifs sont avancs par les banques, particulirement au niveau de la rgion
conomique du Maroc Oriental, dont on peut citer :
- Une forte concurrence sur le march, les banques considrent que le march est troit
et satur, il est en plus confront une concurrence illgale, particulirement la
contrebande et les structures de productions informelles, ce qui rend plusieurs secteurs
vulnrables.
- Les parcelles de terrains supports du projet ne sont pas justifies par actes
authentiques ce qui refait surgir le problme des structures foncires dans la rgion en
particulier et au niveau du pays en gnral.
71
4- Les difficults dordre administratif.
Laccs au financement nest pas le seul souci des investisseurs, il y a aussi lternelle
question de la lenteur administrative.
72
SECTION II : MESURES ET RECOMMANDATIONS.
Plusieurs masures ont t adoptes afin dencourager la cration des PME. Ces
mesures nont pas abouti aux rsultats escompts puisque la cration des PME reste
insuffisante. La charte des PME propose un ensemble de mesures (1) et de recommandations
(2) que nous allons voir par la suite avant de citer quelques autres recommandations (3) que
nous jugeons ncessaires pour la promotion des PME au Maroc Oriental.
Le projet de la charte des PME propose un ensemble de mesures, dont nous citons les
mesures institutionnelles (a), les mesures dincitation (b) et des mesures se rapportant au
cadre juridique, administratif, financier et fiscal (c).
1- Mesures institutionnelles
2- Mesures dincitation
Afin dinciter la cration des PME, des mesures ont t proposes dans le cadre de
ladite charte, et ont trait particulirement la :
Prise en charge par lEtat des dpenses engages par la trs petite et la petite entreprise
en matire de prestation de services dinformation, conseil, assistance technique,
expertise et formation en gestion dentreprise ainsi que des dpenses occasionnes par
les projets dextension et de modernisation.
Mobilisation dun minimum de 20% des dotations budgtaires annuelles faisant lobjet
de marchs publics en faveur des PME.
73
3- Environnement juridique, administratif, financier et fiscal
3. La cration dun fonds de promotion de la PME, destin financer la prise en charge par
lEtat des cots des avantages octroys la PME.
Ces mesures sont accompagnes dautres dans le cadre dincitation fiscale et qui se rsument
comme suite :
a. Rduction de 25% de limpt gnral sur le revenu (IGR) pour les personnes
physiques qui souscrivent en numraire au capital dune PME, dune socit rgionale de
financement ou dun organisme de financement en capital.
b. Dduction des dons faits aux associations dutilit conomique dans la limite
de 50% de ces dons et entre 1,5 et 3% du revenu imposable selon quil sagit dune
personne physique ou morale.
La charte de la PME propose neuf axes de rflexion pour la promotion de la PME. Ils
sont le rsultat de ltude de la situation au Maroc et dune comparaison avec les cas dautres
pays (Tunisie, Turquie et France ). Il sagit essentiellement de :
74
9 Amliorer la coordination entre les dpartements ministriels concerns afin dintgrer
les actions sectorielles.
9 Vulgariser les systmes de garanties existants afin de faire mobiliser et bnficier les
PME des lignes de redits pour lheure non utiliss.
9 Mettre en place via Internet, un rseau national dinformation destin rsoudre les
problmes courant de la PME.
3- AUTRES RECOMMANDATIONS
A cot des recommandations proposes par la charte des PME, nous pouvons citer
dautres que nous voyons utiles pour la promotion de ces units de production, dans la rgion
en particulier et dans le pays en gnral.
- Afin de simplifier les dmarches administratives qui psent lourdement sur le processus
de cration des entreprises, un guichet unique rgional peut tre cr. Il aura pour
fonction de faciliter les procdures administratives, et prendre en considration les
1
www.leconomiste.com/article32490.htlm.
75
donnes dmographiques, conomiques et sociale de chaque rgion. En attendant le
guichet unique national qui a dj t mis en place et russi dans dautres pays.
- Donner aux PME loccasion de participer plus activement dans lconomie nationale et
rgionale, en encourageant le faire faire plutt que de faire . Autrement dit,
confier aux PME des taches quelles peuvent assurer en leur accordant des parts du
march public et/ou des oprations de sous-traitance des grandes firmes.
- Encourager et mettre en place des organismes spcialiss dans le capital risque1, qui
assurerait un soutien aux PME, et donnerait linvestisseur limpression doprer
collaboration avec des bailleurs de fonds et non sous la tutelle des banquiers qui se
soucient davantages de rcuprer leurs prts.
- Encourager ceux oprent dans un cadre informel formaliser leurs activits en adoptant
des facilits en leur faveur.
- Etant donn le nombre important des marocains rsidents ltranger (MRE) originaires
de la rgion orientale, ils doivent tre pris en compte et encourags de manire les
inciter revenir pour investir dans leur rgion dorigine et viter leur emplacement
ailleurs
1
le capital risque est dfini selon Geoffron (1991) comme tant un capital investi dans des situations
prsentant plus de risque que la moyenne sous forme de placement non garantis , cest un capital
principalement destin aux PME, au maroc actuellement il existe deux socits de capital risque : Maghreb
Investissement Dveloppement( MADI) et Moussahama, MADI est actuellement fondue dans lassociation
marocaine dappui la petite entreprise (ALAPPE) elle donne garantie auprs de la banque populaire des
crdits infrieurs ou gaux 30.000 Dhs , voir Dades Abdelghani les trois sources de financement alternatif
journal la vie conomique, vendredi 21 mars 1997.
Trois types de capital risque existent, le capital risque cration qui permet au projet de passer de lide au stade
de cration, en deux phases la phase didentification et celle de cration. Le capital risque dveloppement, il
concerne le lancement du projet, lextension, la modernisation et le dveloppement du projet. Le capital risque
transmission a pour objet le rachat et la reprise dentreprises.
76
- Crer des associations de jeunes entrepreneurs, linstar de celles dj existantes dans
le reste du pays, et mettre leur disposition des moyens humains et financiers. Ces
associations auront pour but dorienter les jeunes dsireux de crer leurs propres units
de production ou de services, en leur offrant les informations ncessaires sur le march
local et rgional et ses potentialits.
- Organiser et effectuer des tudes et des enqutes afin de mettre en place une banque de
donnes concernant la Rgion. Ces tudes permettraient de mettre le doigt sur les
problmes rels que rencontrent les investisseurs dans la rgion.
- Dtecter les points forts et les points faibles de linvestissement dans la Rgion afin
dorienter les investisseurs vers des activits rentables.
77
CONCLUSION GENERALE
La PME joue un rle important dans le cration de lemploi, elle est une solution
ncessaire mais non suffisante pour le problme du chmage. La PME cre certes des
emplois, (mathmatiquement il est facile de montrer que si une entreprise cre 10 poste de
travail 100 units en creraient 1000) mais ceci nest pas vrifi dans la ralit puisque les
mouvements des employs entre les diffrentes PME est plus important que la cration et/ou
la disparition nette des PME. Les PME qui crent le plus des poste de travail sont celle
nouvellement cres, et celle qui en dtruisent le plus sont celles qui disparaissent. Ainsi la
cration de lemploi par les PME est lie la cration de nouvelles unit de production, et le
maintien des postes dj en place ncessite le maintien en vie des units qui lassurent.
Aussi des mesures doivent tre mises en place pour encourager la cration des PME et
bnficier celles dj en place. Le Maroc a mis en place des institutions locales et rgionales
pour la promotion de lemploi, tel le bureau de placement, les CIOPE, et actuellement
lANAPEC, les deux premiers ont montr leur incapacit de rsoudre le problme du
chmage, alors que lANAPEC qui vient dtre cre, doit faire face ce problme pineux.
78
(18,5% environ de la population active dans la rgion). Ce nombre qui dpasse de loin la
moyenne nationale qui est lordre de 13,2%.
Les contraintes la cration des entreprises sont nombreuses. Nous pouvons en citer :
le manque desprit dentreprendre, le systme de formation qui reste, dans ses programmes
denseignement, loin des besoins sur le march de travail, ainsi que la lenteur des dmarches
administratives conjugues aux retards doctroi de crdits.
Cest dans le but de dfinir la PME de manire plus exhaustive que vient le projet de
la charte des PME qui a pour but de tracer ses limites et les mesures qui doivent tre prises
pour les encourager. Aussi un ensemble de mesures et de recommandations ont t adoptes
dans ce projet de loi qui attend tre adopt.
Dun autre ct, la cration de lANAPEC se veut une instance dintermdiation entre
les employeurs et candidats lemploi. Ceci vise diminuer les obstacles et des contraintes
qui sont lorigine de linsuffisance des PME en matire de lemploi.
Aprs la mise en place des politiques, fait-il encore attendre leur efficacit, car dans
lapplication de toute politique il est une marge de russite ou dchec.
En attendant les rsultats de ces mesures, il est difficile de dire que les pouvoirs
publics ont russi tenir le taureau par les cornes.
79
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n 16 : Nombre de projets raliss et demplois crs dans le cadre des politiques
de lemploi................................................................................................................................ 75
80
SOMMAIRE
INTRODUCTION 4
PREMIER CHAPITRE : 6
SECTION I : 8
81
TECHNIQUE DANS LES PME SUR LAUGMENTATION DE LEFFECTIF DES EMPLOYES, ET LE ROLE
DE CES UNITES DANS LINSERTION DES PERSONNES EN DIFFICULTE........................................ 29
DANS CE QUI SUIT, NOUS ALLONS ESSAYER DE VOIR LIMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA PME
COMME ETANT UNE SOLUTION AU PROBLEME DU CHOMAGE (1), LEMPLOI ET LINNOVATION
TECHNIQUE DANS LES PME (2) ET LIMPORTANCE DE AL PME DANS LINSERTION DES
PERSONNES EN DIFFICULTE (3). .............................................................................................. 29
1. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA PME COMME SOLUTION AU PROBLEME DU CHOMAGE.
29
2. EMPLOI ET INNOVATION TECHNIQUE DANS LES PME. ........................................................ 31
3.IMPORTANCE DE LA PME DANS LINSERTION DES PERSONNES EN DIFFICULTES. ................. 32
SECTION II. ROLE DES INTERMEDIAIRES DINSERTION. 34
1- LE ROLE DU BUREAU DE PLACEMENT .............................................................................. 34
2- LES CENTRES DINFORMATION ET DE LORIENTATION POUR LEMPLOI (CIOPE.) ............ 35
3- LAGENCE NATIONALE DE PROMOTION DE LEMPLOI ET DES COMPETENCES (ANAPEC) :
36
SECTION III. LES POLITIQUES DENCOURAGEMENT A LA CREATION DES PME AU MAROC:
38
1. LE CREDIT JEUNES PROMOTEURS. .................................................................................... 38
2. MESURES DENCOURAGEMENT EN FAVEUR DES DIPLOMES DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE.................................................................................................................. 39
3. LE MICRO-CREDIT............................................................................................................ 40
TROISIEME CHAPITRE 42
82
EVALUATION DE LEFFICACITE DES POLITIQUES DE CREATION DES PME ET DE LEMPLOI
AU MAROC : LIMITES ET RECOMMANDATIONS 64
83
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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essentiels au Maroc , dition Guessous Rabat 1991.
Jean Philippe Faivrait, Luis Missiko et Dominique Wotor, les dgats du progrs
technique, les travailleurs face au changement dition Inedit, 1984
P. Xavier Les PME crent elles des emplois ? dition Economica 1984.
Mohamed Larbi Elharras, Secteur priv au Maroc et ses structures, tude du cas
CCI , 1997,
Mohamed Salaheddin Les petits mtiers clandestins dition Eddif. Mar 1987,
84
Amor Mohamed Fouad et Abdelmoumeni Fouad : Le micro-crdit au Maroc
dition Okad, 2000.
Revues et publications
Philippe Hugon : Les petites activits marchandes dans les espaces urbains
africains Revue tiers monde N 82, 1980,p405.
85
Monographie de la rgion de lOriental
Webographie
http://www.mincom.gov.ma
http://www.statistic.gov.ma
http://www.leconomiste.com
http://www.members.tripod.com/zitoun/chap.1er.htm
86